gne directe par les femmes. La veuve de Louis Racine, la bru du grand
Racine
, vécut fort longtemps et fort avant dans le xviii
t les derniers papiers de famille provenant des deux poètes du nom de
Racine
, que l’abbé de La Roque, homme instruit et capabl
ncore. M. l’abbé de La Roque, qui est plus en fonds et mieux muni sur
Racine
fils que sur Racine père, n’a guère fourni de nou
La Roque, qui est plus en fonds et mieux muni sur Racine fils que sur
Racine
père, n’a guère fourni de nouveau sur le premier
du roi, contrôleur au grenier à sel à La Ferté-Milon. Ces lettres de
Racine
n’ont rien de remarquable, sinon qu’elles ne le s
es. Le côté brillant et profane a disparu complètement. Cette sœur de
Racine
semble avoir boudé son illustre frère dans sa glo
, de sollicitudes paternelles, de soins de nourrice ? En effet, quand
Racine
est marié et père, c’est à La Ferté-Milon ou dans
e, ni un trait d’esprit proprement dit, ni une saillie d’imagination.
Racine
n’avait pas, comme Mme de Sévigné, de l’imaginati
a fait Athalie le dimanche. Qu’on mette en regard de cette lettre de
Racine
le moindre billet de ce brillant et libertin céli
Disons tout : il est plus sûr et plus honorable de prendre parti pour
Racine
; mais Voltaire, dans ses Lettres, est autrement
eulement d’esprit, mais de pensées, et de pensées qui nous regardent.
Racine
s’occupe de la manière dont est tourné le berceau
tion, notre berceau à tous, et il y met la main. Suivez le parallèle.
Racine
, quoi qu’en dise son biographe filial M. de La Ro
as voir dans cette sage détermination un commencement de philosophie.
Racine
avait « cent fois plus de goût que de philosophie
oltaire. Comme noble (et cet anoblissement remontait à son bisaïeul),
Racine
avait des armes ; c’étaient des armes parlantes :
prononçant ce dernier mot entre les dents, faisait tant bien que mal
Racine
. Ce rat faisait beaucoup souffrir le délicat et h
, au lieu du rat, un sanglier. « Je voudrais bien, disait à ce propos
Racine
, que ce fût en effet un sanglier, ou la hure d’un
is m’empêcher de faire une remarque. Ce n’était pas du tout logique à
Racine
de garder le cygne et de supprimer le rat puisque
vait plus de raison d’être. Où veux-je en venir ? Vous l’avez deviné.
Racine
, à la différence de Shakespeare, n’a fait autre c
ie, et au nom duquel, espérant atteindre le roi, il perçait Polonius,
Racine
au fond n’en voulait pas, et vous n’en trouvez au
end ses beautés hors de la nature, au-dessus de la nature, tandis que
Racine
prend les siennes dans la nature et dans le cœur,
rend les siennes dans la nature et dans le cœur, mais en choisissant.
Racine
est naturel, si on le compare à Corneille, tandis
outes ces choses aussi bien et mieux que nous15, en venir à qualifier
Racine
de « prince de l’école réaliste. » Fuyons ces vi
sens ; c’en est un ici. Bornons-nous à dire, comme tout le monde, que
Racine
est le prince de l’école qui a cherché à être nat
lles expressions des passions humaines. II. C’est sur Louis Racine ou
Racine
fils que l’abbé de La Roque nous apprend le plus
me dira : Qui donc aujourd’hui se soucie de savoir plus de choses sur
Racine
fils ? — Racine, fi ! comme l’appelait l’abbé Géd
nc aujourd’hui se soucie de savoir plus de choses sur Racine fils ? —
Racine
, fi ! comme l’appelait l’abbé Gédoin. Il n’y a qu
’il est par nature et par éducation, de s’intéresser au fils du grand
Racine
, poète lui-même, versificateur élégant, modeste e
nte. Par exemple, en terminant une Histoire de Port-Royal où le grand
Racine
aurait rempli toute la place qu’il doit tenir, et
d’Esther on ajouterait quelque chose comme ceci : « Il est un autre
Racine
que l’on aurait aimé à y joindre, ce Racine fils
ceci : « Il est un autre Racine que l’on aurait aimé à y joindre, ce
Racine
fils qui n’a pas été tout à fait sans doute le po
souhaité à Port-Royal expiré, mais qui en a eu quelques accents ; ce
Racine
fils qui offre le modèle de la manière la plus ho
n pesant fardeau, la gloire d’un père n’en est pas un moins grand, et
Racine
fils n’a cessé de le sentir en même temps qu’il a
le maintenant à demi dans la gloire, etc., etc. » Voilà l’idéal d’un
Racine
fils. De beaux passages du poème de la Religion,
vue première. Cet esprit arrogant s’est montré tendre pour le fils de
Racine
, comme l’éminent Montesquieu avait été d’une indu
eurs des Soirées, le Chevalier ayant cité de mémoire quelques vers de
Racine
fils, le Comte lui répond : « Avant de vous dire
monde et dans les Académies ; mais, dans l’Église, je tiendrais pour
Racine
… » Ce jour-là, le noble Comte avait oublié toute
nt sa terre de Frênes. Voltaire, de deux ans seulement plus jeune que
Racine
fils, débutait vers le même temps par les J’ai vu
conquérait d’emblée le beau monde par le succès d’Œdipe. Le bon sujet
Racine
, poète de la Grâce et non des Grâces, reçu à l’Ac
se, et une lettre du Chancelier à M. de Valincour montre que le jeune
Racine
, dans son séjour à Frênes, s’était montré doux, f
il y eut à Marseille une grande attente à la nouvelle que le fils de
Racine
arrivait ; les dames surtout en espéraient beauco
être ; ils avaient des ailes et s’envolaient d’eux-mêmes. Les vers de
Racine
, au contraire, et son poème de la Grâce, si longt
instant, voilà ce que la société demandait alors avant tout et ce que
Racine
fils avait moins que personne à lui donner. Il eu
ais j’ai toujours, malgré moi, présent à l’esprit certain Portrait de
Racine
fils en quelques lignes, que l’abbé de Voisenon a
pas possible d’être plus dénué de toute espèce de grâces que l’était
Racine
le fils. Il avait l’air d’une grimace, et sa conv
avec lui chez M. de Voltaire, qui nous lisait sa tragédie d’Alzire ;
Racine
crut y reconnaître un de ses vers, et répétait to
urs biographies de famille. Force nous est bien de les compléter. — «
M. Racine
a beau faire, son père sera toujours un grand hom
s les avez une fois entendus, vous restent attachés comme une flèche.
Racine
fils ayant quitté les emplois de finance revint h
imable et gracieux aux gens d’esprit, mais qui trouvait peut-être que
Racine
fils n’était pas assez cet homme d’esprit comme i
cadémie française, qui devait être, ce semble, « l’asile naturel d’un
Racine
», l’ait repoussé vers le même temps, ou du moins
nde fois : il dut renoncer à l’idée de s’y voir admis. Décidément, si
Racine
fils savait peu sourire, la fortune non plus ne l
et les regrets qu’il inspira, à faire refleurir la tige poétique des
Racine
, périt dans un voyage, victime du tremblement de
ifiquement pleuré par lui, par ce futur ami d’André Chénier, le jeune
Racine
, de qui son père jugeait un peu sévèrement tant q
Bachaumont me gâte tout. À la date du 31 janvier 1763, on y lit : «
M. Racine
, dernier du nom, fils du grand Racine, de l’Acadé
janvier 1763, on y lit : « M. Racine, dernier du nom, fils du grand
Racine
, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
autrefois trouvé dans son abandon l’infortunée Ariane. III. Assez de
Racine
fils comme cela. C’est autre part qu’est la vie,
d’ici, des races renées de grands et petits dauphins littéraires, des
Racine
fils à perpétuité ; mais c’est dans les terrains
aire, l’excellent critique littéraire, qui a dit cela, et à propos de
Racine
fils. Les choses justes elles-mêmes ont besoin d’
. De même, au point de vue de l’esprit humain, le digne successeur de
Racine
, c’est Voltaire qui adorait Racine et le proclama
rit humain, le digne successeur de Racine, c’est Voltaire qui adorait
Racine
et le proclamait poète naturel et divin, une merv
raies suites, les grandes routes et les larges voies. Ceux qui, comme
Racine
fils, se croient dans la continuation directe, ne
13. Un vol. in-8°, chez Hachette, boulevard Saint-Germain, 77. 14.
Racine
avait une autre sœur encore dont l’abbé de La Roq
on qu’elle mourut dans de grands sentiments de piété. Dans la famille
Racine
, le génie n’est pas à vue d’œil comme dans la fam
Chapitre IV
Racine
1. Thomas Corneille et Quinault. Le romanesque
Quinault. Le romanesque doucereux. L’opéra et le ballet de cour. — 2.
Racine
: sa vie et son humeur. — 3. Son œuvre dramatique
é intime du drame : simplicité de l’action et du style. Les femmes de
Racine
: variété des caractères. Peinture de l’amour. —
cine : variété des caractères. Peinture de l’amour. — 4. La poésie de
Racine
: La couleur dans ses tragédies. Mithridate, Phèd
Mithridate, Phèdre, Athalie. — 5. Faiblesse de la tragédie autour de
Racine
, décadence après lui. 1. Thomas Corneille et Q
t de Corneille. Même, toujours attentif à prendre le vent, il fera du
Racine
, quand il sera avéré que le Racine réussit : il é
ntif à prendre le vent, il fera du Racine, quand il sera avéré que le
Racine
réussit : il écrira Ariane, tragédie élégiaque, o
jeu d’une grande actrice : et cela fait penser à Voltaire plutôt qu’à
Racine
. Quinault404 fut, pendant dix ans, le maître de l
4 fut, pendant dix ans, le maître de la tragédie : entre Corneille et
Racine
, il remplit l’interrègne. Boileau s’est moqué de
trop pour sa gloire. Quinault se retira de la tragédie peu après que
Racine
y fut entré (1670). Il transporta plus tard son g
ec et glacé, — Benserade est original, unique. 2. Jean Racine «
Racine
est-il poète ? est-il chrétien ? » se demandait u
re Jésuite dans un discours latin qui fit quelque scandale. La vie de
Racine
, sans son œuvre, répond à la seconde question : e
smoulins. C’est elle qui, retirée à Port-Royal, fit recevoir le petit
Racine
à l’école des Granges, où il acheva son éducation
, qui lui écrivit toute sorte d’adjurations, d’« excommunications » ;
Racine
prit de l’humeur, et perdit le respect. On l’envo
66), qui eût été suivie d’une autre, sans l’intervention de Boileau :
Racine
regretta plus tard amèrement cette aigreur de son
enveloppée dans es attaques ; et l’étude des pamphlets dirigés contre
Racine
n’a qu’un intérêt anecdotique. On imagina, pour c
ux poètes, si le grand Condé ne les avait hautement protégés. Soudain
Racine
se résolut à renoncer au théâtre. Le dépit, le dé
ble de faire histoire de Louis XIV pour Louis XIV ? À partir de 1677,
Racine
se partage entre sa petite famille et la cour : i
représentations tapageuses qui démoralisaient Saint-Cyr : l’œuvre de
Racine
en porta la peine, et fut étouffée à sa naissance
ble au roi. On a bâti là-dessus toute une légende : la vérité est que
Racine
ne fut jamais en disgrâce ; mais son jansénisme d
de soi jusqu’à ce que la religion l’eût réglé, voilà ce que la vie de
Racine
nous montre en lui : c’est une âme de poète, vibr
l’explication de son œuvre418. 3. Tragédie passionnée et vraie
Racine
n’apporte point de formules nouvelles au théâtre
ériel a de liberté pour se développer. A l’ordinaire, une tragédie de
Racine
est un fait, abondamment nécessité par les caract
ychologique, et point du tout des ressorts disposés pour la surprise.
Racine
produit toujours ses caractères en travail, jamai
sité dans le théâtre français, de ne rien montrer qui ne soit action.
Racine
conçoit toutes les émotions, tous les états passi
blement bonne ou mauvaise. Voilà comment la sensibilité se peint chez
Racine
non par des effusions lyriques, mais par des vibr
gédie est une suite de coups de théâtre et de révolutions. En un sens
Racine
resserra le domaine de la tragédie : il ne crut p
édie de caractère, telle que de plus en plus la pratiquait Corneille,
Racine
substitua donc la tragédie de passion. Peintre de
u l’air de courtisans français, très idéalisés. Mais nous verrons que
Racine
a beaucoup mieux regardé qu’on ne dit communément
enons le témoignage des contemporains : Quinault les satisfaisait, et
Racine
leur lit l’effet d’un brutal. Ce Pyrrhus que nous
que nous trouvons coquet, galant, les choquait comme un malappris, et
Racine
était obligé d’écrire cet avertissement : « Le fi
ouvé Néron même trop méchant ? Il n’était pas assez amant avec Junie.
Racine
batailla pour obtenir le droit de faire autrement
as « consolante ». Contre la mode, contre les délicatesses mondaines,
Racine
fit régner la raison, c’est-à-dire la vérité, dan
crimes extraordinaires, c’est la simple, générale, humaine vérité que
Racine
veut montrer : outre la politique, cela exclut l’
st étonné de certaines affinités qu’on a saisies entre la tragédie de
Racine
et la comédie de Molière : rien de plus naturel.
t de sublime ; point de mots à effets, de vers à détacher, à retenir.
Racine
ne fait pas de « pensées », ni de maximes. Le Qui
angez de visage, de Monime, le Sortez d’Hermione, voilà le sublime de
Racine
, des mots de situation, terribles ou pathétiques
. On serait étonné, si l’on y regardait de près, de ce qu’il y a chez
Racine
de mots familiers, de locutions de tous les jours
conversation courante qui souvent le remplissent. Les personnages de
Racine
sont plus près de nous que ceux de Corneille : du
équents que les résistances et les victoires de l’énergie volontaire.
Racine
a été élevé dans le jansénisme, à croire que la n
tain qu’il y a un parfait accord entre la conception psychologique de
Racine
et le dogme caractéristique du jansénisme : de là
té avec laquelle Arnauld accepta Phèdre, lorsqu’on voulut réconcilier
Racine
avec lui, et de là le mot fameux que la reine inc
conflit de la volonté et des passions par la victoire de la volonté,
Racine
conclut au triomphe des passions : et comme Corne
n domine, le crime et le malheur doivent suivre. Ainsi la tragédie de
Racine
finit presque toujours mal : seul un miracle myth
ions. Mais voici une conséquence plus importante de la psychologie de
Racine
: son théâtre sera féminin, comme celui de Cornei
partout l’affection conduit, jamais l’idée. Telles du moins les voit
Racine
, et par suite il les pousse au premier plan de sa
me Acomat, à côté d’Hermione, d’Andromaque, de Roxane, de Phèdre ? De
Racine
date l’empire de la femme dans la littérature : e
partage, où d’elle va partir tout honneur, tout mérite et toute joie.
Racine
a peint admirablement les âmes féminines, avec un
Corneille qui ait pu rendre l’objet égal à la passion qu’il inspire.
Racine
se retrouve dans les amants qu’on n’aime pas : Py
lui manque ; et Néron, l’amoureux qui est un maître, et qui le sait.
Racine
ne s’est pas borné à l’amour, où il voyait, non s
à assez pour nous faire entendre quelle injustice c’était de dire que
Racine
ne ferait plus de tragédies, quand il ne serait p
seulement montré ce qu’il pouvait faire. 4. La vision poétique de
Racine
On n’aurait que la moitié de Racine, si l’on n
e. 4. La vision poétique de Racine On n’aurait que la moitié de
Racine
, si l’on ne regardait que la vérité psychologique
dont il a fait ce que vous savez, du Sophocle habillé à la Quinault.
Racine
prend ses sujets dans Euripide : Andromaque, Iphi
n, Baronius ou Du Verdier traduisant Paul Diacre, ce lui est tout un.
Racine
, au contraire (mettons à part Suétone qui lui fou
tone qui lui fournit Bérénice : le sujet n’a pas été choisi par lui),
Racine
prend Britannicus à Tacite, le plus grand peintre
es passions. S’agit-il de tragédies saintes, Corneille ouvre Surius ;
Racine
, la Bible. Reste donc Bajazet, le seul sujet qui
e, la Bible. Reste donc Bajazet, le seul sujet qui ait été choisi par
Racine
pour sa pure valeur dramatique et réaliste. Il es
e. Mais j’ai dit aussi qu’il y a des vers, des couplets de poète dans
Racine
; la traduction serrée de l’idée que commande la
igieux souvenirs. On n’a qu’à feuilleter n’importe quelle tragédie de
Racine
, et des impressions analogues surgiront en foule.
rmer une représentation sensible du sujet. Nous ne pouvons exiger que
Racine
nous parle selon nos idées de la Grèce ou de l’As
ductible aux formes actuelles de nos âmes, il faut consentir à ce que
Racine
nous la montre dans ce qu’elle a d’identique ; l’
nous n’aurons pas de peine à trouver que le réalisme psychologique de
Racine
se fond dans une vision poétique, d’où résultent
rcher dans la représentation de l’antiquité. Les tragédies sacrées de
Racine
ont le même caractère. Esther est une élégie pieu
da, et sur le triste, le pauvre fond de notre humanité. Je crains que
Racine
, comme Bossuet, n’ait été trop poète pour un sièc
faut songer que tous les pseudo-classiques qui s’abritaient derrière
Racine
, leur en faisaient méconnaître le véritable carac
faisaient méconnaître le véritable caractère. Et surtout la poésie de
Racine
est tout juste l’opposé de la poésie romantique :
e ; elle est tout objective et impersonnelle. 5. La tragédie après
Racine
J’ai pu grouper quelques tragiques autour de C
J’ai pu grouper quelques tragiques autour de Corneille : autour de
Racine
, il n’y a personne. Rien de plus plat que Pradon
use de la tragédie, c’est autour de Corneille qu’il faut la chercher.
Racine
en a prolongé seul la splendeur, dans une époque
a Convalescence du Roi (1663), puis de la Renommée aux Muses, qui lia
Racine
avec Boileau. 410. Amasie, refusée aux Marais ;
lière, puis portée à l’Hôtel de Bourgogne, ce qui brouilla Molière et
Racine
. 413. Visionnaires. Nicole a écrit contre Desma
, Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674), Phèdre (1677).
Racine
fut reçu à l’Académie le 12 janvier 1673. 415. C
(1677). Racine fut reçu à l’Académie le 12 janvier 1673. 415. Ce que
Racine
et Boileau écrivirent fut détruit, dit-on, en 172
tre que sous la Régence. 417. Il a écrit une Histoire de Port-Royal.
Racine
est aussi excellent prosateur que poète. Ses Lett
. in-8 et deux albums. — À consulter : Dolivet, Rem. de grammaire sur
Racine
, 1738, in-12. M. Souriau, l’Évolution du vers fra
’Évolution du vers français au xviie siècle. Deltour, les Ennemis de
Racine
. Sainte-Beuve, Port-Royal, t. VI. Taine, Nouveaux
ître, Impressions de théâtre, t. I, II, IV. P. Robert, la Poétique de
Racine
, 1890, in-8. P. Monceaux, Racine (Classiques popu
I, II, IV. P. Robert, la Poétique de Racine, 1890, in-8. P. Monceaux,
Racine
(Classiques populaires), 1892, in-8. L’abbé Delfo
e (Classiques populaires), 1892, in-8. L’abbé Delfosse, la Bible dans
Racine
, 1893, in-8. 419. Sur la tragédie après Racine,
fosse, la Bible dans Racine, 1893, in-8. 419. Sur la tragédie après
Racine
, cf. G. Lanson, Nivelle de la Chaussée et la Comé
on enfance. — Son éducation Pourquoi vous parlé-je cette année de
Racine
? Tout simplement parce que c’est Racine qu’on m’
vous parlé-je cette année de Racine ? Tout simplement parce que c’est
Racine
qu’on m’a le plus « demandé », et que, d’ailleurs
n-Jacques Rousseau l’an dernier, j’ai cherché un effet de contraste :
Racine
, traditionaliste ; Rousseau, révolutionnaire ; Ra
de contraste : Racine, traditionaliste ; Rousseau, révolutionnaire ;
Racine
, catholique français, monarchiste ; Rousseau, pro
français, monarchiste ; Rousseau, protestant genevois, républicain ;
Racine
, artiste pur ; Rousseau, philosophe et promoteur
oiqu’il y en ait peut-être entre la Nouvelle Héloïse et le théâtre de
Racine
, père indirect du roman passionnel). Ce qui est s
ivain du xviie siècle qui vous paraît peut-être plus intelligent que
Racine
, ou qui, du moins, a su plus de choses que lui, e
que lui, et qui, en outre, s’est donné des libertés sur des points où
Racine
s’est contenu et abstenu. Mais, au bout du compte
e caractère de beauté de leurs ouvrages. Oh ! que je suis heureux que
Racine
n’ait pas été un « esprit fort », ce qu’on appell
alé. » Au xviie siècle, tout le monde, à la suite de Voltaire, adore
Racine
, le juge parfait. Vauvenargues l’appelle : « le p
antiques. Ceux-ci exaltent fort justement Corneille : mais ils jugent
Racine
à travers l’insupportable tragédie pseudo-classiq
cle et de l’Empire, — qui, d’ailleurs, est plutôt cornélienne et dont
Racine
n’est pas responsable. Aujourd’hui, je le répète,
enne et dont Racine n’est pas responsable. Aujourd’hui, je le répète,
Racine
est extrêmement en faveur. On l’aime plus que jam
emps, on peut dire que le romantisme, qui méconnaissait si niaisement
Racine
, nous a cependant aidés à le mieux comprendre et
sme se piquait le plus : pittoresque, vérité hardie, poésie, lyrisme.
Racine
est, en effet, de ceux que l’on « découvre » touj
Tel encore notre Francisque Sarcey. À ses débuts, Sarcey ne voyait en
Racine
qu’un orateur harmonieux, assez peu « homme de th
, il le trouve aussi malin que d’Ennery. Nous apportons aussi à aimer
Racine
un sentiment qui est une sorte de nationalisme li
Romains et les Espagnols, très grand inventeur, mais artiste inégal,
Racine
, homme de l’Île-de-France, principalement ému par
coup de choses qu’il pouvait dire parfaitement pour la première fois.
Racine
est le « classique » par excellence, si cette exp
ne, nos deux saintes nourrices. Et voilà pourquoi je vous parlerai de
Racine
, quoique d’innombrables critiques — et, parmi les
Mais, par cela même que j’« éprouverai », pour ainsi dire, l’œuvre de
Racine
deux cent huit ans après sa mort, et avec une âme
pour Rousseau, car il est clair que le rapport est moins direct, chez
Racine
, entre la vie de l’écrivain et son œuvre. Néanmoi
ieuses et quelquefois si délicates et imprévues ! En somme, la vie de
Racine
rapproche et finalement concilie les mêmes tradit
es traditions que ses tragédies elles-mêmes. Et là-dessus, ayant relu
Racine
pour la centième fois (à coup sûr je n’exagère pa
leuse de M. Augustin Gazier, je commence cette dix millième étude sur
Racine
. C’est à la Ferté-Milon, gros bourg de l’Île-de-F
fugiés à la Ferté-Milon chez une famille amie, les Vitart, alliés des
Racine
. Ces messieurs s’appelaient Lancelot, Singlin, An
mment un objet d’édification et une occasion de bons efforts pour les
Racine
et les Vitart et les chrétiens sérieux de la peti
vant sa naissance. Mais la Ferté aussi le façonna. Dans une étude sur
Racine
, Larroumet — docilement, et parce que ces choses-
e que ces choses-là se disent — signalait un accord entre le génie de
Racine
et le paysage harmonieux et doux de la Ferté-Milo
de la Ferté-Milon. Or, M. Masson-Forestier (qui descend de la sœur de
Racine
, Marie) m’assure que ce paysage, au xviie siècle
’âpreté de ce pays et de cette race, et l’âpreté voilée du théâtre de
Racine
. Mais tout cela n’est peut-être pas bien sérieux.
n’est peut-être pas bien sérieux. Ce que nous retiendrons, c’est que
Racine
appartient à une famille dont beaucoup de membres
et ne tardèrent point à attirer à eux une grande partie des familles
Racine
et Vitart. La grand’mère de Jean Racine, Marie De
u’à ce moment, l’école des Granges va être dispersée (1656). Le petit
Racine
est donc, pendant trois ans (d’après Sainte-Beuve
ux, c’est intense. Port-Royal est, littéralement, la famille du petit
Racine
. Or, qu’est-ce que Port-Royal ? qu’est-ce que le
e dans une partie de la noblesse et de la haute bourgeoisie. Le jeune
Racine
ne sera point un homme d’opposition ; sans renier
necdote. Je ne vois pas en quoi cet aimable homme a mis sa marque sur
Racine
. Mais je crois qu’il lui apprit très bien le lati
in (aujourd’hui, ils ne savent ni l’un ni l’autre) ; et par suite, si
Racine
, tout imprégné des Grecs, choisit chez eux la moi
l, les comédies de Térence. Antoine Lemaître prit très fort en amitié
Racine
adolescent. Il voulait faire de lui un avocat. On
un avocat. On connaît la lettre charmante où il recommande au « petit
Racine
» de bien soigner pendant son absence ses onze vo
Antoine Lemaître avait une belle voix et un débit savant. Il donna à
Racine
d’excellentes leçons de diction, — que Racine rép
ébit savant. Il donna à Racine d’excellentes leçons de diction, — que
Racine
répéta plus tard à mademoiselle du Parc et à made
lle du Parc et à mademoiselle Champmeslé. Le quatrième professeur de
Racine
fut M. Hamon, médecin de Port-Royal. Et même, à p
yal. Et même, à partir de mars 1656, les autres solitaires dispersés,
Racine
n’eut plus d’autre professeur que M. Hamon. M. Ha
s plus singulières qu’on puisse lire. Voilà les quatre professeurs de
Racine
. Celui qu’il semble avoir aimé et vénéré le plus
: « Vous pouvez brûler encore celui-ci comme les autres. » Comment
Racine
avait-il pu se procurer jusqu’à deux exemplaires
était alors à Paris, au collège d’Harcourt. Maintenant, que le petit
Racine
ait appris Théagène et Chariclée « par cœur », c’
tion d’Amyot, et une seule fois, et en passant beaucoup de pages. Que
Racine
à seize ans l’ait lu, lui, dans le texte, et au m
pide, encore qu’extrêmement fleurie. Mais il y est question d’amour ;
Racine
avait seize ans ; et il créait lui-même l’enchant
t ?… Et dans ce même premier livre de Théagène et Chariclée, l’enfant
Racine
lisait l’histoire — assez brutale — d’un jeune ho
Ce sont des vers d’enfant, et c’est très bien ainsi. Certes le petit
Racine
jouit vivement du charme des eaux, des arbres, de
rdins, les fleurs, les ombrages. » Mais, n’étant encore qu’un enfant,
Racine
, comme il est tout naturel, imite dans sa forme l
aillées, de l’esprit et des pointes, et une trop piquante mythologie.
Racine
, à seize ans, les copie de son mieux dans ses ode
ces « messieurs » n’avaient pu se tenir de louer les vers latins que
Racine
avait adressés au Christ (ad Christum) pour le su
buts. — Son séjour à Uzès. — Les deux traditions En octobre 1658,
Racine
, âgé de dix-huit ans et neuf mois, est mis au col
t, intendant du duc de Luynes. Ce Vitart, de quinze ans plus âgé que
Racine
, était, lui aussi, un ancien élève de Port-Royal
t de littérature, surtout de vers galants et de théâtre. Il fut, pour
Racine
, un tuteur fort peu gênant. Il lui ouvrait sa bou
acine, un tuteur fort peu gênant. Il lui ouvrait sa bourse au besoin.
Racine
lui écrira d’Uzès en 1662 : Je vous puis proteste
avec une familiarité gentille, une familiarité de jeune « marraine ».
Racine
lui écrira d’Uzès, en 1661 et 1662, des lettres d
moiselle de la Croix, Lucrèce, Madelon, Tiennon (l’énumération est de
Racine
lui-même, 27 mai 1661), à qui l’on faisait la cou
le, qui semble avoir connu toutes les actrices et qui, notamment, mit
Racine
en rapport avec mademoiselle Roste, comédienne du
trouve un passage à mon avis bien curieux en ce qu’il nous montre un
Racine
de vingt et un ans, éveillé et excité, mais, je c
hræ prolis habendæ ratione. Cette lecture était convenable à l’âge de
Racine
, et le devait intéresser par tout le scabreux d’u
r des sujets délicats. Et donc, après avoir loué le latin de Quillet,
Racine
continue ainsi : Vous vous fâcherez peut-être de
on n’est bon à rien tant que la digestion n’est pas faite. Là-dessus,
Racine
fait ce commentaire : … Mais il ne m’importe de
», de l’idée de mariage et d’amour permis me ferait assez croire que
Racine
, à vingt et un ans, était encore, dans le fond, l
de poésie, — et de gloire. Il veut être célèbre, il veut « arriver ».
Racine
, à vingt ans, est un jeune « arriviste » ; mon Di
aître. C’est qu’aujourd’hui, vraiment, « ils sont trop ». Au temps de
Racine
, la proportion entre le nombre des gens occupés d
. » La plus considérable de ces remarques portait sur des Tritons que
Racine
avait logés dans la Seine, et qui, paraît-il, n’o
a Seine, et qui, paraît-il, n’ont le droit d’habiter que dans la mer.
Racine
corrigea ; Chapelain parla à Colbert ; et « ce mi
re des images banales, il n’y a plus de mauvaises pointes. Le goût de
Racine
s’est fort épuré en quatre ans, depuis les sept O
souple, fait vraiment un peu penser aux nymphes de Jean Goujon. Voilà
Racine
lancé. Nous voyons que, dès septembre 1660, n’aya
ue ; mais qu’ensuite La Roque s’était ravisé : Je ne sais pas, écrit
Racine
, à quel dessein La Roque montre ce changement… J’
à présent que le galimatias, pourvu qu’il vienne d’un grand auteur.
Racine
avait d’abord écrit : « du grand auteur ». Il vou
, en effet, le galimatias ne manque point. Il est intéressant de voir
Racine
se détacher et se différencier si tôt et si compl
mois après (juin 1661 ; il a vingt et un ans et demi), nous trouvons
Racine
occupé d’une tragédie sur les amours d’Ovide : J
de ses lettres, que si la nature du « bénéfice » obtenu l’eût exigé,
Racine
se fût résigné à entrer dans les ordres. Il y fût
es, mais sans nulle vocation. Cela ne nous paraît pas bien joli. Mais
Racine
se conformait à un usage. Il ne fut jamais un rév
trouver le moindre bénéfice, pas même « la plus petite chapelle ». Et
Racine
rentra à Paris en 1663, sans doute soulagé au fon
rait volontiers à ses amis et connaissances. Les lettres juvéniles de
Racine
sont élégantes, spirituelles, du tour le plus gra
vieillards et même les hommes mûrs. Comparez, pour voir, la prose de
Racine
et la prose de Corneille dans ces mêmes années 16
er sa langue. Même dix-sept ans plus tard (en 1679), un ami intime de
Racine
, Valincour, écrira plus de cent pages de remarque
la critique de la Princesse de Clèves (quatrième conversation). Donc
Racine
, dans ce lointain Languedoc, craint d’oublier la
ioste et du Tasse, et aussi de Virgile, de Térence et de Cicéron, que
Racine
transcrit tous par cœur, ces lettres du printemps
ravaille prodigieusement. Le paysage d’Uzès, et notamment celui que
Racine
voyait de sa fenêtre, est, paraît-il, admirable.
couleurs et tant d’efforts trop visibles pour voir et pour peindre !
Racine
écrit à Vitart, le 13 juin 1662 : La moisson est
édifiante. On dirait une note prise par Stendhal. Évidemment le jeune
Racine
est plus intéressé par des faits de cet ordre que
rmione et des Roxane à foulard rouge de ce brûlant pays d’Uzès ? Ce
Racine
de vingt-deux ans, — qui attend le titre d’abbé e
blié d’apporter avec lui le « démissoire » dont il avait besoin, — ce
Racine
semble tout entier « en réaction » contre son édu
nt, on ne voit presque, dans ce pays, que des beautés fort communes. (
Racine
, au début, les trouvait toutes admirables.) La si
odes où le sexe est sujet, car elle passe pour belle dans la ville. (
Racine
voit et dit les choses comme elles sont : c’est u
er agréablement. ») L’exactitude familière des détails ravit le jeune
Racine
: Calypso donne à Ulysse un vilebrequin et des c
s ? N’est-ce pas affaire aux poètes de chez nous s’ils le voulaient ?
Racine
ne songe pas à se le demander ; il accepte, pour
r rien n’est plus impudent qu’un ventre affamé. » Notre langue, dit
Racine
, ne souffrirait pas, dans un poème épique, cette
ns l’amour du grec qu’il puise cette audace. Tout, dans Homère, ravit
Racine
; nulle familiarité, même nulle crudité ne le cho
le qui porte une cruche d’eau : Il ne se peut rien de plus beau, dit
Racine
, que la justesse et l’exactitude d’Homère. Il fai
à cette fille, et cette fille lui répond avec naïveté. Ainsi, voilà
Racine
, à vingt ans, profondément épris de la bonhomie,
En résumé, de tous les grands écrivains profanes du xviie siècle,
Racine
est celui qui a reçu la plus forte éducation chré
étienne. Et de tous les grands écrivains de son temps sans exception,
Racine
est celui qui a reçu et s’est donné la plus forte
, un enrichissement de la sensibilité. La tradition grecque donnera à
Racine
la mesure, l’harmonie, la beauté. Elle lui offrir
rnira quelques-uns de ses sujets et quelques-unes de ses héroïnes. Et
Racine
, souvent, leur prêtera une sensibilité morale ven
ingt-cinq siècles de culture et de sentiment. Chose bien remarquable,
Racine
avait eu, dès son séjour à Port-Royal, ce souci d
s. Je vous en citerai quelques-uns. Dans la Consolation à Apollonius,
Racine
a mis le mot « Grâce » en marge d’une phrase qui
tu aies mal vécu, mais fais-toi connaître, amende-toi, repens-toi »,
Racine
a mis : « Confession. » Dans le traité : Qu’il f
ui veulent être sauvés doivent vivre en soignant toujours leur âme »,
Racine
a mis : « Pénitence continuelle » et a ajouté cet
e ces mots : « Il y a dans chacun de nous quelque chose de mauvais »,
Racine
a écrit : « Péché originel ». Notez, quoi que j’a
’âme humaine ! Mais quelle lumière cela jette sur le futur théâtre de
Racine
! Il est bien vrai, comme le remarque Chateaubria
nsibilité qui paraît déjà chrétienne ; oui, mais une sensibilité dont
Racine
, enfant scrupuleux et qui voulait pouvoir les aim
ni Iphigénie, n’ont fréquenté le catéchisme de ces « messieurs », et
Racine
a trop le souci du vrai pour les y avoir envoyées
u’« il y a dans chacun de nous quelque chose de mauvais ». Tout cela,
Racine
peut le croire et nous le suggérer sans déformer
ns souvent constater la vérité soit dans la vie, soit dans l’œuvre de
Racine
. À l’opposé des romantiques, Racine est un mervei
dans la vie, soit dans l’œuvre de Racine. À l’opposé des romantiques,
Racine
est un merveilleux conciliateur de traditions, et
Retenons aujourd’hui ceci : — Dès seize ans, à Port-Royal-des-Champs,
Racine
, écrivant ses notes d’écolier, était déjà, à l’ég
n’oubliez jamais sa gloire et mon amour. Lamartine, au même âge que
Racine
, et alors qu’il imitait Parny, faisait des vers d
peu moins de symétries. À son retour d’Uzès, nous retrouvons d’abord
Racine
à l’hôtel de Luynes. Il fait un peu ce qu’il veut
protection du comte de Saint-Aignan et, par lui, l’entrée à la cour.
Racine
écrit à Le Vasseur en novembre 1663 : Je ne l’ai
bien aise pour lui ; il a été bien aise aussi que j’y fusse présent.
Racine
est, dès lors, très répandu dans le monde des thé
’ivrogne Poignant, nous avons à peu près tous les amis de jeunesse de
Racine
. C’est avec eux que, dans ces années-là, Racine v
s amis de jeunesse de Racine. C’est avec eux que, dans ces années-là,
Racine
vit à l’ordinaire, assez librement, semble-t-il,
raine. Molière, né le 15 janvier 1622, avait dix-huit ans de plus que
Racine
, né le 20 ou 21 décembre 1639. Molière, en 1664,
ritique, l’Impromptu, et il allait faire le Misanthrope. C’était pour
Racine
un grand aîné, un maître. Il devait agir sur Raci
ope. C’était pour Racine un grand aîné, un maître. Il devait agir sur
Racine
de diverses façons. D’abord littérairement, en le
inspirant le goût du naturel et de la vérité. Il dut agir encore sur
Racine
par sa compagnie même et son contact, par le spec
ir (et souffrit d’ailleurs toute sa vie) dans son orgueil ; et, quand
Racine
le rencontra, il devait souffrir terriblement dan
outeux » (page 4). Ailleurs, à propos de la brouille de Molière et de
Racine
, il écrit : J’ai cependant entendu parler à M. Ra
e de Molière et de Racine, il écrit : J’ai cependant entendu parler à
M. Racine
fort avantageusement de Molière ; et c’est de lui
sé sa rivale. Ces détails sont-ils de ceux que Grimarest dit tenir de
Racine
? Pourquoi non ? Mais quel drame ! et quelle comé
amour non partagé et incurable. D’une partie au moins de ces choses,
Racine
fut le témoin et sans doute, à certaines heures,
ie à une passion fatale. La Fontaine, lui, a dix-neuf ans de plus que
Racine
. Mais, à quarante ans passés, il continue d’être
t — au moins momentané — de sa pensée religieuse. Le troisième ami de
Racine
, et celui qui lui sera le plus cher, et jusqu’au
nt des fantaisies italiennes ? Ce n’est pas moi qui vous le dirai. Si
Racine
, à cette époque, n’eût connu que Molière, La Font
le désordre. Mais je crois que Boileau le préserva. Boileau fut pour
Racine
un excellent tuteur. Il fut, dans bien des circon
s ont été légalement confondus.) Voilà donc les amis et la bande de
Racine
. Ce qu’était Racine lui-même avant la Thébaïde, n
confondus.) Voilà donc les amis et la bande de Racine. Ce qu’était
Racine
lui-même avant la Thébaïde, nous le voyons par le
quatre amis, c’est Polyphile (La Fontaine), Ariste (Boileau), Acante (
Racine
) et Gélaste où l’on a voulu voir Molière, mais où
ceci s’applique bien à La Fontaine lui-même, à Boileau avant 1666, à
Racine
avant 1664, à Chapelle toujours, mais fort mal à
ces. Et maintenant, comment La Fontaine voit-il son jeune compatriote
Racine
avant la Thébaïde ? Acante ne manqua pas, selon
rop de pitié au récit que je vous ferais. — Eh bien, repartit Acante (
Racine
), nous pleurerons. Voilà un grand mal pour nous !
est bien Chapelle et non pas Molière. Et c’est Boileau, plus âgé que
Racine
, c’est Boileau, le critique en titre de la bande,
s la compassion ? — Ce que vous dites est fort vrai, repartit Acante (
Racine
) : mais je vous prie de considérer ce gris-de-lin
voulurent bien pour leur guide. Ainsi, La Fontaine nous montre dans
Racine
, vers 1663, un jeune homme extrêmement sensible,
que La Fontaine lui-même, — et amoureux de la tragédie. Et, en effet,
Racine
, en ce temps-là, achevait d’écrire la Thébaïde ou
et qui vont jusqu’au bout. Mais ce sujet, comment le traitera-t-il ?
Racine
vit familièrement, depuis quelques années, avec M
i va écrire, l’année suivante, le Dialogue des héros de roman (1664).
Racine
traitera donc son sujet avec une raison étonnante
nault son Astrate, et si l’on y compare la Thébaïde du nouveau venu).
Racine
, avant de faire sa pièce, a lu (outre les Sept de
’exil, appuyé sur Antigone, et s’en va vers Colone où il doit mourir.
Racine
, très nettement, écarte presque tout le lyrisme,
ar le décor, à Roméo près de Juliette morte. De l’Antigone de Rotrou,
Racine
ne garde rien. C’est sur la tragédie d’Euripide q
duite, cette pièce dont Rotrou n’avait guère tiré plus de deux actes,
Racine
en tire ses cinq actes entiers, et cela, en ne ga
rères chez Jocaste, Antigone, Hémon, Créon. De ce dernier, notamment,
Racine
développe et l’on peut dire qu’il invente le cara
plus recommencer, il tue tous ses personnages, sans exception. Bref,
Racine
, à vingt-trois ans, n’a pas encore tout son génie
u théâtre avec cette pureté soutenue. On a dit que, dans la Thébaïde,
Racine
subissait l’influence de Corneille. Fort peu, je
le compare aux deux Corneille et à Quinault, on est tenté de dire que
Racine
y invente le « goût ». Racine n’aura qu’à cultive
et à Quinault, on est tenté de dire que Racine y invente le « goût ».
Racine
n’aura qu’à cultiver et développer en lui ce don
andre ». — Les deux lettres contre Port-Royal Le seconde pièce de
Racine
, jouée à la fin de 1665, fut Alexandre. Alexandre
ement différent de la Thébaïde. Ce n’est point une tragédie, bien que
Racine
l’appelle de ce nom et bien qu’un des personnages
’apparaît comme une espèce de glorieux carrousel en vers. Cette fois,
Racine
a choisi son sujet lui-même Pourquoi a-t-il chois
exalter les imaginations. Mais pourquoi, nous sommes-nous demandé,
Racine
choisit-il Alexandre pour héros de sa deuxième pi
il Alexandre pour héros de sa deuxième pièce ? Et qu’en a-t-il fait ?
Racine
, à vingt-cinq ans, est plein d’un grand désir de
, et fort spirituellement, dans son Dialogue des héros de roman. Mais
Racine
, cette fois, ne consultera pas Boileau. Et puis,
’est l’idéal du jeune roi. Louis XIV n’a qu’un an et demi de plus que
Racine
. Depuis la mort de Mazarin (1661), il joue le rôl
uerre rapide, presque pareille à un ballet militaire un peu accentué.
Racine
l’aime, ce jeune roi (Racine est déjà reçu à la c
e à un ballet militaire un peu accentué. Racine l’aime, ce jeune roi (
Racine
est déjà reçu à la cour), et ce jeune roi goûte R
ce jeune roi (Racine est déjà reçu à la cour), et ce jeune roi goûte
Racine
, à qui il trouve une figure noble et beaucoup d’e
ure noble et beaucoup d’esprit. Demanderez-vous maintenant pourquoi
Racine
, se décide à faire une tragédie galante et si peu
érant et le héros par excellence, et qui plaît d’autant plus au jeune
Racine
, que le jeune Racine, à cette époque, est, lui au
excellence, et qui plaît d’autant plus au jeune Racine, que le jeune
Racine
, à cette époque, est, lui aussi, un conquérant, u
avec sa trompe, le replaça sur son dos. J’ai le chagrin de dire que
Racine
, dans sa pièce, n’a point conservé cette couleur,
rbitants qu’il s’arroge et tant de vies humaines sacrifiées, le jeune
Racine
néglige parfaitement tout cela. Lorsque, au deuxi
teur dans les deux premiers actes, la pièce est aimable et brillante.
Racine
, pour ses seconds débuts, avait pleinement réussi
nt et ce qu’il allait encore tenter dans ses Pulchérie et ses Suréna.
Racine
offrait à ses contemporains, aux femmes, au jeune
à sa façon « par-delà le bien et le mal ». Et sur un point sans doute
Racine
était resté fidèle à ce qui avait été dès le débu
oir par les citations que c’est déjà presque entièrement la langue de
Racine
. Le succès de la pièce fut très grand. Racine l
ièrement la langue de Racine. Le succès de la pièce fut très grand.
Racine
l’avait fort bien préparé par des lectures dans d
n. Critique sévère, clairvoyante sur presque tous les points, et dont
Racine
aura l’esprit de profiter, — mais où, enfin, Sain
un observateur. Ce vœu ne devait guère être entendu. Corneille, à qui
Racine
avait soumis sa tragédie, avait déclaré que le je
un jeune rival ne sont pas non plus faciles à pardonner. Corneille et
Racine
se sont cordialement détestés, voilà le fait. Nou
’écrire son Dialogue sur les héros de romans. À coup sûr, le héros de
Racine
devait lui paraître amoureux hors de propos. Mais
cine devait lui paraître amoureux hors de propos. Mais Boileau aimait
Racine
. Et alors, dans sa satire du Repas ridicule qu’il
lt parlent bien autrement. Comme si, en effet, le défaut du héros de
Racine
était la rudesse ! L’excellent Boileau, qui ne le
ait le faire croire ; et cela est admirable. Donc, tout réussissait à
Racine
. À vingt-cinq ans il entrait dans la renommée. Il
ion fâcheuse, puis une très mauvaise action. Voici l’action fâcheuse.
Racine
trouva que l’Alexandre était fort mal joué, au Pa
présentations, il retira sa pièce et la porta à l’hôtel de Bourgogne.
Racine
ne violait ni un engagement ni un règlement. Corn
Palais-Royal. Aussi Lagrange, le régisseur de Molière, ne reproche à
Racine
, dans son registre, qu’un mauvais procédé. Mais a
Querelle, de Subligny. Par la suite, on réconcilia tant bien que mal
Racine
et Molière, et tous deux eurent l’esprit de se re
inuait à gémir dans Port-Royal sur l’enfant égaré. De temps en temps,
Racine
recevait de sa tante, la mère Agnès, des lettres
lièrement l’orgueil de l’esprit — étaient si dominantes chez le jeune
Racine
lui-même, qu’il ne faisait pas bon se mettre en t
rs le même venin dans ceux qui les lisent. Voilà le passage complet.
Racine
n’y était pas visé personnellement. Quand il l’eû
avait été l’enfant chéri de Port-Royal, l’élève de Nicole, le « petit
Racine
» de M. Antoine Lemaître. Dans cette page, d’aill
mort ? On le dit, Mais Pan tout bas s’en moque, et la Sirène en rit.
Racine
sait bien que, sur ce sujet, Port-Royal ne peut p
sont crimes qu’il porte légèrement. Dans sa réplique à la réponse de
Racine
, Goibaud du Bois touchera juste quand il lui dira
le laisse le cœur dans le même état où elle le trouve. Pourquoi donc
Racine
est-il si fort ulcéré ? Relisons le passage de Ni
e est-il si fort ulcéré ? Relisons le passage de Nicole. Ce qui pique
Racine
au vif et ce qui l’exaspère, ce ne sont point des
pas être dédaigné. C’est, j’en suis persuadé, surtout pour ce mot que
Racine
écrit sa première réponse. Et c’est, en effet, su
. Deux amis de Port-Royal, Du Bois et Barbier d’Aucour, répondirent à
Racine
. Du Bois est judicieux, mais lourd ; Barbier d’Au
lourd ; Barbier d’Aucour est ennuyeux et veut trop faire le plaisant.
Racine
leur répliqua dans une seconde lettre, aussi spir
n’en avais pas une idée si haute, etc… Voilà le ton. Cette prose de
Racine
est un délice. C’est, de toutes les proses du xvi
uyée, qui plante le trait sans avoir l’air d’y toucher, et qui passe.
Racine
voulait faire imprimer sa seconde lettre à la sui
mant lui reprochant en pleine Académie sa conduite envers Port-Royal,
Racine
répondit : « Oui, monsieur, vous avez raison ; c’
on faisait dans les années qui ont immédiatement précédé la pièce de
Racine
. Ce qu’on joue entre 1660 et 1667, c’est Othon, S
de tragédie qui plut davantage entre le Cid et Andromaque, et ce que
Racine
veut remplacer. Je ne vous raconterai pas Timocra
mprévue. (Précepte qui regarde le genre de pièces qu’on aimait avant
Racine
, mais très peu le théâtre de Racine lui-même.) Ce
enre de pièces qu’on aimait avant Racine, mais très peu le théâtre de
Racine
lui-même.) Ce qui caractérise Timocrate et presqu
enfin, de plus de la moitié des tragédies de Pierre Corneille. Car
Racine
(et cela ne nous étonne plus, mais cela fut neuf
nous étonne plus, mais cela fut neuf et extraordinaire à son heure),
Racine
, ami de Molière qui faisait rentrer la vérité dan
es premières satires, s’insurgeait contre le romanesque et le faux, —
Racine
, pour la première fois dans Andromaque, choisit e
l effet de la vérité de ses peintures. Et c’est une des choses par où
Racine
plut à Louis XIV, homme de bon sens, grand amateu
e deux ans entre la représentation d’Alexandre et celle d’Andromaque.
Racine
ne s’est pas pressé. Il a de nouveau feuilleté se
s autels paternels… » Cette triste élégie… puis ce coup de couteau…
Racine
rêve là-dessus ; et c’est de ces vingt vers de Vi
de cette tragédie. » Je suppose, que vous avez lu les tragédies de
Racine
. Je ne vous analyserai point l’action d’Andromaqu
ré l’extrême décence (je ne dis pas la timidité) de l’expression dans
Racine
, — c’est l’amour des sens, et c’est le degré supé
) je crois qu’on ne l’avait vu ni dans les romans ni au théâtre avant
Racine
. Trois personnages dans Andromaque sont possédés
nt d’autre mari qu’Hector, ni d’autre fils qu’Astyanax. » Ainsi parle
Racine
dans sa préface. Et il ajoute : « J’ai cru en cel
e peut appliquer à tous les personnages légendaires ou historiques de
Racine
, et combien cela est raisonnable.) Il continue :
Nisard — d’une coquetterie vertueuse : voilà la trouvaille hardie de
Racine
. Vous vous rappelez peut-être qu’il y eut, là-des
: et vous voulez qu’elle « flirte » avec le bourreau de sa famille ?
Racine
s’est bien gardé d’une idée aussi indécente. » On
de ne pas lui déplaire. Il n’y a pas à aller là contre ; le texte de
Racine
est plus fort que tout. Cette plainte : Mais il
le pleure par convenance : je dis qu’elle l’aime. Cela ressort (oh !
Racine
n’est point timide) d’une scène du cinquième acte
auser tant d’alarmes, Il ne t’en eût coûté peut-être que des larmes…
Racine
a supprimé, dans l’édition de 1676, cette rentrée
ard, l’ardente figure d’Hermione. C’est une des « femmes damnées » de
Racine
, les autres étant Roxane, Ériphile et Phèdre. Ell
jà le réfractaire, le révolté aux déclamations frénétiques. Notez que
Racine
a pris Oreste avant le temps où il venge sur sa m
et de dégénéré et le prendront pour un héros supérieur à l’humanité,
Racine
, quelque faiblesse secrète qu’il ait peut-être po
age avec ses sens. Bref, le romantisme intégral est quelquefois chez
Racine
: mais il y est donné pour ce qu’il est : pour un
hez ces personnages qui sentent et parlent comme des contemporains de
Racine
et comme nous-mêmes quand nous parlons très bien,
puis deux cents ans, fait quelques découvertes ; et je ne dis pas que
Racine
se représente le costume, les armes et les casque
depuis les fouilles de Schliemann. Mais, n’allons pas nous y tromper,
Racine
et, en général, les gens du xviie siècle, concev
aint-Évremond exagère.) Et le vieux Corneille, et tous les ennemis de
Racine
lui reprochent régulièrement que ses Grecs, ses R
, ses Romains et ses Turcs ressemblent à des courtisans français ; et
Racine
se défendra là-dessus dans plusieurs de ses préfa
vait pu contrôler la vérité de la couleur dans Bajazet. Il écrivait à
Racine
, le 9 juin 1684 : Vos œuvres, plusieurs fois rel
agues avait visité les pays où se passent la plupart des tragédies de
Racine
, et voici ce qu’il en disait : Dieu me préserve
uve cette lettre admirable de sens critique et de liberté d’esprit. —
Racine
, pieux commentateur d’Homère, sait aussi que Pyrr
elle n’est dans le texte grec. La « couleur locale », il en remet ! —
Racine
pense, tout au contraire, qu’il importe à notre p
l faut que vous songiez à un autre très grand poète, étranger, et que
Racine
ne connaissait probablement pas même de nom. Ce q
ses drames, là-bas, sous une autre forme et selon une autre poétique,
Racine
, à vingt-sept ans, l’a fait chez nous. Rien de mo
ité de seigneurs et de dames. La duchesse d’Orléans l’avait, nous dit
Racine
, « honorée de ses larmes ». Le jeune roi, d’un si
parodie : la Folle Querelle, de Subligny, que Molière, brouillé avec
Racine
, — vous vous en souvenez, — joue sur son théâtre.
que c’est, puisque Saint-Évremond ne le sait pas lui-même. En somme,
Racine
ne dut pas, cette fois, trop souffrir des critiqu
é par le nombre des représentations, concret, retentissant. Au reste,
Racine
ne s’oublie ni ne s’abandonne. En voilà un qui s’
te d’Olonne se faisaient remarquer parmi les détracteurs de la pièce.
Racine
, très hardiment, fait courir contre ces deux gran
e était immensément trompé par la sienne. (Voir Bussy-Rabutin). Bref,
Racine
triomphe. Et il est également heureux dans ses am
1667 et s’est engagée à l’hôtel de Bourgogne pour y jouer Andromaque.
Racine
, à cette époque, est si content d’être au monde,
s juges ni moi n’avons jamais entendu », et que d’ailleurs il perdit.
Racine
emprunte aux Guêpes d’Aristophane quelques-uns de
ttait quelques fantaisies. Néanmoins le régime vécut mal et dura peu.
Racine
a pris dans les Guêpes peu de chose en somme : le
x que ma partie a coupés et qu’il offre de payer au dire d’expert. »
Racine
se souvint de tout cela. Peut-être songeât-il aus
la première moitié du xviie siècle et encore un peu par-delà.) Mais
Racine
s’est surtout servi de Gautier la Gueule, qui ven
voulu corriger les dérèglements de la justice. Mais il fut charmé que
Racine
traitât sa magistrature comme le gouvernement de
-Germain dans trois carrosses, allèrent porter cette bonne nouvelle à
Racine
. Trois carrosses après minuit, et dans un lieu où
ux fenêtres ; et comme on vit que les carrosses étaient à la porte de
Racine
, et qu’il s’agissait des Plaideurs, des bourgeois
rent repris à la ville avec un très grand succès. Les Plaideurs, que
Racine
avait destinés d’abord au Théâtre-Italien, ne son
dies lyriques et funambulesques. Et je suis désolé, pour ma part, que
Racine
n’ait point écrit d’autre comédie que les Plaideu
Romains ! » Je suis persuadé qu’une des choses qui ont le plus irrité
Racine
, ce sont les consultations d’outre-Manche de ce v
nier lieu, avait eu l’aplomb de mettre Attila au-dessus d’Andromaque.
Racine
songea : « Vous voulez de l’histoire, et notammen
ire romaine ? Eh bien, attendez ! » Mais, naturellement, le réaliste
Racine
ne choisit pas un sujet à grands sentiments ni à
ion, mais continue, et intense ; Britannicus est une des tragédies de
Racine
qu’il vaut mieux avoir vu jouer, fût-ce médiocrem
Les personnages les plus étonnants, c’est encore Agrippine et Néron.
Racine
les a exprimés tout entiers dans le moment où il
irréparables. Visiblement elle a perdu la tête. Voilà les traits dont
Racine
a formé son Agrippine. Tous y sont, excepté les c
fils — et l’abominable geste d’Agrippine « prête à l’inceste ». Cela,
Racine
l’a retranché, non par timidité d’esprit, mais pa
ance ! Quelle superbe toile de fond, si je puis dire à la tragédie de
Racine
! Cette « toile de fond » remplace avantageusem
», est beaucoup moins loin de la vérité… Et comme aussi je sais gré à
Racine
de s’être abstenu de « spectacle » et, par exempl
r pas mis en scène le dîner où Britannicus est empoisonné ! Notez que
Racine
l’eût pu faire sans manquer gravement à la règle
n en place de Grève. Et puis, les amis de Corneille et les ennemis de
Racine
avaient décidé que l’auteur d’Andromaque ne pouva
mmé un fond de joie et un fond de tristesse au très humble service de
M. Racine
. Et nous disons, nous : « Ah ! le brave homme !
Il lui arrivait d’être aussi peu définitive que celle d’aujourd’hui.
Racine
fut ulcéré. Il avait fait un grand effort, et il
e quoi faire récrier tous ces messieurs. Et, à la fin de sa préface,
Racine
assimilait clairement Corneille au « vieux poète
a plus grande souffrance de Corneille, c’était la gloire naissante de
Racine
, comme le grand agacement de Racine était l’étern
e, c’était la gloire naissante de Racine, comme le grand agacement de
Racine
était l’éternelle obstruction qu’on voulait lui f
il laissa dire que, s’il ne dansait plus, c’était à cause des vers de
Racine
; et il est bien probable qu’il le dit quelque jo
vers de Racine ; et il est bien probable qu’il le dit quelque jour à
Racine
lui-même, avec cette bonne grâce qu’il avait quan
voulait. Je note tout cela : car, songez-y, quels sentiments l’ardent
Racine
devait-il éprouver pour un roi charmant qui l’ava
remond a donc raison à sa manière. Retenons-en ceci, que ce qui, chez
Racine
, frappe une bonne partie de ses contemporains, ce
ons. Saint-Évremond était resté un oracle pour ceux de sa génération.
Racine
voulait « faire vrai » comme on dit aujourd’hui ;
d’« horrible » dans Britannicus ait été une des raisons qui ont amené
Racine
soit à choisir, soit à accepter le sujet de Bérén
à vous parler de la plus tendre et de la plus simple des tragédies de
Racine
, — et de la plus farouche et de la plus fortement
IV : la duchesse d’Orléans aurait indiqué séparément à Corneille et à
Racine
le sujet de Bérénice. M. Gazier a démontré l’an d
eterre ait institué cette sorte de concours secret entre Corneille et
Racine
. Mais il est moins sûr encore que Racine, comme l
rs secret entre Corneille et Racine. Mais il est moins sûr encore que
Racine
, comme le veut M. Michaut, ait dérobé son sujet à
us, n’a rien d’invraisemblable. Henriette, duchesse d’Orléans, aimait
Racine
, et elle était curieuse des choses de l’esprit. R
rléans, aimait Racine, et elle était curieuse des choses de l’esprit.
Racine
lui avait lu Andromaque en manuscrit et même enco
ent traité Britannicus. Voltaire affirme qu’Henriette, en indiquant à
Racine
le sujet de Bérénice, se souvenait de sa propre a
nice, se souvenait de sa propre aventure avec le roi, et désirait que
Racine
s’en souvînt. Cela n’est pas tout à fait impossib
te et du roi son beau-frère. Disons plutôt qu’en proposant ce sujet à
Racine
, Henriette se souvenait un peu d’elle-même, et da
urs fois à ces rencontres. Il est fort possible qu’elle ait entretenu
Racine
de ces détails et qu’elle ait ajouté : — Allez, r
mystérieux et mélancolique. Nous savons seulement, par la préface de
Racine
, que Bérénice eut « le bonheur de ne pas déplaire
connut sans chagrin, et que, dès lors, il y eut donc, entre le roi et
Racine
, quelque chose de presque intime et confidentiel,
nfiniment douloureux. Mais qui pourrait mieux parler de Bérénice que
Racine
lui-même ? Ce qui me plut davantage dans mon suj
est souvent approché de la conversation des honnêtes gens. Nulle part
Racine
ne s’est mieux souvenu du dialogue en vers iambiq
st temps de voir si Bérénice est conforme à la définition qu’en donne
Racine
dans son ingénieuse préface. Il est temps de voir
scène d’explication entre les deux amants, et la scène du sacrifice.
Racine
, chose prodigieuse, a eu l’art de reculer la scèn
l’acte suivant, dans l’entretien de Titus et de son confident Paulin,
Racine
nous expose avec une force et une précision extrê
nées-ci, de dire que Bérénice est la plus racinienne des tragédies de
Racine
. Oui, si l’on veut. Car d’abord, elle est, de tou
reusement conforme aux deux admirables définitions que nous a données
Racine
de son système dramatique (dans la préface de Bri
ù l’action est le plus purement intérieure. — Elle est aussi celle où
Racine
s’est le moins soucié de « couleur locale » ou mê
e et coquette parmi sa grande passion, c’est bien Marie ou Henriette (
Racine
avait à ce point oublié que Bérénice est juive, q
si, malgré tout, la « tendresse » est demeurée la marque dominante de
Racine
aux yeux des générations qui l’ont suivi, Bérénic
devint mon ennui ! Une remarque me vient. Les grandes amoureuses de
Racine
ne sont certes pas inférieures, par l’ardeur et l
», au sens où nous l’entendons aujourd’hui, de l’homme qu’elle aime ?
Racine
dit de Bérénice : Je ne l’ai point poussée jusqu
chercher les raisons et les conséquences de cet évident parti pris de
Racine
. J’allais dire : « C’est peut-être pour cela que
ces femmes aiment si fort ? » Ou bien j’allais parler de la pudeur de
Racine
. Mais je m’aperçois que dans le théâtre de Cornei
ublic. La pudeur, justifiée ou non, que je me disposais à attribuer à
Racine
, appartiendrait donc à tout son siècle. Béréni
sespoir où il ne faudrait qu’à peine de la douleur. (Comme toujours,
Racine
paraît trop violent à Saint-Évremond.) Et il y eu
qui elle craint les assassins s’il osait épouser une étrangère. Or,
Racine
, ayant fait une tragédie si tendre que c’était à
, mais le plus pur, et un amour qui finalement se sacrifie au devoir,
Racine
se ressouvint, par contraste, de la démence d’Her
assadeur de France à Constantinople. M. de Cézy avait connu, nous dit
Racine
, « toutes les particularités de la mort de Bajaze
». Et c’est pour cela, paraît-il, qu’il était criblé de dettes. Ainsi
Racine
put entendre raconter à Nantouillet, d’après Cézy
mmes du harem, et mille particularités secrètes des mœurs turques. Et
Racine
en put retenir tout ce qu’il lui fallait pour son
ut retenir tout ce qu’il lui fallait pour son dessein. Cézy, nous dit
Racine
, avait raconté la chose « à quantité de personnes
e intitulée Floridon ou l’Amour imprudent, publiée en 1658, et ce que
Racine
en fit dans Bajazet. Dans la nouvelle de Segrais,
uire assez exactement Cézy, quant aux faits. Et alors on voit ce que
Racine
, lui, a inventé : l’admirable vizir Acomat (au li
du troisième acte. C’est dire que l’essentiel de Bajazet est bien de
Racine
, et aussi que tout ce qu’il a ajouté aux souvenir
r, lorsque Bajazet eut été joué, le mot d’ordre, parmi les ennemis de
Racine
, fut de dire : « Ce sont des Français sous l’habi
s vagues nouvelles espagnoles du temps. Ce qui est certain, c’est que
Racine
a très bien profité de Cézy, — et probablement au
le Ciel vous donne la force des lions et la prudence des serpents. »
Racine
aurait pu se ressouvenir de cette turquerie facil
yle tragique. Je ne crois pas qu’il y ait songé. La couleur locale de
Racine
reste surtout intérieure. Mais enfin, dès le débu
’on n’en mettait alors à ces choses. Et enfin, si nous ne demandons à
Racine
que ce qu’il nous annonce dans sa préface, et qui
s élémentaire et la plus brutale des quatre amoureuses meurtrières de
Racine
. Bajazet et Atalide, complexes, d’une humanité
lide. Il est évidemment spiritualiste et monogame. Il faut avouer que
Racine
l’a beaucoup tiré à nous. Mais alors, dira-t-on,
ne vérité particulièrement poignante. Avec cela, elle est délicieuse.
Racine
a voulu l’opposer fortement à l’esclave Roxane. E
résumé, de même que Bérénice est la plus racinienne des tragédies de
Racine
parce qu’elle en est la plus tendre, Bajazet est
n est la plus tendre, Bajazet est la plus racinienne des tragédies de
Racine
parce qu’elle en est la plus féroce, et que nulle
ou l’Abrégé de l’histoire des Turcs de Du Verdier, que la tragédie de
Racine
était pleine d’erreurs, qu’Amurat s’était défait
et, n’osa plus le faire quand son odieuse fille l’en eut réprimandée.
Racine
, cette fois, ne répliqua ni ne discuta. Il répond
1672, il ne dit rien. Bajazet n’en a pas moins un très grand succès.
Racine
sent, à ce moment, toute sa force. Il va entrer à
ns un objet aimé tout nous devient aimable. Je vous avoue que j’aime
Racine
tout entier et que je ne voudrais rien perdre de
aisons. Andromaque, Bajazet, Phèdre me paraissent les trois drames où
Racine
est lui-même jusqu’au bout ; où il l’est avec har
les trois drames de la passion totale, qu’on n’avait pas faits avant
Racine
, et que je doute un peu qu’on ait refaits après l
it de la beauté. Mithridate et Iphigénie sont, parmi les tragédies de
Racine
, les plus « pompeuses » (je ne donne pas à ce mot
gées par la critique. Dans ces années de Mithridate et d’Iphigénie,
Racine
, qui vient d’entrer à l’Académie, le 12 janvier 1
sprit et un bien grand goût ; et les admirateurs les plus déclarés de
Racine
, c’est le grand Condé, c’est Colbert, c’est le du
ries de Taine, dont c’était la manie de ne voir dans les tragédies de
Racine
qu’une reproduction de Versailles, par exemple ce
ir parlé de l’Achille grec), mettez en regard le charmant cavalier de
Racine
, à la vérité un peu fier, de sa race et bouillant
avière, qui va épouser le dauphin de France. Il y a du vrai, un peu.
Racine
, en faisant parler ou de légendaires héros d’il y
fierté disciplinée, maîtrise de soi ? » Mais, en réalité, il y a dans
Racine
une harmonieuse fusion de la noblesse et de l’élé
deur héroïques comme elles nous sont présentées dans le théâtre grec.
Racine
mêle et combine l’humanité supérieure de l’antiqu
ns Mithridate et surtout dans Iphigénie que dans les autres pièces de
Racine
. Et maintenant, quelques remarques séparées sur c
édies « pompeuses ». Disons-nous bien que Corneille ne pensait qu’à
Racine
, et que Racine ne pensait qu’à Corneille, et que
es ». Disons-nous bien que Corneille ne pensait qu’à Racine, et que
Racine
ne pensait qu’à Corneille, et que ce n’était pas
convenir, d’ailleurs, qu’il y a autre chose que de la tendresse dans
Racine
. Racine l’irrite, le scandalise, — et l’attire. S
r, d’ailleurs, qu’il y a autre chose que de la tendresse dans Racine.
Racine
l’irrite, le scandalise, — et l’attire. S’il pouv
ire parler l’amour. Et je crois que la concurrence du jeune et odieux
Racine
a pu être pour quelque chose dans ce suprême reno
e chose dans ce suprême renouvellement du vieux poète. De son côté,
Racine
ne pense qu’à Corneille. Il sait bien tout ce que
litiques, pour les machines romaines, il n’y a encore que Corneille !
Racine
a bien fait Britannicus, mais Britannicus n’est q
un drame privé, et n’a eu, d’ailleurs, presque aucun succès. Et alors
Racine
cherche… Il veut montrer que, lui aussi, il est c
fait songer tantôt à la Tour de Nesle et tantôt à Lucrèce Borgia. Et
Racine
finit par rencontrer ce qu’il lui faut : Mithrida
avant la liaison beaucoup plus effective de cette belle personne avec
Racine
lui-même. On connaît surtout les stances absurdes
impératrice Pulchérie un mari qui n’usera pas de ses droits. Sur quoi
Racine
se dit : « Je vais leur montrer, moi, ce que peut
ter celle-là, qui n’avait pas encore été peinte dans toute sa vérité.
