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1 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
Avant-propos Ces pages nouvelles sur Molière n’ont d’autre prétention que de faire aimer davan
érudits de ce temps et les documents fournis par les contemporains de Molière . Ce travail, entrepris pour une satisfaction tout
ritable profit. On gagne toujours en effet quelque chose à fréquenter Molière , et peut-être même n’aurons-nous pas fait une œuv
ement à quelques-uns et dédaignent le grand public, celui pour lequel Molière lui-même écrivait et celui qui, encore aujourd’hu
e écrivait et celui qui, encore aujourd’hui, applaudit à la gloire de Molière . J. C. Préface [I] Aimer Molière, — j
applaudit à la gloire de Molière. J. C. Préface [I] Aimer Molière , — j’entends l’aimer sincèrement et de tout cœur,
’esprit. C’est ne pas aimer d’abord tout ce qui est incompatible avec Molière , tout ce qui lui était contraire en son temps, ce
traire en son temps, ce qui lui eût été insupportable du nôtre. Aimer Molière , c’est être guéri à jamais, je ne parle pas de la
Gens éloquents et sublimes, vous l’êtes beaucoup trop pour moi. Aimer Molière , c’est être également à l’abri et à mille lieues
olles qui, en présence du mal, ne savent ni s’indigner ni haïr. Aimer Molière , c’est être assuré de ne pas aller donner dans l’
e chaque fois avec lui par une hilarité bienfaisante. Aimer et chérir Molière , c’est être antipathique à toute manière dans le
u marivaudage en aucun genre, au style miroitant et artificiel. Aimer Molière , c’est n’être disposé à aimer ni le faux bel espr
e l’esprit chez les autres comme pour soi. Sainte-Beuve. [II] Molière est si grand, que chaque fois qu’on le relit on é
sonne en cela n’ose l’imiter… Tous les ans, je lis quelques pièces de Molière , de même que de temps en temps je contemple les g
elles pour rafraîchir nos impressions (12 mai 1825). … Quel homme que Molière  ! quelle âme grande et pure ! — Oui, c’est là le
s mœurs du leur ; ils n’ont pas su les franchir et s’élancer au-delà. Molière montrait aux hommes ce qu’ils sont pour les châti
’ils sont pour les châtier (29 janvier 1826). … Je connais et j’aime Molière depuis ma jeunesse et pendant toute ma vie j’ai a
e je tiens ce grand Grec pour le seul homme qui puisse être comparé à Molière (28 mars 1827). Goethe. [III] Je me figure
bonté, voulant donner au genre humain le plaisir de la comédie, créa Molière et le laissa tomber sur terre en lui disant : « H
à personne, il appartient à l’univers1. Kemble. I. La Semaine de Molière Tous les ans, lorsqu’arrive cette date du 15 
ans, lorsqu’arrive cette date du 15 janvier, anniversaire du jour où Molière naquit, le premier et le second Théâtre-Français
comique, les comédiens viennent saluer son image. C’est la Semaine de Molière , et l’immortel semble vivant durant de tels jours
urs. — Cette fois, et dans l’année que nous traversons, la Semaine de Molière était plus funèbre, mais elle eut dû être plus so
plus solennelle. 1873 est le deux centième anniversaire de la mort de Molière . La France littéraire eût dû, ce semble, saluer r
res du théâtre : Racine, toujours humain, Corneille, toujours altier, Molière , toujours vivant. C’est par ce côté-là que, loin
otons ce symptôme excellent : le public accourt dès qu’on lui annonce Molière . Après tant de jours sombres, il veut rire, mais
vrier 1873, à dix heures du soir, il y avait juste deux cents ans que Molière était mort, âgé de cinquante et un ans, un mois e
 février sans la fixer, sans la marquer par une sorte d’apothéose, et Molière doit attendre les fêtes qu’organise M. Ballande e
, il y a quelques années, à Schiller. Je me trompe. L’anniversaire de Molière a été célébré en province, par quelques poètes et
dis que les théâtres français oubliaient de célébrer le centenaire de Molière , des étrangers, — des Allemands pour ainsi dire, 
joué, le 17 février 1873, sur le Burg-Theater de Vienne, L’Avare, de Molière , avec un luxe de mise en scène et une solennité r
rdeur qui l’honore. Elle célébrait, en lui donnant ce nom, la fête de Molière , que nous ne chômions plus. Un artiste éminent, M
is, L’Avare une fois représenté, le rideau s’est levé sur le buste de Molière entouré de tous les artistes, revêtus des costume
eux faire que de reproduire ici l’étude spéciale qu’avait consacrée à Molière , en manière de préface à cette solennité, un des
’hui. M. Lauser, dans le feuilleton excellent qu’il écrivit alors sur Molière , nous donne tout à fait, à nous autres Français,
e « depuis deux siècles l’affection et l’admiration des Français pour Molière n’ont pas diminué ; sa statue se trouve rue Riche
encore assis au milieu de ses chers Parisiens… Et le visage pensif de Molière est connu de tous ». « Il n’est pas d’apprenti,
qui ne sache par cœur des vers ou des phrases extraites des œuvres de Molière et passées en proverbes. Chaque spectateur tient
verbes. Chaque spectateur tient essentiellement à ce que les rôles de Molière soient interprétés conformément à la tradition de
inal ou même l’atténuation de quelques termes qui, même à l’époque de Molière , étaient considérés comme trop crus. Il ne se pas
Il ne se passe pas d’année sans qu’une nouvelle édition des œuvres de Molière ne voie le jour ; des savants sont occupés sans c
ne ferons pas défaut dans le cortège qui s’achemine vers le buste de Molière pour ceindre son front toujours jeune de nouveaux
er les Allemands, plus que tous les autres peuples, à ne marchander à Molière ni leur respect, ni leur admiration. S’il convien
les Allemands, eux, ont contracté une dette toute particulière envers Molière . « À l’époque de la lutte intellectuelle que la
e la littérature de cette période ont été condamnés sans jugement, et Molière n’a pas été exclu de ce verdict. Beaucoup d’entre
s réfléchir l’injuste arrêt de Schlegel, qui considérait le talent de Molière tout au plus suffisant pour la farce. Ceux-là ne
rement compétent que Schlegel : Goethe. Celui-ci écrit à Eckermann : “ Molière est tellement grand, que chaque fois qu’on le rel
uction, avec introduction explicative pour chaque pièce des œuvres de Molière , par le comte Baudessin, les essais si remarquabl
eiller en Allemagne la sympathie pour le plus grand poète français. «  Molière s’est rapproché de nous comme poète et comme homm
i sentent son grand et noble cœur battre dans chacun de ses ouvrages. Molière ne nous appartiendra peut-être jamais tout à fait
antes. « Vouloir chercher à amoindrir la signification et le génie de Molière , parce qu’il aura mélangé des minéraux étrangers
n d’étudier sur le vif à Paris même. Mais qui donc voudra reprocher à Molière d’avoir enrichi ainsi la scène française et de l’
poètes étrangers et ses essais malheureux dans la tragédie ont occupé Molière jusqu’à sa quarantième année. Jusqu’alors, il dou
on faussée qui dominait alors. ……………………………………………………………………………… « Et ce Molière , qui n’avait en vue, comme nous l’avons fait rema
alade imaginaire et du Médecin malgré lui ? La création de l’œuvre de Molière embrasse tout, depuis la simple farce jusqu’à la
qu’il a écrit Le Misanthrope avec toutes ses larmes et tout son sang. Molière avait adopté ce sage principe : Le plus grand pré
u ménage et non pour briller en public. Et c’est avec ce bon sens que Molière s’est attaché à montrer quels sont les devoirs de
voirs essentiels de la société humaine. » M. Lauser applique enfin à Molière le mot admirable de Térence : « Homo sum… » — Je
est humain ne m’est étranger. Certes M. Lauser a raison de réclamer Molière pour l’humanité tout entière ; mais n’oublions pa
e répète, à des poètes et à des acteurs étrangers le soin de célébrer Molière . Pendant ce temps, nous recherchions, dans nos no
es détails sur cette mort qu’on oubliait ici et qu’on saluait là-bas. Molière était né au coin de la rue des Vieilles-Étuves et
, Jean-Baptiste Poquelin, porte sur son enseigne ce nom populaire : À Molière . Quant à la maison où le grand poète est mort, je
elieu vers l’année 1763. Rien n’est plus tragique que cette agonie de Molière telle que la raconte Grimarest. Elle était cepend
t cependant absolument prévue. La toux, qui depuis longtemps secouait Molière , avait fort augmenté depuis la dernière année. Ce
e, que Boileau, effrayé de cette consomption lente, voulut déterminer Molière à abandonner le théâtre : « Votre santé y dépéri
ous épuise ; croyez-moi, il faut y renoncer ! « — Hélas, lui répondit Molière , c’est le point d’honneur qui m’arrête ! « — Et q
losophe tel que vous ! » Boileau n’entendait pas ce que voulait dire Molière . Esclave de cette nécessité du métier qui attache
re à sa palette, l’écrivain à sa plume, le marin à son banc de quart, Molière se sentait lié par le devoir à ses planches poudr
e protectrice de Voltaire fut une des dernières parties de plaisir de Molière , la dernière sans doute. Il allait mourir bientôt
ù devait avoir lieu la quatrième représentation du Malade imaginaire, Molière , sentant que le mal était décidément le plus fort
cinquante pauvres diables qui n’ont que leur journée pour vivre, dit Molière  ; si je ne joue pas, qui leur donnera du pain ? »
Baron lui prit les mains ; elles étaient glacées. Le comédien donna à Molière son manchon, appela ses porteurs, sa chaise, et,
e des Bons-Enfants à la rue de Richelieu, du Palais-Royal au logis de Molière , il demeura aux côtés de son maître et de son ami
és de son maître et de son ami. Une fois chez lui, raconte Grimarest, Molière consentit à prendre un bouillon. Baron lui rappor
re consentit à prendre un bouillon. Baron lui rapporta un de ceux que Mlle Molière tenait toujours prêts pour elle-même, « car elle
, « car elle avait un soin extrême de sa personne ». « Eh ! non, dit Molière , les bouillons de ma femme sont de vraies eaux-fo
tres. Son valet et Martine couraient à Saint-Eustache, la paroisse de Molière , et demandaient un confesseur ; deux curés refusa
s’appelaient, l’un, Lenfant, l’autre, Lechat. Enfin le beau-frère de Molière , Jean Aubry, décida un troisième prêtre, nommé Pa
à venir. Lorsque l’abbé Paysant arriva rue de Richelieu, il y trouva Molière mort entre les bras d’un gentilhomme, M. Couthon.
Mais qu’est-ce que cette mort comparée au scandale des funérailles de Molière , à ce refus de sépulture ordonné par M. Merlin, c
rée aux lugubres funérailles de ce grand homme de bien qui s’appelait Molière  ? La nuit, le 21 février, malgré la foule qui hur
e Béjart jeta par la fenêtre mille livres pour l’apaiser, la bière de Molière portée à bras, fut enlevée de la maison mortuaire
vieux sur les portes fermées du cimetière :         Il est passé, ce Molière ,         Du théâtre à la bière,    Le pauvre homm
que (4e année, t. VI, p. 353), un curieux article sur cette Maison de Molière où venait de se passer le drame rapporté par Grim
sier, dans laquelle on descend par quelques marches. L’appartement de Molière était à l’entresol, et celui d’Armande Béjart au-
arallèlement au foyer sont les deux autres croisées, entre lesquelles Molière avait suspendu son portrait dans le costume d’Aug
, le coin jadis réservé à l’armoire sculptée sous la clef de laquelle Molière enfermait ses livres et ses manuscrits, vendus, d
lle de ses fenêtres qui livra passage à la dernière bouffée d’air que Molière respira, est écrit, en manière d’enseigne, le mot
de. » Depuis trente-cinq ans, l’intérieur de l’appartement où mourut Molière n’a pas dû beaucoup changer. On a appliqué dans l
vons dit tout à l’heure que des recherches plus nouvelles veulent que Molière ait habité non le nº 34 de la rue Richelieu, mais
mes assez oublieux décidément, et il a fallu bien des années pour que Molière ait, dans un angle et comme dans un coin de notre
uccès ! Combien de fois essaya-t-on d’organiser une souscription pour Molière  ! En 1818, une commission, dont faisaient partie
ffitte, etc., voulut élever, par souscription publique, un monument à Molière . Peine perdue ! Aucun (je dis aucun) souscripteur
médiens, et à leur tête M. Régnier, s’y missent corps et âme pour que Molière eût son monument8. Le jeudi 10 mai 1838, le Théât
is gentilhomme avec la Cérémonie, au bénéfice de la souscription pour Molière . La recette nette s’éleva à 17 242 francs 65 cent
nette s’éleva à 17 242 francs 65 centimes. Cent ans après la mort de Molière , en 1773, la Comédie-Française avait déjà donné u
e M. Em. de Géricourt sur une représentation du premier centenaire de Molière , représentation qui n’a pas eu son pendant cette
proposition de Lekain que les comédiens du roi, les enfants chéris de Molière , comme il les appelait, décidèrent que la Comédie
, décidèrent que la Comédie-Française, pour célébrer la centenaire de Molière et pour élever une statue « à la mémoire de ce gr
ération des comédiens du roi, prise à l’occasion de la centenaire de Molière .   Ce jour, le sieur Lekain, l’un de nos camarad
poser à l’Assemblée ce qu’il avait imaginé pour honorer la mémoire de Molière , et consacrer sa centenaire par un monument qui p
e jouée mercredi prochain, 17 courant, pour célébrer la centenaire de Molière , sera consacré à faire élever une statue à la mém
de la représentation qui sera donnée à l’occasion de la centenaire de Molière , pour élever une statue à ce grand homme dans le
héris élèvent un monument à la gloire de leur père ; c’est le nom que Molière nous avait donnés, et c’est le seul peut-être qui
73.   J’approuve fort votre idée, mon cher Lekain, pour la statue de Molière , mais je ne suis embarrassé que des moyens. Croye
mon cher Lekain. Donc, plus d’obstacles. On pouvait librement fêter Molière . Aussi, le lundi 15 février 1773, Lekain s’avança
bénéfice entier de cette représentation à l’érection de la statue de Molière , de cet homme unique en son genre, et le plus gra
trois mille six cents livres seulement. Mais, quoi ! le centenaire de Molière était du moins fêté, et d’ailleurs les comédiens
Musée de la Comédie-Française. L’honneur était sauf, et la Maison de Molière avait mieux mérité de lui en 1773 qu’en 1873.
re avait mieux mérité de lui en 1773 qu’en 1873. II. Les débuts de Molière Nous avons dit comment les comédiens de Moliè
II. Les débuts de Molière Nous avons dit comment les comédiens de Molière ont perdu cette occasion de célébrer solennelleme
e célébrer solennellement le deux centième anniversaire de la mort de Molière , comment ils ont laissé s’écouler, sans la fêter,
lière, comment ils ont laissé s’écouler, sans la fêter, la Semaine de Molière . Il est juste de reconnaître qu’ils n’ont pas tou
lorsqu’arriva la date du 15 janvier, anniversaire de la naissance de Molière , la Comédie-Française ne voulut point la laisser
rendre à l’auteur du Misanthrope l’hommage qui lui est dû. Elle fêta Molière comme d’habitude, au bruit des bombes que lançaie
ccasion du deux cent quarante-sixième anniversaire de la naissance de Molière , la Comédie-Française avait donné un à-propos en
la Comédie-Française avait donné un à-propos en un acte, La Valise de Molière de M. Édouard Fournier, d’un intérêt tout particu
squ’il promettait aux amateurs, aux moliérophiles, comme on a dit, du Molière inédit. Ce petit acte contenait, en effet, douze
ntenait, en effet, douze fragments inédits ou peu connus, attribués à Molière avec une certaine vraisemblance. La brochure, que
octeurs rivaux, etc., que l’auteur de l’à-propos supposait perdus par Molière avec sa valise ; M. Fournier n’avait fait, en som
c sa valise ; M. Fournier n’avait fait, en somme, pour ces miettes de Molière , que ce qu’avait fait, en 1682, Champmeslé pour d
6, M. Alphonse Pagès avait, à peu près de même, rimé un acte en vers, Molière à Pézenas, destiné à servir de prologue à la farc
logue à la farce du Médecin volant que l’Odéon représentait alors. Ce Molière à Pézenas était la mise en scène d’un épisode de
’épingle ; ils y recevaient sans déserter des coups de poignard. Pour Molière , elles furent longues, ces années de luttes, d’es
avoir tout étudié, tout appris : la théologie, la médecine, le droit ( Molière s’était fait, dit Grimarest, recevoir avocat), un
re Théâtre, aux fossés de la porte de Nesle. On s’imagine que dès que Molière dut paraître, dès qu’il donna au public ses premi
lui demande l’aumône de la renommée : « Bonhomme, vous repasserez ! » Molière repassa, mais plus tard, je l’ai dit, près de qui
les représentations à Bordeaux, en pleine guerre civile, la troupe de Molière chassée par les arquebusades des partisans, les s
oire, ni la fortune. La foule s’est à la longue habituée à considérer Molière choyé des grands, accueilli à la cour et dînant à
nsonges de la tradition et que l’histoire anéantit. Cette jeunesse de Molière est singulièrement attristée. Quels efforts pour
ler de lui ; la Gazette de France se tait sur les premières pièces de Molière  ; Loret, l’homme à la mode, qui rimait l’actualit
te renommée courante et de ce qu’on nommerait aujourd’hui la réclame, Molière , d’ailleurs, ne s’inquiétait guère, et ce n’était
Alceste. J’aime beaucoup les commentateurs s’acharnant à soutenir que Molière s’inspira, pour cette grande figure d’Alceste, de
cette grande figure d’Alceste, des rudes vertus de M. de Montausier ! Molière avait vraiment bien besoin de modèle ! Il n’avait
disait le chansonnier, n’est qu’un amour rentré. » Toute la haine de Molière venait, en effet, de son trop-plein d’amour qu’il
er. J’ai peut-être exagéré tout à l’heure en comparant l’existence de Molière en province à celle des bateleurs héroïques du Ro
province à celle des bateleurs héroïques du Roman comique de Scarron. Molière , ami du prince de Conti, pour lequel il dansait e
t presque honorée partout où elle passait. M. B. Fillon nous a montré Molière dans le Poitou10. M. Brouchoud nous l’a fait voir
ns le Languedoc. C’est là que nous rencontrons la troupe ambulante de Molière voyageant à cheval à travers les routes. On donna
teurs un cheval pour trois, aux actrices un cheval pour deux. Quant à Molière , en sa qualité de directeur, il avait un cheval p
eval pour lui seul. Comment M. Raymond le sait-il ? La vérité est que Molière et sa troupe voyageaient comme ils pouvaient, tan
tion les charrettes nécessaires pour transporter le petit théâtre de Molière et sa troupe 13. Cette note fort curieuse montre
jusqu’en ces années d’art à la belle étoile, celui qui allait devenir Molière . Nous avons, du reste, sur la façon de vivre du g
témoignage intéressant, c’est celui de Dassoucy, qui rencontra alors Molière , navigua avec lui sur le Rhône, et le suivit just
tures comment il vécut, bien nourri, gros et gras, avec les Béjart et Molière  : Qu’en cette douce compagnie Que je repaissais
te, plus tard, mais ici l’aveu est bon à retenir, et nous montre déjà Molière tel que nous le retrouverons à Paris, compatissan
compter avec l’errant recueilli en chemin. M. Eug. Noël, qui a étudié Molière à Rouen, comme M. Péricault a étudié Molière à Ly
 Eug. Noël, qui a étudié Molière à Rouen, comme M. Péricault a étudié Molière à Lyon, nous donne une autre preuve de la généros
tudié Molière à Lyon, nous donne une autre preuve de la générosité de Molière . Le comédien abandonna au profit de l’Hôtel-Dieu
entation au bénéfice de ce même Hôtel-Dieu. A Lyon, dit M. Péricault, Molière avait fait de même. Ce qui est intéressant à rete
e. Ce qui est intéressant à retenir, c’est que la salle de théâtre où Molière jouait, durant son séjour à Rouen, se trouvait à
ctères et même du langage, des patois de la province, qui permirent à Molière de mettre au théâtre des types si divers de provi
paysannes de Pourceaugnac. Ce M. Loyal est bel et bien un Normand et Molière lui fait patoiser le langage des gars de Rouen to
landre, ceux du Poitou ou du Limousin, étaient d’ailleurs familiers à Molière  : on ne parodie guère que ce qu’on a étudié. Le l
de nos provinces — patois dont la Convention devait abolir l’usage — Molière n’ait pas donné et les acteurs d’aujourd’hui ne s
gnac cet accent limousin, si spécial et si amusant. On a prétendu que Molière avait écrit cette farce, Monsieur de Pourceaugnac
erie date, au contraire, des premières années de la vie littéraire de Molière , et de ces journées de pérégrinations artistiques
es. Un tradition locale, que j’ai recueillie à Limoges même, veut que Molière ait été sifflé par le public limousin et s’en soi
5. Les Limousins auraient, au surplus, bien tort de garder rancune à Molière de cette raillerie, car, s’il se moque du Cimetiè
illeurs, — ceci soit dit en passant, — la tristesse, la mélancolie de Molière ne se montre si cruellement que dans Monsieur de
se moquent d’eux après réflexion et les méprisent avant toute chose. Molière , certes, n’avait point voulu faire ressortir cett
tte scène, la satire la plus terrible à coup sûr qu’ait jamais lancée Molière contre la médecine. L’impression que nous cause l
et ce n’est pas seulement pour se venger d’un gentilhomme limosin que Molière , comme on l’a dit, a composé cette noire parodie.
ocondre, — dont nous reparlerons plus tard, — prétend qu’à cette date Molière , étudiant, émancipé, ayant quitté là Cujas et lui
mi, il est vrai. Dassoucy se contentait, on l’a vu, de l’ordinaire de Molière et de ses compagnons. Toujours est-il que, si Lim
re et de ses compagnons. Toujours est-il que, si Limoges fut sévère à Molière , la Normandie lui fut accueillante et amie. Le su
re à Molière, la Normandie lui fut accueillante et amie. Le succès de Molière à Rouen fut tel que l’écho en parvint jusqu’à Par
près le comédien dont on parlait tant. Ce fut le 24 octobre 1658 que Molière et ses camarades eurent l’honneur de paraître dev
eux, dressé dans la salle des Gardes du Louvre un théâtre sur lequel Molière monta le premier. Tout d’abord, la troupe joua Ni
’abord, la troupe joua Nicomède, de Corneille ; le succès fut modéré. Molière , sentant bien que la représentation semblait au r
rent charmantes. Ce vif succès décida l’établissement de la troupe de Molière à Paris16. La salle du Petit-Bourbon fut accordée
diens pour y jouer alternativement avec les Italiens. Et la troupe de Molière prit dès lors le nom de la Troupe de Monsieur. Le
-Bourbon, si l’on en croit encore un des ennemis les plus acharnés de Molière , l’auteur d’Élomire hypocondre. Dans cette pièce,
ièce, Le Boulanger de Chalussay fait raconter à Élomire (anagramme de Molière ) les tribulations premières de l’ouverture du thé
e. Le charme était rompu et le mauvais sort écarté. Acteur et auteur, Molière succès avait séduit et pour toujours conquis le p
mi-dieu des drôles, un des types de rouerie les mieux exécutés par ce Molière qui aimait la ruse comme Balzac aimait la force,
roirait voir, en comparant telle comédie célèbre à cette fantaisie de Molière , un dessin d’un journal de mode à côté d’un croqu
la treille, en face de la mer bleue, de Sorrente ou de Caprée. C’est Molière à Naples et s’amusant avec Pulcinella, tout en so
s’amusant avec Pulcinella, tout en songeant à George Dandin. III. Molière intime Ce n’était pas, lorsque Molière vint i
t à George Dandin. III. Molière intime Ce n’était pas, lorsque Molière vint interpréter Nicomède devant le roi, la premi
’étaient, nous l’avons vu, avisés de jouer la comédie entre compères. Molière , mordu par l’amour du théâtre, avait, dit-on, tro
e disait qu’après tout le métier de comédien avait ses charmes. Bref, Molière et ses amis les amateurs de théâtre s’établirent
e, au faubourg Saint-Germain. « Ce fut alors, dit un biographe17, que Molière prit le nom qu’il a toujours porté depuis, mais l
roman qui avait alors quelque réputation et dont l’auteur se nommait Molière , eut quelque part à ce choix. » Bret, dans son é
eut quelque part à ce choix. » Bret, dans son édition des Œuvres de Molière (Paris, 1773), fait suivre la Vie de Molière par
on édition des Œuvres de Molière (Paris, 1773), fait suivre la Vie de Molière par Voltaire, qu’il réimprime, d’un supplément où
e ou qu’il fût tout bonnement de race parisienne, toujours est-il que Molière seul nous inquiète, nous intéresse, et que le nom
t aujourd’hui, grâce aux recherches de M. Eud. Soulié, les parents de Molière jusque dans les vêtements dont ils se vêtaient, o
parisiens, enrichis par leur constant labeur et leur vieille probité. Molière , lui, allait et venait, courait la ville, écoutai
ait18. La vie de province, cette dure vie laborieuse, avait fait que Molière , arrivant à Paris, possédait désormais plus de su
he des comédies que la postérité a recueillies, mais avant L’Étourdi, Molière n’avait-il pas écrit Le Docteur amoureux, Les Tro
e Jacob a cru trouver la première forme des Fourberies de Scapin 19 ? Molière écrivit même alors des ballets et M. P. Lacroix a
ellier, 1655). Quelques vers de cette pièce sembleraient indiquer que Molière a placé là des fragments de sa traduction de Lucr
on œuvre. Il y figura assurément et l’on y trouve indiqué : Le sieur Molière , représentant une harengère. Voici même les vers
M. P. Lacroix qui pense que ces vers signifient que la pièce était de Molière . Mais j’enregistre ce passage d’une particularité
te après deux siècles) les fragments dispersés des œuvres inédites de Molière , par exemple, de cette comédie inconnue de L’Homm
ver. On recherche à la fois, et à cette heure, toutes les reliques de Molière pour en composer un musée spécial qu’il sera curi
mmissaire de police érudit, grand admirateur, admirateur passionné de Molière , demanda un jour, par lettre rendue publique, si
que, si on ne pouvait le mettre sur la trace des manuscrits perdus de Molière . Après le décès de Molière, disait-il, sa veuve r
ttre sur la trace des manuscrits perdus de Molière. Après le décès de Molière , disait-il, sa veuve remit au comédien La Grange
avait déposé tous ses papiers (et, par conséquent, les manuscrits de Molière , s’il en possédait) dans un château situé en Norm
stion au public, bien des années se sont passées et les manuscrits de Molière n’ont pas été découverts. Peut-être la célébratio
Montauban, dans un coin du musée, un portrait authentique, dit-on, de Molière , de Molière jeune et courant la France à la tête
ans un coin du musée, un portrait authentique, dit-on, de Molière, de Molière jeune et courant la France à la tête de l’Illustr
tauban, s’était arrêté devant ce portrait et avait deviné que c’était Molière . Et puisque le hasard nous remet ainsi sur la tra
parlions tout à l’heure, cette traduction de Lucrèce, entreprise par Molière , qui traduisait Lucrèce comme Victor Hugo a tradu
x, et celle du Maître d’école, et celle des Trois Docteurs rivaux que Molière jeune improvisait en route sur les grands chemins
souhaiter de retrouver aujourd’hui. Ne devinerait-on pas une sorte de Molière en fleur, si je puis dire, dans ces farces ignoré
e heure n’ajouterait rien à la gloire, à la physionomie littéraire de Molière , mais on aime à connaître le génie jusque dans se
quoi les recherches des érudits, les patientes études des amoureux de Molière ne pourront, même si elles aboutissent seulement
s, en augmentant la renommée du grand comique français. Nous avons vu Molière arriver à Paris et s’y fixer. Il avait trente-six
ravant, le prince de Conti avait voulu le prendre pour secrétaire, et Molière , avide surtout d’indépendance, n’avait pas hésité
j’ai amenés de si loin ? » On trouve déjà là la réponse admirable de Molière mourant. Marcel raconte que Molière demanda au pr
e déjà là la réponse admirable de Molière mourant. Marcel raconte que Molière demanda au prince de Conti cette place de secréta
ienne, se remit à rimer et à chanter. Ce théâtre du Petit-Bourbon, où Molière s’était établi, ne devait pas durer longtemps. En
es et fait parodier Le Cid de son rival Corneille. Le 4 février 1661, Molière donnait là sans succès son Dom Garcie de Navarre
loyal artiste qui a écrit, jour par jour, la chronique du théâtre de Molière , — nous saurons au juste comment fonctionnait ce
Grange porte, sur son premier feuillet, cette mention : « Le sieur de Molière et sa troupe arrivèrent à Paris au mois d’octobre
quivalent, la liste de ces visites ou représentations de la troupe de Molière chez le roi, les princes, les particuliers, chez
1665, la troupe alla à Saint-Germain-en-Laye, le roi dit au sieur de Molière qu’il voulait que la troupe dorénavant lui appart
placée au milieu de l’assemblée23. » Le roi, on le voit, aimait fort Molière , mais il est bon d’ajouter qu’il aimait plus en l
ouer Tartuffe, mais ne lui en accordons pas trop le mérite. Pour lui, Molière était sa chose et il le protégeait plus encore pa
s pas être appelés par les envieux les maîtres et les inspirateurs de Molière  ? Sans doute, Molière leur avait fort emprunté, m
les envieux les maîtres et les inspirateurs de Molière ? Sans doute, Molière leur avait fort emprunté, mais comme le génie emp
on, de comparer L’Étourdi, par exemple, à la fantaisie italienne d’où Molière a tiré ce pimpant chef-d’œuvre. Cependant rendons
r, et ce qu’il y avait d’exotique dans le talent du grand comique25. Molière emprunta beaucoup. Il doit moins que Corneille, s
ns-nous dit, les bouffons italiens si fort applaudis alors à Paris. «  Molière , écrit Palaprat, vivait dans une étroite familiar
t indiquée à demi dans le scénario italien. Mais, encore un coup, que Molière dépasse ceux qu’il imite ! Comme Tartuffe est au-
quelle hauteur s’élève le Don Juan français ! On peut dire encore que Molière emprunte ses sujets comme le sculpteur achète de
re partie du génie, disait Goethe, se compose de souvenirs. » Ce que Molière a emprunté surtout aux Italiens, c’est l’action d
si nettement tranchés, devaient bien vite séduire un homme né, comme Molière , avec le génie dramatique : ils sont le mouvement
ries de Cassandrino ont plus d’une fois consolé les Romains esclaves. Molière eut la gloire de faire de ces masques des hommes,
i peuvent engager un homme et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Molière avait passé des amusements que l’on se fait avec
on n’adhérait pas à ses sentiments : elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère ; ainsi il aurait tout gâté de
sa mère, se détermina un matin de s’aller jeter dans l’appartement de Molière fortement résolue de n’en point sortir qu’il ne l
errible ; la mère donna des marques de fureur, de désespoir, comme si Molière avait épousé sa rivale, ou comme si sa fille fût
e plus grand bonheur qui pût arriver à sa fille, était d’avoir épousé Molière , qui perdit par ce mariage tout l’agrément que so
fâme calomnie qui arriva jusqu’aux oreilles du roi et qui voulait que Molière eût épousé sa propre fille ? Durant les deux anné
deux années qui précédèrent la naissance d’Armande, il est prouvé que Molière et la Béjart n’ont absolument pu s’être rencontré
t pas moins, on le sait, le malheur à jamais irréparable de la vie de Molière . La coquetterie, l’infatuation d’Armande devaient
son époux. « Moi, dit Mme Sand dans la préface de son drame intitulé Molière , je crois que Molière eût méprisé et oublié une f
Mme Sand dans la préface de son drame intitulé Molière, je crois que Molière eût méprisé et oublié une femme dissolue ; je cro
en était bien assez pour le tuer. » Certes, mais comment soutenir que Molière ne souffrit que de cette humeur ? Nous verrons bi
te ce douloureux sujet des souffrances et des malheurs domestiques de Molière . Une tradition veut que Molière ait rencontré, du
rances et des malheurs domestiques de Molière. Une tradition veut que Molière ait rencontré, durant ses voyages, à Avignon, le
t se proposait d’aller dessiner les ruines d’Orange et de Saint-Remi. Molière , qui devait plus tard chanter Mignard dans son Po
e voulut-elle pas que cet honnête homme épousât cette honnête femme ? Mlle Molière , celle qui devait demeurer plus célèbre encore so
s contemporains, et lorsque, dans les fêtes que Fouquet donna à Vaux, Molière la fit paraître en naïade, — ce qui était au moin
. Loret, dans sa Gazette, nous a laissé un croquis assez rapide de la Molière (1663) : Pour vous peindre, belle Molière, Il fa
croquis assez rapide de la Molière (1663) : Pour vous peindre, belle Molière , Il faudrait qu’un dieu jeune et beau Guidât les
rille en ce jeu doux et fin, C’est un esprit… c’est vous enfin. Mais Molière lui-même, dans Le Bourgeois gentilhomme, décrit a
e est capricieuse, j’en demeure d’accord, mais tout sied aux belles… Molière n’était cependant pas toujours aussi aveugle en r
isant : Oubliez-vous donc que vous représentez une honnête femme ! La Molière devait se remarier. Elle épousa Guérin d’Estriché
’elle aime davantage. « Ce mari de chair », qui lui survécut, vengea Molière , a-t-on dit ; c’était un homme volontaire, d’hume
a grande Mademoiselle. Cette vengeance posthume eût d’ailleurs frappé Molière au cœur s’il avait pu prévoir qu’un tel homme lui
it. Il avait peu d’amis à qui se fier de son vivant : Chapelle, à qui Molière se plaignait, était trop dissipé pour l’écouter ;
it, était trop dissipé pour l’écouter ; une seule confidence suffit à Molière de ce côté ; Rohaut et Mignard, plus graves, devi
cher M. Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes, ajouta Molière , et je n’ai que ce que je mérite. Je n’ai pas pen
ables et les miennes, m’ôtent cette satisfaction. — M. Rohaut étala à Molière toutes les maximes d’une saine philosophie, pour
u’il avait tort de s’abandonner à ses déplaisirs. — Eh ! lui répondit Molière , je ne saurais être philosophe avec une femme aus
9. » Le passage que j’ai souligné donnerait raison à George Sand, et Molière n’aurait jamais soupçonné (ou plutôt jamais révél
soupçonné (ou plutôt jamais révélé) la trahison absolue de sa femme. Molière , marié, mais isolé et abandonné, n’avait pour se
de Brie était d’ailleurs « un vrai squelette ». On s’étonnait de voir Molière aller chez elle quelquefois. Il répondit alors un
commoder aux imperfections d’une autre30. » Je ne sais trop ce que la Molière pensait de ces rapports de son mari avec sa maigr
it peut-être avec Guiche ou Lauzun. Armande Béjart, qui laissa mourir Molière entre les mains de M. Couthon, gentilhomme, n’app
se pussent réchauffer au feu d’un bûcher qu’on alluma sur la tombe de Molière . Il en résulta que la pierre calcinée se fendit e
ce à Armande et à cette sorte de bienfaisance posthume, la mémoire de Molière . Une chose curieuse, si elle est exacte, c’est qu
oire La Martinière, Armande Béjart serait la cause du déchaînement de Molière contre les médecins. L’anecdote vaut la peine d’ê
, dont la femme, qui était extrêmement avare, dit plusieurs fois à la Molière qu’elle voulait augmenter le loyer de la portion
rte que son appartement fut loué à la Du Parc, et on donna congé à la Molière , c’en fut assez pour former de la dissension entr
coûtait rien pour voir le spectacle. Elle n’y fut pas plus tôt que la Molière envoya deux gardes pour la faire sortir de l’amph
a de la rumeur : les maris prirent parti trop vivement ; de sorte que Molière , qui était très facile à entraîner par les person
la note exacte du caractère vaniteux et insolent de cette femme à qui Molière , hélas ! trouvait de l’esprit. Il se moquait d’Ar
deux sortes de gens : ceux qui aiment et ceux qui se laissent aimer. Molière était plus aimant qu’aimé. Aussi fut-il méconnu e
et bon bourgeois et de commerçant honnête. Un jour, Rohaut, l’ami de Molière , entra, tout naturellement, dans la boutique de P
e qu’il recevait ainsi des mains de Rohaut était un don anonyme de ce Molière , son fils, — que le vieillard avait banni. Nous s
ière, son fils, — que le vieillard avait banni. Nous savons aussi que Molière prêta 12 000 livres à Lulli, manquant d’argent po
iolon de Mademoiselle. Bref, pour résumer cette physionomie morale de Molière , je doute qu’on rencontre un être meilleur, plus
ntre un être meilleur, plus grave, plus ferme et plus doux à la fois. Molière était de cette race d’hommes qui ne se lassent po
e au théâtre rival, en enlevant Mlle Du Parc, l’excellente actrice, à Molière  ; Baron, qu’il aima comme un fils ; Corneille vie
lais-Royal, le 13 janvier 1673, pendant une représentation de Psyché. Molière , quoique mourant, fort malade, déploya en cette c
’histoire comme un des plus nobles et des plus sympathiques. Il a, ce Molière , toute l’honnêteté bourgeoise, toute la probité,
ée de douleur. IV. Les grandes comédies Il est trois œuvres où Molière me semble avoir atteint non seulement l’idéal qu’
clarté, une harmonie aussi étonnantes. Le Misanthrope est l’œuvre où Molière a sans doute mis le plus de lui-même. On a cherch
ns les traits de M. de Montausier le portrait d’Alceste. Ce portrait, Molière le portait dans son propre cœur. L’amour dont il
ec elle comme si elle n’existait pas, disait, en parlant de sa femme, Molière à Chapelle, son ami, mais si vous saviez ce que j
lorsqu’on écoute la plainte mâle d’Alceste, et la pitié que réclamait Molière , on l’éprouve pour l’honnête homme qu’une coquett
u y voir, elle est l’œuvre de l’auteur dramatique, non du philosophe. Molière , comme Cervantes, bafouait son héros tout en l’ad
nt misanthropes, tandis que ceux qui, comme cette grande âme blessée, Molière , se complaisent dans son amertume, nous réconcili
s, et les Célimène font les Alceste comme les Armande Béjart font les Molière . Tartuffe est moins intéressant peut-être que Le
peut-être que Le Misanthrope pour l’étude de la personnalité même de Molière , mais il est beaucoup plus complet comme drame. Q
œuvre et quelle hardiesse ! S’imagine-t-on le courage qu’il fallut à Molière pour achever une telle comédie en présence des en
iqûres d’épingle comparées aux coups de couteau empoisonnés que reçut Molière  ? Il avait achevé les trois premiers actes de sa
et la cour fait de même. Mais, dès ce moment, le bruit se répand que Molière , cet audacieux et misérable Molière, ne se propos
ce moment, le bruit se répand que Molière, cet audacieux et misérable Molière , ne se propose rien moins dans son nouvel ouvrage
x mois après la représentation des trois premiers actes à Versailles, Molière fit représenter Tartuffe au Raincy, devant le gra
nde : le programme des censeurs fut le même toujours. Le mélancolique Molière devait sourire tristement devant les pasquinades
ore pour ces paroles de Dom Juan ! Les dévots, ne pouvant reprocher à Molière d’avoir flétri l’hypocrisie, se rattrapèrent sur
L’humanité ! qu’était-ce en 1665 que cette intruse et cette pécore ? Molière dut supprimer la scène du pauvre à la seconde rep
on dirait aujourd’hui, faisait recettes, si bien que les camarades de Molière voulurent que l’auteur eût toute sa vie deux part
casse définitivement ces arrêts et prononce le verdict suprême. Pour Molière , les contemporains furent étrangement sévères. Je
ms injustes, violents, amers, irritants, dirigés contre ce malheureux Molière  ! Et qu’on s’étonne de l’entendre appeler (sans y
rencontre ces vers qui donnent le ton de la critique alors adressée à Molière  : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant
es vers qui donnent le ton de la critique alors adressée à Molière : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant, Qui diver
gne que cela, vraiment, est déjà quelque chose. Mais, malgré l’envie, Molière faisait penser aussi ; il enseignait et châtiait.
s, un prêtre déclarait alors, dans une brochure, qu’il fallait brûler Molière . Non pas l’œuvre, l’homme ; non pas le livre, l’a
it en 1822, a été publié dans la Collection Moliéresque. On y lit que Molière est « un homme ou plutôt un démon vêtu de chair e
e comédien de génie. D’autres aussi s’en mêlèrent. Bourdaloue dénonça Molière en pleine chaire ; Bossuet, plus haineux, ne parl
écrivit Tartuffe qu’avec un dictionnaire d’invectives. Les pièces de Molière sont des impiétés, des infamies, des grossièretés
lles « infectent. » L’aigle de Meaux déchire de son bec le cadavre de Molière lui-même ; l’oiseau de proie sacré dépèce horribl
érité en face et de toucher à certaines plaies et à certains masques. Molière , il faut lui rendre cette justice, y touchait d’u
vitriol pour en asperger le visage de ses frères, tout en se signant. Molière a raison, je vous jure, et le zèle de ces gens es
blons condamnés à l’immobilité ou aux lisières à perpétuité. À nous, Molière  ! À nous, ce vieux génie narquois et vengeur de l
des du passé. Quel contraste les idées vraies, solides, humaines, que Molière met dans la bouche de son Cléante, forment avec l
ou mieux, pour secouer l’anémie intellectuelle qui nous mine, c’est à Molière , c’est-à-dire à la vérité dans l’idée, à la vigue
e lire le Tartuffe, écrivait Saint-Évremond, c’est le chef-d’œuvre de Molière . Je ne sais pas comment on a pu en empêcher si lo
igué ; il a posé le livre, et, après le juste tribut d’éloges donné à Molière , il a terminé d’une manière à laquelle nous ne no
de ne pas écouter cette fois, empêchaient Tartuffe de voir la scène, Molière tâchait d’exprimer, avons-nous dit, dans une autr
 Dom Juan, une des œuvres les plus curieuses et les plus imprévues de Molière . Je m’étonne qu’aux heures de lutte entre les rom
classiques, ceux-ci n’aient pas invoqué plus souvent le témoignage de Molière pour prouver que le romantisme (puisque le mot ét
Dom Juan ! C’est là que se rencontrent les meilleures inspirations de Molière , les plus charmantes sans aucun doute et à la foi
ce vivante, et pour ainsi dire contemporaine. De toutes les pièces de Molière , Dom Juan est assurément celle qui convient le mi
et plus haute. Partout ailleurs il semble, en effet, que le génie de Molière soit retenu à terre, enchaîné par certaines préoc
r Don Quichotte. Dans Dom Juan, au contraire, les liens sont brisés ; Molière a donné comme un coup d’aile et regarde en face l
séduit le génie lui-même. De Tirso de Molina à Musset, en passant par Molière et Mozart, il a arrêté, fixé l’attention de tous
udier. Mais le plus complet de ces don Juan est, à mon avis, celui de Molière . C’est qu’il n’est pas seulement Dom Juan le cour
en effet que ce type légendaire ait tourné dans la main de l’ouvrier. Molière , auteur dramatique, se proposait simplement d’écr
beaucoup aimer tout en le faisant beaucoup haïr. Je suis persuadé que Molière avait une certaine affection pour son héros ; nou
une certaine affection pour son héros ; nous le saurions au juste, si Molière avait commenté son œuvre, si nous avions des lett
scène que celle-ci et qu’elle éclaire d’un jour puissant le génie de Molière  ! C’est véritablement là qu’il nous apparaît comm
y a pourtant aussi une grande part de vérité. À de certains moments, Molière sent passer à côté de lui, — comme ces parfums de
sérablement une misérable vie. C’est à lui, c’est à propos de lui que Molière fera dire : « Et qu’avez-vous fait pour être gent
rquis et lui faire danser sa sarabande : « Allons, saute, marquis ! » Molière , plus vigoureux, lui arrachait son titre et le so
, lui arrachait son titre et le souffletait de son blason. Aussi bien Molière devait-il payer cher de telles audaces. La comédi
à la fois Tartuffe et Le Festin de Pierre, demandant à peu près pour Molière ce que demandait aussi le curé P. Roulès, c’est-à
dans la religion ». Cependant, ce M. de Rochemont consent à trouver à Molière quelque chose de galant  : « Il faut tomber d’a
t assez bien l’italien et ne copie pas mal les auteurs. Comme acteur, Molière a bien de l’adresse ou du bonheur de débiter avec
étaire hausse le ton et ne craint pas d’écrire : « Il faut avouer que Molière est lui-même un Tartuffe achevé. » « La naïveté
oup feraient sourire, s’il n’y avait pas eu alors un réel danger pour Molière dans ces perfides accusations. N’oublions pas que
fait des vers impies et avait péri sur le bûcher, en place de Grève. Molière ne dut qu’à la protection de Louis XIV de résiste
France : — Il lui sera beaucoup pardonné, parce qu’il a beaucoup aimé Molière . V. Molière comédien C’est une question cu
ui sera beaucoup pardonné, parce qu’il a beaucoup aimé Molière. V. Molière comédien C’est une question curieuse et intér
e question curieuse et intéressante à résoudre que celle de savoir si Molière fut un bon comédien. La question est à peine fait
s les contemporains, voire les ennemis, s’accordent à reconnaître que Molière fut un comédien excellent. On le trouvait cependa
eurs tragiques français, j’entends le premier en date, était élève de Molière . Sans doute, le jeu de Molière, qui devait avant
nds le premier en date, était élève de Molière. Sans doute, le jeu de Molière , qui devait avant tout s’attacher au naturel (nou
aux gestes pompeux des Montdori et des Beauchâteau. « Mais, comme dit Molière dans sa Critique de l’École des femmes, il est bi
que Shakespeare, l’acteur-auteur, devait avoir les mêmes qualités que Molière , en tant que comédien. On n’a point, il est vrai,
pour Shakespeare, les documents et les données que l’on possède pour Molière  ; mais il est évident qu’en tenant compte de l’ét
r un tel personnage. Toujours est-il que, pour Shakespeare comme pour Molière , l’idéal rêvé était le naturel. Il est fort intér
pour preuve à ce que j’avance, de comparer justement les conseils que Molière donne aux comédiens dans L’Impromptu de Versaille
d’Hamlet. Ce sont les mêmes idées, exprimées de façons différentes. Molière déteste le ton outré, les postures exagérées, les
raille les comédiens de son temps, qui se carraient et beuglaient . Molière se moque de ce roi bien entripaillé qui fait ro
son temps ; son génie tient à lui-même et à son respect de la nature. Molière donc était fort bon comédien et avait sur son art
édien Marcel a donné à La Martinière maintes traditions sur le jeu de Molière , et c’est lui qui nous apprend, par exemple, que
ur le jeu de Molière, et c’est lui qui nous apprend, par exemple, que Molière « entrait dans tous les détails de l’action », c’
C’est toujours le même reproche, celui qu’on a adressé au théâtre de Molière lui-même, Molière bon pour la farce , comme dit
même reproche, celui qu’on a adressé au théâtre de Molière lui-même, Molière bon pour la farce , comme dit Schlegel. À quoi Mo
ère lui-même, Molière bon pour la farce , comme dit Schlegel. À quoi Molière eût pu répondre, comme il le faisait aux Schlegel
arle à une foule de peuple et à peu de gens d’esprit ! Les ennemis de Molière lui donnaient ainsi des conseils sur la façon don
ser ; Ces rôles d’amoureux ont l’action trop tendre. Il s’ensuit que Molière n’était excellent que dans les rôles de laquais,
eurs rôles. Voici d’ailleurs la liste des personnages représentés par Molière dans ses comédies38 : Le Barbouillé dans La Jalou
des maris. Éraste dans Les Fâcheux. Arnolphe dans L’École des femmes. Molière dans L’Impromptu de Versailles. Sganarelle dans L
es savantes. Argan dans Le Malade imaginaire. Au dire de ses ennemis, Molière ne valait ni Gros-Guillaume, ni Gautier-Garguille
n autre ! Je ne sais si le reproche est bien grave pour le mérite de Molière . Il prouve simplement qu’il lui fallait être prof
te où, dans certaine pièce, Don Quichotte, de je ne sais quel auteur, Molière , jouant Sanche et, dans la coulisse, monté sur un
êt, à moi ; ce maudit âne veut entrer ! » Je m’imaginerais d’ailleurs Molière jouant avec plus de talent le maigre chevalier de
que le gros Sancho, rieur et satisfait. Une chose à noter, c’est que Molière était excellent pour contrefaire et, comme on dir
dont la spécialité consiste à parodier agréablement leurs camarades. Molière , précisément, était de ceux-là. Il se plaisait à
rquis, ou Réponse à l’Impromptu de Versailles (1664), nous voyons que Molière — l’auteur l’appelle Alcipe — prend la défense de
uelques lignes le portrait ou le portrait-charge, pour mieux dire, de Molière acteur. « Il souffle et il écume bien ; il a tro
ursoufler. C’est ainsi qu’il joue lorsqu’il contrefait les autres. » Molière avait une façon personnelle de marcher en dressan
en toux ; nous l’avons vu dans L’Avare. M. Soleirol, dans son livre, Molière et sa Troupe, nous a donné deux gravures représen
livre, Molière et sa Troupe, nous a donné deux gravures représentant Molière en costume de théâtre : dans le premier de ces po
costume de théâtre : dans le premier de ces portraits (daté de 1658), Molière , couronne en tête, la barbe entière, est représen
est représenté dans le rôle de Vulcain ; dans l’autre, daté de 1668, Molière , les cheveux longs, la petite moustache aux lèvre
apital, absolument comme le livre si complet de M. Soleirol lui-même. Molière ne se contentait point d’imiter les acteurs, ses
nserade, qu’il parodia tout vif de la sorte, en savait quelque chose. Molière d’ailleurs ne lui donnait qu’un prêté pour un ren
u’un prêté pour un rendu. Au dire de l’auteur de la Vie de Benserade, Molière ayant composé une sorte de romance où se trouvaie
ur les herbettes L’image de vos chaussons ! Le trait fut sensible à Molière qui s’en vengea gaiement en faisant du Benserade.
en vengea gaiement en faisant du Benserade. Ces minces vengeances de Molière sont peu de chose à côté des satires empoisonnées
itôt : Qu’importe ! il meurt bien d’autres fous ! Ainsi, on offre à Molière le choix entre le bûcher et le cabanon. Molière s
 ! Ainsi, on offre à Molière le choix entre le bûcher et le cabanon. Molière souffrait, mais haussait les épaules et continuai
n’en est point certain, — La Critique du Tartuffe, disait tout net : Molière à son bonheur doit tout son avantage ! Il ne man
tage ! Il ne manquait plus à la haine et à la jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière, « l’homme du m
aine et à la jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière , « l’homme du monde qui travaillait avec le plus
e ; et il est, je pense, assez étrange, de faire cette découverte que Molière fut le premier conférencier. Oui, c’étaient de vé
encier. Oui, c’étaient de véritables conférences que ces causeries où Molière commentait et défendait ses propres pièces. On l’
C’est ainsi que le Mercure galant de 1672 (t. I, p. 207) nous montre Molière venant, deux jours avant la représentation des Fe
rissotin, dit le Mercure, a donné lieu à ce qui s’en est publié. Mais Molière s’est suffisamment justifié de cela par une haran
cela ne servira qu’à faire éclater davantage son mérite40 ». Ainsi, Molière conférencier égalait Molière comédien. Encore un
later davantage son mérite40 ». Ainsi, Molière conférencier égalait Molière comédien. Encore un coup, ce n’était pas le goût
ait pas le goût des discours et le prurit de la langue qui poussaient Molière à parler en public, mais l’âpre besoin d’explique
Despréaux, dont la voix était faible et aiguë : « Ah ! bon Dieu, dit Molière , en montrant Fourcroi, qu’est-ce que la raison av
ison avec un filet de voix contre une gueule comme celle-là ? » Mais Molière savait aussi de quel prix est la voix qui enseign
première place, et faire balancer entre eux le jugement du parterre. Molière n’a encore eu personne qu’on puisse lui comparer.
er. (Ceci était écrit en 1745 et reste vrai en 1873.) On a reproché à Molière qu’il donnait des farces pour des comédies ; et c
ont à la comédie pour rire qu’il n’y en a pour admirer. » Certes. Et Molière , directeur et comédien, sacrifiant parfois à ce q
on pour la suivre en esclaves bien rentés et bien repus. Tel fut chez Molière le comédien, celui qu’on bafoua avec tant de hain
et Radamante, les juges infernaux, devant qui tous les personnages de Molière , entre autres un Limosin, viennent se plaindre et
ement de six cents ans aux Enfers, et que les juges demandent où loge Molière  : — « À l’auberge des Poëtes, est-il répondu, ave
aute ! » La postérité n’a pas mieux dit. VI. Les calomniateurs de Molière Ces pages ne sont point — ai-je besoin de le
oint — ai-je besoin de le dire à présent ? — une biographie suivie de Molière , mais une suite d’études assez curieuses, croyons
-nous, et faites d’après des documents certains. On a souvent dit que Molière avait été cruellement, brutalement attaqué, mais
des traits empoisonnés qu’elles contiennent allait frapper le pauvre Molière en plein cœur. Que la haine et l’envie peuvent fo
ancetés ! Tant de fiel entre-t-il dans l’âme d’un dévot ? s’écriait Molière . Il aurait pu ajouter : d’un dévot et d’un lettré
aulnay, de B. de Somaize, de Roulès, de Le Boulanger de Chalussay, si Molière n’avait pas emporté ces haineux et médiocres pers
s les moins odieux, et pourtant les plus amers, qu’on ait publiés sur Molière , c’est Le Mariage sans mariage du comédien Marcel
té sur le théâtre du Marais en 1671. Ce Marcel, d’abord fort lié avec Molière , se réconcilia avec lui depuis la représentation
sant » ; or il est indiqué dans le livre de La Fameuse comédienne que Molière était parfois affligé de ce malheur. L’Isabelle d
e, et épris d’Isabelle, nous représenterait Baron, ce petit Baron que Molière avait adopté et qu’il aimait comme un fils : Quo
propre père… On reconnaît, çà et là, plus d’un trait du caractère de Molière . Par exemple, Isabelle se plaint que son mari ne
est point d’honnête. Et Marcel fait redire à son Anselme ce vers de Molière tout entier et très exactement cité : La femme e
me est, sans mentir, un fâcheux animal. Les infortunes conjugales de Molière forment d’ailleurs le fond ordinaire des pièces d
sa comédie des Véritables Précieuses (Jean Ribou, 1660), se moque de Molière , qu’il ridiculise sous le pseudonyme de Mascarill
moque de Molière, qu’il ridiculise sous le pseudonyme de Mascarille. Molière le força même à supprimer certain passage de La M
e privilège est daté du 25 juillet 1660. L’auteur, faisant allusion à Molière , écrit qu’il « cache sous une fausse vertu tout c
in qu’il est singe en tout ce qu’il fait. » C’est là qu’on trouve que Molière a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure , jo
ju, et qu’il en a tiré toute sa gloire  ! Et l’auteur reprend, après Molière , restitue le vrai langage des Précieuses et nous
ariage) ». Mais là n’est pas le but de sa pièce ; ce but est de salir Molière . Ce fier et hautain poète, son rival nous le mont
e de vertu ». Ainsi, la Béjart elle-même n’était pas épargnée. Pauvre Molière  ! Mais ce n’est point tout. Voici un pamphlet enc
nse de l’École des femmes, par le sieur de la Croix (Paris, 1664), et Molière , sous le nom d’Alcidor, y est ainsi peint, en deu
re de Straparolle. » Ce reproche de pillerie, on l’adresse souvent à Molière . Un autre de ces pamphlets dit que, si un tailleu
uin, il empruntait pour se vêtir. Quelle attitude, cependant, gardait Molière devant toutes ces attaques ? Il faisait contre ma
urs de Calotin (1663), la trace de cette anecdote qui nous représente Molière allant bravement assister, devant la foule assemb
t que « le petit chat y était mort ». Chevalier nous apprend même que Molière eut le bon esprit de trouver la plaisanterie char
prit de trouver la plaisanterie charmante. Quelqu’un lui demanda : «  Molière , qu’en dis-tu ? — Admirable, morbleu, du dernier
e Chevalier, qui n’est point, comme il dit, de ces fous qui haïssent Molière , nous donne le secret de l’acharnement de certai
École des femmes. Pure affaire de boutique, pour parler vulgairement. Molière aux yeux de ses rivaux avait trop de succès. Ce
t. Molière aux yeux de ses rivaux avait trop de succès. Ce diable de Molière entraîne tout chez lui43. Puis Chevalier revien
re entraîne tout chez lui43. Puis Chevalier revient à l’attitude de Molière au théâtre : « Mais l’on m’a dit à moi qu’il fit
sans importance, et Boursault n’est pas le plus cruel des ennemis de Molière . Le malheureux grand homme Molière devait en renc
t pas le plus cruel des ennemis de Molière. Le malheureux grand homme Molière devait en rencontrer de plus atroces. En 1668, un
un assez piètre moraliste, ce Jaulnay, qui devait plus tard, lorsque Molière mourut, éditer le plus odieux quatrain et la plus
Élomire, cet anagramme était devenu une sorte de pseudonyme public de Molière . On l’appelait aussi, dans un certain monde, Belp
le de Belphégor, la fameuse Mme Honesta était devenue le prototype de Mlle Molière . Ce qu’il y a de certain, c’est que Jaulnay se di
ivertit beaucoup du « Mariage de Belphégor ». Plus tard, à la mort de Molière , il ajoutera des vers plus violents encore à une
e chantre est l’auteur enragé de ces quatre vers hideux, rimés contre Molière en forme d’épitaphe : Il se servit de la coquill
ur à son amant, comme une preuve de son amour, jamais autrement. » Ô Molière , ô grand ennemi de cette casuistique et de cette
rits en songeant qu’ils nous rendent assez naïvement l’aspect même de Molière , pâle, la tête penchée et vêtu de ses habits rayé
ès de lui tout ce qui concernait le Molière de l’Illustre Théâtre, le Molière jeune et vagabond des premières années. Ce fut de
e ces deux années se place le procès en diffamation que le malheureux Molière intenta à l’auteur46, qui s’en venge dans sa deux
ion en disant : « Ce serait peu que vous vissiez le portrait du sieur Molière dans cette pièce, si vous n’appreniez en même tem
dition était ornée d’une estampe gravée par L. Weyen, et représentant Molière prenant des leçons de Scaramouche. Cette estampe,
de Scaramouche. Cette estampe, supprimée après le procès intenté par Molière devant la grand’ chambre du Parlement de Paris, m
rient. Au-dessous, ces mots, qui sont, après tout, un hommage rendu à Molière  : Qualis erit ? tanto docente magistro. Dans s
? tanto docente magistro. Dans sa préface, Le Boulanger prétend que Molière avait dit, en particulier et en public, qu’il s’a
rait sera achevé. Mais quel portrait ! Une charge à la manière noire. Molière , selon lui, était né dans la friperie, dans la ju
ient avec un acharnement de bête de proie sur la maladie qui rongeait Molière , sur cette toux dont il se moquait lui-même (dans
olent orgueil de cet esprit altier », de ce maître maroufle qui a nom Molière , mais la maladie dont meurt, presque jour par jou
48 ! Quelle lâcheté dans l’attaque et quelle méchanceté préméditée ! Molière mourant n’est pas respecté, si je puis dire, dans
! Molière mourant n’est pas respecté, si je puis dire, dans son râle. Molière malheureux le sera-t-il dans son foyer ? Écoutez 
ndant le lion furieux. Ailleurs, l’auteur d’Élomire hypocondre fait à Molière un grief de sa principale gloire ; il lui reproch
me on le pourrait croire, de Corneille, — ce Florimont dit que depuis Molière  : Ces vers pompeux et forts, ces grands raisonne
pprobre des humains. Pauvre sot qui ne voit pas que le rire clair de Molière chasse, comme un rayon les hiboux, toutes les pom
aussi, l’auteur d’Élomire hypocondre se mêle d’être dévot et de vouer Molière au bûcher. Il le menace même charitablement de l’
là, ce me semble, assez d’injures et assez de fange. Ce qu’a supporté Molière peut nous rendre patients aujourd’hui, dans nos p
lus grande des souffrances. Il est des êtres privilégiés, et ce grand Molière était de ce nombre, qui ne peuvent se résigner à
ur faut à présent, c’est le silence et l’ombre. Que s’ils s’appellent Molière cependant, ils font passer dans l’âme immortelle
tre, sans gloire, sans rayons, sans fracas, sont-ils plus heureux que Molière . VII. Les portraits de Molière Ce ne sont
s fracas, sont-ils plus heureux que Molière. VII. Les portraits de Molière Ce ne sont pas seulement des portraits peints
is dans une note du chapitre premier, c’est le portrait qu’a tracé de Molière l’auteur de Zélinde, ou la Véritable Critique de
, et ne croit-on pas apercevoir La Fontaine ? Or, voici ce que dit de Molière dans cette comédie de Zélinde un personnage, Argi
d’oublier ces yeux collés, ce regard qui va jusqu’au fond des âmes ? Molière n’est-il point là peint de pied en cap ? Le célèb
nous rend pas mieux que ces quelques lignes la physionomie pensive de Molière . Le buste de Houdon (j’en ai vu chez M. Paul Lacr
vu chez M. Paul Lacroix un original vraiment fort beau), ce buste où Molière tourne de côté son regard mélancolique et sourit
que ce fragment d’une comédie oubliée. Mais de tous les portraits de Molière , peut-être préféré-je celui que peignit Mignard e
de vie, et qu’on n’oublie pas dès qu’on l’a vue. Ce n’est plus là le Molière attristé, consumé et ravagé que nous connaissions
é et ravagé que nous connaissions par le portrait du Louvre, c’est un Molière plus jeune, non pas souriant, mais moins amer, pl
existence qu’il contemplera bientôt avec abattement. Sur ce portrait, Molière a dépassé la trentaine ; c’est un homme vigoureux
ommes et sur les choses. C’est « l’acteur » que nous a peint Mignard. Molière , dans le costume de César de La Mort de Pompée, e
ostume romain dans son intégrité, et c’est chose curieuse à noter que Molière , qui, auteur dramatique, introduisit la réalité d
. Son costume est, en effet, à peu de chose près, exact, authentique. Molière avait rêvé ce que Talma accomplit plus tard. Ce p
vé ce que Talma accomplit plus tard. Ce portrait date de l’arrivée de Molière à Paris. Il ne joua guère en effet de tragédie qu
ncore c’est là comme une page d’histoire. On s’imagine, en la voyant, Molière portant déjà son monde dans sa tête et songeant e
tude spéciale et fort étudiée de M. Henri Lavoix sur les Portraits de Molière 50, le critique passe en revue ceux des portraits
raits de Molière 50, le critique passe en revue ceux des portraits de Molière qui peignent plus nettement sa physionomie person
ui peignent plus nettement sa physionomie personnelle. Le portrait de Molière debout, dans son costume de L’École des femmes, n
plus ou moins illustre, le Matamore ou Tabarin ! Un autre portrait de Molière , plus intéressant parce qu’il est plus intime, es
littéraire, il est, psychologiquement, d’une utilité évidente. C’est Molière chez lui qu’il nous représente, Molière assis, la
d’une utilité évidente. C’est Molière chez lui qu’il nous représente, Molière assis, la plume d’une main, un livre de l’autre,
outonnée aux manches et ourlée d’une manchette en dentelle, enveloppe Molière assis dans une chaise de cuir à dos carré. La vas
iffure du temps de Louis XIV couvre le front pensif et ridé du poète. Molière a, dès longtemps, sur cette peinture, dépassé la
èvres honnêtes que surmonte en les estompant une petite moustache. Ce Molière calme, grave, laborieux, souffrant, c’est bien là
ache. Ce Molière calme, grave, laborieux, souffrant, c’est bien là le Molière que nous nous imaginons, étudiant les hommes sans
ulié, dans son livre absolument étonnant et définitif, Recherches sur Molière , a publié l’inventaire de la maison de Molière. O
initif, Recherches sur Molière, a publié l’inventaire de la maison de Molière . On a inventorié, en effet, après la mort du poèt
t ce que l’auteur d’Élomire hypocondre reprochait avec tant d’envie à Molière  : Ces meubles précieux, sous de si beaux lambris
. L’horloge qui orne le fond du tableau a peut-être marqué l’heure où Molière acheva quelqu’un de ses chefs-d’œuvre. Le véritab
Eudore Soulié a réunis, et qui nous font connaître la bibliothèque de Molière , cette bibliothèque petite mais choisie, où, chos
istoire et des voyages. Bibliothèque de penseur et non de dramaturge. Molière était l’homme d’un seul livre, cet homo unius lib
e, le coffre-fort, la table basse, le paravent. Placez le portrait de Molière dans un tel milieu, et vous aurez Molière vivant,
vent. Placez le portrait de Molière dans un tel milieu, et vous aurez Molière vivant, redivivus. M. P. Lacroix attribue à Le Br
l’Hôtel de ville et brûlée aujourd’hui, qui représente Le Triomphe de Molière . Molière est couché et vêtu à la romaine, couronn
e ville et brûlée aujourd’hui, qui représente Le Triomphe de Molière. Molière est couché et vêtu à la romaine, couronne au fron
cette peinture, reproduite aujourd’hui par la gravure. Un portrait de Molière , fort curieux, est aussi celui qui figure en tête
avons déjà parlé des portraits contenus dans le livre de M. Soleirol, Molière et sa Troupe (1858) ; il faut signaler aussi tout
acher, Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière (2e édit., 1859. Lyon, Scheuring). Ces documents
es épitaphes louangeuses ou malignes auxquelles donna lieu la mort de Molière . La Fontaine en composa une demeurée célèbre : S
nce… La Bruyère, de son côté, s’écriait, en parlant de Térence et de Molière  : « Quel homme on aurait pu faire de ces deux com
y, rimèrent des épitaphes glorieuses. Le P. Bouhours, jésuite, appela Molière l’ ornement du théâtre , le salua comme un incom
èbre que Cléante (c’était sans doute de Visé) composa en l’honneur de Molière . C’est là qu’on peut juger de la tournure d’espri
e galant de 1673. Voici d’abord comment le Mercure annonce la mort de Molière  : « … Toute la compagnie en demeura d’accord, et
me qui avait accoutumé de venir dans cette ruelle parla de la mort de Molière dont on s’était déjà entretenu quelques jours aup
gnie. » Viennent ensuite les pièces de vers composées sur la mort de Molière . Celle de La Fontaine s’y trouve, puis d’autres e
t pour trait                        Imiter la nature,                 Molière doit passer pour tel ; Michel-Ange, Lebrun et tou
utilité du savoir De ceux qui font la médecine Et qui n’ont pu sauver Molière . « Ces vers, ajoute le Mercure galant, donnèrent
ui la défendit avec le plus de chaleur tint ce discours en parlant de Molière  : S’il avait eu le temps d’être malade, il ne ser
ous allons reproduire : « Cléante m’étant venu voir le lendemain que Molière mourut, nous témoignâmes le regret que nous avion
rai d’accord, et lui dis que j’avais fait faire une Chaise, parce que Molière devait venir jouer Le Malade Imaginaire chez moi,
me est morte, je la pleure ; si elle vivait, nous nous querellerions. Molière est mort, plusieurs le pleurent, et, s’il vivait,
haleine, c’est ce qui nous fait vivre. » Cléante s’occupe alors de Molière auteur, puis de Molière acteur, et ici encore nou
ous fait vivre. » Cléante s’occupe alors de Molière auteur, puis de Molière acteur, et ici encore nous trouvons des traits in
nt aux deux coins de la chaise où est placé Cléante ». C’est Momus et Molière , et le dialogue suivant s’établit entre eux. MOM
« Que nous sommes obligés à la Mort, de nous avoir envoyé l’illustre Molière dont le nom fait tant de bruit par tout le Monde 
larer inférieur à Scaramouche, son maître. L’heure se fit attendre où Molière devait être loué, non pas seulement sur ce ton hy
tout entière. « Je cherche dans Paris les statues de Corneille et de Molière , s’écriait Saint-Foix54. Où sont-elles ? Où sont
En 1778, l’Académie française avait fait placer chez elle le buste de Molière et Saurin avait écrit ce vers : Rien ne manque à
s d’une section du quartier Montmartre firent déterrer le cercueil de Molière . La pierre tumulaire qu’Armande Béjart avait fait
ndre Lenoir, au Musée des Petits-Augustins, et on éleva un mausolée à Molière , au cimetière du Père-Lachaise, côte à côte avec
Lachaise, côte à côte avec La Fontaine. Plus tard on plaça l’image de Molière , rue de Richelieu, près de la maison où il rendit
n’est pas très certain cependant que ce soient bien les dépouilles de Molière qu’on ait transportées au Père-Lachaise et il est
choire conservée au Musée de Cluny sous cette étiquette « mâchoire de Molière  » provient d’un autre crâne que le sien55. Sans d
rovient d’un autre crâne que le sien55. Sans doute, les dépouilles de Molière sont enfouies dans le vaste ossuaire des catacomb
rt. VIII. Conclusion « Prétendre à dire du nouveau à propos de Molière serait chose dangereuse, écrit M. Paul Albert dan
e de leur génie. Parmi ceux-là, nul, à coup sûr, n’est plus grand que Molière . Il est, il faut le redire à la fin de ce livre,
et le Parisien donne la main au Champenois devant la postérité. Mais Molière (et c’est là sa grandeur suprême) est non seuleme
dans les actions et dans les paroles, dans la vie et dans le style ; Molière est en outre profondément humain. Il est de toute
ue nous ne songeons plus maintenant (et nous faisons bien) à donner à Molière d’autre nom que ce nom seul de Français, d’autant
thèse entre ces deux dates : 17 février 1673 — 17 février 1873 ! Pour Molière , la postérité tout entière tient dans ces deux si
e personnelle, tout cela est compris entre ces deux chiffres. Lorsque Molière mourut, le cadavre du mort ne put, nous l’avons v
ne put, nous l’avons vu, pénétrer dans l’église où l’on avait apporté Molière enfant. À peine laissa-t-on enfouir dans un coin
use, contemplative, avait été calomniée par des adversaires indignes, Molière « l’hypocondre », est enfin entré de plain-pied d
, depuis deux siècles et vit à côté du monde réel. Or ce monde, c’est Molière qui l’a créé. Ces personnages sont les fils de so
ète : Tout homme de plus qui sait lire chez nous est un lecteur pour Molière . Sans doute on pourra reprocher à Molière de n’
nous est un lecteur pour Molière. Sans doute on pourra reprocher à Molière de n’avoir pas, comme Shakespeare, je ne sais que
ance, dans le rien de trop, qui est en somme le but suprême de l’art, Molière , comme Cervantes, est l’égal de Shakespeare. Les
t, Molière, comme Cervantes, est l’égal de Shakespeare. Les femmes de Molière n’ont pas le charme en quelque sorte surnaturel,
u rêve, mais de la vie de l’humanité. Et ce mot seul, l’humanité, que Molière mit dans la bouche de son Dom Juan, ne dénote-t-i
ux Cordelier, Camille Desmoulins, n’a pas craint d’écrire un jour que Molière a peint dans Le Misanthrope un portrait de républ
ue Philinte n’est qu’un feuillant. Toujours est-il que l’âme haute de Molière était aussi lasse que le bilieux et superbe Saint
ement perdue, mais l’esprit indépendant, ennemi de toute tyrannie, de Molière , est épars dans le théâtre entier de ce grand hom
ans le théâtre entier de ce grand homme. Au reste, et encore un coup, Molière est le représentant le plus élevé de l’esprit fra
urce non tarie, c’est la source claire, limpide, savoureuse, où puisa Molière , c’est l’impérissable esprit français, qui avait
ie le « soldat de Dieu », disait Shakespeare, et nous ajouterons avec Molière « le soldat de l’humanité ». Appendice I.
olière « le soldat de l’humanité ». Appendice I. La troupe de Molière Après avoir parlé de Molière, il est juste de
». Appendice I. La troupe de Molière Après avoir parlé de Molière , il est juste de parler un peu de ses collaborate
n, Soleirol, Hillemacher, fournissent sur les acteurs de la troupe de Molière des détails intéressants et bons à retenir. M. Ch
retenir. M. Ch. Louandre, dans l’édition qu’il a donnée des œuvres de Molière (Bibliothèque-Charpentier), a consacré une longue
er qu’il faut demander des renseignements en un tel sujet56. Lorsque Molière parcourait la province, sa troupe, qu’il est bien
tragédie d’Andromède (de Corneille), liste écrite de la main même de Molière et qui avait appartenu à Pont de Vesle. Cette lis
prend que Du Parc, de Brie, l’Éguisé, Béjart, de Vaucelles, Dufresne, Molière , Chasteauneuf et l’Estang, puis Mlles Béjart, de
et Vaucelles, faisaient, vers 1650, partie de la troupe ambulante de Molière . Mais, pour nous en tenir à ce qu’on pourrait app
ais, pour nous en tenir à ce qu’on pourrait appeler la troupe fixe de Molière , la troupe du Palais-Royal, nous allons donner ra
eph), l’aîné (1645-1659), le frère aîné des sœurs Béjart. — Joua avec Molière et Du Parc au Jeu de Paume de la Croix-Blanche, s
u roi. On le trouve à Lyon, à Narbonne, à Toulouse, avec la troupe de Molière . Du Parc (René Berthelot), dit Gros-René (1645-1
ferait rire des pierres ! » Brave et excellent, il écrivit L’Ombre de Molière , imprimée à la suite des œuvres du maître. Il jou
Amiens, mort en 1692. — Intelligent acteur qui devait, avec un ami de Molière , Vinot, donner au public la première édition des
de Molière, Vinot, donner au public la première édition des Œuvres de Molière (Paris, Thierry, 1682). — Représenta nombre de pe
ierry, 1682). — Représenta nombre de personnages dans les comédies de Molière , entre autres Valère dans L’École des maris, Don
ron le goûtait fort ; il ne joua qu’un seul rôle dans les comédies de Molière , le rôle du vicomte de Jodelet dans Les Précieuse
t, quitta la troupe du Marais pour entrer, en 1659, dans la troupe de Molière . Joua Gorgibus dans Les Précieuses ridicules et C
Pitel, sieur de), son frère cadet, marqua assez peu dans la troupe de Molière , joua plus tard les Crispins. La Thorillière (Fr
r dans Amphitryon, etc. Hubert (André), acteur du Marais, engagé par Molière , joua les travestis, Mme de Sotenville, Mme Perne
tel que moi ! » Excellent dans les rôles tragiques, il fut l’élève de Molière . Ce Baron « l’homme à bonnes fortunes » est celui
orillière (Pierre Le Noir, le fils) ne figura guère dans la troupe de Molière que pour jouer un petit Amour dans Psyché. Lulli
-on de trouver le compositeur Lulli parmi les acteurs de la troupe de Molière  ? Non seulement Lulli dansa souvent dans les ball
? Non seulement Lulli dansa souvent dans les ballets ou cérémonies de Molière , mais, pour amuser le roi et désarmer sa défaveur
i représenta un Maure dansant dans Les Plaisirs de l’Île enchantée de Molière . Béjart (Marie-Madeleine), l’aînée des trois fil
oseph Béjart. — Parisienne, née en 1618 et morte en 1672, un an avant Molière . Jouait Marinette dans Le Dépit amoureux, Georget
; remariée à Aubry, auteur de Démétrius. Née en 1624, elle survécut à Molière (morte en 1675). Elle ne se distingua que raremen
Brie (Catherine Le Clerc du Rozet, demoiselle), une des maîtresses de Molière . Elle avait épousé Edme Villequin. Actrice d’un t
petite culotte , ce qui était alors une nouveauté. Racine l’enleva à Molière pour lui faire jouer Andromaque. Elle créa Elvire
s Grâces dans Psyché, mais n’entra dans la troupe qu’après la mort de Molière . Molière (Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béja
ans Psyché, mais n’entra dans la troupe qu’après la mort de Molière. Molière (Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, demois
mais un air engageant », dit Mlle Poisson, en parlant d’elle. Lorsque Molière fut mort, abreuvé de chagrins, la Molière épousa,
en parlant d’elle. Lorsque Molière fut mort, abreuvé de chagrins, la Molière épousa, quatre ans après, le 31 mai 1677, un cert
nfant qu’elle eut de ce Guérin mourut comme ceux qu’elle avait eus de Molière . La fille de Molière, Madeleine-Esprit, qui survé
ce Guérin mourut comme ceux qu’elle avait eus de Molière. La fille de Molière , Madeleine-Esprit, qui survécut cependant à sa mè
cure de France (1673, 1722 et 1740) sont curieuses pour l’histoire de Molière . Beaubourg (Louise Pitel de Beauval, demoiselle)
tit Barillonet ; Bonneau ; Boulonnais ; Finet et Martine, servante de Molière . Toutes ces personnes jouèrent quelque rôlet çà e
la cour et de la noblesse qui ont figuré dans les divertissements de Molière , et tout d’abord le Roi qui dansa en Égyptien dan
connaît, par ce qu’on a dit plus haut, la composition de la troupe de Molière . II. Louis XIV et les marionnettes (document i
otre règne.   Signé Louis. (Archives Nationales.) III. Mariage de Molière « Du lundy vingtiesme (février 1662), Jean-Ba
-Germain-l’Auxerrois, Archives de la ville58.) IV. Funérailles de Molière Pour Monsieur Boyvin, prestre, docteur en thé
belle la copie         Qu’elle en fit un original. ___      Ci-gît Molière  : c’est dommage,      Il faisait bien son personn
ur fallut un comédien Qui mit à les polir son art et son étude. Mais, Molière , à ta gloire il ne manquerait rien Si parmi les d
bien Tu leur avais repris de leur ingratitude60. VI. Le Jubilé de Molière Le Jubilé artistique célébré en mai 1873, en
Molière Le Jubilé artistique célébré en mai 1873, en l’honneur de Molière , n’aura pas été la première fête de ce genre. Out
ie et y parut dans le rôle de Sextus. VII. Un nouvel autographe de Molière « Circonstance assez bizarre, l’on connaît à
zarre, l’on connaît à peine deux lignes authentiques de l’écriture de Molière . » M. L. Moland écrivait ceci il y a quelques ann
r à Montpellier, le plus long et le plus important des autographes de Molière . En transportant les archives départementales de
s leur nouveau local, l’archiviste a mis la main sur une demi-page de Molière écrite et signée par lui le 24 février 1656. Le d
s archives des trésoriers des États provinciaux. « Cet autographe de Molière est écrit sur une feuille de papier de 21 centimè
e quitte faict à Pezenas ce vingt-quatriesme jour de feburier 1656. «  Molière / « Quittance de six mille liures. » « L’écritur
milieu du siècle suivant. » C’est sans doute au prince de Conti que Molière fut redevable de cette somme de 6 000 livres. Une
nement paraître dans un volume consacré à de nouvelles recherches sur Molière , et que la Société des Bibliophiles languedociens
ellier en juillet 1872, annonce sous ce titre : Additions à la vie de Molière , d’après des documents inédits, précédées d’une l
’il a faites depuis la publication de son livre des Pérégrinations de Molière en Languedoc, 1858. (Voyez le Rapport sur la Déco
nguedoc, 1858. (Voyez le Rapport sur la Découverte d’un autographe de Molière , présenté à M. le préfet de l’Hérault par M. de l
st autre que notre confrère, M. Louis Lacour, éditeur des comédies de Molière et de maintes œuvres classiques. Et cette dernièr
n naturelle au présent volume. Maintenant à l’œuvre, tous les amis de Molière , pour trouver et déterrer encore du nouveau !
anglais vaut bien celle d’un critique allemand ou français. 2. Voyez Molière in Deutschland, von Paul Lindau. (Wien, Arnold Hi
maison qui porte aujourd’hui le nº 40. 4. Ce portrait, le voici : «  Molière n’était ni trop gras, ni trop maigre, il avait la
ne reconnaît le contemplateur ? 5. Voyez plus loin les Épitaphes de Molière . 6. Nous acceptons cette tradition. Aujourd’hui,
e pas plutôt celui que possède la Comédie-Française et qui représente Molière dans son costume de La Mort de Pompée ? 8. Voyez
ise, au préfet de la Seine, relative à la construction de la fontaine Molière (Moniteur universel du 25 mars 1838). 9. Cette
blée fut imprimée : L’Assemblée, comédie en vers, avec l’apothéose de Molière , ballet héroïque, aussi en vers, par l’abbé de Sc
e de M. Paul Lacroix, avec cette autre désignation : Le Centenaire de Molière , comédie en vers et prose, en un acte, par Artaud
cte, par Artaud ; suivie d’un divertissement relatif à l’apothéose de Molière , représenté par les comédiens français le 18 févr
t arrangée pour le théâtre de Bordeaux sous ce titre : L’Apothéose de Molière , ou l’Assemblée des acteurs de la Comédie de Bord
ore parmi les pièces de circonstance, inspirées par l’anniversaire de Molière , une comédie de M. Samson : La Fête de Molière (O
par l’anniversaire de Molière, une comédie de M. Samson : La Fête de Molière (Odéon, 15 janvier 1823). 10. Recherches sur l
Molière (Odéon, 15 janvier 1823). 10. Recherches sur le séjour de Molière dans l’ouest de la France, en 1648, par Benjamin
. Noël (Rouen, Schneider, 1872, in-18). Voyez aussi, sur le séjour de Molière en Normandie, la brochure de M. le professeur Bou
our de Molière en Normandie, la brochure de M. le professeur Bouquet, Molière et sa troupe à Rouen. 13. Le Fauteuil de Moliè
ofesseur Bouquet, Molière et sa troupe à Rouen. 13. Le Fauteuil de Molière à Pézenas (Magasin pittoresque, t. IV, p. 247). C
place du Marché-aux-Grains, à Pézenas, où, comme on sait, se rendait Molière tous les samedis, jours de marché. 14. Cette sal
habitaient rue de la Pie, c’est-à-dire à quatre minutes du théâtre où Molière allait jouer Nicomède (voy. Rouen, promenades et
et qui composent le résumé de la tradition limousine, relativement à Molière et à Monsieur de Pourceaugnac. Limoges au xviie
onnera peut-être que, m’autorisant de La Fontaine, je ne dise rien de Molière  ; mais la satire de Molière trahit les ressentime
risant de La Fontaine, je ne dise rien de Molière ; mais la satire de Molière trahit les ressentiments d’un amour-propre offens
mousin, année 1861. — Théâtre, par H. Ducourtieux : —  L’accueil que Molière reçut de nos pères, plus tard les excentricités d
aire. En note. — L’opinion que nous partageons sur l’accueil fait à Molière est celle-ci : « Au xviie  siècle, les acteurs in
des allusions qui n’en faisaient pas partie, esprit fin et railleur, Molière s’abandonna probablement en scène à quelque répar
province, revue littéraire, année 1862, ier  numéro, Chronique : — Molière , on l’a répété bien des fois, fut sifflé à Limoge
igine.) 16. Louis XIV devait plus tard se consoler de la mort de ce Molière qu’en 1658 il accueillait si bien, en accordant u
arest, et se servit des souvenirs d’un vieux comédien de la troupe de Molière , nommé Marcel. L’édition que j’ai consultée est c
terdam, chez Herman Uytwerf, 1735). Cette édition contient L’Ombre de Molière , de Brécourt. — La tradition relative au grand-pè
Turc ! — Il avait peut-être emprunté le trait aux premiers essais de Molière . D’ailleurs, il gâte bien vite ce que l’exclamati
a suite du curieux et savant travail de M. Lacroix sur la Jeunesse de Molière (Bruxelles, avec préface de F. Delbasse). 21. L
21. Les représentations ne devinrent quotidiennes qu’après la mort de Molière . Je trouve ce renseignement chez Vinot et La Gran
ntation des opéra en musique. Ce changement obligea les compagnons de Molière à chercher un autre lieu, et ils s’établirent ave
le très savant et amusant ouvrage de M. Édouard Fournier, Le Roman de Molière , le chapitre consacré à Molière, d’après le regis
e de M. Édouard Fournier, Le Roman de Molière, le chapitre consacré à Molière , d’après le registre de La Grange. 24. M. Étien
cdote qui ne se rencontre que là, mais qui n’a rien d’improbable : «  Molière , fameux comédien, ayant fait et représenté une pi
comte, piqué au vif de cette injure, fit dessein de faire assassiner Molière , et étant au petit coucher du roi où on parlait d
dien, il dit au roi : “Sire, Votre Majesté se pourrait-elle passer de Molière  ?” Le roi qui savait le mal que le comte voulait
t : “La Feuillade, je vous entends bien ; je vous demande la grâce de Molière .” Ce mot désarma la colère du comte. » Il eût ét
Molière.” Ce mot désarma la colère du comte. » Il eût été triste que Molière mourût comme était mort Tabarin, assassiné par un
mourût comme était mort Tabarin, assassiné par un gentilhomme. 25. Molière et la Comédie italienne. 26. Vie de Moliere, da
fara a prouvé, par la publication de l’acte authentique du mariage de Molière , qu’Armande était la sœur et non la fille de Made
Louis, né le 19 janvier 1664, mourut le 10 novembre de la même année. Molière eut encore un fils, Pierre-Baptiste-Armand, né le
, avec une préface et des notes, M. Jules Bonnassies. 29. Œuvres de Molière , édition d’Amsterdam, 1735. Vie de l’auteur, p. 5
ortrait, gravé par Fréd. Hillemacher, dans sa Galerie de la troupe de Molière , confirme la vérité de ce quatrain. 31. Voyez M
mais qui donne le ton des dispositions de quelques personnages contre Molière . 34. Molière répondit par un placet au roi contr
le ton des dispositions de quelques personnages contre Molière. 34. Molière répondit par un placet au roi contre ce curé et «
l de M. Despois pour avoir, en beaucoup de points, le dernier mot sur Molière . 37. Voyez les Observations sur le Festin de Pie
numérotés). 38. Voyez le livre de M. F. Hillemacher sur La Troupe de Molière . 39. « Il aimait à parler en public, il n’en pe
tre fort aimable pour cette comédie des Femmes savantes, qui a valu à Molière le reproche d’avoir attaqué les femmes intelligen
e Mercure, l’on ne vit tant de belles pièces de théâtre, et le fameux Molière ne nous a pas trompés. Il y a, au troisième acte,
ntre M. Trissotin et un autre qui divertit beaucoup. » Les pièces de Molière n’obtenaient guère d’ordinaire leur succès qu’à l
ès le premier jour. En dépit du Mercure galant et de la conférence de Molière , on ne peut nier que l’abbé Cotin ne soit l’origi
faisant des grimaces pour servir de compère au bateleur Despréaux ». Molière , quoi qu’il en ait dit avant la représentation, s
e… Le madrigal sur un carrosse amarante est aussi de Cotin et non de Molière . — La postérité, malgré la déclaration de l’auteu
Amours de Calotin, la conversation entre le Marquis qui se plaint de Molière — l’ennemi des marquis — et le Baron qui se plain
elles, l’excellent ouvrage de M. Victor Fournel, Les Contemporains de Molière (2 vol. in-8). 44. Variante : Un ridicule mant
e ce pamphlet dans son livre si intéressant, Les Médecins au temps de Molière . 46. M. Em. Raymond a donc tort d’affirmer, dans
. 46. M. Em. Raymond a donc tort d’affirmer, dans l’appendice de son Molière en Languedoc, que Molière opposa le dédain à la c
nc tort d’affirmer, dans l’appendice de son Molière en Languedoc, que Molière opposa le dédain à la calomnie. 47. Voyez les Œ
es de M. de Molière (à Toulouse, chez Dupuy, M. DC. XCVII). La vie de Molière qui forme la préface est de Marcel. J’y lis : « I
1er mars 1872. 51. M. P. Lacroix, si érudit en tout ce qui concerne Molière , a publié sur Molière le plus curieux des livres,
. P. Lacroix, si érudit en tout ce qui concerne Molière, a publié sur Molière le plus curieux des livres, c’est la Bibliographi
1º la description de toutes les éditions des œuvres et des pièces de Molière  ; 2º les imitations et traductions desdites pièce
aductions desdites pièces ; 3º les ballets, fêtes de cour, poésies de Molière , etc. ; 4º l’indication des ouvrages en tout genr
Molière, etc. ; 4º l’indication des ouvrages en tout genre concernant Molière , sa troupe et son théâtre, avec notes et commenta
ome III. 55. Cailhava portait, enchâssée dans une bague, une dent de Molière . 56. Galerie historique des portraits des coméd
56. Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière (Lyon, Nicolas Scheuring, in-8. 1869, 2e édit.).
hard. Il est question là, non seulement de Lulli, mais de la femme de Molière . À propos de Lulli, le factum s’exprime ainsi :
x en celui qu’il avait mérité en Grève. » Et à propos de la femme de Molière  : « La Verdier, la Brigogne, cette prostituée, c
« La Verdier, la Brigogne, cette prostituée, chanteuse de l’Opéra, la Molière , cette comédienne de tous les théâtres, étaient d
e note sous forme de lettre, qu’il est peut-être bon de citer ici : Molière copiste. — « À Monsieur Quérard. — Monsieur, les
peut-être pas dépourvue d’intérêt. « Tout le monde connaît le vers de Molière qui termine la fameuse scène de L’École des femme
5e acte de Sertorius de Pierre Corneille. — Il est très probable que Molière , qui jouait le rôle d’Arnolphe, a reproduit cette
novembre 1856. * Voir ce que nous avons dit du talent d’imitation de Molière au chapitre intitulé Molière comédien. 58. Pub
nous avons dit du talent d’imitation de Molière au chapitre intitulé Molière comédien. 58. Publié par M. A. Jal. 59. Publi
2 (1739) Vie de Molière
ERTISSEMENT. Cet ouvrage était destiné à être imprimé à la tête du Molière in-4°. édition de Paris. On pria un homme très-co
t imprimé très-mal à propos, puisqu’il ne convenait qu’à l’édition du Molière . On nous a dit que quelques curieux désiraient un
nnons malgré la répugnance de l’auteur écrasé par La Serre. Vie de Molière avec de petits sommaires de ses pièces (1739)
n tâchera d’éviter cet écueil dans cette courte histoire de la vie de Molière  ; on ne dira de sa propre personne, que ce qu’on
emier prince de Conti, qui depuis fut le protecteur des lettres et de Molière . Il y avait alors dans ce collège deux enfants, q
te idée, que retenu par les préjugés de son siècle. Il prit le nom de Molière , et il ne fit en changeant de nom que suivre l’ex
nus que sous ce nom de théâtre. Il y avait déjà eu un comédien appelé Molière , auteur de la tragédie de Polyxène. Le nouveau Mo
omédien appelé Molière, auteur de la tragédie de Polyxène. Le nouveau Molière fut ignoré pendant tout le temps que durèrent les
l ne reste que le titre. Quelques curieux ont conservé deux pièces de Molière dans ce genre : l’une est le Médecin volant, et l
troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée dès que celle de Molière parut. Quelques acteurs de cette ancienne troupe
ière parut. Quelques acteurs de cette ancienne troupe se joignirent à Molière , et il partit de Lyon pour les états de Languedoc
de Conti, qui tenait les états de Languedoc à Béziers, se souvint de Molière , qu’il avait vu au collège ; il lui donna une pro
, qu’il avait vu au collège ; il lui donna une protection distinguée. Molière joua devant lui l’Étourdi, le Dépit amoureux, et
rouva depuis, que l’ouvrage pouvait corriger et la cour et la ville. Molière avait alors trente-quatre ans ; c’est l’âge où Co
du cœur humain. On prétend que le prince de Conti voulut alors faire Molière son secrétaire, et qu’heureusement pour la gloire
on secrétaire, et qu’heureusement pour la gloire du théâtre français, Molière eut le courage de préférer son talent à un poste
Bourgogne. Ces comédiens assistèrent au début de la nouvelle troupe. Molière , après la représentation de Nicomède, s’avança su
s pièces était perdue à l’hôtel de Bourgogne. Le roi agréa l’offre de Molière , et l’on joua dans l’instant le Docteur amoureux.
acte, ou de trois, après les pièces de cinq. On permit à la troupe de Molière de s’établir à Paris ; ils s’y fixèrent, et parta
ns, qui en étaient en possession depuis quelques années. La troupe de Molière jouait sur le théâtre les mardis, les jeudis et l
excepté lorsqu’il y avait des pièces nouvelles. Dès lors la troupe de Molière prit le titre de la Troupe de Monsieur, qui était
s pièces sont en France, et les belles salles en Italie. La troupe de Molière eut la jouissance de cette salle jusqu’à la mort
des meilleurs comédiens que nous ayons eus a donné ce portrait-ci de Molière  : Il n’était ni trop gras, ni trop maigre ; il a
eurs enfants, pour tirer des conjectures de leur mouvement naturel. Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisa
èces médiocres des autres auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’att
amena souvent, par son approbation, la cour et la ville aux pièces de Molière . Il eût été plus honorable pour la nation, de n’a
n, de n’avoir pas besoin des décisions de son maître pour bien juger. Molière eut des ennemis cruels, surtout les mauvais auteu
ncouragea et qui soutint Racine et Despréaux, n’eût pas aussi protégé Molière . Il n’eut à la vérité qu’une pension de mille liv
u’étant un jour au dîner du roi : Vous avez un médecin, dit le roi à Molière  ; que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière, No
n médecin, dit le roi à Molière ; que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière , Nous causons ensemble, il m’ordonne des remèdes,
par son esprit et par son amitié pour Despréaux, allait souvent chez Molière , et vivait avec lui comme Lélius avec Térence. Le
et disait qu’il trouvait toujours à apprendre dans sa conversation. Molière employait une partie de son revenu en libéralités
rables de jeunes auteurs qui marquaient du talent : c’est peut-être à Molière que la France doit Racine. Il engagea le jeune Ra
ouis au nom du roi. Il est très-triste pour l’honneur des lettres que Molière et Racine aient été brouillés depuis ; de si gran
comédien Baron, qui a été unique dans la tragédie et dans la comédie. Molière en prit soin comme de son propre fils. Un jour, B
, lui demandait quelques légers secours pour aller joindre sa troupe. Molière ayant su que c’était un nommé Mondorge, qui avait
rd : Quatre pistoles. — Donnez-lui quatre pistoles pour moi, lui dit Molière  ; en voilà vingt qu’il faut que vous lui donniez
donner un louis d’or, je viens vous le rendre. — Tiens, mon ami, dit Molière , en voilà un autre. ; et il s’écria : Où la vertu
et qu’il étudiait partout la nature en homme qui la voulait peindre. Molière , heureux par ses succès et par ses protecteurs, p
lle, née de la Béjart et d’un gentilhomme nommé Modène. On disait que Molière en était le père : le soin avec lequel on avait r
it que plusieurs personnes prirent celui de la réfuter. On prouva que Molière n’avait connu la mère qu’après la naissance de ce
enne jeune et belle est exposée, rendirent ce mariage malheureux ; et Molière , tout philosophe qu’il était d’ailleurs, essuya d
Paris, si connu par ses intrigues galantes, à refuser la sépulture à Molière . Le roi le regrettait ; et ce monarque, dont il a
sse, ne voulut pas s’en charger. La populace, qui ne connaissait dans Molière que le comédien, et qui ignorait qu’il avait été
composer cette espèce d’épitaphe, qui de toutes celles qu’on fit pour Molière est la seule qui mérite d’être rapportée, et la s
fallut un comédien Qui mît à les polir sa gloire et son étude ; Mais, Molière , à ta gloire il ne manquerait rien, Si, parmi les
epris de leur ingratitude. Non seulement j’ai omis dans cette vie de Molière les contes populaires touchant Chapelle et ses am
le théâtre du Petit-Bourbon. Cette pièce est la première comédie que Molière ait donnée à Paris : elle est composée de plusieu
u’après avoir bien vu la cour et Paris, et bien connu les hommes, que Molière les représenta avec des couleurs si vraies et si
ce qu’il veut faire. Le dénouement qui a trop souvent été l’écueil de Molière , n’est pas meilleur ici que dans ses autres pièce
es et surannés. Trois des plus grands auteurs du siècle de Louis XIV, Molière , La Fontaine, et Corneille, ne doivent être lus q
’avant l’Étourdi on ne connaissait pas mieux, et que la réputation de Molière ne faisait pas encore d’ombrage. Il n’y avait alo
is sur le théâtre du Petit-Bourbon, au mois de novembre 1659. Lorsque Molière donna cette comédie, la fureur du bel esprit étai
it s’appelaient précieuses ; ce nom, si décrié depuis par la pièce de Molière , était alors honorable ; et Molière même dit dans
si décrié depuis par la pièce de Molière, était alors honorable ; et Molière même dit dans sa préface, qu’il a beaucoup de res
e, fut applaudie à Paris, et jouée quatre mois de suite. La troupe de Molière fit doubler pour la première fois le prix ordinai
n écrit en prose, on est bien plus maître de son style ; et parce que Molière ayant à critiquer le langage des beaux esprits du
Antoine Bodeau fit les Véritables Précieuses ; on parodia la pièce de Molière  : mais toutes ces critiques et ces parodies sont
ses ridicules, un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, Molière , voilà la bonne comédie. On eut honte de ce styl
là la bonne comédie. On eut honte de ce style affecté, contre lequel Molière et Despréaux se sont toujours élevés. On commença
rave, un phénomène potager. Ce style a reparu sur le théâtre même, où Molière l’avait si bien tourné en ridicule. Mais la natio
caractère, et dont l’intrigue est comique par elle-même. On voit que Molière perfectionna sa manière d’écrire, par son séjour
t Villebrequin, est un des moins bien ménagés et des moins heureux de Molière . Cette pièce eut le sort des bons ouvrages, qui o
en cinq actes, représentée pour la première fois le 4 Février 1661. Molière joua le rôle de Don Garcie, et ce fut par cette p
point de talent pour le sérieux, comme acteur. La pièce et le jeu de Molière furent très-mal reçus. Cette pièce, imitée de l’e
l, n’a jamais été rejouée depuis sa chute. La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennem
tes, représentée à Paris le 24 Juin 1661. Il y a grande apparence que Molière avait au moins les canevas de ces premières pièce
eu de temps. L’École des maris affermit pour jamais la réputation de Molière . C’est une pièce de caractère et d’intrigue. Quan
le des maris était une copie des Adelphes de Térence : si cela était, Molière eût plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en Fr
nouement de l’École des maris est le meilleur de toutes les pièces de Molière . Il est vraisemblable, naturel, tiré du fond de l
oid ; comme César, qui excellait en tout, le lui a reproché. Celui de Molière , dans cette pièce est plus châtié que dans les au
ée 1661. Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, engagea Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’
à la reine mère, dans sa maison de Vaux, aujourd’hui appelée Villars. Molière n’eut que quinze jours pour se préparer. Il avait
s. Il n’est pas vrai, comme le prétend Grimarest, auteur d’une vie de Molière , que le roi lui eût alors fourni lui-même le cara
e, que le roi lui eût alors fourni lui-même le caractère du chasseur. Molière n’avait point encore auprès du roi un accès assez
res chimériques. Le faux, le bas, le gigantesque, dominaient partout. Molière fut le premier qui fit sentir le vrai, et par con
ulièrement de la cour et du maître ; et lorsque, quelque temps après, Molière donna cette pièce à Saint-Germain, le roi lui ord
du chasseur. On prétend que ce chasseur était le comte de Soyecourt. Molière , qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pri
, sur le théâtre du Palais-Royal,  le 26 Décembre 1662. Le théâtre de Molière , qui avait donné naissance à la bonne comédie, fu
a généralement contre quelques expressions qui paraissent indignes de Molière  ; on désapprouva le corbillon, la tarte à la crèm
l’oreille. Mais aussi les connaisseurs admirèrent avec quelle adresse Molière avait su attacher et plaire pendant cinq actes, p
nnaisse au théâtre. C’est proprement un dialogue, et non une comédie. Molière y fait plus la satire de ses censeurs, qu’il ne d
ailles le 14 octobre 1663 et à Paris le 4 Novembre de la même année. Molière fit ce petit ouvrage en partie pour se justifier
l’honnêteté publique, de supprimer la satire de Boursault et celle de Molière . Il est honteux que les hommes de génie et de tal
uand ce sont des hommes publiquement déshonorés, comme Rolet et Wasp. Molière sentit d’ailleurs la faiblesse de cette petite co
tion. Ce fut à cette fête, connue sous le nom de l’Île enchantée, que Molière fit jouer la Princesse d’Élide, comédie-ballet en
le premier acte et la première scène du second, qui soient en vers : Molière , pressé par le temps, écrivit le reste en prose.
ue la seule bonne comédie qu’on eût vue en France, hors les pièces de Molière , et elle dut lui donner de l’émulation. Rarement
t toujours sévère. Le genre sérieux et galant n’était pas le génie de Molière  ; et cette espèce de poëme n’ayant ni le plaisant
l le 15 décembre de la même année. C’est une de ces petites farces de Molière , qu’il prit l’habitude de faire jouer après les p
premières compositions de Lulli. C’est le premier ouvrage dans lequel Molière ait joué les médecins. Ils étaient fort différent
e monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire. Molière peut avoir contribué à leur ôter leur pédanterie 
t Le Festin de Pierre en vers, et il eut quelque succès à ce théâtre. Molière voulut aussi traiter ce bizarre sujet. L’empresse
préjugé fit donner la préférence à la pièce de Villiers sur celle de Molière  ; et ce préjugé a duré si longtemps, que Thomas C
ngtemps, que Thomas Corneille en 1673, immédiatement après la mort de Molière , mit son Festin de Pierre en vers : il eut alors
de la pièce. Celui qui écrit ceci, a vu la scène écrite de la main de Molière , entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami
sujet du Misanthrope a réussi chez toutes les nations longtemps avant Molière , et après lui. En effet, il y a peu de choses plu
a plus naturelle, et la plus susceptible du genre comique. Celle dont Molière l’a traité est bien plus délicate, et fournissant
rité et une finesse que jamais auteur comique n’a connues comme lui. Molière est le premier qui ait su tourner en scènes ces c
s beautés de ce chef-d’œuvre de l’esprit, et de montrer avec quel art Molière a peint un homme qui pousse la vertu jusqu’au rid
s le style des satires de Despréaux, et c’est de toutes les pièces de Molière la plus fortement écrite. Elle eut à la première
Misanthrope, avec un intérêt plus marqué. On sait que les ennemis de Molière voulurent persuader au duc de Montausier, fameux
u duc de Montausier, fameux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans Le Misanthrope. Le duc de Montausier
dit en sortant, qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière . LE MÉDECIN MALGRÉ LUI, Comédie en trois ac
n prose, représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 9 août 1666. Molière ayant suspendu son chef-d’œuvre du Misanthrope, l
y ait de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces que Molière ne donnait que comme des farces, ont d’ordinaire
t-Germain-en-Laye pour le roi au Ballet des Muses, en décembre 1666. Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie ;
e finir cet ouvrage : il est dans un genre qui n’était point celui de Molière . Quelque peine qu’il y eût prise, les plus grands
iquement au théâtre, des mêmes Dieux qu’on adorait dans les temples. Molière a tout pris de Plaute, hors les scènes de Sosie e
e très éloignée de l’excellent dialogue de la Nuit et de Mercure dans Molière , avec le petit dialogue de Mercure et d’Apollon d
lon dans Lucien : il n’y a pas une plaisanterie, pas un seul mot, que Molière doive à cet auteur grec. Tous les lecteurs exempt
essus de l’Amphitryon latin. On ne peut pas dire des plaisanteries de Molière , ce qu’Horace dit de celles de Plaute : Nostri p
avec tes habits. Ce n’est pas là le comique de notre théâtre. Autant Molière paraît surpasser Plaute dans cette espèce de plai
n de Plaute était fort au-dessus du moderne ; mais ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, el
e des Femmes savantes, elle supprima sa dissertation. L’Amphitryon de Molière réussit pleinement et sans contradiction ; aussi
lus grossiers, comme aux plus délicats. C’est la première comédie que Molière ait écrite en vers libres. On prétendit alors que
tin de Pierre, parce qu’il était en prose, avait fait tomber L’Avare. Molière pour ne point heurter de front le sentiment des c
Il y a dans L’Avare quelques idées prises de Plaute, et embellies par Molière . Plaute avait imaginé le premier, de faire en mêm
elle-même n’y paraît point du tout. Tout le reste de la pièce est de Molière , caractères, intrigues, plaisanteries ; il n’a im
i l’on veut connaître la différence du style de Plaute et du style de Molière , qu’on voie les portraits que chacun fait de son
aussi la bouche d’en bas ? Cependant ces comparaisons de Plaute avec Molière , toutes à l’avantage du dernier, n’empêchent pas
e, avait d’ailleurs tant d’autres talents, et qui, quoiqu’inférieur à Molière , a été, pour la variété de ses caractères et de s
e Rome a eu de meilleur. On trouve aussi à la vérité, dans L’Avare de Molière quelques expressions grossières comme : Je sais
un théâtre d’Italie et d’Angleterre, de même que les autres pièces de Molière  ; mais les pièces traduites ne peuvent réussir qu
dwell, aussi vain que mauvais poète, la donna en anglais du vivant de Molière . Cet homme dit dans sa préface : Je crois pouvoi
t homme dit dans sa préface : Je crois pouvoir dire sans vanité, que Molière n’a rien perdu entre mes mains. Jamais pièce fran
paresse : c’est aussi par paresse que je me suis servi de L’Avare de Molière . On peut juger qu’un homme qui n’a pas assez d’e
it pour mieux cacher sa vanité, n’en a pas assez pour faire mieux que Molière . La pièce de Shadwell est généralement méprisée.
s la première fois que Louis XIV, qui sentait le prix des ouvrages de Molière , avait voulu les voir avant qu’ils fussent achevé
es faux zélés, (l’espèce d’hommes la plus dangereuse) crièrent contre Molière , et séduisirent même quelques gens de bien. Moliè
) crièrent contre Molière, et séduisirent même quelques gens de bien. Molière voyant tant d’ennemis qui allaient attaquer sa pe
dans quelques maisons choisies, où la superstition ne dominait pas. Molière ayant opposé la protection et le zèle de ses amis
défense de jouer la pièce. C’est à cette occasion, qu’on prétend que Molière dit à l’assemblée : Messieurs, nous allions vous
mais les Français ont offensé les dévots. Au bout de quelque temps, Molière fut délivré de la persécution ; il obtint un ordr
représenter Le Tartuffe. Les comédiens, ses camarades, voulurent que Molière eût toute sa vie deux parts dans le gain de la tr
i révolta davantage ceux qui parlaient moins bien dans la chaire, que Molière au théâtre. Voyez surtout cet endroit : Allez, t
uanges du roi, quoique mal amenées, étaient nécessaires pour soutenir Molière contre ses ennemis. Dans les premières représenta
el de Bourgogne, auteur de La Femme juge et partie, se croyait égal à Molière  ; et la préface qu’on a mise au devant du recueil
Tartuffe. Voici ce qu’on trouve dans le prologue de cette critique : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant, Qui diver
es brochures, dans laquelle il débutait par dire qu’il fallait brûler Molière . Voilà comme ce grand homme fut traité de son viv
année. Ce fut à la représentation de cette comédie, que la troupe de Molière prit pour la première fois le titre de la troupe
i. Pourceaugnac est une farce ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme s
n génie à des ouvrages frivoles qui ne méritaient pas d’examen ; mais Molière leur répondait qu’il était comédien aussi bien qu
ième est une farce qui est réjouissante, mais trop peu vraisemblable. Molière aurait pu donner moins de prise à la critique, en
le 24 mai 1671. Les Fourberies de Scapin sont une de ces farces, que Molière avait préparées en province. Il n’avait pas fait
it : il est permis de reprendre son bien partout où on le trouve. Si Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pou
ux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
auteur du Misanthrope. On pourrait répondre à ce grand critique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vra
ue ; et que ce bas comique était nécessaire pour soutenir sa troupe. Molière ne pensait pas que Les Fourberies de Scapin et Le
ent même du même genre. De plus, comment Despréaux peut-il dire que «  Molière peut-être de son art eût remporté le prix » ? Qui
ut-être de son art eût remporté le prix » ? Qui aura donc ce prix, si Molière ne l’a pas ? PSYCHÉ, Tragédie-ballet en ver
ver de 1670, un divertissement dans ce goût, et y ajouter des danses. Molière fut chargé du sujet de la fable le plus ingénieux
d’abord assez froidement ; mais les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville ; et un mot du roi, lui
soutint la pièce longtemps. Plus on la vit, et plus on admira comment Molière avait pu jeter tant de comique sur un sujet qui p
es de Despréaux. Ces deux hommes étaient pour leur malheur ennemis de Molière  ; ils avaient voulu persuader au duc de Montausie
avaient eu chez Mademoiselle, fille de Gaston de France, la scène que Molière a si bien rendue dans Les Femmes savantes. Le mal
vantes. Le malheureux Cottin écrivait également contre Ménage, contre Molière et contre Despréaux : les satires de Despréaux l’
éaux : les satires de Despréaux l’avaient déjà couvert de honte, mais Molière l’accabla. Trissotin était appelé aux premières r
et si leur auteur avait valu quelque chose, la critique sanglante de Molière et celle de Despréaux ne lui eussent pas ôté sa r
e Molière et celle de Despréaux ne lui eussent pas ôté sa réputation. Molière lui-même avait été joué aussi cruellement sur le
sse faire des mauvais poètes, c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’y ajouter des
de janvier 1670. Louis XIV lui-même donna le sujet de cette pièce à Molière . Il voulut qu’on représentât deux princes qui se
ient une maîtresse, en lui donnant des fêtes magnifiques et galantes. Molière servit le roi avec précipitation. Il mit dans cet
té et ceux que donnent les beaux-arts. Le fou qui est représenté dans Molière , n’est point un fou ridicule, tel que le Moron de
héâtre du Palais-Royal le 10 février 1673. C’est une de ces farces de Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes
a été asservi à des lois de décence plus rigoureuses que du temps de Molière . On n’oserait aujourd’hui hasarder la scène où le
pour appui, de travailler pour un public ingrat. On demande pourquoi Molière , ayant autant de réputation que Racine, le specta
ne vient au spectacle que pour être ému. Il faut encore convenir que Molière , tout admirable qu’il est dans son genre, n’a ni
3 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »
Molière Il y a en poésie, en littérature, une classe d’
ers, directeur de troupe, acteur et auteur, comme Shakspeare et comme Molière , dont il faut le compter pour un des plus légitim
s autres hommes que nous cherchons : Shakspeare, Cervantes, Rabelais, Molière , et deux ou trois depuis, à des rangs inégaux, le
aturels motifs d’étonnement, Boileau ne peut s’empêcher de demander à Molière où il trouve la rime. A les bien prendre, les exc
être la tradition vivante perpétuée, la personnification irrécusable. Molière est un de ces illustres témoins : bien qu’il n’ai
oitié la plus fréquente et la plus activement en jeu dans la société. Molière est du siècle où il a vécu, par la peinture de ce
us spécialement les hommes de leur temps, du siècle de Louis XIV, que Molière . Leur génie (je parle même des plus vastes) est m
t la bigoterie extrême, et dans la période déjà hautement religieuse. Molière , qu’aurait opprimé, je le crois, cette autorité r
se de plus en plus dominante, et qui mourut à propos pour y échapper, Molière , qui appartient comme Boileau et Racine (bien que
e en masse fait digue entre le xvie et le xviiie qu’il sépare. Mais Molière , nous le disons sans en porter ici éloge ni blâme
ge ni blâme moral, et comme simple preuve de la liberté de son génie, Molière ne rentre pas dans ce point de vue. Bien que sa f
uy Patin même, tout docteur en médecine qu’est ce mordant personnage. Molière est naturellement du monde de Ninon, de madame de
de jeunes seigneurs un peu libertins. Je ne veux pas dire du tout que Molière , dans son œuvre ou dans sa pensée, fût un esprit
te avec tant de solidité dans le morceau de Cléante du Tartufe. Non ; Molière , le sage, l’Ariste pour les bienséances, l’ennemi
théorique et la chimère des atomes : « Passe encore pour la morale. » Molière était donc simplement, selon moi, de la religion,
que nous jugeons les choses à distance et par les résultats dégagés, Molière nous semble beaucoup plus radicalement agressif c
ple, pour embrasser convulsivement la Croix. Tous les deux, Pascal et Molière , nous apparaissent aujourd’hui comme les plus for
’hui comme les plus formidables témoins de la société de leur temps ; Molière , dans un espace immense et jusqu’au pied de l’enc
ment, qui a sa nouveauté et sa justesse3, il ne faudrait pas prêter à Molière , je le crois, plus de préméditation de renverseme
, ces vices et ces ressorts de l’ancienne société ? Le moment où vint Molière servit tout à fait cette liberté qu’il eut et qu’
Tartufe, et dans la tirade de don Juan sur l’hypocrisie qui s’avance, Molière présageait déjà de son coup d’œil divinateur la t
sayaient de restaurer, la colère des oracles religieux d’alors contre Molière , la sévérité cruelle d’expression avec laquelle B
dans ses Jugements des Savants, commence en ces termes l’article sur Molière  : « Monsieur de Molière est un des plus dangereux
s, se montraient pour lui moins sévères. Le père Rapin louait au long Molière dans ses Réflexions sur la Poétique, et ne le chi
ouhours lui fit une épitaphe en vers français agréables et judicieux. Molière au reste est tellement homme dans le libre sens,
ntes, comme trois ou quatre génies supérieurs dans la suite des âges, Molière est peintre de la nature humaine au fond, sans ac
mettre du moins à son illustre aîné le soin de protéger jusqu’au bout Molière . Chapelle devint aussi l’ami d’études de Poquelin
son invocation à Vénus ; elles durent influer sur la façon de voir de Molière , moins par les détails de l’enseignement que par
omme, comme on l’a dit de Descartes, mais fils de simples villageois. Molière prit dans ces conférences de Gassendi l’idée de t
ar quelques vers d’Agrippine, mais surtout convaincu de mauvais goût. Molière prit plus tard au Pédant joué de Cyrano deux scèn
écoliers sont faisants et mettent leurs gains de jeu en commun. Mais Molière , qui n’y allait jamais petitement, ne s’avisa pas
e poëte rompit dès lors avec sa famille et les Poquelin ; il prit nom Molière . Molière courut avec sa troupe les divers quartie
ompit dès lors avec sa famille et les Poquelin ; il prit nom Molière. Molière courut avec sa troupe les divers quartiers de Par
r l’Étourdi, sa première pièce régulière ; il avait trente et un ans. Molière , on le voit, débuta par la pratique de la vie et
s motifs, les scrute et les raille. Ce n’est pas là du tout le cas de Molière ni celui des grands hommes doués, à cette mesure,
t animateur ni de force de création. Le génie dramatique, et celui de Molière en particulier, a cela de merveilleux que le proc
s entraînements emportés et crédules comme ceux du commun des hommes, Molière avait déjà à un haut degré le don d’observer et d
nt simplement eux-mêmes ! On rapporte que, pendant son séjour à Lyon, Molière , qui s’était déjà lié assez tendrement avec Madel
situation antérieure de vingt années à la comédie. Nul doute qu’entre Molière fort enclin à l’amour, et les jeunes comédiennes
pas justifié. On conserve à Pézénas un fauteuil dans lequel, dit-on, Molière venait s’installer tous les samedis, chez un barb
daignait pas la conversation des bouchers, boulangers et autres. Mais Molière avait probablement, dans ses longues séances chez
la fortune et à tromper l’ennui de la disgrâce. Cette disposition de Molière à observer durant des heures et à se tenir en sil
ête de lui… Il les trompa fort par son silence. » L’un des ennemis de Molière , de Villiers, en sa comédie de Zélinde, représent
n une dame de qualité, Oriane. On vient dire qu’Élomire (anagramme de Molière ) est dans la chambre d’en bas. Oriane désirerait
é, à travers l’exagération du portrait, d’apercevoir la ressemblance. Molière fut une fois vu durant plusieurs heures, assis à
i, qui n’était pas janséniste encore, avait fait jouer plusieurs fois Molière et la troupe de l’Illustre Théâtre, en son hôtel,
crétaire et le faire succéder au poëte Sarasin qui venait de mourir ; Molière refusa par attachement pour sa troupe, par amour
di, où on le voit se lier d’amitié avec le peintre Mignard à Avignon, Molière se rapprocha de la capitale et séjourna à Rouen,
aussi des comédiens de l’hôtel de Bourgogne, périlleux auditoire, que Molière et sa troupe se hasardèrent à représenter Nicomèd
présenter Nicomède. Cette tragi-comédie achevée avec applaudissement, Molière , qui aimait à parler comme orateur de la troupe (
qu’il choisit. Le roi, satisfait du spectacle, permit à la troupe de Molière de s’établir à Paris sous le titre de Troupe de M
Royal. Elle devint troupe du Roi en 1665 ; et plus tard, à la mort de Molière , réunie à la troupe du Marais d’abord, et sept an
l de Bourgogne, elle forma le Théâtre-Français. Dès l’installation de Molière et de sa troupe, l’Étourdi et le Dépit amoureux s
carille marquis, un valet tout moderne et qui n’est qu’à la livrée de Molière . Le Dépit amoureux, à travers l’invraisemblance e
ellement jeune depuis le dialogue d’Horace et de Lydie, situation que Molière a reprise lui-même dans le Tartufe et dans le Bou
ses ridicules, jouées en 1659, attaquèrent les mœurs modernes au vif. Molière y laissait les canevas italiens et les traditions
Menteur de Corneille, ne put s’empêcher de s’écrier, en apostrophant Molière qui jouait Mascarille : « Courage, courage, Moliè
, en apostrophant Molière qui jouait Mascarille : « Courage, courage, Molière  ! voilà la bonne comédie ! » A ce cri, qu’il devi
ai public et de la gloire, à cet universel et sonore applaudissement, Molière sentit, comme le dit Segrais, s’enfler son courag
les fragments de Ménandre ; je n’ai qu’à étudier le monde. »  — Oui, Molière  ; le monde s’ouvre à vous, vous vous l’avez décou
le des Maris  ; Sganarelle va succéder à Mascarille dans la faveur de Molière . Mascarille était encore assez jeune et garçon, S
marié. Né probablement du théâtre italien, employé de bonne heure par Molière dans la farce du Médecin volant, introduit sur le
tient l’autre quart, le plus élevé. Sganarelle et Alceste, voilà tout Molière . Voltaire a dit que quand Molière n’aurait fait q
. Sganarelle et Alceste, voilà tout Molière. Voltaire a dit que quand Molière n’aurait fait que l’École des Maris, il serait en
comique ; Boileau ne put entendre l’École des Femmes sans adresser à Molière , attaqué de beaucoup de côtés et qu’il ne connais
ces fêtes, les dernières du malheureux Oronte  : C’est une pièce de Molière  : Cet écrivain par sa manière Charme à présent to
pas Quitter la nature d’un pas. Jamais le libre et prompt talent de Molière pour les vers n’éclata plus évidemment que dans c
ce à la première représentation ; mais Louis XIV, montrant du doigt à Molière M. de Soyecourt, grand-veneur, lui dit : « Voilà
passant, y songeait sans doute quand il demanda trois ans plus tard à Molière où il trouvait la rime. C’est que Molière ne la c
manda trois ans plus tard à Molière où il trouvait la rime. C’est que Molière ne la cherchait pas ; c’est qu’il ne faisait pas
à relever comme fautes tous les manques de repos à l’hémistiche chez Molière  ; c’est peine puérile, puisque notre poëte ne sui
oëte ne suit pas là-dessus la loi de Boileau et des autres réguliers. Molière faisait si naturellement les vers que ses pièces
ite pièce du Sicilien avait été primitivement ébauchée en vers et que Molière avait ensuite brouillé le tout dans une prose qui
clare préférer (comme aussi le pensait Ménage) les pièces en prose de Molière à celles qui sont en vers, lorsqu’il parle de cet
Boileau, tout artiste sobre qu’il était et dans un autre procédé que Molière , lui rendait haute justice là-dessus ; il le repr
ette correction qui a été conservée de deux vers des Femmes savantes. Molière avait mis d’abord : Quand sur une personne on pr
t ressembler. » Mais, jargon ou non, il était le premier à proclamer Molière maître dans l’art de frapper les bons vers, et il
ent son installation à Paris, et jusqu’à l’heure de sa mort, en 1673, Molière ne cessa de produire. Pour le roi, pour la cour e
ntérêts de sa troupe, pour sa propre gloire et la sérieuse postérité, Molière se multiplie et suffit à tout. Rien de méticuleux
ions. C’est ainsi que les ébauches et improvisades à l’italienne, que Molière avait multipliées (on a les titres d’une dizaine)
e, telles qu’on a celles-ci, il est douteux que la version en soit de Molière . Suivant le procédé des poètes primitifs, qui fon
douce violence comme tant d’autres l’ont jouée depuis : l’embarras de Molière qui se fait imprimer pour la première fois, à son
out entière ; il en fit une copie et la publia en dédiant l’ouvrage à Molière . Ce M. de Neufvillenaine se connaissait en procéd
Ce M. de Neufvillenaine se connaissait en procédés. L’insouciance de Molière fut telle qu’il ne donna jamais d’autre édition d
x ? On doit maintenant saisir toute la différence native qu’il y a de Molière à cette famille sobre, économe, méticuleuse, et a
e Neufvillenaine, qu’il faut bien considérer, par suite du silence de Molière , comme l’édition originale, la pièce est d’un seu
de 1734 l’aient donnée en trois ; mais il y a lieu de croire que pour Molière , comme pour les anciens tragiques et comiques, ce
, cette division d’actes est imaginée ici après coup et artificielle. Molière dans ses premières pièces ne s’astreint guère plu
érieure. Pour obvier à des larcins pareils à celui de Neufvillenaine, Molière dut songer à publier dorénavant lui-même ses pièc
ction, en comédie encore. A la scène VII de la Critique, n’est-ce pas Molière qui nous dit par la bouche de Dorante : « Vous êt
n finir avec cette négligence de littérateur que nous démontrons chez Molière , et qui contraste si fort avec son ardente prodig
pe, qui recueillit et publia le tout en 1682, neuf ans après sa mort. Molière , le plus créateur et le plus inventif des génies,
pect et déguisé, et porte principalement sur les détails. La façon de Molière en ses imitations est bien plus familière, plus à
une liste assez complète, et parfois même gonflée, des imitations que Molière a faites des Italiens, des Espagnols et des Latin
y ont ajouté. Riccoboni a eu le bon esprit de sentir que le génie de Molière ne souffrait pas de ces nombreux butins. Au contr
ujet du Misanthrope, qu’il avait, affirmait-il, raconté tout entier à Molière , d’après une certaine pièce de Naples, un jour qu
livet et Brossette, a d’ailleurs le mérite d’avoir fort bien apprécié Molière  ; la lettre du poëte a M. Chauvelin sur le sujet
de ses odes. Ce qu’il faut reconnaître, c’est que les imitations chez Molière sont de toute source et infinies ; elles ont un c
de jeunesse, exprime à la fois tous ses aïeux. Chacune des pièces de Molière , à les suivre dans l’ordre de leur apparition, fo
-chambre du roi et son indispensable ressource pour toutes les fêtes, Molière , avec cela troublé de passions et de tracas domes
cteur de troupe et comédien infatigable bien qu’au régime et au lait, Molière , durant quinze ans, suffit à tous les emplois, qu
u de Chambord et ses cordiales avances au bon rire de la bourgeoisie, Molière trouve jour à des œuvres méditées et entre toutes
te suit en prose, et, comme le dit spirituellement un contemporain de Molière , la comédie n’a eu le temps cette fois que de cha
en ce sens la plus mémorable et la plus significative dans la vie de Molière . A peine hors de ce chef-d’œuvre sérieux, et qui
et cette vallée de Tempé où l’attendait sur le pré M. de Benserade : Molière faisait face à tous les appels. Dans une épître a
tre adressée en 1669 au peintre Mignard, sur le dôme du Val-de-Grâce, Molière a fait une description et un éloge de la fresque
tout au premier coup se doit exécuter, etc… A cette belle chaleur de Molière pour la fresque, pour la grande et dramatique pei
etrouvons la paresse de l’huile. L’allusion est trop directe pour que Molière n’y ait pas un peu songé. Cizeron-Rival, d’ordina
poésie, ce n’est pas son meilleur jugement), de tous les ouvrages de Molière , celui dont la versification est la plus régulièr
avons donnés plus haut). Remarquez, monsieur, ajoutoit Despréaux, que Molière a fait, sans y penser, le caractère de ses poésie
ingulier. Vauvenargues, qui est de l’avis de Fénelon sur la poésie de Molière , trouve ce poëme du Val-de-Grâce peu satisfaisant
du Val-de-Grâce soit bon et satisfaisant d’un bout à l’autre, ou que Molière ait modifié, ralenti sa manière en le composant.
que ou à son étonnement bien innocent et bien permis sur les rimes de Molière , fut souverainement équitable en tout ce qui conc
son règne, le juge rigoureux n’hésita pas et répondit : « Sire, c’est Molière . »  — « Je ne le croyais pas, répliqua Louis XIV 
ua Louis XIV ; mais vous vous y connaissez mieux que moi. » On a loué Molière de tant de façons, comme peintre des mœurs et de
t un côté qu’on a trop peu mis en lumière, ou plutôt qu’on a méconnu. Molière , jusqu’à sa mort, fut en progrès continuel dans l
nir, de la farce un peu bouffonne et de la lie un peu scarronesque où Molière trempa au début. Que dirai-je ? c’est la distance
res, dans l’appréciation de ce qu’on a appelé les dernières farces de Molière . M. de Schlegel aurait dû le mieux sentir ; lui q
i font aurore à l’autre pôle du monde dramatique. Il a bien accordé à Molière d’avoir le génie du burlesque, mais en un sens pr
et poétique du comédien Le Grand. M. de Schlegel gardait-il rancune à Molière pour le trait innocent du pédant Caritidès sur le
gagé de la farce du Barbouillé, plus enlevé souvent par-delà le réel. Molière , forcé pour les divertissements de cour de combin
inspiration. Cette issue une fois trouvée, l’imagination inventive de Molière s’y précipita. Les comédies à ballets dont nous p
elles furent imaginées plutôt à l’occasion des fêtes de la cour. Mais Molière s’y complut bien vite et s’y exalta comme éperdum
fait style de comédie en vers, le troisième et dernier coup porté par Molière aux critiques de l’École des Femmes, à cette race
 ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
blement le vers : Dans ce sac ridicule où Scapin l’enveloppe9 (car Molière en cette pièce jouait le rôle de Géronte, et par
t précise le passage de l’Art poétique : « Deux mois avant la mort de Molière , M. Despréaux alla le voir et le trouva fort inco
es efforts de poitrine qui sembloient le menacer d’une fin prochaine. Molière , assez froid naturellement, fit plus d’amitié que
tié que jamais à M. Despréaux. Cela l’engagea à lui dire : Mon pauvre monsieur Molière , vous voilà dans un pitoyable état. La contention
c vous, sentiront mieux votre supériorité.  — Ah ! monsieur, répondit Molière , que me dites-vous là ? il y a un honneur pour mo
n le peu que sont les hommes. » Boileau en effet ne conseillait pas à Molière d’abandonner ses camarades ni d’abdiquer la direc
de quitter les planches : c’était le vieux comédien obstiné qui chez Molière ne voulait pas. Boileau dut écrire, ce me semble,
contradictions dans le poète de génie ; elles ajoutent au portrait de Molière et donnent à sa physionomie un air plus proportio
s ses passions de cœur, dans ses tribulations domestiques. Le comique Molière était né tendre et facilement amoureux, de même q
né assez caustique et enclin à l’épigramme. Sans sortir des œuvres de Molière , on aurait des preuves de cette sensibilité, dans
faculté sensible, délicate, qu’on surprend en eux avec bonheur, mais Molière surtout ; il y a tout un Térence dans Molière. En
eux avec bonheur, mais Molière surtout ; il y a tout un Térence dans Molière . En amitié, on n’aurait que de beaux traits à en
naissant a destiné nos âmes ! avec toute la tirade qui suit.  —  Or Molière , de complexion sensible à ce point et amoureuse,
ement du monde Arnolphe dictant les commandements du mariage à Agnès, Molière , âgé de quarante ans lui-même (1662), épousait la
ait donné de si folâtres peintures. Don Garcie était moins jaloux que Molière  ; Georges Dandin et Sganarelle étaient moins trom
attribuait à M. de Lauzun près d’elle, il en vint à une explication. Mademoiselle Molière , dans cette situation difficile, lui donna le cha
à Éliante par les rebuts de Célimène. Lorsqu’il donna le Misanthrope, Molière , brouillé avec sa femme, ne la voyait plus qu’au
ns réelles ne se retrouve pas. Ajoutez, pour compliquer les ennuis de Molière , la présence de l’ancienne Béjart, femme impérieu
éer : « Cependant ce ne fut pas sans se faire une grande violence que Molière résolut de vivre avec sa femme dans cette indiffé
us inquiet que de coutume, il lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
nfermer ; ce sera un moyen assuré de vous mettre l’esprit en repos. «  Molière , qui avoit écouté son ami avec assez de tranquill
incertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, répondit Molière , et vous avez pris la figure de l’amour pour l’am
des vœux afin que vous soyez bientôt content. Il se retira et laissa Molière , qui rêva encore fort longtemps aux moyens d’amus
t dont la gaieté convient mieux à l’idée commune qu’éveille le nom de Molière . Je veux parler du fameux souper où, pendant que
espréaux en tête, couraient se noyer à la Seine de gaieté de cœur, si Molière , amené par le bruit, ne les avait persuadés de re
st aussi à un retour par eau de la maison d’Auteuil qu’eut lieu entre Molière et Chapelle l’aventure du minime. Chapelle, resté
disputait à tue-tête dans le bateau sur la philosophie des atomes, et Molière lui niait vivement cette philosophie, en ajoutant
à propos l’avait fait juger capable. « Voyez, petit garçon, dit alors Molière à Baron enfant qui était là, voyez ce que fait le
Quant à la scène sérieuse, mélancolique, du jardin, entre Chapelle et Molière , que nous avons donnée, Grimarest la raconte à pe
er le physicien Rohault au lieu de Chapelle. Il est très-possible que Molière ait parlé à Rohault de ses chagrins dans le même
libelle scandaleux (la Fameuse Comédienne) publié contre la veuve de Molière , la Guérin, qui, comme tant de veuves de grands h
trouve dans ce même écrit, qui ne semble pas, du reste, dirigé contre Molière lui-même, d’étranges détails racontés en passant
ment à certains sonnets de Shakspeare. Mais ignorons, repoussons pour Molière ce que dément tout d’abord son génie si franc du
moins on peut tenter d’expliquer honorablement et d’idéaliser.13 Si Molière n’a pas laissé de sonnets, à la façon de quelques
omestiques avec les endroits des pièces qui peuvent y correspondre. «  Molière , disait La Grange, son camarade et le premier édi
a Grange, son camarade et le premier éditeur de ses œuvres complètes, Molière faisoit d’admirables applications dans ses comédi
é bien des fois. » Ainsi, au troisième acte du Bourgeois Gentilhomme, Molière a donné un portrait ressemblant de sa femme ; ain
u sur de très-simples détails, et en réalité aucun des personnages de Molière n’est lui. La plupart même de ces traits tout à l
ent au rire. Il n’en faut pas dire moins de ces prétendues copies que Molière aurait faites de certains originaux. Alceste sera
est futile. Non, Alceste n’est pas plus M. de Montausier qu’il n’est Molière , qu’il n’est Despréaux, dont il reproduit égaleme
urt, et Trissotin n’est l’abbé Cotin qu’un moment. Les personnages de Molière , en un mot, ne sont pas des copies, mais des créa
ot, ne sont pas des copies, mais des créations. Je crois à ce que dit Molière des prétendus portraits dans son Impromptu de Ver
s radicales que celles qu’il donne. Il y a des traits à l’infini chez Molière , mais pas ou peu de portraits. La Bruyère et les
re. C’est la différence d’Onuphre à Tartufe ; La Bruyère qui critique Molière ne la sentait pas. Molière, lui, invente, engendr
nuphre à Tartufe ; La Bruyère qui critique Molière ne la sentait pas. Molière , lui, invente, engendre ses personnages, qui ont
Cervantes, Rabelais, Le Sage, Fielding, Beaumarchais et Walter Scott, Molière est, avec Shakspeare, l’exemple le plus complet d
rice, que je voudrais exactement déterminer. Shakspeare a de plus que Molière les touches pathétiques et les éclats du terrible
ques et les éclats du terrible : Macbeth, le roi Lear, Ophélie ; mais Molière rachète à certains égards cette perte par le nomb
s principaux caractères. Chez tous ces grands hommes évidemment, chez Molière plus évidemment encore, le génie dramatique n’est
timent actuel et qu’ils communiquent directement à leurs personnages. Molière disait du grand Corneille : « Il a un lutin qui v
généreux, lions ou taureaux ; ils ne savent pas bien ce qu’ils font. Molière , comme Shakspeare, le sait ; comme ce grand devan
inements critiques au sein de la poésie n’étaient pas alors inventés. Molière et Shakspeare sont de la race primitive, deux frè
éveloppait volontiers une nature plus riante et plus heureuse, et que Molière , le comique réjouissant, se laissait aller à plus
artout en se déguisant à peine ; il est le contraire de la diversité. Molière , en son Épître à Mignard, a dit du dessin des phy
analogues de ses romans14. On ne peut même en conjecturer autant pour Molière . Mademoiselle Poisson, femme du comédien de ce no
olière. Mademoiselle Poisson, femme du comédien de ce nom, a donné de Molière le portrait suivant15, que ceux qu’a laissés Mign
ques, et qui satisfait l’esprit par l’image franche qu’il suggère : «  Molière , dit-elle, n’était ni trop gras, ni trop maigre ;
 » Ce qui apparaît en ce peu de lignes de la mâle beauté du visage de Molière m’a rappelé ce que Tieck raconte de la face tout
es, il le veut dire surtout, on le sent, de l’intérieur des génies16. Molière ne séparait pas les œuvres dramatiques de la repr
, De Visé, Segrais, sont unanimes sur ce succès prodigieux obtenu par Molière dès qu’il consentait à déposer la couronne tragiq
ses, se moque des comédiens ignorants qui récitent comme l’on parle ; Molière et sa troupe étaient de ceux-ci. On croirait dans
ntendre les conseils de notre Talma sur Nicomède. Comme Talma encore, Molière était grand et somptueux en manière de vivre, ric
auteur et en face de la rue Traversière, vers le n° 34 d’aujourd’hui. Molière , arrivé à l’âge de quarante ans, au comble de son
tes, et chez le vieux cardinal de Retz lire le Bourgeois Gentilhomme, Molière , indépendamment de ses désaccords domestiques, ét
ré l’éclat du talent et de la faveur, il restait dans la condition de Molière quelque chose dont il souffrait. Il souffrait de
, il le sentait bien, que comme le meilleur sujet de divertissement : Molière avec Tartufe y doit jouer son rôle. On le faisait
a mort, De Visé, dans une lettre à Grimarest, contester le monsieur à Molière  ; et à son convoi, une femme du peuple à qui l’on
t quel était ce mort qu’on enterrait : « Eh ! répondit-elle, c’est ce Molière . » Une autre femme qui était à sa fenêtre et qui
écria : « Comment, malheureuse ! il est bien monsieur pour toi. »  —  Molière , observateur clairvoyant et inexorable comme il é
omnies, était parrain avec la duchesse d’Orléans du premier enfant de Molière , et couvrait ainsi le mariage du comédien de son
t une aile de son en-cas-de-nuit  : « Me voilà occupé de faire manger Molière , que mes officiers ne trouvent pas assez bonne co
de la réparation que de l’injure ? Vauvenargues, dans son dialogue de Molière et d’un jeune homme, a fait exprimer au poëte-com
it consulter sur sa vocation pour le théâtre. Dix mois avant sa mort, Molière , par la médiation d’amis communs, s’était rapproc
s parlé. Le jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire, Molière se sentit plus indisposé que de coutume ; mais je
orrection plus concise de ceux qui l’ont reproduit. Ce jour-là donc «  Molière , se trouvant tourmenté de sa fluxion beaucoup plu
ffre avant que de mourir ! Cependant je sens bien que je finis. —  La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M
t les lustres allumés et la toile levée, précisément à quatre heures. Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moi
vous me paraissez plus mal que tantôt. — Cela est vrai, lui répondit Molière , j’ai un froid qui me tue. —  Baron, après lui av
dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Molière avoit toujours provision pour elle, car on ne pou
de rendre, s’écria avec frayeur. — Ne vous épouvantez point, lui dit Molière , vous m’en avez vu rendre bien davantage. Cependa
heures du soir, une heure au plus après avoir quitté le théâtre, que Molière rendit ainsi le dernier soupir, âgé de cinquante
iastique, comme n’ayant pas été réconcilié avec l’Église. La veuve de Molière adressa, le 20 février, une requête à l’archevêqu
on de jansénisme, et le roi le fit taire. Et puis, il faut tout dire, Molière était mort, il ne pouvait plus désormais amuser L
per au convoi de Louis XIV. A peine mort, de toutes parts on apprécia Molière . On sait les magnifiques vers de Boileau, qui s’y
une mort où Bossuet eut la violence d’un Le Tellier. La réputation de Molière a brillé croissante et incontestée depuis. Le xvi
instrument de la Révolution française ; c’était inutile à prouver sur Molière . Tous les préjugés et tous les abus flagrants ava
’en 1800 et au-delà, il y eut un incomparable moment de triomphe pour Molière , et par les transports d’un public ramené au rire
estaurait nombre de vieilleries sociales qu’avait ébréchées autrefois Molière , lui rendit un singulier et tacite hommage ; en r
ncore et respectée. Sans cesse agrandie de la sorte, la réputation de Molière (merveilleux privilège !) n’est parvenue qu’à s’é
t parvenue qu’à s’égaler au vrai et n’a pu être surfaite. Le génie de Molière est désormais un des ornements et des titres du g
et dont le nom reste mieux que les œuvres dans la mémoire des hommes. Molière , lui, est du petit nombre toujours présent, au pr
maine. Chaque homme de plus qui sait lire est un lecteur de plus pour Molière . Janvier 1835. (Voir sur Molière considéré dans s
ait lire est un lecteur de plus pour Molière. Janvier 1835. (Voir sur Molière considéré dans ses rapports avec Pascal, Port-Roy
choses qu’il relève par la beauté de son génie et de son style. »  —  Molière n’a pas du tout fait ainsi, il ne s’est beaucoup
lemain, dans son morceau sur Pascal, avait déjà rapproché celui-ci de Molière , mais seulement comme auteur des Provinciales, et
ort-Royal. 4. J’ai mis surtout à contribution, dans cette étude sur Molière , l’Histoire de sa Vie et de ses Ouvrages par M. T
Commentaire.  —  Il y a eu, depuis, un travail critique de Bazin sur Molière , mais je laisse à ma notice son cachet antérieur.
détail a peu d’importance ; mais en général toutes les anecdotes sur Molière sont mêlées d’incertitude, faute d’un premier bio
ntaire de Boileau. 10. On a cru longtemps que cette Béjart, femme de Molière , était fille naturelle et non sœur de l’autre Béj
aturelle et non sœur de l’autre Béjart ; on l’a même cru du vivant de Molière , et depuis sans interruption, jusqu’à ce que M. B
ausibles. Il est bien singulier, en effet, que tous les biographes de Molière , à partir de Grimarest, aient écrit, sans contrad
haînement de la haine qu’en devenant parrain du premier enfant qu’eut Molière . Certes, la plus directe justification que Molièr
mier enfant qu’eut Molière. Certes, la plus directe justification que Molière pût offrir au roi en cette circonstance fut l’act
Béjart n’étaient que sœurs. Mais comment tous ceux qui ont écrit sur Molière , comment Grimarest, son principal biographe, qui
redit Grimarest sur plusieurs points, ont-ils ignoré cette façon dont Molière dut répondre ? Comment une erreur aussi forte, su
sur une relation aussi rapprochée, a-t-elle fait autorité du temps de Molière , et même auprès des personnes qui l’avaient beauc
rectement. Il est difficile de croire, par exemple, que Shakspeare et Molière , les deux plus hauts types de cette classe d’espr
. » 17. Dans le tome Ier des Hommes illustres de Perrault, l’article Molière se termine par cet éloge : « Il a ramassé en lui
e à Racine. Je ferai remarquer que, malgré la brouillerie ancienne de Molière et de Racine, c’était par l’éclatant exemple de M
e ancienne de Molière et de Racine, c’était par l’éclatant exemple de Molière que Boileau songeait à consoler l’auteur de Phèdr
essuyait. Il n’entrait pas dans la pensée de Boileau que cet éloge de Molière pût déplaire à Racine : il y avait équité et déce
nciliation, la Comédie-Française présentait alors, pour les pièces de Molière , Grandmesnil, Molé, Fleury, Dazincourt, Dugazon,
4 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
ent revu sur les vingt-trois pièces originales imprimées du vivant de Molière que possède la Bibliothèque impériale, et sur l’é
ype à suivre désormais, ne donnait pas toujours le véritable texte de Molière que nous devions dès lors nous attacher à reprodu
ier la cinquième édition de son Histoire de la vie et des ouvrages de Molière . Quant à l’exécution matérielle, le public est à
ême d’en juger. Préface de l’Histoire de la vie et des ouvrages de Molière La maison Furne, fondée par un homme bien reg
, pour la cinquième fois, notre Histoire de la vie et des ouvrages de Molière en tête d’une édition de ses Œuvres. Comme il n’e
tes, beaucoup de travaux ont été continués ou entrepris sur la vie de Molière . Nous avons pu profiter, en le déclarant, des déc
rité. Nous mentionnerons d’abord les Notes historiques sur la vie de Molière , par M. Bazin. L’auteur, qui a sans doute très cl
curieuses, et il aime mieux le faux que le commun. Dans ses Notes sur Molière , son intention avouée a été de critiquer tout ce
a et acceptés par tous les hommes sensés, de ne voir dans la femme de Molière que la fille et non la sœur de sa première maître
de Modène, cette naissance illégitime aurait indisposé les parents de Molière  ; et celui-ci aurait préféré à la honte d’épouser
angers qui pouvaient en résulter pour lui et ses complices. Notez que Molière avait alors quarante ans, qu’il menait depuis lon
pareille moisson, car peu de chercheurs ont autant trouvé que lui sur Molière . Il semble même, et notre travail nouveau, qui do
èses les plus difficiles à faire admettre. L’auteur de La Jeunesse de Molière reprendra quelque jour son bien, espérons-le, et
ir. C’est ainsi qu’au début d’un très long travail intitulé : Comment Molière fit Tartuffe, il fait cette franche déclaration :
es. Il ne doute jamais de rien, sait par le menu tous les desseins de Molière , le nom de tous les personnages qu’il a eus en vu
t, qui ne monta sur le théâtre que quand elle fut devenue la femme de Molière  ; — à la première représentation de L’École des f
leau de fantaisie où, sur la foi de M. Aimé-Martin, il nous fait voir Molière jouant devant Louis XIV, au château de Vaux, le r
avions imprimé deux fois notre Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , quand il voulut, dans une note d’une de ses édit
uffe, de celle dont l’achevé d’imprimer porte la date du 6 juin 1669, Molière publia trois placets successivement adressés par
e et l’impression de ce chef-d’œuvre. Dans le premier de ces placets, Molière remerciait Louis XIV d’avoir déclaré sa pièce inn
partie in-folio de ce Recueil, p. 179). On y lit le premier placet de Molière précédé de ces lignes, en tête : « Placet de Mol
emier placet de Molière précédé de ces lignes, en tête : « Placet de Molière , comédien, présenté au Roi, sur les injures et le
titulé Le Roy glorieux au monde, contre la comédie de l’Hypocrite que Molière a faite et que S. M. lui a défendu de représenter
-il : Le Roy glorieux au monde, contre la comédie de l’Hypocrite que Molière a faite et que S. M. lui a défendu de représenter
sciencieusement reproduit par le plus nouveau de tous les éditeurs de Molière , qui s’est à la fois approprié, en silence, la dé
de comédiens bourgeois appelée l’Illustre Théâtre. Il prend le nom de Molière . Sa famille s’efforce de le retirer du théâtre, i
ion d’un mari trompé. Observation sur le second titre de cette pièce. Molière obtient la salle du Palais-Royal ; démolition du
e surintendant Fouquet. Sa disgrâce ; fêtes de Vaux. Le Roi indique à Molière le caractère du chasseur ; M. de Soyecourt ; naïv
ur. Livre deuxième. 1662-1667 1662. Portrait d’Armande Béjart ; Molière l’épouse ; intérieur de son ménage ; sa femme et
cabale contre cette pièce et son auteur. — 1663. Stances de Boileau à Molière . Pension accordée à Molière ; Remerciement au Roi
son auteur. — 1663. Stances de Boileau à Molière. Pension accordée à Molière  ; Remerciement au Roi. Représentation de La Criti
es. De Visé l’attaque dans Zélinde. Brutalité du duc de La Feuillade. Molière suit Louis XIV en Franche-Comté. Le pauvre homme
tuffe, est dû au Roi. Boursault compose Le Portrait du peintre contre Molière . Celui-ci y répond par L’Impromptu de Versailles,
Visé répondent à L’Impromptu par deux comédies. Portrait satirique de Molière acteur. Il engage Racine à traiter le sujet de La
ant ; mot de Belloc, valet de chambre du Roi ; Louis XIV fait asseoir Molière à sa table. Représentation à la cour du ballet Le
reçoit de Racine dans Britannicus. Une aventure de Grammont fournit à Molière une des plus jolies scènes du Mariage forcé ; cet
abattre le fanatisme aristotélique de l’université. Boileau adresse à Molière sa satire II. Anecdote invraisemblable à cette oc
blable à cette occasion. Histoire du clavecin de l’organiste Raisin ; Molière se charge du jeune Baron qui l’accompagnait. Sa g
lide à la ville. Mort de Du Parc ; traduction du poème de Lucrèce par Molière  ; perte du manuscrit. Ce que l’abbé de Marolles n
tion du Festin de Pierre ; fureur de la cabale. Édition des œuvres de Molière , cartonnée par ordre dans l’édition posthume. Lou
les médecins ; leur ignorance au dix-septième siècle. Il est faux que Molière ait fait prendre aux acteurs des masques représen
Boileau qui lui prêchait la sobriété, et se vante également de mettre Molière en train. Leurs discussions philosophiques ; aven
in. Leurs discussions philosophiques ; aventure du minime. Liaison de Molière avec le docteur de Mauvillain. Ses rapports avec
ison avec les deux Corneille ; anecdote sur Tite et Bérénice ; mot de Molière sur les inégalités du grand Corneille. Ses rappor
critique du rôle d’Alceste par J.-J. Rousseau et par Fénelon. But de Molière en composant cette pièce. Il se refuse à une supp
ésident Rose. Représentation de Mélicerte et de La Pastorale comique. Mademoiselle Molière donne un soufflet à Baron, qui, de dépit, abandon
Saint-Germain dans Le Ballet des Muses. — 1667. Une indisposition de Molière retarde la représentation du Sicilien à la ville.