Racine
complétait ainsi sa ménagerie de fauves bien disa
ux cœurs et dans de vieilles chairs. Et d’une troisième façon encore
Racine
pense à Corneille, — pour faire le contraire de c
us dures que Viriathe et Pulchérie : mais elle les fait sans emphase.
Racine
introduit dans l’héroïsme le goût. (Je pense que
se souviendra de Monime dans la Princesse de Clèves, et des femmes de
Racine
en général dans la Princesse de Montpensier et, d
n son temps. Le succès de la pièce fut considérable et incontesté, et
Racine
eut, cette fois, ce que nous appellerions « une t
ellerions « une très bonne presse ». Que va-t-il faire maintenant ?
Racine
, qui aime tant les poètes grecs et qui les connaî
lus Corneille qui est en train d’écrire sa dernière tragédie (Suréna.
Racine
peut faire ce qu’il veut. Évidemment il va reveni
d, brûlée par scrupule. Remarquez ceci. Les autres pièces grecques de
Racine
, la Thébaïde (sauf l’oracle et le bref sacrifice
s légendes, une mythologie luxuriante. Il semble qu’après Mithridate,
Racine
, repris par les Grecs, libre de suivre ses prédil
faisons souvent, sans nous en douter, dans l’« incroyable ». D’après
Racine
lui-même, il est « incroyable et absurde » qu’une
lante d’une jeune fille ait pour effet de faire souffler les vents. —
Racine
, un peu plus loin, explique, il est vrai, par cet
ent s’accorde mal. Et cette discordance est unique dans le théâtre de
Racine
. Car, deux frères qui se haïssent (la Thébaïde),
a vérité très simple qui absout quand il y a lieu, dans le théâtre de
Racine
, l’union — d’ailleurs savoureuse — de l’horreur d
avait fait d’Iphigénie une jeune fille, d’abord faible, puis exaltée,
Racine
en fait exclusivement une fille de roi, une princ
r obéissance à son père et par dévouement à la grandeur de sa maison.
Racine
, cependant, devait être tenté par la seconde part
es enfants, mon hymen, ma gloire. Oui, cela était bien tentant. Mais
Racine
a résisté. Ni son Iphigénie n’injurie son père co
brassements ? En violent contraste avec cette fille si disciplinée,
Racine
a mis l’effrénée, la romantique Ériphile, dont le
t royale est d’ailleurs un chef-d’œuvre de composition — et de forme.
Racine
, je l’ai dit, accorde davantage à la couleur, à l
t joué le 1er janvier 1677, près de deux ans et demi après Iphigénie.
Racine
avait-il fait autre chose pendant ces deux ans ?
n’a été plus poète et plus artiste7, — à faire envie à André Chénier.
Racine
est parti de l’Hippolyte porte-couronne d’Euripid
de l’Hippolyte de Sénèque. Mais il ne faut point parler d’imitation.
Racine
est, à mon avis, celui des poètes dramatiques qui
lettre qu’elle écrit à son mari avant de se pendre. La conception de
Racine
est toute différente, presque contraire : c’est P
mment il l’a vue. Rappelez-vous que les autres grandes passionnées de
Racine
, Hermione, grande fille orgueilleuse, Roxane, fem
ie, je n’ai pas besoin de dire à quel point ils sont contemporains de
Racine
. Ils le sont même un peu trop, vraiment : et malg
, je regrette le farouche et beau chasseur d’Euripide. Mais peut-être
Racine
n’a-t-il pas senti la beauté de la chasteté mascu
es par Euripide ; elle en a dix-huit par Sénèque ; elle en a deux par
Racine
, et enfin elle est d’hier par tout ce qu’elle nou
et de rêves… Neuvième conférence. Encore « Phèdre ». — Retraite de
Racine
. « Esther ». — « Athalie » Après Phèdre, Raci
». — Retraite de Racine. « Esther ». — « Athalie » Après Phèdre,
Racine
, à trente-sept ans, renonce au théâtre. Ceci est
e de son espèce dans toute l’histoire de la littérature. Car songez !
Racine
était aimé. Il avait la gloire ; il était dans to
ions dans nos entrailles, se taira pour toujours. Ce sacrifice inouï,
Racine
le fait un peu par dégoût, beaucoup par scrupule,
erez le détail dans le bon vieux livre de M. Deltour : les Ennemis de
Racine
. Molière fut assurément honni et poursuivi par le
violemment. Il était passé tabou. Corneille n’excita jamais de haine.
Racine
était sans doute de ceux qu’on aime ou qu’on exèc
on exècre. Il excitait l’envie bien plus naturellement que Corneille.
Racine
était beau, élégant, brillant, causeur charmant e
gauche, terne, maussade, et vivait à l’écart. Les gens qui haïssaient
Racine
se donnaient l’air et le mérite facile de protége
n peu sommeillante, ne portait point ombrage aux jeunes auteurs. Mais
Racine
avait contre lui presque toute la vieille générat
e, mais qui, peut-être à cause de cela même, préférait à la vérité de
Racine
l’héroïsme et le romanesque de Corneille. Pour Ip
e l’une et de l’autre pièce, afin de faire le vide autour de celle de
Racine
; la guerre de brutales épigrammes qui s’ensuivit
e celle de Racine ; la guerre de brutales épigrammes qui s’ensuivit ;
Racine
et Boileau menacés de la bastonnade par ce plat d
fois. Valincour (Histoire de l’Académie française) dit avoir vu alors
Racine
au désespoir. Il affirme que « durant plusieurs j
que « durant plusieurs jours Pradon triompha », et que « la pièce de
Racine
fut sur le point de tomber ». Je vous avoue que c
voue que cela m’indigne encore au bout de deux cent trente ans ! Oui,
Racine
dut beaucoup souffrir. Une injustice si atroce, s
s quoi ! si Pradon était peut-être l’homme le plus bête de son temps,
Racine
en était l’homme le plus sensible. Il disait à so
aissât tranquille. Ce fut aussi, et surtout, par scrupule religieux.
Racine
, jeune, s’était révolté contre Port-Royal, parce
absolument vraie, — Phèdre est la première étape de la conversion de
Racine
. Il veut que sa tragédie soit une illustration de
paraît qu’une brute crédule. C’est uniquement pour excuser Phèdre que
Racine
charge la nourrice. Et si vous cherchez pourquoi
innocente. « Innocente ! » C’est cette impression-là qui a épouvanté
Racine
après coup. Le poète a si bien atteint son but ;
ainsi, tandis qu’il pensait nous démontrer la nécessité de la grâce,
Racine
n’est arrivé qu’à nous démontrer la fatalité terr
le lecture de la pièce. Il ne l’avait pas vue. Mais sans doute, quand
Racine
vit Phèdre sous les espèces de la Champmeslé, il
is, en quelque façon, normal dans son désordre, n’avaient pas suffi à
Racine
. Il en était venu à décrire avec complaisance des
e et Ériphile n’avaient inspiré que fort peu d’horreur. Qu’avait fait
Racine
, que rendre intéressants les pires effets de la c
: le souvenir de ses propres péchés. On est tenté de supposer que, si
Racine
a si bien peint la passion extrême, l’amour-malad
tait lui-même qu’à demi possédé. — En réalité, la vie passionnelle de
Racine
nous est peu connue. Il semble avoir aimé beaucou
tra. Elle était fort jolie et, vous vous le rappelez, très courtisée.
Racine
avait eu le plaisir de l’enlever à Molière, et mê
, le plus intéressé, Était à demi trépassé. C’est à n’en pas douter,
Racine
, qui est désigné ainsi. Son amour pour la Champme
lle était bien faite et avait la voix la plus touchante. Je crois que
Racine
l’aima surtout à cause de cette voix qui rendait
par son fils Charles, une petite comédienne, et les Despréaux et les
Racine
avec elle ; ce sont des soupers délicieux, c’est-
c’est-à-dire des diableries. » (À madame de Grignan, 1er avril 1671.)
Racine
devait être l’amphitryon de ces soupers ; Boileau
épens de qui. » Car Champmeslé, le mari, était de ces « diableries ».
Racine
avait dans cet amour bien des concurrents, tous h
connaît l’amusante et cynique épigramme, qui est très probablement de
Racine
: De six amants contents et non jaloux Qui tour
et que vous donnez à ces mots tout leur sens.) Évidemment l’amour de
Racine
pour la Champmeslé n’eut rien de tragique. On a d
ndigné de cet : « en passant ». On oubliait, entre autres choses, que
Racine
écrivait cela à son fils aîné, alors âgé de dix-n
son fils aîné, alors âgé de dix-neuf ans. En somme, les désordres de
Racine
, tout en étant de ceux qu’un véritable chrétien d
bonne amie depuis quatorze ans, « devait » avoir été empoisonnée par
Racine
. Voici d’ailleurs, sur ce point, la partie essent
s) : De Gorle (belle-mère de la Du Parc) lui a dit (à la Voisin) que
Racine
, ayant épousé secrètement la Du Parc, était jalou
use de son extrême jalousie, et que pendant la maladie de la Du Parc,
Racine
ne partait point du chevet de son lit ; qu’il lui
é à parler, on dit n’importe quoi. — Toutefois, il resterait ceci : —
Racine
avait empêché la Manon, sage-femme, d’approcher d
D’un autre côté, la Du Parc, d’après Boileau, est morte en couches ;
Racine
, en suivant son convoi, était à demi trépassé, d’
c serait-elle morte de manœuvres abortives ? Et dans cette hypothèse,
Racine
aurait-il conseillé — ou seulement toléré — ces m
Bezons, se termine ainsi : « Les ordres du roi pour l’arrêt du sieur
Racine
vous seront envoyés aussitôt que vous les demande
uter qu’il soit ici question du poète. Il n’y eut pas d’arrestation :
Racine
avait sans doute pu se justifier auprès du roi et
oxane, les Ériphile et les Phèdre, criminels harmonieux pour qui lui,
Racine
, avait beaucoup moins sollicité la réprobation du
l’esprit et de la mesure, et qui devait lui plaire, demanda un jour à
Racine
d’écrire une pièce pour les pensionnaires de cett
re part, quand on avait essayé de leur faire jouer du Corneille et du
Racine
, elles avaient trop mal joué Cinna et trop bien A
mal joué Cinna et trop bien Andromaque. Madame de Maintenon pria donc
Racine
« de lui faire, dans ses moments de loisir, quelq
avait de divertir les demoiselles de Saint-Cyr en les instruisant ».
Racine
ne put résister longtemps au plaisir d’écrire pou
d’une forte saveur et d’une belle férocité. Mais, dans la tragédie de
Racine
, Esther est une colombe gémissante ; elle se cont
leurs ennemis. On serait néanmoins curieux de savoir ce que pensait
Racine
de ces égorgements et des démesurées vengeances d
t excellent qu’il en soit ainsi ? Et enfin l’action de la tragédie de
Racine
s’arrête à la délivrance des Juifs et à la puniti
ommoder. C’est égal, dire que c’est de ce farouche livre d’Esther que
Racine
a pu tirer ce délicieux poème, où la Muse de la t
e Maintenon, à Louvois, à Port-Royal), et on en découvrait auxquelles
Racine
n’avait pas pensé. Bossuet assista à la « premièr
ait fermer la porte ». Cette fois, la glace de madame de Sévigné pour
Racine
se fondit : Je ne puis vous dire l’excès de l’ag
es personnes, si parfait et si complet qu’on n’y souhaite rien, etc.
Racine
fut repris. Il avait eu de vifs plaisirs pendant
du drame ; le rôle de l’enfant Joas, la terreur religieuse, et ce que
Racine
appelle, dans Iphigénie, « une sainte horreur qui
reprocha à madame de Maintenon. Et Athalie ne fut jouée, du vivant de
Racine
, que dans la chambre de cette dame, sans costumes
pour protéger l’innocence des demoiselles de Saint-Cyr que parce que
Racine
lui était devenu suspect par ses amitiés jansénis
devenu suspect par ses amitiés jansénistes8. Et la preuve, c’est que,
Racine
écarté, la fameuse éducatrice s’obstina, pendant
s encore, à faire jouer la comédie aux élèves de la sainte maison. De
Racine
, elle se rabattit tranquillement — et sans bien e
poésie, nous dit son fils Louis, par le malheureux succès d’Athalie,
Racine
se précipite dans la sainteté. Dixième confér
écipite dans la sainteté. Dixième conférence. Dernières années de
Racine
. — Conclusion Un véritable malheur, c’est que
sans doute la plus agitée de sa vie (de 1665 à 1687), nous n’avons de
Racine
que quelques billets insignifiants et, de 1681 à
L’excellent Boileau, dans ses lettres, cherche quelquefois l’esprit.
Racine
, jamais. Cette correspondance est « unique ». («
(« Unique », j’ai déjà appliqué cette épithète à plus d’un ouvrage de
Racine
: je ne crois pas l’avoir fait jamais par complai
rofanes, et Esther et Athalie. Et cela veut dire qu’il n’y a pas chez
Racine
de redites fatigantes et d’imitations de soi-même
as de faire plusieurs fois la même chose, de se répéter commodément.)
Racine
et Boileau se sont solidement aimés. Pourtant, ap
tinuellement l’un chez l’autre et que Boileau traitait les enfants de
Racine
comme il eût traité ses propres enfants, ils cont
ur chrétienne ! — Boileau, envoyé par les médecins à Bourbon, écrit à
Racine
: L’offre que vous me faites de venir à Bourbon
hante, le même jour (en sorte que les deux lettres se sont croisées),
Racine
écrivait à Boileau : … Plus je vois décroître le
légamment cyniques de Lord Chesterfield à son bâtard. Les conseils de
Racine
à Jean-Baptiste sur ses lectures, sur ses diverti
ne et disciplinée. Et cela est d’autant plus beau, que les enfants de
Racine
paraissent avoir été tous des natures originales
, assez jeunes encore et tout embaumées de piété et de bonnes œuvres…
Racine
sanglotait à la vêture de ses deux aînées, quoiqu
oses, souvent, révèlent la qualité d’une âme. Un jour (3 avril 1691),
Racine
, historiographe du roi, ayant assisté à un assaut
double question : Racinius an christianus ? an pœta ? et conclu que
Racine
n’était ni chrétien ni poète. À ce sujet Racine é
pœta ? et conclu que Racine n’était ni chrétien ni poète. À ce sujet
Racine
écrit à Boileau (4 avril 1696) : … Pour mes trag
it du latin de l’Imitation de Jésus-Christ. Tous deux, Corneille puis
Racine
, diversement, mais douloureusement désabusés, vie
c’est pourquoi ils traduisent des hymnes et des psaumes. Ce qu’était
Racine
dans ses dernières années, Saint-Simon, témoin di
t, et d’autant moins suspect qu’il détestait madame de Maintenon dont
Racine
était l’ami, — Saint-Simon nous le dira : Person
ine rapporte au commencement de ses Mémoires : Ne croyez pas, disait
Racine
à son fils aîné, que ce soient mes pièces qui m’a
omme de bien. » Saint-Simon aurait pu ajouter : « tout du chrétien ».
Racine
s’efforçait d’être humble, ce qui est, je crois,
ntes périodes de la prose française au xviie siècle.) Les ennemis de
Racine
l’accusaient d’être trop bon courtisan. Et pourta
de la Fête-Dieu. Lorsque le cœur d’Arnauld fut rapporté à Port-Royal,
Racine
fut, parmi les amis du dehors, le seul qui ne cra
te, veut-il être ministre ? » Madame de Maintenon éplorée, et évitant
Racine
; le rencontrant un jour dans le jardin de Versai
a taxe extraordinaire imposée sur les charges de secrétaires du roi. (
Racine
en possédait une, qu’il avait achetée en février
utre, elle ne me paraît nullement invraisemblable. 1° Car, d’abord,
Racine
n’était point incapable de concevoir et d’écrire
ogrès ». Et Thomas Corneille, venant à l’éloge de Louis XIV, disait à
Racine
: « Vous parlerez… de ce zèle ardent et infatigab
ment l’hérésie et à rétablir le culte de Dieu dans toute sa pureté. »
Racine
, dans sa réponse, ne répondit point à cette invit
e lié personnellement avec quelques hétérodoxes… Cela n’empêcha point
Racine
de louer le roi avec l’exagération qui était d’us
urs chez le roi, et que le roi s’en montra ravi. 2° En second lieu,
Racine
pouvait croire qu’il ne risquait rien à soumettre
parentes d’Esther aux malheurs et à l’innocence de Port-Royal. — Puis
Racine
adorait le roi et croyait être aimé de lui. Ils s
out l’idole ennuyée qu’il devint peu à peu. Au reste, en 1687 encore,
Racine
écrivait à Boileau : Vous ne sauriez croire comb
son très grand goût, et très sûr, avait toujours été le défenseur de
Racine
; qu’il avait accepté la dédicace d’Alexandre, qu
allusions à un épisode de sa vie sentimentale ; enfin qu’il comblait
Racine
de ses dons et de ses faveurs. Racine était de to
imentale ; enfin qu’il comblait Racine de ses dons et de ses faveurs.
Racine
était de tous les Marly ; avait un appartement à
point de ministres chez madame de Maintenon, ils envoyaient chercher
Racine
pour les amuser. Et d’autres fois le roi le fais
696, pendant une maladie qui lui ôtait le sommeil, il avait voulu que
Racine
couchât dans sa chambre. Racine avait (nous l’avo
ôtait le sommeil, il avait voulu que Racine couchât dans sa chambre.
Racine
avait (nous l’avons déjà vu) une conversation cha
e jeta ce récit ; et, au moment que j’écris, je m’imagine voir encore
Racine
le livre à la main et nous tous consternés autour
pèce de familiarité et d’intimité, même entre un roi et un bourgeois.
Racine
était vraiment fondé à croire que le roi lui rend
te : « Voilà bien l’esprit janséniste. Ces gens-là critiquent tout ».
Racine
ne peut s’être mépris tout à fait sur les causes
ait courtisanesque si elle n’était une parole de loyalisme amoureux),
Racine
, sans renier ses anciens maîtres, se défend surto
enon. Cela ne dura pas. Il ne faut point parler de la « disgrâce » de
Racine
, mais d’un petit refroidissement passager de la p
un petit refroidissement passager de la part de Louis XIV. Néanmoins,
Racine
fut profondément peiné ; et, comme il souffrait a
e, je graverais en beaux caractères le mot de madame de Maintenon : «
Racine
, qui veut pleurer, viendra à la profession de sœu
Sévigné : « Il aime Dieu comme il aimait ses maîtresses » ; le mot de
Racine
lui-même, recueilli par La Fontaine : « Eh bien,
ation, le recueille et l’apaise ; mais on peut dire que le théâtre de
Racine
est la fleur profane et imprévue du grand travail
e et la chrétienne. Cela fait un merveilleux composé. Le théâtre de
Racine
est le diamant de notre littérature classique. Ca
Ordre et mouvement Je pourrais vous dire, après beaucoup d’autres :
Racine
, en abordant le théâtre, trouvait, posée et accep
dre ces fameuses règles dans ce qu’elles avaient de trop formaliste :
Racine
, nullement. Racine assouplit l’ancien ton trop or
gles dans ce qu’elles avaient de trop formaliste : Racine, nullement.
Racine
assouplit l’ancien ton trop oratoire. Racine se c
ste : Racine, nullement. Racine assouplit l’ancien ton trop oratoire.
Racine
se contente du médiocre carré de planches qu’on l
aise est une crise » (Gœthe). Cela est surtout vrai de la tragédie de
Racine
. « Racine prend son point de départ si près de so
ne crise » (Gœthe). Cela est surtout vrai de la tragédie de Racine. «
Racine
prend son point de départ si près de son point d’
e nécessité du système, et en même temps cela est conforme au goût de
Racine
, qui est lui-même une âme extraordinairement sens
s d’Andromaque et d’Iphigénie — que, dans la plupart des tragédies de
Racine
, les mœurs et les actions ne semblent pas du même
gisse un sauvage poussé par les forces aveugles des nerfs et du sang.
Racine
nous présente communément des hommes et des femme
serves de l’instinct et de la passion que les hommes, « le théâtre de
Racine
sera féminin, comme celui de Corneille était viri
tait viril » (Lanson). « Les femmes sont poussées au premier plan. De
Racine
date l’empire », qui dure encore aujourd’hui, « d
sait si on a peur de ces femmes ou si on les adore ! Les tragédies de
Racine
, c’est de l’humanité intense. 2°. Vérité Et c’
it abstraction des noms royaux ou mythologiques, les situations, dans
Racine
, sont communes et prises dans le train habituel d
on chrétienne, en a fait couler en eux sans le savoir. La tragédie de
Racine
n’est chrétienne que dans La mesure où peuvent pa
lui était permis de parler de l’homme comme les Pères en ont parlé.
Racine
aussi, par des voies différentes, étudie et montr
talité foncière et, pêle-mêle, des héroïsmes et d’abominables crimes.
Racine
, chrétien soumis, est un peintre et un psychologu
s ? Le théâtre du plus chrétien des siècles, et surtout le théâtre de
Racine
, n’est chrétien que fort indirectement, et de la
iser dans son fonds intime, l’a, en somme, humanisé et élargi. Ce que
Racine
, ainsi libéré par l’imitation même de l’antiquité
usqu’au plus criminel et au plus morbide, sont, dans les tragédies de
Racine
, peintes, on peut le croire, une fois pour toutes
veloppée de poésie. D’abord par le lointain des personnages et ce que
Racine
appelle leur « dignité » (préface de Bajazet). Ch
Racine appelle leur « dignité » (préface de Bajazet). Chose curieuse,
Racine
nous donne de la dignité esthétique une définitio
fforts. De même, ce qui fait la dignité esthétique des personnages de
Racine
, c’est qu’ils sont représentatifs, eux aussi ; re
ns, et de plusieurs époques, et de plusieurs civilisations. Et ce que
Racine
appelle leur « dignité », nous l’appelons leur «
die, mais un poème. Et cela est toujours plus manifeste, à mesure que
Racine
avance dans son œuvre ; et c’est pourquoi je suis
ou encore à cause du trop d’esprit qu’on y a mis… Mais la tragédie de
Racine
, si proche à la fois et si lointaine, ne nous las
ret le sang des neveux d’Érechtée… Et le grand mérite de ce style de
Racine
, c’est qu’il nous ménage, c’est que ses hardiesse
s dire « raciniens ». Je suis tenté de croire qu’il y a une partie de
Racine
à jamais inaccessible aux étrangers et qui sait ?
me à ceux qui sont trop du Nord. C’est, un mystère. C’est ce par quoi
Racine
exprime ce que nous appellerons le génie de notre
re, raison, sentiment mesuré et force sous la grâce. Les tragédies de
Racine
supposent une très vieille patrie. Dans cette poé
perdu parmi les romantiques L’histoire se passe dans le pays même de
Racine
, le Valois. Elle sent à chaque page la vieille Fr
t pourtant il me semble qu’on pourrait dire des savantes tragédies de
Racine
ce que dit Gérard de Nerval des chansons de la te
a battu le cœur de la France. De même, nous dirons des tragédies de
Racine
, grecques, romaines, bibliques, peu importe : — E
Voltaire, je ne sais qui encore. Et c’est très bien. On n’y a pas mis
Racine
. C’est très bien aussi ; car il est à part.
les contrefaçons. (A. Gazier.) 4. Exceptons la forme « treuver » que
Racine
continue d’employer à cette époque. 5. Il faut s
ue quand on sait quelque chose de particulier et d’un peu nouveau sur
Racine
, on n’est pas libre de le garder pour soi et qu’o
e plus, parfaitement authentiques, sur les derniers mois de la vie de
Racine
, sur les circonstances de sa mort et sur ce qui s
t sur ce qui suivit. Une de ces lettres est écrite du cabinet même de
Racine
, le jour du décès, et tandis que les restes morte
l’importance de ces détails dont la plupart ont passé dans la Vie de
Racine
écrite par son fils ; mais, si l’on n’y doit rien
part à tous nos lecteurs. Mais auparavant, puisqu’il est question de
Racine
, je ne puis manquer de recommander la nouvelle éd
te qu’on ait et, je dirai même, la seule vraiment critique jusqu’ici.
Racine
fils, en effet, si utile et si abondant, n’a pas
té jusqu’à l’aïeul et bisaïeul du coté de père et de mère, il a suivi
Racine
pas à pas dès sa naissance, dès son enfance, l’a
ontroversées, il a discuté la tradition si courante de la disgrâce de
Racine
, qui l’aurait frappé à mort. Sans la repousser ni
llut pourtant pas davantage, sans doute, avec la sensibilité qu’avait
Racine
, pour lui donner cette maladie de foie qui, un pe
oignages peu connus que produit M. Mesnard concernant le caractère de
Racine
et sa position à la Cour, je citerai le passage s
Gaullieur, nous montrera comment un étranger, homme d’esprit, jugeait
Racine
, après en avoir causé sans doute avec quelque cou
du ressort principal qui explique les actions et toute la conduite de
Racine
dans ses dernières années, de son inspiration rel
’ai seulement nommé, — ce « cher monsieur Vuillart » comme l’appelait
Racine
lui-même ? M. Germain Vuillart était un homme let
n secrétaire. Celui-ci était, à six mois de distance, du même âge que
Racine
, et il avait tout près de soixante ans quand le g
hui, nous tenir avec l’humble et pieux M. Vuillart dans la chambre de
Racine
malade où il nous introduit. Il va rendre compte,
ovembre 1698 qu’on a la première nouvelle d’une maladie sérieuse dont
Racine
relevait à peine. S’excusant de n’avoir pu écrire
’ouvrages du Père Quesnel et d’autres amis, et il ajoute : « Mon ami
M. Racine
a été longtemps malade. Il me coûtait, de deux jo
Melun et les émotions qu’il y éprouva causèrent bien de la fatigue à
Racine
. L’apparence de sa guérison ne laissait pas de tr
roi. » Cependant, dans une lettre que l’on connaît d’ailleurs et que
Racine
écrivait à son fils, alors à Versailles, il lui p
qu’il faut prendre patience sur cela, en attendant le beau temps. »
Racine
parlait ainsi, le 30 janvier 1699, à la veille d’
ns donc assister à un mariage chrétien, à la dernière joie de cœur de
Racine
. M. Vuillart est d’autant plus à écouter en cette
particulière qui va vous faire un vrai plaisir : c’est le mariage de
Mlle Racine
avec le fils du bonhomme99 M. de Moramber. Voici
ramber. Voici ce qui donna lieu à l’idée qui m’en vint. On me dit que
M. Racine
pensait à marier sa fille. Moi qui savais qu’elle
se de Port-Royal, je doutai d’abord. Pour m’assurer du fait, je dis à
M. Racine
ce que j’apprenais et le priai de former lui-même
pt heures par jour avec son père. Outre que je lui savais tout ce que
M. Racine
désirait, je le trouvai de plus si formé et plein
gue du père et de la mère qui m’applaudirent, je fis la proposition à
M. Racine
. Il l’agréa fort. On a fait ensuite toutes les dé
On est très-content de part et d’autre et des personnes et des biens.
M. Racine
ne donne que vingt mille écus, mais en très-bon b
avalier vingt-cinq à vingt-six. Chacun les trouve assortis à souhait.
M. Racine
me nomme le Raphaël de cette alliance, et dit le
et des deux familles. Cet article est un peu long ; mais vous estimez
M. Racine
et vous aimez M. de Moramber, et vous daignez avo
c l’agrément du curé, car c’est depuis quelques années la paroisse de
M. Racine
, auparavant de celle de Saint-Séverin sur laquell
auparavant de celle de Saint-Séverin sur laquelle est M. de Moramber.
M. Racine
donna le dîner des noces. M. le Prince101 lui ava
. de Saint-Séverin sur la bénédiction du lit nuptial qu’il fit. M. et
Mme Racine
se retirèrent à huit (heures) et demie. Les jeune
, à son style ordinaire auquel vous êtes fait102. Comme il est ami de
M. Racine
qu’il avait su mon voisin, à la rue des Maçons103
et ce qu’ils pensent un caractère d’éternité. — La joie de la famille
Racine
dura peu : « Nous passâmes avant-hier l’après-dî
nt elle me fit goûter. » C’est ce que nous lisons dans une lettre de
Racine
à son fils aîné, alors à Versailles (30 janvier 1
ines après, et il y avait crise. M. Vuillart écrivait le 19 mars : «
M. Racine
a été malade à mourir ; il revient des portes de
nelon) qu’il avait apprise de l’abbé Renaudot dans la chambre même de
Racine
, il continue ainsi : « Il (l’abbé Renaudot) me l
le jeudi) : « Ce 25 mars, vers le soir. — Je sors de chez le pauvre
M. Racine
. On le trouve toujours en danger, quoique les acc
osphère de religion, d’absolue croyance, au sein de laquelle habitait
Racine
converti et où vivait comme lui tout ce qui l’app
crois devoir les insérer ici comme à leur place naturelle. 98. Que
Racine
fût courtisan, qu’il le fût dans les moindres cho
voici un de ces petits faits, — bien petits, — dans lesquels on voit
Racine
s’appliquer à faire sa cour et s’ingénier à ne ri
isé pour voir là dedans rien qui pût effaroucher Louis XIV. Cependant
Racine
, qui avait toutes les appréhensions pour l’amour-
au de son omission, et Dangeau répondit que c’était par le conseil de
Racine
qu’il avait supprimé ces louanges de M. de Louvoi
chaque bureau : Dans le panneau, Dans le panneau Qu’a tendu le dévot
Racine
, Il a donné comme Dangeau. On se perd dans ces i
et impertinence de tout côté ! » On est fâché d’y voir mêlé le nom de
Racine
. — (Tiré d’un Recueil manuscrit des plus anciens
ndé. 102. Il s’agit du Père Quesnel, alors retiré à Bruxelles. 103.
Racine
, qui avait demeuré rue des Maçons-Sorbonne, habit
rez tout à fait fâché d’apprendre l’extrémité de la maladie du pauvre
Racine
: il a une grande fièvre continue avec des redoub
, Corneille et Molière s’en détachent par plus d’un côté ; Boileau et
Racine
y appartiennent tout à fait et la décorent, surto
Boileau et Racine y appartiennent tout à fait et la décorent, surtout
Racine
, le plus merveilleux, le plus accompli en ce genr
ants désormais à force d’être usés, qui mènent au temple en marbre de
Racine
. Racine, né en 1639, à la Ferté-Milon, fut orphel
ormais à force d’être usés, qui mènent au temple en marbre de Racine.
Racine
, né en 1639, à la Ferté-Milon, fut orphelin dès l
, durant son absence, ses onze volumes de saint Chrysostome. Le petit
Racine
en vint rapidement à lire tous les auteurs grecs
ogé dans les fleuves, mais seulement dans la mer. Cette pièce valut à
Racine
la protection de Chapelain et une gratification d
Ce passage est assez peu connu, et jette assez de jour dans l’âme de
Racine
, pour devoir être cité tout au long : « Il y a ic
aisser emporter à toutes sortes d’objets. Je commence mon noviciat… »
Racine
avait alors vingt-trois ans. La naïveté d’impress
nu de Despréaux et de Molière. La Thébaïde suivit de près. Jusque-là,
Racine
n’avait trouvé sur sa route que des protecteurs e
t ses héros tout d’une pièce, bons ou mauvais de pied en cap ; à quoi
Racine
répondait fort judicieusement : « Aristote, bien
détester. » J’insiste sur ce point, parce que la grande innovation de
Racine
et sa plus incontestable originalité dramatique c
plus secrètes nuances du sentiment et de la passion. Ce qui distingue
Racine
, avant tout, dans la composition du style comme d
nnaître que, même en ceci, tout l’avantage au théâtre soit du côté de
Racine
; mais, lorsqu’il parut, toute la nouveauté était
re, le chef-d’œuvre du genre. Cette pièce de Bérénice fut commandée à
Racine
par Madame, duchesse d’Orléans, qui soutenait à l
une rival. D’un autre côté, Boileau, ami fidèle et sincère, défendait
Racine
contre la cohue des auteurs, le relevait de ses d
Molière, à La Fontaine, par exemple ; il ne put être que profitable à
Racine
, qui, avant de connaître Boileau, et sauf quelque
onc que Boileau avait raison lorsqu’il se glorifiait d’avoir appris à
Racine
à faire difficilement des vers faciles ; mais il
nt le triomphe est de 1677, dix années s’écoulèrent ; on sait comment
Racine
les remplit. Animé par la jeunesse et l’amour de
le privilège de la première édition d’Andromaque est accordé au sieur
Racine
, prieur de l’Épinai. Un régulier lui disputa ce p
prieuré ; un procès s’ensuivit, auquel personne n’entendit rien ; et
Racine
ennuyé se désista, en se vengeant des juges par l
théâtre, cette confusion de dégoûts, de plaisirs et de gloire, retint
Racine
jusqu’à l’âge de trente-huit ans, c’est-à-dire ju
naître, ces pompeuses merveilles. C’était donc moins que jamais pour
Racine
le moment de quitter la scène où retentissait son
îtres, de sa tante religieuse à Port-Royal, avait ressaisi le cœur de
Racine
; et la comparaison involontaire qui s’établissai
» Toutefois, en s’enfonçant davantage dans ses réflexions de réforme,
Racine
jugea qu’il était plus prudent et plus conséquent
ient de lire sur le caractère, les mœurs et les habitudes d’esprit de
Racine
, il serait déjà aisé de présumer les qualités et
entraîne comme le courant blanchi d’une belle eau : voilà le drame de
Racine
. Et si l’on descendait à son style et à l’harmoni
t la situation d’esprit des trois personnages principaux au moment où
Racine
commence sa pièce. Qu’a-t-il fait ? Il est allé d
t quelqu’un sous Néron ? Mais ce qu’on a droit surtout de reprocher à
Racine
, c’est d’avoir soustrait aux yeux la scène du fes
dain pour ces circonstances, soit difficulté de les exprimer en vers,
Racine
les a négligées dans le récit de Burrhus : il se
p souvent, lorsqu’il traduit Tacite comme lorsqu’il traduit la Bible,
Racine
se fraie une route entre les qualités extrêmes de
cet manu et professoria lingua, generis humani regimen expostulantes.
Racine
a évidemment reculé devant l’énergique insulte de
e vouloir régenter le monde. En général, tous les défauts du style de
Racine
proviennent de cette pudeur de goût qu’on a trop
recque et biblique, ce sont là les trois grands titres dramatiques de
Racine
et sous lesquels viennent se ranger ses autres ch
lle, constituent un fond de réalité qui fixe et repose l’esprit. Chez
Racine
tout ce qui n’est pas Phèdre et sa passion échapp
des efforts de conciliation ingénieux, mais peu faits pour éclairer :
Racine
admet d’une part la version de Plutarque, qui sup
Enfers… Dans Euripide, Vénus apparaît en personne et se venge ; dans
Racine
, Vénus tout entière à sa proie attachée n’est qu’
us tout entière à sa proie attachée n’est qu’une admirable métaphore.
Racine
a quelquefois laissé à Euripide des détails de co
ceci nous conduirait, si nous l’osions, à conclure avec Corneille que
Racine
avait un bien plus grand talent pour la poésie en
e difficulté à se contenir ne paraît avoir troublé le long silence de
Racine
. Il écrivait l’histoire de Port-Royal, celle des
ui demandant une pièce pour Saint-Cyr : de là le réveil en sursaut de
Racine
, à l’âge de quarante-huit ans ; une nouvelle et i
vus, si différents des autres, ne démentent-ils pas notre opinion sur
Racine
? n’échappent-ils pas aux critiques générales que
pas aux critiques générales que nous avons hasardées sur son œuvre ?
Racine
, dans les sujets hébreux, est bien autrement à so
ttachait à l’esprit de la loi. Mais d’abord je cherche vainement dans
Racine
ce temple merveilleux bâti par Salomon, tout en m
ais non pas si complète ni si désespérante qu’on a bien voulu croire.
Racine
n’y a pas pénétré l’essence même de la poésie héb
ux épisode de la Bible s’encadre entre deux événements étranges, dont
Racine
se garde de dire un seul mot, à savoir le somptue
n pieuse, me semble le fruit le plus naturel qu’ait porté le génie de
Racine
. C’est l’épanchement le plus pur, la plainte la p
ns se noyer dans les larmes, et dont madame de Maintenon écrivait : «
Racine
, qui veut pleurer, viendra à la profession de la
bre de ses plus beaux ouvrages. Il y en a deux d’après saint Paul que
Racine
traite comme il a déjà fait Tacite et la Bible, c
communiquait une bonne odeur de mérite et de vertu : c’est le cas de
Racine
, c’est l’effet que nous cause aujourd’hui la lect
rs, qui vous croiroient devenu un homme de conséquence. » On voit que
madame Racine
songeait toujours à son fils absent, et que, chaq
ose d’un peu bon sur la table, elle ne pouvait s’empêcher de dire : «
Racine
en auroit volontiers mangé. » Un ami qui revenait
e. » L’événement domestique le plus important des dernières années de
Racine
est la profession que fit à Melun sa fille cadett
plus inquiète de jour en jour, on explique l’effet mortel que causa à
Racine
le mot de Louis XIV, et ce dernier coup qui le tu
que, les Duché et les Campistron au théâtre, les Jean-Baptiste et les
Racine
fils dans l’ode et dans le poëme. Depuis ce temps
’au nôtre, et à travers toutes les variations de goût, la renommée de
Racine
a subsisté sans atteinte et a constamment reçu de
encore inaperçues, du roman de Théagène et Chariclée, dans l’œuvre de
Racine
. Ainsi, quand Racine a risqué le vers fameux, Br
roman de Théagène et Chariclée, dans l’œuvre de Racine. Ainsi, quand
Racine
a risqué le vers fameux, Brûlé de plus de feux q
t : je traduis à peu près ; les curieux peuvent chercher le passage :
Racine
, enfant, avait retenu ce jeu de mots comme une be
était vrai, comme M. Piccolos le croit (page 343), qu’il eût fourni à
Racine
le germe d’une des plus belles scènes, dans Andro
rés me l’ont rendu comme dans un miroir grossissant. Je reprendrai le
Racine
chrétien au complet dans mon ouvrage sur Port-Roy
un et spirituel, invisible et qui remplit tout. — Peu de décors dans
Racine
; et il a raison au fond : l’unité du Dieu invisi
en adorant. » 25. Si ce ne fut pas à Port-Royal même que la fille de
Racine
fit profession, c’est que ce monastère persécuté
t, en deux volumes, ses leçons du Collège de France sur le théâtre de
Racine
. L’ouvrage est d’une lecture extrêmement agréable
ges originales que nous nous arrêterons. I M. Deschanel comprend
Racine
de la bonne façon : en l’aimant. Mais, puisqu’il
sur son caractère plus que des insinuations, et si malveillantes ? «
Racine
semble aujourd’hui un peu dédaigné29. » Encore fa
a est vrai, est-ce que cela compte ? Je ne sache pas, d’ailleurs, que
Racine
ait été injurié par quelqu’un d’un peu intelligen
ende honorable. Ce qui est vrai, c’est que le XVIIIe siècle a préféré
Racine
à Corneille ; et ce qui semble vrai, c’est que no
e ; et ce qui semble vrai, c’est que notre siècle préfère Corneille à
Racine
. Mais c’est un compte difficile à établir, et peu
établir, et peut-être quelques personnes se délectent à la lecture de
Racine
, qui ne le disent pas, n’en ayant point l’occasio
s, un Northmann, un homme de fer et de glace, un monstre, un barbare.
Racine
est un Français de France. Il a la grâce, la rais
s génies nationaux aux diverses époques : il me semble que l’œuvre de
Racine
aurait alors une autre importance et un autre int
u’il soit besoin de demander la permission d’admirer les tragédies de
Racine
. Et, si l’on aime tant son théâtre, je comprends
sprit de malveillance et de chicane. M. Deschanel reproche durement à
Racine
ses deux lettres à MM. de Port-Royal, sa brouille
ots. Passons en revue tous ces griefs. Outre que la première faute de
Racine
(contre ses anciens maîtres) a été effacée par un
t et courageux, n’y trouverait-on pas des circonstances atténuantes ?
Racine
était fort jeune : après avoir failli mourir d’en
e plus, peut-on soutenir que Nicole n’eût point visé particulièrement
Racine
en traitant les poètes d’empoisonneurs publics ?
ent Racine en traitant les poètes d’empoisonneurs publics ? Notez que
Racine
ne s’attaque qu’aux petits ridicules de ses maîtr
tits ridicules de ses maîtres et ne dit rien qui les déshonore. Et si
Racine
était peut-être le dernier à qui il fût permis d’
vons que la version de Lagrange, et qui n’entend qu’une cloche… Et si
Racine
enleva la Du Parc à Molière, c’est apparemment qu
nne ne conteste ; mais cela montre peut-être aussi que la conduite de
Racine
n’avait pas été si noire ni si impardonnable. « L
Mais ici les « petits côtés » sont aussi bien chez Corneille que chez
Racine
. C’est le vieux poète qui avait commencé, à ce qu
est le vieux poète qui avait commencé, à ce qu’il semble. On dira que
Racine
devait tenir compte de la vieillesse de Corneille
; mais pourquoi Corneille ne tenait-il point compte de la jeunesse de
Racine
? Racine n’a qu’un mot très froid sur la mort de
urquoi Corneille ne tenait-il point compte de la jeunesse de Racine ?
Racine
n’a qu’un mot très froid sur la mort de la Champm
aloux » que lui prête l’épigramme de Boileau, songeons qu’en revanche
Racine
avait l’air « à demi trépassé » à l’enterrement d
ur, sur lesquelles les lumières nous font presque absolument défaut ?
Racine
fait prendre le voile à quatre de ses filles. « A
eaient plus leurs filles sur un autel ; ils les mettaient au couvent…
Racine
lui-même ne s’en faisait pas faute… Le père, alla
bilité32. » Cela est fort spirituel ; mais d’abord deux des filles de
Racine
entrèrent au couvent et non pas quatre, et encore
s deux en sortit. Et puis, quelle raison avons-nous de croire, ou que
Racine
les ait peu pleurées, où même qu’il y eût lieu de
ur elles comme sur des victimes ? Qu’en savons-nous, je vous prie ? «
Racine
, qui avait flatté Mme de Montespan toute-puissant
ore ici d’« ingratitude34 ». Je ne me sens pas entièrement convaincu.
Racine
a eu tort de flatter Mme de Montespan s’il ne l’a
ait pas mise. On dirait vraiment que quelques-uns en veulent encore à
Racine
d’avoir fait Esther et Athalie et d’avoir été dév
guillier de sa paroisse, et on ne lui en veut pas. Ce qui fait tort à
Racine
, c’est que son nom et son œuvre sont intimement l
ots honteux de jansénistes sont presque sympathiques. Mal en a pris à
Racine
d’avoir eu des torts envers ceux à qui il ne faut
ui ne se pardonnent pas. Pour ma part, j’en passerais bien d’autres à
Racine
. Tout compte fait et en dépit de ses faiblesses,
us-mêmes. Il faut avoir le cœur bien pur pour marchander son estime à
Racine
. Les hommes de génie n’ont pas tous été des saint
érité dans cette boutade facile. « Pour parler net, dit M. Deschanel,
Racine
avait la sensibilité d’imagination ; mais il semb
tout le monde ; et cette dernière, il la refuse, ou peu s’en faut, à
Racine
. Il faudrait savoir d’abord si la première de ces
t artistes et poètes, s’ils devaient être ainsi moins malheureux ! Si
Racine
n’a pas trop cruellement souffert dans sa vie si
complexion d’éléments contraires » que nous offrent les tragédies de
Racine
, et c’est là qu’il voit surtout son originalité.
emme tels que les ont faits la nature et la civilisation39. » Comment
Racine
a été conduit à opérer ces savants mélanges, voic
?), il ne restait que la tragédie toute pure. Le problème posé devant
Racine
était donc celui-ci : d’une part, chercher à fair
t d’aborder celle de ses théories qui s’applique à tout le théâtre de
Racine
, je ne puis m’empêcher de signaler au passage tel
l’amour. L’auteur du Cid avait fait des tragi-comédies en le disant ;
Racine
en fait sans le dire, et d’autre sorte. Or ce mél
sse faire tour à tour sourire et trembler. Dire que telle tragédie de
Racine
est une comédie, c’est aussi vrai que de dire que
e la distinction des genres soit légitime ou non, on ne peut nier que
Racine
, comme Molière, ne l’ait très soigneusement obser
asard », dit M. Deschanel parlant des libertés de la versification de
Racine
. Mais justement, bien des libertés semblent prise
s du théâtre au XIXe siècle et n’en fait pas grand état. Il loue même
Racine
d’avoir simplifié Néron selon la méthode classiqu
agère pas un peu la turquerie de la pièce. La « couleur locale » chez
Racine
est un point sur lequel on reviendra et qui veut
sujet d’Iphigénie de manière à plaire aux Athéniens de son temps, et
Racine
en le traitant de la façon la plus agréable aux h
elle est composée, ce qu’elle garde d’Euripide et de Sénèque, ce que
Racine
y a mis du sien. « L’édifice a trois étages, troi
e nuits, conte naïf, sanglant et par endroits sensuel, transformé par
Racine
en une tragédie élégiaque et pieuse, propre à êtr
surtout M. Deschanel, c’est la complexité des éléments du théâtre de
Racine
. Chacune de ses pièces nous offre un sujet antiqu
ne à nous représenter et qui différait assez peu de la nôtre pour que
Racine
ait pu leur prêter le langage et les manières de
Ajoutez que Mithridate a plusieurs fois la pensée de tuer ses fils,
Racine
a enregistré fidèlement les actes les plus signif
uvait être un roi d’Asie Mineure il y a quelque deux mille ans ? Pour
Racine
, Mithridate n’est pas seulement un grand homme, m
inement d’esprit et de conscience de la plus troublante des femmes de
Racine
. Il n’y a pas dans Athalie de contrastes de cette
oce qui se venge en faisant massacrer soixante-quinze mille Persans :
Racine
l’a transformée en colombe gémissante, et ce vers
ng de tous leurs ennemis. En résumé, dans la moitié des tragédies de
Racine
, les actions et les mœurs ne sont pas du même tem
chappe à première vue et qu’on se sait gré de le découvrir, parce que
Racine
peut-être ne s’en doutait pas toujours, et qu’on
tion est réelle, il doit s’ensuivre que la plupart des personnages de
Racine
sont faux, essentiellement et irrémédiablement fa
le sont ici jusqu’à l’excès. Il faut bien reconnaître qu’au temps de
Racine
on n’avait pas, au même degré qu’aujourd’hui, l’i
otique, la notion de la variété profonde des types humains. Néanmoins
Racine
connaît assez bien l’histoire, entrevoit la diffé
ois la distance entre ces deux hommes qui sont en nous. Le théâtre de
Racine
nous présente des hommes parfaitement élevés et d
e faut point un grand effort pour sympathiser avec les personnages de
Racine
, que nous nous sentons de plain-pied avec eux ; q
res typiques du drame des passions humaines. L’œuvre si compliquée de
Racine
offre une autre contradiction apparente. « Nous a
lus claire et plus logique. Mais, outre que la convention adoptée par
Racine
est assurément légitime, on peut même douter que
iques : La conscience dans le mal68. Pour ces raisons, le théâtre de
Racine
(toujours au rebours de celui de Corneille) nous
ence désespérée et stérile… Oh ! oui, on les aime, les passionnées de
Racine
; on est pris d’une immense pitié pour ces victim
r ses maîtresses70. Je ne pense pas qu’on ait exagéré la tendresse de
Racine
. « Mon père était tout cœur71. » « Racine qui aim
ait exagéré la tendresse de Racine. « Mon père était tout cœur71. » «
Racine
qui aime pleurer…72. » Il faut répéter ici ce qui
aime pleurer…72. » Il faut répéter ici ce qui a été dit mille fois :
Racine
est bien le poète de l’amour. En mettant sur la s
leurs est tout d’une pièce n’est point assez femme), nulle part avant
Racine
nous ne voyons l’amour-fureur, l’amour-possession
es adore, et qu’on voudrait mourir avec elles et pour elles. Oh ! que
Racine
est bien le poète des femmes, et des plus douces,
caractères, sans aucune intrusion du hasard, voilà tout le théâtre de
Racine
. Cela semble peu ; mais ce peu, je me demande s’i
es styles connus des pastiches très passables : qu’il essaye d’imiter
Racine
; il fera du Campistron. Nous voilà en train de r
Nous voilà en train de ressasser les lieux communs sur le théâtre de
Racine
: mieux vaut le relire. Cette lecture est proprem
du pittoresque, qui change avec le temps, mais le fond du théâtre de
Racine
est éternel ou, ce qui revient au même, contempor
Bajazet 67. I, p. 115. 68. Baudelaire, Fleurs du mal. 69. Ép. à
Racine
. 70. Mme de Sévigné. 71. Louis Racine. 72. Mm
. De la sensibilité dans les ouvrages de l’esprit. — § III. Débuts de
Racine
. — Les Frères ennemis et Alexandre. — § VI. Andro
ièce parut une nouveauté. — Différences générales entre le théâtre de
Racine
et celui de Corneille. — § V. Du rôle d’Andromaqu
rmione. — § VI. De l’importance des rôles de femme dans le théâtre de
Racine
. — § VII. Des trois passions principales qu’il le
ées. — § VIII. Des caractères d’homme. — § IX. Quelle idée se formait
Racine
d’une excellente tragédie. — De la simplicité d’a
l penser des trois unités ? — § XI. Athalie. — § XII. De la langue de
Racine
, et de quelques illusions auxquelles donne lieu l
l’ouvrier. Chaque genre se personnifie dans un nom : la tragédie dans
Racine
; la comédie dans Molière ; la fable dans La Font
suprême au-delà duquel l’esprit humain est condamné à déchoir, c’est
Racine
qui l’atteignit ; Racine, un de ces génies accomp
’esprit humain est condamné à déchoir, c’est Racine qui l’atteignit ;
Racine
, un de ces génies accomplis de la famille des Vir
agent. Le charme de ces grands enchanteurs, Virgile, Raphaël, Mozart,
Racine
, c’est qu’ils ont beaucoup aimé. « Mon père était
de Raphaël, les chants de Mozart, rendent le même témoignage ; comme
Racine
, le peintre et le musicien ont été tout sentiment
sacrifie au devoir. L’homme dans Corneille s’immole à une idée, dans
Racine
à sa passion même. C’est cette faiblesse, toujour
ment, lequel s’essaya sur la scène, dans les deux premières pièces de
Racine
, sous l’image populaire de la tendresse. § II
Racine, sous l’image populaire de la tendresse. § III. Débuts de
Racine
. — La Thébaïde. — Alexandre. Ce grand homme fi
s, la galanterie mêlée de politique, qu’emprunte à Corneille le jeune
Racine
. Mais, au lieu de cette force d’invention de Corn
incertaine, ajoutent au froid de l’imitation, dans les deux pièces de
Racine
. Même les beaux vers que débite Porus, héros corn
ce n’est pas là pourtant que j’aurais deviné le caractère du génie de
Racine
. Il suffisait du talent de Quinault, pour écrire
s de Boileau17. S’il est un morceau, dans les deux pièces de début de
Racine
, qui révèle son génie, c’est ce couplet d’Antigon
, Hémon ; vous me verriez aussi18 ! Dans ses deux premiers ouvrages,
Racine
ne fait qu’obéir docilement à ce qu’on appelait l
e, par la poétique française à une discipline de la poétique grecque.
Racine
ne vit d’abord dans ces règles que de pures conve
es causes de caprice, et de sacrifier le fond à la forme. Le génie de
Racine
n’a pas été une certaine précocité extraordinaire
e. § IV. Andromaque. — En quoi cette pièce parut une nouveauté.
Racine
n’avait que vingt-sept ans, trois ans de moins qu
l devrait être. Nous sommes au sein du vrai. C’est avec nos cœurs que
Racine
a pétri les cœurs de ses héros. Pyrrhus, Oreste,
s forte que leur raison, et chez qui la représentation d’une pièce de
Racine
n’éveille quelque souvenir personnel19. Je ne me
souvenir personnel19. Je ne me jetterai pas dans un vain parallèle de
Racine
et de Corneille ; encore moins me permettrai-je d
n’y a rien au-dessus du génie, et dans la sphère des Corneille et des
Racine
il y a des égaux, il n’y a pas de rangs. L’esprit
distinguer des degrés dans la perfection. Je pratique plus volontiers
Racine
, parce que je vois plus d’hommes que de héros ; m
ue de héros ; mais quand j’assiste à une pièce de Corneille, j’oublie
Racine
lui-même ; et, si j’ai quelque idée de comparaiso
aucun homme de s’élever plus haut. Il ne s’agit donc pas de comparer
Racine
à Corneille, mais de rechercher ce que le grand a
la vengeance, même légitime. Horace immole sa sœur à sa patrie. Dans
Racine
, je vois non plus des héros, mais des types humai
humaines, sortent de ses tragédies pleins de vie et heureux. Ceux de
Racine
, pour y avoir cédé, périssent ou perdent la raiso
la tragédie cornélienne, est plus haute ; elle est plus générale dans
Racine
, par la raison qu’il y a plus d’hommes que de hér
faiblesses humaines n’arrivent que pour y susciter la suprême vertu.
Racine
, la reçoit comme un aveu, de la conscience même d
t effort accompli, ils soient épuisés. L’expression de la vérité dans
Racine
, sublime où il le faut, est variée comme cette na
limes, qui consistent en un rythme simple, formé de quelques accords.
Racine
, c’est le musicien qui parcourt le domaine infini
ur cela qu’ils raisonnent jusque dans l’enthousiasme et le sentiment.
Racine
n’a pas de tour de langage particulier : ses pers
dit, ne raisonne pas. Non qu’elle parle sans suite dans le théâtre de
Racine
: mais elle n’est pas en présence d’une vérité mo
ssions et toutes les nuances, et où ne domine aucun tour particulier.
Racine
nous inspire une autre sorte d’admiration que Cor
orneille. Nous admirons Corneille d’avoir une si haute idée de nous ;
Racine
, de nous connaître si bien. Tous deux étonnent ;
ours. C’est à nous-mêmes que nous nous intéressons dans les pièces de
Racine
. Chaque parole de ses personnages nous trahit, no
révenait contre toute nouveauté l’admiration pour le vieux Corneille.
Racine
ne rabaissait pas la tragédie : il la rendait plu
ce qu’il y a de dévouement dans l’épouse, de tendresse dans la mère,
Racine
en a doué Andromaque. Mais il a voulu en même tem
plus fidèle, une femme d’un esprit plus délicat qu’Andromaque, c’est
Racine
qui aurait tort. Hermione en use avec Oreste comm
les esprits cultivés. Il rend sensibles deux nouveautés du théâtre de
Racine
: la première, que j’ai déjà notée, est le caract
actères et des situations. § VI. Des situations dans le théâtre de
Racine
. — De l’importance des rôles de femmes. Mais l
tuations font les caractères, ici les caractères font les situations.
Racine
ne tient aucun personnage pour connu avant le lev
ue, sans que le caractère s’interrompe un moment. Les situations dans
Racine
sont préparées de plus loin que dans Corneille, p
i l’on se souvient plus des dénoûments de Corneille, de l’action dans
Racine
. Les coups que frappe le premier sont plus soudai
pièce de Corneille, on sort plus ému et plus instruit d’une pièce de
Racine
. C’est par cette supériorité dans l’analyse des c
cœur qui lui était propre, et le goût du temps qui l’y poussait, que
Racine
a donné une si grande part aux femmes dans son th
prême effort n’est le plus souvent que la vie sacrifiée à la passion.
Racine
, en donnant de grands rôles à toutes les femmes d
l’héroïsme dont les a douées Corneille. N’y eût-il dans le théâtre de
Racine
que cette vérité des rôles de femme, ce serait as
beauté physique compose l’idéal de la femme ! On reproche pourtant à
Racine
cet idéal. Il a tort, dit-on, de transporter dans
t de la raison. Demandez aux spectateurs qui assistent à une pièce de
Racine
, s’ils ne trouvent pas qu’Andromaque en dit trop
que ou toute autre, n’en peut trop dire pour sauver son enfant et que
Racine
ne lui fait dire que ce qu’il a lu lui-même dans
ur maternel. § VII. Des trois passions principales des femmes dans
Racine
. Racine a représenté les femmes dans les trois
. § VII. Des trois passions principales des femmes dans Racine.
Racine
a représenté les femmes dans les trois passions l
ne. Deux de ses pièces seulement, Esther et Athalie, sont sans amour.
Racine
recherchait les sujets dont cette passion est le
ns la peinture de l’amour est le plus bel effort du poète dramatique.
Racine
en a eu la gloire. De toutes les passions humaine
lisse pas. Rien ne sent plus son homme de génie que d’y avoir réussi.
Racine
pouvait confondre l’amour avec la galanterie maje
les plus habiles pouvaient s’y tromper. On le voit par les fadeurs où
Racine
lui-même est quelquefois tombé. Il était fort à c
rix ; elle commande le meurtre avec une cruauté froide et tranquille.
Racine
n’a pas moins de variété dans la peinture de l’am
28 ; sœurs par la timidité, par ces sentiments contenus, voilés, dont
Racine
a eu seul le secret et le langage. Iphigénie et J
timents où se plaisait le grand Corneille. La suite n’appartient qu’à
Racine
. Monime, une fois sa vertu satisfaite, redevient
ublime, dans cet ordre de pensées délicates et de vérités de cœur, où
Racine
est sans égal comme sans modèle. Il n’est pas bes
que ces jeunes filles grecques, juives ou romaines, dans la fable de
Racine
, sont plus de notre pays que du leur, plus contem
quelque chose qui est aux lettres ce que l’étiquette est aux usages.
Racine
n’a pas su en préserver ses plus aimables créatio
. Mais rien n’a fléchi dans les rôles des mères tels que les a tracés
Racine
. L’amour maternel échappe à toute étiquette, il e
rnelles, où l’imagination n’a pas d’empire. C’est de cette source que
Racine
a tiré les deux types les plus pathétiques de la
la grandeur de l’intérêt auquel elle se dévoue. L’ambition, telle que
Racine
l’a reconnue dans le cœur de la femme, est cet ar
tre craint de le perdre : et malgré l’audace virile que leur a prêtée
Racine
, malgré l’énergie qui les rend capables de ces cr
oyance qui la livre à ses ennemis. Je sais bien que, dans la pièce de
Racine
, les rêves d’Athalie se réalisent, et que Dieu aj
Rien dans ces créations de femmes, les plus originales du théâtre de
Racine
, rien n’excède l’humain. Leurs vertus ne sont pas
Des caractères d’homme. Les caractères d’homme dans le théâtre de
Racine
sont inférieurs, pour la plupart, aux caractères
génie, sont accablés par les sublimes originaux d’Homère. L’amour que
Racine
prête à Mithridate l’avilit. Corneille avait été
le génie de la barbarie aux prises avec le génie de la civilisation.
Racine
y a bien songé, dans le fameux discours de Mithri
ux et par les stratagèmes dont il use pour s’assurer s’il est trompé.
Racine
a donné de bien bons exemples ; cette fois c’est
sublimes, est-il une œuvre froide. Trois rôles d’homme seulement dans
Racine
sont de la force de ses plus beaux rôles de femme
comme le portrait, et qu’il n’en soit pas la copie. Ce tour de force,
Racine
l’a exécuté en créant le caractère de Néron. Néro
plus vraisemblable. C’est là peut-être la création la plus hardie de
Racine
. La tragédie, d’ordinaire, prend les héros tout f
our, en quelques heures, dans une action qui ne souffre pas de délai,
Racine
a marqué tous les pas de Néron dans la carrière d
le poussera au parricide. Acomat et Joad sont tout de l’invention de
Racine
. Pour les personnages d’invention, nous voulons q
é passionnée pour le pupille. Néron est un personnage historique dont
Racine
a fait une création ; Acomat, Joad, sont des créa
arès, Mathan, Abner. Un souffle de vie immortelle a passé de l’âme de
Racine
dans chacun de ces personnages. Sous le héros de
neille, sa passion au devoir filial ? § IX. Quelle idée se faisait
Racine
d’une tragédie parfaite. — De la simplicité d’act
aractères et sont l’effet, souvent artificiel, d’une action complexe.
Racine
, venu à une époque où les modes d’Espagne perdaie
t des situations, c’est la vérité pour tous, du consentement de tous.
Racine
reconnut dès l’abord dans cette simplicité d’acti
e simple et profond génie des anciens avait vu dans la vie, et ce que
Racine
a imité d’eux, comme on imite la vérité, en la tr
te qui passe pour avoir donné le plus de soin aux vers. Que penserait
Racine
, lui qui ne se souciait que de l’invention, de to
récompensât chacun selon ses actes, voilà où portait tout l’effort de
Racine
. C’est le travail de l’architecte qui dessine et
ui de l’ouvrier qui le bâtit. En louant les vers dans les ouvrages de
Racine
, on loue ce qu’il en estimait le moins. Pour le j
t comme la plus solide partie. Alors seulement on connaît le génie de
Racine
, et l’on s’étonne plus de la force de ses plans q
, et que ce simple canevas me donnait une plus haute idée du génie de
Racine
que toutes les splendeurs de ses vers ? Est-ce à
; et, quand il s’y soustrait, il s’excuse par ses bonnes intentions.
Racine
ne parle nulle part des trois unités. Il ne les p
sais quelle règle ? Je vous le donne à deviner : c’est Mélite ! Plus
Racine
produit, plus il se rapproche de l’idéal de l’art
Athalie est une de ces tragédies toutes faites, comme les cherchait
Racine
. Il n’a rien eu à imaginer, et le peu qu’il y a m
ements de l’Histoire sainte une tragédie aux conditions où la voulait
Racine
, avec toutes les vraisemblances qui font d’une fa
e, le spectateur voit se réaliser ses pressentiments. C’est ainsi que
Racine
, en rapprochant de plus en plus l’art de la réali
rons-nous A l’ombre salutaire Du redoutable sanctuaire. Voilà ce que
Racine
appelait modestement se conformer au goût des anc
t eu la gloire d’inventer. Pour la rendre plus sensible dans Athalie,
Racine
se passa d’incidents, d’épisodes, de monologues,
’est dupe ni de son ambition ni de ses remords ? Enfin, il semble que
Racine
, en se passant d’amour dans Athalie, ait voulu ti
u lieu où se passe la scène, ajoute à la vraisemblance ; voilà ce que
Racine
a fait pour le spectateur38. Quant au lecteur la
l reçoit par l’oreille de l’âme l’harmonie de leurs strophes divines.
Racine
a-t-il donc pensé à ceux que la maladie, l’éloign
it purifié, calme les douleurs de l’âme39 ! § XII. De la langue de
Racine
, et de quelques illusions auxquelles donne lieu l
. L’admiration n’a rien laissé à dire d’essentiel sur la langue de
Racine
. La variété de ce style, qui en est la qualité la
se que la conformité du langage dramatique avec la vie ? La langue de
Racine
est celle de ses personnages. Il l’a tirée du fon
ui est hors de pair dans les endroits de force, rendait injustes pour
Racine
. Je les compare à ceux qu’un goût opposé, et égal
uelque chose à perfectionner, et de n’être pas à la fois Corneille et
Racine
. Mais, si c’est faire du tort à Racine que de lui
tre pas à la fois Corneille et Racine. Mais, si c’est faire du tort à
Racine
que de lui préférer la force de Corneille, on lui
rement en vers, au temps de Corneille, c’était inventer ; au temps de
Racine
, c’était suivre. Croire qu’on le met à son rang q
, de Phèdre, d’Hermione ? J’ai peur qu’on n’accorde si libéralement à
Racine
le privilège d’une qualité dominante, que pour lu
une qualité dominante, que pour lui refuser les autres. L’harmonie de
Racine
, pas plus que la douceur de Virgile, n’amollit l’
our un exemple bien frappant. Si le récit peut en être à la gloire de
Racine
, on me pardonnera de citer une anecdote personnel
r les auteurs alors à la mode, on en vint au dix-septième siècle et à
Racine
. On l’admirait beaucoup ; mais on admirait davant
, parmi tout ce qu’on voulut bien écouter de l’apologie que je fis de
Racine
, j’insistai sur ce qu’il y avait d’applications à
aissaient fort goûtées, et j’étais heureux de pouvoir faire honneur à
Racine
d’un silence que n’interrompait aucune remarque.
êt de Néron plus que ne veut Agrippine. » Je fus fâché d’avoir admiré
Racine
si mal à propos ; mais je retins cette preuve en
ature avec les mœurs de la cour en 1677 et 1678. — Boileau en 1677. —
Racine
. — Incidents relatifs à Phèdre. — Méprise des écr
e l’assertion que madame de Sévigné protégeait Pradon et n’aimait pas
Racine
. — Relations de madame de Sévigné avec Molière, L
Relations de madame de Sévigné avec Molière, La Fontaine, Boileau et
Racine
. L’ordre des temps exige que nous examinions ic
é produisit sur les trois poêles qui survécurent à Molière : Boileau,
Racine
et La Fontaine. La mort de Molière n’avait pas se
ontre une autre dame, qu’il soupçonnait d’avoir protégé Pradon contre
Racine
. Dans cette année 1677, il publia son épître à Ra
é Pradon contre Racine. Dans cette année 1677, il publia son épître à
Racine
; là il marqua fortement le désir de se concilier
ne prend pas sur ce ton les opinions du duc de Montausier. Il écrit à
Racine
les vers suivants : Et qu’importe à nos vers que
j’offre mes écrits. Boileau, à dater de 1677, époque de son épître à
Racine
, jusqu’en 1693, temps où parut la satire des Femm
suivi deux tyrans : En vain bruit et l’amour ont partagé mes ans… »
Racine
, homme plus grave, caractère plus élevé que ses t
aux Romains, il cessa de danser dans les ballets de sa cour, et fit
Racine
gentilhomme de sa chambre. Il lui donna une charg
i donna une charge de trésorier de France, après Mithridate. En 1675,
Racine
fit Iphigénie ; le roi le nomma historiographe de
née, à chacun 3 000 fr. de pension. Depuis cette année jusqu’en 1677,
Racine
ne publia aucun ouvrage, non plus que Boileau. En
rs plein de mépris pour tout ce qui lui rappelait Mazarin, protégeait
Racine
. Le duc de Nevers avait accueilli dans sa maison
olumes de lettres, pourtant très familières, de madame de Sévigné128.
Racine
ou Boileau parodièrent ce sonnet contre le duc de
qu’il ne s’y déclarât pas deux partis, l’un pour Pradon, l’autre pour
Racine
. Aussi cela arriva-t-il. Aujourd’hui des écrivain
it au lit une vie malade et sans espérance ; si, qu’elle était morte.
Racine
ne peut donc avoir eu à se plaindre des intrigues
assertion qu’on ne connaît d’écrits, où Boileau ait pris à défense de
Racine
contre Pradon, que son épitre à Racine, qui, comm
Boileau ait pris à défense de Racine contre Pradon, que son épitre à
Racine
, qui, comme je l’ai dit, parut en 1677 dans la mê
es femmes, dont j’ai parlé aussi, et qui est de 1693. Dans l’épitre à
Racine
, il se demande : Et qui, voyant un jour la doule
e de Pradon, étaient toutes du parti du prince de Condé protecteur de
Racine
et de Boileau, contre les Nevers et les Mancini p
n lui a persuadé qu’elle ajouterait par son sonnet à l’humiliation de
Racine
. Enfin le poète suppose à sa précieuse une docte
ssertion. Mais enfin je me soumets. Un de ces biographes, qui mettent
Racine
aux prises avec l’hôtel de Rambouillet, nous assu
ame de Sévigné était de la coterie qui soutenait Pradon et dépréciait
Racine
, de sorte que ce pourrait bien être d’elle que Bo
’il a trouvés établis sur l’opinion de madame de Sévigné à l’égard de
Racine
. Si l’on en croit La Harpe, qui se fonde sur l’au
qui se fonde sur l’autorité de Voltaire, madame de Sévigné a dit que
Racine
passerait comme le café. Non seulement madame de
t imputé de l’avoir faite. Voltaire dit seulement : Elle croyait que
Racine
passerait comme le café 131. Ce n’était là qu’un
lettres de madame de Sévigné où elle met en parallèle Corneille avec
Racine
, et peut-être encore sur une autre lettre où elle
autre lettre où elle s’exprime peu favorablement sur la nomination de
Racine
et de Boileau à la place d’historiographes de Fra
es madame de Sévigné marque une préférence décidée pour Corneille sur
Racine
; mais celait à une époque où celui-ci n’avait pa
s où madame de Sévigné parle du déclin de Corneille et des progrès de
Racine
. Il avait été frappé du plaisir qu’elle avoue avo
lle dit de Bajazet : La pièce m’a paru belle ; Bajazet est beau, mais
Racine
n’ira pas plus loin qu’Andromaque. Il n’avait pa
d’Esther, ni remarqué ce sentiment profond des beautés nouvelles que
Racine
avait puisées dans l’histoire sainte, ni le press
re encore plus parfaite, pressentiment qui fut réalisé par Athalie. «
Racine
», disait-elle, « aura peine à faire jamais quelq
quoique la lecture fasse regretter quelques approbations excessives).
Racine
a pourtant bien de l’esprit, il faut espérer. »
’un genre n’était pas l’aversion de l’autre. Combien de gens ont aimé
Racine
et Corneille ! Combien d’esprits du premier ordre
fond, madame de Sévigné était née pour aimer Corneille et pour aimer
Racine
; pour aimer Racine et ; pour aimer Corneille. El
igné était née pour aimer Corneille et pour aimer Racine ; pour aimer
Racine
et ; pour aimer Corneille. Elle est transportée p
em péchait de se laisser aller au pathétique des premiers ouvrages de
Racine
, excepté à celui d’Andromaque. L’actrice qui exce
e Sévigné, dont elle dérangeait la fortune, en donnant des soupers où
Racine
et Boileau se trouvaient. Madame de Sévigné trouv
ans le principe auquel elle attribuait une grande partie du talent de
Racine
, « Il ne travaille pas, disait-elle, pour les siè
lle qui disposait mal madame de Sévigné pour les premiers ouvrages de
Racine
; Andromaque fut la première de ses pièces qu’ell
ustre, préventions qui n’ont pas été jusqu’à méconnaître le mérite de
Racine
et à lui préférer Pradon, tenaient à un principe
ame de Sévigné, capable d’écrire et qui a écrit des phrases dignes de
Racine
par leur tendresse et leur pathétique, était assu
imée dans une lettre confidentielle à son cousin sur la nomination de
Racine
et de Boileau à la place d’historiens, Voltaire é
ns, Voltaire était plus capable que personne den sentir la justesse ;
Racine
et Boileau eux-mêmes, en mettant la main sur la c
finit avec beaucoup de raison par ces mots : Combien de pauvretés !
Racine
et Boileau ont toujours ignoré cette anecdote. Ma
érité historique de montrer, non que Molière, La Fontaine, Boileau et
Racine
affectionnaient mesdames de Sévigné, de La Fayett
Éloge de
Racine
Quand Sophocle produisait sur la scène ces ch
endus à l’état dans les places et les professions les plus éminentes.
Racine
, Boileau, Molière, pouvaient se glorifier, avec r
loge, que sans doute elle n’aurait pas oublié. Tel est celui du grand
Racine
, de l’écrivain le plus parfait qu’aient produit t
es siècles dans le plus difficile et le plus beau de tous les arts. ô
Racine
! Il y a long-temps que ton éloge était dans mon
si jamais cette vérité fut incontestable, c’est surtout à l’égard de
Racine
. Il ne fut pas apprécié par son siècle, et il n’y
spécieuse, sur laquelle s’appuient d’abord ceux qui veulent déprécier
Racine
, c’est qu’il a été créé par Corneille. Pour mieux
emontons à l’origine de la tragédie, et voyons ce qu’elle était avant
Racine
, et ce qu’elle a été dans ses mains. Ce serait sa
s ces considérations, on peut conclure que l’art des Corneille et des
Racine
devait être plus étendu, plus varié et plus diffi
ère pour modèle, fit de la tragédie une école d’héroïsme et de vertu.
Racine
, plus profond dans la connaissance de l’art, s’ou
pouvoir jamais être le détracteur d’un grand homme, oserais-je louer
Racine
? Corneille, s’élevant tout à coup au dessus des
vraiment tragiques qui étincelèrent dans le premier chef-d’oeuvre de
Racine
, dans Andromaque , n’est-il pas une véritable cr
de Racine, dans Andromaque , n’est-il pas une véritable création ! ô
Racine
! Un homme tel que toi ne pouvait être formé que
uvant pas dans ses premiers ouvrages l’aliment que cherchait son ame,
Racine
s’interrogea dans le silence de la réflexion. Il
rçut que c’était là des beautés absolument neuves ; mais Corneille et
Racine
n’en avoient pas encore appris assez à la nation
our qu’elle pût saisir tout ce qu’un pareil ouvrage avait d’étonnant.
Racine
était dès lors trop au dessus de son siècle et de
e et de réflexions, nous sentons aujourd’hui quel homme ce serait que
Racine
, quand même il n’aurait fait qu’ Andromaque . Cet
fonde, ce mérite de la difficulté vaincue, où se trouvaient-ils avant
Racine
? Héraclius et Rodogune sont les pièces de C
e l’intrigue. Avouons que ce ne sont pas là des modèles ; avouons que
Racine
a donné ce modèle qui n’existait pas avant lui ;
, les événemens toujours fondés sur les caractères ; et convenons que
Racine
est le premier qui ait su assembler avec tant d’a
ité soutenue qui fonde l’illusion du spectateur, qui l’avait appris à
Racine
? Est-ce Corneille, qui pèche à tout moment contr
e ? Non sans doute, ce n’était pas dans les ouvrages de Corneille que
Racine
avait étudié les convenances. Un esprit juste, et
uménide. Mais Hermione ! Ah ! C’est ici la plus étonnante création de
Racine
. C’est ici le triomphe d’un art sublime et nouvea
ui ressemble même de loin à cet admirable rôle ? Où avoit-on vu avant
Racine
ce développement vaste et profond des replis du c
at d’une connaissance approfondie des révolutions du coeur humain. Où
Racine
avait-il pris tant de beautés si étonnantes et d’
a vengeance. Mais les combats du coeur et les orages des passions, où
Racine
les avait-il trouvés ? Dans la nature et dans lui
doute assez des siens. Ne cherchons point dans Corneille le germe de
Racine
: il n’y est point. Je m’attends à tout ce qu’on
ttends à tout ce qu’on pourra dire. Je sais qu’on dira que l’éloge de
Racine
ne devait point être la satire de Corneille. Non
e, la vérité est-elle une satire ? Mais pour faire sentir tout ce que
Racine
n’a dû qu’à lui-même, et tout ce que nous ne devo
e que Racine n’a dû qu’à lui-même, et tout ce que nous ne devons qu’à
Racine
, ne suis-je pas forcé de rappeler tout ce qui a m
dans l’ame. C’est cette dernière qualité qui paraît prédominante dans
Racine
, et qui caractérise son talent. C’est chez lui qu
e premier fondement de sa réputation, il l’avait pris aux espagnols.
Racine
n’avait pris Andromaque à personne ; et quand i
la dernière espèce de création qui caractérise le talent original de
Racine
, et dont Andromaque fut encore l’époque ; à cel
c’est par les nuances qu’on excelle dans tous les arts d’imitation.
Racine
eut le premier la science du mot propre, sans leq
ar le bon goût. Rien ne serait si difficile que de refaire un vers de
Racine
. Nul n’a enrichi notre langue d’un plus grand nom
exible, moins poétique et moins harmonieuse, on croira volontiers que
Racine
est celui de tous les hommes à qui la nature avai
rait pas Corneille, et qui étaient bien résolus à ne pas souffrir que
Racine
osât les démentir. Ajoutez à tous ces intérêts qu
e qu’il faut juger. Voilà quels étaient les obstacles qui attendaient
Racine
après Andromaque ; et quand Britannicus parut
et profonde, une exécution sûre et sans aucune tache. Les ennemis de
Racine
, pour se consoler du succès d’ Andromaque , avaie
’un maître. C’est une des productions les plus frappantes du génie de
Racine
, et une de celles qui prouvent que ce grand homme
l a pu établir ? Cette recherche n’est point étrangère à la gloire de
Racine
, ni aux objets qui doivent nous occuper dans son
ceux qui répètent, sans connaissance et sans réflexion, que le ton de
Racine
est toujours le même ; que tous ses sujets ont le
pourra décider dans laquelle de ces deux compositions si différentes
Racine
est le plus admirable ? Comment peut-on sans inju
onnées. Mais que l’amour de Bérénice est loin de l’amour d’Hermione !
Racine
avait déployé dans celle-ci tout ce que la passio
s Bérénice il fait pleurer. Est-ce là se ressembler ? Oui sans doute,
Racine
a dans toutes ses tragédies un trait de ressembla
moire à côté des héros de ce siècle fameux, combien vous deviez aimer
Racine
! Combien vous deviez chérir l’écrivain qui parai
s, qui avez un besoin continuel d’émotion et d’attendrissement, c’est
Racine
qui est votre poëte, et qui le sera toujours : c’
souvenir qu’il existe une autre Bérénice que celle de l’inimitable
Racine
. Que ne puis-je le faire oublier ? Mettre ici les
parut dans l’Olympe, ayant dépouillé tout ce qu’il avait de mortel.
Racine
avait lutté dans Bérénice contre un sujet qu’il
verser : voilà le tableau absolument neuf qui s’offrait au pinceau de
Racine
, à ce même pinceau qui avait si supérieurement cr
ol plus haut et plus hardi ; quoi qu’il en soit, depuis Andromaque ,
Racine
, offrant dans chacun de ses drames une création n
t l’on vit éclore successivement deux chefs-d’oeuvre, qui, en élevant
Racine
au dessus de lui-même, devaient achever sa gloire
as qu’on se souvienne que pendant un moment Pradon parut triompher de
Racine
? Ce moment fut court ; mais qu’il dut être cruel
roche d’être resté au dessous de tes destinées. Mais serait-ce donc à
Racine
qu’il faut adresser des reproches ? N’est-ce pas
oilà ce qu’a fait l’envie ; et on l’encourage ! Qui retirera le grand
Racine
de l’oisiveté où il s’endort ? Qui lui fera repre
connue ? Non, c’est pour complaire à celle qui a fondé Saint-Cyr, que
Racine
va couronner ses travaux par l’ouvrage le plus pa
ler d’ Athalie : car je ne dis rien d’ Esther , dont le sujet trompa
Racine
et fit illusion à la cour, mais que la postérité,
plus. Il y a quarante ans que le successeur et le véritable rival de
Racine
a nommé Athalie le chef-d’oeuvre de la scène. Q
exemple de Sophocle qui se montra dans les choeurs l’égal de Pindare,
Racine
passe avec tant de facilité et de bonheur à un ge
les yeux de l’envie, attirèrent ceux d’un roi qui ne la croyait pas.
Racine
reçut de Louis XIV et de son digne ministre Colbe
et la moindre des récompenses ; et tant d’avantages devaient consoler
Racine
, si quelque chose peut consoler un écrivain du ma
uable dans un sujet, que c’était le monarque qui avait tort. L’ame de
Racine
était douce et tendre comme ses écrits, ouverte e
parallèle est si fécond, que peut-être l’attend-on du panégyriste de
Racine
. Mais si je n’avais pas mis le lecteur à portée d
dut avoir pour lui la voix de son siècle dont il était le créateur ;
Racine
doit avoir celle de la postérité dont il est à ja
titans audacieux qui tombent sous les montagnes qu’ils ont entassées.
Racine
me paraît le véritable Prométhée qui a ravi le fe
existe-t-il une secte de littérateurs qui font profession de regarder
Racine
comme un écrivain élégant, mais non pas comme un
récieux. Ses défauts les rapprochent de lui : par où se rapprocher de
Racine
? Quand on a lu une belle page de Corneille, la p
de Corneille, la page suivante peut consoler : comment se consoler de
Racine
? Comment pardonner cette désespérante perfection
s ! Ne vous opposez point à votre gloire, en vous opposant à celle de
Racine
. L’éloge de ce grand homme doit vous être cher, e
ces législateurs enthousiastes : opposez-leur toujours les anciens et
Racine
: opposez-leur ce grand axiome de son digne ami,
us les yeux des exemples de ce beau et de ce vrai, relisez sans cesse
Racine
. Hélas ! La colonne de ce siècle, celle sur laque
oujours résister aux années ; celui qui pendant quarante ans rendit à
Racine
une si éclatante justice, parce qu’il était le se
, ce grand tragique qui à ce titre sera seul mis dans la balance avec
Racine
, et que tant de titres de gloire, que lui seul a
eur, et qui n’a dû qu’à ses longues années cet avantage que n’eut pas
Racine
, de se voir enfin à son rang ; Voltaire préside
n trophée à sa gloire : faites plus, élevez à ses côtés le trophée de
Racine
. Réunissez dans les mêmes honneurs ces deux homme
Racine
, et Pradon. Que le public est souvent injuste &
veur de quelques clefs de meute, que Pradon eut la gloire de balancer
Racine
, & même de paroître quelque temps avec plus d
tesse m’excusera, c’est que je ne sçais pas la chronologie. Quant à
Racine
, voici de nouvelles particularités sur sa personn
oit encore l’habit ecclésiastique. Dans le privilège de l’Andromaque,
Racine
est intitulé, prieur de l’Epinai. Sa réputation s
e voir. Nicole écrivit contre lui, le traita d’empoisonneur des ames.
Racine
se défendit, & tâcha de ridiculiser, dans une
, qui faisoit tant d’honneur à ses maîtres, réjouissoit les jésuites.
Racine
en eut du scrupule : il s’en ouvrit à Despréaux,
noblesse poëtique, Il fit un long dénombrement. Mais ne considérons
Racine
que par les endroits qui l’immortalisent. Voyons,
celui de la fameuse scène d’Agrippine & de Néron ! On reproche à
Racine
une continuelle uniformité dans l’ordonnance, dan
llon, & le duc de Nevers, qui trouvoient misérables les pièces de
Racine
. Saint Evremond mettoit Andromaque & Britanni
le stile épistolaire & pour conter agréablement, dit toujours que
Racine
n’ ira pas loin : c’est qu’elle le desiroit, ain
à la honte des talens & de la raison humaine, fut très-nombreux.
Racine
redoutoit cette faction. Il fit longtemps mystère
xécuta. En moins de trois mois sa pièce fut achevée. On joua celle de
Racine
sur le théâtre de l’hôtel de Bourgogne, le premie
ond d’intérêt, de sentiment & de pensées. Chez Pradon, comme chez
Racine
, Phédre est amoureuse d’Hyppolite. Thésée est abs
une Phédre parfaite, il falloit le plan de Pradon, & les vers de
Racine
. C’est lorsque ces deux auteurs se rencontrent le
; & l’autre, n’est qu’un barbouilleur. On n’est point étonné que
Racine
ait mis deux ans pour écrire une pièce où il s’es
ssi négligée, & qu’elle ait eu le moindre partisan après celle de
Racine
. En vain, quelques esprits sans prévention, &
rièrent à l’injustice. En vain, au plus fort de l’orage, élevé contre
Racine
, son ami Despréaux fit tout ce qu’il put, en géné
eur du poëte qu’il admiroit : lorsque je voulois, disoit-il, défendre
Racine
contre Pradon, des favoris de Plutus me fermoient
qu’elle verroit. On cherchoit partout à deviner l’auteur. Les amis de
Racine
les attribuèrent au duc de Nevers, & parodièr
c, dont on a des vers fort agréables, qu’il la rendoit peu lui-même à
Racine
, dont il n’estimoit point les ouvrages. Mais, dan
Il ne douta point que cette attrocité ne vint de Despréaux & de
Racine
. Dans son premier transport, il parla de les fair
ment en avoir, sans le prince de Condé, fils du grand Condé, qui prit
Racine
& Despréaux sous sa protection, leur offrit u
s plus beaux morceaux de le Sueur. L’esprit de cabale, acharné contre
Racine
, le persécuta jusqu’à la mort. C’est ce même espr
nt Etienne-du-Mont, & placé à côté de la tombe de Pascal. Lorsque
Racine
fit voir à Corneille sa tragédie d’Alexandre, Cor
l’eût peut-être également immortalisé, à juger du moins par celle que
Racine
avoit faite de Port-royal & dont la seconde p
1.
Racine
, [Jean] de l’Académie Françoise, né à la Ferté-Mi
, qui, comme un souffle impétueux, avoit tout fait plier devant lui ;
Racine
ne craignit pas de paroître sur la Scène, &,
s mouvemens sur la nécessité d’agir ; c’est par-là principalement que
Racine
s’est distingué des autres Tragiques. S’ensuit-il
s l’avoient rejetée, comme indigne de la majesté de Melpomene ; &
Racine
en a fait le principal ressort de ses Pieces : ce
ources de son génie, pour tout rappeler aux vrais principes. Celui de
Racine
étoit assez riche pour plaire, & intéresser,
u niveau des hommes ordinaires. Thésée dans Corneille, Alexandre dans
Racine
, Philoctete dans M. de Voltaire, révoltent plus q
à des intrigues romanesques qui dégradent le Cothurne. Qui doute que
Racine
ne fût encore plus admirable, si ses Pieces étoie
t du Duc de Bourgogne, que Corneille étoit plus homme de génie, &
Racine
plus homme d’esprit, « Un Homme de génie, ajoute
avec le secours de l’imitation, maître des richesses d’autrui. Voilà
Racine
, qui, venant après Sophocle, Euripide, Corneille,
ans ses Tragédies, à prendre le mot de Poëte dans le sens d’Horace *.
Racine
a réussi dans la Tragédie, la Comédie, l’Ode, l’E
and il est dans un corps bien sain, plus il s’exerce, moins il s’use.
Racine
n’a point d’inégalité marquée, & la derniere
derniere de ses Pieces, Athalie, est son chef-d’œuvre. On me dira que
Racine
n’est point parvenu, comme Corneille, jusqu’à une
mais que conclure de là contre ma derniere observation ? Car l’âge où
Racine
produisit Athalie, répond précisément à l’âge où
r conséquent la vigueur d’esprit subsistoit encore toute entiere dans
Racine
, quand l’activité du génie commençoit à decliner
ce que j’ai dit, il ne s’ensuit pas que Corneille manque d’esprit, ou
Racine
de génie : ce sont des qualités inséparables dans
utre dans celui-là. Or il s’agissoit de savoir par où Corneille &
Racine
devoient être caractérisés ; & après avoir vu
ile ; Sophocle *, d’Euripide ; Démosthene, de Cicéron ; Corneille, de
Racine
; Bourdaloue, de Massillon, &c. On pourroit f
e & le moëlleux, après le vigoureux & le sublime. Le génie de
Racine
a cela de particulier, qu’il savoit se plier à to
ent d’adoucir ses mécontentemens ; &, par l’entremise de Boileau,
Racine
supprima une troisieme Lettre qu’il se proposoit
employé son crédit à lui fournir les moyens de développer son génie.
Racine
, encore jeune & inconnu, avoit fait une Ode s
lyrique, il voulut en connoître l’Auteur. Dès ce moment, il offrit à
Racine
ses conseils, ses services, & parla si avanta
seroit très-utile pour les jeunes gens de profiter. Par quels moyens
Racine
devint-il un si excellent Poëte ? Il ne dut ses p
rem. *. Ces deux Poëtes étoient contemporains, comme Corneille &
Racine
l’ont été parmi nous ; mais Sophocle avoit fait r
II
Racine
fut dramatique sans doute, mais il le fut dans un
j’ai hasardé la mienne ; elle n’a rien d’irrévérent pour le génie de
Racine
. M. Étienne, dans son discours de réception à l’A
s grand maître de notre scène. Or, est-ce davantage vouloir renverser
Racine
que de déclarer qu’on préfère chez lui la poésie
e qui nous a surtout confirmé dans notre opinion, c’est le silence de
Racine
et la disposition d’esprit qu’il marqua durant le
de retraite sont oubliés. Qu’on se figure, par exemple, à la place de
Racine
, au sein du même loisir, quelqu’un de ces génies
et ses drapeaux déchirés. Voilà les poëtes dramatiques. Dirai-je que
Racine
ne leur ressembla jamais dans sa retraite ; qu’il
’air. » On a besoin de croire, pour excuser ce ton de sécheresse, que
Racine
voulait faire indirectement la leçon à son fils,
rs, qui, pour être romantique, à ce qu’on dit, n’en garde pas moins à
Racine
un respect profond et un sincère amour, a essayé
ettre en lumière notre point de vue critique. LES LARMES DE RACINE.
Racine
, qui veut pleurer, viendra à la profession de la
iments exprimés dans cette pièce ne furent point étrangers à l’âme de
Racine
. Dans un très-beau cantique sur la Charité, imité
objecte que cette théorie conjecturale serait admissible peut-être si
Racine
n’avait pas fait Athalie, mais qu’Athalie seule r
mne, et qu’à mon gré cette magnifique tragédie atteste seulement chez
Racine
des qualités fortes et puissantes qui couronnaien
ement sa tendresse habituelle. L’examen un peu approfondi du style de
Racine
nous ramènera involontairement aux mêmes conclusi
nde en traits pareils ; les tragiques grecs en offriraient également.
Racine
n’en a jamais. Le style de Racine se présente, dè
ues grecs en offriraient également. Racine n’en a jamais. Le style de
Racine
se présente, dès l’abord, sous une teinte assez u
étails qui nous ramènent à l’aspect humain de cette vie. La poésie de
Racine
élude les détails, les dédaigne, et quand elle vo
-vizir ! — Monime a voulu s’étrangler avec son bandeau, ou, comme dit
Racine
, faire un affreux lien d’un sacré diadème ; elle
le petit nombre de vers qu’il croit entachés de prosaïsme. Au reste,
Racine
a tellement pris garde à ce genre de reproche, qu
iseaux, ni le bruit de la mer ; le silence règne sur l’Euripe. » Dans
Racine
au contraire, Arcas prend les devants en poésie,
e rompre, jeter à terre ses tablettes et verser un torrent de larmes.
Racine
fils avoue avec candeur qu’on peut regretter dans
es choses de la vie par leur nom29. Le procédé continu d’analyse dont
Racine
fait usage, l’élégance merveilleuse dont il revêt
é saisissante et sublime, l’aurait vainement essayé pour les héros de
Racine
; il eût même été coupable de briser la déclamati
des personnages ? Loin de notre pensée un tel blasphème ! Le style de
Racine
convient à ravir au genre de drame qu’il exprime,
fond et serré ; on ne peut plus en détacher ses yeux. C’est le cas de
Racine
lorsqu’on vient à lui en quittant Molière ou Shak
ive au langage de chacun ; on saura avec précision jusqu’à quel point
Racine
est dramatique, et dans quel sens il ne l’est pas
quel point Racine est dramatique, et dans quel sens il ne l’est pas.
Racine
a fait les Plaideurs ; et, dans cette admirable f
. — C’est que, sans doute, dans la tragédie telle qu’il la concevait,
Racine
n’avait nullement besoin de ce franc et libre lan
es que combine à son aise la critique après deux siècles. Du temps de
Racine
, Fénelon, son ami, son admirateur, et qui semble
e plus d’un esprit délicat, de plus d’un académicien de son temps, et
Racine
lui-même se serait probablement entendu avec lui
, irréprochable, et tout l’éloge qu’on a coutume de faire du style de
Racine
en général doit s’appliquer sans réserve à sa dic
leur correspondance. En se tenant à un vocabulaire un peu restreint,
Racine
a multiplié les combinaisons et les ressources. O
dit pour dernier mot, il y aurait injustice, ce me semble, à traiter
Racine
autrement que tous les vrais poëtes de génie, à l
yons faire preuve d’un respect mieux entendu en déclarant le style de
Racine
, comme celui de La Fontaine et de Bossuet, digne
approprié à un genre de tragédie qui n’est plus. Janvier 1830 26.
Racine
se trouvait précisément dans l’église du monastèr
et de ses joies comme chrétien (Fauriel ; Vie de Lope de Vega). Mais
Racine
ne put que pleurer. 29. Euripide d’ailleurs ne s
Les cinq derniers mois de la vie de
Racine
. (suite et fin.) Lundi 23 avril 1866. Il y a c
t fin.) Lundi 23 avril 1866. Il y a croyance et croyance. Celle de
Racine
, je l’ai dit, et de tout ce qui l’environnait éta
seur. Dans une lettre de M. Vuillart du 13 décembre 1698, je lis : «
M. Racine
me dit le dernier jour qu’il avait appris à l’arc
de tout, et grande exactitude pour l’authenticité y est observée. »
Racine
acceptait et rapportait ces faits favorables aux
nissait par un mot presque rassurant : « Ce mercredi 8 avril 1699. —
M. Racine
a toujours de la fièvre ; elle est petite à la vé
le fidèle M. Vuillart : « Ce mardi, 21 avril. — C’est du cabinet de
M. Racine
que j’ai l’honneur d’accuser la réception de votr
t : « Ce dimanche de Quasimodo, 26 avril. — Enfin voilà mon cher ami
M. Racine
au lieu du repos qu’il a choisi. Je crois avoir e
ait au reste voir un homme plus universellement regretté que ne l’est
M. Racine
. Les Grands qui étaient tous les jours chez lui d
» Et dans un post-scriptum, M. Vuillart, revenant sur les paroles de
Racine
qu’il a rapportées, en assure l’exactitude : « J
que je crois qu’ils n’en sortiront jamais. » Le testament publié par
Racine
fils confirme la fidélité de cette relation de M.
ir cet ordinaire (car j’ai affaire à sortir demain dès le matin), que
M. Racine
le fils a été très-bien reçu du roi, mais que M.
de lui dire : « Nous avons bien perdu tous deux en perdant le pauvre
Racine
. » — « C’était un vrai honnête homme, répliqua M.
M. Despréaux n’avait paru à la Cour à cause de sa surdité, et c’était
M. Racine
qui le déchargeait et se chargeait de tout pour l
iothèque. Toujours est-il qu’il eut, sans plus tarder, le fauteuil de
Racine
à l’Académie française, et sa réception donna lie
J’ai de petits paralipomènes à vous faire, monsieur, sur le sujet de
M. Racine
: je les tire d’une lettre que m’a écrite une per
s. » Dans cette même lettre, les bontés de Louis XIV pour la famille
Racine
nous sont confirmées par le menu : « Depuis quel
ui n’est certes pas sans prix sur les cinq derniers mois de la vie de
Racine
. Il ressort surabondamment de tous ces témoignage
vait plus rien du poëte, presque plus rien de l’homme de lettres dans
Racine
mourant : le chrétien seul, et le chrétien selon
émie, avait justifié ce choix par un fort bon discours, — un éloge de
Racine
fort délicat et fort poli. Il avait été reçu par
iemment à une convenance. Il affecta, dans un discours tout rempli de
Racine
et des mérites du nouvel académicien, de ne souff
a fait le jour de sa réception à l’Académie française en la place de
M. Racine
est très-beau… La réponse du directeur de l’Acadé
s finances de La Rochelle, est ce directeur. Il parle dignement et de
M. Racine
et de M. de Valincour, son successeur non-seuleme
rt à lui-même sur pareil cas qu’on a sujet de croire que l’aurait été
M. Racine
. M. Despréaux est droit d’esprit et de cœur, plei
le vis, et peut-être plus encore les prières de son incomparable ami
M. Racine
; car, comme il avait le cœur fort pénitent depui
confiance ! On ose à peine se permettre un sourire. L’intercession de
Racine
, apparemment, servit de peu. Ce qu’il y a de bien
s Œuvres de Boileau, parce qu’elle est faible et assez peu piquante :
Racine
, en sa saison profane, l’eût faite plus méchante.
i finit cette petite guerre, peu digne des funérailles littéraires de
Racine
. Quant à ce qui est de cette différence d’humeur
e se déguise ou elle se trahit. Il était assez naturel, en effet, que
Racine
sensible, tendre, ouvert aux passions, timide en
davantage lui-même jusqu’à la fin ; il était une nature plus fixe que
Racine
. On ne saurait se le dissimuler, en effet, il y a
fet, il y avait quelque faiblesse de caractère ou de tempérament dans
Racine
. Le chrétien étant donné, cette faiblesse de sa p
on parti et avait quitté Versailles pour n’y plus remettre les pieds.
Racine
ne put jamais s’y décider ; il se donnait pour ex
ois être honteux de n’avoir pas, à mon âge, le courage de l’imiter. »
Racine
était de cette famille d’esprits distingués et de
rait, et cette simplicité, cette vertu, cette prud’homie touchante de
Racine
, couronnée d’une belle et douce mort, est-ce donc
. Eustace, qu’il n’y ait là une légère pointe, une allusion au nom de
Racine
. 109. M. Boileau, chanoine de la Sainte-Chapelle
XIIIe entretien.
Racine
. — Athalie I Nous avons dit, en commença
ilà la vérité. Jamais ce mot ne fut plus visiblement vérifié que dans
Racine
et dans les cinq ou six grands poètes ou grands é
sez ; elle était devenue honneur selon le monde. Un mot historique de
Racine
dans une de ses lettres à madame de Maintenon car
Quels plus riches matériaux de langue un grand poète éclectique comme
Racine
pouvait-il trouver sous la main pour construire à
coïncidence de bonnes fortunes littéraires qui vit et qui fit naître
Racine
, c’est-à-dire la perfection incarnée de la langue
ec, du latin, de l’hébreu, de l’italien et surtout de l’espagnol, que
Racine
a su, avec un art sévère, corriger et exclure de
mme dans Molière, la langue poétique moderne s’était faite homme dans
Racine
. Athalie allait tomber de son génie, comme le fru
une saison de choix. V Nous ne voulons pas écrire ici la vie de
Racine
, malgré la corrélation intime qui, pour le regard
leur science et pour leur persécution. La famille maternelle du jeune
Racine
fut particulièrement édifiée de la piété de ces s
encore une fois calmée devant la résignation de ces pieux solitaires.
Racine
y acheva sous eux ses études d’antiquité et de th
de ses maîtres. L’étude attentive de ces premières poésies révèle le
Racine
futur tout entier, un fils de l’antiquité, non un
elle et suprême du beau, celle de Phidias, celle de Raphaël, celle de
Racine
? Passons : VIII Le roi et la cour avaient
op d’attrait pour être innocente. Ils se hâtèrent d’éloigner le jeune
Racine
de la scène de ses premiers succès, de peur qu’il
gner un à son neveu aussitôt que ce neveu serait entré dans l’Église.
Racine
se prêta pendant quelque temps, en apparence, à l
de Molière, génie jusque-là inconnu et avili par la mauvaise fortune.
Racine
se fit recommander à lui. Molière, incapable de j
eune protégé, l’estima assez pour y faire de sa main des corrections.
Racine
devint, par Molière, le disciple favori et l’ami
cousus d’Eschyle, d’Euripide et de Sénèque, qui avaient traité avant
Racine
le même sujet, ne fut excusée qu’à cause des beau
ant ses faibles muscles pour rappeler l’hercule du théâtre. Le nom de
Racine
se répandit par ce premier essai : cependant rien
l était né au poète vieilli du Cid. IX L’année suivante, 1665,
Racine
donna au théâtre la tragédie d’Alexandre le Grand
était loin de mériter par lui-même. Tout le génie grec et tragique de
Racine
n’éclata dans sa plénitude que dans Andromaque. L
rent l’occasion de ses dernières et de ses meilleures œuvres. X
Racine
, il faut le dire, puisque c’est la vérité de son
ître souverain de l’art à un jeune homme, avait irrité et comme défié
Racine
. Il avait eu le tort de vouloir éclipser, en l’im
orneille cependant avait raison selon nous ; et en assignant au jeune
Racine
le rôle de poète épique, il ne lui assignait cert
r, non pas en génie, mais en genre et en charme au poète de théâtre ?
Racine
avait donc tort d’être humilié du mot de Corneill
a gloire de son protégé deviendrait la fortune de sa scène. Cependant
Racine
n’ayant pas été satisfait dans sa vanité de la ma
y eut de plus cruel pour le pauvre Molière dans ce procédé, c’est que
Racine
lui enleva, en même temps que sa pièce, la meille
t la popularité d’une comédienne accomplie. L’amitié entre Molière et
Racine
fut à jamais rompue par cette défection. Molière,
d’une profonde affliction et d’un amer souvenir. Il ne parla plus de
Racine
qu’avec peine, en louant toujours son génie, mais
sque paternel, et pour ainsi dire, le berceau de l’âme et du génie de
Racine
. Les vénérables religieux de cette maison considé
, qui les corrige ou les supprime. Ils s’affligèrent de voir le jeune
Racine
, leur élève bien-aimé, prêter son talent de poète
se à Port-Royal, écrivit à son neveu dans le même temps, fit croire à
Racine
que la réprobation générale de Nicole s’adressait
e, et à moi en vous la faisant, puisque votre salut m’est si cher. »
Racine
, pour toute réponse à ses torts de piété et de te
rovinciales pour répondre ; on étouffa la querelle, heureusement pour
Racine
. Pascal, l’hercule de la polémique, aurait écrasé
de vaine gloire qu’il ne trouvait pas assez dans son caractère. Mais
Racine
était déjà tellement corrompu par l’esprit des co
ses témoins parmi les poètes, ces échos éternels du temps. La vie de
Racine
, depuis cette faveur ainsi consolidée par ses cha
leur rigorisme au milieu de la prostration de l’Église et du siècle.
Racine
, entraîné vers eux par son estime, retenu à la co
oètes, aurait pu être historien ; cela ne fut donné ni à Boileau ni à
Racine
. Ils ne furent qu’historiographes, c’est-à-dire l
notes pour la postérité. Mais la postérité ne les lit pas. XIV
Racine
ne se montra pas, dans ses essais de discours, pl
r appartînt déjà à Mme de Maintenon. Ce fut à une de ces lectures que
Racine
et Boileau s’aperçurent, pour la première fois, d
ur la première fois, du déclin de l’une et de l’ascendant de l’autre.
Racine
le fils, sur le récit de son père, raconte ainsi
Boileau ; mais quel est l’homme à qui il n’échappe une sottise ? ” »
Racine
n’avait pas, comme on le voit, la rudesse étourdi
e Maintenon, qui ne renonçait pas à son plan d’amuser le roi, supplia
Racine
de composer exprès pour Saint-Cyr quelques-uns de
ui dormait sous les cendres de sa pénitence. L’occasion était unique,
Racine
pouvait enfin consacrer à la religion un talent q
miracles de la volonté et du génie. Ce furent là les inspirations de
Racine
; le monde seul ne lui en aurait pas donné de par
c’est la Bible et le christianisme. Le hasard découvrit ce mystère à
Racine
; il avait été jusque-là Sophocle, Euripide, Sénè
été jusque-là Sophocle, Euripide, Sénèque ; mais de ce jour-là il fut
Racine
. Ce sont ses imitations qui l’avaient fait homme
e qu’on respire, c’est de la sainteté. Voilà l’immense originalité de
Racine
à dater d’Esther et d’Athalie ; le génie n’est pl
ouer, et cet aveu n’est pas cette fois à la gloire du poète chrétien,
Racine
voulait que son sujet même, tout biblique qu’il é
ces impiétés du cœur qui dégradent l’âme en relevant le talent. Mais
Racine
était malheureusement aussi courtisan qu’il était
Mme de Montespan, entraînait tout dans le parti de Mme de Maintenon.
Racine
trouvait donc son excuse dans sa piété, excuse sa
e, il ne l’absout pas. XVII Avant de choisir le sujet d’Esther,
Racine
, qui était resté toujours plein de déférence pour
roit qui n’avait foi que dans la routine. L’inspiration souveraine de
Racine
n’en fut point ébranlée. Il sortit de la chambre
ci c’était non seulement une idylle héroïque, mais une idylle sainte.
Racine
, sans y penser, avait inventé un genre. Ce genre
s qui devaient la représenter devant le moderne Assuérus. XVIII
Racine
toutefois, avant de se lancer à plein génie dans
lieu de consulter l’infaillibilité de leur propre cœur. XIX «
Racine
, dit Mme de Caylus, une des jeunes actrices de Sa
ylus, une des jeunes actrices de Saint-Cyr qui joua le rôle d’Esther,
Racine
ne fut pas longtemps sans apporter à Mme de Maint
histoire d’Esther convenait parfaitement à Saint-Cyr. Les chœurs, que
Racine
, à l’imitation des Grecs, avait toujours en vue d
ait attention au lieu, au temps et aux circonstances, on trouvera que
Racine
n’a pas moins marqué d’esprit en cette occasion q
usse y représenter un rôle ; mais me trouvant présente aux récits que
M. Racine
venait faire à Mme de Maintenon de chaque scène à
s composait, j’en retenais des vers ; et comme j’en récitai un jour à
M. Racine
, il en fut si content qu’il demanda en grâce à Mm
mations de Mme de Sévigné, qui jusque-là, n’avait pas été favorable à
Racine
: « Toutes les personnes de la cour, écrit-elle
r personne la dernière représentation. Enfin c’est le chef-d’œuvre de
Racine
. Il s’est surpassé : il aime Dieu comme il aimait
ue parce qu’elle est la première inspiration originale et biblique de
Racine
, et le premier prélude à son style sacré. Le prol
première épouse ennemie des Juifs et disgraciée pour son orgueil. Ici
Racine
a faussé l’histoire par esprit d’adulation à Mme
e nom d’Esther, fût justifiée, il fallait que sa rivale fût coupable.
Racine
sacrifie sans hésiter l’histoire et l’innocence à
t de plus ridiculement dénoué ! Mais ce n’était pas, dans l’esprit de
Racine
, une tragédie : c’était une idylle simple à la po
iel d’Oreb sur la langue des femmes et des enfants d’une autre Sion !
Racine
se transfigure complètement en David français. Il
ent remarques à ce sujet sur quelques tragedies de Corneille et de
Racine
. je crois donc qu’un poëte tragique va contre so
nt peu connus. Par exemple, ce seroit une pedanterie que de reprendre
M. Racine
d’avoir fait dire à Narcisse, dans Britannicus, q
ne condamnerois pas de même celui qui reprendroit dans cette piéce de
Racine
beaucoup de choses pleinement démenties par ce qu
ris contre lui par le meurtre de sa mere. D’ailleurs le caractere que
M. Racine
s’est plû à donner à cette Junia Calvina est bien
frere, pour lequel elle avoit été exilée sous le regne de ce prince.
Racine
rapporte une partie du passage de Seneque d’une m
ne de son tems la plus enjouée ; festivissimam omnium puellarum. Mais
Racine
ne nous dit pas ce qu’ajoute Seneque : que Junia
e n’ignore que Junon étoit à la fois la soeur et la femme de Jupiter.
M. Racine
suppose dans sa préface que l’âge seul de Junia C
de la vie de Junia Calvina. Je ne pense pas aussi qu’il fut permis à
M. Racine
de ressusciter Narcisse, personnage aussi fameux
oser ; mais il y en a encore davantage dans la tragedie de Berenice.
M. Racine
y fait agrandir, par Titus, les états de cette re
les filles des rois a eu cours dans plusieurs païs et même en France.
Racine
suppose que son Antiochus, celui qui fut blessé d
. Je ne voudrois donc pas accuser de pedanterie celui qui censureroit
M. Racine
d’avoir fait un si grand nombre de fautes contre
ithridate, en partant des environs d’Asaph et du détroit de Caffa, où
Racine
établit la scene de sa piece, avoit près de 300 l
ient se promettre de faire cette route en moins de huit ou dix jours.
M. Racine
, sans craindre d’ôter le merveilleux de l’entrepr
. Monsieur Corneille est souvent tombé dans la même inattention, que
M. Racine
. Je n’en citerai qu’un exemple, ce que dit Nicome
hilosophes. Déjà M. Janet avait tiré de la lecture de Corneille et de
Racine
, deux ou trois études psychologiques singulièreme
conçu aujourd’hui, ou demain, par l’un de nous. Après tout, c’est du
Racine
. Racine ne faisait pas autrement. Il habillait de
ujourd’hui, ou demain, par l’un de nous. Après tout, c’est du Racine.
Racine
ne faisait pas autrement. Il habillait des poèmes
te, n’est-ce pas ? — il a été chanté par Sophocle, par Virgile et par
Racine
, sans parler des seigneurs de moindre importance.
scure clarté des étoiles » de Corneille, ou « l’ombre des forêts » de
Racine
; elle entre dans le drame de tous les côtés à la
toujours, selon l’usage traditionnel, à la manière de Corneille et de
Racine
. S’il n’a pas « indiqué de source » pour Zaïre, c
l ne faudrait gémir de ce que les Anglais goûtent plus Shakspeare que
Racine
. Chaque peuple comprend le génie d’un autre ; et
ce titre de tragédie psychologique qu’on s’obstine à réserver au seul
Racine
. Mais, comment donc ! s’écrie M. Lanson, mais il
t l’insupportable, odieux et funeste autant que fatal parallèle entre
Racine
et Corneille. Parce que Racine fut psychologue, i
neste autant que fatal parallèle entre Racine et Corneille. Parce que
Racine
fut psychologue, il faut absolument que Corneille
uelque commencement d’intelligence, a pris bien garde de n’accorder à
Racine
aucune qualité qu’il n’accordât aussi, plus ou mo
eille, parce que c’était la vérité, et qui a dit avec insistance : «
Racine
… à qui le grand et le merveilleux n’ont pas même
e remarque pas dans Porus, Mithridate et Burrhus ?… » Certes, oui, si
Racine
n’existait pas, on dirait que la seule tragédie p
n au milieu, mais à la fin ; et il fait déjà, exactement, ce que fera
Racine
; il resserre en un acte les deux derniers actes
de mélodrames. Comme tous les Français du reste, exactement, excepté
Racine
, qui décidément, encore qu’il charpente sa pièce
r-là, interdit à la postérité de décréter, sans réserve au moins, que
Racine
est l’inventeur de la tragédie psychologique. Que
ns aller plus loin, je crois que c’est une opinion assez répandue que
Racine
est le seul tragique psychologue de notre théâtre
eurs, les étudiants et les professeurs une excellente ressource.
Racine
La Poétique de Racine, étude sur le système
rofesseurs une excellente ressource. Racine La Poétique de
Racine
, étude sur le système dramatique de Racine et la
acine La Poétique de Racine, étude sur le système dramatique de
Racine
et la constitution de la tragédie française, par
irement écrit, ne contient rien de très nouveau ni sur la poétique de
Racine
, ni sur le système dramatique de Racine, ni sur l
nouveau ni sur la poétique de Racine, ni sur le système dramatique de
Racine
, ni sur la constitution de la tragédie française.
bon style, ce qu’on a dit de plus pertinent et de plus judicieux sur
Racine
, son influence, ses disciples, ses ennemis et ses
loin de ces chemins périlleux et de ces tentations mauvaises. Il aime
Racine
; et il dit qu’il aime Racine. Il admire Racine,
et de ces tentations mauvaises. Il aime Racine ; et il dit qu’il aime
Racine
. Il admire Racine, et il dit qu’il admire Racine
ns mauvaises. Il aime Racine ; et il dit qu’il aime Racine. Il admire
Racine
, et il dit qu’il admire Racine : Je l’en félicite
et il dit qu’il aime Racine. Il admire Racine, et il dit qu’il admire
Racine
: Je l’en félicite de tout mon cœur, et si, quand
re Racine : Je l’en félicite de tout mon cœur, et si, quand on admire
Racine
, il y a moins de choses nouvelles à en dire (et e
u nouveau à prendre ainsi le chemin droit. M. Pierre Robert a dit que
Racine
était un novateur, un inventeur, un homme qui app
n homme qui apportait avec lui un théâtre tout nouveau ; il a dit que
Racine
était un psychologue expert et pénétrant, un mora
rofondeur et d’une sûreté, d’une exactitude étonnantes ; il a dit que
Racine
était un « homme de théâtre », un ingénieur et un
on génie. Il a dit tout cela, et c’est ce qu’on a dit beaucoup depuis
Racine
jusqu’à nos jours, et il ne restait qu’à le dire
obert ne laisse pas de réussir quelquefois. Mais il a dit de plus que
Racine
était un poète, et vraiment, voilà ce que depuis
penser. En vérité, j’en ai quelquefois assez de ces observations sur
Racine
où je ne vois que « art suprême dans la conduite
e, il me semble que c’est d’être un poète, et voilà ce qu’à propos de
Racine
il est rare qu’on songe à dire. Racine est le plu
te, et voilà ce qu’à propos de Racine il est rare qu’on songe à dire.
Racine
est le plus grand homme de théâtre du xviie sièc
Burgraves. Je ne vois guère dans les temps modernes que Shakspeare et
Racine
, et chez nous que le seul Racine qui, aux grandes
les temps modernes que Shakspeare et Racine, et chez nous que le seul
Racine
qui, aux grandes qualités : 1º de psychologue et
ents et de combinaisons d’événements ; tandis que quand vous dites de
Racine
que c’est un poète, vous entendez un peu cela, ma
un peu cela, mais surtout tout autre chose ? Corneille est un poète,
Racine
est poète ; et voilà précisément la différence. S
temps il est poète. Vous voyez très précisément ce que je veux dire.
Racine
est poète, et il l’est, ce me semble, de toutes l
e et s’amuse éperdument sa libre et capricieuse imagination de poète.
Racine
, lui, a peu aimé l’histoire et a adoré la mytholo
ils sont, je ne dis pas démesurés, ce n’est pas ce qui en plairait à
Racine
, mais ils sont à la mesure que le poète veut leur
Minotaure, les flots brillants de la mer de Crète, voilà la féerie de
Racine
. Voilà où il habite par la pensée, par la lecture
et immense fait historique qui est l’établissement du christianisme ;
Racine
fait Athalie, c’est-à-dire il a la vision, et com
t le prophète hébreu. Quand son sujet n’est pas poétique en lui-même,
Racine
le prend par le côté poétique. D’une intrigue de
te incursion aux secrets mystères du sérail et du harem. Certainement
Racine
a un fond solide de psychologie humaine, de psych
ufler. Elle surélève, simplement, comme un mirage. Ces personnages de
Racine
sont grands en gardant leurs proportions et leurs
cu » de Mithridate. C’est tout simplement ce que les contemporains de
Racine
appelaient « la noblesse » et quelquefois « la po
et la mauvaise impression qu’ils ont produite plus tard a fait tort à
Racine
lui-même. Mais les contemporains avaient raison c
illustrés, et illuminés par un poète ; et ce que les contemporains de
Racine
appelaient la « noblesse » était tout simplement
était tout simplement la poésie. Et je ne m’étendrai pas beaucoup sur
Racine
poète par sa manière de dire les choses, poète da
lemment, et, non pas le plus grand mérite, mais le mérite éclatant de
Racine
, le mérite particulier et unique de Racine, est d
mais le mérite éclatant de Racine, le mérite particulier et unique de
Racine
, est d’avoir dans une mesure juste et avec un sen
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. Mais en général, avant
Racine
, les vers du poème dramatique sont une prose robu
agédies de Montchrétien n’étaient pas des tragédies. Les tragédies de
Racine
sont des tragédies, et elles sont écrites en styl
erait absolument contraire aux lois du genre. Mais les personnages de
Racine
sont des hommes qui sont capables de s’exprimer e
xalte et les échauffe, et ils n’y manquent jamais. Les personnages de
Racine
sont des hommes qui ne s’expriment pas en poètes
ion sera excitée par une passion vive. C’est ainsi que la tragédie de
Racine
n’est nullement une élégie ; mais que l’élégie, c
mais enfin l’élégie éclate, au moment où il faut, dans la tragédie de
Racine
, et y jette ses mots puissants et évocateurs, ses
illeux de grâce, d’éclat et d’harmonie, où non pas seulement l’art de
Racine
s’exprime, mais aussi l’âme de Bérénice, son ravi
our vous donner des exemples de ce que j’appelle le style poétique de
Racine
? Car, à mesure qu’il avançait, il osait davantag
ment dite et de l’imagination, que de plus en plus il inclinait. Oui,
Racine
est un grand dramatiste, mais c’est d’abord, c’es
-être, un grand poète qui s’est trouvé avoir le goût du théâtre. Oui,
Racine
est poète avant toutes choses ; c’est avec La Fon
lez) le plus grand poète du xviie siècle. Je hasarde ce paradoxe que
Racine
est un poète. C’est que, avec toutes ces disserta
C’est que, avec toutes ces dissertations sur le sens psychologique de
Racine
ou sur la technique de Racine, en vérité, c’est d
sertations sur le sens psychologique de Racine ou sur la technique de
Racine
, en vérité, c’est dire que Racine est un poète qu
ue de Racine ou sur la technique de Racine, en vérité, c’est dire que
Racine
est un poète qui recommence à devenir nouveau. Je
comme sujet de thèse ce propos singulier, ou au moins inaccoutumé : «
Racine
considéré comme poète. » Je me trompe, cette thès
; et peut-être eût-ce été la vraie manière de renouveler le sujet.
Racine
cornélien 2 septembre 1901. M. Martinenche a
on moi, de cornélien, et par conséquent d’espagnol dans le théâtre de
Racine
, que je conviens, du reste, qui n’est presque pas
neur, le pundonor, comme ils disent. Or, le pundonor se retrouve dans
Racine
, çà et là, mais très nettement, comme il était as
le « généreux » et la « généreuse » se retrouvent dans le théâtre de
Racine
assez fréquemment et ne laissent pas de faire que
e c’est la veuve d’Hector qui est la plus cornélienne des héroïnes de
Racine
. C’est la Cornélie de Racine. Et comment n’a-t-on
on jamais, à ma connaissance, fait ce rapprochement et montré combien
Racine
devait à La Mort de Pompée pour son Andromaque ?
le marque assez, n’agit que par passion, comme toutes les héroïnes de
Racine
; mais elle croit agir par devoir et se plaît à l
reste est une métaphore trop bien suivie. Andromaque est une fille de
Racine
qui se prend de temps en temps pour une fille de
’est Hermione qui fait ce même effort. Je n’ai pas besoin de dire que
Racine
n’est cornélien que quelques instants, et redevie
e dire que Racine n’est cornélien que quelques instants, et redevient
Racine
assez vite. Tout le reste du couplet n’est nullem
d pas cela du tout ; « Pyrrhus n’avait pas lu nos romans », comme dit
Racine
. Pyrrhus n’avait pas lu Corneille ; mais Andromaq
et à la pusillanimité de Néron. C’est que Burrhus, dans la pensée de
Racine
, n’est nullement ni un héros, ni un pédant. C’est
git de ménager, de ne point blesser. Il y a une scène cornélienne que
Racine
ne fait pas ; mais qu’il s’excuse de ne point fai
sont en lui. C’est le généreux de 1640 par excellence. Voyez… D’abord
Racine
vous prévient que le rôle d’Antiochus est dramati
cor ! Bérénice ! Titus !… Vous n’êtes pas forcés d’être de l’avis de
Racine
. Mais encore faut-il bien faire attention à l’opi
s de Racine. Mais encore faut-il bien faire attention à l’opinion que
Racine
exprime ainsi relativement au rôle d’Antiochus. Q
n’avaient point passé par là. Et enfin, dans ses dernières tragédies,
Racine
retient encore quelque chose du goût de 1640 ; ma
ue je reconnaîtrai très bien qui est la pièce la moins cornélienne de
Racine
, il y a du cornélianisme dans le rôle d’Aricie, e
ainsi. Cela en fait presque une cousine d’Armande. Mais elle y tient.
Racine
y a tenu, je ne sais pourquoi. C’est un phénomène
moins de gloire aux yeux qui l’ont dompté. Ah ! la petite pimbêche !
Racine
la ferait haïr avec ce malencontreux souvenir du
rvivance » était à signaler. Voilà ce que je trouve de cornélien dans
Racine
. Et c’est peu ; mais c’est quelque chose. Mit
mais à propos desquelles on avait répété les reproches ordinaires : «
Racine
ne sait peindre que les femmes… Le tendre Racine…
oches ordinaires : « Racine ne sait peindre que les femmes… Le tendre
Racine
… Le langoureux Racine… Corneille a une bien autre
acine ne sait peindre que les femmes… Le tendre Racine… Le langoureux
Racine
… Corneille a une bien autre vigueur et un plus mâ
eille a une bien autre vigueur et un plus mâle génie. » Il semble que
Racine
ait voulu écrire son Nicomède. Il alla choisir un
sfait, puisque ses derniers regards ont vu fuir les Romains. II
Racine
dans Mithridate s’est montré bon moraliste, comme
son mélange de grandeur et de faiblesse, d’héroïsme et de duplicité.
Racine
se rend bien compte de la complexité, si intéress
dissimulation, et enfin cette jalousie qui lui était si naturelle. »
Racine
a bien raison, et, en effet, tout cela se trouve
présentées à nos yeux. III J’ai dit qu’en composant Mithridate,
Racine
avait rêvé un drame, et qu’en chemin, il en avait
à chaque instant, selon le penchant personnel, on est près de crier à
Racine
: « Laissez les Romains ; le drame, c’est un sult
t précisément le drame ! — À la bonne heure ! Et l’on peut croire que
Racine
l’a bien compris, et on va le voir. Mais la matiè
Je suis vaincu. » — « Je vais à Rome » ; et, quelque soin qu’ait pris
Racine
d’insister, et de ralentir le mouvement toutes le
d’un peu fragile, et presque d’artificiel. Il en faut tenir compte à
Racine
, et se souvenir que son habileté de composition e
torius. Les Plaideurs Les Plaideurs sont un divertissement de
Racine
jeune et gai, et de Racine qui n’eût pas été fâch
Les Plaideurs sont un divertissement de Racine jeune et gai, et de
Racine
qui n’eût pas été fâché d’inquiéter Molière, avec
fâché d’inquiéter Molière, avec qui, à ce moment, il était brouillé.
Racine
avait du génie comique. Il avait l’esprit d’épigr
naturellement appropriée. Le départ de l’illustre Scaramouche fit que
Racine
, d’abord abandonna sa pièce, ensuite la remania p
e l’année 1668. Elle n’eut aucun succès d’abord. On ne sait pourquoi.
Racine
prétend qu’on se fit scrupule de rire pour trop p
édiens qui, revenant de Versailles au milieu de la nuit, réveillèrent
Racine
pour lui apprendre que le roi avait daigné s’amus
», « procès », « galères », crurent que les exempts venaient enlever
Racine
pour avoir mal parlé de la magistrature. Les, com
cision royale. Il applaudit. La pièce se releva. Bien des gens, comme
Racine
le dit malignement, qui auparavant se piquaient d
st restée depuis au théâtre et y est toujours accueillie avec faveur.
Racine
se félicita de ce succès sans y attacher une très
théâtre, que Molière à qui cette violente épigramme pût s’appliquer.
Racine
en sa période d’ardeur juvénile ne savait guère p
apparent mais très médité, très préparé et très surveillé. Ce style,
Racine
l’a attrapé du premier coup, en a usé mieux même
ait qu’une fantaisie ou une coquetterie d’érudition ; car au temps de
Racine
, on ignorait complètement la littérature du moyen
ps de Racine, on ignorait complètement la littérature du moyen âge et
Racine
n’a nullement songé à ressusciter le genre littér
les théories dramatiques de Diderot. Diderot, un siècle environ après
Racine
et Molière, s’est avisé d’une méthode ou d’un pro
grimace contractée, en un mot, d’une manie. C’est précisément ce que
Racine
a fait, et avec grande raison, dans sa comédie de
rolstein. Athalie c [1888.] En 1677, après l’échec de Phèdre,
Racine
quitte le théâtre. On peut quitter le théâtre. Qu
re. Quand on est né poète dramatique, on n’abandonne jamais le drame.
Racine
mûrit, vieillit, il est mari, père, homme de foye
du poète, demeurer le secret de sa tombe. Mais, en 1689, on demande à
Racine
un divertissement de pensionnaires. Il apporte Es
à autre chose. Un homme à réflexions aurait pu dire : « Oui, c’est le
Racine
d’autrefois, avec moins de flamme et de passion,
passion, et moins de profondeur psychologique ; mais c’est un nouveau
Racine
aussi qui semble poindre, un Racine lyrique. L’ef
hologique ; mais c’est un nouveau Racine aussi qui semble poindre, un
Racine
lyrique. L’effusion élégiaque, très sensible déjà
I. Conception générale À toute sa conception première du théâtre,
Racine
dans Athalie a ajouté toute son âme d’homme mûr,
étique où la sensibilité a si grande part ? Qu’un sujet s’y prête, et
Racine
peindra un enfant et une mère, et en tirera des t
tachement et dans une prière. — Prions… » Mme de Maintenon demanda à
Racine
une tragédie religieuse, en laissant au poète tou
tion. Le poème rêvé fut écrit. II. Le sujet Dans la poétique de
Racine
telle qu’elle nous est apparue jusqu’à présent, l
e. Dans Corneille, le sujet est toujours beau. Il part du sujet. Dans
Racine
, le sujet est beau selon que les caractères le co
e tout autre sujet de l’auteur. Une critique complaisamment hostile à
Racine
pourrait dire avec un certain air de vérité que R
ment hostile à Racine pourrait dire avec un certain air de vérité que
Racine
amoindrit ses sujets quand ils se trouvent, de so
n palais mettant en présence deux âmes diversement avides du pouvoir.
Racine
n’a pas changé sa poétique. Mais dans Britannicus
oir comme grandeur de conception. III. L’action Le grand art de
Racine
dans la conduite d’une pièce, c’est de ne point c
Agrippine juive, ayant beaucoup de rapport avec l’Agrippine romaine.
Racine
a repris son caractère d’Agrippine, l’a étudié à
» a dit Tacite d’Agrippine, et c’est sur ce grand coup de pinceau que
Racine
a copié toute une partie de ce caractère. Athalie
es fureurs, soit par ses craintes, soit par la secousse de ses nerfs.
Racine
s’est plu à dessiner près d’elle, au second plan,
bleau. Elle repose les yeux. Certains prétendus hors-d’œuvre, et dans
Racine
et ailleurs, s’expliquent ainsi, quand on ne se c
st vulgaire et bas. Il ne faut pas se lasser de dire que « le noble »
Racine
n’est constamment noble que dans son style, et en
dans la bouche des conseillers de ses despotes, on les retrouve dans
Racine
. Mathan dénonce Joad, dénonce Abner, dénonce et m
tée et frémissante, de Joad, il pâlit, se trouble, s’enfuit éperdu. —
Racine
n’a pas dédaigné de peindre avec une vérité saisi
ntipathique, l’odieux de sa conduite devant alors rejaillir sur Joad.
Racine
, qui, ne l’oublions pas, a des ressources très in
as, soit des paravents décoratifs, soit des instruments. L’adresse de
Racine
a été d’en faire un conspirateur sans le savoir,
pleine candeur. Cette ingénuité dans la trahison, il s’agissait pour
Racine
de la soutenir jusqu’au bout du rôle sans qu’elle
uvernement, dont les circonstances ont fait un conspirateur. L’art de
Racine
dans la composition du rôle a été de soutenir tou
conspirateur très nouveau et original, complexe, et pourtant, grâce à
Racine
, très clair. Joad conspire en prophète, et conspi
! Soldats du Dieu vivant, défendez votre roi ! V. Le lyrisme
Racine
, très peu poète lyrique, mais très lettré, très a
t toujours rêvé de tragédie lyrique. On peut même dire que c’est avec
Racine
que la question de la tragédie lyrique en France
s, Corneille en condamna l’usage dans ses Réflexions sur la Tragédie.
Racine
apporta à la France un genre de tragédie, comme n
anime. Et cependant il faut remarquer encore que, d’Esther à Athalie,
Racine
a restreint, non pas l’importance dramatique du c
, qui est un drame très violent, après ce cinquième acte si terrible,
Racine
a bien compris qu’il n’y avait plus qu’à laisser
ignés, fond et forme. Ceux d’Esther sont incomparablement supérieurs.
Racine
, si sûr de lui-même à l’ordinaire, ici a hésité.
yrisme moderne, celui que Shakspeare a versé à flots dans ses drames.
Racine
en a eu, en plein xviie siècle français, l’idée
’en est la couleur biblique, c’en est l’inspiration rare et nouvelle.
Racine
n’est pas naïf. Ses audaces ne lui échappent pas.
atifs ; une tragédie politique et religieuse en a plus encore besoin.
Racine
a fortement accusé ce caractère de l’art nouveau,
s deux ? Quel est ce glaive enfin qui marche devant eux ? Le goût de
Racine
pour le drame où tout est bien lié, et procède sa
cupé la critique relativement aux pièces grecques. Selon les besoins,
Racine
s’arrange de manière à tenir le chœur tantôt prés
oitié d’Athalie est ainsi conçue. Dans les deux premiers actes, c’est
Racine
qui est le « machiniste » ; dans les trois dernie
grand tragédien dans tout chef d’empire, surtout avant son avènement.
Racine
a compris que Joad devait avoir l’imagination thé
s. Deux choses peuvent paraître lui manquer : l’élévation morale, que
Racine
, à tout prendre, n’a jamais eue, qui n’est point
de vraie poésie sont rares. Athalie est écrite du style ordinaire de
Racine
, net, clair, juste, ingénieux, un peu sec et un p
te inspiré. C’est bien le style qui convenait aux autres tragédies de
Racine
. Mais à Athalie il fallait plus ; l’image sobre,
et vigoureuse, le souffle large des orateurs de Corneille. Le jour où
Racine
a rencontré une grande conception poétique du thé
mots de la fortune d’Athalie en France. Athalie avait été demandée à
Racine
par Mme de Maintenon pour Saint-Cyr. Des considér
La pièce ne fut pas jouée à Paris dans sa nouveauté, ni du vivant de
Racine
, ni même du vivant de Louis XIV. Elle fut imprimé
. Mais il s’entendait assez bien au théâtre ; il adorait Sophocle, et
Racine
était l’ami de son esprit et de son cœur. Boileau
l’école de 1820 a cru avoir besoin d’exciter, a porté surtout contre
Racine
. Mais il est à remarquer que c’est plutôt contre
out contre Racine. Mais il est à remarquer que c’est plutôt contre le
Racine
des Iphigénie et des Bérénice qu’elle s’est élevé
ine des Iphigénie et des Bérénice qu’elle s’est élevée, que contre le
Racine
religieux. Athalie est restée, ce me semble, en d
eurs doctrines, et sur ce point être contre Boileau c’était être avec
Racine
; ils ne pouvaient guère attaquer la tragédie thé
consoler de leurs échecs les hommes de génie, et quelques autres.
Racine
et Sarcey 19 août 1901. J’ai promis de reveni
t classique, qui contient les sentiments de Sarcey sur Corneille, sur
Racine
et sur Shakspeare. J’ai parlé des opinions et réf
Corneille. Je le suivrai aujourd’hui dans ses commentaires relatifs à
Racine
. Je le suivrai est le mot juste ; car c’est toute
Pour bien lire, et avec fruit, ces cent cinquante pages de Sarcey sur
Racine
, il ne faut pas les lire dans l’ordre, assez arbi
tion apparaît, ou si tous voulez l’éducation de Sarcey relativement à
Racine
, ou si vous préférez, la lente et progressive ini
, ou si vous préférez, la lente et progressive initiation de Sarcey à
Racine
. C’est très curieux et c’est excellent aussi pour
ement littéraire. Sarcey commence par être parfaitement convaincu que
Racine
n’est absolument pas, n’est à aucun degré un homm
Corneille était considéré comme le plus grand tragique français et où
Racine
n’était guère qualifié que de longo proximus int
uère à la tragédie et non pas plus à celle de Corneille qu’à celle de
Racine
. Il a fallu, comme toujours, comme du temps de Ra
n y jouait la tragédie. Mais vous concevez bien que de cette disgrâce
Racine
pâtissait plus encore que Corneille. Dans Corneil
ncore son effet et arrachait un peu le public à sa torpeur. Mais avec
Racine
il n’y a poumon qui tienne, il n’y a rien à faire
est pas de poumon qu’il s’agit, mais de talent ; et donc Corneille et
Racine
, de 1855 à 1865, étaient en disgrâce ; mais Racin
donc Corneille et Racine, de 1855 à 1865, étaient en disgrâce ; mais
Racine
y était beaucoup plus encore que Corneille. Et ce
amatique, posait comme une vérité dont personne ne pouvait douter que
Racine
n’entendait rien au théâtre. Son article de 1864
esoin d’en parler. C’est le théâtre fait homme… Mais les tragédies de
Racine
ne sont pas faites pour le théâtre ; on y sent, m
es et de les presser ensemble vers une situation capitale… Décidément
Racine
n’avait pas le génie de la scène. Il eût mieux fa
imbécile. » Sarcey, après s’être ennuyé à La Thébaïde, aurait dit que
Racine
n’entendait rien et n’avait jamais rien entendu a
ice : « Titus aime Bérénice. Que ne l’épouse-t-il ? La raison d’État…
Racine
s’est renfermé étroitement dans cette donnée et e
ermé étroitement dans cette donnée et en a tiré cinq actes. C’est que
Racine
n’était pas, à vrai dire, un écrivain dramatique…
relu avec plaisir ; oui, et avec plus de plaisir que la Bérénice, de
Racine
. » — Allons, le préjugé, ou plutôt l’aversion est
orte. Lire la Bérénice de Corneille avec plus de plaisir que celle de
Racine
! Faites l’expérience ; oui, je vous en prie, ess
er de l’art dramatique, c’est une des pièces les moins bien faites de
Racine
. Les trois premiers actes sont presque vides d’ac
trouve Sarcey, c’est-à-dire en face de la plus moderne des pièces de
Racine
et de la plus dramatique, selon l’avis à peu près
prenait Andromaque en comédie, c’est qu’il commençait à se prendre à
Racine
. Il commençait à l’entendre, à l’entendre à sa ma
is il se déclare satisfait tout de même. Voilà Sarcey réconcilié avec
Racine
. 1879. C’est une grande date de notre histoire ;
ous passons en 1884, il ne reste plus trace de l’ancien détracteur de
Racine
. Racine a complètement partie gagnée. Et notez qu
ons en 1884, il ne reste plus trace de l’ancien détracteur de Racine.