Saint-Barthélemy. La cabale publie un affreux libelle sous le nom de Molière . Conditions auxquelles le Roi lève l’interdiction
marches auprès du Roi alors en Flandre. Réfutation du prétendu mot de Molière contre le premier président. Mandement de l’arche
ier président. Mandement de l’archevêque de Paris contre L’Imposteur. Molière ne se laisse point abattre ; ce qu’il dit du Père
artuffe. Origine de ce nom. Comparaison avec l’Onuphre de La Bruyère. Molière fait changer la toilette de sa femme dans cette p
vers étaient mal débités. Histoire de Beauval et de sa femme. Mot de Molière sur cet acteur. Lettre sur la comédie de l’Impost
et acteur. Lettre sur la comédie de l’Imposteur justement attribuée à Molière . — 1668. Succès d’Amphitryon. L’indécence du suje
are ; ce qui dut en compromettre le succès. Ménage trouve la prose de Molière supérieure à ses vers. Cet avis était celui de Bo
t avis était celui de Boileau, de Fénelon. Réflexions sur le style de Molière  ; il ne songea jamais à versifier cette pièce. Re
armontel. L’Avare traduit en anglais. Mot d’un avare sur cette pièce. Molière y fait allusion à sa toux et à une infirmité réce
La Critique du Tartuffe. Attaques de Bourdaloue et de Bossuet contre Molière . Sa défense par Lemercier. Monsieur de Pourceaugn
fense par Lemercier. Monsieur de Pourceaugnac. Anecdote qui fournit à Molière l’idée de cette pièce. La Gloire du dôme du Val-d
t à Molière l’idée de cette pièce. La Gloire du dôme du Val-de-Grâce. Molière y plaide la cause de Mignard auprès de Colbert. C
lication d’Élomire hypocondre. Changements survenus dans la troupe de Molière . Retraite de Béjart cadet. Constitution de la pre
r de Baron. Engagement de Beauval et de sa femme. Louis XIV propose à Molière le sujet des Amants magnifiques. Réussite obligée
ère le sujet des Amants magnifiques. Réussite obligée de cette pièce. Molière ne pouvait y faire allusion, comme on l’a supposé
Beauval dans cette pièce. Retour de Scaramouche à Paris. Aventure de Molière dans le rôle de Sancho. — 1671. Psyché, composée
. — 1671. Psyché, composée pour les fêtes du carnaval. Association de Molière , Corneille et Quinault. Réfutation d’assertions r
allet à la salle du Palais-Royal. Son succès. Intrigue de Baron et de mademoiselle Molière . Bonnes fortunes de cet acteur. Les Fourberies de
. La Comtesse d’Escarbagnas. Anecdote sur Ninon et M. de Villarceaux. Molière , brouillé avec Lulli, demande à Charpentier la mu
riage forcé. Jalousie qu’en ressent D’Assoucy. Lettre qu’il adresse à Molière . — 1672. Les Femmes savantes. Cotin et Ménage jou
savantes. Cotin et Ménage joués dans cette pièce ; à quelle occasion. Molière se défend de toute allusion. Conduite adroite de
nduite adroite de Ménage ; désespoir de Cotin ; sa mort ; la pièce de Molière n’y contribue en rien. Les amis de Molière veulen
in ; sa mort ; la pièce de Molière n’y contribue en rien. Les amis de Molière veulent le faire renoncer au théâtre, lui offrant
-né et de Madeleine Béjart. — 1673. Aggravation de l’état de santé de Molière . Le Malade imaginaire. Comment l’auteur transform
rant. Origine de la cérémonie pour la réception du Malade imaginaire. Molière , quoique souffrant, s’obstine à jouer le jour de
metière réservée aux enfants mort-nés. Sonnet à ce sujet. Épitaphe de Molière par La Fontaine. Désespoir de Chapelle. Mot du do
e Chapelle. Mot du docteur Malouin. Fermeture du théâtre. Fauteuil de Molière à la Comédie française. Désorganisation de la tro
ns du Marais. Ils s’installent rue Mazarine. Appréciation du génie de Molière  : caractères qu’il avait encore à tracer. Rôles q
ire du théâtre. Sa mort et celle de Guérin. — Détails sur la fille de Molière  ; elle se laisse enlever par M. de Montalant, et
, et l’épouse. Ils meurent sans postérité. Prétendue convention entre Molière et l’Académie. Auteurs comiques qui, comme lui, n
69. Extinction de la famille Poquelin en 1780. En 1792, la section de Molière et de La Fontaine ordonne l’exhumation de leurs c
chaise en 1817. Dès 1773, Le Kain avait proposé d’ériger une statue à Molière . Nouvelles propositions de souscriptions dans ce
, 1836. Inauguration du monument en 1844, avec le concours de l’État. Molière accusé de plagiat par les Italiens ; il a imité n
e Boileau réfutées. Réponse de ce dernier à Louis XIV sur le génie de Molière . Influence de Molière sur son siècle. Livre p
ponse de ce dernier à Louis XIV sur le génie de Molière. Influence de Molière sur son siècle. Livre premier. 1622-1601 P
pandre des lumières qu’ils n’ont point reçues de leurs prédécesseurs. Molière , voué à l’ignorance par les préjugés du temps, ne
mérite que celui d’avoir fourni deux scènes aux Fourberies de Scapin. Molière disait à ce sujet qu’il prenait son bien où il le
positivement assuré du contraire, que je me crois obligé de dire que Molière fit son droit avec un de ses camarades d’études ;
s, chacun dans sa profession, et qu’enfin, lorsqu’il prit fantaisie à Molière de quitter le barreau pour monter sur le théâtre,
ic telle qu’on me l’a assurée, comme une particularité qui prouve que Molière a été avocat. » Il n’y a probablement de faux da
utre contemporain, l’acteur La Grange, qui fit partie de la troupe de Molière , concordant avec ce qu’on affirma plus tard à Gri
us de quitter le vrai nom de ses pères ! changea le sien en celui de Molière , le seul qu’illustrèrent les applaudissements des
tient de si près à la civilisation des États, ce parti n’occasionna à Molière aucune inquiétude pour la charge qu’il occupait c
e inquiétude pour la charge qu’il occupait chez le Roi. La famille de Molière ne fit pas moins d’efforts pour le détourner de c
fession qui était réprouvée à la fois par l’Église et par la société. Molière , si l’on en croit Perrault qui rapporte ce fait,
ottise ! Que serait aujourd’hui le nom de Poquelin séparé de celui de Molière  ? Si, au moment de monter sur la scène, il sut ré
le pria de lui donner les moyens d’obéir à sa vocation. Pour séduire Molière , il se mit à lui réciter avec beaucoup d’art plus
ifié en allant souvent à la comédie. — Et avez-vous du bien ? lui dit Molière . — Mon père est un avocat assez à l’aise. — En ce
son un peu troublée par les fumées du vin, essaya-t-il de persuader à Molière et au jeune homme lui-même que ce serait un meurt
profession d’avocat, qu’il devait se faire comédien ou prédicateur ; Molière persista dans ses conseils avec une nouvelle forc
oujours remarquer par la noblesse et l’élévation de leurs sentiments. Molière les estimait beaucoup. Madeleine Béjart, pour laq
jeune sœur Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, depuis épouse de Molière , ce ne fut que dans cette même année qu’elle naqu
en jeu dans ces jours de licence et d’intrigue ; et, sous ce rapport, Molière , avec son esprit contemplateur, ne l’employa pas
troupe, tenter une fortune lointaine. Les circonstances de la vie de Molière , depuis le commencement de 1646 jusqu’en 1658, ap
raisemblance, pour peu qu’on réfléchisse à la passion malheureuse que Molière eut longtemps pour le genre sérieux, passion dont
émie française, écrite en latin par Nicolas Chorier, nous apprend que Molière et ses camarades donnèrent à Lyon, où ils devaien
te et orgueilleuse austérité, disant du mal de lui. Quelque pièce que Molière dût jouer, Boissat voulait se trouver au nombre d
pies et des scélérats, quoiqu’il fût excommunié. Cette affection pour Molière , cette passion pour le spectacle, finit par susci
e des femmes de distinction et des jeunes personnes à une comédie que Molière avait composée. Deux ou trois de ces places avaie
réconcilièrent, et la querelle s’apaisa. » On sait encore qu’en 1648 Molière se trouvait à Nantes. Un des registres de la mair
réteaux dans un jeu de paume qui existait encore il y a peu d’années. Molière n’y fut pas heureux ; très suivi d’abord, il eut
n Vénitien, nommé Segalle, qui montrait des marionnettes. On retrouve Molière et Du Fresne à Narbonne, au commencement de 1650.
lière et Du Fresne à Narbonne, au commencement de 1650. Le 10 janvier Molière figurait comme parrain, dans une paroisse de cett
comme le prouve l’aventure suivante, qui date du retour définitif de Molière à Paris, et que Tallemant raconte dans son Histor
noms nous amènent naturellement à parler des intrigues amoureuses de Molière . On s’est généralement accordé à dire qu’il eut d
, bien que ce fait n’ait peut-être été répété par certains ennemis de Molière que pour donner une apparence de fondement à la c
it-elle bientôt un plus actif, qu’elle n’interrompit qu’au mariage de Molière . Peu de temps après, captivée par la gloire qu’il
e fut probablement après la saison d’hiver, au printemps de 1653, que Molière et ses camarades quittèrent Lyon pour retourner e
us plaisirs du prince, il me donna ce soin. J’appris que la troupe de Molière et de la Béjart était en Languedoc ; je leur mand
je voulus représenter à M. le prince de Conti que je m’étais engagé à Molière sur ses ordres, il me répondit qu’il s’était depu
lus juste que je manquasse à ma parole que lui à la sienne. Cependant Molière arriva, et, ayant demandé qu’on lui payât au moin
fit avouer à M. le prince de Conti qu’il fallait retenir la troupe de Molière , à l’exclusion de celle de Cormier. Il les avait
congédier la troupe de Cormier, mais il fit donner pension à celle de Molière . On ne songeait alors qu’à ce divertissement, auq
e partie subsistante du château de La Grange, on a retrouvé le nom de Molière gravé sur une cloison recouverte en plâtre. On co
la tradition de quelques circonstances qui marquèrent les séjours que Molière y fit alors et plus tard. À Gignac, une source av
es, à des gloses, à des critiques et à des traductions fort diverses. Molière passe, il aperçoit le rassemblement, s’approche e
es rives de l’Hérault se trouve le château de Lavagnac, auprès duquel Molière , allant un jour de Gignac à Pézenas, s’aperçut qu
ccupées à travailler aux champs qui longent le grand chemin, lorsque, Molière passant, cette valise tomba de la croupe du cheva
couvrir de la rotondité de ses jupes l’objet qu’elle voulait dérober. Molière , revenu sur ses pas, lui adressa la parole, mais,
auteuil de bois auquel une tradition a conservé le nom de fauteuil de Molière  ; sa forme atteste son antiquité ; l’espèce de vé
ontent à ce sujet, d’après l’autorité de leurs ancêtres : pendant que Molière séjournait à Pézenas, le samedi, jour du marché,
. Le grand fauteuil de bois occupait un des angles de la boutique, et Molière s’emparait de cette place. Un tel observateur ne
t il a enrichi la scène française ? On croit à Pézenas au fauteuil de Molière comme à Montpellier à la robe de Rabelais. De Péz
réquisition les charrettes nécessaires pour transporter le théâtre de Molière et sa troupe de Marseillan à La Grange. On voit a
lan qu’une contribution fut établie sur les habitants pour indemniser Molière des représentations qu’il y avait données. Il es
n grâce en épousant Anne-Marie Martinozzi, une des nièces de Mazarin. Molière , de qui le prince, on le verra, avait en quelque
n lui a attribuée, mais dont Daniel de Cosnac ne parle pas, de donner Molière pour successeur à Sarrasin, de se l’attacher en q
qui ne doute pas de cette offre, pense qu’elle fut rejetée parce que Molière « aimait à parler en public, et que cela lui aura
Conti » ; toutefois, il ne se refuse pas à admettre en même temps que Molière préféra à cette position l’art pour lequel il n’a
ais de les abandonner. » La place fut donnée à M. de Guilleragues. Si Molière ne fut pas alors attaché au prince comme secrétai
, La Grange nous l’apprend dans sa préface de l’édition des Œuvres de Molière de 1682, lui prodigua ainsi qu’à ses camarades « 
de Languedoc16 ». Cette session des États fut close le 14 mars 1655. Molière , en quittant Montpellier, se rendit-il immédiatem
etrouver. « Ce qui m’y charma le plus, dit-il, ce fut la rencontre de Molière et de messieurs les Béjart. Comme la comédie a de
mauvaises rencontres. » Il nous apprend, en continuant, que, de Lyon, Molière et ses compagnons se rendirent à Avignon, où il l
t-il, comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant Molière pour estimateur et toute la maison des Béjart pou
nsidérables…, comme la comédie avait assez d’appas…, je suivis encore Molière jusqu’à Narbonne. » La troupe de Molière avait e
d’appas…, je suivis encore Molière jusqu’à Narbonne. » La troupe de Molière avait eu pour principale rémunération de son serv
cette assignation des formalités qui l’auraient rendue incontestable. Molière et Madeleine Béjart, informés peut-être que le pr
art de la créance, qui était probablement la remise convenue pour que Molière et Madeleine Béjart se trouvassent à l’abri de to
jamais17. Durant ces diverses excursions et ces stations successives, Molière fit représenter, outre son Étourdi, quelques farc
ignoble qu’on puisse imaginer. Ainsi le fond de la farce peut être de Molière  ; on ne l’avait point porté plus haut de ce temps
t dans ses moindres ouvrages ». C’est dans cette même année 1656 que Molière en fit jouer un bien plus digne des applaudisseme
reprises, ne fut close que le 1er juin 1657. Tout donne à penser que Molière avait quitté Béziers depuis longtemps. De graves
ition, les calculs basés sur le temps que réclamèrent de la troupe de Molière les voyages et les séjours que nous allons la voi
embre installée à Avignon, où elle avait déjà également joué en 1653. Molière y rencontra Mignard, qui, revenant d’Italie, où i
ire mutuelle : Mignard laissa à la postérité le portrait de son ami ; Molière , nouvel Arioste d’un autre Titien, consacra son p
-Grâce à célébrer le talent de son peintre. Il y avait treize ans que Molière courait la province, et, quoique sa troupe fût la
tout enregistrer, Tallemant, seul peut-être, avait entendu parler de Molière et de ses camarades, et voici comment il en parla
(l’Illustre Théâtre), qui n’y fut que quelque temps… Un garçon, nommé Molière , quitta les bancs pour la suivre… Il en fut longt
Il n’y a que sa troupe qui joue ses pièces ; elles sont comiques. » Molière , on le voit, auteur, justement applaudi par la pr
aré ou donné, ces derniers se proposaient de faire appel. Ces amis de Molière (c’est l’un d’eux, Vinot, et un de ses camarades,
t un de ses camarades, La Grange, qui nous l’apprennent), ces amis de Molière , au commencement de 1658, « lui conseillèrent de
uire à la cour21 ». Après avoir passé à Grenoble le carnaval de 1658, Molière se rendit donc à Rouen avec sa troupe vers les fê
onnue chef d’une troupe qu’il adoptait, au Roi et à la Reine mère, et Molière parvint ainsi à être autorisé à donner des représ
issons maintenant parler La Grange dans son Registre : « Le sieur de Molière et sa troupe arrivèrent à Paris au mois d’octobre
s du génie ! La tragédie n’était pas le genre dans lequel excellaient Molière et ses camarades : ses amis se bornent à dire qu’
eur talent. Somme toute, la troupe nouvelle, à laquelle les leçons de Molière n’avaient à coup sûr pas appris cette prononciati
coup mieux rendre, à son goût, l’œuvre de Corneille. Le compliment de Molière dut plaire, nous en sommes convaincu ; mais enfin
une fois transportée, car nous voyons au Mercure, dans une Lettre sur Molière et les comédiens de son temps, que, soit que Flor
la pièce qu’on venait de jouer ». C’est donc à une de ces farces dont Molière avait tracé le canevas, mais qu’il avait à peine
es siècles à venir doivent peut-être ces admirables chefs-d’œuvre que Molière n’eût jamais enfantés en province, loin de cette
ir au théâtre du Petit-Bourbon fut accordée par le Roi à la troupe de Molière . Ce théâtre était bâti dans l’alignement du côté
permission de Louis XIV et le théâtre étaient obtenus ; restait, pour Molière et pour ses camarades, devenus la Troupe de Mons
une des deux ne dit mot du début au Louvre de la troupe nouvelle. Sur Molière , sur l’accueil fait aux nouveaux acteurs, sur l’a
t La Grange, était composée de dix parts et un gagiste : « Les sieurs Molière , Béjart l’aîné, Béjart cadet, Du Parc, Du Fresne,
ivres par jour ; « Mesdemoiselles Béjart, Du Parc, De Brie, Hervé. » Molière , dans la comédie, était acteur parfait ; tous les
 1659, La Grange, qui, à ce moment même précisément, était engagé par Molière , dit dans son Registre manuscrit : « Le sieur Du 
s de renom. Nous le verrons cependant demeurer longtemps à la scène ; Molière l’avait engagé à Lyon en même temps que sa femme,
emps que sa femme, et peut-être en considération d’elle. On a dit que Molière , qui aimait beaucoup mademoiselle De Brie, aimait
troupe, celle dont le jeu et les agréments surent, avec le talent de Molière , enlever les applaudissements de la cour et secon
is vous eussiez été certainement séduit si vous aviez vu la danseuse. Molière l’avait adorée ; le Recueil manuscrit de Conrart
Nous avons passé la revue complète de tous les sujets de la troupe de Molière  ; mais n’oublions pas ce qui suppléait au talent
savait donner aux acteurs qu’il dirigeait. Le surlendemain du jour où Molière avait joué au Louvre, et où il avait enlevé l’aut
se de la part d’un pauvre histrion ambulant ; mais cet histrion était Molière , ces pièces étaient L’Étourdi et Le Dépit amoureu
ar leur mérite réel. En effet, on trouverait difficilement, même dans Molière , une pièce aussi fortement intriguée que la premi
voyant le manège de Lucile et d’Éraste, près de tomber aux genoux de Molière , comme le dit La Harpe dans une autre occasion, e
et accumulées du second, et quelquefois les trivialités du troisième. Molière enfin se contentait de se montrer supérieur à ses
tour du Dépit amoureux, et il ajoute : « L’Étourdi, comédie du sieur Molière , passa pour nouvelle à Paris, eut un grand succès
r soixante et dix pistoles. » — « Le Dépit amoureux, comédie du sieur Molière passa pareillement pour nouvelle à Paris, eut un
i nous insistons autant sur le produit des deux premières comédies de Molière , c’est que nous en voulons tirer la conséquence q
inq mois. S’il en était autrement, le succès d’argent de la troupe de Molière , considérable déjà dans notre hypothèse, eût dépa
(775 livres environ), et cependant, si, dans cette dernière période, Molière ne donna pas de pièces nouvelles, on verra combie
plus favorables. Qu’on le remarque d’ailleurs, c’était de la part de Molière un bon calcul pour apprendre au public le chemin
ès à l’hôtel de Bourgogne28, malgré le silence obstiné des gazetiers, Molière , ses deux ouvrages et ses camarades furent à leur
Paris et surent l’attirer. De Visé, dans son antipathie d’alors pour Molière , donne de cet empressement une explication embarr
pour le théâtre du Marais30. Il est bien naturel, en se rappelant que Molière fut l’orateur du Petit-Bourbon, puis du Palais-Ro
ur étant allé au théâtre du Petit-Bourbon voir une des deux pièces de Molière , Loret, qui cultivait les bonnes grâces du frère
gneur. L’année 1659 fut heureuse pour la troupe et pour la gloire de Molière . À Pâques, il vit bien son camarade Du Fresne se
evaient du reste abandonner à son tour, à Pâques 1660, pour revenir à Molière  ; il se priva même des services modestes du gagis
énité de mœurs, et sûr dans le commerce de la vie, il devint l’ami de Molière , et donna en 1682, avec Vinot, la première éditio
qu’un coup porté à un ennemi à terre. Ce fut le 18 novembre 1659 que Molière livra cette attaque au faux goût. Outre qu’une pi
vélait un Ménandre nouveau, s’écria du milieu du parterre : Courage, Molière  ! voilà la véritable comédie ! Ce mot, qui est de
aize33 nous l’apprend, par l’influence d’un « alcoviste de qualité ». Molière ne pouvait, pour obtenir la levée de cette interd
a comédie, elle pouvait varier son répertoire avec les deux pièces de Molière , le théâtre de Scarron que lui avait apporté Jode
Menteur, Les Visionnaires, et quelques autres œuvres du fonds commun. Molière , d’ailleurs, était bien sûr de ne pas laisser chô
fut jouée le 12 décembre ; c’était une Zénobie de ce même Magnon dont Molière et les Béjart, avant d’entreprendre leur pèlerina
le dit, « un four », le seul qui y soit mentionné dans l’année. Mais Molière et ses camarades portaient de l’intérêt à Magnon 
se croit-il forcé de mentionner ce succès, mais toujours sans nommer Molière  : Cette troupe de comédiens Que Monsieur avoue ê
x Pyrénées. Il y reçut le même accueil qu’à Paris. Segrais assure que Molière , dont ce double succès enfla le courage, dit alor
t ce ridicule rebelle et invétéré qui provoqua le second manifeste de Molière , l’admirable comédie des Femmes savantes ? On dev
ju, un des plus misérables farceurs de ce siècle36. Ici commence pour Molière et pour notre théâtre une ère toute nouvelle. Jus
ourage ; voilà la bonne comédie ! À partir de ce succès, si le nom de Molière continuait à ne se trouver sous la plume d’aucun
e 10, toujours Les Précieuses, chez madame la maréchale de L’Hôpital. Molière , ses pièces et ses acteurs étaient à la mode dans
ari, le 20 avril 1660, quarante jours après la visite de la troupe de Molière à son hôtel de la rue des Fossés-Montmartre, épou
ut augmentée et prolongée par l’impression de la pièce. Jamais encore Molière n’avait recouru à ce genre de publicité pour aucu
e plus tard, dans la même année, il fut fait pour Le Cocu imaginaire. Molière , en protestant contre l’iniquité du procédé, eut
me que l’affaire fut bonne pour les libraires38. On est fâché de voir Molière , après avoir indiqué par ses Précieuses ridicules
Plus tortue, après tout, et la taille moins belle ? Et dans ce cas, Molière , que nous verrons si malheureux de ses infortunes
Molière, que nous verrons si malheureux de ses infortunes conjugales, Molière , qui, pour nous servir de l’image plaisante de La
santerie, de verve et de grossièreté, que les auteurs qui précédèrent Molière avaient naturalisés sur notre scène, et qu’il en
l’empressement du public. Aux cris des Zoïles effrayés de la vogue de Molière se joignirent les plaintes d’un pauvre bourgeois
es Précieuses ridicules avaient été imprimées en quelque sorte malgré Molière  ; Le Cocu imaginaire fut imprimé sans lui. Un sie
de tous les pamphlétaires et de tous les flibustiers déchaînés contre Molière et ses droits. Le nom de l’auteur ne figure pas s
oyait une flatterie de nature à servir de passeport à son sans-façon. Molière , toutefois, ne s’en contenta pas, et le privilège
’extrait du privilège, dont l’exploitation passe de Ribou à De Luyne. Molière eut recours, dans cette même année, à la bonté du
gueil : L’État, c’est moi. La salle du Petit-Bourbon, où la troupe de Molière donnait ses représentations, fut abattue vers la
oir préférer à son plan celui du cavalier Bernin. Louis XIV accorda à Molière la salle du Palais-Royal. Richelieu l’avait fait
de bel esprit. C’est cette même salle qui, consacrée après la mort de Molière à la représentation des tragédies lyriques, appel
uite peu après, fut incendiée de nouveau le 8 juin 1781. La troupe de Molière y débuta le 20 janvier 1661 par Le Dépit amoureux
t. Son récit, simple et senti, est plus propre à bien faire connaître Molière et ses relations avec ses camarades que des pages
upe de Monsieur demeura stable. Tous les acteurs aimaient le sieur de Molière , leur chef, qui joignait à un mérite et une capac
succès de la première nouveauté qui y fut jouée dut faire regretter à Molière les beaux jours du théâtre du Petit-Bourbon. Ses
attribué par envie le succès de ses derniers ouvrages au mérite dont Molière avait fait preuve en en remplissant les principau
l eût fallu un chef-d’œuvre pour déjouer le complot. Au lieu de cela, Molière avait depuis longtemps en portefeuille, bien avan
nvier 1660, Somaize nous a appris avoir été lu de côté et d’autre par Molière avant la première représentation des Précieuses d
al le vendredi 4 février 1661. Le genre faux de la pièce et le jeu de Molière déplacé dans le dramatique, où il avait cependant
de gloire pour accueillir le tuteur d’Isabelle. Ce fut le 24 juin que Molière se vengea de ses ennemis par le succès de L’École
rattache également, et pour la dernière fois, à un autre triomphe de Molière . Les Fâcheux furent représentés le 17 août chez c
ur dessinateur de ses jardins, Le Brun pour décorateur de ses palais, Molière pour composer ses divertissements, La Fontaine po
s. Pour réunir toutes ces merveilles par un lien commun, Fouquet pria Molière de composer une comédie qui comportât de nombreux
n gagna ensuite une allée de sapins où le théâtre se trouvait dressé. Molière nous apprend lui-même dans son Avertissement que
t plus tard apprécier les qualités de son cœur : C’est un ouvrage de Molière  : Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent
itter la nature d’un pas. Nous voyons encore dans l’Avertissement de Molière que « le dessein était de donner un ballet aussi,
seule chose du ballet et de la comédie ». On voit par ce passage que Molière est l’inventeur de la comédie-ballet, et que Les
son trouble intérieur, eut assez de présence d’esprit pour adresser à Molière un reproche d’omission : « Voilà », lui dit-il ap
rouvons pas aussi invraisemblable qu’elle le semble à Bret, c’est que Molière , ignorant entièrement les termes de chasse, s’adr
irituel, rendu la risée de la cour par ses reparties irréfléchies, et Molière ne pouvait plus avoir de scrupules et ne courait
en vingt-quatre heures. La pièce elle-même, ainsi que nous l’apprend Molière dans son Avertissement, fut conçue, faite, appris
rouve mieux combien Grimarest était mal instruit lorsqu’il disait que Molière composait difficilement, et combien au contraire
e démentait pas promptement les bruits que l’on répandait contre lui, Molière se verrait forcé de montrer, à qui la voudrait vo
re le poète comique, il est une scène qui décèle le poète philosophe. Molière , concevant les services que l’auteur dramatique p
ques sur les pièces que j’aurai faites. » Une mort prématurée empêcha Molière d’exécuter ce travail, qui certes eût pu servir d
adeleine Béjart, sa sœur aînée, Armande avait grandi sous les yeux de Molière . Ses grâces enfantines et son esprit naturel avai
mesure que les attraits d’Armande se développèrent, les sentiments de Molière changèrent de nature, et ce qui n’était d’abord q
se influence. Quand on porte ses regards sur l’intérieur du ménage de Molière , on doute qu’il ait vécu un seul instant heureux.
devancière ; mais sa seule présence rendait fausse et la position de Molière et celle de son épouse. Il devait être constammen
nseils que Chapelle semble ne donner qu’au directeur de troupe ; mais Molière , qui n’avait plus assez d’empire sur lui-même pou
èce, ensevelie dans l’oubli dès sa naissance, méritât ce triste sort, Molière sut néanmoins entrevoir qu’il pourrait, en travai
us, c’est-à-dire un esprit plus ambitieux et plus fatal à la liberté. Molière n’est pas moins admirable d’avoir prévu, sur des
hef de troupe qui l’avait aidé de sa propre épargne ! Le 26 décembre, Molière fit représenter L’École des femmes. Les applaudis
écria en s’adressant au parterre : « Ris donc, parterre, ris donc ! » Molière , dans sa pièce suivante, a lui-même immortalisé c
ur Despréaux » faisait dès lors autorité. Il était donc précieux pour Molière de le voir unir ses applaudissements à ceux du pa
aient dès lors celle de juge éclairé : En vain mille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage 
t de 1663 des pensions pour un certain nombre d’hommes de lettres, et Molière , aux titres duquel un succès tout récent avait aj
éraire. Quelque faible que fût comparativement la somme pour laquelle Molière y était porté, on l’y traitait néanmoins d’« exce
is, malgré tout, l’attaque continuait à être furieuse. Les ennemis de Molière avaient détaché de son parti son ancien condiscip
e Rhône pour se retirer en Provence. » Après le succès de la pièce de Molière , le prince dit dans son Traité de la comédie et d
vier, et Madame, Henriette d’Angleterre, en accepta la dédicace quand Molière la publia, le 17 mars. Peu après Pâques et la réo
nuit du 15 au 16 mai la jeune Reine avait été prise par la rougeole. Molière , qui, en raison du nombre, de l’éclat et de la pe
nsi jouées ensemble trente-deux fois consécutives. Malgré le soin que Molière avait eu d’attendre, le monarque lui fit faux bon
et la Gazette du 2 juin parlait du Roi de manière à donner le change. Molière ne crut donc pas avoir de motif pour ajourner de
pour lui le suffrage des gens de goût et des spectateurs impartiaux, Molière voulut mettre encore les rieurs de son côté. Dans
Corneille son convive fût le Corneille dont il admirait les ouvrages. Molière , dans sa Critique de l’École des femmes, traça av
dans la pièce de personnages ridicules, mais vrais, en fournissant à Molière le moyen de rendre animé et comique un dialogue q
uxiliaires, ils eurent la perfidie de faire courir, en l’attribuant à Molière , une prétendue clef des personnages qu’il avait,
qui sans doute avait la conscience d’avoir été peu bienveillant pour Molière et son École, crut ou feignit de croire à la clef
e49, malgré la précaution qu’avait eue, le bon conseil qu’avait donné Molière , en disant dans cette Critique : « Toutes les pei
voie. » Cela était plus spirituel que persuasif ; aussi, à coup sûr, Molière aura empêché plus d’indécis de qualité de passer
de la raillerie qu’il s’était attirée, ce personnage, voyant un jour Molière traverser une des galeries de Versailles, l’abord
ens de cour prodiguaient aux personnes qu’ils connaissaient le moins. Molière , se fiant maladroitement à l’expression souriante
ionnaire de Fouquet ne lui avait donné aucune faiblesse, et ordonna à Molière de traduire de nouveau ses ennemis, titrés et non
tait précédée d’une épître dédicatoire à la Reine mère, dans laquelle Molière tirait vengeance des criailleries de la fausse dé
admiration de la Gazette, près de deux cents lieues en onze jours50. Molière l’avait accompagné, ou plutôt précédé, en sa qual
ce mot d’un ton de voix plus accentué qui le rendait plus comique. «  Molière était du voyage, a dit M. Étienne : il écouta, il
sailles, Louis XIV ne se rappelait plus qu’il eût part à cette scène. Molière l’en fit adroitement souvenir, et cette circonsta
enées d’une cabale puissante. Dans La Critique de l’École des femmes, Molière n’avait consacré qu’une phrase aux comédiens riva
ocent, et exploitant le dépit inexplicable du jeune Boursault, auquel Molière n’avait pas songé, afficha, à la fin de septembre
u peintre (le peintre était un des noms de convention que donnaient à Molière ses adversaires), ou la Contre-Critique de l’Écol
ires), ou la Contre-Critique de l’École des femmes, par M. Boursault. Molière et sa troupe étaient mandés à Versailles, où la c
it rendue de Vincennes, et où ils allèrent eux-mêmes le 16 octobre52. Molière , autorisé, encouragé par Louis XIV à se venger de
é par Louis XIV à se venger des indignes traitements de ses ennemis ; Molière , maltraité par le duc de La Feuillade, menacé par
eau pour elle. Huit jours auparavant, le Roi, suivant l’expression de Molière , « lui avait commandé de travailler sur le sujet
a toile se leva, et, au lieu d’une pièce, Louis XIV et la cour virent Molière , sous son propre nom, appelant par leurs noms éga
nt observer l’étiquette. « Le Roi ne doit venir de deux heures », dit Molière au commencement de sa pièce, et, cette fiction po
rquis de La Critique, et qui avait bien plus de raisons de croire que Molière ne l’avait pas oublié dans ce passage de son Impr
r lieu à l’hôtel de Bourgogne dans la dernière semaine d’octobre, car Molière , de retour seulement le 23, y assista, et le priv
es que se trouve enclavée cette autre représentation incertaine. Oui, Molière tint parole ; il y vint prendre une place sur la
xquelles De Visé fait ici allusion auront laissé, quoi qu’il en dise, Molière bien impassible. Nous serions même porté à croire
fait venir ? l’autre où Dorante, marquis ridicule, dit en parlant de Molière  : Je soutiens sans l’aimer, quoi que l’envie opp
. Ces traits n’ont rien de bien méchant, mais il put bien échapper à Molière quelque sourire de mépris, quelque mouvement de d
sens en soit pris, Pour ce que l’on respecte on n’a point de mépris. Molière crut que ces publiques incriminations méritaient
dédicace à M. le Duc, fils du prince de Condé, pour le mariage duquel Molière et sa troupe étaient précisément appelés, le 11 d
chargé d’un rôle de poète, l’a représenté comme un prête-nom57. Non, Molière eut un tort autrement grave. Sans doute il était
lexible sévérité, ont été jusqu’à trouver « honteuse » la conduite de Molière  : est-ce aveuglement de la part de l’auteur de La
est-ce humilité de la part de l’auteur de L’Écossaise ? Ajoutons que Molière ne fit jamais imprimer sa pièce. Cette guerre ent
mais bien de perfides conseils qui avaient porté Boursault à attaquer Molière , et ce tort de son esprit est plus que suffisamme
lus que suffisamment racheté par ce mouvement d’une âme généreuse. Si Molière s’était vengé de Boursault et du duc de La Feuill
al avait pris depuis longtemps un caractère d’hostilité latente. Déjà Molière , qui n’avait pas vu sans un juste dépit ces coméd
c leurs défauts et leurs ridicules. Montfleury fut le premier immolé. Molière , au risque de s’exposer à de justes récrimination
ourgogne, qui n’avait cependant rien gagné à exciter Boursault contre Molière , demanda une riposte plus heureuse, il l’espérait
quoi, L’Impromptu de l’hôtel de Condé. Il prétendit que la comédie de Molière n’était qu’un « impromptu » longtemps médité, et
gés contre le talent de son père par une caricature assez méchante de Molière . Alcidon, un des personnages de la pièce, dit en
x que les peintres et les écrivains contemporains nous ont laissés de Molière , offre plus d’un trait de ressemblance. La couron
querie, mais déjà usée. De Visé y parodiait encore le jeu tragique de Molière et sa manière d’annoncer. Puis il disait un mot e
s l’auteur n’avait pas cherché à rendre bien acérés ses traits contre Molière , et en dirigeait également contre l’hôtel de Bour
de réquisitoires et de plaidoiries, ne sont pas plus acharnés contre Molière . La dernière même, après exposition contradictoir
d’Enghien, fils de ce dernier, ne se lassaient pas de les applaudir. Molière et ses acteurs avaient été appelés par eux à Chan
oment faisait bien voir par une saillie qu’à ses yeux les comédies de Molière étaient faites pour les spectateurs délicats61. B
s de Molière étaient faites pour les spectateurs délicats61. Bien que Molière eût tout l’avantage dans ces luttes sur les coméd
hariclée. Il l’engagea à traiter le sujet de La Thébaïde, pour lequel Molière eut toujours, comme nous l’avons déjà vu, une pré
était alors réputé inimitable. Mais ce qui paraît constant, c’est que Molière , peu satisfait du parti qu’avait pris Racine, l’e
tout le monde le croyait encore naguère) qu’Armande Béjart, femme de Molière , était fille de Madeleine Béjart. On pensait que
lu se reconnaître le père, n’était qu’un fruit secret des liaisons de Molière avec Madeleine Béjart. Aujourd’hui que, grâce à d
devient évidente ; mais nous croyons pouvoir assurer que du temps de Molière elle dut le paraître tout autant, non seulement à
Madeleine Béjart avait été baptisée sous le nom de « Françoise », et mademoiselle Molière se nommait « Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth » 
aire-Élisabeth » ; la fille de Madeleine Béjart était née en 1638, et mademoiselle Molière ne vit le jour qu’en 1645, ainsi que le prouve so
vit le jour qu’en 1645, ainsi que le prouve son acte de décès ; enfin Molière , comme nous l’avons démontré, ne connut mademoise
re imprimé à l’occasion d’un procès que soutint Lulli, et dans lequel mademoiselle Molière avait été entendue comme témoin, on osa la traite
cœurs croient difficilement au crime ; aussi Louis XIV, qui estimait Molière autant qu’il méprisait ses délateurs, sembla-t-il
e. Il fallait un Louis XIV pour que la France pût s’enorgueillir d’un Molière . Ce Roi, qui savait si bien confondre les ennemis
les valets de chambre de service, refuser de faire le lit du Roi avec Molière , dit à ce dernier : « Monsieur de Molière, voulez
és de manger à la table du contrôleur de la bouche avec leur collègue Molière , parce qu’il jouait la comédie, qu’ils le lui tém
heure de son petit lever : « On dit que vous faites maigre chère ici, Molière , et que les officiers de ma chambre ne vous trouv
n “en cas de nuit”. » Alors le Roi, découpant la volaille et invitant Molière à s’asseoir, lui sert une aile, en prend en même
de la cour. « Vous me voyez, leur dit le Roi, occupé de faire manger Molière , que mes officiers ne trouvent pas assez bonne co
iers ne trouvent pas assez bonne compagnie pour eux. » Dès ce moment, Molière n’eut pas besoin de se présenter à cette table de
un total de plus de 4 500 francs, chiffre considérable pour le temps. Molière , qui dans le commencement recevait pour ses coméd
comique aventure du chevalier de Gramont l’avantage d’avoir fourni à Molière l’idée d’une des plus jolies scènes du Mariage fo
donnés par Sganarelle ne sont pas là seulement pour nous faire rire. Molière se proposait un but bien plus important, et il l’
ement devant l’Arrêt burlesque de Boileau. Ce poète adressa en 1664 à Molière sa satire II, dans laquelle il lui dit : Enseign
664 à Molière sa satire II, dans laquelle il lui dit : Enseigne-moi, Molière , où tu trouves la rime ! Marmontel, souvent inju
il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire, Molière s’était écrié en interrompant son ami qui lui lis
cdote, qui traîne dans tous les ana, et qu’on aurait dû y laisser. Si Molière , s’appliquant de son chef ce que Boileau disait e
es donnés à la modestie des hommes de génie. Les faveurs royales dont Molière était comblé, les nobles succès qu’il obtenait ch
jours extraordinaires, un premier départ des Italiens ayant permis à Molière , dès le mois de juillet 1659, de disposer des jou
ans sa Muse historique du 7 juin suivant. C’est parmi ces enfants que Molière distingua Baron, et Raisin étant venu presque aus
ples. Un jour son élève le prévint qu’un comédien nommé Mondorge, que Molière avait connu en province, se trouvant sans ressour
hors d’état de rejoindre sa troupe, venait implorer sa bienfaisance. Molière demanda à Baron ce qu’il fallait lui donner : « Q
t de son ancien camarade. Voltaire, Petitot et d’autres biographes de Molière , en omettant dans le récit de cette bonne action
de la campagne à Paris. Au moment où le cocher fouettait les chevaux, Molière jeta une pièce de monnaie à un pauvre qui lui dem
donner un louis d’or. Je viens vous le rendre. — Tiens, mon ami, dit Molière , en voilà un autre. » Puis il s’écria : « Où la v
es rôles de travestissement, où il était, dit Le Mercure, inimitable. Molière lui confia ceux de madame Pernelle du Tartuffe, d
ordre du Roi pour Versailles, et y a séjourné jusqu’au xxiie  mai ». Molière portait une pièce que lui avait demandée peu de j
a grandeur. « Quoique cette comédie ne soit pas une des meilleures de Molière , a dit l’historien du Siècle de Louis XIV, elle f
font l’agrément de ces fêtes, mais qui sont perdus pour la postérité… Molière y mit en scène un fou de cour. Ces misérables éta
du président de Périgny, de Benserade et du duc de Saint-Aignan. Mais Molière en fit les principaux frais : sa Princesse d’Élid
trois premiers actes d’une « comédie nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites…, qui fut trouv
son théâtre que le 25. La Gazette, toujours sans prononcer le nom de Molière , nous fait bien voir que les ennuis qui lui étaie
de la seconde journée des Plaisirs de l’Île enchantée, en parlant de Molière , Cet auteur ayant vent en poupe, ajoute dans sa
t : …… Un quidam m’écrit, Et ce quidam a bon esprit, Que le comédien Molière , Dont la Muse n’est point ânière, Avait fait quel
r donner place à une sortie furieuse que nous transcrirons plus tard. Molière , informé que cet odieux et perfide pamphlet avait
oyait cependant devoir défendre de produire en public. « Mais, ajoute Molière , malgré cette glorieuse déclaration du plus grand
s livres de comptes pour journées et pour étrennes. L’art avec lequel Molière savait dresser la nature la plus inculte à rendre
à l’auteur, La Princesse d’Élide en attira de non moins vifs au mari. Mademoiselle Molière , qui, jusque-là chargée seulement de rôles second
une autre passion, le comte de Guiche ne répondit pas aux avances de mademoiselle Molière . Celle-ci, fatiguée de soupirer en vain, se résig
’autres disent un amant trompé, l’abbé de Richelieu, en instruisirent Molière . Il demanda une explication à sa femme, qui se ti
oute cette explication de tant de larmes et de serments que le pauvre Molière s’attendrit et se laissa persuader. Le mois de ju
ne scène à laquelle jusqu’ici on n’avait pas assigné de date précise. Molière , pressé par les instantes sollicitations de ses c
ours à vivre. » La présence d’esprit de cet acteur calma leur fureur. Molière , qui savait fort bien haranguer le parterre et qu
la plupart à voter pour qu’on sollicitât la révocation de la défense. Molière tint bon, et leur fit observer que, puisqu’ils l’
s les armes, afin qu’on en pût reconnaître et punir les auteurs. Mais Molière , qui craignait qu’une mesure sévère ne fît qu’irr
parler de la sorte ». Ce discours produisit tout l’effet oratoire que Molière en espérait. Mais Grimarest a prétendu à tort que
de son opposition contre L’École des femmes, avec le duc de Vitry et Molière , notre premier comique « devait y lire une traduc
attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière . Mais, après ce récit, Molière ne voulut point li
préaux de réciter la satire adressée à Molière. Mais, après ce récit, Molière ne voulut point lire sa traduction, craignant qu’
contes dont il ne se montre pas avare. Il prétend qu’un domestique de Molière , auquel celui-ci avait ordonné d’accommoder sa pe
prit un cahier de cette traduction pour faire des papillotes, et que Molière , piqué de cette méprise, jeta le reste au feu. Il
eux éditions. Ces vers n’ont vu le jour que par la bouche du comédien Molière , qui les avait faits. C’était un fort bel esprit,
ignoré de tous ceux qui se sont occupés de la vie ou des ouvrages de Molière , renferme, sinon la preuve de la modestie de l’ab
dans un oubli complet. On était dans ces dispositions hostiles, quand Molière , pour profiter de la vogue dont jouissait alors l
e trouvât beaucoup de spectateurs de l’avis de la dévote qui disait à Molière  : « Votre statue baisse la tête, et moi je la sec
la secoue » ; mais parce que le morceau sur l’hypocrisie, dans lequel Molière faisait allusion à ses griefs contre le corps inv
plorer les persécutions dont il était l’objet. « À quoi songiez-vous, Molière , dit un anonyme qui prit alors sa défense, quand
put jamais, malgré un privilège accordé67, être publiée du vivant de Molière . Ils étaient même parvenus à surprendre si durabl
t et La Grange, l’ayant fait imprimer dans leur édition des Œuvres de Molière telle qu’elle avait été jouée le premier jour, re
nom, véritable ou supposé, d’un sieur de Rochemont, qui appelait sur Molière et le glaive de la justice temporelle et la foudr
traits adoucis, dans le principal rôle de sa pièce. Deux partisans de Molière répondirent à ces calomnies : ils eurent bien soi
isait pas aux yeux du prince, et il est digne de remarque que dès que Molière se trouvait en butte aux attaques de ses ennemis,
ment calomnié, punir l’insolence de ses courtisans en faisant asseoir Molière à sa table ; au mois d’août 1665, si des scrupule
ralement regardé L’Amour médecin comme le premier acte d’hostilité de Molière contre la Faculté. La remarque est inexacte. Dom
un aussi pitoyable motif qu’il faut attribuer de si justes attaques. Molière , à l’exemple de Montaigne, a poursuivi par une sa
ient dans des erreurs non moins fréquentes que funestes à l’humanité. Molière ne parlait pas de cette science comme un homme qu
qui l’exerçaient, et nous acquerrons la preuve que les accusations de Molière , qui n’ont aujourd’hui que l’autorité d’une saill
cordaient leur confiance qu’à des empiriques. Les quatre médecins que Molière mit en scène dans cette pièce, Tomès, Desfonandrè
charlatanerie. C’en était assez pour qu’il ne fût pas plus ménagé par Molière que par Guy Patin. Ces détails historiques suffis
riette Par l’ignorance de Valot. Voilà les hommes que les ennemis de Molière ont voulu défendre contre ses attaques. Louis XIV
en ordonnant des remèdes dans leur cabinet. Il est faux toutefois que Molière ait, comme on l’a prétendu, fait prendre aux acte
ue, depuis les premières représentations des Précieuses ridicules, où Molière avait rempli le personnage de Mascarille sous un
qu’il eût fait renaître cette coutume entièrement oubliée. Plus tard Molière , justement effrayé du nombre de ses ennemis, voul
ver qu’une telle conduite ne pouvait être que celle d’un hérétique. «  Molière , a dit Perrault dans ses Éloges des Hommes illust
r en histoire médicale, sur une sorte d’anachronisme. Ces censeurs de Molière jugent la Faculté d’autrefois par celle de nos jo
s une goutte d’or potable le remède de tous les maux ? Les efforts de Molière ne pouvaient être couronnés d’un bien grand succè
sques. Un mois avant la représentation de L’Amour médecin, le 4 août, mademoiselle Molière donna le jour à un second enfant. Son mari avait
ux peines sans nombre que ses travaux et ses ennemis lui suscitaient, mademoiselle Molière ne se souciait des applaudissements qu’il recevai
règlements vinrent la rendre la fable de toutes les conversations, et Molière ne fut pas le dernier à être instruit de ses foli
conservé des relations intimes avec cette femme depuis leur mariage. Molière fut forcé de consentir à cette rupture ; mais, po
maison que lui. Ils ne se voyaient plus qu’au théâtre. Tout autre que Molière eût été, dès ce jour même, consolé de la perte d’
désespérant de vaincre un penchant qu’il n’avait pas su prévenir. «  Molière rêvait un jour dans son jardin d’Auteuil, quand u
plus inquiet que de coutume, lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
fermer ; ce serait même un moyen de vous mettre l’esprit en repos.” «  Molière , qui avait écoulé son ami avec assez de tranquill
ertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière  ; et vous avez pris la figure de l’amour pour l’a
nobles jouissances qu’elle doit à ses tourments l’idée que le cœur de Molière , tranquille et froid, ne fût jamais déchiré par l
p ouvertement, comme l’a dit J.-B. Rousseau, le dessein de déshonorer Molière  ; et l’on doit bien plutôt en croire mademoiselle
grand homme dont elle parle, assure qu’il était complaisant et doux. Molière chercha dans la tranquillité de son intérieur un
nts avait vivement excité sa reconnaissance. Après cette rupture avec mademoiselle Molière , il renoua ses liaisons avec son ancienne amie. Q
qui, disait-il, avait beaucoup de défauts. « Je les connais, répondit Molière , j’y suis accoutumé, et il faudrait que je prisse
assertions. C’est peut-être ici l’occasion de peindre les rapports de Molière avec les hommes qu’il jugeait dignes de son amiti
ues, de Rohault, et d’un très petit nombre d’autres hommes d’esprit. Molière , La Fontaine et Racine se réunissaient deux ou tr
s du fabuliste égayaient souvent ces réunions. Un jour que Boileau et Molière s’entretenaient de l’art dramatique, La Fontaine
he sans que son antagoniste en entendit rien ; mais à la fin Boileau, Molière et les autres convives partirent d’un éclat de ri
avec eux. Si l’on en croit l’auteur de la Galerie de l’ancienne cour, Molière était presque aussi distrait que son ami. Ayant u
t rapporté que dans ce seul ouvrage ; mais il serait peu étonnant que Molière , continuellement occupé des soins de sa direction
c l’avant-dernier vers, il valait mieux dire “de mon peu de lecture”. Molière décida qu’il fallait conserver la première façon 
règles prescrites, Et de l’art même apprend à franchir les limites. Molière n’était pas le moins docile aux « avis sincères »
tirique n’avait pas la même déférence pour les jugements de ses amis. Molière , auquel il lisait tous ses ouvrages, ne put obten
Cette plaisanterie était toute naturelle de la part de Boileau et de Molière  ; mais il était au moins très étrange que Racine
xplique la conduite non moins affligeante qu’il tint plus tard envers Molière . Personne mieux que ce dernier n’appréciait tout
ux, en raillant le fabuliste, poussèrent un peu loin la plaisanterie. Molière , en sortant de table, dit tout bas à Descôteaux,
mi, lui a religieusement conservé. Cette anecdote, qui prouve combien Molière rendait justice à son génie, nous servira à réfut
ier mille livres en sa faveur. L’abbé Le Vayer accepta la gageure, et Molière fut pris pour juge. Il refusa de prononcer la sen
nt ces circonstances, Bret ajoute que M. de Saint-Gilles était ami de Molière , et que, dans cette occasion, « le cœur nuisit à
censeur ignorance ou confusion d’idées. Personne n’était plus cher à Molière que La Fontaine et l’abbé Le Vayer72, personne au
qu’en cette qualité il avait été à même de rendre plus d’un service à Molière et à sa troupe ; qu’il n’était probablement pas é
munificence, que le prince, leur patron, leur avait prodigués, et que Molière , qui d’ailleurs ne donnait qu’une preuve de modes
c’eût été de gaieté de cœur s’exposer à des reproches d’ingratitude. Molière s’amusait beaucoup des discussions de ses aimable
les poumons étaient des plus vigoureux, attaqua plus particulièrement Molière , qui sous ce rapport n’était pas de force à lutte
ile, Je te mis le verre à la main. Le mauvais état de la poitrine de Molière le rendait sur ce point plus circonspect encore q
rraine, et, après avoir nommé quelques-uns des convives, il ajoute : Molière , que bien connaissez, Et qui vous a si bien farcé
que ces vers feraient naître des doutes sur la sobriété habituelle de Molière . Il déplorait au contraire les excès de son ami,
eur jeunesse. Chapelle surtout, ardent gassendiste, attaquait souvent Molière , qui adoptait quelques idées de Descartes. Un jou
ait le système de Gassendi aux nues. « Passe pour la morale, répondit Molière  ; mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y f
i se crut affaibli par l’apparente approbation du minime, il faut que Molière convienne que Descartes n’a formé son système que
inime sembla se ranger à l’avis de Chapelle par un second hom ! hom ! Molière , outré de ce qu’il triomphait, redoubla ses effor
donna aussitôt un signe d’approbation sans proférer une seule parole. Molière , sans songer qu’il était au lait, saisit avec fur
’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l’autre sans se rien dire. Molière , revenu de sa confusion, dit à Baron, qui était d
silence quand il est observé avec conduite.” » Les plaisanteries de Molière contre la Faculté ne troublèrent jamais l’union q
re : « Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
it, accueilli trop légèrement par plusieurs commentateurs de Boileau. Molière , comme nous avons déjà eu occasion de le dire, av
de Jonzac et Nantouillet arrivèrent très disposés à se bien réjouir. Molière , forcé de garder la chambre, remit à Chapelle le
ère. Elle n’était pas loin, et ils se préparaient à s’y rendre, quand Molière , qu’on était allé réveiller, arriva en toute hâte
i faisions. Viens donc te noyer avec nous. — Oh ! doucement, répondit Molière , ce n’est point ici une affaire à entreprendre ma
folie de sa jeunesse. On a prétendu que ce fut à Thomas Corneille que Molière voulut faire allusion quand, dans L’École des fem
nom pompeux, et que ces vers firent naître la mésintelligence entre Molière et Pierre Corneille. Son frère avait en effet, po
oindre crédit, lors même qu’on n’aurait pas pour preuve de l’union de Molière et du grand Corneille l’opéra de Psyché, fruit de
es vers lui fit quelque peine, et il alla en demander l’explication à Molière , chez qui il demeurait. Molière, après les avoir
t il alla en demander l’explication à Molière, chez qui il demeurait. Molière , après les avoir lus, dit qu’il ne les entendait
on rival. Du reste, sa belle âme était faite pour comprendre celle de Molière , et tout porte à croire qu’il lui rendit toujours
génie firent la gloire de leur siècle et sont l’admiration du nôtre, Molière ne fut pas recherché avec moins d’empressement pa
ssion. L’abbé de Châteauneuf, qui rapporte ce fait comme le tenant de Molière lui-même, ajoute que cet auteur étant allé lui li
nd que c’est en dînant avec elle et Ninon de Lenclos que Despréaux et Molière s’amusèrent à composer la cérémonie macaronique d
galante personne, nièce de la femme de La Mothe le Vayer, à laquelle Molière lisait également ses ouvrages avant la représenta
entation : « Quand L’Avare sembla être tombé : “Cela me surprend, dit Molière , car une « demoiselle de très bon goût et qui ne
mant, la pièce revint et plut. » La juste guerre de représailles que Molière avait déclarée aux marquis ridicules ne l’avait p
c lui comme Lélius avec Térence. Le grand Condé professait aussi pour Molière la plus haute estime ; souvent il le faisait mand
e estime ; souvent il le faisait mander pour s’entretenir avec lui. «  Molière , lui dit-il un jour, je vous fais venir peut-être
je quitterai tout pour être avec vous. » En effet le prince, lorsque Molière venait, congédiait tout le monde, et ils demeurai
u dire, après une de ces conversations : « Je ne m’ennuie jamais avec Molière  ; c’est un homme qui fournit de tout : son érudit
« Ah ! lui dit le prince, que n’est-il en état de faire la vôtre ! » Molière était également adoré de toutes les personnes qui
ons qui étaient de la compétence de son bon sens et de son naturel. «  Molière , dit Boileau, lui lisait quelquefois ses comédies
s qu’elles avaient l’honneur de servir ». J.-J. Rousseau a dit : « Si Molière a consulté sa servante, c’est sans doute sur Le M
querelle de Sosie et de Cléanthis ; mais, à moins que la servante de Molière ne fût une personne fort extraordinaire, je parie
en est sans cesse témoin et souvent actrice. Cette reconnaissance que Molière trouva dans une simple servante, nous la cherchon
 ; une fois encore pour dire : « Montfleury a fait une requête contre Molière , et l’a présentée au Roi. Il accuse Molière d’avo
a fait une requête contre Molière, et l’a présentée au Roi. Il accuse Molière d’avoir épousé sa propre fille : mais Montfleury
pe rivale à étudier et à représenter simultanément son Alexandre, que Molière avait fait monter avec beaucoup de soin et qui ve
dans les deux genres et l’un des plus utiles soutiens de la troupe de Molière , pour l’hôtel de Bourgogne où elle débuta par le
e, pour l’hôtel de Bourgogne où elle débuta par le rôle d’Andromaque. Molière n’attendit pas ce second procédé pour apprécier l
pas ; cependant je n’en croirai rien, parce qu’il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce. Retournez-y, et exam
rodie d’Andromaque (La Folle Querelle, de Subigny) était l’ouvrage de Molière , il se joignit aux détracteurs de L’Avare. Il rep
croire que vous n’y ayez pas ri vous-même, du moins intérieurement. » Molière , qui, n’ayant aucun reproche à se faire, avait le
ine n’avait fait que louer un homme qu’il avait injustement offensé ; Molière loua son rival. Quelques écrivains, pour disculpe
était déterminé à prendre ce parti qu’après avoir vu les comédiens de Molière jouer de la manière la plus désespérante sa tragé
envers Fouquet73, avait déjà rendu moins surprenants ses torts envers Molière . Il ne tint pas à lui qu’il ne rompît également a
ussi orgueilleusement raison que vous l’avez. » Les justes griefs de Molière contre Racine rendaient plus rares les réunions d
Fontaine et Boileau les fit cesser entièrement. Dans le temps même où Molière perdait son ami, la mort vint lui enlever une pro
us correct de ses chefs-d’œuvre, Le Misanthrope. Tous les éditeurs de Molière , tous les auteurs sifflés ou peu applaudis, pour
udie ! De Visé, qui s’était toujours montré le véhément détracteur de Molière , soit qu’il rougît enfin du rôle que la passion e
t imprimée à la tête de la première édition. Grimarest a prétendu que Molière , furieux contre son libraire, en fit jeter au feu
suivi de tant d’injustes critiques. Il est plus naturel de penser que Molière ne vit pas sans plaisir se déclarer pour sa pièce
vaincantes raisons, que son sonnet ne valait rien. Un commentateur de Molière a taxé cette mystification d’invraisemblance, « p
ins, d’une manière plus ou moins certaine, les noms des individus que Molière avait eus en vue en traçant quatre de ces figures
cées sur le manuscrit du Journal de Dangeau, rapporte à ce sujet : «  Molière fit Le Misanthrope ; cette pièce fit grand bruit
Chacun y reconnut M. de Montausier, et prétendit que c’était lui que Molière avait eu en vue. M. de Montausier le sut et s’emp
eu en vue. M. de Montausier le sut et s’emporta jusqu’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. Le pauvre Moliè
u’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. Le pauvre Molière ne savait où se fourrer. Il fit parler à M. de Mo
reçues. Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope ; et les frayeurs de Molière redoublèrent étrangement, car Monseigneur allait
n l’en eût cru l’objet, qu’au sortir de la comédie il envoya chercher Molière pour le remercier. Molière pensa mourir du messag
au sortir de la comédie il envoya chercher Molière pour le remercier. Molière pensa mourir du message, et ne put se résoudre qu
qu’a pris l’anonyme, pour le rendre plus dramatique, de faire jouer à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son car
st ce titre même de Philinte de Molière, titre faux, injurieux envers Molière , puisqu’il est constant que celui-ci avait donné
on, dans sa Lettre à l’Académie française, dit : « Un autre défaut de Molière , que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent, et
sente pas au premier examen que cette accusation est sans fondement. Molière , qui jusqu’alors avait toujours retracé les mœurs
voile dont ils se couvraient. Le premier moyen ne pouvait convenir à Molière  : il était contraire à la vérité. Le second était
p redoutables un corps presque aussi fort que celui des tartuffes, et Molière savait ce qu’il en coûtait pour traiter de la sor
ue a fait voir comment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans Le Misanthrope. C’est là que, montrant les a
faute de complices. Ce caractère, comme presque tous ceux qu’a tracés Molière , est étroitement lié à l’histoire des mœurs de so
e de Soissons quand on lui découvrit qu’il faisait de la prose. » «  Molière , dit Grimarest, avait lu son Misanthrope à toute
egardait cet endroit comme un trait indigne d’un si bon ouvrage. Mais Molière avait son original, il voulait le mettre sur le t
sacrifié au même usage. On sait qu’alors, séparés d’un accord mutuel, Molière et sa femme ne se voyaient plus qu’au théâtre. Le
œur, et ralluma tout son amour. Il s’était chargé du rôle d’Alceste ; mademoiselle Molière remplissait celui de Célimène, et il n’est pas pe
combattre. Non, répond Alceste aux représentations de Philinte, comme Molière à celles de Chapelle, Non, l’amour que je sens p
pourra purger son âme. Avec quelle vérité, avec quel accent de l’âme Molière ne devait-il pas prononcer ces vers ! Le dénoueme
thrope prouve qu’Alceste se berçait d’un faux espoir : les efforts de Molière ne furent pas moins malheureux. Nous avons déjà d
ce que nous sommes convenus de nommer le bon goût. Les successeurs de Molière , ne pouvant y atteindre, les ont proscrites. Le s
ui parle que le tuteur de Rosine et l’amant de Susanne. Selon Ménage, Molière en composant son rôle de Sganarelle eut en vue le
s vers qui ne sont pas les plus mauvais de La Muse Dauphine :         Molière , dit-on, ne l’appelle        Qu’une petite bagate
au Médecin. Nous aurions pu citer, dans le nombre des personnes que Molière fréquentait, le président Rose, également lié ave
mplie ;      Ah ! bouteille, ma mie,      Pourquoi vous videz-vous ? Molière soutint qu’il était de lui ; Rose répliqua qu’il
it d’une épigramme latine, imitée elle-même de l’Anthologie grecque ; Molière le défia de produire cette épigramme ; Rose la lu
plus fins connaisseurs en ce genre, la galerie y fut trompée ; aussi Molière restait confondu, quand son ami, après avoir joui
éployât tous les prestiges de ses attributs. Le poète de cour chargea Molière de remplir la partie du cadre que devaient occupe
occuper Thalie et Euterpe. Les deux premiers actes de Mélicerte, que Molière n’acheva jamais, et la Pastorale comique, dont il
âgé de treize ans, fut chargé du personnage de Myrtil dans Mélicerte. Mademoiselle Molière , qui voyait d’un mauvais œil tous ceux qui sembla
rima, et se rendit à la première invitation qu’il lui fit de revenir. Molière obligé de s’interposer entre sa femme et Baron !
de revenir. Molière obligé de s’interposer entre sa femme et Baron ! Mademoiselle Molière frappant ce jeune acteur, et celui-ci la fuyant !
, au mois de janvier 1667. Mais l’absence de Baron, et la justice que Molière avait faite de Mélicerte en négligeant de l’achev
en. Ces divertissements consécutifs de la cour retinrent la troupe de Molière pendant près de trois mois à Saint-Germain. Parti
, Voudrait en être confident. Ce compliment final est à l’adresse de mademoiselle Molière , qui débuta par ce rôle dans la tragédie et sut y
Depuis hier pareillement On a pour divertissement Le Sicilien, que Molière , Avec sa charmante manière, Mêla dans le Ballet d
e ferait jamais. Piron. « Vous verrez bien autre chose ! » disait Molière à Boileau, qui le félicitait à l’occasion du Misa
and homme : Vous verrez bien autre chose ! Après Le Festin de Pierre, Molière n’eut que trop d’occasions de se confirmer dans l
la religion, dont ces messieurs ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, et c’est ce qu’ils ne peuvent
affreux pamphlets récusèrent ces respectables autorités. « À entendre Molière , disait un d’eux, il semble qu’il ait un bref par
le publié en 1665, ayant pour titre : Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre. Nous en avons déjà
trouvera plus naturellement place en cet endroit ; car les ennemis de Molière , en attaquant son Dom Juan, ne faisaient que prél
luder à la guerre contre Le Tartuffe. « J’espèreb, dit l’auteur, que Molière recevra ces observations d’autant plus volontiers
« Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Molière , et je serais bien fâché de lui ravir l’estime qu
nt plus qu’une partie d’elles-mêmes… Toutefois, on ne peut dénier que Molière n’ait bien de l’adresse ou du bonheur de débiter
ts ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plus avantageux pour Molière  ; et certes, s’il n’eût joué que les précieuses,
que ce généreux prince occupe tous ses soins à maintenir la religion, Molière travaille à la détruire ; le Roi abat la tempête
ère travaille à la détruire ; le Roi abat la tempête de l’hérésie, et Molière élève des autels à l’impiété ; et, autant que la
vrai Dieu par l’exemple de ses actions, autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits p
esprits par la licence de ses ouvrages. « Certes, il faut avouer que Molière est lui-même un tartuffe achevé et un véritable h
comédie est de corriger les hommes en les divertissant, le dessein de Molière est de les perdre en les faisant rire, de même qu
pandent une fausse joie sur le visage de ceux qui en sont atteints… «  Molière , après avoir répandu dans les âmes ces poisons fu
dévots des ridicules ou des hypocrites… Certes, c’est bien à faire à Molière de parler de la religion, avec laquelle il a si p
dit aux femmes d’assister à ses comédies, plus modestes que celles de Molière . Théodose condamna aux bêtes des farceurs qui tou
s cela n’approche point de l’emportement qui paraît en cette pièce… «  Molière devrait rentrer en lui-même et considérer qu’il e
nt vu cette pièce ou sachant ce qu’elle contient, puisse soutenir que Molière , dans le dessein de la jouer, soit capable de la
ifier leurs lâches proscriptions. Consolez-vous en vous rappelant que Molière but jusqu’à la lie ce calice amer dont on voudrai
e couvrir du manteau de la religion pour déverser leurs calomnies sur Molière , imposa au monarque et le jeta dans un nouvel emb
sentit tout ce qu’il y avait d’odieux dans les calculs des ennemis de Molière cherchant à jeter la discorde jusque dans sa prop
die des accusateurs. Il combla toutefois, comme nous l’avons déjà vu, Molière et sa troupe de faveurs nouvelles, mais il ne lev
l est probable que ce fut l’excessive lâcheté de ce moyen qui valut à Molière la permission que son premier placet n’avait pu e
nal parmi les ministres des autels. Croyant acheter une paix durable, Molière consentit avec résignation à tout ce que demandai
pplaudissements du parterre ranimèrent leur rage à peine endormie, et Molière eut bientôt lieu de se repentir de son triomphe.
ident de Lamoignon, au nom du parlement, fit signifier à la troupe de Molière la défense de jouer L’Imposteur. La première perm
que bien tard son exécution, ils revinrent à Paris ; et le théâtre de Molière , qui avait suspendu ses représentations pendant t
on, comptait voir commencer ses jouissances, la toile se leva, et que Molière , après les trois saluts d’usage alors comme aujou
cette pasquinade, qui tenait à paraître donner les propres paroles de Molière , aurait dû se rappeler qu’une défense royale avai
que de celui de L’Imposteur ; mais il semble avoir oublié surtout que Molière ne se fût pas permis en public une aussi grossièr
une mesure qui était celle du parlement et non la sienne propre. Non, Molière , qui a donné tant de preuves de son respect pour
l’estime du public pour que quelqu’un eût pu le croire « joué » ; et Molière , on admettant qu’il eût été assez peu modéré, ce
e croire que celui qui le premier a mis cette charge sur le compte de Molière n’a pas même le mérite, assez triste, il est vrai
t le trait de celle où l’on s’est calomnieusement plu à faire figurer Molière . C’est ici que nous devons donner place au mandem
ra contre quels puissants adversaires et quelles perfides accusations Molière avait à soutenir une lutte dans laquelle il eût à
opposé qu’une telle exclamation, qu’une telle pensée, au caractère de Molière , qui ne connut de faiblesses qu’en amour. Rien da
de Longueville ». L’abbé de Choisy nous apprend dans ses Mémoires que Molière , en traçant son principal rôle, eut en vue l’abbé
pantalon, c’était un prélat de conséquence. » Nous avons indiqué où Molière avait pris son modèle, il nous reste maintenant à
’intérêt. Quelques commentateurs, entre autres Bret, ont prétendu que Molière , plein de l’ouvrage qu’il méditait, se trouvait u
sualité toute mondaine par ces bouches mystiques, qui aurait fourni à Molière le nom de son imposteur. Le premier nous avons co
gage à la reproduire ici : On disait généralement encore, du temps de Molière , « truffer » (pour « tromper »), dont on avait fa
se livre à personne ; et La Harpe a bien su apprécier l’intention de Molière et la difficulté qu’il a eu à vaincre, lorsqu’il
tère de faux dévot qui fut la contrepartie et la critique de celui de Molière . Son Onuphre n’est qu’une création sans mouvement
ble à la scène. Ce dernier n’est pas mieux fondé que les autres ; car Molière , pendant quatre actes, a principalement fait envi
ul détail qui ne réponde à la sagesse, à la perfection de l’ensemble. Molière n’avait rien négligé non plus pour que l’exécutio
mme elle prévoyait bien que cette pièce attirerait beaucoup de monde, mademoiselle Molière avait à cœur de s’y faire remarquer par l’éclat d
résentation, elle se mit de très bonne heure en devoir de s’en vêtir. Molière , en faisant sa ronde, entra dans sa loge pour voi
te suivante fait connaître les qualités, bien rares de nos jours, que Molière exigeait de ses interprètes : Un soir qu’on repré
rprètes : Un soir qu’on représentait Le Tartuffe, Champmêlé alla voir Molière dans sa loge, près du théâtre. Ils n’en étaient q
ls n’en étaient qu’à l’échange des premiers compliments d’usage quand Molière , se frappant la tête avec les marques du plus vio
qu’il tombait en démence, et ne savait trop quel parti prendre ; mais Molière , qui s’aperçut de son embarras, lui dit : « Ne so
ait que nous allons rapporter fera également connaître avec quel tact Molière savait apprécier l’aptitude de ses camarades. Une
ies de notre auteur, notamment Thomas Diafoirus du Malade imaginaire. Molière , à une des répétitions de cette pièce, parut méco
, et vous ne dites mot à mon mari ? —  J’en serais bien fâché, reprit Molière , je lui gâterais son jeu ; la nature lui a donné
donnés à « cette troupe accomplie de comédiens, formée de la main de Molière , dont il était l’âme, et qui ne peut pas avoir de
ous porte à croire que cette analyse ne put sortir que de la plume de Molière . Cependant plusieurs littérateurs, n’apercevant p
quelque ami qui l’aurait composée sous ses yeux. Il importait trop à Molière de confondre les infâmes calomnies répandues cont
ons effrénées qu’une fanatique hypocrisie avait proférées contre lui, Molière , dont le génie avait à tâche de prouver son mépri
temps et aux circonstances qui les virent naître, et la grande âme de Molière et sa noble philosophie. Ce contraste entre la si
eur zélé du Tartuffe. Le sujet n’en appartient pas plus à Plaute qu’à Molière . Bien avant lui, Euripide et Archippus l’avaient
ne se fit pas tout d’abord connaître, nous apprend qu’on l’attribua à Molière . Racine, fort dépité, fut du nombre de ceux qui l
ses armes et à réparer le temps perdu pour les plaisirs. Le talent de Molière fut de nouveau mis à contribution pour ajouter au
onde un ridicule qui, pour être aujourd’hui plus rare que du temps de Molière , existe néanmoins, et sera probablement durable e
de jour en jour moins attrayante pour les Georges Dandins. Le but de Molière était louable parce qu’il était utile ; les moyen
ns une de ses trop fréquentes et trop violentes déblatérations contre Molière  : « Voyez comment, pour multiplier ses plaisanter
era toujours avec raison d’entendre porter par qui que ce soit contre Molière un jugement dont les considérants sont généraleme
e maudit intérieurement plus d’une fois ! c’est lui qui vient accuser Molière « d’avoir troublé tout l’ordre de la société, d’a
e l’ont fait un grand nombre de littérateurs, que l’on doive regarder Molière comme tout à fait irréprochable à ce sujet. Nous
le plus criminel du manant ou de la coquette, ce n’est point ce dont Molière avait à s’occuper ; nous ferons seulement observe
, ne montra pas des dispositions moins favorables. Suivant Grimarest, Molière , pour aplanir tous les obstacles qui pouvaient nu
le, non seulement décrier l’ouvrage, mais même se venger de l’auteur. Molière chercha le moyen de parer ce coup, et le trouva b
mit dans cet intervalle à courir publier de tous côtés l’honneur que Molière lui faisait, et convoquer pour l’heure dite toute
our l’heure dite toutes les personnes qu’il connaissait. Le lendemain Molière arrive, et n’est pas peu surpris de se voir atten
ce nouveau miroir, S’y voit avec plaisir, ou croit ne s’y pas voir. Molière fit suivre cette production riante d’une composit
une page immortelle de l’histoire de nos mœurs ; mais le vice auquel Molière avait déclaré la guerre dans la première de ces p
pour L’Avare, elle peut servir du moins à les expliquer. Au siècle de Molière , au contraire, on voyait à la vérité les hommes d
ence. On peut, sans crainte d’être taxé d’une aveugle admiration pour Molière , attribuer à ses sages leçons, et surtout à ses m
tuer le public. Il est bien plus naturel de croire que les ennemis de Molière , qui, en lui accordant par un adroit calcul assez
de mauvais ton de s’amuser en entendant autre chose que des vers : «  Molière est-il fou, disait le grand seigneur bel esprit,
ssèrent bientôt aller à un excès contraire. Ménage trouva la prose de Molière bien préférable à ses vers ; cet avis, qui du res
loquence, adressée à l’Académie française, Fénelon dit, en parlant de Molière  : « En pensant bien il parle souvent mal. Il se s
nt assez simplement pour exprimer toutes les passions. » Le style de Molière ne nous semble pas aujourd’hui, dans quelques dét
re premiers actes du Tartuffe. Ce que nous venons de dire des vers de Molière , nous pouvons le répéter de sa prose. Celle des a
ment comique de cet ouvrage, dit dans son Cours de littérature : « Si Molière ne versifia pas L’Avare, c’est qu’il n’en eut pas
ru plus étrangement hasardée. Quoi ! l’on peut penser que la prose de Molière n’est que celle d’un canevas ; qu’elle ne nous es
est que celle d’un canevas ; qu’elle ne nous est restée que parce que Molière ne trouva pas le temps de versifier son ouvrage,
eille fit subir à celui-ci est impraticable pour ceux-là. La prose de Molière est bien supérieure à celle de Beaumarchais ; eh
onner notre auteur. Les reproches que Rousseau adresse généralement à Molière portent toujours sur des points beaucoup plus gra
et comme d’ailleurs il nous serait à coup sûr impossible de défendre Molière mieux que Marmontel ne l’a fait en cette occasion
cerait l’orateur, le poète n’a fait que le peindre ; et la comédie de Molière n’est autre chose que cette morale en action. Ni
de l’ouvrage, sut du moins ajouter au dialogue de nouveaux traits que Molière n’eût certes pas désavoués. Mais, du vivant même
é à dire dans sa préface : « Je crois pouvoir avancer sans vanité que Molière n’a rien perdu entre mes mains. Jamais pièce fran
paresse : c’est aussi par paresse que je me suis servi de L’Avare de Molière . » Que la paresse ne l’a-t-elle empêché de le pr
rès la représentation : « Il y a beaucoup à profiter dans la pièce de Molière  ; on en peut tirer d’excellents principes d’écono
» Nous pouvons aussi en tirer quelques documents pour cette histoire. Molière , ici comme dans plusieurs autres de ses ouvrages,
itrine, et gêné sans doute alors dans son jeu par des crises de toux, Molière aura voulu, en donnant cette même indisposition à
ttants, il se blessa au pied si grièvement qu’il en demeura estropié. Molière le tirait d’embarras en donnant la même infirmité
ours en grâce pour Le Tartuffe. Le prince de Condé, comme pour venger Molière de l’injuste rigueur qu’on exerçait contre lui, a
ges influents, semblant voir une personnalité dans le chef-d’œuvre de Molière , ont voulu le punir d’avoir offert un miroir à le
es modifications ou suppressions dans sept ou huit scènes ; en outre, Molière rendit à son personnage le nom de « Tartuffe » ;
Ô ciel ! pardonne-lui comme je lui pardonne ! et que les ennemis de Molière ayant voulu y reconnaître un prétendu travestisse
toutefois, dans cette épître, à attaquer la réputation littéraire de Molière , et le mérite de son ouvrage, dont on dit : Un s
manière la plus scandaleuse les principales situations de la pièce de Molière , l’auteur examine l’action sous le point de vue m
nnais mal le cœur d’un si grand Roi ! C’est ainsi que les ennemis de Molière se partageaient la besogne. L’un était chargé de
ntéressement, de laisser mieux constater encore la vérité du rôle que Molière avait créé à leur image. Deux personnages, plus é
raits dont on peint celle-ci défigurent celle-là ». Il en conclut que Molière , qu’il ne fait que désigner, mais plus que suffis
sez aux libertins ces sottes conséquences. Le second antagoniste de Molière était un écrivain plus célèbre encore ; c’était l
nnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière , ou qu’on ne veuille pas ranger parmi les pièces
, qui pendant plusieurs années s’était exercé à usurper les droits de Molière ou à publier les satires dirigées contre lui, au
ligé d’en publier une seconde qu’il fit précéder des trois Placets de Molière au Roi. Le 6 octobre, Chambord retentit des appla
ication du hobereau limousin. C’est une opinion commune à Limoges que Molière voulut se venger par cette charge de l’accueil pe
il eut un jour, sur le théâtre, avec les comédiens qui donna l’idée à Molière de mettre en scène un personnage de cette sorte78
ce sujet, qui en comportait beaucoup. Toutefois, l’intention qu’avait Molière en le composant l’honore plus que n’aurait pu le
que cet artiste célèbre ne grossissait pas la foule de ses flatteurs. Molière prend à tâche de justifier la conduite de son ami
ces raisons, car une femme, pour se faire bien voir de lui, adressa à Molière une réponse dans laquelle elle déverse sur Mignar
blic. Guy Patin prétend dans sa correspondance (21 novembre 1669) que Molière songea à mettre à la scène une histoire plaisante
articulièrement dirigés sur ses reins débarrassés de tout vêtement. «  Molière , ajoute Guy Patin, veut, dit-on, en faire une com
fut assoupie, et l’on n’entendit jamais parler du prétendu projet de Molière . Il nous paraît même démontré qu’il ne put jamais
très possible que la foule des dévots, les médecins et les envieux de Molière aient procuré une sorte de succès à ce misérable
ous voyons cependant à cette époque le clergé se montrer à l’égard de Molière et des siens, dans toutes les cérémonies religieu
À Pâques 1670, d’assez notables changements s’opérèrent au théâtre de Molière . Béjart le jeune, auquel sa blessure avait fini p
Beauval et de sa femme. C’est à une circonstance assez singulière que Molière dut le succès d’une de ses plus faibles productio
héâtre peut réunir ; et, afin de les lier ensemble, « Sa Majesté, dit Molière , choisit pour sujet deux princes rivaux qui, dans
eries dont ils se peuvent aviser. » Il est assez inutile de dire que Molière et son collaborateur nouveau obtinrent les suffra
e La Princesse d’Élide, et surtout par la guerre fine et délicate que Molière y déclare à l’une des erreurs les plus accréditée
é et si fêté alors, et dans laquelle on pouvait reconnaître encore et Molière et son génie à quelques traits comiques, à une ou
tre beaucoup plus vif et plus piquant, si l’on en croit un éditeur de Molière  : c’était l’allusion que l’auteur avait faite, se
e voir enfermer à Pignerol. Louis XIV donna le sujet de cette pièce à Molière , les mémoires du temps s’accordent à l’attester :
raient en magnificence pour éblouir et charmer une princesse ; et que Molière , afin de donner de l’intérêt à un sujet si simple
eut que Mademoiselle qui dut souffrir. » Le caractère bien connu de Molière serait une réfutation suffisante de l’étrange ass
une réponse plus positive à faire à cette supposition offensante pour Molière  : elle n’est fondée que sur un anachronisme. Peti
onc impossible que, quelque malignes qu’eussent été les intentions de Molière , il eût fait allusion à cette intrigue ; à moins
Roi de la composition du Ballet des Muses, s’était vu forcé d’appeler Molière à son aide. Celui-ci avait, comme on l’a vu, comp
ute lire : Et tracez sur les herbettes Les images de vos chaussons. Molière probablement n’attachait pas grande importance à
ositions précieuses lui avaient assuré un grand nombre d’admirateurs. Molière , pour en venir à ses fins, inséra dans le premier
ces étaient de lui. Quels durent être sa confusion et son dépit quand Molière , levant le masque, se déclara le père de ce préte
vait consacré au poète comique dans le Ballet des Muses : Le célèbre Molière est dans un grand éclat ; Son mérite est connu de
important ouvrage. La cour était alors rassemblée dans ce séjour, et Molière comptait pour juges tout ce que la France avait d
avantage, et l’on crut même remarquer qu’il n’adressa pas la parole à Molière , qui remplissait auprès de lui les fonctions de v
e nom, laissa plus particulièrement éclater son dépit et sa fureur, «  Molière , disait ce zoïle titré, nous prend assurément pou
disons cinq grands jours : en effet, que l’on se peigne le malheureux Molière désespéré de ce concert de diatribes, mais plus e
de représentation fut aussi calme que la première ; mais le Roi dit à Molière après le spectacle : « Je ne vous ai point parlé
uit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
peine l’approbation royale leur fut-elle annoncée qu’ils entourèrent Molière et l’accablèrent de louanges. « Cet homme-là est
é Gandoin, la fable de la capitale par sa prodigalité, avait été pour Molière le type de M. Jourdain. Grimarest prétend que cet
complètement la cérémonie du muphti. On a aussi affirmé, du temps de Molière , qu’un de ses amis, Rohault, lui avait servi d’or
pas plus digne de foi, c’est que son Traité de physique eût fourni à Molière , comme on le prétendait encore, une partie de la
icole. Le Roi, auquel elle n’avait pas eu le bonheur de plaire, dit à Molière , peu avant la première représentation à Chambord,
ui le remplit avec un tel talent que Louis XIV, après la pièce, dit à Molière  : « Je reçois votre actrice. » Le public avait a
rice. » Le public avait abandonné depuis quelque temps le théâtre de Molière pour se porter à celui de Scaramouche, revenu à P
urdain eut seul le talent de la ramener au Palais-Royal. La troupe de Molière avait repris depuis 1660 une ancienne comédie int
Madeleine Béjart. Cette pièce, grâce à l’intérêt que la belle-sœur de Molière avait à ce qu’on la jouât souvent, était restée a
ès qu’il fut dans la coulisse, il voulut entrer, quelques efforts que Molière employât pour qu’il n’en fit rien. Il tirait le l
icou de toute sa force ; l’âne n’obéissait point et voulait paraître. Molière appelait : “Baron ! La Forêt ! à moi ; ce maudit
l jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière , à la gravitég de sa conversation, il est risible
te complaisance en cette occasion dément sa prétendue inimitié contre Molière , fit le surplus, et à soixante-cinq ans retrouva
aines de répétitions, fut représentée le 24 juillet sur le théâtre de Molière . On conçoit facilement le succès que dut avoir un
nd que la représentation de cet ouvrage fut pour l’honneur marital de Molière un écueil nouveau, et d’autant plus affreux qu’il
ssé par celui qu’il avait toujours traité comme son fils. « Tant que mademoiselle Molière avait demeuré avec son mari, dit l’auteur de La F
seconda heureusement ses desseins et donna naissance à leur amour. La Molière représentait Psyché à charmer, et Baron, dont le
fut à peine aperçu du changement qui s’était fait dans le cœur de la Molière en sa faveur, qu’il y répondit aussitôt. Il fut l
r acteur du monde si l’on disposait les choses de la même manière. La Molière répondit que les louanges que l’on donnait à un h
nomma aussitôt les noms, par une discrétion qui lui est naturelle. La Molière fut enchantée de cette préférence, et l’amour-pro
nt les remords de Baron qui l’en détournèrent. Mais la coquetterie de mademoiselle Molière , qui associait d’autres galants à son bonheur, la
our l’autre. Des intrigues nouvelles vinrent faire oublier celle-ci à mademoiselle Molière . Quant à Baron, pour tranquilliser le lecteur sur
ait ce que Baron répliquait. Mais laissons les causes des chagrins de Molière pour revenir à ses succès. Depuis l’apparition de
grand nombre de représentations. À cette farce charmante, la veine de Molière fit succéder La Comtesse d’Escarbagnas ; elle fut
Paris que le 8 juillet de l’année suivante. Les longues excursions de Molière dans différentes provinces avaient fourni à son e
és de rappeler cette plaisanterie pour pouvoir dire qu’on prétend que Molière voulut faire par là allusion à une méprise du mêm
rze premières représentations consécutives avec Le Mariage forcé, que Molière fit reprendre alors simultanément avec un grand é
déjà, était depuis plusieurs années dans des rapports familiers avec Molière . Notre auteur lui avait même prêté pour l’aider à
mèdes de Pourceaugnac, ceux du Bourgeois gentilhomme, et Psyché. Mais Molière crut avoir à se plaindre du Florentin, qui avait
p à un musicien-poète que nous avons perdu de vue depuis le séjour de Molière en Languedoc, à D’Assoucy. Cet ancien commensal d
hé évidemment à renouer avec ses bienfaiteurs d’autrefois. Sans doute Molière , généreux comme il l’était, ne se refusa pas à l’
rries dans mon sein, cela m’obligea de lui envoyer cette lettre : « À Monsieur Molière . — Je fus charmé et surpris tout ensemble d’une n
our D’Assoucy. Des prétentions des femmes de province aux beaux airs, Molière passa aux prétentions des femmes de Paris au savo
t et le naturel. Nous avons dit aussi l’influence que le manifeste de Molière exerça sur ces ridicules. L’alarme fut jetée aux
aça sur le front des femmes la coiffure des héroïnes de leurs romans. Molière , qui avait cru le premier travers digne de sa col
el il avait le droit de prétendre. Nous avons déjà dit avec quel tact Molière savait choisir ses acteurs. La représentation des
ait, pour le peindre, au génie observateur de son maître. Dirigée par Molière et la nature, cette actrice improvisée ne dut rie
éraire sur lequel on n’a guère jeté encore qu’un jour très incertain. Molière ne joua-t-il pas Cotin et Ménage dans les rôles d
s ni de prévention ni d’ignorance. On lit dans plusieurs recueils que Molière avait été reçu à l’hôtel de Rambouillet ; qu’on s
osait en grande partie la société de cet hôtel, on ne peut croire que Molière , malgré tout son talent, eût pu y trouver grâce.
émoignages, nous semble digne d’une tout autre confiance. Au temps où Molière était poursuivi le plus vivement par les ennemis
ation du Misanthrope, dit l’abbé D’Olivet, poussèrent la haine contre Molière jusqu’à aller, au sortir de là, sonner le tocsin
sans, pour tomber dans la misanthropie. L’accusation était délicate : Molière sentit le coup ». Il sut cependant contenir sa ju
ieu, ni foi, ni loi, il eut la maladresse de ne pas ménager davantage Molière , dont le silence à son égard lui semblait probabl
vivre, aux Coteaux donne la comédie92. Ce libelle parut en 1666, et Molière prit encore le parti de ne pas répondre à un homm
esprits, et de les livrer au rire vengeur du parterre. Sans doute, si Molière n’eût fait à l’égard de Cotin que ce qu’il fit à
r la guerre à l’avarice. Mais il n’en fut malheureusement pas ainsi : Molière ne se borna point à faire un portrait ressemblant
ur le modèle qui avait posé pour ce rôle ; et nous ne croyons pas que Molière ait pu abuser quelqu’un par la harangue qu’il pri
ère du père des vers condamnés, et fit naître l’amusante dispute dont Molière a su tirer tant de parti. Toutes ces particularit
arités étaient autant de désignations positives, et, sous ce rapport, Molière est inexcusable. Sans doute Cotin avait eu envers
à mettre Fréron en scène. Ménage, toute piquante que fut l’attaque de Molière , sut se tirer avec beaucoup d’esprit et d’adresse
ondre, lorsqu’elle lui dit : « Souffrirez-vous que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ? — Madame, j’ai vu la pièc
n’y peut trouver rien à redire ni à critiquer. » Il est probable que Molière , touché de la mesure d’une telle conduite, désavo
lle, un poison lent. Après le succès des Femmes savantes, les amis de Molière renouvelèrent auprès de lui les tentatives qu’ils
comédien vous épuise ; que n’y renoncez-vous ? — Hélas ! lui répondit Molière en soupirant, c’est le point d’honneur. — Et quel
s les démarches qu’on avait faites pour le réconcilier avec sa femme. Molière se vit père pour la troisième fois, le 15 septemb
ire plus finement ». Si l’on en croit une ancienne tradition de Lyon, Molière , pendant le séjour qu’il y fit avec sa troupe en
vous nommez-vous ? lui dit-il en l’abordant. — Pourquoi ?… Mais… » —  Molière insiste. « Eh bien ! je m’appelle Fleurant ! — Ah
sommes portés à croire que ce descendant du prétendu interlocuteur de Molière ne la tenait pas de son grand-père lui-même ; que
; que de génération en génération elle s’était un peu altérée, et que Molière , qui, à coup sûr, à l’époque où il se trouvait à
tabli que le latin macaronique de la burlesque cérémonie par laquelle Molière eut l’idée de terminer son Malade imaginaire fut
ière, où se trouvaient, entre autres convives, avec Ninon de Lenclos, Molière , Boileau96 et, on l’en a accusé, le médecin Mauvi
, premier anniversaire de la mort de Madeleine Béjart, sa belle-sœur, Molière , qui remplissait le rôle d’Argan, se sentit plus
us pénétré des devoirs de son ministère. Mais, pendant ces démarches, Molière perdit l’usage de la parole, fut bientôt suffoqué
regret, vaincu par la prière, Du pain au grand Corneille, une tombe à Molière . C. Delavigne. Molière était mort sans les sec
re, Du pain au grand Corneille, une tombe à Molière. C. Delavigne. Molière était mort sans les secours de la religion. Mais
e jette-t-on pas Les bigots à la voirie ? Ils sont dans le même cas. Mademoiselle Molière , au moment de la mort de son mari, garda un maint
Le prince les congédia assez brusquement l’un et l’autre, en disant à mademoiselle Molière que l’affaire dont elle lui parlait dépendait de
nt à Harlay de Champvallon de lever la défense contre l’inhumation de Molière , défense reposant sur le reproche fort injuste qu
t-Eustache « de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière qu’à la condition que ce serait sans aucune pompe
enue, des milliers de gens du peuple se réunirent devant la maison de Molière , en manifestant des intentions hostiles. Il est p
Ces mêmes individus qui étaient venus pour troubler l’enterrement de Molière accompagnèrent silencieusement ses restes. « Sur
ar un érudit, c’est que le choix même de l’emplacement où le corps de Molière fut inhumé dans le cimetière de Saint-Joseph, de
ine : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît. Leurs trois talents ne formaient qu’un esp
ts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence, et Plaute, et Molière sont morts102. Chapelle montra également la plu
furent assez superstitieux d’amour-propre pour attacher à la mort de Molière , survenue au moment même où il ridiculisait leur
t le docteur Malouin, dont madame de Graffigny disait plaisamment que Molière , en travaillant à ses rôles de Diafoirus et de Pu
es avaient toujours respecté les médecins et leur science. — « Témoin Molière  », s’écria l’un de ses auditeurs. — « Voyez aussi
ant. Ce fut La Thorillière qui assuma la tâche difficile de remplacer Molière dans le rôle d’Argan, comme Baron venait de le re
auquel on a donné, comme à celui de Pézénas, le nom de « fauteuil de Molière  », est, selon une tradition conservée dans la fam
omposaient la troupe se souciaient peu de rester sous la direction de mademoiselle Molière  : aussi, à la rentrée de Pâques, vit-on les repré
ntation des tragédies lyriques. Sans théâtre et sans premiers sujets, mademoiselle Molière fut obligée de recourir aux bontés du Roi, qui, p
une société de comédiens français sous le titre de « Troupe du Roi ». Molière mourut âgé de cinquante et un ans un mois et deux
avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d’amitié ? Oui, Molière , dit-il lui-même, aura toujours plus de sujets qu
et du Médecin malgré lui, dom Garcie, Arnolphe de L’École des femmes, Molière et le Marquis ridicule de L’Impromptu de Versaill
ait le jeu des acteurs ». La Serre a dit à son tour : « Non seulement Molière plaisait dans ses rôles de Mascarille, de Sganare
l’auteur et à son ouvrage, et à la troupe qui le doit représenter. «  Molière , dit le même historien, ne composait pas seulemen
rablement dépassé notre cadre si nous avions voulu suivre constamment Molière au milieu de sa troupe, montrer, en chaque occasi
’il reçut pour la sienne, dans les cinq dernières années de la vie de Molière , une moyenne de quatre mille six cents livres env
ne nous était parvenu aucune donnée un peu complète sur la fortune de Molière . Malgré des découvertes récentes, faites par un c
nq ou trente mille livres, somme considérable au dix-septième siècle. Mademoiselle Molière ne conserva pas longtemps ce respect que toute fe
Nous l’avons vue, il est vrai, solliciter vivement pour les restes de Molière l’abri d’une tombe, mais c’était l’amour-propre e
vec une admiration un peu crédule par Titon du Tillet : « La veuve de Molière fit porter une grande tombe de pierre qu’on plaça
s remarquable de cette demoiselle. Deux ou trois ans après la mort de Molière , il y eut un hiver très froid. Elle fit voiturer
hapelain de Saint-Joseph, qui me dit avoir assisté à l’enterrement de Molière , et qu’il n’était pas inhumé sous cette tombe, ma
ces sortes de femmes, l’opulence et la prodigalité. Personne plus que mademoiselle Molière n’estimait ces qualités : aussi accueillait-elle
ressément de forcer nature s’il le fallait, mais de demeurer cruelle. Mademoiselle Molière remplit d’abord assez bien son rôle ; mais elle a
ent de Grenoble, nommé Lescot, séduit par les charmes et le talent de mademoiselle Molière , qu’il n’avait jamais vue qu’au théâtre, en était
her les personnes. Ce diplomate femelle, qui ne connaissait nullement mademoiselle Molière , mais qui se serait reproché toute sa vie d’avoir
ureux en espérance, ne fut pas le dernier au rendez-vous. La Sosie de mademoiselle Molière y arriva en affectant ses airs et ses minauderies
président. Il ne manquait pas un seul jour d’aller au théâtre admirer mademoiselle Molière , qui remplissait alors avec talent le rôle princi
monta sur le théâtre, pour chercher à parler secrètement à sa belle. Mademoiselle Molière ne comprit rien à ses signes et ne fit aucune att
resse les plus vifs reproches sur ce qu’elle a trompé son impatience. Mademoiselle Molière lui ayant ordonné de se retirer, sa colère éclata
était étonnante. Cette circonstance, jointe à la célébrité galante de mademoiselle Molière , commençait à convaincre beaucoup de personnes de
hâtelet, du 17 septembre 1675, condamna le président Lescot à faire à mademoiselle Molière une réparation verbale en présence de témoins, et
la peine du fouet devant la porte du Châtelet et devant la maison de mademoiselle Molière , et en outre à un bannissement de trois ans de la
y fit aussi allusion dans sa comédie de L’Inconnu, et la présence de mademoiselle Molière , qui y remplissait un rôle, dut donner du piquant
ormité. On se figure aisément combien l’issue de ce procès dut rendre mademoiselle Molière triomphante. Elle en ressentit d’autant plus de j
n’avaient rien d’assez attrayant pour devoir faire renoncer au nom de Molière . Mais la grossesse prématurée dont parle La Fameu
t son maître. Peut-être commença-t-elle alors à regretter sincèrement Molière . Elle continua de faire l’agrément de la scène ju
as, à lui, de refaire et de continuer l’auteur. Des trois enfants que Molière avait eus, un seul lui survécut ; c’était sa fill
lle-ci s’aperçut de son dépit ; aussi Chapelle, qui depuis la mort de Molière avait à peu près perdu de vue et la mère et la fi
voir eu d’enfants de leur mariage. Ainsi s’éteignit la descendance de Molière . Si la profession de comédien ne l’avait pas dest
ui ont fait valoir le plus de droits à une partie de la succession de Molière , Picard a dit dans une excellente notice sur l’au
t pas académiciens. Regnard y tiendrait une belle place au-dessous de Molière et entouré de Le Sage, Piron, Du Fresny, Bruéis,
t à faire oublier les torts de leurs devanciers. En 1778, le buste de Molière fut placé dans la salle de leurs séances avec cet
usé de ces sortes de panégyriques, et apprécia dignement le génie de Molière dans un morceau rempli d’aperçus ingénieux dont l
de l’Éloge de Chamfort, une place honorable à deux arrière cousins de Molière  ; M. Poquelin, vieillard plus qu’octogénaire, con
Depuis plus de quarante ans, le nom de Poquelin est éteint ; celui de Molière vivra toujours. En 1792, le champ du repos où les
stes de notre gloire littéraire, et prit le titre de Section armée de Molière et de La Fontaine. Les administrateurs, mus par u
ontaine qu’on retira ; il est douteux qu’on ait été plus heureux pour Molière . Quoi qu’il en soit, les dépouilles funèbres qu’o
ts français ayant été supprimé le 6 mars 1817, les restes présumés de Molière et de La Fontaine, après avoir été présentés et r
que leur patrie leur a rendu ! Dès 1773, à l’époque du centenaire de Molière , un artiste illustre, Lekain, avait émis l’idée d
e d’utilité publique allait être élevé en face de la maison où mourut Molière et sur ce même carrefour où la foule avait été am
hésita pas à accorder son généreux concours à l’hommage à rendre à ce Molière , a dit le rapporteur du Conseil, « parisien par s
re national. Le 15 janvier 1844, jour anniversaire de la naissance de Molière , le monument fut inauguré. Ici finit notre rôle d
Ici finit notre rôle d’historien ; mais il nous reste encore à venger Molière de prétentions injustes et de reproches sans fond
imbroglios et les canevas de leur théâtre l’honneur d’avoir fourni à Molière l’idée, le plan, les caractères et même le dialog
ens, toujours admirateurs d’eux-mêmes, nous racontent des courses que Molière a faites sur leurs terres. Il n’y en a pas au mon
stériles que les leurs. » Nous ne prétendons pas nier cependant que Molière ait emprunté à ses devanciers des idées qu’il a s
convives ». Mais qu’on prenne un seul instant la peine de rapprocher Molière des auteurs qu’il a mis à contribution, et l’on v
raison, Schlegel, dans son Cours de littérature dramatique, porte sur Molière un jugement plus que rigoureux. Nous nous bornero
les, et qu’il put bien songer, en rabaissant le génie de Racine et de Molière , à venger son pays de l’oppression de Napoléon et
l mieux badiner que toi ? la seconde, pour lui dire : Enseigne-moi, Molière , où tu trouves la rime. Marmontel, qui se montre
te facilité à rimer ait pu être regardée comme le principal mérite de Molière . Nous n’imiterons pas dans sa fausse bonne foi le
s le vainqueur du successeur de Plaute. En 1674 parut l’Art poétique. Molière n’y est point oublié ; mais, comme le dit M. Daun
ent à la louange une si rigoureuse censure, qu’on aimerait mieux pour Molière , et surtout pour Boileau, qu’ils n’y fussent pas 
e, L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
tre endroit, donner une préférence marquée au comique latin. Dire que Molière « a, sans honte, à Térence allié Tabarin », c’est
ais. Pour mieux justifier sa préférence, il a faussement prétendu que Molière s’était montré « l’ami du peuple en ses doctes pe
s traits ne pourraient donc tomber tout au plus que sur les farces de Molière , qu’il n’a jamais eu la prétention de donner pour
e à son secours. On doit regretter que cet arrêt ait été porté contre Molière quand ses restes étaient à peine refroidis. Boile
andant quel était le plus grand écrivain de son siècle. « Sire, c’est Molière . — Je ne le croyais pas, répondit le roi ; mais v
le stigmatiser, mais non le détruire. Il résista aux chefs-d’œuvre de Molière  : nous avons tout lieu de craindre que, comme eux
rouvé (voir les notes des pages 47 et 54) quelques détails relatifs à Molière dans un écrit intitulé La Pompe funèbre de M. Sca
rpsichore, nous ne savons pourquoi, se charge d’exposer la plainte de Molière  : Molière, notre cher ami, Que nous n’aimons pas
nous ne savons pourquoi, se charge d’exposer la plainte de Molière : Molière , notre cher ami, Que nous n’aimons pas à demi, De
avec soin mot à mot L’expression et la matière Dans Le Cocu du sieur Molière , Dont chacun fut fort étonné ; Il l’a seulement
e au bout, Nous n’avons que trop de matière. Vous connaissez le sieur Molière  : Cet autre dont on a parlé, Qui depuis peu se vo
age. Sur quoi Somaize est mandé, condamné à faire amende honorable à Molière , puis berné par quatre palefreniers dans la couve
arence de certitude. (Éditeurs.) 6. Notes historiques sur la vie de Molière , par Bazin, Paris, 1851, p. 82. 7. Œuvres compl
e de Molière, par Bazin, Paris, 1851, p. 82. 7. Œuvres complètes de Molière , avec un travail de critique et d’érudition, aper
te que Le Grand Benêt de fils aussi sot que son père est une farce de Molière par laquelle notre auteur s’était préparé aux por
à en puissance de mari quand elle fut marraine du troisième enfant de Molière . Le marquis de Feuquières, et non M. de Fouquière
nard, peintre du Roi ». 9. Turlupinade. 10. Élomire, anagramme de Molière . 11. Cette opinion est très bien soutenue et éta
ans un article de M. Fournier Des Ormes, docteur en droit, intitulé «  Molière avocat », et inséré au Constitutionnel du 30 juin
dire que cette tradition, si ancienne et si constante, du passage de Molière et de sa troupe à Bordeaux au commencement de 164
, M. Louis de Kerjean a discuté la question de savoir si c’était bien Molière qui était passé à Nantes, et il a conclu à la nég
tenus à cette époque, et ceux de Paris écrivent le nom de famille de Molière tantôt Pouquelin, tantôt Pocguelin, Poguelin, Poq
u que Du Fresne était bien réellement et qu’il demeura un camarade de Molière , il est probable que les doutes que lui ont fait
nt pas produits dans son esprit. 14. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Emm. Raymond ; Paris, 1
le » ; le titre de « madame » n’appartenait qu’aux femmes de qualité. Molière , dans L’Impromptu de Versailles, nomme sa femme «
de qualité. Molière, dans L’Impromptu de Versailles, nomme sa femme «  mademoiselle Molière  », et La Fontaine dit toujours, dans sa correspon
nce qu’il leur était bien impossible d’appuyer d’aucune autorité, que Molière et ses camarades ne donnèrent pas de représentati
États, ignoraient ou avaient oublié que Béjart aîné, de la troupe de Molière , fit paraître un Recueil des titres, qualités, bl
e qu’on représentait devant Elle. » C’est un comédien de la troupe de Molière qui parle. * Bazin, Notes historiques sur la vie
roupe de Molière qui parle. * Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , Paris, 1861, p. 45, et M. Emm. Raymond, Histoire
aris, 1861, p. 45, et M. Emm. Raymond, Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, p. 68, note. 17. Histoire d
dans le Languedoc, p. 68, note. 17. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Raymond, pages 103-106.
ur de cet ouvrage la découverte de quatre renseignements nouveaux sur Molière et ses camarades, celui que nous avons cité page 
de leur portée, consacre cinquante pages à plaider pour Dufort contre Molière qu’il accuse d’ingratitude et d’indélicatesse, et
cs de la succession de celui-ci. 18. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Raymond, pages 119-120.
, par M. Raymond, pages 119-120. 19. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Raymond, pages 120-122.
par M. Raymond, pages 120-122. 20. Notes historiques sur la vie de Molière , par Bazin, page 49. 21. Préface de l’édition de
Molière, par Bazin, page 49. 21. Préface de l’édition des Œuvres de Molière de 1682. 22. Extrait des receptes et des affair
1674, in-12, p. 90.) 25. Voir précédemment, p. 14. 26.  Lettre sur Molière et les comédiens de son temps ; Mercure de France
les historiens disent que Jodelet, appelé du Marais dans la troupe de Molière , le fut précisément pour remplacer Du Parc. 27.
t un calcul inspirés par la frayeur qu’il avait d’être ridiculisé par Molière  : « Je pensais que toute la Ménagerie fût achevée
théâtres d’alors. Du reste, l’enthousiasme de Ménage sembla désarmer Molière pour un long temps, et ce ne fut que douze ans pl
ement des Manuscrits de la Bibliothèque impériale, un commentateur de Molière et un biographe de P. Corneille ayant reproduit u
la date du lendemain 20, l’auteur de la pièce est nommé : le sieur de Molière . Mais dans les premières des nombreuses éditions
s l’extrait du privilège que sur le titre et au bas de la préface, où Molière parle cependant à la première personne. La Biblio
leur compte contre Somaize, qui, non content d’exploiter le succès de Molière par ses Véritables Précieuses, son Procès des Pré
is en définitive elle n’avait rien de choquant pour l’amour-propre de Molière  ; la version ne fut pas interdite, et se réimprim
it de temps en temps dans un grand cabinet. » 43. Dès le 9 juillet, Molière , pour n’être plus devancé par les fraudeurs, soll
tée, achevée d’imprimer le 4 août 1663, suppose une lettre adressée à Molière et par lui égarée, dans laquelle son correspondan
4 août, et ne donna ensuite, jusqu’au 11 septembre, que des pièces où Molière ne jouait pas. 52. Le Registre de La Thorillière
he de L’École des femmes, act. Il, sc. vi. 56. Act. II, sc. vi. 57. Molière avait fait dire en effet à Du Croisy, de la coméd
haute attente. Comme tous les auteurs et tous les comédiens regardent Molière comme leur plus grand ennemi, nous nous sommes to
on œuvre. 58. Un biographe de Corneille a imprimé tout récemment que Molière , auquel il accorde un certain succès dans Nicomèd
a paru en 1688, et c’est trente ans auparavant, le 28 avril 1659, que Molière joua pour la première fois Héraclius, qui fut red
aurait mérité de n’être pas tiré de l’oubli. 59. Oraison funèbre de Molière , Mercure galant, t. IV, 1re année, p. 302. 60. V
e de France, mai 1740, p. 840. — Lettre sur la vie et les ouvrages de Molière et sur les comédiens de son temps (par mademoisel
ront dimanche à Notre-Dame, et le Roi a demandé la comédie pour eux à Molière  ; sur quoi M. le Duc a dit qu’il suffisait de leu
4 et arrivèrent à Fontainebleau le 16. Ils en repartirent le 13 août. Molière date son placet à son tour par ce qu’il dit de la
9 août, et en repartit le 12 du même mois pour aller se réembarquer. Molière et sa troupe avaient été appelés le 21 juillet à
20 livres ». 65. Lettre sur les Observations d’une comédie du sieur Molière intitulée le Festin de Pierre. Paris, G. Quinet,
de Prades, et l’autre intitulée Le Festin de Pierre, par le sieur de Molière . Accordé pour sept ans, en date du 11 de mars 166
mars 1665, et signé Justel. » 68. Observations sur une comédie de Molière , intitulée le Festin de Pierre, par le sieur de R
Réponse aux Observations touchant le Festin de Pierre de monsieur de Molière  ; Paris, G. Quinet, 1665, in-12. 70. On avait ju
’on tient compte du bagage du poète et si l’on ne perd pas de vue que Molière n’y figura que pour 1 000 livres. 72. Fils de La
ième satire. « Il avait, dit Brossette, un attachement singulier pour Molière , dont il était le partisan et l’admirateur. » Mol
singulier pour Molière, dont il était le partisan et l’admirateur. » Molière adressa à son père, à l’occasion de sa mort, un s
1741, ce sonnet n’a pris place que longtemps après dans les Œuvres de Molière . 73. Mémoires sur Madame de Sévigné, par Walcke
18 septembre on le mena au théâtre du Palais-Royal, où « la troupe de Molière représenta l’Amphitryon avec des machines et des
imprimé* que « Pourceaugnac, ce qu’on n’avait jamais dit, avait vengé Molière de la méchante comédie d’Élomire hypocondre du Li
qu’en janvier 1670. C’est d’ailleurs un infâme libelle dramatique où Molière est accusé d’avoir épousé sa propre fille. S’il n
un mystifié. * Revue française (1857), t. XI, p. 106 et 107. Comment Molière fit Tartuffe, par M. Édouard Fournier. 79. Beff
ante-cinq ans, entre deux passions amoureuses, l’une pour la femme de Molière , sur la liste de laquelle personne auparavant ne
e était fille de Ragueneau de Lestang, entré à Lyon dans la troupe de Molière . Elle fut successivement utilité à trois livres p
nc bien à tort que Chamfort a dit : « C’est une chose remarquable que Molière , qui n’épargnait rien, n’a pas lancé un seul trai
n, n’a pas lancé un seul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les auteurs comiques du temps eurent là-dessus
de Carissimi, et étudia pendant plusieurs années sous ce maître. 89. Molière . 90. Allusion à la satire III de Boileau. 91. F
e dans quelque temps (Pulchérie), et qui fait souvenir des anciennes. Molière lui lira samedi Trissotin, qui est une fort plais
re pour son service. » 95. On peut penser aussi tout simplement que Molière , pour donner à son personnage un nom significatif
* (Cizeron-Rival) ; Lyon, 1765, p. 13. 97. Les Médecins au temps de Molière , par M. Maurice Reynaud ; Paris, 1863, in-18, p. 
ud ; Paris, 1863, in-18, p. 485, note. 98. La requête de la femme de Molière , pour l’inhumation, établit que « M. Bernard, prê
faire don de l’original, ainsi que d’une copie du temps du Placet de Molière à Louis XIV, à l’occasion du pamphlet du curé de
il porte pour titre : « Sur la sépulture de Jean-Baptiste Poclin dit Molière , comédien, au cimetière des morts-nés, à Paris »,
t surpris par la mort même. Ô le lugubre sort d’un homme abandonné ! Molière , baptisé, perd l’effet du baptême, Et dans sa sép
il devient un mort-né. 101. Dans le nombre se trouvait L’Ombre de Molière et son épitaphe, par D’Assoucy, 1673, in-4º. Le p
ieur Dassoucy, Paris, 1678, in-12, pages 71 et 160, et La Jeunesse de Molière , par M. Paul Lacroix, Bruxelles, 1856, in-32, pag
178.) 102. Chapelain, dans sa Correspondance manuscrite où le nom de Molière est prononcé deux fois et avec sympathie, dit de
adoue, qui venait d’être malade d’une affection de poitrine : « Notre Molière , le Térence et le Plaute de notre siècle, en est
5 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »
Chapitre III Molière 1. De Jodelle à Molière. La comédie précieuse
Chapitre III Molière 1. De Jodelle à Molière . La comédie précieuse de Corneille. Comédies espa
esquisses de caractères. Fantaisie et bouffonnerie. Les farces. — 2. Molière  : vie et caractère. — 3. Son œuvre : le style. Le
eois de cette morale : le mariage et l’éducation des filles. Place de Molière dans notre littérature. — 5. Molière n’a pas fait
l’éducation des filles. Place de Molière dans notre littérature. — 5. Molière n’a pas fait école. Comédies bouffonnes. Comédies
remières traductions de Térence ou de l’Arioste372. 1. De Jodelle à Molière Notre comédie du xvie  siècle, depuis l’Andrie
e Bergerac et Tristan (1654) enrichissent le genre et le conduisent à Molière . Même de 1649 à 1656, la comédie prend le pas sur
ie de la première moitié du xviie  siècle. A mesure qu’on approche de Molière , la verve est plus copieuse, mais la caricature p
nteur, plus que d’aucune des comédies que j’ai nommées, la comédie de Molière relève de la farce. Les ennemis du poète l’accusa
Guillot Gorju : c’est une fable, mais vraie d’une vérité de légende. Molière est un farceur. Remarquez son progrès : il fait d
trevoit-on pas aussi plus d’une fois que les farces de la jeunesse de Molière ont été les germes des comédies de sa maturité ?
e Molière ont été les germes des comédies de sa maturité ? En réalité Molière est parti de la farce : tout ce qu’il a pris d’ai
rompre les attaches à l’esprit populaire. N’en déplaise à Boileau, si Molière est unique, c’est parce qu’il est, avec son génie
ns académique des auteurs comiques, et le plus près de Tabarin. 2. Molière  : sa vie L’œuvre de Molière est objective et i
ues, et le plus près de Tabarin. 2. Molière : sa vie L’œuvre de Molière est objective et impersonnelle : on ne saurait se
ansénistes, chrétiens rigoristes et auteurs jaloux : par le Don Juan, Molière jette imprudemment de l’huile sur le feu. Le roi
médiens du xviie  siècle, et les Béjart furent pires parmi les pires. Molière vivait dans le monde le plus libre de son temps e
peu rigoriste, et même relâché en certaines matières. Les ennemis de Molière l’ont calomnié, j’en suis persuadé : même ainsi,
il ne faut pas insister : il y a assez d’autres parties à aimer dans Molière , et je viens à son œuvre. 3. L’Oeuvre de Moliè
ties à aimer dans Molière, et je viens à son œuvre. 3. L’Oeuvre de Molière  : comique et vérité Il y a d’abord une questio
’abord une question dont il faut nous débarrasser : celle du style de Molière . La Bruyère, Fénelon, Vauvenargues, Schérer l’ont
s, des chevilles, des répétitions fatigantes, un style inorganique. «  Molière est aussi mauvais écrivain qu’on peut être. » (Sc
 » (Schérer.) Faisons la part du vrai : les négligences abondent dans Molière , et son style a tous les défauts, les taches, les
e à tous ses emplois, et écrire encore tant de pièces, il fallait que Molière improvisât : et cela se sent. Mais, pour être jus
se sent. Mais, pour être juste, il faut reconnaître que, malgré tout, Molière est un admirable écrivain. Est-ce le jargon des p
ère n’aime pas ? sont-ce les formes incorrectes du parler populaire ? Molière fait parler chaque caractère selon sa condition ;
ce que n’admettent pas La Bruyère, Fénelon et Vauvenargues, c’est que Molière n’emploie pas le langage des honnêtes gens, le la
t qu’on écrit dans les livres. Il faut passer condamnation là-dessus. Molière se moque des Précieuses, et n’épargne même pas l’
il faut, le pur langage des ruelles et de la cour. Le tempérament de Molière n’explique pas seul qu’il n’ait pas soumis son st
discret ne passe guère la rampe. Le style intense, chargé, emporté de Molière , est merveilleusement efficace. Les qualités qu’i
Une seconde question sera vite écartée aussi : celle des plagiats de Molière . Non plus que Racine ou La Fontaine, il ne se sou
de n’être pas plus oubliés qu’ils ne sont. Puis, tout ce qu’il prend, Molière le choisit, parce qu’il y a reconnu l’expression
si justes qu’elles dégagent avec puissance le caractère du portrait. Molière cherche toujours à faire vrai. Mais il ajoute à l
honnêtes gens et corriger les mœurs. Les règles n’embarrassent guère Molière . Il y voit des « observations aisées que le bon s
ts. La comédie garda donc une liberté, qui fut refusée à la tragédie. Molière change le lieu, quand il y a intérêt ou nécessité
réellement, tous les personnages ont dû venir dans cette même salle. Molière use de même du temps : le temps est réel dans le
n’y en a vraiment qu’une qui ne comporte pas d’exceptions aux yeux de Molière  ; c’est celle qui impose de tourner les choses au
e de la vie et de l’homme, plus on trouve de tristesse et d’amertume. Molière n’était pas gai, et ses sujets aussi ne sont pas
Avec les mêmes types et les mêmes sujets, Balzac ferait frissonner ; Molière fait rire : il s’est imposé la loi de trouver le
lique. Même on pourrait dire que moins la réalité est riante, et plus Molière la traite en farce : par la bouffonnerie seule, l
Dandin. Mais il ne faut pas partir de là pour larmoyer aux pièces de Molière  : le triomphe de son génie comique, c’est précisé
cacher l’envie de pleurer. Le pire contresens qu’on puisse faire sur Molière , c’est de ne pas sentir combien son rire est natu
e même. On ne saurait trop remarquer la qualité de la plaisanterie de Molière . Elle n’est jamais littéraire ; elle n’est jamais
vaux, Beaumarchais, M. Dumas fils sont infiniment plus spirituels que Molière . La plaisanterie de Molière est, en son genre, an
fils sont infiniment plus spirituels que Molière. La plaisanterie de Molière est, en son genre, analogue au sublime de Corneil
ans son humeur particulière. Toute la puissance de la plaisanterie de Molière vient de là, et même ses farces les plus étourdis
umains. Il suit de là que l’intrigue n’aura qu’une place secondaire : Molière n’y cherche — en général — ni la source du rire,
ronique découpée en tableaux dramatiques. Plus indifférent encore est Molière , et plus maladroit par suite, dans ses dénouement
ur les cascades de reconnaissances, qui terminent tant de comédies de Molière . Ces dénouements sont d’autant plus vicieux, qu’i
la rivière. Mais venons aux caractères. Dans l’expression qu’en donne Molière , il y a simplification et grossissement, tant pou
rcer la nature, ne se sont pas rendu compte des larges conceptions de Molière  ; leur réalisme exigeant s’est attaché aux minuti
ché aux minuties des apparences superficielles. Mais les réalités que Molière voulait montrer, ce n’était pas les particularité
est logiquement comme historiquement la source de toute la comédie de Molière  ; mais le comique s’épure et s’affine, à mesure q
choisis sont plus délicats et sérieux. Parcourons toute la comédie de Molière  : du haut en bas, nous trouverons toujours la mêm
nde ! Même les types de convention que la tradition comique offrait à Molière , il les a rendus vivants, par réflexion aux mœurs
t : la satire la plus particulière est toujours un trait d’humanité ; Molière s’est défendu énergiquement de faire des personna
types. On a nommé l’original de Pourceaugnac : c’est un beau-frère de Molière . On a reconnu dans Alceste M. de Montausier, qui
Montausier, qui ressemble autant à Oronte : mais on y a reconnu aussi Molière  ; et Boileau s’est nommé enfin comme l’original d
ment des types du temps, élargis même en types humains. La comédie de Molière nous offre un vaste tableau de la France du xviie
manque, et le prêtre, on comprendra qu’il n’y a pas à le reprocher à Molière  : au reste Tartufe est plus qu’un dévot, presque
lieu et les Choiseul nous en fournissent. Il est même remarquable que Molière a si bien posé les traits caractéristiques des di
ies : Balzac et Augier nous aideraient à le prouver. De ces originaux Molière fait des types, parce qu’il saisit toujours le ca
est le plus dégagé : Harpagon est le plus abstrait des caractères de Molière  : il est l’avare en soi ; l’usurier du xviie  siè
être la partie la plus délicate de l’œuvre comique, et où le génie de Molière apparaît le plus. Il engage ses caractères dans l
t pu que refaire, délayer ou transposer l’admirable quatrième acte de Molière . Une des études où Molière s’est complu, c’est le
u transposer l’admirable quatrième acte de Molière. Une des études où Molière s’est complu, c’est le ravage que fait le vice da
u vice par le vice dans l’Avare, qui est la plus dure des comédies de Molière  : l’avarice d’Harpagon tue en lui le sentiment de
iment pas. À suivre ces conséquences, la comédie tourne vite au noir. Molière les indique avec précision, d’une main légère, ma
e matériel et moral d’une famille d’honnêtes gens. 4. La morale de Molière Ceci nous fait passer à la morale de Molière.
s. 4. La morale de Molière Ceci nous fait passer à la morale de Molière . On peut se demander s’il en a une, et si ce n’es
ne conception de la vie et du bien, et ne s’y termine pas. Et ensuite Molière nous avertit que la comédie a essentiellement pou
’il ne blâme cela et n’approuve ceci389. Quelle est donc la morale de Molière  ? Elle est humaine : ce qui veut dire d’abord qu’
est humaine : ce qui veut dire d’abord qu’elle n’est pas chrétienne. Molière a profondément ignoré le christianisme : il ne le
n doute. Ce qui m’y paraît grave et significatif, c’est la façon dont Molière définit la vraie dévotion. Je ne doute pas de sa
s rejette : ce ne peut être que sottise ou grimace. Par la façon dont Molière comprend la piété, les chrétiens fervents ne peuv
es : pour être dévot à sa façon, il faut être détaché de la religion. Molière est tout près de Voltaire, que l’on croirait ente
chrétienne, c’est la résistance à la nature. On ne la trouve pas chez Molière . Par conséquent, pas de lutte contre l’égoïsme, p
par raison philosophique, et non seulement par tradition comique, que Molière prend vigoureusement leur parti. Combattre la nat
ie de Tartufe ? Il est vrai ; mais comme Rabelais et comme Montaigne, Molière ajoute la raison à la nature. La raison, par qui
mité des instincts résulte de la société humaine, et que la morale de Molière est éminement sociable ou sociale. Tous les indiv
rt énergiquement, directement, à son bonheur, selon son instinct ; et Molière bat des mains. Il est naturel que ceux qui ont eu
ble : c’est la loi que les enfants aient leur tour après les parents. Molière est impitoyable contre les parents qui veulent fa
êmes. L’autorité des pères et des mères était dure au xviie  siècle : Molière la raille, l’avilit, la brise. Il ne comprend que
qui veut éviter de déchaîner la brutalité des appétits, la morale de Molière aboutit à identifier la vertu ivec l’altruisme. L
. Rousseau. De ce point de départ, et sur ces principes, la morale de Molière ne peut être que pratique. Elle l’est énergiqueme
ue, c’est notre manque. De tous les écrivains de notre xviie  siècle, Molière est, en effet, peut-être le plus exactement, larg
a Fontaine, trop poète pour nous représenter. Au lieu que le génie de Molière n’est que les qualités françaises portées à un de
ussi constamment que la sienne. 5. Contemporains et successeurs de Molière Molière n’était d’aucune école : il n’a pas fa
mment que la sienne. 5. Contemporains et successeurs de Molière Molière n’était d’aucune école : il n’a pas fait école no
pochades et à des bouffonneries sans conséquence. Beaucoup pilleront Molière , lui déroberont des traits, des scènes, des mots 
rs l’énormité grotesque des types : on croirait qu’il n’apprécie dans Molière que Pourceaugnac, si ce n’était simplement Scarro
vieillit394. Plus tard, dans les vingt années qui suivent la mort de Molière , c’est Baron395 qui, dans son Homme à bonnes fort
farce, dont elle garde le libre mouvement et l’absence de prétention. Molière s’y plaît ; les poètes comédiens s’y tiennent le
à La Fontaine, un autre à Boileau, d’autres à La Bruyère : personne à Molière . La comédie se relève dans les vingt-cinq dernièr
est un vaudevilliste qui a du style, un Duvert qui aurait le vers de Molière . Son Joueur, son Légataire, ses Ménechmes ne sont
erve pittoresque. Et il fera illusion ; on le croira le successeur de Molière . Dancourt400 manque de style : il écrit à la diab
della Porta), l’Amant indiscret de Quinault, l’Étourdi et le Dépit de Molière , etc. — Les types de parasites et de matamores, s
llet-le-Duc, rec. cité, t. VIII-IX ; V. Fournel, les Contemporains de Molière , Didot, 1863-1875, 3 vol. in-8. — À consulter : B
à Nantes, Limoges, Bordeaux, Toulouse, en 1650 à Narbonne ; en 1651, Molière vient à Paris ; en 1653, il est à Lyon, où il fai
Médecin volant ; de ces deux dernières, on a des rédactions. En 1653, Molière joue à Pézenas devant le prince de Conti, son anc
grand succès. En août 1661, aux fêtes de Vaux, les Fâcheux. En 1662, Molière épouse Armande Béjart, fille de sa camarade Madel
des femmes est jouée en décembre 1662 : c’est le plus grand succès de Molière . De là des jalousies qui éclatent violemment. Mol
grand succès de Molière. De là des jalousies qui éclatent violemment. Molière a pour lui Boileau (stances du 1er janvier 1663).
ortrait du peintre, joué à l’Hôtel de Bourgogne ; sur l’ordre du roi, Molière répond par l’Impromptu de Versailles (octobre 166
ce des marquis. Montfleury père fait une requête au roi, où il accuse Molière d’avoir épousé sa propre fille (1663’). Le roi, e
(1663’). Le roi, en février 1664, accepte d’être parrain d’un fils de Molière avec Madame. Puis viennent le Mariage forcé (1664
y, lance son pamphlet, le Roi glorieux au monde…, contre l’impiété de Molière . Lectures du Tartufe, chez le légat Chigi, chez l
latine (29 nov. 1664 et 8 nov. 1665). Dans l’intervalle, la troupe de Molière , auparavant à Monsieur, devient troupe du roi ave
, ou de lire la pièce sous peine d’excommunication. A la fin de 1667, Molière est très abattu ; sa troupe reste quelques semain
e est représenté librement à Paris. Pendant ces cinq années de lutte, Molière avait produit d’autres œuvres : Don Juan (fevr. 1
ade imaginaire (1673) ; pendant les représentations de cette comédie, Molière tombe malade, il meurt le 17 février 1673. On l’e
P. Lacroix, Bibliographie Moliéresque, nouv. éd. 1875, in-8. Moland, Molière , sa vie et ses œuvres, 1886. E. Soulié, Recherche
oland, Molière, sa vie et ses œuvres, 1886. E. Soulié, Recherches sur Molière , in-8, 1863. Loiseleur, les Points obscurs de la
s sur Molière, in-8, 1863. Loiseleur, les Points obscurs de la vie de Molière , in-8, 1877. Baluffe, Molière inconnu, t. I, 1886
seleur, les Points obscurs de la vie de Molière, in-8, 1877. Baluffe, Molière inconnu, t. I, 1886. Chardon, Nouveaux Documents
olière inconnu, t. I, 1886. Chardon, Nouveaux Documents sur la vie de Molière , in-8, Picard, 1886. Brieauld de Verneuil, Molièr
ents sur la vie de Molière, in-8, Picard, 1886. Brieauld de Verneuil, Molière à Poitiers en 1648, Lecène, in-8, 1887. Larroumet
ière à Poitiers en 1648, Lecène, in-8, 1887. Larroumet, la Comédie de Molière , Hachette, in-16, 1887. Le Moliériste, toute la c
e, in-16, 1887. Le Moliériste, toute la collection. Génin, Lexique de Molière , in-8, 1846. Moland, Molière et la Comédie italie
, toute la collection. Génin, Lexique de Molière, in-8, 1846. Moland, Molière et la Comédie italienne, in-8, 1867. Despois, le
1867. Despois, le Théâtre français sous Louis XIV, in-18. Dr Nivelet, Molière et Guy Patin, in-12, Paris, 18S0. H. Becque, Moli
-18. Dr Nivelet, Molière et Guy Patin, in-12, Paris, 18S0. H. Becque, Molière et l’Ecole des femmes (Revue bleue, 10 avril 1886
u xviie s., Hachette, in-8, 1893. Ch. Comte, les Stances libres dans Molière , Hachette, in-8, 1893. Don Juan et la Critique es
rte, II, 5. 391. L’absence des mères dans la plupart des comédies de Molière est très notable. Est-ce que, n’ayant pas connu l
Baron (1653-1729), illustre acteur, appartint d’abord à la troupe de Molière . A la mort de celui-ci, il passa à l’Hôtel de Bou
38-1701), serait moins connu s’il n’avait été l’ennemi de Boileau, de Molière et de Racine : circonstance fâcheuse pour son esp
 : 1760, 12 vol. in-12. — À consulter : J. Lemaître, la Comédie après Molière et le Théâtre de Dancourt, 1882, in-16. 401. Sur
6 (1802) Études sur Molière pp. -355
opos] Depuis longtemps mes amis me demandent des Commentaires sur Molière  ; voici ma dernière conversation avec le plus pre
de ne pas donner un seul conseil aux comédiens, qui ne soit dicté par Molière lui-même, comme auteur, comme acteur : puisse-t-i
e plus grand comique enfin de tous les âges et de toutes les nations, Molière . Oui, Molière, j’ose entreprendre de te montrer s
omique enfin de tous les âges et de toutes les nations, Molière. Oui, Molière , j’ose entreprendre de te montrer sous ces divers
’y livrer entièrement, comme auteur, comme acteur, et, sous le nom de Molière , partir pour la province, avec une troupe qu’il o
la fin de 1657. Les principaux comédiens de la troupe dirigée par Molière , sont mademoiselle Béjart, les deux frères de cet
née, ses acteurs se dispersent, les meilleurs demandent de l’emploi à Molière . Il passe en Languedoc ; le Prince de Conti l’acc
es fêtes qu’il donne à la province, pendant qu’il en tient les États. Molière y fait jouer, outre L’Étourdi, Le Dépit amoureux
découvrait en lui d’estimable, voulut en faire son secrétaire ; mais, Molière qui, en qualité de chef de sa troupe, n’était pas
laisir de parler en public, préféra la gloire à une place lucrative9. Molière , âgé pour lors de trente-quatre ans, consacre les
e président de Montesquieu, assurait, qu’encore comédien de campagne, Molière , fit jouer sans succès dans cette ville, une trag
comique ; une infidélité heureuse aurait pu enlever de temps en temps Molière à Thalie, et tout nous prouve que des soins parta
t rarement, même auprès des Muses. Année 1658. Établissement de Molière à Paris. — L’Étourdi ou les Contre-temps ; Le Dép
lière à Paris. — L’Étourdi ou les Contre-temps ; Le Dépit amoureux. Molière , content des comédiens qu’il a formés, se rapproc
des gardes du Vieux-Louvre10. Après la représentation de cette pièce, Molière prononça un discours dans lequel il remercia le r
; il occupait le terrain où se trouve maintenant la façade du Louvre. Molière prit les mardis, les vendredis, les dimanches ; e
anches ; et peut-être, la troupe de Louis XV, en jouant de préférence Molière , ces jours-là, tenait-elle de proche en proche ce
che en proche cet usage de ses fondateurs. Nous touchons au moment où Molière va prendre l’essor le plus rapide. S’il est vrai
rconstances, tout va concourir à nous développer l’âme et le génie de Molière  : aussi me garderai-je bien d’oublier l’un, pour
n de cet ouvrage seulement, que le lecteur pourra se dire, je connais Molière . Les notes historiques, les remarques, etc., tout
ri, dit Beltrame, et imprimée en 1629, neuf ans après la naissance de Molière . Je suppose, qu’avant de lire la pièce française,
malgré lui, et le force d’apprendre son bonheur. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. L’on n’a pas lu la pièce,
st un trait de caractère si précieux, que je ne comprends pas comment Molière ne l’a pas saisi ; cet excès de prudence, ménagé
de naïveté ; mais je n’y trouve que de la niaiserie, et je doute que Molière , en s’emparant du fond, eût conservé la nuance. D
. Sentiment sur la pièce. Nous savons, le lecteur et moi, d’où Molière a tiré le fond de sa comédie, nous avons indiqué
e dans cette comédie une quantité de tirades qui auraient pu valoir à Molière l’éloge banal de nos jours : il y a de beaux vers
t rendues d’après les avis et sous les yeux du génie qui les enfanta. Molière , le père, l’instituteur de ses comédiens, en les
leurs élèves, ceux-ci à leurs imitateurs ; et c’est ainsi que, depuis Molière jusqu’à nous, s’est perpétuée, ou a dû se perpétu
ectionné par l’étude, doit renoncer à jouer la comédie, les pièces de Molière surtout ; il est du petit nombre d’auteurs qui, t
nger qu’on s’en fie à l’exemple pour ceux qu’ils n’ont pas prescrits. Molière , pour ne pas m’écarter de la pièce que nous analy
s la pièce. Ce rôle est au nombre de ceux qu’on appelait, du temps de Molière , rôles à grande casaque. J’ai vu des Pandolphe, d
à-dire, un homme inconsidéré, qui a des inadvertances, un imprudent : Molière a resserré ces trois significations dans le titre
ais la plupart de nos Lélie semblent moins s’en rapporter là-dessus à Molière qu’à Mascarille, lorsque, dans sa colère, il dit
e derniers vers, comme trop immoraux ; et l’on assure que du temps de Molière , ce retranchement se faisait de son aveu. J’aurai
ranchement se faisait de son aveu. J’aurais pris la liberté de dire à Molière lui-même, ces quatre derniers vers sont bien pers
première fois, au commencement de décembre, un mois après L’Étourdi. Molière , alors peu difficile sur le choix de ses sujets,
du Docteur épousent les deux filles de Magnifico. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Molière a, comme on le vo
les de Magnifico. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Molière a, comme on le voit, pris du canevas italien jusq
ène à un personnage tout à fait nul. Les scènes. — Pas un ouvrage de Molière qui en offre un plus grand nombre de belles, et l
moureux n’a paru sur la scène française, car je craindrais d’offenser Molière , en accordant ce titre à l’extrait informe qu’on
ur, en l’imitant dans ce rôle, a mérité d’être appelée la servante de Molière . Ma mémoire me sert encore assez bien, pour que j
avant que tous les théâtres l’eussent abandonnée, ma vénération pour Molière m’a ordonné de la retoucher, la décence me défend
Grimaret. Voltaire, partageant cette erreur, a écrit dans une vie de Molière  : « Cette petite pièce faite en province, prouve
la cour et à la ville. » Je demande si les ridicules qui, du temps de Molière , caractérisaient les femmes les plus célèbres de
première fois sur le théâtre du Petit-Bourbon, au mois de novembre ; Molière n’avait rien donné depuis un an. Quelqu’un dira p
able esprit : le galimatias allait pour jamais prendre leur place, si Molière en foudroyant l’idole n’eût détruit son culte. En
l’idole n’eût détruit son culte. En vain les beaux esprits, jaloux de Molière , se déchaînèrent contre sa pièce ; en vain Somaiz
, deux comédies de sa façon ; en vain il finit par mettre la pièce de Molière en méchants vers, elle n’en fut pas moins jouée q
pouvait supposer qu’un ouvrage fait avant les Précieuses eût fourni à Molière l’idée de sa pièce, ce ne serait pas celui de l’a
’affecte que le ridicule de s’entretenir avec des savants ; celles de Molière poussent l’affectation jusque dans les conversati
rites dans les romans, en débutant par le mariage. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le genre. — Plutô
lant les imiter, les copiaient mal et devenaient ridicules : que fait Molière , il intitule sa pièce Les Précieuses ridicules ;
d’œuvre d’un bout à l’autre, elle réunit l’utile à l’agréable. Jamais Molière , le fléau des ridicules, ne leur porta des coups
ieillard qui, par instinct, devina notre auteur : Courage, courage ! Molière , voilà la bonne comédie. De la tradition.
Molière, voilà la bonne comédie. De la tradition. On a vu que Molière , voulant punir sévèrement ses héroïnes, fait dépo
valets dont elles sont charmées. Eh ! bien, nos comédiens enlèvent à Molière le mérite de son dénouement, en faisant disparaît
té d’avoir reçu à la dernière affaire un coup de cotret ; il y a dans Molière un coup de mousquet : et voilà comme on empoisonn
certainement l’un et l’autre, lorsque Cathos et Madelon oublient que Molière leur prescrit des ajustements propres à peindre l
arelle, ou le Cocu imaginaire 19. Encore une année durant laquelle Molière ne donna qu’une seule pièce en un acte ; elle fut
ont je parlais ; mais ici, que nous nous occupons particulièrement de Molière , contentons-nous d’extraire de la pièce italienne
our qui Célio a risqué sa vie, lui cède Eleonora. Lisez la pièce de Molière 20. Des imitations. Bret a imprimé que la
Bret a imprimé que la pièce italienne n’avait servi à l’ouvrage de Molière que « comme quelques parties de l’échafaudage « d
t servir à celui d’un habile architecte. » Après avoir lu la pièce de Molière , nous voilà convaincus que notre architecte ne s’
mes matériaux, la même distribution, à peu près. Félicitons cependant Molière d’avoir rendu Célie plus intéressante qu’Eleonora
se à refuser le nouvel époux qu’on veut lui donner : félicitons aussi Molière d’avoir préparé la jalousie de la femme de Sganar
t motive par là ses soupçons. Mais je n’aime pas l’étourdissement que Molière donne à Lélie, pour avoir le prétexte de le faire
tuation comique, puisque Célio l’enlève, en le prenant pour Eleonora. Molière doit quelques détails de sa seconde scène à Bocca
bien fondées que celles de Sganarelle. Le genre. — D’intrigue ; mais Molière , en donnant à une partie de ses personnages des n
avons jugées, en parlant des imitations. Dans celle qui, du temps de Molière , était appelée la belle scène, Sganarelle copie u
e jargon des capitans, des jodelets ; mais c’est la première fois que Molière leur fait cet honneur, et ce sera la dernière. Br
e dans le cours de cet ouvrage, et si nous parvenons à bien connaître Molière , elle y aura contribué. Année 1661. Dom Ga
de Navarre, ou le Prince jaloux ; L’École des maris ; Les Fâcheux. Molière , riche des matériaux qu’il avait amassés les deux
âtre que le cardinal de Richelieu avait fait élever dans son palais ; Molière l’obtint du roi, le 4 novembre 1660, et l’on y re
s peu de représentations, et dès la seconde, les huées contraignirent Molière à céder le rôle de dom Garcie qu’il y jouait. Cep
ient la physionomie extrêmement mobile. » Tout cela pouvait faire de Molière un acteur aussi cher à Melpomène qu’à Thalie, mai
e sont plus à lui, elle lui pardonne et l’épouse. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Dans la pièce italienne,
sert d’espion au roi. Dans Le Prince jaloux, c’est un courtisan ; et Molière , par ce changement seul, est infiniment plus mora
e. Le genre. — De caractère, et si fortement prononcé, que depuis Molière on n’a pas vu un véritable jaloux sur la scène fr
utenu et gradué avec art, ne méritait pas sa chute, mais la gloire de Molière blessait déjà tant d’écrivains obscurs, qu’ils sa
sorte n’eurent pas longtemps à se féliciter de la chute qu’avait fait Molière en montant sur son nouveau théâtre. Ce fut le 4 j
et au présent d’une ceinture celui d’un portrait. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Dans la pièce de Térence
mpte, mais pour servir les fredaines de son frère. Dans la comédie de Molière , Léonore, qui jouit d’une honnête liberté, tient
les démarches les plus hasardées. Dans Boccace, l’héroïne est mariée, Molière nous épargne cette indécence. La première charge
dire . Mais le cadeau était tout à fait étranger au costume français. Molière fait donner une boîte d’or, présent toujours de m
rompé d’Isabelle24 ? De la tradition. Dans toute cette pièce, Molière a pris soin d’indiquer exactement la pantomime ;
e ses yeux. Il est très naturel que ce soit tout bas, comme l’a noté Molière  ; il est même plaisant, si l’on veut, que le vale
r qui cachète la boîte d’or dans laquelle cette lettre est renfermée. Molière , en faisant dire à Isabelle : Et m’a, droit dans
pas toute l’absurdité ? Vers le milieu de la scène xiv du même acte, Molière indique « qu’Isabelle, en feignant d’embrasser Sg
’avait pensé de même ; il se trompait : un acteur, plus ingénieux que Molière , a finement imaginé que Valère, après avoir reçu
s Fouquet, voulant donner une fête au roi et à la reine-mère, engagea Molière à composer une pièce qui amenât, avec quelque vra
ièce qui amenât, avec quelque vraisemblance, des divertissements ; et Molière , à qui l’on ne donna que quinze jours pour concev
orsqu’on le félicitait d’avoir contribué au succès de l’ouvrage. Mais Molière lui fit dire par Boileau qu’il avait conservé sa
t à l’auteur, en lui montrant M. de Soyecourt, déterminé chasseur : «  Molière , un pareil original manque à ta pièce » ; et la s
r la représentation qui eut lieu le 27 du même mois, à Fontainebleau. Molière , qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pri
Soyecourt lui-même ; ce dernier fait est contesté, mais à la place de Molière , j’aurais trouvé plaisant de m’adresser à la pers
ard, et lui faire manquer l’heure du rendez-vous. Lisez la pièce de Molière 28. Des imitations. On peut, en lisant la
tations. On peut, en lisant la satire d’Horace, se convaincre que Molière l’a imitée, cependant, lorsque nous voyons jouer
la pièce : mais peut-on jouer la pièce sans intermèdes ? Oui, puisque Molière les retrancha lorsqu’il donna son ouvrage à Paris
onner des distractions, l’amour et l’hymen, avaient sans doute arrêté Molière dans sa course rapide. La fille de mademoiselle B
rt, qui, dès sa plus tendre enfance, comme nous l’avons dit, appelait Molière son mari, s’était familiarisée avec le projet de
r s’y opposer, la jeune personne court se jeter dans l’appartement de Molière , et notre philosophe, sensible à cette marque de
’ait pas les mêmes raisons que lui pour s’en repentir ! Le théâtre de Molière était abandonné depuis quelque temps ; et ses com
ctateurs à la troupe italienne ; les actrices, surtout, poursuivaient Molière de leurs plaintes : enfin, las d’être harcelé par
ent tout le piquant de cette plaisanterie, se radoucirent et prièrent Molière de donner bien vite une nouveauté. La comédie de
s de l’Hôtel de Bourgogne ; les grands seigneurs prirent parti contre Molière , pour les uns et les autres ; et croyant n’être q
femmes. Voyons le précis des ouvrages qui furent de quelque utilité à Molière . La Précaution inutile. Nouvelle de Scarron.
ne belle, et cette belle est la femme du docteur. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Molière doit au burlesque
femme du docteur. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Molière doit au burlesque Scarron les révérences d’Agnès,
idicules précautions pour éviter le malheur qu’il redoute. Félicitons Molière d’avoir substitué, à l’héroïne hébétée et rebutan
pareil malheur, est bien plus comique. Il a même fallu tout l’art de Molière pour qu’elle ne devînt pas intéressante. Il est
Molière pour qu’elle ne devînt pas intéressante. Il est certain que Molière a puisé dans le conte de Boccace l’humeur goguena
ent qui doit lui servir à séduire les gardiens d’Agnès ; et ce trait, Molière ne le doit qu’à son génie. Sentiment sur la pi
étourne tout à fait de la véritable moralité de la pièce, à moins que Molière n’ait pensé que ses stances sur les devoirs de la
trouvait commode de donner ce caractère à tous les rôles à manteau de Molière . Après Bonneval, parut Desessard ; il avait de l’
ntraîné dans la carrière du théâtre par l’amour seul de l’art, aimant Molière avec passion, connaissant les sources où il a pui
ir que les bons auteurs notent pour ainsi dire tous les rôles, et que Molière n’a pas oublié de prendre cette précaution pour c
amais lue34 ! On trouve, dans l’Histoire des Hommes illustres, Vie de Molière  : « La demoiselle de Brie, qui avait joué d’origi
s accroît, disons-le hardiment, il n’est plus le personnage tracé par Molière  ; il peut bien être applaudi, comme nombre d’acte
, un gros réjoui que le sort des maris trompés n’afflige ni n’alarme. Molière dit, que pour ne pas gâter la bonté naturelle d’A
ectation de marcher continuellement côte à côte. J’ai beau feuilleter Molière , je ne vois pas qu’il ait indiqué ce lazzi, ou pl
e blanche, puisque les commentateurs n’ont cessé de leur répéter, que Molière , de son vivant, les avait soufferts. Dans une com
it de grandes adresses, Si message ou poulet de sa part peut entrer. Molière pourrait-il n’avoir pas vu que cet enfin, n’étant
ilosophique, et que l’on retranche impitoyablement. S’il est vrai que Molière se soit laissé mutiler de la sorte, de qui se déf
école des femmes ; Remerciement au roi ; L’Impromptu de Versailles. Molière employa toute cette année à repousser les critiqu
rre, et lui disant avec humeur : « Ris donc, parterre ! ris donc ! » Molière porta les premiers coups aux plus acharnés de ses
n était le véritable auteur de cette critique, qu’il l’avait portée à Molière , et que celui-ci, après avoir feint de la dédaign
la dédaigner, la donna sous son nom ; le bon sens et la réputation de Molière démentent cette anecdote. Lisez la pièce de Moli
la réputation de Molière démentent cette anecdote. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le titre. — Il an
être appelée une comédie ? Le lecteur a sans doute remarqué aussi que Molière , au lieu de perdre son temps à se défendre, l’emp
res qui contribuaient le plus à la gloire de son siècle, fit inscrire Molière sur la liste des pensionnaires, et lui accorda ce
. Lisez le Remerciement. Nous remarquons, dans ce remerciement, que Molière , dominé par son génie, ne pouvait écrire la moind
re qu’une tragédie, puisqu’il y a du sang répandu ». Il loue ensuite Molière sur son adresse à réveiller le spectateur par ce
plus un sourire de pitié ; mais Boursault avance, dans sa pièce, que Molière fait circuler une clef de l’École des femmes : ce
r le 14 octobre, et à Paris le 4 novembre suivant. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le titre. — Il a
es et du poème de la Dunciade, dit, dans ses mémoires littéraires : «  Molière abusa un peu de la vengeance. » L’auteur de L’É
l’honnêteté publique de supprimer la satire de Boursault et celle de Molière . » Nous répondrons : si Devisé, Boursault, et to
Molière. » Nous répondrons : si Devisé, Boursault, et tous ceux que Molière a sacrifiés à la risée publique, n’ont pas été le
promettre l’impunité à tous les frelons de la littérature ! Courage, Molière  ! nous aurons à te louer bien davantage, lorsque
propres termes : « Ce roi qui venait de se déclarer le protecteur de Molière , fut indigné qu’à l’occasion de L’École des femme
, contre l’auteur, des personnalités ; ce prince prit les intérêts de Molière si fort à cœur, qu’il lui ordonna de se venger ;
lecteur et moi, fort embarrassés pour décider si sa majesté ordonna à Molière de se venger, par estime pour lui, ou parce qu’el
annonçât un ordre positif du monarque ? Dès ce moment, les ennemis de Molière ne parurent pas terrassés par le mérite de son ou
Remarquons, en finissant l’article de L’Impromptu de Versailles, que Molière a fait voir dans cet ouvrage un mérite bien rare,
La protection de Louis XIV imposa silence aux beaux esprits jaloux de Molière , mais ne fit pas taire les comédiens de l’Hôtel d
, fit jouer bien vite L’Impromptu de l’Hôtel de Condé ; il y critiqua Molière sur le peu de talent qu’il avait pour jouer la tr
pplaudir leurs vers ; ils leur confient de préférence leurs ouvrages. Molière se rappelle qu’un jeune poète lui a naguère commu
édés auraient dû attacher pour toujours l’auteur des Frères ennemis à Molière  ; et l’acteur, dont celui-ci va former les mœurs
pour lors de neuf à dix ans, était dans la troupe de la Raisin, à qui Molière venait de prêter sa salle par humanité : il vit l
agnifique ; il crut être bercé par un songe agréable, surtout lorsque Molière lui fit présent de six louis, en lui recommandant
nfaiteur. La Raisin, instruite de son infortune, court furieuse chez Molière et le menace, le pistolet à la main, de lui brûle
t à la main, de lui brûler la cervelle, s’il ne lui rend son acteur ; Molière dit tranquillement à son domestique de faire sort
ait assure sa fortune, dit-elle ; — non seulement trois jours, répond Molière , mais huit. Dès ce moment, Molière regarda Baron
 non seulement trois jours, répond Molière, mais huit. Dès ce moment, Molière regarda Baron comme son enfant, il l’avait sans c
ion de donner à son élève quelque leçon utile, témoin cette anecdote. Molière et Chapelle, voulant profiter d’un beau jour pour
sur les divers systèmes des philosophes ; Chapelle est pour Gassendi, Molière est pour Descartes ; et chacun d’eux, afin de ran
Chapelle était furieux d’avoir pris un frère quêteur pour un savant ; Molière , mettant à profit sa méprise, dit gravement à Bar
bien vite ; il prend bravement le dernier parti. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Dans la pièce française,
ntrer dans tous leurs canevas. En donner le précis, c’est prouver que Molière a bien fait de ne pas la prendre en entier. Arle
sieurs personnes regardent la pièce comme une farce presqu’indigne de Molière . Mais nous la traiterons plus favorablement, n’eû
es magiciens chantants déterminaient Sganarelle à rompre son mariage. Molière , en donnant l’ouvrage à Paris, leur substitua la
idas exige quelques soins. Alcidas parlant d’un ton doucereux , dit Molière  ; par cette courte note, il prescrit à l’acteur d
isant qui résulterait de cette opposition du ton avec l’action ; mais Molière aurait dû pousser la précaution plus loin, et ajo
ès l’avoir frappé ; Alcidas…  : que de notes n’aurait pas dû ajouter Molière , pour nous procurer le plaisir de voir bien jouer
du Palais-Royal, le 9 octobre suivant. Pressé par les ordres du roi, Molière n’eut le temps de versifier sa pièce que jusqu’à
celui qui a su vaincre son dédain par le dédain. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Nous n’avons pas cité l
Nous n’avons pas cité les défauts de la pièce espagnole, parce que Molière les a tous évités ; mais a-t-il mis à profit les
Année 1665. Dom Juan, ou le Festin de Pierre ; L’Amour médecin. Molière , protégé par son roi, comblé de ses bienfaits, re
à la coquetterie la plus propre à le désespérer. Devenue l’épouse de Molière , plus vaine que fière de ce titre, elle se crut u
ans son cabinet qu’il faut le suivre si nous voulons le voir heureux. Molière donna, cette année, Le Festin de Pierre et L’Amou
gtemps le théâtre italien, celui du Marais, et ruinaient la troupe de Molière en lui enlevant ses spectateurs. Elle le pressa d
à son tour, sur la scène, un sujet si propre à séduire le peuple ; et Molière ne pouvant résister aux sollicitations réitérées
libelle abominable, dans lequel, après avoir généreusement avoué que Molière annonçait quelques talents pour la farce, quoiqu’
e un scélérat digne du supplice, et par invoquer les lois contre lui. Molière , contraint de retirer sa pièce, n’osa même pas la
Thomas n’était pas l’auteur du Tartuffe. Les Italiens prétendent que Molière a fait son Festin de Pierre d’après leur Convié d
ages et d’incidents ennuyeux qui n’ont aucun rapport avec la pièce de Molière . La scène est maintenant en Castille, sur le bor
ir demandé inutilement un prêtre et l’absolution. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Essayons, pour v
t, même quand on le représenterait tel qu’il est sorti de la plume de Molière , et avant que Thomas Corneille eût mis la pièce e
 Oui, c’est dommage qu’il n’y ait pas de rue Saint-Denis en Sicile. —  Molière , dans ce rôle, n’aurait-il pas oublié lui-même où
XIV, satisfait des efforts que faisait, pour lui plaire, la troupe de Molière , voulut la fixer tout à fait à son service, en lu
t le titre de troupe du roi. Qu’on juge de l’empressement avec lequel Molière dut obéir aux ordres de son bienfaiteur, lorsque,
ait, appris, et représenté en cinq jours. Il y a grande apparence que Molière , avant de travailler à sa pièce, communiqua son s
t 44, Dacquin 45. On ignore quel est le cinquième joué dans la pièce. Molière l’appelle Fillerin : ce nom, composé de deux mots
passer des vivants. Il serait plaisant que sous ce nom de Fillerin, Molière eût personnifié la faculté entière. L’Amour méde
en croyant ne faire qu’un dénouement de comédie. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce et ses imitations.
a pièce de Molière. Sentiment sur la pièce et ses imitations. Molière doit à la pièce italienne l’idée comique de faire
objet, et par le choix des charlatans mis en action. Le dénouement de Molière et celui de Cyrano se ressemblent beaucoup, cepen
La Pastorale comique. Nous devons cette année quatre nouveautés à Molière , Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Mélicerte
ous d’abord de la pièce qui ne mourra jamais. Le Misanthrope. Molière , apprends-nous par quel art inconcevable tu sus f
teur n’était pas encore à la hauteur de l’ouvrage. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. La chute jolie, amoureuse
de la tirade, faisaient partie d’une imitation libre de Lucrèce, que Molière avait commencée et qu’il jeta au feu, lorsque, da
dicules. L’action. — Moins vive que dans les autres chefs-d’œuvre de Molière , le nœud moins serré, les incidents moins multipl
ours marchant au but. Le style 47. — Plusieurs personnes ont dit que Molière , bien loin de ses premiers essais, avait pris dan
d’épigrammes mordantes, mais sans âcreté. Le caractère principal. —  Molière a le mérite d’avoir choisi pour son premier rôle
int à plus grands traits que le nôtre. Les caractères accessoires. —  Molière n’ayant pas donné à son Alceste des couleurs asse
soutint à Racine, qui n’était pas fâché du danger où la réputation de Molière semblait être exposée, que cette comédie aurait b
ns, saute marquis ! Si je jouais le rôle de Clitandre, je me dirais, Molière veut que ma façon de rire et mon ton de fausset s
e n’ai pas cru marcher plus vite en prenant des bottes fortes, et que Molière , en notant en toutes lettres, Dubois, après avoi
nt, et non comme une marchande de modes : si je descends ensuite avec Molière dans le cœur humain, j’y lis qu’il y a loin d’une
squinement sur un habit à la moderne. Le Médecin malgré lui. Molière , voyant déserter son théâtre dès la troisième rep
nsiblement le familiariser avec ce nouveau genre de plaisir. Que fait Molière  ? il broche à la hâte Le Médecin malgré lui ; le
tre du Palais-Royal, le 9 août. Apprenons d’abord à nos lecteurs d’où Molière a tiré le fond de son sujet ; il paraît imité d’u
t la malade pour rire la débarrassent de l’arête. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Molière, après nous avoir
ssent de l’arête. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Molière , après nous avoir dit, dans L’École des maris, en
Ah ! bouteille, ma mie, Pourquoi vous videz-vous, voulut embarrasser Molière , en lui soutenant qu’il l’avait imité d’une chans
onne son consentement au ravisseur de sa fille, et tout est pardonné. Molière , en tirant parti de tout cela, n’aurait-il pas mi
cipité. Voilà, disent bien des personnes, voilà une de ces pièces que Molière lisait à sa servante, et non ses chefs-d’œuvre. P
t tirée de l’histoire de Timarète et de Sésostris. Lisez la pièce de Molière . La Pastorale comique. Répétons encore u
qu’avaient eu dans son ballet la Mélicerte et La Pastorale comique de Molière  ; celui-ci, piqué, fit des vers à la louange du r
dit mal d’en être l’auteur, et repoussa faiblement les éloges ; alors Molière , qui avait déjà mis le roi dans sa confidence, la
ef-d’œuvre comique de tous les lieux, de tous les temps, Le Tartuffe. Molière y terrasse le plus dangereux et le plus exécrable
es Muses ayant eu lieu à Saint-Germain, au mois de janvier, fournit à Molière l’occasion d’en retirer les Pastorales qu’il avai
let de voix, contre une gueule comme celle-là ? » Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Nous ne prodiguero
re. Sentiment sur la pièce. Nous ne prodiguerons pas d’éloges à Molière sur l’invention de son sujet. La sérénade que fai
mbés dans la fadeur, à force de vouloir être agréables ? Ajoutons que Molière , à qui rien n’échappait, ouvrit, dans sa courte s
s apprennent les modernes, après beaucoup d’efforts ? Rien que ce que Molière nous a fait voir ; un juge occupé des choses les
mment applaudie sur ces divers théâtres, et à toutes les lectures que Molière en faisait chez les magistrats instruits, chez le
essentiel de ne point en perdre une seule particularité ; mais comme Molière , dans sa préface et dans ses deux placets au roi,
iens, c’est lui qui va parler. Lisez la préface et le premier placet. Molière ne fut pas trompé dans son espérance ; le roi per
héâtre du Palais-Royal, le 5 août 1667. Quoi qu’en ait dit Riccoboni, Molière ne doit rien aux Italiens ; je l’ai prouvé dans m
nnemi, et les lui baisant, il lui demanda pardon. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Nous avons vu ce que Moli
isez la pièce de Molière. Des imitations. Nous avons vu ce que Molière a pris dans Les Hypocrites de Scarron ; mais nous
r sans cesse le ciel, la charité ; mais le ce que le ciel voudra de Molière , a bien plus le mérite de l’à-propos. Molière, ac
que le ciel voudra de Molière, a bien plus le mérite de l’à-propos. Molière , acte II, scène iii , par ce vers : Ah ! pour êt
havuta la vestra vaga bellezza che amore mi constrigne a cosi fare. Molière faisait dire à Tartuffe, acte III, scène vi  : Ô
mais le premier, devenu synonyme du second, a rendu celui-ci inutile. Molière a-t-il imaginé le mot Tartuffe ? ou quelques cago
e Pernelle, tous les ridicules d’une vieille dévote. Le but moral. —  Molière l’a porté au plus haut degré, en faisant de Tartu
e la femme de son ami ; un monstre enfin qui dénonce son bienfaiteur. Molière , philosophe profond, a surtout donné une nouvelle
l’envie de faire l’éloge du roi, comme l’ont prétendu les ennemis de Molière , et comme le répètent les gens superficiels. Moli
u les ennemis de Molière, et comme le répètent les gens superficiels. Molière , reconnaissant, a-t-il voulu payer à son protecte
, et prouver que les Muses peuvent s’acquitter même envers les rois ? Molière , en homme qui connaissait le cœur humain, a-t-il
opre du souverain qui en avait le plus ? Je le répète, les ennemis de Molière et les gens superficiels peuvent seuls blâmer ces
elle conserve toutes les grâces de la nouveauté. Tout nous prouve que Molière voulait parler du Tartuffe lorsqu’il dit à ses am
radition. Pendant l’une des premières représentations du Tartuffe, Molière se frappait, derrière les coulisses, la tête cont
r mes enfants de cette force-là, sans souffrir comme un damné. » Ah ! Molière , Molière ! reste, pour ton repos, dans les Champs
ants de cette force-là, sans souffrir comme un damné. » Ah ! Molière, Molière  ! reste, pour ton repos, dans les Champs-Élysées.
igneux : Ce monsieur Loyal porte un air bien déloyal. Premièrement, Molière n’a pas voulu que ce vers fût adressé directement
sentir que le raisonneur du Tartuffe, très différent de tous ceux de Molière , est plus noble et plus fort en raisonnements. — 
détours. Vous devez des éloges au seul de nos Orgon qui possède son Molière  ; il a non seulement varié avec intelligence ces
s sur la table qui cache Orgon ! — Ah ! pour le coup, je vous tiens ; Molière prescrit en toutes lettres ce que vous blâmez. — 
me note. Elmire, après avoir encore toussé et frappé sur la table  ; Molière a voulu que l’actrice, en donnant un coup ou deux
é découvert pour ce qu’il est par un homme caché, au troisième acte ; Molière se sert ici du même moyen à peu près, l’imbécilli
eur. J’ai déjà dit quelque part, je pense, qu’un des grands moyens de Molière pour faire ressortir ses personnages, était de ne
parure trop recherchée, croient s’excuser, les unes en racontant que Molière , fâché de voir sa femme parée pour représenter El
Acte III, scène iii, Tartuffe met la main sur les genoux d’Elmire, et Molière , qui prévoyait tout, voulant la servir dans l’emb
uilleuse. Il me semble, d’après cela, qu’Elmire, fidèle à la note de Molière , ne devait pas s’amuser à saisir la main de Tartu
sur la manière de rendre le rôle de Tartuffe. Les uns soutiennent que Molière a voulu faire de ce personnage un doucereux cafar
rès de qui l’indécente brusquerie est toujours déplacée ; d’ailleurs, Molière vous dit-il de quitter vos gants, votre chapeau ?
le n’était que verbale, l’ordre du premier président fut exécuté ; et Molière s’en vengea en l’annonçant ainsi : Nous comption
t pas qu’on le joue 57. Comment accorder, dira-t-on, l’épigramme de Molière avec l’idée où l’on était alors que Gabriel de Ro
mier président, le roi était dans son camp devant Lille en Flandres ; Molière lui adressa un nouveau placet : La Grange et La T
lui disaient-ils, de mettre la vertu dans son jour ; « oui, répondait Molière , mais je vois, par ce qu’il m’en coûte, qu’il est
sommes imposée, parler d’abord des chagrins domestiques qu’éprouvait Molière  ; l’ingrate compagne de qui il attendait toute sa
qu’on se venge du soufflet d’une jolie femme en lui baisant la main. Molière voulut en vain l’apaiser : par égard pour son maî
aite au roi, et se réfugia auprès de sa première directrice, laissant Molière avec Thalie pour unique consolation ; tâchons de
romet un bonheur infini, et remonte vers l’Olympe. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce et les imitations.
Le sujet. — Indécent dans les deux pièces ; remercions cependant Molière de nous avoir épargné en grande partie les indéce
en détruit l’intérêt ; nous n’avons pas à faire un pareil reproche à Molière , et cependant Boileau préférait, dit-on60, le pro
ge est du côté de l’auteur moderne. » C’est avec la même adresse que Molière anime la scène où Sosie raconte les hauts faits d
âce aux scènes de Cléanthis et de Mercure, qui sont de l’invention de Molière , et servent à varier le comique, puisqu’Amphitryo
pas égal. » De la tradition. Amphitryon est la seule pièce de Molière que les comédiens daignent jouer avec le véritabl
er, ont constamment laissé Jupiter et Alcmène dans la rue ; cependant Molière a imprimé en toutes lettres : la scène est à Thè
icence ? » L’Avare. Cette comédie, l’un des chefs-d’œuvre de Molière , fut jouée sans succès au commencement de février
rreur accréditée, même à la cour, faisait dire au duc, au marquis : «  Molière est-il fou, et nous prend-t-il pour des grues, de
es prestiges de la versification. Cependant on négligeait la prose de Molière , et les vers de Scarron faisaient l’admiration de
ayez pas ri vous-même, au moins intérieurement. » Nous devons louer Molière de ne s’être vengé qu’en soutenant de toutes ses
yser est un chef-d’œuvre d’imitation ; rien n’y est de l’invention de Molière , cependant tout paraît avoir été créé par lui et
lui et jaillir de la même source. Je ne cacherai aucune de celles où Molière a puisé, mais il en est une surtout qui, ayant fo
cités lorsque nous nous occuperons de l’imitation. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Harpagon cache son tréso
ajoute : encore eût-il fallu l’acheter. Voici encore un trait que Molière a dédaigné. Le maître du quartier doit distribuer
résor ; quel parti prendre ? La situation n’est-elle pas excellente ? Molière , sans avilir son Harpagon, aurait pu facilement,
s de pinceau négligés ou affaiblis ; mais il en est tant d’autres que Molière ne doit pas à Plaute ! Par exemple, Euclion ne re
arpigias et tantalos, vocare soleo. C’est donc à Antonius Codrus que Molière doit le nom de son héros. Quittons Plaute, quelqu
éros. Quittons Plaute, quelques instants, pour nous occuper de ce que Molière doit aux Italiens, à Boisrobert, etc. Il Dottore
re, ou trêve pour le moins, entre le grand roi et les Vénitiens. » Et Molière pourrait bien avoir imaginé, d’après ce trait, so
itut, un de mes collègues crut devoir opposer à mon enthousiasme pour Molière une lettre écrite par Fénelon à l’Académie frança
re une lettre écrite par Fénelon à l’Académie française ; la voici : Molière , en pensant bien, parle souvent mal, il se sert d
imée que par celle qui fait rivaliser le père et le fils ; surtout si Molière , sacrifiant moins au goût de son siècle, n’eût pa
qu’il substitue au Mégadore de Plaute. Je ne puis comprendre pourquoi Molière a dédaigné un personnage intéressant, et lié à l’
nu jusqu’à l’avant-dernière scène. Je comprends encore moins pourquoi Molière , en ourdissant son canevas, a tendu deux fils qui
renonçant à son amour pour revoir sa chère cassette. Remarquons que Molière a bien mieux fouillé dans les replis du cœur huma
l’auteur du dénouement latin ; chez celui-ci, l’Avare se corrige, et Molière a senti que l’avarice est un vice incorrigible. M
e corrige, et Molière a senti que l’avarice est un vice incorrigible. Molière est encore supérieur à Plaute, par la manière don
cié l’usure à l’avarice, et mis l’avarice aux prises avec l’amour. Oh Molière  ! Molière ! De la tradition. Aristophane,
e à l’avarice, et mis l’avarice aux prises avec l’amour. Oh Molière ! Molière  ! De la tradition. Aristophane, l’audacieu
rveille en ajoutant une longue énumération de plats à ceux dont parle Molière , et ils ne se doutent pas que, dès ce moment, Har
choir large de quelques pouces, et se croient bien plus plaisants que Molière , lui qui s’est borné à dire en note : Harpagon f
umées, ne se contentent pas d’en souffler une, comme le leur prescrit Molière , mais qui la placent tantôt sous leur bras, tantô
nuellement reprocher la bassesse de sa condition. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Il est clair que la premi
De l’imitation. Il est clair que la première nouvelle a fourni à Molière l’intrigue et les situations les plus piquantes d
ssin plein d’eau, représentant le puits. On ne peut douter encore que Molière n’ait pris, dans la seconde nouvelle, les divers
tion à suivre ou à éviter dans la représentation de cette pièce ? Que Molière l’a consignée dans chaque rôle principal, en marq
nnée 1669 La Gloire du Val-De-Grâce ; Monsieur de Pourceaugnac. Molière , au comble de la gloire, était cependant maltrait
y livrer au plaisir de la table, avec des personnes curieuses de voir Molière de près, et qu’il amenait sans façon de Paris. D’
jouissait des entrées gratis à tous les spectacles ; les camarades de Molière exigèrent qu’il sollicitât la suppression d’un dr
ent un portier, peut-être même auraient-ils maltraité les acteurs, si Molière n’eût fortement représenté à cette jeunesse impru
ouru, elle voulait faire supplier le roi de révoquer son ordre ; mais Molière , toujours inébranlable, dès qu’il avait pris une
ense d’entrer sans payer lui fut réitérée. À ce triomphe remporté par Molière sur les gens d’épée devait en succéder un autre b
ésenta trois mois de suite, et les comédiens décidèrent qu’à l’avenir Molière aurait double part toutes les fois qu’on jouerait
eprise du Tartuffe, de cet ouvrage poursuivi avec tant d’acharnement, Molière se soit occupé de toute autre affaire ; il sollic
ait votre médecin ? » lui demandait un jour le roi : « Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
du Val-de-Grâce, poème. Ce fut à peu près dans le même temps que Molière , toujours occupé de ses amis, voulut élever un mo
Val-de-Grâce. C’est en plaçant cet ouvrage à la suite des comédies de Molière , qu’on a accrédité l’idée où l’on est qu’il fut i
etit, en 1669. Lisez le poème. Bret dit « qu’Avignon fut le lieu où Molière connut le célèbre Mignard, qui, revenant d’Italie
attachement. Mignard laissa à la postérité le portrait de son ami, et Molière , dans son poème du Val-de-Grâce, rendit, comme l’
elle bien juste ? Ce n’est certainement pas du pinceau de Mignard que Molière a reçu l’immortalité. Nous ne détaillerons pas le
evet celles de Sophron. Quelques commentateurs ont cru devoir excuser Molière , ils lui font dire : « Je suis comédien aussi bie
ntérêt de mes acteurs, aussi bien que ma propre gloire. » Selon moi, Molière eût pu se permettre de demander, mes farces sont-
ourceaugnac en est digne. Cette pièce, comme presque toutes celles de Molière , vit d’imitations enchâssées avec art ; je vais i
orter chez lui, pour le traiter plus commodément. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. L’Avare nous a suffisamm
arche. — Ralentie par les prétendus agréments. « Toutes les farces de Molière , a dit Voltaire, ont des scènes dignes de la bonn
is gentilhomme. C’est avec peine que nous avons vu Baron abandonner Molière à ses chagrins domestiques ; c’est avec peine que
lière à ses chagrins domestiques ; c’est avec peine que nous avons vu Molière privé du bonheur que lui procurait l’instruction
torts, il ne cesse de répéter qu’il ne cherche pas à se rapprocher de Molière , parce qu’il se croit indigne de ses bontés. Moli
se rapprocher de Molière, parce qu’il se croit indigne de ses bontés. Molière instruit de cet aveu, lui écrit : « je vous envoi
rebrousser chemin pour la retrouver, passe si vite à la barrière, que Molière n’a pas le temps de le reconnaître, croit s’être
maître et l’écolier dans les bras l’un de l’autre. Depuis ce moment, Molière , occupé sans relâche à faire de Baron un grand ac
médien de campagne, se trouvait dans le plus grand besoin, le cœur de Molière lui était connu, il imagina d’aller à Auteuil lui
chargé de parler en sa faveur ; dès les premiers mots de sa harangue, Molière l’interrompit en lui disant : Mondorge est un for
onnaît aussi l’anecdote de ce fameux souper que firent à Auteuil chez Molière , Lulli, La Fontaine, Boileau, Mignard, Chapelle,
que pour avoir le plaisir de mourir ensemble. Tout le monde sait que Molière , après avoir pris son lait en présence de ses ami
es l’éclat de cette belle action ; mais tout le monde ne sait pas que Molière fut réveillé par Baron, et que son mentor l’en ré
faire imprimer, elle ne le fut qu’en 1682, neuf ans après la mort de Molière . Alors les comédiens de la rue Guénégaud, persuad
ent de pareilles fantaisies ! Mais nous examinerons s’il est vrai que Molière ait pris au grand Corneille l’intrigue de son Don
rince d’Aragon, il s’unit à la reine de Castille. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. « Le roi, a-t-on écrit,
us les divertissements dont ils pourraient s’aviser ; et Bret ajoute, Molière en se conformant à cette idée, ne s’aperçut pas q
ent avoisiné de l’anneau donné à don Sanche par la reine de Castille. Molière possédait si bien l’art de s’approprier tout ce q
nt leur maître. Nous aurons encore à réfléchir sur les inquiétudes de Molière , assez modeste pour ne pas croire au mérite de sa
et les appliquera aux circonstances, aux personnages. Aucune pièce de Molière ne lui a donné tant de déplaisir ; le roi ne lui
un mot à son souper ; tous les courtisans la mettaient en morceaux ; Molière nous prend assurément pour des buses, de croire n
ix jours avant que l’on représentât la pièce pour la seconde fois, et Molière , tout mortifié, se tint pendant ce temps caché da
ée. Cependant on rejoua cette pièce, et le roi eut la bonté de dire à Molière  : « je ne vous ai point parlé de votre comédie à
éduit par la manière dont elle avait été représentée, mais en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
re rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente ». Molière reprit haleine, au jugement de sa majesté ; et au
a première fois ! Il leur aurait épargné la peine de se rétracter, et Molière n’aurait pas eu la faiblesse de s’affliger ; pauv
dernière pièce, nous jugerons le mot de Voltaire. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Tout le monde connaît asse
r ce qui doit arriver ; nous pouvons ajouter qu’elle tombe des nues : Molière a eu beau l’annoncer comme une mascarade déjà exé
les temps, de tous les lieux ; excellente surtout, par l’adresse qu’a Molière de placer son héros dans une classe qui, grâce à
ancienne ; nous rejetterions une édition faite même sous les yeux de Molière , et nous lui dirions, les quatre perfides mots,
Oui ; mais si intéressante qu’elle demande un acteur de feu, puisque Molière s’y peint lui-même, et que, toujours plein de l’i
es Fourberies de Scapin ; Psyché. Il y a fagots et fagots , a dit Molière , et nous pouvons sans doute le répéter en parlant
i permet de venir tous les jours manger chez elle. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. La fable du Phormion, co
l’intérêt est partagé par la passion de Phédria et celle d’Antiphon. Molière n’a pas évité ce défaut, nous dirons même que dan
’une et l’antre pièce, deux fourbes animent la machine, mais que chez Molière , le second des intrigants, tout à fait écrasé par
dresse avec Geta, et amène un dénouement très comique. La lutte entre Molière et Térence était trop intéressante pour ne pas lu
ux, et déclare une infinité de vols dont on ne l’avait pas soupçonné. Molière nous a sauvé l’exemple d’un enfant de famille qui
ière au quai de l’École, a été enlevé par une galère turque ; et chez Molière , toujours ami des vraisemblances, la scène est à
toujours ami des vraisemblances, la scène est à Naples ; voilà comme Molière , en embellissant ses larcins, avait acquis le dro
s l’auteur de La Philosophie de l’esprit, font regarder le théâtre de Molière comme l’école, comme le modèle de toutes les nati
i a porté vraisemblablement Jean-Jacques à soutenir que le théâtre de Molière était une école de vices et de mauvaises mœurs. E
de Tabarin, et dénoncées dans ces vers de Boileau : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
s le palais des Tuileries, sous les ordres de Ratabon et de Vigaroni. Molière , chargé de choisir un sujet propre à amener des d
e Psyché 73, de tous les feux qu’ils ressentaient. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur l’ouvrage et sur ses quatre aut
er à son jeune rival dont la gloire naissante les fatiguait moins. Molière . Nous pouvons lui donner quelques éloges sur l
ale gloire de l’ouvrage appartient à Corneille, mais disons aussi que Molière , déjà honoré par le choix qu’il avait fait de ce
Année 1672. Les Femmes savantes ; La Comtesse d’Escarbagnas. Molière , tourmenté par le mal de poitrine qui l’avait for
parallèle qu’elle avait fait de l’Amphitryon de Plaute avec celui de Molière , et dans lequel le poète latin avait la préférenc
pas impartiale, du moins fut-elle prudente ; elle n’ignorait pas que Molière , le terrible Molière, ne pardonna jamais à ceux q
oins fut-elle prudente ; elle n’ignorait pas que Molière, le terrible Molière , ne pardonna jamais à ceux qui osèrent l’attaquer
poursuivre en eux ou les travers de l’esprit ou les torts du cœur74. Molière avait à se venger de quelques précieuses de quali
e philosophie, et Les Femmes savantes nous prouveront s’il y réussit. Molière avait encore à se venger de Cotin, qui l’avait in
la première représentation du Misanthrope, s’empressa de publier que Molière y jouait monsieur de Montausier, il avait à le pu
ère de Trissotin ? Cotin a fini ses jours, Trissotin vivra toujours. Molière a-t-il voulu jouer Ménage, dans le rôle de Vadius
lui dit madame de Montausier, vous souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ? Madame, répondit Ménage,
re fut jouée le 11 mars. Voici sans doute encore une des comédies que Molière devait avoir projetée, quand, après une lecture d
tre retranchée sans faire tort à l’action. Ce n’est pas pour rien que Molière , toujours profond, toujours juste, disait à ses a
pas à l’immortalité, je n’y parviendrai jamais. » Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Quantité de personnes ign
éellement chez madame de Rambouillet, devant Boileau, qui la rendit à Molière , et celui-ci se dépêcha de la mettre dans sa pièc
aux questions qu’on fait, Elle sache ignorer les choses qu’elle sait. Molière , dit un commentateur, a poursuivi Cotin avec trop
aire son éloge. Voltaire, dans ses observations sur les comédies de Molière , article des Femmes savantes, ajoute, en parlant
otin : Les Satires de Despréaux l’avaient déjà couvert de honte, et Molière l’accabla… La meilleure satire qu’on puisse faire
sse faire d’un mauvais poète, c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’ajouter des i
de Versailles, pourquoi Cotin se permettait-il des railleries contre Molière , à l’hôtel du Luxembourg et dans les divers cercl
ces oppositions ménagées avec art, c’est de cette source féconde, que Molière a tiré toutes les scènes que nous avons admirées.
mes savantes à tous ceux que nous connaissons. De la tradition. Molière , plus qu’aucun autre comique, est le peintre de l
ésous mon esprit À consentir pour vous à ce dont il s’agit. Pourquoi Molière a-t-il mis cet aveu dans la bouche de sa prude ?
s que je leur sacrifie, Et vous avez l’appui de la philosophie. Mais Molière , en préparant si bien le spectateur à saisir, à s
plus de naturel au dialogue. Ah ! pauvres gens ! vous voulez prêter à Molière … et quoi ? du naturel ! La Comtesse d’Escarb
à Molière… et quoi ? du naturel ! La Comtesse d’Escarbagnas. Molière passait, dans sa retraite d’Auteuil, tous les mom
troupe, trop souvent ingrate ; aussi, ne faut-il pas s’étonner si ce Molière , que nous avons vu, en 1651, quitter son nom et s
r son nom et sa profession pour se livrer sans réserve au théâtre, ce Molière qui fit partager son enthousiasme à l’ecclésiasti
aurais être philosophe avec une femme aussi aimable que la mienne. » Molière , comme la plupart des maris jaloux, trouvait un c
l n’est pas aisé de dire comment la pastorale où jouait la demoiselle Molière pouvait faire partie de La Comtesse d’Escarbagnas
ient été représentés devant lui depuis plusieurs années, et ordonna à Molière de composer une comédie qui enchaînât tous ces di
ie qui enchaînât tous ces différents morceaux de musique et de danse. Molière composa, pour cette fête, La Comtesse d’Escarbagn
intermède. » La plus grande partie de tout cela ne nous regarde pas, Molière l’ayant supprimée ; mais il en détacha La Comtess
ls, que de l’entretenir des folies de son père ! » Je doute fort que Molière ait connu cette aventure ; il aurait senti qu’ell
a comtesse, offre le dernier de ces avantages78. On dit, pour excuser Molière , que le rôle de la Comtesse était alors joué par
as d’autres femmes en scène et dans la salle ? On m’avait raconté que Molière , directeur dans le Languedoc, fut mandé par le pr
d’être de la maison d’Ecar, traita les comédiens avec dédain, et que Molière , pour s’en venger, la joua, non seulement dans sa
uteuil de bois, auquel une tradition a conservé le nom de fauteuil de Molière  ; sa forme atteste son antiquité ; l’espèce de vé
Nestors du pays en racontent ; ils disent : Que pendant le temps que Molière habitait Pésenas, il se rendait assidûment, tous
sdit grand fauteuil de bois occupait un des angles de la boutique, et Molière s’emparait de cette place. Un observateur de ce c
re dont il a enrichi la scène française ! On croit ici au fauteuil de Molière , comme, à Montpellier, à la robe de Rabelais. Si
harrettes à Marseillan pour transporter, de là à la Grange-des-Prais, Molière et sa troupe. Je n’ai pu m’en procurer la lecture
utre, en remontant de nos jours à un temps antérieur à l’existence de Molière . La seule chose relative à Molière, consignée dan
n temps antérieur à l’existence de Molière. La seule chose relative à Molière , consignée dans les archives de Marseillan, c’est
établi une imposition sur les habitants de ce bourg, pour indemniser Molière qui était allé avec sa troupe y jouer la comédie.
y jouer la comédie.   Poitevin de Saint-Cristol. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le titre. — Le m
ants, tous les robins, tous les financiers, voués au ridicule, depuis Molière , ne sont qu’une copie de Madame d’Escarbagnas, de
nées par les auteurs. Nous lisons, dans les derniers commentaires sur Molière , qu’il fit le rôle de Madame d’Escarbagnas exprès
le, de madame de Sotenville, et de madame Jourdain. Je doute fort que Molière ait consenti à les dégrader, en les confiant à un
irée des œuvres de Champfort : C’est une chose assez remarquable que Molière , qui n’épargnait personne, n’a pas lancé un seul
e, n’a pas lancé un seul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les autres comiques du temps eurent là-dessus
e dans plusieurs feuilles : « Champfort s’est trompé ; non seulement Molière n’a pas épargné les financiers du temps de Louis 
Je demande aux connaisseurs si les financiers, mis au théâtre depuis Molière , ne sont pas calqués sur monsieur Harpin, et si l
général de Lesage, qui ne soit indiqué par le receveur des tailles de Molière  ? « Je demande encore si les comédiens qui retran
« Je demande encore si les comédiens qui retranchent de la comédie de Molière le rôle de Harpin, ne sont pas des barbares ? Com
enfin comment Champfort, auteur de quelques comédies et d’un éloge de Molière , qui lui a valu la palme académique, a pu connaît
ecdote dont il est question ? Si elle parvient jusque chez les morts, Molière dira sans doute : Que voulez-vous faire à cela ?
lais-Royal, le 10 février. Pour cette fois, aucun ordre n’avait forcé Molière à gâter son ouvrage ; mais les conquêtes de Louis
mais les conquêtes de Louis XIV en Hollande animant tous les poètes, Molière voulut offrir un grain d’encens à son protecteur 
sicien allaient ensemble travailler à Auteuil, lorsqu’un pauvre à qui Molière avait, par mégarde, donné un double louis courut
critique ; pourquoi pas ? Perrault, dans ses Hommes illustres, blâma Molière de ne s’être pas borné à tourner en ridicule les
ndra poliment : la bonne cause est bonne . Les médecins étaient pour Molière , dit-on, ce que le vieux poète était pour Térence
re cause, en tâchant d’amortir les coups que lui portait son ennemi ; Molière , plus généreux, plus philosophe, a voulu servir l
mais bien légères ; j’aurai soin de les indiquer. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Montaigne a dit, dans son
uelques commentateurs conjecturent de là que Montaigne a pu fournir à Molière le caractère du Malade imaginaire. C’est voir les
le-mère ; mais elle est douce, honnête, raisonnable, et je demande si Molière , en donnant un caractère tout opposé à la seconde
bons procédés : où donc est la ressemblance ? Plus d’un amant, avant Molière , s’était déguisé en maître de musique ; plus d’un
olière, s’était déguisé en maître de musique ; plus d’un amant, après Molière , a trouvé commode d’employer le même moyen ; mais
ère, a trouvé commode d’employer le même moyen ; mais, avant et après Molière , aucun auteur n’a fait chanter à ses amants des c
in se déguise en médecin, pour servir les amours de son maître ; chez Molière , Toinette prend l’habit de médecin pour conseille
ant du Malade imaginaire, Voltaire dit : « C’est une de ces farces de Molière , dans laquelle on trouve beaucoup de scènes digne
Cléante est délivré de son rival. Le but moral. — Point de pièce où Molière se soit montré plus philosophe, où il ait donné d
e nous admettre à ce banquet délicieux où Boileau, Chapelle, Ninon et Molière , dînant ensemble chez madame De la Sablière, imag
ous aurions pu en dire, s’il nous eût été permis de perdre un instant Molière de vue ; si nous eussions pu montrer les acteurs
un soir, dans le foyer de la Comédie-Française : « Tout le monde sait Molière par cœur, excepté les comédiens. » Combien semble
s’aperçoit de son erreur et s’écrie : ahi… voilà tout ce que prescrit Molière . Que faisait mademoiselle Gaussin ? Au lieu d’un
que celui de Louison, livrée à l’éducation la plus bourgeoise : aussi Molière a-t-il fait de celle-ci une petite rusée ; et c’e
malheur de sa fille. Le professeur. Très bien ! continuez. L’élève. Molière veut surtout qu’en épiant la belle-mère, fléau de
i que le voilà tout craché, si, comme le dit l’Histoire des théâtres, Molière a tiré ce personnage d’une farce intitulée Le Gra
théâtre comique : Le Malade imaginaire est la dernière production de Molière  ; jeune encore, il va descendre au tombeau ; mais
faiblesse humaine. Nous avons dit, dans le cours de cet ouvrage, que Molière était né avec une santé faible, et que ses effort
apper ces mots : « qu’un homme souffre avant de mourir ! » Baron et mademoiselle Molière fondaient en larmes ; ils conjurèrent Molière de
Baron et mademoiselle Molière fondaient en larmes ; ils conjurèrent Molière de ne pas jouer, ce jour-là, de le donner tout en
on courut dans la loge de son ami : j’ai un froid qui me tue, lui dit Molière . Baron s’empare de ses mains, essaie de les récha
ses porteurs, marche à côté de la chaise, crainte d’accident, conduit Molière chez lui, le fait mettre dans son lit, et ne le q
’hospitalité. Ce fut le 17 février 1673 que commença l’immortalité de Molière . Voltaire et Grimaret, et quelques autres histor
ifficultés que fit l’archevêque de Paris pour accorder la sépulture à Molière  ; ce qu’il y a de bien sûr, c’est que sa veuve, a
ent soixante-treize, sur les neufs heures du soir, ledit feu sieur de Molière s’étant trouvé mal de la maladie dont il décéda e
s tardèrent plus d’une heure et demie, pendant lequel temps ledit feu Molière décéda, et ledit sieur Paysant arriva comme il ve
ieur Paysant arriva comme il venait d’expirer : or, comme ledit sieur Molière est décédé sans avoir reçu le sacrement de confes
int-Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps de défunt Molière , dans le cimetière de la paroisse, à condition, n
peu de terre obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière , Mille de ses beaux traits aujourd’hui si vantés,
jouter, que même les fanatiques, les cagots, respectèrent la tombe de Molière , ou le feignirent, du moins. Un abbé dont on tai
t, du moins. Un abbé dont on tait le nom, et qui n’avait pas épargné Molière , de son vivant, présenta, le jour même de sa mort
r fallut un comédien Qui mît à les polir sa gloire et son étude, Mais Molière , à ta gloire il ne manquerait rien, Si parmi les
ine : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît ; Il les faisait revivre en son esprit, Par
orts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence et Plaute et Molière sont morts. Non, La Fontaine, non, Molière n’est
nce, Térence et Plaute et Molière sont morts. Non, La Fontaine, non, Molière n’est pas mort. Celui qui, pour me servir de tes
r aux siècles, le temps destructeur ne fera qu’ajouter à la gloire de Molière , ainsi qu’à la tienne. Non, La Fontaine, ton ami
suis poète dramatique. Peut-être est-on surpris de me voir réunir ici Molière et La Fontaine ; mais la vérité, les circonstance
it son exposition, son intrigue, son dénouement comme les comédies de Molière , et pas une comédie de Molière, qui n’ait un but
, son dénouement comme les comédies de Molière, et pas une comédie de Molière , qui n’ait un but moral comme les fables de La Fo
marquer à quel point il s’exposait en donnant une nouvelle édition de Molière au moment où notre révolution allait borner pour
re de la maison ne la permit qu’avec peine et soutenait naïvement que Molière n’était pas mort. 4. Anne Boudet d’après Grimar
n’était pas mort. 4. Anne Boudet d’après Grimaret, contemporain de Molière , et Boutet d’après Voltaire, dans la vie qu’il no
ns une comédie pitoyable intitulée Les Comédiens vengés, nous dit que Molière essaya de briller au barreau ; cette anecdote est
d’Avignon ; cet enfant suivit la troupe et prit l’habitude d’appeler Molière son mari. 8. Deux pièces qu’il suffit de citer i
ne veux parler, je ne parlerai, dans cet ouvrage, que des Comédies de Molière , un acteur peut n’y être pas bon et briller dans
au de Somaize. 17. Celles du parterre étaient alors à dix sols. 18. Molière joua, dit-on, ce rôle avec un masque : il ne conn
ions de cette pièce, l’apprit par cœur, la fit imprimer et la dédia à Molière . 20. Quelques éditeurs ont cru que la pièce avai
sixième scène et la dix-septième. 21. Ce nom n’est point imaginé par Molière , dit-on : « il était celui d’un des témoins qu’on
lique. » Voyez les mémoires de Retz. S’il n’est pas de l’invention de Molière , il est du moins de son choix ; et cela nous suff
ître et respecter sa langue ? 28. On remarquera dans la préface, que Molière y promet un examen de ses œuvres : mes lecteurs s
n doit savoir que les six entraient alors dans le jeu de piquet. 30. Molière ne prévoyait pas que son conseil serait suivi par
 ; ce sont ses propres mots dans ses observations sur les comédies de Molière . (Voyez l’article de L’École des maris.) 33. Que
un fichu plein, et d’un bonnet de la même richesse. 36. Anagramme de Molière . 37. Sans négliger les plus petits détails, lors
tails, lorsque, sans nuire à l’ouvrage, ils peuvent plaire au public, Molière , dans la première scène, nous donne la véritable
a dix-huit mois ». 38. Qu’aurait dit Montfleury, s’il eût deviné que Molière se ferait peindre en empereur romain ? Les comédi
t-sept ans, L’Assemblée, comédie destinée à célébrer la centenaire de Molière , ils promirent au public de consacrer le produit
s du Philosophe marié. 41. Voltaire nous a conservé une scène que Molière fut obligé de retrancher après les premières repr
ir vu cette scène entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami de Molière , et il ajoute, écrite de la main de l’auteur. I
ui annonça, dit : Messieurs, vous aurez demain le Tartuffe ». (Vie de Molière , Histoire des Hommes illustres.) 58. Les comment
oire des Hommes illustres.) 58. Les commentateurs, les historiens de Molière , disent : « huit jours après que la comédie du Ta
savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière , ne disent mot de celle de Scaramouche ? ; à quoi
t la religion, dont ces messieurs ne se soucient point, mais celle de Molière les joue eux-mêmes ; c’est ce qu’ils ne peuvent s
morem meo ; Obtumè, obtumo, obtumam operam das datam pulchrè locas. Molière a su trouver, dans ce peu de mots, toutes les grâ
ôle ? 64. Voltaire dit, dans ses questions sur l’Encyclopédie, « que Molière avait écrit sa pièce en prose, pour la mettre ens
ur. 66. Grandménil, m’entendant lire cet article, prit le parti de Molière , et dit : « La scène se passe dans une chambre qu
s vrai ; mais la pièce de Racine ne parut qu’un mois avant la mort de Molière , en 1673, et L’Avare est de 1668. 68. Aussi les
e savoir. Le souffleur Laporte m’a raconté, que dans Marivaux et dans Molière , lorsque la mémoire des comédiens était [220] en
alie, le meilleur de nos Harpagons vient de substituer au mouchoir de Molière un morceau de taffetas vert avec lequel il essuie
eux. 70. Les historiens disent : « mademoiselle Guérin n’avait eu de Molière qu’une fille, dont elle négligea l’éducation ; la
de la demoiselle et ceux de son éducation ne peuvent être reprochés à Molière  ; elle avait tout au plus dix ans à la mort de so
adémie française, combattue depuis longtemps par le désir de posséder Molière dans son sein, avait, dit-on, pris son parti, et
nt huit ans après, d’Alembert a fait présent à l’Académie du buste de Molière , au bas duquel Saurin a placé ce vers : Rien ne
i, dans le même temps, une brochure intitulée : Discours prononcé par Molière , le jour de sa réception posthume à l’Académie fr
à l’Académie française. 73. Ce rôle avait été rempli à la cour par mademoiselle Molière . 74. M. le Texier a lu dernièrement une pièce de
ademoiselle Molière. 74. M. le Texier a lu dernièrement une pièce de Molière chez une de nos savantes qui, n’ayant plus à crai
re. Voyez l’article des Précieuses ridicules. 76. Bayle reprochait à Molière de n’avoir fait la guerre « qu’à certaines qualit
ique, eh ! le Tartuffe ! 77. C’est dans les Œuvres même de Cotin que Molière a pris, mot à mot, et le sonnet et l’épigramme qu
nt toute la scène j’ai cru voir, non seulement Argan et Louison, mais Molière . M. le Texier, auteur d’un excellent ouvrage sur
t-elle, qu’il faut tout le prestige de votre talent pour faire goûter Molière … ? Non, je ne puis me faire à ses vieilles plaisa
t. 84. Bientôt, oubliant sa douleur et la gloire attachée au nom de Molière , elle épousa Guérin de Triché, son camarade obscu
Parmi les mille épitaphes, les élégies, les comédies dans lesquelles Molière fut loué après sa mort, beaucoup méritent des élo
pas permis de lui donner ici plus de développement ? Mais je commente Molière , et non La Fontaine. 87. On dit : « Molière sou
ment ? Mais je commente Molière, et non La Fontaine. 87. On dit : «  Molière soupait un jour avec Racine, Despréaux, La Fontai
e celui qu’ils appelaient le bonhomme, le raillèrent si vivement, que Molière fâché, dit à Descoteaux, nos beaux esprits ont b
émousser, ils n’effaceront pas le bonhomme. » Nous connaissons notre Molière , et nous pensons qu’en répétant avec affectation
, qu’il ne croit pas avoir autant d’esprit que nous. 88. Celle de Molière a plus de largeur d’une tempe à l’autre, et celle
7 (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Œuvres complètes de Molière »
Œuvres complètes de Molière Nouvelle édition revue, annotée et précédée d’u
et précédée d’une introductionPar M. Louis Moland64. Recherches sur Molière et sur sa FamillePar M. Eudore Soulié65. Lundi
ePar M. Eudore Soulié65. Lundi 13 juillet 1863. Déridons-nous avec Molière . On se lasse et on s’ennuie de tout ; on se lasse
s de se déshabituer et de se lasser, c’est d’entendre dire du bien de Molière . On est dans ce train depuis quelques années, et
aisons de librairie entreprennent, on commence le plus volontiers par Molière . Sa première vie étant peu connue, on fouille en
ais dans le tempérament de la nation. Désormais on est en France pour Molière comme les Anglais pour Shakespeare. Aujourd’hui,
devant moi et qui me sollicitent à son sujet, — les Contemporains de Molière , dont M. Victor Fournel publie en ce moment le pr
tor Fournel publie en ce moment le premier volume66 ; — les Œuvres de Molière , de la maison Furne, magnifiquement exécutées, et
M. Taschereau, augmentée, revue, complétée67 ; — les mêmes Œuvres de Molière , en petit format, un chef-d’œuvre de la typograph
ie de la jolie Collection dédiée au Prince Impérial68 ; — le Roman de Molière , où M. Édouard Fournier a rassemblé quantité d’he
sent offrir mérite et nouveauté, le travail critique de M. Moland sur Molière , et les recherches et découvertes de M. Eudore So
it d’un éditeur (car M. Soulié doit donner, lui aussi, une édition de Molière ), d’un biographe curieux et consciencieux qui se
it : « On a bien peu de choses authentiques sur les premiers temps de Molière  ; on a tiré des registres de l’état civil tout ce
documents précis ? Il y a des actes notariés  : il est impossible que Molière et ses proches n’en aient pas contracté de tels ;
méthodiquement, s’est dit que, d’après les actes trouvés par Beffara, Molière n’avait laissé qu’une fille, née en 1665, et par
a mort de son père ; qu’en raison de la fortune assez considérable de Molière , un inventaire avait dû être dressé pour garantir
û être dressé pour garantir les droits de son enfant. Or, la fille de Molière , après avoir épousé un sieur de Montalant, s’étai
a satisfaction érudite et n’est pas insensible à l’honneur d’avoir du Molière dans ses archives. Mais le jaloux, mais le traîtr
ssée qu’il ne considère pas comme épuisée encore. Venons au résultat. Molière , on le sait, né probablement la veille, a été bap
rtu d’un acte de résignation d’un sien frère cadet, Nicolas Poquelin. Molière perdit sa mère à l’âge de dix ans (1632) ; elle n
it se trouvaient Plutarque et la Bible. De même, dans l’inventaire de Molière , on trouvera deux exemplaires de Plutarque, l’un
es lui venaient-ils de sa mère ? » se demande M. Soulié. En tout cas, Molière n’est pas allé bien loin pour trouver ce « gros P
-Honoré est évidemment celle des époux Poquelin, celle où a dû naître Molière . Si l’on veut se figurer l’aspect de cette chambr
ise. » Ce sont là les objets qui frappaient habituellement la vue de Molière enfant ; il ne naquit nullement dans un intérieur
n qu’on aime à le croire avec lui : « C’est donc de Marie Cressé que Molière tenait son esprit élevé, ses habitudes somptueuse
les piliers des Halles : de là la tradition vulgaire qui fait naître Molière sous ces piliers. Cette maison des Halles fut dém
’on a, jusqu’à ces derniers temps, qualifiée obstinément de maison de Molière et qu’on a décorée, à cette fin, d’un buste sur l
avait ouvert la voie en rassemblant dès 1825 tout ce qu’on savait sur Molière , et en ajoutant ou corrigeant depuis à chaque édi
fit en 1847, sous le simple titre de Notes historiques sur la Vie de Molière , un premier examen très sévère de tout ce qu’on a
grand et spirituel exagérateur (M. Cousin) que la vraie critique sur Molière date de M. Bazin, et qu’elle a été instituée par
ds le fil avec M. Soulié, qui ne procède que pièces en main. En 1637, Molière n’ayant que quinze ans fut pourvu de la charge de
ment comme survivancier, dès le mois de décembre de cette année 1637. Molière , à cette date, devait être en plein dans son cour
s probablement. Cependant le grand-père maternel et subrogé tuteur de Molière , Louis de Cressé, ce riche bourgeois, aimait, dit
est parce qu’il est amoureux de Madeleine Béjart déjà comédienne, que Molière se fait, dit-on, comédien à son tour. Mais ce n’e
début, mais tournant vite à la ruine. A peine entré dans la société, Molière en devient le chef. Son nom, dans tous les actes,
t pas payés, les obligations n’étant pas remboursées au terme préfix, Molière se voit un jour appréhendé au corps et mis en pri
héâtre, un nommé Antoine Fausser, maître chandelier, qui fait arrêter Molière pour la somme de cent quarante-deux livres. Un us
des comédiens, selon la remarque de M. Soulié, et leur affection pour Molière se font jour ici, à travers les formules insépara
reconquis de certain et de plus intéressant sur les premiers temps de Molière . L’année suivante, Molière part pour la province,
plus intéressant sur les premiers temps de Molière. L’année suivante, Molière part pour la province, à la tête de sa troupe qui
nte obligation. M. Eudore Soulié, voué comme il l’est à la mémoire de Molière , et piqué au jeu par le succès même, aura bien de
ut désirer. Si je voulais suivre, par exemple, la jeunesse entière de Molière durant ses courses en province et dans ces douze
ue devait être la destinée et la fortune de cette troupe ambulante de Molière  ; il se demande s’il n’y a même pas de rapport, d
n n’est oublié ; mais surtout l’esprit des choses est ressaisi, et le Molière que M. Moland nous dépeint au sortir de là, le Mo
essaisi, et le Molière que M. Moland nous dépeint au sortir de là, le Molière âgé de trente-six ans, rompu au métier, maître en
ue, il était aussi merveilleusement propre à former l’auteur comique. Molière y avait en effet forgé et trempé une à une, pour
lpes ou des Pyrénées. Battre l’estrade, courir la campagne, comme fit Molière pendant douze années, c’était fourrager parmi les
Molière pendant douze années, c’était fourrager parmi les originaux ; Molière put en recueillir une rare et abondante collectio
nouvelle même en tête du second volume par une Étude sur la troupe de Molière , M. Moland fait précéder chaque comédie d’une Not
et des aperçus fins qui ne sont qu’à lui. À lui qui sait si bien son Molière , il me plaît pourtant de lui adresser non pas une
éâtre, d’un de ces hommes de finesse, de rondeur et de sens, tels que Molière les eût aimés en son temps, et qui, en revanche,
son temps, et qui, en revanche, méditent et ruminent sans cesse leur Molière ), je lui demanderai s’il sait quelle est la pièce
l’avance, elle semblerait presque impossible à tenir. Cette gageure, Molière l’a remplie et gagnée dans l’École des Femmes, et
ulation, à recruter de plus en plus des lecteurs et des admirateurs à Molière . C’est, à mon sens, comme un bienfait public que
lière. C’est, à mon sens, comme un bienfait public que de faire aimer Molière à plus de gens. III. Aimer Molière, en effet, j’e
bienfait public que de faire aimer Molière à plus de gens. III. Aimer Molière , en effet, j’entends l’aimer sincèrement et de to
’esprit. C’est ne pas aimer d’abord tout ce qui est incompatible avec Molière , tout ce qui lui était contraire en son temps, ce
traire en son temps, ce qui lui eût été insupportable du nôtre. Aimer Molière , c’est être guéri à jamais, je ne parle pas de la
ens éloquents et sublimes, vous l’êtes beaucoup trop pour moi ! Aimer Molière , c’est être également à l’abri et à mille lieues
lles qui, en présence du mal, ne savent ni s’indigner, ni haïr. Aimer Molière , c’est être assuré de ne pas aller donner dans l’
e chaque fois avec lui par une hilarité bienfaisante. Aimer et chérir Molière , c’est être antipathique à toute manière dans le
u marivaudage en aucun genre, au style miroitant et artificiel. Aimer Molière , c’est n’être disposé à aimer ni le faux bel espr
rains, et en particulier à celui qu’il proclame le premier de tous, à Molière . Aimer La Fontaine, c’est presque la même chose q
s, à Molière. Aimer La Fontaine, c’est presque la même chose qu’aimer Molière  ; c’est aimer la nature, toute la nature, la pein
ître des maîtres. Mais pourquoi irais-je les diviser ? La Fontaine et Molière , on ne les sépare pas, on les aime ensemble. 64
es-Arts. 68. 8 vol. Henri Plon, rue Garancière, 8. 69. Le Roman de Molière , suivi de fragments sur sa vie privée… Dentu, Pal
maison, celle qui occupe le véritable emplacement du logis où naquit Molière  ? On y mettrait une école de dessin ou une salle
8 (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
temps N’ayant vécu (à l’âge d’homme) à Paris que de 1658 à 1678, Molière est essentiellement un homme de 1860, un homme du
et où l’on est à l’aise. Ce temps très particulier a beaucoup inspiré Molière et il en a été un des représentants les plus exac
lus exacts et il s’est infiniment complu à lui plaire. L’homme Molière était Parisien, né au centre de Paris le 15 janvi
ta à Monsieur, frère du Roi, et Monsieur le présenta au Roi lui-même. Molière joua devant lui Nicomède. Le Roi autorisa Molière
ta au Roi lui-même. Molière joua devant lui Nicomède. Le Roi autorisa Molière à établir sa troupe à Paris avec le titre de trou
it pas alors de son glorieux avenir, était fondée. Pendant quinze ans Molière joua pour la Ville sur son théâtre, pour le Roi e
ge devait être malheureux. Il le fut aussi complètement que possible. Molière fut même absolument séparé de sa femme pendant qu
is de ces unions disproportionnées et sans doute c’est son ridicule à Molière de les avoir raillées et âprement, et précisément
ailleurs de tous les hommes ; et je ne veux rien dire si ce n’est que Molière n’avait aucun de ces défauts qui font qu’on se ri
en revanche on rie aussi de lui. Je n’irai point jusqu’à assurer que Molière a mis en pratique sa fameuse maxime : Il faut me
nt beaucoup au-dessous de leurs œuvres qu’il faut retenir ce trait de Molière et bien s’en souvenir, pour que les sévérités que
s ne noircissent pas l’homme lui-même. Première vue sur l’œuvre de Molière Lisons les pièces de Molière et de chacune do
même. Première vue sur l’œuvre de Molière Lisons les pièces de Molière et de chacune donnons-nous, s’il se peut une imag
du Barbouillé est une de ces farces du genre italien que la troupe de Molière jouait dans les provinces. Il semble qu’elle n’ai
dans les provinces. Il semble qu’elle n’ait jamais été jouée à Paris. Molière s’en est servi un peu, plus tard, pour George Dan
nt, les envoya tous deux à M. de Chauvelin pour l’édition complète de Molière que celui-ci préparait. Depuis, ces deux pièces o
uis, ces deux pièces ont toujours paru dans les éditions complètes de Molière . La Jalousie du Barbouillé, en ce qu’elle est. e
hurius). On y trouve aussi des calembours (Si se rompt — Cicéron) que Molière aima toujours et l’on sait qu’il en a mis jusque
s, il contient des parties qui sont de la dernière grossièreté et que Molière a eu le plus grand soin de supprimer quand il a t
e le chapeau, la fraise et la robe du médecin, etc. C’est le guignol. Molière usera encore de ces procédés, mais plus modérémen
’est-à-dire que c’est une pièce qui appartient au théâtre antérieur à Molière . La pièce est claire du reste et souvent comique 
très souvent dans les auteurs anglais du xviiie et du xixe  siècle. Molière n’a pas laissé de le connaître, témoin l’Étourdi
ècle. À ce compte — et c’est ce qu’il dit — Corneille, La Fontaine et Molière en fourmillent. Je reconnais du reste que, même e
este que, même en se plaçant au point de vue de la langue du temps de Molière , il y a des fautes dans l’Étourdi ; mais rien n’e
ui tient encore du temps de Louis XIII et qu’on retrouvera moins dans Molière à mesure qu’il avancera. Hugo citait avec ravisse
ntiment qu’elles sont faites pour se dissiper assez vite. On sait que Molière a repris dans le Tartuffe la scène de brouillerie
à Paris et elles ont bien l’air d’être le premier ouvrage parisien de Molière  ; elles sont d’un homme qui arrive dans un pays n
sa chasse. Les Précieuses ridicules sont le premier pas qu’ait fait Molière dans sa campagne contre toutes les affectations,
ces femmes dites précieuses qui paradaient dans les ruelles de Paris. Molière protesta qu’il ne raillait que celles qui étaient
s précieuses par leurs amants dédaignés est un peu dure. Il y a, chez Molière , quelque brutalité populaire que l’on retrouvera
ations un vieillard se soit écrié au milieu du parterre : « Courage ! Molière  ; voilà la vraie comédie ! ». Ce propos est beauc
il avait raison encore s’il devinait que c’était la vraie comédie de Molière qui faisait son avènement : les ridicules de l’ho
culièrement de la société de son temps, c’était ce que devait étudier Molière et c’est ce qu’il faisait pour la première fois.
et cela est bien naturel, deux choses immortelles : c’est l’œuvre de Molière et les ridicules qu’elle a fouettés. La comédie n
t de cinquante ans et elle se serait ensevelie dans son triomphe. Que Molière nous plaise encore cela prouve surtout qu’il n’a
nouement qui est un peu péniblement amené et auquel on veut assez que Molière n’a attaché aucune importance. La langue est un p
ût d’un galand ? Il y a un peu de comédie de mœurs dans cette pièce. Molière y raille pour la première fois un travers de son
ur cela qu’au xviie  siècle mari trompé et « sot » étaient synonymes ( Molière a encore employé le mot dans ce sens). Cette terr
re, il n’y a dans cette affaire qu’elle qui le soit. C’est d’elle que Molière s’est moqué avec sa verve ordinaire. La moralité
ans cette pièce et en la rapprochant du Malade imaginaire on voit que Molière a bien entendu cette chose importante qui est que
ne tragédie ou une « comédie héroïque », comme sa intitulée L’auteur. Molière , qui jouait quelquefois des rôles tragiques, dans
pouvait avoir un qui fût bien vif. On peut croire que l’animosité de Molière contre la tragédie, telle qu’elle se marque dans
marque dans la Critique de l’École des femmes, est un ressentiment de Molière contre l’échec de Don Garcie de Navarre, et que M
ssentiment de Molière contre l’échec de Don Garcie de Navarre, et que Molière a dit, plus ou moins consciemment : « J’ai échoué
n Garcie, les morceaux en étaient bons ou plutôt des morceaux puisque Molière a pu mettre dans le rôle d’Alceste des fragments
e ; il mérite d’être lu, qu’on en dise ce qu’on voudra, à l’usage que Molière en a fait, on voit qu’il en a dit erat quod tolle
. L’École des maris L’École des maris est la première pièce de Molière qui procède un peu de l’antiquité. L’idée premièr
peu de l’antiquité. L’idée première en a été donnée très évidemment à Molière par les Adelphes de Térence ; mais il s’est affra
primées dans la pièce, de la thèse, si l’on veut se servir de ce mot. Molière , dans l’École des maris, ne soulève rien de moins
rieuse. Par la bouche et par l’exemple de son personnage sympathique, Molière se prononce pour l’indépendance et la liberté, et
par une jeune fille charmante. Je conviens qu’il est regrettable que Molière ait compromis sa thèse par la pousser trop loin,
une fille amoureuse d’un homme de soixante ans. De plus, c’était pour Molière aller contre son inspiration habituelle, contre s
sien neveu de vingt-cinq ans. Peut-être, et même il est probable que Molière était à cette date (1661) sous l’influence de son
onnable quand le mari l’est lui-même, et il y aurait eu de la part de Molière un paradoxe intéressé. Peut-être, et les deux hyp
nt. C’est du reste une pièce très bien faite, une des mieux faîtes de Molière , et Voltaire a grandement raison de lui donner ce
vaut bien autant, extrêmement comique, est le meilleur des pièces de Molière . Les Fâcheux Les Fâcheux sont une pièce à
en un acte. Il paraît que le personnage du chasseur a été suggéré à Molière par le Roi lui-même quand la pièce, premièrement
Roi à Fontainebleau. « Vous en avez oublié un », aurait dit le Roi à Molière en lui montrant M. de Soyecourt. Le piquant c’est
Le piquant c’est que, d’après une tradition qu’a recueillie Voltaire, Molière , qui ignorait le jargon de la chasse, aurait prié
 Soyecourt ne se reconnaîtrait point. C’est ce qui arrive toujours et Molière ne l’ignorait pas. Il a joué là une jolie comédie
ais, M. de Soyecourt a laissé un agréable souvenir dans la mémoire de Molière  ; car il a tracé à nouveau sa silhouette en quelq
age et de chiens… L’École des femmes Dans l’École des femmes, Molière a repris la question et la thèse dont il s’était
éveloppée qu’en la femme restée à l’état sauvage. C’est pour cela que Molière a eu sur ce point un approbateur et auxiliaire, F
mme on le voit suffisamment par la Critique de l’École des femmes, de Molière lui-même et par quelques facturas du temps qui no
ienne de Chrysalde à l’adresse d’Arnolphe et loin d’être ce que pense Molière n’est pas même ce que pense sérieusement Chrysald
ts elle est toute en action, et admirable par l’adresse avec laquelle Molière a su attacher et plaire pendant cinq actes par la
Pour nous, l’École des femmes est Sa première des grandes comédies de Molière tant par l’importance du sujet que par l’extrême
ole des femmes et l’Impromptu de Versailles sont de petites pièces où Molière a exposé ses idées littéraires. Nous nous en occu
uperons donc quand nous en serons à étudier les principes généraux de Molière sur L’art dramatique. Observons seulement ici que
dramatique. Observons seulement ici que ses « dissertations », comme Molière les appelle lui-même (Préface de L’École des femm
a Contre-Critique. De là, l’amertume, très condamnable d’ailleurs, de Molière contre Boursault dans l’Impromptu de Versailles.
. Le Mariage forcé Le Mariage forcé n’est qu’une simple farce, Molière n’y a pas mis autre chose que ses procédés ordina
ès à Paris, et n’en méritait aucun. Cette pièce avait été commandée à Molière pour les fêtes de mai 1664, à Versailles. Pressé
olière pour les fêtes de mai 1664, à Versailles. Pressé par le temps, Molière n’écrivit en vers que le premier acte et une page
nt aussi de la plate courtisanerie dont il ne faut pas dissimuler que Molière était assez loin d’être exempt. Il ne laisse pas
e pas d’y avoir, dans la Princesse d’Élide, des choses très dignes de Molière , tout le personnage de Moron par exemple qui rapp
e peut lui reprocher sérieusement qu’une chose, c’est qu’elle soit de Molière . Les hommes de génie devraient avoir la générosit
s, Quinault fit représenter la Mère coquette et que cela dot donner à Molière de l’émulation La Mère coquette, bien qu’elle ne
s « la seule bonne comédie qu’on eût vue en France hors les pièces de Molière  », et il ne faut rien exagérer, ni oublier Cyrano
d’intrigue et il est très possible qu’elle ait donné de l’émulation à Molière , encore que Molière n’en eût aucunement besoin.
très possible qu’elle ait donné de l’émulation à Molière, encore que Molière n’en eût aucunement besoin. Don Juan ou Le Fes
elui qui prend part à un repas (du latin conviva). Quoi qu’il en soit Molière adopta le mot sans, probablement, y réfléchir aut
ent aussi un Festin de pierre en vers, du poète Villiers. La pièce de Molière , écrite un peu vite pour profiter de l’actualité,
an, ou si l’on veut et c’est le parti que je prends comme favorable à Molière , un homme à différents âges de sa vie, mais ceux
Harlowe, n’avait pas complètement oublié le Festin de pierre. Ce que Molière a mis admirablement en lumière c’est la méchancet
it donné au séducteur une certaine dureté constatée mille ibis. C’est Molière qui a écrit la comédie du Méchant et celle de Gre
imple farce, mais c’est une date. C’est la première comédie (1665) où Molière se soit moqué des médecins. Il commençait sans do
médecins est à elle seule un petit chef-d’œuvre de verve ‘bouffonne. Molière avait rencontré une nouvelle matière et il l’expl
rs, sous les différentes formes qu’il revêt, est l’antipathie même de Molière . Ajoutez, sur quoi je reviendrai sans doute plus
de Molière. Ajoutez, sur quoi je reviendrai sans doute plus loin, que Molière a beaucoup aimé à faire ce qu’un siècle plus fard
r du ridicule des professions et non plus du ridicule des caractères. Molière a peint surtout des ridicules de caractères, mais
refermée il n’était pas inutile de la rouvrir. Dans le Au lecteur que Molière a écrit au sujet de cette petite pièce il y a un
sseurs. On en pourrait ; dire autant du Misanthrope étant question de Molière , C’est le chef-d’œuvre de la délicatesse, de la ‘
de la psychologie juste et profonde. C’est en même temps la pièce de Molière la mieux écrite, la plus soigneusement la plus ad
essant qui a ses beaux côtés, qui a ses ridicules inévitables et dont Molière n’a dissimulé ni les ridicules ni les beautés, tr
us charmant du monde. Aussi je ne dirai pas et je lui laisse dire que Molière , en concevant le Misanthrope, « s’est fait à lui-
omique n’a connues comme lui ». Voltaire remarque tout aussi bien que Molière est le premier qui ait su tourner en scènes les
u monde à cette époque et la mode des portraits commence au moment où Molière écrit cette comédie). Le Misanthrope, dit encore
omédie de caractères qu’un tableau de la société élégante du temps où Molière écrit. Marquis fats, hommes de qualité-auteurs et
utenir le Misanthrope qui ne faisait pas d’argent, comme nous disons, Molière écrivit le Médecin malgré lui qui en fit beaucoup
decin malgré lui n’est qu’une farce, c’est la meilleure des farces de Molière . Elle est d’une verve extraordinaire, même chez l
s sont raillée et à un très haut degré dans le théâtre tout entier de Molière . Le Médecin malgré lui est resté en possession d
. Le Médecin malgré lui est une des plus proverbiales des comédies de Molière , la plus proverbiale peut-être, et on a vu passer
ièce est un fleuve de comique ; il y a plus : elle en est une source. Molière en 1666 est le plus gai des hommes, du moins quan
élicerte est une pièce qui est restée inachevée. Pressé par le temps, Molière n’avait fait que deux actes de cette pièce comman
dée par le Roi ; le Roi voulut bien se contenter de ces deux actes et Molière n’avait pas, sans doute, pris assez de plaisir à
de Mélicerte : « Cet ouvrage est dans un genre qui n’est pas celui de Molière … » Mélicerte est une comédie antique dans le même
’Amphitryon et par conséquent n’est pas du tout en dehors du genre de Molière , qui du reste a plusieurs genres. Il est probable
doute en s’exerçant, dans ses ballets, aux cadences du vers libre que Molière a acquis en ce genre-là la maîtrise presque incom
nne de L’Amour peintre : « C’est la seule petite pièce en un acte [de Molière ] où il y ait de la grâce et de la galanterie. Les
y ait de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces que Molière donnait comme des farces ont d’ordinaire un fond
ce et autant de gaieté du reste que dans les pièces les plus gaies de Molière . Le style en est tout particulièrement soigné et
cation qui lui convient. Il y a, comme dans quelques autres pièces de Molière , un assez grand nombre de vers alexandrins ou de
cte. Amphitryon Amphitryon est certainement le chef-d’œuvre de Molière comme versificateur ; mais, même comme comédie, i
édie, il a une valeur de premier ordre. La pièce est de Plaute ; mais Molière l’a remaniée librement, y a mis beaucoup de lui e
enu une merveille et les scènes entre Sosie et Cléanthis, qui sont de Molière absolument seul, sont d’une franche gaieté plantu
songer à Rabelais, mais à un Rabelais qui serait de bonne compagnie. Molière a pris l’idée de son prologue dans le Dialogue de
; mais l’idée seulement, et le dialogue de Mercure et de la Nuit dans Molière , qui est si spirituel, est absolument de Molière
e et de la Nuit dans Molière, qui est si spirituel, est absolument de Molière seul. Je ne dis rien ni des plaisanteries très vu
Molière seul. Je ne dis rien ni des plaisanteries très vulgaires que Molière a laissées à Plaute, ni de l’agencement des scène
’agencement des scènes, ni du mouvement général, toutes choses par où Molière est, à mon avis, incontestablement supérieur à so
our prouver que L’Amphitryon de Plaute est fort au-dessus de celui de Molière  ; mais qu’ayant ouï dire que Molière voulait fair
e est fort au-dessus de celui de Molière ; mais qu’ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie sur les Femmes savantes
ans entre Amphitryon et les Femmes savantes, il est peu probable que Molière préparât les Femmes savantes ou même songeât à le
George Dandin ou Le Mari confondu George Dandin est la pièce de Molière , la seule, je crois, où la gaieté du dialogue et
ectateur ne rit pas beaucoup ou se reproche de rire. Déjà du temps de Molière , selon Voltaire, qui a la tradition, « quelques p
. Les Italiens appellent cela un sproposito. Malgré tout le talent de Molière , George Dandin est bien un peu un sproposito ou,
a. L’Avare Comme Amphitryon, l’Avare est tiré de Plaute ; mais Molière a encore plus transformé la Marmite de Plaute qu’
mé l’Amphitryon et il n’y a pas de comparaison a faire de la pièce de Molière à celle de Plaute, encore que Molière se soit bea
paraison a faire de la pièce de Molière à celle de Plaute, encore que Molière se soit beaucoup servi de celle-ci. La pièce de P
èce de Plaute n’est guère qu’une jolie comédie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion. Molière y entre
médie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion. Molière y entre dans sa grande manière qui consiste, auto
t, selon le procédé constant, ou plutôt selon le principe constant de Molière , à la fois odieux et ridicule, le ridicule l’empo
ssi beaucoup de maximes et d’apophtegmes serait excellente en vers de Molière s’y ajusterait au mieux et semble les appeler et
ar Fielding qui a ajouté plusieurs traits fort heureux, à la pièce de Molière . Voltaire se moque avec raison d’un autre traduct
un autre traducteur anglais qui, donnant un avare du vivant encore de Molière , écrit dans sa préface : « Je crois pouvoir dire
ière, écrit dans sa préface : « Je crois pouvoir dire sans vanité que Molière n’a rien perdu entre mes mains. Jamais pièce fran
r paresse. C’est aussi par paresse que je me suis servi de l’Avare de Molière . » Il faut se garder de l’excès des meilleures ch
sottises. L’Avare est encore une des pièces les plus proverbiales de Molière . L’on dit couramment un « Harpagon » pour dire un
uffe Tartuffe passe, avec le Misanthrope, pour le chef-d’œuvre de Molière . Cette pièce, dont trois actes avaient été joués
dé et tout aussitôt attaquée violemment par les dévots faux ou vrais. Molière n’osa pas la jouer sur son théâtre et se contenta
sans garantir l’authenticité de l’anecdote (« on prétend que »), que Molière , s’adressant au public de sa seconde représentati
le Premier Président ne veut pas qu’on le joue. » Inutile de dire que Molière était trop prudent pour sacrifier ses intérêts au
ire lui-même. Il est assez joli pour être de lui. Quoi qu’il en soit, Molière sollicita le Premier et protesta devant lui qu’il
héâtre, qui n’est pas un lien où il soit convenable de la défendre », Molière , dit-on, fut un peu déconcerté. Il multiplia les
tient » le mieux. Dans la composition de son personnage du trompeur, Molière a été gêné, servi aussi, mais tout compte fait pl
t donne quelque impatience, ce qu’il faut toujours éviter au théâtre, Molière se défend sur ce point dans sa fameuse Préface en
fantaisie de la comédie italienne ? Mon idée là-dessus est celle-ci : Molière , avec raison peut-être, voulant faire Tartuffe su
etc., et que l’effet eût été aussi grand, peut-être plus ; mais enfin Molière , encore une fois peut-être avec raison, a pensé q
pendant un acte ; restait donc un acte à remplir de n’importe quoi ; Molière l’a rempli d’une courte scène à la lois essentiel
remplir par sa scène de dépit amoureux, qui, de quoi qu’en faveur de Molière notre amour pour lui nous entretienne, doit être
e, doit être reconnue comme faisant trou. Il plut des libelles contre Molière à l’occasion de Tartuffe et il y a une littératur
qui était dit-on un curé de Paris, alla jusqu’à demander qu’on brûlât Molière , On reconnaît là ces moyens de discussion qui ont
Tartuffe est la plus proverbiale peut-être de toute ? les comédies de Molière . Le mot « Tartuffe » est devenu un nom générique
de sa vanité. Monsieur de Pourceaugnac De toutes les farces de Molière , Monsieur de Pourceaugnac est la plus bassement b
. Cette farce fait même frémir quand on songe jusqu’où il fallait que Molière s’abaissât pour plaire soit à la cour, soit au pa
propos de Monsieur de Pourceaugnac — à propos de toute autre pièce de Molière je comprendrais fort bien qu’il le dît — « Il y a
prendrais fort bien qu’il le dît — « Il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie ; un homme
t s’élever ». Les Amants magnifiques Cette pièce, commandée à Molière par le Roi pour s’adapter à une série de divertis
e divertissements — il est incalculable combien la faveur du Roi pour Molière lui a fait perdre de temps à des niaiseries et a
e pièce ne pouvait guère être bonne et elle ne l’est point. Cependant Molière y a fait preuve d’ingéniosité, d’esprit et même d
s spirituel. Celui-ci, à la vérité, n’est pas un fol proprement dit ; Molière l’appelle, dans sa didascalie, un « plaisant de c
ait pas malheureux. » Le portrait est joli. À qui, dans la pensée de Molière , s’appliquait-il ? A rien sans doute qu’à un idéa
mme on ne les lit jamais, j’ai tenu à le citer comme page inconnue de Molière . En vérité, je ne me serais pas absolument ennuyé
1670. Le Bourgeois gentilhomme Dans le Bourgeois gentilhomme, Molière a drapé, mais avec plus de gaieté, le même ridicu
’on voit que dans le Misanthrope, comme il lui est arrivé si souvent, Molière a annoncé une pièce qu’il projetait de faire. Le
n peu d’odieux aussi sera en lui parce que c’est une idée générale de Molière et parfaitement juste que les travers, tous les t
d’une invraisemblance extravagante. Il est vrai ; mais il se peut que Molière ait voulu indiquer par-là que, quand il s’agit de
l’écornifleur, qui a l’intérêt puisqu’on se moque de sa dupe, et que Molière est, ici comme toujours, du parti des voleurs. C’
Psyché Ce qu’il y a de meilleur dans Psyché est de Corneille. Molière n’a écrit que le premier acte, la première scène
orneille. Les couplets à chanter sont de Quinault. Dans ce qu’a écrit Molière il y a de fort bonnes choses. La scène où le roi
x yeux de tous, Et dans le cœur d’un roi montrer le cœur d’un homme. Molière , dans Psyché, se montre quoique avec moins de maî
en loin derrière elles la sécheresse d’Apulée. La pièce de Corneille, Molière et Quinault n’a pas pu échapper à un inconvénient
mais enfin il y a partout de beaux vers. Il n’y a pas à regretter que Molière n’ait pas achevé cet ouvrage puisque Corneille y
y a mis des vers miraculeux ; mais on peut être certain qu’achevé par Molière il n’aurait pas été extrêmement au-dessous de ce
puissamment bouffonnes, les plus marquées d’une verve gigantesque que Molière ait trouvées dans son imagination comique. Quelqu
ette pièce sont empruntés au Pédant joué de Cyrano de Bergerac ; mais Molière les a retrempées et reforgées en maître, et s’il
’il trouvait dans le Pédant joué des passages dignes d’être signés de Molière . Quoi qu’il en soit, les Fourberies de Scapin son
leau ait citée comme type du bas comique où il n’aurait pas voulu que Molière se permît de descendre. Il faut reconnaître cepen
nt ceci que les Fourberies de Scapin sont peut-être la seule pièce où Molière n’ait fustigé aucun travers . Dans l’Amour peint
in point de vue, la Comtesse d’Escarbagnas est unique dans l’œuvre de Molière . C’est une étude de mœurs provinciales, À peine y
traordinaires et qui est divertissant à souhait. On peut supposer que Molière avait cette pièce dans un de ses portefeuilles et
’esprit en revenant de province à Paris. Comme il est regrettable que Molière , qui avait tant pratiqué les provinces pendant qu
cupé du tout de la France provinciale. C’est qu’elle l’ignorait, Mais Molière la connaissait. Quel dommage ! Les Femmes sav
ne comédie très complexe et c’est même la comédie la plus complexe de Molière . Il y a dans les Femmes savantes une comédie, une
artine, la servante paysanne (très différente des autres servantes de Molière lesquelles sont des demi-bourgeoises) proverbiale
qui s’instruisent. J’étudierai plus loin cette sorte de revirement de Molière qui en ses commencements a fait soutenir la thèse
femmes par son personnage sympathique. On peut soutenir du reste que Molière ne s’est pas contredit et qu’au commencement de s
une raison qui me paraît juste, qui est que dans les Femmes savantes Molière « attaquait un ridicule qui ne semble propre à ré
observe dans les Femmes savantes des traces de l’état pathologique de Molière , qui du reste n’ôtait rien à son génie. Jamais il
eté qui touche très souvent à l’injustice. Oui, je crois en être sûr, Molière est aigri parce qu’il est malade. Voltaire ne son
isse faire des mauvais poètes c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’y ajouter des
c’est que le Malade imaginaire est un mélange de comédie et de farce. Molière , pendant longtemps, donnait séparément, d’un côté
enances et réceptions de ce temps-là et qu’il n’y a eu, de la part de Molière , qu’une assez légère exagération. Il ne faut pas
invraisemblable jusqu’à l’extravagance aux générations suivantes. Un Molière qui naîtrait maintenant trouverait dans nos mœurs
uis XIV, avait peint une gloire au dôme de l’église du Val-de-Grâce ; Molière fut prié de célébrer en vers cette belle œuvre d’
, que Fou a toutes les raisons du inonde de croire de Boileau, est de Molière et se trouve dans la Gloire du Val-de-Grâce : Et
e peint en tous lieux ; Ce que dit Boileau du poète ou du romancier, Molière le dit du peintre : … un peintre commun trouve u
Grâce étant de 1669 et l’Art poétique de Boileau de 1675, et du reste Molière étant mort en 1673, c’est incontestablement à Mol
75, et du reste Molière étant mort en 1673, c’est incontestablement à Molière que le vers appartient. Boileau était parfaitemen
-t-il voulu reproduire exprès, comme le trouvant très bon, un vers de Molière qu’il savait bien que tout le monde reconnaîtrait
te fait, cette pièce si inégale semble être due à la collaboration de Molière et de M. Tibaudier. Ses idées générales M
laboration de Molière et de M. Tibaudier. Ses idées générales Molière est un bourgeois de Paris de 1660. Toutes ses idé
1660 comme chez ceux de 1876 ; mais qui existait chez eux et qui chez Molière (comme dans Shakespeare, remarquez-le) n’existe p
qui chez Molière (comme dans Shakespeare, remarquez-le) n’existe pas. Molière n’est pas athée militant et du reste il n’aurait
différent à l’idée de Dieu et à toute idée religieuse. Les ennemis de Molière ont raison quand ils lui reprochent Don Juan et T
de la critique froidement faite de ses pièces ils concluent, non que Molière était contre Dieu, mais qu’il n’y songeait jamais
t le principal grief des dévots contre Don Juan, que dans cette pièce Molière fait attaquer Dieu par un homme d’esprit et le fa
d’esprit et le fait défendre par un imbécile. Faut-il en conclure que Molière est du côté de Don Juan ? Non pas, ce me semble ;
le ; puisque Don Juan, qui attaque l’idée de Dieu, est un coquin, que Molière , très évidemment, hait et méprise. Faut-il en co
e semble, puisque Sganarelle est un imbécile. Il faut en conclure que Molière n’a pas été blessé lui-même de ce qu’il mettait l
ment, blessé un croyant, et le tout prouve que Dieu est indifférent à Molière . Quant à la fameuse scène du pauvre, « voyez, dis
Quant à la fameuse scène du pauvre, « voyez, disent les défenseurs de Molière , comme Molière respecte et presque exalte la reli
use scène du pauvre, « voyez, disent les défenseurs de Molière, comme Molière respecte et presque exalte la religion, puisqu’il
mourir de faim que de renier Dieu » « Voyez, disent les critiques de Molière , comme Molière donne le beau rôle à Don Juan qui,
que de renier Dieu » « Voyez, disent les critiques de Molière, comme Molière donne le beau rôle à Don Juan qui, quoique ayant
eligion et avec irréligion pour être charitable ! » Je dirai, moi que Molière donne un beau rôle, somme toute, à tous les deux,
ce je dois convenir qu’elle y est bien. Dans Tartuffe l’irréligion de Molière ou si vous aimez mieux son areligion éclate encor
pas Tartuffe, c’est Orgon, et que par conséquent c’est sur Orgon que Molière appelle la risée. Il a raison. Tartuffe est un pe
l on nous fait tant de peur ! Il serait naturel que Dorine — puisque Molière a fait d’elle un des deux philosophes de la pièce
a mère, qui est une bête, mais qui n’est pas du tout une coquine, que Molière semble avoir créé le rôle de Pernelle, sans impor
videmment ne pas la comprendre. Faut-il, encore, conclure de cela que Molière est antireligieux ? Non ; mais qu’il a quelques t
ndique que ce qu’on a appelé le sens religieux n’était pas un sens de Molière . Cette areligion exceptée (et encore l’indifféren
mmençait à se répandre à cette époque), toutes les idées générales de Molière sont celles d’un honnête bourgeois de. Paris du m
t celles d’un honnête bourgeois de. Paris du milieu du xviie siècle. Molière les a eues toutes et semble n’avoir eu que celles
 » des médecins. Voilà le bon sens populaire et bourgeois qui donne à Molière toutes ses idées, qui anime et entretient continu
, prenez justement les idées contraires ; vous verrez que tout ce que Molière repousse, c’est une certaine générosité, une cert
leur métier. Si vous prenez un à un tous ces contraires des idées de Molière , vous apercevez que ce sont des idées qui s’éloig
ine des forts ; et la preuve sera peut-être faite du bourgeoisisme de Molière . Molière est le Sancho Pança de la France et il s
orts ; et la preuve sera peut-être faite du bourgeoisisme de Molière. Molière est le Sancho Pança de la France et il semble avo
es nations ; mais qu’il lui en fournit. Je ne vois que deux points où Molière n’ait pas été complètement ou nettement l’interpr
gression, une marche du moins assez curieuse. Dans l’École des maris, Molière soutient et qu’il faut donner une éducation très
ment et avec plaisir épouser un sexagénaire. Dans L’École des femmes, Molière soutient encore qu’il faut donner une éducation l
c joie un quadragénaire. Il y a déjà une modification de la pensée de Molière et Molière a sans doute senti que le public avait
uadragénaire. Il y a déjà une modification de la pensée de Molière et Molière a sans doute senti que le public avait peu goûté
vée intellectuellement, et c’est ce qui était indiqué et c’est ce que Molière n’a pas fait et c’est ce qu’il semble avoir évité
s maris à L’École des femmes, il y a une modification de la pensée de Molière ou plutôt une première concession faite à son pub
complet. Dans les Femmes savantes, c’est l’instruction des femmes que Molière fait violemment attaquer par son personnage sympa
our beaucoup de causes, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. Molière s’est complètement retourné. Il s’est laissé péné
ien que je les suive puisque je suis leur chef ». Peut-être aussi que Molière , solitaire, j’entends Molière parcourant les prov
e suis leur chef ». Peut-être aussi que Molière, solitaire, j’entends Molière parcourant les provinces et n’ayant jamais ou aya
de sa nature, à avoir les idées de tout le monde. Sur un autre point Molière semble peut-être s’écarter de l’opinion générale
nce, du bourgeoisisme et du mariage d’argent2. Il faut tenir compte à Molière de cette « générosité », de ce sentiment qui n’es
les justes passions, et l’on ne peut guère le condamner de les aimer. Molière partisan et défenseur du mariage jeune et du mari
aisons remarquer qu’il y a, même au point de vue des idées, plusieurs Molière , comme aussi bien il serait bien petit s’il n’éta
, comme aussi bien il serait bien petit s’il n’était qu’un. Il y a un Molière qui fait son métier et qui amuse son public avec
des bouffonneries et des gaudrioles du reste admirables. Et il y a un Molière qui voudrait échapper à son métier et qui écrit L
Le Misanthrope ne fera pas d’argent et ne sera pas compris. Il y a un Molière qui fait sa matière des idées les plus rebattues
es les plus rebattues de la moyenne classe de son temps. Et il y a un Molière qui a de la générosité dans la pensée et qui rêve
e qu’il avait de meilleur. « Ne voyez-vous pas, pourrait-on dire, que Molière est un Don Quichotte qui se déguise en Sancho Pan
re est un Don Quichotte qui se déguise en Sancho Pança et que le vrai Molière , c’est Don Quichotte ? » Ce serait aller infinime
infiniment trop loin ; mais on n’exagérerait pas beaucoup à dire que Molière est un Sancho qui a pour Don Quichotte une secrèt
nces, revenons et disons qu’en son ensemble et en sa couleur générale Molière est l’homme du bon sens moyen, l’homme de pensée
s, Ferdinand Brunetière surtout et avec un admirable talent, présenté Molière comme un philosophe de la nature, se rattachant à
humanité à la nature et à obéir toujours à sa voix. On a dit que dans Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ;
Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ; — que dans Molière ceux qui veulent contrarier la nature de quelque
ture de quelque façon que ce soit, sont tous ridiculisés ; — que dans Molière tous ceux qui suivent le mouvement naturel et les
eçon à la fois d’esthétique et de morale que nous donne la comédie de Molière , c’est qu’il faut nous soumettre et si nous le po
ntion d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière , la subordination des situations aux caractères,
où rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve aucunement que Molière veuille qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestio
. On pourrait même dire sans paradoxe que cette méthode de travail de Molière est au contraire, si elle est quelque chose comme
i elle est quelque chose comme leçon, une leçon antinaturiste. Car si Molière était convaincu que l’homme doit suivre son mouve
olière était convaincu que l’homme doit suivre son mouvement naturel, Molière , dans sa vie à lui et c’est-à-dire dans sa vie d’
tir à l’objet, ce qui est une contrainte. De la méthode de travail de Molière il faudrait donc plutôt conclure qu’il est partis
s de la nature. Mais peut-être, me dira-t-on, le mouvement naturel de Molière était justement de s’assujettir à l’objet. L’on n
ujettir à l’objet. L’on n’en sait rien du tout, répondrai-je, puisque Molière a écrit autant de pièces où s’abandonne, s’étale
ser et j’en reviens à dire simplement que de la méthode de travail de Molière on ne peut tirer aucune conclusion sur ses tendan
à la bonne loi naturelle. À propos de ces mêmes préjugés sociaux que Molière aurait combattus et vaincus, on nous dit encore :
it encore : « Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le rire, si Molière savait trop bien son métier pour en avoir dédaign
exemples et l’on ne m’en donne point, ce qui me force à en chercher. Molière , c’est le préjugé vaincu. Ou cela ? Dans les Préc
‘ cette obsession, cette manie, cette phobie qui est naturelle et que Molière ridiculise. Dans l’École des femmes ? L’égoïsme f
n conviendra qu’il n’est pas vaincu dans le Tartuffe et que là encore Molière a manqué « le moyen de nous égayer qu’il préfère 
assion qui s’appuie sur un préjugé ; mais ce n’est pas le préjugé que Molière combat (relisez) et qu’il fait battre. Il n’y a r
aire ? — Cette fois, vous en conviendrez, dans le Malade imaginaire, Molière s’attaque à un préjugé : la confiance en la médec
pièce tout entière n’est-elle pas contre les médecins ? — A en croire Molière lui-même elle n’est pas contre les médecins, car
, car il fait dire à Béralde : « Ce ne sont point les médecins qu’il [ Molière ] joue mais le ridicule de la médecine » et le « r
l’était pas. Encore pourrais-je dire, encore dois-je dire que ce que Molière ici ridiculise le plus c’est la vanité, laquelle
ctorieusement Monsieur Jourdain. Voilà, à mon avis, la seule pièce de Molière où soit justifiée la théorie qui veut que Molière
, la seule pièce de Molière où soit justifiée la théorie qui veut que Molière ce soit le préjugé vaincu et la nature intronisée
soit le préjugé vaincu et la nature intronisée. Autre théorie : Dans Molière , tous ceux qui veulent contrarier la nature sont
ous, de sorte qu’il est difficile de dire si, en écrasant cet infâme, Molière a voulu montrer la nature triomphante de ceux qui
ient à ne pas voir les personnages les plus gros, les plus énormes de Molière et à assurer qu’ils n’existent pas ! « C’est ains
mes de Molière et à assurer qu’ils n’existent pas ! « C’est ainsi que Molière ne s’en est point pris au libertinage ou à la déb
s, si ce n’est de vouloir jouir des plaisirs de la vie. » Voilà donc Molière qui n’a jamais attaqué ni voulu attaquer l’ambiti
et n’y a-t-il nul rapport entre Monsieur Jourdain et Samuel Bernard ? Molière n’a pas attaqué l’ambition ! Molière ne s’en est
eur Jourdain et Samuel Bernard ? Molière n’a pas attaqué l’ambition ! Molière ne s’en est jamais pris non plus au libertinage e
t à la débauche. Qu’est-ce donc… d’abord que ce même Tartuffe (en qui Molière , tant il le hait, a accumulé les vices et les app
et de son hôte ; et qu’est-ce donc que Don Juan ? Que faudrait-il que Molière eût écrit pour être reconnu comme ayant attaqué l
ont dans le sens de la nature et par conséquent il ne se peut pas que Molière les ait attaqués, et s’il les a attaqués cependan
et l’on sent bien que ce n’est pas possible. Ce qui prouve encore que Molière est toujours avec la nature, même vicieuse et hon
cri de la nature, le voilà bien. « Suivons donc la nature, voilà pour Molière la règle des règles, j’entends celle qui règle le
Il y a peut-être quelque exagération ou quelque écart à supposer que Molière a choisi Angélique pour être l’interprète le plus
personnage qui lui est le plus antipathique pour le solidariser avec Molière , pour le considérer comme la sarbacane de Molière
le solidariser avec Molière, pour le considérer comme la sarbacane de Molière , pour le confondre avec Molière lui-même et pour
r le considérer comme la sarbacane de Molière, pour le confondre avec Molière lui-même et pour mépriser Molière en lui ; mais c
de Molière, pour le confondre avec Molière lui-même et pour mépriser Molière en lui ; mais c’est un procédé de barre plus que
où l’on serait — très peu mais quelque peu — autorisé à supposer que Molière parle par sa jolie bouche ; elle plaide son cas q
cite et qu’on nous cite comme la pensée centrale de la philosophie de Molière elle dit : « La foi que je vous ai donnée ! Moi ?
irie pour un cas particulier, la tirade ne vaut pas comme doctrine de Molière lui-même et ce n’est pas Molière que représente A
tirade ne vaut pas comme doctrine de Molière lui-même et ce n’est pas Molière que représente Angélique et c’est bien plutôt « M
ce n’est pas Molière que représente Angélique et c’est bien plutôt «  Mademoiselle Molière  » et je ne crois pas que ce soit la même chose. D
je ne crois pas que ce soit la même chose. De même on soutient que si Molière a attaqué les médecins, c’est par adoration de la
ure en s’opposant à la mort ; la mort est naturelle et voilà pourquoi Molière a détesté les médecins. D’abord détester les méde
e ou un fatalisme oriental qui me paraît assez éloigné de l’esprit de Molière et aucun mysticisme n’est moliéresque ; ensuite l
sque ; ensuite le raisonnement aurait quelque apparence de raison, si Molière avait reproché aux médecins de guérir et, ainsi,
personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moqués par Molière , « à l’inverse tous ceux qui suivent la nature, l
le sens de la nature c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière , il est son Alceste, et Philinte, contrariant la
squ’il la déguise, est un complaisant « universel et un peu vil » que Molière méprise et ridiculise. Or dans le même article, P
e même article, Philinte nous est donné comme étant, dans l’esprit de Molière , l’honnête homme de Sa pièce et comme étant le po
olière, l’honnête homme de Sa pièce et comme étant le porte-parole de Molière — et il nous est donné encore comme n’étant pas p
il nous est donné encore comme n’étant pas plus qu’Alceste l’idéal de Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière
’Alceste l’idéal de Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière . Texte où Philinte est donné comme l’honnête homm
nte est donné comme l’honnête homme de la pièce et le porte-parole de Molière  : « L’homme, dit Voltaire, est comme le reste de
dit Voltaire, est comme le reste de la nature, ce qu’il doit être ». Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de Phil
hilinte est donné comme ne représentant qu’une partie de la pensée de Molière , tandis qu’Alceste représente l’autre : « On ne l
te représente l’autre : « On ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
parti]. Cela fait trois Philinte ; un Philinte qui est sympathique à Molière comme étant dans le sens de la nature ; un Philin
ure ; un Philinte qui est à contresens de la nature et antipathique à Molière  ; un Philinte qui est une partie seulement de la
à Molière ; un Philinte qui est une partie seulement de la pensée de Molière et qui par conséquent doit avoir un pied dans la
s incontestable ? Notez que, huit fois sur dix, c’est à la vanité que Molière s’en prend et s’attaque ; or plus vous descendez
décider lesquels sont plus « dans le sens de la nature », de ceux que Molière attaque ou de ceux qu’il favorise. On nous présen
argument, qui du reste est très pertinent, à savoir les servantes de Molière . C’est une chose très significative, nous dit-on,
dit-on, que très souvent pour soutenir la thèse à laquelle il tient, Molière ait choisi des servantes. C’est Dorine, c’est Mar
on, la preuve que ce sont les êtres les plus proches de la nature que Molière charge de faire la leçon à ceux qui s’en éloignen
» L’argument est bon et je commencerai par y ajouter. La tendance de Molière à faire présenter les thèses qui lui sont chères
rmée ? Pour qu’il fasse de pareilles fautes contre l’art, il faut que Molière ait pour les servantes une dévotion toute particu
ui aurait dû lui faire trouver grâce auprès de Jean-Jacques Rousseau. Molière est essentiellement ancillaire. Mais après avoir
est probable que je reviendrai. Mais pour ce qui est de démontrer que Molière met la nature brute au-dessus de la culture, je n
rêchent, c’est ce mouvement spontané de la nature que l’on assure que Molière approuve, exalte et intronise. Or, ou je ne compr
ce n’est pas leur thèse et, par conséquent, ce n’est pas la thèse de Molière . Dorine est avant tout une satirique : portraits
 ; mais ce n’est pas, ce me semble, pour lui donner de l’autorité que Molière l’a mise dans la bouche d’une servante, puisque c
j’en suis bien d’avis ; occupons-nous donc de celles des servantes de Molière qui sont véritablement des « filles de la nature 
enir sérieusement, et même avec quelque chose de l’accent lyrique que Molière prend ici pour truchement et pour interprète de s
ur truchement et pour interprète de sa pensée, mademoiselle Martine ? Molière ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à
à sa femme. Et dès lors que devient Martine représentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la nature la dé
Et dès lors que devient Martine représentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la nature la défense de le
les de la nature la défense de leur mère ? Présenter les servantes de Molière comme défenseurs des droits de la nature, c’est d
e. Brunetière a parfaitement raison de signaler chez les servantes de Molière « le naïf bon sens qui s’échappe en saillies prov
lière « le naïf bon sens qui s’échappe en saillies proverbiales », et Molière lui-même a bien raison encore en signalant, à l’i
s proverbes traînés dans les ruisseaux des halles ». Les servantes de Molière sont le parterre lui-même, un parterre qui est su
imentes[…] Je crois donc qu’il faut laisser de côté cette théorie de Molière apôtre de la nature. C’est précisément parce qu’i
ment parce qu’il ne l’est point que Rousseau ne peut pas le souffrir. Molière est l’apôtre du bon sens et c’est-à-dire de l’opi
a est arrivé plusieurs fois à Dumas fils et cela n’est guère arrivé à Molière qu’avec, peut-être, l’École des maris et avec le
e point que l’on ait du génie, le génie de son métier par exemple, et Molière avait celui-ci à miracle ; cela n’empêche même po
iracle ; cela n’empêche même point que l’on soit très intelligent, et Molière l’était. Seulement il y a plusieurs manières d’êt
Or c’est là précisément, en tant qu’intelligence, le génie propre de Molière . Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’
ant qu’intelligence, le génie propre de Molière. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas ; mais qui encore est
Remarquez de plus, et c’est ce qui explique le succès intellectuel de Molière , non seulement auprès de ses contemporains, mais
ulement auprès de ses contemporains, mais auprès de la postérité, que Molière a un flair merveilleux ou du moins bien remarquab
’il ne faut pas trop s’écouter quand on est malade. La supériorité de Molière en fait d’idées, c’est d’avoir très sûrement démê
tous les temps ou du public, au moins, de quelques siècles après lui. Molière est donc l’homme du sens commun et, à cause de c
ne vit et dure qu’à la condition qu’il n’y ait pas de divergents. Et Molière est le représentant du sens social de son temps c
ompris très différemment aujourd’hui, c’est toute « la philosophie de Molière  » qui n’avait pas du tout de philosophie. Sens co
d profiteur à la fois et mainteneur du sens social, voit très bien en Molière un appui du sens social et de la société telle qu
tre prince n’a pas de sujet plus fidèle. Le grand anarchiste voit en Molière un homme qui n’aime point du tout les penseurs or
dualistes, qui n’aime point les hérétiques sociaux, et il ; fonce sur Molière comme sur son ennemi personnel, sans se tromper l
du monde à cet égard. Gœthe disait : « Guillaume Schlegel n’aime pas Molière . Ce n’est pas bête ; il a raison. Il sent que si
l n’aime pas Molière. Ce n’est pas bête ; il a raison. Il sent que si Molière vivait il se moquerait de lui. » Rousseau est abs
e vivait il se moquerait de lui. » Rousseau est absolument sûr que si Molière vivait en 1770 il se moquerait de Rousseau et il
son sens social ; mais son sens social est très différent de celui de Molière et à très peu près contraire. Molière croit très
est très différent de celui de Molière et à très peu près contraire. Molière croit très évidemment que la santé sociale dépend
Or Rousseau sent que rien n’est plus éloigné que cela de la pensée de Molière qui, aimant les thèses et les pièces à thèses, n’
aire, de la faire en effet par quelque comédie retentissante ; et que Molière eût du génie, cela n’apaisait point Rousseau mais
s en les revêtant d’une forme éclatante et puisque, à ce compte, plus Molière a de génie plus il se montre indigne d’en avoir,
la nature, sens commun et sens social, toutes les idées générales de Molière me semblent contenues dans cette formule. Sa m
Sa morale D’après ce que nous avons dit des idées générales de Molière , on imagine sans doute que sa morale doit être as
temps, c’est la morale de l’expérience. On a dit de La Fontaine et de Molière qu’ils sont moraux comme inexpérience. C’est abso
médiocre. Voilà la morale de l’expérience. C’est exactement celle de Molière . Parcourez encore une fois ses pièces à ce nouvea
out est là dans la morale bourgeoise et tout est là dans la morale de Molière . La prudence, toujours la prudence, c’est toute l
ce, c’est toute la morale de l’expérience et c’est toute la morale de Molière . Il est tout juste l’opposé de Corneille et de Ni
ment et il n’y a de beau que d’agir contrai-renient à ses intérêts. » Molière dit : « Il faut vivre prudemment et conformément
e seul acte de générosité, de chevaleresque que l’on trouve dans tout Molière , c’est à un coquin et par un homme qu’il déteste
sorte qu’on dirait — certes il n’y pense pas le moins du monde — que Molière veuille indiquer que la prudence et une certaine
risables. On dirait seulement, mais je remarque que la seule pièce de Molière que je trouvais inattaquable au point de vue de l
de toute la morale de Kant. Or quel est le critérium de la morale de Molière  ? C’est celui-ci : Ne soyez pas ridicule ; est à
on plus ; il y a autant de ridicule à être franc qu’à être faux. Dans Molière , le critérium de la morale est le ridicule. Or il
mander aux hommes de se ressembler strictement les uns aux autres, et Molière est ici très cohérent ; car de même que le vrai e
’être « tourné en ridicule auprès de bien des gens », et ce n’est pas Molière qui dit : « Tant pis pour qui rira ». Or il n’y a
que de donner pour règle de conduite de ne jamais faire rire de soi. Molière a substitué la morale du ridicule à la morale de
On connaît les accusations d’immoralité portées contre le théâtre de Molière par de très grands personnages, par Fénelon, par
, par Bossuet, par Rousseau. J’en parlerai et non point pour accabler Molière  ; car on verra que sur plusieurs points je le déf
ne infâme complaisance chez les maris. C’est le grand argument contre Molière , qui a été cent fois répété depuis : il attaque l
les ridicules. Je commence par discuter l’exemple pris par Bossuet : Molière approbateur d’une infâme complaisance pour les ma
ison de dire qu’il est au quatrième acte l’interprète de la pensée de Molière et que Molière a cyniquement approuvé une infâme
’il est au quatrième acte l’interprète de la pensée de Molière et que Molière a cyniquement approuvé une infâme complaisance de
ué ici de charité ou d’esprit de finesse. Quant au reproche général : Molière a toujours attaqué les ridicules et non jamais le
presque juste. On sait qu’il a été rappelé à satiété par Rousseau : «  Molière attaque les vices ! Mais je voudrais bien que l’o
st-elle pas une école de mauvaises mœurs ? » — « Les honnêtes gens de Molière sont des gens qui parlent ; ses vicieux sont des
et. » C’est-à-dire, car la formule, trop condensée, est obscure, que Molière se sert des vices de l’un pour mettre enjeu et po
vis de Fénelon, de Bossuet et de Rousseau relativement à la morale de Molière . Mais puisque je n’en suis pas entièrement pour m
u point, au point, du moins, où je les vois, je commence par défendre Molière contre ce que je trouve excessif dans ces réquisi
oires ; puis ce qu’il y a véritablement à reprendre dans la morale de Molière , et qui n’est pas peu de chose, je le dirai sans
ur. Il n’est pas vrai, comme le dit Fénelon, répété par Rousseau, que Molière ait donné un tour généreux au vice et une austéri
te une scène, très courte, ou deux scènes, très courtes, de Don Juan. Molière , d’une part, a voulu être vrai et il savait qu’il
e sympathique. De plus, c’est à Don Juan seul dans tout le théâtre de Molière (et si peu, comme on vient de le voir), que ce re
l ait pu sembler tel, cela nous étonne merveilleusement. En tout cas, Molière , d’une part en le présentant dès la première scèn
fin, en le montrant aimé de toutes les femmes qui sont dans la pièce, Molière a pris ses précautions, a suffisamment donné à en
iste dans cette opinion, en vérité ce n’est pas la faute de l’auteur. Molière a toujours attaqué les travers, il n’a jamais att
dans Tartuffe. Je ne crois pas qu’il y ait à insister autrement. Dans Molière , les honnêtes gens parlent et les méchants agisse
méchants agissent. — D’abord il n’y aurait pas lieu d’en conclure que Molière est avec les méchants et contre les honnêtes gens
nouement. Que veut-on de plus et est-il vrai que les honnêtes gens de Molière se bornent à parler tandis que les méchants agiss
y a beaucoup de légèreté dans cette incrimination de Rousseau. Dans Molière , les sots sont ridicules et les coquins sont inté
mme, c’est le marquis Dorante qui est opposé à Monsieur Jourdain dont Molière se moque ; le personnage sympathique de George Da
thique de George Dandin, c’est Angélique qui est opposé à Dandin dont Molière se moque ; les personnages sympathiques de l’Avar
ille, c’est La Flèche, c’est Frosine qui sont opposés à Harpagon dont Molière se moque. C’est parfaitement mal raisonné. À ce c
re seraient les Purgon et les Diafoirus qui sont opposés à Argan dont Molière se moque, et le personnage sympathique de Tartuff
e sympathique de Tartuffe serait Tartuffe qui est opposé à Orgon dont Molière se moqué. La vérité est qu’on peut très bien rire
n’en conclut aucunement que celui qui l’a retirée soit adorable. Chez Molière nous rions des sots qui sont dupés, mais nous mép
e de tous les Diafoirus du Malade Imaginaire et de Monsieur Tartuffe. Molière se sert des vices et des crimes de ses coquins po
es sots ; rien n’est plus exact. Mais d’abord ses sots honnêtes gens, Molière ne les abandonne pas tout entiers à la risée. C’e
rs, Et je me ressouviens de mes jeunes amours. Premier point donc : Molière ne sacrifie pas, n’immole pas complètement, impit
es honnêtes gens. Mais ce qu’il faut dire surtout à ceux qui accusent Molière de sacrifier les sots aux coquins et de s’en pren
ofondes scélératesses, lesquels ne sont pas comiques ; qu’en conviant Molière à flétrir les criminalités ‘on lui demande de fai
ffice de la comédie, voilà, pour ainsi parler, sa circonscription. Or Molière remplit admirablement cet office. Comprenez, bien
ion. Or Molière remplit admirablement cet office. Comprenez, bien que Molière n’a au fond que de l’affection pour ses bourgeois
ment : « Oh ! ciel, que de vertus vous me faites haïr ! » Ainsi parle Molière  ; il dit aux dupes : « Ce sont les trompeurs qui
les vices ; mais alors elle est plutôt la satire que la comédie. Dans Molière lui-même il y a une comédie qui n’est qu’une sati
cela dit, et l’on voit que je ne m’y suis pas ménagé, pour justifier Molière ou plutôt pour ramener les accusations dont il es
u’il y a un fonds de vérité dans ces incriminations et réquisitoires. Molière s’est attaché un peu trop aux défauts à l’exclusi
s de rester vrai. Quand on a nommé comme grands vicieux flagellés par Molière , Don Juan, Tartuffe et Harpagon, ce que je n’ai p
au cabinet. Qui se ferait une idée du xviie  siècle par le miroir de Molière se figurerait presque un temps où les hommes, par
le parasitisme ; j’en oublie autant que j’en compte. On se demande si Molière ne voyait pas ou voulait ne pas voir. La Bruyère,
La Bruyère, qui, je le reconnais, était plus libre dans un livre, que Molière dans son théâtre, a fait un portrait du siècle be
dans son théâtre, a fait un portrait du siècle beaucoup plus noir que Molière et presque on pourrait faire dire à Molière en fa
le beaucoup plus noir que Molière et presque on pourrait faire dire à Molière en face de son temps : Mais, les défauts qu’il a
eux et ne laisse pas de faire penser. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière suppose un marquis qui se demande si Molière ne v
Impromptu de Versailles, Molière suppose un marquis qui se demande si Molière ne va pas être à court de sujet et il lui fait ré
mes embrassades et les mêmes protestations d’amitié… Va, va, Marquis, Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en voudra, e
s de prose et de vers. » Voilà les sujets de pièces auxquels pensait Molière en juin 1663 et en octobre 1663. Il est très curi
tits défauts y sont juste dans la même proportion que dans l’œuvre de Molière telle qu’on la verra, quand elle sera achevée, c’
est-à-dire dans la proportion de un contre dix. On voit très bien que Molière , au commencement à peu près de sa carrière à Pari
malheureusement, sont beaucoup plus que des détails. Il est arrivé à Molière ou de prêcher le libertinage ou de présenter le p
que, en 1664, à Versailles, dans un divertissement écrit pour le Roi, Molière , se transformant un instant en Mentor, donnait au
de ce temps-là qui allait sur ses vingt-six ans. Plus tard, en 1668, Molière a-t-il écrit Amphitryon pour approuver et flatter
Le Seigneur Jupiter est le dernier des drôles et il est présenté par Molière comme charmant et comme le personnage le plus sym
à, assurément, la moralité d’Amphitryon. Et voilà des gentillesses de Molière . Il n’est pas tout entier, sans doute, dans Amphi
st la même observation, exprimée là avec colère, ici avec discrétion. Molière ne conseille aucunement d’être vertueux ; il ne c
ue j’ai à vous dire. Le conseil en est bon, mais il est insuffisant » Molière , en ne donnant que celui-ci, ou en ne donnant guè
demander raisonnablement même à un auteur comique de l’être. « Aimer Molière , dit Sainte-Beuve, c’est détester l’hypocrisie, t
rtainement. Mais aussi refuser de se laisser instruire et dresser par Molière , c’est détester la morale médiocre, l’égoïsme hab
J’irai moins loin ; mais enfin je dirai qu’une nation qui aurait pris Molière pour guide moral et qui suivrait bien ses leçons
mme nous avons tracé la poétique de Corneille, traçons la poétique de Molière . Molière a été le principal auteur d’une révoluti
avons tracé la poétique de Corneille, traçons la poétique de Molière. Molière a été le principal auteur d’une révolution dramat
ruques et de grands canons. » Songez que de 1659 à 1667 (Andromaque) Molière joue ou fait connaître ses premiers chefs d’œuvre
ns ; songez qu’il attire toute la ville à son théâtre (« Ce diable de Molière attire tout chez lui. » Chevalier, dans les Amour
, ne sont que la ‘ traduction de critiques réelles qui pleuvaient sur Molière . Montfleury, Impromptu de l’Hôtel de Condé : Car
nir l’opprobre des humains. Ainsi, quand même il ne le voudrait pas, Molière , par sa seule présence et son seul succès, ferait
assez que dans les Amours de Psyché Gélaste, qui n’est peut-être pas Molière , mais qui l’est peut-être aussi et qui en tout ca
st plus difficile à faire, voilà : le premier point de la poétique de Molière . Un mouvement du côté du vrai se marque déjà et s
’avons vu en nous occupant de Corneille ; d’abord : de grands sujets. Molière , n’a pas dit son opinion là-dessus, mais ce qu’il
nte était encore le goût de l’extraordinaire. Il est très évident que Molière ne peut pas le souffrir. On me dira que par elle-
comédie ne s’y prête guère. Si bien ! Il y a la comédie héroïque. Or Molière ne l’aime pas, s’y essaye un jour pour obéir à un
ns parler de la comédie héroïque, comparez le Menteur aux comédies de Molière . Le Menteur, voilà la comédie d’imagination brill
magination brillante et fantasque, avec quelques traits de caractère. Molière l’imite une fois, mais d’ordinaire il n’aime qu’à
pas que personne de son temps ait été offensé par les dénouements de Molière , et, sans avoir, je l’avoue, le moindre document
des Précieuses vient en partie de là, car La Bruyère observera, mais Molière a déjà observé, que l’esprit des précieux est « u
faites sur ce qui peut ôter le plaisir […] » Cela veut dire que pour Molière la vertu des règles est toute négative. Elles n’i
oute un but que l’on poursuit. C’est le but qui trace le chemin. Pour Molière le grand but est de plaire. Racine dira la même c
. Pour Molière le grand but est de plaire. Racine dira la même chose. Molière le dit à plusieurs reprises : « Je voudrais bien
isinier Français. » Plaire, voilà qui est bien ; mais plaire à qui ? Molière répond : à la Cour et au parterre. Au parterre d’
connaissance de la vie, voilà les deux choses où en appelle toujours Molière . Tout son contrat avec le public est celui-ci : «
ire semblable à la vie, voilà les traits essentiels de la poétique de Molière . Les types Ayant tout, le génie d’un poète
de son art et le plus grand titre qu’il ait à la gloire s’il réussit. Molière a été un des trois ou quatre hommes, dans toute l
. Ajoutons, si l’on veut, la Jeune fille ; mais aucune jeune fille de Molière n’a l’ampleur d’un type ; ce sont des silhouettes
qu’il aura toujours des partisans plus ou moins dissimulés. En 1663, Molière s’est très bien aperçu qu’il en avait dans le par
e trop comique lorsque… » Voilà ce qu’on avait dit, assurément ; car Molière , c’est-à-dire Dorante ou Dorante c’est-à-dire Mol
ssurément ; car Molière, c’est-à-dire Dorante ou Dorante c’est-à-dire Molière , forcé de ménager son parterre, ne répond pas : «
sotte est pour n’être point sot. Et c’est précisément pour cela que Molière , plus tard, averti, reprendra Arnolphe sous le no
n n’est presque qu’une façade. Don Juan est le méchant, comme Molière l’a très nettement indiqué en l’appelant le grand
ne s’est pas aperçu que Don. Juan est le méchant. Mais, précisément, Molière n’a fait la scène du pauvre que pour montrer que
et aime le mal pour le mal. Détail secondaire, mais à ne pas oublier. Molière a bien eu soin de faire Don Juan méchant de toute
toujours animé par elle ; il est toujours sous pression. Voilà ce que Molière , très bien avisé en cela, a voulu marquer. Il est
t Don Juan à différents âges. Car, quelques précautions qu’ait prises Molière , pour, violant la règle de l’unité de lieu, persu
est, on sait pourquoi et rapprochez les dates, l’ennemi personnel de Molière , et qu’il est naturel, que le peignant, il accumu
rticulièrement il lui donne ce vice de l’hypocrisie qui est celui que Molière déteste le plus. On peut dire aussi qu’ayant fait
ce qui paraît ici être contre Don Juan est surtout, dans la pensée de Molière , contre les Tartuffes. On pourrait dire encore qu
l qu’il est et tel qu’il sera au dernier acte. On voit, au moins, que Molière a pris ses précautions pour que le spectateur ne
dre le gentilhomme au rang d’un Tartuffe. Ne serait-ce point cela que Molière a voulu dire, et ce dernier effet, le plus honteu
et de découvertes nouvelles, et il n’est qu’esquissé dans l’œuvre de Molière  ; il y a le Don Juan artiste qui cherche éternell
té et qui ne le trouve jamais, et celui-ci n’est pas même indiqué par Molière  ; il y a surtout le Don Juan par bonté (préciséme
a surtout le Don Juan par bonté (précisément le contraire de celui de Molière ), qui ne séduit jamais les femmes, mais qui, ayan
la méchanceté comme une conséquence fort naturelle du libertinage, et Molière , avec pleine raison, puisque ces choses sont entr
an égoïste, sec, insensible et méchant, est un type de l’humanité que Molière a saisi avec force et scruté avec profondeur.
ez les autres, orgueil, susceptibilité, irritabilité, c’est ainsi que Molière a entendu Alceste, c’est un misanthrope qui en es
Ce couplet, que Renan eût écrit, est des plus jolies délicatesses de Molière qui est quelquefois délicat : Et les hommes devr
Alceste qu’il taquine le plus et presque uniquement ? Je répondrai : Molière donne ici à Philinte l’attitude qu’il a lui-même,
ndrai : Molière donne ici à Philinte l’attitude qu’il a lui-même, lui Molière , que j’ai cru démontrer qu’il avait. J’ai dit que
i-même, lui Molière, que j’ai cru démontrer qu’il avait. J’ai dit que Molière ne fouettait que les honnêtes gens, ne s’attachai
es du monde à le tirer. Tels sont les deux aspects du misanthrope que Molière nous a présentés. Avec une vérité assez profonde
reconnaissant vrai dans ses traits généraux puisqu’il met du texte de Molière dans son texte à lui, La Bruyère a prétendu le co
a prétendu le corriger et en le rapprochant de la réalité montrer que Molière l’en avait écarté. Voilà une chose à examiner. «
donne la discipline […] » Bonne observation ; mais qui n’atteint pas Molière  ; car un théâtre Molière n’a guère d’autre moyen
» Bonne observation ; mais qui n’atteint pas Molière ; car un théâtre Molière n’a guère d’autre moyen de montrer Tartuffe faisa
voit partir, s’apaise et ne souffle pas… » Ceci est littéralement de Molière  : Ah ! Si vous aviez vu comme j’en fis rencontre
e ni déclaration », comme vérité, c’est la vérité ; comme critique de Molière , c’est très injuste. Comme vérité, c’est la vérit
le lui faire ‘employer constamment, il est admirable au contraire que Molière se soit arrangé de manière que quelques expressio
la ligne directe, voilà ce qu’il ne pourrait pas soutenir et dès lors Molière est dans son droit. Il a fait son Tartuffe très h
Au premier regard, Orgon semble n’être qu’une énorme caricature où Molière a déployé toute sa verve bouffonne et toute sa pu
homme sans aucune instruction, ce semble, comme tous les bourgeois de Molière (et il faut toujours songer à ceci que la littéra
regrettable, mais à propos d’Arnolphe, à propos de Monsieur Jourdain, Molière nous donne des lumières sur cette ignorance et su
ce que vous attendiez que dît Orgon, c’était : « Il est vrai ». Mais Molière n’est pas de ceux que l’on prend sans vert et il
pour l’effet scénique. Orgon, lui aussi, comme tant de personnages de Molière , est un primitif. Il ne remonte pas seulement com
ant. Balzac, avec la modestie qui était un de ses charmes, disait : «  Molière a fait l’avare, moi j’ai fait l’avarice ». Je lui
s : « Il me semble que c’est tout le contraire de ce que vous dites ; Molière a fait l’avare et vous avez fait un avare, ce qui
ait l’avare et vous avez fait un avare, ce qui est bien mieux ; c’est Molière qui a fait l’avarice et c’est son tort, et c’est
t intérêt à la surveiller comme il faut. Enfin il existe comme homme. Molière l’a vu dans Paris ou en province ; il est un des
elque ville au cours de ses campagnes théâtrales. Aucun personnage de Molière ne peut être une abstraction, il a trop le don de
ilhomme est au contraire admirablement vivant. Toutes les fois que Molière a touché à la vanité, « le mal français » comme a
e. Le Bourgeois gentilhomme, comme plusieurs personnages ridicules de Molière , est un homme qui fait gauchement nue chose louab
aussi tranchée que la caste des hommes de qualité l’était autrefois. Molière a tourné le sujet au dernier burlesque parce qu’i
médie n’est pas la peinture de la profession, elle en est la parodie. Molière a usé plusieurs fois de ce procédé : il a mis en
e ? Le Malade imaginaire nous ramène à ces types primitifs que Molière a tant aimés, Argan a, à l’état continu, le premi
ament. Tantum mortis timor potuit suadere malorum. Comme souvent dans Molière , et j’ai eu l’occasion de le dire, le vice d’Arga
même racine. On peut même aller jusqu’à dire avec réserve que ce que Molière déteste un peu chez Argan, c’est l’imagination el
re du bon sens, de la raison pratique et du naturel. L’auteur. Molière a peint l’auteur, l’homme de lettres, et voilà bi
ui méditant un sonnet, médite une dot. Comme tous les exploiteurs de Molière il prend les gens par leur faible, par leur passi
eur de quilles. Une première esquisse de l’auteur avait été faite par Molière dans les Précieuses ridicules, en parodie, Mascar
de montrer ses ouvrages et de l’angoisse qu’on éprouve à les montrer. Molière a, à peu près, épuisé le type de l’auteur. Il n’a
onnue au xviie  siècle. La Femme savante est aussi un type que Molière a présenté dans son spécimen centrai, pour ainsi
llectuelle. L’intellectuelle, c’est le personnage féminin comique que Molière a, poursuivi sous les différentes formes qu’il re
tent couronner leur ardeur. Armande a voulu sortir du commun, ce que Molière ne pardonne jamais et ce que la vie rarement pard
de sa sœur. Son tort et son ridicule, pour nous du moins, sinon pour Molière , ne sont pas d’être idéaliste, mais de vouloir l’
tient pour choses du dernier vulgaire et, quoique très intelligente, Molière , avec raison, a voulu qu’elle fût aussi bête qu’A
ettres. Par là elle retombe dans le gros des personnages ridicules de Molière qui, quels qu’ils soient, font des sottises quand
le. Mais ce qui la distingue le plus de toutes les intellectuelles de Molière , c’est qu’elle est essentiellement de son temps,
on type est presque prophétique. Toutes les autres intellectuelles de Molière sont plutôt retardataires. Cathos et Magdelon son
Cathos et Magdelon sont les dernières précieuses et peut-être est-ce Molière qui les a tuées, mais il les a tuées certainement
te, grammairienne, littéraire, critique, philosophe, et je répète que Molière a voulu donner en elle le type de l’intellectuell
femmes de la fin du xviie  siècle et du xviiie  siècle. On a dit que Molière avait été souvent prophétique. C’est beaucoup tro
-être et qui pourra le devenir mais qui ne l’est point : voilà ce que Molière nous a donné dans Célimène. Le type est éternel.
r une scène de coquetterie (et qui par parenthèse, du consentement de Molière , la joue mal), mais c’est une honnête femme, douc
nonchalante ; c’est l’honnête femme élégante, telle que la comprenait Molière . Elle devait être de bonne famille bourgeoise, ma
coquetterie, elle se montre à la fois intelligente et très novice, et Molière a fort bien fait de le vouloir ainsi pour écarter
on et pour lui donner celle qu’elle est une coquette de circonstance. Molière sait si bien que la scène de coquetterie, que le
et sans avoir cinquante ans. La jeune fille. La jeune fille de Molière est toujours honnête, toujours droite — excepté A
 Non, Madame… Ils ne veillent pas dans le feu et dans les larmes. Si Molière a voulu — car il y avait déjà un romantisme de so
du Malade imaginaire, est, comme presque toutes les jeunes filles de Molière , une petite Française, même une petite Parisienne
est avant tout femme d’intérieur et femme qui veut avoir des enfants. Molière a insisté sur ce point. Henriette parle de ses en
grand pour l’homme et pour sa compagne, et elle très persuadée, comme Molière , que ce n’est qu’une très grande et très fâcheuse
a vingt-cinq ans. Somme toute elle est charmante. Elle a l’esprit de Molière , les sentiments de Molière, les idées de Molière,
ute elle est charmante. Elle a l’esprit de Molière, les sentiments de Molière , les idées de Molière, le style de Molière, quand
. Elle a l’esprit de Molière, les sentiments de Molière, les idées de Molière , le style de Molière, quand il est le meilleur. C
Molière, les sentiments de Molière, les idées de Molière, le style de Molière , quand il est le meilleur. C’est la fille de Moli
ère, le style de Molière, quand il est le meilleur. C’est la fille de Molière encore plus que la fille de Chrysale. Quand les h
Tartuffe, est tout à fait à part dans le groupe des jeunes filles de Molière . Comme toutes elle est honnête, sensée et veut ép
dat français, on du moins la future mère du petit soldat français que Molière , avec raison du reste, nous a peint si souvent en
on la violente », et voilà qui est presque unique dans le théâtre de Molière et absolument unique dans ses rôles de jeunes fil
c’est un personnage, dans les œuvres du temps et dans l’œuvre même de Molière , tout à fait original. Tout compte fait, toutes c
nité, mais à une humanité que je ne connais pas. Les jeunes filles de Molière sont des jeunes filles, déjà femmes, point femmes
le ou dans un mot, ils ne sont pas uniquement ce qu’ils sont le plus. Molière , en construisant un personnage, ne part pas d’une
à son personnage cette marque du réel. C’est à propos d’Arnolphe que Molière a dit que les contraires ne sont pas exclusifs l’
omplexe, et Arnolphe est un des caractères les plus uns du théâtre de Molière . Don Juan est complexe. Il est méchant et il lui
mensonge est contraire à l’honneur. Mais Don Juan est un gentilhomme, Molière sa voulu ainsi et il y en a, qui n’a pas gardé le
. Le misanthrope n’est pas du tout complexe. Il pourrait l’être, mais Molière s’est interdit de le faire tel en le dédoublant.