Racine
a complètement partie gagnée. Et notez que c’est
ouer sans restriction ; mais c’est peut-être, de tous les ouvrages de
Racine
, celui où il a mis le plus de son génie propre, o
sa tendresse pour un autre ! Quand on reprend en main la tragédie de
Racine
et qu’on se la lit à soi-même, on sent tout ce qu
l est désagréable à jouer à la ville. Et vous comprenez admirablement
Racine
. Ce qu’il a voulu, avec son rôle d’Antiochus, c’e
t surtout — il le dit lui-même — pour n’avoir pas l’air d’avoir pillé
Racine
. Et il reste que le dénouement de Racine est le s
voir pas l’air d’avoir pillé Racine. Et il reste que le dénouement de
Racine
est le seul logique et presque nécessaire et que
faire traiter par elle comme le dernier des gredins. Eh bien encore,
Racine
a raison ! Il a raison, parce que, si Pyrrhus doi
est la fatalité inéluctable de la scène à faire. — Oh ! du moment que
Racine
a compris la théorie de la scène à faire ! Du mom
é des théories de Sarcey sur la scène à faire, vous entendez bien que
Racine
a cause gagnée. Enfin, Racine a compris Sarcey !
a scène à faire, vous entendez bien que Racine a cause gagnée. Enfin,
Racine
a compris Sarcey ! Il n’y a plus à s’étonner que
ine a compris Sarcey ! Il n’y a plus à s’étonner que Sarcey comprenne
Racine
. Dernier terme de l’évolution ; 1898 ; conférence
ique : « Cette pièce passe, non pas peut-être pour la plus géniale de
Racine
, mais assurément pour la mieux faite, pour celle
de théâtre si cela se pouvait apprendre. Et puis il termine ainsi : «
Racine
a construit et développé son Iphigénie avec une i
ligne, une des dernières que Sarcey ait écrites, c’est l’apothéose de
Racine
. Voilà le chemin parcouru en trente-cinq ans. D’h
parcouru en trente-cinq ans. D’homme qui n’entendait rien au théâtre,
Racine
est devenu peu à peu l’égal de Scribe. Racine a g
endait rien au théâtre, Racine est devenu peu à peu l’égal de Scribe.
Racine
a grandi peu à peu, d’un progrès sûr, dans l’espr
uait ; à l’influence aussi des deux grands tragédiens qui ont rendu à
Racine
la vie et qui l’ont transfiguré en le ranimant :
unet-Sully et Mme Sarah Bernhardt. Enfin et surtout c’est la grâce de
Racine
lui-même qui a opéré. Racine ni ne se comprend ni
ardt. Enfin et surtout c’est la grâce de Racine lui-même qui a opéré.
Racine
ni ne se comprend ni surtout ne pénètre jusqu’au
venez de le voir, surtout quand on n’a pas été élevé dans le culte de
Racine
, quand on n’a pas « été pris tout petit », comme
mme dit Augier, il faut toute une vie de pratique du théâtre pour que
Racine
prenne dans votre être intellectuel la place à la
de le voir aussi. L’histoire des variations de Sarcey relativement à
Racine
est infiniment instructive. Le rôle d’Andromaq
précisément comme cela qu’on doit jouer la tragédie, surtout celle de
Racine
, et un phénomène singulier s’est produit. Quand M
eulement le livre, qui reste excellent, de M. Deltour, Les Ennemis de
Racine
) n’ont pas vu la moindre coquetterie dans Androma
que, comme il a passé sa vie à refaire les pièces de Corneille et de
Racine
, c’est Andromaque qu’il a voulu refaire dans Méro
en est le père. Feuilleton du 27 août 1803 : « Chez les Grecs… ; chez
Racine
, Andromaque est une grande princesse, l’ornement
aque, si ce n’est ceci qu’il trouve qu’elle est mal rimée, comme tout
Racine
(ce qui est très-juste. Racine rime aussi mal que
ouve qu’elle est mal rimée, comme tout Racine (ce qui est très-juste.
Racine
rime aussi mal que La Fontaine) : « Les rimes so
ce qu’il y a de dévouement dans l’épouse, de tendresse dans la mère,
Racine
en a doué Andromaque. Mais il a voulu en même tem
le ne le soit pas, puisque la situation veut qu’elle le soit ; et que
Racine
serait le « dernier des crétins » s’il n’avait pa
onclure pour cela qu’Andromaque est une coquette ; car il se peut que
Racine
soit un crétin, c’est-à-dire n’ait pas compris An
ette dans ce rôle ; et ensuite, si on la trouve coquette, applaudir à
Racine
; et si on trouve qu’elle ne l’est pas, déplorer
plaudir à Racine ; et si on trouve qu’elle ne l’est pas, déplorer que
Racine
ait raté son Andromaque. Or, moi, quand je lis le
e couplet d’Andromaque pour un compliment. D’où l’on peut induire que
Racine
ne l’a pas écrit comme tel. La suite de la scène
es personnages d’Andromaque jugent Andromaque, pour comprendre ce que
Racine
a voulu qu’elle fût. Andromaque a des ennemis dan
ne sotte. Elle l’est radicalement, foncièrement et constamment. Donc,
Racine
ne sait pas son métier ; donc, Racine « est le de
cièrement et constamment. Donc, Racine ne sait pas son métier ; donc,
Racine
« est le dernier des crétins », Il donne à un per
timents contraires à ce qu’en exige la situation. » Il faudrait voir.
Racine
, tout simplement, n’a pas voulu qu’Andromaque fût
très généreux soldat, roi et amant ! — Parfaitement ! Mais c’est que
Racine
sait son métier et sait son public. Il a vu l’écu
Hector comme s’il vivait : Pardonne, cher Hector, à ma crédulité. «
Racine
, d’ordinaire, évite l’apostrophe. Mais, ici, il f
s’ils n’étaient pas. » Et c’est précisément une des raisons pourquoi
Racine
a fait Andromaque plus amoureuse que mère, tout c
ie n’est pas exprimée dans la pièce. Il me semble que l’art exquis de
Racine
a su concilier la pureté, la candeur du rôle d’An
it le rôle tragique. Ne serait-ce pas pour la même raison que le même
Racine
prête, non pas à Phèdre, mais à Œnone, l’idée de
ne de considération. Je préfère, et de beaucoup, ses observations sur
Racine
à celles de l’abbé d’Olivet… Mais laissons parler
mort en 1807. Cet honnête homme composa un commentaire des œuvres de
Racine
pour Pierre-Joseph Luneau de Boisjermain. En effe
rsaire de l’Encyclopédie, etc., etc., publia, en 1768, une édition de
Racine
en sept volumes avec un commentaire qui est dû à
de cette coquetterie qui est le fond même du rôle d’Andromaque et que
Racine
a voulu marquer non seulement dans les entretiens
tterie d’Andromaque… Je ne suis pas un érudit, mais, arrière-neveu de
Racine
, j’ai assez pioché certains coins de l’homme que
temps ? Voici en quoi se fonderait cette opinion nouvelle. « D’abord,
Racine
a sucé la moelle d’Homère, qu’il a souvent commen
pensable du personnage de veuve noble. Donc, première raison pour que
Racine
nous compose une veuve qui aura les dehors d’une
, même mourir quand le mari meurt (les bûchers de l’Inde). « De plus,
Racine
, qui a donné à ses héros des idées de son temps,
y a mesure à tout. C’est ce que dit La Rochefoucauld un an avant que
Racine
ne se mette à écrire Andromaque (La Rochefoucauld
se mette à écrire Andromaque (La Rochefoucauld, Maximes, 240). Donc,
Racine
sait, ainsi que le lui a dit le grand seigneur qu
apôtres lui accordent un caractère sacerdotal. Et les jansénistes, —
Racine
est un janséniste qui se cache, — avec leur rigid
omaque est moins héroïque ; mais sont-ils bien héroïques les héros de
Racine
? Il semble bien que l’auteur lui-même annonce le
ulatrice qui joue la comédie officielle de la douleur des veuves ; 2º
Racine
ne pouvait peindre une femme héroïque, méprisant
à avoir la même impression que lui. C’est tout ce que j’ai à dire. 2º
Racine
a pu n’avoir aucune tendresse pour les femmes et
qui règne sur ton cœur, Tu sauves à la fois ton fils et ton honneur.
Racine
, en nous peignant ta tendresse profonde, Tes ver
qu’elle le fût, mais qu’elle ne l’est aucunement dans la tragédie de
Racine
. Or, après mon cours, je vois que vous avez l’apl
dans la tombe s’est éteinte !” Sans doute, M. Durand-Duval oublie que
Racine
traduisait ainsi Virgile faisant dire à Didon : “
car ces vers ne sont qu’une variante de 1668. Dans l’édition de 1667,
Racine
avait écrit : “Que feriez-vous, hélas ! d’un cœur
fait observer que “les pleurs sont l’office des yeux et non du cœur”,
Racine
corrigea l’expression ; mais sans prévoir que cet
éduction et font partie de son instrumentum regni. Il semble bien que
Racine
ne se le figure pas non plus… « Vous avez donc pl
Du reste, ne résulte-t-il pas d’une phrase de la deuxième préface que
Racine
a voulu représenter une Andromaque qui fût, “selo
, est une des leçons les plus pénétrantes et les plus vigoureuses sur
Racine
que je connaisse. Je félicite les élèves de M. Lu
pourront puiser non sans profit pour tout le monde. La semaine de
Racine
1er mai 1899. Ç’a été la semaine de Jean Raci
le jour des Précieuses ridicules, pour Corneille le jour du Cid, pour
Racine
le jour d’Andromaque, pour Montesquieu le jour de
ires de l’humanité. C’est ce qui a eu lieu, cette semaine, pour notre
Racine
. On a fort bien fait les choses. Il y a peut-être
lus élégante justesse ce qui est resté dans l’âme et dans le génie de
Racine
de l’éducation de Port-Royal. C’est ce qu’on appe
un talent qui décourage. À la Comédie-Française, on a voulu donner à
Racine
le regret de n’avoir pas vécu deux cent trente an
on de M. de Valincour à l’Académie française, c’est-à-dire l’Éloge de
Racine
par son successeur. Ce Valincour nous a laissé un
ettre bien curieuse et bien instructive sur la vie et le caractère de
Racine
, lettre dont Racine fils a eu le grand tort de se
et bien instructive sur la vie et le caractère de Racine, lettre dont
Racine
fils a eu le grand tort de se plaindre comme étan
le caractère d’authenticité et de première source que les Mémoires de
Racine
le fils. Elle est, du reste, précisément parce qu
nous le plus grand prix. Le discours de Valincour comme successeur de
Racine
, à titre de pièce officielle, est beaucoup moins
liment », un « remerciement ». Il faut bien savoir que le discours de
Racine
pour la réception de Thomas Corneille, qui, lui,
faire l’éloge de Pierre Corneille, qui à Thomas succédait, et c’était
M. Racine
qui était chargé de ce soin. Il était indiqué qu’
soin. Il était indiqué qu’il fallait qu’on connût toute la pensée de
Racine
sur Corneille. Mais ce fut une exception, autoris
ne sont pas sans beaucoup de mérite, et dont la rapide biographie de
Racine
, contenue dans la lettre à d’Oliver, est inestima
grand poète. Peut-être n’a-t-il pas eu tort, ayant à faire l’éloge de
Racine
, de se tenir un peu dans les généralités. Tout co
voilà pour un siècle. Dans cent ans, quoi bien ? Goûtera-t-on encore
Racine
? Goûtera-t-on encore la poésie ? Se souciera-t-o
nt le besoin. Il n’est pas sûr du tout que le troisième centenaire de
Racine
soit célébré. Si Racine tient à Port-Royal, il ti
as sûr du tout que le troisième centenaire de Racine soit célébré. Si
Racine
tient à Port-Royal, il tient encore plus à toute
pas répondre qu’elle soit très florissante dans cent années, et dont
Racine
est si pénétré que, elle disparue, lui-même ne se
u dans cent années. — Non, il n’est pas tout à fait sûr qu’on célèbre
Racine
l’avant-dernière année du siècle prochain. C’étai
e affaire dans le très agréable volume de M. Deltour : Les Ennemis de
Racine
. 4. Voir notre volume intitulé Madame de Mainten
au dix-huitième siècle. — Les premiers imitateurs de Corneille et de
Racine
. — Le Manlius de Lafosse. — L’Ariane de Thomas Co
au dix-huitième siècle. — Les premiers imitateurs de Corneille et de
Racine
. La tragédie après Corneille et Racine ne fut
itateurs de Corneille et de Racine. La tragédie après Corneille et
Racine
ne fut d’abord qu’une imitation ; et comme on n’i
nnements et de l’intrigue de Corneille, tantôt la galanterie noble de
Racine
. Racine, comme venu le dernier, fut le plus imité
et de l’intrigue de Corneille, tantôt la galanterie noble de Racine.
Racine
, comme venu le dernier, fut le plus imité. On cru
en évitant les vers durs. Telle fut l’illusion des premiers qui après
Racine
osèrent donner des tragédies, Campistron, Lagrang
oésie, une main plus sûre, et telle scène de l’Ariane serait digne de
Racine
. J’aime mieux Ariane que Manlius de toute la préf
elle est la tragédie dans les mains des imitateurs de Corneille et de
Racine
. Il n’en faudrait même pas parler si, dans cet ar
gne et comme la fatalité du génie. Il ne se fera pas reprocher, comme
Racine
, ses qualités d’homme de ménage. Il est le premie
nrichir : c’est à peine s’ils parvinrent à le faire vivre. Corneille,
Racine
, Molière, les deux derniers surtout, avaient été
squ’en le fixant sur le papier, il n’a pas su voir par où il péchait.
Racine
disait : « Je n’ai plus que les vers à faire. » P
les maîtres de notre théâtre. Le Cid, Polyeucte, Cinna, presque tout
Racine
, sont en dehors de la théorie de Crébillon. Est-c
ssés. Ceux de Crébillon semblent partis de la main de Corneille et de
Racine
. Ce sont des pièces du même or, frappées et mises
r de barbare. Mais ses modèles les plus proches, ce sont Corneille et
Racine
. Tandis que Lamotte, qui n’avait que de l’esprit,
pas d’autres modèles de la tragédie que les pièces de Corneille et de
Racine
, c’est sous la réserve de les imiter librement. I
les bons acteurs par la secrète vertu de leurs beautés. Je doute que
Racine
en eût plus appris à Talma sur la manière de joue
ses pièces, que Talma n’en apprenait tout seul dans la méditation de
Racine
, en ce temps si cher à nos souvenirs, où le grand
se choque du prosaïsme de notre poésie, et qui extrait du théâtre de
Racine
quinze ou vingt vers médiocres pour s’autoriser à
ses excellents jugements sur ses prédécesseurs, ses exclamations sur
Racine
, lussent tout en l’honneur de la tragédie lue. Il
Il est même remarquable que, tout en préférant, jusqu’à l’injustice,
Racine
à Corneille, il ait plus imité les intrigues comp
angue de Corneille que la pureté et la hardiesse contenue de celle de
Racine
. Quand il juge l’art de ses prédécesseurs, il ne
ssez pour créer Zaïre. Il fallait le génie profond et la tendresse de
Racine
pour faire parler un cœur de mère. Enfin, pour ép
à de vieilles connaissances, comme les personnages de Corneille et de
Racine
, ou ceux de ce Shakspeare, le père de tant d’immo
Auguste, dans Corneille ; Mithridate, Agrippine, Néron, Phèdre, dans
Racine
. Ils sont égaux à leur renommée. Voltaire a mieux
es pièces romanesques de Voltaire et les tragédies de Corneille et de
Racine
, et d’appliquer la même critique à d’aimables jeu
e Voltaire. Quand Fréron le harcelait de la gloire de Corneille et de
Racine
, je comprends que par dépit il fût tenté de dimin
hilosophe. On exposerait, d’ailleurs, à des représailles Corneille et
Racine
, qui, eux aussi, accommodent l’histoire à leur te
e de Voltaire. Il en est bien autrement des œuvres de Corneille et de
Racine
. Leur solidité s’explique par le choix libre et s
olidité s’explique par le choix libre et savant de leurs sujets. Pour
Racine
en particulier, c’est dans la méditation des hist
y cherche un style. Quand on parle du style de Corneille, du style de
Racine
, tout esprit cultivé s’en fait une idée, et, à la
eille sont des vers sublimes. Avec plus de sensibilité que Corneille,
Racine
avait, non pas plus d’esprit, mais un sentiment p
t, non pas plus d’esprit, mais un sentiment plus juste de la réalité.
Racine
voit tout, le grand où il se présente, les qualit
même justice qui a donné à Corneille le nom de grand a dit le tendre
Racine
, non pour le réduire au mérite d’avoir bien expri
sa qualité dominante. Si ce titre n’en dit pas assez pour tout ce que
Racine
a fait, il en a un second, c’est celui de grand p
ente son poète ? Je ne m’aventurerai pas à le définir. Le grand poète
Racine
dit tout cela. Le trait caractéristique du style
e ceux de Corneille ; il en a de tendres, il en a de poétiques, comme
Racine
. C’est même une de ses mille qualités d’avoir su
rillant. Comme on dit le grand Corneille, le tendre et le grand poète
Racine
, on dit le brillant auteur de la Henriade et de Z
Au milieu de l’ensemble si magnifique et si harmonieux de l’œuvre de
Racine
, Bérénice a droit de compter pour beaucoup. Certe
viennent se ranger. Un homme de talent qui a particulièrement étudié
Racine
, et qui s’y connaît à fond en matière dramatique,
semble tout à fait dans le goût secret et selon la pente naturelle de
Racine
; c’est du Racine pur, un peu faible si l’on veut
dans le goût secret et selon la pente naturelle de Racine ; c’est du
Racine
pur, un peu faible si l’on veut, du Racine qui s’
relle de Racine ; c’est du Racine pur, un peu faible si l’on veut, du
Racine
qui s’abandonne, qui oublie Boileau, qui pense su
musique pour cette douce voix. On raconte que Boileau, apprenant que
Racine
s’était engagé à traiter ce sujet sur la demande
l’aurais bien empêché de donner sa parole. » Mais on assure aussi que
Racine
aimait mieux cette pièce que ses autres tragédies
t la veine secrète, la veine du milieu. On a quelquefois regretté que
Racine
n’eût pas fait d’élégies ; mais qu’est-ce donc da
peut être dite une charmante et mélodieuse faiblesse dans l’œuvre de
Racine
, comme la Champmeslé le fut dans sa vie. Il ne fa
quer à ses fables et lui faire porter ses plus beaux fruits. Ainsi de
Racine
lui-même qui, au sortir des douceurs premières, s
té à Naples et un hiver à Saint-Pétersbourg, de même, quand on aborde
Racine
, il faut aller franchement jusqu’à Bérénice. La p
dote de son origine, l’ordre de Madame, ce duel poétique et galant de
Racine
et de Corneille, la défaite de ce dernier. Mais i
r succès, et sur lesquelles nous reviendrons, il faut reconnaître que
Racine
a su tirer d’un sujet si simple une pièce d’un in
« Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis XIV, dit-il, voulut que
Racine
et Corneille fissent chacun une tragédie des adie
ent autour d’elle, et à s’enchanter du récit de ce qu’elle inspirait.
Racine
, un peu plus que Corneille sans doute, dut pénétr
Princesse de Clèves. Dans l’exquise préface qu’il a mise à sa pièce,
Racine
rapproche son héroïne de Didon et voit de la ress
reux ; que, s’il l’était davantage, il céderait peut-être. Mais non :
Racine
, revenant ici, dans le dernier acte, à l’inspirat
me semble, doit suffire ; on ne sent jamais d’intervalle ni de pause.
Racine
a eu droit de rappeler en sa préface que la vérit
ions d’une scène qui élève et ennoblit. Si redonner de la nouveauté à
Racine
était une conquête, il ne fallait pas craindre d’
y avait à se loger encore plus au cœur : Bérénice, quand il s’agit de
Racine
, c’est comme la maison de plaisance favorite du m
s de ce temps-là. 15 janvier 1844 Pour compléter ces jugements sur
Racine
, on peut chercher ce que j’en ai dit plus tard da
sinon la croyance, du moins le zèle, qui ait manqué alors à Boileau :
Racine
ne nous dit-il pas, en 1698, que la dévotion de s
ssion d’avocat, où MM. de Port-Royal voulaient pousser en ce temps-là
Racine
, leur disciple chéri. En réalité, le droit répugn
jamais rien des libraires que ses œuvres enrichissaient. Il excusait
Racine
de recevoir des droits d’auteur, mais il n’osa pa
de frère, des amis : Furetière d’abord, esprit mordant et sensé, puis
Racine
, attiré vers l’homme par la pénétrante justesse d
: sa distraction égayait les réunions quand sommeillait sa fantaisie.
Racine
et Boileau étaient dans la première jeunesse, l’u
beau-frère, pour fournir quelques plaisantes scènes aux Plaideurs de
Racine
. Faut-il rappeler cette espièglerie de rapin, don
laideurs de Racine. Faut-il rappeler cette espièglerie de rapin, dont
Racine
et Boileau s’avisèrent un jour, quand après les p
ine et Boileau s’avisèrent un jour, quand après les premières Satires
Racine
mena son ami chez l’illustre Chapelain, à qui il
ux bailli s’échauffa sur l’éloge de Molière : il allait se trahir, si
Racine
ne l’eût emmené, juste à point pour n’être pas re
ualifiés au cabaret, ou chez les comédiennes, près desquelles son ami
Racine
l’avait introduit. Et notons-le, pour saisir la p
eslé et chez Ninon de Lenclos. Il n’y va pas pour le même intérêt que
Racine
: nulle fougue des sens, nulle ivresse du cœur ne
ois il venait boire le champagne chez la Champmeslé, entre le mari et
Racine
, qui faisait les frais de la fête : ou bien il pr
aisait les frais de la fête : ou bien il présidait une partie carrée,
Racine
avec la Champmeslé, le jeune Sévigné avec Ninon :
avec une fourche, empêchoit sept ou huit méchans poètes d’approcher.
Racine
était auprès de Despréaux, et un peu plus loin La
s mène à faire une observation intéressante. Il est singulier que, de
Racine
et de Boileau, Mme de Montespan, la maîtresse sen
e et discrète personne, qui préfère la poésie tendre et troublante de
Racine
. On s’attendrait au contraire : mais ces préféren
e Scarron », devant le roi et Mme de Maintenon, au grand désespoir de
Racine
, qui était infiniment plus courtisan, et menaçait
ssentielles de Despréaux. En 1677, Louis XIV lui commanda, ainsi qu’à
Racine
, de « tout quitter » pour se consacrer à écrire s
ous ne savons ce qu’aurait été le règne de Louis le Grand raconté par
Racine
et Boileau : leur manuscrit, inachevé, périt en 1
science, de critique et de détachement pour en bien faire le métier.
Racine
et Boileau firent de leur mieux. Ils se faisaient
yages, en Alsace et en Flandre ; puis il se tint en repos, laissant à
Racine
la principale part de travail, comme aussi des li
veur déclarée du roi, notre poète ne fut jamais autant de la cour que
Racine
. Plus froid et moins souple, de jour en jour auss
jour aussi moins valide, il s’en retira peu à peu : après la mort de
Racine
, il n’y vint plus qu’une seule fois. Il y avait l
ssa Boileau manifester ouvertement son attachement au grand Arnauld ;
Racine
se demandait comment son ami prenait impunément d
arti sur le fond de la dispute des Provinciales, et dans une lettre à
Racine
il se moque également de la grâce augustinienne e
e à sa correspondance : de 1687 à 1699 s’étend la correspondance avec
Racine
, et précisément en 1699, quand celle-ci cesse, no
e Boileau n’ont pas le charme ni l’esprit qu’on trouve dans celles de
Racine
et de Fénelon. Une chose lui manque, et lui a tou
ui se traduiront plus tard par tels vers exquis des Fables. Même avec
Racine
, qu’il aime tendrement, Boileau ne se livre pas :
ue. La tendresse est en-dessous, dans la pensée et non dans les mots.
Racine
, ici, n’est pas plus vif que Boileau, c’est un tr
it avec joie. Il aimait la société et recevait de nombreuses visites.
Racine
appelait la maison d’Auteuil une « hôtellerie »,
Mais celui qu’on vit le plus souvent à Auteuil jusqu’en 1699, ce fut
Racine
. Il y venait dîner avec des amis communs et cause
ant causer. Il remplaça même le père mort, comme ce jour où la pieuse
Mme Racine
le chargea de sermonner le petit Lionval, coupabl
XIVe entretien.
Racine
. — Athalie (suite) I Nous disions, à la f
première de ces représentations à Versailles, à laquelle assistaient
Racine
et Louis XIV. Mais permettez-moi d’abord, pour bi
cette représentation unique, dont Talma était le grand intérêt après
Racine
, permettez-moi de vous raconter comment, et par q
tragédie biblique, intitulée Saül, pastiche, assez bien versifié, de
Racine
et d’Alfieri. Je les ai encore ; elles restent li
ober quelquefois, et autant qu’il convient à ma faiblesse, le style à
Racine
. Je désire ardemment la soumettre à votre jugemen
armonie et de la pureté des vers. « On voit que vous avez beaucoup lu
Racine
, peut-être trop », me dit-il à la fin de la scène
garantir un grand applaudissement au théâtre ; mais entre Corneille,
Racine
et ce siècle-ci, il est né une autre tragédie, d’
n ! ce Shakespeare a révolutionné la scène. Corneille est l’héroïsme,
Racine
est la poésie, Shakespeare est le drame. C’est pa
essaillir le temple de Jérusalem ! « — C’en est fait », lui dis-je, «
Racine
vous attendait pour être interprété selon son esp
cette grandeur nationale de sa maison à la nation par tous ses sens.
Racine
, selon lui, faisait partie de la dynastie de Loui
lon lui, faisait partie de la dynastie de Louis XIV ; en popularisant
Racine
il repopularisait son ancêtre. Il chercha quelle
ine il repopularisait son ancêtre. Il chercha quelle était l’œuvre de
Racine
dans laquelle le génie du poète, la majesté de la
ation. C’était l’apothéose du siècle de Louis XIV sous l’apothéose de
Racine
. La France entière se pressa et se recueillit pou
ier accent, le premier vers des acteurs ; on ne se souvenait plus que
Racine
avait retrouvé un jour, pour écrire Athalie, les
mple de Sion, ni à la hauteur des grands lyriques sacrés ou profanes.
Racine
s’était trop épuisé de génie dans ce premier acte
s la salle. L’Opéra n’était plus un théâtre ; c’était un sanctuaire :
Racine
et Talma l’avaient purifié. XIX Le second a
e, la protection de Dieu sur les siens, sa vengeance sur ses ennemis.
Racine
s’y rapproche, autant que les temps et la langue
e à son confident les voies par lesquelles il est parvenu au pouvoir.
Racine
ici fait parler Machiavel dans la langue de Tacit
pour davantage dans la rancune cachée de Louis XIV et dans la mort de
Racine
que son obscur Mémoire sur quelques vices de l’ad
t lentement au silence transi du cœur et se partagent entre la Bible,
Racine
et le grand interprète qui vient de leur prêter s
son apogée. La mort le cueillit avant son déclin. XXIII Quant à
Racine
, son sort fut celui de tous les hommes plus grand
la cour, par les moqueries de la critique, par l’indifférence du roi.
Racine
ne protesta pas ; à quoi bon ? Il renonça pour ja
u renfermer quelques allusions irrévérencieuses à sa royale divinité,
Racine
s’attacha de plus en plus à madame de Maintenon.
u. XXIV On a révoqué en doute la cause de la mort prématurée de
Racine
et l’ingratitude de madame de Maintenon. Son prop
e et l’ingratitude de madame de Maintenon. Son propre fils, le second
Racine
, ne laisse aucun doute à cet égard dans le récit
t égard dans le récit qu’il fait des derniers moments de son père. «
Racine
était déjà abattu par le mauvais succès d’Athalie
ié : c’est la loi des grands hommes. XXV Quant à Athalie, c’est
Racine
tout entier. Il revivra éternellement dans cette
est que leurs tragédies ne sont que des œuvres d’art, et que celle de
Racine
est une inspiration de foi. Ils sont des poètes p
Racine est une inspiration de foi. Ils sont des poètes profanes, mais
Racine
ici est un poète sacré. Mais l’art y est aussi pa
peuple, Et que la terre enfante son sauveur, selon l’expression de
Racine
. Comme intérêt, le poète ne va pas chercher l’int
XXVI On a affecté, dans ces dernières années, de subalterniser
Racine
et de lui préférer Shakespeare et ses imitateurs
prouve à l’aspect du géant du drame moderne. Il est la grandeur, mais
Racine
est la beauté. La masse, quelque étonnante qu’ell
s dans les abîmes tantôt sublimes, tantôt vertigineux du cœur humain.
Racine
, lui, prend l’homme dans ses mains sanctifiées pa
on et du beau. Voilà pourquoi Shakespeare est leur idole, et pourquoi
Racine
est notre orgueil. Quand nous ne voudrons qu’être
s de l’émotion par le beau, nous irons assister à Athalie, écrite par
Racine
, récitée par Talma ou par Mlle Rachel. Ajoutons q
le beau qui émeut l’esprit, c’est le divin qui pénètre le cœur. Ainsi
Racine
, pour qui Athalie fut un acte de foi plus qu’une
’âme. Glorifions-nous donc à jamais d’être d’une nation qui a produit
Racine
, et de parler une langue où l’on a pu écrire Atha
lus tard, en 1601, la Guisarde ou le triomphe de la Ligue, à laquelle
Racine
, dans Athalie, emprunta plus d’une pensée. Jacqu
t littéraires qui doivent aboutir aux grandes écoles de Corneille, de
Racine
et de Molière. Nous avons dit que les Confrères d
t ne pas oublier que Garnier vivait sous Henri II et sous Charles IX,
Racine
sous Louis XIV. Les principales productions drama
pâture aux jeunes passereaux, etc. Évidemment c’est cette pensée que
Racine
reproduit dans un langage plus élevé et plus nobl
la tragédie digne de ce nom, inaugurée par Corneille et continuée par
Racine
et par Voltaire. Né à Dreux en 1609, Rotrou, doué
u joueur. Rotrou, comme les maîtres qui vinrent après lui, Corneille,
Racine
, Molière, puisa aux sources pures des Grecs et de
montel, Regnard, en 1705, se servit de ses Ménechmes, joués en 1632 ;
Racine
utilisa, dans sa Thébaïde, l’Antigone représentée
plaire, en osant innover. Il est temps que les mânes de Corneille, de
Racine
et de Molière viennent contempler les changements
s médiocres, après les grandes et belles productions de Corneille, de
Racine
, de Molière, avaient fait tomber leur théâtre dan
parurent sur la scène française les héros de Rotrou, de Corneille, de
Racine
. Le Cid et Cinna eurent pour interprètes des acte
avait une couronne de laurier par dessus sa perruque à la Louis XIV.
Racine
avait plusieurs fois senti le ridicule de l’habil
mais aucun n’a encore, dans le genre tragique, atteint à sa hauteur.
Racine
peut être préféré par beaucoup d’hommes de mérite
’un. Corneille se montra très-choqué d’une innocente plaisanterie de
Racine
qui, parodiant le vers de Don Diègue, avait mis à
l de Bourgogne, qui commençaient à préférer le talent jeune et pur de
Racine
au sien qui semblait fatigué. Il donna donc sa tr
cette manifestation spontanée, à cette véritable ovation. A sa mort,
Racine
et l’abbé Delaveau se disputèrent l’honneur de lu
Puisque Corneille est mort, qui nous donnait du pain, Faut vivre de
Racine
, ou bien mourir de faim. En 1750, près de soixan
e et en cuirasse un rabot à la main. A l’instigation de Boileau et de
Racine
, Thomas Corneille essaya de composer des opéras p
on s’inscrive en faux, nous ajouterons qu’au temps des Corneille, des
Racine
, des Molière, l’acteur était fait pour les pièces
de ses contemporains par l’amour-propre le plus excessif. Boileau et
Racine
se sont, on peut dire, acharnés après les ouvrage
mme nouvellement arrivé à Paris. La pièce fut généralement applaudie.
Racine
même, le plus grand fléau de Boyer, se déclara po
Académie Française. — Sa modestie. — Iphigénie (1645). — Épigramme de
Racine
. — Magnon. — Sa vanité présomptueuse. — Son livre
t mes deux yeux dans ta tête. La scène française, après Corneille et
Racine
, s’est enrichie de trop de chefs-d’œuvre pour que
t révoltantes, pour adopter franchement le langage noble et élevé que
Racine
allait bientôt polir encore, en lui faisant attei
, ami de Leclerc, en revendiqua la collaboration, ce qui donna lieu à
Racine
de lancer cette charmante épigramme : Entre Lecl
décida à faire paraître une tragédie d’Hippolyte à laquelle plus tard
Racine
ne dédaigna pas de faire quelques emprunts. Ainsi
qui se sont souillés d’incestes, d’adultères ; Ceux-là te recevront.
Racine
fait dire aux deux mêmes personnages : HIPPOLYTE
humeur me change, etc. Montauban, ami de Boileau, de Chapelle et de
Racine
, et que l’on prétend même avoir travaillé aux Pla
sager, si l’on veut rendre hommage à son véritable talent15. VIII.
Racine
. De 1666 à 1690. Racine. — Parallèle avec Corn
hommage à son véritable talent15. VIII. Racine. De 1666 à 1690.
Racine
. — Parallèle avec Corneille. — Talent comparé de
Corneille. — Talent comparé de ces deux grands poëtes. — Qualités de
Racine
. — Notice. — Sa tragédie de la Thébaïde, en 1664.
édie de la Thébaïde, en 1664. — Anecdote. — Jugement de Corneille sur
Racine
. — Tragédie d’Alexandre (1666). — Son peu de succ
e à ce sujet. — Le Dialogue des Morts, de Boileau, et l’Alexandre, de
Racine
. — Andromaque (1667). — La Champmeslé et la Desœi
ouis XIV. — Boutade d’un spectateur. — Première parodie. — Chagrin de
Racine
. — Les Plaideurs (1668). — Histoire anecdotique d
sentinelle et de Mlle Gaussin. — Vers à ce sujet. — Bajazet (1672). —
Racine
, poëte satirique, de par Boileau. — Mithridate (1
. — Phèdre (1677). — Ce qui donna l’idée première de cette tragédie à
Racine
. — La Champmeslé. — Cabale contre cette pièce. —
e duc de Nevers. — Les trois sonnets. — Grande querelle. — Frayeur de
Racine
et de Boileau. — Le fils du Grand Condé les rassu
du Grand Condé les rassure. — Les tribulations essuyées par le tendre
Racine
, à propos de cette tragédie, le font renoncer au
intenon la fait jouer en présence du roi. — En 1702, après la mort de
Racine
, Louis XIV la fait représenter à Versailles. — Le
âtre. — Le public commence enfin à admirer ce dernier chef-d’œuvre de
Racine
. — Succès de cette pièce. — Son actualité pendant
ique pût égaler le maître ; c’est cependant ce qui arriva quand parut
Racine
. Plus heureux que Corneille, Racine sut s’arrêter
pendant ce qui arriva quand parut Racine. Plus heureux que Corneille,
Racine
sut s’arrêter dans un âge et à un moment où sa ré
orneille, comme celui de Sophocle, brille par la vigueur des pensées.
Racine
, comme Euripide, a su donner au sien la tendresse
grossit avec violence et brise ses digues pour faire une irruption ;
Racine
, c’est le fleuve majestueux qui, dans son paisibl
dans les lieux qu’il arrose. Corneille enfin va au cœur par l’esprit,
Racine
trouve le chemin de l’esprit par le cœur. Ils mar
rendre le sublime. Boileau disait : le pompeux Corneille et le tendre
Racine
, et il avait raison. Conduit par un goût qui ne f
avait raison. Conduit par un goût qui ne faisait jamais fausse route,
Racine
choisissait avec un tact parfait tous les sujets
timent si naturel de l’amour. Dans ses belles et suaves compositions,
Racine
intéresse et fait passer l’âme du spectateur ou d
ance dont rien jusqu’à lui n’avait donné l’idée. On peut affirmer que
Racine
est le poëte de l’intelligence ; car l’oreille, l
639, à la Ferté-Milon, où son père était contrôleur du grenier à sel,
Racine
fut trésorier en la généralité de Moulins, secrét
célèbre critique, qu’à l’étude des préceptes d’Horace et d’Aristote.
Racine
fit son entrée dans le monde des lettres par la t
la ville, Qui jamais, de Lucain, n’a distingué Virgile. Les amis de
Racine
ne furent pas de l’avis de Corneille ; ils trouvè
qui sachent l’interpréter ; faites-la jouer à l’Hôtel de Bourgogne. »
Racine
adopta l’idée, et son Alexandre eut un succès imm
a à l’Hôtel de Bourgogne. Molière en fut mortifié, et cela jeta entre
Racine
et lui un froid qui subsista toujours depuis, quo
ant d’épouvantables contorsions et répétant sans cesse ces mots : « Ô
Racine
! ô Racine ! » — Mon Dieu, lui dit un de ses amis
antables contorsions et répétant sans cesse ces mots : « Ô Racine ! ô
Racine
! » — Mon Dieu, lui dit un de ses amis, l’abbé, q
i dit un de ses amis, l’abbé, qu’avez-vous donc à prononcer le nom de
Racine
? — Eh ! mon cher, répondit l’autre, vous ne voye
ourreau le débite comme les acteurs de Molière ont débité la pièce de
Racine
; si je l’avais donné à un autre, mon sermon eût
sermon eût eu le succès qu’a eu l’Alexandre à l’Hôtel de Bourgogne.
Racine
disait à Boileau, en lui parlant de cette pièce,
quelques-uns des vers doucereux mis dans la bouche du conquérant par
Racine
, au milieu de ce dialogue. Voici le morceau tel q
donc au plus vite. Boileau vantait le portrait d’Alexandre, fait par
Racine
dans les vers suivants : Quelle étrange valeur,
it toute la terre. En 1667 parut Andromaque, un des chefs-d’œuvre de
Racine
. Cette tragédie eut un succès immense, mademoisel
et le jouait mal. Un des spectateurs du parterre, grand admirateur de
Racine
, souffrait d’entendre estropier les vers de son p
attribua à Molière, ce qui brouilla encore davantage les cartes entre
Racine
et lui. De cette parodie date en France ce genre
de la grande pièce en vogue. Ce qui peut paraître étonnant, c’est que
Racine
se montra très-affecté de la Folle querelle. Au l
èce, le grand poëte ressentit de cette aventure un chagrin véritable.
Racine
, qui ne pardonnait pas l’innocente plaisanterie d
de son ordre, sous la condition expresse qu’il en prendrait l’habit.
Racine
accepta le bénéfice, mais ne se pressa pas de se
fut à l’avantage du religieux, et ce n’était que justice. Un jour que
Racine
, en compagnie de Despréaux, de Lafontaine, de Cha
uture, pour laquelle un conseiller au Parlement, de Brilhac, apprit à
Racine
les termes de la chicane. Cette jolie pièce, si s
remières représentations. Molière, alors en assez mauvais termes avec
Racine
, ne se trompa point sur la valeur de l’ouvrage, e
res, à onze heures du soir, et viennent porter cette bonne nouvelle à
Racine
. Tout le quartier est réveillé par le bruit des c
s davantage pour que la nouvelle se répande que l’on est venu enlever
Racine
et le conduire en prison, parce qu’il a mal parlé
mot du fait, est une allusion à une anecdote du palais, du temps de
Racine
. Un avocat, chargé de plaider pour un homme sur l
à le fait. » Enfin, la femme du lieutenant-criminel d’alors fournit à
Racine
le caractère de la femme de Perrin-Dandin. C’est
Les Plaideurs sont un hors-d’œuvre dans les compositions sérieuses de
Racine
. En 1669, il continua le cours de ses études dram
e, il la supprima. Boileau lui-même, l’ami sincère et l’admirateur de
Racine
, critiquait le dénouement de Britannicus. Il trou
donnait, trop tard déjà, le théâtre. Le sujet de Bérénice fut donné à
Racine
par Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis X
on aux sentiments qu’elle et Louis XIV avaient eus l’un pour l’autre.
Racine
fut courtisan, s’engagea, et fit une admirable pi
gea, et fit une admirable pièce que l’on parodia avec assez d’esprit.
Racine
avait une grande susceptibilité de sentiments ; i
j’acceptai l’Empire, Quand j’acceptai l’Empire, on me vit empereur.
Racine
fut encore plus sensible au mot de Chapelle. Tous
gardait le silence. « Dites-moi franchement votre sentiment, lui dit
Racine
. Que pensez-vous de Bérénice ? — Ce que je pense,
n partant : « Vous m’aimez, vous êtes roi, vous pleurez et je pars. »
Racine
s’est souvenu de ces mots pour Bérénice : Vous m
ns savoir comment. » Le grand Condé fit un compliment très-délicat à
Racine
, à propos de cette pièce. On lui demandait son av
é de sa fuite soudaine, Lui répondait : Partez et ne revenez plus : Ô
Racine
, ombre révérée, De quel ravissement ne dois-tu pa
, Que tu n’en sus prêter aux pleurs de cette reine. Les tragédies de
Racine
se succédaient pour ainsi dire régulièrement, soi
s qui daignent le nourrir ; concluait, disons-nous, de ces vers, que
Racine
avait, plus encore que lui, le génie satirique. L
. La belle tragédie de Mithridate, donnée en 1673, marque l’époque où
Racine
est dans toute la splendeur de son immense talent
hérie d’une chute complète. De ce jour on vit s’accroître le parti de
Racine
et s’affaiblir celui de Corneille. Ce jour-là, ce
nqueur fit choix, pour y être représentée, d’une tragédie nouvelle de
Racine
, Iphigénie, jouée pour la première fois en 1674,
ifice, et que la musique expressive dont Lully accompagna les vers de
Racine
, lui fit dresser les cheveux sur la tête. En 1718
qu’à la représentation du 9 septembre, on verrait dans Iphigénie, de
M. Racine
, quelque chose d’extraordinaire. Tout Paris couru
iècle que ce tableau est dans ma famille, et il n’y a pas dix ans que
M. Racine
a fait sa tragédie ! » Phèdre, qui parut en 167
s grands crimes et même inspirer de la compassion pour les criminels.
Racine
, en soutenant cette thèse, ajoutait avec feu qu’i
passions. Celui de Phèdre parut parfaitement convenable pour cela, et
Racine
le traça de façon à faire valoir les rares qualit
e une bien autre et bien triste portée ; elle causa tant de chagrin à
Racine
, qu’elle le détermina à abandonner le théâtre. En
revenons à Phèdre et à la cabale qu’elle engendra. Lorsqu’on sut que
Racine
travaillait à cette tragédie et allait la faire p
paraître, la célèbre madame Deshoulières, qui n’aimait ni Boileau, ni
Racine
, noua une intrigue pour faire éprouver une chute
avait trop d’esprit pour ne pas sentir la supériorité de la pièce de
Racine
sur celle de Pradon, revint cependant de l’Hôtel
é, en faisant, avec Pradon, des gorges-chaudes sur le chef-d’œuvre de
Racine
. Pendant tout le temps du souper, il ne fut quest
ux rats, Vient, en se confessant, mourir sur le théâtre. Les amis de
Racine
attribuèrent cette satire, fort méchante, mais sp
nt on attribuait la paternité au duc de Nevers. Tout le monde désigna
Racine
et Boileau comme en étant les auteurs. Or, comme
ffrayer encore davantage, cassa les vitres par un troisième sonnet :
Racine
et Despréaux, l’un triste et l’autre blême, Vienn
t aussi répandre le bruit qu’il avait donné ordre de chercher partout
Racine
et Boileau pour les faire assassiner. Or, comme l
s ses vers, et il eut raison de ne pas pousser les choses plus loin ;
Racine
et Boileau étaient déjà fort bien en Cour, le gra
ous sa protection. Le public, mieux encore que le grand Condé, vengea
Racine
. Sa Phèdre fut comprise. On l’admira, on l’applau
pables de faire rechercher la Phèdre de Pradon et abandonner celle de
Racine
. » Malgré tout cela, l’auteur de tant de chefs-d
Peut-être est-ce une grande perte pour la littérature française, car
Racine
n’avait alors que trente-huit ans ; peut-être aus
sa mort, en 1689, et après avoir laissé dormir douze années sa muse,
Racine
, mu par un sentiment religieux et par la reconnai
e avec laquelle on leur avait laissé jouer Andromaque. Elle pria donc
Racine
de lui composer un poëme moral ou historique, don
en enlevant du drame le sentiment le plus dramatique, parut d’abord à
Racine
un tour de force dont il ne se sentait pas capabl
Esther fut donc représentée à Saint-Cyr pendant le carnaval de 1689.
Racine
se chargea de former lui-même à la déclamation le
ésentations théâtrales et les défendit. On a pensé que les ennemis de
Racine
étaient pour quelque chose dans cette défense ; l
e récit, produisit sur Louis XIV, fut des plus vives, et cela valut à
Racine
la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre.
société, de lire tout seul le premier acte de la dernière tragédie de
Racine
. Il se récria contre la sévérité de la punition ;
’ouvrage qu’on avait traité avec tant de mépris fut trouvé admirable.
Racine
ne croyait pas cette tragédie supérieure à ses au
ie est un chef-d’œuvre. » Ce fut en 1716, longtemps après la mort de
Racine
, que la tragédie d’Athalie fut mise à la scène. L
cet enfant tout Israël réside, ……………. Nous allons grouper autour de
Racine
, comme nous avons groupé autour de Corneille, les
ous aborderons ensuite la comédie avant, pendant et après Molière. «
Racine
, dit un homme d’esprit, forma, sans le savoir, un
Raphaël qui ne fit point de Jules Romain. » IX. Contemporains de
Racine
. Examen anecdotique des contemporains de Racin
. Contemporains de Racine. Examen anecdotique des contemporains de
Racine
. — Pradon. — Son genre de talent. — Starita. — An
pigrammatique de cette tragédie. — La Chapelle. — Il cherche à imiter
Racine
. — Ses tragédies de Zaïde, de Cléopâtre, de Télép
phonte et d’Ajax, de 1681 à 1684. — Anecdotes. — Campistron, élève de
Racine
. — Auteur fécond. — Son genre de talent. — Virgin
Épitaphe d’Abeille. — Épigramme. — Lagrange-Chancel, dernier élève de
Racine
. — Sa prodigieuse facilité. — Sa première pièce f
es. — Ferrier, Genest, Longepierre, Riuperoux autres contemporains de
Racine
. — Leurs tragédies. — Anecdotes. — Boursault. — S
ce sens qu’on n’avait fait l’honneur à personne de le comparer à lui.
Racine
en eut plusieurs. Cela provenait sans doute de ce
u être sérieuse, et qui, aujourd’hui, ne semble que ridicule. Lorsque
Racine
parut, au contraire, la route était déblayée, tra
n, ou plutôt la coterie, posèrent au dix-septième siècle en rivaux de
Racine
, ne peut soutenir le moindre parallèle avec lui.
est sans appel. Commençons l’examen anecdotique des contemporains de
Racine
, par ceux que les passions de l’époque lui firent
t perdu par la vanité ridicule avec laquelle il a voulu se comparer à
Racine
. Si Pradon eût été un poëte modeste, il eût eu la
entée en 1679, fut parodiée de la manière suivante, dans un sonnet de
Racine
: D’un crêpe noir, Hécube embéguinée, Lamente, p
st vrai de dire que le pauvre auteur de la Phèdre, rivale de celle de
Racine
, s’était donné bien maladroitement deux rudes adv
vit poindre l’inévitable épigramme. Elle était encore de la façon de
Racine
: Que je plains le destin du grand Germanicus !
n. » Un jour, l’auteur de tant de tragédies sifflées, le plastron de
Racine
et de Boileau, le but de tant d’épigrammes, l’obj
i madame Deshoulières ne s’était déclarée assez maladroitement contre
Racine
et n’avait été l’âme de la cabale à la suite de l
ie fut en outre le sujet de cette analyse épigrammatique, attribuée à
Racine
: La jeune Eudoxe est une bonne enfant, La vieil
Académie française, né à Bourges, en 1655, ne se posa pas en rival de
Racine
, mais il chercha à l’imiter. Il fut de son école.
liers devint fou par la suite. Voici maintenant un élève véritable de
Racine
, car Racine guida ses pas dans la carrière des le
fou par la suite. Voici maintenant un élève véritable de Racine, car
Racine
guida ses pas dans la carrière des lettres, Campi
e la France, alors déjà le centre des beaux-arts. Il chercha à imiter
Racine
, son maître, et s’il est loin de lui pour les bea
versification, il s’en approche du moins pour la conduite des pièces.
Racine
fut non-seulement le guide, mais le bienfaiteur d
. Campistron commença sa carrière dramatique à peu près à l’époque où
Racine
finit la sienne. Sa première pièce, Virginie, par
rance. « Veux-tu ma bague, dit-il à Campistron, je te l’ai gardée. »
Racine
avait fait Esther et Athalie, Campistron à son to
ont été le plus souvent réimprimés, après les œuvres de Corneille, de
Racine
, de Crébillon, et, plus tard, de Voltaire, compre
Les uns ont prétendu qu’il avait seul pu faire oublier la retraite de
Racine
; les autres ont trouvé détestables les vers les
aire des épigrammes sur lui. En voici une fort jolie qu’on attribue à
Racine
: Abeille, arrivant à Paris, D’abord, pour vivre
rits. Un poëte dramatique, que l’on peut appeler le dernier élève de
Racine
, Lagrange-Chancel, est un des hommes de cette épo
te pièce, représentée en 1694, dans les dernières années de la vie de
Racine
: « Quand je crus avoir mis la dernière main à
ez de choses dignes de son attention pour envoyer chercher le célèbre
Racine
et le prier, avec bonté, de lire cet essai d’un g
qui était son page, pour lui en dire son avis sans aucun déguisement.
Racine
garda la pièce huit jours, après lesquels il se r
s du théâtre, en disant que mon âge fermerait la bouche aux censeurs.
Racine
, à qui la dévotion ou la politique ne permettait
posa Oreste et Pilade, en 1697, tragédie à laquelle on a prétendu que
Racine
avait travaillé à la prière de la princesse de Co
a, imitation du Festin de Pierre. En outre, Louis XIV ayant demandé à
Racine
, à Quinault et à Molière, une pièce dans laquelle
été amené à composer Orphée, parce qu’il avait entendu dire souvent à
Racine
que c’était le sujet le plus apte à un grand spec
r, Genest, Longepierre, Boursault, Riuperoux, autres contemporains de
Racine
, ont donné à la scène française quelques pièces d
épas, Pour des vérités immortelles Qu’eux-mêmes ne comprenaient pas.
Racine
qui, cependant, avait quelques obligations à Long
n parallèle entre lui et Corneille, lui avait donné de grands éloges,
Racine
lui-même fit, à propos du Sésostris, l’épigramme
suite applaudi et devint la cause d’un grand froid entre Corneille et
Racine
, le premier ayant laissé échapper ce jugement à l
’Académie, sur la pièce de Boursault : Il ne lui manque que le nom de
M. Racine
pour être achevée. Marie Stuart, moins applaudie,
n. Quoique Fontenelle ne soit pas précisément un des contemporains de
Racine
, puisqu’il vécut bien longtemps encore après le g
oduire au théâtre, en 1680, par la tragédie d’Aspar, qui réussit peu.
Racine
fit, à propos de cette pièce, la charmante épigra
idèle), C’est à l’Aspar du sieur de Fontenelle. On attribue encore à
Racine
quelques couplets sur cette pièce. En voici deux.
invita à dîner avec les ducs de Chevreuse et de Beauvilliers, et avec
Racine
. A la fin du repas, il lui poussa quelques critiq
t les convives du parti de l’auteur de l’Art poétique, et en sortant,
Racine
s’écria : « Le brave homme que vous êtes, Achille
ui font fureur, de nos jours, sur les scènes des boulevards. X. De
Racine
à Voltaire. De la fin du dix-septième siècle à 17
e la fin du dix-septième siècle à 1718. Époque de transition entre
Racine
et Voltaire. — De la fin du dix-septième siècle à
La nature n’enfante pas coup sur coup des hommes comme Corneille et
Racine
. Après ce dernier poëte dramatique, quelques anné
aucun auteur d’un mérite transcendant vînt occuper la scène tragique.
Racine
avait cessé en 1689 de travailler pour le théâtre
n, Crébillon d’abord et Voltaire ensuite. L’espace qui s’écoule entre
Racine
et Crébillon est occupé, pour le genre dramatique
la gloire. Du reste, le poëte parut dans de favorables circonstances,
Racine
avait cessé de travailler, Campistron venait de s
enez d’en faire. » Pour tenter de marcher de pair avec Corneille et
Racine
, de s’élever jusqu’à ces deux grands poëtes, il f
aient si terribles. « Corneille, répondit-il, a brillé dans le grand,
Racine
dans le tendre, je n’avais que l’horrible à chois
lévation de celui de Corneille, n’a pas l’élégante pureté de celui de
Racine
, mais il est nerveux. Les images, il les sacrifie
entation, Boileau dit que cette pièce semblait avoir été composée par
Racine
ivre. Nous avons dit à dessein qu’Idoménée avait
qu’on avait entendu jusqu’alors à la scène, surtout depuis l’école de
Racine
, que le parterre s’en fut sans oser siffler ni ap
bre 1694, dix ans après la mort de Corneille, cinq ans avant celle de
Racine
, naquit à Paris Arouet de Voltaire, l’écrivain, l
nt portés à leur apogée : le sublime pour Corneille, le touchant pour
Racine
, le terrible pour Crébillon. Il fallait donc se f
, qui n’avait pas su quitter à temps la scène, ainsi que l’avait fait
Racine
. Les Scythes, 1767, les Triumvirs, 1764, furent
e. — Les Machabées (1721). — Succès de cette pièce. — On l’attribue à
Racine
. — Anecdote. — Romulus (1722). — Inès de Castro (
s beautés, les caractères y sont fort habilement tracés. Imitateur de
Racine
, il parvint, au moment où Crébillon se faisait ap
ié, l’amour, sont les moyens qu’il emploie, vengeant ainsi l’immortel
Racine
de ceux qui, pendant le règne de Crébillon, le po
des Machabées, en 1721, qui fut assez remarquable pour être imputée à
Racine
. L’auteur ayant gardé l’incognito, on prétendit p
oût des spectateurs, De leur offrir quatorze acteurs Que Corneille ou
Racine
auraient réduits à quatre. Œdipe, quatrième tra
bie, toutes deux en prose. Lamotte, qui est loin des Corneille et des
Racine
, ne manquait cependant pas de mérite. Il a essayé
e France, si fertile cependant en héroïques actions. Ni Corneille, ni
Racine
, ni Crébillon, ni Voltaire n’avaient pensé à cons
nt immota locis………… Virgil., Æn., lib. iii. Théâtre-Français
Racine
Andromaque I 10 messidor an 10 (29 ju
Racine Andromaque I 10 messidor an 10 (29 juin 1802)
Racine
a des pièces plus parfaites qu’Andromaque, aucune
milieu des crimes de l’amour. Où sont ces sophistes qui disaient que
Racine
n’était pas théâtral ? Il est vrai que ce poète n
double couche de vernis philosophique, vulgairement appelé coloris :
Racine
n’a pas travaillé pour les sots ; et pendant sa v
manesques, quelques vers d’un faux goût, faible et dernier tribut que
Racine
payait à son siècle, annoncent la jeunesse de l’a
avons une Andromaque d’Euripide, qui n’a rien de commun avec celle de
Racine
que le titre : ce beau caractère d’Andromaque ne
ferment toute la théorie de l’amour malheureux ; c’est un magasin que
Racine
a ouvert à tous les poètes qui l’ont suivi ; c’es
ndresse ? Ce galimatias d’un faux bel-esprit est le plus bel éloge de
Racine
: on y voit un fanatique de Corneille qui cherche
ublime. Le caractère de Pyrrhus essuya des critiques plus spécieuses.
Racine
répondit qu’à la vérité Pyrrhus n’était pas un Cé
’esprit de la chevalerie est l’esprit dominant de notre littérature ?
Racine
, en accommodant à nos mœurs Andromaque, a laissé
’un effort plus sublime ? Il y en avait bien moins encore du temps de
Racine
. N’est-il pas plaisant de trouver, quand on entr
pide est une femme plus philosophe et même plus héroïque que celle de
Racine
, si la philosophie et le vrai courage consistent
à l’amour de Pyrrhus, que Cornélie pour braver la victoire de César.
Racine
ne pouvait et ne devait pas faire une Romaine d’u
examiner les critiques qu’on fit autrefois du caractère de Pyrrhus ;
Racine
en profita, si nous en croyons Boileau : Et peut
eurs de Pyrrhus Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus.
Racine
répondait aux censeurs par d’excellents ouvrages
it pas moyen de faire de Pyrrhus un amant soumis, tendre et délicat :
Racine
a même eu le courage de ne pas dissimuler les tra
V 9 fructidor an 11 (27 août 1803) On a blâmé très injustement
Racine
d’avoir donné, dans Bajazet, les mœurs françaises
cipes de l’obéissance aux hommes, et n’ayant jamais lu un roman. Chez
Racine
, au contraire, cette même Andromaque est une gran
formés et disparates. Par exemple, ses jugements sur les tragédies de
Racine
ne sont que les débris d’un éloge académique, et,
nt où il va examiner l’Andromaque de Racine, s’écrie pompeusement : «
Racine
, peu content de ce qu’il avait fait jusqu’alors (
l peut faire, est l’unique mérite de cette phrase à prétention. Quand
Racine
eut composé la Thébaïde et l’Alexandre, j’ignore
s et plus solides. Croirons-nous donc, sur la parole de La Harpe, que
Racine
, après s’être interrogé dans le silence de la ré
tiques ne font pas plus la tragédie que des conversations amoureuses.
Racine
, qui connaissait tous les chefs-d’œuvre de Cornei
eur de la tragédie de l’esprit, de la tragédie héroïque et politique,
Racine
, créateur de la tragédie du cœur, de la tragédie
C’est même le but évident de ce tour burlesque : et, dès ce moment,
Racine
put dire : La tragédie m’appartient . Corneille n
ues : la tragédie, dont il est le père, ne lui appartenait point ; et
Racine
, qui n’avait encore fait que deux pièces médiocre
uve d’Hector. Ainsi le caractère qui intéresse dans cette tragédie de
Racine
est précisément celui qui se rapproche du genre d
qu’il se fût dit, en la composant : la tragédie m’appartient ; mais
Racine
était trop éclairé, trop sage et trop modeste pou
l et le ton tranchant d’un poète philosophe. VII 27 mars 1813
Racine
fait dire à Clytemnestre dans Iphigénie en Aulide
t tombé sur Oreste. Cette invention appartient cependant au judicieux
Racine
, qui, uniquement occupé de l’action principale de
e de ce prince, et dans le dessein de lui enlever sa femme Hermione :
Racine
donne aussi à son Oreste le projet d’enlever Herm
ndues intéressantes par l’art du poète ! VIII 29 janvier 1814
Racine
, toujours trop sensible à la critique, et qui acc
en fou et en libertin. Nous ne voyons pas qu’il soit arrivé malheur à
Racine
pour son épigramme contre Créqui et d’Olonne : ou
teurs estimés à la cour, qui avaient de puissants protecteurs : quand
Racine
fit un sonnet contre le duc de Nevers, le prince
Euripide a fait une tragédie d’Andromaque ; elle ressemble à celle de
Racine
à peu près comme les mœurs du temps du siège de T
s XIV. L’Andromaque d’Euripide est la véritable Andromaque ; celle de
Racine
est une princesse de roman. La veuve d’Hector, ch
cette sublime veuve d’Hector, qui a des sentiments si héroïques chez
Racine
! Hermione est secondée dans ses projets par son
e ne reparaissent plus. Cette tragédie est bien inférieure à celle de
Racine
pour l’art ; mais elle lui est supérieure pour le
hien est une farce, le juge une caricature, la plaidoirie une parade.
Racine
n’avait pas destiné cette pièce pour le Théâtre-F
enir de droit aux Italiens et à Scaramouche. Scaramouche étant parti,
Racine
se laissa persuader de donner sa comédie au Théât
oins coupable. Cette réflexion est générale, et ne peut s’appliquer à
Racine
; mais la supériorité de son génie ne le mettait
e jouer les Plaideurs, si l’auteur eût voulu employer leur ministère.
Racine
rapporte naïvement lui-même le principal argument
les bons mots d’Aristophane auront quelque grâce dans notre langue.
Racine
avait trop d’esprit pour se laisser séduire par d
ment qui rend témoignage de cette merveilleuse souplesse du talent de
Racine
. qui aurait été tout ce qu’il aurait voulu, s’il
, du moins pour le sel de la plaisanterie et pour le vers comique, si
Racine
n’eût mieux aimé balancer Corneille. C’est ainsi
; vous avez bien raison, le succès du moment est votre unique espoir.
Racine
était assez grand pour attendre la lente justice
éduisent leurs contemporains par des innovations perfides. Molière et
Racine
consultèrent leur génie plutôt que la mode ; ils
actère, on peut dire que la tragédie de caractère est une création de
Racine
. L’auteur du Misanthrope risqua le premier modèle
âmes une admiration stérile, par le merveilleux des vertus romaines ;
Racine
nous instruisit par le tableau des vices de Rome
s modernes : c’était le génie de Tacite, mis en œuvre par le génie de
Racine
; jamais la tragédie n’avait pris un ton aussi au
ne se trouvèrent pas même à la hauteur de cette grande conception de
Racine
; il leur fallut l’étudier et la méditer pour en
attroupement séditieux ; Boursault était du nombre : il n’aimait pas
Racine
; il croyait en avoir été offensé. Ce poète nous
à point nommé, un fond de joie et un fond de tristesse au service de
M. Racine
. » J’ai voulu donner cet échantillon du mauvais t
prosterner ; il n’était pas même capable de comprendre les beautés de
Racine
: ce n’était pas d’ailleurs un méchant homme ; il
lui-même, quoique ordinairement très juste appréciateur du mérite de
Racine
, trouve le cinquième acte faible, quoique le beau
s ans auparavant, c’est-à-dire, très froidement : la faute en était à
Racine
lui-même qui l’avait faite trop belle ; on sait q
stes proportions et le vrai sublime d’un ouvrage tel que Britannicus.
Racine
, outré de l’injustice et du mauvais goût de son s
le contraire de ce qu’ils devraient dire. » La critique que fait ici
Racine
des auteurs à la mode de son temps, ne pourrait-e
de se tourmenter pour être neufs, retombent dans l’enfance de l’art.
Racine
ne cherchait point à plaire à des esprits faux et
r Robinet, le plus niais des versificateurs, qui se croit supérieur à
Racine
, pour l’effet, pour la variété, pour la force des
de notre temps tenaient le même langage sur la fin de la monarchie :
Racine
leur paraissait froid, monotone, faible, surtout
une exagération d’idées, un merveilleux qui subjuguent la multitude ;
Racine
, dans Britannicus surtout, charme l’esprit et la
te violation des lois du bon sens quand elle produit quelque intérêt.
Racine
n’a péché qu’en se rapprochant trop de la nature
ultats ; et cependant avec quelle, rigueur ne l’a-t-on pas reproché à
Racine
? Je n’en suis pas surpris ; on goûte un plaisir
ffacent point, ce sont les attentats contre la raison et le bon sens.
Racine
, dans la première préface de Britannicus, où il r
me Tacite les fait agir et parler. À l’égard de Junie et de Narcisse,
Racine
s’est donné un peu plus de liberté ; ce sont les
ère de Sénèque, et qui ne porte aucune atteinte à l’honneur de Junie.
Racine
avait droit de donner, sur la scène, à cette Juni
a pu lui créer un caractère à sa fantaisie. On fait un grand crime à
Racine
d’avoir fait vivre Narcisse deux ans de plus qu’i
neille fut un de ceux qui cria le plus contre cet anachronisme ; mais
Racine
le fit taire en disant qu’un homme qui avait fait
die d’Héraclius, on suppose à Phocas un règne de vingt ans. Peut-être
Racine
est-il répréhensible d’avoir fait Narcisse plus m
tragique, quand les amants ne sont pas des enragés et des assassins.
Racine
est d’un avis tout différent, et il a droit aussi
jestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. Cette doctrine de
Racine
, sur ce qui constitue le vrai tragique, est diamé
pour eux, sans atrocité, sans horreur, sans délire. Les disciples de
Racine
pensent, au contraire, que les personnages tragiq
t abus était indigne de lui, et d’ailleurs le sujet de la tragédie de
Racine
n’était pas de montrer la faiblesse et la honte d
ir-là ? Ils étaient faits l’un et l’autre pour apprécier le mérite de
Racine
. On dit que d’Alembert avait été, malgré la géomé
germinal an 10 (27 mars 1802) On dut être surpris de voir le galant
Racine
choisir un sujet turc. Pourquoi les intrigues du
ue et du mystère, tout frappe l’imagination, tout inspire la terreur.
Racine
n’était point un poète galant ; il excellait à pe
change presqu’à chaque scène ! Il semble qu’Horace voulait parler de
Racine
, lorsqu’il a dit : Ille per extentum funem mihi
s mon âme, qui m’irrite, m’apaise et me remplit de vaines terreurs. »
Racine
est cet enchanteur : à chaque moment on tremble,
ies de Voltaire l’intrigue languit, les tirades seules sont animées :
Racine
sait exciter une grande terreur avec un seul mot
cond ordre ! Quels sont donc les ouvrages du premier, composés depuis
Racine
? Si on faisait subir aux chefs d’œuvre dont le c
rs de Littérature, à l’égard d’une des belles productions du génie de
Racine
, fait autant de tort à son goût que son aveugle p
les tragédies de Voltaire. Bajazet n’est pas la meilleure tragédie de
Racine
; mais c’est une tragédie du premier ordre, qui l
un personnage tel que Roxane, chef-d’œuvre de naturel et de vérité !
Racine
n’a pas agi en homme d’esprit, mais en homme de g
fier et plus éclatant : ce n’eut été qu’aux dépens du sens commun, et
Racine
ne savait pas faire de pareils sacrifices. Bajaze
ie de Bajazet que Voltaire a pris le nom si doux de sa Zaïre. Lorsque
Racine
imagina de donner à la confidente d’Atalide le no
ici que Voltaire, pour déguiser les grandes obligations qu’il avait à
Racine
, a fait un revirement de parties très adroit ; il
il a transporté aux hommes les sentiments, les idées, les actions que
Racine
prête aux femmes ; Hermione, Bérénice, Atalide, R
lant, dont le modèle ne se retrouve dans le langage des amoureuses de
Racine
. Voltaire, moins fidèle à la nature, a fait sa co
r montrant le pouvoir de leurs charmes dans les folies de ses héros :
Racine
, moins galant, mais plus vrai, a pensé que les fu
’il croit infidèle éteint dans son cœur la colère et rallume l’amour.
Racine
ne devait pas donner à ces mots vous pleurez, une
re de Bajazet tel qu’il l’avait établi, ni à la situation donnée ; et
Racine
n’eût pas acheté une beauté aux dépens d’une conv
t. Parmi les poètes qui, comme on sait, ont le privilège de la folie,
Racine
est l’homme éminemment sage : Voltaire est un éto
il n’en est pas moins vrai que ce n’est qu’entre les chefs-d’œuvre de
Racine
que cet ouvrage occupe le second rang : il est in
ant oriental, n’a pour but que d’insulter à la prétendue faiblesse de
Racine
, que les philosophes ont toujours affecté de nous
est riche, n’est véritablement paré que des plumes qu’il a dérobées à
Racine
, et qu’il mêle avec beaucoup d’art avec les sienn
ine, et qu’il mêle avec beaucoup d’art avec les siennes : et c’est ce
Racine
que Voltaire accuse de timidité et même de platit
ffaiblit l’odieux. « Qui aime mieux que moi les pièces de l’illustre
Racine
? qui les sait plus par cœur ? mais serais-je fâc
faible et plat, s’il est seul, comme le seraient beaucoup de vers de
Racine
; mais « … Tantum series juncturaque pollet, « T
nnent : par quelle aveugle partialité Voltaire isole-t-il les vers de
Racine
, pour se donner le plaisir de les trouver faibles
la mauvaise foi de Voltaire : l’homme qui mettait Boursault à côté de
Racine
n’était pas fait pour sentir le mérite de Bajazet
(9 décembre 1802) C’est une opinion assez généralement répandue, que
Racine
a gâté ses plus belles pièces par une fade galant
près, Nous attachant sans nous surprendre, Et ne se démentant jamais,
Racine
observe les portraits De Bajazet, de Xipharès, De
-même un jugement de Velche ? Il faut considérer que ces messieurs de
Racine
sont des personnages secondaires ; une tragédie n
éâtre. Un avantage particulier à ces héros du second ordre, c’est que
Racine
, voulant les dédommager, en quelque sorte, des gr
n 11 (12 septembre 1803) Corneille avait peint la grandeur romaine ;
Racine
voulut peindre le plus grand ennemi des Romains,
force unie à la grâce, le sublime joint à la pureté et à l’élégance,
Racine
et Corneille fondus ensemble. Quel contraste que
ithridate ; mais le portrait de Monime n’appartenait qu’au pinceau de
Racine
; il n’a point de rival dans l’art de dessiner ce
tions offrent toute la noblesse et toute la perfection du style grec.
Racine
, dans ses caractères de femmes, s’élève jusqu’au
age la multitude, toujours amie du merveilleux ; mais les héroïnes de
Racine
, toujours dans le vrai, simples dans leur grandeu
d’un trop petit nombre de spectateurs : ce fut toujours le destin de
Racine
d’être victime de la perfection de son goût. Il a
ils étaient fins, adroits, spirituels ; ils connaissaient le monde :
Racine
n’avait point d’esprit ; il était dupe de son gén
e trace de gêne ; rien n’est donné à l’effet, au prestige du théâtre.
Racine
a des ouvrages plus brillants, où les passions fo
ent empreint. Le plan se distingue par sa sagesse, même entre ceux de
Racine
: c’est une des productions les plus raisonnables
vils et corrompus se moquent de la postérité et trompent leur siècle.
Racine
n’a point eu de secours pour la construction de s
sut jamais vaincre ses passions. Le portrait de Mithridate, tracé par
Racine
, est d’une ressemblance parfaite ; c’est Mithrida
te se sert pour arracher les secrets du cœur de Monime : c’est blâmer
Racine
d’avoir été peintre trop fidèle. Cet écrivain si
p loin. IV 17 germinal an 12 (7 avril 1804) Tandis que le jeune
Racine
suivait le cours de ses prospérités, et marquait
ait eu un grand succès dans la nouveauté, d’est une des tragédies de
Racine
qui a fait le moins de bruit : on en a dit peu de
resque magique, et l’on peut dire que la fable a été plus favorable à
Racine
que l’histoire. L’entrée de Monime, au premier ac
t d’un goût un peu romanesque : on ne trouve dans tout le théâtre. de
Racine
que trois déclarations ; celles d’Antiochus, de X
a grâce, et c’est quelque chose que cela. Une déclaration en style de
Racine
vaut beaucoup mieux pour le lecteur que les fureu
tre. J’avoue que je préfère ces sujets tirés de l’histoire à ceux que
Racine
a puisés dans les fables grecques : peut-être est
que, Iphigénie et Phèdre. Mais que de sacrifices l’éminente raison de
Racine
n’a-t-elle pas été obligée de faire pour ajuster
les plus naturels. Dans Mithridate, le jugement et le goût exquis de
Racine
n’ont éprouvé aucune contrainte ; rien n’a forcé
ourtisan français, tels qu’ils étaient lorsqu’on a fait ce reproche à
Racine
. On peut sans doute blâmer dans le rôle de Xiphar
rès quelques expressions d’une galanterie fade : le goût du siècle de
Racine
les aimait encore au théâtre, quoiqu’il les eût b
isan français. De grands connaisseurs en tragédie ont fait un crime à
Racine
de la vérité qu’il a mise dans la peinture de Mit
’est ainsi qu’il faut les traduire, quand on veut leur faire honneur.
Racine
a couvert de gloire Euripide : Dacier et sa femme
dirai point : L’Iphigénie de Racine vaut mieux que celle d’Euripide :
Racine
n’a pas besoin d’être honoré par une injustice ;
épit. Cette belle ouverture d’Iphigénie est à Euripide tout entière :
Racine
même l’a beaucoup affaiblie par égard pour notre
on pour empêcher Clytemnestre et Iphigénie d’arriver en Aulide : mais
Racine
suppose que Clytemnestre s’égare en chemin, ce qu
ge plus intéressant qu’Ulysse ; et surtout plus intéressé à l’action.
Racine
, comme Français, a bien fait de préférer Ulysse ;
que Ah ! si je vous suis cher, ma princesse, vivez ! Concluons que
Racine
, avec un tact exquis, a su ajuster Euripide au go
’il est homme : on découvre quelques taches dans les chefs-d’œuvre de
Racine
; mais ce sont de ces taches qu’Horace veut qu’on
aux spectateurs ses embarras, et qui n’a jamais besoin d’une faute !
Racine
est de tous le moins sujet à ces besoins honteux
ette mystérieuse aventure : elle ne devait être que là. Pourquoi donc
Racine
en a-t-il embarrassé une des plus tragiques situa
elle donc assez brillante pour qu’on la reproduise en deux endroits ?
Racine
n’est tombé dans cette faute que par un excès de
des objections de connaisseurs, pourvu qu’ils séduisent la multitude.
Racine
était persuadé que, même dans les ouvrages dramat
ages qui ne se ressemblent guère. C’est dans la bouche de Calchas que
Racine
a mis au dénouement cette seconde mention de l’ét
elle-même n’était pas si scrupuleuse ; et c’est un peu trop tard que
Racine
s’avise de rétablir la réputation de cette belle,
la médisance de sa sœur. III 21 nivôse an 12 (12 janvier 1804)
Racine
a conservé le caractère d’Agamemnon, tracé par Eu
eure, il ne peut s’en séparer. La scène est moins attendrissante dans
Racine
, mais elle est plus noble et beaucoup plus courte
x mœurs domestiques. Voici quelques traits de cette conversation dont
Racine
a pris tout le fond, mais qu’il a singulièrement
estre d’Euripide n’est pas moins violente, moins altière que celle de
Racine
; mais elle n’a pas toujours la même dignité, et
re que tous les hommes ne rencontrent pas. Il est assez singulier que
Racine
, malgré toute sa politesse et toute son attention
mars 1804) La querelle d’Achille et d’Agamemnon, dans la tragédie de
Racine
, paraît au premier coup d’œil moins raisonnable e
omme une faiblesse convenable à des hommes efféminés et timides. Dans
Racine
, la colère d’Achille a sa principale source dans
que, c’est sur le théâtre qu’elle tombe ; elle n’est qu’un éloge pour
Racine
. Jura neget sibi nata ; nihil non arroget armis.
t de Minerve, qui vient derrière lui le prendre par les cheveux. Dans
Racine
, Achille porte seulement la main à son cimeterre,
st citoyen, il est religieux. Quel bonheur pour notre littérature que
Racine
, au lieu d’un héros grec, nous ait offert dans Ac
dez, tranchez ; mais n’oubliez pas qu’en proclamant la supériorité de
Racine
sur Euripide ; laquelle je reconnais avec plaisir
Ce n’est pas au bout de vingt ans , c’est après cent trente ans que
Racine
est non seulement redemandé , mais couru, fêté,
agédie que l’on fait est un nouveau trait de lumière sur le mérite de
Racine
: cet homme écrase l’art en l’élevant trop haut,
on n’en fera plus, je ne dis pas d’égales à celles de Corneille et de
Racine
, mais même de supportables. Le plan d’un pareil o
a brouillé toutes nos idées. Ce ne sont pas les faibles imitateurs de
Racine
qui ont perdu la tragédie, ce sont les grossiers
mais on peut toujours étudier et admirer l’art prodigieux avec lequel
Racine
a su accommoder à nos mœurs l’esprit et le goût d
eurs des lettres que d’examiner de près le travail et les procédés de
Racine
, lorsqu’il épure et polit les idées des anciens,
emnestre n’est qu’une mère chez Euripide : c’est aussi une reine chez
Racine
; et, jusque dans son abaissement, elle conserve
z Racine ; et, jusque dans son abaissement, elle conserve sa dignité.
Racine
a supprimé sagement cette idée d’une mortelle qui
Mais il est le seul dans cette tirade ; et la grande différence entre
Racine
et les modernes, c’est qu’on s’estime heureux de
st surpris et indigné d’en trouver un ou deux de faibles dans ceux de
Racine
: Indignor quandoque bonus dormitet Homerus. Le
tirade a surtout beaucoup plus d’élégance, d’éclat et d’énergie chez
Racine
: Elle n’a que vous seul : vous êtes en ces lieu
ractère d’Achille est une des plus brillantes conceptions du génie de
Racine
; on peut la regarder comme la seule où ce poète
uvant peindre l’Achille des Grecs, sous peine d’ennuyer les Français,
Racine
s’est vu obligé d’imaginer un nouveau caractère ;
es, sont regardées comme des qualités froides et ignobles au théâtre.
Racine
, pour rendre son Achille théâtral, a été contrain
a faute du théâtre, c’est la faute de notre goût, et non pas celle de
Racine
. Dans la seconde scène du premier acte, Achille,
s Grecs, devant cette même ville qu’il veut aller assiéger tout seul.
Racine
a voulu sans doute imiter le sentiment qu’Homère
nt étouffer ce chef-d’œuvre au berceau, et forcèrent un poète tel que
Racine
à quitter, à l’âge de trente-huit ans, la carrièr
aîna contre l’auteur de Phèdre, ce fut la bonne compagnie : le galant
Racine
eut alors pour ennemis, non des folliculaires, ma
ns cette lutte scandaleuse d’un nain contre un géant : la tragédie de
Racine
est jouée trois jours avant celle de Pradon : le
Deshoulières assisté à la première représentation du chef-d’œuvre de
Racine
, et son âme n’éprouve point de remords ; elle rev
le fait sa cour à Pradon, en raillant les traits les plus sublimes de
Racine
. Cette douce et intéressante bergère, qui parlait
sions ne peuvent-elles pas dégrader la raison humaine ! Il semble que
Racine
était né pour éprouver des injustices, et pour le
étier. Peut-être Louis XIV eut-il quelque raison de dire : Parce que
Racine
fait bien des vers, prétend-il m’apprendre à gouv
ers, prétend-il m’apprendre à gouverner ? Mais le plus grand tort que
Racine
eut dans sa disgrâce, ce fut d’en mourir de chagr
rait par là même impossible. Nous avons beaucoup de Pradons et pas un
Racine
; ainsi la lutte ne pourrait guère avoir lieu qu’
ur le siècle de Louis XIV, il est permis de croire que les beautés de
Racine
sont plus senties et mieux appréciées aujourd’hui
able comédie : il se croit, de la meilleure foi du monde, supérieur à
Racine
; il lui donne des leçons d’honnêteté, et lui rep
r : il ne pourra pas apprendre sans rire que ces messieurs Boileau et
Racine
veulent ôter la liberté aux auteurs de faire des
ier rang ; elle les divertit assez Cela n’ôte rien de la Phèdre de M.
Racine
, que j’estime fort. » Rien de plus absurde que l’
l’effroi de ce flot, qu’à croire le monstre de Neptune. » Le zèle de
Racine
a tourné la tête au bon d’Olivet, et ce grave par
indiscrète imitation d’Euripide qui gâte un peu la première scène de
Racine
; mais d’ailleurs rien n’égale la beauté presque
ent un contraste délicieux avec les fureurs et les crimes de Phèdre :
Racine
est le seul qui ait su tracer ces figures céleste
la multitude engourdie et blasée : Voltaire est le poète du peuple ;
Racine
est celui des âmes sensibles, des esprits délicat
p du comique. III 28 floréal an 12 (18 mai 1804) Il a fallu que
Racine
changeât le caractère d’Hippolyte, absolument inc
roce, sanguinaire, enragé, ils ne l’admettent point dans la tragédie.
Racine
, dans toutes ses tragédies, ne nous a offert qu’u
au malheur et au crime ; il fait exception. Tous les autres amants de
Racine
sont de très honnêtes gens : Britannicus, Titus,
menacent beaucoup, ne font de mal à personne. C’est à des femmes que
Racine
a donné ces passions violentes qui troublent la r
e et de Ducis ; ce qui ne m’empêche pas d’admirer l’art prodigieux de
Racine
, dont le pinceau délicat a su embellir un monstre
ec une merveilleuse sagacité les prétendues fautes de Corneille et de
Racine
; il a des yeux de lynx pour les moindres taches
de la tragédie de Phèdre, et il ne se fait pas un scrupule d’accuser
Racine
, c’est-à-dire le poète le plus sage et le plus ju
cours à cet expédient, qui doit décider entre sa belle-mère et lui. «
Racine
, dit-il, n’a pas senti la contradiction ; il n’a
’on en pouvait tirer contre Hippolyte et contre Thésée même. » Enfin,
Racine
n’a rien vu ; c’est M. de Lamotte qui est le seul
qu’elle vînt, et il l’avoue lui-même. La découverte d’une faute dans
Racine
est une aubaine pour ceux que sa perfection déses
tête, et Voltaire surtout devait se défier du plaisir de trouver dans
Racine
une faute inexcusable. J’avoue que ce devait être
belles-lettres, où il se mêle de juger nos auteurs français, et même
Racine
; il ne faut pas être surpris si le docteur écoss
uefois. Par exemple, nous n’osons assigner les rangs aux tragédies de
Racine
, nous nous bornons à les admirer : eh bien ! voic
mide et moins scrupuleux ; il se donne la peine de nous apprendre que
Racine
a imité les Grecs dans Iphigénie et dans Phèdre ;
nie était citée après Athalie comme la production la plus parfaite de
Racine
; nous savions qu’Iphigénie avait eu plus de succ
prêché de pareilles erreurs. Ce n’est point ici le lieu de justifier
Racine
de n’avoir pas osé introduire sur notre scène un
crivait dans un siècle très corrompu, a pu être imité avec succès par
Racine
, dans un temps où les femmes ne se piquaient pas
us prétexte que les mœurs grecques y sont plus fidèlement conservées.
Racine
a même beaucoup plus suivi Euripide dans Iphigéni
uivi Euripide dans Iphigénie que dans Phèdre. VI 30 mars 1808
Racine
a fait sept tragédies tirées de l’histoire, et qu
ne. Il n’en est pas tout à fait de même de l’Iphigénie et de Phèdre :
Racine
a beaucoup emprunté de l’auteur grec de ces deux
morphose des héros grecs en personnages français ? Il est certain que
Racine
s’est vu contraint, pour remplir la mesure ordina
re de vie des Grecs dans les temps héroïques. Il est bien étrange que
Racine
ait songé à mettre sur notre scène l’Hippolyte d’
de chérir et de protéger les femmes. Qui est-ce qui a donc pu tenter
Racine
dans une pareille pièce ? Est-ce le personnage de
qui occupe la scène et joue un grand rôle dans le reste de la pièce.
Racine
forma le projet de changer toute la constitution
s une conversation littéraire qui eut lieu chez madame de La Fayette,
Racine
, parlant de l’empire qu’un poète pouvait exercer
atrice, que porte tout l’intérêt. Il n’y avait qu’un magicien tel que
Racine
qui, par les enchantements de son style, fût capa
les plus glorieuses pour la poésie et pour le théâtre. Si quelquefois
Racine
vit ses prospérités littéraires empoisonnées par
farces tirées de nos mystères et de nos livres saints ; il restait à
Racine
, après avoir perfectionné notre scène profane, de
int fait pour des tréteaux publics et pour des comédiens mercenaires.
Racine
eut pour théâtre une maison religieuse, où s’élev
maintenait l’ordre partout. Chaque représentation était une fête, et
Racine
en était l’âme : c’était pour jouir du talent et
ne en était l’âme : c’était pour jouir du talent et de l’éloquence de
Racine
, c’était pour admirer ses vers immortels, que l’é
; il disait à madame de Sévigné, qui avait tant d’esprit elle-même :
Racine
a bien de l’esprit : témoignage un peu plus flatt
e nourrisson, le disciple, la créature de Voltaire : tout en admirant
Racine
dans un éloge académique, il s’était fait de Volt
aire, ou plutôt qui n’en est que la paraphrase. Ses observations, sur
Racine
ne sont qu’un mélange informe d’éloges emphatique
de leur philosophie ne permettaient pas de saisir l’esprit du sujet.
Racine
a traité un sujet de l’histoire juive. On lui ava
de sa pièce. Un philosophe du temps alla plus loin ; il prétendit que
Racine
n’avait jamais peint que des Juifs, oubliant qu’A
la Bible, éternel objet de ses sarcasmes, ne parût pas avoir fourni à
Racine
le sujet d’une tragédie sublime. La plus spécieus
un rejeton de la race de David, le plus redoutable ennemi d’Athalie.
Racine
avait prévu ces objections, et les avait amplemen
oir d’un trésor qui l’attire dans le piège tendu par le grand-prêtre.
Racine
observe que le grand-prêtre n’est que le ministre
aits qui attestent que Dieu use de pareils moyens contre ses ennemis.
Racine
renversait ainsi les objections de ceux qui recon
e fourbe, et qu’il est au-dessous de lui de tromper même ses ennemis.
Racine
n’en a pas moins raison de s’être conformé à l’op
t philosophique. Il n’y a rien sans doute à opposer aux arguments que
Racine
a tirés du fond même de son sujet : son apologie
trompeur. Le grand succès d’Esther, dit madame de Caylus, avait mis
Racine
en goût. Il chercha dans l’Écriture un autre suje
es choses ; car Judith, Booz et Ruth ne sauraient rien faire de beau.
Racine
a pourtant bien de l’esprit : il faut espérer. »
n de l’esprit : il faut espérer. » L’espérance était bien fondée, et
Racine
en effet avait bien de l’esprit. Nous prodiguons
quoique alors enivrée de plaisir et de gloire, répondit simplement :
Racine
a bien de l’esprit, sire ; mais, en vérité, ces j
onneur de lui parler. Un tel souvenir lui permettait-il de croire que
Racine
put faire mieux qu’Esther ? Après avoir achevé At
re que Racine put faire mieux qu’Esther ? Après avoir achevé Athalie,
Racine
la présenta à madame de Maintenon, qui en fut trè
its ordinaires de la communauté. Ce n’était qu’une simple répétition.
Racine
le fils prétend que la pièce ainsi déclamée, sans
Je crois madame de Caylus meilleur juge d’un fait de cette espèce que
Racine
le fils. Athalie fut représentée deux fois devan
e plain-pied, dans une chambre sans théâtre. Quelque vertueux que fût
Racine
, il n’eut pas été fâché qu’on fit un peu plus de
n tout genre, le chef-d’œuvre d’un poète aussi justement illustre que
Racine
, paraissant imprimé, et tous les lecteurs étant à
nt joui d’une réputation méritée, le philosophe Fontenelle, ennemi de
Racine
, eut, dit-on, la bassesse de faire contre la plus
pu faire ? L’injustice ne se borna pas à refuser au chef-d’œuvre de
Racine
les honneurs auxquels il avait droit ; on poussa
s’agissait que d’un prêtre et d’un enfant. Qu’on juge du supplice de
Racine
par son extrême sensibilité ! S’il avait quelques
pour Athalie : on ouvrit les yeux, mais lentement et insensiblement.
Racine
, abreuvé d’amertume, malheureux à la cour, malheu
essait de prophétiser et de prédire la future prospérité, d’Athalie :
Racine
n’avait point de foi à cet horoscope, et mourut p
rite de sa dernière tragédie. II 4 mars 1806 Après la mort de
Racine
en 1699, Athalie commença un peu à se relever, et
au-dessous de lui. Mais quand il est éteint on commence a l’aimer.
Racine
et Boileau brûlaient la littérature. On les accus
ntenelle et Lamotte, conspiraient contre ces deux tyrans du Parnasse.
Racine
, qui n’avait point fait de satires, et qui depuis
aiter plus favorablement. En 1702, environ trois ans après la mort de
Racine
, il prit fantaisie au roi de faire jouer Athalie
ux : c’est alors que tout le mérite de la tragédie, tout le génie que
Racine
y avait répandu, se révéla au public, étonné de t
et toute la pièce est écrite de même : ah ! monsieur, quel homme que
Racine
! Il est vrai que Voltaire n’a pas toujours ten
l’éloquence n’ont été portées à un tel degré. Mais, encore une fois,
Racine
n’avait point composé cet ouvrage pour des comédi
guidé et inspiré par la religion. IV 29 mars 1809 On a accusé
Racine
de plagiat ; on a prétendu qu’il avait pris quelq
rapporté par Voltaire : « On a imprimé, avec quelque fondement, que
Racine
avait imité dans Athalie plusieurs endroits de la
es des forêts, des prés et des montagnes ; « Tout vit de sa bonté… «
Racine
dit : « Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai poin
naturel que d’avoir les mêmes idées sur le même sujet : d’ailleurs ?
Racine
et Mathieu ne sont pas les premiers qui aient exp
ui est décisif, c’est que les vers qu’on prétend avoir été imités par
Racine
, ne se trouvent point dans la Guisiade de Mathieu
s vers pour son temps. Les vers que l’on prétend avoir été imités par
Racine
se trouvent dans cette tragédie du Triomphe de la
là même il a rendu plus sensible le plagiat si injustement reproché à
Racine
. Je les rétablis ici d’après l’original : Je ne
des montagnes ; Tout vit de sa bonté… Ces idées n’appartiennent ni à
Racine
ni à Nerée : tous deux ont puisé dans une source
t sous les yeux les psaumes de David. Nerée a traduit servilement, et
Racine
a imité avec goût : il n’y a point de plagiat.
lt le titre de poète du sentiment, qui semble appartenir bien mieux à
Racine
: rien ne s’accorde moins avec le sentiment que l
les deux comédies se ressemblent bien plus que les deux tragédies de
Racine
et de Pradon qui luttèrent ensemble ; c’est que,
, quarante représentations de suite à Crispin musicien, à la barbe de
Racine
et de Boileau, souverains du Parnasse et du théât
oins mauvais que les mauvais que l’on faisait du temps de Boileau, de
Racine
et de Molière, parce que, dans ces plats ouvrages
ragédie, quoiqu’il ne connût ni la langue française, ni Corneille, ni
Racine
, ni Crébillon, ni Voltaire ? Les contemporains de
arante-sept ans, et n’avait plus guère d’amants ; mais cette élève de
Racine
, n’ayant plus l’amour pour elle, régnait encore à
ce, cette verve, qui le rend si supérieur à tous les tragiques depuis
Racine
. Son vers est souvent faible, diffus, prosaïque ;
e faute contre la nature et le goût ; mais cette faute est du siècle.
Racine
lui-même, l’oracle de la raison, ne fut-il pas ob
oupir de cette tragédie mâle, simple et vraie, créée par Corneille et
Racine
, et que l’enluminure de la moderne philosophie n’
fondateur de la tragédie française, avait quelque temps régné seul :
Racine
n’avait obtenu qu’avec peine d’être associé à l’e
s’agissait d’assigner la troisième, ou plutôt la seconde place ; car
Racine
partage la première avec Corneille ; il est son c
idées fausses. Crébillon et Voltaire sont inférieurs à Corneille et à
Racine
: c’est un point qui n’est pas contesté. Lequel d
equel de Crébillon ou de Voltaire approche le plus de Corneille et de
Racine
? voilà la grande querelle. Voltaire a plus d’écl
la mort plus douce, ils valaient mieux pour lui que les vers mêmes de
Racine
. Voltaire, tout incrédule qu’il était, paraît avo
e bienveillance. Pharasmane n’est qu’une copie du fameux roi de Pont.
Racine
avait épuisé tous les grands traits qui pouvaient
argon de leur dialogue amphigourique. Sans doute Crébillon, comparé à
Racine
, n’est pas un écrivain harmonieux, élégant et pur
au-dessous d’Atrée que la Phèdre de Pradon est au-dessous de celle de
Racine
. On a fait d’inutiles et ridicules comparaisons d
à laquelle madame Henriette d’Angleterre fit travailler Corneille et
Racine
, était indigne du théâtre tragique. L’arrêt est
les tragédies de ce genre, quand elles sont traitées avec le génie de
Racine
, sont plus pathétiques pour les connaisseurs que
Bourgogne autrefois honoré par la représentation des chefs-d’œuvre de
Racine
. La curiosité attira d’abord la foule chez ces no
ésirant encore plus d’être le confrère de Bossuet, de Corneille et de
Racine
, qu’il ne craignait d’être celui de Chapelain, de
l ne désirait point d’être le confrère de Bossuet, de Corneille et de
Racine
; il ne craignait point d’être celui de Chapelain
mme une des tragédies qui, après les chefs-d’œuvre de Corneille et de
Racine
, font le plus d’honneur à notre théâtre. La Conju
la septième période). — Concours de Molière, La Fontaine, Boileau et
Racine
, pour exalter les brillantes qualités du roi. — I
rent au roi quatre poètes à jamais célèbres : Molière et La Fontaine,
Racine
et Boileau. La Fontaine était de Château-Thierry
es auxquels on reproche une liberté plus que gaie. Bientôt il conduit
Racine
, son ami, chez la duchesse, et Racine, qui d’un a
us que gaie. Bientôt il conduit Racine, son ami, chez la duchesse, et
Racine
, qui d’un autre côté s’était lié avec Boileau, l’
1661, Molière était âgé de 41 ans, La Fontaine de 40, Boileau de 25,
Racine
de 22. Molière et La Fontaine étaient alors les s
alors les seuls qui eussent signalé leur talent dans le public. Mais
Racine
et Boileau avaient déjà attiré les regards de Lou
bert, d’après le rapport de Chapelain, avait fait donner cent louis à
Racine
, pour récompense de son ode. Aujourd’hui que nous
’appréhensions, leur talent en acquérait plus d’éclat. La Fontaine et
Racine
avaient besoin, l’un de l’imagination des femmes
. Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de
Racine
. Énée va consulter la Sibylle : arrêté au soup
ton malheur ? Il n’est pas besoin de commentaire. Puisque Virgile et
Racine
reviennent si souvent dans notre critique, tâchon
la peinture de l’amour ; et, comme s’ils s’étaient suivis pas à pas,
Racine
fait entendre dans Esther je ne sais quelle suave
et ceux d’une passion criminelle. Voilà peut-être en quoi Virgile et
Racine
se ressemblent ; voici peut-être en quoi ils diff
Euryale, sont des personnages divins. Dans les caractères de femmes,
Racine
reprend la supériorité : Agrippine est plus ambit
plus passionnée que Didon. Nous ne parlons point d’Athalie, parce que
Racine
, dans cette pièce, ne peut être comparé à personn
is, d’un autre côté, Virgile a pour certains lecteurs un avantage sur
Racine
: sa voix, si nous osons nous exprimer ainsi, est
e est l’ami du solitaire, le compagnon des heures secrètes de la vie.
Racine
est peut-être au-dessus du poète latin, parce qu’
iété. En parcourant les tableaux des vicissitudes humaines tracés par
Racine
, on croit errer dans les parcs abandonnés de Vers
d’explicatif et de profondément senti, l’excellent critique. Quant à
Racine
, j’eusse à peine remarqué peut-être ce qu’il y a
, tandis que Pradon cabalait à l’hôtel de Nevers et au théâtre contre
Racine
lui-même. Un tel paradoxe, si contraire à la cons
ars. Dans le même moment un autre critique très spirituel, parlant de
Racine
, avançait que le vrai, le spécial et principal ta
alent de ce poëte était pour le comique, témoin les Plaideurs, et que
Racine
, en abordant la tragédie, avait fait fausse route
ue j’en suis sur les conjectures hasardées après coup sur le génie de
Racine
, n’ai-je pas prétendu quelque part qu’il était bi
araît pas comparable en témérité et en déviation à l’idée de faire de
Racine
un Molière ou un Aristophane manqué. Et ceci, tou
cinquante ans après votre mort ? J’ai relu les Mémoires de la vie de
Racine
par son fils ; on me dira que Racine fils n’avait
i relu les Mémoires de la vie de Racine par son fils ; on me dira que
Racine
fils n’avait pas connu son père, qu’il n’en parla
ustre ; mais nous en savons encore moins là-dessus, ce me semble, que
Racine
fils ou que ceux d’alors dont aucun n’a tenu un t
quant sans le paradoxe ! Je m’en tiens, moi, en fait de médisance sur
Racine
, à ce qu’a dit l’ingénieux et circonspect M. Daun
spect M. Daunou dans son commentaire sur Boileau ; le tendre et dévot
Racine
avait quelquefois ses susceptibilités et ses aigr
, c’était lui qu’elle avait chargé d’engager secrètement Corneille et
Racine
à traiter le sujet de Bérénice dans lequel elle r
e se mit à cette pièce de Bérénice, sans soupçonner la concurrence de
Racine
, et qu’il tomba dans le piège : aussi était-ce bi
ix-sept voix, et Ménage n’en eut que douze. Le soir même le roi dit à
Racine
, directeur de l’Académie, qu’il approuvait l’élec
des nouvelles de guerre et d’église ; elle a son importance sociale.
Racine
directeur fit un fort beau discours pour cette sé
nelle où furent reçus Thomas Corneille et M. Bergeret. Ce discours de
Racine
, qui est un modèle du genre, commence par un élog
triomphe de sa diplomatie impérieuse : Heureux, disait en terminant
Racine
(et cette péroraison n’est pas la plus délicate p
ter un gâteau chez Mme de Montespan. — Le matin il se fit réciter par
Racine
la harangue qu’il avait faite à l’Académie le jou
la harangue aussi belle qu’elle avait été trouvée belle à l’Académie.
Racine
la récita dans le cabinet du roi. Ces éloges à p
dans le même journal : « Mme la Dauphine fit dire dans son cabinet à
Racine
la harangue qu’il fit à la réception de Corneille
à la réception de Corneille et de Bergeret. » Ce moment est celui de
Racine
et de Despréaux tout à fait établis en Cour et su
672. Ce livre lui coûte quatre mille pistoles, à ce qu’elle nous dit.
Racine
et Despréaux en ont fait tous les discours et y o
Le roi les trouva tous trois à son gré, et choisit celui d’Armide. »
Racine
et Despréaux écrivent l’histoire du roi ; le mona
s’est fait lire, dans ses dernières après-dînées l’histoire que font
Racine
et Despréaux, et en paraît fort content. — Monsei
oriens par une gratification de 1000 pistoles à chacun. Des pièces de
Racine
qui sont de sa première manière, Dangeau nous app
idate, parce que c’est la comédie qui lui plaît le plus. » Mais quand
Racine
eut fait Esther, ce fut certainement la pièce de
l y assista. Dangeau n’en omet aucune, et il nous dit aussi quel jour
Racine
eut la faveur si recherchée d’un Marly : « Le roi
ne eut la faveur si recherchée d’un Marly : « Le roi a fait venir ici
M. Racine
à ce voyage-ci (28 septembre 1689), et lui a donn
e goût très large, puisqu’ils admiraient autre chose que Corneille et
Racine
; et, en même temps, ils crossaient Victor Hugo,
ychologues, que Shakespeare, Molière et Ibsen. Oui, Corneille même et
Racine
sont un peu au-dessous. Corneille, pour avoir per
in les facultés d’analyse, admirables, du reste, qu’il avait en lui ;
Racine
pour avoir, Athalie mise à part, restreint ses fa
sait espérer. Voilà une première raison qui s’applique à Corneille, à
Racine
, à Ibsen, à Molière même et à Voltaire surtout, a
cher à Eschyle, à Sophocle, à Euripide, à Aristophane, à Corneille, à
Racine
et à Gœthe d’avoir été d’un démocratisme très att
ssez que Sophocle, Euripide (inutile de dire Aristophane), Corneille,
Racine
(beaucoup moins), Gœthe et Schiller interviennent
chyle et Sophocle et tout le théâtre espagnol et une grande partie de
Racine
et à peu près tout Corneille ? Shakespeare est un
’on puisse dire, prouve quelque chose. Septembre 1907. Corneille,
Racine
et Henriette d’Angleterre C’est une discussion
Cours et Conférences du 10 janvier 1907) sur le duel de Corneille et
Racine
en 1670. On sait en effet qu’en 1670, après quatr
e de Tite et Bérénice, et l’on sait aussi qu’en 1670, le 21 novembre,
Racine
fait jouer à l’Hôtel de Bourgogne sa tragédie de
dit : « … Henriette d’Angleterre, belle-sœur de Louis XIV, voulut que
Racine
et Corneille fissent chacun une tragédie des adie
nfident de ses amours avec le roi, d’engager secrètement Corneille et
Racine
à travailler l’un et l’autre sur ce sujet, qui pa
x, ensuite très frêles. Mais comment, Henriette d’Angleterre écartée,
Racine
et Corneille ont-ils pu se rencontrer dans le mêm
er lui-même, surtout quand il y a inimitié entre eux. Or Corneille et
Racine
sont en hostilité depuis Andromaque et surtout de
tilité depuis Andromaque et surtout depuis Britannicus. Il y a plus :
Racine
et Molière, d’autre part, ne sont pas bien ensemb
, ne sont pas bien ensemble à cette époque. Ou Corneille, sachant que
Racine
traite le sujet de Bérénice, se pique d’honneur e
e fait du duel organisé par Henriette d’Angleterre entre Corneille et
Racine
est très peu établi ; que ce duel ait eu lieu san
enriette d’Angleterre, rien n’est plus possible. Remarquez encore que
Racine
, en sa préface de Bérénice, n’a pas un souvenir p
t il eût été presque obligatoire, si Henriette avait donné le sujet à
Racine
, que Racine l’indiquât au moins par une allusion
presque obligatoire, si Henriette avait donné le sujet à Racine, que
Racine
l’indiquât au moins par une allusion reconnaissan
fini, répété et joué pour que la princesse fasse proposer un sujet à
Racine
et à Corneille ? Je n’en vois pas la nécessité. R
ser un sujet à Racine et à Corneille ? Je n’en vois pas la nécessité.
Racine
au mois de septembre 1669 a bien à peu près fini
s que c’est avec les mots historiques prononcés par Marie Mancini que
Racine
a fait les mots à effet de sa pièce ; mais ce n’e
a il n’y avait lieu, mais en tout cas sans songer à elle-même. — Mais
Racine
, qui avait dédié Andromaque à Henriette d’Anglete
l me semble qu’on ne dédiait qu’aux personnes vivantes. Et, du reste,
Racine
ne pouvait pas dédier successivement toutes ses p
trop ferme à la tradition en question. Cependant il est possible que
Racine
n’ai pas tenu autrement à rappeler lui-même que c
s, dit que, sans aucune intervention de qui que ce soit, Corneille et
Racine
ont bien pu traiter le même sujet par émulation e
tudes des hommes de génie. Qu’un Pradon soit assez sot, apprenant que
Racine
fait une Phèdre, pour se dire : « Moi aussi, je v
aturel. Mais que : ou Corneille se jette spontanément sur le sujet de
Racine
, ou que Racine se précipite de lui-même sur le su
e : ou Corneille se jette spontanément sur le sujet de Racine, ou que
Racine
se précipite de lui-même sur le sujet de Corneill
ar le succès d’Andromaque et de Britannicus, a pu vouloir jouter avec
Racine
; mais s’il n’avait pas été poussé par quelqu’un,
ne pièce imaginée par lui et de son cru qu’il aurait engagé la lutte.
Racine
, plutôt — je le reconnais — aurait été capable de
nné par une tierce personne, n’est-il pas évident que le sujet est de
Racine
? Il n’y a que Racine ou une femme pour voir un s
sonne, n’est-il pas évident que le sujet est de Racine ? Il n’y a que
Racine
ou une femme pour voir un sujet de tragédie dans
voir un sujet de tragédie dans Bérénice. Dès lors, si le sujet est de
Racine
, oh ! je ne vois pas Corneille voulant jouter ave
le les y mit. C’est par Dangeau intervenant auprès de Corneille et de
Racine
et allant de l’un à l’autre et profitant de ce qu
nt historique, il faudrait qu’elle fût signée de Pierre Corneille, de
Racine
, d’Henriette d’Angleterre, ou au moins de Thomas
j’apprends que cette question d’Henriette d’Angleterre, Corneille et
Racine
est traitée dans un volume de M. G. Michaut, prof
’aurai le volume, je ne m’empresse… Juin 1907. La « Bérénice » de
Racine
M. G. Michaut, professeur à la Sorbonne, vient
mais il en examine particulièrement trois qui sont les suivants : 1°
Racine
a-t-il reçu le sujet de Mme Henriette d’Angleterr
si : Non, Henriette d’Angleterre n’a pas donné le sujet de Bérénice à
Racine
(ni du reste à Corneille). Oui, il est très prob
ce à Racine (ni du reste à Corneille). Oui, il est très probable que
Racine
s’est emparé du sujet, qu’il savait que Corneille
r rien de cette histoire puisqu’il n’en parle pas ; — et d’autre part
Racine
le fils ne fait évidemment que répéter Dubos et F
nous apprend que Boileau a dit plusieurs fois qu’il eût bien empêché
Racine
de travailler à Bérénice, si à ce moment-là il n’
nne de Boileau l’anecdote d’Henriette d’Angleterre donnant le sujet à
Racine
, et s’il l’avait tenue de lui, il est probable qu
es raisons qu’aurait eues Henriette d’Angleterre de donner ce sujet à
Racine
, il est absurde. Il va contre la thèse qu’il veut
à eues, suivant Voltaire, Henriette d’Angleterre de donner ce sujet à
Racine
sont celles qui, si elle y avait songé, l’auraien
de Dangeau qui fut chargé par elle d’engager secrètement Corneille et
Racine
a traiter ce sujet. Je le répète, Voltaire, en ta
e mais peu convaincante. Voltaire disant : « Henriette — Corneille et
Racine
— Intermédiaire Dangeau », le disant nettement, l
omprends pas beaucoup. Où voit-on que Madame ait dirigé le travail de
Racine
? Absolument nulle part. C’est une hypothèse de M
chaut est celle-ci : « Madame aurait imposé le sujet à Corneille et à
Racine
; mais elle est morte le 13 juin 1670, cinq mois
vrage commencé ; et surtout quand il trouve que « ça marche bien » et
Racine
devait être de cet avis et Corneille aussi ; et R
rche bien » et Racine devait être de cet avis et Corneille aussi ; et
Racine
avait raison d’être de cet avis et Corneille auss
reconnais. Le second point traité par M. Michaut est celui-ci. C’est
Racine
qui a détourné le sujet pris précédemment par Cor
i — et je l’avais indiqué dans mon précédent article — je vois plutôt
Racine
prenant le sujet de Corneille que Corneille prena
acine prenant le sujet de Corneille que Corneille prenant le sujet de
Racine
. — Mais ce n’est pas délicat de la part de Racine
prenant le sujet de Racine. — Mais ce n’est pas délicat de la part de
Racine
et il ne faut pas plus accuser Racine de cette in
n’est pas délicat de la part de Racine et il ne faut pas plus accuser
Racine
de cette indélicatesse qu’il n’en faudrait accuse
me à démontrer qu’il n’y a pas de pièce plus racinienne que Bérénice.
Racine
n’aurait donc jamais été plus racinien que le jou
t entre M. Michaut assurant que la pièce la plus conforme au génie de
Racine
et aux idées et théories littéraires de Racine et
s conforme au génie de Racine et aux idées et théories littéraires de
Racine
et à tout son système dramatique, et M. Michaut a
Racine et à tout son système dramatique, et M. Michaut affirmant que
Racine
n’a eu l’idée de Bérénice que parce que Corneille
e. Mais encore il peut se défendre. Il peut dire : « Pourquoi pas ? »
Racine
a pu très bien s’apercevoir que Corneille prenait
rcevoir que Corneille prenait un sujet qui était éminemment racinien.
Racine
a pu s’écrier : « Mais c’est une pièce pour moi,
le a trouvé un sujet cornélien (et il l’a traité à la cornélienne) et
Racine
a trouvé un sujet racinien éminemment ; et ils n’
ont eu tort ni l’un ni l’autre. Il est donc parfaitement démontré que
Racine
a pu prendre le sujet à Corneille. — Mais il faud
e a pu prendre le sujet à Corneille. — Mais il faudrait démontrer que
Racine
l’a pris en effet. Est-ce démontré ? — Pas du tou
r le démontrer, il aurait fallu : ou des faits bien établis, montrant
Racine
prévenu des occupations littéraires de Corneille
ar leur rapprochement avec des textes de la Bérénice de Corneille que
Racine
avait la Bérénice de Corneille sous les yeux en é
rneille n’ont rien, selon moi, qui prouve la moindre connaissance que
Racine
aurait eue de la Bérénice de Corneille. Entrer da
oi ; mais mon jugement est ici très affirmatif : je suis persuadé que
Racine
n’a pas eu connaissance de la Bérénice de Corneil
aissance de la Bérénice de Corneille. Donc il est prouvé pour moi que
Racine
a pu prendre son sujet à Corneille ; il ne l’est
l’ait pris. Encore moins l’est-il que Corneille ait pris son sujet à
Racine
. Ici, tout ce que dit M. Michaut me paraît la rai
ais, à son tour, M. Michaut crée une nouvelle légende en assurant que
Racine
a pris son sujet à Corneille, et je vois, à trave
ienne par excellence ; et elle est pleine d’action à l’entendre comme
Racine
l’entendait, c’est-à-dire d’action psychologique,
encore plus d’action dans Bérénice, ce qui n’est pas pour déplaire à
Racine
ni à M. Michaut et ce qui est tout à fait dans l’
e son fait, action dramatique ? A coup sûr, il ne faut pas contredire
Racine
, qui trouve presque toujours dans ses préfaces le
t de pitié pour Titus que pour Bérénice ; et c’est précisément ce que
Racine
a voulu. M. Michaut a donné à chacun des actes de
Donc Corneille (que quelqu’un lui ait indiqué le sujet ; que, sachant
Racine
occupé de ce sujet, il s’en soit emparé ; ou qu’i
s, œuvres de piété ou plutôt œuvres de librairie. Pendant ce temps-là
Racine
a donné Andromaque et Britannicus, Andromaque, do
que dans sa vieillesse, encouragé par les nouveaux venus (Quinault et
Racine
), mettre l’amour comme au premier rang dans ses p
? En face du sujet il s’est dit tout le contraire de ce que s’est dit
Racine
. Tout d’abord, du moins. Racine s’est dit : « A l
tout le contraire de ce que s’est dit Racine. Tout d’abord, du moins.
Racine
s’est dit : « A la bonne heure ! Voilà un sujet s
comme dans Cinna, comme dans Nicomède, comme dans Sertorius… et comme
Racine
, m’imitant, vient de faire dans Britannicus. Cher
de Sainmore dit de la Bérénice de Racine. Parlant de la Bérénice (de
Racine
), Blin de Sainmore déplore que la marche n’en soi
val ; et ce qu’il aurait voulu, faites bien attention, c’est ceci : «
Racine
aurait pu le faire entrer (Antiochus) dans une co
Bérénice ? A la fin du III. Que faut-il entendre ? Que tous les deux,
Racine
et Corneille, en face du sujet, ont raisonné, au
sible. » Et Corneille a résolu de le reculer jusqu’à la fin du III et
Racine
— plus habile déjà, mais procédant cependant tout
t de ne pas montrer Titus au premier acte. Autant de gagné. Seulement
Racine
, en ce premier acte, nous montre déjà Bérénice, e
nous montre déjà Bérénice, et il a bien raison. Au second acte, dans
Racine
comme dans Corneille, Titus veut parler et ne par
acte de gagné, quoique, du reste, la pièce marche. Au troisième acte,
Racine
a tout l’avantage, parce que, pendant que Corneil
rd son temps avec Domitie et Domitian, qui ne nous intéressent guère,
Racine
invente son admirable péripétie du message d’Anti
s l’invention de l’élément latéral et dans la conduite des actes dans
Racine
; mais disposition, cependant, approximativement
inquième acte de Corneille me paraît décidément meilleur que celui de
Racine
? Voltaire s’excite sur le cinquième acte de Raci
leur que celui de Racine ? Voltaire s’excite sur le cinquième acte de
Racine
et le proclame un chef-d’œuvre. A moi il m’a touj
ur lui. Pourvu que je puisse m’en aller avec dignité, je m’en vais. »
Racine
a voulu, en son cinquième acte, se hausser jusqu’
ouvrage de M. Martinenche, La Comedia espagnole en France de Hardy à
Racine
. Il convient que je vous signale brièvement — et
i un feuilleton sur Corneille apprécié par Sainte-Beuve, un autre sur
Racine
, un autre sur Molière. Pour Sainte-Beuve il sembl
rouver sa thèse, et a préféré tirer ses exemples et ses inductions de
Racine
, parce que c’était plus faux, et par conséquent p
omme La Fontaine Platon. Il semblait que les succès de Quinault et de
Racine
l’entraînassent sur ce terrain et qu’il voulût en
d’une part, précisément, avec les tragiques grecs, d’autre part avec
Racine
, vous verrez comme Corneille, sans parler de ses
le sillon. Septembre 1906. Sainte-Beuve critique dramatique : Sur
Racine
Sainte-Beuve a toujours peu aimé Racine, et il
critique dramatique : Sur Racine Sainte-Beuve a toujours peu aimé
Racine
, et il l’a toujours, ce me semble, assez peu comp
rlowe, Rotrou, Crébillon, Ducis. Ceux-ci, c’est la petite classe. Or,
Racine
n’est, pour lui, ni de la grande classe ni de la
e demande pas pour le moment dans laquelle des deux familles je range
Racine
: ce ne serait ni dans l’une ni dans l’autre. D’e
e qu’il est au-dessus des deux. Non, cela n’est pas à supposer. Donc,
Racine
, quoique plutôt mis à part que méprisé, n’est pas
ublié qu’à cette date. C’est bien l’idée générale de Sainte-Beuve sur
Racine
. Et maintenant, suivons les dates avec attention,
ion, parce que Sainte-Beuve n’a pas laissé de varier sensiblement sur
Racine
, quoique ne l’ayant jamais mis très haut. En 1830
parce qu’il se considère comme leur chef, essaye de rendre justice à
Racine
, mais surtout de montrer tout ce qui lui a manqué
ut ce qui lui a manqué pour être un vrai maître du théâtre. Pour lui,
Racine
est infiniment droit, mais sans génie. C’est ains
rofession de foi de tous ceux qui, assez intelligents pour comprendre
Racine
en somme, ont pour lui une animadversion, soit in
traîne comme le courant blanchi d’une belle eau : voilà le théâtre de
Racine
. » Cette page, extrêmement remarquable du reste,
mme Agrippine est adoucie, atténuée et pour ainsi parler étriquée par
Racine
[« habileté à élaguer plutôt que puissance pour é
bien inférieure à ce qu’elle était dans Euripide. Elle bavarde moins.
Racine
ramène à trois ou quatre vers la longue élégie ro
vient, se débarrasse de Phèdre gênante beaucoup plus radicalement que
Racine
: il la tue. Et c’est ce qu’on peut appeler « la
ais non pas si complète et si désespérante qu’on a bien voulu croire.
Racine
n’y a pas pénétré l’essence même de la poésie héb
un et l’autre. » La conclusion de tout ceci, c’est qu’à tout prendre
Racine
s’est trompé sur sa vocation. C’était un poète él
ceci nous conduirait, si nous l’osions, à conclure avec Corneille que
Racine
avait un bien plus grand talent pour la poésie en
petite étude que j’ai faite de l’évolution de Sarcey, relativement à
Racine
. Sarcey, vers 1860, apportait au feuilleton l’opi
t exprimée et sans précautions oratoires ; et cette opinion était que
Racine
comme auteur dramatique n’existait pas ; peu à pe
modifia la sienne du noir au blanc. Le sentiment de Sainte-Beuve sur
Racine
, en 1829, d’une part, venait de la fascination qu
ussi d’un peu triste), c’est que ce qu’il disait en 1829 pour immoler
Racine
à Hugo, il le retourne contre Hugo maintenant, af
t de considérer comme un peu mérites de barbare ce qu’il reprochait à
Racine
de n’avoir pas eu à son actif. « On a fait — et j
ssales de celui de Salomon, et la mer d’airain et les bœufs d’airain…
Racine
, il est vrai, a peu parlé de l’œuvre d’Hiram… il
isir à épuiser le Liban comme d’autres à tailler dans l’Athos… Ce que
Racine
n’a pas décrit et ce qu’aurait décrit un moderne
ire terrible et touchante ; et par ainsi, avec son flair merveilleux,
Racine
a été tout droit au drame de terreur et de pitié,
la vie autour de Sainte-Beuve s’aperçurent que le principal mérite de
Racine
était d’être vrai. Ils avaient tort. Le principal
de Racine était d’être vrai. Ils avaient tort. Le principal mérite de
Racine
est d’être beau. Le principal mérite de Racine es
Le principal mérite de Racine est d’être beau. Le principal mérite de
Racine
est d’être un poète et d’avoir tous les dons, je
ls voyaient juste partiellement. Ce qu’ils voyaient était très réel :
Racine
est vrai. Il me semble que c’est Nisard qui le pr
Racine est vrai. Il me semble que c’est Nisard qui le premier a pris
Racine
de ce biais. Après avoir dit que le grand don de
alade, il s’avisa que sa formule s’appliquait peut-être un peu plus à
Racine
et il fit remarquer qu’« après Corneille, on dema
ent plus des hommes, des femmes, qui fussent moins des héros « et que
Racine
répondit à ce désir et que Pyrrhus, Oreste et les
’il en est peu parmi nous a chez qui la représentation d’une pièce de
Racine
n’éveille quelque souvenir personnel », etc. Ces
eine raison, mais en ne le définissant que partiellement, par appeler
Racine
un grand réaliste, ce qu’il n’est aucunement dout
t c’est ceci qui me montre que Sainte-Beuve n’était jamais entré dans
Racine
, jamais ; c’est ma conviction. Voici la page, qui
page, qui est curieuse, jolie du reste et spirituelle et à relire : «
Racine
avait dans ses armes un rat et un cygne. Il finit
vait plus de raison d’être. Où veux-je en venir ? Vous l’avez deviné.
Racine
, à la différence de Shakspeare, n’a fait autre ch
rie et au nom duquel, espérant atteindre le roi, il perçait Polonius,
Racine
, au fond, n’en voulait pas, et vous n’en trouvez
et vous n’en trouvez aucune trace dans son œuvre. Il a tout ennobli…
Racine
est naturel si on le compare à Corneille, tandis
i bien et même mieux que nous (Edouard Thierry), en venir à qualifier
Racine
de « prince de l’école réaliste ». Fuyons ces vil
sens ; c’en est un ici. Bornons-nous à dire, comme tout le monde, que
Racine
est le prince de l’école qui a cherché à être nat
au « tendre », à « l’élégant », au « gracieux » et à « l’harmonieux »
Racine
, et n’avait jamais été plus loin ni voulu aller p
x » Racine, et n’avait jamais été plus loin ni voulu aller plus loin.
Racine
est toujours pour lui « un homme de goût » et pre
e, de le peindre exactement et profondément. Si les mots ont un sens,
Racine
est réaliste comme Corneille est idéaliste. Il l’
âtre réaliste, et c’est toujours le tendre, l’élégant et le doucereux
Racine
qu’il faut dire. C’est là qu’est le « contre sens
l n’y a pas de théâtre à conception plus pessimiste que le théâtre de
Racine
. Mais la forme ! Ah ! nous y voilà ! Racine n’es
imiste que le théâtre de Racine. Mais la forme ! Ah ! nous y voilà !
Racine
n’est pas un réaliste et il est un poète tragique
guée et élégante ! Autrement dit, le réalisme se mesure aux crudités.
Racine
n’est pas réaliste parce qu’il n’y a pas chez lui
ce. Il y a autant de mots, il y a autant de traits shakspeariens dans
Racine
que dans Shakspeare, et que Racine fasse dire à P
utant de traits shakspeariens dans Racine que dans Shakspeare, et que
Racine
fasse dire à Phèdre : « toutes mes fureurs » au l
de cela. Mettons, si l’on y tient, que Shakspeare est réaliste et que
Racine
est réel, et voilà encore qui m’est égal. Mais Sa
écrire en passant, avec une étrange impertinence : « On se dégoûte de
Racine
plus aisément encore que du café. » Ce n’est qu’u
disait à peu près, et même un peu plus qu’à peu près : « Décidément,
Racine
m’ennuie ». J’en reviens à mon dire. Sainte-Beuve
’ennuie ». J’en reviens à mon dire. Sainte-Beuve n’est pas entré dans
Racine
. Il a regardé le monument de face et surtout de p
nt qui lui échappait. Ce que Sainte-Beuve a écrit de plus complet sur
Racine
, c’est l’article de Taine sur Racine. L’article d
euve a écrit de plus complet sur Racine, c’est l’article de Taine sur
Racine
. L’article de Taine, c’est ce que Sainte-Beuve av
igentes » prolongent la vie toute factice du théâtre de Corneille, de
Racine
et de Molière. Il fait remarquer que Corneille et
orneille, de Racine et de Molière. Il fait remarquer que Corneille et
Racine
sont des « cuistres » et des « écrivains ignorant
ste, que « ces faux grands hommes ont des mentalités de collégiens ».
Racine
s’excuse d’avoir parlé d’amour en assurant que ce
ation de cette appréciation sommaire : « Les héros de Corneille et de
Racine
sont d’intolérables pédants, qui ne vivent que po
lligentes subventions. » Examinez-moi un peu le style poétique de ce
Racine
: « Quel poète, ayant le culte de son art, n’aim
sque toujours d’affirmer avec énergie : « La sécheresse du style d’un
Racine
, pour être d’un mauvais goût moins criard que la
d’Hippolyte, je ne vois pas qu’elle ait été sensiblement altérée par
Racine
; qu’Horace, dans Corneille, ne représente à la v
ffirmer que, depuis Homère et Platon, Virgile et Horace, Corneille et
Racine
, le cerveau humain dans sa faculté créatrice, l’i
nous entretenait tout à l’heure sans ménagements ? Les Corneille, les
Racine
et les Molière sont évidemment inférieurs à M. du
ien » ; mais puisque ce sont là les qualités mêmes de Corneille et de
Racine
… Par exemple Démosthène parle ainsi : …… Athénie
mment il aurait dû faire la scène III d’Ion, de même que Corneille et
Racine
« faisaient la leçon à Euripide et à Sophocle ».
détail au théâtre, comme vous savez, et M. Wolff a été plus loin que
Racine
en sa Bérénice, dans l’art de faire quelque chose
au moins nous dire quoi, et Vacquerie ne nous le dit pas. Si c’était
Racine
, par exemple, si c’était la tragédie comme la com
applaudissent, je les applaudis… » ? Il nous est permis d’en douter.
Racine
et la tragédie sont les deux horreurs d’Auguste V
e sereine et souriante dans son immortalité qu’on appelle le génie de
Racine
et sa composition tragique. « Nous comprenons que
Racine et sa composition tragique. « Nous comprenons que les dévots à
Racine
, — dit-il, outré d’une admiration « qui subsiste
rnier mot de la critique humaine ; — nous comprenons que les dévots à
Racine
le préfèrent à Shakespeare, mais nous nous étonno
nt il n’ose pas parler dans Corneille, quoiqu’elle y soit, comme dans
Racine
, essence, formes, unité, langage, convention, sot
’état de légende incertaine dans les lettres. C’est le fameux mot : «
Racine
est un polisson. » Eh bien, Vacquerie l’a dépassé
mot : « Racine est un polisson. » Eh bien, Vacquerie l’a dépassé ! «
Racine
— dit-il — est une vieille botte. » Il est éviden
t dans l’humanité au-dessus d’une vieille botte, et que la mémoire de
Racine
, tout humiliée qu’elle fût depuis longtemps par u
a décrite, la plume chaude encore de ses flamboiements contre le doux
Racine
, au sourire et au marbre éternels ? Qu’importe !
e seule qu’il ne comprend pas plus que les passions de la tragédie de
Racine
: c’est la passion de la décence, de la chasteté
ue Vacquerie est un talent solennel, emphatique, emporté ; qu’il hait
Racine
parce qu’il a toutes les nuances du goût et de la
, n’abordant l’homme et la vie ni par le côté de la sensibilité comme
Racine
et comme La Fontaine, ni par le côté de l’observa
à cette époque des quatre premiers chants du Lutrin et de l’Épître à
Racine
. La muse de Boileau, à le bien voir, n’a jamais e
il l’étend et l’approprie à son siècle ; il l’apprend à son jeune ami
Racine
, qui s’en passerait quelquefois sans cela ; il la
n’est pas encore entrée, je crois, dans les livres imprimés. Un jour,
Racine
, qui était aisément malin quand il s’en mêlait, e
te chez Chapelain, logé rue des Cinq-Diamants, quartier des Lombards.
Racine
avait eu à se louer d’abord de Chapelain pour ses
e mit à les exalter au préjudice de Molière. Boileau ne se tint pas ;
Racine
avait beau lui faire des signes, le prétendu bail
onnement et à la lumière. Il faudrait relire ici en entier l’Épître à
Racine
après Phèdre (1677), qui est le triomphe le plus
éable est l’âme des beaux vers. Nous atteignons, par cette Épître à
Racine
, au comble de la gloire et du rôle de Boileau. Il
re, le train du monde ; il se ménageait moins à cet égard que son ami
Racine
, qui soignait sa santé à l’excès et craignait tou
oileau avait plus de verve devant le monde, plus d’entrain social que
Racine
; il payait de sa personne. Jusque dans un âge as
faisaient cercle autour de lui : Il est heureux comme un roi, disait
Racine
, dans sa solitude ou plutôt dans son hôtellerie d
les princes et princesses s’y joignaient : « Vous fîtes, lui écrivait
Racine
, l’entretien de plus de la moitié du dîner. » Boi
’entretien de plus de la moitié du dîner. » Boileau était chargé avec
Racine
, depuis 1677, d’écrire l’Histoire des campagnes d
s allèrent dans l’appartement voir tout ce désordre. MM. Despréaux et
Racine
y allèrent aussi vers le soir, et, entrant de cha
ent tout ce qui forme désormais leur plus solide héritage de gloire ?
Racine
, je le crains, aurait fait plus souvent des Bérén
réalité, « décadente ». L’étude suivante, consacrée à « L’exemple de
Racine
», publiée peu de temps auparavant, dans le numér
eusement les deux précédentes. Ghéon s’y déclare agacé par la mode de
Racine
et prend prétexte de la parution d’un essai de Ma
ui eux, ignorent tout à fait les poètes. Balzac pouvait sentir Hugo ;
Racine
, Bossuet. Mais quel point de contact entre un Cur
celle-ci : Ont-ils un souci d’art commun ? Dans un sermon de Bossuet,
Racine
assurément, ne retrouvait rien moins que ses fine
l’impératif formel de la tragédie classique, l’humanité profonde d’un
Racine
, et il construisait arbitrairement, suivant une f
st une direction. D’Euripide à Sophocle il y a loin, loin de Goethe à
Racine
, et de ceux-ci à ceux-là, plus loin encore. On ne
, elle lui assure au surplus la durée. Ressusciteront-ils Euripide ou
Racine
comme au temps d’Athènes ou de Versailles, alors
r de lui-même, à se fuir, et je vois là le secret de la grandeur d’un
Racine
. A une époque où le théâtre eût dominé les autres
« plein air » — il faut bien le dire — des Grecs, avec l’art créé par
Racine
, art nuancé, discret, subtil, art « en dedans » q
ite. Quand je prononce le mot de tragédie à propos de Phocas, c’est à
Racine
que je songe, c’est à la tragédie française ; tan
susciter la mort par la mort ! Si renaît la tragédie discursive selon
Racine
, pour s’adresser à une élite cultivée, elle n’en
ues positions de Néron et d’Agrippine. La belle leçon de « dessin » !
Racine
dessinait d’abord ; mais peignait tout de même en
a, se trouve encore accru l’aspect de nécessité artistique. Au reste,
Racine
eût reculé devant la fable d’Hérodote. André Gide
influence sur sa direction et sur son apparence… Je ne nie pas qu’un
Racine
, qu’un La Fontaine, qu’un La Bruyère se soient fa
utôt que des réalités, et quelques scénarios de pièces. Remarquez que
Racine
, de nos classiques le plus grec, n’a « imité » le
une inspiration maîtresse de soi… — et aussi bien que l’alexandrin de
Racine
, le vers libre de La Fontaine. Et je dis, cela fu
ans nécessité. Si M. Moréas a dépassé Malherbe, il n’a pu atteindre à
Racine
. On devine pour quelles raisons. Où je le sens le
era pas, M. Clouard, vos formes toutes faites, aujourd’hui périmées :
Racine
, revenant chez nous, n’en voudrait plus. Jamais,
férencier que je n’ai garde en cette affaire d’excuser, précisément «
Racine
, auteur d’Iphigénie », ignorent-ils qu’aucune tra
i de l’excommunication romantique ! Qu’on y consente ou non, « le cas
Racine
», se pose devant nous, neuf, actuel, urgent, com
e, s’il était avéré, reconnu généralement, que, là précisément, finit
Racine
, et que les tragédies sacrées forment non pas une
leur art — auprès de la claustration orgueilleuse et prématurée d’un
Racine
« rentrant dans le Christ ». Son génie même s’en
ongez donc, qu’il n’eût fallu rien moins que Dieu pour vaincre ! Oui,
Racine
atteignait la taille d’un Pascal — colonne double
le plus prestigieux. Ni Athalie ne conclut chrétiennement l’œuvre de
Racine
, ni Phèdre à qui aurait « manqué la grâce » ne pr
des tragédies ne sort de Port-Royal et n’y retourne : dans l’œuvre de
Racine
, aucun rameau, aucun germe chrétien. Je dirai plu
r. Païen, dit Péguy. Oui ! païen qui ne reconnaît pas ses dieux. Chez
Racine
, la morale s’appelle « bienséance » et ses héros,
ature tout entière va se mettre bénévolement au service de la pensée.
Racine
lui, n’a prêché qu’une fois, en finissant. Appre
dans le ciel ont un juge sévère… Va-t-on tirer de là une morale pour
Racine
?… Il faut en prendre son parti, la tragédie raci
d’art ? Aussi bien, quand — sincèrement ou facticement, peu importe —
Racine
songe à lui assigner un but extérieur à l’art, el
aucune idée, chrétienne ni morale, ne saurait plus la rajeunir. Non !
Racine
n’est point Pascal, même en puissance, et il reno
eare, tel un Beethoven, tels même un Hugo, un Corneille…) plus je lis
Racine
, plus je me rends compte qu’il n’est pas né de ce
-Forestier proteste. On sait qu’il n’a détruit la fausse légende d’un
Racine
chrétien, que pour lui en substituer une autre qu
ui en substituer une autre qui ne paraît pas mieux fondée, celle d’un
Racine
en quelque sort nietzschéen. Si nous voulons l’en
d’un Racine en quelque sort nietzschéen. Si nous voulons l’en croire,
Racine
aurait vécu la forte vie des hommes de la Renaiss
n sang tout barbare aurait noyé en lui le sang latin — si tiède — des
Racine
, et que le jeune Viking se serait lancé dans le s
sans plus de preuves, et ce feu véhément, et qu’en quelque douze ans
Racine
s’y soit consumé lui-même. Douons-le gratuitement
n à discipliner ? Je suis intimement persuadé que le développement de
Racine
suivit un processus absolument inverse. Je préten
acle de la culture et surtout de la volonté. A une époque de culture,
Racine
naît pour ainsi dire déjà cultivé. Une connaissan
s répétitions de mots. La serpe de Boileau n’eut rien à émonder en ce
Racine
: rien ne dénote à ses débuts, rien ne confirme d
e, ni la verve drue d’un Molière, — je n’excepte point les Plaideurs.
Racine
porte en lui quelque chose de moins puissant mais
xalter, mais pour chanter, aimer, séduire… Oui, même cruel, le tendre
Racine
! D’une tendresse qui n’a rien de chrétien, d’une
ssons le veloutement singulier : duvet de fleur, la fleur de l’âme de
Racine
, si sèche et dure par ailleurs. Aussi bien, quelq
ieusement contractés. Nous pouvons nous tromper sur les intentions de
Racine
, non sur le timbre de sa voix. Ce n’est pas la vo
profonde qualité. — Or, songez que la tragédie, au temps où l’aborde
Racine
, vit d’éloquence ! Désigné comme aucun pour chant
comme aucun pour chanter sa tendresse, je sais bien ce que fût devenu
Racine
, s’il eût vécu en un temps comme celui-ci, où le
rir… (mais ce don se fût-il si cruellement aiguisé à ne disséquer que
Racine
, au lieu d’une Phèdre, d’un Narcisse, d’une Roxan
e Roxane ? eût-il pénétré si avant, même dans le secret de l’amour ?)
Racine
eut le bonheur qu’au XVIIe siècle la poésie lyriq
l pourra sembler étonnant, qu’élégiaque né — s’efforçant au tragique.
Racine
, loin d’élire des héros nobles mais moyens, se so
un certain nombre de douces exceptions. Si pourtant, je le reconnais,
Racine
choisit de préférence les héros les plus excessif
este ou d’une Hermione pour l’animer spontanément d’un autre accent !
Racine
ne veut pas être Racine. A la fatalité de sa natu
our l’animer spontanément d’un autre accent ! Racine ne veut pas être
Racine
. A la fatalité de sa nature il n’échappera pas to
e, univoque), aussi divers les personnages, diverses les tragédies de
Racine
, par la force éperdue de l’objectivation. Parmi s
de la cour de Louis XIV, je n’en respire jamais l’âme. Non seulement
Racine
surmonte l’élégie, mais il surmonte son milieu et
l ne peut la remplir d’un seul flot, comme faisait le vieux tragique.
Racine
n’a pas le don d’amplification. Il lit les Grecs
n spirale vers le dénouement… Au dedans de la forme tragique héritée,
Racine
s’évertue ; il en combine à nouveau l’aménagement
te pour atteindre à la tragédie. Mais il ne peut pas nous suffire que
Racine
ait renié Racine afin de devenir un « habile homm
à la tragédie. Mais il ne peut pas nous suffire que Racine ait renié
Racine
afin de devenir un « habile homme de métier » un
éatrice. Brunetière ne dit pas tout à fait vrai, quand il insinue que
Racine
« ne crée pas », mais qu’il « utilise ». Racine f
quand il insinue que Racine « ne crée pas », mais qu’il « utilise ».
Racine
fait plus : il compose. Il nous prouve sans cesse
héros n’a qu’à parler et comme pour la première fois : il le possède.
Racine
, lui, le circonvient par approches. Qu’est-ce d’a
dige inattendu de la composition ! L’effort concerté de création d’un
Racine
est plus près du sursaut intuitif de Shakespeare
ner en exemple ? Au génie ? le génie n’a besoin d’exemple ni de lois…
Racine
nous offre le spectacle d’une entreprise plus hum
ule de son talent. Je rêve aux heures de combat où penché sur Tacite,
Racine
entrait par ruse et par force dans la pensée d’un
ison créante et non à fleur de peau, dans la forme ou dans le métier.
Racine
, n’ayant plus rien à dire de significatif, se tai
onclure, mon sujet me défend de me laisser reprendre au charme du fin
Racine
sensuel qu’a surpassé l’autre Racine. C’est son e
isser reprendre au charme du fin Racine sensuel qu’a surpassé l’autre
Racine
. C’est son exemple que je recherche ici, non son
iration sort pourtant de cet examen, rassurée, augmentée et purifiée.