ui-même. Harpagon encore est complexe quoiqu’il soit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstraction. Molière
oit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstraction. Molière sa fait avare dans tout le détail de l’avarice ;
n ou Balzac amoureux son Grandet ? Cela paraîtrait bouffon. Cependant Molière nous a donné son Harpagon comme amoureux et, bien
C’est assez déconcertant. Comme toujours, ou du moins comme souvent, Molière a sans doute pensé que l’homme n’est pas un théor
t une chose à noter rapidement — que jamais les petits personnages de Molière ou les personnages de ses petites pièces ne sont
ui n’en ont qu’une ; ce sont des maniaques ; le monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits personnages et les personnag
de la tragédie, et puis il est possible aussi qu’ils n’existent pas. Molière a donc raison de ne faire personnages complexes q
bles et de premier plan. Pour les personnages complexes du théâtre de Molière on peut et on doit se demander si l’on ne se trom
ituée à la pauvreté. Après tout c’est le raisonnement de Mégadore, et Molière vient de lire la Marmite de Plaute. Vous n’êtes p
s ; mais Frosine le dit et il ne contredit pas Frosine très âprement. Molière , qui ne perd jamais rien, a transporté dans le rô
l’est pas. Mon opinion dernière est qu’il y a quelques personnages de Molière auxquels il n’a pas craint de donner ou de laisse
st dans le roman qu’on peut assez aisément s’en départir et que c’est Molière qui s’en départ et que c’est Balzac qui ne s’en r
Balzac qui ne s’en relâche jamais. En tout cas on doit savoir gré à Molière de ce qu’il a eu l’audace ou de ce qu’il a fait l
ravailler. Sa manière de travailler Avant tout, ce me semble, Molière se place devant la réalité et veut que son théâtr
par le spectateur. Il veut qu’on dise de lui-même : « Ô nature et toi Molière , lequel de vous a imité l’autre ? » Il est réalis
carron, dans Assoucy, et c’est précisément contre ce burlesque-là que Molière , comme tous ceux de l’école de 1660, réagit de to
Racine lui-même (les Plaideurs) l’ont accueilli avec complaisance10. Molière lui fait une très large place : mémoire de maître
t sincère ; si elle jette le masque, il faut qu’elle prenne les deux. Molière , avec une sorte de tranquillité souveraine, a par
itique de l’École des femmes, écho évident de certains détracteurs de Molière , dit des fureurs d’Arnolphe : « Ne descend-il pas
ue l’on veuille aussitôt exciter la pitié que le plaisir. » Au fond, Molière ne songeait, du moins très fort, ni à l’un ni à l
e beaucoup de réserves) que La Bruyère procède ainsi. C’est ainsi que Molière ne procède quasi jamais. On dirait qu’il ne peut
ses en tours, du petit monde où il vit. Toutes les grandes pièces de Molière sont la peinture de toute une maison, de toute un
nité avec laquelle il a des liens naturels, nécessaires et habituels. Molière ne voit pas l’homme autrement. Ce lui est, au poi
ais quand on prend un caractère de cette façon large qui est celle de Molière avec des complexités, des extensions, des dépasse
, La Bruyère, le plus souvent, non pas toujours, fait des portraits ; Molière , dans toutes ses grandes comédies, fait des table
particulièrement dans sa famille. C’est ce que fait presque toujours Molière . Montrer une famille désorganisée et disloquée pa
être plus guidé, leur étiologie. Pour ce qui est des effets du vice, Molière les a soigneusement et admirablement montrés. Une
st un peu verte en propos et l’autre est une pimbêche assez méchante. Molière est le comique social par excellence ; il est l’i
avec Tartuffe ; mais à partir de cette époque toutes les comédies de Molière qui ne sont pas de simples farces ou divertisseme
dernière. Tel est, dans ses grandes lignes générales, le réalisme de Molière . Ce réalisme sera-t-il l’exactitude photographiqu
qui est faux, c’est qu’il échappe toujours, C’est ce qu’il fait dans Molière  : « Pour moi, un de mes étonnements est que vous
c’est plutôt un naturel qui est ultra-naturel. Une partie de l’art de Molière est là. Il a vu beaucoup d’hommes de lettres et i
théâtre tragique de Corneille ; mais le plus souvent les amoureux de Molière tiennent un langage très simple, très naïf, très
angage simplement furieuse, sans aucune imprécation de théâtre ce que Molière a cru devoir faire remarquer comme nous l’allons
j’éclate ici en reproches et en injures [le parterre s’y attendait et Molière l’avertit qu’il n’y faut pas compter et qu’il rom
tragique et pompeux. On pourrait appliquer au langage de l’amour dans Molière ce qu’il a dit de certaines faveurs amoureuses et
sources naturelles. Une grande différence encore entre le théâtre de Molière et le théâtre comique antérieur à loi, c’est l’im
t Gélaste, on accordera bien qu’il y a du moins quelques souvenirs de Molière , dit de ses trois amis : « Ils adoraient les anci
rs de Molière, dit de ses trois amis : « Ils adoraient les anciens ». Molière dans la comédie a imité les anciens ce que l’on n
suite parce que particulièrement dans la comédie je suis de l’avis de Molière lui-même qui est que « l’affaire de la comédie es
vare est plus abstrait, moins vivant que tant d’autres personnages de Molière (je dis seulement moins), s’il sent un peu, de lo
comique, l’imitation de l’antiquité est un contresens. Le théâtre de Molière se distingue encore du théâtre qui l’a précédé pa
nd elle est ingénieusement logique la pièce est une pièce bien faite. Molière s’est peu inquiété de cette logique-là. Il a été
s enfants soient prodigues et surtout soient plus ou moins dénaturés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir d
digues et surtout soient plus ou moins dénaturés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir de ses personnages au
e nouveau et les choses continueront comme devant. Les dénouements de Molière qui ne sont pas rationnels, et ce sont les plus n
ne histoire parfaitement authentique. Ces dénouements irrationnels de Molière , ces dénouements accidentels de Molière, pour les
s dénouements irrationnels de Molière, ces dénouements accidentels de Molière , pour les rendre logiques il eût suffi de les pré
ait de son art, se plaçait toujours au point de vue de la logique. Si Molière avait préparé ses dénouements les plus accidentel
oujours qu’un dénouement accidentel préparé avec soin et avec mesure. Molière a tout simplement dédaigné l’art des préparations
d de notre tempérament. Or c’est juste ce que font les dénouements de Molière . Ils mettent, le point final à un des incidents d
aître d’autres tout semblables. Rien de plus. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère du personnage principal, n
n de la pièce qu’ils étaient au commencement. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère d’aucun personnage. S’il s
incident heureux, redeviendra avare après-demain. Il y a de même dans Molière de ces dénouements provisoires ou de ces attitude
ous ? — Pourquoi non ? — Peut-être il ne faut pas le croire parce que Molière lui laisse tout le reste de son caractère. Il lui
uffe et ne lui tiendrait pas rigueur de ses scélératesses. En un mot, Molière lui laisse tout son caractère moins l’esprit de d
« gens de bien ». Je me crois autorisé à dire que les dénouements de Molière ont pu changer l’attitude, mais n’ont jamais chan
e la peinture de passions fortes qui doivent rester et qui resteront, Molière fait jouer une intrigue très légère, à peine marq
remières années de ce théâtre libre qui, à beaucoup d’égards, imitait Molière , quoique un peu gauchement, deux auteurs dramatiq
us forcerait à avoir du talent. » Le style et la versification de Molière Ç’a été au siècle dernier une grande discussi
dmond Schérer — comme Fénelon et La Bruyère au xviie , assuraient que Molière écrivait mal. Les autres, Ferdinand Brunetière en
C’était tellement au xixe  siècle une excentricité que de considérer Molière comme un écrivain qui n’est pas sans défaut qu’Ed
son que la conjonction et. Ferdinand Brunetière, quoique n’aimant pas Molière , prit sa défense pour ce qui était de sa manière
, ce qui m’étonne un peu, que les chevilles sont très nombreuses dans Molière  ; mais il assura que « la comédie n’est pas le li
isément pour premier caractère de n’avoir pas de style ; que du reste Molière écrit très bien, que son style est « bourgeois »,
certaine mesure celui qui concerne le style inorganique. Il arrive à Molière d’enchaîner insuffisamment, de ne pas pétrir sa p
donner raison. Pour le plaidoyer de Brunetière en faveur du style de Molière je ne suis pas sûr de le bien entendre tout entie
a parfaitement raison pour ce qui est du dialogue, mais il oublie que Molière est très souvent orateur, comme-tout son temps, e
it parler des bourgeois qui ne parlent pas bien, elle eût bien étonné Molière qui fait parler Cléante et aussi Chrysale beaucou
le, est le moyen par lequel l’auteur comique et tout particulièrement Molière avertit que le personnage a raison et au fond que
, quoique le devoir d’un auteur comique soit de mal écrire, cependant Molière a le style bourgeois, cossu et vivant, il ne se p
nts ce me semble, qu’il ne se contredise un peu et qu’il n’attribue à Molière , sinon ce le style » du moins un style, et qui n’
je ne comprends plus du tout, quand Brunetière assure que le style de Molière est constamment prosaïque ; car personne, plus qu
e style de Molière est constamment prosaïque ; car personne, plus que Molière , n’a usé et même un peu abusé, revenez aux exempl
Térence dit en quatre mots et avec la plus élégante simplicité ce que Molière ne dit qu’avec une multitude de métaphores qui ap
ont pas de style et ne doivent pas en avoir, thèse qui, au moins pour Molière , n’est pas juste le moins du monde. En résumé, j’
s juste le moins du monde. En résumé, j’ai dit, il y a trente ans : «  Molière est un grand écrivain négligé ». Je crois, après
selon la manière classique. Mais dans le vers franchement irrégulier. Molière a été un virtuose incomparable, ou comparable seu
le de dire à qui l’on donnerait la préférence. J’ai peut-être dit que Molière avait pu recevoir des leçons de vers irréguliers
les Contes, de publication antérieure, avaient pu servir de modèle à Molière . Je ne tiens pas beaucoup à cette hypothèse, Moli
rvir de modèle à Molière. Je ne tiens pas beaucoup à cette hypothèse, Molière ayant eu peu de loisirs pour lire les fables de L
modèles de versification irrégulière.. La vérité est probablement que Molière s’est initié et exercé au vers irrégulier par ses
iens pour les paroles qui devaient être chantées, et pratiqué ici par Molière , très joliment sans aucun doute, mais avec inexpé
ait Qui ne me ressemblera pas. J’en passe. Cela ne veut pas dire que Molière s’exerçât en prose à écrire en vers irréguliers ;
u’elles ne soient bien subtiles, la différence métrique16. En un mot, Molière dans Amphitryon, comme La Fontaine dans ses Fable
é du rythme à la situation, à l’action et à la nature des sentiments, Molière , dans ses vers libres, y a-t-il atteint ? C’est d
le mari lui donne. Il veut de pure source obtenir : vos ardeurs. […] Molière est un très bon versificateur en versification vu
ue inimitable et un style oratoire très distingué ; voilà, selon moi, Molière . On ne peut pas rêver un plus grand poète comique
t j’ai cru montrer qu’il fallait avoir l’esprit mal fait pour trouver Molière tel. L’honnête homme ne cherche dans un poète com
era directement et avec une extrême brutalité Corneille lui-même. 6. Molière lui-même fait le rapprochement un instant. 7. Je
re que quand des parties très importantes ne concordent pas ensemble, Molière est trop avisé pour ne pas prendre des précaution
n est un âpre homme d’affaires et l’autre est un maniaque, un malade, Molière sent très bien cela et il fait dire par son Harpa
rroux à exhaler en paroles vaines et toute la chaleur du mien… » Mais Molière a senti que, quoique Elmire parle en langue corre
9 (1910) Rousseau contre Molière
Rousseau contre Molière J’examinerai cette question dans l’ordre suiva
Rousseau sur la comédie de Molière le Misanthrope ; autres pièces de Molière blâmées par Rousseau ; silence peut-être signific
u ; silence peut-être significatif de Rousseau sur d’autres pièces de Molière  ; griefs généraux de Rousseau contre Molière ; id
u sur d’autres pièces de Molière ; griefs généraux de Rousseau contre Molière  ; idées générales de Molière et de Rousseau. Cet
ère ; griefs généraux de Rousseau contre Molière ; idées générales de Molière et de Rousseau. Cet ordre ropalique, je veux dire
celui-ci. Ici, je ne m’occupe exclusivement que de Rousseau ennemi de Molière . I — Sur le « Misanthrope » Rousseau a repr
I — Sur le « Misanthrope » Rousseau a reproché au Misanthrope de Molière de n’être pas un veritable misanthrope ; d’avoir
santhrope n’aurait pas ; d’être, cependant, un fort honnête homme que Molière a voulu peindre et a peint comme ridicule ; et en
a voulu peindre et a peint comme ridicule ; et enfin il a reproché à Molière d’avoir présenté comme l’honnête homme de la pièc
s-là. Il n’est pas le premier, et Rousseau ne songe qu’à en féliciter Molière  : « Il ne faut pas que ce nom de « misanthrope »
t. Rousseau reconnaît que c’est bien ainsi, d’une façon générale, que Molière a conçu son caractère ; qu’Alceste « hait dans le
u’Alceste a été conçu ainsi, il plaît encore malgré les ridicules que Molière lui a donnés ; que le spectateur l’estime ; que M
ridicules que Molière lui a donnés ; que le spectateur l’estime ; que Molière lui a prêté même et a mis dans sa bouche un très
anthropie ; mais cela n’est pas assez marqué, et à chaque instant, si Molière a eu ce dessein, il sort de son dessein. Si Moliè
haque instant, si Molière a eu ce dessein, il sort de son dessein. Si Molière a eu ce dessein, c’est un admirable stoïcien qu’i
oses parfaitement fausses. Outre que, comme l’a dit très profondément Molière lui-même dans la Critique de l’École des femmes,
, mais qu’elle vient aussi de l’orgueil, et c’est ce que n’ignore pas Molière et ce qu’il nous indique très précisément. Il fai
— mêlée de vanité et prêtera assez souvent au ridicule. Mais pourquoi Molière a-t-il conçu ainsi son Alceste, pouvant le concev
bon et de mauvais et parce qu’il n’y a pas un personnage important de Molière , sauf Tartuffe, qui ne soit complexe. — Et pourqu
uels moyens ? De quels moyens parle Rousseau ? Des moyens que prendra Molière pour rendre Alceste ridicule quelquefois. Ces moy
doivent être assortis à son caractère. Eh bien, ne le sont-ils pas ? Molière rend Alceste ridicule par « sa passion » qui est
ue je le conçois : austérité intransigeante] , et voilà aussi de quoi Molière fait un usage admirable dans toutes les scènes d’
x hommes très différents, et c’était là l’occasion de les distinguer. Molière ne l’ignorait pas ; mais il fallait faire rire le
mal choisi par Dubois ; ou plutôt qu’il est admirablement choisi par Molière pour qu’Alceste, les nerfs tendus, passe sa colèr
rs sincère et toujours stupéfait qu’on lui en voulût de sa sincérité. Molière n’a pas procédé ainsi, d’abord parce que le carac
e est manquée, ou une très grande partie de la scène, selon Rousseau. Molière , « pour faire rire le parterre aux dépens d’Alces
fait qu’on rit de lui. « Tandis que dans toutes les autres pièces de Molière les caractères sont chargés pour faire plus d’eff
igure d’abord, directement quand Oronte lui a dit qu’il était un sot. Molière n’a pas cessé un instant de maintenir Alceste dan
bourru qui a du monde. Et, chose étrange, Rousseau croit inventé par Molière , pour rendre Alceste ridicule, ce que Molière inv
sseau croit inventé par Molière, pour rendre Alceste ridicule, ce que Molière invente pour qu’il ne le soit pas. Si Molière, co
lceste ridicule, ce que Molière invente pour qu’il ne le soit pas. Si Molière , comme Rousseau le voudrait, disait d’emblée à Or
ipathique. Par les « je ne dis pas cela » et la figure de rhétorique, Molière sert Alceste, lui est favorable, lui rend le publ
soit, le sincère bien élevé ; de sorte que les ménagements que prend Molière pour tenir Alceste loin du ridicule sont ce que R
et ailleurs n’est pas absolument fausse.   Rousseau reproche encore à Molière d’avoir donné à Alceste des colères personnelles,
r le vrai misanthrope, le misanthrope par philanthropie. « Le tort de Molière , dit-il, en très grand critique du reste, n’est p
à l’objet précis où elle s’applique. Je ne dirai point du tout que si Molière avait fait d’Alceste un personnage inébranlable a
s je dirai, ce qui a beaucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rousseau est f
le personnage que rêve Rousseau est faux ; et que si le personnage de Molière est vrai, l’on n’est plus en droit de dire que Mo
personnage de Molière est vrai, l’on n’est plus en droit de dire que Molière la fait tel pour faire rire : il l’a fait tel par
est précisément ce personnage-là. C’est très curieux, et il faut que Molière y ait fait diligemment attention ; ou plutôt il é
le concerne et pour une cause d’intérêt général. Dès le commencement, Molière le montre très soigneusement avec ce double carac
ustice, même quand elle le touche, et aussi le plus grand service que Molière puisse rendre à Alceste, c’est de le représenter
t ; or la double thèse de Rousseau est toujours que le misanthrope de Molière n’est pas vrai et que Molière use de mauvais proc
seau est toujours que le misanthrope de Molière n’est pas vrai et que Molière use de mauvais procédés envers Alceste pour le re
econde jeunesse. C’est un jeune homme, c’est un misanthrope naissant. Molière a marqué ce trait et tenu à le marquer. En effet,
est encore connu que comme homme du monde un peu sombre. Il commence. Molière a eu parfaitement raison de le prendre à ce momen
ement : 1° en croyant que Philinte est un égoïste ; 2° en croyant que Molière a voulu à cet égoïste concilier toute la sympathi
spiré à Rousseau par le Philinte imparfait, par le Philinte manqué de Molière , nous fait mieux comprendre comment Rousseau a en
c verve : « Mais, s’il vous plaît, de même que le vrai beau drame que Molière avait en main c’était de faire Alceste sensible à
t insensible à ses propres mésaventures, de même la vraie comédie que Molière avait en main, c’était de montrer Philinte insens
és à nous demander s’il est possible de voir dans le Philinte tel que Molière l’a tracé l’ébauche même de l’égoïste fieffé et d
rné que Rousseau y voit. Or, c’est ici qu’il faut faire remarquer que Molière , non seulement n’a pas fait du tout de Philinte u
i arrivait, vous verriez où s’en irait toute sa belle philosophie ! » Molière a prévu l’objection. Il s’est dit : « il faut pre
que quelques-uns aient pris Andromaque pour ce qu’elle était. De même Molière a parfaitement prévu qu’on prendrait Philinte pou
, le mieux du monde. » Sans doute ; mais je parle des précautions que Molière a prises pour qu’on ne se trompât point sur son p
este, en une autre scène, lui fait lui-même l’objection de Rousseau — Molière , encore une précaution, a voulu qu’il la lui fit
éjà signalés et que je considère maintenant comme des précautions que Molière a prises pour que l’on ne pût, décidément, pas te
t. Eh ! oui ! c’était trop ; mais nous comprenons maintenant pourquoi Molière « en a trop mis ». Connaissant les choses et le p
l’auteur lui donne un personnage ridicule. C’en est assez pour rendre Molière inexcusable. » Tout ce que Molière a ajouté à l’e
dicule. C’en est assez pour rendre Molière inexcusable. » Tout ce que Molière a ajouté à l’essence du caractère d’Alceste, à sa
it sage. » Si l’intérêt de l’auteur était de rendre Alceste ridicule, Molière aurait bien mal pris ses intérêts propres, car je
que, s’il ne les avait pas, il serait faux. Et ces travers eux-mêmes, Molière a tenu essentiellement à indiquer qu’au point de
l n’y a pas à en tenir compte. Ils existent en tant qu’inévitables et Molière permet qu’on en sourie, mais non pas qu’on en rie
, qu’il ne doit pas se tromper sur la question de savoir avec qui est Molière dans le Misanthrope. En tous cas, ce n’est pas à
En tous cas, ce n’est pas à Rousseau qui, lui, a tout le théâtre de Molière sous les yeux, de s’y méprendre.   On sait que su
Philinte et l’Alceste que Rousseau aurait voulu que, pour être vrais, Molière dessinât ; la pièce est conçue, il n’y a qu’à la
c’est combien son Alceste et son Philinte sont différents de ceux de Molière , et cela est bien naturel, puisque c’est l’Alcest
te, qui, ici, se souvient beaucoup plus de Collin d’Harleville que de Molière et même que de Rousseau ; réfléchissez donc !   
siger ! s’écrie Alceste, ici tout à fait dans la manière et le ton de Molière . Perdez-vous la raison ? Les lois et la justice 
rop considérable pour être vraisemblable de tout point. Philinte dans Molière n’est pas un égoïste, je crois l’avoir démontré ;
t, à peu près, ce me semble, ce qu’est Philinte dans la pièce même de Molière . Je ne vois pas le Philinte de Molière se jeter d
e Fabre d’Eglantine lui-même voit gros et a pu, à peu près, en lisant Molière , voir dans Philinte un égoïste grossier, d’autant
tombe dans la même erreur. Pour ce qui est d’Alceste, Fabre a traduit Molière en faisant encore plus de contresens, si bien que
, si bien que, non seulement il ne nous donne pas l’Alceste conçu par Molière , non seulement il ne nous donne pas ce que l’Alce
honnête homme, mais non point un homme supérieur moralement parlant. Molière a cru que l’on pouvait en vouloir aux hommes, s’i
nt pas. Or, il n’y a pas l’ombre de pareille chose non seulement dans Molière , mais dans Rousseau. Dans Molière, Alceste ne ren
e pareille chose non seulement dans Molière, mais dans Rousseau. Dans Molière , Alceste ne rend aucun service à personne, et c’e
e, à travers l’esprit des hommes. Ne méprisez pas le misanthrope, dit Molière  ; au fond de sa misanthropie, il y a la haine du
le. On comprend combien Fabre, et assez naïvement, est arrivé loin de Molière . Et il y a action rétrospective et effet rétrospe
ous nous étonnerions de ne pas les y trouver, et nous reprocherions à Molière de ne les y avoir pas mis. Mais en eux-mêmes, me
sans s’inquiéter davantage s’il y a contresens dans la traduction de Molière ou s’il y a procès de tendances fait à Molière, e
dans la traduction de Molière ou s’il y a procès de tendances fait à Molière , en eux-mêmes les caractères du Philinte de Fabre
oie juste. Il peint un égoïste à l’état forcené, à la manière même de Molière et comme Molière peint l’avare — et cela indique
nt un égoïste à l’état forcené, à la manière même de Molière et comme Molière peint l’avare — et cela indique que dans le Misan
comme Molière peint l’avare — et cela indique que dans le Misanthrope Molière n’est pas dans la manière ordinale et a visé la n
passer la mesure. Vous vous rappelez le mot de Labiche, mot digne de Molière . Il y a un quinquagénaire qui va épouser une jeun
e de ne se point oublier. Quand l’Alceste du Philinte, comme celui de Molière du reste, veut qu’on ne sollicite point les juges
je me suis écarté de mon sujet, qui est la querelle de Rousseau et de Molière , y compris ce qui a pu s’ensuivre ; et il est tem
ent trompé et sur Philinte et sur Alceste, sur ce qu’avait voulu dire Molière dans le Misanthrope. Mais encore pourquoi Roussea
mplement plus loin : Rousseau est persuadé, d’une façon générale, que Molière n’aime pas les honnêtes gens, et s’il insiste sur
arce que cette pièce étant, somme toute, la plus morale des pièces de Molière , il faut montrer qu’elle ne l’est pas, par où on
Puisque le Misanthrope est, sans contredit, de toutes les comédies de Molière , celle qui contient la meilleure et la plus saine
nds poètes d’en faire, Gœthe disait : « Guillaume Schlegel n’aime pas Molière . Ce n’est pas sot. Il comprend que si Molière viv
ume Schlegel n’aime pas Molière. Ce n’est pas sot. Il comprend que si Molière vivait de son temps, il se moquerait de lui. » Ro
et indéfectible ! » et c’est en effet ce qu’il reproche continûment à Molière de n’avoir pas fait, et, toutes les fois que Moli
he continûment à Molière de n’avoir pas fait, et, toutes les fois que Molière donne un travers à Alceste, Rousseau proteste : «
nnent, il doit le souffrir sans murmurer. Il connaît les hommes. » Et Molière s’est trompé. Et voilà pourquoi Rousseau s’est ab
nthrope, a fait allusion de la façon la plus claire à trois pièces de Molière , c’est à savoir le Bourgeois gentilhomme, George
l’Avare. Du Bourgeois gentilhomme il dit ceci : « J’entends dire que Molière attaque les vices ; mais je voudrais bien que l’o
e perverti par son mauvais exemple. Comme lui, je me sens attaqué par Molière . Mon grand-père était vitrier et petit marchand d
Il n’y a pas d’honnête homme dans la pièce ; il n’y a pas d’homme que Molière propose au parterre comme ce qu’il faut être. C’e
faut être. C’est une erreur dans laquelle on est souvent tombé, avec Molière et avec quelques autres, à cause des habitudes du
nte, et s’il trouve ridicule Philinte, dont, par la bouche d’Alceste, Molière se moque assez rudement, l’honnête homme sera pou
onc Dorante est l’honnête homme de la pièce. Or c’est un coquin. Donc Molière aime les coquins. » C’est aller trop loin. Mais R
e Jourdain, ce qui ne l’empêche pas de mépriser Dorante. Ajoutons que Molière a pris quelques précautions, dont je me passerais
à M. Jourdain et ne cherche qu’à le préserver de ceux qu’on lui joue. Molière n’est donc pas du côté des scélérats, et il ne fa
ne soit pas du tout, non plus, du côté de l’écornifleur. En général, Molière a recours au personnage d’« honnête homme », au p
(c’est mon avis et que ni Philinte ni Alceste ne sont truchements de Molière , mais personnages objectifs ; un mot, un seul mot
n’était pas très nécessaire ; il y en a un, en ce sens seulement que Molière a tourné en personnage d’honnête homme un personn
lui les persécutions. Pourquoi ne reproche-t-il pas à Jourdain, comme Molière , comme le public, son ambition et de vouloir sort
ridiculement une chose bonne en soi, nous verrons que c’est de là que Molière tire le plus souvent son comique. George Dandin
seau a ici presque complètement raison. Il est parfaitement exact que Molière ne cherche pas autre chose ici qu’à ridiculiser u
vaise action. Une certaine inconscience morale est souvent au fond de Molière quand il conçoit une comédie, encore que, personn
ousée contre son gré et malgré elle. Elle ne manque pas de le dire et Molière ne manque pas de lui faire dire : « Dandin : Je s
le captif de guerre a toujours droit à l’évasion. Et voyez bien comme Molière insiste sur cela et comme il fait répéter à Angél
peu mérité de l’être. Mais Rousseau dirait ici que cette invention de Molière n’est qu’une excuse qu’il cherche et qu’il trouve
tant qu’on peut l’être. Il faut reconnaître cela, pour ne pas accuser Molière d’une absolue inconscience et d’une absolue immor
e se rencontrent et sentent très bien qu’ils se rencontrent : « [Dans Molière ] les sots sont victimes des méchants, ce qui, pou
des personnages que, par admiration, j’imiterai. Ni l’un ni l’autre, Molière ne le fait guère, et dans l’Avare il ne le fait p
ef à propos d’une autre pièce. Comment peut-on aller jusqu’à dire que Molière « fait aimer le fils insolent ». Comme pour ce qu
eau ; mais elle n’est pas précisément école de charité. Dans l’Avare, Molière a eu pour but — s’il en a eu un autre que de pein
précautions qu’il faut toucher à ces remèdes qui sont des poisons. Or Molière souvent n’en met guère. Pourvu qu’il produise un
est au point de vue moral neutre et inoffensif, et dans une étude sur Molière moraliste ou immoraliste, il ne faut pas faire en
tre le silence qu’il a gardé sur certaines pieces très importantes de Molière ne signifie rien du tout, si ce n’est qu’il n’y a
on ; car, qu’ayant une mauvaise impression du théâtre, en général, de Molière , il songe surtout au Misanthrope et puis au Bourg
e au moins une certaine disposition d’esprit. Se proposant d’attaquer Molière et de lui dire tout son fait, Rousseau met évidem
, Rousseau met évidemment devant lui par la pensée tout le théâtre de Molière , et il va tout droit à certaines pièces petites e
attaqué à tour de bras Amphitryon. C’est la pièce la plus immorale de Molière , comme, du reste, c’est celle où il a montré, je
invérifiable, l’opinion que, par les amours de Jupiter et d’AIcmène, Molière a figuré les amours adultères de Louis XIV et a v
encore est-il que nous ne pouvons pas savoir si ç’a été la pensée de Molière  ; et que les hommes du temps aient été persuadés
ouleurs qui doivent le rendre le plus sympathique du monde au public. Molière lui a donné toutes les grâces, tous les charmes,
ntilhomme parlant à un bourgeois ou à un paysan. C’est le langage que Molière aurait pu prêter à Clitandre s’adressant à George
es éléments de sympathie ajoutés au portrait d’un scélérat ; pourquoi Molière semble-t-il craindre de faire Don Juan trop noir 
sur quoi j’aurai à revenir à propos de Tartuffe, que l’irréligion de Molière , est indifférente à Rousseau. Déjà en 1758, Rouss
est la suivante : Don Juan gêne Rousseau dans sa démonstration contre Molière . Que prétend Rousseau, comme bien d’autres ? C’es
contre Molière. Que prétend Rousseau, comme bien d’autres ? C’est que Molière attaque toujours des travers, et des travers inof
ure les hommes ridicules et non jamais les criminels. Or, cette fois, Molière s’attaque à un vice et même à plusieurs et fait p
 : signe très caractéristique, le plus caractéristique de la haine de Molière pour un de ses personnages, il en fait un hypocri
cela a un peu étonné, comme étranger au caractère de Don Juan tel que Molière l’a tracé, comme surajouté et adventice et peut-ê
même ; mais comme signe de la profonde horreur que Don Juan inspire à Molière , c’est de toute première importance. Le dernier d
lière, c’est de toute première importance. Le dernier des vices, pour Molière , étant l’hypocrisie, l’homme à qui il l’attribue
reconnaisse ! Mais, incomparablement, c’est la haine et le mépris de Molière pour Don Juan qui domine dans cette comédie et qu
et qu’il inspire au spectateur. Or que devient dès lors l’opinion que Molière n’attaque que les travers et ménage les vices, n’
e Néron, le Sénèque est Sganarelle. Il y a grand parti à tirer contre Molière de ce qu’il a habillé la sagesse, la saine philos
ieds pour les besoins, alors très pressants, du théâtre et à laquelle Molière n’avait pas attaché sans doute une très grande im
ntraire, je crois qu’aux intentions générales, au moins, de Don Juan, Molière attachait une importance considérable et que ses
férent. Il est analogue parce que dans Tartuffe, comme dans Don Juan, Molière attaque bien un vice et non pas un travers — c’es
re une famille et contre toute la société. Et on ne peut pas dire que Molière l’ait attaqué avec ménagements. Il l’a attaqué de
les ridicules encore s’il se peut. Il le faut pour qu’à les peindre, Molière assouvisse sa haine contre lui. Il le faut pour q
peindre, Molière assouvisse sa haine contre lui. Il le faut pour que Molière le fasse détester, maudire, mépriser et moquer de
du vrai dans cette objection à l’objection ; mais la vraie raison de Molière , c’est sa passion. Dans sa haine, il a accumulé s
au-delà desquelles Tartuffe deviendrait surchargé et invraisemblable, Molière l’a chargé, farci, bourré de toutes les horreurs
ns les deux pièces, c’est contre un vice et non contre un travers que Molière s’escrime. Mais le cas de Tartuffe est néanmoins
nmoins très différent de celui de Don Juan, parce que, dans Tartuffe, Molière , en même temps qu’il fustige un vice, ridiculise
ue raison ou non sans quelque apparence de raison, les adversaires de Molière se lèvent et disent : « Ne voyez-vous pas que dan
ent : « Ne voyez-vous pas que dans Tartuffe ce n’est pas Tartuffe que Molière attaque, c’est Orgon, et, par conséquent, c’est l
t un paratonnerre ! Mais, naïf, ou emporté par la force de la vérité, Molière le dit lui-même ! « Si l’on prend la peine d’exam
rôle de Cléante est une simple précaution, un ouvrage de défense dont Molière s’est couvert, tranchons le mot, ou, sans le tran
ère s’est couvert, tranchons le mot, ou, sans le trancher, disons que Molière , en écrivant le rôle de Cléante, s’est montré com
l, montrerait assez à quel genre de religion et à quel genre de piété Molière en veut, et c’est à savoir à une religion et à un
une précaution, un expédient, très habile du reste. Comprenez bien : Molière veut attaquer la religion, et l’on conviendra bie
vrai que ce n’est que l’excès de la passion religieuse que ridiculise Molière , ceci demeurerait, comme pour l’Avare, qu’en livr
des femmes et des enfants ; et voilà évidemment une mauvaise action. Molière dit avec indignation : « Dans la bouche de mes en
die de Tartuffe.   Voilà ce que disent contre Tartuffe les ennemis de Molière . Jean-Jacques Rousseau aurait donc très bien pu a
s de Molière. Jean-Jacques Rousseau aurait donc très bien pu attaquer Molière sur Tartuffe. Il aurait été à l’égard de Tartuffe
uffe exactement dans la position ordinaire qu’il a prise à l’égard de Molière et il aurait pu employer une fois de plus la form
ceux qui lui en parlent avec ferveur ? Cependant, de ces deux hommes, Molière , je ne dis pas, je ne dis plus, rend le premier s
isée ; si Tartuffe est plus odieux, Orgon est plus ridicule. Or c’est Molière lui-même, si fin connaisseur en mœurs des hommes
eur en mœurs des hommes et qui connaît si bien l’âme du public, c’est Molière lui-même qui dit : « On veut bien être méchant ;
amental de la comédie et le crime particulièrement de ceux qui, comme Molière , la traitent avec vigueur et puissance. » Voilà c
seau ne tient pas à défendre ou à avoir l’air de défendre ; et, comme Molière dit : « Mes ennemis ne se scandalisent pas de Sca
ché à Tartuffe parce que son principal système d’argumentation contre Molière y était réfuté. Le principal système d’argumentat
était réfuté. Le principal système d’argumentation de Rousseau contre Molière étant que Molière attaque de préférence les honnê
rincipal système d’argumentation de Rousseau contre Molière étant que Molière attaque de préférence les honnêtes gens, ce systè
préférence les honnêtes gens, ce système fléchit devant Don Juan, où Molière attaque un criminel, et il fléchit encore plus de
re attaque un criminel, et il fléchit encore plus devant Tartuffe, où Molière attaque le plus criminel des criminels et sans lu
est aperçu, — car encore, ne faisant qu’incidemment une sortie contre Molière , il a pu ne pas songer à cela, — s’il s’est aperç
il lui reprochait de ne pas l’être. Le personnage que semble évoquer Molière par sa distribution équitable de mépris entre les
e a dû être une des choses qu’il a le plus goûtées non seulement dans Molière , mais dans toute la littérature française, et qu’
ce n’est qu’une farce ; il n’y en avait guère pour qu’il l’attaquât. Molière s’y moque des médecins que Rousseau n’aimait pas 
hèse en fait un personnage tout à fait particulier dans la comédie de Molière , mais ce qui le dérobe au système ordinaire de cr
ne pouvait pas entrer dans la suite des idées de Rousseau songeant à Molière . Ajoutons seulement ceci, par subrécot : Si Rouss
nt songé au Malade imaginaire, il l’aurait écarté, lui qui n’aime pas Molière , comme trop favorable à Molière et comme le metta
l l’aurait écarté, lui qui n’aime pas Molière, comme trop favorable à Molière et comme le mettant assez haut dans l’estime des
stime des hommes. Le Malade imaginaire est un petit acte d’héroïsme ; Molière , très réellement malade, se moque des malades ima
t. Rousseau a pu sentir tout cela et ne point être en goût d’attaquer Molière relativement à cette pièce.   Quant aux Femmes sa
à Rousseau de leur appliquer son éternelle formule, à savoir que dans Molière le trompé est toujours antipathique et le trompeu
bation » car ici le trompeur, c’est Trissotin, et l’on conviendra que Molière ne le « fait » pas « aimer ». Il serait malaisé d
eil grotesque ; et ceci est d’un intérêt assez général. A son censeur Molière pourrait répondre : « Je suis bien forcé de donne
oit, et bien plutôt, instinctivement, a évité de parler des pièces de Molière sur lesquelles il aurait eu peu de prises, en tan
es il aurait eu peu de prises, en tant que son principal grief contre Molière se serait à peu près évanoui à y toucher, en tant
raux Ils se réduisent, à la vérité, à un seul. Rousseau reproche à Molière d’être du parti des malhonnêtes gens. Il est du p
t honnêtes. Ce reproche général se subdivise de la manière suivante : Molière « ne fait pas aimer la vertu ». Molière et ses im
vise de la manière suivante : Molière « ne fait pas aimer la vertu ». Molière et ses imitateurs sont « gens qui, tout au plus,
nt jamais d’huile ».   Il est bien certain, et il faut confesser, que Molière excite peu à la vertu. Il n’a pas une âme cornéli
pas une âme cornélienne, et je reconnais que qui vient au théâtre de Molière en comptant y entendre Polyeucte s’expose à souff
nt raison qu’il l’a un peu trop, je veux dire un peu trop facilement. Molière pourrait seulement répondre qu’on lui en demande
peu honnêtes pour en ôter le plus malin poison qu’elles contiennent. Molière pourrait répondre ainsi assez pertinemment ; car
qu’un sermonnaire. Rousseau ne va pas si loin que les adversaires que Molière visait tout à l’heure. Il se borne à dire que Mol
adversaires que Molière visait tout à l’heure. Il se borne à dire que Molière ne fait pas aimer la vertu et ne l’inspire pas. I
l a raison. Personne ne s’est jamais senti, en sortant d’une pièce de Molière , meilleur et plus capable de bonnes choses, perso
seau exprime par « point d’huile dedans ». Mais cependant, dira-t-on, Molière a ses raisonneurs, qui prêchent une vertu relativ
x sont des gens qui agissent. » C’est assez juste. Les raisonneurs de Molière , d’abord sont très peu nombreux : il n’y en a pas
e) dans le Misanthrope, pour bien expliquer ce que veut véritablement Molière et tirer très au clair la leçon de la pièce. Je c
ière et tirer très au clair la leçon de la pièce. Je crois sentir que Molière n’aime pas le raisonneur, est persuadé qu’il rale
couverture. Ensuite, comme le dit très bien Rousseau, le plus souvent Molière fait du raisonneur un personnage tellement étrang
faut cependant faire remarquer à Rousseau qu’il y a un raisonneur de Molière qui agit et un autre qui est, au moins, mêlé à l’
C’est à noter. Cléante, du Tartuffe, n’agit pas ; il est vrai ; mais Molière , par instinct de bon dramatiste, a bien senti qu’
. Il reste que Rousseau a raison en général et que les raisonneurs de Molière sont surtout des parleurs. Je voudrais sans doute
de l’action, je voudrais qu’il y en eût davantage dans le théâtre de Molière . J’en voudrais un dans chaque grande pièce et non
n pas, certes, qu’il parlât beaucoup, mais qu’il dît nettement ce que Molière veut que le public croie sur la question qui est
qui joue le rôle ingrat et utile de la parabase. Surtout quand, comme Molière , on traite, souvent, de questions très complexes,
incertitude. Je me dessers un peu moi-même ici ; car il y aurait dans Molière moins de matière à interprétation, s’il s’était i
personnel.   Continuons à suivre Rousseau dans sa critique générale. Molière , dit-il, ne se contente pas de ne pas faire aimer
ire, car la formule, excellente du reste, n’est pas assez claire, que Molière se sert des vices de l’un pour mettre en exercice
mément à cette méthode, pour ainsi parler, à ce procédé systématique, Molière aura pour « plus grand soin de tourner la simplic
les sots sont les victimes des méchants ».   Voilà tout le système de Molière . Peut-il y avoir rien de plus démoralisant au mon
s démoralisant au monde ? Il est bien certain que c’est le système de Molière et qu’il n’a rien de très moralisateur. Mais Moli
st le système de Molière et qu’il n’a rien de très moralisateur. Mais Molière pourrait répondre que ce système n’est que l’obse
son, puisqu’elle est bonne ? C’est un argument, comme vous savez, que Molière a parfaitement connu. Il ne l’a pas poussé très l
uper d’elle, soit en bien, soit en mal, est lui manquer de respect. » Molière , dit-on, fut interdit. Mais il répondit pourtant
ne que le public ne remporte une impression mauvaise, mêlée au moins. Molière a un air d’approbation et il semble « exciter les
d’indécence Que d’un mot ambigu peut avoir l’innocence. Certainement Molière est irrité contre les sots ; peut-être, j’irai, e
te, et c’est en deçà de cette limite qu’il faut, je crois, s’arrêter. Molière a pour les honnêtes gens qui sont des sots une ir
ux honnêtes gens qui sont sots, mais aux sots qui sont honnêtes gens, Molière les répartit, les dose pour ainsi dire en proport
’entourent, et c’est que, par vanité, Dandin a commis ce qui est pour Molière et du reste pour tout homme sensé, un crime : il
t homme sensé, un crime : il a épousé une jeune fille contre son gré. Molière , d’instinct, a bien observé ce que Rousseau ne ve
s hommes), on en est coupable, on le fait exprès. Si l’on demandait à Molière  : « Décidément des sots et des vicieux, lesquels
 ; et il me semble que l’on sent bien que pour les sots d’ordre moyen Molière n’a que cette rigueur paternelle qui n’exclut pas
même l’indignation ; mais qui s’arrête en deçà de la haine. Au fond, Molière n’a que de l’affection pour ses bourgeois, ses ch
aites haïr ! »   Voilà ce qu’il n’est pas déraisonnable de penser que Molière a voulu dire à ses chers bourgeois, et ce sont vé
ire que ce fût par sympathie .   Supposons-le, répond Rousseau ; mais Molière reste coupable plus par ce qu’il n’a pas dit que
Qui se ferait une idée du XVIIe siècle d’après ce que nous en a peint Molière se figurerait un temps où les hommes, parfaits du
rincipal grief de Rousseau et, du reste, de tous ceux qui ont attaqué Molière . Il y a du vrai ; il y a beaucoup de vrai. Cela e
du vrai ; il y a beaucoup de vrai. Cela est évident par ce qu’a fait Molière et confirmé par ce qu’il se proposait de faire. C
oujours est-il que c’est intéressant. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière suppose qu’un marquis se demande si Molière n’est
’Impromptu de Versailles, Molière suppose qu’un marquis se demande si Molière n’est pas à bout de sujets et il lui fait répondr
us embrasser. Ah, Monsieur, je ne vous voyais pas… » Va, va, marquis, Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en voudra ;
t rien que bagatelle au prix de ce qui reste. » On voit très bien que Molière , vers les débuts de sa carrière à Paris, ne se pr
. Rousseau a raison. Cependant, d’abord ne cessons pas de répéter que Molière a touché deux fois aux très grands vices et que,
’auteur de Don Juan et de Tartuffe ; ensuite, marquons bien ceci, que Molière a pu croire, a dû croire et a cru que les vices n
a matière et le domaine.   Au fond, qu’est-ce que Rousseau demande à Molière  ? Oh ! il est bien l’homme de son temps. Il lui d
les grands criminels et qu’on les écrase sous les mépris de la foule. Molière l’a fait quelquefois et je le tiens, pour Tartuff
honnêtes gens ». — Il y a une faute de texte, s’écrierait Rousseau ; Molière a dû écrire : « Il y faut plaisanter et faire rir
Celui qui rit du crime est le plus criminel. Aussi remarquez : quand Molière peint un vice, pour rester dans le ton de la comé
x et éternels, et qui, pour cela, est raillée, un peu lourdement, par Molière (même passage, Critique de l’Ecole des femmes) —
s son domaine et les sots et les méchants. Cette forme intermédiaire, Molière la crée dans Don Juan et dans Tartuffe et y touch
it apparaître sur la scène et s’y maintenir.   Et maintenant, puisque Molière a fait des drames, pourquoi n’en a-t-il pas fait
faut songer que, relativement à la comédie antérieure, la comédie de Molière est déjà un progrès très sensible, un grand pas d
pe de questions graves et qui fait réfléchir. Dès ses débuts à Paris, Molière le fait remarquer, et précisément pour accoutumer
plusieurs grands pas en treize ans, et plutôt on doit tenir compte à Molière de ce qu’il a realisé que de ce qu’on prétend qu’
ses attaques avaient suscitée, eut un grand succès. On conviendra que Molière n’était point par son public excité à viser haut
ses et en tenir quelque compte. Ensuite ce qu’on a reproché le plus à Molière , à savoir de s’être attaqué aux ridicules plutôt
e qu’il sait faire et, mieux dit, ce qu’il sait dire, il est naturel. Molière en a fait l’expérience. Son Don Juan, œuvre admir
nation contre un personnage. Tartuffe a réussi, mais à cause d’Orgon. Molière donne une fort bonne raison de ce qu’il ne fait p
ement reçu, Tartuffe l’a été avec un grand applaudissement. Reste que Molière n’était pas très encouragé à faire la pièce contr
ui s’engagent sur la voie du crime ; enfin et surtout, il y a la loi. Molière la très bien indiqué lui-même par ses dénouements
ret le modèle même de la comédie visant un grand vice. D’abord, comme Molière dans Tartuffe et dans l’Avare, et c’est comme fat
it même que Rousseau considère comme de nature à l’assainir. Et enfin Molière ne fait pas le drame, à l’ordinaire ; il n’attaqu
ux, comme dit La Bruyère, surtout les « fléaux du ridicule ». Tel est Molière , — C’est précisément ce que je lui reproche, dira
e prêter à des railleries qui devraient attirer leur indignation. »   Molière anarchiste peut paraître un paradoxe un peu fort.
nt le paradoxe d’un homme très intelligent. Il est très vrai que chez Molière les enfants sont irrespectueux à l’égard de leurs
et voilà bien tout l’ordre de la société renversé. Mais ce n’est pas Molière qui le renverse ; il le montre renversé ; il ne l
érifiables, tout en choisissant les cas qui offrent de l’intérêt. Or, Molière , en peignant ce renversement de l’ordre social, p
er aux yeux comme spectacle intéressant qui est chose démoralisante ; Molière renverse l’ordre de la société en le montrant ren
pposer un « public corrompu ». Puis, le plaçant en face de l’œuvre de Molière , il nous fait remarquer qu’il est impossible que
côté du bien.   Eh bien, alors ? Comment pouvez-vous croire : 1° que Molière inspire des sentiments mauvais et qu’il est respo
et alors rien n’a pu le moraliser. Je le veux bien ainsi ; mais alors Molière est en dehors de tout débat. De ce que le public
rs de tout débat. De ce que le public s’est démoralisé à une pièce de Molière , concluez que le public était immoral et ne concl
ncluez que le public était immoral et ne concluez rien du tout contre Molière  ; de ce que le public s’est moralisé à une pièce
ut contre Molière ; de ce que le public s’est moralisé à une pièce de Molière , concluez que le public était moral et ne conclue
cluez que le public était moral et ne concluez rien ni pour ni contre Molière . Si on accepte la théorie générale de Rousseau su
générale de Rousseau sur la comédie, il n’y a rien du tout à dire de Molière , ni pour ni contre, et la grande contradiction de
seau, la vraie, celle-ci, c’est d’avoir dressé un réquisitoire contre Molière après la théorie ci-dessus. Les dernières paroles
ère après la théorie ci-dessus. Les dernières paroles de Rousseau sur Molière , celles qui font conclusion, sont les plus sévère
mot très judicieux, très précis, dans son jugement en dix lignes sur Molière au chapitre XXXII du Siècle de Louis XIV : « Il a
s ? » Non, Voltaire ne peut pas aller jusque-là. Quelles bonnes mœurs Molière a-t-il enseignées et prescrites ? La piété filial
u’il ne faut pas la pousser très loin. Non, on ne peut pas écrire que Molière ait été le législateur des bonnes mœurs. De quoi
n office propre. C’est plutôt Boileau qui est ce législateur-là. Chez Molière , c’est la petite guerre. De quoi, diantre, Molièr
gislateur-là. Chez Molière, c’est la petite guerre. De quoi, diantre, Molière est-il législateur ? Il est le législateur de cer
ndes bienséances et les petits devoirs. C’est là le domaine propre de Molière . Il a compris surtout une chose, c’est que la soc
pidement que je viens de l’analyser, quand il a écrit ce jugement sur Molière . Or, sauf le ton, dont je ne le félicite point, c
res. Il abandonne à peu près son grief hyperbolique : « la comédie de Molière est une école de mauvaises mœurs », il dit : « ou
le mal même. Quel est ce faux bien ? C’est précisément la bienséance. Molière « fait préférer l’usage et les maximes du monde à
u peut prévenir, « il faut viser au faîte pour atteindre à mi-côte. » Molière fait précisément le contraire : il vise au minimu
l en reste. Et si j’ai dit que « le faux bien que prêche la morale de Molière est plus dangereux que le mal même », on le voit
sorte qu’on ne soit pas insupportable aux autres. C’est ce que prêche Molière ou ce qu’il inspire ; cela semble d’assez bon sen
, à bien connaître ce que sont les mœurs du temps et à s’y conformer. Molière est, d’avance, un de ces philosophes-là. Pour lui
 ; il ne sera qu’un mondain aimable. Voilà ce que Rousseau reproche à Molière de n’avoir pas compris ou de n’avoir pas fait com
avoir pas compris ou de n’avoir pas fait comprendre. Voltaire dit que Molière a été le législateur des bienséances ; Rousseau d
mais qu’il ne s’en faut pas de beaucoup que ce ne soit exact. V — Molière vu à travers ses successeurs Très brièvement,
complet, disons un mot de ce que Rousseau a pensé des successeurs de Molière en tant qu’animés de son esprit. Car, ici, c’est
de Molière en tant qu’animés de son esprit. Car, ici, c’est encore de Molière qu’il parle, puisque c’est à Molière qu’il pense
sprit. Car, ici, c’est encore de Molière qu’il parle, puisque c’est à Molière qu’il pense et que son dernier reproche à Molière
le, puisque c’est à Molière qu’il pense et que son dernier reproche à Molière est d’avoir dirigé la comédie française sur une m
vaux. « J’aurais trop d’avantages si je voulais passer de l’examen de Molière à celui de ces successeurs qui, n’ayant ni son gé
marquer que ces équivoques, universellement usitées au théâtre avant Molière , avaient été écartées par Molière lui-même], l’em
rsellement usitées au théâtre avant Molière, avaient été écartées par Molière lui-même], l’embarras des personnes modestes et d
, non plus, contre ceci, que Dancourt est considéré comme un élève de Molière  ; il l’est très authentiquement ; il a souvent sa
tiquement ; il a souvent sa manière et ses procédés ; Dancourt est un Molière qui n’aurait écrit que les Fâcheux, George Dandin
très juste dans cette page de Rousseau, c’est que les successeurs de Molière sont bien ses héritiers, c’est qu’ils ont bien ga
venu le ressort central de la comédie. Rousseau a donc raison de voir Molière à travers ses successeurs. Il pourrait même faire
emarquer — mais il ne le fait pas parce que ce serait à l’avantage de Molière à qui il ne veut aucun bien — qu’il y a progrès d
e à qui il ne veut aucun bien — qu’il y a progrès de ce procédé. Dans Molière sont punis, par « l’instrument » des fripons, des
lus coupable ; et d’une part, il est très vrai que les successeurs de Molière héritent de ses procédés et les emploient et qu’o
olière héritent de ses procédés et les emploient et qu’on peut rendre Molière responsable de ses successeurs ; d’autre part, il
d’autre part, il est très vrai aussi que, comparé à ses successeurs, Molière peut beaucoup mieux se défendre d’avoir usé de ce
urs ne le peuvent de les avoir employés, étant donnée la manière dont Molière les emploie et celle dont ses héritiers en usent.
drait aller au sermon. » — « Et voilà précisément la justification de Molière  », s’écriera un apologiste de Molière. Non point
précisément la justification de Molière », s’écriera un apologiste de Molière . Non point tout à fait. De ce qu’un auteur vertue
un peu fade de La Chaussée. Chose étrange qu’il demande des drames à Molière , que Molière lui en donne un ou deux, et qu’il ne
de La Chaussée. Chose étrange qu’il demande des drames à Molière, que Molière lui en donne un ou deux, et qu’il ne les aperçoiv
n nouveau coloris à cette passion dangereuse, et, depuis Corneille et Molière , on ne voit plus réussir au théâtre que des roman
arivaux et ses imitateurs et n’est point du tout en même temps contre Molière , celui-ci n’ayant point abusé de l’amour dans ses
tirions de notre sujet. VI — Les idées générales de Rousseau et de Molière Nous avons vu les diverses raisons pourquoi Ro
pourquoi Rousseau devait être choqué par les attitudes ordinaires de Molière  ; mais il y a une raison plus générale et plus pr
plus profonde par où, tout naturellement, Rousseau se sent écarté de Molière toutes les fois qu’il le prend en main ou toutes
roïsme, tout le monde conviendra que Rousseau ne pouvait trouver dans Molière un atome de tout cela. Molière n’offre pas une tr
a que Rousseau ne pouvait trouver dans Molière un atome de tout cela. Molière n’offre pas une trace de patriotisme ; on ne sait
ment, littéralement, rien de pareil ou de lointainement analogue dans Molière , et précisément si Rousseau, sans aucun doute, es
us étendu du mot, qu’il n’y en a de patriotisme dans toute l’œuvre de Molière . Rousseau est citoyen, républicain ; il s’accommo
narchie s’accommode fort bien qu’on le soit. Que voulez-vous que soit Molière pour Rousseau ? Tout le contraire ; un courtisan 
t, et d’un petit métier obscur et tranquille. L’homme du peuple, dans Molière , apparaît rarement et il n’y apparaît guère à son
oins laid sous la futaine des servantes ; mais comme les servantes de Molière sont de convention et comme leur « bon sens popul
truchement ! On le voit sous l’habit de Sganarelle, le seul valet de Molière qui ne soit pas un fripon ; or Sganarelle n’est p
auvre » de Don Juan, et le pauvre de Don Juan est héroïque ; mais ici Molière n’a pas allumé sa lanterne et il est bien diffici
us à nos conclusions : le peuple n’a presque jamais un beau rôle dans Molière , et le plus souvent, tout au moins, il y est repr
uches ». Non, sans rien de la sensiblerie qu’on ne lui demande point, Molière , quand il rencontre le peuple, pourrait en parler
timent religieux et ne saurait s’en passer. Or il lui semble bien que Molière est aussi étranger au sentiment religieux qu’il e
soit. Il n’a peut-être pas tout le tort. Les seuls vers religieux que Molière ait écrits ne respirent pas un profond enthousias
faut de mêler des pensées religieuses où elles n’ont que faire ; mais Molière est un peu plus éloigné de ce défaut-là qu’il ne
, point du tout, pas une syllabe. Quand quelqu’un parle religion dans Molière , c’est un nigaud, comme le Sganarelle de Don Juan
rait tout entière, si le rôle de Cléante en était retranché, comme si Molière avait voulu indiquer lui-même que ce rôle n’était
esoins des circonstances. Il a bien raison encore quand il dit que si Molière avait vraiment voulu, et sérieusement, dans son T
faits vertueux et les repousse du vice ? » J’ajouterai ceci : que si Molière prenait au sérieux la religion sensée et solide,
es, contre Brunetière et contre moi, que c’eût été une faute énorme à Molière , surtout à considérer l’époque où il écrit, que d
ages sympathiques de Tartuffe, sauf Cléante, ne sont pas pieux et que Molière , qui avait intérêt pour sa démonstration, pour qu
même. Voilà mes gens, voilà comme il en faut user… Voilà les gens de Molière . Ce sont de très braves gens. Ils ne sont pas ind
c Calvin, ni avec les jansénistes, ni avec Jésus. Ce sont les gens de Molière . On peut les fréquenter cinquante ans sans savoir
cinquante ans sans savoir qu’ils sont chrétiens. Ce sont les gens de Molière . Sur quoi Brunetière dit très bien : « Les faux d
’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière , on la trouverait dans le rôle et dans les discou
nt. » Toutes les maladresses de Tartuffe, relativement au dessein de Molière de prouver que ce n’était pas la religion qu’il y
il n’y a jamais eu un esprit plus étranger au sentiment religieux que Molière . Cela a pu et dû heurter Jean-Jacques Rousseau. E
plus loin, il l’aime un peu déclamatoire. Or il est bien certain que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire et il paraît cer
rtain qu’il ne croit pas que la vertu soit nécessaire aux hommes. Que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire, je n’insisterai
tre. Dès qu’un homme sort des mesures du bon sens, dans le théâtre de Molière , il est sévèrement puni ; et à cela je ne dis rie
ueux et de vouloir ramener la vertu sur la terre ? Certainement, pour Molière , l’homme n’est pas un être qui est fait pour se s
qu’à eux-mêmes, jusqu’à ce qu’ils peuvent être, n’a été envisagée par Molière , si ce n’est avec un sourire. Il est le père même
déal ni de demi-idéal ne circule, même par moment, dans le théâtre de Molière . Chacun a le sien pourtant, et il est impossible
éâtre de Molière. Chacun a le sien pourtant, et il est impossible que Molière en ait été totalement privé. Molière a le sien, c
urtant, et il est impossible que Molière en ait été totalement privé. Molière a le sien, c’est le bon sens, c’est le sens commu
i : vous êtes sorti du sens commun. C’est bien simple. Oui, en effet, Molière a donné aux hommes comme idéal le bon sens et il
anger de manière à n’être pas ridicule. Voilà toute la philosophie de Molière .   Or personne ne l’ignore, et Rousseau moins que
à la respecter et un assez vif désir de se moquer d’elle. Donc, quand Molière donne le bon sens comme idéal et donne le ridicul
à — nous exciter à les imiter par l’admiration qu’ils nous inspirent. Molière , comme du reste la plupart des poètes comiques, n
e ; n’ayez d’autre but dans la vie que d’éviter qu’on rie de vous,  » Molière , incontestablement, a détourné les hommes de tout
nt que, pour serrer les choses de plus près encore, le ridicule, pour Molière , est, comme pour tout le vulgaire, dans les anoma
ons que tout le comique de Don Quichotte est là dedans. De même, dans Molière , le comique jaillit le plus souvent de cette même
u sublime qui toujours est ridicule ? — Assurément, et c’est pourquoi Molière ramène toujours les hommes à la moyenne, au juste
ressort de son théâtre tout entier. Une société qui se réglerait sur Molière ne serait pas ridicule, ne serait pas sotte, sera
s serait la plus plate des sociétés qu’on eût jamais vue. On pense si Molière peut être aimé de Rousseau, qui est réformateur,
s être Si plaisant que je suis ! et qui ne peut pas lire une page de Molière sans y trouver son antipode, son antipathie et so
Un point où ils sont d’accord Il y a pourtant un point sur lequel Molière et Jean-Jacques Rousseau sont absolument du même
 : c’est l’éducation des femmes. A la vérité, il faut, relativement à Molière , faire des distinctions et observer des nuances ;
ement à Molière, faire des distinctions et observer des nuances ; car Molière a varié sur cette question ; et c’est pourquoi no
’École des Femmes. Dans l’École des Maris et dans l’Ecole des Femmes, Molière est très sensiblement ce que nous appelons fémini
l’opposant à Philaminte, Armande et Bélise, qu’il berne furieusement, Molière le rend éminemment sympathique au parterre et met
s. — Mais il ne s’agit que d’une servante ! — Précisément ! L’art de Molière a été de faire glisser insensiblement Chrysale de
parce que, comme tous les personnages raisonnables et sympathiques de Molière , Chrysale n’a pas de sentiments religieux ; et, d
e Molière, Chrysale n’a pas de sentiments religieux ; et, de même que Molière mettait des maximes religieuses dans la bouche d’
anarelle, d’Arnolphe et de Chrysale est exactement le même, et ce que Molière donnait en 1661-1662 comme propos de burlesques,
mme. Le revirement a été complet. D’où vient ? De ceci, je crois, que Molière était directeur de théâtre, qu’il dépendait de so
uence.   Il est à remarquer que de 1659 à 1673 la double évolution de Molière est sensiblement celle-ci : Il va de plus en plus
qui ne se retrouvent plus dans les dernières. Y a-t-il lieu commun de Molière , banalité moliéresque plus constante, plus insist
plus rebattue que le ridicule du vieillard amoureux ? Eh bien, mais, Molière n’a pas toujours soutenu cette banalité et plaidé
ucation des femmes, elle est en contradiction avec tout le théâtre de Molière sur la question du vieillard amoureux. Elle prése
, qui n’a que quarante ans, ne déplaît pas à Agnès selon les idées de Molière , parce qu’il est vieux, mais parce qu’il est ennu
ge, un véritable paradoxe, et, il faut bien le dire, un peu choquant. Molière , on le sait assez, n’y est pas retombé. Il a été
s commun ?…   Ne dirait-on pas la propre caricature de Léonor et que Molière se moque de Léonor avec l’impitoyable verve qu’on
en 1666, la ligne de partage, nécessairement très flottante, entre le Molière encore provincial, ou pour mieux dire encore pers
Molière encore provincial, ou pour mieux dire encore personnel, et le Molière dressé et plié peu à peu par son public parisien.
on, ne voyez-vous pas qu’à l’homme qu’il se suscite comme adversaire, Molière ne prête que des bourdes et balourdises et que la
té approuvé. Or, je pense que cette leçon n’avait pas été perdue pour Molière et que Molière qui n’oubliait rien, à preuve les
, je pense que cette leçon n’avait pas été perdue pour Molière et que Molière qui n’oubliait rien, à preuve les bonnes tirades
ntes tant qu’ils voudront. » Du reste, qu’on ne me fasse pas dire que Molière , en 1659, arrivant de ses provinces et c’est-à-di
c des bourgeois de Paris, en a fait un conservateur à son image. Non, Molière est foncièrement bourgeois, conservateur, proverb
postrema homines meminere, c’est comme auteur des Femmes savantes que Molière se présente à nous, c’est comme contempteur des f
, Jean-Jacques Rousseau, sur la question féministe, est d’accord avec Molière jusqu’à être plus moliériste que Molière, jusqu’à
féministe, est d’accord avec Molière jusqu’à être plus moliériste que Molière , jusqu’à être un Chrysale, un Arnolphe et un Sgan
uoi la femme est-elle faite ? C’est bien simple ; la réponse est dans Molière  : « La femme est le potage de l’homme. » Voilà le
de la femme doit être tout entière relative à l’homme. Les pères dans Molière marient leurs filles pour eux : « C’est pour moi
rnière analyse, sur la question des femmes, pense exactement comme le Molière de 1672. Pourquoi Rousseau, si large d’esprit, si
et par nature générale d’esprit inconciliable et irréconciliable avec Molière , se trouve en définitive sur la question féminine
rantième année, et plus librement conçus que ceux de la cinquantième, Molière est plus « féministe » que lui. Mais n’oublions p
i. Mais n’oublions pas que c’est le seul point de tous où Rousseau et Molière se soient rencontrés et qu’à tous les autres égar
Brunetière, par d’autres aussi, qui veut que toute la philosophie de Molière , soit le retour à la nature, l’obéissance à la na
ide ; et comment, s’il en est ainsi, Rousseau peut-il être si loin de Molière , Rousseau qui n’a pas d’autre philosophie que le
mant que Rousseau est essentiellement partisan de la nature, mais que Molière ne l’est point. Comment nous prouve-t-on que Moli
nature, mais que Molière ne l’est point. Comment nous prouve-t-on que Molière est un naturaliste ou un naturiste à la manière d
de Montaigne et de Diderot ? En nous faisant remarquer : 1° que dans Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ;
olière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ; 2° que, dans Molière , ceux qui veulent contrarier la nature, de quelqu
ature, de quelque façon que ce soit, sont tous bafoués ; 3° que, dans Molière , tous ceux qui suivent le mouvement et les enseig
n’y a, à mon avis, rien de vrai dans ces trois affirmations. 1° Dans Molière , les préjugés sociaux sont vaincus et comme déman
La grande leçon à la fois d’esthétique et de morale que la comédie de Molière nous donne, c’est qu’il faut nous soumettre et, s
ntion d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière , la subordination des situations aux caractères,
rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve point du tout que Molière veut qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions
e divertir, je dirais même que ceci va contre la thèse posée ; car si Molière était convaincu que l’homme doit suivre son mouve
olière était convaincu que l’homme doit suivre son mouvement naturel, Molière , dans sa vie à lui, c’est-à-dire dans sa vie d’au
ce qui est une contrainte ; et que, donc, de la méthode de travail de Molière , il faut tirer cette conclusion qu’il est partisa
Et que, si l’on me répondait que précisément le mouvement naturel de Molière était de s’assujettir à l’objet, je répliquerais
s’assujettir à l’objet, je répliquerais qu’on n’en sait rien du tout, Molière ayant écrit autant de pièces où se joue son imagi
. Mais je reviens à me contenter de dire que la méthode de travail de Molière ne donne aucune indication sur ses tendances phil
e argument. « Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le rire, si Molière savait trop bien son triple métier d’auteur, d’ac
sprits ont besoin d’exemples, comme disait Diderot. Où voit-on cela ? Molière , c’est le préjugé vaincu. Dans quelle pièce ? Dan
ens de la nature, vaincue par la toute-puissance des conventions, que Molière nous a égayés. Dans le Tartuffe ? Ici il n’y a au
s une erreur, et alors il vous sera trop facile, dans chaque pièce de Molière , de dénoncer comme préjugé la passion qui sera va
ui sera vaincue ou seulement qui sera raillée et de conclure que dans Molière c’est toujours du préjugé qu’on se moque et le pr
re ? — Cette fois vous donnerez les mains. Dans le Malade imaginaire, Molière s’attaque à un préjugé : la confiance en la médec
ncore, comme le dit Béralde, « ce ne sont point les médecins que joue Molière , mais le ridicule de la médecine », et c’est à-di
sement M. Jourdain. Voilà, à mon avis, la seule pièce où la théorie : Molière , c’est le préjugé vaincu et la nature intronisée
t encore, mais, tout compte fait, assez largement, justifiée. 2° Dans Molière , tous ceux qui veulent contrarier la nature sont
de cour ? Chose étrange — encore que l’on soit si féru de l’idée que Molière a pour agréable l’obéissance aux mouvements les p
lables, si ce n’est de vouloir jouir des plaisirs de la vie ? » Ainsi Molière n’a jamais attaqué, ni voulu attaquer l’ambition 
du Roi, et n’y a-t-il nul rapport entre Jourdain et Samuel Bernard ? Molière n’a jamais attaqué le libertinage et la débauche 
et les appétits) et qu’est-ce donc que Don Juan ? Que faudrait-il que Molière eût écrit pour passer pour avoir attaqué le liber
ertinage, débauche, sont dans le sens de la nature, et par conséquent Molière ne peut pas les avoir attaqués, car, s’il les ava
fausse, et il ne se peut qu’elle le soit. De même, ce qui prouve que Molière est toujours avec nature, même vicieuse et honteu
rmet. » C’est le cri de la nature. Suivons donc la nature, voilà pour Molière la règle des règles, j’entends celle qui règle le
qu’on les rapporte toutes… Peut-être est-il hasardeux de supposer que Molière ait choisi Angélique pour être l’interprète la pl
vent ainsi et que sa méthode courante est de prendre le personnage de Molière qui lui déplaît le plus pour le solidariser avec
ersonnage de Molière qui lui déplaît le plus pour le solidariser avec Molière , pour le considérer comme l’interprète de Molière
le solidariser avec Molière, pour le considérer comme l’interprète de Molière , pour le considérer comme Molière lui-même et pou
le considérer comme l’interprète de Molière, pour le considérer comme Molière lui-même et pour mépriser Molière sous son nom ;
e Molière, pour le considérer comme Molière lui-même et pour mépriser Molière sous son nom ; mais c’est un peu trop procédure d
e enfin, j’y reviens, mais à un point de vue nouveau, les attaques de Molière contre les médecins tenues pour une apothéose de
rétendent s’opposer à la mort ; la mort est naturelle, voilà pourquoi Molière a détesté les médecins. Ce serait pousser l’amour
oriental qui serait bien surprenant. Aucun mysticisme ne ressemble à Molière et celui-ci non pas, ce me semble, plus qu’un aut
e soutenue, plus ou moins brillamment selon le talent de l’auteur, si Molière avait reproché aux médecins de guérir ; oui bien,
me répondrez : c’est prétendre guérir, et cela seulement, qui irrite Molière comme une insulte à la sainte nature qui veut qu’
on, qu’une présomption, qu’une vanité, que poursuit et que ridiculise Molière  ; et alors il n’y a pas lieu, pour expliquer ces
uraliste, puisqu’elles sont suffisamment explicables par l’horreur de Molière pour toute vanité quelle qu’elle soit, que ce soi
sont des présomptueux, des charlatans et des pédants ; cela suffit à Molière pour qu’il se moque d’eux et à moi pour comprendr
à Molière pour qu’il se moque d’eux et à moi pour comprendre pourquoi Molière les met en pièces. 3° Tous les personnages qui s’
personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moqués par Molière  ; « Inversement, nous dit-on, tous ceux qui suive
le sens de la nature, c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière  ; il est son Alceste ; et Philinte, contrariant l
nature, puisqu’il la déguise, est un complaisant vil et universel que Molière méprise et ridiculise. Or, dans le même article,
e même article, Philinte nous est donné comme étant, dans l’esprit de Molière , l’honnête homme de la pièce et comme étant le po
olière, l’honnête homme de la pièce et comme étant le porte-parole de Molière lui-même ; et il nous est donné encore comme n’ét
nous est donné encore comme n’étant, pas plus qu’Alceste, l’idéal de Molière , mais une partie seulement de la pensée de Molièr
lceste, l’idéal de Molière, mais une partie seulement de la pensée de Molière  : « L’homme, dit Voltaire, est, comme le reste de
dit Voltaire, est, comme le reste de la nature, ce qu’il doit être. » Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de Phil
i que les discours de Cléante sont l’expression de la vraie pensée de Molière . Or, on ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre
ie pensée de Molière. Or, on ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
inte [c’est-à-dire, comme l’indique le contexte, prend, interprète de Molière , entre Alceste et Philinte, un tiers parti qui mo
s parti qui montre très bien que ni Alceste ni Philinte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois Philinte : un Philint
inte : un Philinte qui est dans le sens de la nature et sympathique à Molière  ; un Philinte qui est à contre-sens de la nature
Philinte qui est à contre-sens de la nature et qui est antipathique à Molière  ; un Philinte qui est ce qu’il peut, mais avec qu
pathique à Molière ; un Philinte qui est ce qu’il peut, mais avec qui Molière ni ne se solidarise ni ne se bat, qui n’est ni pr
t, qui n’est ni précisément sympathique ni précisément antipathique à Molière , non plus, du reste, qu’Alceste lui-même. Or que,
ssible d’y être. Remarquez que sept fois sur dix, c’est la vanité que Molière entreprend et ridiculise. Or, descendez dans les
le que de décider si ceux-là sont plus dans le sens de la nature, que Molière attaque, ou plus dans le sens de la nature, ceux-
, que Molière attaque, ou plus dans le sens de la nature, ceux-là que Molière approuve. Dernier argument, et du reste très bon,
re approuve. Dernier argument, et du reste très bon, les servantes de Molière . Chose très significative, nous dit-on, que très
re, pour être les représentants de la droite raison et de la sagesse, Molière ait choisi des servantes. Il y a Dorine, il y a M
on, la preuve que ce sont les êtres les plus proches de la nature que Molière charge de faire la leçon aux imbéciles qui s’en é
in pour en tirer un grand parti. Mais, pour ce qui est de prouver que Molière met la nature primitive au-dessus de l’instructio
rêchent, c’est ce mouvement instructif de la nature que l’on veut que Molière préconise. Or, c’est ce qu’elles ne prônent point
e y ressortirait davantage ; mais ce n’est point pour l’autoriser que Molière l’a mise dans la bouche d’une servante, puisque c
e mari comme chez la femme. Or je demande si c’est là la moralité que Molière veut qui soit celle des Femmes savantes, et si l’
si l’on peut le soutenir sérieusement, solennellement et lyriquement. Molière ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à
nne jusqu’au burlesque de la pensée générale des Femmes savantes, que Molière s’amusant à se moquer un instant de lui-même, — i
ns doute ; mais alors, que devient Martine, représentant la pensée de Molière et héraut, pour Molière, de l’auguste et sainte n
ue devient Martine, représentant la pensée de Molière et héraut, pour Molière , de l’auguste et sainte nature ? Autre Minerve en
tiers exagéreur, a exagéré l’importance des servantes raisonneuses de Molière , et, de plus, il a, je crois, dénaturé leur carac
ur caractère. C’est ce dernier point que nous retrouverons plus loin. Molière , théoricien de la philosophie de la nature, me pa
, et nous voilà ramenés à cette idée peu neuve et peu ambitieuse, que Molière n’a pas d’autre philosophie que celle du bon sens
est, un peu précisément, que le bon sens et particulièrement celui de Molière . Le bon sens ou sens commun c’est, comme son seco
hisme et le sens commun de la France actuelle est le démocratisme. Or Molière est essentiellement le représentant du sens commu
 ; et Brunetière voyait très juste en signalant chez les servantes de Molière le « naïf bon sens qui s’échappe en saillies prov
lière le « naïf bon sens qui s’échappe en saillies proverbiales », et Molière plus juste encore en signalant, inversement, chez
s proverbes traînés dans les ruisseaux des halles ». Les servantes de Molière , et c’est pour cela qu’il a eu si souvent recours
ion même du sens commun, qu’entre les deux mots il y a tautologie. Et Molière lui-même n’est rien de plus, ni du reste rien de
n’est jamais arrivé à Thomas Corneille, et cela n’est guère arrivé à Molière qu’avec le Misanthrope, peut-être avec l’École de
dans le langage de quelques-uns. » C’est précisément là le génie que Molière , dans l’ordre proprement intellectuel et sans plu
ndre ces deux différents génies d’intelligence, songez, je suppose, à Molière et à Auguste Comte, l’un qui exprime admirablemen
qui est au-dessous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mais qui encore est
ent avoir trouvée tous ceux qui les ont. Voilà ce que j’entendais par Molière philosophe du sens commun et non point philosophe
comment se fait-il que la postérité ait fait une si grande fortune à Molière  ? Car — vous l’avez dit vous-même — le sens commu
ns du reste être plus comprises, mais ayant pénétré et imbibé. Or, si Molière n’a eu que le sens commun de 1665… — Oui, mais Mo
imbibé. Or, si Molière n’a eu que le sens commun de 1665… — Oui, mais Molière a pris magnifiquement ses précautions du côté de
l que je vous aime ! » Puis, pour ne parler que des idées, d’une part Molière , du sens commun de son temps, n’a guère pris que
on est malade. En empruntant ces vérités au sens commun de son temps, Molière avait quelques chances de passer à travers tous l
iècles après sa mort à cinq ou six hommes supérieurs, et la gloire de Molière , c’est d’avoir été admiré par Gœthe et Musset ; m
faiteur du genre humain, en tant que fondateur de l’anticléricalisme. Molière , l’auteur d’Amphitryon, un peu de Psyché, de Don
u extraordinaire que ce fût par les plus hautes. A ce que j’ai dit de Molière considéré comme étant au niveau du sens commun de
ent naturel qu’elle a, ou le sacrifice qu’il faut qu’on lui fasse. Et Molière est le représentant du sens social comme du sens
nous chez les Turcs ? — emprisonner les femmes. » Toute la comédie de Molière , en reflétant le sens commun de son temps, en ref
ète aussi l’esprit social et va à le maintenir. Oh ! le bon sujet que Molière  ! Notre prince n’a pas de sujet plus fidèle. Or
n’a nullement, en tant que partisan de la nature, à être favorable à Molière , puisque Molière n’est aucunement partisan de l’i
n tant que partisan de la nature, à être favorable à Molière, puisque Molière n’est aucunement partisan de l’instinct naturel ;
turel ; et en tant que représentant du sens commun et du sens social, Molière rencontre en Jean-Jacques Rousseau un ennemi tout
es Rousseau n’a point, en tant que partisan de la nature, à sourire à Molière , puisque Molière n’est point du tout naturiste ;
oint, en tant que partisan de la nature, à sourire à Molière, puisque Molière n’est point du tout naturiste ; j’ai essayé de le
t du tout naturiste ; j’ai essayé de le démontrer, et n’ayez peur, si Molière avait un certain naturisme ou, au moins, un peu p
qui il a démêlé quelques secrètes, quoique lointaines, affinités. Si Molière était, pour un rien, partisan de la bonne loi nat
eût tenu à Diderot et celui aussi qu’il eût tenu rétrospectivement à Molière , s’il avait aperçu dans Molière seulement des tra
si qu’il eût tenu rétrospectivement à Molière, s’il avait aperçu dans Molière seulement des traces de philosophie de la nature.
a nature. Mais c’est précisément le contraire. Ce qu’il a aperçu dans Molière , c’est du sens commun et du sens social ; or, c’e
pas être compris ni admis par le penseur original. Il y a donc entre Molière , tout plein et comme tout fait de sens commun, et
ellement. Le dialogue des morts qu’un Fontenelle pourrait faire entre Molière et Rousseau aux Champs-Elysées serait une alterca
serait une altercation. Par suite, mais beaucoup davantage, de ce que Molière , c’est le sens social, il se produit ceci que Rou
e produit ceci que Rousseau est antimoliériste, aussitôt qu’il aborde Molière , si ce n’est un peu avant. C’est là le fond même
ses énergies tempérées, sur ses lâchetés restant décentes, c’est tout Molière , moins son génie d’artiste ; — persuader à la soc
social ; seulement son sens social est juste le contraire de celui de Molière . Molière croit très évidemment que la santé socia
seulement son sens social est juste le contraire de celui de Molière. Molière croit très évidemment que la santé sociale dépend
mentalité neuves et fraîches. Rien n’est plus éloigné de la pensée de Molière , qui, s’il avait pensé ainsi, avec son goût pour
ssi parce qu’elle ne laisse pas de contenir beaucoup de vrai. « Aimer Molière , c’est… » Au fond et en résumé, il n’y a pas autr
en résumé, il n’y a pas autre chose dans cette page que ceci : aimer Molière , c’est aimer la simplicité, la sincérité et la fr
usseau était de ceux-ci, et voilà pourquoi il a eu peu de faible pour Molière . Je n’ai prétendu, dans tout ce qui précède, qu’à
e raisonneur » ne peut pas être toujours pris pour le porte-parole de Molière , nous dit, non sans bonne apparence de raison : «
es Femmes, on ne fait pas attention, si ce bonhomme parlait au nom de Molière , quels étranges conseils Molière nous aurait donn
on, si ce bonhomme parlait au nom de Molière, quels étranges conseils Molière nous aurait donnés et qu’ils justifieraient les p
it absurde de tenir le Chrysalde de l’acte IV pour le porte-parole de Molière , l’on reste très autorisé à considérer le Chrysal
10 (1900) Molière pp. -283
e ; c’est dans cette salle de l’Athénée qu’il fit ces conférences sur Molière , que nous publions aujourd’hui pour la première f
uantes, les circonstances qui amenèrent Weiss à exposer ses idées sur Molière . On s’était déjà occupé de Molière à l’Athénée ;
rent Weiss à exposer ses idées sur Molière. On s’était déjà occupé de Molière à l’Athénée ; tout un mois on disserta dans les j
el vint ensuite, et répondit à M. Sarcey par le panégyrique absolu de Molière , de sa personne, de sa vie, du rôle politique et
thèses que l’on y trouvera soutenues forment un ensemble de vues sur Molière , une étude de son génie et de son théâtre assez p
cru devoir en faire à leur adresse. Peut-être ils nous diront que le Molière qui, dans ces pages ressuscitées, leur est offert
servation et d’interprétation. Oui, peut-être ; et toutefois, dans ce Molière nouveau, imprévu, à certains égards, nous le reco
révu, à certains égards, nous le reconnaissons, combien de parties du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doc
le reconnaissons, combien de parties du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doctes, du Molière à bon droit t
s du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doctes, du Molière à bon droit traditionnel, se retrouvent les mêmes
r et prévoir, point désirables5. Voilà, sans doute, sur les femmes de Molière , un arrêt bien sévère et morose. Mais sommes-nous
ient un coin de vérité ? Elles ne sont pas du tout d’un détracteur de Molière , encore moins d’un critique contredisant par natu
és en apparence, du conférencier. Telles qu’elles sont, ces pages sur Molière nous ont paru, à plus d’un titre, mériter de voir
dus. Georges Stirbey. Conférences faites à l’Athénée en 1866 Molière . Première conférence Mesdames et Messieurs, E
Molière. Première conférence Mesdames et Messieurs, En relisant Molière pour la troisième fois, il m’a semblé qu’il valai
s, entre MM. Sarcey, Deschanel, Étienne Arago et autres, m’occuper de Molière lui-même, de voir et de saisir, dans cette contro
plus extraordinaire de notre littérature. Je veux vous présenter ici Molière tel que je le conçois, en lui appliquant mes proc
, j’ai besoin de plus d’un entretien ; il m’en faudra deux ou trois ; Molière est un morceau qu’on n’avale pas, si je puis parl
de imaginaire, ne sont pas des œuvres communes, et que l’influence de Molière en deux ou trois matières capitales, et c’est bea
oup, a été une influence saine et salutaire. Vous admirerez peut-être Molière un peu autrement que vous n’avez coutume de le fa
xquels beaucoup d’entre vous peuvent n’avoir pas assez pensé, d’aimer Molière et de vous incliner devant lui ; mais nous ne com
solue et un peu vague n’était guère de tradition surtout à l’égard de Molière . On croit généralement que les seuls écrivains qu
aient élevé quelques objections soit morales, soit littéraires contre Molière , c’est Bossuet, c’est Boileau ; Bossuet, par espr
en d’autres, que Bossuet et Boileau, qui ont eu des objections contre Molière  ; il y a Bourdaloue, qui, dans un sermon très dur
ites, trace un tableau très peu flatté de la vie et du particulier de Molière . Puis, il y a des tempéraments littéraires qui on
péraments littéraires qui ont été outrés dans leurs objections contre Molière  ; il y a Dufresny, qui, a-t-on dit, haïssait Moli
bjections contre Molière ; il y a Dufresny, qui, a-t-on dit, haïssait Molière et ne l’a jamais pu souffrir ; on a prétendu qu’i
ussi Marivaux. Dufresny n’était pas assez envieux pour être jaloux de Molière , Molière lui déplaisait, parce qu’il lui déplaisa
vaux. Dufresny n’était pas assez envieux pour être jaloux de Molière, Molière lui déplaisait, parce qu’il lui déplaisait. Pour
Il y a aussi J.-J. Rousseau ; il était révolté de certaines œuvres de Molière . J’abandonne volontiers J.-J. Rousseau : c’était
ases pompeuses sur la vertu, et c’étaient ces parties-là que choquait Molière en lui. Mais je ne puis vous abandonner les écriv
ie  siècle les plus honnêtes, les plus décents, qui ne pouvaient lire Molière sans être choqués ; par exemple, je citerai encor
par exemple, je citerai encore madame Riccoboni, qui a dressé contre Molière un réquisitoire très vif sur le terrain de la mor
Fénelon, avant eux ! N’a-t-il pas imprimé un jugement très sévère sur Molière , dans l’un de ses deux écrits critiques, la Lettr
es futures du romantisme. Quand un tel juge exprime des scrupules sur Molière , c’est une raison de réfléchir. Je ne donne pas r
avez-vous quand a commencé l’admiration absolue et de parti pris pour Molière  ? Dans les premières années du xixe  siècle, à l’
ti libéral et le parti congréganiste ; c’est alors qu’on a sacrifié à Molière comme à une divinité, il avait fait Tartuffe, il
évolutionnaire et dévot ; il n’en était pas moins grand admirateur de Molière  ; mais La Harpe était très jaloux de ceux de ses
t mieux anéanti, et ce n’était pas trop pour La Harpe, il fallait que Molière fût inviolable et sans tache. Sous la Restauratio
fût inviolable et sans tache. Sous la Restauration, le panégyrique de Molière passe toute mesure. Ainsi, on admire son « indépe
vous donner un caractère général de sa vie et de son théâtre, Ouvrez Molière , messieurs, ouvrez-le dans une édition complète,
(Scène première.) Passez ensuite tout à fait à la fin du théâtre de Molière , au Malade imaginaire, aux dernières lignes que M
du théâtre de Molière, au Malade imaginaire, aux dernières lignes que Molière , à la veille de mourir en jouant cette pièce, a t
se sépare plus dans aucun esprit du nom de la Comédie. La Comédie et Molière , c’est absolument la même chose. Eh bien, la Comé
e n’a pas suffi à recevoir tout l’emportement de sa fièvre bouffonne. Molière ne s’est senti tout entier lui-même, il ne s’est
s tabarinades. Et, vous venez de le voir, cet élément comique, cher à Molière , au début et à la fin de son théâtre, se traduit
pour un homme qu’une méchante femme telle que la conçoit et la peint Molière  ; et, au terme comme au début, le comique est tir
même idée, du même mot affreux : tuer ! Bossuet, jetant l’anathème à Molière , lui a dit : « Malheur à vous qui riez, car vous
nte, l’implacable et religieux Bossuet appliquait si magnifiquement à Molière cette condamnation contenue dans le verset de l’É
ire planer les menaces de la seconde partie du verset sur l’avenir de Molière  ; elles s’étaient déjà très suffisamment réalisée
e secret ; on la nommait Madeleine Béjart. Pour se rapprocher d’elle, Molière n’hésite pas ; il se fait comédien, et, après que
s qu’on leur refusait, parce qu’ils n’avaient pas de quoi les payer ! Molière fut un de ces hommes-là ! Il quitte Paris en 1646
de rupture, de ces scènes impérissables ? Ce sont Béziers et Pézenas. Molière arrive à Paris bien tard. À trente-neuf ans, il f
le lendemain de la première représentation des Précieuses ridicules, Molière ne lui était pas encore exactement connu par son
ns un temps de bonheur : vous ne l’y découvrirez pas. Vous verrez que Molière a eu à subir treize ans de province et d’obscurit
passerait jamais en fait de comédie forte. Au reste, pour le génie de Molière , ce long séjour en province n’a pas été un malheu
res : c’est le vrai champ de l’espionnage. Si vous voulez voir ce que Molière dut à la province, vous avez un moyen très simple
que Molière dut à la province, vous avez un moyen très simple. Ce que Molière conçut dans sa vie de province de charmantes et d
sin ou la Gascogne, et qui plus tard deviendra George Dandin. Mais si Molière prit en province de bonnes idées comiques, il fau
uvres en main, ayant devant les yeux les types qu’il a créés, je vois Molière qui s’en va solliciter humblement madame la Baill
uoi exaspérer pour toute sa vie un homme infiniment moins patient que Molière  ! Prenez la préface des Précieuses, sa première p
rice de l’enregistrement, et il n’y aura rien à changer à ce tableau. Molière déteste donc bien la province pour tout ce qu’il
oux du premier venu d’entre les barbouilleurs de papier, quand on est Molière  ! Je crois bien qu’il le fut ; je crois qu’il lai
dans son manoir de Bourgogne, où il se rêvait général de génie, comme Molière à Pézenas se rêvait grand poète ; Bussy-Rabutin é
» Eh bien, au lieu de Lauzun, qui offusquait Bussy-Rabutin, supposez Molière , le soir du jour où il vient de jouer Mascarille
laudit à outrance dans Paris, et vous aurez le même mal, ressenti par Molière bien plus violemment que par Bussy-Rabutin, parce
nti par Molière bien plus violemment que par Bussy-Rabutin, parce que Molière avait le tempérament bien plus violent, et bien p
i est un document assez certain de cet état d’esprit que j’attribue à Molière . C’est qu’en effet on voit par là tout ce qu’il a
a femme et le scandale de sa propre vie… Cette histoire du mariage de Molière est infiniment trop délicate pour être traitée en
s sont un peu vérité. La plus douce, celle qui présente le mariage de Molière avec Armande Béjart sous sa forme la plus accepta
istence en commun sous le même toit13. Si vous voulez bien songer que Molière a écrit le rôle du Misanthrope, et vous représent
ez voir, par ce rôle d’Alceste, combien la nature avait fait l’âme de Molière grande et cornélienne, combien il était naturelle
est l’impression que pour ma part j’ai éprouvée ; je viens de relire Molière , plume en main, pour la troisième fois ; et je ne
bouffonnes des comédies ou les plus lugubres des drames ! Ce rire de Molière , messieurs, ce rire se donne pleine carrière ; il
re, messieurs, ce rire se donne pleine carrière ; il n’épargne rien ; Molière , poète comique, n’a respecté ni les autres ni lui
alité attristent par moments, dont l’indélicatesse parfois révolte.   Molière , messieurs, est tout ensemble un moraliste passio
ez la plupart des hommes de génie, d’une faculté unique et maîtresse. Molière eut au moins ces deux-là ; il en eut une troisièm
s de l’Écosse et de la Baltique ; au contraire, le don de vision chez Molière est toujours limpide ; la vision chez ces auteurs
se, elle fait souvent fausse route, elle est toujours maladive ; chez Molière , elle est vraie et saine ; dans Saint-Simon, elle
ns Saint-Simon, elle est circonscrite par toutes sortes de préjugés ; Molière voit droit devant lui, il voit distinctement, har
e toujours sous la vision. L’observation est en effet le grand don de Molière  ; l’observation le domine, elle déborde ; c’est d
mêmes, qui n’ont de prix que celui de l’expression d’une passion, que Molière tire et fait jaillir ce comique violent et puissa
nt, malgré tout l’esprit, toute l’éloquence, toute la philosophie que Molière a dépensés dans cette pièce, à nous peindre cette
un enchaînement ou plutôt une accumulation de contes à dormir debout. Molière a tellement peu besoin de compléter la vraisembla
à Constantinople même, jusque dans les contrées les plus lointaines. Molière ne termine aucune de ses pièces ; à vrai dire, il
est fini ! » — Il y a quelque chose de semblable dans la manière dont Molière finit ses pièces ; quand le caractère est bien dé
et de l’action, qu’il faut attribuer l’extrême sans-façon avec lequel Molière pille tous ses contemporains. Je dis piller, term
est en victorieux, en conquérant, en vainqueur et en triomphateur que Molière envahit le bien d’autrui. Il y a des écrits très
erez accumulés nombre de ces exemples de sujets tout entiers pris par Molière à ses voisins. Dans Les Fourberies de Scapin, par
pas fait ses Hypocrites de façon à ce qu’ils fussent impérissables ? Molière prend son bien où il veut, et nous sommes bien he
; je pense bien que madame de Maintenon n’aurait pas fait de procès à Molière pour avoir pris à Scarron, dont elle était veuve,
Favart n’a pas dédaigné d’embellir de son rare talent pour la scène. Molière a usé de cette disposition générale ; je ne le bl
loue ; mais je constate le fait, pour montrer que la seule chose dont Molière eût besoin, c’était d’observer, et pour vous fair
urons quelques observations à faire sur le dessin des caractères dans Molière , car c’est aux caractères surtout qu’il s’est att
is l’homme et le grand homme : c’est ce que j’ai essayé de faire pour Molière . J’ai tracé le caractère général de sa vie, de sa
lle est très belle, et respire le génie. Mais si je veux vous montrer Molière complet, il faut bien faire voir, avec la statue,
iste, de moraliste influent ; ce sera le complément de ces études sur Molière . Nous avons vu que son grand procédé, sa grande f
cessoires que recherchent ordinairement les auteurs dramatiques. Chez Molière , l’intrigue est nulle, le sujet matériel presque
ne vérité que le temps n’a pas encore altérée. Toutes les comédies de Molière dédaignent la finesse qui tiendrait à des faits :
out entière dans l’observation. Il y a bien des manières d’observer ; Molière ne cherche pas l’observation fine et subtile ; il
l’exactitude et la justesse sont la passion, l’instinct, le besoin de Molière  : il est juste et exact avant tout, surtout dans
su se plier au personnage et s’assimiler sa manière de parler, comme Molière  ; et cela est d’autant plus remarquable, que, con
 ; et cela est d’autant plus remarquable, que, considéré en lui-même, Molière a un style très personnel, rempli de défauts et d
i de défauts et de défaillances. Tous ceux qui ont dit : le jargon de Molière , ont eu raison ; il est d’une époque où la langue
nt après lui, ressemble beaucoup, par son élégance achevée, à Racine, Molière , par la façon pittoresque et rocailleuse dont il
a aussi le forcé et le prétentieux. Vous trouverez, par exemple, dans Molière comme dans Corneille, des allocutions faites par
nt d’être citée se trouve dans L’Etourdi, une des premières pièces de Molière , il est vrai. Dans Le Dépit amoureux, quand il s’
il était aimé de Lucile ; voici de quelle façon alambiquée et pénible Molière lui fait dire cela : Dans ma bouche, une nuit, c
style sujet à de tels contournements et à de telles défaillances, que Molière réussit à faire parler à tous ses personnages, un
taire, dans la scène où Dom Juan veut séduire Charlotte et Mathurine. Molière détestait les Précieuses ; lui-même n’était pas r
est une photographie. Ainsi, la justesse du langage est complète ; et Molière y a d’autant plus de mérite, c’est d’autant plus
e aussi, n’est pas encore bien débrouillé ni assoupli. La justesse de Molière est non moins étonnante dans le choix des circons
açon la plus prompte et la plus facile. Chaque fois qu’il s’agit pour Molière d’exprimer un état d’âme énergique, vous êtes sûr
tte de ses brillantes promesses et de ses projets de mariage, comment Molière exprimera-t-il d’un seul mot Charlotte fascinée e
elle de Dom Juan dans ses discussions métaphysiques avec son maître ; Molière cherche à exprimer la foi du village, la foi du c
circonstance la plus simple, et en même temps la plus expressive que Molière choisit. Cette circonstance toute simple peut êtr
ite pas sur tous les mots. Chaque fois qu’on recommence la lecture de Molière , on trouve des abîmes de perversité causée par la
tion irrite, qui veulent vivre dans le grand et dans le fin ; comment Molière exprimera-t-il cet état d’esprit d’une sotte bour
ne circonstance plus saisissante ? Quelquefois, c’est un portrait que Molière met dans la bouche d’un personnage. Les traits ch
ns tout le domaine de l’esprit humain. Même sûreté, même puissance de Molière à recueillir, à rassembler, par le jeu du dialogu
ple, à Vauvenargues, et même un peu à Boileau, que les personnages de Molière étaient outrés. En effet, le bourgeois gentilhomm
a été défini « outré » ! — À vingt ans, quand on voit les comédies de Molière pour la première fois, on trouve tout cela comiqu
n’y vont pas par inconséquence. C’est cette marche de la passion, que Molière voit et peint en visionnaire, qui est la vérité a
e qu’il a de plus général. Tout à l’heure, je vous faisais voir, dans Molière , le type de M. Purgon, qui, à force d’être bien p
us n’avez jamais pu rencontrer que dans les lieux d’où les fait venir Molière lui-même. Ils ne sont pas de la province, ils son
e généralisation, elle éclate surtout, d’une manière effrayante, chez Molière , dans la peinture des sexes. Elles sont bien de l
reste, si la conception du caractère féminin, telle qu’elle est dans Molière , est tout à fait vraie, elle est aussi tout à fai
ière, est tout à fait vraie, elle est aussi tout à fait particulière. Molière , ai-je déjà dit, ne suit que les grandes voies, l
rès de la nature. Eh bien, la grande qualité comme le grand défaut de Molière traçant des caractères de femmes, c’est qu’il a p
’état de nature le moins louable ; cela vient aussi du désir qu’avait Molière de ne peindre qu’à fresque et d’une grande touche
ne d’elles ne ressemble au pigeon et au léopard. Cet éternel féminin, Molière l’a saisi ; mais il faut convenir qu’il n’en a sa
ne expression plus naturelle et plus forte. Il y a dans le théâtre de Molière deux femmes qui sont terribles, et qui sont peint
qu’instinct. Il y a une femme polie, sortie toute polie de la main de Molière  ; je ne connais qu’une femme qui le soit à ce deg
voir à la scène ; mais dans le silence du cabinet, quand nous lisons Molière , nous la voyons chez ces femmes qui, à peine entr
et un idéal supérieur de vertu qui a tout à fait manqué aux femmes de Molière  ; j’en excepte deux : Dona Elvire, qui devient to
x ! Mais Dona Elvire est traduite de l’espagnol, elle ne vient pas de Molière . Puis, il y en a une autre encore pour laquelle i
e suis un faux frère pour ceux qui ont fait de ces types de femmes de Molière des femmes sensées et parfaites, des femmes à épo
ssions sauvages, est l’argile dont sont toutes pétries ces formes que Molière fait vivre, s’agiter et agir. À peine sont-elles
a une chose que je ne peux pas absolument leur passer, aux femmes de Molière , et vous me pardonnerez, parce que notre théâtre
e pardonnerez donc d’être sévère, à cause de cela, pour les femmes de Molière  ; à force d’être voisines de l’instinct, la délic
vos illusions et que je les dissipe : mais il y a une jeune fille de Molière qu’on célèbre aussi comme tout à fait charmante ;
emple frappant, ce que je veux dire, lorsque je dis que les femmes de Molière ne sont pas dégrossies ? Je vais vous montrer dan
ais vous montrer dans la même situation une femme, une jeune fille de Molière , et une femme telle que savait en créer le théâtr
çon de chant du Barbier de Séville. Beaumarchais a parfaitement pillé Molière dans cette circonstance ; il lui a pris l’expédie
pris l’expédient, la ruse, le maître de chant ; mais il a fait envers Molière comme Molière lui-même avait fait envers Scarron,
nt, la ruse, le maître de chant ; mais il a fait envers Molière comme Molière lui-même avait fait envers Scarron, dans le Tartu
raison. Voilà la condition particulière des femmes dans le théâtre de Molière , condition puissante et incomplète. Vous voyez ic
, condition puissante et incomplète. Vous voyez ici un des défauts de Molière , dans ce fait que ses femmes ne sont pas façonnée
a réalité qu’il le paraît à distance ; mais il y a aussi le défaut de Molière , le défaut de l’artiste ; il n’avait pas la délic
te ; il n’avait pas la délicatesse de touche, le fini et la finesse ; Molière n’avait pas le je ne sais quoi de poétique, la so
eut lui passer ce défaut. L’observation, cette faculté prodigieuse de Molière , n’est peut-être si puissante chez lui, que parce
uan, ce sont les mauvaises passions, les vices, les crimes : eh bien, Molière les punit dans une de ses bonnes qualités, le cou
ôle d’Arnolphe ; vous savez ce qu’il est. S’il y a un personnage dans Molière qui n’est pas intéressant, c’est bien celui d’Arn
elui d’Arnolphe, et Arnolphe est une des plus puissantes créations de Molière . Je dois observer ici que ce rôle d’Arnolphe est
faut le jouer en comédie et en drame à la fois. Cette impartialité de Molière est tout aussi grande dans la peinture des condit
es conditions. J’aurai à revenir plus tard sur la théorie qui fait de Molière l’émancipateur de la bourgeoisie. Pour le moment,
r la cervelle par les beaux discours de Dom Juan ! Le bourgeois, chez Molière , n’a qu’une seule vertu, et elle n’est pas héroïq
cune espèce de point d’honneur. Son idéal de mariage, au bourgeois de Molière , est placé aussi bas que possible ; s’il lui arri
, notre théâtre est revenu absolument à la formule brutale et crue de Molière  ; nous ne sommes plus déshabitués de cette forme
x fois dans notre théâtre : la première fois avec Dancourt, Lesage et Molière , sous le règne de Louis XIV, et, la seconde fois,
et notez que c’est, à ne considérer que le style, le chef-d’œuvre de Molière peut-être. Il n’a jamais écrit de morceau plus jo
Regnard. Eh bien, le public était froissé et révolté. Le bourgeois de Molière n’accepte pas qu’on doive défendre son honneur do
te pas qu’on doive défendre son honneur domestique ; un personnage de Molière dit quelque part qu’il n’y a que les nobles à qui
t accablé sous le plus fort, il se rattrape toujours, le bourgeois de Molière , comme c’est de règle, sur le plus faible. Voyez
où il sera le plus fort ! Prenez un de ces personnages domestiques de Molière , Maître Jacques dans L’Avare, par exemple. C’est
e affreuse, il n’y manque pas. Toutes les misères de cette condition, Molière les a résumées dans un personnage sur lequel nous
u ; le Pauvre ne blasphème pas. Si je m’étonne d’une chose, c’est que Molière , après nous avoir montré George Dandin faisant de
e, parce que le seigneur Mercure le bâtonne, je m’étonne, dis-je, que Molière ne nous ait pas montré le Pauvre reniant Dieu, pa
i ; mais c’est nous qui faisons ce raisonnement deux cents ans après. Molière a peint le monde tel qu’il le voyait, sans se sou
s. La Fontaine est aussi profondément indifférent à tous ces maux que Molière lui-même ! La Fontaine est plein de maximes comme
ilà tout ! Eh bien, ce genre de conception du monde et de la société, Molière l’a eu et l’a rendu, parce qu’il l’avait sous les
eux, et, ce qui est plus rare, les avoir tous trois ; c’est le cas de Molière . Il peut d’abord observer et reproduire le monde
pure et simple du monde extérieur et des passions humaines a donné à Molière  ; je voudrais vous montrer maintenant comment il
erai cela en vous mettant d’abord en face des chagrins domestiques de Molière  : sur ce sujet, toutefois, je glisserai ; j’y ai
us parlant de L’École des femmes ; mais, à côté du mauvais mariage de Molière , il y a ses souffrances physiques, et sur ce suje
ade imaginaire. Je m’y arrêterai ; je veux vous montrer aussi comment Molière a su observer et reproduire des choses qu’il a pu
ées. — Je choisirai pour exemples Tartuffe et Dom Juan. Ainsi, ce que Molière a mis de lui-même dans son théâtre, dans L’École
en qui devra être suivi d’une dernière conférence, où nous étudierons Molière moraliste. En 1662, au début même de sa véritable
1662, au début même de sa véritable carrière dramatique, il arriva à Molière un événement qui devait jouer un grand rôle et ex
les dont la vie de comédien était alors exclusivement remplie, et que Molière lui-même avait donnés autant que personne. Elle d
lle devint son épouse, épouse très indigne, mais il faut convenir que Molière , en l’épousant, avait agi bien légèrement, et sui
Madeleine Béjart, qui depuis longtemps n’avait plus rien à refuser à Molière , et qui aurait bien dû lui refuser au moins cela,
onsolent pas toujours ? Elle ne le pouvait point. Quoi qu’il en soit, Molière éprouva pour elle une de ces passions furieuses d
; dès que son mariage est conclu, il n’est plus besoin de chercher où Molière puise cette conception triste du caractère fémini
rnée, qui ne s’exerçait que d’un seul côté. Armande était Agnès quand Molière l’épousa ; une fois mise en présence de toute cet
gée sur cette pente, elle alla droit jusqu’à Angélique de Sotenville, Molière revêtant pour sa part, comme sur son théâtre, le
Il n’est pas besoin non plus, à partir de ce mariage, de chercher où Molière puise cette cruelle science de la jalousie et de
e, mais qui ne le peuvent ni ne le veulent. C’est en février 1662 que Molière se marie, et c’est en décembre 1662 qu’il donne l
e de l’indigne objet auquel il s’attache. Armande possédait tellement Molière qu’il en a tracé dans plusieurs pièces des portra
es défauts de sa femme, et ces défauts il les fait charmants. Mais si Molière procède ainsi pour des souffrances morales que d’
elle a peut-être perdus depuis, et qui étaient bien faits pour tenter Molière . Mais cette raison toute générale ne suffit pas p
lequel il y a encore moins d’incrédulité réelle que de bravade. Plus Molière avance dans la vie, plus la bravade devient forte
-il possible d’aller plus loin qu’une pareille scène ? À un autre que Molière , non. Il a été plus loin ; de défi en défi, il es
ez admirer, et cela est arrivé plus qu’on ne croit en ce qui concerne Molière . Tartuffe, dont j’ai hâte de vous parler, a eu p
concerne Molière. Tartuffe, dont j’ai hâte de vous parler, a eu pour Molière , par son prodigieux succès, des conséquences impr
téraire ; à force d’admirer Tartuffe, on n’a plus regardé tout ce que Molière a semé de conceptions merveilleuses au-delà ou à
tement, l’empire ; je mets cette conception à côté des plus belles de Molière  ; et, si je ne l’admire pas moins que je n’admire
aisser derrière soi que des souvenirs de force, de vertu et de bonté. Molière a subi cette idée de la mort, il l’a portée longt
aut pas seulement se rappeler cette chrétienne tradition qui veut que Molière n’ait joué ce jour-là comme d’ordinaire que pour
vité féconde, de combien de chefs-d’œuvre nous aurions été privés, si Molière avait fléchi aux premières atteintes de la maladi
aire lui-même, ce n’est pas purement et simplement un sot et un fou ; Molière n’a jamais bâti de ces personnages tout d’une piè
purgations, de saignées, d’apothicaires, ç’eût été l’état possible de Molière , s’il n’avait pas su vaincre l’idée qui avait env
 ». — C’est ce qui me fait dire que sous ce nom de Malade imaginaire, Molière a écrit la comédie de la maladie réelle et de la
ême une comédie ! Et, en même temps, quelle lacune dans le théâtre de Molière , dans cette vaste épopée comique, si cette comédi
p courte ? Argan, messieurs, n’est pas le seul personnage dans lequel Molière ait peint cet amour acharné de la vie. Il me semb
hose chez Argan. Il me reste, messieurs, à arriver aux deux œuvres de Molière qui supposent la réunion des trois facultés que j
Tartuffe a été conçu et composé. Tartuffe est sorti d’une colère de Molière , mais si les colères d’un homme de génie peuvent
que celles d’un sot, elles ont d’autres effets littéraires. En 1660, Molière , mettant en scène, dans Sganarelle, un bon bourge
nes lectures à sa fille Célie, et ne lui en indique que de ridicules, Molière met dans le même éloge des bons livres avec Les
vre… Le ridicule dont Gorgibus est rempli rejaillit un peu, — ce que Molière paraît chercher, — sur les livres recommandés par
son âme si elle est coquette, sans compter l’usage singulier que fait Molière des « chaudières bouillantes » où l’on plonge à j
aires en usage parmi les directeurs de conscience de ce temps-là ; et Molière a si bien pris les plus générales et les plus dur
un titre fictif, d’un titre inventé par lui ; le livre n’existe pas ; Molière calque sans doute le titre de ce livre sur celui
de la rue Saint-Sulpice, on trouverait un livre intitulé comme cela. Molière n’y avait mis aucune espèce de mauvaise intention
commentât Les Maximes du mariage pour qu’il fût un caractère vrai, et Molière n’a sans doute pas eu d’autre intention que de fa
ssé dans sa dévotion, fait coterie, cabale ou ligue. La cabale contre Molière existait déjà dans ce temps à l’état tacite, mais
 : elle n’avait qu’à laisser passer cette scène et à l’entendre comme Molière l’avait entendue, dans le sens d’un trait bon à a
’une attaque aux choses saintes ; les dévots n’avaient qu’à se taire, Molière n’aurait pas pensé à eux. Mais ils firent tant de
s leurs gazettes, car dès ce temps ils avaient déjà des gazettes, que Molière se mit à les regarder. Il avait vu jusqu’à présen
partout décrits, même dans Bourdaloue, Bossuet, La Bruyère, Boileau. Molière conçut l’idée, la première idée de se moquer d’un
l très défavorable les désordres du roi, elle en médisait volontiers. Molière jugea que s’il se moquait de ces dévots outrés, L
odes des jésuites qu’il prête à Tartuffe. Ainsi, le premier mobile de Molière avait été la colère qui l’avait lancé contre les
ué nettement et d’une façon précise36. Mais ce n’était pas assez pour Molière , c’eût été assez pour un autre peut-être, de pein
la morale outrée des jansénistes, les maximes relâchées des jésuites. Molière alla plus loin que tout cela ; et il faut bien qu
èce de Tartuffe, conçue d’abord à la suite d’une colère. Supposez que Molière eût été seulement un homme de talent, d’un certai
ne vont pas au-delà de ce que La Bruyère pouvait avoir sous les yeux. Molière a montré un génie avancé et qui voit loin ; il a
après ces longs enchantements que la toile se leva sur le théâtre de Molière , et qu’on vit paraître le bonhomme Orgon avec ses
évotion poussée à un excès possible. » Personne ne pouvait croire que Molière eût voulu faire contre la cabale des dévots une c
diocre. Vous pouvez comprendre tout ce qu’a voulu dire et ce qu’a dit Molière , quand il parle de : Ces gens qui, par une âme à
d’application ; — tout cela était d’une vérité épouvantable en 1700 : Molière était mort depuis vingt-huit ans. Il avait tout d
é définitivement repris qu’à partir de 1669. En improvisant Dom Juan, Molière obéissait à une inspiration ou à une passion de m
e pas à faire mettre la pièce à l’index. Dom Juan n’eut, du vivant de Molière , qu’une quinzaine de représentations ; il n’eut p
d’abord supprimée, et qui ne fut restituée qu’en 1819. Qu’est-ce que Molière a fait dans ce Dom Juan ? Ce qui frappe d’abord,
un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle38. « La cabale », Molière a prononcé le mot, qu’il n’avait pas prononcé dan
nattendue et invraisemblable métamorphose du personnage, qui permet à Molière de frapper sous son nom. Il ne contrefait les dév
Tartuffe ? Quelle est la part de passion personnelle qu’y a apportée Molière , et quelle est la part de vue large et impartiale
est la part de vue large et impartiale des choses ? Je ne sais pas si Molière était bien croyant, je ne sais pas non plus s’il
ntateurs, c’est ainsi que l’a entendu une personne très peu hostile à Molière , et qui l’avait même patronné de sa faveur, le pr
le prince de Conti a écrit contre la comédie et en particulier contre Molière un traité qui n’est pas sans mérite : voici comme
rofondes, tantôt comédie, tantôt drame, ou l’un et l’autre à la fois. Molière ici se trouve, comme dans quelques autres de ses
lentes il ne faut pas choisir. Entre les cinq ou six chefs-d’œuvre de Molière je ne choisis pas ; je ne mets Dom Juan ni au-des
de imaginaire ; mais je dis seulement que toutes les autres pièces de Molière sont autant de coins du monde profondément observ
st pas la pièce la plus parfaite, c’est du moins la plus grandiose de Molière . Comme Le Malade imaginaire, c’est un mode caract
ée de ce qu’il a de plus gai et de plus funèbre. Le monde dans lequel Molière jette son Dom Juan, et qu’il déroule sous nos yeu
econd complète terriblement le premier. Est-ce que, sous les yeux de Molière , ce dernier vice sévissait ou menaçait beaucoup ?
, elle est devenue un vice social, particulièrement dans la noblesse. Molière , par la divination du génie, l’a vue telle ; et i
lui reproche de ne pas mourir assez vite pour le faire son héritier. Molière voit et prévoit si bien les ravages de l’inégalit
e humaine, famille humaine ; vous n’y trouvez pas le mot humanité. Où Molière a-t-il pu prendre un pareil mot, avec un sens par
isions du génie, dans ce phénomène qui fait qu’un homme qui s’appelle Molière et qui vit en 1666, ne perçoit pas les objets et
que, et ce n’est pas ma pensée, quand je parle de l’action sociale de Molière . La poésie a un domaine qui s’étend à tout ; on
es ; c’est ainsi qu’il a été donné d’agir à Goethe dans son siècle, à Molière dans le sien. Je ne crois pas, je l’ai dit, je ne
dans le sien. Je ne crois pas, je l’ai dit, je ne puis pas croire que Molière se soit posé pour but de déterminer la ruine de l
turiers aux gentilshommes. Je ne crois pas que tel ait été le rôle de Molière . Si, dans la peinture de certains vices sociaux t
se voir seul contre tous47. Il y avait une œuvre à faire du temps de Molière , ou plutôt il y en avait deux : affranchir la fam
ière partie de son œuvre a été de faire l’émancipation de la famille. Molière a voulu mettre et il a mis dans les relations de
il n’y eût qu’un personnage qui comptât : le père, le mari. Eh bien, Molière s’est avisé qu’à côté du père, du mari, il y avai
s établir sous ce rapport entre notre temps et l’époque qui a précédé Molière une opposition qui deviendrait fausse si je la fa
ancipation de la famille et des rapports de famille date seulement de Molière  ; cela date de bien plus haut chez les peuples d’
umises à son commandement. Je ne prétends pas non plus qu’au temps de Molière il n’y eût que des femmes opprimées, des enfants
imes dominantes aux maximes dominantes. Il est incontestable qu’avant Molière les maximes qui régissaient la famille étaient le
s honnêtes, des maximes plus régulières, et c’est la grande gloire de Molière de s’être fait d’avance le défenseur de ces maxim
t remplies. Eh bien, il y a seulement cent cinquante ans, du temps de Molière , on ne le ressentait pas ainsi. C’est que, dans l
e eux l’amitié fraternelle. Prenez les pièces de Regnard et celles de Molière , — on ne lit pas assez les auteurs français au ve
parlent les frères et les sœurs. L’amitié fraternelle n’existe, dans Molière , qu’à l’état de révolte contre le père ; quand il
xviie  siècle, et non pas au nôtre. Cent ans ou cent vingt ans après Molière , les philosophes du xviiie  siècle sont venus ; i
nfinis de tendresse, desquels Dom Carlos n’éprouve rien. Je reviens à Molière  : ce qui explique, sans les justifier, les vivaci
. Je trouve que le cœur est ce qu’il faut gagner. Voilà un vers de Molière qui résume toute sa discipline domestique. Déshér
us souvent dans la bouche des pères de comédie du xviie  siècle, chez Molière , Regnard, Dancourt, Lesage. C’est que c’étaient d
e Nîmes. Eh bien, les vocations forcées, les mariages par contrainte, Molière les attaqua ouvertement ; il produisit tous les o
es rapports matrimoniaux. Les femmes ne sont pas toujours peintes par Molière sous des couleurs très favorables, nous l’avons a
ces verrous, ces grilles n’eurent jamais d’adversaire plus décidé que Molière . Il voulut la liberté dans toutes les directions
stile et défiante quelque peu sur ce point. On a fait très souvent de Molière un partisan décidé de l’ignorance des femmes ; on
dans Philaminte qu’une manière de persécuter son mari. La preuve que Molière n’accepte pas les opinions de Chrysale, c’est qu’
ussi l’idéal d’Arnolphe ; c’est la preuve que là n’est pas l’idéal de Molière . Il l’a encore exprimé dans ce vers très précis d
sconsultes ; et aux femmes, suivant l’heureuse et juste expression de Molière , qui n’en a guère rencontré de plus heureuses, « 
veut, messieurs, comprendre tout le prix des idées et des maximes de Molière sur la culture des femmes, sur le degré de libert
s outrés de ce rigorisme, nous retrouvons un très grand adversaire de Molière , un adversaire qui pense très juste sur bien des
Spectacles, où il a si constamment, si continuellement pris à partie Molière . J’ai dit que Molière, poète monarchique, met par
i constamment, si continuellement pris à partie Molière. J’ai dit que Molière , poète monarchique, met partout la liberté là où
me faite à propos. Nous voilà loin, à une distance incommensurable de Molière et de son bon sens. Molière ne s’est pas seulemen
à loin, à une distance incommensurable de Molière et de son bon sens. Molière ne s’est pas seulement attaqué, pour affranchir l
es tyrannies factices a été pour beaucoup, je crois, dans la haine de Molière et dans l’acharnement de sa guerre contre les méd
rs. Mais il était très répandu, très florissant en 1660, au moment où Molière écrivait. L’usage d’avoir un directeur de conscie
t je ne vous ai montré que la plus étonnante et la plus haute moitié. Molière ne s’est pas seulement attaqué, dans Tartuffe, à
ssive, après l’avoir affranchie des parasites qui s’y introduisaient, Molière a fait pour sa bonne part également une autre rév
mais beaucoup plus cependant que le premier ; l’honneur en revient à Molière . Prenez les types des professions savantes que vo
que vous avez sous les yeux maintenant ; prenez les mêmes types dans Molière , ou dans les comédies du temps de Molière, et cal
prenez les mêmes types dans Molière, ou dans les comédies du temps de Molière , et calculez combien il a fallu d’années avant qu
r langage, des autres hommes, et vous admirerez beaucoup ce qu’a fait Molière  ; vous conclurez qu’avoir créé ou fort contribué
grands moralistes, aussi bien que de tous nos grands comiques, c’est Molière dont l’influence, en ce sens, a été la plus effic
l’influence, en ce sens, a été la plus efficace et la plus décisive. Molière a donc eu, dans l’histoire de notre société et de
en profiter tous et toujours. Quand on a affaire à un écrivain comme Molière , quand on a traité de son rôle moral historique,
n d’obscur, de difficile ni de douteux, et qui, selon l’expression de Molière , « avec une impétuosité de prévention, une raideu
eçu une bonne éducation ; vous allez à la Comédie-Française applaudir Molière , vous riez de tout votre cœur, vous vous dites :
mme autrefois vos prédécesseurs de la casse et du séné : on a dit que Molière , par ses plaisanteries sur la casse et le séné, a
et éternelle doit être l’attention que nous leur portons. On a dit de Molière que son seul livre bien médité, bien lu, bien con
la vie, comme des voleurs sur un chemin. Mais un livre comme celui de Molière les indique d’avance ; c’est pour cela qu’il faut
hoquent et révoltent légitimement. Si je suis amené à reconnaître que Molière , en somme, est souverainement moral, je n’abandon
chées, bien que j’eusse tout droit de les faire. Si j’avais considéré Molière en lui-même, abstraction faite de tout ce qui l’a
ns, qui sont venus. Les cent cinquante ans qui se sont écoulés depuis Molière ont produit des révolutions, non moins certaines
es de notre vie domestique. Le xviie  siècle supportait, en entendant Molière , des choses qu’actuellement nous ne supportons pl
e ce que nous sommes nous-mêmes. On m’a reproché encore d’avoir peint Molière plus malheureux, plus dévoré de passions violente
morale, mais de la littérature. — Après avoir signalé les passions de Molière , eh bien, je serais presque fâché qu’il ne les eû
chez les sots ou les gens d’esprit ; ces passions produisent chez un Molière des effets puissants et redoutables ; elles l’aid
s’achètent qu’au prix de bien des souffrances morales ; c’est vrai de Molière , et de tous les autres. Est-ce que ce n’est pas u
e grand titre d’honneur de quelques-uns de nos grands comiques, et de Molière plus que tout autre, d’avoir eu constamment sous
sive, je retrouve l’accent de la douleur. Dans une âme comme celle de Molière ou de Lesage, la sensibilité se révolte et crie,
peur d’être obligé d’en pleurer. » La comédie depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais [Avant-propos] Nous
placer à la suite et à titre de complément des quatre conférences sur Molière faites à l’Athénée en 1866, une autre conférence
une autre conférence de J.-J. Weiss sur la Comédie depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais. Celle-là fut adressée en 18
… G. S. [Conférence] Messieurs, La comédie, depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais, est le genre français par e
France osait encore, à l’exemple de Schlegel, méconnaître le génie de Molière , l’admiration universelle des peuples porterait t
enteur de Corneille, jusqu’aux bouffonneries du théâtre de la Foire ! Molière , messieurs, a fait tort à ses successeurs. Person
’avancer de supposer que l’auteur de Gil Blas aurait pu être lui-même Molière , si la première disgrâce de sa vie n’eût été de n
comme Sedaine et Diderot, qui se sont frayé des routes mal connues de Molière même ; et, n’eût-on découvert, après lui, que des
chacun dans sa caste, et le pédantisme, orgueil du métier, qui, avant Molière , emprisonnait chacun dans sa profession ! Figuron
ccusa, dans sa vieillesse, de haïr ; c’est d’avoir défendu résolument Molière en mesurant la faveur dont il le comblait à la vi
r laissé cet autre grand homme et cet autre honnête homme, l’émule de Molière dans la peinture des mœurs et la critique impitoy
de son indépendante solitude. Ceux-là même, parmi les successeurs de Molière , dont la destinée fut en apparence plus heureuse,
ersonnages, trois types persistent que l’on trouve dès l’origine dans Molière , que l’on retrouve encore dans Beaumarchais, à la
garde, de nous ramener par des routes nouvelles au pédantisme d’avant Molière . Nos qualités sont des qualités laborieuses ; ell
 Lissaguaray « les Conférences de la rue de la Paix ». 2. Ce mot sur Molière , mot risqué et bien sévère, avait trait à son rôl
i, par exemple, qu’on pourrait intituler : « De la prédominance, chez Molière , de l’étude morale et dramatique des caractères s
a technique théâtrale » (première conférence). — « De la puissance de Molière à donner aux caractères qu’il met en scène une va
pique » (deuxième conférence). — « De l’action historique du génie de Molière  ; de certaines transformations heureuses dans l’e
relations de l’état social, auxquelles, pour une part, le théâtre de Molière a contribué » (quatrième conférence). — « Des cau
12. Amphitryon, Acte I, sc. i. 13. Ce fâcheux détail du ménage de Molière n’est nullement un fait avéré. — On peut voir dan
t avéré. — On peut voir dans la savante notice de M. Paul Mesnard sur Molière publiée en 1889 (dans le dixième volume de la gra
qu’autorisé à douter que la fameuse mademoiselle de Brie ait été pour Molière , après le mariage de celui-ci avec Armande Béjart
11 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
poètes, ces musiciens, ces architectes, ces philosophes, ce comédien Molière , — et plus tard, ce fils de votre notaire, Arouet
connaît, en dépit des tempêtes dont elle fut si longtemps le jouet. Molière . — Histoire de la représentation de Tartuffe. — L
rir le droit de critiquer les œuvres qui viennent à la suite. Admirez Molière , avant tout, et de toutes vos forces, et M. Scrib
nge a bien son prix dans cette bouche éloquente. « Il faut avouer que Molière est un grand poète comique. Je ne crains pas de d
. De plus, nous n’avons que six pièces de ce grand auteur Mais enfin, Molière a ouvert un chemin tout nouveau ; encore une fois
r quelque peu notre admiration profonde pour le génie et le talent de Molière ) : — « En pensant bien, il parle mal. Il se sert
Térence dit en quatre mots, avec la plus élégante simplicité, ce que Molière ne dit qu’avec une multitude de métaphores qui ap
l’exemple de Plaute, où nous lisons : da tertiam ! je soutiens contre Molière , qu’un avare qui n’est point fou, ne va jamais ju
main de l’homme qu’il soupçonne de l’avoir volé. « Un autre défaut de Molière que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent, et
scène. « Enfin, je ne puis m’empêcher de croire avec M. Despréaux que Molière , qui peint avec tant de force et de beauté les mœ
t pas racheté et au-delà, par l’opinion de ce juge illustre disant de Molière  : « Encore une fois, je le trouve grand ! » Cett
e au cou… Bossuet sourit, et pardonna à Santeuil ; il garda rancune à Molière . Il se rappelait sans doute qu’il avait rencontré
a rancune à Molière. Il se rappelait sans doute qu’il avait rencontré Molière et sa comédie au milieu de Versailles, dans tous
ésentation d’une pareille comédie, les calculs du poète étaient sûrs. Molière avait bien compris que le moment ne pouvait pas ê
ots et leur sacristie. En ceci, comme un grand politique qu’il était, Molière mettait à profit les circonstances historiques do
l’esprit d’examen introduit par Pascal dans les matières religieuses, Molière le mit habilement à profit pour l’introduire à so
ns la comédie. L’ironie, la malice, le sang-froid railleur de Pascal, Molière s’en servit pour écraser les mêmes hommes. Chose
emplit le rôle du docteur de Sorbonne, du prédicateur dans sa chaire. Molière tonne, éclate et s’emporte ; il foudroie ce misér
e misérable, son misérable ! Pascal en colère n’eût pas mieux dit que Molière  ; Molière, on riant, n’eût pas mieux fait que Pas
e, son misérable ! Pascal en colère n’eût pas mieux dit que Molière ; Molière , on riant, n’eût pas mieux fait que Pascal. Notez
té, de sel, de grâce et d’atticisme, une comédie, en un mot, digne de Molière , personne ne les eût lues dans ce peuple fatigué
atigué de dissertations religieuses. Notez aussi que si la comédie de Molière n’eût pas été grave, imposante, sévère, austère,
ne bouffonnerie qui s’attaquait à tant de choses. Ainsi Pascal, ainsi Molière , dans cette œuvre commune de destruction dont ils
les perdre tous les deux. Ce ne fut pas sans une certaine terreur que Molière entreprit cette tâche illustre. Il savait que tou
ntouré de toutes sortes de précautions. La première lecture qu’en fit Molière se fit chez Ninon de Lenclos, cet honnête homme d
uté fine, d’une philosophie pleine de grâce et de malice. Elle aimait Molière comme elle aimait M. le prince de Condé, sachant
ur inaugurer son palais, ses victoires et ses amours, il fut permis à Molière de jouer à la cour ses trois premiers actes. — De
ut sa bonne part ; c’était beaucoup pour la pièce et c’était peu pour Molière . En véritable enfant de Paris, Molière n’estimait
r la pièce et c’était peu pour Molière. En véritable enfant de Paris, Molière n’estimait guère comme des succès de bon aloi, qu
as battu des mains et ne l’avait pas salué de son gros éclat de rire, Molière n’était ni content, ni tranquille. De son côté, P
parce qu’enfin la nouveauté, le doute, le courage, étaient du côté de Molière . En tout ceci, Molière s’est montré d’une habilet
auté, le doute, le courage, étaient du côté de Molière. En tout ceci, Molière s’est montré d’une habileté et d’une convenance p
et romaine, qui s’appelait, en ce temps-là, madame Scarron, permit à Molière de représenter Tartuffe, au beau milieu de Paris,
ille, il s’oppose à ce qu’on joue ce drame que déjà il sait par cœur. Molière , en ce moment, était dans toute la joie et dans t
ffet, la permission du roi n’était qu’une autorisation verbale. Alors Molière , qui aimait à haranguer, arrêté tout à coup par c
oncer sa défaite à cette foule inquiète et attentive. En cet instant, Molière devait être admirable. Je me le représente, en ef
ançaise. Nul n’eût osé parler ainsi de Monsieur le premier Président. Molière savait, mieux que personne, quel homme était M. d
te ans, au moins. Il faut avouer que le coup était rude. La troupe de Molière en fut presque aussi atterrée que son illustre ch
re chef. Les Comédiens avaient compté sur Tartuffe pour leur fortune, Molière y comptait pour sa gloire. Ils avaient même offer
fortune, Molière y comptait pour sa gloire. Ils avaient même offert à Molière double part toutes les fois que sa comédie serait
s que sa comédie serait jouée (en effet cette double part fut payée à Molière , qui savait si bien rendre cet argent-là aux Comé
eant sa vie entre M. de Vauban et mademoiselle de Lavallière. Que fit Molière  ? Il traita avec le roi Louis XIV, de puissance à
le 6 août. M. le prince de Conti, le condisciple et le protecteur de Molière , reçut les ambassadeurs de la façon la plus bienv
même il les présenta à Sa Majesté, qui prit connaissance du placet de Molière . Ce placet est hardi, gai, et d’un bon sel. Moliè
ance du placet de Molière. Ce placet est hardi, gai, et d’un bon sel. Molière raconte au roi toutes ses mésaventures. En vain i
isé de la défense qu’on en a faite ; et maintenant si le roi veut que Molière travaille encore, il faut que S. M. accorde sa pr
ue S. M. accorde sa protection à son poète, sinon il ne faut plus que Molière songe à faire des comédies ; il renonce à la gloi
e le monarque qui fait trembler toute l’Europe ». Tel est ce placet ; Molière s’y met convenablement à sa place ; il faut que l
’étaient les grands hommes qui entouraient ce règne illustre, c’était Molière aussi bien que le prince de Condé. Remarquez auss
tait Molière aussi bien que le prince de Condé. Remarquez aussi comme Molière parle hardiment, au roi, du mécontentement de Par
La pièce fut jouée avec cet ensemble de comédiens excellents, auquel Molière aurait pu soumettre même des comédiens médiocres.
vait si peur de trop en dire ! Mais de toutes les batailles que livra Molière , je ne vous raconte pas la plus terrible. Le jour
’on a saignée la veille, et qui n’a rien pris depuis trois jours. Or, mademoiselle Molière ne voulait ni changer sa robe, ni couvrir sa gorg
pâlir sa joue, ni jouer, comme il convient, ce beau rôle d’Elmire que Molière avait fait pour elle ! Si les dévots de ce temps-
tes s’en inquiétèrent, et demeurèrent tout étonnés, en découvrant que Molière avait autant d’esprit que Pascal. L’affliction de
rance l’éloge du jeune roi qui lui faisait ces loisirs. Voilà comment Molière témoignait sa juste reconnaissance à son royal pr
s bons mots ! Par cet éloge bien mérité du jeune monarque, l’œuvre de Molière était dignement accomplie ; et de fait, il n’y av
erait ce boulet, tiré à bout portant dans les croyances de ce siècle. Molière jouit entièrement de son triomphe, non pas sans q
Préface qui est le chef-d’œuvre de la polémique. Dans cette Préface, Molière touche hardiment et habilement à tous les points
re, un pareil argument. Mais voici que cette Préface et la comédie de Molière , ont été en effet réfutées par le seul homme qui
té en effet réfutées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière , par un homme auquel on pense toujours, lorsque l
lise de son temps, ne pouvait pas ne pas s’inquiéter d’un homme comme Molière , d’une comédie comme Tartuffe et d’une Préface co
u’à répondre à un comédien, à un excommunié, ce comédien s’appelât-il Molière  ? Bossuet, dans son génie, avait trop de tact et
vait trop de tact et d’habileté, pour s’exposer à s’entendre dire par Molière ce que J.-J. Rousseau devait dire plus tard à l’a
ropre aveu, n’avait jamais lu, encore moins vu, aucune comédie, ni de Molière , ni de Racine, ni de Corneille ; seulement, quand
. Mais ce n’était pas là le compte de Bossuet ; il voulait répondre à Molière , il cherchait une occasion, un prétexte de dire s
nt secoué : c’est que dans la robe du bon père Caffaro Bossuet voyait Molière , et voilà pourquoi il frappait si fort. Cette pet
ffaro, dont il ne s’inquiète guère, mais Tartuffe, mais la préface de Molière , dont il se préoccupe depuis vingt ans. Molière a
e, mais la préface de Molière, dont il se préoccupe depuis vingt ans. Molière a dit que quelques Pères de l’Église approuvaient
age public fait aux bonnes mœurs. Oui, P. Caffaro, c’est-à-dire, oui, Molière , « nous ne pouvons passer pour honnêtes les impié
es les impiétés dont sont pleines vos comédies ». Oui, P. Caffaro, ce Molière , dont vous n’avez pas lu une seule comédie, a fai
vous cela, P. Caffaro ? Il faut que vous sachiez aussi, mon père, que Molière a pris en main la défense des passions, et qu’il
t mon opinion, et ce doit être aussi la vôtre, mon bon Père Caffaro ! Molière soutient aussi que la passion n’est pas un specta
que contre la comédie, malgré lui, il place la comédie aussi haut que Molière lui-même ; il en fait le plus magnifique éloge, i
ême ; il en fait le plus magnifique éloge, il explique aussi bien que Molière comment « la scène, toujours honnête dans l’état
qui précède. À coup sûr, pour qu’il en parlât ainsi, Bossuet trouvait mademoiselle Molière aussi belle que Molière lui-même. « Elles s’étale
n parlât ainsi, Bossuet trouvait mademoiselle Molière aussi belle que Molière lui-même. « Elles s’étalent elles-mêmes, en plein
mas de périls dont parte Bossuet au P. Caffaro. Quant à ce que disait Molière , tout à l’heure, des divertissements permis, Boss
s tartuferies dans un art qui a produit Tartuffe. Tout aussi bien que Molière , mais pour arriver à un but différent, Bossuet a
 ; et en lui-même, mais sans en rien dire, il ne comprend pas comment Molière est si bien instruit des discours de saint Thomas
ense de Térence et de Ménandre, contre Aristophane et Plaute ; contre Molière lui-même, et contre tous les hommes qui ont atten
e de la critique, et peut être malheureusement pour Bossuet lui-même, Molière était mort quand parut cette grande et éclatante
de Meaux. Le père Caffaro n’était pas de force à répliquer au nom de Molière , à un grand évêque tel que Bossuet, et la dispute
st que probablement l’heure de la justice était venue. À ces foudres, Molière , et ceci est un éloge énorme, n’a rien perdu de s
s chefs-d’œuvre de l’esprit humain. La Vie et les commencements de Molière En effet regardez-le, ce jeune homme, aux prem
don Quichotte, la chevalerie était morte, et qu’aux premiers jours de Molière la comédie était à naître encore. Ô la belle chos
e Christophe Colomb sans avoir trop de confiance à sa fortune. Ainsi, Molière a commencé, dans cette France croyante et sérieus
nement des jésuites, et déjà plein d’Aristophane et de Térence, voilà Molière qui se livre aux enchantements de la vie errante
elle différence, et en même temps quelle frappante ressemblance entre Molière et Shakespeare ! Tous deux, poètes dramatiques au
a grande cité qu’habite la reine-vierge, assise au trône d’Occident ; Molière , enfant des Muses, tout nourri des plus savantes
cour d’Élisabeth, celui-là la gaîté française aux provinces reculées. Molière apprend, en voyage les mœurs, les habitudes, et l
uns aux autres, paysans, bourgeois, grands seigneurs. C’est ainsi que Molière a commencé. Une fois qu’il eut trouvé ce grand se
grand secret, cet arcanum après lequel tant de gens ont couru, depuis Molière , sans pouvoir l’atteindre. il comprit, d’un coup
i est toute la France, pour cent ans au moins. Aussitôt le chariot de Molière change de route ; le poète arrive à Paris, encore
ogne, un privilège contre le théâtre qui a donné Le Cid à la France ! Molière , hardi et comptant sur lui-même sur lui seul, élè
comprenez combien ce fut alors une belle et glorieuse existence pour Molière  ! Il était roi, lui aussi ! Il était le maître de
du second ordre, avait merveilleusement servi la comédie naissante de Molière . Une fois directeur et poète, le comédien n’eut p
n s’effaça devant le flagellateur de son temps. Pour premier service, Molière , le savant, le grammairien, le latiniste, le lect
rien, le latiniste, le lecteur de Montaigne, de Froissart et d’Amyot, Molière venge la langue française des perfections de l’hô
il n’y a plus de parterre) crie à l’auteur : Courage ! De ce jour-là Molière est ce qu’on appelle un pouvoir ! Il aida, en eff
bourreau ; en revanche, il résolut de les atteindre par le ridicule. Molière devint alors l’exécuteur des petites œuvres du ro
merveilleuses à lui exercer la main. Ainsi commença la popularité de Molière , on ne pouvait mieux commencer. Bientôt sa pensée
autant de faste que sous le manteau troué de Diogène. C’est ainsi que Molière a trouvé Alceste, le grand seigneur des histoires
x ; et je vous prie, admirez cela, amoureux d’une Française ! Jusqu’à Molière , en effet tous les amants de nos théâtres, même n
jamais trouvé une pareille femme ? Personne ne l’avait trouvée, avant Molière  ; Molière est le premier qui l’ait vue. Est-ce à
uvé une pareille femme ? Personne ne l’avait trouvée, avant Molière ; Molière est le premier qui l’ait vue. Est-ce à la cour ?
nalité à notre poète, de mettre des Français sur la scène. Quand vint Molière , le Français n’était guère à la mode dans nos liv
avant de se permettre des héros français, a attendu jusqu’à Voltaire. Molière ne nous a pas fait attendre si longtemps. Gestes,
i méritait une histoire à part ; or cet historien ne pouvait être que Molière , soutenu de toute la bienveillance du grand roi !