Racine
n’est plus ce dieu en cage. Un homme, rien qu’un
uver d’avance incluse. On ne s’étonnera donc pas que, comme je ferais
Racine
ou Molière, j’entreprenne de lire M. Rostand aujo
re Corneille. Il soutint la verve cursive et prosaïque de Molière. Et
Racine
le conduisit à son point extrême de souplesse et
lés, à certains endroits savamment choisis) et dans Corneille et dans
Racine
, ni d’exiger de l’alexandrin à chaque coup son ma
i — mais sans l’approuver — la réaction parnassienne. Que dix vers de
Racine
paraissent animés et souples, à côté du meilleur
rces… Mais c’est sauvegarder la flamme moins brûlante qui couve en un
Racine
ou en un Baudelaire, ces deux grands hommes de ta
t, — quel merveilleux bonheur dans la rencontre de l’alexandrin et de
Racine
, par exemple ! — dans celle aussi de nos plus mod
me, autant que celle-ci le permettait, ramenant les mêmes unités chez
Racine
, de plus diverses chez Hugo, et ainsi voyons-nous
oirement « affaire d’oreille » pour nous, comme pour Hugo, comme pour
Racine
, dont les vers tiennent leur valeur musicale de t
n vers libre de douze pieds ? — Ce vers libre-là on le voit déjà dans
Racine
, quand la césure « émotive » surajoutée prend le
ier ». Oui certes. Mais ne l’oublions pas, à côté de la régularité de
Racine
, il y a la régularité déjà assez approximative de
sans afféterie, le rôle impossible du Saint. (NdA) 15. Autour d’un
Racine
ignoré. (Mercure de France). (NdA) 16. De la sec
NdA) 18. C’est chose remarquable que des trois unités, la seule dont
Racine
ait violé la loi, soit l’unité d’action, la plus
tains ont comparé la pure langue des Stances à celle des Chénier, des
Racine
, c’est je pense parce qu’en notre temps où l’amou
’est par là seulement et par sa pureté mélodieuse que Moréas rappelle
Racine
et Chénier. » (Essais critiques, éd. Pierre Masso
versitaire et discours scolaire sous la troisième république : le cas
Racine
», Revue d’Histoire Littéraire de la France, 2009
a consacré deux études successives (décembre 1829 et janvier 1830) à
Racine
dans ses Portraits littéraires. Il défend l’idée
1830) à Racine dans ses Portraits littéraires. Il défend l’idée d’un
Racine
dont le génie aurait été poétique plutôt que prop
ses Nouveaux Essais de critique et d’histoire (1865), un article sur
Racine
, paru en 1858 dans les Débats, qui marque une dat
ns les Débats, qui marque une date dans l’histoire de la réception de
Racine
. Taine présente Racine comme le poète national pa
ue une date dans l’histoire de la réception de Racine. Taine présente
Racine
comme le poète national par excellence, reflet ex
le Époque, Brunetière s’est attaché à faire ressortir la modernité de
Racine
. 65. p. 152. Jules Lemaître a publié son Jean Ra
re et susceptibles de fonder une identité nationale ; Péguy a évoqué
Racine
dans Victor-Marie, comte Hugo, en 1910. Quant à A
ue des deux mondes et au Temps, il vient alors de publier Autour d’un
Racine
ignoré, au Mercure de France (1911). 66. Cette p
ces conférences. Que s’est-il passé, par exemple, entre Corneille et
Racine
? ou entre Racine et Voltaire ? quel changement d
Que s’est-il passé, par exemple, entre Corneille et Racine ? ou entre
Racine
et Voltaire ? quel changement des mœurs, ou du go
tragédie ? Mais de quel poids encore le désir de faire autrement que
Racine
a-t-il pesé sur la conception dramatique de Volta
ception dramatique d’Hugo ? Quels et qui furent enfin Hugo, Voltaire,
Racine
, Corneille ? Et par eux, grâce à eux, quels éléme
s une belle page d’Henri Heine, — qu’il a écrite un peu pour célébrer
Racine
aux dépens de Corneille, je le sais, mais qui n’e
’est pas moins vraie, qui l’est même plus au fond de Corneille que de
Racine
, — et de montrer ce que doivent aux accents patri
et de plus définitif. À cet égard, sans faire tort à personne. — ni à
Racine
, ni à Molière, ni à Regnard, — je ne crois pas qu
ieurs, que, de 1680 à 1715, dans le temps de la plus grande faveur de
Racine
, le Cid, il est vrai, n’a pas été représenté moin
Rodogune de Corneille annonce ou fait déjà pressentir la tragédie de
Racine
, — son Andromaque ou son Bajazet, — ces chefs-d’œ
ogune est sa quinzième pièce, et nous n’en avons que douze en tout de
Racine
. Pour une autre partie, de la soumission de Corne
charme subtil de l’histoire, j’essayerai de vous montrer à quel point
Racine
l’a subi. Mais, dans l’histoire, c’est autre chos
. Cinquième conférence. Andromaque I. Complexité du génie de
Racine
. — Le théâtre et la cour en 1667 ; et à ce propos
la cour en 1667 ; et à ce propos, de l’Attila de Corneille. — Comment
Racine
conçoit l’emploi de l’histoire dans la tragédie.
on. — Simplicité de l’intrigue. — Vraisemblance des sujets. — Comment
Racine
a entendu l’invention ; et, à ce propos, de la na
de l’invention dans les arts. — III. Le sujet d’Andromaque et comment
Racine
l’humanise. — Apparition de la psychologie. — Bea
modernité » d’Andromaque. — En quoi consiste le progrès accompli par
Racine
. I Mesdames et Messieurs, Essayons aujourd
ésentation d’Andromaque, au mois de novembre 1667 ; et l’homme, c’est
Racine
. Il était alors âgé de près de vingt-neuf ans. Bi
e ; et pour être « du monde », quand on était Boileau, quand on était
Racine
, il allait suffire bientôt de le vouloir. Entre c
e, il allait suffire bientôt de le vouloir. Entre ces deux tendances,
Racine
. Messieurs, tel que je viens d’essayer de vous le
ille avait fait de l’histoire dans le drame, vous ne voudriez pas que
Racine
l’eût méconnu ! C’est pour cela qu’il est trop po
Euripide, que d’Aubignac ou La Mesnardière se piquent de suivre ; et
Racine
estime qu’en suivant les Grecs on ne saurait jama
par conséquent, elles l’adressent à son véritable objet. C’est ce que
Racine
a très bien vu : qu’il ne s’agissait, pour s’acco
re, et de la périphrase ? Telle était du moins, cent ans encore après
Racine
, l’opinion d’un savant grammairien, qui, dans son
conformité judicieuse aux règles, emploi de l’histoire dans le drame,
Racine
, vous le voyez, ne néglige rien de ce que réclame
e des Jornandès ou des Ammien Marcellin ! — Aussi ne suffit-il plus à
Racine
qu’un événement soit historique, mais il lui faut
orer du prestige de ses souvenirs ! et voilà Messieurs, le théâtre de
Racine
! Voulez-vous vous en rendre mieux compte, et le
s, Don Sanche d’Aragon, Nicomède, Pertharite, Othon, Pulchérie. Mais,
Racine
, au contraire ! et vous diriez en vérité, qu’à l’
motion moins communicative et moins contagieuse qu’Andromaque, lequel
Racine
ira-t-il choisir, parmi tant d’autres que lui off
n attendant, voilà qui nous étonne, et on se sent tenté d’appliquer à
Racine
un mot barbare, mais expressif, dont le savant Ch
oir, à ébaucher, — ou à rêver. C’est qu’il y faut du goût d’abord, et
Racine
en est un éloquent exemple. Supposons en effet, p
mme enfouies dans la Phèdre de Gilbert ou dans l’Iphigénie de Rotrou.
Racine
les y a donc aperçues, avec le moyen de les en ti
ont vu dans la Phèdre de Gilbert ou dans l’Iphigénie de Rotrou ce que
Racine
y a su démêler. Que dis-je ? Corneille lui-même a
onner, à ce « cri du cœur », une inoubliable voix, et de l’éterniser.
Racine
l’a fait, dans cette même Andromaque, dont il nou
et profondément humain, quand ce ne serait que pour l’art avec lequel
Racine
y a comme effacé tout ce que le génie déclamatoir
. Car, notez bien en quoi consiste la différence : les personnages de
Racine
, son Pyrrhus, son Hermione, ou son Oreste ne sont
issent qu’à peine sous leur véritable aspect. C’est la psychologie de
Racine
qui succède à la logique de Corneille. Toutes ces
sse, une précision, qui n’ont jamais été surpassées, non pas même par
Racine
; il y a là une profondeur et une pénétration d’a
progrès visible et progrès tangible, assurément c’est de Corneille à
Racine
, ou de Rodogune à Andromaque. Enfin, grâce au cho
grâce au choix du lieu de la scène, et grâce au génie moins épique de
Racine
, tout cela, Messieurs, s’enveloppe d’une poésie p
rivains qui ont bien su le grec et qui l’ont beaucoup aimé : Ronsard,
Racine
, Fénelon, Chénier plus tard ?… Mais c’est peut-êt
: Ronsard, Racine, Fénelon, Chénier plus tard ?… Mais c’est peut-être
Racine
qui l’a le plus aimé, et c’est pourquoi nous retr
’oserais émettre un avis, et si, pour ma part, je préfère de beaucoup
Racine
à Euripide ou à Sophocle même, c’est tout bas, et
lus rapidement aux temps barbares encore, et comme préhistoriques, où
Racine
a placé son action. Son Andromaque est bien grecq
t en même temps qu’il donnait à son Andromaque cette couleur antique,
Racine
, je vous l’ai dit, ne manquait pas à lui donner a
de cour au xviie siècle différaient assez profondément de celles que
Racine
s’est plu à peindre dans ses tragédies. Mais, pou
d’un peu près, ou plutôt de très près : c’est à peine si la langue de
Racine
, en tant que langue, a moins vieilli que celle de
bien ce sont les siennes. Un Parnassien ne craindrait pas de chicaner
Racine
sur ses rimes. Et, dans ces douze vers, un lexico
ans sa Rodogune — et depuis, dans son Héraclius ou dans son Attila, —
Racine
, dans son Andromaque, l’a dégagée de ce qu’elle a
ntique, ou égale à soi-même. Quelle qu’en soit l’origine, il suffit à
Racine
que des résolutions ou des décisions humaines fas
r, de quelques-uns aussi de nos romantiques, peut contenir de vérité,
Racine
, dans son Andromaque, l’a réalisé quelque cent an
dénouements extraordinaires, c’est ce que Corneille avait fait. Mais
Racine
, lui, parti de l’observation, et ne tâchant qu’à
vé ceci : qu’en traitant la tragédie de cette manière toute nouvelle,
Racine
, de purement oratoire qu’elle était encore dans l
remier lieu, c’est une sorte de comédie où, comme dans la tragédie de
Racine
, les situations sont subordonnées aux caractères,
dans le roman. — III. La cabale de Phèdre. — Que les contemporains de
Racine
en général ont méconnu sa valeur, et pourquoi. —
ont méconnu sa valeur, et pourquoi. — De la réalité de la tragédie de
Racine
, et comment Racine lui-même l’a mesurée. — L’affa
ur, et pourquoi. — De la réalité de la tragédie de Racine, et comment
Racine
lui-même l’a mesurée. — L’affaire des poisons. —
a mesurée. — L’affaire des poisons. — Émotion profonde et durable que
Racine
en a ressentie. — Sa retraite définitive. — Faut-
dre. — En quoi le sujet en est trop grec. — Influence de Quinault sur
Racine
. — Diminution de l’intérêt de l’intrigue. — Insig
la transformation de la tragédie en grand opéra. — La vraie lignée de
Racine
. I Mesdames et Messieurs, Si vous étiez at
lques mots qui complètent, pour ainsi parler, le portrait du génie de
Racine
, et, surtout, sans avoir tâché de louer, comme je
ement oratoire que notre tragédie classique avait été jusqu’à lui, si
Racine
l’a rendue poétique, je ne crois pas, en effet, q
se du tour, alliances de mots neuves et hardies, qui font du style de
Racine
une « création perpétuelle », et dont l’audace ne
C’est l’art prestigieux, — je ne sache pas d’autre mot, — avec lequel
Racine
crée, pour chacune de ses tragédies, une atmosphè
é qu’on entend quand on parle du caractère poétique de la tragédie de
Racine
. Poétique, elle ne l’est pas sans doute à la faço
Phèdre ; et tout Israël enfin dans Athalie 73. II Non seulement
Racine
a ainsi rendu la tragédie poétique mais il l’a re
sse, et toute notre perversité. Je ne crois pas que la psychologie de
Racine
ait jamais pénétré plus avant que dans Phèdre, ni
le deux autres : l’une, relative à la façon dont les contemporains de
Racine
ont apprécié son génie ; et l’autre, à sa retrait
té des tragédies de Corneille, et la perfection soutenue de celles de
Racine
, c’était qu’il se fût trouvé des spectateurs pour
z surpris si la remarque était vraie ! Mais en fait, il faut dire que
Racine
n’a remporté presque aucun succès qui ne lui ait
salle de l’hôtel de Bourgogne, et y faisant le vide ; la tragédie de
Racine
jouée devant les banquettes ; et celle de ce niga
teur des convenances mondaines que l’on s’obstine à nous représenter…
Racine
… a enfoncé si avant dans la peinture de ce que le
voilà justement ce qu’ils ne reconnaissaient pas dans la tragédie de
Racine
. Car, ici “les fins mouvements de pudeur blessée”
qui n’était que la galanterie75. » Faut-il ajouter que c’est ce que
Racine
lui-même, Mesdames et Messieurs, n’a pas mis moin
clair, se portant tout entier du côté de la religion de son enfance,
Racine
, vous le savez, dans sa trente-neuvième année, da
e. Mais représentez-vous aussi, Mesdames et Messieurs, l’agitation de
Racine
quand ce procès éclata77. Quoi ! ces choses-là se
ous les jours quelque Phèdre empoisonnait quelque Hippolyte ! Et lui,
Racine
, toutes ces horreurs, c’était cela qu’il travaill
, dans son Iphigénie, pouvons-nous, Mesdames, et les contemporains de
Racine
pouvaient-ils prendre au sérieux ce sacrifice hum
oi, si le mot n’était pas une espèce d’anachronisme, je dirais, qu’en
Racine
, évidemment, dès l’époque de Phèdre ou d’Iphigéni
ys. Remarquez bien ces titres, Messieurs ; ce sont ceux des sujets de
Racine
; et notez également les dates. Cadmus est de 167
, etc. Aurons-nous beaucoup de peine à nous figurer l’indignation de
Racine
, quand il entendait de semblables couplets79 ? ce
if de grand opéra ? Pour rivaliser avec Quinault, il a donc fallu que
Racine
lui empruntât quelques-uns de ses procédés. S’il
suis fait bien comprendre, n’ajouterons-nous pas que l’idée même que
Racine
se faisait de son art devenait désormais un dange
la tragédie ? De même que Molière par la comédie de caractères, ainsi
Racine
, par la tragédie dont il avait donné les chefs-d’
x dans Phèdre, c’est elle qui l’incarne80 ! Et puisque, en critiquant
Racine
, on trouve toujours encore à l’admirer, est-ce po
ndait Arnauld, a-t-il fait Hippolyte amoureux ? » Et l’on raconte que
Racine
répondait en riant : « Qu’auraient dit nos petits
icie n’ont d’être et de réalité, si je puis ainsi dire, qu’autant que
Racine
en avait besoin pour nous faire connaître sa Phèd
royant mort, Phèdre ose faire à Hippolyte la brûlante déclaration que
Racine
, sans cela, n’aurait jamais osé mettre sur ses lè
lus, Thésée, n’a donc pas sa raison d’être en lui, mais en Phèdre. Et
Racine
l’a bien senti, mais tout son art n’a pu pour cet
lorsque l’on continue de placer Phèdre au premier rang de l’œuvre de
Racine
. Parce que Phèdre est le plus beau rôle de femme
gune, — sous ce rapport au moins, — que des premiers chefs-d’œuvre de
Racine
, de son Andromaque ou de sa Bérénice ! En même te
elle-même davantage ; et si l’on n’avait peur de manquer de respect à
Racine
, on fredonnerait les vers de Quinault ; L’hymen
is ainsi dire, luttent en elle contre cette conception de l’amour que
Racine
emprunte à Euripide. Pas plus que nous elle ne cr
; que la rhétorique y tient vraiment trop de place. Seulement, comme
Racine
est un autre peintre que Corneille, — faites-y bi
e verrons bientôt, retournant aux exemples de Corneille plutôt que de
Racine
, va chercher, avec Crébillon et Voltaire, dans un
rcier, s’acheminer vers le mélodrame81. Quant à la vraie tradition de
Racine
, elle ne se perdra pas ; mais ce n’est pas, Messi
du sourire, de quitter les traces de Molière ; se mettre à l’école de
Racine
; et, par une ingénieuse imitation, adaptation, o
e. Rhadamiste et Zénobie I. — Des destinées de la tragédie entre
Racine
et Crébillon. — Le Manlius Capitolinus de La Foss
a tragédie. Mesdames et Messieurs, Le grand Corneille et le tendre
Racine
venaient d’être plongés dans les ténèbres du tomb
e Crébillon. La muse reprit ses sens ; les cendres de Corneille et de
Racine
se ranimèrent, et leur successeur fut placé sur l
1763, — non plus encore, mais déjà ! — on ne trouvait à nommer, entre
Racine
, qui avait cessé d’écrire en 1677, et Voltaire, d
des noms grecs et romains, on ait essayé de traiter, comme autrefois
Racine
en son Bajazet, des sujets presque modernes. Manl
enant des échanges plus nombreux tous les jours. Non que Corneille et
Racine
eux-mêmes, une ou deux fois, n’eussent dérivé leu
e cette source inférieure, — Corneille en son Don Sanche d’Aragon, et
Racine
en son Bajazet, peut-être même en son Mithridate,
ie — je conviens qu’il ne l’a pas mal fait. Du Segrais, Messieurs, du
Racine
, du Corneille, voilà bien du monde, en vérité, vo
t-il, que de jeter quelques notes raciniennes, — plus raciniennes que
Racine
, — dans les rôles de tendresse, dans celui de son
nesque, cette part d’arbitraire et d’invraisemblance que Corneille et
Racine
, depuis le Cid jusqu’à Phèdre, avaient, eux, au c
héroïsme de grand opéra, crimes sur crimes, tout ce que Corneille et
Racine
, en s’aidant, l’un de l’histoire, et l’autre de l
rt, c’est la méprise et c’est la reconnaissance. Dirai-je d’abord que
Racine
n’en a jamais usé ? et Corneille même à peine une
, mais on en abusait avant eux, — par cela seul et par cela même, les
Racine
, les Molière, les Corneille ont condamné d’inféri
d’eux-mêmes, — et indépendamment de l’usage que les Corneille et les
Racine
en ont ou n’en n’ont pas fait, — ce que nous appe
n infériorité par rapport, je ne dis pas, Messieurs, à Corneille ou à
Racine
, mais à Voltaire. Et si par hasard, à la faveur d
de loin en loin, des accents y vibraient qui ne sont pas indignes de
Racine
. Il semble d’autre part, je vous l’ai dit, qu’il
e cette terreur, peu connue du grand Corneille, absolument ignorée de
Racine
, et qui, selon moi, constitue la véritable tragéd
hé des sujets, il a traité des situations devant l’horreur desquelles
Racine
et Corneille même eussent avant lui reculé. Il a
d’œil, il semble que ce soit toujours la tradition de Corneille et de
Racine
— toujours des vers ; toujours de l’histoire, de
, d’éducation ou d’initiation qu’exige la tragédie de Corneille et de
Racine
. Nous nous trouverons de plain-pied tout d’abord
es ont détourné Marivaux d’imiter Molière, et l’ont rendu disciple de
Racine
. — II. Observation sur les titres de ses principa
itres de ses principales pièces. — Parenté générale de la tragédie de
Racine
et de la comédie de Marivaux. — Importance des rô
rigue dans les pièces de Marivaux. — S’il a su lui-même qu’il imitait
Racine
? — III. Que ses défauts sont de son temps, comme
vait pas égalé les chefs-d’œuvre d’un Cicéron et d’un Démosthène ; si
Racine
, avec son Andromaque ou son Iphigénie, n’avait pa
e où, — sans le vouloir, sans le savoir peut-être, — il allait imiter
Racine
. La comédie de Marivaux, c’est, en effet, Mesdame
e de Marivaux, c’est, en effet, Mesdames et Messieurs, la tragédie de
Racine
, transportée ou transposée de l’ordre de choses o
ces, supposez que l’on voulût donner des sous-titres aux tragédies de
Racine
, est-ce que ce ne sont pas précisément ceux-là qu
l’expression, comme des « espèces particulières » dont la tragédie de
Racine
serait le cas général. À moins peut-être, si vous
sans inconvénient et sans difficulté. Car, de même que la tragédie de
Racine
est souvent voisine de la comédie, de même la com
er au penchant qui l’entraine vers son intendant. Dans la tragédie de
Racine
, comme dans la comédie de Marivaux, à ne considér
’étant des représentations également vraies de la vie, la tragédie de
Racine
et la comédie de Marivaux en sont en outre, et pa
vous l’avez vu, Messieurs, mais presque dans toutes les tragédies de
Racine
, les rôles de femmes sont de beaucoup les plus im
ou de retardement. N’est-ce pas encore ici l’objet de la tragédie de
Racine
? et que veulent autre chose, Mesdames, les Hermi
e Marivaux se terminent comme qui dirait au point où les tragédies de
Racine
commencent ; et c’est ce qui fait qu’en étant des
te en est l’une des formes aiguës, — et vous retrouvez la tragédie de
Racine
. Ce n’est pourtant pas tout encore, et voici, je
et voici, je crois, une autre analogie. Rien que d’avoir pris, comme
Racine
, les passions de l’amour pour matière de sa coméd
permis à Marivaux de pousser plus avant que personne avant lui, sauf
Racine
, ne l’avait fait, l’étude, l’analyse, et comme on
mporains faisaient de son style métaphysique, il oubliait précisément
Racine
, qui n’est jamais, lui, moins singulier que lorsq
manière commune ? Et vous remarquerez enfin que, chez lui comme chez
Racine
, le style, la psychologie et l’action ne font qu’
raison de dire que, dans le théâtre de Marivaux, comme dans celui de
Racine
, action et psychologie se confondent ? Maintenant
tion et psychologie se confondent ? Maintenant, Marivaux a-t-il imité
Racine
? a-t-il voulu seulement l’imiter ? Pour ma part,
onné, la ressemblance ou l’analogie de sa comédie avec la tragédie de
Racine
n’en serait pas pour cela moins certaine, — ni su
-t-il imité la vie, ou la vie a-t-elle imité Balzac ? Tout en imitant
Racine
, ou, si vous l’aimez mieux, tout en transposant l
Racine, ou, si vous l’aimez mieux, tout en transposant la tragédie de
Racine
dans sa comédie de l’amour, Marivaux n’en est don
en est-il pas une que Voltaire, admirateur encore bien plus ardent de
Racine
que de Shakespeare, a dû tout naturellement imite
tout ce que l’on a dit si faussement, à ce propos, de Corneille ou de
Racine
, c’est de Voltaire qu’on peut, qu’il faut le dire
re, vous le savez, ni dans la tragédie de Corneille, ni dans celle de
Racine
surtout, le pathétique ne faisait défaut. Mais il
néral, — à l’exception d’Andromaque et d’Iphigénie, — les héroïnes de
Racine
sont coupables en quelque mesure du malheur qui l
ifférence ? Vous vous rappelez, Mesdames et Messieurs, l’épigramme de
Racine
sur la Judith de Boyer. Cette Judith, en 1695, av
fondaient en pleurs. Cet excès de sensibilité semble avoir fort égayé
Racine
, et vous n’avez pas oublié les derniers vers de l
e, mais, de quelque manière qu’on l’entende, ce qui paraît plaisant à
Racine
, c’est que l’on pleure sur la mort d’Holopherne.
ort qu’ils spéculent. On ne craignait pas la mort dans la tragédie de
Racine
ou de Corneille. On la prenait pour ce qu’elle es
st montré lui-même, sous la timidité d’un disciple de Corneille et de
Racine
, plus hardi qu’on ne le croit, vraiment novateur,
ncore, de grandir, de se continuer, ou d’évoluer après que Molière et
Racine
sont morts ; de leur survivre enfin, au sens prop
de Galles, — qu’entre parenthèse Beaumarchais n’avait pas plus vu que
Racine
ou Corneille n’avaient vu la Grèce ou l’Italie ?
ensure dramatique : on ne pourrait mettre au théâtre les Plaideurs de
Racine
, sans entendre aujourd’hui les Dandins et les Bri
ce n’était pas encore l’habitude en son temps ; et les Voltaire, les
Racine
, les Molière, n’ont mis d’eux-mêmes dans leur œuv
eur personne privée. Qui ne connaîtrait par ailleurs la biographie de
Racine
ou de Molière, je le défierais bien, s’il ne disp
pour s’être enrichies, chemin faisant, de tout ce que les exemples de
Racine
, de Voltaire, de Diderot ou de Beaumarchais avaie
ne changeait pas d’acte en acte ? Est-ce que Voltaire dans Zaïre, ou
Racine
dans Athalie ne s’étaient pas proposé de peindre
contient pas plus de « vérité relative » que celui de Corneille ou de
Racine
, contient en revanche beaucoup moins de « vérité
tragédie redescende en hâte pour se proportionner à la réalité. C’est
Racine
qui l’y ramène, avec son Andromaque, avec son Bri
s’en font, la comédie de Molière lui-même, et surtout la tragédie de
Racine
, ont quelque chose encore de trop universel, ou d
qu’avant toute autre influence peut-être, la forme de la tragédie de
Racine
était prédéterminée par la forme de la tragédie d
forme de la tragédie de Corneille ; et qu’avant d’être la tragédie de
Racine
, il était comme arrêté qu’elle serait autre chose
vous l’avez vu, l’apparition d’un Corneille, ou d’un Molière, ou d’un
Racine
, d’un Marivaux ou d’un Beaumarchais dans l’histoi
légante et purgée d’épique est inimitable !… » Calderon veut dire ici
Racine
, et Lope de Vega est mis pour Corneille. 32. Je
ussi bien elle le mérite à quelques égards, il faut pourtant dire que
Racine
n’a pas laissé d’en faire industrieusement son pr
des causes du plaisir plus grand qu’il avait trouvé aux tragédies de
Racine
par rapport à celles de Corneille. 55. Voyez le
mme s’il n’était rien intervenu dans le monde depuis Sophocle jusqu’à
Racine
. Passe donc pour l’architecture et même pour la s
dinaire que deux mille ans se fussent écoulés sans rien apporter à un
Racine
que n’eussent possédé comme lui un Euripide ou un
DAMIS On m’ignore et je rampe encore à l’âge heureux Où Corneille et
Racine
étaient déjà fameux. ………………………………………………….. M. BAL
s nous ont fait d’avance, etc. Sur quoi nous ferons observer que, si
Racine
n’avait pas existé, Quinault, en se comparant à C
manière. 69. Voyez, à ce sujet, l’excellente Étude sur le style de
Racine
, M. Paul Mesnard, au tome VII de l’édition des Œu
ne de Corneille, mais il n’y en a jamais qu’une de jouer une scène de
Racine
, j’entends si l’on veut la jouer avec le respect
respect que l’on doit aux intentions du poète. Les « intentions » de
Racine
sont toujours aussi précises que celles de Cornei
ler voir, ce que ce beau sujet est devenu entre les mains du rival de
Racine
. 75. Les expressions entre guillemets sont de Ta
r des raisons faciles à comprendre, mais il faut bien ajouter ici que
Racine
lui-même faillit être impliqué dans l’affaire. Da
on n’est qu’une atroce vengeance de femme, empêchée par la liaison de
Racine
et de Mlle Du Parc d’entretenir avec celle-ci des
aires pour faire arrêter la dame Larcher : ceux pour l’arrêt du sieur
Racine
vous seront envoyés aussitôt que vous les demande
nt envoyés aussitôt que vous les demanderez. » Si c’est bien de notre
Racine
ici qu’il s’agit, nous ne l’en croirons pas pour
pas déposé, les ordres d’arrestation n’ont pas été préparés, sans que
Racine
ait eu de tout cela quelque connaissance ; qu’il
n garde éternellement l’arrière-goût. 78. À la vérité, le mariage de
Racine
est du 1er juin 1677, et il pourra sembler que j’
ent mon intention ; et il s’agissait d’expliquer pour quelles raisons
Racine
a persisté dans sa retraite. La cabale de Phèdre,
a sans doute étonnant que les succès d’un Quinault aient pu inquiéter
Racine
, mais les contemporains ne se faisaient pas le mê
au mélodrame. 95. J’avais promis, en parlant de la prédilection de
Racine
pour des sujets déjà traités avant lui sur la scè
t pour en vérifier, d’après nous, la justesse. Une partie de l’art de
Racine
, on ne saurait trop le redire, est d’avoir dégagé
nt de l’École des femmes — que Molière n’a pas fait autre chose. Mais
Racine
avait encore une raison. C’est que, comme aimait
sous l’aspect de l’éternité. C’est ce qu’avaient fait les Grecs avant
Racine
: Eschyle, Sophocle et Euripide ; c’est ce qu’ont
orneille eût, sans doute, approuvé la formule. On a vu que Molière et
Racine
avaient fait, eux, justement le contraire. Ils at
30 paraissent petits en audace et en violence. On a appelé, je crois,
Racine
et Boileau des polissons ; lui les appelle les pe
des acclamations unanimes, la gloire des Corneille, des Molière, des
Racine
, des La Fontaine, on discutait sans cesse, on rev
s a de plus illustre, avec La Fontaine et Molière déjà célèbres, avec
Racine
dont il devient le guide et le conseiller. Les dî
ait théologie sous les admirables ombrages de Port-Royal ; il écrit à
Racine
de vouloir bien le rappeler au souvenir du roi et
ieillit, ses infirmités augmentent, ses amis meurent : La Fontaine et
Racine
lui sont enlevés. Disons, à la louange de l’homme
nir, et le sentiment des malheurs publics. Boileau, depuis la mort de
Racine
, ne remit pas les pieds à Versailles ; il jugeait
le comparait à M. Domat qui restaura la raison dans la jurisprudence.
Racine
lui écrivait du camp près de Namur : « La vérité
car, dit-il, la plupart des mots employés sont très-vils et très-bas.
Racine
lit, un jour, cette observation de Denis d’Halica
s, reprochés par Perrault à Homère : « J’ai fait réflexion, lui écrit
Racine
, qu’au lieu de dire que le mot d’âne est en grec
ait comme basse, et que condamnaient à l’envi tous les courtisans, et
Racine
le premier. Boileau seul, conseillé de son bon se
chait trop de prix aux petites choses : sa théorie du style, celle de
Racine
lui-même, n’était guère supérieure aux idées que
ceux qui l’accuseraient encore d’avoir jeté la pierre aux statues de
Racine
et de Boileau, l’auteur, pour toute réponse, a dr
e, a droit maintenant de faire remarquer qu’en écrivant les Larmes de
Racine
et la Fontaine de Boileau, il a témoigné, très-in
ations littéraires. 5. Voir l’agréable conversation entre Despréaux,
Racine
, M. Daguesseau, l’abbé Renaudot, etc., etc., écri
à tenir tête à tout venant : « Il est heureux comme un roi (écrivait
Racine
, 1698), dans sa solitude ou plutôt son hôtellerie
avoir le premier parlé poétiquement, et par de nobles périphrases. » (
Racine
fils, Mémoires sur la vie de son père.) 8. Plus
eneralement parlant, ils ne se rencontrent jamais. Quand Corneille et
Racine
ont traité le même sujet, et quand ils ont fait c
tragedie de Corneille, que le plan et le caractere de la tragedie de
Racine
. Les comedies que Moliere composa quand il eut at
caractere different du genie de l’autre. C’est ainsi que Corneille et
Racine
ont découvert les sujets convenables à leurs tale
atre dans un goût aussi different du goût de Corneille que le goût de
Racine
, et aussi éloigné du goût de Racine que le goût d
goût de Corneille que le goût de Racine, et aussi éloigné du goût de
Racine
que le goût de Corneille. Comme le dit Ciceron en
rquoi le sujet d’Andromaque qui n’avoit point frappé Corneille frappa
Racine
dès qu’il commença d’être un grand poëte. Le suje
un grand poëte. Le sujet d’Iphigenie en Tauride qui n’a point frappé
Racine
frappera de même un jeune auteur. On peut dire de
et l’autre peinture, et Virgile s’est encore une fois reproduit dans
Racine
. Athalie, sous le portique du temple de Jérusalem
utoient entre eux. Il serait malaisé de décider ici entre Virgile et
Racine
. Les deux songes sont pris également à la source
des différentes religions des deux poètes : Virgile est plus triste,
Racine
plus terrible : le dernier eût manqué son but, et
p par ce vers : C’étoit pendant l’horreur d’une profonde nuit. Dans
Racine
il y a concordance, et dans Virgile contraste d’i
on se remarque dans les vers des deux poètes : toutefois la poésie de
Racine
nous semble plus belle. Quel Hector paraît au pre
t une sorte de changement d’état, de péripétie, qui donne au songe de
Racine
une beauté qui manque à celui de Virgile. Enfin,
ie, regardée généralement, disait-il, comme l’une des plus faibles de
Racine
. Il en indiquait les défauts, il en montrait les
t à peu près semblable dans Zulime était loin d’avoir réussi à égaler
Racine
: « C’est donc une terrible entreprise, concluait
nc une terrible entreprise, concluait-il, que de refaire une pièce de
Racine
, même quand Racine n’a pas très bien fait. » Que
reprise, concluait-il, que de refaire une pièce de Racine, même quand
Racine
n’a pas très bien fait. » Que La Harpe, lié comm
jamais été mieux analysé. On n’a jamais mieux parlé de la tragédie de
Racine
et selon Racine. Entendons-nous bien : ne demando
analysé. On n’a jamais mieux parlé de la tragédie de Racine et selon
Racine
. Entendons-nous bien : ne demandons à La Harpe au
et hardis causeurs qui, parlant de La Harpe à propos de son Éloge de
Racine
, disaient : « L’Éloge de M. de La Harpe manque d’
, dans son Cours de littérature, en reprenant une à une les pièces de
Racine
, La Harpe, développe d’heureuses ressources d’ana
n’existe plus) avait ses règles, ses artifices, ses convenantes, que
Racine
surtout avait connus et portés à la perfection, e
que fait ce même arrangement, quand il n’est plus entre les mains de
Racine
: cette illusion-là est détruite comme tant d’aut
cette illusion-là est détruite comme tant d’autres. L’admiration pour
Racine
subsiste à jamais, mais la religion pour le genre
tion pour Racine subsiste à jamais, mais la religion pour le genre de
Racine
est atteinte, et plus qu’atteinte. Elle était ent
onner de raisons justes et lumineuses. Sur d’autres sujets voisins de
Racine
, il est incomplet ; il sent peu Molière, et ne fa
e ses développements. Pour apprécier, en toute connaissance de cause,
Racine
et son système tragique, il n’est certes pas inut
La Fontaine et de ses ouvrages ? Contemporain et ami de Boileau et de
Racine
, le bonhomme, au premier abord, n’a presque rien
même temps que Molière, quinze ans avant Boileau, dix-huit ans avant
Racine
. Les premiers contes pourtant ne parurent qu’en 1
n extrême n’a pas lieu de nous surprendre dans l’ami de Boileau et de
Racine
, quoique probablement il y regardât de moins près
, voire même Ronsard198, sans craindre les bourrasques de Boileau. Et
Racine
, le doux et tendre Racine, qui avait plus d’un fa
ans craindre les bourrasques de Boileau. Et Racine, le doux et tendre
Racine
, qui avait plus d’un faible de commun avec La Fon
y porta depuis 1664, c’est-à-dire depuis les débuts de Boileau et de
Racine
, plus de goût, de correction, de maturité, et par
ns de la rue du Vieux-Colombier et de la maison d’Auteuil. Molière et
Racine
avaient de bonne heure cessé de se voir ; Chapell
ni mieux que chez les autres contemporains ; dans une lettre de lui à
Racine
(1686), on lit : Ronsard est dur, sans goût, sans
Molière et nos Boileau, j’y ajoute maintenant nos La Fontaine et nos
Racine
, dans la voie de « l’imitation de la nature » et
imaginer de génie plus différent de celui de Molière que le génie de
Racine
, à moins peut-être que les rapports ne soient plu
s de Boileau comme dans les Comédies de Molière, dans les préfaces de
Racine
comme dans les aveux de La Fontaine. Et rien n’ét
ard, s’ils avaient manqué de gratitude, les Molière, les Boileau, les
Racine
en seraient-ils plus grands ? Mais ils se rendaie
bien lui, le roi, qui prendra sur lui d’imposer les chefs-d’œuvre de
Racine
à l’admiration des courtisans eux-mêmes de l’anci
lus « naturel » que la comédie de Molière, si ce n’est la tragédie de
Racine
; et qu’y a-t-il de plus humain ? C’est par ce ca
die de Molière, L’École des femmes ou Le Misanthrope, une tragédie de
Racine
, Andromaque ou Bajazet, une fable de La Fontaine,
t, entre autres, les qualités que nous goûtons peut-être le plus dans
Racine
: profondeur, subtilité d’analyse ou d’observatio
veux pas dire égalés, mais reproduits seulement. Ainsi la tragédie de
Racine
, ou la comédie de Molière ; et s’il est difficile
istance, l’opposition qu’ont rencontrée les Molière, les Boileau, les
Racine
et dont je répète que, sans l’intervention person
à la ville, aussitôt, les coteries se reforment. Molière est mort et
Racine
converti ; Boileau, chargé d’écrire l’histoire de
et dont ils ont fait « un échafaud », — selon la forte expression de
Racine
, — les Montfleury, les Poisson, Dancourt, qui déb
es Corneille, — et à ce titre ennemi-né des Molière, des Boileau, des
Racine
, — on n’a longtemps voulu voir dans Fontenelle qu
ritées. Sa tragédie d’Aspar ne nous est connue que par l’épigramme de
Racine
; mais nous avons ses Églogues, nous avons ses Le
l au-dessus de Démosthène, Molière au-dessus de Plaute ou de Térence,
Racine
au-dessus d’Euripide, la France au-dessus d’Athèn
qui circule dans les Parallèles des Anciens et des Modernes. En vain
Racine
, La Bruyère dans ses Caractères, 1688-1696 ; Boil
sans parler des « Quarante », qui ne sont pas six en tout du côté de
Racine
et de Boileau. Pareillement les « gens du monde »
phrase complexe et vraiment « organique » de Pascal et de Bossuet, de
Racine
et de Malebranche, à cette phrase périodique dont
, Recueil de dissertations sur plusieurs tragédies de Corneille et de
Racine
, Paris, 1740, chez Gisseq et Bordelet. — Voltaire
ns l’histoire du théâtre français : — sur Corneille, sur Molière, sur
Racine
. B. La Jeunesse de Corneille. — Fausse idée que l
caractères aux situations [Cf. Saint-Évremond, Sur l’Alexandre de M.
Racine
]. — Comparaison à cet égard de Rodogune et de Ruy
le style de Molière est : — bourgeois, « qui le distingue du style de
Racine
; — « cossu », selon le mot de Sainte-Beuve, ce q
la « dénaturer ». — De l’interprétation de Tartuffe, — [Cf. Stendhal,
Racine
et Shakespeare ; Louis Veuillot, Molière et Bourd
ompliqués. — Il n’y a presque plus de « matière », comme dira bientôt
Racine
, et presque pas d’intrigue dans Le Misanthrope, 1
phes de Vaux, 1661. — Liaison de La Fontaine avec Molière, Boileau et
Racine
[Cf. le Prologue de Psyché ; et Scherer, « Le Cab
s comme celles que les exigences du théâtre imposaient à Molière et à
Racine
; — ni enfin par aucune considération de morale.
eau ; — par sa façon de rendre et d’exprimer, il est de la famille de
Racine
; — et nous avons dit qu’il avait commencé par êt
es auditeurs qui étaient les lecteurs de Pascal et les spectateurs de
Racine
. — D’un mot de Nisard à ce sujet. — C’est méconna
ilon, 1639 ; † 1699, Paris] 1º Les Sources. — La Correspondance de
Racine
, notamment avec Boileau, dans la plupart des édit
n sur l’Alexandre, 1670 ; — Longepierre, Parallèle de Corneille et de
Racine
, dans Baillet, Jugements des savants, édition de
ans ses Caractères, 1688 ; — Fontenelle, Parallèle de Corneille et de
Racine
, 1693 ; — abbé Granet, Recueil de plusieurs disse
cueil de plusieurs dissertations sur les tragédies de Corneille et de
Racine
, 1740 [contenant entre autres la Dissertation de
toire du théâtre français, 1734-1749, t. IX, X, XI, XII ; — Stendhal,
Racine
et Shakespeare, 1823 et 1825 ; — A. Vinet, Les Po
Essais de critique et d’histoire, 1858 ; — F. Deltour, Les Ennemis de
Racine
au xviie siècle, Paris, 1859 ; — P. Robert, La P
de Racine au xviie siècle, Paris, 1859 ; — P. Robert, La Poétique de
Racine
, Paris, 1890 ; — F. Brunetière, Histoire et litté
essions de théâtre, 1886-1896. Marty-Laveaux, Lexique de ta langue de
Racine
, Paris, 1873, au tome VIII de l’édition Mesnard.
ine, Paris, 1873, au tome VIII de l’édition Mesnard. 2º Les Débuts de
Racine
. — Sa famille. — Si l’on se douterait qu’il est l
ture au xviie siècle. — La Nymphe de la Seine, 1660 ; — le séjour de
Racine
à Uzès ; — les Stances à Parthénice, 1661-1662 [C
ne semblait présager un poète dramatique ; — et qu’en d’autres temps
Racine
peut-être n’eût été qu’un élégiaque ; — ou un rom
ément [Cf. Sainte-Beuve, Port-Royal]. Les deux premières tragédies de
Racine
: La Thébaïde, 1664, — et Alexandre, 1665 ; — ell
à Corneille, et Corneille lui-même au premier rang. — Les ennemis de
Racine
sont aussi ceux de Boileau et de Molière. — Racin
. — Les ennemis de Racine sont aussi ceux de Boileau et de Molière. —
Racine
a beau passer du théâtre de Molière à l’hôtel de
théâtre de Molière, les situations demeurent les mêmes. — Brouille de
Racine
avec les maîtres de Port-Royal ; — et qu’en écriv
sit enfin l’opposition radicale des deux Poétiques. 3º La Poétique de
Racine
. A. La théorie de l’invention. — Corneille avait
le sujet d’une belle tragédie doit n’être pas vraisemblable » ; — et
Racine
lui répond : « Il n’y a que le vraisemblable qui
anesque. — Du mot de Fontenelle sur les caractères des personnages de
Racine
, « qui ne sont vrais, dit-il, que parce qu’ils so
it-il, que parce qu’ils sont communs » ; — et qu’en voulant critiquer
Racine
on ne saurait mieux le louer. — Les héros de Raci
voulant critiquer Racine on ne saurait mieux le louer. — Les héros de
Racine
nous ressemblent ; — son invention est plus hardi
t [Cf. Essais de critique et d’histoire] — et que, de Corneille et de
Racine
, c’est bien Corneille qui est le « précieux ». —
de la mieux voir et de la mieux rendre. — Prédilection singulière de
Racine
pour les sujets déjà traités [Cf. Les Époques du
— et c’est de quoi leur en veut Fontenelle quand, comme il le dit de
Racine
, il les trouve « bas à force d’être naturels ». B
« bas à force d’être naturels ». B. De la psychologie et de l’art de
Racine
; — et avant tout qu’ils ne font qu’un ; — comme
e son imagination ». — La peinture des caractères, objet principal de
Racine
[Cf. Molière, dans la Critique de l’École des fem
rt sur « l’altération des rapports réels des choses ». C. Le style de
Racine
; — et 1º qu’il est également sous la loi du prin
l, — et à ce propos d’une observation de Sainte-Beuve : « Le style de
Racine
, a-t-il dit, et sauf l’élégance toujours observée
prose plus simple ; — on pourrait presque dire plus nue que celle de
Racine
[Cf. son Abrégé de l’histoire de Port-Royal] ; —
la passion de ses personnages. — 2º Que cette simplicité du style de
Racine
en fait un instrument d’analyse psychologique inc
plicité ne nuit ni à l’élégance, ni surtout à la hardiesse ; — et que
Racine
est l’un des écrivains les plus audacieux qu’il y
; — ses « raccourcis » d’idées [Cf. P. Mesnard, Étude sur le style de
Racine
]. — Autres qualités du style de Racine ; — harmon
Mesnard, Étude sur le style de Racine]. — Autres qualités du style de
Racine
; — harmonie, mouvement, couleur, plasticité [Cf.
re en finissant au principe de la vraisemblance. 4º La seconde Vie de
Racine
. — Dégoûts que lui procurent son Mithridate, 1673
génie, 1675 ; — et enfin sa Phèdre, 1677 [Cf. Deltour, Les Ennemis de
Racine
, et Amédée Renée, Les Nièces de Mazarin]. — Les d
Mazarin]. — Les deux Phèdre. — Si la hardiesse même des tragédies de
Racine
n’a pas été l’une des causes de l’acharnement de
trouvait « excessives ». — Une citation de Subligny : « Je trouverais
M. Racine
fort dangereux, s’il avait fait cette odieuse cri
» — Que l’on n’a pas assez appuyé sur le caractère de la tragédie de
Racine
; — mais qu’il l’a bien reconnu lui-même ; — qu’e
ves de la Bastille]. — Le motif le plus intérieur de la conversion de
Racine
a été l’horreur de ses propres fictions ; — et c’
mposées. — Qu’il est remarquable qu’en choisissant le sujet d’Esther,
Racine
soit revenu à un sujet traité cinq ou six fois av
er à Saint-Cyr, — et à cette occasion, mauvaise humeur des ennemis de
Racine
. — Les variations de Mme de Sévigné [Cf. les Lett
Athalie, 1691. — Redoublement des critiques, — et nouveaux dégoûts de
Racine
. — Faut-il voir dans Athalie, avec Boileau et ave
ns Athalie, avec Boileau et avec Voltaire, « le plus bel ouvrage » de
Racine
? — Les dernières années de Racine. — Racine hist
ltaire, « le plus bel ouvrage » de Racine ? — Les dernières années de
Racine
. — Racine historiographe et Racine courtisan. — S
le plus bel ouvrage » de Racine ? — Les dernières années de Racine. —
Racine
historiographe et Racine courtisan. — Son interve
Racine ? — Les dernières années de Racine. — Racine historiographe et
Racine
courtisan. — Son intervention dans la querelle de
t, le 21 avril 1699. 5º Les Œuvres. — On peut bien dire des œuvres de
Racine
que, si l’on met à part les Poésies de la jeuness
tion de 1697, Paris, chez Barbin, qu’il n’est pas certain du tout que
Racine
ait revue lui-même ; — l’édition de 1743, Amsterd
e de son père, 1747 ; et en tête ou à la fin de plusieurs éditions de
Racine
; — Cizeron Rival, Lettres familières de MM. Boil
e des femmes, 1662. — Liaison de Boileau avec Molière, La Fontaine et
Racine
. — Encore le Cabaret du Mouton blanc. — La Disser
ole des femmes] ; — La Fontaine [Cf. la Dissertation sur Joconde] ; —
Racine
[Cf. le Dialogue sur les héros de roman], à eux-m
elle que Boileau a pu exercer sur Molière ; — sur La Fontaine ; — sur
Racine
; — et d’une opinion de Sainte-Beuve à ce sujet.
règles » de la tragédie y sont ensemble l’apologie de la tragédie de
Racine
et la critique de celle de Corneille. — C’est enc
lume entier de Lettres dont les plus intéressantes sont les Lettres à
Racine
et les Lettres à Brossette. Les premières édition
sse en tout son lustre… Boileau l’avait retranché, sur le conseil de
Racine
. Mais d’une manière générale les éditions qui fon
e. — Les triomphes de Quinault ont certainement excité la jalousie de
Racine
; — et qui pis est son émulation. — De l’intentio
de Racine [Cf. Les Époques du théâtre français]. — Que la retraite de
Racine
a favorisé le développement de l’opéra. — La Psyc
Bel Esprit. — Le neveu de Corneille ; — et à ce titre l’ennemi-né de
Racine
et de Boileau ; — ses débuts littéraires dans le
Bellérophon, 1678 et 1679 ; — sa tragédie d’Aspar [Cf. l’épigramme de
Racine
] ; — les Dialogues des morts, 1683 ; — les Lettre
e meut par rapport à l’étroitesse du monde où s’étaient renfermés les
Racine
et les Boileau. B. L’Homme d’Esprit. — Acception
les ligues suivantes, qui allaient évidemment (1678) à l’adresse des
Racine
et des Boileau : « La Haute poésie est habitée pa
lt ; — Pierre Perrault, le traducteur de la Secchia rapita, 1678 [Cf.
Racine
, dans la préface de son Iphigénie] ; — Nicolas Pe
nes]. — Indignation des partisans des anciens : La Fontaine, Boileau,
Racine
. — Fontenelle vient au secours de. Perrault dans
, notice en tête de son édition des Œuvres, 1885. 2º La Succession de
Racine
. — Jonction de la troupe de l’hôtel de Bourgogne
pièces, comme l’a dit Voltaire, « sont mieux intriguées que celles de
Racine
» ? — Il veut dire sans doute quelles sont plus r
t indispensable d’en connaître. 11. C’est d’une de ces nouvelles que
Racine
a tiré le sujet de son Bajazet. 12. Conférez la
remiers, vous traîner sur les traces de Corneille ? S’il est vrai que
Racine
l’ait surpassé, aucun de ceux qui sont venus aprè
unités, ni même essayer d’une tragédie en prose. Ils savent par cœur
Racine
, Corneille et Voltaire, ils accourent au théâtre
toujours sûre d’exciter les émotions les plus vives. Il est vrai que
Racine
et Voltaire lui-même doivent à l’amour leurs plus
espeare et Schiller, pour qu’il ne soit plus parlé enfin de Voltaire,
Racine
, Molière et Corneille. Il se pourrait néanmoins,
aires. Ils conçoivent bien comment la cour de Louis XIV applaudissait
Racine
qui travaillait pour elle et qui la copiait quelq
t Shakespeare, ceux qui s’étonnent de la constance de notre goût pour
Racine
. Ils nous refuseraient volontiers le droit dont i
ôt : comparez Hanna à Œnone, et jugez de la distance entre Jodelle et
Racine
; seulement ici c’est Jodelle qui vient cent ans
et Racine ; seulement ici c’est Jodelle qui vient cent ans après que
Racine
a paru. Nous avons donc, les faits le prouvent, u
venu, et le Cid a ouvert avec éclat un long et glorieux âge, où après
Racine
et Voltaire, Ducis, Chénier et leurs successeurs
ent et avec art, en les dépouillant sans les reproduire. Corneille et
Racine
n’ont pas transcrit même les Grecs ; on s’abuse e
dans la composition dramatique et dans la peinture des passions, que
Racine
et Voltaire ont assuré la prééminence du théâtre
u poète allemand, est celle des chœurs qui ne chantent pas comme dans
Racine
, mais qui parlent. Il a tenté cet essai dans la F
uver les plus gracieuses, les plus délicates expressions de l’amour ?
Racine
même n’est pas plus tendre, et n’obtient la palme
de la tragédie, il serait possible de l’agrandir. On sait quels mots
Racine
a su ennoblir, et que sous sa plume savante, l’ex
dent voiler ; et le ridicule sous-entendu devient plus sensible. Mais
Racine
eût encore plus évité les expressions extatiques
nous offrir cette instruction, occupé qu’il est de faire le procès à
Racine
et à Voltaire ; madame de Staël nous enseigne au
aujourd’hui couramment, dans le pays de Rabelais et de Montaigne, de
Racine
et de Bossuet, de Voltaire et de Montesquieu, « q
cause, sa poétique et son esthétique. « Le théâtre de Corneille et de
Racine
, dit l’auteur d’un petit livre ennuyeux sur le Dr
ée. Si nous ne parlons plus tout à fait la même langue qu’au temps de
Racine
et de Bossuet, oui, sans doute, il m’intéresse vi
me paraît être d’une langue meilleure et d’un sens plus plein que si
Racine
eût écrit : Ma fortune va prendre une force nouv
D’autres sont Romains, comme le vieux Corneille, et d’autres, comme
Racine
, seraient Grecs, s’il fallait leur chercher des a
l faut croire qu’on se lasse, puisque Sainte-Beuve s’en est lassé, de
Racine
et de Corneille ; — on ne s’est point encore lass
a été moins sévèrement jugé par son siècle et moins injustement, que
Racine
en particulier. On rappelle toujours le demi-succ
que Molière et sa troupe touchèrent pension du roi, mais Corneille et
Racine
aussi, bien d’autres encore, et la pension de la
ion. Molière n’a jamais possédé la faveur du roi comme l’ont possédée
Racine
ou Boileau. Est-ce à dire que Molière ne soit don
ais nous, au résumé, nous ne sommes guère plus avancés qu’au temps où
Racine
écrivait : « On disait que les jésuites étaient j
ont qu’avec nous, — et cela me suffit. Août 1877. Les ennemis de
Racine
au XVIIe siècle129 Je ne crois pas que jamais
que jamais un grand homme ait traîné derrière soi plus d’ennemis que
Racine
. De nos jours même, l’espèce n’en est pas rare, e
de la paix du silence ! Mais je ne veux parler ici que des ennemis de
Racine
au xviie siècle. Ils sont nombreux, nombreux et
e les applaudissements que j’ai reçus m’aient beaucoup flatté, disait
Racine
à son fils, la moindre critique, quelque mauvaise
seulement responsable et coupable d’avoir osé refaire une tragédie de
Racine
; il est responsable encore de ce silence de douz
on retrouva le plan et le premier acte en prose parmi les papiers de
Racine
; c’est lui qui nous a frustrés de cette Alceste
e ; c’est lui qui nous a frustrés de cette Alceste dont on assure que
Racine
avait déjà composé de nombreux fragments. Encore
onse, on s’est avisé, depuis quelque temps, d’accuser le caractère de
Racine
, sa vivacité de premier mouvement, l’irritabilité
s ! Quelques-uns même ne seraient pas très éloignés de prendre contre
Racine
le parti de Leclerc, de Boyer, de Pradon. La crit
ui dicta le Portrait du Peintre ! Mais, quand on parle des ennemis de
Racine
, le premier mouvement est de les excuser, le seco
arodie d’Andromaque, vaut la peine au moins d’être examiné. C’est que
Racine
a eu deux torts : le premier, de se brouiller ave
joint en Port-Royal le commencement et la fin de sa vie. Certainement
Racine
n’aimait ni ne supportait volontiers la critique,
ue, toujours ou presque toujours, vis-à-vis de ses pires détracteurs,
Racine
était dans le rôle de premier offensé, ne trouver
stante, et des raisons qui soient dignes également de Corneille et de
Racine
. On peut dire que, par un effet naturel de l’éloi
de perspective, nous n’estimons pas à sa juste importance le rôle de
Racine
dans l’histoire de notre théâtre et de notre litt
qui n’est guère connue précisément que par une mordante épigramme de
Racine
, a remarqué, dans un parallèle célèbre, que le «
n’avait eu devant les yeux aucun exemple pour le guider », tandis que
Racine
, précisément, n’aurait eu qu’à marcher sur les tr
ngs, mais exprimer une préférence, à mettre la perfection soutenue de
Racine
au-dessus du sublime intermittent de Corneille, n
de Corneille, n’en font pas moins de Corneille le légitime ancêtre de
Racine
. Si donc nous disions que, Corneille ayant créé l
Si donc nous disions que, Corneille ayant créé le théâtre en France,
Racine
et Molière l’ont porté jusqu’à son plus haut degr
n’y a rien de si différent du théâtre de Corneille que le théâtre de
Racine
, pas même peut-être celui de Shakespeare. Ni Moli
re de Racine, pas même peut-être celui de Shakespeare. Ni Molière, ni
Racine
ne sont venus, comme on le dit quelquefois, ajout
tout le monde, qu’ils ont combattu surtout, quelques-uns même, comme
Racine
et comme Molière, jusqu’à succomber dans la lutte
r Boileau, ni pour La Fontaine. On ne peut pas davantage le nier pour
Racine
. Renversons les termes d’un jugement qu’on accept
ement qu’on accepte avec trop de docilité. Corneille n’a pas plus que
Racine
créé le théâtre du xviie siècle. Il n’y a rien d
ce langage, et le système littéraire dont il était l’expression, que
Racine
essaya de discréditer quand il donna son Alexandr
Molière ; mettez « passions » ou « crimes », vous avez la tragédie de
Racine
. Oui, cette poétique nouvelle, ce n’était pas seu
tait celle de Boileau, c’était celle de La Fontaine, c’était celle de
Racine
aussi. Je vais dire une chose monstrueuse, en app
xviie siècle. Dans ce sens, Sainte-Beuve a pu dire que le style de
Racine
« rase volontiers la prose, sauf l’élégance toujo
observée du contour ». En effet, on ne rencontre pas dans le style de
Racine
ces grands vers cornéliens, qui du milieu d’un di
arde d’un peu près, non seulement il ne manque pas de hardiesses dans
Racine
, mais on y découvrira même d’apparentes incorrect
plus haut degré significative, que Voltaire soit tenté de reprocher à
Racine
cet excès de simplicité ; du moins cherche-t-il à
e des diamants ! » Corneille s’était formé à l’école du génie latin,
Racine
se forma à l’école du génie grec. De là chez Corn
le ce penchant à la déclamation, quelquefois à l’enflure ; de là chez
Racine
au contraire ce goût de l’extrême noblesse dans l
royait toucher le dénouement ; de là cette respectueuse admiration de
Racine
pour la simplicité presque nue de l’antique. Il a
, et d’autres sources d’inspiration. Et quand les moindres ennemis de
Racine
lui contestaient ses meilleurs succès, quand ils
udi, aimé, glorifié. Pénétrons en effet plus avant dans le théâtre de
Racine
; voici de bien autres différences encore. « J’ai
r qu’autant qu’elle est compatible avec de plus nobles impressions. »
Racine
a cru précisément le contraire. Il rompt avec la
otisme, commue dans Horace, à la passion politique, comme dans Cinna,
Racine
fait le ressort agissant de son théâtre. Puisqu’i
ait été faite et que personne jusqu’ici ne s’est avisé de contester à
Racine
la gloire d’avoir été, s’il en fut, le peintre de
r là, comme par la qualité de la langue et la simplicité de l’action,
Racine
se rapprochait de la réalité, c’est-à-dire de la
ction, Racine se rapprochait de la réalité, c’est-à-dire de la vie. «
Racine
fait des comédies pour la Champmeslé ; ce n’est p
us la même chose. » Elle dira plus tard, au lendemain d’Esther, que «
Racine
aime Dieu comme il a aimé ses maîtresses ». Je ne
e sont pas plutôt des éloges. Car, si c’est en un certain sens mettre
Racine
au-dessous de Corneille, en un certain sens, auss
ertain sens, aussi c’est involontairement reconnaître que le drame de
Racine
est, comme nous le dirions aujourd’hui, « vécu ».
drame de Racine est, comme nous le dirions aujourd’hui, « vécu ». Si
Racine
a fait de l’amour le ressort agissant de son théâ
e le César, et il se mariera « dans son monde ». Puisse la mémoire de
Racine
pardonner ces comparaisons presque irrespectueuse
Saint-Évremond, grand partisan et grand défenseur de Corneille contre
Racine
, a dit un jour130 : « J’avoue qu’il y a eu des te
ujets aux caractères, voilà l’originalité du théâtre de Molière et de
Racine
. Corneille, comme font tous ses contemporains, ch
temporains, choisit son sujet d’abord, et le choisit, selon le mot de
Racine
, « chargé de matière », riche de péripéties, fert
te même loi qui pèse à Corneille, de cette loi des unités, Molière et
Racine
ont fait la loi intérieure de leur art. On peut e
Boileau ne l’aurait pas formulée dans son Art poétique, si Molière et
Racine
, dans leurs tragédies et dans leurs comédies, n’e
s censeurs, et la règle n’est plus qu’une entrave. Mais si Molière et
Racine
ont accepté cette règle, s’ils l’ont subie sans s
e est sa « technique » ordinaire, telle est aussi la « technique » de
Racine
. Il a d’ailleurs des qualités d’ampleur que Racin
a « technique » de Racine. Il a d’ailleurs des qualités d’ampleur que
Racine
ne possède pas, comme Racine a des qualités qui m
a d’ailleurs des qualités d’ampleur que Racine ne possède pas, comme
Racine
a des qualités qui manquent à Molière ; la questi
r en connaître les lois. La différence est si profonde, le système de
Racine
et de Molière est si distinct du système de Corne
essayeront de secouer la domination que le souvenir de Molière et de
Racine
exerce encore sur le théâtre français, la formule
d’intervalle, par Saint-Évremond comme par Diderot, c’est bien contre
Racine
et contre Molière que nous la voyons dirigée. Je
e savoir quelle était, de la conception dramatique de Corneille ou de
Racine
, la plus voisine de la perfection ? C’est une vie
abord par sentir et par comprendre toute la beauté de Corneille et de
Racine
; il sera temps alors de disserter, de peser, et
ec toutes ses imperfections de détail, est plus variée que l’œuvre de
Racine
, d’un effet plus sûr et plus soudain à ta scène,
e la vie ; mais qu’il en coûte de l’avouer au sortir d’une lecture de
Racine
! Je crois en avoir assez dit pour expliquer briè
sez dit pour expliquer brièvement d’où sont venues ces hostilités que
Racine
, avec tout son génie, ne put jamais complètement
tout son génie, ne put jamais complètement réduire au silence. Entre
Racine
et ses ennemis, j’entends ceux qui sont dignes qu
question de doctrine qui se débattait. C’est pourquoi les ennemis de
Racine
furent aussi les ennemis de Molière et les ennemi
, ne mourut pas en 1673 comme Molière, il ne mourut pas en 1699 comme
Racine
: il sut durer. Il demeura debout, pour une génér
mes services de généreuse amitié que pendant leur vie. Que maintenant
Racine
, dans les luttes qu’il soutint, n’ait pas toujour
n fût équitable et que l’on divisât les reproches. Rappelons donc que
Racine
, le Racine presque inconnu dont Molière avait jou
able et que l’on divisât les reproches. Rappelons donc que Racine, le
Racine
presque inconnu dont Molière avait joué la Thébaï
las et d’Attila la vivacité d’impertinence et la hauteur d’orgueil de
Racine
; mais rappelons aussi tant de mots blessants de
t cette phrase qu’il ne craignit pas de prononcer en pleine Académie,
Racine
étant présent : « qu’il ne manquait au Germanicus
Germanicus de M. Boursault, pour être achevé, que de porter le nom de
M. Racine
». Par malheur, on dirait que les ennemis de Raci
rter le nom de M. Racine ». Par malheur, on dirait que les ennemis de
Racine
ne sont pas tous morts avec lui. Jusque de nos jo
bien, que nous importe la vie privée de La Fontaine, de Molière ou de
Racine
? Ils ont écrit les Fables, le Misanthrope et le
écontent de lui, mécontent des autres, jaloux de Molière et jaloux de
Racine
, il ne put que se recommencer. Voltaire, à quatre
e — que les Corneille, les Molière, les La Fontaine, les Boileau, les
Racine
, s’ils ne font pas de l’art « un sacerdoce », du
tragédie de Corneille, et la tragédie de Corneille de la tragédie de
Racine
. Vous oubliez constamment, je devrais dire, peut-
nous ne faisons pas effort sur nous-mêmes, nous trouvons la prose de
Racine
un peu maigre, et même parfois la prose de Voltai
otesques, et notamment la comédie de Scarron et de ses imitateurs. Et
Racine
enfin, en 1665, dans la première préface de son A
. J’ai réservé pour cette partie les trois grands noms de Molière, de
Racine
et de La Fontaine. Vous sentez bien, messieurs, q
ressemblance, quoique par des traits différents, dans la tragédie de
Racine
. Entre tant de choses que l’on a dites sur la tra
e de Racine. Entre tant de choses que l’on a dites sur la tragédie de
Racine
, il en est une tout d’abord contre laquelle je ne
e ce qu’il y aurait de réalisme ou de naturalisme dans la tragédie de
Racine
consisterait en ce qu’elle offre de ressemblance
sa pureté, on veut que ce soit là le ton de l’usage et, de la part de
Racine
, l’exacte imitation du langage du temps. J’ose di
a cour avec cette pompe et cette préciosité. Ces taches légères, dans
Racine
, comme aussi bien la mollesse et l’indécision que
t trop le redire : sans Boileau, qui lui fit connaître sa vraie voie,
Racine
, très probablement, n’eût été qu’un Quinault supé
vie réelle, — je puis presque dire de la vie commune. Les ennemis de
Racine
ne s’y sont pas trompés. Que disait notamment Fon
ille sont vrais, quoiqu’ils ne soient pas communs ; les caractères de
Racine
ne sont vrais que parce qu’ils sont communs. » Et
chose de faux, à force d’être nobles et singuliers ; souvent ceux de
Racine
ont quelque chose de bas, à force d’être naturels
naturels. » Il dit très bien ; seulement, où il voit la faiblesse de
Racine
et la supériorité de Corneille, c’est là que nous
e Corneille, c’est là que nous reconnaissons, sinon la supériorité de
Racine
, tout au moins la valeur de sa tragédie au point
èse, — et du naturalisme. Prenez en effet, parmi toutes les pièces de
Racine
, cette Bérénice que l’on nous donne comme le type
u vos voisins. Oui, en vérité, Fontenelle a raison, les caractères de
Racine
sont si naturels qu’ils en sont bas ; il oublie s
rez que dans le siècle où nous sommes, sur ce caractère du théâtre de
Racine
, les romantiques, après Fontenelle, ne se sont pa
pas mépris. Qu’est-ce qu’ils détestaient en effet dans le théâtre de
Racine
, quand ils traitaient le poète, celui-ci de « pol
nt survécu pour devenir, avec la comédie de Molière et la tragédie de
Racine
, ce qu’il y a presque de plus foncièrement nation
ment dépassée ? Qu’est-ce que les Deux Pigeons, sinon une élégie dont
Racine
lui-même n’a pas surpassé l’accent de tendresse e
ignent la fable de La Fontaine, la comédie de Molière, la tragédie de
Racine
? À Dieu ne plaise que je prétende qu’elles n’ens
voici une preuve que je crois pouvoir tirer de la conversion même de
Racine
. Vous savez tous comment Racine, à dater de 1677,
ouvoir tirer de la conversion même de Racine. Vous savez tous comment
Racine
, à dater de 1677, a cessé véritablement d’exister
de sa jeunesse qui se serait réveillé en lui. En effet, à Port-Royal,
Racine
avait été élevé pieusement. Mais Corneille aussi
e en beaux vers l’Imitation de Jésus-Christ. De quoi donc et pourquoi
Racine
s’est-il repenti, et non pas Corneille ? Messieur
ous que je me repente ? — Et, en effet, il ne s’est pas repenti. Mais
Racine
? Ah ! Racine, c’est que l’on sort de la représen
repente ? — Et, en effet, il ne s’est pas repenti. Mais Racine ? Ah !
Racine
, c’est que l’on sort de la représentation de ses
rédication bien éloquente en faveur de la vertu. La vérité, c’est que
Racine
, dans Bajazet comme dans Phèdre, imitait la natur
il ne les admirait et ne les jugeait qu’en poète ; — et c’est de quoi
Racine
s’est repenti. Ainsi ramenées à leur principe, vo
’on ne l’enseigne et qu’on ne le croit communément. Molière est mort,
Racine
a cessé d’écrire ; ni La Bruyère, ni Bossuet, ni
eux artisan de style qu’il est, l’homme qui représente peut-être avec
Racine
dans le genre tragique, et Voltaire dans le genre
e Molière ? N’est-ce pas encore lui, Voltaire, qui trouve le style de
Racine
trop simple, trop voisin de la prose, et dans la
rtant pas assez pour ne pas trouver que Molière, que La Fontaine, que
Racine
le sont trop. Il ne me reste plus qu’à tirer de c
ileau n’avait pas été là, guidant l’un, gourmandant l’autre, retenant
Racine
, stimulant La Fontaine, La Fontaine aurait vraise
Fontaine aurait vraisemblablement écrit plus de Contes que de Fables,
Racine
plus d’Alexandre (il disait de Bérénice) que de B
données à Molière ou de sujets suggérés plus ou moins indirectement à
Racine
. Cependant vous connaissez l’histoire de Tartuffe
. Nous ne dirons donc pas, avec les naturalistes modernes, que, quand
Racine
prête à ses Agrippine ou à ses Mithridate un lang
Mithridate un langage d’un ou deux degrés plus noble que la réalité,
Racine
cesse d’être naturaliste. Nous pourrions dire, au
s, sans qu’il cesse pour cela d’être humainement intelligible à tous,
Racine
se conforme aux lois mêmes du genre tragique, don
rd, qui, dans cette même grande collection, avait édité les œuvres de
Racine
, s’est chargé de continuer l’édition de Molière.
de remplacer Eugène Despois, c’était assurément le savant éditeur de
Racine
. 69. Bibliographie moliéresque, par M. Paul Lac
Émile Campardon, Documents inédits sur Molière. 129. Les Ennemis de
Racine
au xviie siècle, par M. F. Deltour. Paris, 1879.
xemple de grands écrivains qui soient montés de la prose à la poésie.
Racine
écrivait en prose avec une rare élégance. Voltair
l’Arioste et du Tasse, ni surtout la poésie de Shakespeare, l’on eut
Racine
, et, pour la première fois, la perfection de Virg
us beaux chefs-d’œuvre de notre théâtre sont romains, grecs ou juifs.
Racine
et Corneille ont exploité magnifiquement ces troi
scène et le siècle dans lequel ils vivent. C’est ce que Corneille et
Racine
ont fait avec un art prodigieux, et chacun avec d
té, comme poète et comme écrivain, bien au-dessous de Corneille et de
Racine
. Soit que la nature ne l’ait pas doué de poésie a
ricains, sont bien plus des Français, que les Grecs et les Romains de
Racine
et de Corneille, et comme ce sont des Français du
er à coup sûr, c’est de débuter par y suivre Shakespeare, de même que
Racine
, pour traiter les sujets antiques, s’est inspiré
ône pour chaque génie : Voltaire n’a fait aucun tort à Corneille ni à
Racine
, il n’a tué que leurs imitateurs ; de même Shakes
taient. De là les virago de Corneille, les galants jeunes premiers de
Racine
, et ces vieilles amours de Jocaste, que Voltaire
sur nos mœurs, sans copier qui que ce soit, pas plus Shakespeare que
Racine
, pas plus Schiller que Corneille, comme le dit M.
n’y a qu’une manière de bien écrire, qu’un vrai type de style. Comme
Racine
et Massillon, passent avec raison pour les écriva
s les plus irréprochables, ces messieurs voudraient, par exemple, que
Racine
eût écrit les tragédies de Corneille, et Massillo
fication. Beaucoup de personnes s’imaginent que hors de la facture de
Racine
, il n’y a point de salut. La versification de Rac
de la facture de Racine, il n’y a point de salut. La versification de
Racine
est sans doute admirable, mais celle de Corneille
es. Ceux qui ne comprennent pas d’autre mélodie que celle des vers de
Racine
, ne sont pas capables même de sentir les beautés
ont point durs pour n’être pas composés dans le système harmonique de
Racine
. L’harmonie de Mozart n’a rien de commun avec cel
oilà pourtant, de dégradation en dégradation où est tombée l’école de
Racine
. Certes, elle est tombée de bien haut : ne nous é
n est-elle dans les créations humaines ? Croit-on que Virgile même et
Racine
soient parfaits Il y a quelquefois dans leurs ouv
ritable héros ce n’est pas tel ou tel écrivain, ce n’est pas Boileau,
Racine
ou Bossuet, c’est ce qu’il appelle l’esprit franç
Rabelais, Calvin, Montaigne, Malherbe, Corneille, Descartes, Pascal,
Racine
et Boileau, Molière et La Fontaine, Bossuet et Fé
oires d’un autre âge. Cette théorie une fois admise, on accordait que
Racine
et surtout Corneille ne manquaient pas de génie,
, dans les analyses et les observations de M. Nisard sur Corneille et
Racine
. Rien n’est moins exact que de représenter le thé
ais ni les passions ne sont absentes dans Corneille, ni la vertu dans
Racine
. L’un est toujours grand et quelquefois touchant,
es si haut placés dans la hiérarchie sociale, des rois, des princes ?
Racine
nous le dit, c’est que le lointain du temps, du l
, la profondeur de ce système, les rares et merveilleuses beautés que
Racine
et Corneille en ont tirées. Au lieu de les consid
emble à aucun autre, c’est le grand Corneille : j’en dirais autant de
Racine
, si Virgile n’avait pas existé. On le voit, c’est
), que ces grands interprètes nous donnent un vrai Corneille, un vrai
Racine
dans toute leur noblesse et leur simplicité, que
la conscience : là l’influence de la cour est nulle. J’accorderai que
Racine
a pu devoir une partie de sa noblesse, de son goû
raient provoqué et dirigé les comédies de Molière et les tragédies de
Racine
? Les mauvais auteurs contre lesquels écrivait Bo
et célébrer avec foi et passion et avec une admiration désintéressée
Racine
et Molière, lorsque j’entends sa voix mâle et ému
uissent intéresser le public en 1823, faut-il suivre les errements de
Racine
ou ceux de Shakspeare ? Cette question semble
leur parlerai le langage sévère de la vérité. Toute la dispute entre
Racine
et Shakspeare se réduit à savoir si, en observant
us souvent dans les tragédies de Shakspeare que dans les tragédies de
Racine
. Tout le plaisir que l’on trouve au spectacle tra
que abominablement obscure ; et croyez-vous, avec cela, faire siffler
Racine
? Le Romantique. — D’abord, il n’y a que des cha
ne des plus difficiles dont puisse s’occuper l’esprit humain. Quant à
Racine
, je suis bien aise que vous ayez nommé ce grand h
sent osé s’affranchir des règles dont on a reconnu l’absurdité depuis
Racine
, ils nous auraient donné mieux que Tibère, Agamem
vèse, Cyrus, ou telle autre tragédie fort régulière de M. Lemercier ?
Racine
ne croyait pas que l’on pût faire la tragédie aut
ire des tragédies intéressantes en 1825, il faut suivre le système de
Racine
ou celui de Shakspeare. 1. Dialogue d’Hermès Vi
n de nos autels infâme déserteur Et de toute vertu zélé persécuteur. (
Racine
.) Il fallait bien souvent me priver de vos larm
cuteur. (Racine.) Il fallait bien souvent me priver de vos larmes. (
Racine
.) Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces.
vos larmes. (Racine.) Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces. (
Racine
.) Mais comme ce qu’on s’attend le moins à trouve
radictoires : Dans une longue enfance ils l’auraient fait vieillir. (
Racine
.) Ah ! si dans l’ignorance il le fallait instru
illir. (Racine.) Ah ! si dans l’ignorance il le fallait instruire. (
Racine
.) Les dieux, ces parvenus, régnent, et seuls d
égnent, et seuls debout Composent leur grandeur de la chute de tout. (
Racine
.) Quelle mâle gaité, si triste et si profonde,
voir de ce qui lui est arrivé ; j’en dirai autant, presque autant, de
Racine
, et, contre votre attente, j’en dirai presque aut
nart et par Marie Héricart, il y a plusieurs liens de parentage entre
Racine
et La Fontaine. Les Héricart étaient des gens com
re de Poignant un peu plus probante, c’est qu’elle a été racontée par
Racine
le fils, qui est un témoin plus sérieux que Talle
llemant des Réaux ; il y a là, évidemment, très peu d’intermédiaires.
Racine
fils a su la chose de Racine son père, ou des ami
, évidemment, très peu d’intermédiaires. Racine fils a su la chose de
Racine
son père, ou des amis de Racine le père, et Racin
diaires. Racine fils a su la chose de Racine son père, ou des amis de
Racine
le père, et Racine la savait de La Fontaine. Voic
s a su la chose de Racine son père, ou des amis de Racine le père, et
Racine
la savait de La Fontaine. Voici l’histoire de Poi
niment arrangée, infiniment adornée par les amis de La Fontaine et de
Racine
, qui l’a racontée à son fils, à Louis Racine. En
ent les vers d’autrui, etc., enfin une académie. Cela est si vrai que
Racine
, envoyant une petite production littéraire à son
mme on l’a appelée. La société des quatre amis, La Fontaine, Molière,
Racine
, Boileau, d’après tout ce que nous pouvons savoir
puis 1660. La Fontaine avait évidemment une certaine familiarité avec
Racine
depuis assez longtemps, peut-être antérieurement
1660 ; en somme, ils étaient parents, ils étaient alliés plutôt, mais
Racine
et La Fontaine étant à Paris, ils se sont vus de
Paris, ils se sont vus de bonne heure. C’est La Fontaine qui présenta
Racine
à Boileau en 1663, d’après un certain rapprocheme
tte amitié se brisa assez vite, d’abord par le fait de la brouille de
Racine
et de Molière. Vous savez que Racine enleva la Du
rd par le fait de la brouille de Racine et de Molière. Vous savez que
Racine
enleva la Duparc à la troupe de Molière pour la f
ent, à l’Hôtel de Bourgogne. Il y eut là une très vive querelle entre
Racine
et Molière ; par conséquent, ils ne pouvaient plu
quent, ils ne pouvaient plus se trouver ensemble. Lorsque, plus tard,
Racine
et Boileau sont devenus des personnages officiels
abaret » : mais c’est là le génie même : faire quelque chose de rien.
Racine
y voyait toute l’invention dans la tragédie213. O
re science ni autre règle : « Tout ce qui s’éloigne trop de Lulli, de
Racine
et de Lebrun est condamné214. » Ne serait-ce pas
urel qui en est le signe le plus expressif. Ce devait être l’œuvre de
Racine
. On sent combien l’influence de Louis XIV l’y aid
ne même de Louis XIV. Louis XIV est dans presque toutes les pièces de
Racine
« invisible et présent » par ses beaux côtés, est
er encore dans les ballets, pourquoi ne pas faire honneur aux vers de
Racine
de la résolution qui l’y fit renoncer ? Quant aux
ses si justes, si bien placées, si impartantes à dire à un roi 234. »
Racine
ne pensait pas plus à rechercher le succès des al
ouis XIV, et, pour ainsi dire, le plus marqué de son empreinte, c’est
Racine
. Né un an seulement avant le roi, doué comme lui
ur les destinées du roi, et comme dans la contemplation de cet idéal,
Racine
semble suivre dans son théâtre la vie de Louis XI
ntes et le poète des années de retour. Il y eut même, entre la vie de
Racine
et celle de Louis XIV, cette analogie touchante,
la vie de Racine et celle de Louis XIV, cette analogie touchante, que
Racine
, comme Louis XIV, eut son époque de passion pour
d’austères pratiques dans l’obscurité de la vie de famille. Seulement
Racine
coupa court à la jeunesse avant qu’elle fût écoul
ifice. On ne peut pas donner le nom d’amitié aux rapports qui unirent
Racine
et Louis XIV. Ce n’est pas que le roi fût au-dess
e, que le jour où il parut se rompre, la piété même n’en put consoler
Racine
. Le faire mourir du malheur d’avoir déplu, comme
jets de contentement ; c’est ce qu’on peut admettre sans faire tort à
Racine
. Entre deux personnages qu’unissaient, dans une p
sa fonction dans l’Etat, et, pour ainsi dire, sa raison d’être. Pour
Racine
en particulier, le seul soupçon d’un refroidissem
grâces, je lui demanderais, comme au seul bon juge, si la douleur de
Racine
a été indigne de lui238. Telle fut l’influence de
iècle. Molière a peint la société telle que Louis XIV l’avait faite ;
Racine
a peint Louis XIV lui-même. Pourquoi ces peinture
’empire sur les autres. Voilà pourquoi les peintures de Molière et de
Racine
seront toujours vraies, non seulement pour notre
i les pousse avec le poète lui-même. Louis XIV n’a fait ni Molière ni
Racine
, mais il les a mis dans leur naturel et leur véri
nt, même par feinte, avoir reculé. Boileau défendit rebrousser malgré
Racine
qui, d’humeur plus complaisante, donnait tort à s
e Mme de Maintenon, et sa réponse à la fois si naïve et si maligne, à
Racine
, qui l’en gourmandait doucement. « Ignorez-vous d
cine, qui l’en gourmandait doucement. « Ignorez-vous donc, lui disait
Racine
, l’intérêt que Mme de Maintenon prend à Scarron ?
ns ces misérables pièces de Scarron245. » On voit d’ici l’embarras de
Racine
. Il n’osait ni blâmer ni approuver son ami, et co
assister le même jour à un sermon de Bourdaloue et à une tragédie de
Racine
, toutes ces circonstances portèrent à la perfecti
1689. 235. Mémoires de Louis Racine. 236. Ibid. 237. Lettre de
Racine
à Mne de Maintenon. 238. On a nié la disgrâce ai
238. On a nié la disgrâce ainsi que le chagrin mortel qu’en éprouva
Racine
. Mais on ne nie pas qu’il se soit cru un moment s
il écrit les annales. Louis XIV disait à Boileau, qui assistait avec
Racine
au siège de Gand : « Je m’en souviens, c’est vous
e neveu de Mazarin, ce duc de Nevers, trop connu par sa querelle avec
Racine
et Boileau ; il s’est ainsi fait, de gaieté de cœ
fut provoquée peut-être, et certainement aggravée, par le procédé de
Racine
lors de la première représentation. Il n’est pas
e cette petite animosité qui était entre Mme sa mère et M. Despréaux.
M. Racine
en était la cause, m’a-t-elle dit ; car pour M. D
préaux, il n’y était pas intéressé personnellement. Dans le temps que
M. Racine
faisait des tragédies, Pradon en faisait aussi. Q
que M. Racine faisait des tragédies, Pradon en faisait aussi. Quoique
M. Racine
fut bien au-dessus de Pradon, il ne laissait pas
i la tragédie de Phèdre par émulation, et qu’il avait doublé celle de
M. Racine
sur le récit que Pradon en avait ouï faire. D’ail
ur la venir consulter sur les ouvrages qu’il faisait. La Phèdre de M.
Racine
et celle de M. Pradon furent prêtes à être jouées
elle de M. Pradon furent prêtes à être jouées en même temps. Celle de
M. Racine
fut promise et annoncée pour le premier jour de l
épandit dans tout Paris et passa dans les mains de M. Despréaux et de
M. Racine
. Toute la peine fut de découvrir qui en était l’a
ent donc à M. le duc de Nevers ; et dès le même jour ou le lendemain,
M. Racine
et M. Despréaux, avec le chevalier de Nantouillet
me de Bouillon et du duc de Nevers, laquelle favorisait Pradon contre
M. Racine
, fit de grandes clameurs. « Quoi ? disaient-ils :
e premier sonnet, de qui qu’il puisse être, n’attaque que la pièce de
Racine
; et Racine, dans le sonnet doublé, s’en prend au
nnet, de qui qu’il puisse être, n’attaque que la pièce de Racine ; et
Racine
, dans le sonnet doublé, s’en prend au duc de Neve
nneur. Quoi qu’il en soit, il ne dit point ce qu’il savait là-dessus.
M. Racine
, ayant eu occasion de s’expliquer avec M. de Neve
comme ce duc jurait qu’il n’avait aucune part au premier sonnet ; et
M. Racine
, voulant entièrement se disculper, sans décharger
urent une espèce d’excuse pourtant et de motif par le tort premier de
Racine
, qui imputa à ce duc un sonnet qu’il n’avait poin
entrevoit de plus la vérité sur la première représentation de Phèdre.
Racine
, sentant qu’il avait des ennemis, ne fit pas autr
VII. Principes de sa poétique. — § VIII. Des liaisons de Boileau avec
Racine
, Molière et La Fontaine, et de son influence sur
sonne. Les seuls poètes qui n’aient pas attaqué Boileau sont Molière,
Racine
et La Fontaine. Tous les autres ne lui en veulent
ut très puissant. En outre, dans le temps qu’il écrivait ses satires,
Racine
composait, comme pour lui donner raison, Andromaq
ent écrit, où Bossuet se faisait entendre dans la chaire, où Molière,
Racine
, La Fontaine, Boileau avaient produit quelques-un
et de Chapelain. On mettait le père Lemoine au même rang que Virgile.
Racine
débutait par des madrigaux ; il prenait Chapelain
ur d’autres que ses amis. Mme de Sévigné s’obstinait à ne pas admirer
Racine
et à admirer Mlle de Scudéry, dont les livres lui
lutôt que de s’en passer. Témoin les premiers écrits des Molière, des
Racine
, des La Fontaine, des Sévigné, où la critique a t
ni si complètement assurées. Sans l’aiguillon de Boileau, Molière et
Racine
risquaient de s’égarer, ou de ne pas remplir tout
génie, Molière en s’en tenant à la comédie bourgeoise ou d’intrigue,
Racine
en raffinant sur la tendresse, où le portait sa n
ner un exemple éclatant. L’influence du grand Arnauld sur Pascal, sur
Racine
, sur La Fontaine, qui songeait naïvement à lui fa
ans Andromaque et dans Phèdre, et les charmantes douceurs des vers de
Racine
n’eurent pas d’admirateur plus ému que le critiqu
, s’étant cru capable de faire une tragédie, et de disputer le prix à
Racine
, il ait dit de son rival, en parodiant un vers de
je veux exprimer une muse divine, La raison dit Corneille, et la rime
Racine
. Il est tout simple qu’il mît Regnier au-dessus
le prosateur le plus achevé ; d’Athalie, que c’est le chef-d’œuvre de
Racine
. Il parlait ainsi de Molière alors qu’on imprimai
it suspectes les Lettres provinciales ; d’Athalie, malgré le doute de
Racine
, qui fut près de se faire un tort de la froideur
on travail un tribut légitime, c’était une justification délicate de
Racine
, forcé, par ses nécessités domestiques, de vendre
s développements logiques ornés d’une main habile. A la différence de
Racine
, où il y a tant à admirer, même quand on en ôte l
au public ? Certes il ne sent pas comme Virgile, comme Molière, comme
Racine
. Mais s’il n’eut pas cette force de sympathie qui
aller jusqu’à cet excès-là ? § VIII. Des liaisons de Boileau avec
Racine
, Molière et La Fontaine, et de son influence sur
avaient été débattues entre les grands poètes de ce siècle, Molière,
Racine
, La Fontaine, Boileau, dans des entretiens dont l
plaisant) ; Boileau (Ariste) qui était sérieux sans être incommode ;
Racine
(Acante), et La Fontaine (Polyphile), dont « on p
(Polyphile), dont « on pouvait dire qu’il aimait toutes choses131. »
Racine
et La Fontaine s’étaient liés les premiers. Ils a
’exception de Molière, déjà célèbre, ils étaient tous à leurs débuts.
Racine
avait fait la Thébaïde ; La Fontaine, le premier
nt, comme lecteur, sur les genres que traitaient ses amis. Molière et
Racine
révélaient les secrètes beautés du poème dramatiq
it pas aux écrits ; il s’étendait jusqu’à la conduite. Ainsi Molière,
Racine
et Boileau grondaient Chapelle sur sa faiblesse p
’ayant guère qualité pour faire la morale à autrui ; ainsi Boileau et
Racine
engageaient, pour réconcilier La Fontaine avec sa
humaines, rompirent ces douces réunions, si utiles à tous. Molière et
Racine
se brouillèrent à cause de l’Alexandre, que Racin
à tous. Molière et Racine se brouillèrent à cause de l’Alexandre, que
Racine
eut le tort de retirer à la troupe de Molière. Il
eut pas brouille. Nous voyons, vers la fin de la vie de La Fontaine,
Racine
et Boileau le décider à mettre au feu un conte qu
it à adresser au grand Arnauld, qui l’avait loué de ses fables. Entre
Racine
et La Fontaine l’amitié subsista sans nuage : et
rai par la raison. Pourquoi vouloir séparer Molière et La Fontaine de
Racine
et de Boileau, et les rattacher à je ne sais quel
s des siens. L’Art poétique a été discuté et convenu entre Molière et
Racine
, La Fontaine et Boileau ; mais celui-là dut le mi
ique reprit le dessus dans les dernières années de sa vie. La mort de
Racine
, qui le laissait seul, et le dernier survivant de
ions. Il est très évident que Boileau n’est ni Homère, ni Virgile, ni
Racine
, ni Molière ; mais il faut le prendre tel qu’il e
étius. 179. Lettre à Brossette. Dans ce passage l’éloge est commun à
Racine
et à Boileau. 180. Les satires littéraires. 181
tre faiblesse que celle de la gloire. Il ne fut point courtisan comme
Racine
; il fut plus immaculé de complaisance que Bossue
e. Les Pradon et les Chapelain obstruaient la voie aux Corneille, aux
Racine
, aux Molière, aux Bossuet, aux Fénelon, véritable
ileau, capable de mépris, mais incapable d’envie, séparait Corneille,
Racine
, Molière, de la tourbe des écrivains mercenaires,
l’adoration qu’ils ont pour elles. Homère, Dante, Pétrarque, Milton,
Racine
, Byron ont tous donné à leurs poésies des noms de
ar l’armée de Louis XIV, ou comme dans l’épître vengeresse adressée à
Racine
, méconnu par son siècle et attendu par la postéri
dans une scène de la tragédie de Britannicus, un des chefs-d’œuvre de
Racine
, qui pourrait distinguer entre le style poétique
pourrait distinguer entre le style poétique de Boileau et le style de
Racine
? L’épître ici est égale à la tragédie, et les de
t, la pathétique invocation de Phèdre à la fraîcheur des forêts, dans
Racine
: Dieux ! que ne suis-je assise à l’ombre des fo
s, il prend courageusement corps à corps l’injustice du siècle envers
Racine
, son ami ; il emprunte à l’auteur d’Athalie son s
défaut qui était celui de la littérature française jusqu’à Corneille,
Racine
, Bossuet, surtout jusqu’à J.-J. Rousseau, défaut
amitiés pour Molière persécuté par les hypocrites de son temps, pour
Racine
abandonné par la faveur du roi, attestent en lui
aucune de ses prophéties. Il promit la gloire durable à Corneille, à
Racine
, à Molière, à Bossuet. La postérité a tenu toutes
s ! XXV Sa correspondance, surtout celle qu’il entretenait avec
Racine
, son collègue en historiographie du règne, et ave
de misère, il me reste un malheureux souvenir de ce que j’ai été. »
Racine
mourant aussi, Racine, son élève autant que son a
e un malheureux souvenir de ce que j’ai été. » Racine mourant aussi,
Racine
, son élève autant que son ami, désira le voir pen
rnière maladie ; Boileau se traîna au lit de mort du poète d’Athalie.
Racine
, se ranimant à sa présence, essaya de se soulever
veut consoler son ami de quelque espérance. — « Non ! non ! » lui dit
Racine
, « ne me plaignez pas ! Je regarde comme un bonhe
ible des poètes de son époque n’était certainement pas un cœur froid.
Racine
, au reste, était son plus bel ouvrage. Le discipl
en action ; on contribue à faire les grands poètes, comme Boileau fit
Racine
, mais on est dépassé par ses disciples et on rest
qu’il n’empêcha de naître et de grandir ni Molière, ni Corneille, ni
Racine
, ni Bossuet, ni Fénelon, ni Pascal, ni surtout Vo
luencée par la tradition qui n’admire au xviie siècle que Corneille,
Racine
et Molière. — Le roman du siècle n’a qu’un chef-d
par la tradition académique, et viable d’ailleurs pour le génie d’un
Racine
; de fait, plus d’une « règle » de la tragédie s’
eur art, et quel est le résultat de cet effort immense ? Corneille et
Racine
(et, par moments, Rotrou). Certes, c’est beaucoup
s défauts intrinsèques de sa forme ; pourtant, à côté de Corneille et
Racine
(qui sont des cas spéciaux, je le prouverai tout
héoriciens et les efforts des lettrés, malgré l’exemple de Corneille,
Racine
et Molière, le théâtre du xviie siècle manque de
qui dit : « Corneille montra les hommes comme ils devraient être, et
Racine
… etc. ? » Chacun d’eux a décrit les hommes de son
type à l’universel, et Corneille y a peut-être moins bien réussi que
Racine
; d’où chez celui-ci une impression de vérité plu
des mots tragiques, sortant des abîmes de l’âme, comme il y en a chez
Racine
, chez Dumas fils ; ce sont des mots éloquents, sa
és par la forme, cherchent chez Corneille ce qu’il ne pouvait donner.
Racine
. Celui-là est poète souverain. Dramatique sans ef
Mahomet, etc. Mais que ne pardonnerait-on pas pour une seule œuvre de
Racine
! — Le public ne connaît que ses tragédies ; à l’
ion de Lessing, qu’on y parle encore de la « froideur doucereuse » de
Racine
; il y a pourtant, depuis quelques années, une ré
un effort de volonté pour demeurer fidèle à mon programme, ne dire de
Racine
, comme des autres, que ce qui touche étroitement
ui touche étroitement à mon sujet, et je constate un fait important :
Racine
ne fut pas compris de ses contemporains. La guerr
enons le témoignage des contemporains : Quinault les satisfaisait, et
Racine
leur fit l’effet d’un brutal. » Et ailleurs : « Q
que par les complications romanesques. » De là les préfaces amères de
Racine
; de ce découragement résulte sans doute, en part
e problème, souvent esquissé, est à reprendre avec soin en détail. Si
Racine
échappa donc personnellement, par son génie, à l’
sans le savoir ? « Del senno di dopo, son piene le fosse. » Le cas de
Racine
, qui semblait une difficulté, vient donc confirme
mmes savantes, et insuffler à la « comédie » la vie dramatique. Comme
Racine
, il est au théâtre un créateur de génie ; et il a
est au théâtre un créateur de génie ; et il a ce bonheur que n’a pas
Racine
, d’être aujourd’hui universellement admiré. Cette
ents, s’il y avait été encouragé. Mais, devant ce public qui trouvait
Racine
brutal, qu’on se représente Tartufe triomphant, A
jours juste, qui n’est qu’un cercle vicieux ; nous disons a + b + c =
Racine
; ou Molière ; et nous ignorons leur vie intime,
traste de cette pauvreté avec l’exemple donné pourtant par Molière et
Racine
est significatif pour l’esprit du temps. Et le ge
e ou légère, est sans valeur pour nous. Le lyrisme du siècle est dans
Racine
, dans Pascal et surtout dans La Fontaine. À ne co
original, s’harmonisant avec la tradition savante, méconnu du public (
Racine
) ; ou se créant une forme personnelle (La Fontain
vre, mais qui tous valent plus que les contemporains de Molière et de
Racine
. Ils ont quelque chose à dire. Comédie larmoyante
Romantiques à affronter le théâtre ; il fallait vaincre Corneille et
Racine
! Question de tactique. Pour nous qui n’avons plu
sous une forme nouvelle, un exemple à ajouter à ceux de Molière et de
Racine
: de l’inintelligence du public à l’égard d’une g
ue cherche en vain des caractères. Les titres sont caractéristiques :
Racine
avait Andromaque, Bérénice, Phèdre ; aujourd’hui
s, tout ce qu’on ne lit plus, où La Monnoie tient autant de place que
Racine
, où Pavillon offre deux fois plus de façade que D
première manière de La Fontaine ; elle se cantonne, durant Boileau et
Racine
, à l’hôtel Bouillon, chez les Nevers, les Des Hou
r leur goût en poésie, ils devaient être antipathiques à Despréaux, à
Racine
. Le goût élevé, exclusif, de ceux-ci, se combinai
succédait aussi coulamment à Benserade dans l’Académie française qu’à
Racine
dans l’Académie des inscriptions. Il mourut âgé d
; je m’en tiendrai à Mme Des Houlières. Malgré ses injustices contre
Racine
, malgré l’inimitié de Boileau et les allusions ve
ecte de la rabaisser : vieille rancune de versificateur à la suite de
Racine
, contre l’école de Fontenelle194. Voltaire, si pl
ette animosité qui s’était déclarée entre sa mère et M. Despréaux : «
M. Racine
en étoit la cause, car, pour M. Despréaux, il n’y
préaux, il n’y étoit pas intéressé personnellement. Dans le temps que
M. Racine
faisoit des tragédies, Pradou en faisoit aussi. Q
que M. Racine faisoit des tragédies, Pradou en faisoit aussi. Quoique
M. Racine
fût bien au-dessus de Pradon, il ne laissoit pas
nce pour la consulter sur les ouvrages qu’il faisoit… La Phèdre de M.
Racine
et celle de M. Pradon furent prêtes à être jouées
elle de M. Pradon furent prêtes à être jouées en même temps. Celle de
Racine
fut promise et annoncée pour le premier jour de l
femme auteur à qui on refuse une loge ; il y a là, à ses torts envers
Racine
, une circonstance atténuante. 188. Dans une od
période). — Caractère moral du quatrumvirat de Molière, La Fontaine,
Racine
et Boileau. Le roi était tout-puissant sur la na
’il donnait à la cour, par la louange, par le concert de louanges que
Racine
et Boileau, ses jeunes amis, guidés par ses conse
s par ses conseils et son exemple, prodiguaient à l’envi au monarque.
Racine
, en 1664, dans La Renommée aux muses, Boileau, en
rachetait la témérité de ma censure. Molière, La Fontaine, Boileau et
Racine
, furent des courtisans sans doute. Mais il y a de
sortir de l’Épire, Du matin jusqu’au soir qui vous défend de rire ?
Racine
était courtisan quand Titus, se séparant de Bérén
même du dérèglement dans sa variété, a commencé par le doux génie de
Racine
, si suave dans sa correction, et c’est M. Alfred
t c’est M. Alfred de Vigny, le précurseur du Romantisme, qui a été ce
Racine
-là ! Et qu’on n’aille pas plus loin que ma pensée
ne s’agit que de la partie de ses Œuvres complètes où il a été ce que
Racine
est seulement dans les siennes, car, le poète ôté
ce que Racine est seulement dans les siennes, car, le poète ôté dans
Racine
, tout s’en va ; il ne reste rien. On a de lui que
t qu’on appelle un historien. Mais de fait, il n’y a qu’un poète dans
Racine
. Même quand il a cessé d’être le poète idéal, lyr
M. de Vigny, c’est l’Athalie de ce Racine du Romantisme qui, comme le
Racine
classique, — on vient de le voir à propos de Moïs
53
Albalat, Antoine.
(1905)
Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc…
« III »
onsistera toujours dans la faculté de les sentir. Quand nous disons :
Racine
a du goût, nous comprenons ce que cela signifie.
que des goûts. Les Cafres ont le leur ; nous avons le nôtre. Celui de
Racine
vaut celui de ma concierge. Beaux principes à pro
us à peu près d’accord sur les beautés de Corneille, Molière, Homère,
Racine
, Cervantès, Tacite, Virgile, Montaigne, Pascal, B
et même éternelle, malgré M. de Gourmont. Le romantisme crut effacer
Racine
. Racine demeure. M. Zola pensa balayer Chateaubri
éternelle, malgré M. de Gourmont. Le romantisme crut effacer Racine.
Racine
demeure. M. Zola pensa balayer Chateaubriand. Cha
livres, qu’on paye encore en 1674 à ses héritiers. Cette même année,
Racine
touche 1 500 livres ; juste autant que Quinault e
on verra venir sur la même ligne les deux Perrault, avec Despréaux et
Racine
: tous les quatre recevant 2 000 livres. Et après
s voulu assurément. Quinault et Charles Perrault précèdent Bossuet et
Racine
, et la même année introduit le savant Huet avec l
ent du roi vers Despréaux et vers Perrault, jette à l’Académie tantôt
Racine
et tantôt Quinault, La Bruyère à la suite de Font
ouillon, pour qui La Fontaine fait ses Contes, protéger Pradon contre
Racine
, et Molière avoir pour défenseurs tous ces Turlup
ands sentiments : elle abrège Mlle de Scudéry avant d’être l’émule de
Racine
. Les mêmes excellents esprits, qui disent si bien
récieuse, cette société de goût exquis et pur, pour laquelle Boileau,
Racine
, La Bruyère écrivent, est bien pourtant l’héritiè
éritiers ou les disciples du xviie siècle, de celui de Boileau et de
Racine
. Chénier, en réalité, ne se distingué de ses cont
ement l’écrivain qui entendait l’Art poétique comme l’avaient entendu
Racine
et La Fontaine, et qui réalisa en son temps les t
succès, mais qu’on ne joua plus dès que celles de Corneille & de
Racine
eurent paru. Ce Poëte n’étoit cependant pas sans
on nouvellement arrivé à Paris. La Piece fut généralement applaudie ;
Racine
même, qui n’estimoit pas Boyer, se déclara en sa
er, se déclara en sa faveur. En voilà donc un qui réussit en dépit de
M. Racine
! s’écria au fond du Parterre le véritable Auteur
ontribué à l’histoire littéraire de la France par deux petits livres,
Racine
(dans la Collection des Grands Écrivains français
savants et très intelligents sont capables. Il s’agissait moins, sur
Racine
et sur Molière, d’apporter du nouveau que de fair
aire. Il voyait la laideur expressive de Molière, le paysage natal de
Racine
, cette nature sévère et harmonieuse de la Ferté-M
mesure dont elles font preuve. Toutes ses sympathies sont acquises à
Racine
et à Molière : on le sent ; mais il ne cède pas u
une parcelle de la vérité à ses sympathies. Dans sa rapide étude sur
Racine
, il pouvait écarter simplement les témoignages au
lui, conclure, si nous voulons, contre lui sur l’esprit courtisan de
Racine
ou sur la dénonciation dont il fut l’objet pour l
saie pas d’atténuer l’impression qu’on peut recevoir de la société de
Racine
avec la Champmeslé et tous ceux, mari et amants,
1. Crébillon Elle était bien malade, dès le jour où elle perdit
Racine
: par un effort de génie qui ne sera pas renouvel
enséances ? On n’a plus à regarder la nature : il suffit de connaître
Racine
, Corneille et Quinault. Racine est pris pour un m
der la nature : il suffit de connaître Racine, Corneille et Quinault.
Racine
est pris pour un maître d’élégance et de noblesse
riaux lui est indifférente : il prend à La Calprenède, à Corneille, à
Racine
, des situations, des caractères, des sentiments ;
saya souvent aussi d’y échapper. Admirateur enthousiaste et timoré de
Racine
, il conservera scrupuleusement les formes léguées
d’avoir compris la tragédie. Il a très bien vu dans Corneille et dans
Racine
que la tragédie est une action où se développent
e sorte de pudeur à malmener un corps autrefois si considéré, et dont
Racine
et Fénélon ont été membres. Nous avons au fond du
urs dans leurs principes ; car les plus classiques renieraient demain
Racine
et Virgile si l’expérience leur prouvait une fois
est peut-être ce qu’il y a de plus antiromantique dans le système de
Racine
; et s’il fallait absolument choisir, j’aimerais
classique l’on ne pourrait plus jouer que les pièces de Corneille, de
Racine
, et de ce Voltaire qui trouva plus facile de fair
., que de s’en tenir à la simplicité noble et souvent si touchante de
Racine
. En 1670, un Duc et Pair attaché à la cour de Lou
Louis XIV, appelait son fils, en lui parlant, monsieur le Marquis, et
Racine
eut : une raison pour faire que Pilade appelle Or
la véritable bataille entre les Classiques et les Romantiques, entre
Racine
et Shakspeare, c’est une tragédie en prose qui du
s, monsieur, en rappelant le succès de plusieurs tragédies imitées de
Racine
(Clytemnestre, le Paria, etc.), c’est-à-dire remp
goût des marquis de 1670 et le ton de la cour de Louis XIV imposait à
Racine
. Je réponds : telle est la puissance de l’art dra
raiteraient une foule de grands sujets nationaux auxquels Voltaire et
Racine
ont été forcés de renoncer. L’art changera de fac
8 avril 1824. Hé ! monsieur, qui a jamais parlé de siffler Voltaire,
Racine
, Molière, génies immortels dont notre pauvre Fran
omme depuis cent cinquante ans nous attendons en vain un génie égal à
Racine
, nous demandons à un public qui aime à voir couri
nnante qui brille dans les chefs-d’œuvre de Molière, de Corneille, de
Racine
, pourront alors nous donner des ouvrages agréable
s à leur imposer l’armure gênante portée jadis avec tant de grâce par
Racine
et Voltaire ? Ils continueront à vous donner des
ique. Si Britannicus agissait dans le monde comme dans la tragédie de
Racine
, une fois dépouillé du charme des beaux vers qui
gnent ses sentiments, il nous paraîtrait un peu niais et un peu plat.
Racine
ne pouvait traiter la mort de Henri III. La chaîn
e fortune pour nos jeunes poètes. Si des hommes tels que Corneille et
Racine
avaient travaillé pour les exigences du public de
jour que l’on jouera Macbeth et Othello, traduits par madame Belloc ?
Racine
et Corneille, au nom desquels vous parlez, n’ont
; j’ai demandé la liste des livres qu’on lit le plus ; ce n’est point
Racine
, Molière, Don-Quichotte, etc., dont les élèves en
ets littéraires de la rue de l’Odéon, on y lit bien plus La Harpe que
Racine
et Molière. La grande célébrité de La Harpe a com
ne littérature ancienne, elle attendait des jouissances des pièces de
Racine
et de Voltaire. Au retour de l’ordre, chacun song
ire. Je vous l’avouerai, je suis touché de votre profond respect pour
Racine
, mais touché sensiblement. Je croyais non pas vou
lconque soit capable de créer des têtes comme celles de Molière ou de
Racine
. Assurément, monsieur, je n’approuve pas votre th
de Han et son librairie Persan. 8. Préface de la première partie de
Racine
et Shakspeare. — Bossange, 1823. 9. La Pandore
ière et des haines qu’il souleva. La Fontaine, de même que Boileau et
Racine
, était pour Furetière un ancien ami. Dans la préf
Plus tard nous voyons La Fontaine tenter, de conserve avec Boileau et
Racine
, une démarche amicale pour réconcilier Furetière
Malheureusement La Fontaine, et en cela il se sépare de Boileau et de
Racine
, qui l’un et l’autre protégèrent jusqu’à la fin l
, sur le bruit qui avait couru de sa fin prochaine, Boileau écrivit à
Racine
ce peu de mots, où se trouve l’accent d’un intérê
toutes les preuves, justifie la liaison de Furetière avec Boileau et
Racine
, liaison attestée d’ailleurs par leur corresponda
ison attestée d’ailleurs par leur correspondance, par les mémoires de
Racine
le fils et par les anecdotes de Ménage ; elle ass
usage pratiqué dès son établissement. M. Despréaux y alla exprès avec
M. Racine
le jour que la chose devoit être décidée ; mais,
sé le grand Corneille, décline à partir de 1660, pendant que celle de
Racine
monte à l’horizon comme un astre nouveau. À la fi
ier ; aussitôt Corneille remonte dans l’opinion générale, pendant que
Racine
, considéré comme trop courtisan et trop délicat,
. « Quel homme ! Je l’aurais fait prince !… » Survient le romantisme.
Racine
a le tort d’être trop docile aux règles, trop cla
certaine veulerie efféminée. Aussi les rôles ont-ils été renversés :
Racine
a de nouveau grandi, pendant que Corneille était
ssor et, d’apprentissage de Saint-Cyr, que Mme de Maintenon demanda à
Racine
de lui composer des comédies sacrées, et qu’euren
s Dames : « Cachez vos filles et ne les montrez pas. » Du passage de
Racine
et de celui de Fénelon à Saint-Cyr, il résulta (t
pa le goût de la dévotion fine, subtile, à l’usage des âmes d’élite ;
Racine
, sans le vouloir, y fit naître le goût des lectur
ous vous dégoûtez d’un homme, parce qu’il n’est pas aussi sublime que
Racine
? Il vous aurait édifiée, le pauvre homme, si vou
la mode : il ne vit qu’un bon prêtre de sa paroisse. Cet exemple de
Racine
mourant n’opérait pas. Mme de La Maisonfort était
des opinions en vogue : elle eût fait agréablement du jansénisme avec
Racine
ou avec M. de Tréville, comme elle distillait du
nitive, les personnes de cette génération, qui avaient goûté Fénelon,
Racine
, et qui s’en ressouvenaient tout en s’en étant gu
l me semble lire en caractères plus distincts : « Surtout pas trop de
Racine
, et plus jamais de Fénelon ! » Une haute idée, c’
ent qu’Esther y a passé, et Fénelon également. C’est de la diction de
Racine
en prose, du Massillon plus court et plus sobre,
ont des récits en action. Le sujet est le même que dans les pièces de
Racine
et de Molière : c’est l’homme tel qu’il est. Le p
e, si la partie romanesque ou de galanterie noble, dans le théâtre de
Racine
, n’est pas tout à fait morte, grâce aux accents p
s ou mortes, les idées communiquent leur fragilité à la langue. Quand
Racine
parle de son fond, sa langue est de diamant ; qua
st pas d’aussi bonne composition ; on ne se rend pas après Corneille,
Racine
, Molière ; on a imaginé des théories qui permette
les effets74 . Partisan de la révocation de l’édit de Nantes, comme
Racine
et Boileau, par une erreur commune aux meilleurs
dmirateurs des anciens la querelle n’était plus personnelle. Molière,
Racine
, Boileau, lisaient les anciens pour un objet part
a plus de temps aux anciens. Molière avait les soins de son théâtre ;
Racine
et Boileau, des charges de cour. En outre, la pié
e cour. En outre, la piété ôta bien des heures aux études profanes de
Racine
, la mauvaise santé à celles de Boileau. Lisant le
omme les formules en musique ; chaque époque a les siennes : Molière,
Racine
et Boileau, les deux derniers plus que le premier
dans notre pays. § VII. La Fontaine a eu plus de goût que Molière,
Racine
et Boileau. S’il n’était pas indiscret, en par
t cette surveillance délicate de l’esprit sur ses productions, mais à
Racine
et à Boileau, qui en avaient fait une sorte de sc
que la scène d’Horace et de Curiace, ou que les pièces inimitables de
Racine
, ou que le parfait Art poétique de Boileau, ou qu
bonhomme eût senti élever son génie dans la compagnie de Boileau, de
Racine
, de Molière, et que, sans se laisser éblouir par
à un alexandrin qui est bien à lui autant que ceux de Corneille et de
Racine
leur appartiennent. Tout ce qu’ont dit certains c
tique et vient de Brossette, qui la tenait de la bouche de Boileau :
M. Racine
, racontait celui-ci, s’entretenait un jour avec L
t l’indépendance et la liberté, ne pouvait s’accommoder de l’idée que
M. Racine
lui voulait donner de cette puissance absolue et
M. Racine lui voulait donner de cette puissance absolue et indéfinie.
M. Racine
s’appuyait sur l’Écriture qui parle du choix que
me faites voir que cela soit autorisé par l’Écriture. — Hé quoi ! dit
M. Racine
, vous ne savez donc pas ce passage de l’Écriture
, dans l’hôtel de son ami M. d’Hervart, et assisté des soins pieux de
Racine
. Mais, laissant de côté ces choses connues, j’ai
prose, il osait humilier l’Arioste devant l’imitateur de sa Joconde.
Racine
, Molière, La Fontaine, ces choix étaient un progr
peu vivement prié les Chapelain et les Saint-Amant de faire place aux
Racine
et aux La Fontaine. Entre les deux luttes qu’il s
formule abstraite, nous la retrouverons tout à l’heure, vivante, dans
Racine
. Car c’est à Racine qu’il a constamment songé : R
ous la retrouverons tout à l’heure, vivante, dans Racine. Car c’est à
Racine
qu’il a constamment songé : Racine avait réalisé
vivante, dans Racine. Car c’est à Racine qu’il a constamment songé :
Racine
avait réalisé son idéal. Molière ne l’a pas satis
n son temps, et il a aidé de plus grands génies que lui, La Fontaine,
Racine
, Molière, à en prendre conscience. De là l’autori
re en 1657. Il commença d’écrire des Satires en 1660. Avec Furetière,
Racine
, La Fontaine, Molière, Chapelle, il hante les cab
2000 livres de pension. En 1677 il devient historiographe du Roi avec
Racine
. En 1683, il entre à l’Académie. Dans sa maturité
rs 1711. Il a laissé des lettres : ses principaux correspondants sont
Racine
et Brossette. Éditions :Satires, 1666, Billaine,
moyen de continuer son application aux belles-lettres, 1 000 Au sieur
Racine
. — Pour lui donner une marque de l’estime que Sa
3 600 livres, Corneille rendait au roi Othon, Molière, Tartuffe d, et
Racine
, Iphigénie e. — Croyez-vous que le roi, qui, grâc
e La Vallièref, Louis XIV ne voulut pas l’être encore pour Molière et
Racine
. Il envoya Fouquet à la Bastille. Il avait compri
que Mlle de La Vallière pouvait le faire heureux, mais que Molière et
Racine
le feraient grand. Il fut donc plus jaloux de Mol
et Racine le feraient grand. Il fut donc plus jaloux de Molière et de
Racine
qu’il ne l’avait été de Mlle de La Vallière. Loui
çais, et lit ces mots : CINNA, Tragédie en cinq actes et en vers, de
Racine
. Je ne me trompe pas, c’est bien Racine que je d
en cinq actes et en vers, de Racine. Je ne me trompe pas, c’est bien
Racine
que je dis et que je veux dire : c’était imprimé
roi s’approcha et lut : CINNA, Tragédie en cinq actes et en vers, de
Racine
. « Eh bien ? dit-il. — Eh bien ? reprit le direct
missaire du roi relut : CINNA, Tragédie en cinq actes et en vers, de
Racine
. « Après ? » fit-il. M. le directeur des Beaux-Ar
? — Cinna ? — Eh bien ! oui… — Tragédie en cinq actes et en vers, de
Racine
? — Eh bien ! oui… — Vous voyez ? — Sans doute. —
ngera rien à la phrase : Cinna, tragédie en cinq actes et en vers, de
Racine
. Que trouvez-vous à redire à cela ? — Une seule c
étonné d’une si persistante ignorance, c’est que Cinna n’est point de
Racine
, mais de Corneille. — Ah ! pédant !!! » fit M. le
ué les Cardillac et les don César de Bazan. Et alors, avec Corneille,
Racine
et Voltaire, joués trois jours de la semaine, ave
nc conçue en ces termes : CINNA, Tragédie en cinq actes et en vers de
Racine
. ANGELO, Drame en quatre actes et en prose de M.
ui mit le doigt sur le mot. « Comment, dit M. Cavé, vous ne voyez pas
Racine
! — Ah oui, dit M. le commissaire du roi, Racine
é, vous ne voyez pas Racine ! — Ah oui, dit M. le commissaire du roi,
Racine
en petites lettres et Victor Hugo en grosses lett
. « Et avec ça ? M. le commissaire royal. « Avec ça ?… Polyeucte, de
Racine
. Le semainier. « Polyeucte, de Racine !… (Haut.)
al. « Avec ça ?… Polyeucte, de Racine. Le semainier. « Polyeucte, de
Racine
!… (Haut.) C’est bien, M. le commissaire. (Un peu
n, M. le commissaire. (Un peu plus bas et se retirant.) Polyeucte, de
Racine
… Bon… Ce pauvre commissaire royal, il y va absolu
iat, époque à laquelle M. Buloz pouvait penser que Polyeucte était de
Racine
. Maintenant, il croit que c’est de Voltaire. ——
ection dont il donnait la première formule. Mais, de plus, Boileau et
Racine
, et La Fontaine, et Molière étaient des artistes
éflexion et sans retouches, au hasard de leur fantaisie. Au contraire
Racine
, Molière, La Fontaine ont tous dans l’esprit un i
inies que nous n’arrivons pas à épuiser : des artistes enfin tels que
Racine
et La Fontaine. Joignons-y Molière, quoiqu’il sem
atesse de son temps. Et il recevait aussi, comme La Fontaine et comme
Racine
, l’influence de l’art antique par la conversation
e passa d’abord en escarmouches entre ses deux frères et Despréaux ou
Racine
, jusqu’à ce que, rendu par la disgrâce à la litté
anciens étaient au fond « modernes » jusqu’à la moelle. Jugez-en par
Racine
, un des deux ou trois écrivains du siècle à l’âme
cle à l’âme desquels la Grèce a vraiment parlé : qui s’attendrait que
Racine
voulût retrancher du Banquet de Platon, comme inu
, qui opposaient plus volontiers les Benserade et les Scudéry que les
Racine
et les La Fontaine aux anciens. Boileau, judicieu
2.
Racine
, [Louis] de l’Académie des Inscriptions & Bel
seche, hachée, toujours uniforme, & l’on sera forcé d’avouer que
M. Racine
n’a pas assez senti la différence des deux sujets
e, Craignant tout, bravant tout, &c. Enfin Corneille, Despréaux,
Racine
, ont fait plus que Tibere * ; non seulement ils o
rceaux, qui sont de nouvelles preuves de ce que nous avons avancé. Si
M. Racine
, celui de tous nos Poëtes, qui, après son pere, a
es les objections contre ce genre de Poésie. Comme son illustre pere,
M. Racine
a eu le mérite d’écrire en prose avec autant d’él
t, lorsqu’on n’a plus eu les grands écrivains du siècle de Louis XIV,
Racine
, Boileau, la Fontaine, Molière, la Bruyère, ces g
s, qui concourent au même effet. Quoi qu’on puisse dire en sa faveur,
M. Racine
fils l’a réfuté. Ce dernier a établi de nouvelles
saisonnées de pavots . Ceux qui se sont élevés contre le sentiment de
M. Racine
, trouvent ses plaintes très-justes, mais non pas
ge. En prenant une route différente de celle de l’abbé Dubos & de
M. Racine
, & commençant par convenir qu’il y avoit enco
es François étudient la langue de Despréaux, de la Fontaine, & de
Racine
. Si le projet de notre Horace François n’a pas ét
en suis pas très sûr. Boileau est un exemple à l’appui de la théorie,
Racine
contre. Boileau épuisant sa malignité sur les méc
ouvrages, était d’humeur aimable dans le cours ordinaire de la vie ;
Racine
, criblant d’épigrammes les mauvais auteurs, demeu
à celles qu’ils ont éprouvées en lisant Horace, Virgile, Corneille et
Racine
, et c’est pour cela, disons-le en passant, qu’il
la lecture des Pradon, n’ait cherché des raisons d’admirer davantage
Racine
. Cette pensée est consolante. On peut envisager l
e de lui donner un caractere si mol et si effeminé. L’historien, dont
Monsieur Racine
a tiré le sujet de sa piece, raconte seulement qu
même l’avanture seroit narrée par Suetone avec les circonstances dont
Monsieur Racine
a trouvé bon de la revêtir, il n’auroit pas dû la
blic ne la revoit pas avec le même goût que Phédre et qu’Andromaque.
Monsieur Racine
avoit mal choisi son sujet, et pour dire plus exa
ues ; ce sont les plus profondes et les plus subtiles, et les noms de
Racine
et de Marivaux, plus encore que ceux de Corneille
re français a quelque chose de cela, non point ou presque jamais dans
Racine
, mais dans Corneille. Auguste, Maxime et Cinna fo
tout à l’heure, et c’est pour qu’elle se lève avec vraisemblance que
Racine
fait lever Œnone, ce qu’il est naturel, du reste,
une conversation commencée qui continue, et c’est ainsi que l’a voulu
Racine
; et donc il faut présenter Joad et Abner plus bo
à Polyeucte et à Sévère des styles qu’on ne peut pas confondre ; que
Racine
, quoiqu’il y faille de meilleurs yeux, par des nu
rticulièrement sympathique. Il y a un style de Corneille, un style de
Racine
, un style de Molière. Le style de Corneille est c
le est celui des Don Diègue, des Rodrigue et des Horaces. Le style de
Racine
est le style de ses héroïnes, et l’on voit très b
euvième siècle, c’est du classicisme7. Je n’hésite pas à avancer que
Racine
a été romantique ; il a donné, aux marquis de la
cs, et c’est à cause de cette dignité qui nous glace aujourd’hui, que
Racine
a été romantique. Shakspeare fut romantique parce
’audace de réclamer, terrifiés qu’ils sont par la réputation du grand
Racine
. Par hasard, la nouvelle tragédie française resse
a Rimini du pauvre Pellico ; c’est ce que j’ai vu de plus semblable à
Racine
. Son Eufemio di Messina est fort bien. Le Carmagn
ndantes du bon goût, et le bon goût des bonnes mœurs. Les ouvrages de
Racine
, devenant toujours plus purs à mesure que l’auteu
gné à être chrétien : il disputerait aujourd’hui la palme des Muses à
Racine
. Ses ouvrages auraient pris cette teinte morale,
les cieux. On aura beau chercher à ravaler le génie de Bossuet et de
Racine
, il aura le sort de cette grande figure d’Homère
it incomparables, et qu’on ne retrouvera plus. Si nous ne mettons pas
Racine
de ce nombre, c’est qu’il a un rival dans Virgile
durant un temps eut autant de spectateurs à l’hôtel de Guenegaud, que
Racine
en avoit à l’hôtel de Bourgogne. En un mot, ces d
iere représentation. Despreaux après avoir vû la troisiéme, soutint à
Racine
, qui n’étoit point fâché du danger où la réputati
it conspiré pour élever la Phedre de Pradon et pour humilier celle de
Racine
. La conjuration du marquis de Bedmar contre la ré
n’y en auroit été, par le motif seul de voir comment le concurrent de
Racine
avoit traité le même sujet que ce poëte ingénieux
de sentimens éclata surtout dans le temps des premières tragédies de
Racine
. On le vit s’ouvrir une nouvelle carrière, créer
que la seule pièce dans laquelle il parle au cœur. Il étoit réservé à
Racine
de faire de l’amour le fond de ses tragédies. Jam
esse des sentimens. L’écrivain qui s’éleva le plus contre le genre de
Racine
fut le célèbre abbé Villiers. Ses Stances sur la
quelque réputation. Il crut s’être acquis par elle le droit de juger
Racine
; &, dès 1676, il se plaignit, dans un ouvrag
tat le plus affreux & le plus capable de guérir de cette passion.
M. Racine
fils condamne lui-même son père, pour l’avoir rep
s son siècle. Ils mettent surtout la victoire de leur côté, parce que
Racine
, à la fin de sa vie, reconnut ses erreurs, crut a
r. Quel dommage que l’Iphigénie en Tauride, commencée sur ce plan par
Racine
, n’ait pas été continuée ! Quoiqu’elle ait tout r
qu’elle ait eu un grand succès, Euripide a perdu. Entre les mains de
Racine
, il eut peut-être gagné. Quel spectacle attendris
eur. Ils opposent à Esther & à Athalie, le reste des tragédies de
Racine
. Pour le doucereux Campistron, il leur est acquis
p; Corneille l’ont fait presque toujours. L’amour, dans les pièces de
Racine
, est tel qu’il doit être, impérieux & souvera
ité, que de sel, que de bon comique ! Quelle versification ! C’est le
Racine
de la comédie. Destouches est fin & noble ; D
vaillé pour le théâtre, & qui consulta ce religieux. On sçait que
Racine
fut déchiré des mêmes remords, &, qu’après s’
ssuet, Molière viennent d’arriver à Paris. Boileau commence à écrire.
Racine
va trouver sa voie, et La Fontaine se découvrir.
vigueur, alors que la troisième, celle de Boileau, de Louis XIV et de
Racine
(1636-1639), entre seulement dans la vie, dans l’
modernes en vertu de leur antiquité. Voilà le public qui résistera à
Racine
, et qui applaudira Perrault. Ce public est à dist
neille l’enivre ; elle est charmée de Molière, réfractaire en somme à
Racine
, qu’elle ne sent pas ; preuve que sa nature est f
es caprices où son jugement va à la dérive, quand elle prophétise sur
Racine
ou sur le chocolat, dans sa dévotion, sincère ass
qu’elle a lentement, douloureusement domptées. Elle, la raison même,
Racine
était son poète, tandis que Mme de Montespan goût
dans le thème, ni dans la subtile précision des analyses, ne rappelle
Racine
. Mme de la Fayette peint des esprits qui s’embras
s, des galants et des précieux. Furetière est un ami de Boileau et de
Racine
, un des compagnons de leur jeunesse, leur camarad
, Retz, Mme de Sablé, Mlle de Scudéry, Louis XIV, La Fontaine, Bussy,
Racine
, Bossuet, Fénelon, Saint-Evremond et Ninon, Sévig
uplet de la supplication d’Iphigénie, vous savez, ce couplet qui dans
Racine
commence par : « Mon père, cessez de vous trouble
, n’atteint que 3 950 représentations, fort en arrière de Molière, de
Racine
et de Corneille, et sans qu’on puisse compter qu’
qu’il rattrape jamais le peloton ; s’il est enchanté d’apprendre que
Racine
est celui de nos tragiques français qui a été le
s constatations-là. Il faut bien faire un peu attention aussi, que si
Racine
a été plus joué que Molière, c’est un peu grâce a
igure pour 156 ! Écrivez donc Bérénice ! Si l’on défalque du bilan de
Racine
ces productifs Plaideurs, Corneille se rapproche
roductifs Plaideurs, Corneille se rapproche de lui. Il est à 4 717 et
Racine
à 5 061. En langage courant, cela peut se traduir
717 et Racine à 5 061. En langage courant, cela peut se traduire : «
Racine
n’a pas beaucoup plus de génie que Corneille ; ma
it Mme de la Fayette, je crois que c’est tapé. Ça en bouche un coin à
Racine
. — Le piquant dans La Suite du Menteur, c’est que
ssez mal jouée, en somme, a eu un succès éclatant… Pour ce qui est de
Racine
, les 1 219 voix des Plaideurs mises à part, à quo
ellement, de cette idée que c’est moi qui ai raison, c’est encore sur
Racine
que le public s’est le moins trompé… Pour Molière
an. Corneille n’a pas enivré les hommes du dix-huitième siècle. Pour
Racine
, pareille dépression. Après avoir eu par décennat
éâtre classique français parfaitement perdu. Et par quoi Corneille et
Racine
étaient-ils remplacés ? Par Voltaire ! Et par quo
elle atteint à peine Corneille ; elle atteint un peu, mais très peu,
Racine
, et elle atteint surtout Molière. Les plus beaux
mantisme n’a pas atteint Corneille. On en peut dire presque autant de
Racine
. Les plus beaux chiffres d’Andromaque sont en 168
20 à 1830, est 47. Il est vrai que de 1830 à 1840 il est 3. « Enfoncé
Racine
! » Mais de 1840 à 1850 (Rachel est là !), il est
n’a touché Athalie que pendant dix ans. On voit donc que Corneille et
Racine
n’ont été qu’à peine refoulés un instant par le g
-huitième siècle, Molière l’avait subie conjointement avec Corneille,
Racine
, Regnard et même Marivaux. Le meilleur temps pour
onstitution du personnage dramatique qui est tout simplement celle de
Racine
, et notez que Racine avait probablement lu La Pra
nage dramatique qui est tout simplement celle de Racine, et notez que
Racine
avait probablement lu La Pratique du théâtre ; ca
’un point, M. Antoine a dit, en parlant du théâtre de Corneille et de
Racine
: « Je voudrais restituer à nos chefs-d’œuvre le
re le vrai cadre qui leur convient, celui de leur temps ; je voudrais
Racine
représenté avec les habits de cour de l’époque… »
’une vraie Cour. Alors pour la première fois je verrais le théâtre de
Racine
et je penserais l’avoir enfin compris. » Ce rêve
est un opéra. Eh ! sans doute, puisque c’est une tragédie grecque. Et
Racine
l’a voulu comme cela, puisqu’il a donné des indic
en quelque sorte, pour les tragédies classiques. Dans Corneille, dans
Racine
, les pièces devraient porter la didascalie suivan
tume. Les soldats turcs portaient des turbans. » Quant aux pièces de
Racine
, elles furent jouées avec le « costume à la romai
. On voit comme il serait faux de jouer les pièces de Corneille et de
Racine
dans le costume du dix-septième siècle, costume d
s comédiens du Théâtre-Français jouant du Molière, du Corneille et du
Racine
dans les faubourgs de Paris et accueillis avec un
ire, ce qu’est la tragédie de Phèdre pour nous et, il me semble, pour
Racine
, disparaissait, n’existait plus. Et c’est un résu
t le personnage sympathique et, naturellement, il ne le trouvait pas,
Racine
ayant négligé ou dédaigné de l’y mettre. Il se di
t-Martin Racine, Cluny, Molière. Et personne ne joue ni Corneille, ni
Racine
, ni Voltaire, ni Molière ! Et ça ne leur coûterai
bien, aucun théâtre ne joue ni Voltaire, ni Molière, ni Corneille, ni
Racine
. L’Ambigu, le Château-d’Eau, la Porte-Saint-Marti
st-ce à dire, si ce n’est que tous ces théâtres savent que Corneille,
Racine
, Molière et Voltaire « ne feraient pas le sou » ?
rutalement, droit vers son but. À cet égard Rodogune, vingt ans avant
Racine
, est une tragédie toute racinienne. Quant au mélo
ie encore une fois M. Albert Giraud de m’avoir aidé à les mettre.
Racine
[Mithridate. Le Mémoire] 5 janvier 1904.
tation de la Comédie-Française pour l’anniversaire de la naissance de
Racine
a été fort brillante, beaucoup plus que ne sont à
éable. Il n’est pas gai ; mais il est fort agréable. C’est la mort de
Racine
. L’auteur a accepté cette anecdote, tirée des Mém
les raisons de ceux qui la contestent ; et pour moi, le témoignage de
Racine
fils, très honnête homme, très renseigné sur l’hi
ui-même. À examiner très froidement la question, car, après tout, que
Racine
ait fait un mémoire sur la misère du peuple ou qu
l ne l’ait pas fait, cela ne change pas grand-chose à mon opinion sur
Racine
, je crois : 1º que le mémoire a existé ; 2º qu’il
qu’il a été une des causes, mais non la seule cause de la disgrâce de
Racine
. Le mémoire a existé : il est très difficile de l
difficile de le révoquer en doute quand on voit, dans les Mémoires de
Racine
fils, combien tout ce qu’il en rapporte et tout c
té pour quelque chose dans la disgrâce de Jean Racine. Mais, de plus,
Racine
a réclamé aussi pour lui ; il a réclamé sa pensio
ât d’être agréable. Louis Racine ne cache pas cela non plus. Et enfin
Racine
était janséniste, et cela n’avait jamais plu à Lo
98-1699. Et l’on voit bien que cette dernière cause de la disgrâce de
Racine
est la principale, par la lettre de lui à Mme de
la lettre de lui à Mme de Maintenon, que Louis Racine nous rapporte.
Racine
y insiste avec ardeur et avec lourdeur sur les ca
et contre tous ceux qui contesteraient son autorité, etc. En un mot,
Racine
avait été représenté comme étant de l’opposition
nement. Donc, à mon sentiment, il y eut trois causes à la disgrâce de
Racine
: le mémoire sur les misères du peuple ; — le mém
tor-Meunier était donc absolument dans son droit en nous représentant
Racine
comme mourant de son mémoire. Il a, bien entendu,
ire. Il a, bien entendu, profité de la chose pour nous peindre un peu
Racine
en démocrate ; mais cela est le défaut commun à t
rt imminente de leur ami et des causes probables de cette mort ; puis
Racine
lui-même vient mourir sur le théâtre en racontant
ncipal : ……………………………… Catherine, Viens ; c’est le testament du poète
Racine
. Écoutez tous. Demain, quand Dieu m’aura repris,
ois, du reste, vous en avoir déjà dit un mot — avez-vous remarqué que
Racine
a fait dans Mithridate l’altération à l’histoire
. Eh bien, c’est d’abord parce que de Mithridate à Phèdre l’audace de
Racine
s’est accrue et qu’il n’a pas, écrivant Phèdre, l
able, bien une tragédie et une tragédie sans qu’il y manque rien, que
Racine
veut écrire. Il veut tuer à la fin à peu près tou
. Alors, au lieu que cet imbécile de Pradon veut atténuer les choses,
Racine
sent bien qu’il peut les renforcer, et il les ren
errible, puisqu’elle doit se dénouer par la mort. Ce n’eût été que si
Racine
eût voulu tuer Thésée et marier plus ou moins for
cée de Thésée. Une petite remarque, note en marge : il y a un vers de
Racine
, dans Mithridate, qui est de Molière. Monime dit
Thésée est idiot. Il fallait qu’il le fût pour que la pièce existât.
Racine
l’a fait tel. Soit. Cependant, remarquez. Les cho
passe pas ni ne recule les limites normales de la bêtise humaine. Or,
Racine
a très nettement marqué cette rapidité extrême av
l’exaltation si tendue de Corneille, ni la profondeur inquiétante de
Racine
, ni la raillerie amère et passablement brutale de
t didactique et le développement oratoire, tous (sauf La Fontaine) et
Racine
autant que Boileau, et Molière autant que Racine.
sauf La Fontaine) et Racine autant que Boileau, et Molière autant que
Racine
. Et Molière a parfaitement « fait le portrait » e
Et songez, pour les mettre aussi en regard, à la longue lutte contre
Racine
, et à la guerre, encore plus longue, contre Hugo.
longue, contre Hugo. Il y a eu un livre à faire sur « les ennemis de
Racine
» ; il y en aurait un très joli aussi, et très in
t, que cette conversion de Gresset, est exactement l’histoire même de
Racine
et dont on a fait à Racine très grand honneur. C’
Gresset, est exactement l’histoire même de Racine et dont on a fait à
Racine
très grand honneur. C’est quelque chose encore qu
ne très grand honneur. C’est quelque chose encore que de ressembler à
Racine
, par quelque côté, et même par plus d’un côté. Se
ler à Racine, par quelque côté, et même par plus d’un côté. Seulement
Racine
est un homme de théâtre qui s’est converti au dix
aux des arts, auteurs de leur ruine, Ô plat Boileau, froid bel esprit
Racine
! Et toi, timide et faible Poquelin, Toi qui du d
e a un peu moins honoré le théâtre français que Corneille, Molière et
Racine
; mais on peut assurer qu’il l’a aimé davantage.
Corneille fut quelquefois rebuté par l’insuccès et bouda des années ;
Racine
n’eut, après tout, pour le théâtre qu’une passion
éclats aux répétitions et souvent sans avoir l’autorité de Voltaire.
Racine
lui-même à Saint-Cyr fit pleurer de beaux yeux pa
de la tragédie et la tragédie livrée aux bêtes et aux vers : « Sur le
Racine
mort, Scribe et Dumas pullulent » ; — et il faudr
e avait sur lui. Geoffroy l’appelait tantôt le Corneille et tantôt le
Racine
du boulevard, et quelquefois il lui donnait les d
pos, innocente paix, … etc. La seconde est de l’idille de Sceaux, par
Racine
. Déja grondoient les horribles tonneres… etc. Il
mples, celle de l’amour qui décoche ses traits sur Medée. Les vers de
Racine
contiennent les images les plus magnifiques dont
que font ces vers lorsqu’ils sont chantez, préfereront, avec raison,
Racine
à Quinault. On convient donc generalement aujourd
rez qu’elle lui dicte ses lois impérieuses. D’où vient que Corneille,
Racine
, Molière, et La Fontaine, ont gardé tant de pouvo
finesse pour discerner les nuances et les couleurs des choses. Notre
Racine
nous apprendra cet art de soumettre l’alexandrin,
s qu’aux bons poètes du soin de juger de la versification. Le fils de
Racine
, imbu longtemps des confidences de son père, écla
et qui deviennent les échos de cet axiome banal, d’écouter le fils de
Racine
qui avait entendu parler son illustre père, et qu
ce qui n’est pas condamnable. » Ce passage est-il clair ? Le fils de
Racine
n’excuse pas ici les habiles écrivains de la lice
contraignait pas à le récuser. Les tributs d’admiration qu’il porte à
Racine
, tout éclatants qu’ils soient, ne semblent même l
exalter le passé que pour avilir le présent. L’emploi que le fils de
Racine
a fait des secrets que lui confia son père fut de
est naturel, depuis que notre théâtre a pour chefs son Corneille, son
Racine
, et son Molière, comme les Grecs avaient leur Sop
ie, pièce moins durable que celles-là, parce qu’elle est moins vraie.