vous condamne sans pitié ! — Heureusement que Louis XIV fut l’ami de Molière  ; il lui parlait souvent des choses de son art ;
e cour. — Honneur au roi ! Après les jours de lutte et de gloire pour Molière , après ses succès au théâtre, ses dîners à Auteui
ge dans cet esprit qui se trompe d’époque et de moment, viennent pour Molière les mauvais jours, les cabales, les non-succès, l
oint que c’est à peine si l’on a conservé deux ou trois signatures de Molière . De son côté, cet homme qui s’est tant moqué du m
te jeunesse enamourée autre part ? C’est pourtant là ce qui a empêché Molière d’être heureux ! Il mourut sur le théâtre, ou pou
i-même, qu’en dépit de cette bonne humeur si gaie et si charmante que Molière a jetée, à pleines mains, dans cette comédie en t
oit plus complètement triste, dans le fond et dans les détails. Quand Molière fit représenter cette comédie-ballet, en 1673, le
me je le disais tout à l’heure, pour ceux qui savent quel homme était Molière , la représentation du Malade imaginaire ajoute en
s tristesses ; c’est à la troisième représentation de cette pièce que Molière est mort. Pauvre homme ! Depuis longtemps déjà il
atigues de la tête, de l’âme et du corps, la poitrine était prise, et Molière se sentait mourir ; mais pour lui la mort était l
un commissaire royal et un directeur du Théâtre-Français. À lui seul, Molière accomplissait le travail de ces sept hommes, et i
pis pour ceux qui viendront, ils verront le phénomène un autre jour ! Molière était un artiste sérieux ; il respectait le publi
parterre se met à rire. On bat des mains, on applaudit, on trouve que Molière n’a jamais mieux joué. En effet, regardez comme i
érer le supplice des chrétiens livrés aux bêtes, à la lente agonie de Molière , livré au parterre. L’homme qui rit est plus féro
ait Toinette, Toinette brisait la tête du pauvre malade, et cependant Molière , entendant rire Toinette, regrettait tout bas les
e venait madame Argan, et voyant madame Argan si violente et si dure, Molière ne pouvait s’empêcher de songer à sa femme, hélas
isi dès le second acte ; quand M. Argan se met à parler de testament, Molière pensa avec joie que son testament était fait et q
tirer cet homme par sa robe de chambre d’emprunt, la victoire resta à Molière , et de cette robe comique il se fit fièrement un
n fauteuil, ses yeux se ferment. — « Qu’on est bien ainsi ! se disait Molière . » Il y a un autre passage où on lui crie : — Crè
cette brutale sortie de l’évêque de Meaux, qui a été sans pitié pour Molière , et qui l’a traité comme il n’a traité ni Luther,
lui qui dit : Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez. » Hélas ! Molière ne riait guère ; il était un contemplateur comme
de la comédie et à la fin de la comédie, c’est-à-dire que, partant de Molière j’arrive à Molière ; çà et là ramassant dans mes
la fin de la comédie, c’est-à-dire que, partant de Molière j’arrive à Molière  ; çà et là ramassant dans mes pages choisies ce q
fleur du panier. L’Étourdi. — Madame Menjaud Quand on parle de Molière , et même sans adopter l’ordre chronologique, il e
atante jeunesse d’un poète dont la jeunesse est déjà un poème ! Quand Molière la fit représenter, sur une espèce de tréteau que
omme une œuvre pleine de sourires. Mascarille déjà était un enfant de Molière en personne, et bien étonné était Molière de se v
lle déjà était un enfant de Molière en personne, et bien étonné était Molière de se voir applaudi, doublement, pour son jeu et
ccepter avec joie ces vieilles et franches comédies qui ont été, pour Molière et pour son peuple, une cause si féconde et si vr
fut aimée à la fois des deux Corneille, de Racine, de La Fontaine, de Molière , et qui ne voulut aimer (la maladroite !) que le
d’épée qui se battaient au Palais-Royal ; Mascarille, enfin, c’était Molière . Ô comédiens du Théâtre-Français, quel abîme vous
loire de mademoiselle Mars ! C’est un des privilèges de la comédie de Molière d’être attendue impatiemment, toutes les fois qu’
it que presque toujours elle est jouée avec ensemble ! Une comédie de Molière , c’est l’a b c et l’Évangile du comédien ! Il a é
ille et Racine sont loin de vous, vous n’avez jamais été plus près de Molière , témoin le rire qui vous prend rien qu’à savoir q
ue tout à l’heure Mascarille va paraître dans la première comédie que Molière ait écrite, L’Étourdi, il y a de cela bientôt deu
e ait écrite, L’Étourdi, il y a de cela bientôt deux cents ans. Quand Molière écrivit, au courant de la plume, cette curieuse c
qui rappelle toujours son origine par son vagabondage. En ce temps-là Molière ne s’amusait qu’à jouer la comédie et non pas à e
e on retrouve, à plusieurs reprises, toutes les hardiesses sensées de Molière . Sganarelle est de tous les êtres créés par Moliè
iesses sensées de Molière. Sganarelle est de tous les êtres créés par Molière , le plus populaire et le plus aimé. Sganarelle, c
relle veut se marier et se marie malgré lui, excellente occasion pour Molière de nous faire l’histoire du mariage forcé de Sgan
Paraît alors Dorimène, belle et galante. Dame ! c’est une fille que Molière ne ménage pas. Nous en avons vu beaucoup, dans le
t à quelles misères descendait la noblesse pauvre, et quelles misères Molière osait raconter à la cour même de Louis XIV ! Le n
ndait sa fille à un bourgeois enrichi. Dans Le Bourgeois gentilhomme, Molière nous montre un marquis escroc et une comtesse qui
de ses oreilles amoureuses à t’écouter ? Remarquez en passant comment Molière force les turlupins et les précieuses, qui s’étai
ne du docteur Pancrace n’est qu’une charmante scène de comédie. Quand Molière l’écrivit, c’était une action de courage. En ce t
phie de Descartes, ainsi menacée, trouvait tout d’abord un appui dans Molière , et sept ans plus tard, un partisan dans Boileau.
s le docteur Marphurius n’a rien d’historique. C’est une invention de Molière . Il se repose, avec cette naïveté pédante, de la
ue vous rencontrez à chaque page du Pantagruel, une de ces perles que Molière a ramassées avec tant de bonheur et de coquetteri
le redoublent. Il n’y a rien de heurté dans cet admirable dialogue de Molière  ; au contraire, il tire toujours le plus merveill
u dernier degré du gentilhomme perdu de vices et de misères ; — c’est Molière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur
ste, je ne crois guère que ce soit cette anecdote-là qui ait fourni à Molière le sujet du Mariage forcé. Molière a trouvé Le Ma
cette anecdote-là qui ait fourni à Molière le sujet du Mariage forcé. Molière a trouvé Le Mariage forcé à la même source qui lu
gination la plus fraîche a pu réunir de sentiments les plus délicats, Molière l’a jeté à profusion dans cette petite pièce. Un
e dans sa maison une belle fille, Isidore, jeune esclave grecque, car Molière a inventé avant Byron, les belles esclaves, qui s
retenue et plus gracieuse, que mademoiselle Rosine. Jamais peut-être Molière n’a représenté avec plus de goût les innocentes c
c se comparer à la jeune fille, si naïve et si chaste que nous montre Molière  ? Et pourtant Rosine est une fille noble, Isidore
principale, qui est toute la comédie, quand enfin les deux amants de Molière sont en présence, comme cette fois éclatent libre
on ne peut rien comparer dans aucune décadence. Ce qui n’empêche pas Molière , quand il veut, de faire lui aussi sa petite scèn
nts d’Omer Talon et de Mathieu Molé. Tel est ce petit chef-d’œuvre de Molière que Beaumarchais gaspilla, sans qu’une voix s’éle
ous ces ingénieux petits actes auxquels personne n’avait pensé, avant Molière . Relisez avec-soin cette prose si remplie de tout
rce et la cause première de la comédie de Marivaux. D’où je conclus : Molière , — ô le plagiaire ! — a pris l’intrigue, l’idée p
Chose singulière : Le Sicilien a été créé (en argot de coulisses) par Molière , le roi Louis XIV, mademoiselle de La Vallière, m
, la dynastie de Louis XIV a été effacée du livre d’or de la France ; Molière cependant, debout au milieu de tant de ruines, ap
e vivre du travail de ses mains, comparé à cet heureux Misanthrope de Molière , estimé de tous, noble et beau, si brave et si ri
qu’il dédaigne ! « Voilà donc, s’est écrié Jean-Jacques, l’homme que Molière appelle un misanthrope ! Et de quel droit cet Alc
cques Rousseau avec lui-même, quand il eut à parler du Misanthrope de Molière  ! Pauvre Jean-Jacques ! Certes, si quelqu’un fut
mais dans une position défavorable à juger convenablement le génie de Molière , ce fut Jean-Jacques Rousseau lui-même. En effet,
n de l’autre par plus d’antipathies. Grands moralistes tous les deux, Molière et Rousseau, ils ont vu tous les deux le cœur hum
s ont vu tous les deux le cœur humain, sous un aspect bien différent. Molière a vu de l’homme, ses ridicules plutôt que ses vic
omme, il a laissé de côté ses ridicules, comme indignes de sa colère. Molière , cette observation mélancolique et bienveillante,
avec orgueil en parlant d’Alceste : — Plût à Dieu que ce fût moi que Molière eût désigné ! Non, encore une fois, Molière n’a j
à Dieu que ce fût moi que Molière eût désigné ! Non, encore une fois, Molière n’a jamais eu l’intention de vouer au ridicule la
ents et de son urbanité, sans ajouter à sa toute-puissance. Eh bien ! Molière a donné sa leçon à l’honnête M. Jourdain, il l’a
ste, quant à cette vertu si sauvage qu’elle en est presque insolente, Molière n’a pas reculé devant elle. Cette vertu farouche
vertu farouche avait besoin d’une leçon de modération et de réserve, Molière la lui a donnée, avec tous les ménagements et tou
comme Alceste était digne. Ne dites donc pas, citoyen de Genève, que Molière a voulu rire de la vertu : Molière ne s’est attaq
s donc pas, citoyen de Genève, que Molière a voulu rire de la vertu : Molière ne s’est attaqué qu’aux excès de cette vertu ; il
sans laquelle il n’y a pas de société possible. Or, voilà tout ce que Molière a voulu prouver contre Alceste. Quant à insulter
à insulter la vertu dans la personne d’Alceste, nous respectons trop Molière pour le défendre contre cette injuste accusation
moins, Rousseau, lorsqu’il donnait cet éloquent et éclatant démenti à Molière , était-il dans le droit de son sophisme et de sa
ime, indulgent jusqu’à la perversité, comme ne l’avait jamais compris Molière . Et pourtant Fabre appelait ce Philinte : Le Phil
n’était pas en probité et en loyauté l’égal d’Alceste, la comédie de Molière serait manquée, Le Misanthrope ne serait pas le c
lière serait manquée, Le Misanthrope ne serait pas le chef-d’œuvre de Molière . Ne disons donc pas de cette comédie : Le Philint
re toute-puissante, Le Philinte, qui, venant après un chef-d’œuvre de Molière , dont elle est la continuation, n’a pas été écras
t là une difficulté très grande : ajouter cinq actes à une comédie de Molière , à son chef-d’œuvre ! Parler en vers, et scander
en vers, et scander son vers éloquent sur le patron même des vers de Molière  ! Défigurer traîtreusement et à plaisir Le Philin
igente, la plus réservée, et la plus modeste, une véritable enfant de Molière et du xviie  siècle, ce beau siècle dont les dern
ien d’autres, plus tard. Tout à coup voici venir Dubois, le valet que Molière a donné à Alceste, et vous pensez si Alceste tien
à Alceste, et vous pensez si Alceste tient à ce valet que lui a donné Molière  ! Dubois annonce son maître, son maître arrive. C
mme si la chose était possible ! Ce n’est plus déjà le Misanthrope de Molière . Ce n’est plus le même gentilhomme, brusque, mais
plaignons son système, deux mots du temps philosophique. Du temps de Molière , Philinte obéissait à son caractère ; au temps de
vue, et bien entière, et vivement rendue. On eût offert cette scène à Molière , que Molière eût répondu : J’accepte ! « Au reste
entière, et vivement rendue. On eût offert cette scène à Molière, que Molière eût répondu : J’accepte ! « Au reste, s’était écr
linte est tout à fait la scène de Tartuffe, c’est l’huissier Loyal de Molière  ; seulement Molière, ce grand maître, a fait veni
t la scène de Tartuffe, c’est l’huissier Loyal de Molière ; seulement Molière , ce grand maître, a fait venir l’huissier Loyal à
je trouve qu’on a été sévère. Sans doute, ce n’est point le style de Molière  ; mais quel poète comique a écrit comme Molière ?
est point le style de Molière ; mais quel poète comique a écrit comme Molière  ? Ce n’est pas non plus le vers étincelant, pétil
e. — Les Débutants. — M. Devéria. — La Ville et la Cour. — Alceste. —  Molière . — Chapelle Le Misanthrope est le grand cheva
te ronde ; il était fort intelligent et ne disait pas mal les vers de Molière  ! Mais, grand Dieu ! s’écriait le feuilleton, que
eois renforcés, bourgeois constitutionnels. Cette société à part dont Molière a fait surtout le portrait dans Le Misanthrope, e
ation est tout à fait insupportable. Savez-vous bien qu’Alceste c’est Molière en personne ? C’est lui, c’est sa bonté, c’est so
ougi d’une mauvaise action. Dans cette grande comédie du Misanthrope, Molière est tout entier. On disait, de son temps, qu’Alce
it M. de Montausier, M. de Montausier répondait que, s’il était vrai, Molière lui avait fait trop d’honneur ; M. de Montausier
ais à une représentation du Misanthrope sans me figurer que j’entends Molière lui-même nous raconter les secrets les plus intim
ait blessé à mort ; Arsinoé, c’est mademoiselle Duparc, qui abandonna Molière pour suivre Racine, cet ingrat qui trahit son pre
vous représentent M. le duc de Guiche et M. de Lauzun, les galants de mademoiselle Molière  ; on sait aussi qu’Oronte s’appelait, à la cour,
ant au Parlement. Quant à Philinte, il était un des amis familiers de Molière , il s’appelait Chapelle, il était un de ces bons
le : il avait tout l’esprit qu’il fallait pour comprendre l’esprit de Molière  ; il opposait sa gaieté à la tristesse de Molière
prendre l’esprit de Molière ; il opposait sa gaieté à la tristesse de Molière  ; il riait dans cette maison dont le maître était
temps pour mettre le holà dans les querelles conjugales ; il excusait mademoiselle Molière quand la galande rentrait trop tard ; il était da
de la petite maison d’Auteuil, dont il était le propriétaire plus que Molière . On eût dit, à voir Chapelle, à l’entendre, que l
endre, que l’auteur du Misanthrope n’avait pas de meilleur ami. Seul, Molière ne s’y trompait pas ; il savait bien jusqu’où pou
ne l’avait pas plus trouvé que la maîtresse qu’il avait aimée. Pauvre Molière  ! Toute cette comédie du Misanthrope est sa vie.
e du théâtre, la première comédie de mœurs qui eût été entreprise par Molière  ! Cette fois, Molière abandonnait, pour tout de b
ère comédie de mœurs qui eût été entreprise par Molière ! Cette fois, Molière abandonnait, pour tout de bon, Plaute et Térence,
de son admiration facile ; le portrait du comte de Guiche, l’amant de mademoiselle Molière avec sa perruque blonde, ses amas de rubans, sa v
est d’une critique excellente ; et ce devait être charmant à entendre Molière parlant ainsi à sa femme, de ce galant dont chacu
ère amant, mais en vain, elle est trop futile et trop mignonne. C’est Molière qui l’a dit quelque part en prose aussi bien qu’i
ne que M. de Lauzun est encore plus maltraité que le comte. Celui-là, Molière ne se contente pas d’en rire à propos de ses ajus
pris qu’eût pu le faire M. de Saint-Simon lui-même. Il s’étonne, lui, Molière , valet de chambre du roi, de ces gens qui ont gag
l couvre de son mépris ces grandes brailleries ! Trois ans plus tard, Molière eût moins maltraité M. de Lauzun, M. de Lauzun ét
t refusé la main du roi de Portugal, et n’est-ce pas merveilleux, que Molière , avec son inaltérable bon sens, ait deviné et flé
là tout ce qui nous reste d’une traduction de Lucrèce entreprise par Molière , comme un fervent disciple de Gassendi qu’il étai
’instant d’après, toujours à propos de ce malheureux sonnet d’Oronte, Molière emprunte à Despréaux une de ces vives boutades qu
moqueur et bas ! » Un peu plus loin, et pour compléter sa vengeance, Molière met en présence les deux amants de sa femme, M. d
e portrait de la prude, tracé de main de maître. Avec un cœur aimant, Molière a dû se demander plus d’une fois, s’il n’avait pa
s elle n’ait pas à rougir devant la prude Arsinoé. Soyez tranquilles, Molière connaît le cœur humain ; il sait que tant qu’une
dit adressée à une amie, hélas ! c’est une aventure qui est arrivée à Molière . Lui aussi, il a tenu dans ses mains les preuves
e homme qui se venge mal du mépris d’une coquette, avait fait tenir à Molière une lettre de sa femme au comte de Guiche, et aux
rmes de sa femme, qui niait que cette lettre fut adressée à un homme, Molière , à deux genoux, demandait pardon de son emporteme
passe lui-même pour l’autour d’un libelle infâme, ce qui est arrivé à Molière . Entendez-vous Molière faisant l’histoire du fran
utour d’un libelle infâme, ce qui est arrivé à Molière. Entendez-vous Molière faisant l’histoire du franc scélérat qui l’opprim
rme est détruit ! C’est justement ainsi qu’Armande Béjart avait perdu Molière , pour n’avoir pas voulu renoncer à cette vie de g
pour n’avoir pas voulu renoncer à cette vie de galanteries sans fin. Molière , le cœur brisé, lui offrait son pardon à ce prix 
elle répondit comme Célimène : —  Il ne me plaît pas, moi ! Et alors, Molière , le cœur brisé, se sépara enfin de cette femme, e
ien jouée, avec quelle verve, quel naturel, quel éclat, quel esprit ! Molière , Alceste ; La Thorillière, Philinte ; Oronte, Du
ette comédie étaient appelées les femmes, les amis, les compagnons de Molière  ; la maison entière était convoquée à cette fête 
mène. — Sylvia Mademoiselle Mars ! Elle était l’âme et l’esprit de Molière , et pour longtemps, pour bien longtemps, elle a e
as que même, en lui tenant compte de l’Henriette des Femmes savantes, Molière ait créé une femme plus charmante que cette belle
sonnage, le plus hideux fripon qui ait jamais été hasardé au théâtre, Molière était parvenu à faire une comédie où l’on rit ? L
imène du Misanthrope. De Célimène à Sylvia, — de ce salon disposé par Molière avec tant de sévérité et d’agrément, au boudoir a
e au xviiie  siècle qui roucoule chez Sylvia ; de celui qui s’appelle Molière et qui est le plus grand génie du inonde, à celui
pas d’être descendue, mais de s’être élevée, comme elle l’a fait, de Molière à Marivaux. L’homme qui a laissé après lui tant d
ent tout à fait oublié l’accent, le génie et le goût de la comédie de Molière , des actrices intelligentes qui se retrouvaient,
12 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »
CLe entretien. Molière I Shakespeare et Molière ! voilà, pour le
CLe entretien. Molière I Shakespeare et Molière  ! voilà, pour le théâtre, les deux noms culminant
d injuste envers les grands hommes de son propre siècle, et rapetisse Molière pour agrandir Shakespeare ; la vérité est la just
es tréteaux de son théâtre ambulant de New-Market ; il ne dénigre pas Molière sur les farces du Médecin malgré lui ou de M. de 
re, que Shakespeare est le génie inculte d’une époque barbare, et que Molière est le génie cultivé d’un âge éclairé. C’est la v
ane, c’est-à-dire universel ; par là même, il est poëte plus haut que Molière  ; car la vraie poésie monte et descend, elle plan
ès bas, par la faute de son parterre plus que par la sienne. II Molière , au contraire, est moins poëte, il n’est même pas
ses ridicules ou en prose le Misanthrope, vous aurez toujours le même Molière devant vous : sa force est en lui, non dans sa fo
gréables. III Voilà les deux seuls points où Shakespeare efface Molière  ; sous tous les autres rapports, il est effacé pa
les deux écrivains au point de vue de la perfection de leur ouvrage. Molière est moins grand, mais immensément plus parfait. L
alheur dans la solitude de ses tristes pensées, ne se nourrira pas de Molière comme des beaux morceaux de Shakespeare ; mais, s
t formé ces deux hommes d’élite presque contemporains, Shakespeare et Molière . Shakespeare, d’une race ancienne, mais déchue, é
protecteur du jeune et pauvre étranger. VI Dans le même temps, Molière , à Paris, jouait la comédie dans une salle improv
gloire d’aujourd’hui ne fut qu’une lente réaction du temps. VII Molière eut une destinée à peu près égale. Nous allons en
ds écrivains, qu’il connaissait mieux que personne ; enfin, il étudia Molière , et le commenta en six volumes ; c’était la résur
teur et de l’ouvrage, comme nous l’avions comprise depuis ; il étudia Molière comme homme avant de nous le révéler comme écriva
terre. Ce n’est pas ainsi que procèdent le génie et la nature. Non ; Molière commença comme tout commence, comme Shakespeare l
vrier ou grand seigneur, on est grand homme et c’est assez. XIV Molière n’était, en naissant, ni l’un ni l’autre ; il n’y
re en Italie, naissait seulement en France ; on s’occupa peu du jeune Molière . À quatorze ans, il suivait seulement l’ornière b
eillard, qu’il pût ressembler à Bellerose ! » fameux acteur du temps. Molière se dégoûta de l’état de tapissier et s’engoua de
r, accompagner le roi dans un voyage de la cour à Narbonne. Au retour Molière devint avocat, et s’associa aussi à quelques bour
evait auprès d’elle et qui se prit d’une vive affection d’enfant pour Molière . Ce fut la source des malheurs du poëte, on l’acc
le et plus tard de l’avoir épousée. Elle était née sept ans avant que Molière eût connu la mère. XVI Il suivit la Béjart
, pour y représenter ces comédies italiennes qui amusaient le prince. Molière composa d’abord sur ce thème, imité de l’italien
fut obligé d’en donner deux représentations le même jour. « Courage ! Molière , s’écria du parterre une voix de vieillard enthou
Cette femme avait une fille de quatorze ou quinze ans, qui regardait Molière comme son père, et qui l’appelait son mari depuis
olière comme son père, et qui l’appelait son mari depuis son enfance. Molière conçut pour elle l’affection d’un père, mais auss
ment par la fille de la Béjart, les rendit tous les trois insensés. «  Molière avait passé, dit son commentateur, des badinages
on n’adhérait pas à ses sentiments ; elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère : ainsi, il aurait tout gâté de
sa mère, se détermina un matin de s’aller jeter dans l’appartement de Molière , fortement résolue de n’en point sortir qu’il ne
rible ; la mère donna des marques de fureur et de désespoir, comme si Molière avait épousé sa rivale, ou comme si sa fille fût
le plus grand bonheur qui pût arriver à sa fille était d’avoir épousé Molière , qui perdit par ce mariage tout l’agrément que so
irs qui lui sont dus, il n’y a point de miséricorde, c’est son amant. Molière s’imagina que toute la cour, toute la ville en vo
une jeune personne, qui d’ailleurs n’avait rien à se reprocher. Ainsi Molière , après avoir essuyé beaucoup de froideur et de di
être punie par la passion de sa jeune femme pour le comte de Guiche. Molière la subit et s’y résigna sans cesser d’adorer l’in
le jeune Baron, enfant prodige, qui jouait en maître sur son théâtre. Molière le découvrit et voulut se l’attacher. Le petit Ba
me, n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière , alla le prier de lui prêter son théâtre pour tro
ns ses trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. Molière voulut bien lui accorder ce qu’elle lui demandait
héâtre, le lieu était si rempli que la Raisin fit plus de mille écus. Molière , qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Ba
ette comédienne qu’il irait chez elle ; mais la partie fut rompue par Molière , qui lui dit de venir souper avec lui. C’était un
accueil comme la fortune de Baron, qui ne fut pas plutôt arrivé chez Molière , que celui-ci commença par envoyer chercher son t
que l’habit fût très-propre, complet, et fait dès le lendemain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeun
té. Le tailleur lui dit qu’il fallait descendre dans l’appartement de Molière pour le remercier. « C’est bien mon intention, ré
du contraire, il descendit, et fit un compliment de reconnaissance à Molière , qui en fut très satisfait, et qui ne se contenta
en de si mauvaises mains. Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière  ; il s’applaudit d’être en état de faire du bien
si favorable d’assurer sa troupe en y faisant entrer le petit Baron. Molière lui demanda ce que sincèrement il souhaiterait le
ance de toutes les bontés que vous avez pour moi. — Eh bien ! lui dit Molière , c’est une chose faite ; le roi vient de m’accord
nt de m’accorder un ordre pour vous ôter de la troupe où vous êtes. » Molière , qui s’était levé dès quatre heures du matin, ava
vier, elle entra toute furieuse le lendemain matin dans la chambre de Molière , deux pistolets à la main, et lui dit que s’il ne
t que s’il ne lui rendait son acteur, elle allait lui casser la tête. Molière , sans s’émouvoir, dit à son domestique de lui ôte
; les pistolets lui tombèrent des mains, et elle se jeta aux pieds de Molière , le conjurant, les larmes aux yeux, de lui rendre
son ordre. » La Raisin, voyant qu’il n’y avait plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât
ât encore trois jours dans sa troupe. « Non seulement trois, répondit Molière , mais huit, à condition pourtant qu’il n’ira poin
rgogne, mais dont le détail et le succès ne regardent plus mon sujet. Molière , qui aimait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’a
se plaisait tellement aux divertissements fréquents que la troupe de Molière lui donnait, qu’au mois d’août 1665, Sa Majesté j
cs à sa troupe et le titre de comédiens du roi. XX En ce temps, Molière osa enfin habiter avec sa femme Madeleine Béjart.
t, en reçut des injures et un soufflet ; il se retira chez la Raisin. Molière le conjura de rentrer chez lui. Le regret et le r
rentrer chez lui. Le regret et le remords l’attendrirent. Il revint. Molière le combla de caresses. Peu de temps après, un hom
t dans une triste situation, prit la résolution d’aller à Auteuil, où Molière avait une maison et où il était actuellement, pou
ble. Il dit à Baron, qu’il savait être un assuré protecteur auprès de Molière , que l’urgente nécessité où il était lui avait fa
voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta dans l’appartement de Molière , et lui rendit le discours de Mondorge, avec pein
ort gueux. « Il est vrai que nous avons joué la comédie ensemble, dit Molière , et c’est un fort honnête homme ; je suis fâché q
que je doive lui donner ? » Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voulait faire à Mondorge, qui, pendant que l’on d
la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. « Non, répondit Molière , je veux que vous déterminiez ce que je dois lui
e troupe. « Eh bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron, puisque vous le jugez à propos ; mais en
ouvera de la ressource pour sa profession. » Cependant cet habit, que Molière donnait avec tant de plaisir, lui avait coûté deu
cher monsieur Rohault, je suis le plus malheureux des hommes, ajouta Molière , et je n’ai que ce que je mérite. Je n’ai pas pen
les, et les miennes, m’ôtent cette satisfaction. » M. Rohault étala à Molière toutes les maximes d’une saine philosophie pour l
u’il avait tort de s’abandonner à ses déplaisirs. « Eh ! lui répondit Molière , je ne saurais être philosophe avec une femme aus
le consolait pas. Aimé Martin raconte ses scandales et son égoïsme ; Molière en avait pitié, mais continuait par habitude à l’
ations : il défendit de jouer le Tartuffe. Il était alors à l’armée ; Molière , qu’il aimait tendrement, alla se plaindre. Bah !
mensonge ; les vices sont à vous. » Louis XIV, charmé du bon sens de Molière , se plaisait à l’entretenir quatre ou cinq heures
e, pâlirent devant le roi du bon sens. Il fut complice de tout ce que Molière imagina pour amuser et corriger son règne. M. Mic
manie. Une manie amuse un moment, mais ne fournit pas un long drame. Molière se résigna et il attendit ; il avait tellement tr
nd impérissable. Le chef-d’œuvre est de réunir les deux. C’est ce que Molière fit dans le Bourgeois gentilhomme. La pièce déplu
omme. La pièce déplut au public, et charma Louis XIV ; il en félicita Molière , il était assez homme de goût pour y saisir les d
a été plus malheureusement reçue que celle-là, et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir. Le roi ne lui e
mot à son souper, et tous les courtisans la mettaient en morceaux. «  Molière nous prend assurément pour des grues, de croire n
résentât cette pièce pour la seconde fois, et pendant ces cinq jours, Molière , tout mortifié, se tint caché dans sa chambre ; i
, qui n’avait point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière  : « Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la
uit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
re rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. » Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté ; et aus
x qui jugent avec équité par les connaissances les plus communes ; et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir trav
Femmes savantes, honnies à la ville, soutenues également par le roi. Molière et Racine n’étaient point amis ; leurs caractères
aient pas moins que leurs génies. Racine avait manqué de sincérité en Molière , qui cessa de l’estimer tout en l’admirant. Il ai
es efforts de poitrine qui semblaient le menacer d’une fin prochaine. Molière , assez froid naturellement, fit plus d’amitiés qu
s que jamais à M. Despréaux. Cela l’engagea à lui dire : « Mon pauvre monsieur Molière , vous voilà dans un pitoyable état. La contention
ec vous, sentiront mieux votre supériorité. — Ah ! monsieur, répondit Molière , que me dites-vous là ? Il y a un honneur pour mo
n aperçut, le conduisit dans sa loge et lui donna sa robe de chambre. Molière lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. Baron
vous me paraissez plus mal que tantôt. — Cela est vrai, lui répondit Molière  ; j’ai un froid qui me tue. » Baron, après lui av
dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Molière avait toujours provision pour elle ; car on ne po
de rendre, s’écria avec frayeur. « Ne vous épouvantez point, lui dit Molière  ; vous m’en avez vu rendre bien davantage. Cepend
rent mort. J’ai cru que je devais entrer dans le détail de la mort de Molière , pour désabuser le public de plusieurs histoires
hérité des biens de son père que de ses bonnes qualités. Aussitôt que Molière fut mort, Baron alla à Saint-Germain en informer
de terre, obtenu par prière, Pour jamais sous sa tombe eût enfermé Molière . L’ombre de l’envie suit les vrais grands hommes
tinuons : XXVI Après l’Étourdi, les Fâcheux, l’École des maris, Molière écrivit son premier chef-d’œuvre, l’École des fem
il ne peut s’empêcher d’adorer. « On croit, dit Aimé Martin, entendre Molière lui-même, parlant à Chapelle de sa propre femme :
s les réponses de l’autre, malgré sa perfidie !(A.) « Écoutons encore Molière parlant de sa femme : Elle a de l’enjouement et d
la vérité que nous voulons établir, que c’est dans l’histoire même de Molière qu’il faut chercher le type de ces deux rôles adm
quence la médisance de salon ? Juvénal n’a rien de mieux ; partout où Molière imite, il dépasse. C’est le caractère du génie. C
f-d’œuvre. À l’exception du style, il n’en serait pas en ce temps-ci. Molière était alors séparé de sa femme, il écrivait son p
is amoureux. XXX Nous voici enfin arrivés à la haute comédie de Molière , le Tartuffe, c’est le chef-d’œuvre de l’inventeu
es. Lamartine. 20. Cette femme, qui inspira une si forte passion à Molière , et qui le rendit si malheureux, n’avait pas une
malheureux, n’avait pas une beauté régulière ; voici le portrait que Molière en a fait lui-même à une époque où elle lui avait
t des belles. » (Bourgeois gentilhomme, acte III, scène ix.) Élève de Molière , elle devint une excellente actrice: sa voix étai
a passion qui n’était que dans sa bouche. « Remarquez, dit-il, que la Molière et La Grange font voir beaucoup de jugement dans
arure, et ils n’y pensent plus dès qu’ils sont sur la scène. Et si la Molière retouche parfois à ses cheveux, si elle raccommod
21. Cependant, ce ne fut pas sans se faire une grande violence que Molière résolut de vivre avec elle dans cette indifférenc
us inquiet que de coutume, il lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
nfermer ; ce sera un moyen assuré de vous mettre l’esprit en repos. » Molière , qui avait écouté son ami avec assez de tranquill
ertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière , et vous avez pris la figure de l’amour pour l’am
n que vous soyez bientôt content. » Là-dessus, il se retira et laissa Molière , qui rêva encore fort longtemps aux moyens d’amus
(La Fameuse Comédienne, ou Histoire de la Guérin, auparavant femme de Molière .) 22. Heur pour bonheur. «Heur, dit la Bruyère
t servis, c’est moins par choix que par la contrainte de la mesure. » Molière est, je crois, le dernier qui ait fait usage de c
x ans, et c’est l’âge d’Arnolphe. Cette observation est si juste, que Molière nous a montré, dans l’Ariste de l’École des maris
e discours est supérieurement écrit. Ceux qui ont dit que les vers de Molière étaient inférieurs à sa prose ne se sont pas mont
e de style comique. On a dit encore que Boileau préférait la prose de Molière à ses vers, et l’on a oublié qu’il l’a loué comme
l’a loué comme grand poëte dans la satire qu’il lui a adressée. 25. Molière a pris la peine de répondre lui-même, dans la Cri
lle écoute, elle obéit ; mais elle ne se laisse pas persuader. 27. «  Molière s’est peint lui-même dans le Misanthrope, vertueu
ue nous recueillerons dans la suite de notre commentaire. On sait que Molière travaillait toujours d’après nature, et que la fa
représente donc ici au naturel une des discussions de Chapelle et de Molière . 28. Cette réplique de Célimène est un modèle de
seraient rien sans le style. Cette pièce est, de toutes les pièces de Molière , la plus fortement écrite. (V.) 29. En effet, la
elle éveille une haine qui doit être irréconciliable. C’est ainsi que Molière lie cette scène à l’action générale, dont elle va
rlé, qu’il se peint tout entier par un de ces traits qui ne sont qu’à Molière . On peut s’attendre à tout d’un homme qui, arriva
on pour Tartuffe, sont des passions du même genre. Et, loin d’accuser Molière et Le Sage d’avoir rien exagéré, il faut les loue
nçant ces mots d’un son de voix varié qui les rendait plus plaisants. Molière , témoin de cette scène, en fit usage dans le Tart
Et pour être Romain, je n’en suis pas moins homme, C’est une erreur. Molière imite ici un passage du Décaméron de Boccace, ou,
homme: Come che io sia abbate, in sono uomo come gli altri. » (B.) — Molière a pris tout ce passage dans la huitième nouvelle
ans ses excellents Mélanges philologiques. tome Ier, page 226. 41. Molière oppose ici d’une manière admirable la mysticité d
13 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
l’autre, ces œuvres fameuses de la comédie ; un lien secret réunit à Molière , au maître absolu de ce grand art, toutes les com
ssentira de son origine errante. En vain Ménandre, en vain Térence et Molière ont apporté à cette œuvre brutale, les élégances
uvres les plus dangereuses de l’esprit humain ! Revenons au maître, à Molière , et pardonnez-moi ces dissertations par lesquelle
fois tu ne vas pas coucher par écrit tes éternelles dissertations sur Molière . Cela est fatigant, plus que je ne saurais dire,
us entendre crier sans fin et sans cesse, les uns et les autres : — «  Molière  ! et Molière ! » de vous voir chercher des beauté
rier sans fin et sans cesse, les uns et les autres : — « Molière ! et Molière  ! » de vous voir chercher des beautés nouvelles d
. Vous vous êtes fort étonnés que la souscription pour le monument de Molière ait rapporté si peu d’argent13 ; mais c’est votre
du Festin de Pierre, au nom des vingt-deux ou vingt-trois comédies de Molière , n’en parlez plus ! — Et comme je restais à regar
s m’écrasez sous vos injures ; vous me reproche ; mon admiration pour Molière , qui est mon soutien, mon appui mon Dieu ! Vous b
er ; et si vous n’étiez pas venu me chagriner par votre sortie contre Molière , je ne m’en serais pas mal tiré. Mais quoi ! vous
et charmante, qui faisait rire aux éclats Louis XIV et sa cour, dont Molière a pris la défense, non pas sans succès, dans un i
treprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune
rments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière , non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin,
re de votre avis ? Rayez cela de vos papiers, pour parler comme votre Molière . Ah ! qu’il faut bien que la critique ait desséch
jour du début de cette enfant ! Laissez de côté votre admiration pour Molière , ou plutôt, en convenant avec vous de l’esprit et
jette à la tête du premier venu qui lui parle. Tant que vous voudrez, Molière est un poète comique, le plus grand de tous les p
onnaître, dans cette enfant qui débite en rougissant tout l’esprit de Molière , la même petite fille que j’ai rencontrée si souv
e grand sacrifice : Iphigénie sacrifiée à la grivoiserie de votre ami Molière  ! Quoi donc ! vous n’avez pas le plus petit mot d
ancé, il est impossible de l’arrêter. Je dois convenir que ce jour-là Molière a été cruellement traité. Notre ami, tout rempli
plus simples sentiments du cœur ; il disait encore que la comédie de Molière , toute remplie de pères crédules, de vieillards a
n ! qu’arriva-t-il ? L’enfant joua peu à peu tous les petits rôles de Molière  ; peu à peu l’esprit lui vint, puis sa main blanc
jeune fille n’est jamais perdue quand elle a, pour ses deux parrains, Molière et Marivaux. — Quoi donc ! disait Henri, allez-vo
vous l’avoue, comment vous pouvez admirer, si fort et en même temps, Molière et Marivaux, l’un si vrai et si net, l’autre si f
ux et si retors ; celui-ci qui rit franchement, celui-là qui ricane ; Molière qui va droit son chemin, Marivaux qui ne marche q
son chemin, Marivaux qui ne marche que dans les sentiers détournés ; Molière qui dit tout et même plus, Marivaux qui laisse to
e, qui récite avec beaucoup d’esprit et de grâce les vers incisifs de Molière , avec beaucoup de tact et de goût la prose élégan
élégante de Marivaux ! L’Impromptu de Versailles. — La Troupe de Molière Quand Molière improvisa L’Impromptu de Versail
vaux ! L’Impromptu de Versailles. — La Troupe de Molière Quand Molière improvisa L’Impromptu de Versailles, il était arr
l’Europe entière. Récemment encore, le roi venait d’écrire le nom de Molière sur cette glorieuse liste de gens de lettres et d
toutes les personnes qui avaient l’honneur d’appartenir à Sa Majesté, Molière devait nécessairement être invulnérable ; or, Lou
de Boursault contre son poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; i
poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; il était naturellement gu
avaler, mais non pas sans faire la grimace. Vous jugez de la joie de Molière occupé à écraser, un à un, sous ses deux ongles,
éjart, spirituel débris d’une beauté qui se défend encore, et surtout mademoiselle Molière , sa femme, si pleine d’adorables caprices et de c
es et de charmantes bouderies, et qui avait un si grand air ! — C’est Molière lui-même qui éveille sa troupe, car en ce temps-l
de la coulisse, cette comédie qui se passe derrière le rideau, et que Molière a découverte, comme il les a toutes découvertes.
s offensée.) — Et que feriez-vous, si vous étiez à ma place ? s’écrie Molière . À quoi sa femme lui répond comme une femme frivo
chargez-vous de faire tout cela en huit jours ? Elle en dit tant, que Molière , qui aime cette femme de tout son cœur, s’écrie,
e que c’est, vous ne m’auriez pas dit cela il y a dix-huit mois ! Car Molière n’était marié que depuis dix-huit mois. Pour ma p
erais tout L’Impromptu de Versailles pour cette charmante scène entre Molière et sa femme… une scène qui sera toujours comprise
ne qui sera toujours comprise et applaudie. Mais quand vous arrivez à Molière contrefaisant Beauchâteau, Hauteroches, Villiers,
Bourgogne, j’avoue que mon plaisir en est gâté. — Je ne veux pas que Molière , même devant Louis XIV, à plus forte raison devan
n peu quand arrive le Fâcheux au plus fort de la répétition, et quand Molière donne la réplique à Lagrange, qui joue un rôle de
ue un rôle de marquis ; le gazouillement de mademoiselle Duparc et de mademoiselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût ; tan
iselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût ; tant que Molière reste dans la comédie il est excellent ; mais une
es gros mots, les offenses, les injures, les violences de tout genre. Molière le savait mieux que personne ; et, tantôt, comme
laise et qui instruise. » Il disait aussi, et l’on croirait entendre Molière , mais un Molière plus correct et plus châtié : « 
ruise. » Il disait aussi, et l’on croirait entendre Molière, mais un Molière plus correct et plus châtié : « Le philosophe con
hef-d’œuvre de sarcasme et d’esprit : « Je suis pour le bon sens, dit Molière (il veut dire qu’il est pour ceux qui savent ce q
aisir. » Pendant tout cet acte de La Critique de l’École des femmes, Molière se raille à plaisir de ces raffinements mystérieu
c un peu d’attention vous y retrouverez, en germe, un chef-d’œuvre de Molière , et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope.
d’œuvre de Molière, et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope. —  Molière , qui déjà rêvait à sa comédie, avait essayé ses t
elle de Brie, indulgente et dévouée, sera plus tard la sage Éliante ; mademoiselle Molière , vive, agaçante, coquette, est déjà Célimène, et
st déjà Célimène, et le Misanthrope, ne le reconnaissez-vous pas dans Molière  ? Vous avez aussi dans L’Impromptu un méchant poè
s a longtemps été la comédie la mieux jouée de toutes les comédies de Molière . Cette fois les comédiens se représentaient eux-m
es de Molière. Cette fois les comédiens se représentaient eux-mêmes ; Molière leur avait conservé leurs noms, leurs habits, leu
a ville et la cour avaient les yeux fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière , ils créaient avec lui ses comédies ; ils étaient
nt, Racine ou M. de Sévigné ; il y en avait une qui portait le nom de Molière  ! On les voulait voir, on les voulait entendre, o
ute nouvelle, qui ne devait durer qu’autant que durerait la troupe de Molière . J’ai entendu demander, plusieurs fois, à quoi re
de jeunes femmes, de comtesses que de bourgeoises, c’est le salon de mademoiselle Molière , situé comme il était entre Paris et Versailles,
vre commune. Ainsi, c’est à M. Régnier, un de ses dignes enfants, que Molière est redevable de sa statue, entre la Comédie séri
14 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »
. Ce qu’il laissait à faire. — § II. Des trois sortes de comédie dans Molière . La comédie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. La
anthrope. — Le Tartufe. — Les Femmes savantes. — Des autres pièces de Molière . — § V. Des sources de Molière. — § VI. Pourquoi,
emmes savantes. — Des autres pièces de Molière. — § V. Des sources de Molière . — § VI. Pourquoi, des trois grands poètes dramat
Pourquoi, des trois grands poètes dramatiques du dix-septième siècle, Molière a-t-il le moins perdu au théâtre ? § I. De la
t à faire. Pour bien apprécier le prodigieux mérite d’invention de Molière , il faut savoir où en était vers le milieu du dix
s offre un caractère d’avare tracé avec beaucoup de conduite, et dont Molière n’aurait pas dédaigné certains traits40. Après ce
Menteur est de la comédie. Comparé à la comédie même, c’est-à-dire à Molière , j’y vois une scène où le Menteur n’a pas été sur
ière, j’y vois une scène où le Menteur n’a pas été surpassé, même par Molière . C’est la scène où le père de Dorante, indigné de
uni de ses mensonges. Aussi ne suis-je point surpris du noble aveu de Molière , disant que sans l’exemple du Menteur, il n’eût j
t donc le père de la comédie, et c’est pour lui une gloire unique que Molière lui en ait rapporté l’honneur. Les personnages du
public les originaux qu’il s’agissait de peindre. C’est là ce que fit Molière . Sa cinquième pièce, l’École des maris, donnait à
t à la France la comédie. § II. Des trois sortes de comédies dans Molière . — La comédie d’intrigue. — L’Étourdi, Sganarelle
’Étourdi, Sganarelle, Le Dépit amoureux, Les Précieuses ridicules. Molière commença par la farce. Il nous en est resté deux
eaux. L’homme mûr retrouvera son bien dans les essais du jeune homme. Molière ne pensa d’abord qu’à s’amuser le premier de ses
caractères que des rôles composés pour des acteurs. C’était l’usage : Molière , acteur et auteur tout à la fois, devait commence
be, gourmand, lâche, insolent, ayant mille tours en son bissac, à qui Molière , qui jouait ce rôle, a prêté tant d’esprit, qu’il
tours de ses devanciers d’Italie, sans compter ceux qu’il a appris de Molière . L’intérêt de ces pièces, c’est l’intérêt de la s
ntérêt de la surprise. Il y a une énigme à deviner. Les Italiens, que Molière imitait, ne songent qu’à embrouiller l’intrigue,
n caractère, voilà la vie. Les mœurs, dans cette partie du théâtre de Molière , sont plus vraies que dans le Menteur. En vain Co
fille à un homme qu’elle n’aime pas, c’était le bourgeois du temps de Molière  ; c’est encore le nôtre. N’est-ce pas lui qui rit
ne semble pas une des servitudes de la rime, mais un tour ingénieux, Molière le prit à Corneille comme la moitié d’une trouvai
relle ; il y a une comédie parfaite en son genre ; il y a un théâtre. Molière en fût-il resté là, c’était assez pour être un de
sez de bonnes qualités pour être en droit d’applaudir à la façon dont Molière le punit. La vérité voulait qu’il ne fût pas ména
ller au logis de Valère ; Sganarelle la suit, la prenant pour Léonor. Molière avait besoin pour son dénoûment d’amener sans inv
ue son jaloux pour la retenir. Sganarelle, Arnolphe, donnaient même à Molière le droit de faire finir leurs pupilles malhonnête
à ses travers ; en revanche son esprit lui tend plus de pièges. Aussi Molière , qui a fait châtier Sganarelle par une fille d’es
race. Un dernier incident la fait retomber dans les mains d’Arnolphe. Molière eût pu trouver dans l’observation de la nature un
soit pitié pour la passion d’Arnolphe et souvenir de son propre cœur, Molière termine la pièce par un dénoûment postiche : il f
ste. Une fois averti des puissants effets de la nature bien observée, Molière n’eut plus besoin de la comédie d’intrigue : il s
e songerait pas à noter ces imperfections dans une œuvre si forte, si Molière n’eût pas fait mieux encore, et s’il ne nous eût
de surprise, d’émotion, de rire, que nous venons chercher au théâtre. Molière seul nous a rendus difficiles pour Molière. §
enons chercher au théâtre. Molière seul nous a rendus difficiles pour Molière . § IV. De la haute comédie. — Le Misanthrope.
partient pas seulement à la langue de la critique ; il est populaire. Molière , en créant la chose, a donné l’idée du mot. Après
rtufe. Boileau, le plus impatient de tous, mais aussi le plus sûr que Molière avait de quoi répondre, l’en pressait vivement, l
a solidité de ses premières peintures, pour l’exciter à se surpasser. Molière y venait de lui-même parce généreux mécontentemen
que Boileau le secret. Moins de quatre ans après l’École des femmes, Molière avait écrit le Tartufe et le Misanthrope. Le Mi
on Racine, c’est de faire quelque chose de rien. Il l’avait appris de Molière . Voici une comédie sans un seul des procédés de l
l n’y en a pas, si ce n’est dans la tête de certains commentateurs de Molière , qui ne souffrent pas de comédie sans intrigue.
il puni ? Trop, selon quelques délicats qui en ont fait le reproche à Molière . Il l’est, à mon sens, à proportion de ce qu’il a
ette, et cela lui était bien dû. Il était trop homme de bien pour que Molière ne lui épargnât pas ce malheur. Seulement il ne s
qu’en parlant. Il ne faut pas trop donner à penser à des spectateurs. Molière l’a dit de son public : « Ces gens-là ne s’accomm
otion qui anime toutes les scènes du Tartufe était passée de l’âme de Molière dans celle de ses personnages. C’est la pièce où
it pas l’honneur de se fâcher quand il les peint. Pour le faux dévot, Molière en a peur ; il en a horreur du moins. C’est la ré
e faux dévot a toute la perversité des autres hommes, plus la sienne. Molière a moins songé à nous amuser qu’à nous avertir. Le
. La comédie voulait pourtant qu’il y eût du ridicule dans la pièce : Molière l’a mis tout entier du côté des dupes de Tartufe 
. Les Femmes savantes. Le Misanthrope, le Tartufe acquittaient Molière envers Boileau et le public délicat, dont Boileau
sot Qui fait qu’à son mérite incessamment il rit56 . A l’époque où Molière conçut sa pièce, on était entêté de beau langage.
me dit le bonhomme Chrysale, et plus d’un pot en avait été trop salé. Molière vint au secours des filles négligées par leurs mè
e Chrysale, Henriette, créations admirables et sans modèle, même dans Molière . Il se fait tous les jours, aux bureaux de l’état
où le cœur est approuvé par la raison. On ferait tort à la gloire de Molière en la réduisant à trois comédies d’intrigue, à de
ls tableaux où il en atteignit la perfection. § V. Des sources de Molière . Il est deux sources principales où Molière pu
§ V. Des sources de Molière. Il est deux sources principales où Molière puisa pour toutes ses pièces : sa vie d’abord, pa
de tout ce qui s’était fait avant lui dans son art. On reconnaissait Molière , même de son temps, dans Ariste, de l’École des m
onnait la pièce en 1660 : Armande Béjart, qui devait être la femme de Molière , y jouait le rôle de Léonor, et Molière se servai
, qui devait être la femme de Molière, y jouait le rôle de Léonor, et Molière se servait de l’aimable Ariste pour lui faire les
défend sa vertu. Quant à l’Alceste du Misanthrope, si ce n’est pas là Molière tout entier, quoi de plus probable que, déjà trom
sentiments de l’amant de l’autre ? La vérité de toutes ces scènes, où Molière , selon une expression du temps, transportait tout
mode ; pas un trait qui n’aille à tous les temps et à tout le monde. Molière ne nous donne pas seulement le fond de son cœur ;
retraites après une première résistance ? Pour Philinte, c’est encore Molière donnant à quelque ami les conseils d’une raison a
oir, soit un conseil de bienveillance, tout cela est sorti du cœur de Molière  ; et tel est, dans ce convenu de l’art des vers,
facilité, le feu, l’entraînement de ce langage, qu’on croit entendre Molière lui-même, et qu’au plaisir de voir des personnage
e avec une profonde admiration pour le génie ; on sort d’une pièce de Molière avec de l’amitié pour l’homme. Les autres se tien
c de l’amitié pour l’homme. Les autres se tiennent plus sur la cime ; Molière vit au milieu de nous. Aucun poète, dans notre pa
y paraît trop en forme ou que l’imagination n’y est pas assez réglée. Molière met tous les goûts d’accord. Ni ceux qui se plais
u, qui n’écrivait rien au hasard, qualifie de doctes les peintures de Molière . Il l’entendait non seulement du poète philosophe
ant entre tous dans son art. Le prince de Condé louait l’érudition de Molière . Ses emprunts sont sans nombre. Quelques-uns sont
s nombre. Quelques-uns sont directs ; la langue seule en appartient à Molière  : ce sont les plus rares. Le plus grand nombre es
ment d’une autre passion ; mais un aphorisme de morale n’y fait rien. Molière prend le trait à Térence, qui n’en a pas vu la po
pin est plus comique que Démophon ! Une farce italienne fournissait à Molière le trait de Scapin ôtant une bague du doigt de Pa
antalon, qui le laisse faire61. Le trait est joli ; par la façon dont Molière l’imite dans l’Avare, il doublera de prix. Cléa
, et qu’Harpagon est avare. Térence, dans les Adelphes, fournissait à Molière le contraste de deux vieillards, Micion et Déméa,
ses poursuites, et lui apprend ainsi qu’il est aimé. Mais quel parti Molière n’a-t-il pas tiré de l’anecdote ! Outre la morale
veut se sauver de son tyran et se marier honnêtement ? Une autre fois Molière met en action ce qu’il a trouvé en dialogue chez
de comique ; telle intention timide lui suggère une création hardie. Molière connaît mieux que le prêteur le prix de ce qu’il
ommes qui savent mieux nos propres affaires que nous. C’est ainsi que Molière imite. Les envieux se scandalisaient de ses empru
ge du geai paré des plumes du paon. Il reprend son bien, comme disait Molière , quand ce qu’il invente égale ou surpasse ce qu’i
eût fallu laisser une belle scène incomplète, un personnage boiteux. Molière n’emprunte que ce qui appartient à la nature ; il
Pourquoi, des trois grands poètes dramatiques du dix-septième siècle, Molière a-t-il le moins perdu au théâtre ? Il y en a d
ours, quand nous avons le bonheur de parler bien ? J’ai indiqué, pour Molière en particulier, les causes de cette éternelle jeu
a vanité et le succès, la pièce courait grands risques. Nul doute que Molière n’ait trouvé des moqueurs, qui le furent avec écl
et Racine font plus d’effet à la lecture qu’au théâtre, la lecture de Molière donne le désir de le voir à la scène, et la scène
e la langue a reçus ou subis dans les ouvrages d’esprit ont profité à Molière . On fait des vocabulaires de sa langue ; on insti
15 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris À la fin de l’année où l’on représenta
ine d’années auparavant ; mais elle ne portait plus ce nom ambitieux. Molière , qui avait alors trente-six ans, et qui était dev
cupaient la même scène ne différaient notablement que par le langage. Molière , de retour à Paris, rapportait dans son bagage de
L’Inavertito de Beltrame, que nous avons analysé précédemment. Ce que Molière avait ajouté à L’Inavertito, il l’avait puisé d’a
non seulement parce que c’est une des œuvres imitées de plus près par Molière , mais aussi parce qu’elle offre un type assez rem
a et sort. scène iv. Zucca seul. Zucca fait un long monologue que Molière a imité au commencement du cinquième acte du Dépi
épit amoureux, il ne faut point, à l’exemple de Cailhava, reprocher à Molière de ne s’en être point servi, puisque ce nouveau d
nouveau dénouement ne fut imaginé que bien longtemps après la mort de Molière . Voilà donc pour les deux grandes pièces qui comp
Voilà donc pour les deux grandes pièces qui comptent dans l’œuvre de Molière . De ces deux premières œuvres, ce qui semble écha
Nicolo Secchi, ni autre part. C’est là ce qui appartenait en propre à Molière , et c’est beaucoup, puisque c’est ce qu’il y a de
t pour ainsi dire de plus immortel. En ce qui concerne les Farces que Molière avait composées pour sa troupe, et qu’il rapporta
é natale. Il y a autre chose à remarquer dans ces petites pièces dont Molière , suivant ses propres expressions, régalait les pr
Aussi se trouva-t-il capable, avec un artiste formé dans la troupe de Molière , Duparc-Gros-René, de tenir tête aux Italiens sur
dans les conditions habituelles de la comédie impromptu. La troupe de Molière , qui avait fait son apprentissage dans les provin
r du théâtre, la comédie se terminant alors vers sept heures du soir. Molière déployait une verve endiablée dans ces jeux, qui,
le, l’anecdote de la Lettre improvisée, qui se rapporte à l’époque où Molière résidait à Pézenas et fréquentait, dit-on, la bou
armée ; elle ne sait pas lire et voudrait qu’on lui lût cette lettre. Molière consent volontiers à lui rendre ce service. Mais
blessure. La jeune fille fait entendre des exclamations douloureuses. Molière continue et lit que le milicien, bien traité à l’
ouser. La jeune fille, à cette nouvelle, recommence ses gémissements. Molière reprend et calme la douleur qu’il a fait naître e
tait authentique, nous craindrions bien que, dans cette circonstance, Molière n’eût encore été qu’imitateur : ces fausses lettr
ine mesure, ce qu’on sait de la faculté d’improvisation que possédait Molière et du plaisir qu’il prenait à l’exercer. Il ne ce
x troupes qui se partagèrent la salle du Petit-Bourbon, à l’époque où Molière revint s’installer à Paris, avaient dans leur rép
méthode artistique des uns était fréquemment employée par les autres. Molière se serait même identifié tellement avec ses modèl
ue un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens que Molière , la première fois qu’il contrefit les marquis, da
le ; mais il ne laisse pas d’être très formel. Quoi qu’il en soit, si Molière adopta momentanément le masque des zanni italiens
juillet 1659, la troupe italienne s’en retourna en son pays, laissant Molière maître de la salle du Petit-Bourbon. Les Français
edi, qui étaient plus favorables à la représentation43. Voyons ce que Molière fit représenter après le départ des Italiens : il
 : il importe d’insister sur ces débuts qui nous montrent le génie de Molière prenant en quelque sorte son essor. Peu après le
ses ridicules. Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce sujet : «  Molière , dit l’auteur des Nouvelles nouvelles, eut recour
s singularités de costume, mais non le style de Madelon ou de Cathos. Molière a donc cette fois la véritable initiative, il abo
a traduit, est certainement d’une date plus récente que la comédie de Molière  : cela se reconnaît aux seuls noms des personnage
eur ou bien il a été lui-même imité ? Admettons qu’il existait, avant Molière , quelque imbroglio fondé sur l’équivoque du portr
ainsi les deux écoles y sont merveilleusement réunies et conciliées. Molière cesse désormais d’être Mascarille et devient Sgan
e l’art, à Beltrame, à Trufaldin. D’où venait ce type de Sganarelle ? Molière l’avait déjà employé dans la petite Farce du Méde
tait peut-être dans l’ancien canevas d’Il Medico volante, au temps où Molière l’avait vu jouer dans le midi de la France, et av
ce, a été dessinée de visu. À en juger par cette image, le costume de Molière offrait une analogie frappante avec celui des pre
M. de Molière en habit de Sganarelle.   Ce qui est certain, c’est que Molière diversifia ensuite le costume autant que le carac
’on serait tenté de croire que la fantaisie était souveraine absolue. Molière est placé, à nos yeux, tellement au-dessus de tou
os-Guillaume, Gautier-Garguille, Guillot-Gorju, Jodelet, Gros-René et Molière , qu’on se scandaliserait volontiers de nos jours
bles de la commedia dell’arte et les créations plus libres auxquelles Molière ne tardera pas de s’élever. Continuons à suivre s
rs à la comédie de l’art, au, moins pour la trame du Cocu imaginaire, Molière demande à la comédie soutenue une pièce du genre
pagnol. Don Garcia de Navarra, que nous ne connaissons pas, et auquel Molière , du reste, n’aurait recouru que pour le nom du pr
Cicognini sous les yeux, de se rendre compte de la transformation que Molière lui a fait subir. La pièce italienne, qui est en
e, qui est en prose, est pleine des bizarreries les plus choquantes ; Molière l’a ramenée aux convenances, à la noblesse et à l
mi dove ti aggrada. — Tanto dominio mi dai ? — Amor cosi comanda45. Molière a refroidi ces élans : son œuvre révèle sans dout
Le ton des deux œuvres ressort parfaitement dans ce double finale. Molière en a terminé, heureusement, avec ces imitations d
Marquis, de Villiers, acteur de l’Hôtel de Bourgogne, dirigée contre Molière en réponse à L’Impromptu de Versailles et représe
74, in-12, p. 90.) 44. Nous reproduisons ce portrait, qui représente Molière adressant au public le compliment d’usage à la fi
du spectacle. On trouvera sans doute que la physionomie qu’il donne à Molière a peu de ressemblance avec celle que lui prête la
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
Chapitre XXVIII Année 1672 (suite de la huitième période). —  Molière , voyant les progrès des femmes de bonne compagnie
algré la vie mystérieuse des petites maisons de nourrices. Cependant, Molière , qui voyait le train de la cour continuer, l’amou
tes, jouée pour la première fois, en 1672, est une dernière malice de Molière , à double fin : d’abord pour se défendre de la ré
t à l’astronomie. C’étaient là les femmes dont les mœurs inquiétaient Molière , et offensaient la cour. C’étaient ces femmes-là
es, c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés. Il convint donc à Molière de supposer que des femmes, qui joignaient à quel
ontraire à la réalité. Cette dégradation des femmes savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule contre des person
poids était incommode pour la cour et dangereux pour le spectacle de Molière  ; et d’ailleurs il avait peu de succès à attendre
, aussi n’en eurent-elles point. Le vice du sujet, et la manière dont Molière l’a traité, annoncent assez que l’opinion de la h
eusement et en homme de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, «  Molière attaque un ridicule qui semblait peu propre à réj
oidement. Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui d
s, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où
jours, des commentateurs ont osé faire ce dont les écrits du temps de Molière se sont abstenus, et ce à quoi la volonté de Moli
rits du temps de Molière se sont abstenus, et ce à quoi la volonté de Molière a été de ne donner ni occasion, ni prétexte ; ils
s traits à vingt figures, sans avoir l’intention d’en peindre aucune. Molière a donné lieu, comme La Bruyère, à bien des mépris
se serait pas réjouie d’entendre la lecture du rôle de Trissotin par Molière , si c’eut été Cottin que ce rôle représentât. Voi
que la marquise de Rambouillet s’était indignée de l’impertinence de Molière , qui avait joué les femmes de sa société et elle-
t morte aussi depuis deux ans ou environ ; M. Aimé Martin, éditeur du Molière variorum, nous apprend ces bévues redoublées, et
rmants esprits du siècle, étaient néanmoins du nombre des femmes dont Molière a voulu corriger la folie86 ; et il insinue qu’el
la même chose, qui dépréciait Racine, comment pourrait-elle justifier Molière d’avoir attaqué madame de Sévigné dans Les Femmes
ld invita madame de Sévigné à venir entendre chez lui une comédie de Molière , comédie qui ne pouvait être autre que Les Femme
z, retenu chez lui par la goutte, la lecture des Femmes savantes, par Molière , et Le Lutrin de Despréaux. La Bruyère, dans la p
es modèles à suivre ». Il résulte de ce qui précède que la comédie de Molière , ou n’était pas une hostilité contre la société d
honnêtes, et polies de la société dont elle était un ornement. 85. Molière , poète-courtisan, fut même au besoin poète-politi
e de Hollande qui avait offensé le roi. 86. C’est assurément accuser Molière d’une folie plus grande que celle dont il aurait
17 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
de reconnaître toute une tradition comique qui précède immédiatement Molière et qui lui arrive de première main. Non seulement
fêtes, aux mêmes spectacles ; ils assistaient à de communs repas : «  Molière , dit Palaprat, vivait dans une étroite familiarit
Zerbinette. Le Pédant apparaît à plusieurs reprises sur le théâtre de Molière . Les Anselme, les Géronte restent proches parents
s personnages jeunes ou vieux, maîtres ou valets, furent transmis par Molière à ses successeurs et se perpétuèrent sur notre sc
iaient et prodiguaient souvent sans autre but que l’action elle-même, Molière les employa avec réflexion. Il s’en servit pour r
ent généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’art ; Molière lui déroba ce secret. M. Rathery a comparé le déb
e est la même. Et ce sont, pour ainsi dire, des formules comiques que Molière emprunte aux Italiens, sauf à centupler la valeur
rusquerie est du caractère et du rôle de Beltrame. Dans la comédie de Molière , elle a une tout autre portée que dans L’Inaverti
e faire bien ressortir : dans un canevas fréquemment joué au temps de Molière , Le Case svaligiate (les Maisons dévalisées), Sca
pter. Pantalon n’osait dire le contraire, quelque envie qu’il en eût. Molière s’empare de cette idée, il l’introduit dans L’Ava
a bague. On voit si l’intérêt de la scène s’accroît prodigieusement ! Molière recourait tout naturellement aux Italiens, à ces
ant cette étude, ce que le théâtre italien enseignait, communiquait à Molière . C’est aux endroits où son théâtre s’anime davant
tent à la traverse d’Éraste allant à un rendez-vous amoureux, et dont Molière a fait la galerie satirique des Fâcheux, sortent
ne dans la plupart de ses détails. La fameuse scène de la galère, que Molière emprunta à Cyrano de Bergerac, se trouve dessinée
ies de Mascarille, et par elles la dernière période de la carrière de Molière vient se rattacher à son commencement. Molière ne
iode de la carrière de Molière vient se rattacher à son commencement. Molière ne se ralentit pas jusqu’au dernier jour ; il n’a
à 1670, sa rentrée attira un tel concours de monde que, les jours où Molière jouait, la salle était déserte ; et ce n’est que
rien produire que d’éphémère, ne fut ainsi ni inutile ni perdue ; et Molière , en la faisant contribuer à son œuvre, fit rejail
yons que vaguement, tant l’intérêt présent nous occupe. Quelque autre Molière viendra peut-être, qui, dominant de son regard ce
18 (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »
hapitre sixième Suite de l’histoire des pertes. — La comédie après Molière . — § I. Regnard ; le Joueur. — Dufresny. — Dancou
ret. — § II. Marivaux. — Destouches. — La Chaussée. — § III. Retour à Molière . La Métromanie. — Le Méchant. — § IV. Diderot. La
’œuvre de Voltaire ; c’est la nouveauté durable de son théâtre. Après Molière , qu’y avait-il à essayer de nouveau dans la coméd
ue les belles tirades sentent trop la thèse, il n’avait qu’à venir au Molière du lendemain. Là il assistait à une conversation 
aractère, le bon rire des bourgeois au fin sourire des gens de cour ? Molière y avait pourvu. Molière corrigeait, complétait, p
s bourgeois au fin sourire des gens de cour ? Molière y avait pourvu. Molière corrigeait, complétait, perfectionnait Molière. I
olière y avait pourvu. Molière corrigeait, complétait, perfectionnait Molière . Il avait pris, tour à tour, à la volonté des gen
nc, qui n’y trouvât la chose qu’il aimait le mieux, et en perfection. Molière ne laissait d’autre champ à ses successeurs que l
ne s’avisa pas d’abord d’essayer de la haute comédie. Personne après Molière n’était de force à l’oser. On reprit tout ce qu’i
Le Joueur de Regnard En 1696, une comédie en vers fit dire que Molière avait trouvé un successeur. Ce fut le Joueur, de
oltaire que « qui ne se plaît pas à Regnard n’est pas digne d’admirer Molière  », c’est moi qui ai tort. Mais comment rire quand
oup de la sentence de Voltaire. Soit ; je ne suis pas digne d’admirer Molière . Mais si je l’aime, si j’y passe mes meilleures h
’excellence de son style. C’est encore un éloge que je garderais pour Molière . Où le fond est si léger, comment le style serait
êmes qui ne souffrent pas que Thalie soit une muse, ne refusent pas à Molière le nom de grand poète. Parlez-moi plutôt de la la
béit pas toujours, et où elle n’obéit pas elle commande. Le secret de Molière s’est perdu : Enseigne-moi, Molière, où ta trouv
pas elle commande. Le secret de Molière s’est perdu : Enseigne-moi, Molière , où ta trouves la rime. Il la trouvait où Regnar
Il est triste que Regnard n’ait pas fait une seule fois mention de Molière . Il est plus triste qu’il se soit trouvé un auteu
ientât de cette gloire jusqu’à trouver qu’il manquait quelque chose à Molière . Ce quelque chose, qui le croirait ? c’est l’espr
le dire. S’il s’agit de l’esprit de mots, Dufresny n’avait pas tort ; Molière s’en passe dans les comédies de caractère. Ce n’é
et du Dépit amoureux. De ce hors-d’œuvre, dont le génie vigoureux de Molière s’était bientôt dégoûté, Dufresny fit le fond de
Dufresny sont Dufresny en paysan. On se trouve de l’esprit en lisant Molière , en lisant Dufresny on craint d’être un sot ; et
écrire en vers, et composa, sur le modèle des comédies bourgeoises de Molière , des pièces en prose assez gaies, écrites avec na
écrites avec naturel, qui firent rire Louis XIV, rendu difficile par Molière . Après Regnard et Dancourt, le nom populaire de T
ns les mœurs et le ton des personnages, à se rendre supportable après Molière . » Regnard et Dancourt avaient prodigué les saill
des lecteurs pour les auteurs de comédies qui ont suivi les voies de Molière , pour Dufresny, quoiqu’il ne lui ait pas trouvé d
Lesage, pour Regnard, en tête de tous. Des trois genres de comédie où Molière a excellé, ils ont imité le moins difficile, la c
iginalité à savoir ce qu’on est capable d’imiter. § III. Retour à Molière . — La Métromanie. — Le Méchant. L’imitation de
I. Retour à Molière. — La Métromanie. — Le Méchant. L’imitation de Molière est si féconde, qu’il en a bien pris à deux auteu
e de l’épigramme gaie, et Gresset, le génie du petit vers de collège. Molière apprit à Piron qu’il valait mieux que ses épigram
reuse. Piron semble avoir écrit la Métromanie devant quelque image de Molière , les yeux fixés sur le visage du contemplateur, l
mandant le secret de créer un caractère. Mais il a tort de croire que Molière eût trouvé son sujet fécond. La passion de rimer
a passion de rimer peut être un ridicule : ce n’est pas un caractère. Molière a eu dans l’esprit deux personnages entêtés de ve
i les meilleurs vers de la pièce sont-ils dans la bouche de Baliveau. Molière n’eût pas désavoué cette apostrophe à Damis qui p
ce type, mi-parti de traits de convention et de traits de nature, que Molière avait rajeuni. Piron suit le maître, et s’en trou
aux beaux vers » qu’il a le bon goût d’y louer lui-même, et ensuite à Molière . Pour le Méchant, je veux bien accorder à Voltair
pièces ne pouvaient contenter la hauteur d’ambition où nous avait mis Molière pour la comédie. Aussi, vers le milieu du siècle,
connues. Ils n’eurent pas, d’ailleurs, le tort d’admirer médiocrement Molière  ; mais ils virent en lui l’auteur de comédies plu
. Étrange destinée des mêmes mots ! On avait dit aussi des Fâcheux de Molière que c’était un retour à la nature. La Fontaine éc
ces nouveautés : J’en suis ravi, car c’est mon homme. Boileau, dont Molière n’était pas moins l’homme, n’entend pas la nature
’il a dit des pièces perdues de Ménandre, il le pensait du théâtre de Molière  : Chacun, peint avec art dans ce nouveau miroir,
fois ; notre conscience ne s’y trompe pas. Il n’est pas une pièce de Molière d’où je sois revenu sans quelques lumières nouvel
rands efforts, comme l’art mercenaire qui cherche le succès d’argent. Molière aurait dit, tout à l’opposé de Diderot : « C’est
ère, voilà le maître-œuvre. Il veut bien en trouver des exemples dans Molière , chose louable, au moment où il entreprend de réf
soit d’une coquette ; si Harpagon, que ce soit d’une fille pauvre. » Molière l’a bien entendu ainsi. Mais il ne s’agit pas là
conséquence naturelle. Le même sentiment de la nature avait indiqué à Molière , parmi les plus puissants moyens d’effet, le cont
demi, et qu’auprès d’un homme on ne sait pas voir son entourage. Non, Molière n’a pas fait Ariste pour rendre Sganarelle plus s
rence, qui use peu des contrastes, à Plaute, qui en use moins encore, Molière , qui se les permet plus souvent : en sorte que le
souvent : en sorte que le plus près du tréteau du farceur, ce serait Molière . J’ai le secret de la passion de Diderot. S’il en
ter diminuent. Est-ce le nouveau par l’invention que cherchent, après Molière , les auteurs de comédies, ou bien le plus facile
use, comme il fait d’un mauvais procès, et il revient, sur les pas de Molière , à la comédie qui fait rire. Le Barbier de Sévill
la société française. Si ses enfants sont moins bien nés que ceux de Molière , ils n’en vivent pas moins de la même vie. Ce son
ariage de Figaro sont de Beaumarchais quittant un moment Diderot pour Molière . Certes il n’a pas nui à la popularité du Barbier
t que, tout en lisant de préférence Regnard, Andrieux se souvenait de Molière . C’est Molière que médite surtout Collin, le bon
lisant de préférence Regnard, Andrieux se souvenait de Molière. C’est Molière que médite surtout Collin, le bon Collin, comme o
ce bien conçue et, aux bons endroits, bien écrite. Prendre des noms à Molière , oser lire à son tour dans des cœurs où le regard
s noms à Molière, oser lire à son tour dans des cœurs où le regard de Molière avait pénétré, retoucher ses portraits et n’y pas
nue à J.-J. Rousseau66. Fabre la reprend, et développe la création de Molière , les yeux fixés sur le modèle. C’est en effet con
on de Molière, les yeux fixés sur le modèle. C’est en effet continuer Molière que nous montrer Philinte, si sec pour autrui, si
ropie du jeune Alceste ? C’est ainsi que Fabre a complété le héros de Molière , et la vérité n’y répugne point. Pour moi, je rec
cquérir celles de son rival. Mais sitôt qu’il s’attache au manteau de Molière , sa veine jaillit, et il fait applaudir des beaut
ces de Colin, il courait au hasard après l’ombre de la comédie ; avec Molière , il en retrouve le corps et il se retrouve lui-mê
tent au cœur le désir secret de faire des choses qui durent : Méditez Molière . Par Molière vous chercherez le comique à sa sour
le désir secret de faire des choses qui durent : Méditez Molière. Par Molière vous chercherez le comique à sa source la plus fé
19 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
représenter parfaitement ces deux écoles275, et nous avons emprunté à Molière deux personnages fictifs, fantastiques : le Cheva
et du dogme n’étaient pas morts avec leurs contemporains du temps de Molière , et qu’ils avaient traversé tout le dix-huitième
nu un peu scolastique. Lysidas a encore bien plus changé. Du temps de Molière , il jurait par Aristote. Au dix-huitième siècle,
orer cette dernière évolution de Monsieur Lysidas. Tout le monde a un Molière dans sa bibliothèque. Nous nous permettons de ren
s de la philosophie moderne, et les derniers combats qu’il a livrés à Molière , en Allemagne, sont de grands et sérieux efforts
nouveau au dogmatisme des anciens, et la thèse que je soutenais avec Molière se bornait en définitive à ceci : la grande règle
ie. En conséquence, il détermine l’idéal de la comédie, et montre que Molière n’est pas comique, il détermine l’idée de la poés
n’est pas comique, il détermine l’idée de la poésie, et fait voir que Molière n’est pas poète. Mais je crois que sa critique es
que la traduction en langue savante des principes de critique chers à Molière et à moi. Mais, avant d’exposer ces principes, je
 ? Comment une idée qu’Aristophane, Ménandre, Shakespeare, Cervantes, Molière ont mis plus de vingt siècles à construire partie
être le prélude d’une amitié solide entre Shakespeare, Aristophane et Molière . Pourquoi un quatrième disciple de M. Lysidas ne
sonnages) ; 2º la peinture de la réalité ; 3º un style naturel : donc Molière est le plus grand poète comique287 ? Critique
nous puissions avoir la notion d’un comique plus parfait que celui de Molière , de Shakespeare et d’Aristophane, je soutiens que
e-treizième vers de la septième. Seuls, quelques raffinés288 disent : Molière , ce moraliste, n’est pas assez gai pour être comi
choses à l’oreille des théoriciens d’outre-Rhin, ceux de la patrie de Molière disent en chœur : Aristophane, ce rieur, n’est pa
ne s’avisent pas de dire quelle est a priori, de peur que l’ombre de Molière ne vienne aussi troubler leur conscience. Les piè
re de Molière ne vienne aussi troubler leur conscience. Les pièces de Molière nous font penser à celles d’Aristophane, qui sont
t, de Marivaux, de Lemercier, d’Étienne, nous font penser à celles de Molière , qui sont plus parfaites. Les comédies d’un maîtr
ssons une nuée. Ne disons pas que nous comparons les chefs-d’œuvre de Molière à une certaine idée du beau qui existe dans notre
firme que le Tartuffe est une satire, Le Misanthrope une tragédie, et Molière tout ce que je voudrai, excepté un poète comique.
istophane, de Plaute et de Térence, de Shakespeare et de Caldéron, de Molière , d’Holberg et de Louis Tieck, un assez grand nomb
resse enfin, c’est de nous répéter, fût-ce pour la millième fois, que Molière seul a surpris le comique au sein de la nature, q
les remercier. Mais, par quel excès de petitesse veulent-ils exclure Molière du chœur des poètes, parce qu’il a été poète à sa
domaine de l’imagination à celui de la fantaisie ? Pourquoi mépriser Molière , parce qu’il est le poète, non de quelques pédant
hode, qui consiste à déterminer l’idée de la comédie pour montrer que Molière n’est point comique, à déterminer celle de la poé
goût, d’après l’idée de la sauce en général. Quant à nous, qui aimons Molière , laissons-nous aller de bonne foi aux choses qui
osophique et littéraire pour être le profond et savant contempteur de Molière  ; il a une réputation et une logique à soutenir ;
docte traité d’Esthétique que le comique est ce qui fait rire, et que Molière n’est point comique, parce qu’il ne fait guère ri
d’un rire étranger306. M. Lysidas sera confirmé dans son mépris pour Molière  : il n’ira plus voir jouer ses pièces, et continu
peut-être et médiocrement instructives, sur la perfection du style de Molière , la vérité toujours si délicate ou si forte des c
mpression que les événements racontés produisent sur Arnolphe. Ce que Molière a voulu peindre, c’est, vous le savez comme moi,
don de la nature, ou par quel fruit de l’éducation, Uranie sent-elle Molière si vivement ? Par quelle logique inaperçue est-el
d’Horace et d’Agnès, sur le caractère propre de l’art et du génie de Molière , et sur la haute portée de ce qu’on appelle ses p
’humanité. Elle se souvient du temps où elle n’avait pas de goût pour Molière , où les farces vulgaires qui plaisent toujours si
ers, sur un témoignage intérieur, sur l’amour. Elle croit au génie de Molière , parce que ses comédies la touchent ; elle croit
é quelquefois ? Pourquoi, lorsqu’elle était enfant, n’aimait-elle pas Molière ou l’aimait-elle si mal que Le Misanthrope lui pa
ges dans le ciel de sa pensée ? Serait-ce qu’elle comparait autrefois Molière et Shakespeare à cet idéal encore obscur pour ell
ments actuels sont justes ? Non. Lorsqu’elle n’aimait rien tant, dans Molière , que les coups de bâton donnés si gaiement par Sc
clarté, comment, la gaieté étant l’essence du comique, les farces de Molière valent beaucoup mieux que Le Misanthrope, elle a
’elle ne sait pas le premier mot de ce qu’elle dit. Voyez : elle loue Molière pour son sérieux, et Aristophane pour sa gaieté.
es propositions contradictoires, telles que celle-ci : Aristophane et Molière sont deux grands poêles comiques. Et quand on pen
a vérité même ? 3º Elle ne prouve rien. M. Lysidas, lui, démontre que Molière n’est ni comique ni poète, comme on démontre le c
t pas de cette force. Il lui est absolument impossible de prouver que Molière soit un poète comique. Il est vrai qu’elle s’y ré
nd de leur bibliothèque : Instruisez-nous, Madame ; nous n’aimons pas Molière  ; mais, si vous nous expliquez pourquoi vous l’ai
et de goûter le beau, elle ne serait pas embarrassée. Elle ouvrirait Molière , elle lirait, et sans autre commentaire du texte
ebelles et aux cœurs indifférents. Ceux qui ne voient pas le génie de Molière dans Le Misanthrope, ne le découvrent point dans
d’Uranie, elle doit disputer avec ces sages, parce que son goût pour Molière , sans avoir de fondement logique, est pourtant fo
atlas, et tout le monde serait bientôt convaincu et en paix. Mais sur Molière , sur les choses de l’art, comment clore la disput
l lui-même l’ordre particulier de beauté exprimé dans les comédies de Molière . Si leur intelligence est capable de s’agrandir e
préjugés tomberont, leur éducation s’achèvera. Alors, s’ils rouvrent Molière , peut-être seront-ils frappés de sa beauté ; mais
ue belle, jamais elle n’eût vu la beauté. » L’école dogmatique et Molière Soyez de bonne foi, monsieur Lysidas. Vous ête
ouffes, si goûtés de notre excellent Marquis, qu’aux chefs-d’œuvre de Molière , et un homme d’esprit319 a constaté qu’à la repré
trois fois. Mais il n’a pas montré son esprit, en concluant de là que Molière n’est guère comique. Contentons-nous de dire, au
France entière s’abuse et que l’Europe s’abuse avec elle, en appelant Molière un poète comique et un grand poète comique ? Vous
de Shakespeare ; vous comprenez qu’on peut être comique autrement que Molière , par les caprices de l’invention libre, par la ga
is non ; cela est impossible. Vous comprenez, vous goûtez, vous aimez Molière autant que personne. On n’a pas votre culture et
r, puisse être absolument contre les règles. » (Préface de Bérénice.) Molière poussait plus loin le scepticisme, pas aussi loin
uelquefois, écrit madame de Staël, même dans les meilleures pièces de Molière , que la satire raisonnée tînt moins de place, et
z p. 158, note 1. Voyez aussi chap. iii, paragraphe vi. 307. Tiré de Molière , de Voltaire et de Lessing. 308. Uranie va reste
ement, § viii. 310. Critique du Jugement, § ier . 311. Servante de Molière . 312. Si quelqu’un ne trouve pas beau un poème
20 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
c zèle, et par des hommes de talent Dans cette suite d’études sur Molière , ou dont Molière est le prétexte, je trouve, à ci
s hommes de talent Dans cette suite d’études sur Molière, ou dont Molière est le prétexte, je trouve, à cinq ans, à dix ans
C’était cependant une entreprise digne du respect que nous portons à Molière , de remplacer les vers de Thomas Corneille par la
à Molière, de remplacer les vers de Thomas Corneille par la prose de Molière , qui devait ainsi rentrer dans tous ses droits ;
ille vers du premier venu, que Le Festin de Pierre, tel que l’écrivit Molière . En effet, malgré les plus loyaux efforts, toujou
tes que les meilleures intentions. Thomas Corneille avait déteint sur Molière . À ces causes, en attendant que revînt l’heure de
en vers. L’histoire de cette comédie est singulière. Les camarades de Molière , qui étaient aussi ses associés, avaient demandé
sance infernale. Tel était le programme que son théâtre avait donné à Molière . On le traitait, chez lui, à peu près comme le th
rgh. Même, à ce sujet, j’ai retrouvé une lettre piquante de l’amie de Molière , mademoiselle de Brie, sa fidèle conseillère, cel
Mademoiselle de Brie et la vieille Laforest, voilà les deux amies de Molière , et ses deux véritables gardes du corps, aussi so
es inséparables dans sa vie, et qui veut faire un portrait complet de Molière , le doit représenter entre sa servante et son ami
ouliez absolument deux femmes pour accompagner la statue de bronze de Molière , prenez donc ces deux-là et vous ferez justice ;
e, et qu’enfin, sur les représentations de mademoiselle du Parc et de mademoiselle Molière , celui-ci avait promis d’écrire une comédie sur l
e pièce espagnole qu’on lui a racontée. Hier donc, 16 janvier (1665), Molière , la troupe étant réunie, nous a lu cette comédie
en faut que le reste de la troupe soit de mon avis. Elle a trouvé que Molière n’y avait pas mis assez du sien, et qu’il s’était
voulaient mettre un char de feu et des diables a dans la pièce, mais Molière a déclaré qu’on ne la jouerait plutôt pas. Je vou
d’Elvire ; Armande, sa fille, joue un rôle de paysanne, et moi aussi. Molière s’est réservé le rôle de Sganarelle, qui est des
Festin de Pierre ne soit pas plus complet. Véritablement je me figure Molière , poussé à bout par sa troupe avide, et se mettant
re et sa mère, il finira par renier son Dieu. Je suis bien étonné que Molière , pendant que son héros était en train d’impiétés
pousser jusqu’au bout, par cet exemple, la perversité humaine. Certes Molière a dû frémir quand, une fois évoqué, il aura vu se
bourgeois en colère ; oui, j’en suis sûr, quand Don Juan parut devant Molière au milieu de cette odeur de musc et de soufre, et
il dit au poète, de sa voix stridente ; — Me voilà, que me veux-tu ? Molière eut bien peur ! Mais une fois lancé dans une œuvr
rtuffe ton frère, l’an passé ! » Sans nul doute, ainsi aurait pu dire Molière à ce nouveau héros qui le narguait. Sans nul dout
possibles. Mais encore une fois, plus la difficulté était grande pour Molière , et plus il y devait tenir. Plus ce Don Juan étai
reille à toutes les remontrances chrétiennes qu’on lui peut faire. » Molière n’a dissimulé aucun des mauvais penchants de cett
é dans ce monde trop étroit pour ses vastes désirs, comment s’y prend Molière pour le suivre, afin que ce bandit ne cause pas t
al Don Juan. C’est que, pour suivre jusqu’à la fin ce héros vagabond, Molière a pris tout simplement la plus douce, la plus all
le rire et la leçon ? Tel a été l’aide tout-puissant dont s’est servi Molière pour tirer parti d’un pareil héros, plus difficil
qui eût brisé le cou à Rabelais lui-même, vous pouvez bien croire que Molière le monta d’emblée ; ainsi monté, l’orgueilleux ba
dit Sancho Pança portant en croupe son maître Don Quichotte. Une fois Molière en selle, il fut le maître du grison, et il ne s’
s’écrier : Holà ! comme il fit un jour en plein théâtre. Ce jour-là, Molière représentait en effet Sancho Pança dans une pièce
le retenait par le licou, le baudet allait toujours. — Holà ! s’écria Molière , Baron, Laforest, à moi, ce maudit âne veut entre
it âne veut entrer ! Et il fallut bien que l’âne entrât, en effet ; —  Molière se retint à une branche, et l’âne entra tout seul
e s’il avait inventé Shakespeare ! Mais relisez donc cette comédie de Molière , Le Festin de Pierre, et vous verrez que jamais S
remarquer que Shakespeare, pour l’unité de son drame, aussi bien que Molière , a recours à un mort qui revient au monde, et qui
errants de la fantaisie, entrer dans le cimetière, un lieu sacré, que Molière et Shakespeare ont envahi par droit de conquête e
te, comme le voulaient, pour produire plus d’effet, les compagnons de Molière  ? Don Juan, dès qu’il a vu le spectre, a perdu la
le premier acte, le fantôme de Pierre avait paru, toute la comédie de Molière prenait aussitôt une teinte sinistre ; les pas du
lébrées par Cervantès, s’en vont à la suite du spectre. Au fantôme de Molière , au fantôme de Shakespeare, le spectateur ajoute
n. Il faut donc placer Le Festin de Pierre parmi les chefs-d’œuvre de Molière . Cette comédie, ainsi faite avec tout le génie de
nvenablement mon parallèle entre Hamlet et Don Juan, cette comédie de Molière , si maltraitée de son vivant, devait, reconquérir
lorsque tout d’un coup, dans les folles journées du carnaval de 1665, Molière fit représenter une comédie intitulée : Don Juan.
monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. Molière lui-même recula épouvanté devant cet être singuli
ut bientôt abandonné et par le poète et par le bourgeois. D’ailleurs, Molière avait à produire sa plus terrible comédie, son Ta
: « Quod tamen unum tradi arte non potest » telle était l’ambition de Molière , son ardente et infatigable ambition ; si bien qu
a subi toutes les chances diverses de l’hypocrisie ! Toutefois, quand Molière fut mort à son poste, quand sa veuve, femme indig
le Don Juan, mais Le Festin de Pierre. En effet, disaient ces amis de Molière , où le maître a-t-il pris cette prose solennelle
issons cette comédie et la mettons en vers, alors on verra comme quoi Molière s’est trompé en donnant cette vaste étendue à son
mblement supplié de venir en aide à l’esprit, à la prose de ce pauvre Molière  : rapetissez-nous ce Don Juan ; faites qu’il soit
édie, ils agrandissaient le spectre ; ils soufflaient sur l’esprit de Molière , ils doublaient les torches du dénouement final.
ccessoire est inventé ; à l’accessoire on a sacrifié même l’esprit de Molière  : jugez donc ! Il faut le dire, ce travail de Tho
s Corneille, laisser dans cette ombre funeste un des chefs-d’œuvre de Molière , nous priver de cette grande prose qui rappelle l
succès moins contesté que le succès de ce Don Juan et de la prose de Molière  ! On prêtait une oreille attentive et charmée à c
ous le tenions tel qu’il est sorti des mains ou plutôt des griffes de Molière , ce magnifique damné dont le nom est immortel ! L
lennel, rien qui partît de l’âme, de l’esprit et du cœur. Pendant que Molière croit à Don Juan, à son impiété, à ses crimes, à
éternelles, Thomas Corneille joue avec le feu éternel ; il croyait en Molière , et toute sa croyance s’arrêtait là. Surtout, ce
à ce cri énergique d’une conscience honnête. La chose était arrivée à Molière . Il était bien amoureux et bien jaloux, il était
donne un louis d’or. — Monsieur, vous vous trompez, dit le pauvre, et Molière , inquiet de l’aventure : Où diable, a-t-il dit, l
n Juan n’est pas assez honnête homme pour faire la même réflexion que Molière  ; il faudrait d’abord commencer par reconnaître l
Plus on écoute cette scène admirable, et plus on se demande pourquoi Molière lui-même l’avait supprimée à la seconde représent
us voulez nous faire croire qu’il va courir après la petite Léonore ! Molière est plus juste pour Don Juan ; il le connaît trop
rs et dans la pièce en prose, qui ne soit tout à fait à l’avantage de Molière . Ici même vous comprendrez, par un très petit exe
en profite pas ! Voilà donc la bouffonnerie qui devient un sermon. —  Molière , tout au rebours : il a été grave, sérieux, austè
e, et maintenant que justice est faite, que le scélérat est englouti, Molière se souvient qu’il a voulu en effet écrire une com
naguère au mendiant de la forêt : — Jure un peu ! C’est bien aussi le Molière qui a trouvé le moyen d’introduire une certaine g
omposait de la reprise de Don Juan en prose, du vrai Don Juan du vrai Molière . C’est une belle œuvre, et plus grande même que l
yable, la scène du pauvre effacée, le second jour, de sa comédie, par Molière lui-même, la scène du pauvre qui reste effacée pe
toujours, on le croyait, on le disait du moins, car le texte même de Molière , le texte du Don Juan original, avait été remplac
terrible ! ô vengeance ! Grande voix qui va tout briser ! Si pourtant Molière , le poète ami du peuple, n’eût pas tenu si fort à
Don Juan dans son abîme : quoi de plus justement providentiel ? — Si Molière avait osé, vous aviez le festin de Pierre sans la
uer cette tristesse profonde, immense, irrésistible d’une comédie que Molière avait faite tout exprès pour amuser les folles jo
ustérité et de vertu20 ; car à peine a-t-il évoqué la pauvreté, comme Molière évoque la statue du Commandeur, Aristophane tire
sprit, ni au génie de M. Bulwer. Les Fêtes de Versailles. — Lulli, Molière et Quinault. — L’Amour médecin. — Le Bourgeois ge
édecin. — Le Bourgeois gentilhomme. — Anniversaire de la naissance de Molière Ces divertissements, ces ballets, ces fêtes, c
— Quelle vie nouvelle ajoutée à la poésie de Quinault, à la prose de Molière , et quelle est la voix puissante qui sait chanter
toujours au-devant de ses pas. » De ces fêtes de la toute-puissance, Molière et Lulli étaient les suprêmes ordonnateurs ; ils
avec quelques maîtres de danse pour y donner le ton. » À ce compte, Molière et Lulli, son compère, étaient lisiblement et uni
n convient, et il faut lui tenir compte de l’aveu, quand on songe que Molière était un comédien, un excommunié, quand on songe
u’on veut être reine de France et qu’on danse pour son plaisir. Entre Molière et Lulli, pour n’oublier personne, il faut placer
it Cérès, Flava Ceres, la tête couronnée d’une couronne d’épis d’or ; Molière était changé en vieux berger maussade et grognon,
L’Amour médecin, qui a l’honneur d’être compté parmi les comédies de Molière . « Ceci est un simple crayon, dit-il, un petit im
personne, pas même avec le génie ! Il commandait un divertissement à Molière comme il eût commandé au prince de Condé de lui p
façon de menuet, dialogué et parlé ; cherchez-y… Louis XIV et un peu Molière  ; quant à Lulli, il s’est évanoui avec les années
ur médecin tient donc peu de place dans la gloire et la popularité de Molière  ; écoutez le poète, il vous dira lui-même « que c
d il improvisait, en trois jours, les trois actes de L’Amour médecin, Molière se mettait au niveau des maîtres qui avaient inve
s de nos jours, pour célébrer un des anniversaires de la naissance de Molière . — « L’amour médecin, disait l’affiche, arrangé p
i voulut bien, pour cette fois seulement, venir en aide à l’esprit de Molière . Cette mise en scène ne fut pas heureuse ; — M. A
ureuse ; — M. Alexandre Dumas avait imaginé d’encadrer l’intermède de Molière dans un intermède de la composition de l’auteur d
s manquées, il ne s’agit pas de se couvrir de cendres et de crier : Ô Molière  ! ô Molière ! Il s’agit de bien inventer quand on
il ne s’agit pas de se couvrir de cendres et de crier : Ô Molière ! ô Molière  ! Il s’agit de bien inventer quand on invente, de
irait plus loin, on retrouverait, chemin faisant, quelques idées que Molière lui-même avait indiquées dans ce ballet joué à Ch
le, avait trop oublié le ton, l’accent, j’ai presque dit la gloire de Molière lui-même, lorsque Molière met en œuvre ses comédi
on, l’accent, j’ai presque dit la gloire de Molière lui-même, lorsque Molière met en œuvre ses comédiens et sa comédie. Relisez
médiens et sa comédie. Relisez L’Impromptu de Versailles, dans lequel Molière et Brécourt, de La Grange et du Croisy, mademoise
lière et Brécourt, de La Grange et du Croisy, mademoiselle de Brie et mademoiselle Molière jouent leur rôle ; est-il possible de parler un m
pendant toute la représentation, et plus d’une fois il a sifflé même Molière  ! À qui la faute ? au public ? Non pas ! Il n’est
au ballet. En général, il ne faut pas trop compter sur le parterre ; Molière lui-même, qui l’avait formé, s’y est trouvé pris
ui l’avait formé, s’y est trouvé pris plusieurs fois ; le parterre de Molière a applaudi sérieusement le sonnet d’Oronte ! Le p
public de 1850 a sifflé, de très bonne foi, le marchand d’orviétan de Molière . Tant pis pour Molière ! Et voilà ce qu’il ne fal
, de très bonne foi, le marchand d’orviétan de Molière. Tant pis pour Molière  ! Et voilà ce qu’il ne fallait pas démontrer, le
de sa fête surtout. La morale de tout ceci, c’est qu’il faut laisser Molière comme il est ! L’admirable avantage, cependant, q
primé, dans ses œuvres, à sa louange, une élégie intitulée L’Ombre de Molière  ! Et depuis ce temps, pas une année ne se passe q
mme son tribut solennel de couronnes. Et quand on songe que lui seul, Molière , parmi tous les artistes du monde français, se tr
t de ces fêtes, le bruit de ces amours expiées, ces improvisations de Molière et de Lulli, son camarade, et non moins que le so
les de la poésie et de la peinture, à ce beau siècle, à ce théâtre ou Molière et Lulli semblent lutter à qui produira les amuse
’honneur du deux cent vingt-cinquième anniversaire de la naissance de Molière . Hélas ! jamais la réunion des esprits, des beaut
ne fut jamais fait, cette comédie de l’Ambitieux à laquelle songeait Molière quand il est mort, cette comédie qui eût été le p
ire, il semblerait que ce Don Juan soit le seul des êtres évoqués par Molière qui ne fasse pas rire le parterre. Le parterre a
e et aux coups de théâtre. Notez bien que chacun de ces cinq actes de Molière , si vous le prenez à part, est un chef-d’œuvre, é
ur personne, jette dans toute la pièce je ne sais quoi de décousu que Molière lui-même avait pressenti quand il a voulu faire d
uetterie, naïf celui-là dans sa rusticité villageoise. Ajoutez que ce Molière parle un patois vif, alerte et vrai ; même il par
overbes, de choses vraies, de choses fausses, d’inductions naïves que Molière place dans la bouche de ce digne Sganarelle me co
t la peine, selon nous, que le rire s’arrête quand elles commencent ; Molière lui-même ne parviendra jamais à nous faire rire d
 ; mais, encore une fois, la singulière comédie de carnaval, et comme Molière aura été emporté loin de son but ! L’acte suivant
dont je parle, ce fut, au prologue de cette reprise, de nous montrer Molière également placé entre la comédie sérieuse, mademo
comédie légère, mademoiselle Brohan. De grâce, ne séparons pas ce que Molière a réuni, laissons le rire à côté des larmes, la p
et celle-là de sa voix enjouée, une louange, une nénie à la gloire de Molière  ! On a pas goûté ce prologue en mal d’enfant ! Le
eau, sans doute pour mieux ressembler aux deux statues de la fontaine Molière . 14. D’Alembert, Préface de l’Encyclopédie. 1
21 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
t avait eu le mérite de fournir le premier modèle. Elle partagea avec Molière l’honneur de faire tomber les affectations et tou
parlant d’une précieuse : reste de ces esprits jadis si renommés, que Molière a diffamés. Mais elle eut sur Molière l’avantage
esprits jadis si renommés, que Molière a diffamés. Mais elle eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièret
la grossièreté du langage. Elle corrigea non seulement la capitale et Molière lui-même, mais aussi la cour et le monarque que S
t détrompée, et enfin sa mort, qui arriva pendant que l’Amphitryon de Molière amusait la cour et le public par le spectacle d’u
rance aurait conservé longtemps encore une grossièreté de langage que Molière protégeait comme naïveté et franchise. Madame de
Montaigne, Rabelais, Fromenteau ont employés couramment les mots que Molière , La fontaine et Boileau même ont employés à leur
Molière, La fontaine et Boileau même ont employés à leur tour, et que Molière a prétendu maintenir dans le langage des honnêtes
ement bannis de la conversation, et il souscrivit à leur réprobation. Molière et Boileau ont eux-mêmes rayé dans leurs ouvrages
nt des lieux que fréquentait l’auteur. Dans Le Malade imaginaire, de Molière , le malade disait à un apothicaire : « Allez, mon
nt le milieu du xviie  siècle, le mot obscénité n’était pas français. Molière le prête à une précieuse, dans sa Critique de l’É
quoi ce mot, aujourd’hui un peu vieilli, était-il nouveau du temps de Molière  ? C’est qu’il venait de se faire un changement da
ité à l’église, s’appela obscénité dans la société polie. Et pourquoi Molière était-il mécontent de l’introduction du mot qui e
avait donc exercé sur la langue une autorité à laquelle l’autorité de Molière n’avait pu la soustraire. 70. Tels sont les mot
22 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
es suspendus aux lèvres d’Uranie, dans ce grand banquet littéraire où Molière et tous les poètes convient l’humanité. Le Cheval
lles perdent leur intérêt ? J’en ai peur. La discussion renouvelée de Molière , de Voltaire et de Lessing sur la valeur dramatiq
morceau est agréable et fin ; mais nous apprend-il quelque chose sur Molière  ? Nous fait-il pénétrer le moins du monde dans la
égal. Racine est plus fin, plus touchant, plus pur, mais moins grand. Molière … mais à quoi bon répéter cette litanie ? On fait
ntourés des œuvres si intéressantes d’Aristophane, de Shakespeare, de Molière , et ne trouvant à reproduire sur leur compte que
iers357. » Parmi les poètes français, il admire froidement Corneille, Molière , Racine même, sans les goûter. Fénelon, à la véri
fait des progrès dans l’intelligence de Igor propre littérature. Sur Molière , par exemple, le dix-septième et le dix-huitième
peu indignes de l’auteur du Misanthrope. Pour l’excuser, on disait : Molière travaillait aussi pour le peuple qui n’était pas
ançais d’aujourd’hui reconnaissent, à leur honneur, que les farces de Molière rehaussent sa gloire bien loin de l’avilir ; ils
pas un qui n’ait son opinion toute faite sur le mérite littéraire de Molière , de Racine, de Boileau, opinion formée en partie
quelque bruit, ce me semble377. Voilà comment, dans l’Amphitryon de Molière , Sosie raconte une bataille. Voici comment, à Rom
Thébains, tel qu’il pourrait être dans une histoire ou dans un poème. Molière a conservé le ton de la comédie et la mesure de l
ces étranges qualités ; et lorsqu’un Allemand comme William Schlegel, juge Molière de la manière que l’on sait, nos Français l’excus
oi Goethe fait-il exception ? Pourquoi ce grand homme a-t-il parlé de Molière en termes si magnifiques et si intelligents386 ?
l croit immortel, et qu’il s’étonne de ne pas retrouver dans l’âme de Molière  ; ce critique pourra briller comme écrivain, mais
naissant la nature du sol, du climat ; William Schlegel s’indigne que Molière ait été Molière : le philosophe connaît la France
re du sol, du climat ; William Schlegel s’indigne que Molière ait été Molière  : le philosophe connaît la France, le dix-septièm
« tout ce qui constitue le mauvais critique ». Avant d’avoir dit sur Molière les sottises si excusables que nous te pardonnons
il n’y a encore ni politesse ni jugement. Comment n’aurais-tu pas haï Molière  ? Tu savais comme il se serait moqué de toi, si t
que de Hegel, et m’assis à mon bureau. J’avais commencé une étude sur Molière  ; j’essayai de la continuer ; mais je ne pus. Mon
t une biographie de Mozart, et je pensai, en continuant mon étude sur Molière , que les admirateurs de ce grand poète se soucier
dmirative. Réponse de Lysidas au Chevalier (fin). Chapitre III. —  Molière Molière est bien heureux, Monsieur, d’avoir un
Réponse de Lysidas au Chevalier (fin). Chapitre III. — Molière Molière est bien heureux, Monsieur, d’avoir un protecteur
vous. La Critique de l’École des femmes, scène vii. La France Molière appartient à la France. Quelque humaines que soie
que j’aurais la force de faire, et j’invite les Allemands qui lisent Molière ou qui en parlent, surtout ceux qui en parlent, à
à son unité dramatique, peut-être même avec profit pour cette unité. Molière , au contraire, développe et compose comme Racine4
pète sur différents tons avec des instruments divers un motif favori, Molière reproduit ses mélodies en style sérieux, en style
inutiles ? D’où vient ce luxe du poète anglais, et cette économie de Molière  ? de la différence de leurs génies, qui répond à
sous toutes sortes de jours la nature spéciale de ses originaux. Mais Molière est un créateur de types ; ce n’est pas la vitali
t si élégant et si solide est personnifié dans « l’honnête homme » de Molière , Clitandre, qui s’appelle aussi Philinte et Arist
uvre de la société dans une race sociable. Cette petite remarque, que Molière était français, explique bien des choses dans son
nt, des censures telles que celle-ci prononcée par William Schlegel : Molière moralise trop ; comme si notre littérature classi
sprit humain dont il est l’interprète ! Le même Schlegel dit encore : Molière est trop épigrammatique, trop moqueur. Ce que not
et sa triomphante rivale elle-même par la plus sanglante ironie ; et Molière , né à Paris, Molière protégé, encouragé par le ro
vale elle-même par la plus sanglante ironie ; et Molière, né à Paris, Molière protégé, encouragé par le roi qui lui désignait s
du Cours de littérature dramatique ! Le dix-septième siècle Si Molière est de sa nation, il est de son temps aussi. Aprè
vieilles doctrines : tels sont les principaux caractères du temps où Molière écrivait. Leur connaissance, leur étude va nous f
e, il est clair tout d’abord qu’une arme aussi terrible que celle que Molière maniait n’aurait jamais pu frapper un seul coup,
elle n’avait été mise au service de ce demi-dieu 424. Sans Louis XIV, Molière n’aurait pas été tout Molière. Ne pouvant écrire
ce de ce demi-dieu 424. Sans Louis XIV, Molière n’aurait pas été tout Molière . Ne pouvant écrire que des comédies sans portée,
embler, — sans Louis XIV. Un jour, le duc de La Feuillade rencontrant Molière dans les galeries de Versailles, courut à lui com
dépens des marquis et des ducs. Louis XIV fut mécontent, fit asseoir Molière à sa table, et La Feuillade dut s’éloigner moment
able que la noblesse, contre le mauvais goût littéraire du temps, que Molière fit ses premières armes. La conversation en Franc
us jeune fille, Angélique d’Angennes, méritait de servir d’original à Molière . « Un gentilhomme ; raconte Tallemant des Réaux,
ciété française le goût des choses de l’esprit430. Quand la troupe de Molière donna Les Précieuses ridicules, la pièce fut joué
xième jour de la fête, on promit pour le soir une comédie nouvelle de Molière , qui n’était pas encore terminée. Après une journ
e, il faiblit, et défendit « pour le public » la comédie de Tartuffe. Molière avait prévu la tempête. Pour la parer autant que
ésiastique. Il parut convenable et nécessaire de lui ôter sa soutane. Molière avait observé que certaines gens, laïques, sans c
s réconciliaient avec leurs maris, et profitaient des interrègnes436. Molière changea Tartuffe en directeur laïque ; et, compre
ans après la représentation de Versailles, le salut du Tartuffe et de Molière devant le grand public. Elles sont très sévèremen
ût éclairé et ferme de nos théoriciens littéraires438. Don Juan, que Molière composa pendant que le Tartuffe restait frappé d’
e. Dans Don Juan comme dans Tartuffe, mieux encore que dans Tartuffe, Molière a découvert et montré, non ce que le présent étal
s l’histoire du dix-septième siècle, curieux pour celle du théâtre de Molière , la passion de Louis XIV pour madame de Montespan
r pour l’envoyer en prison442. » Au commencement de l’année suivante, Molière représentait Amphitryon. On se tromperait grossiè
a de la vie des gens, il ne leur gardera pas le secret448. » En 1666, Molière créa le personnage d’Alceste. Le Misanthrope est
t ses vices, au milieu desquels un honnête homme ne pouvait vivre450. Molière a montré moins d’indépendance dans la grande comé
ant qu’ici-bas, à la cuisine, le pot-au-feu brûle. Mais à l’époque de Molière , ce ridicule existait beaucoup moins dans les mai
lement l’oreille du roi, et l’on ne peut douter de l’intention qu’eut Molière d’être bon courtisan, quand on considère l’insult
etit travers des femmes savantes, si exceptionnel, si peu redoutable. Molière a pris la massue d’Hercule pour écraser un insect
’esprit humain fut très lent, et il eût été bien plus lent encore, si Molière n’avait pas été l’un des combattants. Au moment o
r du cardinal456 ! Jean-Baptiste Poquelin Voilà les attaques de Molière contre les médecins expliquées, et il me semble q
l faut ajouter la biographie ; alors seulement nous comprendrons tout Molière . Il y a dans son caractère deux traits dont la co
et sa profession de tapissier pour se jeter sur le théâtre, et quand Molière voulut plus tard, avec la fortune princière qu’il
lard rejeta ses offres, et réduisit ce fils, qu’il appelait amèrement monsieur Molière , à lui venir en aide sous le nom du physicien Roh
ur, les valets n’avaient pas tous l’esprit de ce Bellocq qui disait à Molière  : Monsieur de Molière, voulez-vous bien que j’aie
n homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien faire. » Enfin Molière était malade, et dans son fait à l’égard des méde
di, 17 février 1673 : « Après la comédie, sur les dix heures du soir, M. Molière mourut dans sa maison, rue Richelieu, ayant joué
ris est très supérieur à Athènes en fait de tragédies et de comédies. Molière et même Regnard me paraissent l’emporter sur Aris
front touchât à ses parties honteuses. » Paradoxe du comédien. 362. Molière et La Fontaine exceptés. Ils goûtaient, comme il
. » Esthétique, I, p. 300. 385. Le Médecin de son honneur. 386. «  Molière est tellement grand qu’on est toujours frappé d’é
en lui n’est hors de place ou contre le naturel… J’apprécie et j’aime Molière dès ma jeunesse, et durant tout le cours de ma vi
e naturel, cette haute valeur morale du poète… Ce que Schlegel dit de Molière m’a profondément affligé… Pour un être comme Schl
ndément affligé… Pour un être comme Schlegel, une nature solide comme Molière est une vraie épine dans l’œil ; il sent qu’il n’
d’après Le Grand Cyrus. 431. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière . 432. Bazin, Notes historiques sur la vie de Mol
s sur la vie de Molière. 432. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière . 433. Bazin, Notes historiques. 434. Voyez page
ançaise au dix-septième siècle. 438. V. page 82. 439. Louis Moland, Molière , sa vie et ses ouvrages. 440. Louis Moland, ibi
448. Historiette xcvi. 449. Michelet, Louis XIV. 450. Louis Moland, Molière , sa vie et ses ouvrages. 451. Roederer, Mémoire
re de France. 454. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière . 455. Guy Patin. 456. Voyez Les Médecins au tem
ges de Molière. 455. Guy Patin. 456. Voyez Les Médecins au temps de Molière , de M. Maurice Raynaud. 457. Michelet, Louis XI
Louis XIV. 458. De Villiers. 459. La Zélinde. 460. Anagramme de Molière . 461. Voyez Eud. Soulié, Recherches sur Molière
. 460. Anagramme de Molière. 461. Voyez Eud. Soulié, Recherches sur Molière et sur sa famille. 462. Sosie, à quelle servit
n peu l’évidence de l’allusion. 463. Édouard Fournier, Le Roman de Molière . Pour les goûts d’artiste de Molière, voir Eud. S
. Édouard Fournier, Le Roman de Molière. Pour les goûts d’artiste de Molière , voir Eud. Soulié, Recherches sur Molière. 464.
Pour les goûts d’artiste de Molière, voir Eud. Soulié, Recherches sur Molière . 464. Second prologue du Malade imaginaire.
23 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
Molière Études générales Influence de Molière s
Molière Études générales Influence de Molière sur le monde civilisé. (Écrit pendant le siège d
e Paris) C’était le 15 janvier l’anniversaire de la naissance de Molière , et la Comédie-Française a tenu à la fêter cette
au d’ambulance placé au sommet du théâtre, non plus que le respect de Molière , n’arrêtera les Prussiens, et qu’ils se feront, a
nos plus vieilles et de nos plus chères gloires. Ils se vengeront de Molière , qui les importune, sur son temple. C’est que Mol
se vengeront de Molière, qui les importune, sur son temple. C’est que Molière est, avec Shakespeare, le génie le plus humain, l
n’appartiennent à l’Allemagne. Nous sommes habitués à louer beaucoup Molière  ; mais il est un point de son histoire que nous i
lettrée. On ne sait pas assez chez nous la prodigieuse influence que Molière a exercée sur tous les théâtres du monde civilisé
ont l’ambition hautement déclarée était de faire, pour ainsi dire, du Molière . Le duc de Newcastle et Tryden transformèrent L’É
Misanthrope. Les pièces de Congreve sont pleines des réminiscences de Molière , et cinquante ans plus tard, l’abbé Prévost, dans
ique, constatait l’immense succès qu’obtenait à Londres le théâtre de Molière . On sait qu’à cette époque, vers 1750, il était f
-Jones, adaptait à la vie de son pays la plupart des chefs-d’œuvre de Molière . Il est impossible d’ouvrir le théâtre de Shérida
anéantir — ne se souvient plus sans doute qu’elle a longtemps vécu de Molière . Dès 1680, l’électeur de Saxe, en résidence à Tor
senter les sept ou huit chefs-d’œuvre du poète français. En 1680 ! et Molière était mort en 1673 ! Si l’on songe à la lenteur d
est surpris de la rapidité avec laquelle cette influence du génie de Molière s’est répandue de l’autre côté du Rhin. Le siècle
français, de donner une littérature dramatique à son pays. Pour elle, Molière représentait la perfection de la haute comédie, e
’établir en ses murs. Là furent représentées la plupart des œuvres de Molière , ou traduites, ou refaites. Ainsi Mme Gottsched t
sait d’après la méthode française, et presque avec les personnages de Molière , les premières comédies que nous avons de lui ; E
tait l’idée et jusqu’aux bons mots de ses pièces. Mais l’influence de Molière n’est pas alors circonscrite à cette école et enf
s’était fait à dix-huit ans l’imitateur encore bien inexpérimenté de Molière , jouera un peu plus tard, devant la petite cour d
petite cour de Weimar, le rôle de Lucas, dans Le Médecin malgré lui. Molière n’était pas arrivé plus tard en Italie qu’en Alle
ne. Le premier poète comique de l’Italie, Goldoni, est un disciple de Molière . Il l’avoue hautement lui-même dans ses Mémoires 
; et lorsque, entrant en France, il franchit le Var, c’est l’ombre de Molière qu’il invoque pour lui servir de guide dans ce no
du théâtre italien n’est qu’un écho indirect et prolongé du génie de Molière . Il fallut du temps au maître pour passer les Pyr
é, pour la comédie espagnole, de se mettre pour un temps à l’école de Molière . Il traduisit ses œuvres, non sans prendre de gra
rconscrite au pays où se parle la langue qu’elle emploie. Nous voyons Molière naturalisé de bonne heure à Amsterdam par l’empre
ogne à la France, ne se montrent nulle part mieux que par la vogue de Molière dans ce pays. Elle y fut extraordinaire, et la me
il ajoute que peut-être sa liste n’est pas complète. Enfin, dès 1757, Molière était traduit à Moscou, et Cailhava conte qu’un v
u du dix-huitième siècle, une imitation du Tartuffe. Ainsi l’œuvre de Molière , en moins de quatre-vingts ans, s’était en quelqu
ie, son renom n’a fait que croître. L’Europe n’imita plus directement Molière , elle l’admira davantage. Ce fut pour la gloire c
osmopolite de notre poète une nouvelle phase, celle de la vénération. Molière passait dieu. L’Allemagne — il n’était pas encore
s aujourd’hui, grâce aux confidences d’Eckermann, ce qu’il pensait de Molière . Il aimait à l’appeler non pas le premier dans so
avait qualifiés de ridicules. C’est l’Allemagne moderne qui a élevé à Molière le monument le plus digne de lui. Un éditeur d’Ai
Dresde, dans ce théâtre qui est comme le temple de l’art dramatique. Molière , seul des nôtres, a sa statue. À Stuttgard, c’est
, pendant une période où Racine n’apparaît qu’une fois sur l’affiche, Molière compte vingt et une représentations. Ses marionne
es personnages et ses livrets d’un carrefour à l’autre. Il semble que Molière ait exercé une sorte de fascination sur les criti
Il est assez curieux de lire un article que Walter Scott écrivit sur Molière , à propos de la biographie que M. Taschereau vena
. Quand Mlle Mars s’en alla donner à Londres des représentations dont Molière fit presque tous les frais, les journaux et les r
revues reprirent le parallèle entre les deux grands génies, et notre Molière sortit plus grand encore et plus respecté de cett
u grand Turc, les défenseurs en titre de l’empire ottoman. En Russie, Molière est joué non pas seulement sur le théâtre françai
assé à Marivaux : affaire d’actrice probablement. La grande figure de Molière reparaîtra plus brillante. L’Amérique enfin, elle
rillante. L’Amérique enfin, elle aussi, a traduit, commenté, critiqué Molière  ; et comme l’Angleterre, elle le place à côté de
atteintes : c’est le prestige de nos grands hommes, c’est le renom de Molière , et les services qu’il leur a rendus à eux-mêmes,
u hier ce chef-d’œuvre de grâce légère, Amphitryon, la seule pièce où Molière ait daigné mettre de l’esprit. Il en a jeté à ple
assé le temps de nous en servir. 18 janvier 1871. Deux ennemis de Molière I. La morale de Molière. — À propos d’un liv
ir. 18 janvier 1871. Deux ennemis de Molière I. La morale de Molière . — À propos d’un livre de Louis Veuillot Le l
Louis Veuillot Le livre de M. Louis Veuillot est un parallèle de Molière et de Bourdaloue. Qui ne sent tout d’abord, avant
qu’elle soit poursuivie, il ne peut sortir aucun enseignement utile ? Molière et Bourdaloue ont vécu dans des milieux si différ
nqué ce jour-là. M. Louis Veuillot commence par examiner l’homme dans Molière , et il le trouve au point de vue de la morale trè
urdaloue. Il est très vrai que, si Bourdaloue eût mené l’existence de Molière , il eût fait un détestable religieux ; mais, si M
’existence de Molière, il eût fait un détestable religieux ; mais, si Molière , en revanche, avait vécu comme Bourdaloue, il eût
clat d’une prédication très glorieuse. On n’en saurait dire autant de Molière , cela est évident. Il se contente d’être un honnê
saints, à l’imitation des jeunes gens des deux sexes. Mais quoi ! si Molière était resté Poquelin, fils du père Poquelin, s’il
h bien ! on ne saurait être un observateur du cœur humain en chambre. Molière a mené une existence accidentée, quelque peu orag
e existence accidentée, quelque peu orageuse même ; c’est qu’il était Molière . Tout ce qu’un adversaire peut sérieusement exige
it toujours conformé aux prescriptions du code de la morale mondaine. Molière n’y a jamais failli. Il est vrai que M. Louis Veu
des procédés de discussion peu loyale. M. Louis Veuillot, parlant de Molière et de sa vie privée, n’a le droit d’ignorer ni le
eux et s’est donné tant de mal en pure perte. Après avoir prouvé que Molière n’avait point vécu comme Bourdaloue, ni Bourdalou
que Molière n’avait point vécu comme Bourdaloue, ni Bourdaloue comme Molière , M. Louis Veuillot passe à la démonstration d’une
éâtre n’est pas un enseignement ; que Bourdaloue est donc supérieur à Molière , puisque, voulant enseigner, il enseignait ; tand
eur à Molière, puisque, voulant enseigner, il enseignait ; tandis que Molière , prétendant enseigner, n’enseignait pas. Et il pa
s XIV et de sa cour, avec l’influence qu’ont exercée les comédiens de Molière sur ce même roi et cette même cour. Ce parallèle
du grand roi, contre l’adultère et la volupté. Il fait remarquer que Molière , lui, n’a jamais écrit de sermon contre l’adultèr
r le maître des dieux et berné par tous les courtisans. Mon Dieu ! si Molière n’a jamais composé de sermons, c’est qu’il n’étai
uels il n’y a pas de points de comparaison ? Il est fort probable que Molière aurait eu le courage de Bourdaloue, s’il avait ét
’effet a été tout aussi médiocre qu’a pu l’être celui des comédies de Molière . Bourdaloue a foudroyé les amours du grand roi av
tres ne sont déjà pas tant brillants qu’il faille s’en targuer contre Molière . Mais nous ne cesserons de le répéter, puisque M.
feint de ne pas le comprendre : ce n’était pas le but ni le métier de Molière de corriger les mœurs du grand roi, ni de sa cour
ye s’est évertué à prouver contre M. Louis Veuillot que la comédie de Molière était moralisatrice. C’est là qu’il s’est trompé,
solument le dire : la comédie n’est point du tout un cours de morale. Molière l’avait reconnu lui-même tout le premier : il avo
ait ces recherches. Il les a menées à bien pour l’amour de la vérité. Molière est un moraliste infiniment plus puissant, plus v
ger les hommes. Personne, hélas ! ne corrige les hommes, pas plus les Molière que les La Rochefoucauld, pas plus les La Rochefo
tions profitables données sous une forme amusante. À ce point de vue, Molière est moral et très moral. Mais si l’on veut, comme
on fait trop beau jeu aux détracteurs du théâtre. Le grand mérite de Molière , c’est qu’il a toujours haï le faux et qu’il l’a
raséologie menteuse pour aller droit au fait, et l’envisager en face, Molière a été la plus haute expression de ce génie nation
utes les formes de l’hypocrisie. 5 novembre 1877. II. Le style de Molière  : réponse à M. Ed. Scherer Molière écrit mal,
vembre 1877. II. Le style de Molière : réponse à M. Ed. Scherer Molière écrit mal, dit M. Scherer. En tout cas, il n’écri
e tout particulier. On peut abonder en négligences comme Corneille et Molière , en phrases tortillées et amphigouriques comme Be
le coup de trompette, c’est un maître écrivain de théâtre. Tenez, ce Molière dont vous parlez en amoureux de livres plutôt qu’
ant Samson, le modèle des professeurs de diction du Conservatoire : —  Molière est le seul homme au théâtre, le seul entendez-vo
ces vers drus et puissants, comme il en éclate à chaque instant dans Molière  : Et son raisonnement me vint persuader De lui d
 … en cas de quelque enquête. Puis le vers plein, superbe, celui que Molière trouve toujours pour exprimer l’idée mère, celui
ue vous blâmez, mon cher collaborateur, et que vous imputez à crime à Molière , mais que nous, gens de théâtre, nous trouvons ad
mier trait par un trait plus énergique. N’est-ce pas ce qu’a fait ici Molière  ? La phrase a l’air d’être finie ; mais Orgon voi
exandrin ! J’ai pris là, pour l’analyser, un des moindres passages de Molière , un de ceux qui prêtent le plus à la critique, il
ce nouveau milieu. Eh bien ! il y a ici quelque chose de semblable : Molière a besoin, pour être estimé à sa juste valeur, d’ê
igurer qu’il a écrit pour la foule. 8 mai 1882. Sur la langue de Molière I. Molière et le langage précieux J’avai
crit pour la foule. 8 mai 1882. Sur la langue de Molière I. Molière et le langage précieux J’avais, il y a bien l
n même temps, publié une édition nouvelle des Précieuses ridicules de Molière , l’un chez Garnier frères, l’autre chez Paul Dupo
ler si jamais la pièce reprend. Eh bien, il doit en être de même pour Molière , qui a dû pour se moquer des précieuses, leur emp
nfort de gestes, sans y parvenir. Il fallait se résoudre à croire que Molière , contrairement à toutes ses habitudes, contrairem
à toute démonstration. Elle est bien vraisemblable tout au moins, car Molière s’est, plus d’une fois, dans le but de faire rire
passent par la cervelle d’un franc marquis. J’imagine qu’au temps de Molière tout le public riait à cette boutade du Misanthro
la page : Essuyer la cervelle, locution forcée et vicieuse. Attrape, Molière  ! Cela t’apprendra à chercher du comique dans les
Une des grandes affectations des pédants et des précieuses qu’a joués Molière , c’était de poursuivre une métaphore jusqu’en ses
tout. Le comique de la chose a absolument disparu. Mais, au temps de Molière , cette longue métaphore de Trissotin était la cri
serait aujourd’hui assez commune ; elle était distinguée au temps de Molière . » Rien de plus juste. Toutes les locutions et t
e de cette remarque fort juste de M. Larroumet ? C’est qu’au temps de Molière , la phrase de Mascarille se tournait en raillerie
on, c’est une signification qui n’a aucun rapport avec l’idée même de Molière et avec l’effet qu’il voulait en tirer sur les ho
era à la suite : Comment se fait-il que, tous les effets comiques que Molière a voulu tirer de l’emploi des locutions précieuse
eur général de l’Université, M. Chassang, Les Précieuses ridicules de Molière  ; le poète a triomphé là comme sur un vrai théâtr
de second rang ? Elles étaient venues sans doute sur la foi du nom de Molière et avaient amené leurs filles. Avez-vous suivi le
vée au théâtre l’incident de ces dames, quittant la place au mot dont Molière , après Rabelais, stigmatise le mari trompé. Ce mo
je serais d’avis que l’on continuât d’imposer au public les pièces de Molière où se rencontrent ces mots proscrits. Pourquoi ?
rencontrent ces mots proscrits. Pourquoi ? C’est que grâce au nom de Molière , grâce à l’éducation classique que nous avons reç
lassique que nous avons reçue, ces mots, quand ils se présentent dans Molière , nous y apparaissent dépouillés des harmoniques q
tir des gens du seizième siècle. Eh bien ! il faut profiter de ce que Molière a passé dieu pour donner intégralement ses pièces
s sa part de ce rire honnête et sain que provoquent les joyeusetés de Molière . Ce qui les sauve, ces joyeusetés énormes, c’est
franc, et tout d’une venue ! C’est un enchantement pour l’oreille ! Molière a écrit des morceaux plus achevés que le monologu
sante, d’une sonorité plus superbe. 17 août 1885. Les pièces de Molière « L’Étourdi » La Comédie-Française a rep
ère « L’Étourdi » La Comédie-Française a repris L’Étourdi de Molière , qui n’avait pas été joué depuis une trentaine d’
e un long souvenir. Tous les amateurs de théâtre, tous les fidèles de Molière s’étaient donné rendez-vous pour cette soirée ; l
e premier qui soit jeune, élégant et vif ; qui sache dire et qui aime Molière  ; avec un comique ardent, plein de verve et de ma
même temps passionné pour l’ancien répertoire. Je ne sais si, depuis Molière même, cette conjoncture de deux astres a été obse
verve endiablée qu’il faut à ces valets insolents et gouailleurs que Molière a empruntés à la comédie italienne et qu’elle a p
rand succès d’argent. Jamais L’Étourdi n’a fait recette. On a, depuis Molière , tenu à jour le livre des comptes de la Comédie-F
e de deux cents ans, et qui est connue de tous les lettrés. C’est que Molière , on ne le sait bien que si on l’a vu aux chandell
de son sous-titre : Les Contre-Temps. C’est un simple vaudeville que Molière a écrit en cinq actes et en vers, parce que le va
où nous prenons le mot aujourd’hui. La pièce italienne, d’où celle de Molière est tirée, disait beaucoup mieux : Le Malavisé. M
rien de pareil dans le personnage de Leslie. J’ignore si au temps de Molière le mot d’étourdi avait précisément la même signif
e. Ce dont il faut bien se rendre compte quand on va voir la pièce de Molière , c’est que son étourdi n’est pas la mise en œuvre
i fin, si varié, de Delaunay. Il a parfois l’air d’un sot ; c’est que Molière a voulu qu’il le fût en effet. Il se trompe quelq
er l’argot du jour, on fait des impairs par toutes sortes de causes ; Molière les passe toutes en revue. Quelques-uns de ces co
balourd, et vous ne devez pas vous en étonner, puisque le dessein de Molière n’était pas de vous peindre un certain genre d’ét
anterie bien plus délicate ; et je crois que c’est de cette façon que Molière l’a écrite et comprise. Je parle plus volontiers
né à dire une de ces longues narrations qui sont trop fréquentes dans Molière  : difficile à comprendre, enchevêtrée d’incises q
ire. Il est probable qu’elles amusaient beaucoup les contemporains de Molière . Il n’y a guère à cette heure que la grosse gaill
ontraire lorsque Mascarille entre en scène. Pourquoi cela ? C’est que Molière a puisé ici son comique à cette source éternelle
ir que chante Coquelin n’est pas de tradition ? Ce n’est pas l’air de Molière  ! — Non, me répondit-il ; il est probable que Mol
st pas l’air de Molière ! — Non, me répondit-il ; il est probable que Molière , qui était pauvre alors, n’a pu commander une mél
s de la partition lui sembla devoir s’accommoder aisément au texte de Molière , il arrangea la chose dans la nuit et l’essaya le
au goût du jour, en remplaçant les expressions précieuses du temps de Molière par des affectations de langage plus modernes. — 
oi-même. Dugazon et Dazincourt ont pris ces libertés avec la prose de Molière , car vous savez qu’on n’avait pas pour elle, à ce
souvent éprouvé par moi-même, que l’on apprend plus sur une pièce de Molière en la voyant jouer, fût-ce sur un théâtre de banl
s vous rappelez ce délicieux couplet sur les illusions de l’amour que Molière a emprunté de Lucrèce pour le transporter dans Le
u grec. Pourrait-on se douter aujourd’hui, à travers la traduction de Molière , qu’il y avait là une parodie ? Dans Rabelais, lo
tre des Précieuses du jour, une véritable traduction du petit acte de Molière . J’ai, dans le temps, parlé à nos lecteurs de cet
de cette binette dont j’ai gardé l’exemplaire. Je viens de la relire. Molière , avec cet instinct de mesure qui ne l’abandonnait
a pas eu cette retenue ; il en a trop mis. Il a recouvert la prose de Molière d’une couche d’argot si épaisse, qu’elle en est d
disparu, combien d’autres ont vieilli ! Ce qui fait la supériorité de Molière , c’est que la préciosité dont il se moque, la pré
personnalité, sans avoir de personnalité. La plupart des fâcheux que Molière a mis en cause sont des fâcheux par circonstance,
Car toutes les questions de jeu passionnaient les hommes de la cour. Molière , à vrai dire, n’a donc point dans cette comédie f
fort courtes ; elles dépassent rarement la durée d’un acte. Celle de Molière est peut-être la plus longue que l’on connaisse :
n simple de la narration ordinaire qu’il faut débiter une période que Molière a faite et a voulu si retentissante. Le panache,
le des femmes ; si ce n’est que c’est une vieille pièce et d’un nommé Molière . J’ai pris ma stalle à l’orchestre ; le rideau se
rnolphe. A-t-il beaucoup de fredaines sur la conscience ? Je ne sais. Molière n’en dit rien. Mais ce que je vois bien, c’est qu
rra appliquer jamais. Ce mot revient sans cesse dans la pièce. Jamais Molière n’en fait usage dans ses grandes comédies. Tous n
it point à redouter pour son front de funeste aventure. Est-ce qu’ici Molière a eu l’idée de poser le grave problème de l’éduca
peut fournir des situations dramatiques, et c’est tout ce que demande Molière , qui est en effet un auteur dramatique. Arnolphe
bservation philosophique ! Quel analyste des passions humaines que ce Molière  ! » Et moi, je vous interromps : « Non, ce n’est
erromps : « Non, ce n’est pas cela. Mais quel homme de théâtre que ce Molière  ! Avec quelle franchise, après avoir amené une si
lui, déconcertant son entreprise et le livrant à la risée du public. Molière n’a pas voulu mettre autre chose dans sa pièce. E
e soupçonnaient pas même l’existence. De ce cas très particulier, que Molière a mis en scène dans L’École des femmes, est sorti
sage réserve. Le problème ainsi posé excède de beaucoup les visées de Molière  ; mais il est facile de trouver, dans les vers du
même à quelques autres. Mais je suis, au fond, de l’avis de Becque : Molière n’a vu dans L’École des femmes que la révolte ins
peut que nous faire faire un retour mélancolique sur nous-même. Mais Molière n’est pas homme à traiter tristement un sujet, si
e des ennemis qui ont des canons. Il est prodigieusement ridicule, et Molière l’a voulu ainsi. De bonne foi, quelle est la femm
tirer les larmes des yeux. Vous devez être ridicule ; ainsi l’a voulu Molière , ainsi le veut l’éternel bon sens ; car tout ce q
e : écartez si cela vous est possible, par la pensée, ce grand nom de Molière qui vous impose et qui vous gêne ; chassez de vot
ême est bien la plus désagréable bavarde qu’on puisse voir. Quoi ! ce Molière , qui marque de traits si précis ses moindres pers
ment même ne peut s’excuser que par la tradition qui l’imposait. Mais Molière ne s’est pas donné la peine de le justifier par l
lestes n’a rien à faire avec le grand seigneur athée que nous a peint Molière . Il y a là contradiction évidente et qui choque.
e fort belle pièce ? On a feint d’admirer beaucoup cette invention de Molière , qui met aux prises un simple homme du peuple, pé
ple, pétri de préjugés, avec un grand seigneur sceptique. J’avoue que Molière , avec son génie habituel, a tiré de cette opposit
au monde ; j’ai vu soixante et quatre-vingts fois certaines pièces de Molière , et j’y ai toujours pris le même plaisir. Don Jua
. La même situation s’y présente sans cesse sous de nouvelles formes. Molière , au lieu de marquer le scepticisme de son héros p
lée. Une légende courait le monde des théâtres et attirait la foule ; Molière , qui était directeur de troupe en même temps qu’a
et si voulez en sentir l’extrême supériorité, lisez après l’œuvre de Molière , La Contagion, d’Émile Augier. Le baron d’Estriga
aut-il ajouter qu’après avoir quitté don Juan, on le connaît à fond ? Molière , avec cette variété merveilleuse qui est un des c
eux dire quand je parle de d’Estrigaud. Il y a, dans cette comédie de Molière , si mal composée d’ailleurs, un acte tout entier
scènes-types ; j’en signalais une dans Le Roi Lear, et je disais que Molière en était plein. La scène qui forme le second acte
tes les mémoires. Et si elle n’est pas présente à votre souvenir, les Molière ne sont pas si rares, vous n’avez qu’à rouvrir le
ant point distinguer la véritable affection qui se cache. Ainsi, dans Molière , un homme placé entre deux femmes qui l’aiment et
éalité s’étudie toujours à cacher. Don Juan va de l’une à l’autre, et Molière suppose qu’elles ne s’aperçoivent ni l’une ni l’a
fait compliment à l’auteur ; et pour sortir des exemples qu’a choisis Molière , et transporter la discussion sur un terrain plus
onde, vont hardiment leur chemin, sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Molière ne l’a mis aux prises qu’avec les détails un peu
espectables, le mèneront là, s’il les applique jamais à la politique. Molière l’a livré à la risée des courtisans, parce que, e
ofond, de plus original. Alceste est la création la plus étonnante de Molière , car il n’existait pas à la cour du grand roi. C’
qu’il pourra de sa vie aux préjugés bêtes et aux absurdes formules ! Molière t’a voué au ridicule, pauvre et noble Alceste ; m
monde ou la compassion hautaine des hommes en place, peut ouvrir son Molière et se dire : « Alceste l’honnête homme, Alceste l
. J’ai rêvé bien souvent à un autre lendemain pour le chef-d’œuvre de Molière . Voilà Philinte et Éliante mariés ; ils sont par
utile de faire, que pour vous ouvrir de nouveaux jours sur l’œuvre de Molière et provoquer vos réflexions. Il ne me paraissait
ublic, par la manière dont il débite ses compliments, le ridicule que Molière a mis dans l’excès de ses formules. Il lit le so
oût 1882. « Le Sicilien » Il n’y a pas un homme au courant de Molière qui ne sache que Le Sicilien, qui est écrit en pr
e opinion, qui, une fois émise, avait été acceptée sans contrôle, que Molière avait d’abord songé à écrire Le Sicilien en vers,
autre, de propos délibéré, en vers libres non rimés, et ces vers, que Molière avait dissimulés, comme ont fait parfois pour s’a
t entier,          Aux passions d’un maître. Etc., etc. Mais comment Molière a-t-il été amené à choisir cette forme du vers li
onse à ces deux questions : Pour la première, il rappelle l’amitié de Molière et de La Fontaine, et le cas que notre grand comi
l’on ne saura jamais depuis combien de temps il les avait commencées. Molière , leur intimité en est un sûr garant, n’a pas pu n
dans laquelle il est maître comme personne et dans laquelle nul, sauf Molière , ne l’a été après comme avant lui. Il est donc na
uf Molière, ne l’a été après comme avant lui. Il est donc naturel que Molière se soit demandé si, lui aussi, ne pourrait pas y
évident que ces façons de parler, insolites en prose, trahissent chez Molière , quand il écrivait Le Sicilien, la préoccupation
ne sais si vous avez lu l’ouvrage de Castil-Blaze qui a pour titre : Molière musicien. C’était un fou ou, si vous aimez mieux,
ication de son idée. Il y a des scènes qui prêtent à la poésie et que Molière , préoccupé du vers libre, a dû écrire avec le sou
Je veux être pendu s’il y a là-dedans ombre de poésie et de cadence Molière a écrit là en prose, parce que les détails qu’il
z que ce sont là des coupes très arbitraires. Jamais, dans Amphitryon Molière n’aurait écrit : Je viens demander l’appui      
point des vers. Il reste à M. de Montaiglon la ressource de dire que Molière , quand il écrivait Le Sicilien, n’était pas encor
C’est là une assertion absolument gratuite. La vérité semble être que Molière savait fort bien ce qu’il faisait. Quand il a vou
est curieuse, et je ne serais pas étonné que, désormais, le texte de Molière ne fût ainsi imprimé dans les éditions nouvelles
tryon ne passe point généralement pour un des grands chefs-d’œuvre de Molière . On lui préfère Le Misanthrope, Les Femmes savant
. Amphitryon n’en est pas moins une pièce unique en son genre, et que Molière seul pouvait écrire. C’est un enchantement d’ente
un trait qui se détache en un vers de huit pieds. Elles abondent dans Molière . Nos poètes modernes, qui ont tant travaillé l’ha
ont tenus à distance respectueuse du vers libre. Ils admirent de loin Molière et La Fontaine ; ils se gardent de marcher sur le
la force comique : ici, c’est le goût et la délicatesse qui brillent. Molière dans Amphitryon a presque autant d’esprit qu’un p
l’avait doué d’une belle voix. Mounet est le Jupiter idéal qu’a rêvé Molière . Je ne parle pas de sa prestance et de sa figure 
a cru être une découverte de l’auteur de Fanny, la voilà exprimée par Molière , et avec quelle grâce de langage, avec quelle har
. C’est que, voyez-vous, il n’y a pas de rôle absolument mauvais dans Molière . Le moindre a encore son prix. Vous trouverez par
das qui n’a en tout que vingt vers à dire. Ces vingt vers suffisent à Molière pour dessiner une caricature. Argatiphonthidas, c
s. Alcmène est certes une jeune mariée, mais les propos que lui prête Molière ont besoin d’être débités avec une audace tranqui
. « George Dandin » I. Caractère de l’ouvrage Au temps de Molière , dans cette société où les hiérarchies sociales é
ui tombaient drues et cruelles sur le nez, plus on riait de bon cœur. Molière qui est naturellement impitoyable pour les ridicu
, il ne reste plus qu’à s’aller jeter dans l’eau la tête la première. Molière ne s’est pas apitoyé un instant sur ce pauvre dia
ns de nos confrères ont réclamé contre la façon dont cette comédie de Molière est aujourd’hui rendue ; toutes leurs objections
e. Elle est, je le sais bien, plus facilement défendable. Sans doute, Molière , comprenant la cruauté de sa comédie, a voulu l’é
ffrages, et la pièce tomba. Elle tomba comme peut tomber une pièce de Molière . J’entends par là que personne n’y trouva le moin
oitrine. C’était du tragique, sans grandeur. Est-ce là ce que voulait Molière  ? Il faut jouer les pièces comme elles ont été éc
qui consent à l’admirer sur parole, mais qui se garde bien d’y venir. Molière était un malin, nous dirions aujourd’hui : un rou
première, plus aussi je me convaincs que parmi les grandes œuvres de Molière , c’est une des moindres : admirable encore par pa
ujourd’hui passe condamnation là-dessus. Il n’y en a point, même dans Molière , où l’exposition soit si pénible, si entortillée 
r de l’emploi de domestique de mon père. » Ah ! si ce n’était pas du Molière  ! comme nous nous récrierions sur cet enchevêtrem
et l’achèvent. Vous faites-vous, après avoir écouté les cinq actes de Molière , une image bien nette de cet avare ? Est-ce qu’il
il vit de la façon la plus retirée et la plus étroite ? Il semble que Molière ne l’ait entouré de tous ces accessoires que pour
t un glorieux ! mais non, personne ne sait ce qu’il est, et peut-être Molière ne le savait-il pas lui-même. Cette incertitude e
qu’une abstraction, très puissante d’aspect, mais creuse et vide, où Molière s’est plu à ramasser tous les symptômes connus de
résistible, et qui sont parmi les plus fortes qu’ait jamais imaginées Molière , l’impression générale n’est point de gaîté franc
ettre sous les yeux : « L’Avare est, avec le Tartuffe, le morceau de Molière le plus rude à faire passer au théâtre. Ces deux
ppuie notre confrère est tout à fait inexact. De toutes les pièces de Molière , et j’oserais presque dire de toutes les pièces d
ent ne le connaissaient pas, qui peut-être ignoraient jusqu’au nom de Molière , et qui écoutaient Tartuffe comme ils auraient re
vive que le public est moins lettré, et se laisse mieux, comme disait Molière lui-même, prendre par les entrailles. Et je ne la
iquaient un peu de littérature donnèrent à la fois le chef-d’œuvre de Molière . Ce fut une orgie de Tartuffe sur toutes les scèn
cteurs avaient compris d’instinct que de toutes les grandes œuvres de Molière , Tartuffe était la plus accessible, la plus émouv
Tartuffe en scène. Tartuffe est sans doute de tous les personnages de Molière le plus malaisé à rendre d’une façon supérieure.