Racine
, dans les Plaideurs, et Regnard, à son imitation,
spenser de nous redire perpétuellement que Corneille est sublime, que
Racine
est parfaitement admirable : aucun Français n’en
de la tragédie ne nous seront révélés que par Sophocle, Euripide, et
Racine
. Je citerais Alfieri, noble restaurateur de la tr
re exaltée. Là commence à s’exécuter la loi transcrite par le fils de
Racine
, sur l’obligation d’imiter en poésie moins le vra
ndon entraînant qui saisit, emporte, et charme le lecteur. La muse de
Racine
, formée sur ce beau modèle, le surpassa par une d
que leur étendue suffit si rarement à la mesure de nos tragédies, que
Racine
et Voltaire se crurent forcés d’y ajouter des int
être plus étrangère à ses vues : aussi la laissa-t-il pour compagne à
Racine
, né pour l’embellir et l’illustrer en rajeunissan
intérêts des cours, qu’ils n’ont pas appris à connaître : je parle de
Racine
lui-même, de Voltaire, de Crébillon, qui, bien qu
t qui furent plus constants dans le pathétique que dans la sublimité.
Racine
s’en approcha le plus souvent dans Acomat, dans A
Cette différence existe donc entre les deux maîtres de la scène, que
Racine
a bien peint les cœurs, et Corneille les grands c
ifient puissamment les ouvrages des grands écrivains ! Euripide et
Racine
. Les rapports qui nous frapperont entre les ta
Les rapports qui nous frapperont entre les talents d’Euripide et de
Racine
n’existaient pas moins entre leurs âmes. Tous deu
aimable dépendance où son goût des belles-lettres retenait Euripide ;
Racine
, longtemps comblé de pareilles faveurs par le plu
deux Brutus, et d’Alvarès. Sans être aussi profondément sensible que
Racine
, il le fut vivement : de là naquirent les scènes
ion de Diane, qui met une biche en sa place sur l’autel du sacrifice.
Racine
supplée à cette tradition d’Euripide par le rôle
econde action. On a reproché cette duplicité de nœuds à l’intrigue de
Racine
; mais, à mon avis, on eut tort ; car un art inim
s les traditions des peuples primitivement crédules et superstitieux.
Racine
, en s’excusant d’avoir osé mettre sur la scène un
Perse après la déroute de ce prince. » Ces judicieuses remarques de
Racine
attestent le soin qu’il prit de considérer toutes
ue et la complication à d’étroites convenances. Tout autre auteur que
Racine
, moins rempli de l’esprit des prophètes Hébreux e
ègle en question, et convenons que, l’art s’étant perfectionné depuis
Racine
, l’inobservation de sa loi la plus importante con
, quand je vous réfuterai par l’opinion et l’exemple de Corneille, de
Racine
, et de Voltaire ? (A) Oh ! ceci est fort ! Et vou
se de la règle à l’importance de la vérité dans l’imitation. (A) Mais
Racine
, Racine, Monsieur, le plus correct des auteurs… (
règle à l’importance de la vérité dans l’imitation. (A) Mais Racine,
Racine
, Monsieur, le plus correct des auteurs… (B) Oh !
Mais Racine, Racine, Monsieur, le plus correct des auteurs… (B) Oh !
Racine
ne fut pas plus esclave de son art, en représenta
sme qui s’y soumet sans frémir : plus naturel et plus naïf encore que
Racine
n’est pompeux, il fait regretter à son Iphigénie
épouse sont chastement conjugales, et que son cœur est adultère. Non,
Racine
, ce peintre sensible des passions, n’eût jamais s
r le théâtre ! Pourquoi Corneille abonde-t-il moins dans la pitié que
Racine
? c’est que chez lui les passions régularisées so
égularisées sont partout soumises au sentiment du devoir, et que chez
Racine
le sentiment du devoir est toujours surmonté par
lique célèbre, Qui te l’a dit ? La Harpe, s’efforçant de chercher en
Racine
l’espèce de sublime qui ne se trouve qu’en Cornei
n’essayerai pas de l’analyser dans Sophocle et dans Euripide, puisque
Racine
, dont nous jugeons mieux la langue, sembla les av
prime bien l’état de cette amante désolée ! Avons-nous tort d’estimer
Racine
comme le plus habile de nos poètes et Virgile a-t
s énergiques et plus grands que les autres, mais moins attachants que
Racine
et Métastase. Je crois superflu de joindre des ex
ndrai que le songe d’Athalie, comme étant le plus terrible, parce que
Racine
est un modèle en tout ce qui tient à l’exécution.
caractère. Les réparties de Néron et de Britannicus, dans la pièce de
Racine
, quelque terribles qu’elles soient par la situati
r la situation, n’ont pas cet éclat ; parce que dans les dialogues de
Racine
il n’y a que le vrai et le nécessaire ; mais dans
hommage à son noble et touchant imitateur. On a lieu de s’étonner que
Racine
, au milieu de sa carrière, et que Voltaire, dans
inte et sans scrupule. Le soin de La Harpe à balancer les qualités de
Racine
avec celles que nous offrons en exemples, nous dé
randeur chez Corneille tient à l’essence de la composition ; celle de
Racine
à l’accomplissement de l’exécution ; Corneille ti
nne de son âme et des passions même qui font les hommes historiques :
Racine
doit la sienne à la lecture de l’histoire et des
le. Reconnaissons que dans ce qui concerne l’excellence de la poésie,
Racine
est partout plus grand que son prédécesseur. L’ex
vainqueur, aussi est-elle peu saillante dans la tragédie que composa
Racine
en sa jeunesse ; mais si son Alexandre, irrité co
’est pas assez de s’en enrichir pour arriver à produire l’étonnement.
Racine
, dans la suite de sa carrière, instruit par l’exp
tueux et grave qui ajoute à la dignité des sentiments et des pensées.
Racine
pourtant le surpasse en cette partie, étant plus
? elle fut pourtant rivalisée : oui, messieurs, elle le fut, mais par
Racine
lui-même ; lui seul pouvait égaler ce chef-d’œuvr
, et Voltaire même en ce genre, ne saurait soutenir le parallèle avec
Racine
. Les comparaisons le feront sentir, Dans la tragé
, « Tout l’espoir de sa race en lui seul renfermé. La supériorité de
Racine
est visible et palpable en cet endroit : Voltaire
sinuations de la basse flatterie, était digne du talent supérieur que
Racine
sut déployer dans tout ce qu’il exécuta. Il doit
oupables. Phèdre ne meurt-elle pas du même mal, chez Euripide et chez
Racine
? Le plus régulier des tragiques n’a pas dédaigné
ue la Phèdre de Sénèquear l’est déjà de celle d’Euripide, et celle de
Racine
de cette même Phèdre de Sénèque. Influence des
, je me glorifierais d’avoir toujours des auditeurs de leur sexe, que
Racine
n’a pas dédaigné de prendre pour juges dans la mo
s faisant notre portrait, « Peindre Caton galant, et Brutus dameret.
Racine
, inimitable peintre de l’amour, ne mérita pas dir
t qu’un Français, en récitant celui de Didon, penserait faire écouter
Racine
. Néanmoins les deux passions sont si différentes,
tale d’où sortent les éternels jugements des morts, circonstance dont
Racine
tire les plus éminentes beautés poétiques. Tout c
u’il faut demander le secret de ce genre de supériorité. Corneille et
Racine
le possèdent mieux que Voltaire, qui jeta la plup
rit se retrouve en Narcisse, et ne fut pas indigne du pinceau vrai de
Racine
: pourquoi Félix déshonorerait-il, par sa lâcheté
en criant : Hola ! au vieux Corneille ! Je n’hésite pas à croire que
Racine
, plus habile à recueillir les semences du beau dr
ue nous l’avons dit, les paroles qui caractérisent l’âme de ce vizir.
Racine
a droit à d’autres louanges que nous lui donneron
er et les reproduire depuis que je fis cette leçon. Supériorité de
Racine
dans la peinture des caractères tenant aux passio
telles que la vengeance, les rivalités, et l’amour. Ici l’avantage de
Racine
sur son prédécesseur paraît incontestable. Person
oins ces traits ne sont pas les seuls qu’on remarque dans la pièce de
Racine
. Les discours d’Acomat avaient ébauché d’avance l
portrait du despotisme, mais de la tyrannie. Si, d’après ces vérités,
Racine
, comme on l’a dit, avait voulu peindre Louis XIV
ultent de la parfaite connaissance des mouvements de l’esprit humain.
Racine
est de nos poètes celui qui la possédait le mieux
a suite de l’action. L’excellence de cette exposition atteste combien
Racine
savait profiter du commerce d’Euripide, dont il e
re au bel esprit des Deshoulièresbb qui, ne concevant pas le génie de
Racine
, osaient écrire, « Dans un fauteuil doré Phèdre
ns eu tant d’occasions de louer : de là, leur préférence marquée pour
Racine
et Voltaire, dont la diction est plus brillante e
recevront de son art un lustre tout nouveau. Voilà ce qu’ont fait les
Racine
sur leurs grossiers prédécesseurs : ceux-ci ne ma
. L’auteur qu’il faut citer le premier pour ce qui concerne le style,
Racine
, nous donne partout l’exemple de ce précepte ; et
autre aurait mis les mêmes choses dans la bouche de Théramène : mais
Racine
, lui seul, en lui faisant parler de l’amour dont
urs vers lâches, mous, pleins de lieux communs et de froides redites.
Racine
est grand poète, parce qu’il est toujours naturel
génie. Quelquefois, en plaçant un mot au point lumineux de la phrase,
Racine
lui prête un effet surprenant. Le ministre Aman n
vers les plus hardis peut-être dont on puisse admirer l’artifice dans
Racine
. « Vaincu, persécuté, sans secours, sans états,
opos, je vous rapporterai ce que le poète Lebrun avait entendu dire à
Racine
le fils, qu’il interrogeait, dans sa jeunesse, su
ux écrivains, et surtout le dernier, ne restèrent si loin du style de
Racine
, que parce que leur dangereux procédé leur dictai
pas par l’uniformité ? c’était lui qui péchait, et non la langue de
Racine
et de Boileau. Ce que les deux critiques pensèren
rsificateurs médiocres, et non à un vice de la langue : on oublia que
Racine
, plus versé dans son art, sut varier ses coupes,
« Imitaient son silence, autour de lui rangés. La double action que
Racine
peint ensuite est lente et égale : il poursuit en
evaux : « Des coursiers attentifs le crin s’est hérissé. Maintenant
Racine
va mettre la césure à la troisième syllabe, et en
e raisons n’aurais-je pas à déduire en sa faveur, des seuls écrits de
Racine
! Cet auteur, qu’on croit si simple, apprit de De
qui est profond est caché. Cette maxime peut s’appliquer au style de
Racine
. Aujourd’hui ses belles pages, que nous avons ret
se. Variété de la diction appropriée aux sujets dans les pièces de
Racine
. Racine transforme tout, et jusqu’à son propre
été de la diction appropriée aux sujets dans les pièces de Racine.
Racine
transforme tout, et jusqu’à son propre style, qu’
mpée, de Cinna. On apprend à épurer le dialogue chez Euripide et chez
Racine
, à le presser chez Voltaire, mais non à l’enflamm
ent lui reproche-t-on des incorrections fréquentes, en le comparant à
Racine
, qu’on nomme son rival contemporain. L’intervalle
eront Corneille a percevront combien de locutions neuves et heureuses
Racine
emprunta de son vieux langage et sut rajeunir sou
s des adieux, et Corneille s’étant rendu à ce jugement, on assure que
Racine
, dirigé par un meilleur goût, s’écria : Puisque l
toujours défendus par la postérité. Les éloges qu’ont faits les deux
Racine
du créateur de la scène française attestent le re
dernière façon. Calculez donc le temps et les peines que dut coûter à
Racine
cette poésie facile, qu’on croit née de l’inspira
détournant une fois du grand Corneille, pour m’occuper uniquement de
Racine
, j’avouerai que, s’il a des beautés dans ses chef
plus terrible, ne m’empêchent point de croire que la palme acquise à
Racine
leur doit être refusée, et que la collection de l
gédie transporte les appréciateurs de la vraie beauté idéale, puisque
Racine
, a puisé les sources de sa sublimité dans ce qu’i
le du beau, deviennent très lucides, si l’on met à côté de Raphaël ce
Racine
qui le rappelle par sa correction et par les grâc
n exemple de son effet magique plus puissant que dans cette tragédie.
Racine
, qui sut se dépouiller de ses propres idées pour
richesses de son savoir pour faire parler la simplicité d’un enfant ;
Racine
, en toutes ces parties si supérieur à Voltaire, q
purification, si sacrée pour les Juifs, est rappelée avec éloquence.
Racine
sait y joindre un sentiment excité dans l’âme de
j’ignore, dis-je, pourquoi il démentit son admiration exclusive pour
Racine
, en dépréciant la beauté du nœud intéressant d’At
a Harpe osa la lui reprocher très judicieusement, et le haut génie de
Racine
répand ici tant d’éclat, que frappant le rhéteur
es. Telle est l’ambition élevée d’un homme de la profession de Joad.
Racine
n’a rien omis de ce qu’un prêtre devait dire ou p
s vérités générales toute la douceur de la persuasion. En te morceau,
Racine
est créateur ; car ces beautés n’eurent point de
onformer son élocution et ses pensées aux purs et lucides exemples de
Racine
. Nul écrivain ne fut plus souple sans mollesse, p
u faux goût ; peut-être l’accueillerait-on aujourd’hui par des huées.
Racine
, ne dédaigne pas de l’emprunter du langage vulgai
Fontenelle sema contre elle ce refrain plus nuisible à lui-même qu’à
Racine
: « Pour faire pis qu’Esther « Que pouvait-il fa
Auteur inimitable, Corneille terminoit sa carrière, & voyoit dans
Racine
, qui commençoit à paroître, un rival digne de lui
de qu’il avoit faite, décida pour jamais son talent ; & peut-être
Racine
seroit-il ignoré sans Chapelain, qui parla si ava
jusques dans les contrées les plus éloignées, devint le protecteur de
Racine
. Les succès du jeune Poëte, furent en peu de temp
plaisirs on voloit à la victoire, frappèrent les premiers regards de
Racine
; ainsi, lorsqu’il choisit l’amour pour être l’am
de Corneille ne combattirent qu’en faveur de sa gloire les succès de
Racine
; tant qu’ils n’opposèrent que chef-d’œuvre à che
te préférence, cet enthousiasme même, n’avoient rien d’humiliant pour
Racine
. Mais, lorsque l’intrigue & le mauvais goût s
mes, que de magie, que de merveilles intellectuelles dans le style de
Racine
! Quelle noblesse, quelle sublimité, quelle délic
esprit. Combien peu s’en est-il fallu que Pradon ne l’ait emporté sur
Racine
! N’a-t-on pas vu le moment où les Anciens alloie
épublique des Lettres ? Au milieu des triomphes des Corneille, des
Racine
& des Molière, le Bel-esprit, mécontent de ne
égaler les Anciens ; si nous retrouvons Euripide & Sophocle dans
Racine
, Aristophane, Plaute & Térence dans Molière ;
mp; aussi mauvaise que celle qu’il avoit entreprise. Les Boileau, les
Racine
eux-mêmes y auroient échoué. Qui pouvoit mieux ce
es ouvrages, que, loin de soutenir l’art admirable des Corneille, des
Racine
& des Molière, nous l’avons ridiculement trav
Poëtiques ? L’étoient-elles davantage du temps de Corneille & de
Racine
? Est-il besoin que le poignard & le laurier
s’annoncer par de plus heureux présages. Melpomène pleuroit encore
Racine
, lorsque Crébillon parut. Ce grand homme, par leq
mmortalité. Un Athlète qui descendoit dans l’arène où Corneille &
Racine
avoient triomphé tant de fois, devoit trembler. C
t la pureté, l’élégance & la clarté de la langue des Fénélon, des
Racine
& des Boileau. Jamais enfin la saine critique
de les entendre, on ne dit pas se comparer modestement à Corneille, à
Racine
, à Molière, mais se mettre hardiment au-dessus d’
t à ce chef-d’œuvre nouveau tous les chef-d’œuvres des Corneille, des
Racine
& des Molière ; & l’Auteur, enivré de l’e
gitimes de la raison, du goût & de la vérité. Ainsi se conduisoit
Racine
: c’étoit à la Critique elle-même qu’il lisoit se
uvrages, en les lisant à Boileau. Les temps sont bien changés depuis
Racine
! On ne consulte pas pour mieux faire, on ne cher
plusieurs de leurs pièces, et surtout dans les tragédies d’Euripide.
Racine
l’a quelquefois négligée aussi dans ses cinquième
lors on les mettait rarement en tableaux. C’est au quatrième acte que
Racine
porte ordinairement les grands coups, comme dans
aire au poète dramatique, du moins s’il aspire à des succès soutenus.
Racine
et Voltaire sont des modèles admirables en ce gen
ire sont des modèles admirables en ce genre. C’est par là surtout que
Racine
a relevé la faiblesse de certains rôles d’amoureu
la mort, et rentrer en apprenant au spectateur le parti qu’il a pris.
Racine
a bien senti la nécessité de lier ces sortes de s
n le retrouve dans Rodrigue, Chimène, Pauline, Cléopâtre et Nicomède.
Racine
est admirable en cette partie ; et hors Néron et
ominante de Mithridate est sa haine contre les Romains. Avec quel art
Racine
la mêle à toutes les autres ! Mithridate vaincu,
ouvaient l’être. L’opposé de la magnanimité est de se dire magnanime.
Racine
n’a jamais manqué à cette règle ; il peint de gra
her la mort, pour éviter les dangers d’une conspiration ! voilà comme
Racine
peint presque toujours. Rappelons encore la maniè
des Métamorphoses. L’épisode de Myrrha et de Cynire est un modèle que
Racine
a imité dans Phèdre, et surtout dans la confidenc
l ne tenait que le second rang, il devint languissant et froid. Enfin
Racine
parut ; et Hermione, Roxane, Phèdre, nous apprire
ncipes de son oncle, fit, de cet usage, un précepte dans sa Poétique.
Racine
n’avait rien écrit : on crut Fontenelle, appuyé d
i vous êtes forcé de ne lui donner que la seconde place, alors imitez
Racine
dans l’art difficile de le rendre intéressant par
ra rebuté. Pourquoi Oreste intéresse-t-il dans Andromaque ? C’est que
Racine
a eu le grand art de faire espérer qu’Oreste sera
nec gratus eram tibi, toutes ces scènes sont des modèles en ce genre.
Racine
, avant qu’il eût perfectionné l’idée qu’il avait
erie. Mais après la mort de ce poète, on lui a rendu justice, comme à
Racine
, sur l’usage qu’il avait fait de l’amour. Ce n’es
oètes et non celle du genre. Quinault a précisément suivi la route de
Racine
. Quand il n’a pu rendre l’amour très théâtral, il
sermens qu’elle a faits. Quelquefois ce poète est aussi profond que
Racine
lui-même dans la connaissance du cœur humain. Hie
arc, tous m’importune ; Voilà la pensée anoblie et rendue touchante.
Racine
excelle dans l’art d’embellir son style par des i
ces trois moyens sont réunis ensemble, l’art est porté à son comble.
Racine
semble avoir, à l’exemple des Grecs négligé d’exc
ensable dans un héros de tragédie, ne fait le fonds d’aucune pièce de
Racine
. Voltaire paraît être un des poètes qui ont le mi
e femme en faveur de l’amour d’un autre : c’est ce qu’on a reproché à
Racine
dans son Alexandre, où Ephestion paraît en Fidèl
étranger, que ces scènes d’ambassadeurs d’amour. » Un grand art dont
Racine
a donné les premières leçons, c’est celui de char
petits vers, la musique fera en un instant plus d’effet, que le divin
Racine
n’en pourra jamais produire avec toute la magie d
seigneur qui un jour, dans la galerie de Versailles, devant Boileau,
Racine
et Valincour, fit taire de jeunes étourdis qui ri
vetés fines ? A-t-elle mal servi, à ces differents égards, Corneille,
Racine
, Molière, Despréaux, La Fontaine ? » Il avait rai
moins du genre dramatique. Prenant le sujet de Titus et Bérénice dont
Racine
a fait une tragédie, il montre comment, en le tra
former les mœurs, il ne le voit pas, — pas plus dans Homère que dans
Racine
: Racine, dit-il, n’a pas blessé la morale dans
s mœurs, il ne le voit pas, — pas plus dans Homère que dans Racine :
Racine
, dit-il, n’a pas blessé la morale dans ses tragéd
poèmes favorables aux mœurs, mais ils ne font pas pour cela honneur à
Racine
de ne s’être proposé aucune autre fin que l’instr
ucune autre fin que l’instruction. La fin générale que s’est proposée
Racine
dans ses tragédies, c’est le plaisir de ses audit
rle à tous, que souvent les mots sont ou ont l’air plus à l’aise chez
Racine
que chez Montesquieu. L’abbé de Pons riposta, non
reux, gauchement, à la façon de Quinault. Mais il ne put tenir contre
Racine
: il fut jaloux, et malheureux. Sa pauvreté lui f
l’espace l’action réelle et la représentation de l’action, tandis que
Racine
n’a jamais subi la gêne des règles, la raison pri
ette vérité a parfois été méconnue. C’est qu’on songe toujours trop à
Racine
en parlant de Corneille. La nature que peint Raci
e toujours trop à Racine en parlant de Corneille. La nature que peint
Racine
est plus vraie pour nous : ne pourrait-on pas dir
r nous : ne pourrait-on pas dire que cette vérité date précisément de
Racine
? Il a aperçu et décrit des états d’âme qui sont
iment. La femme selon la définition moderne, lui est inconnue : c’est
Racine
, le premier, qui l’a « constatée ». Rien de plus
se comme elle avait été assurée dans la fureur. De là vient aussi que
Racine
reprochait à Corneille ses héros « impeccables »
Scévole (1647). 325. À consulter : N. M. Bernardin, Un précurseur de
Racine
, Tristan l’Hermite, in-8, 1895. 326. Jean Rotrou
duit, la foule s’en empare. Dites-moi, ajoute ce célébre écrivain, si
Racine
a persiflé Boileau ? Si Bossuet a persiflé Pascal
s dit que Ciceron écrivoit au parfait ; que la coupe des tragédies de
Racine
étoit heureuse ? On va jusqu’à imprimer que les P
e vous ai déjà cité la prosodie, a laissé d’excellentes Remarques sur
Racine
, petit vol. in-12., imprimé à Paris en 1738. Si d
L’Abbé Desfontaines opposa à cette critique une brochure intitulée :
Racine
vengé, ou examen des Remarques grammaticales de M
n des Remarques grammaticales de M. l’Abbé d’Olivet sur les œuvres de
Racine
. C’est un petit volume in-12. imprimé à Paris en
e change. C’est ce qu’on croira difficilement, même après avoir lu le
Racine
vengé. Il y a certainement dans cet écrit beaucou
de M. l’Abbé d’Olivet, a donné en 1770. de nouvelles observations sur
Racine
, Boileau, Voltaire, où il y a du bon à recueillir
embre) eût exécuté sur nos meilleurs écrivains ce qu’il a exécuté sur
Racine
. “Quel service ne rendroit pas l’Académie françoi
lus de plaisir à lire les fables de La Fontaine, que les tragédies de
Racine
, leur préfere à trente ans ces mêmes tragédies. J
non pas loüer et blâmer, car en préferant la lecture des tragédies de
Racine
à celle des fables de La Fontaine, on ne laisse p
aura observé dans le cours de sa vie, qu’il n’aimera les tragédies de
Racine
, pour lesquelles il avoit tant de goût, lorsqu’il
rès, Nous attachant sans nous surprendre, Et ne se démentant jamais,
Racine
observe les portraits De Bajazet, de Xypharès De
du Cid est venu le premier, à la vérité. Il a tracé le chemin ; mais
Racine
n’a pas trouvé la route parfaitement applanie. Av
pectateurs, dit M. de V**, comme un jour doux dans des yeux délicats.
Racine
sçait donner de l’énergie à son style, sans lui c
769. en 7. vol. in-8°. avec d’amples commentaires. Cette terreur dont
Racine
a manqué & que Corneille n’a pas toujours eu,
sublime Corneille à tous les tragiques, les cœurs sensibles le tendre
Racine
; les esprits mélancoliques le sombre Crebillon.
quées, ou même de simples reminiscences de ceux de Corneille & de
Racine
, &c. &c. Le public frappé par le brillant
prestiges. Les grands hommes ont des imitateurs. Campistron le fut de
Racine
. Ses plans sont réguliers, son dialogue & ses
n. La Chapelle fut encore un de ceux qui se formerent dans l’école de
Racine
; mais le disciple fut très-au-dessous du maître.
des maximes dont parle M. de la Dixmerie, a infecté tous les genres.
Racine
n’a peut-être pas un vers sententieux ; il y en a
recueil de leurs Odes ; ainsi nous passerons sous silence les Odes de
Racine
pere & fils, quoiqu’elles soient dignes d’êtr
il imite ce Poëte, il semble moins copier ses pensées que les créer.
Racine
le fils a chanté la Grace & la Religion dans
elle a aussi quelques Epigrammes, dont la pointe est assez piquante.
Racine
avoit un talent particulier pour ce genre, mais n
tèrent profondément marqués : rien de pareil en eux à l’empreinte que
Racine
garda de Port-Royal, ou même Voltaire des Jésuite
emier manifeste fut lancé par Stendhal en 1822 : dans sa brochure sur
Racine
et Shakespeare, il semblait faire de l’ennui le s
s classiques du xixe siècle se croient les représentants de l’art de
Racine
, et les romantiques jugent nécessaire de démolir
s de l’art de Racine, et les romantiques jugent nécessaire de démolir
Racine
pour écraser M. de Jouy. 711. La religion, jadis
s classiques du xixe siècle se croient les représentants de l’art de
Racine
, et les romantiques jugent nécessaire de démolir
s de l’art de Racine, et les romantiques jugent nécessaire de démolir
Racine
pour écraser M. de Jouy. 713. J. Grimm. Selva de
s pourrions maintenant chercher dans le sujet d’Iphigénie, traité par
Racine
, les traits du pinceau chrétien ; mais le lecteur
la mort et le désir de se sauver, a mieux parlé, selon la nature, que
Racine
, dont l’Iphigénie semble trop résignée. L’observa
rétienne. Son père et le Ciel ont parlé, il ne reste plus qu’à obéir.
Racine
n’a donné ce courage à son héroïne que par l’impu
plus mauvaises, les rivaux de Moliere ont-ils composées contre lui ?
Racine
a-t-il mis au jour une tragédie dont on n’ait pas
er l’auteur dans la classe de Boyer et de Pradon. Mais la destinée de
Racine
a été la même que celle de Quinault. La prédictio
de Quinault. La prédiction de Monsieur Despreaux sur les tragédies de
Racine
s’est accomplie en son entier. La posterité équit
assion douce et terrible. Ce genre de tableau demande les pinceaux de
Racine
, et que je suis loin de ce grand écrivain ! Il fa
de sentiment, à cette finesse et à ce délié de la passion où excelle
Racine
; il a l’instinct, sans bien s’en rendre compte,
’instinct, sans bien s’en rendre compte, d’un genre opposé à celui de
Racine
et qui procède autrement que par analyse, qui mar
ingrat », Ducis achève, à ce propos, de caractériser la passion chez
Racine
: « Personne sans doute n’approche de cette pure
ersonne sans doute n’approche de cette pureté élégante et soutenue de
Racine
; mais il y a dans ce rôle admirable d’Ariane, où
’abandon d’âme, d’ivresse et de désespoir, qu’on ne trouve point dans
Racine
, parce que Racine n’est pas très naïf, et qu’il e
ivresse et de désespoir, qu’on ne trouve point dans Racine, parce que
Racine
n’est pas très naïf, et qu’il est très possible,
d’une lecture effrayante, tout au plus supportable, comme l’a observé
M. Racine
le fils, pour ceux qui veulent étudier les princi
de préférer ceux avec qui la Nature nous a donné quelque conformité.
Racine
, dès son enfance, distingue les Œuvres d’Euripide
ouve, chez ces Poëtes, de quoi enrichir sa Muse d’un nouvel ornement.
Racine
, après avoir pris dans Euripide les principaux tr
cture soit intéressante. Nous exécuterons ce projet dans l’Article de
Racine
le fils, où nous aurons occasion de parler encore
vrage. L’invention était heureuse. Il en a bien pris à Corneille et à
Racine
de la suivre, le premier dans Polyeucte, le secon
du poème dramatique. Il a donné les premiers modèles de la tragédie à
Racine
; Molière a appris de lui le ton et le style de l
nous ne sommes pas susceptibles. » Cette vue supérieure de Corneille,
Racine
en fera la règle même de son théâtre. Dans la com
laissent chacun libre de son jugement. Ce devait être là le mérite de
Racine
. § III. Le Cid. Ce fut un grand jour dans l
t à faire après lui, et ce qui devait être la création personnelle de
Racine
. Aucun esprit sérieux n’a songé à dissimuler la s
par lui, où allaient entrer, pour y marcher jusqu’au bout, Molière et
Racine
. Là est la véritable cause de la précoce décadenc
les situations naissent des caractères. Le petit nombre des pièces de
Racine
pourrait s’expliquer par la rareté des sujets tou
oucereux et aux enjoués, comme il appelait les partisans de Quinault.
Racine
eut à connaître lui aussi cette dépendance : mais
Corneille, sans manquer à sa gloire. Avec plus de génie peut-être que
Racine
, il tira moins de secours de son époque ; et s’il
de ses fautes à la charge de ses contemporains, il faut, pour admirer
Racine
sans superstition, laisser à l’époque plus saine
leur éclat, l’oreille par leur harmonie. Corneille laissait à désirer
Racine
. 29. C’est le titre que prenait le chef de la
amais il ne fut plus opportun. Le Temps, 11 octobre 1928. Vies de
Racine
et de La Fontaine1 La biographie de Racine p
obre 1928. Vies de Racine et de La Fontaine1 La biographie de
Racine
par M. François Mauriac a d’abord une qualité : e
l y a bien du romanesque, et non toujours du meilleur, dans sa Vie de
Racine
, mais sous forme de discussion psychologique ou m
s officielles et n’eut que le culte désintéressé de l’esprit : ou que
Racine
était un poète chinois, né aux Indes, sous le règ
s faits. D’où le charme du Disraëli et de l’Ariel, et l’intérêt de ce
Racine
, qui sur bien des points invite à la discussion.
. Mauriac ne veut point que le Valois ait eu la moindre influence sur
Racine
, ni qu’on note la moindre ressemblance entre ce p
de Versailles et de Port-Royal dans son fameux et admirable essai sur
Racine
. Celui-ci n’était pas très sensible aux impressio
s de mille ans, a battu le cœur de la France ». On a beaucoup dit que
Racine
était le plus français de nos poètes, et nul ne c
beaucoup qu’il fût si à plaindre que moi… » S’il vivait aujourd’hui,
Racine
approuverait la République de faire enseigner le
isant : « Tout ce félibrige m’ennuie. » C’est sûrement un bonheur que
Racine
ne soit pas né dans un pays de patois, mais dans
e ridicule ouvrage de feu Masson-Forestier, descendant d’une nièce de
Racine
, et de son métier agréé au tribunal de commerce d
pas complètement, et je le trouve un peu injuste pour l’homme que fut
Racine
. Dès son premier chapitre, il écrit : « Qu’il y a
Dès son premier chapitre, il écrit : « Qu’il y ait eu du forcené dans
Racine
, nous le verrons ; et que ce grand poète n’ait pa
atroces histoires » et un esprit « glacé, un peu sadique », parce que
Racine
rapporte qu’une jeune fille d’Uzès, querellée par
é d’autres termes, mais non pas Stendhal. Que reproche-t-on ensuite à
Racine
? D’abord sa brouille avec Molière, à qui il reti
ouait mieux la tragédie à l’Hôtel de Bourgogne que chez Molière, dont
Racine
se trouvait en outre le rival (ainsi que Corneill
val (ainsi que Corneille) auprès de la Du Parc, qui préféra peut-être
Racine
tout simplement parce que des trois il était le p
e. M. Mauriac, qui déteste aussi Port-Royal, trouve moyen de malmener
Racine
à propos des polémiques où il est vrai que le poè
Ces sortes d’épîtres (comme celle où la mère Sainte-Thècle déclarait
Racine
déshonoré devant Dieu et devant les hommes) ne se
he visiblement du côté des casuistes. Malgré Bossuet, il voudrait que
Racine
eût carrément soutenu qu’il se montrait admirable
auriac dit des choses un peu étonnantes, et qui tendraient à diminuer
Racine
. Celui-ci se serait senti vidé et aurait voulu év
le écrivant Œdipe à Colone à quatre-vingt-dix ans. L’année de Phèdre,
Racine
n’en avait que trente-huit ! C’était un peu tôt p
un peu tôt pour parer au danger de décrépitude. Comment supposer que
Racine
eût épuisé la matière tragique et pût craindre de
que et pût craindre de manquer de sujets ? L’amour n’est pas le seul.
Racine
pensait à une Iphigénie en Tauride, à une Alceste
valides. M. Mauriac invoque l’affaire des poisons, la Voisin accusant
Racine
d’avoir empoisonné la Du Parc, à qui il aurait vo
À supposer que Louis XIV eût ordonné d’étouffer l’affaire concernant
Racine
, par égard pour un poète qui fréquentait à sa cou
t cru coupable. Cela ne tient pas debout. La peur qu’aurait ressentie
Racine
d’après M. Mauriac, et qui ressemblerait à celle
était jouée le 1er janvier 1677, et en juin de cette même année 1677
Racine
, après avoir songé à se faire chartreux, s’était
étrangers, mais nul ne pouvait suppléer aux tragédies qu’eût écrites
Racine
: c’est une perte sèche. Phèdre n’est donc pas «
dent Voisin-Du Parc, comme le prétend M. Mauriac, et la conversion de
Racine
non plus. Je le regrette pour M. Mauriac, dont c’
e, que M. Mauriac avoue pour un de ses maîtres. M. Mauriac transforme
Racine
en un personnage de Dostoïevsky. Quelle erreur !
ac transforme Racine en un personnage de Dostoïevsky. Quelle erreur !
Racine
a pu commettre quelques fautes, d’ailleurs sans u
vec Gazier, que le terrain était miné avant Phèdre, autrement dit que
Racine
méditait déjà de se convertir en composant ce che
perçoit dans Phèdre cette grande innovation que pour la première fois
Racine
y considère l’amour comme une honte et un péché.
Pyrrhus. Elle ne cesse d’être innocente qu’en le faisant assassiner.
Racine
ne l’en approuve certes pas, et n’a jamais méconn
ant à Phèdre il infligerait à son père. Ainsi en jugent non seulement
Racine
et Boileau, mais le païen Euripide, dont l’Hippol
l faut bien du dostoïevskisme pour ne pas le voir. M. Mauriac accable
Racine
en tant que courtisan. Il est certain qu’il le fu
et qu’il y fallait avant tout l’art de plaire, M. Mauriac découvre en
Racine
un intrigant et un arriviste sans scrupules, qu’i
gré son absolutisme, Louis XIV n’était pas un sultan, ni un Néron, et
Racine
était bien incapable de ce machiavélisme ou de ce
était bien incapable de ce machiavélisme ou de cette bassesse. Pauvre
Racine
! Il eut même le courage de plaider pour Port-Roy
bles échappent un peu à cette loi commune. Tout ce qu’on peut dire de
Racine
, c’est qu’en aucune matière il n’a dominé son siè
de surprise, sont lyriques comme des vers latins d’excellent écolier.
Racine
est parfait dans son domaine, avec un horizon un
collectif et archiséculaire. Quelqu’un a osé répondre que Corneille,
Racine
et La Fontaine n’ont pas inventé non plus leurs t
es, mais dans le génie qui leur impose l’idée et la forme. Corneille,
Racine
, La Fontaine sont de grands hommes, parce que seu
st pas Boileau qui leur fait tort en admirant les grands anciens, que
Racine
et La Fontaine admirent aussi ; c’est Perrault qu
ens à qui il parlait. Pour plaire à M. Maurras, il aurait dû désigner
Racine
. Il l’admirait aussi, mais trouvait Molière plus
ussi, mais trouvait Molière plus puissamment original, et voilà tout.
Racine
n’est pas unique, même au dix-septième siècle, pu
Pour la syntaxe, où il paraît que Victor Hugo n’entre plus en ligne,
Racine
et La Fontaine peuvent seuls être opposés à Ponch
smes d’école. On connaît son culte pour Mallarmé. Ici il n’oublie pas
Racine
non plus, dans sa Consolation à Ariane, qui début
rin Régnier, Pascal, Jean-Jacques, Mlle de Lespinasse, André Chénier,
Racine
, Watteau : Cœurs ravagés d’ennui qui repoussiez
antoufles… Les définitions de mots sont libres, et l’on peut appeler
Racine
romantique, Hugo classique, si l’on y tient, mais
ais il faut reconnaître qu’ils étaient fort bien portants. D’ailleurs
Racine
, Chénier, Mathurin Régnier, et même Villon, malgr
deux pas du lieu où l’on ne voit que les têtes de Molière, Corneille,
Racine
et Hugo. Des générations d’universitaires, Nisard
erçois pour ces tout derniers temps trois du Rouge et Noir, quatre de
Racine
et Shakespeare ! Et voici, en cours de publicatio
l’impression de vérité et de simplicité, comme Boileau avait entraîné
Racine
à faire difficilement des vers faciles. C’est une
que le grand critique n’est pas celui qui ne sait bien parler que de
Racine
ou de Bossuet, mais celui qui discerne la vraie v
moment n’expliquent pas la naissance d’un homme appelé Shakespeare ou
Racine
, qui aurait pu ne point naître, ou mourir en bas
ispenseront pas de subir, au moins pour une large part. Un Hugo et un
Racine
, un Sophocle et un Shakespeare ne sont pas strict
cet autre milieu. Entre une charmille de Versailles, une tragédie de
Racine
, la monarchie de Louis XIV et le reste, il existe
r l’amour et même l’adultère — au point de vue littéraire, s’entend !
Racine
, Stendhal et quelques autres ont démontré qu’il n
s ont d’ailleurs beaucoup de talent, mais moins pur et moins parfait.
Racine
a-t-il créé des formes ? La tragédie et l’alexand
drin existaient avant lui, comme le style dorique avant le Parthénon.
Racine
avait-il des idées ? Il était certes moins philos
xviie siècle, dans les leçons de Boileau comme dans les préfaces de
Racine
, M. Krantz ait effectivement retrouvé ce que l’on
de cette cause féconde. Quelle preuve peut-il donner que Boileau, que
Racine
, que Molière, que Bossuet, que Pascal aient ainsi
e théâtre français, et l’ordre avec l’unité que Corneille, Molière et
Racine
après eux y mirent successivement en honneur ! Où
dans la comédie de Scarron, et les vraies origines de la tragédie de
Racine
dans la tragédie de Corneille. Une seule œuvre un
ence, elle était pour Boileau dans la supériorité des « miracles » de
Racine
, selon sa propre expression, sur les chefs-d’œuvr
, car M. Krantz ne l’étudiera que dans l’Art poétique ; il nous reste
Racine
, et encore de Racine l’unique Bérénice ; il nous
étudiera que dans l’Art poétique ; il nous reste Racine, et encore de
Racine
l’unique Bérénice ; il nous reste enfin Mme de La
à, quelques traits à la hâte. Notons cette remarquable déclaration de
Racine
: « Quand je ne devrais à Euripide que la seule i
eu de frais. « Voilà, sans contredit, la plus faible des tragédies de
Racine
qui sont restées au théâtre ; ce n’est pas même u
ssemble les traits qui ont gravé dans mon souvenir les personnages de
Racine
, il est vrai que Xipharès ou Bajazet s’y dessinen
osé l’art antique pour modèle, pour guide et pour fin. Ni Boileau, ni
Racine
, ni Molière, ni La Fontaine ne se cachent d’imite
Rien d’aveugle d’ailleurs, ni de superstitieux ; en imitant Euripide,
Racine
le corrige ; en traduisant Horace, Boileau le mod
mple, à l’Amphitryon de Molière, et de la Phèdre de Pradon à celle de
Racine
. Mais il y a plus que cela ; il y a la part d’obs
; dans la perspective du temps ou de la distance, au contraire, avec
Racine
, si c’est la poésie de la passion que l’on veuill
de formules dramatiques le renouvellement de sa verve tarie. Mais si
Racine
, avec tout son art et tout son esprit, n’avait pa
n’avait pas, au contraire, possédé cette expérience, il ne serait pas
Racine
, et ses tragédies vaudraient celles de Voltaire.
ire, comme toujours, plaide ici sa propre cause. Il connaît trop bien
Racine
, il le sent trop vivement pour ne pas savoir comb
les modèles sont dans la nature et chez les anciens, au lieu d’imiter
Racine
, n’avait, comme avant lui Racine, qu’à imiter dir
t chez les anciens, au lieu d’imiter Racine, n’avait, comme avant lui
Racine
, qu’à imiter directement la nature et les anciens
s aboutirions à cette étrange conclusion qu’y ayant onze tragédies de
Racine
, dont sept ou huit au moins sont des chefs-d’œuvr
agédies de Racine, dont sept ou huit au moins sont des chefs-d’œuvre,
Racine
lui-même n’aurait pas pu y en ajouter une douzièm
épargné pour changer autant qu’il était en lui la formule tragique de
Racine
: l’esthétique révolutionnaire de l’auteur du Fil
t démontré que, homme pour homme et poète pour poète, Voltaire valait
Racine
. Mais l’a-t-il démontré, par hasard ? ou plutôt,
comparaison de Mithridate seulement, ou de Bérénice, n’est-ce pas que
Racine
avait épuisé les grands sujets et que la tragédie
xtérité singulière, tourne et retourne en cent façons. Véritablement,
Racine
et Boileau, La Bruyère et Voltaire, Descartes et
issance et celui de leur mort. Une faveur de la fortune a fait naître
Racine
au xviie siècle ; la malignité du hasard a voulu
vrai malheur de Voltaire, en la circonstance, a été de ne pas être un
Racine
. Je croirai surtout que, en dépit de certaines ap
ieux dans le meilleur des mondes ? et la morale même des tragédies de
Racine
, ou des comédies de Molière, ou des lubies de La
assique soit tout entier dans la Princesse de Clèves, les préfaces de
Racine
et l’Art poétique de Boileau, sa thèse n’est pas
déductions sont correctes) a passé tout entière dans les tragédies de
Racine
(si vos rapprochements sont naturels), il restera
ez pas fait), et ensuite à nous expliquer pourquoi nous n’avons qu’un
Racine
(ce que personne ne fera jamais). Et voici l’éter
e point fixe ? Et comme, par exemple, il est admis que la tragédie de
Racine
ou la comédie de Molière n’ont pas été dépassées,
sine et amie du duc de Nevers, le protecteur déclaré de Pradon contre
Racine
, amie plus intime encore du marquis de Saint-Aula
eignent tout d’un coup toute leur perfection. Un Corneille même ou un
Racine
, dans notre littérature nationale, s’ils fussent
, contemporains de la Pléiade, ne seraient sans doute ni Corneille ni
Racine
; et, en supposant que leur génie, malgré la conf
es Caractères de La Bruyère, le Télémaque et un tome des tragédies de
Racine
. » Voilà quels ont été les vrais maîtres de Prévo
ruyère moins que Fénelon, selon toute apparence, et Fénelon moins que
Racine
. Serait-il téméraire de supposer que, s’il n’en a
aire de supposer que, s’il n’en avait qu’un, ce tome des tragédies de
Racine
ne devait pas être celui des deux qui contenait E
et c’est une occasion de le dire, l’espèce de royauté littéraire que
Racine
a exercée, pendant près d’un demi-siècle, non seu
issaient d’un plus vif éclat ; et sur Corneille ou sur Molière enfin,
Racine
, moins grand peut-être, — mais combien plus vif e
ément lu ce qu’il y a de psychologiquement nouveau dans le théâtre de
Racine
: l’amour, pour la première fois, passant au prem
une assez pâle et trop servile imitation de la tragédie passionnée de
Racine
; la comédie de Marivaux, plus adroite, en est un
ême, ce sont des tragédies bourgeoises, où, comme dans la tragédie de
Racine
, l’amour est le ressort de l’action et l’instrume
on. Les héros, n’ayant plus ce recul majestueux que donnait à ceux de
Racine
le poétique éloignement du temps ou de la distanc
st devenu le genre plus familier du roman moderne. Mais c’est bien de
Racine
que tout cela procède. Et si l’on veut retenir ab
n. Ce que n’avait vu ni Le Sage ni Marivaux, et ce que Prévost, après
Racine
, a si bien vu, c’est en premier lieu ce que l’amo
vement. Mais, dans les romans de Prévost, comme dans les tragédies de
Racine
, l’amour éclate aussitôt de toute sa violence. Ra
e que les tragédies de Campistron sont « mieux faites » que celles de
Racine
; et les Incas ou Bélisaire sont assurément « mie
que de certains sujets étaient indignes d’être traités par l’art, et
Racine
ni lui n’ayant jamais mis à la scène les amours d
plus étonné ni plus scandalisé quand il vit réussir les tragédies de
Racine
, que Voltaire en voyant le succès des écrits du c
i-même par leurs préjugés. Molière et La Fontaine, Pascal et Bossuet,
Racine
et Boileau, Saint-Simon, Rousseau, Chateaubriand,
modernes » et comme pris au vif de la réalité historique ; voici dans
Racine
« la peinture la plus actuelle des passions » ; v
olière qui semble préparer le drame de Victor Hugo ; le romantisme de
Racine
, c’est ce qu’on entrevoit déjà dans Racine qui po
or Hugo ; le romantisme de Racine, c’est ce qu’on entrevoit déjà dans
Racine
qui pourrait s’accommoder au drame de Victor Hugo
alités moyennes. Or, sans doute, à l’entendre ainsi, je vois bien que
Racine
serait plus classique que Corneille, ce qu’à la r
notre histoire où se pressent l’œuvre de La Fontaine, de Molière, de
Racine
, de Boileau d’une part, et, de l’autre, de La Roc
ui nommera-t-on bien, au contraire, de plus foncièrement français que
Racine
, si ce n’est La Fontaine, et qui même de plus par
rès curieuse, de rajeunir la tragédie du xviie siècle ; Corneille et
Racine
avaient épuisé ce que cette forme dramatique cont
le crois avec M. Deschanel, de hardis révolutionnaires, — Molière et
Racine
, par exemple, chez nous, ou Gœthe et Schiller, en
ait parfois rencontre et concours, chez un grand écrivain, Molière ou
Racine
, Pascal ou Bossuet, des hardiesses qui font le no
vers la perfection du genre : la comédie de Molière ou la tragédie de
Racine
. Or, de ce choix même, il résulte nécessairement
l’on ne déclara pas en propres termes, on pensa, dans le cénacle, que
Racine
écrivait mal en comparaison de du Bartas, et que
e, — synthèse à la fois de la comédie de Molière et de la tragédie de
Racine
, — où est le drame que les Préfaces romantiques n
nt compris que le temps était passé de la tragédie de Corneille et de
Racine
, ils n’ont pas compris que le temps était encore
s que je nomme, le premier, Dumas, n’avait pas à un moindre degré que
Racine
lui-même l’instinct des situations dramatiques, e
lque chose de vraiment peu philosophique à regretter que Corneille ou
Racine
n’aient pas été Shakespeare, et à rejeter ainsi s
fe peut passer pour une assez belle comédie. Shakespeare est Anglais,
Racine
est Français, le Warwickshire n’est pas la Champa
injustes de leurs ouvrages. C’est ce qui est arrivé dans l’édition de
Racine
faite à Paris en 1728. On tâchera d’éviter cet éc
tomber un bon ouvrage. Voilà pourquoi Britannicus et les Plaideurs de
M. Racine
furent si mal reçus ; voilà pourquoi l’Avare, le
é sous ces accusations, si ce même roi, qui encouragea et qui soutint
Racine
et Despréaux, n’eût pas aussi protégé Molière. Il
i marquaient du talent : c’est peut-être à Molière que la France doit
Racine
. Il engagea le jeune Racine, qui sortait de Port-
st peut-être à Molière que la France doit Racine. Il engagea le jeune
Racine
, qui sortait de Port-Royal, à travailler pour le
inutile de dire, qu’environ dans le même temps, c’est-à-dire en 1661,
Racine
ayant fait une ode sur le mariage de Louis XIV, M
du roi. Il est très-triste pour l’honneur des lettres que Molière et
Racine
aient été brouillés depuis ; de si grands génies,
re en passant, que c’est là le grand art des tragédies de l’admirable
Racine
. LA CRITIQUE DE L’ÉCOLE DES FEMMES, Petite
les airs. Il ne manquait à cette société de grands hommes que le seul
Racine
, afin que tout ce qu’il y eut jamais de plus exce
c ingrat. On demande pourquoi Molière, ayant autant de réputation que
Racine
, le spectacle cependant est désert quand on joue
t Paris, tandis qu’on court encore avec empressement aux tragédies de
Racine
lorsqu’elles sont bien représentées ? C’est que l
rmonie des beaux vers tragiques, et de la magie étonnante du style de
Racine
, qu’elle ne peut l’être du langage propre à la co
i part du Menteur. » Voyons la grande série. « La grande série, c’est
Racine
(les Plaideurs), Molière, Regnard, Le Sage, Mariv
ntaine et Parny ». La Fontaine et Parny ? comme on dit : Corneille et
Racine
? Et ce n’est point un lapsus, car ailleurs il ap
p moins éloignée de celle de Bouchardy et de d’Ennery que de celle de
Racine
et de Corneille. » Et il ajoutait : « N’en rougis
mauvais goût le plus authentique et jusqu’au précieux le plus avéré.
Racine
serait fort étonné d’être admiré pour « ses à-fon
ophocle, sinon peut-être celui de Meilhac et Halévy. Sur Corneille et
Racine
, il s’abandonne à des effusions intransigeantes :
es préférences décidées et foncières. En réalité, plus que Corneille,
Racine
et Molière, plus qu’Augier, Feuillet, Labiche et
hilologie, si nous ne les retenions pas. Pouvons-nous ne prendre dans
Racine
que ce qu’il a de commun avec Pradon et Quinault
t ? Ou ne regarder en lui que ce qu’il a légué à Campistron ? Non, si
Racine
nous intéresse tant, c’est parce qu’il est Racine
ampistron ? Non, si Racine nous intéresse tant, c’est parce qu’il est
Racine
, pour ce qui n’est que dans Racine. Sans doute, c
éresse tant, c’est parce qu’il est Racine, pour ce qui n’est que dans
Racine
. Sans doute, ce qu’il y a de commun entre tous no
au plus Pradon ou Quinault, échantillons du lot des médiocres, jamais
Racine
, la combinaison de génie personnel une seule fois
quelques autres en ont fait, peuvent être comparez à Virgile, comme à
Racine
et à Despreaux. Ils se sont servis des poësies an
, dit Quintilien, ac penè… etc. . C’est ainsi que Despreaux donnoit à
Racine
des avis qui lui furent tant de fois utiles. Que
s, le stile, le tour et la maniere de penser des autres. Par exemple,
Racine
composa sa premiere tragédie dans le goût de Corn
ne fût pas pour traiter la tragédie comme Corneille l’avoit traitée.
Racine
n’auroit pû se soutenir, si, pour me servir de ce
, l’a compris M. Garnier. Il a obtenu un grand succès. Euripide et
Racine
Les Phéniciennes, d’Euripide, la Thébaïde, de R
Euripide et Racine Les Phéniciennes, d’Euripide, la Thébaïde, de
Racine
, les Phéniciennes, de M. Georges Rivollet. M.
rapprocher un peu les Phéniciennes d’Euripide, les Frères ennemis de
Racine
et les Phéniciennes de M. Rivollet, pour voir un
Polynice et d’accompagner Œdipe en exil. C’est de cette tragédie que
Racine
, après Rotrou et, du reste, quelques autres, a ti
rons pas un mot. Evidemment, sur son exemplaire d’Euripide, le jeune
Racine
, en marge de ce qui était pour Euripide la partie
t d’une autre pièce — à supprimer. » Je suppose cela ? Pas du tout !
Racine
l’a dit. Il l’a dit indirectement ; mais il l’a d
très docilement, seulement en développant un peu la dernière partie.
Racine
remarque : « Rotrou faisait mourir les deux frère
et des intérêts nouveaux dans lesquels on entre. C’est pour cela que
Racine
arrête sa pièce aussitôt que Polynice et Etéocle
la, c’est une autre affaire, dont nous pourrons avoir à nous occuper.
Racine
a aussi retranché Ménécée. Pour ce qui est de cec
rt, je dis de son art à lui, de sa conception dramatique personnelle,
Racine
, non seulement n’aurait pas retranché Ménécée, ma
ersonnage des Phéniciennes au point de vue strictement dramatique. Or
Racine
tout simplement le retranche. Il ne retranche pas
dont on ne parle pas beaucoup. Pourquoi cette suppression ? Parce que
Racine
a vu l’intérêt ailleurs, comme ce qui suit le mon
reléguer tout à fait dans l’ombre ». Il est parfaitement possible que
Racine
ait fait ce raisonnement et, s’il l’a fait, c’est
dis au point de vue strictement dramatique, qui s’est trompé plus que
Racine
. Voilà (surtout) ce que de la pièce d’Euripide Ra
traitement. Le pire des états, c’est l’état populaire. Le très jeune
Racine
, en vers au moins aussi beaux, vient nous dire, c
disposition générale des esprits au dix-septième siècle sur ce point,
Racine
croit avoir mis très peu d’amour dans sa pièce et
ureux, ce qu’ils auraient, certes, très bien pu être, quoi qu’en dise
Racine
, car rien n’explique et aussi rien n’attise autan
st éprise d’Hémon et Hémon d’Antigone, et ce sont ces personnages que
Racine
désignait en parlant de « seconds personnages »,
il était beaucoup plus amoureux qu’ambitieux. — Et voilà tout ce que
Racine
a oublié dans sa préface. Il n’a oublié que son d
préface. Il n’a oublié que son dénouement ! — En tout cas, disons que
Racine
a mis non pas un peu, mais beaucoup d’amour dans
qui était tout naturel de la part d’un poète de 1664. Et enfin ce que
Racine
a ajouté à Euripide, c’est — déjà en 1664 — l’hab
e qu’on peut appeler « le second acte ». — « C’est trop tôt ! s’écrie
Racine
; c’est beaucoup trop tôt ! Qu’est-ce qu’une trag
stoc sur le champ de bataille. » Et c’est sur ces considérations que
Racine
a disposé sa pièce comme il l’a disposée, et c’es
et de leur colère. Ai-je besoin de dire qu’au cinquième acte ce petit
Racine
, qui connaît déjà tous les procédés dramaturgique
nt de mourir. Péripétie. — Eh bien, après tout, il a raison, ce petit
Racine
, comme l’appelait Nicole. Une pièce très adroitem
en compagnie de M. Rivollet. De même — et cela est bien naturel — que
Racine
ramenait la pièce d’Euripide au goût de son temps
t dans son entreprise, de telle sorte que, placé entre la Thébaïde de
Racine
et les Phéniciennes de M. Rivollet, le drame d’Eu
e se tourmente pas, comme avait fait (peut-être un peu trop) le jeune
Racine
. Il suit Euripide pas à pas. Il ne trouve pas, co
Euripide pas à pas. Il ne trouve pas, comme cet impertinent de jeune
Racine
, qu’ici Euripide s’est trompé et que là il aurait
idé par un reste de classicisme. Il semble s’être avisé, un peu comme
Racine
, que cette fin des Phéniciennes était un peu hors
d’autre chose. Et, certes, il n’a pas songé à supprimer Œdipe, comme
Racine
; oh ! il n’a pas été jusque-là dans l’irrévérenc
par tout cela. Il y a à le féliciter très vivement. 19 mai 1904.
Racine
. Andromaque Le théâtre Sarah-Bernhardt a donn
and on le veut et quand on est ce qu’elle est, il n’y a pas un mot de
Racine
à négliger et dont on ne puisse tirer un immense
s souvent dans votre existence un plaisir pareil. 9 février 1903.
Racine
. Iphigénie Le Théâtre-Français a donné une br
près du premier rang, mais encore au second degré parmi les œuvres de
Racine
. Je la mets un peu au-dessous des quatre miracles
gré soi incestueuse, sont malgré soi des égorgeurs de petites filles.
Racine
a remplacé Calchas par Ulysse. Mais justement cet
a, ce me semble, le gêne. Cela le gêne d’autant plus que de Calchas —
Racine
savait assez son métier pour comprendre que cela
e Sainmore n’est qu’un rapporteur, très intelligent, du reste), que «
Racine
n’avait pas assez motivé la colère des dieux ». A
’est qu’elle est admirablement construite, comme toutes les pièces de
Racine
, et d’une netteté de dessin et d’une clarté et d’
n et d’une clarté et d’une progression d’intérêt continue. C’est dans
Racine
qu’il n’y a jamais ni un trou, ni même un ralenti
ncore le grand mérite de la pièce, même comparée aux autres œuvres de
Racine
, est — d’abord qu’elle est infiniment touchante e
aractère d’Iphigénie est à la fois simple, naïf et sublime ; mais ici
Racine
avait en Euripide et un soutien et un modèle dont
en remarqué, qu’elle est plus variée peut-être qu’aucune de celles de
Racine
. Trop souvent Racine a composé une pièce pour un
est plus variée peut-être qu’aucune de celles de Racine. Trop souvent
Racine
a composé une pièce pour un rôle, particulièremen
s encore, d’inventer Eriphile cela servait au dénouement, comme a dit
Racine
, et même était le seul moyen d’avoir un dénouemen
charmante. C’est Eriphile qui donne à Iphigénie ses trois dimensions.
Racine
savait très bien ce qu’il faisait quand il invent
Phèdre et Eriphile pour déployer Iphigénie. Allez ! Ce qu’on est dans
Racine
tenté de prendre d’abord pour une faute, se trouv
u n’a été que l’éditeur signataire de Blin] qui a fait une édition de
Racine
avec commentaires, voudrait que la catastrophe d’
le théâtre. « Nous n’avons, dit-il, qu’un regret à former, c’est que
Racine
n’ait point composé sa pièce dans un temps où le
oposé et qu’il n’a point réussi. Il faut savoir qu’un récit écrit par
Racine
est supérieur à toutes les actions théâtrales. »
que l’abbé d’Olivet, qui a écrit un volume sur les fautes de style de
Racine
, dans le dessein (non ironique, très sérieux) de
mieux « en Argos », qui du reste n’était pas un archaïsme du temps de
Racine
. C’est « Avez-vous pu penser qu’au sang d’Agamemn
is aux poètes de le faire actif », et il cite deux autres exemples de
Racine
; et il pourrait citer celui-ci, de Corneille : «
l s’amusait, et il ne faudrait pas le prendre tout à fait au sérieux.
Racine
veut indiquer deux choses : 1° qu’il n’y avait pa
: « émesth aploia krômenoï cat’ Aulida. ») Il n’en dit pas davantage.
Racine
a voulu être précis, pittoresque et il a dit, en
t mon impression générale a été que jamais plus que dans cette pièce,
Racine
n’a été en possession de ce style juste et limpid
auté, à son allure et à son jeu tout en dehors. 26 décembre 1904.
Racine
. Phèdre La Comédie-Française a donné une repr
Thésée est idiot. Il fallait qu’il le fût pour que la pièce existât.
Racine
l’a fait tel. Soit. Cependant, remarquez. Les cho
passe pas ni ne recule les limites normales de la bêtise humaine. Or,
Racine
a très nettement marqué cette rapidité extrême av
de M. Le Bidois, le très distingué auteur d’une très belle étude sur
Racine
. Cette communication a trait à la question du Mi
théâtre classique. « Car si le vif et le plein dans cette tragédie de
Racine
, c’est le développement du caractère de Néron, et
Pixérécourt était le « Corneille du mélodrame » ; Caignez était le «
Racine
du mélodrame » ; Cuvélier était le « Crébillon du
u Théâtre-Français ; c’est le boulevard qui descend dans la maison de
Racine
. » C’est qu’il faut bien, je crois, faire attenti
ce terrible sujet, et c’est Balzac qui, le premier après Corneille et
Racine
, a écrit l’École des Vieillards. Or il a voulu mo
e. Il est extrêmement remarquable, dans tout Andromaque déjà, combien
Racine
met les noms propres à la rime, ce qui est une dr
us. § 12. — Les blessures que nous recevons nous les trouvons dans
Racine
. Les êtres que nous sommes nous le trouvons dans
s. § 17. — Les blessures que nous recevons, nous les recevons dans
Racine
; les êtres que nous sommes, nous le sommes dans
rès tant d’autres le célèbre parallèle (si inégal) de Corneille et de
Racine
, nous reconnaîtrons aisément, ce sera une de nos
Corneille ne travaille jamais que dans le domaine de la grâce et que
Racine
ne travaille jamais que dans le domaine de la dis
e la disgrâce. Corneille n’opère jamais que dans le royaume du salut,
Racine
n’opère jamais que dans le royaume de la perditio
ue point, en quelque sorte. De quelque manière. Et même les sacrés de
Racine
sont pétris de disgrâce. Ce n’est pas seulement P
out ce labeur, malgré tout ce labeur, à faire un seul être disgracié.
Racine
n’a jamais pu faire un être gracieux, non pas mêm
même Bérénice. Corneille n’a jamais pu faire que des êtres gracieux,
Racine
n’a jamais pu faire que des êtres disgraciés, et
plus pur que les plus jeunes adolescents (et surtout adolescentes) de
Racine
. L’impuissance à la cruauté des cornéliens est dé
cette raison. Tout est adversaire, tout est ennemi aux personnages de
Racine
, ils sont tous ennemis les uns des autres et ils
a déjà justifié les cruautés qu’il exercera sur eux. Les victimes de
Racine
sont elles-mêmes plus cruelles que les bourreaux
nnocente, une cruauté de (grande) enfant. La cruauté est partout dans
Racine
. Elle est, elle fait le tissu même de son œuvre,
manque total d’imagination. Et au contraire la terrible invention de
Racine
, cette terrible invention de mal, de cruauté ; ce
e grand honneur cornélien. Au contraire ces malheureux personnages de
Racine
, ils ont tellement la cruauté dans le sang, dans
4. — Corneille est plein de toute libéralité. Il y a constamment dans
Racine
une avarice perpétuellement intelligente. § 25
ls se pardonnent d’avance, par nature, tout ce qu’ils se feront. Dans
Racine
c’est diamétralement le contraire. Ils ne se pard
r son impotence même de mal, de cruauté Corneille va plus profond que
Racine
. Car la cruauté n’est point, tant s’en faut, ce q
vingt autres montées. § 29. — On parle toujours de l’ordonnance de
Racine
. L’opinion commune est qu’une ordonnance règne da
opinion commune est qu’une ordonnance règne dans la vie et l’œuvre de
Racine
et qu’elle ne règne pas, au même titre et tant s’
uvre de Corneille. Qu’il y a une ordonnance dans la vie et l’œuvre de
Racine
. Il faut s’entendre. Sur ce mot. Sur le sens de c
vre de Racine. Il faut s’entendre. Sur ce mot. Sur le sens de ce mot.
Racine
est administré avec une certaine ordonnance impec
ire de ce que recèle une réalité plus profonde. L’ordonnance est dans
Racine
, une ordonnance presque à ce point impeccable qu’
rdre de chair même est dans Corneille. Non seulement les tragédies de
Racine
ne sont pas toujours organisées dans le secret de
ression venue des mathématiques. Il est certain que toute tragédie de
Racine
repose sur une sorte de jeu arithmétique, de comb
um entre eux. C’est un nombre lui-même limité. Sous toute tragédie de
Racine
il y a, on distingue cette trame arithmétique. Bé
pour renouveler sa même perpétuelle tragédie, son même chef d’œuvre,
Racine
est forcé, Racine en est réduit à faire varier ar
a même perpétuelle tragédie, son même chef d’œuvre, Racine est forcé,
Racine
en est réduit à faire varier arithmétiquement les
ques) de ses personnages, de ses passionnels. § 32. — Réparation à
Racine
et rectification pour le même. — Vous m’entendez
barbare, combien je me demande pardon quand je pousse dans l’œuvre de
Racine
une analyse aussi grossière. Des centaines, des m
la relation que soutiennent entre elles les successives tragédies de
Racine
. Cette relation est qu’elles constituent, qu’elle
gédie racinienne passe d’année en année par (toutes) les tragédies de
Racine
. Que vaut ensuite la tragédie racinienne, ce qu’e
revêtements. § 34. — Note sur note. — Les querelles elles-mêmes de
Racine
avec ses maîtres jansénistes, si âcres, si cruell
it un grand soulagement. Enfin on voit où l’on va. Les personnages de
Racine
n’ont pas besoin d’une cérémonie rituelle, d’un r
oufflet pour trouver des mots qui percent le cœur. Les personnages de
Racine
offensent constamment, et au fond même ils ne fon
ait assez combien ce mot de cruel(le) et même de cruauté revient dans
Racine
. Combien de fois il y figure. C’est là un véritab
tes les fois qu’il est réellement nécessaire. Ce mot est partout dans
Racine
, toujours si juste, si central, si justement appl
stement appliqué, si intérieur, si réellement nécessaire. Il est dans
Racine
presque un mot technique, certainement un mot rit
t. § 42. — Tout est adversaire, tout est ennemi aux personnages de
Racine
; les hommes et les dieux ; leur maîtresse, leur
, leur amant, leur propre cœur. § 43. — Nulle part autant que dans
Racine
n’apparaît peut-être le poignant, le cruel problè
prit une incubation de trois ans. § 53. — Toutes les tragédies de
Racine
se couronnent chacune elle-même. Ce sont des rein
druple, ou quintuple, fatigant à suivre. § 62. — Toute tragédie de
Racine
repose sur un plan, sur un tracé ; et cela aussi
dernière détente serait la rupture même. § 67. — Les tragédies de
Racine
sont des sœurs séparées alignées qui se ressemble
dies de Corneille sont une famille liée. § 68. — D’une tragédie de
Racine
on peut faire une carte. D’une tragédie de Cornei
i-même, que c’est fait. § 78. — Un des grands vices, originels, de
Racine
, est ce point de départ qu’il prit généralement d
ices, ses impiétés déjà modernes sont très sensiblement inférieures à
Racine
. Il y a infiniment plus de religion, je dis grecq
rne. § 79. — De la deuxième part, pour faire varier ses tragédies,
Racine
en faisait varier les conditions plus extérieures
e t’eût dit : Nous sommes deux égaux ! Dans cette prose désarmante de
Racine
, si modeste, si à sa place, comme tout ce qui est
▲