. Le pivot de la pièce On s’est beaucoup extasié sur l’artifice de Molière , qui n’a présenté son principal personnage qu’au
licable infatuation. Si elle n’existait pas, et au degré inouï auquel Molière a cru la devoir pousser, il n’y aurait plus de pi
isemblable. Elle l’était d’autant plus dans le sujet de Tartuffe, que Molière , prenant parti contre son héros, est obligé de me
courage se laisse prendre pour dupe à ces vaines simagrées. Comment Molière en est-il arrivé là ? S’il nous avait tout de su
tirer ? Ce spectacle vous est très familier. Vous l’avez vu dix fois. Molière le porte à la scène. Au lever du rideau, toute la
est bien abominable. Elle serait incompréhensible, ridicule même, si Molière ne nous avait, à l’avance, par deux longs actes,
ai mis au point de tout voir sans rien croire. Et voyez le parti que Molière tire de cette lente préparation. C’est au troisiè
ts. Tartuffe, qui est un homme d’esprit ne s’y frotterait pas. Aussi, Molière l’a-t-il mariée, jeune encore, à un veuf déjà pèr
le tient d’avance pour un monstre. Mais non, Tartuffe, dans l’idée de Molière , est un homme du monde et qui peut plaire. Sans
ne veut calmer. Savez-vous qu’il est bien éloquent, ce Tartuffe ! car Molière , — et c’est là un trait de génie, — n’a pas voulu
e réserve, qui était nécessaire pour que la pièce eût lieu, c’est que Molière l’a revêtue d’un autre caractère que celui qui lu
e. Il faut, pour que cette terrible scène soit possible, la femme que Molière a peinte, honnête par défaut de tempérament, coqu
nouvelé la querelle au foyer de la Comédie. Plus j’examine le vers de Molière , moins je me figure qu’il lui ait donné le sens q
is ce rire est grossier et de mauvais aloi ; je persiste à croire que Molière n’en est pas coupable. Je soumets la question à m
n’y est point intéressé, je le sais bien ; mais j’avoue qu’un vers de Molière m’occupe infiniment plus que les affaires du Mexi
en dit Sainte-Beuve ; elle est ce qu’il appelle le gros de la mute de Molière  ; sa verve drue et plantureuse, sa folle du logis
et plantureuse, sa folle du logis. Ah ! ne confondons pas la muse de Molière avec sa servante Laforêt qui était vieille, et il
a pièce a beaucoup amusé. Ce n’est pourtant pas une des meilleures de Molière  ; mais, comme il a mis partout sa marque, jusqu’e
e qu’il n’y en avait qu’une dans l’ouvrage où se retrouvât la main de Molière . J’avais tort, en vérité : que d’autres dans Pour
st le fond de toutes les scies d’atelier à la mode. La supériorité de Molière , c’est que, sous ces imaginations fantasques, il
et son mouvement et sa chanson. On sait que, dans M. de Pourceaugnac, Molière a lancé aux trousses du pauvre diable, mystifié e
n que, dans une occasion pareille, il soit allé chercher une pièce de Molière d’un genre particulier et qu’il l’ait restituée d
phile Gautier de regretter que l’on ne reprît pas certaines pièces de Molière avec tous les accessoires qui en avaient, jadis,
jouât cette dernière pièce en supprimant les ballets qui, du temps de Molière , y furent intercalés ; il regrettait surtout cett
s chiquenaudes, puis des coups de bâton. Il prétendait que l’œuvre de Molière était mutilée et perdait toute sa signification,
lhomme est, j’en conviens, une comédie-ballet d’un genre original que Molière a créé en se jouant. Les scènes de comédie n’étai
mi ces scènes de comédie, quelques-unes étaient de premier ordre, que Molière les avait marquées de sa main puissante, qu’elles
être revu par le public. En art, il n’y a que l’excellent qui compte. Molière en voudrait, j’en suis sûr, à ceux qui, par une s
rreur impardonnable, une hérésie ! Cette bonne Mme Jourdain, elle que Molière a peinte si avenante, si gaie, dont les traits et
fait supérieure, n’a pas l’ampleur ni l’éclat qu’exigent les rôles de Molière . Elle n’a été que gentille dans les scènes qui on
ont être mis en cause. Vous savez que, dans Le Bourgeois gentilhomme, Molière a répété, sous une forme un peu nouvelle, la scèn
isti ! ayez donc l’air de vous amuser, si vous voulez que je m’amuse. Molière a deux cents ans ; mais vous n’en avez que vingt 
ue l’actrice qui en était chargée l’a joué avec beaucoup de naturel : Molière ne se serait pas reconnu, mais il eût applaudi.
Benserade ! » — Mais, malheureux, Benserade est Benserade ; c’est de Molière , c’est de Corneille, qu’il s’agissait ici : une d
mbes de déesse. Il y a beaucoup de Vénus dans l’antiquité ; celle que Molière a mise en scène, c’est la mère des ris et des amo
mence, la plus belle qu’on ait jamais parlée au théâtre, la langue de Molière . Il a tous les tons, ce Molière ; il passe de l’u
amais parlée au théâtre, la langue de Molière. Il a tous les tons, ce Molière  ; il passe de l’un à l’autre avec une merveilleus
s ne voyez-vous pas combien cette pitié est insultante ! La Psyché de Molière ne comprend pas le mal qu’elle fait à ses aînées 
de se rendre. Il n’y avait plus à y revenir, la partie était gagnée : Molière et M. Thierry avaient gain de cause. C’est Cornei
t le rôle autrefois, et en le jouant il devint éperdument amoureux de Mlle Molière , qui faisait Psyché ; Corneille lui-même était am
un par un tous les changements que Coquelin cadet apporte au texte de Molière , dans Les Fourberies de Scapin. Ces altérations s
emières représentations, remplis ad libitum par les acteurs en scène. Molière , il est vrai, dans les pièces qu’il a empruntées
pertoire italien, et Les Fourberies de Scapin relèvent de ce théâtre, Molière a fixé le dialogue ; mais il ne l’a pas fait d’un
est certain que la réplique ne se trouve pas dans le texte imprimé de Molière . Mais elle doit avoir été introduite dans celui d
carrant, derrière ! Honneur à la fourberie ! Le jeu de scène date de Molière , cela n’est pas douteux. Quand s’est-il traduit d
un coup de cloche les coups de bâton qu’a reçus Géronte. Le texte de Molière porte : « Mais au moins, monsieur, me pardonnez-
ous jouer, à l’Odéon, Les Femmes savantes. — Eh bien ! je suppose que Molière , qui était observateur et philosophe tout autant
gon de femme. Il n’a aucun effort à faire pour rendre les passages où Molière marque cet effacement du bonhomme Chrysale devant
, a, dans l’excellente édition qu’il a publiée des Femmes savantes de Molière , longuement insisté sur cette face du rôle. C’est
teur. Il préfère être lui, et il a bien raison. Et les personnages de Molière se prêtent aisément à ces diversités de traductio
s compte. Voilà Mlle Jouassain qui joue Bélise. Il est certain que si Molière ressuscitait pour un jour et voyait son rôle ains
s moyens d’exécution. C’est une rare exception quand un personnage de Molière ou de Regnard se trouve être taillé sur le patron
, si c’est un comédien supérieur, il essaye de prendre dans l’idée de Molière ce qui va le mieux à son tempérament et à sa pres
t chien. Mais Trissotin (et c’est précisément un contraste qu’a voulu Molière ), Trissotin doit avoir je ne sais quoi de vif, de
n ne me dise pas que ce n’était point là le portrait de l’abbé Cotin. Molière n’a pas prétendu peindre Cotin. Qu’il ait voulu q
idicule à propos du rôle, cela est malheureusement trop certain. Mais Molière était trop grand pour copier des individus. Il pe
ns qui ne valent pas mieux que lui, et qui peut-être valent moins. » Molière , et c’est un tort grave, avait donc fait allusion
Quelle différence y a-t-il du Cotin qu’il nous exhibe au Vadius dont Molière a crayonné d’un trait si puissant l’immortelle ca
osion tout de suite. Mais ce n’est jamais ou presque jamais ainsi que Molière procède. Ses scènes vont toujours, par gradations
certaines gens. La fureur va éclater, et la scène sera finie ; mais Molière , qui est très ménager de ses situations, et qui n
n était encore à ces jeux de physionomie et à ces malices de diction, Molière ne bornerait pas là sa scène. Il a déchaîné l’orc
ont éclaté par une explosion irrésistible, la situation est complète. Molière a obtenu son effet définitif. Il passe à autre ch
s, et que je soupçonne d’avoir plus d’une fois causé de son rôle avec Molière . Cadet fait du Malade imaginaire une simple farce
ester contre cette interprétation de quelques-uns des grands rôles de Molière (Harpagon, Argan), qui deviennent entre ses mains
, ne m’accueillerait pas favorablement dans ces deux chefs-d’œuvre de Molière . Je viens de faire un voyage en Russie, en Rouman
, et partout l’on a trouvé que j’étais dans la véritable tradition de Molière . L’Avare et Le Malade ont été traduits en Russie,
alors ? Voilà une trentaine d’années que je vis quotidiennement dans Molière . Je l’ai bien étudié et j’ai la certitude qu’Arga
ise plaisanterie et une duperie, disons plus, une trahison. On trahit Molière en jouant Harpagon en tragédie et en le vociféran
re en jouant Harpagon en tragédie et en le vociférant lamentablement. Molière , qui a créé le rôle, faisait rire à tout casser,
a première de L’Avare, le 15 septembre 1669 : J’avertis que le sieur Molière ………………………………… Joue à présent sur son théâtre, Où
, on devait rire sur les petits bancs. — Ceci, pour dire à quel point Molière poussait le comique de L’Avare. — Les acteurs son
e force. (Vous parlez de tréteaux, mon cher Sarcey, n’oubliez pas que Molière aimait Tabarin et qu’il devait y avoir souvent da
ouait le malade imaginaire, et que vous soupçonnez d’avoir causé avec Molière . Il a peut-être causé avec Molière, mais je crain
vous soupçonnez d’avoir causé avec Molière. Il a peut-être causé avec Molière , mais je crains qu’il ne l’ait pas bien compris.
t à croire que le Théâtre-Français n’est pas un tréteau et que, quand Molière composait, sur la fin de sa vie, Le Malade imagin
er à ce détail, qui n’est pas de première conséquence dans l’œuvre de Molière (car Le Malade imaginaire, quoi qu’en dise Coquel
ffait de rire. Je n’ose croire que Saint-Léon tînt ce jeu de scène de Molière lui-même. Peut-être l’avait-il pris simplement da
, un malade imaginaire, un hypocondriaque, si l’on aime mieux, et que Molière , par un coup de génie, a fait de lui un sanguin q
rer, dans un feuilleton délicieux, bien que légèrement paradoxal, que Molière et son œuvre manquent de bonté. Jamais il n’a pou
ieux papa Provost, qui était un assez bon comédien quoi qu’il comprît Molière autrement que Cadet. Tous ne serez peut-être pas
onne à toutes les fantaisies qui lui traversent la cervelle. L’art de Molière , c’est d’avoir placé une personne de ce tempérame
s quereller tout son saoul… C’est la situation qui est comique, c’est Molière qui a de l’esprit, mais point ses personnages. To
ut le sien, et elle en a beaucoup. Elle souligne les moindres mots de Molière , et leur prête des intentions délicates et subtil
re un peu outré ; mais il reste dans les limites de la vraisemblance. Molière l’a d’ailleurs voulu ainsi ; et Mlle Augustine Br
ntende un seul mot du discours de M. Diafoirus père. Je sais bien que Molière a quelquefois escamoté une tirade ennuyeuse, mais
ans qu’elle y prenne garde. Mais, ici, est-ce le cas ? Le morceau que Molière a mis dans la bouche de M. Diafoirus père est un
public à soi, le ramène sans cesse à l’acteur qui parle, ou plutôt à Molière . Elle sait accompagner, mérite bien rare au théât
du tout de son long dans le fauteuil, lui apprend la fatale nouvelle. Molière a mis à ce moment, dans la bouche de la jeune fil
s souffle, puis, sa douleur se faisant jour, elle a donné au texte de Molière toute l’intensité de douleur dont elle est capabl
e le spectateur en doit importer est une impression de comique. C’est Molière qui l’a voulu ainsi, et il a tourné toute sa fabl
me à cette vérité nouvelle, et, à plus forte raison, l’artiste. C’est Molière lui-même qui m’a lancé dans cette direction ; je
a perdu au jeu. Tout cela serait bon s’il s’agissait d’une comédie de Molière , parce que, en effet, Molière aurait creusé et fo
it bon s’il s’agissait d’une comédie de Molière, parce que, en effet, Molière aurait creusé et fouillé les abîmes de la passion
est celle qu’impose la mode. Sous cette forme, un homme de génie, un Molière , ira chercher le sentiment vrai et l’en dégagera 
n, qui était comme la forme générale, la superficie de cette société. Molière ne s’y arrête pas : il va par là-dessous chercher
es parts. Regnard glisse légèrement par-dessus. C’est ce qui fait que Molière et Regnard comportent des interprétations très di
érentes. Vous pouvez fouiller tant qu’il vous plaira un personnage de Molière et en tirer toute l’ardeur des passions modernes,
t guère mieux — voilà ce qui vous ôte le goût de parler morale. Quand Molière met en scène des coquins de cette force, Dorante
e ; voyons le nécessaire. Le nécessaire, vous nous l’accorderez (avec Molière , qui s’y connaissait), c’est de faire rire les « 
s me direz que Regnard n’était pas seul à traiter de pareils sujets ; Molière , avant lui, avait écrit Le Malade imaginaire. Mai
bouffonnerie qui se joue dans une maison où la Mort vient de passer. Molière , je le répète, n’aurait pas commis cette faute de
grand, au principal grief : c’est l’incessant, le fatigant plagiat de Molière . Le Légataire est fait comme les comédies de Plau
i ne puisse être ainsi décomposé mathématiquement en deux autres dont Molière a fourni tout, type général, détails, costume : C
age des billets dérobés au dernier acte qui rappellent la cassette de Molière  ! Et les vers ! Que de vieux amis qu’on salue au
que celui qui ne se plaît pas avec Regnard n’est pas digne d’admirer Molière . Voltaire, auteur dramatique, avait de bonnes rai
istes ; nous dirions plus volontiers : « Celui qui admire sincèrement Molière ne se plaira que médiocrement avec Regnard. » Imi
d. » Imitatores servum pecus — à moins qu’ils n’imitent comme imitait Molière , avec le coup de patte du génie. Laissons le temp
tré une si incomparable interprète. Mlle Mars, qui était soutenue par Molière , protégeait Marivaux : on sent la nuance. Le revi
s valets ont toujours eu plus d’esprit que les maîtres. Les Scapin de Molière ont recueilli des Daves de l’antiquité cet hérita
un directeur qui coupe à tort et à travers dans les chefs-d’œuvre de Molière , pour épargner un frisson aux chastes oreilles de
a été joué en balourd, et, comme le dit Marivaux lui-même, en butor. Molière écrit au féminin butorde (comtesse d’Escarbagnas)
pour apporter au théâtre une page blanche ! pour voir une comédie de Molière comme si c’était Le Prince d’Aurec ! Ces abstract
! que c’est gentil d’avoir dix-huit ans ! et que le vers délicieux de Molière remonte à la mémoire des vieux de l’orchestre :
n’y vit qu’une lointaine et pâle réduction de L’École des femmes, de Molière . Au fond, dans l’une et l’autre pièce, la donnée
un homme de beaucoup d’esprit à un homme de génie, d’un Marivaux à un Molière . Il est clair que je ne vais pas m’amuser à compa
menu l’agréable pochade de Marivaux avec le grand tableau de mœurs de Molière  ; je me contenterai d’une simple remarque. Écoute
une pièce qui allait aux nues la veille, démodée pour cinquante ans. Molière , lui, est toujours actuel, car il n’a raillé que
ituations ou des caractères, c’est une faute où ne tombent jamais les Molière . Mais il faut bien ajouter que c’est un défaut qu
point là du grand art, qu’il n’y en a pas en dehors de la vérité, que Molière n’écrit point ainsi ; mais être original, mais êt
ntes. Entre nous, vous savez, le rire puissant et la haute raison de Molière sont bien supérieurs. Mais Molière est Molière, e
ire puissant et la haute raison de Molière sont bien supérieurs. Mais Molière est Molière, et, après lui, il y a encore de bell
et la haute raison de Molière sont bien supérieurs. Mais Molière est Molière , et, après lui, il y a encore de belles places.
uvre. Il a esquivé une ou deux scènes qui étaient nécessaires, et que Molière n’eût pas manqué de faire. Valère, ébloui de son
24 (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336
t c’est au fabliau du Vilain Mire que je l’emprunterai. La comédie de Molière , le Médecin malgré lui, a immortalisé le sujet. C
liaux que nous ne retrouvions dans Rabelais, dans La Fontaine et dans Molière  ? quelle bonne humeur d’invention ? quelle gaieté
apprendre la langue : ouvrez Rabelais, lisez La Fontaine, et relisez Molière . Tout de même, on peut affirmer qu’il n’y a rien,
omme Racine, seraient Grecs, s’il fallait leur chercher des ancêtres. Molière est Gaulois ; c’est le secret de sa popularité :
assé, de Racine et de Corneille ; — on ne s’est point encore lassé de Molière . Molière n’a pas seulement ses fidèles, il a ses
Racine et de Corneille ; — on ne s’est point encore lassé de Molière. Molière n’a pas seulement ses fidèles, il a ses dévots ;
tiques, articles, dissertations, ou gros livres publiés sur la vie de Molière depuis quelques années, ce serait tout un long tr
nt là, décrites avec beaucoup de soin, toutes les éditions connues de Molière , depuis les Précieuses ridicules de 1660 jusqu’au
le catalogue enfin très complet des moindres publications relatives à Molière , sans en excepter telle brochure sur la Science d
e, sur ses Calembours. Il y manque cependant quelque chose. En effet, Molière n’a pas également bien inspiré tous ceux qu’à ten
introduire le roman. La légende, formée promptement autour du nom de Molière , s’est donc obscurcie promptement autour de l’his
ve. Plus tard, mais plus d’un siècle malheureusement après la mort de Molière , on s’avise d’employer à l’éclaircissement de l’h
», on compulse les registres des paroisses, on refait un état civil à Molière , à sa famille, aux compagnons de ses épreuves ou
72, les premières éditions de l’Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , par M. Taschereau, sont dirigées dans ce sens et
énérale. Après trente ans passés, les Notes historiques sur la vie de Molière restent au nombre des meilleurs travaux que l’on
restent au nombre des meilleurs travaux que l’on doive consulter sur Molière , et, parmi les biographes du grand homme, Bazin e
re dans le secret du tempérament, de la santé, de la table, du lit de Molière  ; elle décrit la chambre où il est né, la chambre
atalogue de sa bibliothèque, la marque de son argenterie ; et le vrai Molière nous apparaît, son enfance, sa jeunesse, sa matur
s moindres villes de province où la tradition signalait un passage de Molière ont tenu à honneur de vérifier ce titre de nobles
faire, chacun à son heure, le pas décisif à la critique de la vie de Molière . Sans doute, comme on peut le voir en parcourant
e tout récent de M. Jules Loiseleur : Les points obscurs de la vie de Molière 75, il reste encore beaucoup à faire, et toutes l
sont pas dissipées ; mais aussi ne sommes-nous pas trop curieux ? Les Molière vivent surtout dans leurs œuvres : c’est au fond
Sur la famille, la naissance, les premières années et l’éducation de Molière , la lumière est à peu près faite, et c’est à pein
on sur l’importance relative d’une charge qui passa, comme on sait, à Molière et qui conférait, sinon la noblesse avec le titre
ges », qui porte désormais la plaque commémorative de la naissance de Molière . On en peut d’ailleurs aisément juger par un seul
y a deux siècles passés. C’est au sein de cette abondance que naquit Molière , probablement dans les premiers jours du mois de
outefois ce n’est là que la date du baptême, et il reste possible que Molière fût né quelques jours auparavant. L’année doit êt
autorise à croire que, sous la férule d’une belle-mère, l’enfance de Molière ait été si malheureuse et si durement traitée qu’
line du Malade imaginaire. On éprouverait une pénible surprise à voir Molière , Molière malade, Molière mourant, venger si cruel
alade imaginaire. On éprouverait une pénible surprise à voir Molière, Molière malade, Molière mourant, venger si cruellement le
. On éprouverait une pénible surprise à voir Molière, Molière malade, Molière mourant, venger si cruellement les injures du pet
de tenir un jour une charge honorable. Après tout, s’il est vrai que Molière ait commencé ses humanités assez tard, il les fit
, méconnaître singulièrement les distances80. En quittant le collège, Molière étudia le droit — quelques-uns sont allés jusqu’à
 siècle puisse passer pour une autorité. Quant à ses études de droit, Molière les termina-t-il ? passa-t-il sa thèse ? prit-il
es, Je suivis le barreau pendant cinq ou six mois81 ; c’est en effet Molière lui-même que l’on faisait parler ainsi. M. Loisel
mais la moindre thèse ! On invoque encore les comédies elles-mêmes de Molière , la précision, l’aisance avec laquelle tel notair
comme les notaires ne parlent-ils pas leur langue dans la comédie de Molière  ? Molière aurait donc étudié la médecine ? N’est-
notaires ne parlent-ils pas leur langue dans la comédie de Molière ? Molière aurait donc étudié la médecine ? N’est-ce pas là
nt exprimé par M. Bazin reste donc suspendu sur ce point de la vie de Molière , et nous pouvons toujours, s’il nous plaît, compt
mber vers 1642, auraient-elles eu fort à souffrir des distractions de Molière . Non seulement en effet, dans cette même année 16
r la vie à Cinq-Mars et à de Thou. On a beaucoup discuté ce voyage de Molière  : Les Grecs, enfants gâtés des filles de Mémoire
sait dans l’île, sans doute ils se fussent complus à cette image d’un Molière assistant à l’arrestation de Cinq-Mars, comme à c
is plutôt que de la contrôler. Aussi nous féliciterons-nous que, pour Molière du moins, la preuve soit définitivement acquise e
ce point les arguments de M. Loiseleur. Tenons donc pour certain que Molière suivit le roi, qu’il s’acquitta des fonctions de
lui faire une avance d’hoirie de 630 livres82, en échange de laquelle Molière , sans abandonner le titre, rétrocédait à Jean Poc
ncèrent de jouer en cette même année 164485, nuisit-elle au succès de Molière . Ce fut peut-être aussi pour en soutenir la concu
la concurrence qu’on s’avisa d’engager un danseur86. Longtemps après Molière , c’était encore, à ce qu’il paraît, une ressource
ire », avec l’autre comique, « de peur d’être obligé d’en pleurer » : Molière emprisonné pour dettes, à la requête du linger Du
ci où l’on peut voir encore un assez profond retrait de l’alignement. Molière n’a pas pu réussir à Paris : il se décide à parco
rés, et ses ridicules achevés ? Je voudrais que, dans nos éditions de Molière , si souvent surchargées d’annotations inutiles, u
entateur, une fois, cherchât parmi les rencontres de la vie nomade de Molière à retrouver tel détail de sa comédie. Je voudrais
pour ainsi dire, toucher au doigt ce que c’est que l’observation dans Molière , comment en toute rencontre elle s’appuie à l’exp
as trop s’apitoyer sur les déboires, les épreuves, les souffrances de Molière , car, s’il n’avait ni subi les souffrances, ni tr
es, ni traversé les épreuves, ni connu les déboires, il ne serait pas Molière  ; — et le meilleur de son génie nous manquerait.
scène du monde. C’est aussi que les historiens des pérégrinations de Molière ne semblent pas, en général, très sûrement inform
n porte malheur à ceux qui veulent à tout prix en orner l’histoire de Molière  ! Il y a trente ans déjà, Bazin, dans ses Notes h
ter les moliéristes à s’enfermer moins étroitement dans l’histoire de Molière . Il ne leur serait pas mauvais de vérifier et de
ls découvrent ou croient découvrir de nouveau dans l’histoire même de Molière . Peut-être aussi pourraient-ils ne pas se répéter
ieux s’ils examinaient de plus près les témoignages qu’ils invoquent. Molière a-t-il passé par Bordeaux ? Je crois que oui, je
s, que, « si l’on en croit les mémoires manuscrits de M. de Trallage, Molière avait commencé de jouer la comédie en province su
as confus de notes assez informes ? En propres termes, que « le sieur Molière commença à jouer la comédie à Bordeaux en 1644 ou
1645 ». Mais on l’a vu ; nous savons de certitude qu’en 1644 ou 1645 Molière était à Paris, se débattant contre la malchance a
du témoignage des frères Parfaict et de M. de Trallage ; le séjour de Molière à Bordeaux appartient à la tradition, non pas enc
noms ; ils ont effectivement tous les trois figuré dans la troupe de Molière  ; nous les retrouverons tout à l’heure ; mais Mol
ns la troupe de Molière ; nous les retrouverons tout à l’heure ; mais Molière , en 1647, faisait-il partie de leur troupe ? C’es
s est certain, c’est que Dufresne fournit la province longtemps avant Molière , et qu’aucun acte antérieur à 1648 ne nous les mo
aucune preuve que Pierre Réveillon ne serait entré dans la troupe de Molière qu’à partir précisément de 1648. Il se peut donc
ment de 1648. Il se peut donc encore, jusqu’à plus ample informé, que Molière ne fût pas au nombre de ces comédiens de M. le du
nous avons le droit décidément de reculer jusqu’en 1648 le passage de Molière à Bordeaux. On nous permettra de ne pas nous arrê
pe de campagne, veut que cette troupe, à tout prix, soit la troupe de Molière , et que Molière ait passé par le Mans. Comme le R
veut que cette troupe, à tout prix, soit la troupe de Molière, et que Molière ait passé par le Mans. Comme le Roman comique ne
dans les villes « juchée comme une poule sur le haut du bagage », et Molière qui l’escorte « avec un grand fusil sur l’épaule
misères, ne pouvait manquer de séduire les imaginations. Seulement si Molière a passé par le Mans, ce ne pourrait être, au plus
nous ne pouvons pas même affirmer en toute assurance que Dufresne et Molière fassent partie de la même troupe ; il nous semble
ent en diminuer l’autorité. Les curieuses Recherches sur le séjour de Molière dans l’ouest de la France, de M. Benjamin Fillon,
mte d’Escars et femme du comte de Baignac. Voilà, dit M. Fillon, d’où Molière a tiré ce nom d’Escarbagnas qu’un seul petit acte
iré ce nom d’Escarbagnas qu’un seul petit acte a depuis immortalisé : Molière a donc passé par Angoulême. L’induction me semble
. de La Dandinière deviendrait, lui seul, un témoignage du passage de Molière en Poitou ; celui de M. de Sotenville, une preuve
est celle du passage à Limoges. La tradition raconte, on le sait, que Molière , accueilli, dans Héraclius peut-être, ou dans une
bourg des Arènes. Et ajoutez enfin qu’y ayant deux autres comédies de Molière  : Georges Dandin et la Comtesse d’Escarbagnas, do
oi dans la ville102. On s’enfonçait dans le Midi. Le 10 janvier 1650, Molière tenait un enfant sur les fonts à Narbonne. L’acte
un enfant sur les fonts à Narbonne. L’acte est signé de Dufresne ; et Molière s’y trouve mentionné en ces termes : « Le sieur J
séjour d’Agen a son importance : il prouve, selon nous, le séjour de Molière à Bordeaux, et qu’il faut, comme nous disions tou
0 lieues qui sépare Agen de Narbonne, s’il appelle à lui la troupe de Molière , on peut admettre qu’il la connaît. Le déplacemen
onnaît. Le déplacement est coûteux, la guerre civile est partout ; si Molière et ses compagnons cependant n’hésitent pas, ou mê
on du passage des comédiens dans la capitale de la Guyenne, c’est que Molière , probablement, aura joué, devant le duc, pour la
es ont été de 1646 ou 1647 à 1650 les principales étapes du voyage de Molière . Mais aussitôt nous perdons une seconde fois sa t
s’y résigner ? On a donc supposé qu’au départ de Paris, où sans doute Molière , en même temps qu’il réglait des affaires de fami
aisirs et les fêtes. Il serait certainement possible que la troupe de Molière eût contribué pour sa part aux divertissements de
n de la cour ». Or dès les premiers mois de l’année 1653, en février, Molière était certainement à Lyon, puisqu’il y signait au
mois de décembre 1652109. Ici les documents deviennent plus nombreux Molière se fixe ; et Lyon désormais est le quartier génér
s, l’accueil ami du public familier. C’est à Lyon, comme on sait, que Molière subit pour la première fois l’influence italienne
to ; c’est à Lyon que, sur le modèle de l’Emilia et de l’Inavvertito, Molière compose et fait représenter l’Étourdi. Les érudit
formel. C’est dommage qu’il reporte ces prétendues représentations de Molière jusqu’en 1641, mais l’embarras redouble quand on
ns de Molière jusqu’en 1641, mais l’embarras redouble quand on y voit Molière déjà qualifié de très excellent poète comique, — 
la chambre, futur évêque de Valence, appelle au château la troupe de Molière . Mais Molière arrive trop tard ; la place est déj
utur évêque de Valence, appelle au château la troupe de Molière. Mais Molière arrive trop tard ; la place est déjà prise par un
secrétaire du prince, s’éprenne de Mlle du Parc ; — et voilà comment Molière triompha d’un opérateur du Pont-Neuf. Il serait d
l y avait quelque honneur, quelque gloriole à se vanter d’avoir connu Molière  ; mais il n’importe ici que de préciser une date,
ci que de préciser une date, et d’avoir vu l’origine des relations de Molière avec le prince de Conti. La troupe en effet reçut
elon laquelle on fait remonter la bienveillance dont le prince honora Molière à l’ancien souvenir de leur camaraderie du collèg
ême année112. Ces deux dates nous mènent jusqu’à l’époque probable où Molière part de Lyon pour le service des États de Langued
lemagne, et même Marilephus, premier médecin du roi Chilpéric113, que Molière eût pressenti pour la première fois quelle riche,
la fin de la session, nous savons que le prince de Conti fit donner à Molière une assignation de 5 000 livres sur le fonds des
bride à leurs hypothèses — représentent les économies personnelles de Molière , de Madeleine Béjart, on de la troupe, la questio
rouva pendant près d’une année sous le toit volant et à la table de «  Molière et de MM. les Béjart ». D’Assoucy, qui serait bie
que deux actes authentiques et deux preuves seulement des séjours de Molière . C’est d’abord un reçu qui passe pour être écrit
accord intervenu devant le juge de Narbonne, entre Madeleine Béjart, Molière et les étapiers du Languedoc, au sujet de l’assig
Narbonne, pour une troisième tenue des États, on se rendit à Béziers. Molière y donna, soit au mois de novembre, soit au mois d
’ils n’avaient fait à Pézenas et à Montpellier. Les billets mêmes que Molière avait adressés gratuitement aux députés lui furen
représentation du Dépit amoureux 118. On suppose que sur cet affront Molière , justement blessé, plia bagage et ne prit pas mêm
s ; mais aucune indication ne permet d’affirmer qu’il s’agisse ici de Molière , sa troupe n’étant pas la seule dont l’établissem
s119. Ce n’est pas une raison de conclure qu’au mois de décembre 1646 Molière fût à Paris. Pocquelin pouvait promettre, à ce qu
poursuivre un remboursement de créance, a-t-on le droit de croire que Molière fût à Nîmes le 12 avril 1657 ? Nous n’avons pas l
endre que Madeleine Béjart, qui l’obtient, est présente à Nîmes, — et Molière avec elle, — pourquoi ne supposerions-nous pas qu
inerie des États une gratification de 500 livres, est à Béziers, — et Molière avec lui, — et la troupe avec eux ? C’est peut-êt
llé peut-être à Nîmes ; on est revenu peut-être à Béziers : peut-être Molière n’a-t-il pas tenu rancune à Messieurs des États,
s, dit M. Loiseleur, la caravane fit route pour Orange et Avignon, où Molière retrouva son ancien camarade Chapelle, qui voyage
e la troupe y ait donné des représentations ? Quant à la rencontre de Molière et de Chapelle, d’abord il serait singulier que C
iseleur dit plus loin : « C’est aussi dans la vieille cité papale que Molière rencontra Mignard, avec lequel il contracta une a
araît pas douteuse : elle a pour garant un consciencieux biographe de Molière , l’abbé de Monville, qui écrivait sur les Mémoire
diction de prendre le nom de comédiens du prince ne s’adressait pas à Molière , de quelle autre troupe est-il question, ou dans
le droit d’affirmer que Madeleine Béjart fût à Lyon125 ? Est-ce bien Molière qui donne dans cette même ville, le 27 février 16
e. Quinze années entières s’étaient écoulées depuis lors. Des amis de Molière persuadent à Monsieur, frère du roi, de prendre l
du vieux Louvre ». Les biographes qui félicitaient si chaleureusement Molière « d’être rentré en possession de son indépendance
x-huit ans le titre de comédiens ordinaires de l’Empereur ! La vie de Molière , à partir de cette date mémorable, ou du moins l’
appartiennent plutôt à l’histoire littéraire qu’à l’histoire même de Molière . Ils ont leur intérêt sens doute, mais cet intérê
ant de ces détails tout intimes qui ne regardent que la vie privée de Molière , Les indiscrétions posthumes sont à la mode aujou
tile, par exemple, de livrer des batailles pour savoir si la femme de Molière , Armande Béjart, est la fille ou la sœur de Madel
soulèvera jamais complètement, couvre l’origine de la jeune femme que Molière épousa le 29 février 1662. » Alors, laissons-le r
etomber ! car enfin, quelle est notre fureur de vouloir démontrer que Molière épousa la fille de sa vieille maîtresse ? Et c’es
se pose. En effet, tous les actes authentiques donnent à la femme de Molière la qualité de sœur de Madeleine Béjart ; on voit
e la famille Pocquelin la bâtardise de la jeune femme qu’il épousait, Molière , et sans doute avec lui son honnête homme de père
tel cadet de Gascogne ou de Languedoc, l’amant du jour, et peut-être Molière lui-même, depuis qu’on a découvert que le premier
e Molière lui-même, depuis qu’on a découvert que le premier voyage de Molière en Languedoc pouvait coïncider avec l’époque prob
ent du déshonneur de ses filles ? En vérité, ne vaut-il pas mieux, si Molière s’est trouvé mêlé à de semblables misères et de p
r la mémoire ? On se révolte, et l’on a raison, à la seule pensée que Molière ait épousé une Armande qui risquait d’être sa pro
serait-il plus excusable ? Car, le procès en est là : les ennemis de Molière l’ont accusé d’avoir épousé sa propre fille ; les
onvaincre de mensonge ; et pour aboutir à quelle conclusion ? Que, si Molière n’a pas épousé sa propre fille, il a du moins épo
roit-on qu’il soit bien utile encore de forcer le secret du ménage de Molière et de relever le nom des amants d’Armande Béjart 
u moins peut-on couvrir ici l’indiscrétion d’un semblant de prétexte. Molière , qui donnait une grande importance aux moindres p
t lui-même, Harpagon, avec sa fluxion sur sa poitrine, n’était-ce pas Molière , déjà souffrant de la maladie qui devait l’emport
ce qui se passait en son domestique. » Voilà notre justification. Si Molière a mis sur la scène « les affaires de sa famille »
avons le droit d’y fouiller. Car, à proprement parler, ce n’est plus Molière ici, ni « son domestique » qui nous intéressent :
es mêmes vers et ces mêmes couplets où la passion parle toute pure , Molière les a sauvés, totidem verbis, du naufrage de Dom
emière fois le 4 février 1661, c’est-à-dire un an avant le mariage de Molière . Inversement, on cite l’École des femmes, et dans
ersement, on cite l’École des femmes, et dans l’histoire du ménage de Molière quelqu’un l’appelle « une pièce prophétique » ; m
« une pièce prophétique » ; mais, outre qu’il faut bien convenir que Molière eût mérité le sort d’Arnolphe, et pis encore, s’i
femme dont on parle, est Armande, sans doute, et celui qui parle est Molière  ? Point : c’est le Barbouillé, et peut-être qu’Ar
, et malgré quelques tentatives de réhabilitation, il est certain que Mlle Molière ne fut pas une Lucrèce. Le même Nicolas de Tralla
ient bien et une autre liste de ceux qui vivaient mal . La veuve de Molière y est, mais sur la seconde ; elle y tiendrait mêm
grand homme. En tout cas, de quelque côté que soit la première faute, Molière a souffert, et profondément souffert de ce mariag
que les ravages du désespoir et de la jalousie aient abrégé la vie de Molière . Ne le plaignons pas trop cependant : qui sait si
ourné la meule ? et combien de Regnard, qui viennent si loin derrière Molière , en eussent approché plus près, si la vie avait e
boires humiliants, et de désillusions amères ? On sait comment mourut Molière , et quelles difficultés sa veuve eut à vaincre po
e, comme si Bossuet les eût proférées au lendemain même de la mort de Molière . Mais on ne fait pas attention que Bossuet parlai
ère. Mais on ne fait pas attention que Bossuet parlait en 1694 et que Molière était mort en 1673. Le livre de M. Despois a nett
baptême que nous avons, chemin faisant, rappelés, d’autres encore où Molière figure comme parrain, sur les registres de Saint-
ques d’une dévotion très scrupuleuse à l’exercice de leur profession. Molière lui-même avait un confesseur attitré : « M. Berna
rituel. Nous savons d’ailleurs qu’en 1672, un an jour pour jour avant Molière , Madeleine Béjart étant morte, la cérémonie de so
eurs actes d’inhumation127. Tenons donc pour assuré que si la mort de Molière , mort soudaine et précipitée, ne l’eût pas empêch
arest essaye de décrire : — le populaire attroupé devant la maison de Molière , la femme de Molière épouvantée du murmure menaça
re : — le populaire attroupé devant la maison de Molière, la femme de Molière épouvantée du murmure menaçant de « cette foule i
i l’ont aimé le plus sincèrement, et qu’il eût outragé le cercueil de Molière comme dix ans plus tard, par exemple, il insulter
et publiée le premier. Comment en effet aller chercher les pièces sur Molière dans un ouvrage intitulé : Considérations histori
mots, bien placés, se suffisent à eux-mêmes. Tel mot que l’on prête à Molière , absolument faux, et pour cause : « Messieurs, no
 ; et telle anecdote invraisemblable, comme celle qui nous représente Molière partageant « l’en-cas de nuit » du roi, se pousse
voit pas bien, au premier abord, qu’il importe beaucoup de savoir si Molière a fondé l’Illustre Théâtre en 1643 ou 1645, s’il
discussion soit encore ouverte sur l’estime que les contemporains de Molière ont pu faire de son œuvre, et la controverse indé
le roi. Les uns veulent que les contemporains, tout en applaudissant Molière , n’aient pas connu cependant tout son prix et n’a
tuffe « le plus rare écrivain du siècle ». Les autres soutiennent que Molière , de son vivant, fut admiré comme il le méritait,
seul à penser que « personne dans son siècle ne prendrait la place de Molière , et que peut-être le siècle suivant n’en verrait
pas un de sa façon ». Ceux-ci prétendent que Louis XIV ne fit pas de Molière beaucoup plus de cas que de Scaramouche ; et ceux
ver leur justification. Voulons-nous établir que les contemporains de Molière l’ont méconnu ? Rien de plus simple : voici d’abo
say et son Élomire Hypocondre ; — voici même l’insulte et l’outrage : Molière , dans Héraclius, accueilli par des pommes cuites 
ieu de ce même parterre, ce gros de laquais qui jette sur la scène où Molière joue l’Amour médecin un « tuyau de pipe à fumer12
é le signal ; n’est-ce pas de quoi prétendre que les contemporains de Molière ont ignoré le prix de son génie ? Mais veut-on dé
rennent par les entrailles », n’ait applaudi, soutenu, consolé, vengé Molière . N’avons-nous pas d’ailleurs le témoignage de Mme
senties, et Chappuzeau, dès 1674, ne rend-il pas ici pleine justice à Molière  ? Qui ne connaît encore et qui n’a présents à la
ine : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît…… Quelle conclusion tirerons-nous de là ?
conclusion tirerons-nous de là ? Sans doute que les contemporains de Molière l’ont bien vu tel qu’il était, et qu’en somme l’a
qui n’est pas, lui, comme le Misanthrope, défendu par le grand nom de Molière contre toutes les révolutions du goût, la comédie
s, sous prétexte de motiver le jugement de Fénelon tout en justifiant Molière , prendre un exemple qui ferait le procès à toute
r eu la main malheureuse que de choisir pour cela quelques phrases de Molière , très nettes et très claires d’ailleurs, mais cha
ation. Si c’étaient de telles phrases qu’eussent blâmées les juges de Molière , ils se seraient trop évidemment condamnés avec l
aujourd’hui bien durs ; et à ce propos le malencontreux historien de Molière , le sieur Grimarest, qui, dit-on, avait composé t
smettre quelques renseignements sur « le jargon et le barbarisme » de Molière . Quant à la question des rapports de Molière avec
on et le barbarisme » de Molière. Quant à la question des rapports de Molière avec Louis XIV, il semblerait que le livre de M. 
ps combattues, et peut-être, à bien y regarder, était-ce moins encore Molière que Louis XIV que l’on mettait en cause. Ceux qu’
 siècle du nom de Louis XIV voulaient, et voulaient à tout prix, que Molière n’eût rien dû ou peu de chose au roi, et que ces
tre toutes les cabales, couvert et par suite encouragé les audaces de Molière , mais encore qu’il se serait établi dès les Fâche
Louis XIV deux créations du même temps et du même genre : Colbert et Molière . » Il y a là quelque exagération, et le rapproche
orcé. Colbert est la créature du roi, l’homme du maître, mais non pas Molière . Il est vrai que Molière et sa troupe touchèrent
ture du roi, l’homme du maître, mais non pas Molière. Il est vrai que Molière et sa troupe touchèrent pension du roi, mais Corn
it à 12 000 et celle des comédiens italiens à 15 000. Il est vrai que Molière et sa troupe contribuèrent pendant dix ans pour u
troupes y jouèrent aussi leur rôle ; et nous savons telle période où Molière , dans tout l’éclat cependant de la faveur et déjà
ns de l’hôtel de Bourgogne. Il est vrai que Louis XIV fit l’honneur à Molière , par procuration, de tenir sur les fonts du baptê
Évidemment, ce ne sont pas là les preuves d’une faveur personnelle de Molière auprès de Louis XIV, et telle anecdote qui contin
poète ne sera pas pour démentir les faits et suspendre la conclusion. Molière n’a jamais possédé la faveur du roi comme l’ont p
veur du roi comme l’ont possédée Racine ou Boileau. Est-ce à dire que Molière ne soit donc redevable à Louis XIV que de ce patr
ait à tous les gens de lettres, et jusqu’aux savants étrangers ? Non, Molière lui dut quelque chose de plus : il lui dut les en
presque certitude. Que d’ailleurs les jésuites aient fait l’éloge de Molière et que même l’un d’eux, le père Maury, dans une p
t-il pas bien ingénieux, en 1664, de détourner le coup, si par hasard Molière l’eût dirigé contre le célèbre institut ? Mais no
les ce défaut qu’elles rabaissent et qu’elles diminuent la comédie de Molière en l’asservissant à une imitation de la réalité,
cise et trop littérale. C’est comme la recherche de ces originaux que Molière aurait eus sous les yeux en composant ses grandes
uelque sorte que tirer copie. Sans doute c’est un hommage au génie de Molière que de reconnaître dans ses moindres personnages
de ne voir et de d’étudier en elles qu’elles-mêmes. Je ne sais pas si Molière a pris le modèle de Tartuffe sur l’abbé de Pons,
e du prince ? Car, parmi les grands hommes de ce temps, nul, pas même Molière , ne fut distingué plus particulièrement par Louis
tices et des mesures singulièrement inégales. On parle des ennemis de Molière , et c’est pour les traiter comme les pires coquin
. C’est que Racine a eu deux torts : le premier, de se brouiller avec Molière , je veux dire avec l’auteur de Tartuffe ; le seco
ous disions que, Corneille ayant créé le théâtre en France, Racine et Molière l’ont porté jusqu’à son plus haut degré de perfec
que le théâtre de Racine, pas même peut-être celui de Shakespeare. Ni Molière , ni Racine ne sont venus, comme on le dit quelque
qu’ils ont combattu surtout, quelques-uns même, comme Racine et comme Molière , jusqu’à succomber dans la lutte. Ils ont été dan
on, les plus audacieux révolutionnaires. On n’oserait le nier ni pour Molière , ni pour Boileau, ni pour La Fontaine. On ne peut
ention romanesque, essayer enfin dans le tragique la même réforme que Molière , vers le même temps et depuis déjà quelques année
ez et dédoublez cette expression générale de « défauts » dont se sert Molière , lisez « ridicules et vices », vous avez la coméd
e sert Molière, lisez « ridicules et vices », vous avez la comédie de Molière  ; mettez « passions » ou « crimes », vous avez la
Oui, cette poétique nouvelle, ce n’était pas seulement la poétique de Molière , c’était celle de Boileau, c’était celle de La Fo
ctions qui, comme un bon nombre des incorrections que l’on reproche à Molière , procèdent presque toutes d’une constante préoccu
stilité, c’est qu’ils sentaient et comprenaient, comme les ennemis de Molière et comme les ennemis de Boileau, qu’il y allait v
dination des sujets aux caractères, voilà l’originalité du théâtre de Molière et de Racine. Corneille, comme font tous ses cont
ire, de cette même loi qui pèse à Corneille, de cette loi des unités, Molière et Racine ont fait la loi intérieure de leur art.
c’est que Boileau ne l’aurait pas formulée dans son Art poétique, si Molière et Racine, dans leurs tragédies et dans leurs com
impertinents censeurs, et la règle n’est plus qu’une entrave. Mais si Molière et Racine ont accepté cette règle, s’ils l’ont su
pas d’avoir un fonds de vérité : c’est quand il reproche à l’Avare de Molière de réunir en soi toutes les variétés de l’avarice
Avare fut composé très vite, nous le savons, et nous pouvons y saisir Molière en flagrant délit d’invention. Il voulait peindre
que Racine ne possède pas, comme Racine a des qualités qui manquent à Molière  ; la question n’est pas là. Le tout est de bien v
e les lois. La différence est si profonde, le système de Racine et de Molière est si distinct du système de Corneille, que vers
s par Diderot, essayeront de secouer la domination que le souvenir de Molière et de Racine exerce encore sur le théâtre françai
Saint-Évremond comme par Diderot, c’est bien contre Racine et contre Molière que nous la voyons dirigée. Je n’en veux d’autre
r prouverait que, sans rien diminuer de l’admiration pour le génie de Molière , la véritable comédie n’est pas encore créée en F
nt-elles pas égales ? C’est ici qu’il faut se souvenir de la leçon de Molière et ne pas discuter son plaisir ou chicaner son ém
ait. C’est pourquoi les ennemis de Racine furent aussi les ennemis de Molière et les ennemis de Boileau. Mais Boileau, plus hab
is de Boileau. Mais Boileau, plus habile, ne mourut pas en 1673 comme Molière , il ne mourut pas en 1699 comme Racine : il sut d
oujours que, après avoir en quelque façon débuté sous les auspices de Molière , il se soit brouillé brusquement et sans juste ca
reproches. Rappelons donc que Racine, le Racine presque inconnu dont Molière avait joué la Thébaïde, lui donna son Alexandre e
oué la Thébaïde, lui donna son Alexandre et, mécontent des acteurs de Molière , le retira du Palais-Royal pour le porter à l’hôt
pularité qui balance dans l’histoire du siècle le succès même du Cid, Molière accueillit et joua sur son théâtre la très mauvai
e érudition, de la rédaction d’un sommaire de la Vie et des pièces de Molière à quelque curiosité d’histoire naturelle sur les
génie ? Aussi bien, que nous importe la vie privée de La Fontaine, de Molière ou de Racine ? Ils ont écrit les Fables, le Misan
s d’un demi-siècle, mécontent de lui, mécontent des autres, jaloux de Molière et jaloux de Racine, il ne put que se recommencer
oir qu’ils se trompaient. L’honnête Boileau nommait un chat un chat ; Molière et Regnard, Voltaire et Diderot ont nommé par leu
n pourrait trouver l’expression bien moderne — que les Corneille, les Molière , les La Fontaine, les Boileau, les Racine, s’ils
ui lui font pardonner tant de faiblesses. D’autres, comme par exemple Molière , ne vivent pas seulement pour leur art, ils en me
n apprendre la langue ; ouvrez Rabelais, lisez La Fontaine et relisez Molière . » C’est ici qu’il me faut protester à nouveau co
théâtre classique267 ; — de nos fabliaux, dans Rabelais, La Fontaine, Molière et autres esprits moins grands, mais de même lign
l me demande ce qu’il serait advenu de Rabelais, de La Fontaine et de Molière , « s’ils ne s’étaient inspirés à aucun degré de l
urs, et notamment d’eux-mêmes. Mon admiration pour eux va jusque-là ! Molière a rencontré sur sa route le fabliau du Vilain mir
vec ses sentiments, ses idées et ses passions. Les La Fontaine et les Molière ouvrent les yeux ; ils observent, prennent et rep
à Saint-Simon si l’on veut ; c’est, dans la poésie, à La Fontaine, à Molière , à Boileau lui-même et surtout à Racine269. Vous
fait de langage comme d’habits, consiste pour chacun, selon le mot de Molière , à ressembler à tous ceux qui sont de la même con
n de l’avoir vue. Je le répète, on a beau se souvenir d’Oronte et de Molière , ils sont charmants, ces vers, cette dernière str
n prêtre ? Interrogeons donc les purs artistes et, si vous le voulez, Molière en premier lieu. « Lorsque vous peignez des héro
s les œuvres. J’ai réservé pour cette partie les trois grands noms de Molière , de Racine et de La Fontaine. Vous sentez bien, m
en dirai concoure directement et visiblement à la démonstration. Chez Molière , indépendamment de cette ressemblance générale qu
prétendu certains critiques, c’est qu’à vrai dire, dans la pensée de Molière , ils ne dénouent rien du tout et ne sont de sa pa
e, et Alceste épouse Célimène. Il y a de l’au-delà dans la comédie de Molière , et c’est pour nous suggérer la quasi-vision de c
là de la vraisemblance. Et pour ma part, je suis bien persuadé que si Molière en avait eu le temps, il aurait essayé de donner
partenait à Fouquet, et il est devenu naturaliste sous l’influence de Molière et de Boileau. Avant d’être l’immortel auteur des
ler le mode naturaliste, ont survécu pour devenir, avec la comédie de Molière et la tragédie de Racine, ce qu’il y a presque de
Qu’est-ce que nous enseignent la fable de La Fontaine, la comédie de Molière , la tragédie de Racine ? À Dieu ne plaise que je
et et Bourdaloue, Massillon et Fénelon. Il ajoute que plus d’une fois Molière a donné de graves atteintes à la morale. S’il ne
vrons-nous jusque-là ? Nous dirons au moins que ce que La Fontaine et Molière nous enseignent de plus élevé comme morale, c’est
ssez de place pour le devoir. Qui suivrait religieusement les avis de Molière et les moralités de La Fontaine risquerait fort d
bien moins tués qu’on ne l’enseigne et qu’on ne le croit communément. Molière est mort, Racine a cessé d’écrire ; ni La Bruyère
dirigé de critiques, et sans en excepter Voltaire, contre le style de Molière  ? N’est-ce pas encore lui, Voltaire, qui trouve l
juger sainement, ne l’est pourtant pas assez pour ne pas trouver que Molière , que La Fontaine, que Racine le sont trop. Il ne
lexandre (il disait de Bérénice) que de Britannicus et de Mithridate, Molière lui-même plus de Sganarelle et de Monsieur de Pou
Je ne vous parle point de conseils effectifs, d’indications données à Molière ou de sujets suggérés plus ou moins indirectement
re de Flandre ou d’Allemagne il adresse à Louvois, citent à tout coup Molière avec une précision de mémoire qui n’a d’égal que
que la cour se règle et se compose ; c’est par lui, comme le rappelle Molière dans la Critique de l’École des femmes, que la li
traits d’Harpagon ou de Tartuffe, comme La Bruyère le lui reprochait, Molière cesse pour cela d’être naturaliste ; mais nous di
s, t. II, p. 151. 67. J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière . 1 vol. in-8º. Paris, 1877. Liseux. 68. Depuis
it édité les œuvres de Racine, s’est chargé de continuer l’édition de Molière . Comme il nous a fait l’honneur de citer dans son
ol. in-18. Paris, 1877. Liseux. 72. Il portait, dit-on, une dent de Molière montée en épingle. Elle venait peut-être de la mâ
e de la mâchoire que l’on conserve au musée de Cluny. Je vous dis que Molière est un dieu et que ses ossements sont des relique
s proposé, le plus sérieusement du monde, que l’on plaçât un buste de Molière dans la chambre des femmes en couches, comme un m
M. Taschereau forme le premier volume presque entier de l’édition de Molière donnée par la librairie Furne. Paris, 1863. 74.
. in-18. Paris, 1877. Hachette. 75. Les points obscurs de la vie de Molière , par M. J. Loiseleur. 1 vol. in-8º. Paris, 1877.
877. Liseux. 76. Voyez deux brochures intéressantes : La famille de Molière était originaire de Beauvais, par M. J. Mathon. P
de Beauvais, par M. J. Mathon. Paris, 1877. Henaux ; et La famille de Molière , par M. Révérend du Mesnil. Paris, 1879. Liseux.
c., p. 186 à 189. 91. J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière , p. 130. 92. Louis Lacour. Études sur Molière.
obscurs de la vie de Molière, p. 130. 92. Louis Lacour. Études sur Molière . Le Tartuffe par ordre de Louis XIV. Paris, 1877.
âtre de Lyon, p. 33, et J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière , p. 133. 98. Voyez l’intéressant ouvrage de M. 
me, dans les archives de la mairie d’Angers, une preuve du passage de Molière à Angers. L’acte est du 13 décembre 1650. Je me c
est du 13 décembre 1650. Je me contenterai de faire observer : 1º que Molière n’a signé nulle part, comme ici, le Roquelin dont
du roy, sont des noms parfaitement inconnus de tous les biographes de Molière  ; 3º que nous irions bien loin si nous commencion
us irions bien loin si nous commencions à transformer en signature de Molière les signatures de tous les Rocquelin, Tocquelin,
nt exposés à rencontrer. 101. Voyez le texte dans l’introduction du Molière de M. Louis Moland. Paris, 1863. Garnier. 102.
and. Paris, 1863. Garnier. 102. Emmanuel Raymond, Pérégrinations de Molière dans le Languedoc. Paris, 1858. Dubuisson. 103.
03. Texte authentique, cité par M. Louis Moland, Œuvres complètes de Molière , t. I, p. lix. 104. Adolphe Magen, La troupe de
omplètes de Molière, t. I, p. lix. 104. Adolphe Magen, La troupe de Molière à Agen. Agen, 1874. 105. La troupe de Molière à
e Magen, La troupe de Molière à Agen. Agen, 1874. 105. La troupe de Molière à Agen. 2e tirage. Paris et Bordeaux, 1877. 106.
rouchoud, ibid. 110. J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière . 111. Despois, Œuvres de Molière, t. I, p. 79 à
r, Les points obscurs de la vie de Molière. 111. Despois, Œuvres de Molière , t. I, p. 79 à 80. 112. C. Brouchoud, Les origi
actes authentiques. 113. Maurice Raynaud, Les médecins au temps de Molière . 114. E. Raymond, Pérégrinations de Molière dan
es médecins au temps de Molière. 114. E. Raymond, Pérégrinations de Molière dans le Languedoc. 115. E. Soulié, Recherches,
n livre, p. 194. 118. J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière , p. 210. 119. Soulié, Recherches, etc., p. 227.
s, etc., p. 227. 120. J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière , p. 214. 121. L’édit de 1660 est celui dont il
ilée, p. 72, 73. 125. J. Loiseleur, Les points obscurs de la vie de Molière , p. 216. 126. Cette précieuse notice est reprod
les Poquelin et Béjart. 128. Émile Campardon, Documents inédits sur Molière . 129. Les Ennemis de Racine au xviie  siècle, p
25 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gérard Du Boulan »
erait une énigme que ce misanthrope, si clairement humain que, depuis Molière , on dit un Alceste pour un misanthrope ? Et nous
signifie pas grand’chose : « Alceste est resté le secret du génie de Molière  », et cette phrase, lancée par ce vaste et gestic
core, l’envie de deviner le secret — qui n’existe pas ! — du génie de Molière . Et voilà comment les sottises des hommes de tale
ait un dessous, et même un quatrième dessous, aux créations du génie. Molière — c’est l’exemple d’aujourd’hui — écrit le Misant
Pascal connu, le grand Pascal, s’il n’avait pas été janséniste !… Et Molière aussi, le grand Molière, tout à l’antipode de Pas
Pascal, s’il n’avait pas été janséniste !… Et Molière aussi, le grand Molière , tout à l’antipode de Pascal, n’aurait pas été le
s le comique, qui n’est pas toujours élevé, il n’aurait pas enfin été Molière , si — disons-le tout de suite, car vous ne le dev
 il n’avait pas été un janséniste, comme Pascal ! Un janséniste, lui, Molière  !!! Oui ! voilà l’étonnante découverte faite, pou
ais il me fait l’effet d’y débuter. Du Boulan, qui, dans sa glose sur Molière , cherche à grand renfort de besicles ce qui n’y e
l y a celle de Loiseleur, l’historien des Points obscurs de la vie de Molière , qui le charme davantage. Loiseleur prétend que l
ère, qui le charme davantage. Loiseleur prétend que le Misanthrope de Molière c’est la tolérance sociale. C’est du lait que ce
s, qui étaient des misanthropes religieux, ont écrit, par la plume de Molière , le misanthrope du théâtre. Qui sait ? l’homme au
ique qui fait rire n’est que le comique de la rate. Le Misanthrope de Molière , cette perfection du comique élevé, n’a eu besoin
ni un amoureux de la Béjart, — comme on l’a dit aussi, — c’est-à-dire Molière se traduisant lui-même quoiqu’il ait peut-être sa
s ; il faut qu’Alceste soit un janséniste, pour être plus du temps de Molière . Car ce qu’on préfère à tout, c’est la babiole du
sociale ! À la page 174, l’auteur de l’Énigme trouve dans les vers de Molière les cahiers de 89 ! Seulement il fait un jansénis
eu par discrétion et beaucoup pour rester dans la couleur du temps de Molière . Les jansénistes étaient, au fond, les républicai
sant : Ce n’est que cela ! Nous n’en avons parlé que par respect pour Molière , à qui on en manque quand on publie de telles bil
26 (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -
ature italienne n’est pas sans doute la seule littérature moderne que Molière ait mise à contribution. Sans parler de notre vie
e Moreto ; Casa con dos puertas mala es de guardar, de Calderon, etc. Molière fut également à même d’étudier de ses propres yeu
c les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, tout comme les Italiens avec Molière au Palais-Royal. Il fut à même de juger leurs bal
concoururent à la fois. Il y a donc, dans l’œuvre et dans le génie de Molière , une part à faire à l’Espagne, comme une part à f
ux littératures méridionales lui ont apporté. L’étude des rapports de Molière avec le théâtre italien était donc la première qu
eux des lecteurs qui savent que j’ai publié une édition des œuvres de Molière avec toutes les recherches et tous les développem
y a, à mon avis, deux manières de concevoir une édition des œuvres de Molière  : ou publier le texte dans sa nudité magistrale,
uses qui existent entre l’ancienne comédie italienne et le théâtre de Molière . J’étais obligé, toutefois, de m’en tenir à ce qu
textes et des indications de sources que j’ai dû faire en commentant Molière . Je prends maintenant mon point de départ là où f
y ait double emploi. L’étude de la comédie italienne antérieurement à Molière est un sujet infiniment vaste : je n’ai pu, évide
ais affaire, par le côté qui regarde la France et surtout qui regarde Molière . Le champ de mon excursion nouvelle s’en trouve h
est point fait place, non plus, sur notre scène comique. C’est encore Molière qui, dans un intermède du Malade imaginaire, lui
dont je n’ai pas eu à m’occuper, parce qu’ils sont restés étrangers à Molière et à notre comédie. Je ne viens pas des premiers
27 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
elatifs aux précieuses. — L’abbé d’Aubignac, l’abbé de Pure, Somaise, Molière . Nous avons dit dans un chapitre précédent, qu’e
sa société. Cependant elle a servi de texte à un biographe moderne de Molière , pour imputer positivement à toutes les précieuse
d’Aubignac courait Paris et répandait le ridicule sur les précieuses, Molière égayait la province aux dépens des précieuses rid
galanterie précieuse et vaniteuse, jusque dans la petite bourgeoisie. Molière et sa troupe étaient dans cette ville, comme comé
tre, étaient intéressés à rendre ridicule la galanterie sentimentale. Molière , poète de la cour de Conti, avait donc beau jeu p
urs prétentions. Cette pièce des Précieuses ridicules est la même que Molière fit représenter à Paris cinq ans plus tard, en 16
on nom en celui d’Arthénice qu’elle portait depuis plus de 50 ans, et Molière la désigne, disent-ils, par sa Madelon qui veut a
olument être appelée Polixène. Pour soutenir ce système, qui calomnie Molière et la maison Rambouillet tout ensemble, on a beso
es états de Provence, est indubitable. Grimarest, auteur d’une Vie de Molière , rédigée sur les témoignages de Baron, et publiée
té alors contredit par personne. Bret, le plus ancien commentateur de Molière , le confirme. Voltaire n’en doutait pas. Personne
ttre à couvert leurs accusations sous une autorité telle que celle de Molière , et ont de bonnes raisons pour nier que Les Préci
l’hôtel de Rambouillet. La satire de d’Aubignac et Les Précieuses de Molière , deux ouvrages de la même année 1654, prouvent l’
euse, ou à précieuse ridicule. Nous voyons, par ces détails, pourquoi Molière intitula sa pièce, non Les Précieuses indéfinimen
dant, avant d’en venir à l’année 1659, où Les Précieuses ridicules de Molière furent mises sur la scène à Paris, recueillons da
u temps. Les discours de Cathos et de Madelon, dans Les Précieuses de Molière , renferment les plus ridicules, une partie des au
s rien à dire les années 1656 et, suivantes, jusqu’à l’année 1659, où Molière donna à Paris la première représentation des Préc
éserve ; mais le fond des mœurs était le même. Venons à la comédie de Molière . Il importe beaucoup aux historiens qui, comme M.
a dans l’esprit de personne que cela regarde la maison de Rambouillet Molière , dans la préface de la pièce, exprime positivemen
ut avoir plus d’esprit qu’il ne m’en appartient, pour reconnaître que Molière , ce grand maître de l’art dramatique, cet observa
relativement à l’hôtel de Rambouillet. Il y avait peut-être lieu pour Molière à prendre quelques précautions d’après les avanie
nes, qui avaient pu se croire atteintes par l’auteur, et c’est ce que Molière a eu l’attention de faire en séparant les intérêt
drais nos commentateurs et nos biographes, si, au lieu d’affirmer que Molière en voulait précisément à l’hôtel de Rambouillet,
sait pas, elle ne faisait plus autorité ni bruit dans le monde, quand Molière est venu à Paris ; mais il avait entendu parler d
gue nés conjectures et surtout étant dit sur le ton modeste du doute. Molière , intéressé comme poète et comme comédien à plaire
Mais ce n’est pas là ce que disent nos éditeurs ; ils prétendent que Molière a précisément et principalement eu en vue l’hôtel
brité. Remarquez d’abord qu’en 1609, quand parurent Les Précieuses de Molière , la marquise valétudinaire avait près de quatre-v
de Rambouillet, et écarter d’elle toute application de la comédie de Molière , il faut revenir à mademoiselle de Scudéry, et mo
e Scudéry, et montrer que c’est à elle et à ses cercles qu’en voulait Molière , s’il en voulait à quelqu’un. Entre 1645 et 1650,
e à l’empire, Ma bile alors s’échauffe et je brûle d’écrire. De même Molière était sans pitié pour mademoiselle de Scudéry et
ersion de l’hôtel de Rambouillet. S’il résulte de ce qui précède, que Molière , non seulement n’en voulait pas à l’hôtel de Ramb
voulait à mademoiselle de Scudéry, les arguments des commentateurs de Molière contre la société de Rambouillet s’évanouissent,
tion contre les plaintes des personnes de cette société la préface où Molière déclare que sa pièce regarde uniquement les mauv
s copies des illustres précieuses. Je demande ici, dans l’intérêt de Molière , de quel droit ses commentateurs, lui imputent un
enfin si l’accusation d’une offense gratuite est une calomnie contre Molière , cette calomnie ne peut être justifiée par celle
deux prétentions fort bizarres : la première, de donner de l’esprit à Molière dans sa préface, et la seconde, de lui ôter tout
èce. N’est-ce pas une présomption souverainement ridicule de prêter à Molière l’artifice d’une préface mensongère pour sauver l
une leçon de discernement à les femmes contre lesquelles le grief de Molière aurait été d’avoir un esprit trop raffiné et une
e province (les peckes provinciales) ». M. Taschereau dit aussi que «  Molière , pour détourner de lui la colère de personnages p
28 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
III Suite de l’année 1663 (continuation de la septième période). —  Molière met au théâtre L’École des femmes. — Observations
éâtre L’École des femmes. — Observations sur cette pièce.   En 1663, Molière mit au théâtre L’École des femmes. Il n’entre pas
ssurer la tendresse et la fidélité d’une jeune tille qu’il épousera ; Molière réduit le problème à cette simple expression : se
éclare aussitôt le défenseur de la pièce, par des stances adressées à Molière  : il la loue sans restriction, et en déprime tous
rire leurs majestés Jusqu’à s’en tenir les côtés. Ce n’est pas tout. Molière , soutenu de ces autorités, donna bientôt La Criti
ette nouvelle comédie lui fût dédiée. La ligue du roi, de la cour, de Molière et de ses amis, était donc manifeste non seulemen
es que de tout le reste du corps 59. » L’autorité que je reconnais à Molière ne m’empêchera pas de dire qu’il y a peu de bonne
rrogatoire est, indécence à part, une des plus comiques du théâtre de Molière . Que plusieurs des femmes scandalisées eussent le
sous un langage exempt de leur souillure. « Agnès, si l’on en croit Molière , ne dit pas un mot qui de soi ne soit fort honnêt
a pris. » Il y a peu de bonne foi dans cette réponse. D’un autre que Molière , on dirait qu’il y a de l’impudence. Si la scène
ent : une telle excuse n’était bonne que pour un public devant lequel Molière , approuvé par la cour et autorisé par la licence
orisé par la licence générale des mœurs, n’avait pas besoin d’excuse. Molière devenu nécessaire au roi pour mes fêtes de Versai
outrage et du plus direct qu’on puisse imaginer. Tout était permis à Molière . Ce n’est point assez dire, tout ce qu’il faisait
29 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
e. — III. La comédie nouvelle et la prose. — Plaute et Térence. — IV. Molière . — Ses farces. — Ses comédies de caractère. — L’A
arces. — Ses comédies de caractère. — L’Avare de Plaute et L’Avare de Molière . — Le Tartuffe. — Le Misanthrope. — V. Éloge de W
rfection. Il serait assurément fort injuste de juger Plaute, Térence, Molière , en un mot l’école de Ménandre, en prenant pour m
ïques par le fond38.-Prenons un exemple : Le Bourgeois gentilhomme de Molière . Cette comédie a beau être en prose, c’est une co
comédie. L’Amphitryon de Plaute et l’heureuse imitation qu’en a faite Molière , Le Songe d’une nuit d’été, La Tempête et la plup
n école, l’Aulularia de Plaute, par exemple, et L’École des femmes de Molière . Que si enfin, animé par une veine heureuse de fo
personne qui en est atteinte. Tel est celui des Femmes savantes dans Molière . Ces pédantes, parce qu’elles savent « citer les
pas que personne, parmi mes auditeurs, pût s’imaginer que j’approuve Molière en aucune façon d’avoir écrit cette comédie. Ce s
lui contre lequel il s’escrime, et quand je lis la honteuse tirade où Molière par la bouche de Chrysale exprime ses propres opi
me à la dérobée, par des traits extrêmement légers59. Nous verrons si Molière a toujours gardé la mesure et la délicatesse conv
ttérature comique. Ce favori de la fortune, vous l’avez nommé : c’est Molière . Je viens, plus de cent ans déjà passés, vérifier
ans déjà passés, vérifier les titres de sa paisible royauté. IV Molière est un maître. Voilà mon entrée en campagne, et l
m’étonne de son étonnement. Eh quoi ! parce que la tradition a élevé Molière au rang des dieux, au rang d’Homère et de Shakesp
tieux devienne l’objet réel d’une admiration tempérée ? Je serai pour Molière un juge sans faiblesse ; je saurai voir et montre
asme, mais pour l’éclairer et l’épurer, et s’ils continuent à appeler Molière le plus grand des poètes comiques, messieurs, sac
n de logique et de définitions qui est le commencement de la sagesse. Molière est un maître… dans la farce67. Il est au-dessous
e d’Élide où Moron caresse un ours ! Voilà les endroits magistraux de Molière . Il excelle, quand il veut, dans cette gaieté dou
es intermèdes de cette farce et les ballets du Bourgeois gentilhomme, Molière s’est élevé jusqu’au comique exagéré et arbitrair
’ai jeté tout par terre et couru comme quatre74. Enfin les farces de Molière ne sont pas aussi pauvres qu’on le prétend en pla
ement dites. Il est vrai que, dans La Critique de l’École des femmes, Molière s’est défendu comme d’un crime contre la comédie
mais seulement pour une chose qui caractérise l’homme75. » En ce cas, Molière est parfois comique sans le savoir et sans le vou
de est malade, tâte le pouls à son père77 ce sont là, n’en déplaise à Molière , de vraies plaisanteries comiques, et nullement d
lement des traits de caractère. Les Français, en somme, admirent trop Molière et ne le comprennent pas assez. Bien qu’ils aient
aucun rapport avec le sujet de la pièce. Et pourtant c’est par là que Molière mérite que je l’aie proclamé maître dans la farce
re, c’est qu’il leur a tout emprunté78. Dans la comédie de caractère, Molière a été plus indépendant et moins heureux. Le comiq
Règle naturelle, évidente, qui a pour elle l’exemple et l’autorité de Molière lui-même. « Allez vite boire dans la cuisine un g
ique franc et en même temps très fin. Mais la franchise du comique de Molière est le plus souvent dure et outrée. Vous connais
sa trop fameuse tirade contre la science et contre les savants. Non, Molière , la philosophie « n’apprend point à bien faire un
ouver à redire, Et ne verrons que nous qui sachent bien écrire85. Si Molière est souvent lourd dans la peinture des caractères
nt, ils regardent ces fautes comme si légères, que, loin d’en faire à Molière l’objet d’un reproche sérieux, ils l’excusent, il
acune d’elles avec son modèle. J’examinerai en détail trois pièces de Molière , l’une, parce qu’elle est imitée de Plaute, et qu
r manque, et dans ces conditions désavantageuses comparons L’Avare de Molière à La Marmite de Plaute. Le plan de l’auteur ou pl
le maître du voleur l’oblige à restituer la marmite. Croirait-on que Molière a dédaigné cette admirable simplicité ? Il n’a em
par Harpagon est un des lieux communs de l’opéra buffa des Italiens. Molière , né pour la farce, a voulu faire une fine comédie
’est pastel ou tel avare ; c’est l’avarice sous toutes ses formes, et Molière n’est pas exempt du défaut capital des tragiques
que le dénouement de cette prétendue comédie allait être tragique, si Molière ne s’était avisé à temps que Louis XIV était « un
médie qu’il a donné à son œuvre. Dans toutes ses pièces à caractères, Molière a cru devoir mettre en regard de chaque ridicule
it pas le français95 ; tous se font honneur de ce qu’ils ignorent, et Molière leur donne raison. Dans Le Misanthrope, c’est Phi
reçut froidement Le Misanthrope. Pour faire doucement son éducation, Molière lui proposait comme récompense une représentation
médie104. Quels sont donc, en définitive, les personnages comiques de Molière  ? Ce sont surtout ses fourbes, pourvu qu’ils ne s
onclusion. V Je ne me donnerai pas le plaisir facile d’écraser Molière de l’immense supériorité de Shakespeare. La Franc
cins : Ils vous la détruiront, je me le persuadée112. L’influence de Molière est sensible ici. Mais elle est rare partout aill
onnelles, le genre d’Aristophane116. Quand la réputation classique de Molière qui seule maintient encore ses pièces au théâtre1
es besoins de l’imagination118. Mais, parmi les débris du naufrage de Molière , il y a deux ou trois choses dont, pour moi, je r
adiction entre mille vient, à n’en pas douter, d’un parti pris contre Molière . La partialité est le côté peu sérieux et peu int
e pas savoir. Selon toute apparence, ce sont ses propres opinions que Molière a exprimées dans la doctrine étroite de Chrysale
ent probablement, selon la remarque qu’en a faite un de ses amis, que Molière l’aurait tourné lui-même en ridicule, s’ils eusse
xtuel. 66. Septième leçon 67. C’est dans le comique burlesque que Molière a le mieux réussi ; son talent, de même que son i
ur unique et entièrement original… Nous allons examiner brièvement si Molière a vraiment réussi à perfectionner les pièces qu’i
n tout ou en partie, de Plaute et de Térence… Plusieurs des sujets de Molière ont tout l’air d’être empruntés d’ailleurs, et je
de la farce ; c’est ce qu’atteste formellement le savant Tiraboschi : Molière , dit-il, a tellement tiré parti des comiques ital
e à l’épreuve en supposant la mort du mari… Dans les farces mêmes que Molière a véritablement inventées, il ne laisse pas de s’
urs ouvrages fussent parvenus jusqu’à nous. — Douzième leçon. 87. Molière a, pour ainsi dire, entassé tous les genres d’ava
t pour dire : Cette invention n’était pas neuve ; peu de temps avant Molière , Scarron avait emprunté d’une nouvelle espagnole
it le français. Il a écrit en prose et même en vers dans la langue de Molière . Il a fait beaucoup d’épigrammes. Voici celle qui
u très délicat, ou très compatissant, veut bannir du théâtre, quoique Molière , Holberg et d’autres grands maîtres en aient fait
30 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
Années 1662 et 1663 (suite, de la septième période). — Concours de Molière , La Fontaine, Boileau et Racine, pour exalter les
charme, la magie des arts de l’imagination, la puissance des talents. Molière y est employé. Benserade, esprit galant, y concou
nts. Molière y est employé. Benserade, esprit galant, y concourt avec Molière , l’un en poète du roi de France, autre en poète d
u roi de France, autre en poète du roi jeune et galant. Le roi comble Molière de faveurs. En 1660, il fut avait donné la salle
ert des éloges que donnèrent au roi quatre poètes à jamais célèbres : Molière et La Fontaine, Racine et Boileau. La Fontaine ét
randes maisons à Paris. Établis dans la capitale, ils se lièrent avec Molière , valet de chambre du roi, fort aimé de ce prince,
t aimé de ce prince, et dispensé de faire la cour aux dames. En 1661, Molière était âgé de 41 ans, La Fontaine de 40, Boileau d
était âgé de 41 ans, La Fontaine de 40, Boileau de 25, Racine de 22. Molière et La Fontaine étaient alors les seuls qui eussen
des femmes les plus séduisantes et les plus voluptueuses de sa cour. Molière , le plus âgé des quatre amis, le seul à portée de
mes qui plaisaient au roi : ce qui ramenait toujours à plaire au roi. Molière et Boileau avaient besoin de la protection immédi
31 (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I
uvelles précieuses qui osent dire à la représentation des comédies de Molière  : Oh ! que c’est bête ! Juge éclairé des beautés
les chefs et les modèles de la scène française, Corneille, Racine et Molière , et qu’on le trouve constamment appliqué à faire
Geoffroy n’épargna pas ses critiques à Corneille, s’il ne ménagea pas Molière , si Racine même, qu’il regarde comme l’écrivain l
mariée à Polyeucte, tandis qu’elle aimait Sévère : les Précieuses de Molière , avec autant de raison et de jugement, trouvaient
s de la pièce. Corneille semble avoir imaginé pour la tragédie ce que Molière exécuta depuis pour la comédie dans l’École des F
ptions informes de Lopez et de tous les comiques espagnols : c’est de Molière qu’on peut dire avec vérité qu’il a laissé bien l
cette admirable scène. On voit que non seulement Corneille a précédé Molière dans la peinture d’un caractère ridicule, mais en
e sont là, dans le genre dramatique, les beautés du premier ordre, et Molière lui-même n’a point de scène qu’on puisse préférer
e sa maîtresse, Semble donner l’aumône alors qu’il fait largesse. «  Molière n’a point de tirade plus parfaite, dit Voltaire ;
un peu exagéré : les vers, il est vrai, sont élégants et purs ; mais Molière a des tirades où il y a plus de force et de profo
s la représentation ». Ce qui adoucit beaucoup l’hyperbole, c’est que Molière n’avait encore fait aucun de ses bons ouvrages, e
ose de plus triste qui ne servît qu’à les faire pleurer, je doute que Molière eût entrepris de satisfaire leur fantaisie. Notre
Les vers de la comédie ont leur force ; les vers des chefs-d’œuvre de Molière sont aussi forts de comique que les vers de Pompé
. Voltaire est fort scandalisé de trouver l’enfer dans une comédie de Molière . Le Festin de pierre , dit-il, plaît beaucoup pl
er de ses terres. À la première représentation du Festin de pierre de Molière , il y avait une scène philosophique entre don Jua
de la pièce. Celui qui écrit ceci a vu la scène écrite de la main de Molière , entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami
re à M. Cailhava. « Il est bon d’observer, dit-il dans ses Études sur Molière , que Pierre Marcassus mourut en 1654, et que le F
bservation ne suffirait pas absolument pour détruire l’anecdote ; car Molière aurait pu communiquer la scène au fils de son ami
phasma, c’est-à-dire spectre, que portent plusieurs de leurs pièces. Molière , en traitant le sujet du Festin de pierre, ne pou
re partie de l’ouvrage, où il n’entre rien de surnaturel. On sait que Molière ne dédaignait pas de coudre à ses grandes composi
Bourgeois gentilhomme forment une excellente comédie ; on y reconnaît Molière partout où il n’est point question du mamamouchi 
tement analogue au caractère de don Juan. Si l’on excepte le Tartufe, Molière n’a point tracé de caractère plus fort que celui
i grand rôle dans les ouvrages de la fin du dix-huitième siècle. Mais Molière et Richardson se sont efforcés de rendre odieux u
de tous les égards de la justice et de l’humanité envers les vaincus. Molière paraît trop naturel dans un siècle aussi raffiné
l’auteur moderne qui pourrait se flatter d’avoir autant d’esprit que Molière  ? C’est chez lui que tous ses successeurs ont pui
ont pillées, répétées et retournées en mille façons. Mais l’esprit de Molière n’est pas aujourd’hui très apparent pour tout le
u bon sens, c’est-à-dire, pour la chose dont on fait le moins de cas. Molière n’a-t-il pas épuisé, dans la scène de don Juan av
’est rien où la vertu n’est pas, etc. » ? C’est dans ces morceaux que Molière s’élève au-dessus de son génie ; c’est là qu’il é
ait dans toute sa force, et il n’y avait qu’un génie tel que celui de Molière qui pût lui donner le droit de débiter une morale
ne morale aussi grave et aussi sévère devant toute la cour de France. Molière ne faisait pas des déclamations en l’air ; il ne
res de l’hypocrisie. Quel philosophe a jamais fouillé aussi avant que Molière dans les replis du cœur humain ? Sganarelle est a
ciers. III 2 brumaire an 14 (24 octobre 1805) C’est dommage que Molière ait été obligé de sacrifier au goût du peuple, et
imples : les ombres et les revenants ne seraient pas aussi terribles. Molière , esclave des intérêts de sa troupe et des fantais
u Marais et auteur d’un Festin de pierre joué cinq ans après celui de Molière . Un autre acteur de la même troupe, nommé Dorimon
mé Dorimond, avait aussi donné, en 1669, un Don Juan ; et même, avant Molière , Villiers, acteur de l’hôtel de Bourgogne, s’étai
le plus heureux, par conséquent le meilleur. Faut-il être surpris si Molière fut d’abord vaincu dans une pareille lutte ? Sa p
rs. Ce qui a pu contribuer aussi à la disgrâce du Festin de pierre de Molière , c’est ce vigoureux portrait de l’hypocrisie qui
’un ton simple et naturel pour en laisser voir tout le ridicule. Molière L’Étourdi I 7 vendémiaire an 11 (29 s
haël que l’élève de Perrugin ; Corneille commença par imiter Rotrou ; Molière , dans l’enfance de son talent, fut quelque temps,
Étourdi fut d’abord joué à Lyon en 1653 ; c’est la première pièce que Molière ait composée en vers ; on y trouve cependant une
e caractère principal est à peu près le même que celui de la pièce de Molière  ; la conduite et les détails sont fort différents
enseveli dans la foule des mauvais ouvrages de ce temps-là ; celui de Molière est resté au théâtre : on y reconnaît, à travers
’était peut-être pas cette irrégularité que Picard devait emprunter à Molière  ; il a cependant tiré un très heureux parti de ce
eur de son génie, font quelquefois la gloire de ceux qui les imitent. Molière n’a mis en œuvre les fourberies des valets que da
s, moins délicats, ont fait leur plus belle parure de ces haillons de Molière  : les Crispin, les Hector, les Frontin de Regnard
admire dans l’imitateur ce qu’on dédaigne dans le modèle. Du temps de Molière , les ruses galantes étaient plus naturelles et pl
lle : ils y seraient trompés, et peut-être alors trouveraient-ils que Molière a beaucoup d’esprit. II 16 décembre 1813
ient-ils que Molière a beaucoup d’esprit. II 16 décembre 1813 Molière avait débuté dans la carrière d’auteur par de pet
tingués, capables de briller à Paris. L’ordre de la société destinait Molière à l’état de tapissier ; il devait succéder à son
ercé les fonctions à la place de son père ; mais la nature avait fait Molière pour être le premier des auteurs comiques, et son
musement qu’ils voyaient accrédité chez les princes et les seigneurs. Molière , en se jetant dans la vie comique, avait quitté,
om de Poquelin, qui était celui de sa famille, pour prendre le nom de Molière qu’il a si fort illustré. Sans le nom de Molière,
ur prendre le nom de Molière qu’il a si fort illustré. Sans le nom de Molière , on ne connaîtrait pas celui de Poquelin ; on ne
u’ils faisaient rire ! Il faut cependant convenir que cette époque de Molière , cette jeunesse de Louis XIV, cette effervescence
aura point ? Il faut croire qu’ils ne s’en laisseront jamais manquer. Molière avait tout ce qu’il fallait pour plaire aux grand
ficultés, point de lenteurs ; il n’avait qu’à désirer, qu’à ordonner. Molière rencontra en Languedoc le prince de Conti, auquel
t même assez vraisemblable qu’il ne contribua pas peu à faire appeler Molière à la cour. Il était le plus fameux directeur de p
nes. Le prince de Conti le recommanda à Monsieur, frère de Louis XIV. Molière , pour profiter de cette recommandation, s’approch
suivie du Docteur amoureux, petite farce qui n’a point été imprimée : Molière y jouait le rôle du docteur. Le spectacle plut à
lut à la cour. La tragédie fut jugée avec indulgence : les acteurs de Molière n’étaient pas forts dans le tragique, mais ils ex
es, bien plus séduisantes que les princesses de l’hôtel de Bourgogne. Molière , en homme d’esprit, et qui connaissait les hommes
t le reste, la protection déclarée du frère unique du roi, valurent à Molière la permission d’ouvrir à Paris un théâtre sur leq
construire la façade du Louvre, du côté de Saint-Germain-l’Auxerrois. Molière partageait cette salle avec des comédiens italien
italiens, lesquels y jouaient alternativement avec lui. Les jours de Molière étaient le mardi, le vendredi et le dimanche. Lor
dimanche. Lorsqu’on jugea à propos d’abattre cette salle, on permit à Molière de s’établir dans celle que le cardinal de Richel
helieu avait fait bâtir dans son palais, dit depuis le Palais-Royal : Molière y resta jusqu’à sa mort. La salle fut alors donné
icules 21 messidor an 12 (10 juillet 1804) C’est le premier pas de Molière dans la route de la véritable comédie qui peint l
igieux, et cependant ne corrigea pas beaucoup les précieuses, puisque Molière , treize ans après, fut obligé de leur donner enco
u’elle était alors secondée par le relâchement des mœurs. Du temps de Molière , le titre de précieuse était honorable pour une f
fausses précieuses comme il y a de faux dévots et de faux braves, et Molière a voulu se mettre à l’abri du ressentiment des vé
urd’hui une fille à marier n’aurait la même licence. Il faut passer à Molière l’invraisemblance de cette visite en faveur de l’
 : « J’étais à la première représentation des Précieuses ridicules de Molière , au Petit-Bourbon. Mademoiselle de Rambouillet y
des pour admirer des inepties et des platitudes telles que celles que Molière met dans la bouche de ses précieuses ? Ménage se
ge eût réellement admiré de pareilles balivernes, comment la pièce de Molière aurait-elle pu lui en faire sentir le ridicule ?
n faire sentir le ridicule ? Il aurait dû, tout au contraire, trouver Molière fort ridicule, de blâmer des expressions et des f
e plusieurs sociétés brillantes. Quelques historiens ont prétendu que Molière avait composé et fait jouer en province les Préci
é 27 brumaire an 11 (18 novembre 1802) Plusieurs petites pièces de Molière ne paraissent jamais sur la scène : le Mariage fo
Comtesse d’Escarbagnas, Georges Dandin, Pourceaugnac ; ces farces de Molière , quand elles sont bien jouées, offrent toujours d
qui paraît le moins digne de son illustre auteur ; c’est la seule où Molière , après être entré dans la route de la bonne coméd
, sans contredit, le plus mauvais qu’il y ait dans tout le théâtre de Molière , et c’est un défaut bien essentiel, surtout dans
illimitée du commerce. Mon extrême admiration pour le rare talent de Molière est pour moi une raison de plus de souhaiter qu’i
voir ce que ce prélat pensait des divertissements et des plaisirs que Molière recommande pour l’éducation des demoiselles. L’in
ais reproché à Fénelon une austérité outrée : il faut en conclure que Molière n’a pas eu sur cet article important la sévérité
savantes dans tous les arts les plus propres a exciter les passions. Molière semble avoir deviné le changement qui devait s’op
e connaissait ni l’École des Maris ni les Adelphes ? « Si cela était, Molière eût plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en Fr
énoncée, me feraient soupçonner que ses jugements sur les ouvrages de Molière , placés à la suite de sa vie, ne sont pas vraimen
a mis dans ses jugements beaucoup de négligence et de précipitation. Molière aurait mérité plus de blâme que d’éloge, s’il ava
n, et dont on soupçonne le jésuite La Rue d’être le véritable auteur. Molière avait trop de génie ; il connaissait trop les mœu
mieux que l’original. Une pareille imitation fait honneur au goût de Molière  : imiter ainsi, c’est presque créer. « Il n’y a
il a fait violence. L’intrigue est beaucoup plus faible que celle de Molière  ; mais on y remarque des endroits touchants, des
ais on y remarque des endroits touchants, des traits de sentiment que Molière n’a pas, et le caractère de Micion est plus saill
uviôse an 11 (3 février 1803) Cette pièce confirma la réputation que Molière s’était acquise par les Précieuses ridicules ; el
encore de temps en temps l’École des Femmes, par égard pour le nom de Molière  ; mais les changements survenus dans nos mœurs, l
n dédommagement de leur faiblesse et de la sévérité de leurs devoirs. Molière , doué d’un génie admirable pour son art, ne s’occ
’un accident qui n’est que trop commun, et, pour parler le langage de Molière , ces visions cornues, sont un vrai ridicule ; mai
, de plus contraire aux principes de l’ordre social, que ces vers que Molière met dans le bouche de son raisonneur, qui n’est p
Au reste, le mal est fait, il y a longtemps, et l’École des Femmes de Molière est aujourd’hui fort innocente. II 17 fructi
es est un chef-d’œuvre de raison et de style ; il y rend au talent de Molière l’hommage que lui doivent tous les gens de goût,
 : « On convient, dit-il, et on le sentira chaque jour davantage, que Molière est le plus parfait auteur comique dont les ouvra
nt connus ; mais qui peut disconvenir aussi que le théâtre de ce même Molière , des talents duquel je suis plus l’admirateur que
il y a un milieu entre l’Encyclopédie et l’ignorance : la comédie de Molière offre du moins cette instruction, qu’une niaise n
au trousseau de leurs filles. C’est une espèce de contradiction dans Molière . Agnès sait lire et écrire ; elle sait coudre, fa
t pas plus qu’Agnès. Arnolphe n’est donc pas réellement aussi fou que Molière le suppose, de n’avoir pas instruit Agnès des rus
récieuses s’étaient liguées pour venger l’affront que leur avait fait Molière , trois ans auparavant, dans la petite pièce des P
ère que les gens de lettres qui sentent les beautés de cette pièce de Molière . Mais lorsqu’elle parut pour la première fois, il
ent pas l’art de plaire qui, pour leur sexe, est une seconde nature ? Molière a toujours combattu ces anciennes maximes de pude
che qui garde son argent est funeste à la circulation et au commerce. Molière , indépendamment de son génie, a donc eu l’avantag
e et le peuple étaient encore dans l’état d’une demi-barbarie : c’est Molière qui a poli l’ordre mitoyen et les dernières class
perdre son crédit parmi nous ; car nous nous trouvons si en avant de Molière , que le même homme qui passait de son temps pour
t la fonction est de purger les ridicules ? Les médecins, du temps de Molière , étaient hérissés de latin, faisaient leurs visit
ue. Les progrès de la civilisation, beaucoup plus que les comédies de Molière , ont adouci ces formes barbares ; mais ni le théâ
es ne peuvent rien sur les passions. Louis XIV riait des bons mots de Molière sur la médecine, et n’en avait pas moins quatre m
compter comme un mérite de l’ouvrage la promptitude de l’obéissance. Molière sollicite l’indulgence des lecteurs pour une pièc
e un trait précieux de ce naturel qui semble n’avoir été connu que de Molière . Quand le bonhomme s’aperçoit qu’on va lui demand
e burlesque de Scarron, et de sa froideur pour l’excellent comique de Molière  ? Accablé par les faits, je n’ai rien de mieux à
res, accoutumés aux surprises, aux aventures, aux romans dramatiques. Molière a cru que la comédie pouvait amuser par le dévelo
diges de vertu, ni actes de bienfaisance, ni mouvements pathétiques : Molière a voulu nous plaire et nous instruire par une sat
z de succès dans le monde le rôle de misanthrope, pour être fâché que Molière eût rendu ce personnage ridicule. La critique du
Si l’on veut en croire Rousseau, c’est le ridicule de la vertu que Molière a joué dans le Misanthrope : comment un philosoph
mi, de la société : ce n’est donc point le ridicule de la vertu que Molière a joué : il est difficile de s’exprimer d’une man
faiseurs d’anecdotes, répondit à ceux qui voulaient lui persuader que Molière avait eu dessein de le jouer dans le Misanthrope 
nre humain aux médecins qui guérissent la maladie en tuant le malade. Molière a donc rendu un grand service à la société, il a
III 5 thermidor an 11 (24 juillet 1803) Le but du Misanthrope de Molière est la tolérance sociale : il ne faut pas la conf
IV 10 novembre 1806 Le Misanthrope est de tous les ouvrages de Molière celui où il a représenté d’une manière plus génér
, où l’on ne peut entrer que masqué et en domino. Je suis surpris que Molière , ayant eu dessein de nous présenter dans l’ami du
st donc point un homme vertueux, mais un homme bilieux et irascible. Molière , selon Rousseau de Genève, a mal saisi le Misan
moi, c’est Rousseau de Genève qui a très mal saisi le Misanthrope de Molière . Le philosophe Jean-Jacques, qui n’a jamais vu le
pos appelé le Philinte de Molière ; ouvrage qui est au Misanthrope de Molière ce que l’anarchie est à un bon gouvernement. Le h
ait prédit que le Misanthrope de sa façon vaudrait mieux que celui de Molière , mais qu’il ne pourrait jamais réussir. Il s’est
e génie ne pût faire un nouveau Misanthrope égal en mérite à celui de Molière , et sans comparaison plus instructif. Ce n’est p
que les auteurs se soient guéris de leur maladie de lire, depuis que Molière en a si bien fait sentir l’extravagance. Au contr
olontaires de ces lectures, s’est prodigieusement accru : en dépit de Molière et de tous les poètes comiques et satiriques, il
emblables, et ne pourrait habiter qu’un désert. Or, le Misanthrope de Molière est un homme vivant en société ; son humeur bourr
passage curieux, où l’on recommande cette même tolérance sociale que Molière a voulu nous enseigner dans sa comédie : « Connai
siècle que de borner à cela toute sa gloire ? Revenons au philosophe Molière , car ce grand poète comique est un grand philosop
lus de philosophie que dans tous les ouvrages du dix-huitième siècle. Molière avait annoncé le Tartufe pendant deux actes ; il
t en action. Le Tartufe I 2 floréal an 10 (22 avril 1802) Molière a montré plus de courage que nos philosophes mode
vaient alors dans la philosophie profit et renommée. Mais l’intrépide Molière heurta de front le vice le plus puissant et le pl
cagotisme : c’est le progrès de l’irréligion et non pas la comédie de Molière qui a détruit l’hypocrisie : ce vice a subsisté t
nos mœurs la comédie du Tartufe, c’est celui de tous les ouvrages de Molière qui réussit le plus aujourd’hui, parce qu’un four
03) Du côté de l’art et du talent, le Tartufe est le chef-d’œuvre de Molière , le chef-d’œuvre de la scène comique, et l’un des
ufe n’avait été qu’inutile, on ne pourrait pas en faire un reproche à Molière  ; il lui était impossible d’aller au-delà de la n
é, cet héroïsme, puissent être imités extérieurement par un scélérat. Molière a mis dans la bouche de son Tartufe le langage de
tulée les Hypocrites. Cet emprunt, sans rien diminuer de la gloire de Molière , fait beaucoup d’honneur à Scarron. Le sentiment
’est pas tout-à-fait conforme au proverbe, tel maître, tel valet ; et Molière a sacrifié ici, comme en beaucoup d’autres endroi
idor an 10 (9 juillet 1802) Amphitryon n’est pas le chef-d’œuvre de Molière  ; mais c’est un ouvrage unique en son genre ; c’e
a force comique ; ici, c’est le goût et la délicatesse qui brillent : Molière , dans Amphitryon, a presque autant d’esprit qu’un
s femmes de la cour ? Dans un sujet par lui-même indécent et immoral, Molière a su garder une juste mesure ; il a répandu sur c
vais dire un mot de l’Amphitryon de Plaute, à l’occasion de celui de Molière , qu’on représente. La littérature y gagnera, le p
ute et à son Amphitryon ; on n’a pas manqué de le comparer à celui de Molière , uniquement pour avoir occasion de dire que la pi
; ils ont toujours les idées et les mœurs françaises. L’Amphitryon de Molière est pour nous un homme habillé à la mode ; celui
alecticien a manqué de logique lorsqu’il a conclu que l’Amphitryon de Molière était supérieur à celui de Plaute, parce qu’il ét
ns nos mœurs : il a manqué de goût quand il a dit que l’Amphitryon de Molière était une de ses meilleures pièces  ; car le Mis
iste sur des matières politiques qui ne seraient point à sa portée. «  Molière , dit Bayle, a pris beaucoup de choses de Plaute,
entôt sa cause. Il y a des finesses et des tours dans l’Amphitryon de Molière , qui surpassent de beaucoup les railleries de l’A
rnements et de traits d’une nouvelle invention n’a-t-il pas fallu que Molière ait insérés dans son ouvrage, pour le mettre en é
» Tous ces sophismes de Bayle se réduisent à dire que l’Amphitryon de Molière est fort supérieur à celui de Plaute, parce que M
Amphitryon de Molière est fort supérieur à celui de Plaute, parce que Molière a su habiller à la française l’Amphitryon de Plau
de l’auteur moderne. Lucien a fourni le fait sur quoi le prologue de Molière roule, mais il n’en a point fourni les pensées. »
la peine de comparer ce dialogue avec le prologue de l’Amphitryon de Molière , sera plus réservé que Bayle à prononcer sur la s
ité. III 28 mars 1808 Nous avons vu que l’idée du prologue de Molière était empruntée d’un dialogue de Lucien, et qu’à
sont peu dignes d’un dieu tel que Mercure, et encore moins dignes de Molière , qui est le dieu de la comédie française ; mais c
ale s’est accrue et embellie. Il est évident que les plaisanteries de Molière sont meilleures pour nous que celles de Plaute :
oire est de Plaute : les questions de Sosie à sa femme, imaginées par Molière , ne sont que la parodie, le travestissement en co
ntiellement dans la pudeur des femmes et la sainteté du lit conjugal. Molière a donc envisagé ce trait ancien de la mythologie
a colère, sous ce rapport, est vive et naturelle sans être plaisante. Molière avait plus de liberté sur cet article, et s’est d
sons pour lesquelles il nous plaît davantage. IV 29 juin 1809 Molière s’est donné la peine de composer un prologue pour
s poètes modernes. Les plaisanteries de Lucien, associées à celles de Molière , répandent le sel et l’enjouement sur ce dialogue
ivie que Georges Dandin ? L’intérêt même que je prends à la gloire de Molière me fait regretter qu’il ait souillé quelquefois s
valet Colin me paraît aussi uniquement propre à réjouir la populace. Molière croyait devoir payer ce tribut au goût de son tem
ont une autre qualité très propre à relever l’éclat de leur noblesse. Molière a peint admirablement les hobereaux, les gentilsh
ges vrais et comiques ; mais ces mœurs étaient rares du temps même de Molière  : ces personnages par conséquent ne sont que des
y trouve aussi beaucoup de farces, et l’on serait tenté de croire que Molière la composa pour le peuple plus que pour les conna
e peuple plus que pour les connaisseurs délicats : on se tromperait ; Molière la composa pour une cour polie et brillante : ell
nes avec un galant, une femme qui méprise, hait et mystifie son mari. Molière , qui a mis cette femme sur la scène, est bien loi
ela doit être ainsi, parce qu’il n’y a que le mari qui soit ridicule. Molière a voulu que l’on rît de celui qui fait un mariage
ges Dandin. Voici encore une anecdote des plus douteuses : on avertit Molière , avant les représentations de Georges Dandin, qu’
sur la scène, et qui pourrait bien ne pas trouver la pièce plaisante. Molière , pour prévenir les effets du mécontentement de ce
tisans les plus zélés. Cette finesse n’était pas dans le caractère de Molière , et c’est un conte fait à plaisir comme tant d’au
l’injustice du public. L’Avare est cependant un des chefs-d’œuvre de Molière  ; mais je ne le place qu’au quatrième rang, après
excellents caractères subordonnés au premier. On pourrait reprocher à Molière d’avoir manqué à la bienséance et à la vérité thé
de bienséance, qui du moins n’est pas romanesque. Il s’emporte contre Molière , et lui reproche aigrement de nous montrer un fil
effet ; mais elle paraît scandaleuse à ce rigide moraliste : comme si Molière , en nous présentant un fils si peu respectueux, d
sanctionne point les vices qu’il expose ? Ce n’est point la faute de Molière si un père avare est maudit de ses enfants ; si c
nage de comédie. Avec quelle vigueur, avec quelle fidélité de pinceau Molière ne nous trace-t-il pas son avare s’isolant de sa
ents et d’amis. Voilà la morale qui résulte de l’admirable comédie de Molière  ; et, s’il y a quelque tableau capable de faire h
a beaucoup moins d’avares aujourd’hui qu’il n’y en avait du temps de Molière  ; et comme il est dans la nature de l’homme de se
n Harpagon ait des chevaux, un carrosse, quatre domestiques, sans que Molière prenne la peine de nous apprendre si la naissance
te rien que le repos. Ce vice était assez commun sous Louis XIV quand Molière composa l’Avare : les nobles avaient seuls alors
l’avare, qui prend l’amant de sa fille pour le voleur de sa cassette. Molière en a tiré un grand parti : son dialogue est plus
poétique, les caractères de la bonne comédie, en fait l’application à Molière en ces termes : C’est par là que Molière, illust
ie, en fait l’application à Molière en ces termes : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
nseur un devoir plus indispensable de la justesse et de l’exactitude. Molière , dans ses doctes peintures, ne s’est point montré
e doctes peintures dont les figures ne grimacent point. Les pièces où Molière s’est permis d’allier Térence à Tabarin ne peuven
ar d’excellents traits de mœurs : ces caricatures n’empêchent pas que Molière , dans ses doctes peintures, n’ait incontestableme
contestablement remporté le prix de son art. Le peut-être fait tort à Molière et à Boileau ; il semble avoir été appelé là, moi
e que par le besoin du vers. Ce n’est pas toujours pour le peuple que Molière a fait ses farces. Personne n’a observé que plusi
princes et les plus grands seigneurs en eurent passé leur fantaisie. Molière avait déjà produit la plus grande partie de ses c
raducteurs sont devenus des originaux. Dans les Fourberies de Scapin, Molière a imité le Phormion de Térence ; de même que dans
ériorité sur les Grecs et les Latins, et cela par la seule raison que Molière est plus conforme à notre goût et à nos mœurs ; s
é est très nuisible aux lettres : quelle que soit mon admiration pour Molière , j’avoue que le Phormion du poète grec Apollodore
la consultation le vieillard est un peu plus incertain qu’auparavant. Molière ne s’est fait aucun scrupule de prendre deux scèn
es du Pédant joué de Cyrano de Bergerac : « elles sont bonnes, disait Molière  ; donc elles m’appartiennent. » Le raisonnement n
ge. L’une de ces scènes empruntées est celle de la galère ; scène que Molière a rendue fameuse, et qui a donné lieu à un mot pl
t qu’une farce, et le Malade imaginaire est une comédie de caractère. Molière a mêlé dans Pourceaugnac aux satires de la médeci
que l’on sente aujourd’hui, comme autrefois, le sel des épigrammes de Molière contre les médecins. C’était, de son temps, un co
lus populaires ; mais cette permission ne regarde point les farces de Molière qui sont privilégiées. Lors même que ce grand hom
re de toutes celles qui l’ont suivie. Dans ce genre même de la farce, Molière est le maître, comme il l’est dans la haute coméd
s comédies modernes du meilleur ton : d’ailleurs, les farces mêmes de Molière sont encore supérieures aux homélies dramatiques
rits ; mais il y a dans cet ouvrage un fond si riche, le ridicule que Molière y attaque est si propre à la nature humaine, il e
c les chanteurs du Pont-Neuf. Ce qui nous manque absolument, c’est un Molière pour les peindre, et encore je ne sais s’il réuss
le ; le public en est peu frappé, et les traits les plus plaisants de Molière lui-même viendraient se briser contre l’épaisse i
spectateurs. Rousseau s’est étrangement mépris lorsqu’il a reproché à Molière de favoriser les vices , parce qu’il nous présen
nte une image trop naturelle de la société, un sot dupe d’un fripon : Molière , en se moquant du sot, est bien loin d’approuver
février 1802) Les trois premiers actes de cette pièce sont dignes de Molière  : le dénouement, la cérémonie turque, les petits
les entr’actes, tout cela donne à ce chef-d’œuvre l’air d’une farce. Molière a souvent eu cette complaisance pour le peuple ;
rtisans ; c’était pour les marquis une belle occasion de se venger de Molière  : le silence de Louis XIV laissait un champ libre
la doit être ainsi, ou il ne faut point avoir de cour. On prétend que Molière a fait le portrait de sa femme dans la scène de C
nt qui ne pouvait qu’honorer la compagnie. Il paraît que, du temps de Molière , les arts, tels que la danse, la musique, l’escri
autres qui, dans cette partie, a poussé l’extravagance à un point que Molière n’aurait pas même soupçonné. Son philosophe n’est
ux du philosophe, qui vient de prêcher la modération et la patience ! Molière nous apprend ce que nos philosophes modernes ont
1er février 1812 Voltaire, dans ses jugements sur les comédies de Molière , applique au Bourgeois gentilhomme ces vers de La
ertus et à ses talents. Ce n’est point de cette espèce d’ambition que Molière s’est moqué dans le Bourgeois gentilhomme : il n’
urgeois gentilhomme, je ferais un article plus long que la comédie de Molière . C’est dans le Dépit amoureux que le père de notr
eur raccommodement, et font la parodie des discours de leurs maîtres. Molière , en reproduisant la même situation dans le Tartuf
t de Gros-René avec Lucile et Marinette dans le Dépit amoureux ; mais Molière avait l’imagination trop féconde pour ne pas donn
que, dans ce portrait de la fille de M. Jourdain tracé par Covielle, Molière s’était amusé à peindre sa femme qu’il aimait tou
aprices qui la rendaient plus piquante : voilà quelle était celle que Molière avait épousée pour le malheur de sa vie. Elle ne
sie que donne une coquette à un homme vraiment amoureux. Il fallait à Molière une compagne douce et modeste, et non pas une jol
langage de M. Desmazures, il semblait à Mlle Béjart, en s’immisçant à Molière , n’avoir épousé qu’un esprit avec lequel elle se
fort bonne mine ; il ne savait pas peindre les femmes aussi bien que Molière , mais il savait mieux leur plaire. Au portrait tr
à la ville comme au théâtre, un jeu excellent dans tous les rôles que Molière avait faits pour elle. Ainsi, jolie femme, coquet
eut-être que de vérité l’art merveilleux et les agréments infinis que Mlle Molière avait sur la scène, et la manière dont elle s’ide
voudra, pourvu qu’on ajoute foi à cette note de Grandval le père : «  Mlle Molière , ou plutôt Mlle Guérin, a quitté le théâtre assez
tions les plus claires de la morale et de la politique ! Mais le sage Molière s’est renfermé dans de justes bornes ; il ne pros
le bon sens la première base du bonheur. C’est aux femmes surtout que Molière interdit la vaine érudition et le pédantisme, com
ystère de leur érudition comme d’une intrigue galante. La sévérité de Molière l’a brouillé depuis longtemps avec les femmes : c
Thomas, dans son fade panégyrique des femmes, a voulu soutenir contre Molière l’honneur de leur esprit, en cela plus insensé qu
rs qui ne soutenaient que l’honneur de leur beauté. Il a osé dire que Molière « a mis la folie à la place de la raison, et qu’i
ensé, de quel côté est la folie  ? Il ne juge pas mieux le siècle de Molière que sa comédie. « Dans un siècle, dit-il, où les
ttaient à s’instruire était autant de gagné pour les mœurs. Au reste, Molière est bien éloigné de réduire toute la culture de l
t un sot étalage de connaissances astronomiques et mathématiques, que Molière blâme avec raison dans les femmes. Que dirait-il
blement sifflé comme un pédant ennemi des arts. Les trois savantes de Molière ont chacune leur caractère : Philaminte est despo
r témoigne ; et en général, avec autant d’orgueil que les savantes de Molière , elles sont plus humaines et plus naturelles ; av
Trissotin ; mais tout le monde ne convient pas que ce soit Ménage que Molière ait joué sous le nom de Vadius : c’est ce qu’il i
s le nom de Vadius : c’est ce qu’il importe fort peu de savoir ; mais Molière a-t-il pu bafouer en plein théâtre un citoyen con
qu’il serait intéressant de bien éclaircir. Les deux commentateurs de Molière , Bret et Cailhava, pensent que Molière avait le d
cir. Les deux commentateurs de Molière, Bret et Cailhava, pensent que Molière avait le droit de se venger ainsi des critiques e
tiques et des manœuvres de Cotin ; ils le justifient en alléguant que Molière s’est contenté d’attaquer les ridicules de son en
drigal et un sonnet ridicules. Voltaire blâme hautement le procédé de Molière , et je suis entièrement de son avis. L’auteur des
onnée au délit. Il est assez plaisant d’entendre Voltaire reprocher à Molière ce genre de personnalités, tandis qu’il a pris lu
. II 14 prairial an 11 (3 juin 1803) Parmi les chefs-d’œuvre de Molière , le plus prôné des philosophes, c’est le Tartufe,
aris de bonne maison qui n’eût sa Philaminte et ses Trissotins. Quand Molière a secondé, par ses plaisanteries, le progrès néce
ourrait pas attendre de ces juges séduits des arrêts bien équitables. Molière regarde la manie du bel esprit dans les femmes co
distingués, des expressions plus nobles : il paraît que, du temps de Molière , il y avait encore dans la classe de ce qu’on app
t savant est sot plus qu’un sot ignorant. Il est heureux que ce soit Molière qui dise cela : son autorité du moins a quelque p
t font, à l’envi l’un de l’autre, les petits Trissotins. Un autre que Molière serait traité par ces messieurs de fanatique, de
distingués par leurs lumières, en rendant justice au génie comique de Molière , ont pensé presque généralement qu’il en avait fa
ue des femmes, devait sans doute, en preux chevalier, soutenir contre Molière , non pas la beauté, mais l’esprit, l’érudition, l
ec toute la politesse et les égards qu’exigeait un adversaire tel que Molière  ; et, s’il n’est pas sorti vainqueur du combat, i
e quelques femmes beaux esprits, n’a pas vu ou n’a pas voulu voir que Molière n’a point décrié les connaissances dans les femm
l extravagant et un très grand dégoût pour les devoirs de leur sexe. Molière , dit-il, mit la folie à la place de la raison ;
mique, c’est l’ouvrage même de la raison : le censeur voudrait-il que Molière se moquât de la raison, et l’exposât sur la scène
ace de la folie ? Par une contradiction frappante, après avoir accusé Molière d’avoir mis la folie à la place de la raison, le
ridicules, j’en conviens, et qui méritent qu’on en fasse justice. Si Molière a fait justice de ces êtres très ridicules, comme
de lumières comme de mœurs, auquel il est impossible de résister . Si Molière avait peint dans Chrysale un caractère et des mœu
grandes dames : ce furent particulièrement ces folles subalternes que Molière eut dessein d’immoler à la risée publique ; le su
ort rares. Il est assez comique de voir M. Thomas donner des leçons à Molière sur l’art de la comédie. Selon lui, l’ouvrage de
des leçons à Molière sur l’art de la comédie. Selon lui, l’ouvrage de Molière eût beaucoup mieux valu si, au lieu de faire cont
V 5 juillet 1810 Nous avons toujours des femmes savantes malgré Molière et sa comédie ; nous en avons même beaucoup plus
où l’on voit un courtisan en opposition avec un pédant : c’est là que Molière a marqué, avec la force et la profondeur qui cara
 ; et rien ne fait plus d’honneur à ce siècle que la sévère tirade de Molière  : car le siècle où l’on est sans pitié pour la so
reconnut point dans le portrait du Misanthrope, et ne soupçonna point Molière d’avoir voulu le peindre sous les traits d’Alcest
gneur ne dut pas être content des Femmes savantes, où l’on disait que Molière avait joué l’hôtel de Rambouillet. Montausier ava
ce mot cabinet, surtout quand il était question d’esprit, depuis que Molière avait fait dire à son misanthrope, en parlant d’u
année, un peu plus de deux mois après l’oraison funèbre, le comédien Molière , sur le théâtre du Palais-Royal, se moquait du mê
louait dans le temple les vertus qu’on admirait dans ces assemblées ; Molière , sur son théâtre, s’amusait des ridicules qui se
vices, et peuvent s’allier avec les plus admirables qualités du cœur. Molière faisait son métier en s’égayant aux dépens des ri
si sottes, aussi ridicules, aussi pédantes que les femmes savantes de Molière , quelque ombre de cette divine Julie, de cette hé
stice ; mais, pour que justice fût faite, il fallait un poète tel que Molière , à qui son talent donnait tant de force, et qui j
et en histoire naturelle. VII 2 novembre 1813 J’aime beaucoup Molière , et j’aime beaucoup le grec. Je ne pardonne pas à
me beaucoup Molière, et j’aime beaucoup le grec. Je ne pardonne pas à Molière d’avoir voulu rendre le grec ridicule. Passe pour
ngers à l’élégance, à l’harmonie, à la richesse de ces grands poètes. Molière ne savait pas le grec, et il se moque du grec ; V
que les vers d’Euripide, qu’il n’entendait point du tout. Revenons à Molière , et à son irrévérence envers le grec. TRISSOTIN
femmes savantes n’ont pas lieu de tant se récrier. On voit que c’est Molière qui parle, et qui profite de l’occasion de s’égay
amateurs de la langue et de la littérature grecques. Il est vrai que Molière fait des railleries du grec au théâtre ; mais voi
tte admiration et de cet enthousiasme que nous avons aujourd’hui pour Molière . Les contemporains de cet excellent comique vivai
à bout : il y a d’autres ridicules plus naturels dans ces femmes que Molière a laissés échapper, et ce n’est pas le plus beau 
sait mieux le théâtre que le jésuite : il était plus capable de juger Molière . Le Malade imaginaire I 13 nivôse an 1
I 13 nivôse an 11 (3 janvier 1803) C’est le dernier ouvrage de Molière . Cette pièce, qu’on a coutume de donner dans le c
est en elle-même un peu lugubre, et rappelle une grande perte. Quand Molière joua le rôle du Malade imaginaire, il était lui-m
vec une femme vive et coquette, s’accorde mal avec le régime du lait. Molière oublia qu’il avait une poitrine, pour se souvenir
ent attaqués dans le Malade imaginaire que dans aucune autre comédie. Molière n’était pas aimé de sa femme, parce qu’il avait l
s regrette. On dit que le curé de Saint-Eustache ayant fait refuser à Molière la sépulture ecclésiastique, sa veuve courut à Ve
té ses plaintes, mais il la renvoya par-devant l’archevêque de Paris. Mademoiselle Molière , jugeant bien que ses exclamations philosophiques
e et révérendissime archevêque de Paris  ; elle y expose que son mari Molière , voulant mourir en bon chrétien , avait envoyé
mmé Paysant, aussi prêtre habitué, lequel, étant arrivé, avait trouvé Molière mort. La veuve ajoute dans son placet que M. Ber
rchevêque de Harlay permit au curé de Saint-Eustache de faire inhumer Molière , sans aucune pompe, avec deux prêtres seulement
es. Voltaire a dit du Malade imaginaire : C’est une de ces farces de Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes
ste, on trouve plus de profondeur et de force comique que de naïveté. Molière a corrigé le pédantisme et le costume ridicule de
ades, des sentences, du raisonnement au lieu de raison. Non seulement Molière a plus de génie, mais encore il a plus d’esprit q
us polie qui jamais ait existé, s’amusait beaucoup même des farces de Molière , où il y a toujours de l’originalité et de la naï
vigné fait souvent allusion dans ses lettres à des traits comiques de Molière , et ces traits sont presque toujours tirés de ses
803) Les traits qui font connaître le caractère noble et généreux de Molière , lui font encore plus d’honneur que ses ouvrages 
re fut représenté, qu’on place communément l’aventure du pauvre a qui Molière , par mégarde, donna un louis, et qui, l’ayant rap
ire, nous a transmis cette action dont il fut le témoin ; il entendit Molière s’écrier : Où la vertu va-t-elle se loger ! Excl
tuation la plus favorable à la vertu. On n’a point assez remarqué que Molière a sacrifié sa vie au bien de ces camarades : ce g
e monde entier plutôt que de s’exposer seulement à prendre l’air ; et Molière , avec une poitrine délabrée, Molière, avec la mor
r seulement à prendre l’air ; et Molière, avec une poitrine délabrée, Molière , avec la mort dans le sein, se dévoue aux intérêt
employée ; mais, inébranlable dans sa prévention contre les médecins, Molière aima mieux mourir que d’avoir recours à ceux dont
lgré lui, il les a démenties par sa mort. Le médecin Perrault blâmait Molière d’avoir attaqué, dans le Malade imaginaire, la mé
vait y avoir des médecins ridicules : en sa qualité de poète comique, Molière avait juridiction sur eux ; mais il ne lui était
mais il ne faut pas trop en presser les conséquences. Longtemps avant Molière , Montaigne avait beaucoup décrié la médecine ; ce
tinences aux demoiselles que de leur faire un compliment pédantesque. Molière n’a pu peindre que les ridicules qu’il voyait ; e
11 (28 février 1803) On ne se lasse point de parler des comédies de Molière  ; le littérateur et le philosophe y découvrent to
as si nous valons mieux que les Français du siècle de Louis XIV, mais Molière nous apprend que nous ne leur ressemblons guère.
orce dans la faiblesse humaine, bravent tous les traits du ridicule : Molière n’a point corrigé les hommes de la médecine ; mai
pendant il faut attribuer une si importante réforme aux railleries de Molière , plutôt qu’aux progrès de la politesse et de la p
oles de médecine continuèrent à retentir des arguments des Diafoirus. Molière a peut-être été trop loin, lorsqu’il a sapé les f
istrées à tort et à travers, c’est-à-dire, l’abus de la médecine, que Molière a immolé à la risée publique. Si l’aveugle confia
ture, pour lui donner la force de résister à la tyrannie de son père. Molière a lui-même donné l’exemple de ces intrigues roman
al. IV 16 février 1806 On demande , dit Voltaire, pourquoi, Molière ayant autant de réputation que Racine, le spectac
es faits ne sont pas aujourd’hui tout à fait exacts : les comédies de Molière ne sont pas désertes quand elles sont bien repré
ragique, on s’en moque comme d’un sot. Quant aux ridicules, ceux dont Molière et quelques-uns de ses successeurs ont tracé le p
s plat, de plus trivial et de plus ignoble pour tous ces gens-là, que Molière avec ses portraits de nos vices, de nos folies et
, jamais un trait n’est parti de son cœur. Il n’avait pas de cœur, ce Molière  ; il n’avait que du sens, ou, si l’on veut, de l’
de tout sexe, de toute condition : Vous n’allez plus aux comédies de Molière , parce que vous avez puisé dans mes écrits et dan
ception du médecin est satirique ; le mamamouchi n’est que burlesque. Molière attaque dans cette pièce une des faiblesses les p
32 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
Chapitre IV. —  Molière . Chœur des Français Jamais leur passion n’y vo
rope, acte II, scène v. Pendant que les Allemands nous prouvent que Molière n’est pas un bon poète comique, nous n’avons pas
’avons pas cessé d’entendre les Français chanter sa gloire : Gloire à Molière , le plus grand des poètes comiques ! La première
des générations qui se succèdent246. Telle est la première règle, et Molière est le poète comique qui a porté le regard le plu
duelle, une patrie, une date251. Telle est la seconde règle, et avant Molière les comédies n’étaient que des tissus d’aventures
de l’humanité qu’on eût vu depuis Socrate274. Gloire à lui ! gloire à Molière , le premier des poêles comiques ! 244. Voltaire
e. Jouffroy, Leçons d’esthétique. 245. Jouffroy. 246. Louis Moland, Molière , sa vie et ses ouvrages. 247. Guillaume Guizot,
ges. 247. Guillaume Guizot, Ménandre. 248. Sainte-Beuve, Notice sur Molière . 249. Boileau, Fénelon, Taschereau, Nisard, Hist
Moland. 251. Louis Moland. 252. Voltaire. 253. Chamfort, Éloge de Molière . 254. Louis Moland. 255. Sainte-Beuve. 256. Lo
33 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309
Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) Au printemps d
our. La comédie de l’art reprit alors à notre théâtre, et notamment à Molière , presque autant que lui devaient ceux-ci. On aper
ère qui avait fait sur la scène une courte apparition, car tandis que Molière était contraint de retirer son œuvre du théâtre,
difficile de démêler dans le répertoire italien ce qui avait précédé Molière ou ce qui l’avait suivi, on méconnut souvent les
les comédiens italiens n’eussent jamais paru en France, peut-être que Molière ne serait pas devenu ce qu’il a été. Je sais qu’i
ès différent de celui des Gelosi qui porte le même titre, fut utile à Molière pour la composition du Cocu imaginaire, mais il e
ction italienne où Cailhava aperçoit quelque analogie avec l’œuvre de Molière témoigne, pour lui, d’un emprunt de notre comique
ésenté le 14 mai 1674, presque en même temps que la dernière œuvre de Molière était reprise par la troupe française. À la fin d
sait la cérémonie et l’on récitait les vers macaroniques composés par Molière , en les amplifiant beaucoup et en y ajoutant la b
ls s’en fussent emparé presque aussitôt qu’il parut sur le théâtre de Molière , ce qui serait surprenant sans doute, mais non im
soit de ce dernier point, il est constant que les Italiens prirent à Molière ses inventions comiques sans plus de scrupules qu
lle, le pauvre Arlequin fut brûlé en effigie sur la scène de Leipsig. Molière mourut le 17 février 1673, en jouant pour la quat
puis sociétaire, ressuscita, en 1673, le personnage de Pierrot. C’est Molière qui probablement donna l’idée de cette résurrecti
e ; on ne peut s’empêcher, en lisant ces mots, de songer au convoi de Molière , qui n’avait pas eu le temps de renoncer au théât
34 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
er un coup d’œil sur les œuvres et les tentatives de la comédie après Molière . En dépit du titre un peu compromettant de notre
l fallait mourir, l’hôte et la souveraine de ces demeures fondées par Molière , en l’an d’esprit, de génie et de grandeur : l’an
c les poètes qui vont venir, Hélas ! elle appartenait non seulement à Molière , à Marivaux, à toute l’école des maîtres, elle ap
masque du poète comique ; voyons passer la comédie en deuil du grand Molière , et cherchons la trace du maître jusqu’à ce que p
(il est vrai que ce livre est mal nommé) ne remonte pas plus haut que Molière , et enfin pourquoi toujours mademoiselle Mars, et
e comédienne intelligente ? — En un mot, disent-ils, est-ce que avant Molière il n’y avait pas de comédie ? est-ce que avant ma
e plaisante et moqueuse qui joue son rôle dans la première comédie de Molière (il n’y a plus de chaises et plus de porteurs, il
st à coup sûr un arrêt mémorable, et il nous semble que la comédie de Molière n’avait pas besoin d’être défendue par de pareils
e et si triste, que vous y trouveriez au besoin toute la tristesse de Molière et toute la gaîté de Regnard ; ce soir-là, plus q
s même un poète comique, — et le plus grand des poètes comiques après Molière , Lesage en personne. L’auteur de Turcaret et de G
eintes, jouées par des comédiens de bois, sur le théâtre déshonoré de Molière et de Marivaux, s’étonnerait du nombre de fadaise
à voir. Pour les esprits qui savent voir et comprendre, la comédie de Molière a toujours deux aspects, le côté plaisant, le côt
tres, et je ne sais quel parfum d’atticisme qui vous fait deviner que Molière et Racine, Lesage et Corneille, quelquefois même
Galimafré, ils sont les arrière-petits-cousins des petits-cousins de Molière . Ils sont plus nobles que bien des rois ! Bobè
-Amand, un enfant perdu, ou, si vous aimez mieux, un enfant trouvé de Molière . Elle était venue au monde dans la propre maison
rtenions corps et âme à l’art dramatique, c’était là toute notre vie. Molière , notre père, avait soin de nourrir ses enfants. C
it être expressément défendue à ces enfants perdus de Corneille et de Molière . Un comédien qui achète des rentes vole le public
r, par la saison la plus vigoureuse, réciter à haute voix des vers de Molière et de Corneille dans les allées solitaires du Lux
Duparay, qui a été si longtemps le plus vert soutien de la comédie de Molière . De celui-là, non plus, on n’entendait guère parl
qu’il ne joue plus que tout bas, dans son esprit et pour lui-même. —  Molière est son Dieu, la comédie de Molière est son mystè
ns son esprit et pour lui-même. — Molière est son Dieu, la comédie de Molière est son mystère. Cela lui suffit pour être heureu
r naïf et coquet ; La Critique de l’École des femmes, ce plaidoyer de Molière pour Molière, plaidoyer digne de l’avocat, à la f
uet ; La Critique de l’École des femmes, ce plaidoyer de Molière pour Molière , plaidoyer digne de l’avocat, à la fois, et de la
force de voir que tout lui était permis, il osa toucher au maître, à Molière , et pour son bénéfice (il appelait cela son bénéf
rte à toute philosophie !) pour oser, de gaieté de cœur, s’attaquer à Molière  ! En vain, direz-vous qu’il s’agit d’une bouffonn
s’agit d’une bouffonnerie, on ne fera jamais de M. Odry un bouffon de Molière  ! C’était un homme à part, un comédien incroyable
ans grâces ! Heureux s’il n’avait pas entendu parler d’un poète nommé Molière , s’il n’avait pas quitté son vrai domaine, à savo
Odry était tombé du Pygmalion de M. Brazier, dans la plaisanterie de Molière , il s’y était cassé la patte, et, trébuchant, beu
ns un exorcisme ! Quoi d’étonnant ? Il était exorcisé par l’esprit de Molière  ; il était châtié de sa hardiesse par le poète qu
lui habitué à la veste, à la souquenille, à l’habit de Paillasse ! —  Molière l’a tué, Molière l’a pris au corps, Molière l’a p
veste, à la souquenille, à l’habit de Paillasse ! — Molière l’a tué, Molière l’a pris au corps, Molière l’a placé entre deux é
l’habit de Paillasse ! — Molière l’a tué, Molière l’a pris au corps, Molière l’a placé entre deux étaux ! — Entre ces deux méd
s’est rendu, enfonce d’un coup de poing le crâne du fou. Ainsi a fait Molière sur le crâne du pauvre Odry. — Bon, s’est dit Mol
u. Ainsi a fait Molière sur le crâne du pauvre Odry. — Bon, s’est dit Molière , il avait un crâne en carton-pâte, je suis fâché
ue, (et c’est pourquoi nous les plaçons l’un et l’autre à la suite de Molière ), et dans la foule, à un autre comédien célèbre d
de nouveau dans la bouffonnerie la plus vive et la plus insolente de Molière  : M. de Pourceaugnac. Une pareille comédie, rempl
e folie a disparu ; l’éclat de rire s’en est allé ; toute la verve de Molière , est retombée affaissée sur elle-même et comme ép
s valets qui eussent jamais porté la livrée honorable de Marivaux, de Molière et de Beaumarchais. Il avait l’esprit, la grâce,
fêtes de la Comédie, il était au rang des comédiens qui font rire. De Molière il répandait le sel à pleines mains ; de Marivaux
le bois de Boulogne, et tout à côté d’Auteuil, la patrie adoptive de Molière et de Boileau. Les bonnes œuvres du docteur Blanc
dans les comédies modernes, pourquoi il a excellé dans la comédie de Molière , de Regnard, de Beaumarchais, de Marivaux surtout
ules contre le faux esprit, la bête noire de ce franc, net et sincère Molière , la cour du grand roi trouva que Molière avait fr
de ce franc, net et sincère Molière, la cour du grand roi trouva que Molière avait frappé un peu fort. On aimait en ce temps-l
sprit, de sa prose, de ses vers, chacun s’inquiéta de savoir pourquoi Molière , après avoir fait si bonne justice des Précieuses
génie, et au souvenir des ancêtres vénérés. De toutes les comédies de Molière , la comédie des Femmes savantes, est peut-être ce
t sorti, tout paré de ses grâces naturelles, du cœur et de la tête de Molière . La libre allure de cette jeune fille élevée au m
à cette aimable héroïne d’un drame véritable. Supposez en effet, que Molière ait oublié, un instant, que son génie lui imposai
un geste, il est content ! — Autant le succès est difficile ici, chez Molière , quand il s’agit de se montrer la digne interprèt
surface des plus grandes douleurs. Songez donc que du Mariage forcé, Molière a fait une comédie où l’on rit aux éclats ! Il a
»À côté de Chrysale, Martine, est une créature toute neuve, même pour Molière . Martine, la soubrette inculte ; elle n’a pas pas
es forcenés de science et de littérature. De cette scène-là, surtout, Molière a pu dire : — « Si je ne vais pas à la postérité,
nt la grande scène de Célimène devant le jury qui la juge sans pitié, Molière n’a rien fait de plus complet, de plus hardi. — C
diamants ? — Fi des diamants, à propos des rôles les plus honnêtes de Molière  ! Célimène en est couverte, madame Orgon n’en a j
des ingénuités ingénues ne souffrent pas les diamants et les perles. Molière et Beaumarchais lui-même ne comprenaient pas que
obligé des comédiennes et des pièces fugitives… il y a des pièces de Molière où ces richesses sont les bienvenues ; tout comme
il était si simple, en ceci comme en toute chose, de s’en rapporter à Molière  ! De sa comédie il avait tout prévu ; il suffit d
tations se fussent épargnées, s’ils eussent consulté tout simplement, Molière  : M. Jourdain. « Ah ! vous voilà, j’allais me m
 ?   Le maître tailleur. « Tout est bien. » Les habits du temps ? Molière lui-même les décrit en cent endroits de ses coméd
rche de ces beaux petits messieurs qui posaient complaisamment devant Molière . Il faudrait leur donner aussi l’esprit, la grâce
écorations. Le faiseur de décorations n’était pas inventé du temps de Molière , et le poète, maître chez lui, eût violemment cha
l’ancienne Rome. Après Le Misanthrope, Amphitryon est la comédie que Molière ait écrite avec le plus de soin, de zèle et d’att
e ! Un jour, au cabaret, Boileau, qui venait de lire des vers, priait Molière d’en lire à son tour : « Ah ! dit Molière, je me
it de lire des vers, priait Molière d’en lire à son tour : « Ah ! dit Molière , je me sauve ; je n’ai pas le temps de si bien éc
dit Molière, je me sauve ; je n’ai pas le temps de si bien écrire… » Molière a pris son temps dans Amphitryon ; il a été un po
mps comédien, poète comique et entrepreneur de spectacles (tout comme Molière  !), ne veut pas hasarder, tout à la fois, sa reno
es mœurs de la Rome bourgeoise… Ce qu’il faut admirer dans l’œuvre de Molière , c’est justement la réunion de tant de qualités o
s plus faciles, il est évident, pour tout homme d’un goût exercé, que Molière a raison, mais que Plaute n’a pas tort. L’un et
ic, au génie de la langue qu’ils parlent si bien, chacun de son côté. Molière est évidemment contenu par l’envie de plaire à ce
Peut-être de son art eût remporté le prix, dit Boileau en parlant de Molière  ; la mauvaise humeur de Boileau ressemble beaucou
ctime de Scapin ; de même il est juste, quand on joue l’Amphitryon de Molière , de saluer l’Amphitryon de Plaute : « Ô Jupiter
die latine, un instant, restons-y, nous sommes bien sûrs de retrouver Molière à propos de Térence, aussi bien que, tout à l’heu
out à l’heure, à propos de l’Amphitryon de Plaute. Il est partout, ce Molière , il sert d’échelon à toutes les grandeurs du sour
lave, même de leur maîtresse libre ; les jeunes Parisiens du temps de Molière faisaient même de Célimène (la Phédia de Térence)
u théâtre antique qui pouvaient accepter un vernis de décence. Ce que Molière n’a pas traduit, ce que les successeurs de Molièr
de décence. Ce que Molière n’a pas traduit, ce que les successeurs de Molière n’ont pas adopté, n’est plus que la lie funeste d
te, actif et sur la défensive ; il a servi de modèle aux fanfarons de Molière  : Faisons l’Olibrius, l’occiseur d’innocents !
able, aimée, et charmante, comme vous en trouvez dans les comédies de Molière . La grande déclamation de Gnaton, le parasite, es
se ; bien plus, ce valet Parménon est si contenu dans son mépris, que Molière lui a emprunté, pour le compte de madame Jourdain
er, ô mon cher Parménon ! » Tout ce passage est d’une grâce infinie ; Molière n’a pas mieux fait, n’a pas mieux dit ; le reste
rence, quoi de plus facile aux traducteurs qui venaient à la suite de Molière , que de donner une physionomie égrillarde aux val
es de soubrettes bien éveillées ? Rien n’est plus simple : reprenez à Molière les emprunts qu’il a faits au poète latin, ces em
ître dans vos traductions d’Aristophane ou de Térence, des pensées de Molière  ! Il arrive ceci, en effet, à vos meilleurs passa
sages : vous avez beau faire, vous ne traduirez pas Térence ; — c’est Molière lui-même, en personne, dans son œuvre réelle, viv
s intraduisibles. — Le Terroir Ainsi voilà l’échelle ascendante : Molière , — Térence, — Plaute, — Aristophane. — À propos d
akespeare, les Anglais en rencontrent, à chaque scène des comédies de Molière . Et justement c’est dans cette chose intraduisibl
i peu de récompense, a été pris et enlevé par un homme de génie nommé Molière , ou Racine, ou tout simplement Plaute, Térence, o
e la plus haute comédie ! Caton le censeur, et même le Misanthrope de Molière , ne parlaient pas, de leur vivant, un langage plu
mœurs et les habitudes d’un peuple qui a été élevé avec la comédie de Molière . Ce n’est pas seulement l’esprit français qui man
 ! C’est le grand charme et c’est la toute-puissance de la comédie de Molière de ne s’occuper ni du gouvernement, ni de la chos
e i maginaire Il faut cependant que nous nous décidions à quitter Molière et à revenir à mademoiselle Mars, qui nous appell
st la suite du Malade imaginaire, et le chapitre suivant où l’on voit Molière qui préside aux fêtes de la cour. Vous saurez tou
t notre vieux théâtre. Entre autres grands maîtres, notre auteur a lu Molière  ; et parmi les chefs-d’œuvre de Molière, Le Malad
ds maîtres, notre auteur a lu Molière ; et parmi les chefs-d’œuvre de Molière , Le Malade imaginaire a bien étonné le nouvel inv
ouillant Le Malade imaginaire de toutes les précautions joyeuses dont Molière l’a entouré, l’auteur n’a plus vu que ce qui se v
droit votre nouveau poète comique vient-il ainsi passer la comédie de Molière à l’alambic, pour y retrouver toutes ces douleurs
rvantes et valets. » Certes le portrait n’est pas flatté ; mais c’est Molière lui-même qui l’a tracé de sa main. — Pourquoi don
égoïste, il serait impitoyable, il serait insupportable. Le malade de Molière est un grand enfant, mais madame Sturmer est le v
vous avez assisté à la réhabilitation du médecin. Dans la comédie de Molière , M. Bonnefoi le notaire est bien près d’être un f
ntes esquisses ? Nous parlions tout à l’heure du Malade imaginaire de Molière , de cette comédie faite pour amuser Louis XIV une
ns le même drame pour réjouir le jeune roi de cette cour brillante. —  Molière à part, heureux sont les rois et les peuples qui
ui ont été les fiers Saxons de Witikind ? La destinée des héros de Molière . — Harpagon. — Cathos et Madelon. — L’Étourdi. Gr
e. — Regnard C’était en 1696, il y avait déjà vingt-trois ans que Molière était mort, et avec Molière la comédie. Tout ce b
1696, il y avait déjà vingt-trois ans que Molière était mort, et avec Molière la comédie. Tout ce beau monde du xviie  siècle,
ux hypocrites : les uns avaient tout simplement profité des leçons de Molière  ; les autres, les plus endurcis, avaient dissimul
s femmes si charmantes et si belles ? Que sont-ils devenus depuis que Molière est mort ? Qu’ont-ils fait de leurs vices, de leu
-ils fait de leurs vices, de leurs ridicules, de tous les travers que Molière a poursuivis ? La question est compliquée, et pou
Bologne et le trou-madame. Il y a des vices que l’on ne corrige pas : Molière le savait mieux que personne, et voilà pourquoi i
n’a su retrouver ses traces. Le seul homme qui eût pu le reconnaître, Molière , était mort depuis vingt-quatre heures, quand Tar
échappé, justement assez à temps pour couvrir de fange la mémoire de Molière . Ainsi peu à peu cette comédie joyeuse et riante
tre. Tout a vieilli là-bas comme ici. Le temps n’est plus, hélas ! où Molière et le roi étaient si jeunes, où ils s’entendaient
sse ne finira plus. Voilà justement ce qui est arrivé à la comédie de Molière . Lui, mort, le xviie  siècle tout entier fut sais
it figuré tout simplement, l’orgueilleux ! qu’il vivrait de la vie de Molière et qu’il vivrait aussi longtemps que Molière ! Co
’il vivrait de la vie de Molière et qu’il vivrait aussi longtemps que Molière  ! Comme il vieillissait, comme il était devenu gr
ie faite pour ses beaux jours. Ainsi ce siècle boudait contre ce même Molière qui l’avait tant amusé. Il s’en prenait à Molière
dait contre ce même Molière qui l’avait tant amusé. Il s’en prenait à Molière de la tristesse qui s’était emparée de son esprit
ui s’était emparée de son esprit et de ses sens. Était-ce la faute de Molière  ? Eh ! donc, cela venait tout simplement de ceci 
royauté. Moi, cependant, il me semble que je les entends tous, après Molière , les uns et les autres, à Paris, à Versailles, qu
se récrient : — « On ne fait plus de comédie ! la comédie est morte ! Molière est mort ! » Les siècles, plus que les hommes, ne
aissé leur dernière dent ! Ainsi l’on parle dans la ville. Depuis que Molière est mort, jamais plus grande anxiété n’a préoccup
ait Regnard, qu’il avait à peine quarante ans, qu’il était beau comme Molière  ; l’œil vif et animé, la bouche souriante, non pa
haut de lui-même et des autres. Il ne ressemblait pas, celui-là, à ce Molière si malheureux, au contemplateur si triste, si sim
que ses vices ; celui-là a été sauvé, en effet, par ses vices, comme Molière l’a été par sa modération. On était fatigué d’ent
comme Molière l’a été par sa modération. On était fatigué d’entendre Molière être appelé le juste, et ce peuple athénien s’est
de ce pays, un sentier que ni Boileau, ni Corneille et ni Racine, ni Molière , et La Fontaine lui-même n’auraient osé tracer à
aux éclats, de toutes sortes de polissonneries indiquées à peine par Molière , mais dont lui, Regnard, il tirait, sans vergogne
ue peu. Facile gloire, facile vie, heureuse popularité, succession de Molière dignement recueillie, poète né en effet pour pren
fier. Il battit des mains à celui-là plus encore qu’il n’avait fait à Molière . Molière… en l’aimant avec passion, tenait son pe
battit des mains à celui-là plus encore qu’il n’avait fait à Molière. Molière … en l’aimant avec passion, tenait son peuple à di
cet enfant incorrigible, mal élevé, rempli de préjugés et de malice. Molière à ces causes fut plus respecté qu’il ne fut aimé.
aient trop loin ; aussitôt tout rentrait dans le respect. Ainsi vécut Molière  ; son peuple obéit, comme autant d’écoliers qui o
s à enseigner, à corriger, à relever des ridicules ; sous ce rapport, Molière a tout fait. Mais la comédie, la comédie de Regna
a tout fait. Mais la comédie, la comédie de Regnard, va faire ce que Molière n’eût jamais voulu faire ; elle va rire de tout,
e ! Cette fois il ne s’agit pas d’un malade imaginaire comme celui de Molière , mais d’un bel et bon malade qui va mourir pour t
exploite le dernier souffle. À tous ces personnages qu’il emprunte à Molière , en les poussant aux dernières limites de la gard
aut qu’ils osent tout dire et tout faire et tout penser. Regnard suit Molière , dit-on ; oui, comme, à la même heure, l’abbé Dub
s-vous donc violence, vous tous qui avez été habitués à la retenue de Molière , qui avez toujours rencontré, dans la vieille com
sous le rire ; faites-vous violence, vous qui avez crié si haut quand Molière vous a montré, dans Le Bourgeois gentilhomme, le
Paris et de Versailles ! Les hurleurs prétendaient en ce temps laque Molière manquait de respect pour son parterre. Nous suppl
es plus que galantes. Il n’est pas homme, lui, à tenir, comme faisait Molière , une petite maison d’Auteuil, pour ne boire que d
sa cave, et pour s’aller coucher, à dix heures, pendant que sa femme, mademoiselle Molière , se promène avec Baron sous les charmilles de son
se fait qu’à vingt ans de distance l’un de l’autre, ces deux hommes, Molière et Regnard, soient si peu semblables celui-ci à c
t pas Marivaux, comme on le dit, c’est Regnard. Placez Marivaux entre Molière et Regnard, comme une transition élégante, facile
tout bonnement d’une indigestion, à la suite d’une partie de chasse. Molière est mort comme il avait vécu, en combattant. Moli
artie de chasse. Molière est mort comme il avait vécu, en combattant. Molière a été pleuré par ses amis, Regnard a été pleuré p
Allez saluer avec respect ce Pilier des Halles sous lesquels sont nés Molière et Regnard ; lui-même, il est né, tout proche de
mélancolie, de cette philosophie, de cette sagesse austère du rire de Molière  ; mais, en fin de compte, quel bon vivant, quel b
on, une réforme, ou même un vice relevé avec ce soin tout paternel de Molière  ; le vicieux de Regnard rit de son vice ; le ridi
e, Mais aussi c’est qu’elle est sûre par excellence. Il est vrai que Molière avait dit, dans son vers incisif : Qu’une femme
perdent. Au reste, on lit, quelques pages plus bas, un autre vers de Molière  : Mon cousin, ce discours sent le libertinage.
de et même la femme de chambre de Madame. Ah ! ce n’est pas ainsi que Molière nous a montré Don Juan, que Richardson nous a mon
a comédie, a été bien bon de ne pas se copier lui-même comme il copie Molière , de ne pas faire servir deux ou trois fois le mêm
aussi loin, que de Baron à M. Casimir Bonjour ! Ce Baron fut aimé de Molière  ; La Bruyère le méprisait ; il eut la haine de Le
ge qui ne haïssait personne. Ce sont là trois fortunes bien diverses. Molière avait recueilli Baron à l’âge de douze ans ; il l
lui avait servi de père ; il avait supporté toutes ses ingratitudes ; Molière fut pour lui un père indulgent, et quel plus nobl
ridicule à sa déclamation. » Certes, l’homme qui a occupé à ce point Molière , La Bruyère, Le Sage, vaut bien la peine qu’on ai
ne fût-ce que pour chercher à s’expliquer d’où lui venait l’amitié de Molière , le mépris de La Bruyère et la haine de Le Sage ?
i, nous comprenons mieux La Bruyère et Le Sage que nous ne comprenons Molière . Molière a aimé Baron comme un intelligent comédi
omprenons mieux La Bruyère et Le Sage que nous ne comprenons Molière. Molière a aimé Baron comme un intelligent comédien, qui é
vre, si insolemment jetée sur le même théâtre où les chefs-d’œuvre de Molière brillaient, chaque soir, dans l’éclat naïf de leu
cette ravissante coquette, la seule femme sans état dans le monde que Molière se soit permise, on ne saurait le soutenir. Célim
fortunes ! Mais n’avez-vous donc pas appris qu’il y avait un héros de Molière , un homme amoureux à outrance, galant, brave, pas
la comédie et pour la faire descendre des hauteurs où l’avait placée Molière , afin que chacun pût l’aborder, sans trop de faço
sser les yeux, aux moins timides. Hélas ! c’en était fait de l’art de Molière . Le Misanthrope, Tartuffe, Les Femmes savantes, L
Juan, les grands vices, les grands ridicules, les caractères hardis, Molière les avait épuisés, tout d’un coup. C’en est fait,
reneurs ; des gens qui riaient toujours, véritables enfants de ce bon père Molière , qui avait gardé pour lui-même tous les ennuis de
ie sérieuse, il n’était jamais plus beau que dans les grands rôles de Molière , dont il avait l’éloquence. C’était lui qui porta
ité de d’Ancourt. Quelle belle place on eût donnée à d’Ancourt, après Molière , s’il ne se fût pas rencontré un autre génie, né
iacre veut être payé ; le vicomte prie Colombine de payer pour lui. —  Molière est moins hardi que Regnard ; c’est le marquis de
et forcé de marcher dans la voie que lui avaient tracée Louis XIV et Molière , revienne si lestement et en si grande hâte sur s
meilleure imitation que l’on ait faite de cet admirable feuilleton de Molière intitulé : La Critique de l’École des femmes. Dan
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
nt, pour Corneille, pour Boileau, pour La Fontaine, pour Racine, pour Molière même, oui pour Molière, plus que pour aucun autre
r Boileau, pour La Fontaine, pour Racine, pour Molière même, oui pour Molière , plus que pour aucun autre, l’objet d’une vénérat
et l’affectation ; la licence confondit tout et rendit tout ridicule. Molière vint : le talent du poète comique suppose une viv
ppréciation du fond des choses, mais aussi sans y disposer. Peut-être Molière , entraîné par cette sympathie si vive en lui, ne
du vice. Il est néanmoins certain, et il sera prouvé que la guerre de Molière et de ses amis contre ce qu’ils appelaient les pr
à mesure que nous avançons ; il est de fait que l’unique intention de Molière a été d’attaquer les affectations et l’hypocrisie
rreur ne remarquent pas que si leur opinion était juste, la gloire de Molière , qu’ils croient rehausser, serait au contraire ra
des larmes dont elles ont eu les premières le sentiment. La gloire de Molière et celle des femmes illustres du temps sont intér
lui dérobe une gloire qui lui appartient. On attribue exclusivement à Molière , à Racine, à Boileau et aux écrivains de leur tem
36 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
période). — Comédie du Misanthrope. — Motif de cet ouvrage. En 1666, Molière donna Le Misanthrope. On s’accorde à voir dans le
s principaux traits du rôle. Cependant, en considérant la position de Molière , et le plaisir que le roi prenait à diriger son t
on sur prendrait quelques paroles dites à demi-voix, pour désigner à Molière ce caractère qui, bien que respecté au fond du cœ
er aimait Chapelain, protégeait Cottin, maltraités par Boileau et par Molière même. Dans une boutade il avait dit qu’il faudrai
on suffrage à ceux qu’il obtenait de la cour. Les choses étant ainsi, Molière put croire que ce serait un coup de maître de fai
sans la faire aux personnes. C’était en effet un coup de maître pour Molière , de représenter Montausier, ce censeur énergique,
talents et au sien, plaire à Montausier même, furent trois succès que Molière me paraît s’être promis d’allier, en faisant le b
37 (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277
es, et il faut avouer qu’elles en ont eu beaucoup, dont la comédie de Molière et la satire de Boileau nous dispensent de parler
aine, qui débute, achève son éducation littéraire dans le Décaméron ; Molière donne son Étourdi ; Boileau gronde et s’écrie, da
es aussi qui ouvrent, ou pour ainsi parler qui dessillent les yeux de Molière . Car L’Étourdi est de 1653, et Le Dépit amoureux
ces imbroglios à l’italienne sont-ils à leur tour suivis ? Évidemment Molière , Boileau, Bossuet ont lu les Lettres provinciales
 et même à la raison, — qui néanmoins a le plus fait pour diriger nos Molière et nos Boileau, j’y ajoute maintenant nos La Font
n ». On ne saurait guère imaginer de génie plus différent de celui de Molière que le génie de Racine, à moins peut-être que les
rouve partout, dans les Satires de Boileau comme dans les Comédies de Molière , dans les préfaces de Racine comme dans les aveux
ntglat, Loret dans sa Gazette, Bussy dans son Histoire des Gaules, et Molière enfin, Molière lui-même, l’adroit Molière, dans s
ans sa Gazette, Bussy dans son Histoire des Gaules, et Molière enfin, Molière lui-même, l’adroit Molière, dans sa relation des
son Histoire des Gaules, et Molière enfin, Molière lui-même, l’adroit Molière , dans sa relation des Plaisirs de l’Île enchantée
t, qui faisaient gronder d’indignation les pédants de vertu, ceux que Molière , du consentement du roi, peut-être, et en tout ca
es flatteries ? et par hasard, s’ils avaient manqué de gratitude, les Molière , les Boileau, les Racine en seraient-ils plus gra
tances des coteries et de l’opinion. Sans la protection de Louis XIV, Molière eut succombé sous l’acharnement de ses ennemis ;
liste ou naturelle. Qu’y a-t-il de plus « naturel » que la comédie de Molière , si ce n’est la tragédie de Racine ; et qu’y a-t-
à-dessus une Satire ou une Épître de Boileau lui-même, une comédie de Molière , L’École des femmes ou Le Misanthrope, une tragéd
s reproduits seulement. Ainsi la tragédie de Racine, ou la comédie de Molière  ; et s’il est difficile d’éclaircir le mystère, c
apable des grandes choses. » Ai-je besoin de montrer qu’à son tour si Molière n’a jamais formé le dessein de « corriger » les m
donc aurait procédé la résistance, l’opposition qu’ont rencontrée les Molière , les Boileau, les Racine et dont je répète que, s
x leçons de Bourdaloue Louis XIV avait continué de préférer celles de Molière  : Un partage avec Jupiter N’a rien du tout qui d
nui. III Mais à la ville, aussitôt, les coteries se reforment. Molière est mort et Racine converti ; Boileau, chargé d’é
Mémoires de M. d’Artagnan. En même temps, sur la scène illustrée par Molière , et dont ils ont fait « un échafaud », — selon la
est un cartésien. Neveu des Corneille, — et à ce titre ennemi-né des Molière , des Boileau, des Racine, — on n’a longtemps voul
iclès, d’autant Bossuet, par exemple, est-il au-dessus de Démosthène, Molière au-dessus de Plaute ou de Térence, Racine au-dess
ésormais jusqu’aux femmes ; et le spectacle d’une « dissection », que Molière trouvait si comique, lorsqu’il le faisait offrir
et qui fasse mieux, s’il le peut ! Mais, en attendant, la comédie de Molière n’en est pas moins et dès lors menacée, ou déjà m
ssemblent, au fond ; et ne sont-ce pas celles dont s’était tant moqué Molière  ? Mais elles trahissent le désir de plaire, et c’
e est de 1714 ; et, avec une hardiesse renouvelée de La Bruyère et de Molière , il y met en scène, sous le nom de la marquise de
ie de Petapa. » Seulement, comme autrefois celles de La Bruyère et de Molière , les plaisanteries du bon romancier font long feu
d’être une langue parlée. — Digression à ce sujet ; — et que Bossuet, Molière , Saint-Simon, et tant d’autres écriront comme « i
de Rotrou dans l’histoire du théâtre français : — sur Corneille, sur Molière , sur Racine. B. La Jeunesse de Corneille. — Fauss
’Andromaque ; — ou encore du style comique de Corneille avec celui de Molière et de Regnard. — Propriété et fermeté de la langu
es Deux Mondes, 1840, 1841, 1846 ; — V. Fournel, Les Contemporains de Molière , Paris, 1863-1875. Goujet, Bibliothèque française
ynier, Thomas Corneille, Paris, 1892. 2º La Transition de Corneille a Molière . — De l’utilité de la statistique ; — et que rien
eur que l’on fait au Menteur d’avoir ouvert les voies à la comédie de Molière . — Ce qu’il faut penser de cette allégation [Cf. 
fait prévoir ses opéras ; — Paul Scarron [1610 ; † 1660], dans ce que Molière appellera la turlupinade, ou dans l’énormité de l
, t. X, 1747 ; — J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , 1825, — et 5e édition, 1863 ; — Bazin, Notes his
825, — et 5e édition, 1863 ; — Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , 1847, 1848,1849, 1851 ; — Soulié, Recherches sur
r la vie de Molière, 1847, 1848,1849, 1851 ; — Soulié, Recherches sur Molière et sur sa famille, Paris, 1863 ; — Jal, dans son
Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, articles Béjart et Molière , 1864, et 2e édition, Paris, 1872 ; — J. Loiseleu
dition, Paris, 1872 ; — J. Loiseleur, Les Points obscurs de la vie de Molière , Paris, 1877 ; — L. Moland, Molière, sa vie et se
, Les Points obscurs de la vie de Molière, Paris, 1877 ; — L. Moland, Molière , sa vie et ses ouvrages, 2e édition, Paris, 1885 
ène… et Madeleine Béjart, Paris, 1886 ; — G. Larroumet, La Comédie de Molière , l’auteur et le milieu, Paris, 1887 ; — Paul Mesn
le milieu, Paris, 1887 ; — Paul Mesnard, Notice, formant le tome X du Molière de la collection des Grands Écrivains de la Franc
e, 10 volumes, de 1879 à 1889. [Les brochures relatives au passage de Molière dans telle ou telle ville de province, trop nombr
 ; — Rousseau, Lettre sur les spectacles, 1758 ; — Chamfort, Éloge de Molière , 1769 ; — N. Lemercier, Cours analytique de litté
te Comédie de la critique littéraire, Paris, 1866 ; — Louis Veuillot, Molière et Bourdaloue, Paris, 1863 et 1875 ; — F. Bruneti
ourdaloue, Paris, 1863 et 1875 ; — F. Brunetière, « La philosophie de Molière  » [Études critiques, t. IV] et Les Époques du thé
tre, Impressions de théâtre, 1886-1896. F. Génin, Lexique comparé de Molière , Paris, 1845 ; — Paringault, De la langue du droi
Paris, 1845 ; — Paringault, De la langue du droit dans le théâtre de Molière , Paris, 1861 ; — Alexandre Dumas fils, dans la pr
résie littéraire, 1886 ; — Ch. Livet, Lexique comparé de la langue de Molière , Paris, 1895-1897. V. Fournel, Les Contemporains
langue de Molière, Paris, 1895-1897. V. Fournel, Les Contemporains de Molière , Paris, 1863-1875. Samuel Chappuzeau, Le Théâtre
entissage et de voyage [Cf. Goethe, Wilhelm Meister]. — La famille de Molière  ; — son père, Jean Poquelin, et sa mère, Marie Cr
Marie Cressé ; — second mariage du père de Molière, 1633. — Études de Molière au collège de Clermont ; — et qu’il n’y a pas eu
nu Gassendi ; — lequel très assurément n’était pas un cartésien. — Si Molière , dans un passage connu du Misanthrope, La malpro
rron dans son Japhet d’Arménie. — Que ces premières fréquentations de Molière n’étaient pas les meilleures que pût avoir un jeu
e échoue plus rapidement encore au jeu de paume de la Croix Noire ; —  Molière prisonnier pour dettes, 1645. — Modification de l
isonnier pour dettes, 1645. — Modification de la troupe, et départ de Molière pour la province, fin 1646 ou commencement de 164
n, La Troupe du Roman comique dévoilée, Paris, 1876]. — Les étapes de Molière  : — 1647, Carcassonne, Toulouse et Albi ; — 1648,
e ville de France dont un nom de rue soit spécifié dans le théâtre de Molière ] ; — 1649, Toulouse, Narbonne ; — 1650, Agen ; — 
e ; — 1650, Agen ; — et comment ce séjour d’Agen permet de croire que Molière a joué deux ou trois fois auparavant à Bordeaux [
vignon ; — 1658, Grenoble et Rouen. — Le 24 octobre de la même année, Molière débute devant le roi, « dans la salle des gardes
une représentation de Nicomède et du Docteur amoureux. Du profit que Molière a retiré de ses années de voyage. — Il y a appris
liériste » n’ait eu l’idée d’essayer de reconstituer le Répertoire de Molière . — Il y en aurait plusieurs moyens, comme : — si
e la Teyssonnerie ; Le Pédant joué, de Cyrano] — Autres avantages que Molière a tirés de ses campagnes. — Pendant les guerres d
tte amertume qu’il a dû la supériorité de son génie. B. Le théâtre de Molière . Pourquoi il convient d’en étudier d’abord la lan
st presque le seul point sur lequel on « chicane » encore aujourd’hui Molière  ; — et puis, parce que c’est d’abord comme écriva
ascal. — Erreur d’Alexandre Dumas quand il croit qu’on reprocherait à Molière l’enchevêtrement de ses qui et de ses que [Cf. pr
ès comme Armande, Armande comme Angélique ; — et qu’ainsi le style de Molière se conforme au caractère de ses personnages ; — i
es termes, il est d’abord expressif de la vérité des caractères. — Si Molière écrivait comme Térence, il ne serait qu’un « demi
, — d’origine, — et d’expérience personnelle de la vie, — le style de Molière est : — bourgeois, « qui le distingue du style de
t prosaïque, ce qui le distingue du style de La Fontaine, le style de Molière est éminemment réaliste ou « naturaliste ». Du na
Molière est éminemment réaliste ou « naturaliste ». Du naturalisme de Molière  ; et comment il se traduit premièrement dans son
orts que l’on entreprend pour la refaire, est la source du comique de Molière . — Là aussi est le principe de son indépendance à
garral ni de dom Japhet d’Arménie ! — Et de là encore les attaques de Molière contre Corneille et les « grands comédiens », qui
dans la nature. Que ce naturalisme se retrouve dans la philosophie de Molière  ; — et, en effet, liaison de ces principes avec c
, p. 59 et 88]. — Dans ses premières pièces, et jusque dans Tartuffe, Molière ne paraît point douter que la « nature soit bonne
de Tartuffe, — [Cf. Stendhal, Racine et Shakespeare ; Louis Veuillot, Molière et Bourdaloue ; abbé Davin, « Les sources du Tart
a religion est conçue comme « principe réprimant ». — Des raisons que Molière a eues de croire que Louis XIV l’approuverait ; —
lui. Que ces tracas coïncident avec la période critique de la vie de Molière  ; — avec ses ennuis conjugaux ; — et avec les com
ffermit dans ses idées [Cf. Maurice Raynaud, Les Médecins au temps de Molière ] ; — et ses pièces redeviennent aussi claires que
ous ramène au Médecin malgré lui. — Du caractère des plaisanteries de Molière contre les médecins, — et qu’il leur reproche ess
me, se tire doucement du désordre où elle est tombée. » Dans l’art de Molière enfin, — son naturalisme se manifeste par le choi
es, on ne s’y intéresse point ; — et, à ce propos, des dénouements de Molière . — En second lieu, et tandis que jusqu’à Tartuffe
ère. — En second lieu, et tandis que jusqu’à Tartuffe les comédies de Molière ne mettaient en scène que des individus, c’est « 
nos rapports avec les autres. — Et troisièmement, et en dernier lieu, Molière élargit de plus en plus le champ de son observati
littérature avec le « pessimisme ». — Si cette liaison, entrevue par Molière , ne l’a pas obligé, de peur de tomber dans le dra
pas inhérente à toute observation un peu profonde de la vie ? Comment Molière a échappé aux conséquences de son naturalisme ; —
il a tâché de se conformer au goût du prince ; — et, à ce propos, de Molière courtisan [Cf. Tartuffe et Amphitryon]. — Comment
ou des types. — Ajoutez à cela que la plupart des grandes comédies de Molière sont un peu des « thèses » ; — et la thèse, au th
ne pas dire une intention de la corriger. — C’est justement le cas de Molière  ; — et là même est ce qui fait la force « satiriq
là même est ce qui fait la force « satirique » de sa comédie. — Enfin Molière écrit généralement en vers ; — et quelque prosaïq
choses qu’on ne saurait jamais faire dire au vers. C. L’Influence de Molière  ; — et qu’en aucun genre, sur les œuvres du même
mtesse d’Escarbagnas ; — et Gil Blas lui-même n’est que la comédie de Molière , transposée sur le ton de la narration, et versée
s de Fielding ne sont encore que des « adaptations » de la comédie de Molière  ; — et pareillement l’un des chefs-d’œuvre de la
École du scandale de Sheridan [Cf. Louis Moland, Histoire posthume de Molière ]. — Qu’on retrouve enfin Molière dans le chef-d’œ
. Louis Moland, Histoire posthume de Molière]. — Qu’on retrouve enfin Molière dans le chef-d’œuvre de Beaumarchais, qui est Le
comédie est bonne à proportion qu’elle se rapproche de la comédie de Molière  ; — et médiocre ou mauvaise, à mesure qu’elle s’e
r l’histoire de la société polie]. — Pourquoi les femmes n’aiment pas Molière . — A-t-il réussi contre la religion ? — C’est ce
ritables directeurs de conscience. — S’il faut conclure des échecs de Molière que l’art ne doive avoir d’autre objet de lui-mêm
Molière que l’art ne doive avoir d’autre objet de lui-même ? Non ! si Molière est demeuré pour beaucoup d’hommes un maître de c
perfection de ses chefs-d’œuvre, — ni les chagrins de l’existence de Molière ne sauraient nous empêcher de voir et de marquer
s ses Essais de morale et de critique]. — Qu’une erreur plus grave de Molière , inséparable aussi peut-être de l’esprit gaulois,
e son domaine ; — ni même peut-être une politesse trop exacte. — Mais Molière n’en serait certainement pas moins grand pour avo
 son passage à l’Oratoire ; — son mariage [1647] ; — et comment, sans Molière , il n’eût sans doute été qu’un « précieux » et un
; — l’Élégie aux nymphes de Vaux, 1661. — Liaison de La Fontaine avec Molière , Boileau et Racine [Cf. le Prologue de Psyché ; e
que de ses Fables en leur temps. —  Corneille a eu des intentions ; —  Molière a soutenu des thèses et des combats ; — La Fontai
es obligations comme celles que les exigences du théâtre imposaient à Molière et à Racine ; — ni enfin par aucune considération
, par cette façon d’être « naturaliste », La Fontaine se rapproche de Molière  ; — et qu’ils ont bien tous les deux la même « ph
ie » ; — quoique d’ailleurs moins raisonnée chez La Fontaine que chez Molière . — La Fontaine est un épicurien pratique, mais no
s militant ; — de la famille de Saint-Évremond autant que de celle de Molière , — plus occupé de jouir que de prêcher ; — et ass
porains. — Par sa manière générale de penser, il est de la famille de Molière et de Boileau ; — par sa façon de rendre et d’exp
u’aucun genre littéraire ; — les facilités que lui offrit l’amitié de Molière  ; — et une ardeur intérieure de passion ou de gén
remier rang. — Les ennemis de Racine sont aussi ceux de Boileau et de Molière . — Racine a beau passer du théâtre de Molière à l
i ceux de Boileau et de Molière. — Racine a beau passer du théâtre de Molière à l’hôtel de Bourgogne, et Corneille de l’hôtel d
ôtel de Bourgogne, et Corneille de l’hôtel de Bourgogne au théâtre de Molière , les situations demeurent les mêmes. — Brouille d
théâtre français] ; — et comment il y trouve moyen d’inventer. — Que Molière et que La Fontaine ont entendu l’invention de la
ation ». — La peinture des caractères, objet principal de Racine [Cf.  Molière , dans la Critique de l’École des femmes, et Boile
a Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, Paris, 1891. Louis Veuillot, Molière et Bourdaloue. 2º L’Orateur. — Absence de renseig
e due à l’Église, contre le gallicanisme ; — sur l’Hypocrisie, contre Molière et son Tartuffe]. — Une dernière raison du succès
 les Stances pour l’École des femmes, 1662. — Liaison de Boileau avec Molière , La Fontaine et Racine. — Encore le Cabaret du Mo
eurs lecteurs aux Chapelain et aux Scarron ; — d’avoir presque révélé Molière [Cf. les Stances sur l’École des femmes] ; — La F
contraire. — De l’influence personnelle que Boileau a pu exercer sur Molière  ; — sur La Fontaine ; — sur Racine ; —  et d’une
a nature il ne faut s’écarter ; — et de là, comme dans la comédie de Molière , l’égale condamnation du burlesque ; — et de la p
alités qui lui manquent sont aussi celles qui manquent trop souvent à Molière  ; — élévation, distinction et grâce ; — et ce ne
ecevoir d’elles plus d’une utile leçon. — En revanche, et comme aussi Molière , il a les qualités « bourgeoises », — et première
lle ; — Isaac de Benserade et ses Ballets ; — les comédies-ballets de Molière  : La Princesse d’Élide, 1664 ; Mélicerte, 1666 ;
ly [Cf. les Mémoires de Mlle de Montpensier]. — Sa collaboration avec Molière , — et avec Quinault. — Leurs premiers opéras : Ca
que celles de La Fontaine ; — qu’il s’est moins aisément arrangé que Molière de la société de son temps ; — et qu’on voit perc
fait la transition du caractère tel qu’on l’entend dans la comédie de Molière , — aux caractères tels qu’on les entendra dans le
ation des filles, 1686 ; — et, à ce propos, du chemin accompli depuis Molière et ses Femmes savantes. — Le Télémaque, 1693-1694
laint d’être soumise aux lois de la versification. — Son jugement sur Molière . — Son Projet d’un traité sur l’histoire. — Ses D
Racine. — Jonction de la troupe de l’hôtel de Bourgogne avec celle de Molière [août 1680], — et fondation de la Comédie-Françai
s réimprimés que Jean-Baptiste Rousseau. XIII. — La Comédie depuis Molière jusqu’à Destouches 1º Les Sources. — [Cf. ci-d
et ses aventures : — une justification inattendue des dénouements de Molière , et la captivité de Regnard en Alger. — Ses début
Démocrite, 1700 ; — et comment il essaie d’y combiner l’imitation de Molière avec celle de La Bruyère. — Mais son observation
mporaines ; — moins satirique et plus « plaisante » que la comédie de Molière . — C’est la comédie de mœurs. De la comédie de mœ
âtre de Dancourt ; — et ce qu’elle conserve encore de la tradition de Molière . — Les sujets consacrés et d’ailleurs plus ou moi
’une autre idée de Dufresny a été de se soustraire à la domination de Molière [Cf. le prologue du Négligent] ; — et dans quelle
le théâtre de Dancourt ; — quoique sans s’écarter de la tradition de Molière . —  Pourquoi Turcaret n’a jamais réussi ; — et si
38 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
stance d’où nous autres nous voyons Homère. Notre grand poète comique Molière a été, l’un des premiers, livré à la curiosité de
tes leçons. Qui peut dire s’il ne surgira personne pour en profiter ? Molière appartient avant tout à la tradition française. L
t soutenu dans sa puissante initiative par la littérature espagnole ; Molière , le comique, s’inspira davantage de l’art de l’It
nole ; Molière, le comique, s’inspira davantage de l’art de l’Italie. Molière dut principalement aux Italiens le mouvement de s
ent tous les ressorts capables d’imprimer au drame une marche rapide. Molière n’eut garde de dédaigner les leçons de ces excell
s ses caravanes en province, lorsqu’il est de retour à Paris en 1659, Molière partage encore avec les acteurs italiens la salle
du Palais-Royal, à partir du mois de janvier 1662. Jusqu’à la mort de Molière et au-delà, Français et Italiens se firent concur
possible quel est le contingent que la comédie italienne a apporté à Molière et par lui à notre littérature comique. C’est le
39 (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42
n’ont point d’esprit. Par exemple, les critiques français proclament Molière le premier des comiques présents, passés et futur
s. Il n’y a là-dedans, de vrai, que la première assertion. Assurément Molière , homme de génie, est supérieur à ce benêt qu’on a
mire dans les Cours de littérature, et qui s’appelle Destouches. Mais Molière est inférieur à Aristophane. Seulement, le comiqu
a musique : c’est une chose dont la beauté ne dure pas. La comédie de Molière est trop imbibée de satire, pour me donner souven
folle, au lieu de faire rire la société de 1670, eût passé pour fou2. Molière , homme de génie, s’il en fût, a eu le malheur de
 XIV. Nos cours de littérature nous ont dit au collège que l’on rit à Molière , et nous le croyons, parce que nous restons toute
r à Paris toutes les fois que l’on donne aux Français des comédies de Molière ou d’un auteur estimé. Je marque avec un crayon,
ine fait sur l’amour. Étonné qu’on eût si peu ri à ce chef-d’œuvre de Molière , j’ai fait part de mon observation à une société
ident d’une société biblique. Regnard est d’un génie bien inférieur à Molière  ; mais j’oserai dire qu’il a marché dans le senti
là, de bonne foi, la disposition où il faut être pour rire ? Quant à Molière et à ses pièces, que me fait à moi l’imitation pl
Pélagie. Ce seul mot de Sainte-Pélagie, pour un homme titré, vieillit Molière . Enfin si l’on veut me faire rire malgré le série
40 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »
a majesté, c’est le naturel. Je ne m’étonne donc pas qu’un prince que Molière qualifie de roi judicieux 203 eût du goût, le goû
urelle. C’est par le goût qu’il apercevait les travers aussi vite que Molière , et qu’il laissait aux autres à en faire des rail
plaisance en soi-même de Louis XIV ne ressemble-t-elle pas à celle de Molière , disant des emprunts qu’on l’accusait de faire au
amitié avec elle dans la personne du grand poète qui la personnifie. Molière . Avant Louis XIV, l’état de la société n’était gu
fut le Menteur, ce premier crayon de la comédie qui devait révéler à Molière son génie. Molière lui-même, dans ses premières p
premier crayon de la comédie qui devait révéler à Molière son génie. Molière lui-même, dans ses premières pièces, n’alla guère
t présentés, voilà la comédie qui a précédé l’École des femmes, voilà Molière avant l’avènement de Louis XIV, et quoiqu’il eût
et qui sont la vraie matière de la comédie. Enfin, le cœur humain, où Molière allait lire si avant, s’étendit, pour ainsi dire,
dote connue et non contestée, que Louis XIV en dénonça quelques-uns à Molière , qui les transporta tout vivants de la cour sur l
ison dans les relations de la vie civile. Louis XIV se mit du côté de Molière contre tous ceux qui n’avaient pas cette science,
cette science, ou qui ne se réglaient pas sur cette raison. Et quand Molière , regardant au-dessus des ridicules, voulut, de sa
ent contesté l’authenticité, l’anecdote de Louis XIV, faisant asseoir Molière à sa table, et lui servant une aile de son « en c
s populaires. Pourquoi tient-on à croire que Louis XIV a fait asseoir Molière à sa table, et l’a servi lui-même ? C’est qu’on n
mettre au-dessus de l’étiquette royale pour honorer un poète tel que Molière . Ces traditions sans origine connue, qui se trans
a défense du poète contre la cour, où tous les ridicules attaqués par Molière trouvaient protection. Le duc de la Feuillade ava
t vengé en déchirant avec les boutons de son habit le noble visage de Molière , qui se baissait pour le saluer. Quelques paroles
d seigneur. Le roi tint sur les fonts de baptême le premier enfant de Molière , deux mois après la requête de Montfleury, qui l’
à son souper, tout aussitôt on s’échappait en mille critiques contre Molière . Les originaux trouvaient les copies détestables 
es originaux trouvaient les copies détestables ; on espérait accabler Molière sous le mécontentement du roi ; le grand poète lu
uit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
impression. Pour les Femmes savantes, s’il ne dit pas tout d’abord à Molière que sa pièce était très bonne, « c’est qu’il avai
les Bélises de le voir désapprouvé. Il n’est pas jusqu’au théâtre où Molière représentait ses pièces qu’il ne dût à la libéral
ses pièces qu’il ne dût à la libéralité du roi. La première fois que Molière et sa troupe jouèrent devant la cour la tragédie
it à son service, avec une pension pour la troupe et une pension pour Molière . L’époque où Molière reçut cette nouvelle faveur
c une pension pour la troupe et une pension pour Molière. L’époque où Molière reçut cette nouvelle faveur en relève le prix. C’
de la famine, si la sagesse du roi ne mettait un frein à l’impiété de Molière . L’auteur de ce libelle, le sieur de Rochemont, n
au genre humain227 ? Voilà ce que fit Louis XIV pour la comédie ; car Molière , c’est la comédie. Il lui donna protection, pensi
t de sa cour ; enfin, il lui apprêta une société à la vue de laquelle Molière pouvait s’écrier : « Je n’ai plus que faire d’étu
xact, que trois mois après la première représentation de Britannicus, Molière destinait au roi les rôles de Neptune et d’Apollo
l’influence de Louis XIV sur l’art dramatique au dix-septième siècle. Molière a peint la société telle que Louis XIV l’avait fa
Dieu a donné l’empire sur les autres. Voilà pourquoi les peintures de Molière et de Racine seront toujours vraies, non seulemen
rand, de hardi, de judicieux, de naïf, qui respire dans le théâtre de Molière . J’ignore quels changements le temps amènera dans
non plus les classes, mais les conditions, l’esprit français, tel que Molière l’a représenté, sera toujours l’esprit type, l’es
le flot qui les pousse avec le poète lui-même. Louis XIV n’a fait ni Molière ni Racine, mais il les a mis dans leur naturel et
enfait que la France devait à Louis XIV, Boileau en eut sa part comme Molière , avec cette différence qu’avant Louis XIV, et san
Molière, avec cette différence qu’avant Louis XIV, et sans Louis XIV, Molière faisant jouer, dès 1659, les Précieuses ridicules
à frapper. La belle satire qui commence par ce vers : Enseigne-moi, Molière où tu trouves la rime ne serait-elle pas une pre
té en proportion du génie et de la gloire. Bossuet parle du roi comme Molière , et cet accord de sentiments, entre l’évêque et l
ux traits de la grandeur de Louis XIV, qui est d’avoir aimé et honoré Molière et Bossuet. § IX. Des genres et des écrivains
a inspiré les premiers, et les mêmes causes générales qui ont donné à Molière un théâtre ont fourni des personnages à La Fontai
Mémoires de Mme de Motteville. 189. Mémoires de Saint-Simon. 190. Molière , les Plaisirs de l’Ile enchantée. 191. Mémoires
raisemblance ne doit pas prévaloir sur la vérité. 225. Mémoires sur Molière . 226. Il s’agissait du Bourgeois gentilhomme.
41 (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461
spèces, m’ont presque tous été fournis par les seules pièces de notre Molière , auteur jusqu’aujourd’hui sans rival. L’assemblag
ur ses différents caractères à toutes les époques. Particularités sur Molière , qui les a tous saisis et tracés. Messieurs,
, sous la monarchie impérieuse de Louis XIV, les Français ont eu leur Molière et leur Regnard. Quelle est donc la véritable rai
nce. Mais, c’en est fait ! déjà me voici sous la férule inévitable de Molière  : je vante l’utilité du professorat, parce qu’en
es pièces d’Aristophane ne ressembleront pas aux meilleures pièces de Molière , leur espèce sera différente autant que diffère l
sirait l’empereur romain se réunirent dans les chefs-d’œuvre de notre Molière , pour nous procurer les modèles accomplis de cinq
curer les modèles accomplis de cinq espèces de comédies. Génie de Molière Parmi tous les auteurs, Molière est le plus or
espèces de comédies. Génie de Molière Parmi tous les auteurs, Molière est le plus original, et celui qui participe le p
sauvez-vous de sa présence ; le diable est moins à fuir pour vous que Molière . Plus de salut dans ce monde pour les faux dévots
bizarreries qui défiguraient la société ! Situation personnelle de Molière . Qu’on se représente Molière vivant, admis au
société ! Situation personnelle de Molière. Qu’on se représente Molière vivant, admis au milieu des cercles de la ville e
oir « En complaisant valet d’une adultère flamme,         « Par votre Molière , Madame,         « Je lui fis voler son miroir. «
« Oui, grâce à la publique voix, « Plaute est anéanti par l’éclat de Molière  : « Molière, envisageant les grands et les bourge
e à la publique voix, « Plaute est anéanti par l’éclat de Molière : «  Molière , envisageant les grands et les bourgeois, « Les t
Par la force comique et l’enjouement extrême. « En ses vivants effets Molière est sans égal : « On dirait que partout sa raison
us droits,         « C’est que l’homme est incorrigible. Vertu de Molière . Cet éloge, prononcé par la bouche de la muse
t à se séparer d’elle juridiquement et à la punir : « Ah ! lui répond Molière , exprimant une compassion dont lui seul était cap
es tourner en dérision, que parce qu’il s’en attristait profondément. Molière n’eût donc pu déployer si largement les hautes fa
’il était, il n’eût pas été vertueux. Aussi de quel salutaire pouvoir Molière ne sut-il pas investir la comédie ! Sa supériorit
toujours, parce qu’ils n’ont pas assez bien été punis par Destouches. Molière était prêt, quand il mourut, à faire aux auteurs
Juvénal, plus que le ton malignement enjoué de Plaute et de Térence. Molière lui seul eût pu débrouiller un tel chaos d’extrav
dans ce grand tableau de généralités. Nous aurons lieu d’observer que Molière fut une fois obligé de prévenir la même sorte d’i
s après eux. Si Platon, Quintilien, Lucien, Rabelais, La Fontaine, et Molière , surent goûter les pièces d’Aristophane, il n’est
es comédies grecques, latines, et françaises, et particulièrement sur Molière , qu’il effleure en quelques pages, prouve que n’a
a temps de parler en examinant les belles imitations qu’en ont tirées Molière et Racine. Leurs emprunts me donneront lieu de re
férence des Athéniennes et des Françaises. Les malins tours que notre Molière attribuait aux filles et aux épouses de son temps
osophes de l’antiquité, ressemblait à celle que perfectionna le docte Molière . Seconde époque de la comédie grecque. La m
Aperçu des révolutions de la comédie ; perfectionnement que lui donna Molière  ; exposition de ses conditions, ou règles élément
ant bon compte des emprunts de Racine et des nombreuses imitations de Molière  ; après avoir, dis-je, fort de tant de preuves, t
tèrent cette nouvelle espèce : ce fut chez ces deux peuples que notre Molière la prit en dernier pour la perfectionner : mais c
es, qui dérivent de ces trois espèces, furent encore régularisées par Molière  : on le nomme donc ajustement le père de la coméd
ègles, dont la totalité se trouve comprise dans les seuls ouvrages de Molière . De lui, comme d’un tronc plein de vigueur et de
« Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence ; « Et cependant, le seul Molière y gît. « Leurs trois talents ne formaient qu’un e
: « Pour un long temps, selon toute apparence, « Térence et Plaute et Molière sont morts. Preuve de la supériorité de Moliè
ence et Plaute et Molière sont morts. Preuve de la supériorité de Molière sur sous les auteurs comiques. Molière me four
Preuve de la supériorité de Molière sur sous les auteurs comiques. Molière me fournira, dans cette nouvelle partie de mon co
pécialement la tragédie politique ; tandis que je trouve chez le seul Molière tous les principes et tous les modèles du genre c
ique ; et je vais le prouver en le prenant sur ses propres paroles. «  Molière , dit-il, « Peut-être de son art eût remporté le
? Pourquoi le goût de Boileau met-il en question cette supériorité de Molière , et le traite-t-il moins bien de son vivant qu’il
moins envieux des hommes ne daigne accorder qu’une place inférieure à Molière  ? Sachons à quelle condition il eût acquis le pre
ni soupçonner. Ce qui lui semble faux et outré dans les peintures de Molière , n’y est qu’original et vigoureusement tracé. La
x qu’il envisage à la scène comme de folles caricatures. Voilà ce que Molière savait mettre en relief : voilà d’où rejaillit en
éceptes qui leur sont propres. Concluons que Boileau n’eût pas accusé Molière d’avoir forcé le comique, s’il eût médité les max
a comédie, imitation du pire, ainsi que l’ont imaginée Aristophane et Molière . Ceux-ci ne craignirent pas de pousser le vicieux
efois excepter. Révolution opérée dans la comédie par le génie de Molière . Cette sorte de comédie, reçue généralement su
tres de l’Europe, devint le premier objet des études et des essais de Molière  : il l’imita tantôt de Plaute et des Italiens, da
lequel le poète brouillait et débrouillait le fil de leur contexture. Molière seul mit ces divers éléments en un juste équilibr
aïeux, ne négligeons pas de fouiller dans les pièces de Plaute et de Molière , ni d’étudier ce qu’on appelle même leurs dernièr
facéties contenues dans l’Épidique de Plaute : nous avons appris que Molière imita son Scapin d’un parasite de Térence, et tir
lement plus médiocres, ni plus dénuées d’esprit que les farces du bon Molière  ? Dix-septième séance. Sur la Fable ou fait c
sur la composition des belles comédies. Ai-je oublié ce que le docte Molière adresse, dans la Critique de l’École des femmes,
n. ». Telles sont les expressions de l’homme de goût que fait parler Molière . Il ajoute, en raillant ceux qui veulent embarras
int de raisonnements pour nous empêcher d’avoir du plaisir. » Certes Molière nous donne un sage conseil : ne raisonnons donc q
remières, comme l’explique plaisamment le philosophe de la comédie de Molière , sont la première, la seconde, et la troisième. C
l intitulé : Del Burlador de Sevilla y combibado de Piedra, imité par Molière et Thomas Corneille, dans Dom Juan, ou le Festin
liqués à la contexture de l’Inadvertito, comédie italienne imitée par Molière dans son Étourdi, qu’il suffit de citer ce dernie
utes les parties élémentaires de l’art. Mes éloges de son ouvrage sur Molière imité et sur Molière imitateur, se fondent princi
entaires de l’art. Mes éloges de son ouvrage sur Molière imité et sur Molière imitateur, se fondent principalement sur les dist
s de l’Avare ? c’est que tout concourt à représenter dans le drame de Molière les seules dégradations qu’entraîne l’avarice. Il
les manants riches et les nobles gueux. Enfin, dans l’autre exemple, Molière concentre toute sa force comique vers le seul pro
ités et des replis plus prononcés peut-être que tous ceux qu’a gravés Molière , plus honteux, plus bizarres que les grimaces et
s’élèverait encore du parterre, et lui redirait, Courage, disciple de Molière , voilà la bonne comédie ! Dix-huitième séance
e étendue ne s’arrête pas aux vices des personnes. L’emploi qu’en fit Molière fut un emprunt détourné de l’esprit d’Aristophane
usieurs personnes s’en attribuèrent les traits jusques à s’en fâcher. Molière imagina donc ensuite la plaisante scène des deux
s sortes de choses ; et voilà de quoi j’ouïs l’autre jour se plaindre Molière , parlant à des personnes qui le chargeaient de mê
éral tous les défauts des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’
qu’il peint, il faut, sans doute, qu’il ne fasse plus de comédies. » Molière , en établissant ce principe, bien présent à son e
rant les injures comme un abbé dont il faillit presque porter le nom. Molière avait précédemment discrédité ces voleurs de répu
nt en quelque sorte que de premières ébauches du tableau accompli que Molière traça si parfaitement des mêmes ridicules littéra
t s’en fassent complaisamment l’application : mais si ce qu’en disait Molière a cessé d’être vrai, ce qu’il disait des pédants
der plus finement une personnalité dure avec la bienséance du monde : Molière fait parler un homme de goût, et ce mot vif est d
ns, les Lisettes, les fats, les coquettes, et les procureurs. Le seul Molière a su varier en cent façons les physionomies de se
te de caractères qu’il trace promptement en croquis,) va, va, dit-il, Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en voudra, e
eu d’un harpagon occupé à grossir son trésor par des prêts usuraires, Molière n’aurait-il pas ces cupides qui spéculent sur le
eur serait-il un hypocrite religieux ? Je recommence à le croire mais Molière ne le convertirait-il pas aussi en Tartuffe de ré
osture, et non sur la morale. Ainsi du reste. Moralité des vues de Molière . Voilà, voilà les précautions que prit toujour
Voilà, voilà les précautions que prit toujours le discernement de Molière en traitant le ridicule. Il railla les pédants, s
les autres ajoute à l’embarras d’être raillé par eux. C’est pourquoi Molière , juge très perspicace, estimait que la plus péril
aux deux préceptes, et se tire à la fois des œuvres de Regnard et de Molière . L’un ne rend un personnage risible qu’en l’affub
on. L’absence du naturel ôte au marquis de Regnard tout l’esprit dont Molière relève les discours du sien. En aucun lieu, en au
vie, et l’on ne nous fera pas assez rire pour n’avoir plus à pleurer Molière . Dix-neuvième séance. Sur l’application du r
 : la seconde contiendra seulement l’examen des choses sur lesquelles Molière a principalement fait, en son siècle, les risible
tre en parallèle, comme le poète latin, que des imperfections égales. Molière a plus sagement fondé la moralité de ses comédies
s à celui des deux personnages de Térence, et qui connaît la scène de Molière a une juste idée des formes de la scène latine. L
 ! On voit que la pensée fondamentale de Térence est celle qu’a prise Molière  ; mais qu’il en tire un meilleur parti. Sganarell
eil aux Adelphes. Mais les bizarreries de l’amour jaloux ont été pour Molière et ses imitateurs une intarissable source de gaît
exemplaire dans la naissance illégitime d’Hercule, et je pense, comme Molière , que sur un tel cas le meilleur est de ne rien di
s les traduisent en ridicule ; et voilà les trois principaux états où Molière les satirise. Suivons-le, pas à pas, dans les div
ne sais comment toucher une chose si pointilleuse. Le coup d’essai de Molière fut une petite pièce intitulée. Me voici déjà dan
à dire en société, et à répéter dans le mystère de nos leçons, ce que Molière affichait en plein titre au coin de toutes les ru
sera besoin pour ne pas farder les expressions naïves et franches de Molière , qui ne prenait pas de détours, et n’usait pas de
vivement, qu’il jette cette exclamation comique où brille l’esprit de Molière , « C’est mon homme !… ou plutôt c’est celui de m
t, pour surcroît de scandale, à se battre avec son prétendu rival. Là Molière approfondit son sujet dans un long et plaisant mo
Analyse de l’École des femmes. Après avoir vu de quelle façon Molière guérit la frénésie des maris qui se croient ce qu
Le dénouement s’accomplit par un de ces traits saillants du génie de Molière  : Allons, dit le beau-père, déchargé du soin de
s funestes de l’inégalité des conditions dans les mésalliances. Ainsi Molière imprime toujours à la comédie une utilité général
tation de cette comédie (celle du Portrait du peintre, dirigée contre Molière ), aura besoin d’être appuyée, et les comédiens de
le. Je vous laisse à penser si tous ceux qui se croient satirisés par Molière ne prendront point l’occasion de se venger de lui
ommerais, si j’osais de nouveau me servir du vieux terme de notre bon Molière et du simple La Fontaine, ce mal d’opinion, dis-j
sette. Concluons que l’application du ridicule est plus complète chez Molière que chez Plaute, et qu’en ceci l’excellence appar
s, pour les en guérir. Le seul titre du Malade imaginaire atteste que Molière , touchant le point le plus fin de son art, fut un
et de conseillers testamentaires. Analogie des moyens employés par Molière et par Aristophane. La risible cérémonie de la
e la pièce les chœurs satiriques et les parodies d’Aristophane, à qui Molière ne dédaigna pas de faire quelques emprunts, et do
ns ces deux grands exemples. Ce fut de la nature et de la société que Molière apprit à traiter le ridicule du moment, et le rid
n’est point gentilhomme. L’enjouée Nicole est une femme du peuple, et Molière en a fait la raison même. M. Jourdain, lui seul,
on costume, par ses gaucheries, par son éducation de grand seigneur ; Molière satirise encore celle-ci, en insinuant que cette
fut qu’à la faveur d’un titre qui trompa sur son véritable sujet, que Molière fit passer cette leçon vigoureuse et pleine d’aud
lle du Prince jaloux, qui passa chez les comiques de l’Italie, et que Molière tenta d’emprunter à leur Ercolet Bentivoglio, pou
t principal. Celui-ci, d’un bout à l’autre, remplit les cinq actes de Molière , sans que sa présence prodiguée atténue le mouvem
t, dans l’économie des caractères, faire attention à ces diversités ; Molière ne s’y trompa jamais. On remarquera que lorsqu’il
ne ressemblent en rien à ceux de l’usage commun des hommes. L’art de Molière dans cette pièce, dont on blâme à tort le défaut
rt les traits qu’il y devait ajouter. Mais, prenez-garde à ceci : que Molière ait rencontré quelque avare sur son chemin, ne cr
aractères pareils à eux-mêmes, dont les traits demeurent invariables. Molière s’est bien gardé de supposer quelque sensibilité
nt. Éloge du Joueur de Regnard. Les raisons qui me font estimer Molière comme le seul modèle, m’autorisent à juger Destou
rmes qu’elles feignent de verser. Telle est l’artificieuse Béline que Molière place au chevet d’Argant : sans ce caractère acce
dangereuse que le serait une Béline. La supériorité reste pourtant à Molière dont le fertile esprit, prodiguant les portraits,
e principale, s’il eût voulu caractériser la belle-mère. Le talent de Molière à bien disposer la convenance des personnages sec
ecevoir un baiser, parce qu’elle ne sait pas le grec. C’est ainsi que Molière enrichissant sa palette, si riche en couleurs, de
8e Règle. Les passions propres à la Comédie. Apprenons encore de Molière comment il faut traiter les passions dans la comé
tout le parterre l’entend, il rit de sa passion autant que l’a voulu Molière . Le rire se renouvelle au moment que, frappé d’un
le grand intérêt. Une femme sensible eût répondu sur le même ton, et Molière se fût gardé de la présenter en face d’une passio
u Tartuffe à un plus important usage. Bornons-nous à faire sentir que Molière ne laisse éclater dans les passions que leur extr
es Latins en usaient alors à l’égard des Grecs et des Siciliens comme Molière et Regnard à l’égard des Latins. Les pièces de l’
sorti quantité de rôles nobles et bouffons, tels que les médecins de Molière , les procureurs de Boursault, le Dandin et l’inti
étromanie, puisqu’une fois nous trouvons de si beaux exemples hors de Molière , ne fût-ce que pour encourager à glaner encore da
je n’affirme rien que les preuves en main. L’imitation charmante que Molière a faite du monologue de Mercure dans son prologue
ns Plaute, qui se plaît à ces consonances de mêmes syllabes répétées. Molière , qui ne négligea aucun moyen de faire rire, s’est
ès marri ! Ce jeu de mots est une imitation de ceux du poète latin. Molière et Regnard en ont plusieurs de cette espèce. Pali
a doublement imitée dans la scène de Sosie et dans celle de Phédrome. Molière , à qui les vieux auteurs étaient familiers, a pou
ose de lui-même en peu de mots : tel est celui des Femmes savantes de Molière , de son École des maris, et du Mariage forcé. Si
ns le vaste tissu des aventures. Tels sont les sujets de l’Étourdi de Molière , de son École des femmes, de son Avare, et de ses
alents ne sont pas capables d’en profiter, lorsqu’il leur est offert. Molière , digne émule des anciens, est peut-être le seul a
en faut un dans les unes et dans les autres. Celui du Misanthrope de Molière se forme doublement des poursuites en réparation
x exemples des péripéties de surprises et d’événements. L’Avare de Molière contient les deux plus frappantes péripéties effe
ons successives, qui naissent tour à tour d’une seule méprise de nom. Molière a bien soin dès son exposition, d’appuyer sur cet
plus que le Misanthrope dans la pièce de ce nom ; aucun des rôles de Molière ne changent dans le cours, ni au dénouement de se
de péripétie est merveilleusement motivée dans la prose excellente de Molière , morceau d’éloquence en ce genre, digne de faire
premier effet, obtenu trop tôt, n’eut mis son chef-d’œuvre en péril. Molière , quoique si fécond, ménagea toujours ses ressourc
core par des dénouements irréprochables. Les habiles distributions de Molière dans les comédies en trois actes répondent à l’or
scènes du Menteur de Corneille et de celles des premières comédies de Molière , servit d’exemple aux auteurs, qui firent une règ
de Plaute pèche en tous points contre cette règle : celui du Sosie de Molière s’y accommode parfaitement. Ce valet paraît en sc
spectacle de sa fureur : il n’y a donc là nulle suspension. Plaute et Molière se sont rivalisés dans cette admirable scène où l
sur l’autre me paraît évident ici plus qu’en tout autre exemple : et Molière tire à la fois de ce double mouvement, le brillan
 — Et toi de ton libraire à l’hôpital réduit. Admirons avec quel art Molière , par les deux mouvements contraires de cette scèn
fectionnement : les hommes de l’art qui ont bien étudié le théâtre de Molière , loin de partager l’injustice du blâme qu’on atta
qu’il est rempli. Les vices des dénouements dans les autres pièces de Molière , que nous n’avons point citées en ce lieu, ne peu
ux dénouements très gais du Joueur et du Légataire, essaya même après Molière , en cette dernière pièce, de réhabiliter l’ancien
urtout que prévalurent entre tous les poètes, Aristophane, Plaute, et Molière  : on sait que Térence en manqua ; ses pièces, à c
tophane, d’être imité par le Ménandre français et par son successeur. Molière lui emprunta le Mascarille de l’Étourdi, piquant
principale. Ne négligeons point de fouiller ainsi dans les trésors où Molière et Regnard fouillaient eux-mêmes, et ne nous fion
vant tout, que je ne fus pas le seul à m’apercevoir des qualités dont Molière est redevable au satirique Aristophane, de qui l’
aussi naïvement que le médecin Diafoirus au sujet de son fils Thomas. Molière a copié beaucoup d’endroits de cette comédie. »
conforme à nos mœurs ; mais elle est moins vive que l’original, dont Molière avait bien étudié les traits. À la vérité, Stréps
ces deux fragments comparés, on voit qu’à la force comique des choses Molière savait, comme Aristophane, joindre celle qui naît
parallèle, afin de bien voir par quels côtés Aristophane ressemble à Molière . On bâtonne le fagotier, et on lui promet un gain
er l’expression du ridicule le plus avant et le plus loin qu’on peut. Molière ne craint point d’outrer le naturel, en doublant
la force comique de situations et de caractères ne se trouve que chez Molière  ; c’est là ce qui lui assure la palme dans son ge
s dans le monde . La franchise des caractères fournit à l’inépuisable Molière des ressources infinies pour remplir la condition
aurais jamais cru que j’eusse été si sage. Les servantes hardies que Molière place si bien auprès des vieillards affaiblis, do
utres exemples qui nous resteraient à tirer du seul Plaute et du seul Molière , que la force comique résulte de la combinaison d
. Comparez l’effet du Méchant de Gresset avec celui du Misanthrope de Molière  : ces deux personnages lancent également des trai
de tout excès ridicule, même dans la vertu. Ce second chef-d’œuvre de Molière surpasse en perfection le chef-d’œuvre de Gresset
obles demoiselles et d’opulents bourgeois, fut donnée risiblement par Molière , dans son George Dandin. Mais la contexture entiè
. Le goût de notre temps diffère à tel point de celui du siècle où Molière offrait ses pièces à nos simples aïeux, qu’un dra
ue par la dérision et le ridicule. Regnard, imitateur de Plaute et de Molière , Lesage en ce point leur émule, ont multiplié sur
ce, est délicat en comparaison du dénouement de la Cassine de Plaute. Molière , qui fouilla dans tous les magasins du vieux comi
à devenir meilleurs. Plaute n’eût point adressé ce reproche à notre Molière , dont les chefs-d’œuvre ne tendent qu’à l’amélior
le d’Harpagon, et le tableau moral de la détestable avarice. Toujours Molière amuse, et partout il instruit. Ses jeux les plus
e corriger de leurs vices et à se guérir de leurs manies, que le sage Molière , dont tous les traits d’esprit sont d’utiles aver
ton ferme, naïf, et juste du Menteur, devint modèle dans le genre de Molière , et que le langage concis, caustique et badin des
rôles de sa pièce, éclata sous mille formes dans les dialogues du bon Molière . Ce n’est jamais lui qu’on écoute, c’est le valet
gênent le plaisir qu’on prend aux théâtres ; mais il faut la plume de Molière pour en fixer une image éternelle. « Les acteurs
as moins exquis que le morceau qu’il termine ; partout on retrouve en Molière de ces vives saillies naturelles. « Un auteur qui
ies naturelles. « Un auteur qui partout va gueuser des encens » ; dit Molière . Nul doute que nos gens du bon goût ne se souleva
ot expressif, c’est celui qui appuie sur le vrai sens avec force ; et Molière n’a jamais la fausse délicatesse d’exclure les te
ous le fard des expressions, que la netteté du sens ne l’est ici chez Molière . Les portraits qu’il fait, par l’organe de la méd
nous vante, tant qu’il plaira, la pureté de Térence au désavantage de Molière , j’affirmerais que ni lui, ni Ménandre, s’il repa
philosophe autant que votre bile. Eh ! voilà pourtant des vers que Molière s’excusait de lire à Boileau, comme les jugeant t
l est remarquable que Boileau ne s’est guère montré plus juste envers Molière , avant sa mort, qu’Horace envers Plaute, après lu
die, comme l’auteur du Tartuffe. Excellence de la prose comique de Molière . La prose de ce docte écrivain égale en force,
ome carthaginois ? Leur exemple n’autorisait-il pas les inventions de Molière , autant que la loi de son genre, qui veut que le
fut celui de Plaute et de Térence ; il devint celui de Corneille, de Molière et de Lesage, parce que ces auteurs, fidèles inte
manque de la verve, de la souplesse, et de l’originalité naturelle de Molière  ; il n’a pas, non plus, la vivacité piquante, la
ée, et la sécheresse de traits et de contours ; tandis que la muse de Molière , gracieuse et forte, ressemble à ces beautés sans
ns écrivains, et qui établissent une sorte de ressemblance entre eux. Molière , Piron, ni Jean-Baptiste Rousseau, qui sut écrire
iquant de Regnard, que si l’on ne peut suivre celles du style vrai de Molière . 20e Règle. Le dialogue et ses deux espèces.
ans cesse variée, cette condition n’est parfaitement observée que par Molière , en qui se retrouvent toutes les règles de l’art.
e du Menteur et dans les personnages de Dom Juan et du Prince jaloux. Molière , à l’exemple de ses devanciers, commença par imit
ivement à de nouvelles considérations sur l’art comique, je la dois à Molière qui, dit-on, laissa dans ses manuscrits le titre
raît, selon moi, en ce qui distingue la meilleure des comédies. Notre Molière ne fut surpassé par aucun poète de son genre, ni
ec pleine évidence dans la comédie du Tartuffe. C’est l’imposture que Molière veut signaler ; il ne peut la peindre qu’en repré
écipitation d’une scène plus courte eût moins prouvé la prévoyance de Molière à bien mesurer les risques, d’une situation si pé
 ; et le procès du crime n’est pas du ressort de la comédie. Que fait Molière  ? Il ne représente que les scélératesses impuniss
n’excitera que la commisération, et l’on ne pourra s’en moquer. Aussi Molière mêle-t-il à ce caractère une docilité puérile aux
stique dont il offre l’image naïve et divertissante. Que restait-il à Molière pour achever son groupe admirablement ridiculisé 
pression des chagrins de ces aimables personnages. Non, non, l’habile Molière sait trop bien que son art réprouve les pleurs et
secrètes qu’en risquant une lutte de sa faiblesse contre la force de Molière . Les passions. À la condition des caractère
lle la réunion de tous les vices les plus détestables. C’est pourquoi Molière , en nous dévoilant ce qu’elle a de plus odieux qu
étition perfectionnée de la querelle du Dépit amoureux, pour laquelle Molière s’est gracieusement affectionné ; celle entre Dam
scène, s’écrie justement l’éditeur, qu’il faut s’étonner du génie de Molière , elle offre un tableau de la plus terrible énergi
ront plus son excès de ridicule en apprenant à quelles hautes sources Molière puisait la vérité. Quand le duc de Montmorency fu
excite n’étouffe jamais le comique », dit Chamfortab en son éloge de Molière , éloge qui n’est pas le moindre titre de gloire p
ennemis suscités pour le détruire donna jadis un poids considérable. Molière en sa préface qui, j’ose l’affirmer, est en notre
le plus courageux exemplaire de la philosophie et de la dialectique, Molière commence par ces mots ; « Voici une comédie dont
che, est une pièce qui offense la piété. » Les raisons par lesquelles Molière anéantit ces imputations perdraient de leur force
fut Bourdaloue, on le sait, qui déclama saintement contre le profane Molière  ; et ce qu’on sait peut-être moins, ce fut le gra
nnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière , ou qu’on ne veuille pas ranger parmi les pièces
e ? » C’est peu que de traduire par ses mensonges les admirateurs de Molière devant le tribunal de Dieu, il le poursuit jusque
rigoureux censeur des grands canons ; mot qui trahit la peur que fit Molière aux ecclésiastiques. Celui-ci reprend : « La post
dès sa naissance, et qui mérita, en en autorisant la publication, que Molière louât sans flatterie sa majesté vraiment royale,
’est celui de Dom Juan, ne se joue guères autrement que la comédie de Molière . 1. De malignes allusions faites par les jo
42 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224
disons pas les plus parfaites, mais les plus vigoureuses du génie de Molière . Pour l’un et pour l’autre, il est tributaire imm
le précédent chapitre, le scénario fantasque du Convié de pierre, que Molière , en arrivant à Paris, trouva en possession de la
ns frappants. C’est, disons-nous, la comédie régulière qui a fourni à Molière l’esquisse du Tartuffe. Nous apercevons distincte
nalogies et les dissemblances entre l’œuvre de l’Arétin et l’œuvre de Molière sont très sensibles. Le personnage principal de l
tre part, quelle distance entre la conception de l’Arétin et celle de Molière  ! Dans l’Arétin, Ipocrito ne joue son jeu que pou
donne encore à prévoir ces éventualités funestes. Dans la comédie de Molière , combien l’idée grandit ! Nous voyons Tartuffe, q
cteur lui-même, si un deus ex machina ne déjouait ses noirs desseins. Molière n’a point, comme l’Arétin, une sorte d’indulgence
médie pure, et La Bruyère lui aurait peut-être accordé la préférence. Molière touche au drame, et produit un effet immense qui
aintenant à la commedia dell’arte, et voyons ce qu’elle fut à côté de Molière pendant la période la plus éclatante de la comédi
43 (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »
oms de Racine et de Marivaux, plus encore que ceux de Corneille et de Molière , viennent à l’esprit, comme aussi ceux de Sophocl
auteurs français, et pour les autres je sens mon incompétence, c’est Molière , qui trace un caractère par le style même du pers
thique. Il y a un style de Corneille, un style de Racine, un style de Molière . Le style de Corneille est celui des Don Diègue,
plus artificiel, et semble lui avoir coûté plus de peine. Le style de Molière est celui de ses raisonneurs et de ses railleurs 
le par la bouche de l’un d’eux. Il ne faut pas dire que Chrysale soit Molière , ni même que Gorgibus soit Molière, ni que le Clé
ne faut pas dire que Chrysale soit Molière, ni même que Gorgibus soit Molière , ni que le Cléante de Tartuffe soit Molière (et i
ni même que Gorgibus soit Molière, ni que le Cléante de Tartuffe soit Molière (et ici j’ai peur que, si on le croyait, on ne se
plus qu’ailleurs), ni même que le Clitandre des Femmes Savantes soit Molière encore, quoique ici j’estime qu’on serait plus pr
à douter beaucoup que ce que dit la Dorine de Tartuffe ne soit ce que Molière pense lui-même ; le personnage, dans les pièces à
est bien évidemment Dumas fils lui-même. Remarquez bien ce procédé de Molière  : Monsieur mon cher beau-frère avez-vous tout di
donc Orgon n’obéit qu’à sa passion et Cléante obéit à son jugement ». Molière use assez souvent de ce procédé qui est un averti
est l’auteur lui-même. C’est pour cela que, de son temps, on a accusé Molière de donner raison à l’athéisme de Don Juan. Et pou
qui se casse le nez ». Et certainement les apparences ici sont contre Molière . De même on l’a accusé de louer, d’autoriser et d
le plus propre à l’exaspérer. Et sans doute, il y a là, de la part de Molière , une légère faute au point de vue de la thèse à p
44 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
Pradon et n’aimait pas Racine. — Relations de madame de Sévigné avec Molière , La Fontaine, Boileau et Racine. L’ordre des te
érature. Nous avons vu plus haut qu’en 1673, à l’époque de la mort de Molière , les trois amis qui lui survécurent avaient déjà
telle a été la marquise de Lambert. Des mots grossiers qu’a protégés Molière , vous n’en retrouverez aucun dans ses successeurs
ourt. Vous n’en retrouverez rien dans La Bruyère, qui, plus varié que Molière , a écrit sur tous les tons et peint toutes sortes
s de caractères. Sans doute on ne peut pas plus comparer La Bruyère à Molière qu’on ne compare le talent de peindre les caractè
s traits de la situation où l’art sait les placer ; mais, supérieur à Molière par l’étendue, la profondeur, la diversité, la sa
gement de la société produisit sur les trois poêles qui survécurent à Molière  : Boileau, Racine et La Fontaine. La mort de Moli
ui survécurent à Molière : Boileau, Racine et La Fontaine. La mort de Molière n’avait pas seule affaibli ou assoupi la muse sat
use, Reste de ces esprits jadis si renommés, Que d’un coup de son art Molière a diffamés… C’est chez elle toujours que de fades
puisque ce ne sont point les personnes de l’hôtel de Rambouillet que Molière a diffamées d’un coup de son art, puisqu’enfin to
supposent décriée dans les écrits d’un des quatre amis. Dans le fait, Molière , Boileau et elle se plaisaient, s’estimaient et s
ui par la goutte, le plaisir d’en entendre la lecture de la bouche de Molière . Trissotin, dit-elle, est une fort plaisante cho
Retz, intimes amis de madame de Sévigné, et chez qui se réunissaient Molière , La Fontaine et Boileau. Mais sans considérer que
s de sa satire. Il importait la vérité historique de montrer, non que Molière , La Fontaine, Boileau et Racine affectionnaient m
45 (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »
ncipes de sa poétique. — § VIII. Des liaisons de Boileau avec Racine, Molière et La Fontaine, et de son influence sur ses amis.
ssi à personne. Les seuls poètes qui n’aient pas attaqué Boileau sont Molière , Racine et La Fontaine. Tous les autres ne lui en
composait, comme pour lui donner raison, Andromaque et Britannicus ; Molière , le Tartufe et le Misanthrope, après les Précieus
21 et mort en 1686, avait vu successivement l’hôtel de Rambouillet et Molière . On lui donnait à rire, dans les Femmes savantes,
scal avaient écrit, où Bossuet se faisait entendre dans la chaire, où Molière , Racine, La Fontaine, Boileau avaient produit que
ugement qu’il en a porté, met Œdipe sur le même rang que les Horaces. Molière n’avait pas encore fait de beaux vers ; il en ava
it ainsi l’Aurore : Et toi, fille du jour, qui nais avant ton père… Molière résistait presque à composer le Tartufe et dans
s le galant plutôt que de s’en passer. Témoin les premiers écrits des Molière , des Racine, des La Fontaine, des Sévigné, où la
Boileau fait de Ronsard103. Il s’imprimait des extraits d’auteurs où Molière figurait à côté de Scudéry et de Gomberville, et
ésentée l’année suivante, ni le progrès du goût qui ne laissait pas à Molière le temps d’achever le Tartufe, et qui lui en arra
Japhet du répertoire. Il restait encore un parterre que Corneille et Molière n’avaient pas guéri de Scarron. Il y eut tel spec
ridicules, où le plus gros de la recette ne venait pas de la pièce de Molière , et les mêmes spectateurs, après avoir ri à Dom J
été si tôt ni si complètement assurées. Sans l’aiguillon de Boileau, Molière et Racine risquaient de s’égarer, ou de ne pas re
Racine risquaient de s’égarer, ou de ne pas remplir tout leur génie, Molière en s’en tenant à la comédie bourgeoise ou d’intri
er au-dessus de Boileau, et qu’il contestât le don de l’observation à Molière , prétendant qu’avant lui on ne connaissait ni mar
hose à sa place et tout homme à son rang. Boileau a dit avant nous de Molière qu’il est le plus grand poète du siècle de Louis 
; d’Athalie, que c’est le chef-d’œuvre de Racine. Il parlait ainsi de Molière alors qu’on imprimait des recueils de poésie où M
lait ainsi de Molière alors qu’on imprimait des recueils de poésie où Molière figurait à côté des Gomberville, des d’Urfé, des
à lui-même ni au public ? Certes il ne sent pas comme Virgile, comme Molière , comme Racine. Mais s’il n’eut pas cette force de
e travail ? Par exemple, on s’est scandalisé de ce vers de l’Épître à Molière  : Enseigne-moi, Molière, où tu trouves la rime12
on s’est scandalisé de ce vers de l’Épître à Molière : Enseigne-moi, Molière , où tu trouves la rime123 ? La haute idée qu’il
ne-moi, Molière, où tu trouves la rime123 ? La haute idée qu’il a de Molière , a-t-on dit, de n’y voir qu’un poète qui a le sec
qui a le secret de la rime ! N’est-ce pas pitié que Boileau demande à Molière où il trouve la rime, au lieu de lui demander où
i enrichit le sens au lieu de le gêner, de la rime telle que la manie Molière dans le Misanthrope. Qu’y a-t-il alors dans ce ve
’étonnement à la vue de cette richesse de génie qui faisait trouver à Molière , du même coup, la raison et la rime, et un candid
usqu’à cet excès-là ? § VIII. Des liaisons de Boileau avec Racine, Molière et La Fontaine, et de son influence sur ses amis.
trines en avaient été débattues entre les grands poètes de ce siècle, Molière , Racine, La Fontaine, Boileau, dans des entretien
livre, ce qui arrivait rarement. » Ces quatre amis ne sont autres que Molière , qui y est désigné sous le nom de Gélaste (γελαστ
ne et La Fontaine s’étaient liés les premiers. Ils attirèrent bientôt Molière et Boileau. Celui-ci avait loué un petit appartem
s la semaine, à souper, pour causer de leurs écrits. A l’exception de Molière , déjà célèbre, ils étaient tous à leurs débuts. R
son jugement, comme lecteur, sur les genres que traitaient ses amis. Molière et Racine révélaient les secrètes beautés du poèm
s’arrêtait pas aux écrits ; il s’étendait jusqu’à la conduite. Ainsi Molière , Racine et Boileau grondaient Chapelle sur sa fai
ntaine avec sa femme, des négociations dont on comprend trop bien que Molière ne se mêlât point. Déterminer avec rigueur ce que
le. Nos quatre amis discutaient sur l’usage des aparté au théâtre132. Molière et Boileau les approuvaient ; La Fontaine n’en vo
isant. Pendant que La Fontaine défendait avec chaleur son avis contre Molière , Boileau se mit à lui dire des injures. Il n’en e
nd, il n’avait pas tort de se montrer plus difficile sur ce point que Molière lui-même, lequel tenait aux aparté comme à un moy
ontiers l’invraisemblance s’il y trouve à rire. Mais qui nous dit que Molière n’ait pas été touché des bonnes raisons de son am
es amitiés humaines, rompirent ces douces réunions, si utiles à tous. Molière et Racine se brouillèrent à cause de l’Alexandre,
ause de l’Alexandre, que Racine eut le tort de retirer à la troupe de Molière . Ils cessèrent de se voir sans cesser de se rendr
subsista sans nuage : et qui donc aurait pu brouiller La Fontaine et Molière  ? Quand la séparation ou le refroidissement arriv
fection, c’est-à-dire le vrai par la raison. Pourquoi vouloir séparer Molière et La Fontaine de Racine et de Boileau, et les ra
ntiquité et le pur français de Paris ? Cela n’est guère soutenable de Molière , mais combien moins de La Fontaine ? N’est-ce pas
re au-dessus des siens. L’Art poétique a été discuté et convenu entre Molière et Racine, La Fontaine et Boileau ; mais celui-là
ée. Le roi s’est déclaré pour les nouveaux poètes contre les anciens. Molière dîne à la table de Louis XIV. Continuer la guerre
èles du genre satirique ; là il le loue d’avoir connu le mieux, avant Molière , les mœurs des hommes ; ailleurs il ne réclame po
t très évident que Boileau n’est ni Homère, ni Virgile, ni Racine, ni Molière  ; mais il faut le prendre tel qu’il est ; il faut
figures sans nombre égayez votre ouvrage. (Ibid.) 123. Satire II, A Molière . 124. Art poétique, chant I. 125. Épître X, à
46 (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série
je ne me trompe, de nos tragi-comédies, dont on pourrait prouver que Molière n’a pas dédaigné de se souvenir ; — et encore d’u
rs. Je ne sache pas que Corneille ait « inventé » le sujet du Cid, ou Molière celui de l’Avare, ou Racine celui de Phèdre, ou S
plus belles années du xviie  siècle, contemporains de Corneille et de Molière , de La Fontaine et de Racine, de Pascal et de Bos
es Dufresny, les Regnard, les Dancourt, héritiers très collatéraux de Molière , dénaturaient le fond que leur avait laissé le ma
re valoir son héritage un peu plus habilement que n’ont fait celui de Molière les auteurs du Légataire universel, de l’Esprit d
aire ce que notre Corneille fera plus tard de leur Rodrigue, ou notre Molière de leur don Juan : ils l’ont européanisée, si je
elle, entre autres, qu’il a intitulée la Précaution inutile — et dont Molière a tiré l’École des femmes, Sedaine la Gageure imp
ron, l’attention, tenue en haleine, et constamment renouvelée par les Molière , les Racine, les La Fontaine ou les Boileau, s’ét
iposte ; ampleur et liberté du mouvement ; saintes indignations, si «  Molière , comme on l’a dit, n’a rien de plus plaisant que
s qui n’en est pas moins le siècle des Bossuet et des Bourdaloue, des Molière et des Racine — les idées de Descartes soient tom
ent tombées dans l’indifférence. Ou bien encore faut-il croire que ni Molière ni Racine ne pouvaient s’accommoder d’une philoso
résentent seulement une autre direction ou un autre courant d’idées : Molière et La Fontaine, l’auteur des Fables et des Contes
s pour s’inspirer de la doctrine adverse. Laissons encore une fois là Molière et La Fontaine : ils ne sont pas jansénistes, mai
ècle de Pascal et de Bossuet, il est aussi celui de La Fontaine et de Molière  : en sortant d’écouter les sermons de Bourdaloue,
d’une espèce de philosophie de la nature qu’incarnent La Fontaine et Molière . Il continue cependant d’exister une société de c
t ce que l’on peut bien appeler, comme on le verra, la philosophie de Molière . C’est au moins celle dont les origines remontent
r le triomphe de la première. 15 novembre 1889. La philosophie de Molière Il est difficile, je le sais, de se faire ente
uteurs dramatiques, professeurs, journalistes et conférenciers, — que Molière ne serait pas Molière s’il n’avait pensé quelquef
ofesseurs, journalistes et conférenciers, — que Molière ne serait pas Molière s’il n’avait pensé quelquefois ; qu’il y a quelqu
se modestie qui doit être celle des commentateurs, et j’aurais traité Molière de baladin ou de bouffon que je n’aurais pas jeté
a désormais le traiter. « Allons, Baptiste, fais-nous rire », disait Molière à Lulli quand il éprouvait le besoin de rire d’au
à fait superflus pour entendre la Cagnotte, c’est pour cela qu’il est Molière . J’appuie d’abord sur cette observation. Personne
aujourd’hui n’ignore que le sujet de l’École des femmes, emprunté par Molière à Scarron, est le même en son fond que celui des
stime que l’on fasse de Beaumarchais ou de Regnard, ils ne sont point Molière , de sa taille ni de son rang, ni peut-être de son
et subtils, ont pu soutenir, non sans quelque raison, que le vers de Molière , en général, n’avait pas l’élégance et l’aisance,
che en surprises, plus voisine surtout de notre goût moderne ? Depuis Molière jusqu’à Beaumarchais, dans l’insensible décadence
e, ni par la qualité du style, ni par la nouveauté de l’invention que Molière est aussi supérieur à son premier modèle qu’à ses
le Malade imaginaire. Mais ce que je n’oublierai pas aussi, c’est que Molière me fait songer ; et, puisqu’il me fait songer, je
veux savoir enfin jusqu’à quel point je suis moi-même pour ou contre Molière . Ses comédies ne sont pas tout à fait des thèses,
ues en cinq actes. En ce sens, on peut dire que la « philosophie » de Molière , c’est Molière lui-même, et je vais essayer de mo
es. En ce sens, on peut dire que la « philosophie » de Molière, c’est Molière lui-même, et je vais essayer de montrer qu’à la b
lui-même, et je vais essayer de montrer qu’à la bien entendre, c’est Molière tout entier. I. La philosophie de la nature
econnaître ou à nommer. Naturaliste ou réaliste, ce que la comédie de Molière prêche de toutes les manières, par ses défauts au
t. Par là encore s’expliquent l’espèce et la profondeur du comique de Molière . Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le r
e de Molière. Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le rire, si Molière savait trop bien son triple métier d’auteur, d’ac
e, en vérité, je crains qu’on ne le pense. Voilà une distinction dont Molière eût bien ri ! Le « bon père » des Lettres provinc
de la nature ait pu séduire un Rousseau, disent-ils, mais non pas un Molière , un auteur comique, l’homme qui nous a laissé « u
oir combien elle en diffère, ce serait de l’imprudence que d’inscrire Molière au nombre des philosophes de la nature. Il import
toriens de notre littérature. On dirait en effet, à les lire, que les Molière et les Racine sont tombés un jour comme des nues,
l’histoire des amours de Racine avec Mlle du Parc ou des relations de Molière avec Madeleine et Armande Béjart, — en revanche l
logie n’existe pas pour eux. Sans doute, pour expliquer la comédie de Molière , ils ne sont pas incapables de remonter jusqu’à c
m’en suis bien aperçu quand, pour avoir insinué que la philosophie de Molière était ce que nous appelons une « philosophie de l
hie de la nature », ils m’ont triomphalement objecté que je prêtais à Molière des idées plus jeunes que lui de quelque cent ans
e discours aussi des Cléante, et des Philinte, et des Ariste de notre Molière . Même, nous pouvons dès à présent noter qu’ils n’
er de les arrêter. Les précieuses les premières — ces précieuses dont Molière se moquera si cruellement, et dont il rendra jusq
e chose, — mais non pas la substance ou le fond. II. Les débuts de Molière Pour échapper à l’influence des idées de son t
ntiers qu’aujourd’hui le courage de ses opinions, il aurait fallu que Molière , naissant dans une autre condition que la sienne,
tit bourgeois, fils de Jean Poquelin, marchand tapissier, — si jamais Molière , dans la maison paternelle, a entendu prononcer l
e permettra d’ailleurs, sur cette question de l’éducation première de Molière — non seulement bourgeoise, mais laïque, — de ren
À la vérité, quoi qu’en dise la tradition, on ne saurait prouver que Molière ait jamais entendu ni beaucoup connu Gassendi. Ma
est alors qu’on pourrait juger à quelle école, en sa vingtième année, Molière apprit la vie de garçon. « Ces Confessions d’un f
nt paru ! Parmi ces débauchés et ces libres esprits, si l’on veut que Molière ait pris des leçons de philosophie, elles ont don
ouvés tout enfant dans la maison du tapissier Poquelin, aient disposé Molière à profiter des leçons de « libertinage » qu’il tr
ons époux, bons pères, et le reste. Il en était autrement du temps de Molière . Le comédien, vivant en marge de la société, s’at
mplois, vêtu en tyran, ou tantôt en nourrice, rappelons-nous donc que Molière l’a menée pendant plus de douze ans. Ouvrons main
a coucher et de quoi l’on soupera. Ainsi s’est écoulée la jeunesse de Molière  : trop heureux quand le dédain de ces provinciaux
as déjà qu’en y regardant bien, on ne puisse y voir poindre l’idée de Molière , et, déjà, la liberté de sa plaisanterie préluder
reux et l’Étourdi ne sont que des canevas à l’italienne, sur lesquels Molière s’est contenté de faire courir les arabesques de
t de Scarron, si je puis ainsi dire, plutôt que dans le grand goût de Molière . Arrivons donc promptement à Arnolphe, et parlons
femmes. C’est aussi bien la première en date des grandes comédies de Molière  ; celle qui l’a mis la première au rang qu’il con
es femmes, cette amusante proposition d’essayer d’en parler, comme si Molière l’avait intitulée : la Suite de l’École des maris
lus que dans Tartufe — qui devait d’abord s’appeler l’Imposteur, — si Molière l’avait intitulé, par exemple ; Une famille au te
st avisé du contraire. Quelle est donc « l’école des femmes » d’après Molière , et quelle est la leçon qui ressort de sa comédie
s la grâce enjouée de l’Henriette des Femmes savantes. Pour Arnolphe, Molière lui-même a pris soin de nous avertir, en en parla
nt. Je ne dis rien d’Horace : parmi les « amoureux » du répertoire de Molière , il n’y en a pas de plus insignifiant, dont le mé
de son art, à moins de prêcher sur la scène, comment voudrait-on que Molière nous eût dit qu’on ne change point de nature en s
ar ses inventions tour à tour bouffonnes et romanesques, venait, avec Molière , de s’enfler, si je puis ainsi dire, d’une bien a
t de son rôle d’« amuseur public ». Ils essayèrent de le faire taire. Molière leur répondit coup sur coup par la Critique de l’
ls ne craignaient pas de l’attaquer jusque dans sa vie privée ; ainsi Molière ne semble avoir d’abord conçu Tartufe que pour ré
9 seulement, et que, jusque de nos jours, dans beaucoup d’éditions de Molière , il est séparé de l’École des femmes — par Don Ju
inuité d’inspiration qui lie les deux pièces maîtresses de l’œuvre de Molière échappe aux yeux d’abord ; et nous ne voyons pas,
u nous oublions, qu’avant tout, dans l’histoire de la vie publique de Molière , Tartufe est une riposte et une agression. Pour n
ire de la troisième qu’expressément composée pour le roi, et en hâte, Molière y vit sans doute un moyen de faire sa cour, de ra
res dépendaient comme lui. C’était, en effet, un adroit courtisan que Molière  ; il faut ici s’en souvenir ; et ce pauvre grand
éjà quelque jour sur le vrai sens de Tartufe et sur les intentions de Molière . Elle fait voir au moins que — très différent à c
ais contre qui ? c’est là le point. Car on aura beau nous répéter que Molière a déclaré lui-même qu’il n’en avait qu’aux « faux
et fermer son théâtre, de compromettre enfin son repos et sa liberté, Molière ne pouvait pas tenir un autre langage. Le voyez-v
a protesté de son estime et de son respect pour les vrais dévots, si Molière a dit une chose « au moment où il en pensait une
nts que l’on tire d’une certaine idée qu’on se fait des intentions de Molière  ; souvenons-nous plutôt que ce qu’il s’agit d’écl
e monde, et plus importuns, plus gênants pour le roi lui-même et pour Molière . C’était d’abord la reine mère, Anne d’Autriche,
lut dans l’autre. C’était le prince de Conti — sur lequel on veut que Molière ait pris le modèle et la mesure de son don Juan, 
ici que les plus importants. Voilà les ennemis ou les adversaires de Molière , les vrais dévots, non pas les faux, ceux que l’é
pouvaient menacer la liberté de son art. Pour toute sorte de motifs, Molière a craint que les dévots, Les bons et vrais dévot
jamais on ne s’était si fort déchaîné contre le théâtre. » Là, pour Molière , était le danger. Il redoutait, avec son instinct
er que le jansénisme n’y ait pas réussi, mais il ne faut pas nier que Molière , en écrivant Tartufe, ait attaqué le jansénisme,
nstant illusion à personne ; et si l’on osait adresser une critique à Molière , ce serait, avec La Bruyère, de l’avoir peint de
le dire en passant, le personnage de Tartufe, mais celui d’Orgon, que Molière interprétait dans sa pièce, comme il faisait Arno
ut voir clair, qu’il faut demander, autant qu’à Tartufe, le secret de Molière . Or, ce n’est point du tout un imbécile qu’Orgon,
e, et pur amour de Dieu. Ces mots nous mettent sur la trace de ce que Molière attaque dans la religion, et la nuance est assez
our voltairienne, soit déjà dans Lucrèce, l’un des auteurs favoris de Molière , à l’abri duquel il eût pu se cacher. Tantum rel
ontiers qu’elle suffit à la pratique de la vie ? Non, pas même cela ! Molière est « honnête homme », aussi lui ; beaucoup plus
rpétuelle occasion de combat, de lutte, et de victoire sur elle-même, Molière , lui, croit, comme nous l’avons montré, préciséme
uniquement depuis l’apparition du calvinisme et du jansénisme, — que Molière s’en est pris avec son Tartufe ? Ce qu’il a voulu
ment les discours de Cléante, sont l’expression de la vraie pensée de Molière . Or, on ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre
ie pensée de Molière. Or, on ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
es femmes, on ne fait pas attention, si ce bonhomme parlait au nom de Molière , quels étranges conseils Molière nous aurait donn
on, si ce bonhomme parlait au nom de Molière, quels étranges conseils Molière nous aurait donnés, et qu’ils justifieraient les
’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière , on la trouverait dans les discours et dans le rô
use à la religion, et capable de produire de très dangereux effets ». Molière , soutenu par le roi, paya d’audace et riposta, co
ais la vérité, plus conforme à tout ce qu’on vient de voir, était que Molière n’avait point fait de distinction ; et, tous dévo
Sermon sur l’hypocrisie. Quant à la question maintenant de savoir si Molière a « trompé » Louis XIV, et si le roi, dans toute
st être bien dupe soi-même des grands mots dont on use. Car, pourquoi Molière n’aurait-il pas trompé Louis XIV ? ou pourquoi Lo
hésita cinq ans durant à permettre la représentation de Tartufe ; et Molière , de son côté, n’eut pas besoin de tromper son maî
opos, n’a-t-on pas pu dire que Louis XIV avait « commandé » Tartufe à Molière  ? Rapin l’affirme dans ses curieux Mémoires. Ce q
t provoqué l’occasion de Tartufe, tout nous permet de dire que, quand Molière la lui eut donnée, il s’en servit comme d’un inst
t de se sentir atteints et blessés par Tartufe. Ils n’ont pas compris Molière . En distinguant la fausse dévotion de la vraie, «
elle toute seule, nous être un assez sur garant de la vraie pensée de Molière  ? Pour « innocenter » Tartufe, elle suppose, en e
mpte que ce qui nous plaît dans Tartufe, c’est justement l’effort que Molière y a fait pour séparer la morale de la religion. N
 ; que c’est donc non seulement la fausse dévotion, mais la vraie que Molière a voulu attaquer ; et que c’est au profit de la n
e morale. IV. L’apologie de la nature Les dernières comédies de Molière , bien loin de démentir cette définition de sa phi
et la leçon qui s’en dégage. À cet égard, la dernière des comédies de Molière — ce Malade imaginaire que l’on a quelquefois le
effet, demandé plusieurs fois d’où procédait l’étrange acharnement de Molière contre la médecine et contre les médecins. Les Pu
donc, eux aussi, comme on l’a dit, « l’un des fléaux du siècle » ? et Molière , en les ridiculisant sur la scène avec une libert
dépit de la nature », — on voit sans doute où elles nous ramènent. Si Molière n’a pas été moins vif et moins passionné contre l
is, ce ne sont point des sots, ou, si l’on aime mieux l’expression de Molière , ce ne sont point des « bêtes » que les Arnolphe,
t que, comme on le sait assez, la vie n’a pas toujours été douce pour Molière , et que ni les ennuis, ni les humiliations, ni le
ur lui-même, avec ses adversaires et avec ses envieux. Les ennemis de Molière ne lui ont pas nui ; et, après tout, de lutter ai
lus la vertu d’Armande Béjart, on sait, à n’en pouvoir douter, ce que Molière a souffert de l’avoir épousée. Plus jeune que lui
     la voix de fausset, Avaient de la charmer su trouver le secret, Mlle Molière a fait connaître à son mari la réalité de ces tor
ela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. Combien de fois Molière n’a-t-il pas dû se redire à lui-même ces vers de
des femmes ! Il fallut en venir à une séparation, et, de 1666 à 1671, Molière et sa femme ne se revirent plus qu’au théâtre… En
et les Purgon, et les Diafoirus, et jusqu’à la petite Louison, jamais Molière — à moins que ce ne soit dans l’Avare, peut-être 
er. Si cependant, parmi tout cela, comme on l’a vu, la philosophie de Molière se retrouve toujours, et toujours la même ; s’il
s échappe, on se hâte d’en jouir ? Suivons donc la nature, voilà pour Molière la règle des règles : j’entends celle qui juge le
it toujours, il ne me reste plus qu’à dire la place qu’elle assigne à Molière dans l’histoire des idées. V. La comédie de Mo
elle assigne à Molière dans l’histoire des idées. V. La comédie de Molière dans l’histoire des idées « M. Molière, dit l
es idées. V. La comédie de Molière dans l’histoire des idées «  M. Molière , dit le docte Baillet dans ses Jugements des sava
… La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Molière , on y apprend aussi les maximes les plus ordinair
ue ces lignes parurent, en 1686, douze ou treize ans après la mort de Molière , je ne sache pas qu’aucune voix se soit élevée po
’était devenue, depuis une soixantaine d’années, la doctrine léguée à Molière par ses maîtres, et transmise à ceux-ci, comme on
udrais savoir contre qui Pascal avait médité d’écrire, avant même que Molière eût paru, cette Apologie de la religion chrétienn
’est l’expression de La Mothe Le Vayer, l’un des amis particuliers de Molière  — que de vouloir lui résister, c’est prétendre ra
ment. C’est de cette « philosophie », très nette et très précise, que Molière a été l’interprète, et ce sont là les « semences
ontaine ne l’insinuent pas moins subtilement que les chefs-d’œuvre de Molière . Tous ensemble, avec une conscience plus ou moins
a liberté de penser, les deux plus grands d’entre eux, La Fontaine et Molière , sont suspects à bon droit d’avoir prêché la libe
ne maladresse de l’y encourager, comme Louis XIV avait fait autrefois Molière . C’était au nom des « honnêtes gens » en effet, q
a nature, ce qu’il doit être. » (Édition Beuchot, xxxvii, p. 36.) Molière n’avait pas dit autre chose, par la bouche de Phi
viie  siècle, et, nourri dans le jansénisme, il ne croit pas plus que Molière à la bonté de la nature. Il croit seulement à l’i
ion de la nature qui n’était encore enveloppée, chez Voltaire et chez Molière , que comme une conséquence lointaine dans son pri
ataille. On ne s’étonnera pas, sans doute — si le combat singulier de Molière contre les Pascal, les Bossuet, et les Bourdaloue
re en lumière, et que nous y ayons longuement insisté. Que maintenant Molière ait prévu toutes les conséquences qui devaient so
qu’elles n’ont pas prévus. On ne me disputera pas le droit d’inscrire Molière au rang et au nombre des hommes de génie. En tout
ant de Madeleine Béjart et mari d’Armande, nul n’a été plus libre que Molière , plus dégagé de toute croyance, plus indifférent
jansénistes un autre. Mais les libertins en forment un troisième, et Molière en est le plus illustre représentant. Ce que l’on
u s’unir aux jansénistes. Ce même Baillet, qui a si bien reconnu dans Molière « un des plus dangereux ennemis de l’Église », es
reux ennemis de l’Église », est le biographe de Descartes. Mais c’est Molière qui l’a emporté ; son Tartufe a changé le sort du
u’il n’était au pouvoir de personne de « diminuer » ou de « grandir » Molière , — ce qui ne signifie rien, pour le dire en passa
ère dans ses caractères, comme à Bourdaloue dans ses sermons, comme à Molière dans ses comédies, les réalités prochaines ou pré
n, sous les portraits de La Bruyère ; mais La Bruyère, Bourdaloue, et Molière se flattent bien d’avoir en même temps insinué da
oudart de la Motte, Voltaire, dans Zaïre, s’est inspiré de Racine, de Molière , de Shakspeare, d’Othello, du Dépit amoureux, mai
comédie de Regnard et de Le Sage ne s’interposait pas entre celle de Molière et celle de Beaumarchais. 1er décembre 1888. I
ait comme enrichi de la substance même de la comédie de Regnard et de Molière . Avec l’auteur de Cleveland et du Doyen de Killer
graves qui les ont soutenues. 15. Voir, plus loin, la Philosophie de Molière . 16. I. Essai sur l’esthétique de Descartes, par
47 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »
er sérieusement, ce qui ne manquerait pas de hardiesse, la comédie de Molière , cette comédie des Précieuses, qui n’a point pass
tout est resté aussi vrai et aussi réel que cet éternel bonhomme que Molière met partout, ce Gorgibus qui est Chrysale ailleur
fense enfin arborée des Madelon et des Cathos contre les moqueries de Molière , la négation des ridicules mortels qu’il leur a p
’y a pas de milieu, ce semble. Ce sont les Précieuses réhabilitées et Molière sifflé qui les siffla, ou c’est le sifflet de Mol
réhabilitées et Molière sifflé qui les siffla, ou c’est le sifflet de Molière qu’on s’est permis de ramasser et dont on tire un
— et, ma foi ! c’est M. de Schlegel, — a commencé la réaction contre Molière , qu’il accuse nettement d’abaissement et de vulga
récieuses, mais il ne s’est point mis non plus entièrement du côté de Molière contre elles. Il n’a point ajouté le poids de son
rer ces pauvres victimes, après tout, de dessous les plaisanteries de Molière , — ces plaisanteries gravées sur un marbre éterne
qui méritait, dit-il, tout sur ce point : « les piquants tableaux de Molière et de Saumaise » ; mais celle-là dont l’hôtel de
48 (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)
re raison que je n’ai pas cru devoir m’y arrêter ; et, ici, comme dit Molière , pour me mieux faire entendre, Je m’en vais vous
rneille. — III. Que peut-on dire que Corneille ait appris ou montré à Molière  ? — Comment il manque deux choses au Menteur pour
able d’émouvoir ou d’égayer, — au vrai sens des deux mots, — ceux que Molière allait bientôt appeler les honnêtes gens 21. Si c
er du moins un cœur que l’on veut tout. je ne voudrais pas jurer que Molière ait fait « exprès » de les écrire aussi mal, et q
finitif. À cet égard, sans faire tort à personne. — ni à Racine, ni à Molière , ni à Regnard, — je ne crois pas qu’il y ait au t
e même temps, n’ont pas moins heureusement réussi ; et jusqu’à ce que Molière parût, avec son École des femmes, il y avait une
tres à l’imitation des bouffonneries italiennes ; mais aucun, jusqu’à Molière , n’a semblé se douter que le Menteur contînt quel
n ; et vous connaissez la légende. « Oui, mon cher Despréaux — disait Molière à Boileau — je dois beaucoup au Menteur. Sans le
vrai ? C’est encore, pour ma part, ce que je ne crois pas. Pour moi, Molière ne doit à Corneille que ce qu’un écrivain, si gra
vons toujours par anticipation, — qu’autant qu’à l’auteur du Menteur, Molière est redevable à celui des Visionnaires, que nous
croirez pas, Messieurs, que, dans un couplet célèbre du Misanthrope, Molière , autant que des vers bien connus de Lucrèce, se s
périe, qui croit que chacun l’aime ». Vous le voyez donc, la dette de Molière envers Corneille n’est pas plus considérable qu’e
lui des Maximes, et celui des Pensées, ne sont que les plus éminents… Molière pourra venir alors, et la comédie française, maît
’Arménie. — La comédie galante et Quinault. — II Les commencements de Molière . — Les années d’apprentissage. — Son dégoût pour
ge. — Son dégoût pour les scarronades. — Son dédain de la tragédie. —  Molière et Louis XIV. — À quel point de vue l’on ne se pl
je vais tâcher de définir, en vous parlant de l’École des femmes, de Molière , et du pas de géant qu’ils ont fait faire, l’un a
e je lais de la traduction de Lucrèce que l’on continue d’attribuer à Molière  ? C’est bien simple ; je la supprime ; — et du do
ze ans alors il promenait d’auberge en auberge ses comédiens nomades, Molière commença de paraître, devant Monsieur, frère du r
ste ; elle l’était surtout alors ; elle l’a été particulièrement pour Molière . Rappelez-vous plutôt ses débuts, sa rupture avec
e encore ? Voilà ce que la vie de « comédien de campagne » a été pour Molière , — nous en avons des preuves, — voilà les souveni
st l’auteur de Rodogune et de Pompée, de Polyeucte et d’Horace, à qui Molière s’en prend ouvertement : Car enfin, je trouve qu
 », les « souriants » Fénelons44. Sous la protection d’un tel maître, Molière peut marcher désormais. Qu’importent les rivaux,
a-t-on pas pu prétendre qu’ils avaient collaboré tous les deux45 ? Et Molière débute, — avec quel tapage, vous le savez, — par
e bons juges préfèrent l’École des femmes aux autres chefs-d’œuvre de Molière , à son Misanthrope et à son Tartufe. S’ils ont to
e, comme dans le Cid de Corneille, comme dans l’Andromaque de Racine. Molière aura d’autres qualités, plus tard ; il ne retrouv
œil très pénétrant pour discerner les linéaments de la philosophie de Molière , je veux dire de sa conception de la vie46. Mais,
fleur dans la graine, la promesse des transformations que le génie de Molière va opérer dans son art. III Je vous parlais
n bien désormais emprunter des sujets à l’Espagne ou à l’Italie, — et Molière lui-même, et Regnard après lui, ne s’en feront pa
les caractères n’ont pas encore, dans l’École des femmes, tout ce que Molière lui-même leur donnera plus tard de relief et de p
eune homme. Agnès est la jeune fille, — telle du moins que la conçoit Molière , qui ne maniera jamais cet âge, ni peut-être ce s
e logique et nécessaire, de la conception réaliste ou naturaliste que Molière se faisait de l’art et de la vie. Mais pour aujou
i où nous l’employons de nos jours… Toute la littérature antérieure à Molière et, en particulier, celle qui l’avait immédiateme
savait pas seulement l’y voir, et d’ailleurs on ne s’en souciait pas. Molière l’y vit, et l’École des femmes l’en dégagea. Réal
nt l’École des femmes 49. C’est ce qui distingue encore la comédie de Molière de celle de Corneille, du Menteur et de la Galeri
y réfléchissons, nous y pensons. Et nous ne dirons pas pour cela que Molière fût un « penseur » lui-même, mais il était un « m
anité d’auteur y étaient seuls en jeu. Ce sera désormais autre chose. Molière a pris au sérieux la vieille devise de la comédie
elques mots. Car en quoi et comment l’intervention ou l’apparition de Molière ont-elles interrompu l’évolution du genre ? Mais,
cela était contenu ou impliqué dans la notion même de la comédie ; si Molière , en y ajoutant son génie, n’y a rien ajouté que d
mémoire la longue lignée de nos comiques, refusera de reconnaître en Molière ce privilégié de la nature ? 26 novembre 1891.
on préparait à Port-Royal la première édition des Pensées de Pascal. Molière venait de donner coup sur coup son École des femm
ie ? C’est qu’aussi bien il n’ignore pas qu’en dépit de ce gaulois de Molière , et de ce vieux garçon de Boileau, les précieuses
e conférence. Tartufe I. — Importance de Tartufe dans l’œuvre de Molière . — Ce qu’on en pourrait dire. — Le Misanthrope et
conférence. — L’exposition de Tartufe. — Son caractère naturaliste. —  Molière et Balzac. — L’intrigue de Tartufe. — Les dénouem
e. — Molière et Balzac. — L’intrigue de Tartufe. — Les dénouements de Molière . — II. Hardiesse de Tartufe. — Un mot de Piron. —
tufe. — Un mot de Piron. — Les originaux de Tartufe. — L’intention de Molière . — III. Tartufe et la définition de la comédie de
l’importance de Tartufe dans l’histoire de la vie et de la pensée de Molière . Vous savez tous que, pour obtenir enfin la liber
igoureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses, n’est-ce pas Molière en personne, là, qui s’irrite, qui murmure, et qu
pas d’ici ; n’est-ce pas en vérité le portrait même de Tartufe, dont Molière , empêché de le démasquer publiquement, saisit les
comme s’il était possible que, l’affaire du Tartufe une fois engagée, Molière n’y songeât pas sans cesse ; et que, dans tout ce
e Tartufe, non pas dans l’histoire de la vie, ni même de la pensée de Molière , mais, conformément à notre programme, dans l’his
t été jouée qu’en 1669 seulement, Tartufe est de toutes les pièces de Molière celle que sans doute il a le plus retouchée, pour
ve, plus honnête, la plus moutonnière, je pense, des jeunes filles de Molière  ; — Damis, un « vrai jeune homme », bien autremen
l’avez vu, par l’École des femmes, se précise et s’achève en Tartufe. Molière , devançant l’Asmodée ou Diable Boiteux de Le Sage
dé ne changeait brusquement, et si, conformément à la loi du théâtre, Molière ne confiait à ses personnages le soin de conduire
ouer, — que les dénouements étaient la partie faible de la comédie de Molière  ? Si d’ailleurs cela tient à la hâte avec laquell
rtufe lui-même ne devînt une tout autre pièce. Il y a des vices, pour Molière , dont le rire du parterre ne saurait suffire à fa
plus nouveau dans Tartufe… II Pour des raisons que vous savez, Molière voulait intéresser Louis XIV en personne au succè
evient, avec Tartufe, la matière, le support, et l’âme de la comédie. Molière lui-même, jusque-là, ne s’était attaqué propremen
pendant de noter qu’au regard même des contemporains, les comédies de Molière sont pleines de personnalités, de personnalités d
ses. Mais, au contraire, il n’est presque pas un des « ridicules » de Molière dont ses contemporains n’aient cru reconnaître l’
ui de ce que nous avons dit du caractère naturaliste de la comédie de Molière … Négligeons-le, cependant, et ne parlons aujourd’
pas au fond de la controverse ; je vous ai promis de n’y pas toucher. Molière , dans son Tartufe, n’en a-t-il eu vraiment qu’à l
ardiesse et la nouveauté de Tartufe, si grande, Messieurs, que depuis Molière , aucun auteur dramatique, vous le savez, n’a osé
sie est un hommage que le vice rend à la vertu » ; parce que, quoique Molière en ait pu prétendre, on ne saurait toucher au « m
du théâtre, — quoi que nous pensions par ailleurs de la hardiesse de Molière , — nous ne pouvons ici que nous en féliciter. En
M. de Sainte-Croix, ni l’abbé Roquette, mais la créature du génie de Molière . Non seulement il faut que les personnages soient
dition. Un avare n’est avare qu’autant qu’il tient, comme l’a bien vu Molière , un certain état dans le monde, qu’autant qu’il e
diversement, — sont comiques d’un bout à l’autre ; mais, évidemment, Molière , comme s’il se sentait entraîné par la force de l
fection, de tous les genres de comique, le plus rare et le plus fort, Molière a porté la comédie même jusqu’au point qu’elle ne
sa notion, ne pouvait plus que descendre au-dessous d’elle-même ? Et Molière lui-même n’en est-il pas une preuve ? Car enfin,
is pas de ceux qui mettent le Misanthrope au même rang que Tartufe, — Molière lui-même a pu s’égaler, si l’on veut, dans l’Avar
Marivaux, celui de tous nos auteurs comiques qui a le plus différé de Molière , qu’ils laisseront ce soin, comme à Beaumarchais
le savoir. Et puis, et surtout, Mesdames et Messieurs, c’est qu’après Molière , comme autrefois en Grèce après Aristophane, la l
sociale, Messieurs, traitée par des mains moins habiles que celles de Molière , et traitée sérieusement, sera toujours plutôt un
arlant de Tartufe, j’ai dû vous montrer, dans le chef-d’œuvre même de Molière , je ne sais quoi d’inquiétant pour l’avenir de la
anger plutôt qu’un secours pour l’avenir de la tragédie ? De même que Molière par la comédie de caractères, ainsi Racine, par l
conférence. Autour de « Turcaret » I — De quel poids la comédie de Molière a pesé sur ses successeurs. — Regnard, Le Sage, D
Marivaux. I Mesdames et Messieurs, Vous prenez une comédie de Molière , — l’École des femmes, par exemple, — et vous com
imaginaire 82. Autre recette… Vous prenez maintenant deux comédies de Molière  : le Bourgeois gentilhomme, par exemples, et la C
n appelle Dorante, et qui sent d’une lieue son chevalier d’industrie. Molière ne les a, comme vous le savez, qu’esquissés l’un
à fleurs, et il aimerait « la trompette marine ». Quant à l’intrigue, Molière encore l’a indiquée. Quelque valet à tout faire d
Qu’à cela ne tienne ! Vous prenez donc pour le coup trois comédies de Molière , soit le Bourgeois gentilhomme, Don Juan, Tartufe
nnées de l’histoire de la comédie française à l’unique inspiration de Molière  ; et, sans doute, si nous le faisions, nous n’aur
poids plus considérable, plus lourd, et plus difficile à secouer que Molière , si ce n’est peut-être, de nos jours, Balzac sur
Augier, sera toujours celle qui nous rappellera le plus la comédie de Molière  ; et nous ne la louerons peut-être jamais mieux q
tifié, par un exemple vivant, la vérité des moins bons dénouements de Molière . Ai-je besoin d’ajouter que l’influence de Molièr
ons dénouements de Molière. Ai-je besoin d’ajouter que l’influence de Molière n’a pas d’autre part empêché le temps de couler,
la comédie de suivre son évolution intérieure, et de développer après Molière le contenu de sa définition. Aussi, dès les derni
ndition, ou de cet âge, l’objet principal de la comédie. C’est ce que Molière avait fait lui-même dans ses Précieuses ridicules
procédé le plus habituel est justement inverse de celui de Dancourt. Molière concentrait ce que Dancourt divise, et là, précis
me d’elle-même, si Le Sage avait eu d’autre part l’heureuse audace de Molière , et s’il avait fait des opérations d’argent de Tu
out à l’heure qu’il avait essayé le premier de secouer l’influence de Molière . Je lis en effet, dans le Prologue du Négligent,
point, et je tiens qu’on ne peut réussir sur le théâtre qu’en suivant Molière pas à pas… LE POÈTE Molière a bien gâté le théâtr
peut réussir sur le théâtre qu’en suivant Molière pas à pas… LE POÈTE Molière a bien gâté le théâtre. Si l’on donne dans son go
dans son goût : Bon, dit aussitôt le critique, cela est pillé, c’est Molière tout pur ; s’en écarte-t-on un peu : Oh ! ce n’es
est Molière tout pur ; s’en écarte-t-on un peu : Oh ! ce n’est pas là Molière . Dufresny s’en écarta, mettant même quelque amou
médie dans les régions tempérées du sourire, de quitter les traces de Molière  ; se mettre à l’école de Racine ; et, par une ing
décesseurs, l’histoire leur avait en général suffi, comme la nature à Molière , je veux dire Tite-Live et Tacite, la poésie, la
abusait avant eux, — par cela seul et par cela même, les Racine, les Molière , les Corneille ont condamné d’infériorité, pour n
uvre ? Demandez-vous ce que nous reprochons à certains dénouements de Molière , celui de l’Avare, par exemple, ou celui de l’Éco
ost, Voltaire. — Que toutes ces causes ont détourné Marivaux d’imiter Molière , et l’ont rendu disciple de Racine. — II. Observa
son Iphigénie, n’avait pas surpassé les Euripide et les Sophocle ; si Molière n’avait pas laissé loin derrière lui les Plaute e
ient entreprise contre la préciosité, les Boileau, les La Bruyère, et Molière même, ayant d’ailleurs réussi presque en tout, av
hui sans remords, c’est qu’on ne saurait en vérité se le dissimuler : Molière a perdu la bataille… Il n’a pas été plus tôt mort
voulez-vous une preuve ? Dans la bouche même d’Armande ou de Madelon, Molière a-t-il rien mis qui soit plus amusant que certain
ens. Mais pourquoi la préciosité renaissait-elle ainsi des ruines que Molière en croyait avoir faites ? Il me semble qu’on peut
ssuet ou de Bourdaloue, que la tragédie de Corneille et la comédie de Molière , que la satire de Boileau et de La Bruyère — quel
t nécessaire que les précieuses reprissent leur tâche interrompue par Molière  ; et justement, pour les y aider, elles n’allaien
Le Sage, — nés classiques, ceux-là, — se prêter docilement au joug de Molière . N’hésitons pas à le dire, puisque aussi bien lui
sque aussi bien lui-même ne s’en est pas caché, Marivaux n’aimait pas Molière , et tout lui déplaisait de l’auteur du Misanthrop
e de la crudité ; la généralité même de ces caractères universels que Molière aimait à peindre. Aussi lui tourna-t-il résolumen
nouveau, dans notre comédie. Je ne parle pas ici des jeunes filles de Molière , de ses Élise ou de ses Marianne ! Vous en savez
sse d’Arnolphe. Et elles vivent, parce qu’elles sont les créatures de Molière , mais ce sont pourtant des moyens ou des types au
upations habituelles de l’homme, — qui avaient seules semblé dignes à Molière de faire l’objet de la comédie, — les préoccupati
décroître encore, de grandir, de se continuer, ou d’évoluer après que Molière et Racine sont morts ; de leur survivre enfin, au
il ne s’y mêle aucune intention de satire, qui les relève, comme chez Molière ou Boileau, — ne se laissent pas facilement expri
jeune homme qui, dans ses rares loisirs, lisait, dit-on, et relisait Molière et Montaigne. Il s’y intéressa, l’introduisit dan
, ce n’est pas seulement jusqu’à Marivaux et jusqu’à Le Sage, jusqu’à Molière et jusqu’à Scarron, c’est bien au-delà d’eux que
enne, la bouffonnerie de Scarron même en ses Jodelets, et tout ce que Molière enfin avait mis dans ses premières pièces : le Dé
-là, — sur ce terrain plus solide et plus consistant de la comédie de Molière , — ce que nous avons vu nous-mêmes, Beaumarchais
ux. On ne jouerait point les fâcheux, les marquis, les emprunteurs de Molière sans révolter à la fois la haute, la moyenne, la
ntir la blessure125. Beaumarchais l’a joué presque plus hardiment que Molière n’avait fait la dévotion dans Tartufe ; — et l’ay
son Mariage se place immédiatement au-dessous de ce que la comédie de Molière nous a légué de plus vigoureux. Il n’a pas cru d’
pas cru d’ailleurs qu’il lui fût interdit de joindre à l’héritage de Molière ce que les successeurs de Molière y avaient eux-m
interdit de joindre à l’héritage de Molière ce que les successeurs de Molière y avaient eux-mêmes ajouté depuis plus de cent an
ge ensemble de la satire sociale dont nous avons admiré la force dans Molière , de la peinture de mœurs que je vous ai signalée
pas encore l’habitude en son temps ; et les Voltaire, les Racine, les Molière , n’ont mis d’eux-mêmes dans leur œuvre, — dans Za
privée. Qui ne connaîtrait par ailleurs la biographie de Racine ou de Molière , je le défierais bien, s’il ne disposait que de l
n », mais celui de l’histoire ; et on ne se souciait pas de savoir si Molière avait eu des motifs à lui d’attaquer « les femmes
vie, — c’est une autre raison pour qu’au-dessous des chefs-d’œuvre de Molière ce soient les comédies de Beaumarchais, son Maria
t, — la philosophie de Beaumarchais est moins dangereuse que celle de Molière . Et puis, Messieurs, le temps a passé sur tout ce
nassiens » ont fait la poésie. Tout au rebours de Beaumarchais et des Molière , — de Diderot et de Sedaine aussi, — Scribe a cru
nnicus, avec son Bajazet, dans le même temps que, sous l’influence de Molière , l’ancienne comédie, — la comédie bouffonne ou ro
. Cependant, en raison même de l’idée qu’ils s’en font, la comédie de Molière lui-même, et surtout la tragédie de Racine, ont q
e lui avaient légués les Marivaux, et les Le Sage, et les Regnard, et Molière lui-même, c’est la Révolution seulement qui a emp
n poison, ainsi, vous l’avez vu, l’apparition d’un Corneille, ou d’un Molière , ou d’un Racine, d’un Marivaux ou d’un Beaumarcha
l’ont fait sans doute autrement, ne font-ils pas fait aussi bien que Molière  ? — « Corriger les mœurs en châtiant les ridicule
. Mesdames et Messieurs, l’exemple si souvent cité des dénouements de Molière , qui pourraient sans doute être meilleurs, — ou «
r valeur. Il n’est pas admissible, en effet, qu’à l’exception du seul Molière , tout ce que nous avons eu depuis lui d’auteurs d
r qui l’a mise en circulation, quelque cent ans donc après la mort de Molière . Il prétendait l’avoir tirée du Bolœana où, depui
is ici que, dans tout le Menteur, on ne trouverait pas une scène dont Molière se fût plus manifestement inspiré. L’affirmation
, sc. iii) : Êtes-vous gentilhomme ? etc. sur le dessin de laquelle Molière a calqué la scène correspondante de Don Juan.
s que l’on donne ordinairement au mot de liberté, que si Corneille ou Molière avaient été « libres » de ne pas être eux-mêmes,
e avaient été « libres » de ne pas être eux-mêmes, ils ne seraient ni Molière ni Corneille ? Cette question a l’air d’une pure
 : je veux parler de ce que l’on conte encore partout des rapports de Molière et de Gassendi. Quelque mal, en effet, que l’on s
u’ici pour en établir la réalité, on n’a pas pu prouver seulement que Molière ait jamais vu de ses yeux Gassendi, bien loin d’e
r des leçons de philosophie ! Et pour la traduction de Lucrèce, qu’un Molière même ne saurait improviser, qui est une œuvre de
iéristes avaient essayé de reconstituer le répertoire de la troupe de Molière , cette simple collection de titres de pièces n’au
mps, au xviie  siècle, pendant le remuement des guerres de la Fronde, Molière a dû puiser en province d’observations et de rens
prodigieusement écrit sur les Années d’apprentissage et de voyage de Molière , et quelques « points » de ses pérégrinations à t
graphie et Bibliographie formant le tome I de l’édition des Œuvres de Molière , donnée chez l’éditeur Garnier par M. Louis Molan
l’éditeur Garnier par M. Louis Moland. Paris, 1885 ; 2º La comédie de Molière , l’auteur et le milieu, par M. Gustave Larroumet.
ar M. Gustave Larroumet. Paris, 1887. Hachette ; 3º La Biographie de Molière formant le tome X de l’édition de ses Œuvres dans
ois… etc., etc. » 45. Voyez Bazin : Notes historiques sur la vie de Molière  ; Cf. L. Lacour : le Tartufe par ordre de Louis X
de définir cette « philosophie » dans une étude sur la Philosophie de Molière . Voyez Études critiques, ive  série. Paris, 1891.
ers sont de Boileau, qu’autant que possible il ne faut pas séparer de Molière . Ils faisaient partie de la première Satire, ils
i de Mérimée, ont ajouté de traits dans les mémoires au personnage de Molière . On sait, d’autre part, que la pièce, quel qu’en
té de son hypocrite à ce qu’il croyait être l’exagération de celui de Molière . Non seulement, comme on l’a dit, le caractère qu
pourtant pas ici superflus. Lorsque l’on loue donc les dénouements de Molière de leur faiblesse même comme d’une conformité de
ici que de plus subtils sont alors intervenus, qui se sont avisés que Molière , contraint ou gêné par les préjugés de son temps,
arpagon et son fils : voilà, dit-on, le sens caché des dénouements de Molière  ; il ne nous les donne lui-même que pour ce qu’il
e propos, dans une lettre de Bayle à Minutoli, du 24 octobre 1674 : «  Molière avait la raillerie si forte que c’était comme un
a la date de la lettre : il n’y avait guère plus de dix-huit mois que Molière était mort… 65. J’ai traité la question dans ce
65. J’ai traité la question dans cette étude sur la Philosophie de Molière à laquelle j’ai déjà renvoyé. 66. Je recommande
, ce n’est pas du tout, comme on l’a dit trop souvent, qu’au temps de Molière un homme de « quarante-deux ans » passât pour un
Molière un homme de « quarante-deux ans » passât pour un vieillard ! Molière n’en croyait rien lui-même ; et il y a d’ailleurs
n d’apparence de raison, on a reproché aussi leur « mauvais style » à Molière et à Saint-Simon, ces deux grands peintres de la
aisais ces Conférences les auteurs du Théâtre Libre se réclamaient de Molière , et peut-être qu’ils n’avaient pas tort. Les Corb
oux accueil, J’apaise leur courroux qu’irrite son orgueil ? C’est du Molière , dans le Misanthrope : Puis-je empêcher les gens
quera — je l’ai déjà dit aussi en parlant de l’École des femmes — que Molière n’a pas fait autre chose. Mais Racine avait encor
oir peut-être, — et en tout cas c’est ce que l’on dit quand on admire Molière d’avoir fait son Alceste « amoureux d’une coquett
nnages. » Corneille eût, sans doute, approuvé la formule. On a vu que Molière et Racine avaient fait, eux, justement le contrai
mbattre que les ridicules et ne peignirent plus que les particuliers. Molière , après avoir bafoué les avares, les marquis, les
49 (1920) Impressions de théâtre. Onzième série
suivante ; et la tradition comique ininterrompue est arrivée jusqu’à Molière , qui se vantait, on le sait, de prendre son bien
nte, que de transcrire ici la table des matières : « La comédie avant Molière . — Les types de la vieille comédie. Molière. — La
ères : « La comédie avant Molière. — Les types de la vieille comédie. Molière . — La comédie contemporaine de Molière. — Les suc
s types de la vieille comédie. Molière. — La comédie contemporaine de Molière . — Les successeurs de Molière : Edme Boursault ;
Molière. — La comédie contemporaine de Molière. — Les successeurs de Molière  : Edme Boursault ; la monnaie de Molière : Baron,
olière. — Les successeurs de Molière : Edme Boursault ; la monnaie de Molière  : Baron, Brueys et Palaprat, Dufresny ; un cadet
onnaie de Molière : Baron, Brueys et Palaprat, Dufresny ; un cadet de Molière  : Regnard ; un vaudevilliste au xviie  siècle : D
Molière : Regnard ; un vaudevilliste au xviie  siècle : Dancourt. » Molière , comme vous voyez, est le centre de l’ouvrage, et
eaucoup de raison : « Toute la comédie antérieure est venue aboutir à Molière , et presque toute la comédie postérieure, jusqu’à
édie de l’âge suivant, la comédie de caractères et le théâtre même de Molière . Ce n’est pas en répudiant ces types, mais plutôt
les enrichissant par l’observation, bref en leur donnant la vie, que Molière créera la plupart de ses personnages. « Le grand
du « parasite ». Il y en a dans le Dorante du Bourgeois Gentilhomme. Molière a recueilli le « pédant » (en le mêlant quelquefo
queline du Médecin malgré lui. Quant au « valet », il s’appelle, chez Molière , Mascarille et Scapin, et, sous ces deux noms, il
aucoup de familles bourgeoises. Il me paraît donc presque évident que Molière se souvient de ces passages quand il fait dire à
s les Maximes du mariage ou Devoirs de la femme mariée, versifiés par Molière pour l’usage d’Agnès :      Elle ne se doit pare
nne ; et pourtant, comme vous avez pu voir, il y a, entre le texte de Molière et celui de Vivès, des rencontres frappantes, et
de la même espèce que ces livres excellents, et il y a apparence que Molière l’avait trouvée avec les Quatrains, les Tablettes
rop à cet humaniste. Nous sommes décidément loin, extrêmement loin de Molière , — et de toutes façons. Ai-je besoin de vous aver
’Ecole des Femmes m’a plus intéressé qu’aucune des autres comédies de Molière et que celles mêmes qui passent pour plus parfait
te impression que l’École des Femmes était peut-être, dans l’œuvre de Molière , ce qui se rapproche le plus des meilleures coméd
homme qui aime, passé quarante ans, soit ridicule et soit bafoué ; et Molière n’a point voulu qu’Arnolphe échappât à la règle.
risible, Arnolphe nous émeut presque, à la réflexion. Et tant pis si Molière ne l’a pas tout à fait entendu ainsi ! Que voulez
moi rafraîchir un peu vos souvenirs. Ce que tous reprochent d’abord à Molière , c’est la franchise et la bravoure de son comique
e rabelaisien Montfleury, l’auteur de la Femme juge et partie, accuse Molière (et cela est admirable) de n’être pas décent. Il
ux, on devient négligent ; dit « le marquis », défenseur ridicule de Molière , Et l’on veut aujourd’hui rire pour son argent ;
e la thèse qui y est soutenue, c’est-à-dire ce par quoi la comédie de Molière me paraissait tout à l’heure originale et encore
onnu) soutient avec un pédantisme ineffable, croyant par-là confondre Molière , que sa prétendue comédie est une pièce tragique,
spectacle d’une passion violente, à la fois grotesque et douloureuse. Molière aurait pu leur répondre (et leur répond, en effet
ume et faire entrevoir des dessous qui ne sont pas toujours risibles. Molière même n’a jamais fait exprès de laisser transparaî
choquent nos mystères, puisque tout le monde en murmure hautement. » Molière , qui, dans la Critique, n’a dissimulé ni atténué
pas garant de l’entière orthodoxie de la pensée et des intentions de Molière . Si l’on met à part les chefs-d’œuvre de nos gran
rel, voilà qui donnait à songer. On pouvait soupçonner qu’aux yeux de Molière , il y avait de singulières ressemblances entre l’
uelques dévots sincères, se soient scandalisés, et que les ennemis de Molière aient exploité et traduit cette indignation. Ce s
ous y admirons le plus aujourd’hui. Ce qu’on reprochait au comique de Molière , c’est ce qu’il a de franc, de profond et de hard
poser à croire qu’on va casser les vitres ! La thèse était celle-ci : Molière , dans le Tartufe, s’est attaqué, non point à l’hy
ient ni des hypocrites, ni des fanatiques, l’ont dit du temps même de Molière . Bourdaloue l’a dit et en a donné les raisons ; l
de bonne foi pour reconnaître que, d’abord, ce qui est ridiculisé par Molière , c’est l’extérieur et ce sont les rites de la pié
de Mme Pernelle — et d’Elmire —. On savait aussi depuis longtemps que Molière avait eu l’âme franchement antichrétienne sans qu
ant que du naturel. Ce que M. Brunetière a affirmé de neuf, c’est que Molière a voulu en effet, dans le Tartufe, atteindre la r
osé en 1663 ou 1664. En réalité, c’est la première grande comédie que Molière ait écrite après l’École des Femmes, et elle achè
Charpy ; Tartufe, soyez-en sûrs, ce sont tous les bons chrétiens que Molière haïssait naturellement ; c’est tous ceux dont la
al qui ébauchait ses Pensées. M. Brunetière a fait, peu s’en faut, de Molière écrivant Tartufe, une façon de ruffian qui protèg
nt sincère — l’a abruti et lui a endurci le cœur. L’orateur pense que Molière a voulu faire expressément, dans le rôle d’Orgon,
ouissent. Ainsi, certains traits du rôle de Tartufe ont fait dire que Molière visait les jansénistes ; d’autres traits laissent
raisonnables sont tout à fait dans les habitudes et dans l’esprit de Molière . Cléante parle ici au nom du bon sens, comme Aris
temps de m’engager dans une discussion méthodique. Mais, par exemple, Molière a fort bien pu détester la dévotion en général, l
t une dévote, mais c’est aussi une vieille dame entêtée et acariâtre. Molière ne nous montre point le dévot pur ; il ne le pouv
que et qui n’aimait point les abstractions. Alors ?… Et je ne sais si Molière haïssait le christianisme ; mais à coup sûr il n’
s meilleurs amis. Et ces dévots ont entièrement cru à la sincérité de Molière parlant par la bouche de Cléante. Et cet excellen
qui, d’ailleurs, a repris, quinze ou vingt ans après, la campagne de Molière contre les faux dévots. Je vous dis tout cela un
la un peu pêle-mêle. Bref, il me semble qu’il y a eu, dans le fait de Molière , beaucoup plus d’instinct et beaucoup moins de ré
u menacer les incrédules que par accident ; et je crois, qu’en effet, Molière les a visées dans la mesure et dans le temps où e
Brunetière, c’est d’avoir, sans nécessité, diminué et presque dégradé Molière et, le culte de la nature pouvant s’entendre de d
lle et la plus basse. Je m’explique. L’orateur a dit en substance : «  Molière croit à la bonté de la nature ; mais la nature n’
ne pas oublier que le naturam sequere est une maxime stoïcienne. Si Molière eut la religion de la nature, pourquoi ne l’aurai
habituelle, l’honneur de haranguer au nom de la Compagnie le buste de Molière , Flipote, ou l’humble petite comédienne chargée d
e. Ce qu’il a voulu célébrer particulièrement, c’est donc la bonté de Molière , soit dans sa vie, soit dans son théâtre. Sur le
e premier point, nous sommes tous d’accord. Oui, il paraît établi que Molière eut un bon cœur. Il était aumônier ou plutôt bien
ouis et qui le lui rapporta, croyant à une erreur, et la réflexion de Molière  : « Où diable la vertu va-t-elle se nicher ? » L’
s pour soi, c’est le commencement de la sainteté. Contentons-nous que Molière ait été un très bon homme. Quant à la bonté qui e
, nous admettrions que les créatures vraiment bonnes ne fussent, chez Molière , que des exceptions reposantes et rassurantes. Ma
rait donc précieusement enchâsser, tant la rencontre en est rare chez Molière  : Allons, prenez sa main et passez devant nous ;
du premier acte, parce que c’est, à mon avis, dans tout le théâtre de Molière , l’endroit qui contient le maximum, je ne dis pas
’un Vincent de Paul ! Il faudrait maintenant examiner les passages où Molière exprime visiblement sa propre pensée, je veux dir
onfond nullement avec le pathétique. Du pathétique, on en trouve chez Molière jusqu’à trois et quatre fois. Il y en a dans la n
surtout il y en a dans l’amère lamentation du père de Psyché, — dont Molière tira ensuite son très beau « sonnet à Lamothe de
. Et pour que vous ne m’accusiez pas d’être le monsieur qui « chine » Molière , je veux vous citer consciencieusement tout le me
d’hui en quête. J.-J. Weiss affirmait tranquillement la « dureté » de Molière qui était d’ailleurs, ajoutait-il, celle de tout
ait, le fameux « lait de la tendresse humaine » déborde du théâtre de Molière . Tout au plus pourrait-on se persuader qu’il y se
Cœur, des Biens de fortune, l’Homme). Mais si elle est peut-être dans Molière , jamais, à coup sûr, elle n’y éclate… J’ai presqu
pouvait pas le souffrir. — « Précurseur de la Révolution française », Molière l’est en quelque façon (sans l’être autant que le
Ou bien encore, peut-être est-ce nous qui n’entendons plus très bien Molière , par l’habitude que nous avons prise de ne point
onvaincante. 6 avril 1896. — L’inutile question de la « bonté » de Molière (suite). C’est déjà très ancien, puisque cela
opos » où M. Ernest d’Hervilly célébrait particulièrement la bonté de Molière , soit dans sa vie, soit dans son théâtre, je disa
e premier point, nous sommes tous d’accord et qu’il paraît établi que Molière eut un bon cœur ; puis, que la bonté est sans dou
s au fond même de la question ; c’est la Comédie qui est dure, et non Molière  ; la Comédie qui, ayant pour essence de peindre l
’on s’attendrit. Et pourtant nul poète comique n’a été aussi doux que Molière pour nos ridicules, parce que nul n’a saisi comme
e rire cordial, sans cruauté, sans fiel, ce bon rire qui éclate quand Molière nous montre, comme aucun autre ne l’a su faire, l
re. » La question pourtant en vaut la peine, non la question de fait ( Molière plus ou moins bon et sensible), mais la question
n vous entendant vous plaindre de ne point trouver dans le théâtre de Molière cette bonté et cette tendresse qu’y cherchent les
ent tendres, j’ai compris très nettement pourquoi mon admiration pour Molière m’a toujours paru renfermer une dose peut-être un
uisitoire, je repassais dans ma mémoire les principaux personnages de Molière . Ni Alceste, ni Mme Jourdain, ni l’Angélique du M
s, si cultivés et si profondément bêtes… « J’ai bien peur de prêter à Molière des pensées qui n’ont jamais été les siennes ; ma
’ont jamais été les siennes ; mais enfin, il n’est pas impossible que Molière ait précisément voulu marquer, dans l’évolution d
expliquerait du coup pourquoi la bonté est si rare dans le théâtre de Molière . Agnès y est unique ; les autres personnages, mêm
à toutes ces belles conséquences quand il est parti en guerre contre Molière … » L’autre lettre est d’un esprit plus mûr et plu
i vous lisez les Revues jeunes. La voici : « … J’ai l’impression que Molière fut plutôt ce qu’on est convenu d’appeler un brav
générale. Vous avez constaté l’absence de la bonté dans le théâtre de Molière  ; mais ne croyez-vous pas qu’il eût été possible
Ne pensez-vous pas que l’insensibilité extérieure des personnages de Molière soit explicable par des raisons analogues à celle
dique n’est pas erroné, il suit de là qu’il serait injuste de faire à Molière seul reproche de sa dureté dame… Toute la littéra
tenant je ne m’y reconnais plus, plus du tout. M. Hatzfeld dit : « Si Molière est dur, c’est que la Comédie est dure par défini
(et l’idée est singulière) : « Si la bonté est absente du théâtre de Molière , c’est que ses personnages représentent la sociét
n joli garçon. — Et enfin, le professeur de philosophie me dit : « Si Molière est dur, c’est que tous les classiques du xviie  
int reste acquis. De l’aveu de tous mes correspondants, le théâtre de Molière est duriuscule (je me permets de vous renvoyer là
à donc bien des embarras pour constater qu’on ne rencontre point chez Molière l’hystérie de Michelet, et que cela n’a rien de s
, la comédie évoluait vers le touchant et le sérieux. Voyons comment. Molière se maintient aussi strictement dans le comique qu
comique que Racine dans le tragique, et pour les mêmes raisons… Après Molière , on rit encore ; mais le rire s’encanaille avec R
ssibles à découvrir ; il faudrait courir douze ans la province, comme Molière , pour trouver des originaux comiques ; et, à Pari
ger les mœurs ? N’y aurait-il personne pour reprendre la tradition de Molière  ?… Justement la philosophie, à mesure qu’elle se
x Camélias, puis le Demi-Monde ? — Je répondrai simplement : Pourquoi Molière , un beau jour, a-t-il écrit l’École des Femmes ?
ou trois écrivains se sont rencontrés, qui avaient un peu du génie de Molière et de son amour de la vérité. Quant aux différenc
geoise ou comédie tragique) sortir d’elle-même des grands ouvrages de Molière . Pour cela, presque rien à faire. Se moins soucie
s plus tragiques, sont bien du même genre que les grandes comédies de Molière  ? Car, si elles arrivent au tragique, ce n’est qu
bourgeoise, pouvait sortir beaucoup plus naturellement du théâtre de Molière que de celui de La Chaussée. Le théâtre larmoyant
pouvait être Diderot, qui n’a rien créé, mais c’est vraisemblablement Molière , par les vivants modèles que leur offraient ses p
de dégager de ses plus comiques intrigues ; et c’est plus encore que Molière , la vie même qui a enseigné leur art aux Augier e
u’il est aussi dans l’École des Femmes ou le Tartufe. Mais je réserve Molière pour tout à l’heure. Sans sortir même des quarant
nq ou six cent mille âmes dont il n’est jamais question sur la scène. Molière osa peindre des bourgeois et des artisans aussi b
(je l’ai montré une fois) sortir assez aisément des grandes pièces de Molière . Mais ce n’est point ainsi que s’est formé le dra
uteur du Légataire universel. Il en avait fait une banale doublure de Molière  ; il lui avait à peu près tout refusé ; et ce qu’
mieux rimés. Piron, dans la Métromanie, est de l’école de Régnier, de Molière , de Regnard. Et je ne parle pas seulement des ver
s, beaucoup d’auteurs respectables qui croyaient continuer Regnard et Molière et qui nous ont enfin inspiré le dégoût de la com
Platon, de l’Aristophane, de l’André Chénier, du Victor Hugo, même du Molière  ; mais heureusement et par-dessus tout, vous y tr
e. Pour la comédie, sept morceaux de M. Alexandre Dumas fils, cinq de Molière , quatre de M. Pailleron, un de Scribe, un de Casi
ient plausibles. Pour conclure, une scène de Corneille, de Racine, de Molière , de Marivaux ou de Beaumarchais, voilà ce qui vau
e. Ce n’est point la faute de notre jeune lauréate si l’Amphitryon de Molière , est, au fond, une jolie polissonnerie. Tout ce q
ce concours a, d’ailleurs, été modéré. Sur vingt numéros de comédie, Molière n’en a fourni que quatre. Pas une scène de Mariva
nes trop faciles. Telles la plupart des scènes fameuses des farces de Molière  : Dépit amoureux, Précieuses ridicules, Mariage f
qui voudraient être jouées devant une baraque et en plein air et que Molière a ramassées parce qu’elles faisaient rire de son
50 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière Après la mort du cardinal de Richelieu et du r
noir depuis la toque jusqu’aux nœuds des souliers ; d’où la phrase de Molière dans Le Sicilien : « Le ciel s’est habillé ce soi
ns, et de les savoir bien peindre sur le visage (c’est une allusion à Molière ) ; c’est ici, dis-je, où il faisait pâmer de rire
, valet de chambre du roi, Jean-Baptiste Poquelin, qui se fit appeler Molière . La jeune troupe, obligée de lutter contre la mis
t pas fortune. Les recettes étaient insuffisantes ; le « garçon nommé Molière  », c’est ainsi qu’en parlait alors Tallemant des
toutefois, qu’à ce moment où il entrait dans la carrière du théâtre, Molière avait prêté une vive attention aux Italiens, ses
en croyons Le Boulanger de Chalussay, l’auteur d’Élomire hypocondre, Molière aurait positivement reçu de Scaramouche des leçon
ontemporains, que lorsque huit ans après, fut joué L’Amour médecin de Molière , les hommes qui, comme le fameux médecin Guy Pati
e, prenaient un titre pour l’autre et parlaient de L’Amour malade, de Molière , que Paris allait voir en foule. Pendant ces anné
foule. Pendant ces années qui précédèrent immédiatement le retour de Molière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; i
conversation, comme on a fait depuis des caractères et des scènes de Molière . Le cardinal de Retz, par exemple, s’en sert cons
51 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
poque la plus mémorable de notre gloire dramatique, à l’apparition de Molière . Son théâtre n’est-il pas le tableau le plus parf
e grands généraux, de grands écrivains en ont immortalisé la gloire : Molière en a immortalisé les ridicules et les vices. C’es
retrouverait l’histoire. Au premier coup d’œil jeté sur les œuvres de Molière , qui peut méconnaître le siècle où il a vécu ? Le
ourgeois ne s’ennoblit pas. Voilà encore, Messieurs, ce, que nous dit Molière , et ce que nous confirme Dancourt, historien du s
côté, on disserte, on déclame, on prêche au théâtre. Les comédies de Molière ont dû être écrites pour un peuple éclairé ; cell
la dignité, plus maintenant que le préjugé vaincu. Sous le siècle de Molière , la bourgeoisie cherche à s’élever ; sous le sièc
uitter leur place ? Et d’ailleurs, les êtres ridicules ou vicieux que Molière a traduits sur la scène, sont encore au milieu de
iété sous un autre déguisement. Ah ! si tu revivais parmi nous, divin Molière , tu les reconnaîtrais encore ! Quel vaste champ !
ui réforme son siècle est le soutien du moraliste qui l’éclaire. Non, Molière , tu ne l’implorerais pas en vain ce monarque invi
52 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482
é ; seulement sa soumission est spontanée et il n’oublie pas plus que Molière ou Racine que « la grande règle de toutes les règ
ays voisins, soit pour celle de la vieille France. Il suffit de citer Molière , La Fontaine, Corneille. C’est qu’ils appartienne
le d’orthodoxie, finit décemment entre les bras de l’évêque de Meaux. Molière , le moins religieux des écrivains d’alors, a soin
ous ce règne paisible de l’ordre et de la discipline, contre lesquels Molière et La Fontaine sont à peu près les seuls à regimb
qui, de façon si tranchante, sépare l’homme de ses frères inférieurs. Molière , lui aussi, lui surtout, combat le spiritualisme
mœurs bourgeoises apparaissent ça et là par de brèves échappées chez Molière , chez La Fontaine, chez Furetière, chez Boileau ;
devant les scènes populaires de Téniers : « Tirez-moi ces magots ! » Molière esquisse en passant quelques pauvres paysans qui
terres en tête à tête avec des arbres, des vaches et des villageois. Molière , faisant jouer une pastorale, indique ainsi l’end
u’à demi. La touche large, le style métaphorique, l’allure franche de Molière lui valent le dédain des raffinés. La Fontaine, a
malicieuse, son talent de composer de vivants tableaux, a besoin que Molière se porte garant de son mérite. Pendant que la poé
clarté parfaites, comme s’ils étaient des psychologues de profession. Molière y cède, lorsque dans la plupart de ses pièces il
la juste mesure ceux qui s’en écartent dans un sens ou dans l’autre. Molière y obéit encore, quand il s’efforce de tracer, non
n apparence. Cette conception est plus visible encore, si l’on quitte Molière pour Racine. Son système théâtral est une abstrac
re, qui gardent quelque chose du temps de la Fronde : tels Corneille, Molière , La Fontaine, Retz, La Rochefoucauld, Saint-Evrem
53 (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »
s en action. Le sujet est le même que dans les pièces de Racine et de Molière  : c’est l’homme tel qu’il est. Le plus rêveur en
Fontaine. Tel passage qui provoquait le gros rire dans les pièces de Molière n’émeut plus notre parterre ; il rira plutôt d’un
ne, il est terne, effacé ; il manque de fermeté et de précision. Pour Molière , la galanterie de la cour ne l’inspire guère mieu
’aussi bonne composition ; on ne se rend pas après Corneille, Racine, Molière  ; on a imaginé des théories qui permettent de fai
’était la créer. La fable appartient à La Fontaine comme la comédie à Molière  : l’idée en est venue après la chose. Tâchez donc
é infinie de goûts ne trouve quelque chose à désirer ou à regretter : Molière même n’a pas contenté tout le monde. Il s’est vu
emagne : c’est un pays d’où il nous est venu des attaques même contre Molière . L’idéal effarouche des esprits jaloux d’une libe
-il lu tous nos vieux poètes, et y prenait-il son bien, comme faisait Molière dans ses devanciers ? Il n’en dit rien, lui qui a
cun des admirateurs des anciens la querelle n’était plus personnelle. Molière , Racine, Boileau, lisaient les anciens pour un ob
 ; l’amusement est son objet. Nul ne donna plus de temps aux anciens. Molière avait les soins de son théâtre ; Racine et Boilea
Ce sont comme les formules en musique ; chaque époque a les siennes : Molière , Racine et Boileau, les deux derniers plus que le
l’amour dans notre pays. § VII. La Fontaine a eu plus de goût que Molière , Racine et Boileau. S’il n’était pas indiscret
ue La Fontaine a eu plus de goût que ses trois amis. Comparé, sinon à Molière , chez qui les fautes contre le goût sont si excus
hez Mademoiselle, Lulli avait été, pendant onze ans, collaborateur de Molière pour la partie des ballets. Or tandis que ce gran
ble Lulli », celui-ci travaillait sous main à déposséder la troupe de Molière du droit de jouer des pièces mêlées de chant et d
lusif sur toute la musique du royaume, à la trop juste indignation de Molière , qui réclamait auprès de Louis XIV, et qui en obt
54 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Corneille. Cet ouvrage fit dans l’art dramatique une révolution dont Molière a eu l’honneur, parce que ce fut son talent qui l
ses interlocuteurs, style fort différent de celui des personnages de Molière , qui est aussi estimé naïf, m’a paru rendre néces
ïf, m’a paru rendre nécessaires quelques observations sur la naïveté. Molière et Corneille pouvaient se croire également naïfs.
Montaigne, ensuite celle des contes de La Fontaine, ensuite celle de Molière . Toutes ces naïvetés-là ont changé de nuance jusq
ontaigne quelquefois obscène, La Fontaine licencieux dans ses contes, Molière indécent et grossier dans plusieurs de ses comédi
s sur ce sujet dans la quatrième période, en examinant la doctrine de Molière sur l’usage de plusieurs expressions qu’il a voul
55 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les deux Tartuffe. » pp. 338-363
llée à coups de serpe par l’anticléricalisme (déjà !) du « libertin » Molière . Mais ce gueux, ce marmiteux, ce goinfre, ce balo
uoi, le désaccord étant complet entre ce personnage et la besogne que Molière a dessein de lui faire accomplir, voici surgir, c
guement idéaliste que l’amour devait parler, cent cinquante ans après Molière , dans des poésies et romans romanesques et qui a
st demandé si Tartuffe avait la foi. La question eût semblé étrange à Molière . Si Tartuffe « croyait », il serait un pharisien,
yait », il serait un pharisien, il ne serait pas un « imposteur », et Molière ne lui aurait pas donné ce nom. Mais, à supposer
es deux Tartuffe… J’aime mieux qu’il s’en charge que moi… Du temps de Molière , conformément à sa pensée, Tartuffe fut joué en «
d’église, est loin de nos yeux et de notre souvenir ! Et pourtant, si Molière revenait au monde, c’est bien, j’en suis sûr, ce
ons de leurs maîtres, tous les candidats à la licence ès lettres (car Molière est chez nous une superstition nationale) : que L
s une superstition nationale) : que La Bruyère écrit en moraliste, et Molière en auteur dramatique ; qu’il faut tenir compte du
er cette jeune femme, qu’il semblerait au premier moment. Au temps de Molière encore les « honnêtes gens » et les bourgeois n’é
, celui de Tartuffe, et c’est sans doute parce que, dans la pensée de Molière , l’imposture du personnage est complète, qu’il l’
56 (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « I. Leçon d’ouverture du Cours d’éloquence française »
(dans la Collection des Grands Écrivains français), et La Comédie de Molière , l’auteur et le milieu. Ce sont deux excellents o
ès intelligents sont capables. Il s’agissait moins, sur Racine et sur Molière , d’apporter du nouveau que de faire un triage dan
romancier naturaliste peut faire. Il voyait la laideur expressive de Molière , le paysage natal de Racine, cette nature sévère
elles font preuve. Toutes ses sympathies sont acquises à Racine et à Molière  : on le sent ; mais il ne cède pas une parcelle d
la dénonciation dont il fut l’objet pour la mort de la du Parc. Pour Molière , il nous montre qu’on ne sait pas si Madeleine Bé
ine Béjart ait eu plus d’un amant. Mais à la rigueur on ne sait rien. Molière a-t-il été en réalité ce que Sganarelle ne fut qu
u’on lui reproche, il n’en résulte qu’une chose, c’est qu’elle rendit Molière très malheureux. Mais pour quels motifs ? Est-ce
la conjecture la plus romantique, mais aussi la plus désagréable pour Molière . Il aime mieux, puisqu’on ne sait rien, ne pas co
sait rien, ne pas conjecturer le pis : et quand d’autres soupçonnent Molière d’avoir épousé la sœur ou la fille de son ancienn
57 (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIV »
is vous en citer. — Observer l’harmonie ? Saint-Simon n’en a point et Molière en manque. — Employer des métaphores qui se suive
montrer qu’une métaphore suivie peut être ridicule, il cite celle que Molière met plaisamment dans la bouche de Trissotin : Po
reur d’un romancier aussi ignorant. Selon M. Brunetière, Saint-Simon, Molière , Sévigné survivent, bien que leur style n’ait pas
ins. Nous avons malheureusement toujours jugé Saint-Simon, Sévigné ou Molière comme de très grands artistes. Nous faisions seul
lité, la vie, le relief, la création, l’image, et c’est pour cela que Molière , Sévigné et Saint-Simon restent pour nous de vrai
’est le style, c’est bien le style qui a immortalisé les Sévigné, les Molière et les Saint-Simon. Ce sont précisément ceux-là q
est inutile de recommander la correction du style, sous prétexte que Molière et Saint-Simon sont incorrects. (NdA) 47. La Boh
58 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »
s misérable, un siècle plus tard, à Paris, sous « le grand roi » ; et Molière , à son début, dut, comme Shakespeare, faire ménag
d’une bande de cuir blanc. C’est le journal de Lagrange, camarade de Molière . Lagrange décrit ainsi le théâtre où la troupe de
camarade de Molière. Lagrange décrit ainsi le théâtre où la troupe de Molière jouait par ordre du sieur de Rataban, surintendan
ccasion des frais extraordinaires qu’entraîna la Psyché, qui était de Molière et de Corneille, on lit ceci : « chandelles, tren
ient là les salles que « le grand règne » mettait à la disposition de Molière . Ces encouragements aux lettres n’appauvrissaient
rince-evêque de Liège. Ajoutons qu’il donna mille livres de pension à Molière . On trouve sur le registre de Lagrange, au mois d
é couché sur l’état pour la somme de mille livres. » Plus tard, quand Molière fut mort, et enterré à Saint-Joseph, « aide de la
qu’on ne prenait pas le temps de copier ; de là, pour lui comme pour Molière , le dépècement et la perte des manuscrits. Peu ou
lstaffe. Cependant quelque aisance lui était venue, comme plus tard à Molière . Vers la fin du siècle, il était assez riche pour
s, qu’ils sachent lire ou non. Shakespeare, persécuté comme plus tard Molière , cherchait comme Molière à s’appuyer sur le maîtr
non. Shakespeare, persécuté comme plus tard Molière, cherchait comme Molière à s’appuyer sur le maître, Shakespeare et Molière
re, cherchait comme Molière à s’appuyer sur le maître, Shakespeare et Molière auraient aujourd’hui le cœur plus haut. Le maître
59 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »
ne, dans son discours de réception à l’Académie, déclare qu’il admire Molière bien plus comme philosophe que comme poëte. Je ne
e poëte. Je ne suis pas sur ce point de l’avis de M. Étienne, et dans Molière la qualité de poëte ne me paraît inférieure à auc
r, quelqu’un de ces génies incontestablement dramatiques, Shakspeare, Molière , Beaumarchais, Scott. Oh ! les premiers mois d’in
arche au risque de repasser, chemin faisant, par les mêmes aventures. Molière , penseur profond, triste au dedans, ayant hâte de
er ses yeux. C’est le cas de Racine lorsqu’on vient à lui en quittant Molière ou Shakspeare : il demande alors plus que jamais
’emploi de ce style sincèrement dramatique, qu’il venait de dérober à Molière , n’était pas limité à la comédie ; que la passion
des endroits pathétiques, ne diffère pas essentiellement de celui de Molière  ? il ne s’agissait que d’achever la fusion ; l’œu
i semble un de ses parents les plus proches par le génie, écrivait de Molière  : « En pensant bien, il parle souvent mal. Il se
cet étrange jugement avait la manière d’écrire la plus antipathique à Molière qui se puisse imaginer. Il était doux, fleuri, ag
entendu avec lui pour critiquer sur beaucoup de points la diction de Molière . La sienne est scrupuleuse, irréprochable, et tou
60 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18
référence bien déclarée, et qui s’en iraient tout droit par exemple à Molière , même sans s’arrêter devant Bossuet ; ce sont ceu
roman, ou plutôt dans son théâtre. Je dirai cela de Rabelais comme de Molière . Ce dernier n’était pas toujours gai et plaisant,
qu’excité et une fois poussé dans l’entretien, il devait redevenir le Molière que nous savons. Ainsi sans doute de Rabelais. On
re de débauche, on le trouve de même qualité et tout ouvertement chez Molière . Je me suis demandé quelquefois ce qu’aurait pu ê
ent chez Molière. Je me suis demandé quelquefois ce qu’aurait pu être Molière érudit, docteur, affublé de grec et de latin, Mol
’aurait pu être Molière érudit, docteur, affublé de grec et de latin, Molière médecin (figurez-vous donc le miracle !), et curé
ecin (figurez-vous donc le miracle !), et curé après avoir été moine, Molière venu dans un siècle où tout esprit libre avait à
avait à se garder des bûchers de Genève comme de ceux de la Sorbonne, Molière enfin sans théâtre et forcé d’envelopper, de noye
air d’initiation, et cela flatte toujours. 1. On a fait ainsi pour Molière , et Camille Desmoulins, dans Le Vieux Cordelier,
ur Molière, et Camille Desmoulins, dans Le Vieux Cordelier, a dit : «  Molière , dans Le Misanthrope, a peint en traits sublimes
61 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55
lège des jésuites de la rue Saint-Jacques, où il rencontra Bernier et Molière , et il introduisit auprès de Gassendi ces deux co
us a laissé les noms de ceux qu’il hantait le plus7 : il y installait Molière , La Fontaine, Racine dans sa jeunesse, Despréaux.
est dans ces joyeux repas à la Croix-de-Lorraine ou dans la maison de Molière à Auteuil, qu’il nous apparaît de loin le convive
ême Despréaux. Les anecdotes où Chapelle figure avec celui-ci et avec Molière sont devenues une sorte de légende ; on aimerait
quelquefois le déconcerte et l’entraîne jusqu’à l’enivrer ; à côté de Molière , c’est un confident de ses chagrins, et qui, même
jalouses et dans ses passions. Car des quatre grands hommes, c’était Molière surtout qui aimait à le consulter non seulement d
mal gré, reconduit à la postérité d’où il s’écarte, donnant un bras à Molière , l’autre à Despréaux. Nous l’avons déjà remarqué
toutefois, nous le retrouvons rendant à Bernier le même service qu’à Molière  ; il le force à donner une réplique qui vaut mieu
ses premières satires, et trois ans avant Les Précieuses ridicules de Molière , on était dans la pleine littérature des Scudéry,
, et dont chacune portait coup à Paris. C’est à l’avance une scène de Molière , c’est surtout une scène qui nous rappelle celle
its, à Chantilly avec M. le prince, à Auteuil avec Roileau, Racine et Molière , Chapelle plaît à tout le monde par l’enjouement
62 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) Les Italiens revinrent à Pa
ère permanente. Ils obtinrent d’alterner de nouveau avec la troupe de Molière  ; ils prirent à leur tour les jours extraordinair
implement appelés à y jouer leurs canevas, sans grand appareil. Quand Molière et ses acteurs allèrent représenter la comédie-ba
s s’élever à la somme considérable de 49 404 livres, 18 sous. C’était Molière qui écrasait alors les Italiens du luxe de sa mis
le même pas qu’il y ait eu parmi eux un véritable chef, comme l’était Molière , par exemple, parmi les siens. Pendant une premiè
nt alors ces comédiens qui vinrent s’établir définitivement à côté de Molière . L’aide-mémoire de Dominique Biancolelli, dont no
fort peu53. Tout le monde a dans la mémoire la réflexion par laquelle Molière termine la préface du Tartuffe : « Huit jours apr
savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche” ; à quoi l
religion, dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes : c’est ce qu’ils ne peuvent s
63 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »
ons la grande série. « La grande série, c’est Racine (les Plaideurs), Molière , Regnard, Le Sage, Marivaux, Destouches, Sedaine,
t d’aucune manière. » — La critique traditionnelle exalte la bonté de Molière  : M. Janet dégage de son théâtre la plus saine mo
délicat à outrance ; la société du XVIIe siècle ne l’était guère, et Molière pas du tout. Molière n’avait pas seulement la pro
la société du XVIIe siècle ne l’était guère, et Molière pas du tout. Molière n’avait pas seulement la profonde immoralité qui
es grossièretés de langage. S’est-on assez extasié sur les femmes de Molière , Éliante, Elmire, Henriette, sur leur bon sens, l
» — A propos d’Un chapeau de paille d’Italie : « Voilà la filiation : Molière , Paul de Kock, Labiche. » — Le drame d’Antony, ét
nces décidées et foncières. En réalité, plus que Corneille, Racine et Molière , plus qu’Augier, Feuillet, Labiche et Meilhac, il
urt, Le Sage et même Regnard, qu’il ne l’avait été en sa verdeur avec Molière et La Fontaine. Cette crudité a été la marque émi
délicieuse de la versification de Regnard ». Nous apprenons qu’après Molière « trois écrivains bourgeois, Marivaux, Gresset, P
64 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
ant que l’a fait ce bel Alceste, créé tout exprès et mis au monde par Molière , quand Molière voulut dire à tous et à chacun, en
t ce bel Alceste, créé tout exprès et mis au monde par Molière, quand Molière voulut dire à tous et à chacun, enfin, les plus s
de son cœur. Ajoutez cette différence entre les mystères solennels de Molière et les futiles mystères du drame et du roman, com
nteau sur le cadavre du héros ; au contraire l’énigme transparente de Molière , après tant d’explications de tout genre, reste e
e, sur cette même scène française, un grand comédien nommé Baron, que Molière avait élevé lui-même. Le parterre s’était mis à a
il jouait, jusqu’à la fin, le rôle des beaux jeunes gens amoureux que Molière avait écrit tout exprès, il y avait soixante ans,
r de comparer entre elles ces deux grandes œuvres : Le Misanthrope de Molière et Le Philinte de Fabre d’Églantine.
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
e dans sa méthode ; Corneille point de métaphysique dans son théâtre. Molière ne mit rien de tragique dans ses comédies ; Corne
mique dans ses tragédies, rien de tragique dans ses propres comédies. Molière même, à qui Boileau reprochait d’avoir partagé so
son talent entre Térence et Tabarin, entre Scapin et le Misanthrope, Molière n’a rien laissé percer de Sganarelle ni de Scapin
s dont on veut nous persuader que le bon goût s’indignait du temps de Molière , sont fort surpris de rencontrer parmi ces locuti
d’hui dans la bouche de tout le monde. Le mot d’obscénité, rebuté par Molière , est aujourd’hui vulgaire. On voit dans la premiè
rt de Pompée, Le Menteur, Rodogune. Nous avions plusieurs comédies de Molière  : Plusieurs ouvrages de La Fontaine. Ce n’étaien
66 (1888) Impressions de théâtre. Première série
s : voilà les améliorations apportées à l’aménagement de la maison de Molière . Je pense que le Théâtre-Français est présentemen
le portique, cinq ou six bustes, assez peu ressemblants : Corneille, Molière et Racine, sans doute ; Regnard, peut-être, et Be
la famille du petit Génie Camillus. Et l’on eût isolé aux deux bouts Molière , attendu qu’il fut « le contemplateur », et Corne
us eût raconté, pendant les entr’actes, les origines de la comédie de Molière . Ou bien, plus simplement, j’aurais consenti qu’o
’hôtel de Bourgogne. C’est Monfleury qui était dans le vrai, et c’est Molière qui avait tort. Je n’admettrai jamais qu’on dise
ons aujourd’hui, et en trahissant le moins possible les intentions de Molière . Mais, quoi qu’on fasse, on est bien obligé, à l’
rôle comique et qui doit faire rire la plupart du temps. Apparemment Molière jouait ce rôle comme les autres, avec ses rouleme
vrai que ce personnage ridicule est aussi un personnage sympathique. Molière nous dit expressément, par la bouche d’Éliante, s
le et d’héroïque. Cela est évident. Et l’on ne voit pas trop comment Molière lui-même, avec la meilleure volonté du monde, pou
re de lui : voilà la différence. Ce qui frappait les contemporains de Molière et Molière tout le premier, c’étaient les « singu
voilà la différence. Ce qui frappait les contemporains de Molière et Molière tout le premier, c’étaient les « singularités » d
e prête auxquelles je n’ai jamais songé ! » — « Hélas ! pourrait dire Molière , qu’a-t-on fait de mon homme aux rubans verts ? Q
Philinte n’a pas échappé à ce travail d’alluvion morale. La pensée de Molière est assez claire quand on lit sa comédie avec sim
est son homme. On n’en saurait douter quand on se rappelle la vie de Molière  : ce n’est certes pas Alceste qui eût été un si h
e aussi d’indulgence et de bonté réelle, est proprement la sagesse de Molière . Mais il faut croire que Philinte avait, lui auss
résignation ironique et la curiosité détachée : si bien que l’âme de Molière est également dans l’un et dans l’autre et qu’ils
très fin, est pour le moins joli. Je sais bien que, dans la pensée de Molière , la fureur avec laquelle le misanthrope s’acharne
isproportionné de la critique sont d’Alceste, la critique est bien de Molière lui-même. Or elle me déconcerte, je l’avoue. Tout
r, voilà tout. Mais ce sont surtout les mœurs qui, dans la comédie de Molière , sont propres à nous surprendre, quand nous y fai
merci en refusant de se justifier : mais c’était déjà là, au temps de Molière , une scène traditionnelle et connue. Je songeais,
 » Quelles drôles de mœurs mondaines ! Au moins je ne reproche rien à Molière . Il peignait les façons habituelles des « honnête
un fond de brutalité. Seulement M. Weiss veut découvrir ce fond chez Molière lui-même : je suis plus respectueux et n’ose alle
de l’Odéon : Psyché, tragédie-ballet en cinq actes, avec prologue, de Molière , Corneille, Quinault et Lulli 18 avril 1887. A
u tout cela dans le joli roman d’Apulée, et il a eu raison. Mais pour Molière , comme auparavant pour la Fontaine, Psyché n’est
un excitant. Donc Psyché n’est qu’un conte galant, et j’en sais gré à Molière . Vous vous rappelez la fable. Vénus, jalouse de P
t pas de Corneille, comme on pourrait le croire tout d’abord, mais de Molière . Autre marque du temps : pas un coin de nature. L
du paysage à foison. Or, en fait de paysage, voici ce que nous offre Molière  : « La scène est changée en des rochers affreux e
puis deux siècles. Enfin, cette fantaisie est bien de Corneille et de Molière . La dernière partie de la plainte que j’ai citée
int, Don Juan est une œuvre extraordinaire, unique dans le théâtre de Molière et dans tout notre théâtre classique. Cette tragi
orme la plus libre que jamais drame ait revêtue. De vous rappeler que Molière , en écrivant cinq actes en prose, faisait quelque
onnêtes gens… N’allez pas pourtant vous récrier là-dessus : « Ah ! ce Molière  ! quelle audace ! quel génie ! Il n’y a que lui !
rie, dans l’édition Despois et Mesnard tout l’historique de la pièce. Molière ne l’écrivit que parce que les autres théâtres av
lammes qui jaillissent du plancher. C’est donc sans préméditation que Molière composa (et pour ne jamais plus recommencer) une
est furieusement espagnol, — c’est dans cet état qu’ils le passent à Molière . Voyons ce que Molière en fait et comment il le f
nol, — c’est dans cet état qu’ils le passent à Molière. Voyons ce que Molière en fait et comment il le façonne. D’abord il le f
rivé, et dont nous avons quelque peine aujourd’hui à imaginer la vie. Molière forme son don Juan à leur image. Il lui prête leu
C’est bien un gentilhomme français, et de l’espèce que j’ai dite, que Molière nous montre faisant si joliment la cour à Charlot
riblé de dettes avait pu jouer la scène ou quelque autre analogue. Et Molière prête à son héros le jour de « libertinage » des
rs, don Juan expose son athéisme avec une lourde pédanterie. Celui de Molière se contente de hausser les épaules aux questions
souriant : « Bon ! voilà ton raisonnement qui a le nez cassé. » Enfin Molière , en peintre impartial, laisse à son don Juan les
lement… je ne sais comment dire, il me semble que je ne sens pas chez Molière un grand zèle à flétrir ce « méchant homme », ni
échant homme », ni une grande haine contre ce séducteur et cet impie. Molière , sans doute, n’avait pas à exprimer cette haine :
donc déjà, si je puis dire, quelque chose d’autre que don Juan. Mais Molière ne s’en tient pas là ; il va compliquant encore s
croie ni à Dieu, ni à diable, voilà qui est bien. Mais on dirait que Molière prend un secret plaisir à insister sur l’incroyan
sais rien, mais j’en suis sûr), c’est bien sa propre incrédulité que Molière prête au grand « trompeur de Séville ». Mais voic
e répond guère à l’idée que nous nous faisions de lui. Il fallait que Molière fût bien enragé contre les « faux dévots » pour i
comment ces traits si dissemblables s’accommodaient dans l’esprit de Molière , et ce qui les explique et les concilie tous ? So
Armand Ephraïm 18 janvier 1886. L’Odéon a célébré la naissance de Molière en nous donnant la Première du Misanthrope. C’est
e. C’est encore l’histoire sempiternelle des infortunes conjugales de Molière qui a fait les frais de cet aimable à-propos. Les
une duc de Richelieu et d’autres seigneurs entourent et complimentent Mlle Molière , sans faire seulement attention au mari. On discu
la coquette, car c’est ainsi que les choses se passent dans le monde. Molière , resté seul avec le bon Chapelle, se plaint amère
le voir à vos pieds. » Et c’est ce qui arrive aussitôt : Armande prie Molière de lui faire répéter la fin de son rôle ; il se p
e âme de vingt ans, elle se déclare prête à l’y suivre. Et le pauvre Molière est repris. Cette petite scène offre de très heur
epris. Cette petite scène offre de très heureux pastiches du style de Molière , des coupes et des symétries de son dialogue. On
is persuadé qu’ils « grandiront ». Ils ont accepté, comme on a vu, le Molière tragique et douloureux qui est à la mode depuis u
x qui est à la mode depuis un assez long temps déjà. Il ont voulu que Molière se fût très exactement dépeint dans Alceste, et i
ât point jusqu’au bout ses coquetteries, et qu’elle fît sans doute de Molière un martyr, mais sans en faire « un sot », selon l
une vingtaine d’années, on se soit beaucoup plus occupé du ménage de Molière que de son œuvre. Je sais à quel point cette mani
de ce saint tumultueux. C’est tout à fait le cas des hagiographes de Molière , quand il veulent nous faire croire à l’irréproch
près là qu’ils en sont. Ils reculent d’horreur devant cette idée que Molière a pu épouser Armande un peu à l’aveuglette et au
ment. Mais, tant pis si je blasphème : mon impression sincère est que Molière n’était peut-être pas incapable de courir ce risq
e Bilboquet disait : « Cette malle doit être à nous ». Les bedeaux de Molière ne veulent même pas qu’il ait été l’amant de Mlle
oses ? » Mais je suis assez tenté de croire au sans-gêne des mœurs de Molière . Il me semble bien qu’en ces matières la tranquil
directeurs de théâtre ne passe point pour universelle. L’austérité de Molière me paraît donc une invention des plus divertissan
us les points de vue, particulièrement à celui du mari. Puisque votre Molière est si malheureux, je suppose qu’il a les meilleu
sans difficulté. Mais ce n’est pas leur avis : et, après la pureté de Molière , ils inventent la vertu d’Armande. Vous vous souv
e l’opinion contraire, et ce n’est point aux arguments des lévites de Molière que je trouve à reprendre. C’est l’esprit de tout
nt nous sommes sûrs d’avance de n’avoir jamais le dernier mot. J’aime Molière tel qu’il est, et même quel qu’il soit. J’entrevo
on esprit, sa gaieté traversée de tristesse. Je crois bien qu’au fond Molière , élève de Gassendi, traducteur de Lucrèce, est un
et de l’aimer. Mais le culte de « latrie » serait peut-être de trop. Molière lui-même nous dirait qu’il y préfère notre bonne
e nouveau, c’est le rêve, c’est la poésie ; et c’est aussi la vérité. Molière , Corneille, Racine, Beaumarchais et Shakespeare v
voyaient et entendaient. Et j’ai loué de toute mon âme ce surprenant Molière qui, tandis qu’il occupe les érudits et fait pens
is grand’chose à la tragédie de Racine, comprenaient trop la farce de Molière . Je me demande quelle impression bienfaisante et
t délicieuse ; Toinette a raison, Cléante a raison, Béralde a raison, Molière a raison. Il n’en est pas moins vrai qu’on sent d
le Malade imaginaire, comme dans la plus grande partie du théâtre de Molière , passer un souffle de révolte. Que Molière ait ét
rande partie du théâtre de Molière, passer un souffle de révolte. Que Molière ait été en droit d’attaquer ce qu’il attaque ; qu
à toutes les irrévérences et à toutes les indisciplines. La farce de Molière est une nourriture trop forte pour eux et qui les
ase, et l’on a manqué au respect de l’enfance par respect du texte de Molière ), j’ai vu des petites filles se couler entre elle
nombre ; et ceux ou celles pour qui les vers de Racine et la prose de Molière ont pu se tourner en poison étaient d’avance des
eil municipale n’ait pas perdu son argent. Et j’ai peine à croire que Molière leur ait versé un breuvage si empoisonné. Ils ont
rgent et le mensonge sont deux abominables choses. Dans tous les cas, Molière ne leur a point enseigné l’hypocrisie. Enfin ils
tre audacieux. On y joue du Racine et du Mélesville, du Wallard et du Molière , du Dallainval et du Shakespeare. On y a joué Hen
italienne, les Fourberies de Scapin, et la moitié des dénouements de Molière  ; et ce seul vers : Messine est une ville étrang
t il a moins simplifié l’âme humaine que ne font Corneille, Racine ou Molière . Mais son Hamlet est bien vivant avec son arrière
e sorte de mouvement oscillatoire, vous les trouverez vingt fois dans Molière . — Un peu plus loin, Fideline développe avec beau
orneille et de Racine ; ils ne le sont pas autant que les comédies de Molière , et ils le sont beaucoup moins que les comédies d
l’Œdipe-Roi ou encore, si vous voulez, comme dans l’École des Femmes. Molière le dit justement dans la Critique : « Les récits
aurions pas la surprise et la douleur d’entendre des contemporains de Molière parler quelquefois notre vilain langage. « Ne pou
la moindre plaisanterie ; et pourquoi ce qui met en liesse Rabelais, Molière , la Fontaine et Labiche, échappe à Aristophane, à
près encor De l’inconscience première ! 1. Cf. La Comédie après Molière et le Théâtre de Dancourt, chap. i (chez Hachette
67 (1903) Propos de théâtre. Première série
sont différentes de celles où travaillaient un Plaute, un Térence, un Molière ou un Shakspeare, tant, aussi, la « Comédie ancie
le peuple à tout cela ? « Le père ne dit rien », répond Cléante dans Molière . Il semble bien que le peuple aussi, à Athènes, n
Shakspeare de si prodigieuses inégalités, plus grandes que celles de Molière , plus grandes que celles de Corneille, plus grand
à ce genre d’adaptation. Il s’est efforcé de reproduire la manière de Molière dans ses premières comédies, comme L’Étourdi ou S
lleurs, non sans inconvénient ici, a pesé sur elle ; c’est le vers de Molière , pour ce qui est du mouvement, de l’allure et de
ans ce qu’il y a de savoureux et de plein et de riche dans le vers de Molière , bien entendu. Voici un couplet de Petruchio qui
e n’est pas grand-chose. Cela, néanmoins, doit entrer en compte. Molière Les Femmes savantes I. Molière pédagogu
doit entrer en compte. Molière Les Femmes savantes I. Molière pédagogue et critique littéraire Molière, à tr
s Femmes savantes I. Molière pédagogue et critique littéraire Molière , à travers toute sa carrière de poète comique et
ente dans l’histoire de la littérature dramatique, n’était pas, avant Molière , sans exemple. Il faut se rappeler Aristophane qu
es des prédécesseurs de Shakspeare, pour les ridiculiser, et dont, si Molière avait connu Shakspeare, on reconnaîtrait le souve
ait le souvenir dans L’Impromptu de Versailles et L’École des femmes. Molière , plus qu’Aristophane, plus que Shakspeare, et tou
préoccupé. Faut-il supposer, comme on l’a cru, que Scarron songeait à Molière quand il traçait le portrait du comédien Destin d
une rencontre qui vaut qu’on la signale entre la pensée constante de Molière et le langage que Scarron, en un passage du Roman
 » Quoi qu’il en soit, qu’on le remarque bien, la première pièce que Molière donna à Paris, c’était déjà Les Femmes savantes s
contre Boursault et les comédiens de l’hôtel de Bourgogne, ennemis de Molière , on trouvera encore un léger crayon de l’homme de
léger crayon de l’homme de lettres dans le monde, du poète de salon. Molière dit à un de ses acteurs pour lui faire comprendre
très différent, on ne saurait trop le remarquer, du « poète » tel que Molière le peint d’ordinaire dans ses comédies, mais qui
elle est plus neuve et originale que partout ailleurs. Enfin en 1672 Molière semble vouloir traiter complètement et à fond cet
oint une dernière et définitive leçon. II. Les Femmes savantes Molière , cette fois avec une liberté qu’il n’avait pas na
ociaux se répartissent et se distinguent. C’est en effet ce qu’a fait Molière . Dans Les Femmes savantes il y a d’abord une fami
e époque, qui depuis longtemps était en inimitié avec Boileau et avec Molière , et qui (peut-être) avait attaqué Molière de la m
imitié avec Boileau et avec Molière, et qui (peut-être) avait attaqué Molière de la manière la plus déloyale en insinuant au du
sa vie, comme un parasite. Le premier portrait en avait été tracé par Molière dans Les Précieuses ridicules. La hardiesse réell
riches peut servir à quelque chose, et il a rêvé du « beau mariage ». Molière l’a peint avec force, avec puissance, avec cruaut
les siennes, que Trissotin, plus que Tartuffe, est l’être abhorré de Molière  ; que Molière, homme de lettres très en faveur en
que Trissotin, plus que Tartuffe, est l’être abhorré de Molière ; que Molière , homme de lettres très en faveur en 1672, et fort
sse pas d’être un peu vif peut-être, ce qui, en tout cas, révèle chez Molière une irritation très forte et une vraie rancune. V
cieuse surannée. De crainte d’être accusé de peindre un type disparu, Molière lui a donné un âge assez avancé et en a fait la s
de grammaire et d’archéologie. Armande est un caractère plus profond. Molière a voulu montrer, en la composant, comme les trave
ssez diplomatique, assez niaise au fond et vite percée ; voilà ce que Molière a voulu montrer dans Armande. Armande est le Tart
é. Philaminte est autrement élevée d’esprit et de cœur. La justice de Molière se montre en cela. Nous sommes loin, ici, de Cath
ue tout cela, pis », le pédantisme rend sot ; et c’est une adresse de Molière , un trait de vérité, que dans les scènes de pur p
st agrandie d’abord, et ensuite s’est mise « au courant » des choses. Molière lui-même, du temps des Précieuses, est un peu arr
a haute science, prétentions à l’émancipation de la femme. Cette fois Molière n’est plus en retard. Comme il lui est arrivé plu
ndication. Quand il est de sang-froid, c’est lui qui dit la pensée de Molière et qui est le truchement de l’auteur : Non, les
tout compte fait, dans Les Femmes savantes est le vrai porte-voix de Molière , un Molière irrité, comme je l’ai dit plus haut,
fait, dans Les Femmes savantes est le vrai porte-voix de Molière, un Molière irrité, comme je l’ai dit plus haut, et déjà mala
l’assertion puisse paraître à qui ne connaît pas les prédécesseurs de Molière , que Molière a moralisé le théâtre, l’a rendu plu
uisse paraître à qui ne connaît pas les prédécesseurs de Molière, que Molière a moralisé le théâtre, l’a rendu plus décent, que
langage et la liberté d’allures d’Henriette sont un léger défaut que Molière a parfaitement senti et a parfaitement voulu qu’e
qu’elle montrât, avec discrétion du reste. Oui, les jeunes filles de Molière sont en général plus réservées, plus timides, plu
, et Henriette à cet égard n’est pas à l’abri de tout reproche ; mais Molière a voulu qu’elle fût ainsi, pour montrer que Phila
ce se conduit et se dénoue avec la simplicité qui est accoutumée chez Molière . L’intrigue n’est pas plus compliquée que celle d
V Les Femmes savantes sont l’un des trois grands chefs-d’œuvre de Molière . Il y a même dans cette pièce plus de profondeur
pièce plus de profondeur et de portée que dans Le Tartuffe lui-même. Molière a voulu y montrer l’intime connexion qui existe e
À un autre point de vue, c’est le procès aux siècles littéraires que Molière fait dans Les Femmes savantes. La littérature a u
en éloignent. Elles peuvent égarer, elles peuvent pervertir. Et voici Molière , que Rousseau a tant attaqué, qui soutient dans L
session et un entêtement qui écarteraient l’homme de son vrai chemin. Molière , qui n’a rien d’un pessimiste, d’un misanthrope,
caractère. Et maintenant venons au fait. L’opinion commune c’est que Molière , dans Tartuffe, a attaqué l’hypocrisie religieuse
ion et pour la dévotion sincère. L’opinion de M. Brunetière c’est que Molière , dans Tartuffe, a attaqué la religion, et l’a rep
roupes de preuves : preuves tirées du caractère général du théâtre de Molière , preuves tirées du Tartuffe lui-même. Les preuves
tuffe lui-même. Les preuves tirées du caractère général du théâtre de Molière , c’est ce que j’appelle un procès de tendances, c
netière, très nettement. Revoyez rapidement par la pensée tout ce que Molière a écrit, et demandez-vous quelle pouvait bien êtr
ère a écrit, et demandez-vous quelle pouvait bien être la religion de Molière . Je m’étonne si vous ne convenez pas, plus ou moi
’y a pas esprit plus étranger à tout sentiment religieux que celui de Molière  ; j’irai même jusqu’à dire plus étranger à toute
leçons de franchise. Oui, comme M. Brunetière l’a admirablement dit, Molière c’est la philosophie de la nature, c’est le retou
l est difficile d’en trouver la moindre trace dans l’œuvre entière de Molière . C’était chose qui lui était absolument étrangère
ais sur ce point, je reviendrai. Maintenant, ce qu’il est naturel que Molière ait été tenté de faire, l’a-t-il fait ? A-t-il, d
 Brunetière, que dans Tartuffe, ce n’est pas de Tartuffe que se moque Molière  ; c’est d’Orgon ! Tartuffe est le personnage odie
qu’était-il, avant que l’esprit religieux eût pénétré chez lui ? Oh ! Molière spécifie nettement, et ne nous laisse rien ignore
, qu’il consent seulement, à donner sa pièce avec le rôle de Cléante, Molière reconnaît, sinon qu’il y a des dévots qui restent
aucoup, et que je soumets au brillant conférencier. C’est d’Orgon que Molière s’est moqué, dit M. Brunetière, c’est d’Orgon l’h
e, c’est d’Orgon l’honnête homme. Soit. Mais ne remarque-t-on pas que Molière s’est toujours moqué des honnêtes gens ? Il a pas
t il le leur montre. C’est son office. Combien de fois a-t-on dit que Molière s’était attaqué beaucoup plus aux travers et aux
. Voilà le travers. Il m’appartient. » On peut très bien supposer que Molière a raisonné ainsi ; et c’était raisonnable d’abord
insi, on verra dans Tartuffe l’application de la méthode ordinaire de Molière , et rien de plus. Je suis donc d’accord avec M. B
s donc d’accord avec M. Brunetière sur l’esprit général de l’œuvre de Molière . Sur le cas de Tartuffe lui-même, je trouve qu’on
ement tirer de la pièce en soi des raisons suffisantes à affirmer que Molière ait voulu formellement attaquer la religion. Et m
dant, que j’ai annoncée plus haut. Oui, à prendre les choses en gros, Molière est antireligieux. Mais les choses sont moins pré
Mais les choses sont moins précises dans l’esprit d’un artiste comme Molière qu’elles ne sont dans l’esprit rigoureux et extra
de tout ce qui élève les hommes au-dessus de la bonne loi naturelle. Molière est des premiers. Voilà qui va bien ; mais l’huma
peu plus bas, et tant d’autres ! Eh bien, je ne serais pas étonné que Molière en fût. « Remarquez bien, Messieurs, nous disait
re, mieux que je ne vais l’écrire, remarquez bien qu’en vous peignant Molière comme je vous le peins, je le fais plus grand, ou
bien que vous le faites trop grand, décidément. Certes, et j’y tiens, Molière est un haut esprit, c’est un « penseur. » Il a mi
pas en notre siècle que nous pouvons mettre en doute cette assertion. Molière , lui, était une belle intelligence, et un incompa
avait comme devant lui toute l’histoire de Tartuffe au théâtre depuis Molière jusqu’à nos jours ; on peut dire qu’il a vécu Tar
l’interdiction de Tartuffe, et qui est assez généralement attribuée à Molière lui-même, quoique ce ne soit pas mon avis qu’elle
rop ; car cette brochure étant une apologie, ne doit pas, fût-elle de Molière lui-même, être prise au pied de la lettre comme l
e lui-même, être prise au pied de la lettre comme la pensée exacte de Molière sur chacun des personnages ; mais encore on ne pe
Ce n’est pas de la vulgaire critique ; fi donc ! c’est de l’exégèse. Molière a écrit à l’acte IV, comme vous savez : Approcho
ser la table où elle est. Rien de plus juste ; seulement, au temps de Molière , plus encore qu’au nôtre, on jouait tout au trou
ût transportée à l’approche de la cinquième du iv ; et voilà pourquoi Molière a écrit : « Approchons cette table. » Mais comme
ve précisément qu’Elmire ne s’y connaît aucunement en coquetterie. Si Molière avait considéré Elmire comme une coquette, ce com
ne, c’est absolument manqué. Et notez bien que ce n’est pas parce que Molière ne sait pas faire parler les femmes. Rappelez-vou
enriette. Ce n’est pas « une faute. » Nullement, c’est simplement que Molière n’a pas voulu faire d’Elmire une coquette, a tenu
l était dans son caractère de commencer par là, et que, ce caractère, Molière voulait absolument qu’il fût marqué. Et, en effet
rouvés ailleurs, etc. La démarcation ne serait pas aussi tranchée que Molière a voulu qu’elle fût, en cette pièce de polémique,
tés par les coquins : Orgon, M^ Pernelle, Tartuffe et Laurent. Ce que Molière veut, c’est que le public crie à Orgon : « Mais f
crier aussi fort s’il sentait en Elmire une coquette. Voilà pourquoi Molière ne donne à Elmire que le minimum de coquetterie n
mme un drame assez rude. Tartuffe et Don Juan sont les deux pièces de Molière où la satire contenue dans toute comédie ne se co
e matière, démodée dans la tragédie, elle se réfugie dans la comédie. Molière l’a faite il y a trois ans dans Le Misanthrope… V
Racine jeune et gai, et de Racine qui n’eût pas été fâché d’inquiéter Molière , avec qui, à ce moment, il était brouillé. Racine
ia pour l’accommoder aux comédiens de l’hôtel de Bourgogne (rivaux de Molière ). Ils la jouèrent dans les derniers mois de l’ann
tout de trouver là l’occasion d’un trait mordant (et trop dur) contre Molière  : « Je me sais quelque gré d’avoir réjoui le publ
lupart de nos écrivains. » On ne voit guère, du moins au théâtre, que Molière à qui cette violente épigramme pût s’appliquer. R
Ce style, Racine l’a attrapé du premier coup, en a usé mieux même que Molière , aussi bien que Regnard, passé maître en ce genre
es dramatiques de Diderot. Diderot, un siècle environ après Racine et Molière , s’est avisé d’une méthode ou d’un procédé qui de
écrivains qui ont l’instinct de la scène… Corneille a ce génie. Pour Molière , il n’est pas besoin d’en parler. C’est le théâtr
d’hui à ce mot) n’en flétrira que deux : l’hypocrisie de la dévotion ( Molière , La Bruyère, Bourdaloue) et l’excès de larmes des
le jour anniversaire de celui où ils sont entrés dans la gloire. Pour Molière , par exemple, je voudrais que ce fût le jour des
68 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19
génie, est ce qui lui assure la première place dans la comédie après Molière . Sa vie fut pleine de singularités pour son temps
iquant que Regnard fût né sous les piliers des Halles, tout à côté de Molière , de même que Voltaire naquit tout voisin de Boile
alais ; mais le même M. Beffara croit avoir prouvé que les parents de Molière demeuraient rue Saint-Honoré, et non sous les pil
ait communément. Dans tous les cas, Regnard vint au monde non loin de Molière , et il était bien du même quartier. On ne sait ri
nt gai. » « Qui ne se plaît pas à Regnard n’est pas digne d’admirer Molière  », a dit excellemment Voltaire. C’est ce texte qu
chose !… rappelle un peu le mouvement de quelques beaux morceaux de Molière dans Le Misanthrope ; c’est de lui, non de Boilea
ère à sa veine et à ce démon de gaieté qui l’animait. Placé à côté de Molière , Regnard s’en distingue en ce qu’il rit avant tou
re, Regnard s’en distingue en ce qu’il rit avant tout pour rire. Dans Molière , au fond du comique il y a un honnête homme qui n
ux montées peut-être, plus intriguées et mieux dénouées que celles de Molière . Dans d’autres légers croquis tels que Le Retour
69 (1913) La Fontaine « I. sa vie. »
Racine, et, contre votre attente, j’en dirai presque autant encore de Molière . Vraiment on a beaucoup trop abusé de la biograph
ore de Molière. Vraiment on a beaucoup trop abusé de la biographie de Molière pour expliquer ses œuvres. Il y a donc des écriva
. Il est bien certain que ceci n’est pas poires molles, comme disait Molière , que ceci n’est pas précisément « vers à la louan
carrières qu’à celle du barreau.) Et, d’autre part, l’homme qui, avec Molière , a eu le moins le sentiment religieux à travers t
n, mais la cause de la ruine de Fouquet, La Fontaine rencontra à Vaux Molière , et ce fut le coup de foudre, je ne sais pas d’au
nant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas. C’était caractériser Molière tout de suite, et absolument et presque complètem
t il ajoutait : J’en suis ravi, car c’est mon homme. La Fontaine et Molière , qui représentent si bien, si parfaitement l’espr
être en sympathie parfaite jusqu’à la fin, qui a été plus rapide pour Molière que pour La Fontaine, comme vous savez. Tout à co
amis, comme on l’a appelée. La société des quatre amis, La Fontaine, Molière , Racine, Boileau, d’après tout ce que nous pouvon
plus précis, n’a pas été très longue, elle va de 1661 à 1665 ou 1666. Molière et La Fontaine se connaissaient depuis 1660. La F
brisa assez vite, d’abord par le fait de la brouille de Racine et de Molière . Vous savez que Racine enleva la Duparc à la trou
et de Molière. Vous savez que Racine enleva la Duparc à la troupe de Molière pour la faire entrer au théâtre concurrent, à l’H
ôtel de Bourgogne. Il y eut là une très vive querelle entre Racine et Molière  ; par conséquent, ils ne pouvaient plus se trouve
avait de génie scientifique à cette époque. C’est peut-être elle que Molière a visée dans le personnage de Philaminte, qui est
70 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513
mmédiatement : Muse, changeons de style (1663), et la Satire dédiée à Molière (1664), Boileau se montrait un versificateur déjà
ion moralement railleuse et philosophique comme La Fontaine encore et Molière , mais par un aspect moins étendu, moins fertile,
n vente les Barbin de la galerie du Palais. Dans sa Satire adressée à Molière , à qui il demande comment il fait pour trouver si
parut, et qu’on la prenne chez les meilleurs et chez les plus grands. Molière , avec son génie, rime à bride abattue ; La Fontai
rappelle et l’inculque à La Fontaine déjà mûr63 ; il obtient même que Molière , en ses plus accomplis ouvrages en vers, y pense
pour les comédies italiennes et se mit à les exalter au préjudice de Molière . Boileau ne se tint pas ; Racine avait beau lui f
u est fort inférieur à Horace et à Pope ; il l’est incomparablement à Molière et à La Fontaine ; ce n’est qu’un moraliste ordin
ernelle. Il faut surtout relire ces beaux vers au sujet de la mort de Molière sur lesquels a dû tomber une larme vengeresse, un
ouvent des Bérénice ; La Fontaine moins de Fables et plus de Contes ; Molière lui-même aurait donné davantage dans les Scapins,
71 (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80
s’était fait homme dans Fénelon, la comédie s’était faite homme dans Molière , la langue poétique moderne s’était faite homme d
son retour à Paris. C’était le moment de la gloire et de la faveur de Molière , génie jusque-là inconnu et avili par la mauvaise
nu et avili par la mauvaise fortune. Racine se fit recommander à lui. Molière , incapable de jalousie et capable de toutes les b
connue et plus libéralement récompensée que le talent. Boileau, à qui Molière porta l’ode de son jeune protégé, l’estima assez
ima assez pour y faire de sa main des corrections. Racine devint, par Molière , le disciple favori et l’ami de Boileau. La Fonta
é de grands esprits. Leur crédit et surtout l’intervention amicale de Molière , directeur de théâtre, obtinrent la représentatio
son caractère, n’avait ni la bienveillance cordiale et sans envie de Molière , ni le mâle désintéressement de soi-même de Corne
nait en réalité la meilleure part du génie. XI Sa conduite avec Molière , son premier protecteur, son introducteur à la co
’excès d’amour-propre, de personnalité et même d’ingratitude. C’était Molière qui avait fait représenter les premières tragédie
rvices qui lient pour jamais un poète reconnaissant à son protecteur. Molière avait le droit d’espérer que la gloire de son pro
pas été satisfait dans sa vanité de la manière dont les comédiens de Molière jouaient son Alexandre, retira brusquement sa tra
l’hôtel de Bourgogne, et ce qu’il y eut de plus cruel pour le pauvre Molière dans ce procédé, c’est que Racine lui enleva, en
eilleure de ses actrices. Elle passa, avec la tragédie, du théâtre de Molière au théâtre de Bourgogne, enlevant ainsi à Molière
édie, du théâtre de Molière au théâtre de Bourgogne, enlevant ainsi à Molière la curiosité d’une pièce nouvelle et la popularit
nouvelle et la popularité d’une comédienne accomplie. L’amitié entre Molière et Racine fut à jamais rompue par cette défection
itié entre Molière et Racine fut à jamais rompue par cette défection. Molière , qui était incapable de vengeance, était capable
72 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »
CLIe entretien. Molière et Shakespeare I Voilà Molière. Voyons Sha
CLIe entretien. Molière et Shakespeare I Voilà Molière . Voyons Shakespeare. Jugeons ces deux représentan
s de deux grands peuples. L’un est l’art dans un pays déjà civilisé : Molière . L’autre est la nature dans un pays déjà cultivé
: l’artisan. Ils sont grands hommes par hasard. Nous avons vu comment Molière entre malgré sa famille dans une troupe de comédi
s grossières qui font rire la taverne. N’est-ce pas la même chose que Molière suivant la Béjart en Languedoc et débutant, par a
s misérable, un siècle plus tard, à Paris, sous « le grand roi » ; et Molière , à son début, dut, comme Shakespeare, faire ménag
d’une bande de cuir blanc. C’est le journal de Lagrange, camarade de Molière . Lagrange décrit ainsi le théâtre où la troupe de
camarade de Molière. Lagrange décrit ainsi le théâtre où la troupe de Molière jouait par ordre du sieur de Rataban, surintendan
ccasion des frais extraordinaires qu’entraîna la Psyché, qui était de Molière et de Corneille, on lit ceci : « chandelles, tren
taient là les salles que « le grand règne mettait à la disposition de Molière . » IV Shakespeare obtint à la fin un rôle
ue pour vous en souvenir éternellement. XVI Comparez maintenant Molière à Shakespeare ! Mais non, ne comparez rien, jouis
ux saisons qui ne se ressemblent pas et qu’il faut également admirer. Molière , qui ne ressemble à rien dans l’antiquité comique
un cyclope du style. Aimé Martin, le plus doux des hommes, a commenté Molière  : trahit sua quemque coluptas. Il a écrit avec l’
t également recommandable. D’ailleurs, j’aime trop le commentateur de Molière pour être juste ; je suis surtout ami ! pardonnez
donnez aux faiblesses de l’amitié ! XVIII Quand il eut fini son Molière et son Bernardin de Saint-Pierre, Aimé Martin qui
73 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279
grave, les sourcils froncés, et peut-être est-ce le meilleur de tous. Molière , le sérieux, le pensif et mélancolique Molière, n
e le meilleur de tous. Molière, le sérieux, le pensif et mélancolique Molière , n’est point gai, en ses sublimes comédies, et il
ns les littératures du monde connu. Pascal, bien autrement triste que Molière , Pascal, le janséniste rechigné, l’inquiet, l’épo
tée, a donné, en ses Provinciales, un exemple d’impayable comique que Molière aurait pu admirer… Les esprits les plus gais qu’o
égales et immenses. Mais Regnard, que nous crûmes longtemps un second Molière , parce que nous prenions son rire pour le nôtre,
74 (1905) Propos de théâtre. Deuxième série
re si étendu, n’atteint que 3 950 représentations, fort en arrière de Molière , de Racine et de Corneille, et sans qu’on puisse
bien faire un peu attention aussi, que si Racine a été plus joué que Molière , c’est un peu grâce aux Plaideurs. Les Plaideurs
on, c’est encore sur Racine que le public s’est le moins trompé… Pour Molière , la pièce à succès éminents c’est le Tartuffe : 2
mœurs et comme drame, car c’est un drame, est bien le chef-d’œuvre de Molière . Mais, après cela, le suffrage universel me paraî
lus indifférent aux grands dramatistes du dix-septième siècle, même à Molière . Pour celui-ci, Voltaire le constate. Il écrit à
26 février 1769 : « Je souscris entièrement à ce que vous me dites de Molière et de la comédie larmoyante, qui, à la honte de l
dé au seul vrai genre comique, porté à sa perfection par l’inimitable Molière . Depuis Regnard, qui était né avec un génie vraim
d, qui était né avec un génie vraiment comique et qui a seul approché Molière de près (approcher Molière de près ! Quelle langu
ie vraiment comique et qui a seul approché Molière de près (approcher Molière de près ! Quelle langue, même chez ceux qui écriv
que je n’ai vu Paris. On m’a mandé qu’on n’y jouait plus de pièces de Molière . La raison, à mon avis, en est que tout le monde
t encore par la statistique dressée par M. Joannidès. Le plus haut de Molière est de 1680 à 1720 d’une part, et de 1850 à 1890
orneille et Racine étaient-ils remplacés ? Par Voltaire ! Et par quoi Molière  ? Par Nivelle de La Chaussée et Néricault-Destouc
héâtre incomparablement mieux qu’au dix-huitième. Et remarquez que si Molière n’était pas remplacé, au dix-huitième siècle, dan
la gloire comique du dix-huitième siècle, celui qui avait « approché Molière de près », a été plus savouré au dix-neuvième siè
; elle atteint un peu, mais très peu, Racine, et elle atteint surtout Molière . Les plus beaux chiffres du Cid avaient été en 17
dant les soixante-dix années du dix-huitième siècle : 1730-1800. Pour Molière , c’est plus sensible : L’Avare, qui avait connu d
ce momentanée du théâtre classique de 1820 à 1850, ce n’est guère que Molière qui l’a subie, tandis que, pour ce qui est de la
t de la longue déchéance du théâtre classique au dix-huitième siècle, Molière l’avait subie conjointement avec Corneille, Racin
a critique. C’est trop, l’abbé, c’est trop. Les règles, comme l’a dit Molière , ne sont pas « les plus grands mystères du monde 
empêcher d’avoir du plaisir ».Voyez-vous comme il prend la chose, le Molière  ? « Ce qui peut empêcher d’avoir du plaisir », et
dix-septième siècle. Elle ne demande qu’à renaître. Je crois bien que Molière y a un peu songé dans Les Femmes savantes. Mais i
 Trente ans de théâtre », les comédiens du Théâtre-Français jouant du Molière , du Corneille et du Racine dans les faubourgs de
âtre du Château-d’Eau Corneille, la Porte Saint-Martin Racine, Cluny, Molière . Et personne ne joue ni Corneille, ni Racine, ni
Molière. Et personne ne joue ni Corneille, ni Racine, ni Voltaire, ni Molière  ! Et ça ne leur coûterait rien ! Pas de droits d’
échante, ce me semble. Eh bien, aucun théâtre ne joue ni Voltaire, ni Molière , ni Corneille, ni Racine. L’Ambigu, le Château-d’
dire, si ce n’est que tous ces théâtres savent que Corneille, Racine, Molière et Voltaire « ne feraient pas le sou » ? On a ess
e ce poème n’avait vu les chandelles, du moins celles de la maison de Molière . Pour mon compte, je ne l’avais jamais vu à la sc
note en marge : il y a un vers de Racine, dans Mithridate, qui est de Molière . Monime dit quelque part : Sous quel astre ennem
s général de la scène et selon les indications du texte. Relisez. Molière 20 janvier 1902. Tartuffe. — Les Fourberies
fe. — Les Fourberies de Scapin. La représentation d’anniversaire de Molière à la Comédie-Française a été non seulement digne
es plus brillantes. Elle se composait d’un petit poème à la gloire de Molière , La Revanche de Diafoirus, des Fourberies de Scap
es Fourberies de Scapin et de Tartuffe. Du petit poème à la gloire de Molière , qui n’avait pas besoin de lui, je ne dirai rien.
 ; dans de mauvaises conditions d’ailleurs. Figurez-vous la statue de Molière au centre de la scène. Des deux côtés, les sociét
propos de profiter de l’occasion d’un anniversaire de la naissance de Molière pour étudier de lui une pièce peu jouée, peu conn
e, Messieurs les Ordinaires ! Voyez à l’Odéon. Pour l’anniversaire de Molière , ils s’ingénient un peu plus que vous. Ils appren
ngénient un peu plus que vous. Ils apprennent une comédie de Ponsard, Molière à Vienne ; ils la débaptisent et l’appellent Le M
ce ne serait pas indifférent. Enfin ce serait à voir. On avait fait à Molière cette gracieuseté de donner les moindres rôles de
pour se faire remarquer, qui est détenteur presque de papiers d’État. Molière insiste sur tous ces traits. Ce grand bourgeois e
raordinaire de ce que demandait un public absolument renouvelé depuis Molière , et auquel ni la gravité et l’exaltation si tendu
quiétante de Racine, ni la raillerie amère et passablement brutale de Molière et de Lesage n’aurait plus eu aucune chance de pl
t public. On ne lui reproche guère que de n’être pas gai. Ce n’est ni Molière ni Lesage qu’on lui jette à la tête, c’est Regnar
confusion ménagée préalablement avec tant d’art ? Savez-vous bien que Molière (car il y faut toujours revenir), que Molière qui
t ? Savez-vous bien que Molière (car il y faut toujours revenir), que Molière qui ne s’est pas donné pour tâche d’être réaliste
i semble avoir la prétention de l’avoir atteint ? Savez-vous bien que Molière , dans ses grandes comédies Tartuffe, Don Juan, Le
n drame ; on tombe dans ce défaut où il ne faut pas se dissimuler que Molière tendait lui-même, de faire une comédie avec un de
ut ensemble, et qui, peut-être, ne sont pas à la hauteur de celles de Molière , mais sont au moins dans la région du Menteur, de
touchée quelquefois et qui, tout compte fait, est encore la fille de Molière . Et maintenant ce qui peut tromper — comme du res
être vous avez tort d’ajouter, sans explication ni réserve : « Autant Molière s’attachait à la vérité, autant ses successeurs s
la vérité, autant ses successeurs s’en éloignent. » Mon Dieu ! oui, Molière s’attachait à la vérité, je ne vais pas contre ce
s un peu, que nonobstant, ce goût des tirades et des portraits, c’est Molière qui l’a bel et bien donné à ses successeurs. Pers
nt oratoire, tous (sauf La Fontaine) et Racine autant que Boileau, et Molière autant que Racine. Et Molière a parfaitement « fa
taine) et Racine autant que Boileau, et Molière autant que Racine. Et Molière a parfaitement « fait le portrait » et « fait le
elque chose que cela, ce me semble. Remarquez-vous, de plus, qu’après Molière , Gresset est l’homme qui a jeté le plus de mots d
s, acteur. Tout cela tout autant et plus longtemps que Shakespeare et Molière eux-mêmes. C’est en s’adressant au théâtre person
s considérable et la plus étalée en place d’honneur dans la Maison de Molière , soit celle de Voltaire. Ce n’est pas très juste,
e : Voltaire a un peu moins honoré le théâtre français que Corneille, Molière et Racine ; mais on peut assurer qu’il l’a aimé d
acine n’eut, après tout, pour le théâtre qu’une passion de jeunesse ; Molière maudit quelquefois ses comédiens ; Voltaire adora
, vous attaquez la noblesse ; vous êtes injuste envers nous. — Mais Molière  ? — Molière, Monsieur, était un libéral. On ne la
quez la noblesse ; vous êtes injuste envers nous. — Mais Molière ? —  Molière , Monsieur, était un libéral. On ne laisserait pas
r a prétendu y tracer sa règle de devoirs au clergé catholique, comme Molière a tracé les règles de la vraie dévotion dans le T
oi ne prétendons qu’elle a été inventée de 1815 à 1850. Elle est dans Molière . Tartuffe est essentiellement une comédie dramati
c’est seulement l’expérience consommée qui s’en tire. Je suis sûr que Molière vous dirait que c’est bien plus facile de faire L
huitième siècle ont cela de très curieux qu’ils ont pour maîtres, non Molière , mais Boileau et La Bruyère (sauf Beaumarchais qu
(sauf Beaumarchais qui a pour maître non Boileau, non La Bruyère, non Molière , mais la comédie italienne ou la comédie de la Fo
tre permis qu’en révolution, ce qui était orthodoxe et élégant. Mais Molière lui-même ne fut à l’abri ni de ciseaux circonspec
ppressions suivantes furent pratiquées dans le Misanthrope. Écrit par Molière  : Et parfois n’en déplaise à votre austère honne
écrit : Et parfois, n’en déplaise à votre austère humeur. Écrit par Molière  : Mes yeux sont trop blessés, et la cour et la v
 ! il n’y a plus de cour ! À la vérité, il y en avait une du temps de Molière  ; mais ça ne fait rien, il n’y a plus de cour. Le
ille… À la bonne heure ! Il n’y a plus de cour, même dans le vers de Molière . Écrit par Molière : Cette grande roideur des ve
eure ! Il n’y a plus de cour, même dans le vers de Molière. Écrit par Molière  : Cette grande roideur des vertus des vieux âges
e gouvernement de 1793 a bel et bien la prétention de le corriger. Ce Molière est un peu réacteur. Voilà probablement les raiso
its. Il a son goût, cet homme-là. Mais voici le mot cour qui revient. Molière a écrit : Et je crois qu’à la cour de même qu’à
elquefois c’est un souci littéraire qui guide le citoyen langueyeur : Molière a écrit : Non, l’amour que je sens pour cette je
ts de son âme. Mais le souci de l’orthodoxie politique le ressaisit. Molière a écrit : Je crois qu’un ami chaud et de ma qual
. Supprimer Louis XIV ne lui suffit pas. Il supprime aussi Henri IV. Molière a écrit : Si le roi m’avait donné… le citoyen é
e plus grand honneur aux sentiments civiques du correcteur. Écrit par Molière pour être dit par Éliante : Et la sincérité dont
re au siècle d’aujourd’hui » ne fût trop applaudi. — Mais Éliante, ou Molière , dit cela précisément d’un siècle de l’ancien rég
isément d’un siècle de l’ancien régime, et par conséquent Éliante, ou Molière , est un censeur du siècle de Louis XIV et un préc
ais le parterre en ferait une application au temps présent ; et voilà Molière biffé pour avoir dit qu’il y avait beaucoup d’hyp
! » Il a moins réussi en un autre pas qui était difficile à franchir. Molière avait écrit :                                   
eux derniers vers étaient impossibles à avaler. Le bonhomme peint par Molière tutoie tout le monde, dont Molière le moque ; et
es à avaler. Le bonhomme peint par Molière tutoie tout le monde, dont Molière le moque ; et précisément c’est une vertu révolut
vertu révolutionnaire ; il n’emploie jamais le mot « Monsieur », dont Molière le blâme ; et précisément c’est un devoir républi
75 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Des Essarts, Emmanuel (1839-1909) »
8 mars 1873).] Émile Faguet L’Odéon a commémoré (au souvenir de Molière ) par une pièce très soignée, due à la plume exper
n certain Pourceaugnac qui, à Limoges, aurait monté une cabale contre Molière , dont il fut grièvement puni par la suite, comme
thenticité ; mais elle ne laisse pas d’avoir un peu de vraisemblance. Molière ne pardonnait pas, on le sait, avec une extrême f
76 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304
resse plus que tous les princes de Conti avec leur cour, je veux dire Molière . Ce grand homme était alors à battre le pays à la
enir des comédiens. J’appris, dit l’abbé de Cosnac, que la troupe de Molière et de la Béjart était en Languedoc ; je leur mand
je voulus représenter à M. le prince de Conti que je m’étais engagé à Molière sur ses ordres, il me répondit qu’il s’était depu
lus juste que je manquasse à ma parole que lui à la sienne. Cependant Molière arriva et, ayant demandé qu’on lui payât au moins
fit avouer à M. le prince de Conti qu’il fallait retenir la troupe de Molière , à l’exclusion de celle de Cormier. Il (Sarasin)
congédier la troupe de Cormier, mais il fit donner pension à celle de Molière . On ne songeait alors qu’à ce divertissement, auq
cadeaux, Mme de Calvimont, entre à l’étourdie dans une cabale contre Molière et va le priver d’un utile protecteur. Tout spiri
ste, par pur esprit de justice et d’exactitude, pour faire accorder à Molière et à sa troupe une suite de représentations promi
qu’il en soit, l’abbé de Cosnac a fait quelque chose d’essentiel pour Molière  : cela lui doit être compté. Le pauvre prince de
77 (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)
ngement de voie qui en fut la suite ; Rotrou, avec son Saint Genest ; Molière , avec son Don Juan ; les ascendants et descendant
croît, et d’autant plus grande ! Tels Pascal, La Rochefoucauld, Retz, Molière , La Fontaine, madame de Sévigné, Saint-Simon, Vol
s nous émeuvent. Même des comédies, ils les écrivent parfois, — voyez Molière , — non seulement avec leur plume et avec leur esp
ins rôles de vieilles femmes ridicules. Plus tard, dans le théâtre de Molière , nous verrons les suivantes devenir les servantes
nt encore joués quelquefois par des hommes : ainsi, dans la troupe de Molière , c’était l’acteur Hubert qui faisait la comtesse
ment l’opinion de Térence, croit pouvoir ajouter au Peuple la Cour. — Molière n’exprimera pas d’autres sentiments, et prêchera
arquez, je vous prie, que c’est le même moyen dramatique qu’emploiera Molière pour le dénouement du Malade imaginaire. C’est do
hors l’esclavonne et la turque ». — De même, nous verrons bientôt que Molière , empruntant à l’Espagne et à l’Italie la légende
a rendra européenne en la rendant française. C’est en effet parce que Molière l’aura fait connaître à l’Europe que Mozart, à so
te une tragédie, Philoctète, une de ses plus belles ; c’est ainsi que Molière , avec une petite ode d’Horace, Donec gratus eram
es, François de Neufchâteau, cette comédie du Menteur aurait été pour Molière une révélation. « Oui, mon cher Despréaux, disait
it été pour Molière une révélation. « Oui, mon cher Despréaux, disait Molière à Boileau, je dois beaucoup au Menteur. Lorsqu’il
beaucoup au Menteur. Lorsqu’il parut, j’avais bien l’envie d’écrire ( Molière , né en 1622, avait 20 ans lors du Menteur), mais
thrope. » À quoi Despréaux aurait répondu : « Embrassez-moi, mon cher Molière , voilà un aveu qui vaut la meilleure comédie. » C
e fantaisie, comme celle qui nous montre Louis XIV faisant partager à Molière sa collation. Quoi qu’il en soit, sur ce mot : « 
e 1642, et l’Étourdi de 1653, mais surtout que la première comédie de Molière qui ne soit pas une comédie d’intrigue, les Préci
arrive seulement en 1659, il serait très juste de reconnaître, comme Molière dans cette légende, que Corneille est véritableme
es moralistes, par les poètes comiques, par Juvénal, par Boileau, par Molière , ici par Alarcon et par Corneille ; mais qui ne l
let lyrique, Psyché, où Corneille eut pour collaborateurs Quinault et Molière . Si je mentionne ces pièces en passant, c’est afi
poète qui créait sans cesse des moules nouveaux. Ainsi fera également Molière . C’est dans cette variété touffue qu’éclate la pu
al, a un charme particulier. Ce rôle de Nicomède était un de ceux que Molière se plaisait à jouer. Talma, à son tour, l’avait p
ue, ou, si vous voulez, d’Argant, venu vingt-trois ans avant celui de Molière , et mené par sa seconde femme Arsinoé comme le Ma
nd acte, Flavie, « dame d’honneur d’Honorie » (ce rôle était joué par Mademoiselle Molière , — Armande Béjard, femme de Molière) — dit à la p
rôle était joué par Mademoiselle Molière, — Armande Béjard, femme de Molière ) — dit à la princesse qu’Attila a tué son frère a
ni des exemples de ce que nous appelons le romantisme des classiques. Molière va nous en présenter d’autres, et de deux sortes 
ater sur la scène française quelques libertés exotiques. Premièrement Molière ne fit-il pas révolution lorsqu’à la comédie d’in
, à la première représentation des Précieuses ridicules : « Courage ! Molière , voilà la véritable comédie ! » — pendant que, d’
que-t-il pas le grand mouvement que causa ce petit acte en prose ? Et Molière devait bien avoir conscience de son œuvre novatri
le, dans sa Lettre sur les Occupations de l’Académie française, que «  Molière a ouvert un chemin tout nouveau ». — Vous n’ignor
ul mot ce que presque tout le monde reconnaît aujourd’hui : c’est que Molière dépasse véritablement son siècle. Il ne fut pas m
de l’Avare, le public des gens de cour se cabra. « Ah ça ! disait-on, Molière est-il fou, de vouloir nous faire avaler cinq act
t-il fou, de vouloir nous faire avaler cinq actes de prose ? » — Non, Molière n’était pas fou : il sentait que, lorsqu’il s’agi
ntisme, chez quel écrivain dramatique la rencontre-t-on plus que chez Molière  ? Mais son drame de Don Juan à lui seul, où presq
t, d’étudier cette œuvre singulière ; puis, le type même de Don Juan. Molière , auteur, acteur et chef de troupe, — en même temp
ous le même titre, qui déjà avait la vogue. Cette vogue fit enfin que Molière et sa troupe voulurent avoir aussi leur Festin de
t de suite que, deux ans après, Thomas Corneille versifia la pièce de Molière  ; en ce temps-là, je le rappelais tout-à-l’heure,
de pierre, ou l’Athée foudroyé. Avouons tout d’abord que la pièce de Molière , quoique très remarquable à beaucoup d’égards, su
êtes amoureuses ! ». Non seulement les divers éléments de la pièce de Molière ne sont pas suffisamment fondus ; mais, ce qui es
nous donne un avant-goût de Tartuffe. D’où vient cela ? Dira-t-on que Molière a voulu couronner toutes les scélératesses de Don
us être si vrai au cinquième. L’explication est, je crois, celle-ci : Molière avait lu les Provinciales, qui parurent en 1656-5
cile, au surplus, dans le xviie  siècle, appartenait aux Espagnols. — Molière , dans ce pays de Sicile, introduit, au deuxième a
à ce qu’on peut dire pour essayer de redonner au caractère son unité. Molière , afin d’égayer un sujet sérieux, y jette divers é
narelle, vous êtes aussi impie en médecine ? » Ainsi dans cette pièce Molière se met sur les bras, du même coup, les médecins e
n développe brillamment son impiété donna prétexte aux adversaires de Molière pour l’accuser lui-même des sentiments de son hér
ignent, ou qui font semblant. Ce fut cette espèce de gens qui attaqua Molière avec violence, Ils avaient déjà connaissance indi
s d’autres comédiens impies. Le Roi, qui heureusement avait besoin de Molière pour composer les divertissements et les comédies
sur le théâtre italien et sur d’autres scènes. Pourquoi la troupe de Molière aurait-elle été empêchée de le jouer aussi ? Et,
ffmann, Musset, Byron, etc. Nous arrivons au moment de la pièce où Molière met en œuvre la légende populaire. Don Juan aperç
, l’autre qui ne regarde que la mise en scène. La première, c’est que Molière a jugé inutile, et peut-être dangereux, d’adopter
vis de l’église dans Faust66. L’opéra de Don Juan, comme la pièce de Molière , élude l’idée de cimetière ; le lieu est désigné
un effet tragique, a plutôt « l’air d’être le portier du mausolée ». Molière , obéissant à l’instinct romantique, fait alterner
e constraste à dessein ; seulement il semble un peu trop heurté. Mais Molière , avant tout, veut amuser son monde, pour lui fair
ils. C’est le pendant de la scène du Menteur dans Corneille. Celle de Molière est également très éloquente et très belle ; mais
de Corneille, d’après Alarcon, est plus saisissante. Dans la pièce de Molière , Don Juan répond à son père avec insolence : « Mo
es qui vivent autant que leurs fils ! » Ce n’est pas sans dessein que Molière a placé là une touche aussi rude : c’est d’abord
bunaux en fournit chaque jour. Il y a ensuite une raison dramatique : Molière a voulu que Don Juan, par ces paroles odieuses, r
part Oh ! Don Juan Qu’en dis-tu ? Sganarelle Rien. Voilà le souper. Molière , attentif à tenir la balance égale entre l’élémen
st la Statue qui vient souper, se rendant à l’invitation de Don Juan. Molière a soin de ne faire prononcer à l’homme de pierre
les montre que nous sommes déjà à ce lendemain. Et ceci fait voir que Molière , dans ce libre drame, s’affranchit de l’unité de
outre, il retranche, il ampute, non seulement la scène du Pauvre, que Molière lui-même avait été forcé d’ôter, mais d’autres pa
, il ne fait pas revenir Donc Elvire et perd ainsi un trait qui, chez Molière , achève de peindre le caractère de Don Juan (le r
ne fait pas reparaître le frère de Done Elvire, Don Carlos, qui, chez Molière , en provoquant Don Juan, donne occasion à son hyp
u même acte encore, il a singulièrement affaibli et rétréci l’idée de Molière , en motivant l’hypocrisie de Don Juan par le seul
estée en possession de la scène française, de préférence à l’œuvre de Molière , — si ce n’est qu’en ce temps-là le goût des comé
combinant l’œuvre espagnole de Gabriel TeIIez et l’œuvre française de Molière . Ce livret plus que médiocre a eu la chance inest
ibrettiste Da Ponte a repris cette partie de la légende espagnole que Molière avait cru devoir laisser de côté et d’après laque
lon leur fantaisie. Sur ce nom demi-fabuleux, depuis Tirso de Molina, Molière et Mozart, jusqu’à Byron, Musset et Mérimée, chac
esquisse. — L’autre, c’est le Don Juan français et italien, celui de Molière et de l’abbé Da Ponte ; un épicurien banal et vul
i diffère du deuxième, le débauché banal à qui tout est bon, celui de Molière et du librettiste Da Ponte. Le poète, en effet, c
Juan-là est-il « plus grand, plus beau, plus poétique » que celui de Molière  ? Ensuite Musset, si l’on me permet de le dire ma
u poursuivant de l’idéal, acceptent volontiers cette conception. — Ni Molière , ni Tirso de Molina n’avaient perdu terre à ce po
ui que nous avons vu figurer dans les pièces de Tirso de Molina et de Molière , de l’abbé Da Ponte et de Mozart, c’est Don Juan
a Anna. La Statue fait signe qu’elle accepte. La suite est comme dans Molière et dans Mozart, — excepté ceci : Don Juan, venu a
e alors dit à Don Juan : « Donne-moi ta main » Etc. La fin comme dans Molière et dans Mozart, excepté que Don Juan, au moment o
re inspiré de Mozart, d’Hoffmann et de plusieurs autres, sans compter Molière à qui il a emprunté le personnage épisodique du P
de Guillem de Castro, d’autre part le génie français et philosophe de Molière , auquel M. Laverdant a emprunté ce personnage. L’
e. Après Corneille, j’ai pris Rotrou, avec son Saint Genest ; ensuite Molière , avec Don Juan, dont les ascendants et descendant
pellation lorsque nous étudierons ce poète après Corneille, Rotrou et Molière . Nous observerons alors comment il a su combiner,
épondrais : Est-ce que le romantisme de Corneille et le romantisme de Molière , et le romantisme des poètes de notre temps, ne s
dieu Osiris ? On en pourrait dire tout autant et de Shakespeare et de Molière . Leurs sources et leurs affluents sont connus de
deux fleuves intarissables ? Voilà ce qui regarde Corneille, Rotrou, Molière et Racine. J’aurais pu parler de Mathurin Régnier
l. Il salue par de jolies stances la première des grandes comédies de Molière , sa première grande bataille contre les bigots l’
t je n’ai pris mes exemples que parmi les poètes : Corneille, Rotrou, Molière , Racine ; et Boileau par-dessus le marché. Mais,
air, unique dans son allure, est un modèle achevé de verve comique ; Molière musicien ne l’eût pas écrit autrement ; c’est de
littérature espagnole, tome III. 61. C’est ce même De Villiers dont Molière s’est moqué dans son Impromptu de Versailles, — D
t moqué dans son Impromptu de Versailles, — Deux ans après la mort de Molière , le libraire Jacques Lejeune, d’Amsterdam, ayant
78 (1923) L’art du théâtre pp. 5-212
d’œuvre ». Qui le serait, sinon celui qui la conçut ? Shakespeare ou Molière , auteur, régisseur et acteur, voilà l’auteur dram
uple, tout autant qu’il touche l’élite, peut-être plus. Cet homme est Molière et il faut proclamer à la louange de son siècle q
e plaisanterie. Elle n’était pas composée exclusivement de précieux. Molière naît anti-précieux, anti-esthète. Molière naît pe
exclusivement de précieux. Molière naît anti-précieux, anti-esthète. Molière naît peuple, artisan ou petit-bourgeois. C’est po
veloppe » : il faut lui donner tort. C’est par ce sac précisément que Molière affirme, confirme la grande tradition synthétique
réation, où le procédé devient poésie. J’ouvre ici une parenthèse. Le Molière authentique, c’est, selon moi, le Molière de la p
uvre ici une parenthèse. Le Molière authentique, c’est, selon moi, le Molière de la prose. Non que je fasse fi de son œuvre en
rt Amphitryon et sa part de Psyché, miracles de variété et d’aisance. Molière eut pu ne pas savoir rimer ; il n’en eut pas été
ns son temple adorer l’Éternel. Personne, en prose, n’en a usé comme Molière . On a remarqué le départ. L’accent y est, déjà le
tes, le mot lié au geste, le geste au mot. Ainsi assurera-t-il, ainsi Molière assurait, ce contact étroit, continu, vivant, org
otre être vers le dénouement… Presque toutes les comédies en prose de Molière , même celles qui ne comportent pas de divertissem
e les rappeler ? Le génie mis à part, qui ne suffit jamais tout seul, Molière a une scène et une compagnie ; Molière a un publi
ui ne suffit jamais tout seul, Molière a une scène et une compagnie ; Molière a un public. Pas un instant devant son écritoire,
eur et le public. * *    * Voici donc renouée, et surtout du fait de Molière , la tradition du « théâtre ouvert » qui fonde sur
aire la société ? III. D’Hernani au Théâtre Libre Le génie de Molière a du moins sauvé l’art comique de la réclusion où
. On exige des actes et du mouvement. Cet art direct qui est celui de Molière sur le plan comique et qu’on reconnaît en Shakesp
trembler les planches ; elle réalise, dans le drame, ce dynamisme que Molière obtient dans la farce et la comédie, et finit par
turges sont des poètes. Non pas parce qu’ils écrivent en vers — voyez Molière  — mais parce qu’ils transposent la réalité sur un
Il n’est pas interdit d’observer les mœurs et les êtres. Croit-on que Molière s’en soit privé ? Mais peindre n’est pas reprodui
oubouroche, type absolu de ce réalisme classique où revit l’esprit de Molière et que Courteline incarna. N’oublions pas, dans l
iie  siècle, pour m’en tenir à lui, ce n’est pas Corneille, Racine et Molière tout seuls ; il n’est même pas sûr que leurs cont
nt autres comédies entourent, soutiennent et expliquent la comédie de Molière . Cent autres tragédies la tragédie cornélienne et
Quel instrument pour un auteur ! Il peut servir aussi bien Musset que Molière , Marivaux que Shakespeare ; leurs chefs-d’œuvre,
lide mais mouvant, et qui ferait le pont entre Musset, Shakespeare et Molière . L’insistance qu’a mise Copeau à encadrer nos ouv
lointain passé de France, bifurque et se sépare en Shakespeare et en Molière , se reforme enfin en Musset et dont au cours de c
tre une carrière vraiment normale, celle d’un Shakespeare, celle d’un Molière dont les œuvres poussent les œuvres et naissent s
illés. Avec une autre sorte d’ambition, il aurait pu être, ma foi, le Molière … ou le Beaumarchais de la société mondaine. Il po
s autres, durent se rabattre souvent sur les chefs-d’œuvre du passé : Molière , Shakespeare, Calderon, Balzac, Musset et Tchékho
79 (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2
geoisie avait cru, jadis, trouver, dans M. Scribe, le Corneille et le Molière de son temps. Elle goûtait fort, au début, ces di
r comique vraiment français qu’il est resté. Il rit comme Rabelais et Molière , et a des emportements de passion lyrique qui le
On demandait, un jour, pour le Musée des familles, un portrait de Molière à M. Émile Augier. — J’ai commencé trois fois le
Molière à M. Émile Augier. — J’ai commencé trois fois le portrait de Molière , et trois fois je l’ai jeté au feu, répondit-il a
eu, répondit-il au rédacteur en chef du journal. Il trouvait que, sur Molière , on a tout dit ! Et sur lui-même, n’a-t-on pas to
, la gloire incontestée et reçut le respect de la postérité. Comme ce Molière dont il commença trois fois le portrait, il est d
u bon sens » ; ils plaisantaient ses vers, n’osant plaisanter ceux de Molière . La vérité était qu’il gênait les romantiques, ca
dépêche que M. Claretie avait envoyée à Mme Augier : « La Maison de Molière , qui était et qui est encore la maison d’Émile Au
80 (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre huitième. »
Fontaine a mis en vers les préceptes de la raison universelle, comme Molière y a mis ceux qui sont relatifs à la société ; et
La conversation du savetier et du financier ne serait pas indigne de Molière lui-même ; il dut être surtout frappé du trait :
et sa joie à la fois. Il y a un autre trait qui dut donner à rêver à Molière , c’est celui, plus content qu’aucun des sept Sage
à rêver à Molière, c’est celui, plus content qu’aucun des sept Sages. Molière , si philosophe, et malgré sa philosophie, si malh
pposer qu’il s’agit de la science unie au bon sens ; car, comme a dit Molière  : Un sot savant est sot, plus qu’un sot ignorant
81 (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »
a tragédie et père aussi de la comédie, il a fait Racine et il a fait Molière , — Molière, que la terrible observation de son es
et père aussi de la comédie, il a fait Racine et il a fait Molière, —  Molière , que la terrible observation de son esprit et la
était pas besoin de nous parler (car il tient toujours la scène comme Molière , avec des touches que n’a pas Molière, et cependa
l tient toujours la scène comme Molière, avec des touches que n’a pas Molière , et cependant Molière a écrit le rôle de don Loui
ène comme Molière, avec des touches que n’a pas Molière, et cependant Molière a écrit le rôle de don Louis — dans Don Juan — qu
82 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
(suite de la septième période). — Caractère moral du quatrumvirat de Molière , La Fontaine, Racine et Boileau. Le roi était to
n par sa gloire, par le noble usage qu’il faisait de sa gloire même : Molière était tout-puissant près du roi par le plaisir qu
lâme public, si aucun hommage ne rachetait la témérité de ma censure. Molière , La Fontaine, Boileau et Racine, furent des court
pas toujours à la réflexion la liberté de se mettre sur ses gardes. Molière , courtisan dans l’Amphitryon, était grand citoyen
83 (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Qu’est-ce qu’un classique ? » pp. 38-55
contre Perrault qui préconisait les modernes, c’est-à-dire Corneille, Molière , Pascal, et les hommes éminents de son siècle, y
’abord le Corneille de Polyeucte, de Cinna, et d’Horace. J’y mettrais Molière , le génie poétique le plus complet et le plus ple
que le plus complet et le plus plein que nous ayons eu en français : Molière est si grand, disait Goethe (ce roi de la critiqu
ce genre ce qu’il y a de plus grand… Chaque année je lis une pièce de Molière , comme de temps en temps je contemple quelque gra
e de rester classiques encore en nous affranchissant. Toutefois, avec Molière et La Fontaine parmi nos classiques du Grand Sièc
classique, en apparence, des quatre grands poètes de Louis XIV, était Molière  ; on l’applaudissait alors bien plus qu’on ne l’e
e d’esprits excellents qui va suivre de préférence les Cervantès, les Molière toujours, les peintres pratiques de la vie, ces a
84 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
t morte madame de Montausier, et la représentation de l’Amphitryon de Molière . Je prie donc qu’on me passe des détails qui n’on
ne viennent en détruire l’effet. Et il sera plus fâcheux encore pour Molière , si une dernière scène faite à madame de Montausi
et que madame de Montausier se mourait d’humiliation, l’Amphitryon de Molière , c’est-à-dire le malheureux Montespan, divertissa
cette mort fait perdre de son esprit et de sa gaîté à l’Amphitryon de Molière  ! et quelle condamnation la pure vertu dont la so
cette mort sur la conduite de Louis XIV ! Les admirateurs du génie de Molière ont besoin de chercher des excuses à son Amphitry
85 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154
r la tradition qui n’admire au xviie  siècle que Corneille, Racine et Molière . — Le roman du siècle n’a qu’un chef-d’œuvre : La
et les efforts des lettrés, malgré l’exemple de Corneille, Racine et Molière , le théâtre du xviie  siècle manque de vie dramat
difficulté, vient donc confirmer ma thèse, comme une contre-épreuve. Molière apporte une confirmation d’un autre genre. Avant
ions, la péripétie ; c’est un amusement. Et tous les contemporains de Molière en sont restés là. Molière, lui aussi, a commencé
un amusement. Et tous les contemporains de Molière en sont restés là. Molière , lui aussi, a commencé par la farce ; même Les Pr
ration va même si loin dans l’absolu, qu’elle néglige tout un côté de Molière , le drame du poète lui-même, et je n’entends pas
fait passer légèrement sur des faits que nous connaissons pourtant : Molière comédien, bouffon, tendant le dos au bâton, aux c
ère-Géronte, Molière-Dandin, Molière-Jourdain et Molière-Argan ; puis Molière amuseur du roi, bâclant en hâte des impromptus et
t Tartufe entre Le Médecin malgré lui et Amphitryon, et par contraste Molière rêvant de tragédie, écrivant Dom Garcie de Navarr
t de tragédie, écrivant Dom Garcie de Navarre… Qu’est-ce à dire ? Que Molière ne fut pas pour ses contemporains ce qu’il est po
nesse qui fuit, de la raison qui s’écroule aux pieds de l’amour… ; et Molière , le grand comique, aurait écrit les drames les pl
ne s’est pas demandé : pourquoi ? Plus exactement : les uns ont blâmé Molière de ses dénouements bouffons ou providentiels, les
pérament, de par sa philosophie, de par ses expériences personnelles, Molière portait le drame en lui ; il l’aurait créé, lui q
qui n’est qu’un cercle vicieux ; nous disons a + b + c = Racine ; ou Molière  ; et nous ignorons leur vie intime, qui fut de po
s vers ne seront pas lus. Je conclus : si grande que soit l’œuvre de Molière , il avait en lui de quoi faire autre chose encore
ées. Le contraste de cette pauvreté avec l’exemple donné pourtant par Molière et Racine est significatif pour l’esprit du temps
tée à mi-chemin, révélant un monde en fait, et un autre en puissance ( Molière ). Action, réaction, influences réciproques : tout
que. M. Lanson dit en termes très justes : « Il fait la transition de Molière à Lesage… ; ce don qu’il a de trouver le geste, l
t au chef-d’œuvre, mais qui tous valent plus que les contemporains de Molière et de Racine. Ils ont quelque chose à dire. Coméd
et c’est ici, sous une forme nouvelle, un exemple à ajouter à ceux de Molière et de Racine : de l’inintelligence du public à l’
86 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326
ous aurons à y revenir bien souvent encore en touchant à Corneille, à Molière , à La Fontaine, à Bossuet, à Fénelon, à Pascal, à
ent désintéressé que Corneille, aussi dégagé d’orgueil et d’envie que Molière , exemple accompli du parfait honnête homme dans s
n et les Chapelain obstruaient la voie aux Corneille, aux Racine, aux Molière , aux Bossuet, aux Fénelon, véritables grandeurs d
la limpidité du style racinien, avec la propriété acérée du style de Molière . Boileau entremêle si habilement et si indissolub
apable de mépris, mais incapable d’envie, séparait Corneille, Racine, Molière , de la tourbe des écrivains mercenaires, et s’hon
proverbial chez nous sans être poétique. C’est le don de Boileau, de Molière , de Voltaire, les plus spirituels des écrivains e
il, mais le salaire de la flatterie. La seconde satire est adressée à Molière  : Rare et fameux esprit, dont la fertile veine I
que, sur les difficultés de la rime dans le mètre français. Il cite à Molière , pour exemple de ces contradictions de la rime et
imprimerait-on de telles maximes de démocratie aujourd’hui. Boileau, Molière et Fénelon sapaient en pleine cour l’institution
bandon dans lequel le siècle avait laissé mourir quelques jours avant Molière . Avant qu’un peu de terre, obtenu par prière, Po
eu de terre, obtenu par prière, Pour jamais sous sa tombe eût enfermé Molière … on ravala sa gloire comme la tienne, lui dit-il
plus un cœur courageux et honnête. Sa constance dans ses amitiés pour Molière persécuté par les hypocrites de son temps, pour R
ses prophéties. Il promit la gloire durable à Corneille, à Racine, à Molière , à Bossuet. La postérité a tenu toutes les promes
; mais remarquez cependant qu’il n’empêcha de naître et de grandir ni Molière , ni Corneille, ni Racine, ni Bossuet, ni Fénelon,
87 (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493
vint le désigner, d’autre part, comme un successeur presque direct de Molière . La pièce avait été représentée, pour la première
mique applaudi, à tout ce qui concernait la renommée et la mémoire de Molière . Quand il s’agissait de faire une notice sur le T
s’adressait ; quand il s’agissait d’élever une statue en l’honneur de Molière , c’était lui que la Chambre des pairs (dont il fa
rgeait du rapport ; c’était lui encore que l’Académie française, dont Molière n’était pas, chargeait du discours de réparation
nez pas : mais, si quelqu’un rapprochait d’un peu trop près le nom de Molière et celui de M. Étienne, contentez-vous de demande
e et celui de M. Étienne, contentez-vous de demander ce qu’aurait dit Molière s’il avait vu ce changement de comédie, et les mê
ion, et y trouvant toujours leur compte. Dans tout ce qu’il a dit sur Molière , M. Étienne n’a jamais songé à ce point de vue, e
88 (1906) Propos de théâtre. Troisième série
rou et, du reste, quelques autres, a tiré, sur le conseil, dit-on, de Molière , sa première œuvre dramatique, la Thébaïde ou les
il fut, de plus, auteur, acteur, directeur de théâtre, Shakspeare ou Molière breton. Quarante ans seulement, parce que sa vie
ec une émotion profonde qui a été communicative. 20 octobre 1902. Molière . Sur le Misanthrope et les Femmes savantes. Da
is il y a une action très lente et à laquelle il est bien certain que Molière n’a attaché aucune importance. J’appelle pièce sa
ompt sans cesse pour laisser place — et Dieu merci ! — à autre chose. Molière a méprisé, très évidement, et l’action et l’intri
ilà l’importante coupure que les Comédiens ont faite dans le texte de Molière . M. Léandre Vaillat a demandé les raisons de cett
Vaillat se confondent absolument. Je trouve rarement qu’un passage de Molière fasse longueur, et précisément celui qu’on a coup
trop et est incontestablement une trahison des comédiens à l’égard de Molière . Et d’un. En outre (et ce n’est pas M. Vaillat qu
Henriette. Ou bien ceci. Armande est ce qu’elle est dans la pièce de Molière , un peu moins anguleuse seulement. Henriette est
i consiste à l’adoucir d’une façon ou d’une autre. Il est certain que Molière a exécré ce personnage et a voulu le peindre auss
rquez, même procédé de distribution des traits de caractère, comme si Molière avait voulu accuser la symétrie. Comme Orgon est
et ne devient souple comme un gant qu’à la main de Trissotin. Idée de Molière  : la passion maîtresse change le caractère d’un h
e complet, est assez marqué et très frappant. Quant aux sentiments de Molière à l’égard de Trissotin, ils sont aussi violents q
utôt, un peu de mépris ? Parce que, par la bouche de Clitandre, c’est Molière qui parle ; et il est à l’égard de Trissotin comm
ue Tartuffe dans la comédie qui a l’honneur de porter son nom. Ce que Molière a voulu peindre dans les Femmes savantes, c’est l
artiste. Excellente observation et excellente adaptation de l’idée de Molière à nos mœurs contemporaines et à nos travers conte
de Molière à nos mœurs contemporaines et à nos travers contemporains. Molière a donc poursuivi Trissotin d’une haine égale à ce
s, mais dont l’histoire reste obscure ; ensuite par haine de métier : Molière , bohème de circonstance, marié à une comédienne f
, vrai juge et vrai appréciateur du vrai mérite… Et enfin et surtout, Molière , non plus par circonstance, mais de naissance, de
de parce que Trissotin est un coquin ? Point du tout, ce me semble. —  Molière veut-il marquer par là que Philaminte renonce à t
toutes mes éditions des Femmes savante. M. Thirion (Théâtre choisi de Molière , Hachette) dit : « C’est très sérieusement que Ph
uine avec une résignation stoïque. » — Et M. Henry (Théâtre choisi de Molière , Belin) : « Le mot serait cruel dans une autre b
sc. I.) Un éminent critique écrivait, il y a quelques jours : « Dans Molière , les idées de la pièce sont, même au prix d’une p
e pas contredit (Chrysale) ; 4° de l’incurable maniaque (Philaminte). Molière , tel un musicien classique, aime, en terminant se
a rédaction des trois vers incriminés n’est pas très satisfaisante. «  Molière , disait Despréaux, pensait toujours juste ; mais
rs ces deux sens. C’est exactement comme le mot gueux. Et de même que Molière dit de Tartuffe : Un gueux qui quand il vint n’a
ns, De séditieux, de badins Ces vents dont vous craignez l’haleine. Molière , lui-même, l’emploie dans le même sens : Fâcheux,
urs » de Philaminte, vous n’en voudrez pas à un admirateur fervent de Molière s’il vous donne son humble avis et les raisons qu
us les donne pour ce qu’elles valent. Mais ne croyez-vous pas qu’avec Molière , plus qu’avec d’autres, un moyen presque sûr de n
e piquant. Mais alors ce ne serait plus elle qui parlerait, ce serait Molière , Molière qui ferait de l’esprit ? Mais Molière n’
. Mais alors ce ne serait plus elle qui parlerait, ce serait Molière, Molière qui ferait de l’esprit ? Mais Molière n’a jamais
i parlerait, ce serait Molière, Molière qui ferait de l’esprit ? Mais Molière n’a jamais fait d’esprit. [Allons ! allons ! vous
s bien et vous gâtez tout par cette affirmation excessive et inutile. Molière a fait de l’esprit cent fois, par la bouche de se
une situation se modifie, mais point un caractère. Les dénouements de Molière , que l’on critique à tort et à travers, ont ceci
à supposer que leur sens est ironique ? Ceci m’étonne presque autant. Molière évite l’ironie et hait le sous-entendu ; il dit t
t poussait ce cri d’alarme (Revue des Deux Mondes, 15 avril 1856) : «  Molière n’est pas compris au Théâtre-Français ». Blâmant
is « les interprètes en savent moins sur le vrai sens des ouvrages de Molière qu’un homme attentif après une première lecture.
tentif après une première lecture. Il faut jouer les rôles écrits par Molière tels qu’il les a conçus et laisser au public le s
croire qu’elle a l’idée fixe, cette idée fixe qui est le fort même de Molière pour ce qui est de l’établissement des caractères
art d’une femme convaincue ; il est simplement naïf. Il reste que si Molière , ce que décidément je crois, fait parler Philamin
tes-vous, une action très lente et à laquelle il est bien certain que Molière n’a attaché aucune importance. Cette action, en e
nie ; mais non pas, je crois, suffisante pour un génie comme celui de Molière . « Molière est le peintre, mieux que le peintre,
non pas, je crois, suffisante pour un génie comme celui de Molière. «  Molière est le peintre, mieux que le peintre, le dramatis
bon, mais irritable, un bourru vertueux, bref, un atrabilaire, comme Molière l’appela quelque temps. « Mais si Alceste, au déb
es effets et qu’elle a, même, vis-à-vis de celle des autres pièces de Molière , cette rare et précieuse originalité de nous prés
alement par Eliante ; et tous les traits concordent. Il est clair que Molière a voulu ainsi tracer un « caractère » complet d’A
la. Seulement, ils disent exactement tout le contraire. On dirait que Molière a tenu essentiellement à bien marquer, à marquer
caractère, et qu’on l’a toujours connu comme tel. Oui, il semble que Molière y ait tenu essentiellement. Et je le crois bien,
t je crois joliment savoir pourquoi. C’est une précaution que prenait Molière précisément contre l’erreur où il me semble que t
nous, qui restera tel, mais qui ne l’était pas hier. Or c’est ce que Molière n’a pas voulu que l’on crût, parce que cela rapet
tallisation misanthropique ? Oui, à quel signe, s’il vous plaît ? Et Molière , qui connaît le public, s’est dit : « Nul doute à
ui bâte mal, et il s’aigrit. Misanthrope d’un quart d’heure. » Aussi Molière met la profession de foi misanthropique d’Alceste
La précaution est prise ici avec un soin minutieux, presque excessif. Molière crie au spectateur : « Alceste est misanthrope dé
ace un portrait ; je ne raconte pas une anecdote. » Il me semble que Molière crie cela. Je m’étonne qu’on ne l’entende pas. Il
mais ce qu’on peut signaler après avoir examiné l’espèce avec soin — Molière , à l’ordinaire, ne fait pas l’évolution de caract
oir. Mais c’est là, à mon avis, la seule exception. Partout ailleurs, Molière est statique. Je crois, du reste, que les évoluti
en conclus encore rien de plus. Me rappelant, d’ailleurs, cet avis de Molière , qu’il ne faut lire ses pièces que si l’on a des
, je tâche à suivre le conseil pour mes oreilles. J’essaye d’entendre Molière , lui-même, débitant, dans le rôle d’Alceste, ces
eux chef-d’œuvre que serait un drame… sans action. Peut-être aussi en Molière , non plus le dramatiste mais le psychologue trouv
et de l’estime ; mais, souvent, on le juge absurde et ridicule. Aussi Molière n’aurait-il pas eu raison de le mêler à une actio
tous. Ce long combat, il eût été très émouvant et très douloureux, si Molière l’eût voulu ; mais, dans ce cas, la défaite d’Alc
re, — ce qui eût choqué notre sensibilité et notre esprit d’équité, —  Molière nous peint les dépits et les colères ridicules de
h ! s’il avait été un vrai misanthrope, un vrai ennemi de la société, Molière nous eût montré les chocs sanglants de un contre
a peinture de personnages que l’amour ne caractérisait pas du tout. «  Molière , en prêtant à Alceste une ardente affection pour
renoncer, ou à peu près, à être imité par elle. On voit très bien où Molière , où le Sage, où Gresset, où Beaumarchais, où Augi
me Bovary. Dans les Précieuses ridicules et dans les Femmes savantes, Molière atout simplement pris dans la vie des personnages
eu ! Vous dites ça pour me faire plaisir. » Le mot, qui est digne de Molière , est si naturel, si automatique, si fatal en quel
gon de la dévotion », il songe à tout, très bien, excepté au comique. Molière , sentant le besoin de rendre comique un personnag
même ? Et Alceste, n’est-il pas, pour une partie au moins, calqué par Molière sur Molière lui-même ? Il est clair que le plus s
ceste, n’est-il pas, pour une partie au moins, calqué par Molière sur Molière lui-même ? Il est clair que le plus souvent le po
e, en personnage synthétique, en généralité, mais lui-même. J’ai cité Molière et Piron. Tous ceux qui ont connu Labiche me dise
tent comme titre des noms propres qu’il y a de tragédies dans ce cas. Molière n’y semble faire guère attention. Il intitule ses
89 (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Gil Blas, par Lesage. (Collection Lefèvre.) » pp. 353-375
die de caractère et une page de l’histoire des mœurs, comme Tartuffe. Molière avait fait Tartuffe quelques années avant que le
nt, qui sont en effet le fond du sac et de la valise. Qu’on se figure Molière n’ayant pas à côté de lui Boileau pour l’exciter,
iter, le gronder, lui conseiller la haute comédie et Le Misanthrope ; Molière faisant une infinité de George Dandin, de Scapin
C’est là le malheur dont eut à souffrir Lesage, qui est une sorte de Molière adouci. Il n’eut pas à ses côtés l’Aristarque, et
à côté des Fielding et des Goldsmith, au-dessous des Cervantes et des Molière . Note. M. Depping, dans un article du journa
veine de Turcaret était neuve au théâtre et encore intacte même après Molière  : « C’est une chose remarquable, dit Chamfort, qu
même après Molière : « C’est une chose remarquable, dit Chamfort, que Molière , qui n’épargnait rien, n’a pas lancé un seul trai
n, n’a pas lancé un seul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les auteurs comiques du temps eurent là-dessus
90 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
moderne. — IX. Falstaff. — Le comique humoristique et Jean-Paul. — X. Molière . — XI. Don Quichotte comparé à Gœtz de Berliching
personnage de Falstaff, le plus beau modèle du premier. Le théâtre de Molière représente assez bien le second. Enfin don Quicho
emands, pour ne pas reconnaître en ce genre une rare supériorité chez Molière . Mais la comédie est autre chose qu’une psycholog
impuissante et vaine de l’individu contre le Divin. Ce premier point, Molière l’a bien rempli222. Son Misanthrope échoue dans
ie, en Littérature, au plus grand honneur de l’indestructible Vérité. Molière maintient, comme lui, son théâtre sur ce terrain
ants de l’escarmouche de la personne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L’Art, la Morale, l’Ordre social,
faux et du vrai, de l’absurde et du raisonnable dans les comédies de Molière , chacune d’elles présentait à son œil édifié cet
u personnage comique. C’est le point capital. Il faut convenir qu’ici Molière semble avoir pris à tâche de contredire l’idéal a
prend pas lui-même au sérieux, puisqu’il est Tartuffe. Mais justement Molière a perdu là une belle occasion d’être comique. Il
crisie. C’est la figure la plus libre et la plus élevée du théâtre de Molière . — L’avarice est un excellent thème de comédie. L
algré ses fautes contre le comique et contre la poésie, le théâtre de Molière est généralement moral. Mais ce poète avait donné
n’y ait rien à louer dans Cervantes ? À Dieu ne plaise ! De même que Molière , il est comique parfois. 1º Puisque l’auteur comi
s Grecs . T. V, p. 204. 222. Nous avons cherché, en ce qui concerne Molière , à tirer le plus de conséquences logiques que nou
e plaisanterie prosaïque, et même prennent un ton âcre et repoussant. Molière , en particulier, dans celles de ses fines comédie
rs. De même, des caractères parfaitement soutenus, comme L’Avare de Molière , par exemple, mais dont la naïveté absolument sér
91 (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »
de Mairet et avec la sanction du grand Corneille. On ne porterait de Molière qu’un jugement imparfait et hasardé si on l’isola
de commun avec eux que d’avoir aussi du génie ; et ce serait plutôt à Molière qu’il ressemblerait, si l’on voulait qu’il ressem
aisi d’un bel enthousiasme, crut y découvrir tout La Fontaine et tout Molière , et se plaignit amèrement du silence obstiné que
Mais déjà, depuis 1621, La Fontaine était né, vers le même temps que Molière , quinze ans avant Boileau, dix-huit ans avant Rac
uces réunions de la rue du Vieux-Colombier et de la maison d’Auteuil. Molière et Racine avaient de bonne heure cessé de se voir
92 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »
simplement vrai, profond, tendre. Là est la nouveauté de son théâtre. Molière avait de ci de là marqué le sentiment de l’amour
fait servir à provoquer des manifestations de l’humeur intime. Après Molière , il semble qu’une convention ait fixé une fois po
n seulement à faire « sourire l’âme ». Aussi ne s’inspira-t-il pas de Molière , trop vif, trop populaire, même dans ses hauts ch
faute en est un peu à la comédie elle-même : avec les successeurs de Molière , avec Regnard, avec Lesage, avec Dancourt, avec L
que intense et la violence d’action le frappaient488, il professe que Molière et Racine, qu’il admire fort, ont pourtant laissé
Comédie satirique Revenons à la comédie sans épithète, au genre de Molière , de Lesage et de Dancourt. Comme il est naturel,
tisanes, essaya de restaurer la comédie de satire sociale, à laquelle Molière avait touché dans Tartufe. Dans ses Philosophes,
93 (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326
se féconde. Quelle preuve peut-il donner que Boileau, que Racine, que Molière , que Bossuet, que Pascal aient ainsi comme abdiqu
aient sur le théâtre français, et l’ordre avec l’unité que Corneille, Molière et Racine après eux y mirent successivement en ho
lprenède et de Mlle de Scudéry ; les vraies origines de la comédie de Molière dans la comédie de Scarron, et les vraies origine
l nous rappelle ensuite qu’à titre d’élève ou d’auditeur de Gassendi, Molière appartenait à la philosophie sensualiste de son t
lière appartenait à la philosophie sensualiste de son temps, et, avec Molière , ne disant mot non plus de La Fontaine, c’est san
èce du dénouement. Mais que fait-il donc de ces fameux dénouements de Molière , presque tous ou pour la plupart si parfaitement
ntique pour modèle, pour guide et pour fin. Ni Boileau, ni Racine, ni Molière , ni La Fontaine ne se cachent d’imiter, mais plut
ipale différence des Sosies de Rotrou, par exemple, à l’Amphitryon de Molière , et de la Phèdre de Pradon à celle de Racine. Mai
milieu qui leur convient : dans le train de la vie quotidienne, avec Molière , si c’est la prose de l’existence dont on veuille
irituellement dites, M. Krantz nous explique l’antipathie foncière de Molière pour les turlupins, de Boileau pour les Saint-Ama
on retrouverait au besoin le programme dans les premières comédies de Molière et dans les premières satires de Boileau. C’était
barras de Paris et de Repas ridicule que d’Épîtres et d’Art poétique, Molière plus de Précieuses et de Sganarelle que d’École d
ondes ? et la morale même des tragédies de Racine, ou des comédies de Molière , ou des lubies de La Fontaine, — j’entends ici la
cents sur Pascal3 De tous nos grands écrivains, et sans excepter Molière même, Pascal est assurément celui qui dans notre
ieu de s’appeler Beffara, Taschereau, Bazin — comme les biographes de Molière , — ils aient eu nom Vinet, Cousin et Sainte-Beuve
l’emporter avant qu’il eût accompli sa quarantième année, — l’âge où Molière avait à peine commencé d’écrire et où Bossuet n’a
e Pascal nous sont à peine mieux connues. Comme dans la biographie de Molière , il y a des lacunes dans celle de Pascal, et quel
pour nous faire lire le Pugio fidei, comme d’autres abusent du nom de Molière pour nous conter les histoires d’un immeuble de l
; on ne fera plus, après Sainte-Beuve, la comparaison de Pascal et de Molière , des Provinciales et du Tartufe ; en deux mots, o
e l’Europe entière l’eût élevé au haut rang qu’il occupe, non loin de Molière et de Shakespeare, pour s’apercevoir qu’en effet
r, l’auteur du Flatteur et celui du Négligent, copistes maladroits de Molière , achèveraient d’user le chemin qu’il leur a frayé
ntilhomme et de la Comtesse d’Escarbagnas, deux des rares comédies de Molière qui soient de vraies esquisses de mœurs ; et, de
eux ce que dans la Comtesse d’Escarbagnas et le Bourgeois gentilhomme Molière avait traité plutôt en badinant ; mais l’espèce e
e genre sont demeurés dans Turcaret ce qu’ils étaient dans l’œuvre de Molière . Ce qui fait la valeur de Turcaret, c’en sont les
pas, comme on le dit, la dernière des grandes comédies de l’école de Molière . Bien loin de là ! C’est la première de nos coméd
, elle a son prix, — comme la morale de La Fontaine et comme celle de Molière . Je voudrais que ce fût la seule chose dont on eû
par exemple, il est admis que la tragédie de Racine ou la comédie de Molière n’ont pas été dépassées, en est-il ainsi du roman
ait, et va d’abord au bout de sa pensée. C’est le procédé constant de Molière . Fortement marquée dans ces bouts de phrase, l’in
ue vous reconnaissez pour les avoir vus figurer dans le répertoire de Molière , de Regnard, de Dancourt, de tant d’autres encore
caractère le plus individuel peut-être qu’il y ait dans le théâtre de Molière , c’est Tartufe, qui est bien Tartufe si l’on veut
aractères. Ainsi, nous appelons comédies de caractère les comédies de Molière , et c’est une appellation consacrée ; mais c’est
parce qu’il ressemble trop à tout le monde, ou du moins aux valets de Molière et de Regnard, à Mascarille et à Crispin, à Lazar
omans de Mlle de Scudéri, s’est demandé si vraiment il restait, après Molière et Boileau, quelque chose à dire des précieuses,
épigrammes, c’est qu’il y avait des précieuses, et que ni Boileau ni Molière n’avaient si bien tué les Cathos et les Madelon q
dans le salon, ou plutôt dans l’alcôve de la marquise de Rambouillet. Molière et Boileau disparus, les beaux esprits ont recouv
l’ennemi particulier de Boileau, goûtant elle-même très médiocrement Molière , et, — qui sait ? — trouvant peut-être les Fables
i s’en allaient. Ne nous étonnons donc pas si Le Sage, si Boileau, si Molière n’ont remporté sur les précieuses qu’une demi-vic
marivaudage : l’art de déguiser « le mal de l’action », comme disait Molière , sous l’élégance, la recherche et l’obscurité vou
ésente, sont toujours, en tant que peintures du réel, dans le goût de Molière  : satiriques d’intention, larges de facture ; bro
trement au théâtre. Dans la tragédie de Corneille, dans la comédie de Molière , tout le monde aime à peu près de la même manière
n Europe, depuis la disparition des Corneille, des La Fontaine et des Molière jusqu’à l’avènement des Montesquieu, des Voltaire
audis, resplendissaient d’un plus vif éclat ; et sur Corneille ou sur Molière enfin, Racine, moins grand peut-être, — mais comb
; entre la comédie de Marivaux, fort inférieure sans doute à celle de Molière , mais après elle toutefois la plus originale qu’i
ceux où s’était exercé le xviie  siècle, et, puisque ni Corneille, ni Molière n’avaient fait de romans, mais seulement les Cour
uperstitions littéraires, et les prendre lui-même par leurs préjugés. Molière et La Fontaine, Pascal et Bossuet, Racine et Boil
ais été représentée. En un autre endroit, M. Deschanel fait honneur à Molière , comme d’une « nouveauté », d’avoir eu l’audace d
e les cinq actes de l’Avare, et il cite le mot qui courut : « Ah çà ! Molière est-il fou de vouloir nous faire avaler cinq acte
signale que l’emploi de la prose au théâtre, ce ne fut assurément pas Molière qui s’y aventura le premier. Toutes les comédies
et inversement, ce qu’il y aurait de plus « nouveau » dans l’œuvre de Molière , ce serait donc son Garcie de Navarre, puisqu’aus
la tragédie pour approcher du drame de Victor Hugo ; le romantisme de Molière , c’est ce qu’il y a dans Molière qui semble prépa
me de Victor Hugo ; le romantisme de Molière, c’est ce qu’il y a dans Molière qui semble préparer le drame de Victor Hugo ; le
ttre ; seulement, je vois aussi que Regnard serait plus classique que Molière , ce qui ne laisse pas de donner à réfléchir ; Mas
leur part. De même, si l’on a pu dire que Regnard était plus gai que Molière , c’est qu’en fait il est plus constamment gai, n’
te années de notre histoire où se pressent l’œuvre de La Fontaine, de Molière , de Racine, de Boileau d’une part, et, de l’autre
que Racine, si ce n’est La Fontaine, et qui même de plus parisien que Molière , si ce n’est peut-être Boileau ? Là est le fondem
é, comme je le crois avec M. Deschanel, de hardis révolutionnaires, —  Molière et Racine, par exemple, chez nous, ou Gœthe et Sc
é, qu’il y ait parfois rencontre et concours, chez un grand écrivain, Molière ou Racine, Pascal ou Bossuet, des hardiesses qui
Mais il faut bien au moins faire voir qu’à propos de Corneille ou de Molière , les innovations dont M. Deschanel s’est complu à
tique pour ses défauts. Mais l’exemple que M. Deschanel a choisi dans Molière est le meilleur que j’eusse voulu pour confirmer
l’avis de M. Deschanel. Ce ne sont pas seulement les trois unités que Molière a violées dans Don Juan ; mais l’unité de caractè
est de circonstance, admirable en de certains endroits où la main de Molière se retrouve, mais écrite à la diable et pour expl
violées dans les trois autres avec la même licence que dans celui de Molière  ? Mais, s’il suffisait d’afficher un Festin de Pi
rre pour attirer la foule, on se demande où était « l’innovation » de Molière . On ne se demande pas moins où était son « romant
ques, j’en conviens, mais assurément peu classiques. Le romantisme de Molière , dans son Don Juan, consiste en ce que Don Juan e
e. Est-ce bien assez pour en prendre le droit d’inscrire Corneille ou Molière parmi les précurseurs du romantisme ? Si non, la
ction est un pas accompli vers la perfection du genre : la comédie de Molière ou la tragédie de Racine. Or, de ce choix même, i
tion y suffit. Où est le drame, — synthèse à la fois de la comédie de Molière et de la tragédie de Racine, — où est le drame qu
libre et facile de son modèle, par M. J. Lemaître : la Comédie après Molière et le Théâtre de Dancourt, 4 vol. in-12. Paris, 1
94 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »
ement à Racine ses deux lettres à MM. de Port-Royal, sa brouille avec Molière , les allusions à Corneille dans la préface de Bri
p d’aller, en en parlant, jusqu’à l’indignation. Sur sa brouille avec Molière , nous n’avons que la version de Lagrange, et qui
ange, et qui n’entend qu’une cloche… Et si Racine enleva la Du Parc à Molière , c’est apparemment qu’elle le voulait bien. Il ne
c’est apparemment qu’elle le voulait bien. Il ne faut pas oublier que Molière se vengea en jouant sur son théâtre la Folle quer
ue de la Psyché de La Fontaine : cela prouve, sans doute, la bonté de Molière , que personne ne conteste ; mais cela montre peut
aisons. Bien en a pris aux jansénistes d’avoir haï les jésuites, et à Molière d’avoir haï les dévots et écrit le Tartufe : en v
Molière d’avoir haï les dévots et écrit le Tartufe : en vertu de quoi Molière est sacré, et ces huguenots honteux de janséniste
ux à qui il ne faut pas toucher, d’avoir raillé Port-Royal et offensé Molière . Ce sont choses qui ne se pardonnent pas. Pour ma
ne est une comédie, c’est aussi vrai que de dire que telle comédie de Molière est une tragédie. C’est peut-être vrai si l’on co
on des genres soit légitime ou non, on ne peut nier que Racine, comme Molière , ne l’ait très soigneusement observée. Naturellem
95 (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26
. Il est vrai, une petite phrase fut extraite d’un dialogue rapide de Molière  : la plupart se plurent à inclure en elle toute l
Les Femmes collantes à Amphitryon, car on ne s’est jamais esclaffé à Molière comme à Gandillot, jamais désolé à Corneille comm
s si « faire rire les honnêtes gens » n’est qu’une décevante recette, Molière n’est-il pas un farceur ? À la vérité, c’est asse
ère n’est-il pas un farceur ? À la vérité, c’est assez et trop mettre Molière en cause. On sait, les honnêtes gens, style du xv
e de nos jours rugir le chroniqueur du Temps. Ainsi le petit texte de Molière , érigé en loi de son théâtre et de tout théâtre,
t. De quel ragoût devait être l’exquis Impromptu de Versailles, quand Molière , montrant sur la même scène des gentilshommes et
daient dans une combinaison délicieuse de fête et de comédie, et dont Molière , dans Les Plaisirs de l’Isle enchantée, nous a la
96 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268
. Il est vrai, une petite phrase fut extraite d’un dialogue rapide de Molière  : la plupart se plurent à inclure en elle toute l
Les Femmes collantes à Amphitryon, car on ne s’est jamais esclaffé à Molière comme à Gandillot, jamais désolé à Corneille comm
s si « faire rire les honnêtes gens » n’est qu’une décevante recette, Molière n’est-il pas un farceur ? À la vérité, c’est asse
ère n’est-il pas un farceur ? À la vérité, c’est assez et trop mettre Molière en cause. On sait, les honnêtes gens, style du xv
e de nos jours rugir le chroniqueur du Temps. Ainsi le petit texte de Molière , érigé en loi de son théâtre et, de tout théâtre,
t. De quel ragoût devait être l’exquis Impromptu de Versailles, quand Molière , montrant sur la même scène des gentilshommes et
daient dans une combinaison délicieuse de fête et de comédie, et dont Molière , dans les Plaisirs de l’Isle enchantée, nous a la
97 (1892) Impressions de théâtre. Sixième série
e propriété dans les termes et très souvent d’harmonie. Térence et Molière Comédie française : Phormion et Les Fourberies
ne considérer que l’action, le sujet des trois quarts des comédies de Molière , des neuf dixièmes des comédies du siècle dernier
mariage, ô Xénophon ! y était déjà passablement relâché. Cette scène, Molière ne l’a point conservée dans les Fourberies de Sca
uchante, et sa douleur était la plus belle du monde. » Pour le reste, Molière a suivi à peu près la marche du Phormion. Il a ga
ublie d’autres menus emprunts. Vous vous demandez, après cela, ce que Molière a bien pu apporter de son cru. Rien, si ce n’est
apin sur l’enfer de la procédure. — Il est évident, d’autre part, que Molière a déjà écrit les Fourberies dans le même sentimen
istoires de pirates des romans grecs, et la moitié des dénouements de Molière lui-même : Messine est une ville étrange et sura
ons toujours quel son rendaient les mots sur les lèvres de Pascal, de Molière ou de Racine. Mais leur visage, du moins, ne pouv
ème ou du dix-huitième siècle. Mais ceux du temps de Louis XIV ? Mais Molière  ? Mais La Bruyère ? Mais surtout le divin Racine 
point de vue du théâtre. Voilà. » M. Sarcey nous rappelle alors que Molière a attaqué le faux sous toutes ses formes : le fau
ux dans le mariage, etc. « Quelle est donc l’espèce d’hypocrisie que Molière a traduite sur les planches dans le Misanthrope ?
semble d’usages, de façons, de convenances et d’opinions de salon que Molière va s’en prendre dans le Misanthrope. C’est au tra
r lui ou pour les autres. Voyons maintenant comment, dans la pièce de Molière , Alceste bouscule toutes les convenances et toute
« Et les convenances ou, pour mieux dire, les conventions numéro 3 ? Molière , comme vous pensez, était beaucoup moins libre su
euses, la même ardeur de logique intransigeante. Or, sur quelle femme Molière fait-il tomber Alceste ? Sur Célimène, c’est-à-di
ans toute son horreur. Célimène aime-t-elle Alceste ? On ne sait pas. Molière lui-même n’en sait rien. Il nous avoue son incert
si on n’est pas un esprit supérieur, on n’est plus qu’un butor. » Molière Comédie française : Le Malade imaginaire.
ssurément une de celles qui donnent la plus haute idée de l’esprit de Molière . La portée de cette page me paraît presque effray
s et ne jugions point que nous fûmes de tristes nigauds ?… Evidemment Molière , s’il revenait aujourd’hui, n’aurait, lui, aucun
qu’il y ait eu, et même chez nous, des génies plus fins que celui de Molière , plus singuliers, plus tendres, plus délicieux, p
crivains qui pensent aujourd’hui avec le plus de finesse ou de piété. Molière n’a rien de ce qu’il faut pour plaire ni à nos pl
, je ne sais pas qui il enrôlera, mais, à coup sûr, il n’enrôlera pas Molière . J’avoue moi-même que l’auteur de l’Ecole des fem
-Prudhomme répondrait à ce signalement, mais ce n’est pas lui), à qui Molière fait vraiment mal, qui se sent offensé et comme b
u, mais avec quelque chose de plus naïvement désolé, il ne pardonne à Molière ni le Tartuffe, ni même le Misanthrope. J’ai nag
s, toutes celles en qui vit le sentiment religieux. Que voulez-vous ? Molière n’avait aucune coquetterie d’esprit. Il ignorait
nt la piété sans la foi. Il faut bien le reconnaître, l’incroyance de Molière semble avoir été assez peu nuancée. Se complaire
st, peut-être permis qu’aux temps de liberté… Oui, c’est encore vrai, Molière a sur les choses des opinions trop franches et tr
est sensible que, à la suite de M. Renan, tous nos renchéris estiment Molière un génie un peu gros, un peu populaire et forain,
sprit de notre race dans ce qu’il a de plus général, cela même nuit à Molière , maintenant que cet esprit semble s’affaiblir, s’
c’est peut-être beaucoup La Bruyère ; mais, au bout du compte, c’est Molière  ; ce n’est aucun autre que lui, n’en doutez pas.
portée de tout le monde, et qu’elle a été pratiquée, du temps même de Molière , par nombre de viveurs d’intelligence médiocre, v
rait attribué à Sébastien Bourdon, et comme, en dépit de la perruque, Molière a bien « une tête d’aujourd’hui ». Vous remarquer
uddha, quelque japonaiserie, vous vous souviendrez que le mobilier de Molière était riche et curieux, et que ce poète comique f
st notre frère, vous dis-je. Et il est notre bienfaiteur. Ce que vise Molière dans le prodigieux couplet de Diafoirus, c’est, d
ceux à qui nous en devons la commode douceur. C’est cependant grâce à Molière et à quelques autres grands « gaulois » qu’il nou
e très pieux hérétiques. Il est des écrivains, — Rabelais, Montaigne, Molière , Voltaire, — qui évidemment n’ont pas eu toute la
our de l’humanité. » Et, comme la politique est absente du théâtre de Molière , M. Monval se dispensera fort sagement d’avoir un
tune singulière, il se trouve qu’une partie considérable de la vie de Molière nous est presque entièrement inconnue, et que, da
que nous connaissons, beaucoup de points demeurent obscurs. Qu’a fait Molière jusqu’en 1658 ? Dans quelles villes a-t-il séjour
fille ou la sœur de Madeleine Béjart ? Pouvait-elle être la fille de Molière  ? A-t-elle trompé son mari ? Dans quelle mesure ?
ri ? Dans quelle mesure ? Comment se fait-il que pas un autographe de Molière ne nous soit parvenu ? Etc… Puis il faut faire l’
e. Et il a été récompensé de son zèle dès ici-bas. Parce qu’il aimait Molière , il lui a été donné de vivre dans le temple de Mo
e qu’il aimait Molière, il lui a été donné de vivre dans le temple de Molière et dans l’ombre même de la sacristie, parmi des o
t dans l’ombre même de la sacristie, parmi des objets qui viennent de Molière ou qui parlent de lui. Et ainsi sa piété s’est en
culte et à feuilleter les archives du sanctuaire. Parce qu’il aimait Molière , il lui a été donné de ressembler de visage à Mol
ce qu’il aimait Molière, il lui a été donné de ressembler de visage à Molière , à un Molière maigre, tel qu’il dut être au temps
t Molière, il lui a été donné de ressembler de visage à Molière, à un Molière maigre, tel qu’il dut être au temps de ses tourné
maigre, tel qu’il dut être au temps de ses tournées en province, à un Molière romantique et même un peu hoffmanesque, tant l’ar
tant une flamme extatique brûle dans ses yeux. Et, parce qu’il aimait Molière , il lui a été donné d’avoir raison toutes les foi
re, il lui a été donné d’avoir raison toutes les fois qu’il s’agit de Molière  : je viens de le constater à mes dépens… Frédé
trefois, tout comme un autre, abondamment réfuté Rousseau et disculpé Molière . J’avais raison, nous avions raison. Nous étions
l’auteur lui donne un personnage ridicule. C’en est assez pour rendre Molière inexcusable. » Et sans doute ce n’est là qu’un di
stinguo. On n’a qu’à dire que le caractère d’Alceste est, aux yeux de Molière lui-même, respectable dans son fond, et qu’il n’e
e diversité des jugements humains ! Jean-Jacques a fait au théâtre de Molière à peu près le même reproche d’immoralité que, de
ncontré avec Bossuet. Rousseau nous dit : « Ayant à plaire au public, Molière a consulté le goût le plus général de ceux qui le
ridicule de la vertu ; c’est ce qu’il a fait dans le Misanthrope. » Molière paraît donc condamnable à Rousseau parce qu’il a
pour idéal, dans son théâtre, l’homme de société. Mais, au contraire, Molière inquiète M. Brunetière parce qu’il a été le disci
le de la « nature ». En sorte qu’on ne sait pas s’il faut reprocher à Molière d’avoir adoré la nature ou de l’avoir dédaignée.
est unique. Parmi nos autres grands écrivains, vous ne trouverez que Molière qui ait débuté si tard (aux environs de la quaran
nq ou six cent mille âmes dont il n’est jamais question sur la scène. Molière osa peindre des bourgeois et des artisans aussi b
s de Marivaux, aussi loin peut-être que les personnages du théâtre de Molière . Pour rapprocher de nous ces figures de la comédi
ses prétentions il connaît bien mal les hommes. Et s’il riposte avec Molière  : Vous êtes donc bien tendre à la tentation, Et
vez que la plupart des critiques reprochent encore à Shakespeare et à Molière d’avoir négligé ce petit travail en ce qui concer
teur de la Chance de Françoise et de Bonheur manqué. Comme le disait Molière , — à moins que ce ne soit Corneille, — de je ne s
98 (1908) Jean Racine pp. 1-325
de au deuxième livre des Amours. Tels furent, en attendant Boileau et Molière , les amis de jeunesse de Jean Racine. Non, il ne
d’hui (le comte de Saint-Aignan) au lever du roi ; mais j’y ai trouvé Molière , à qui le roi a donné assez de louanges, et j’en
iles aux jeunes gens. Ils furent très faciles à Jean Racine. En 1664, Molière lui joua la Thébaïde ou les Frères ennemis. Si ce
n 1664, Molière lui joua la Thébaïde ou les Frères ennemis. Si ce fut Molière qui lui en indiqua le sujet, dans quelle mesure M
is. Si ce fut Molière qui lui en indiqua le sujet, dans quelle mesure Molière l’aida ou le conseilla, c’est ce que nous ne savo
e eut ce qu’on appellerait aujourd’hui un « joli succès ». J’ai nommé Molière  ; j’avais nommé La Fontaine et Boileau. En y ajou
èbres du Mouton blanc, de la Pomme de pin ou de la Croix de Lorraine. Molière , né le 15 janvier 1622, avait dix-huit ans de plu
avait dix-huit ans de plus que Racine, né le 20 ou 21 décembre 1639. Molière , en 1664, était déjà un personnage. Il avait fait
s d’une expérience très étendue et très amère. Car il semble bien que Molière fut toujours un malheureux. Il avait reçu une édu
fille de Madeleine, son ancienne maîtresse. Vous connaissez la Vie de Molière , par Grimarest, publiée en 1705. C’est, en bien d
é en 1659, avait pu connaître beaucoup d’anciens amis ou camarades de Molière . Il nous dit « qu’il n’a point épargné les soins
ncer rien de douteux » (page 4). Ailleurs, à propos de la brouille de Molière et de Racine, il écrit : J’ai cependant entendu p
t : J’ai cependant entendu parler à M. Racine fort avantageusement de Molière  ; et c’est de lui que je tiens une bonne partie d
ne ou Histoire de la Guérin (Francfort, 1688), les pages exceptées où Molière se confesse à Chapelle.) … La Béjart, raconte Gri
hapelle.) … La Béjart, raconte Grimarest, aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère ; ainsi il aurait tout gâté de
Madeleine Béjart. Un matin, Armande va se jeter dans l’appartement de Molière , résolue de n’en point sortir qu’il ne l’eût reco
rible ; la mère donna des marques de fureur et de désespoir, comme si Molière avait épousé sa rivale. Ces détails sont-ils de c
el drame ! et quelle comédie ! Et nous savons la suite et tout ce que Molière toléra sans parvenir à l’indifférence. Il souffri
lui demanda un divertissement et qu’il donna Psyché en janvier 1672, Molière laissa croire que ce qui était de lui dans cette
ait rien à l’affaire ». Mais il est probable qu’avec un tel caractère Molière devait sentir assez douloureusement certaines néc
ofession. Après nous avoir conté une fort ridicule entrée en scène de Molière , dans une farce, sur un âne récalcitrant : Quand
: Quand on fait réflexion, ajoute Grimarest, au caractère d’esprit de Molière , à la gravité de sa conduite et de sa conversatio
phique. Et, un peu plus loin, Grimarest rapporte ce petit discours de Molière à un jeune homme qui voulait être comédien : Vous
z ce qu’écrit le bourgeois Tallemant, et de quel ton, à une époque où Molière était déjà l’auteur de l’admirable École des femm
ait déjà l’auteur de l’admirable École des femmes : « Un garçon nommé Molière quitta les bancs de la Sorbonne pour la suivre (M
x acteur, si ce n’est pour le ridicule. » Représentez-vous, continue Molière dans le récit de Grimarest, la peine que nous avo
ésentât cette pièce pour la seconde fois ; et pendant ces cinq jours, Molière , tout mortifié, se tint caché dans sa chambre. Aj
uis Racine, en contrefaisant devant lui tous les comédiens, y compris Molière . » Il était connu pour ce talent, et on l’invitai
s vers dans l’édition avouée de 1666 ? Par pudeur ? Ou par égard pour Molière , à qui ses ennemis attribuaient des fantaisies it
pas moi qui vous le dirai. Si Racine, à cette époque, n’eût connu que Molière , La Fontaine, et Chapelle, et Furetière, et d’Hou
e), Ariste (Boileau), Acante (Racine) et Gélaste où l’on a voulu voir Molière , mais où il est plus plausible de reconnaître Cha
rieur de parti pris, et assez fade, au lieu que les contemporains de Molière nous parlent tous de son sérieux, même de sa grav
avant 1666, à Racine avant 1664, à Chapelle toujours, mais fort mal à Molière qui, en 1664, avait déjà fait imprimer huit pièce
nteries qui nous font croire que Gélaste est bien Chapelle et non pas Molière . Et c’est Boileau, plus âgé que Racine, c’est Boi
raitera-t-il ? Racine vit familièrement, depuis quelques années, avec Molière , si vrai, avec La Fontaine, si naturel, avec Fure
ue l’Alexandre était fort mal joué, au Palais-Royal, par la troupe de Molière . Il ne put le supporter longtemps. Au bout de qui
l’hôtel de Bourgogne au Palais-Royal. Aussi Lagrange, le régisseur de Molière , ne reproche à Racine, dans son registre, qu’un m
son registre, qu’un mauvais procédé. Mais assurément, c’en était un. Molière s’en vengea l’année suivante en jouant sur son th
de Subligny. Par la suite, on réconcilia tant bien que mal Racine et Molière , et tous deux eurent l’esprit de se rendre récipr
us, mais cela fut neuf et extraordinaire à son heure), Racine, ami de Molière qui faisait rentrer la vérité dans la comédie, am
annicus. On en fait une parodie : la Folle Querelle, de Subligny, que Molière , brouillé avec Racine, — vous vous en souvenez, —
le du Parc est publiquement sa maîtresse ; elle a quitté la troupe de Molière à Pâques 1667 et s’est engagée à l’hôtel de Bourg
gue traditionnelle des farces italiennes, de celle même des farces de Molière  : l’amoureux déguisé en robin et faisant signer u
aucoup plus « artiste », comme nous dirions aujourd’hui, que celle de Molière . Les Plaideurs sont la première comédie (cela, j’
ces jeux de prosodie, vous ne les trouverez pas dans les comédies de Molière , ni dans celles de Quinault ou de Montfleury, ni
pars. — Demeurez… C’est parfaitement le ton de la comédie en vers de Molière dans ses plus nobles parties. Cela est même plus
t aussi du grand voyageur Bernier qu’il avait vu dans la compagnie de Molière , de Chapelle et de Boileau, — et, en outre, de se
an l’Hermite (1656) l’étaient davantage ? Le ridicule Robinet, ami de Molière , s’égaya sur le peu de turquerie de Bajazet. Donn
aya sur le peu de turquerie de Bajazet. Donneau de Visé, autre ami de Molière , découvrit dans des livres, tels que les Voyages
détail dans le bon vieux livre de M. Deltour : les Ennemis de Racine. Molière fut assurément honni et poursuivi par les dévots
e rappelez, très courtisée. Racine avait eu le plaisir de l’enlever à Molière , et même à Corneille. Boileau, dans une conversat
c’est nous-mêmes que nous aimons ; c’est — comme chez La Fontaine et Molière , mais dans un exemplaire plus noble — notre sensi
s Homère, Shakespeare, Dante. On y a mis Corneille, malgré Polyeucte, Molière , Rabelais, Voltaire, je ne sais qui encore. Et c’
99 (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384
us faites point apporter les gros livres des économistes ; voyez dans Molière et dans Regnard comment le frère parle à la sœur.
rt, Marivaux, Destouches, Sedaine, Favart, La Chaussée, Beaumarchais, Molière lui-même, ou plutôt la meilleure moitié de Molièr
sée, Beaumarchais, Molière lui-même, ou plutôt la meilleure moitié de Molière  ; car j’avais bien cru jusque-là que            
la Comédie-Française ? La Comédie sauve chichement quelques drames de Molière , de Corneille, de Racine, de Marivaux et de Beaum
s et Marivaux seront sur un autre versant de la poétique montagne que Molière , mais non pas si au-dessous de lui, puisqu’ils n’
ourgeoise de Victorine, rapprochée des hardies petites demoiselles de Molière  ? Et combien d’autres œuvres d’importance ont été
t Voltaire eux-mêmes pour devenir ce qu’ils ont été. Reprenez Racine, Molière , La Rochefoucauld, La Bruyère, Bourdaloue, Boilea
ur César. Mais j’ai lu beaucoup La Rochefoucauld et un tout petit peu Molière . Depuis ce temps-là je me doute que notre pauvre
me propose de vous raconter cette année l’histoire depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais, est le genre français par e
France osait encore, à l’exemple de Schlegel, méconnaître le génie de Molière , l’admiration universelle des peuples porterait t
enteur de Corneille, jusqu’aux bouffonneries du théâtre de la Foire ! Molière , messieurs, a fait tort à ses successeurs. Person
’avancer de supposer que l’auteur de Gil Blas aurait pu être lui-même Molière , si la première disgrâce de sa vie n’eût été de n
comme Sedaine et Diderot, qui se sont frayé des routes mal connues de Molière même ; et, n’eût-on découvert, après lui, que des
chacun dans sa caste, et le pédantisme, orgueil du métier, qui, avant Molière , emprisonnait chacun dans sa procession ! Figuron
ccusa, dans sa vieillesse, de haïr ; c’est d’avoir défendu résolument Molière en mesurant la faveur dont il le comblait à la vi
r laissé cet autre grand homme et cet autre honnête homme, l’émule de Molière dans la peinture des mœurs et la critique impitoy
de son indépendante solitude. Ceux-là même, parmi les successeurs de Molière , dont la destinée fut en apparence plus heureuse,
incipal titre d’honneur de quelques-uns de nos grands comiques, et de Molière plus que tout autre, d’avoir eu constamment sous
ersonnages, trois types persistent que l’on trouve dès l’origine dans Molière , que l’on retrouve encore dans Beaumarchais, à la
garde, de nous ramener par des routes nouvelles au pédantisme d’avant Molière . Nos qualités sont des qualités laborieuses ; ell
Henry Monnier. On a prononcé, à propos des Faux Bonshommes, le nom de Molière . Soit. La comparaison est juste, s’il s’agit de l
un point capital, pour ne point nous arrêter à d’autres. Le style de Molière réussit à exprimer la bassesse des passions sans
ue trop les vices qu’il représentait. Ce n’est pas, comme on l’a dit, Molière , c’est proprement Dancourt qui ressuscite dans le
ni de la douce malice de Dufresnyr, ni de la tristesse sympathique de Molière . Il n’en est que plus remarquable de les voir, eu
ent d’écrire des scènes qui délassent sans émouvoir. De la comédie de Molière à celle de Regnard, il y a la distance d’un spect
ne se plaît pas avec Regnard, dît Voltaire, n’est pas digne d’admirer Molière . » La différence de ces deux mots, se plaire et a
ès juste l’impression différente produite sur nous par Regnard et par Molière . Regnard, cependant, est à la fois un pur écrivai
est à la fois un pur écrivain du xviie  siècle et un pur disciple de Molière . Quoiqu’il ait écrit une bonne moitié de ses comé
cet âge d’or de notre langue poétique, où vécurent à la fois Racine, Molière , La Fontaine et l’auteur du Lutrin. Il s’y rattac
t sans en demander davantage, et se mit à travailler avec le buste de Molière sous les yeux. Il étudia le maître moins par rais
atagèmes scéniques moins baroques, le dénouement mieux amené que chez Molière . Où il jugea son modèle inimitable, il s’esquiva
es occasions de lui être comparé. Il résulte de là, quand on passe de Molière à Regnard, un effet singulier. On sent bien d’abo
angé de contrée, on continue de voiries mêmes sites. Si ce n’est plus Molière , c’est toute la mine de Molière. Voilà la grande
voiries mêmes sites. Si ce n’est plus Molière, c’est toute la mine de Molière . Voilà la grande comédie en cinq actes et en vers
onnent Célimène et ses bons amis de cour ; et pourtant, ce n’est plus Molière  ! Ces deux impressions, simultanées et contradict
és de son modèle sans viser à ses qualités intérieures. Des idées que Molière a déjà exploitées avec succès, il les reprend à s
e l’Avare sort la Sérénade ; de M. de Pourceaugnac, le Bal ; et comme Molière a écrit la Critique de l’École des femmes, il fau
n que lui-même avait traité Scarron et les autres. Le malheur est que Molière transformait ce qu’il louchait, et qu’il en tirai
es que vous dites ! Il n’y a pas jusqu’aux expressions textuelles de Molière , répétées par Regnard, que celui-ci, en dépit de
écrivain aimable, qui s’est adroitement recouvert de la superficie de Molière . Qu’y trouverons-nous ? Un Molière renversé. C’es
ment recouvert de la superficie de Molière. Qu’y trouverons-nous ? Un Molière renversé. C’est dans la conduite de l’action qu’i
au reste. Il y a des types de théâtre et de convention, renouvelés de Molière , tels que les valets, les suivantes, les pupilles
de société où les mœurs n’étaient déjà plus les mêmes qu’au temps de Molière , les chevaliers sans ordre, les marquis sans marq
it qu’une seule physionomie, indécise et flottante. Essayez en lisant Molière de confondre Arnolphe et Sganarelle, Chrysale et
ces, De sa naissance ainsi l’on venge les caprices. Nul doute que si Molière eût assez vécu, un pareil sujet, tôt ou tard, n’e
me. Harpagon, — car il faut bien se résigner à se rappeler sans cesse Molière à propos de Regnard, — Harpagon étouffe quand il
raves du nôtre, n’est pas de l’invention de Regnard. Il est déjà dans Molière qui l’a reçu lui-même de la tradition. Mais ce n’
i-même de la tradition. Mais ce n’est là qu’une partie de l’empire de Molière , et c’est à peu près tout le lot de Regnard. Dive
mace. Il rit d’un rire pétillant qui n’est déjà plus le plein rire de Molière ni le braire des Plaideurs, mais qui est du moins
n châtier. La morale et le besoin de moraliser débordent partout dans Molière  ; il fait sans cesse des sermons et toujours à pr
nard. Il ne ressent aucune de ces haines vigoureuses pour le mal dont Molière a si cruellement souffert. Assurément, il est gal
était des maris avant que des couvents. Mais les saintes colères de Molière en faveur des femmes opprimées, mais ses explosio
nard, figures de même race dont il est le type accompli, du Scapin de Molière , qui n’a pas un bagage de morale plus lourd que d
tteint pas au bouffon ; il ne se précipite point dans le burlesque. À Molière seul cela est donné, non à Regnard, qu’aucune fou
ez le mot fameux : « C’est votre léthargie ! » aux mots semblables de Molière , tels que : « Je ne dis pas cela », du Misanthrop
’est ici qu’il est passé maître et qu’il soutient la comparaison avec Molière . Il y aura toujours dispute entre les admirateurs
Regnard. Comme il y a de l’empreinte de Corneille dans le langage de Molière , il y a du Racine dans celui de Regnard. Il attra
rs pénibles, ni de ces expressions raboteuses, rien de la rouille que Molière , grand orateur, a pu retenir, sans péril, du vieu
lcine, je ne sais s’il s’est vu pareil magicien. Il y a bien peu dans Molière de ces épisodes fleuris ; il m’en revient à peine
où le xviie  siècle excella, dont Corneille avait tracé le cadre, que Molière et Regnard portèrent à leur point de perfection,
e avec Térence, avec Ménandre, et surtout avec le modèle des modèles, Molière , dont ils se sont contentés d’emprunter les cadre
ris et de Versailles. La Rochefoucauld, La Bruyère, Fénelon, Bossuet, Molière , Racine, La Fontaine, voire même Saint-Simon, son
spectateur. Les côtés odieux ou ridicules du caractère du métromane, Molière les a pleinement étalés, et sans pitié, dans Oron
cés ; et parmi cette décadence des facultés, qui étaient éminentes en Molière et en Regnard, je distingue des sources fraîches
gnard, je distingue des sources fraîches d’inspiration que Regnard et Molière n’ont pas connues ; je vois des nouveautés à leur
isie réelle. Et ces mœurs bourgeoises ne sont pas données, comme dans Molière , pour essentiellement et grossièrement ridicules.
la vie bourgeoise, il y a un abîme, des jeunes gens sans scrupule de Molière ou de ses beaux esprits si bas et si cuistres, à
l y a surtout un abîme, des femmes et des jeunes filles du théâtre de Molière , à Lucile. Ah ! sans doute les traits dominateurs
ntre de caractère manquent ici totalement. Il est perdu le relief que Molière donnait à Célimène, à Angélique, à Agnès, à Elmir
comédie du xviie  siècle, comment le poète de la cour et de la ville, Molière , a traité la province, est-il besoin que je le ra
u député de la circonscription. Et après ces créations individuelles, Molière a tracé le tableau général en dix lignes éternell
ai et bien senti ! A chacun sa proie et sa part de butin en ce monde. Molière , errant dans les lointains bailliages, y chasse e
tions douces et poétiques, la tranquille et innocente félicité. Là où Molière , avec les yeux puissants du génie, n’avait découv
100 (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »
il osait humilier l’Arioste devant l’imitateur de sa Joconde. Racine, Molière , La Fontaine, ces choix étaient un programme. Peu
dain, il a préféré la « mignardise » de Térence au robuste naturel de Molière . Il a défini l’épopée comme Chapelain et Scudéry,
à Racine qu’il a constamment songé : Racine avait réalisé son idéal. Molière ne l’a pas satisfait : il a préféré Térence, plus
e populaire, et non la plaisanterie moderne : de là sa rigueur contre Molière , qu’il trouve trop peuple, entendez trop chaud, t
mps, et il a aidé de plus grands génies que lui, La Fontaine, Racine, Molière , à en prendre conscience. De là l’autorité qu’ils
ça d’écrire des Satires en 1660. Avec Furetière, Racine, La Fontaine, Molière , Chapelle, il hante les cabarets ; il est lié aus
la passion, quand la passion est la nature à rendre, dans ces vers de Molière , Misanthrope, 1, 2 : Et ne voyez-vous pas que ce
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