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1 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79
ou sur toutes les contrées desservies par les Océans. II Or la France peut-elle espérer un allié fidèle, solide, perman
il faudrait pour cela que l’Angleterre renonçât à la terre ou que la France renonçât à la mer, et que chacun de ces deux peup
d’action sur le continent européen. L’ambition, légitime aussi, de la France n’abdiquera jamais une part de prétention navale
éfense de ses côtes, ne lui permettent pas cette abdication. Entre la France et l’Angleterre, il y aura donc toujours, et orga
, qui se combattent dans le sein de leur mère, l’Europe. III La France ne peut donc pas se confier entièrement à l’allia
ale, de l’Angleterre envers nous ! Quand on sait de quel parti est la France dans une question ou dans un congrès européen, on
Angleterre, toujours et invariablement du parti opposé à l’avis de la France  ; et il en est de même de la France, quoique avec
nt du parti opposé à l’avis de la France ; et il en est de même de la France , quoique avec moins d’animosité systématique. Ain
ique. Ainsi l’Amérique anglaise se soulève contre sa mère patrie : la France se compromet follement et déloyalement dans cette
iale, quoique en paix officielle avec Londres. L’Irlande s’agite : la France la remue, et lui envoie des armes et des soldats.
et des soldats. Dans ces dernières années, après la restauration, la France veut intervenir en Espagne : l’Angleterre protest
ions des armées et des insurrections antimonarchiques des peuples. La France s’oppose, par amitié pour l’Espagne, au déchireme
rique du Sud, par la seule raison que cette insurrection répugne à la France . La France veut refréner les Barbaresques sur la
d, par la seule raison que cette insurrection répugne à la France. La France veut refréner les Barbaresques sur la côte d’Afri
erre conteste l’occupation très inoffensive de l’Algérie. En 1858, la France veut intervenir en Italie, à tort ou à droit, con
sa diplomatie en Europe, de toute son éloquence dans ses tribunes. La France persiste, et veut sagement se retirer dans sa neu
instant de langage et de diplomatie, prend la place abandonnée par la France , et pousse le Piémont, la France, l’Italie entièr
ie, prend la place abandonnée par la France, et pousse le Piémont, la France , l’Italie entière aux extrémités où nous marchons
r ne point nous laisser le pas, même dans l’anarchie du continent. La France veut, très sagement cette fois, se prémunir sur s
rre est là pour en profiter ; dès qu’il y a un intérêt légitime de la France quelque part, l’Angleterre est là pour le combatt
dans une si vigilante inimitié ? N’y pensez pas : ce qu’il faut à la France et à la civilisation dans nos rapports avec l’Ang
fidèle, par attrait de caractère et par conformité d’intérêt, pour la France . Napoléon a tenu cette alliance russo-orientale d
ses pense sans elle. V Or quels sont les intérêts actuels de la France  ? Précisément le contraire de ces intérêts russes
almates, serviennes, bulgares de la Turquie d’Europe, l’intérêt de la France libérale ne peut s’allier avec les usurpateurs de
uraient fait en Occident ou en Orient pour acheter cette alliance, la France et l’Europe, qui se seraient senties trahies, aur
s Bourbons dans le gouffre ouvert sous les fondements de l’Europe. La France libérale aurait crié vengeance contre l’alliance
e libérale aurait crié vengeance contre l’alliance antipolonaise ; la France catholique aurait crié anathème contre le patriar
né l’impossible. VI Et en Orient, quels sont les intérêts de la France  ? Sont-ils, comme on le dit, de doubler l’omnipot
e, la plus opulente, la plus maritime du monde méditerranéen, dont la France est la plus tributaire par ses ports sur cette me
amener ainsi le contact si lourd et si direct d’un tel empire avec la France par la Méditerranée, en lui livrant les portes de
poste de la Russie ? Son alliance, très précaire, aurait donc pour la France le double inconvénient d’être anglaise et d’être
e sa mauvaise assiette territoriale entre la Russie, l’Angleterre, la France , et prête à toutes les infidélités d’alliances si
caractère de ce cabinet à quatre faces, dans ces derniers temps ? La France , qu’elle flatte et qu’elle abandonne au moment de
tendant l’issue des batailles pour se déclarer amie du vainqueur ? La France encore, qu’elle défie témérairement aussitôt aprè
r : c’est le dissolvant de l’Europe centrale. Quelle alliance sûre la France peut-elle nouer avec une puissance qui représente
e paix, unité de l’extermination, unité mille fois plus mortelle à la France que le rêve antifrançais de l’unité de l’Italie à
e, que serait-ce autre chose que la coalition en permanence contre la France  ? Une alliance franco-prussienne, qui n’aurait po
se, pour l’extension illimitée de la Russie. Ces deux peuples sont la France et l’Autriche. J’entends d’ici le cri de l’ignora
l contre la Russie n’est-il pas un des intérêts les plus vitaux de la France  ? L’Autriche prête à la France, par nécessité, en
un des intérêts les plus vitaux de la France ? L’Autriche prête à la France , par nécessité, en Hongrie et en Dalmatie, huit c
propres mains ce boulevard autrichien, ne serait-ce pas découvrir la France et livrer l’Italie, comme l’empire d’Orient, aux
n résistant à l’unité allemande, exactement les mêmes intérêts que la France  ? L’alliance, de ce côté comme du côté de la Russ
ssie, n’est-elle donc pas écrite par la communauté des intérêts de la France et de la maison d’Autriche ? Favoriser de ses vœu
e contre l’Autriche, n’est-ce pas évidemment trahir la sécurité de la France  ? Aussi voyez avec quel instinct révélateur de ha
 : ses haines et ses amours cachent toujours un mal-vouloir contre la France . Votre boussole diplomatique, dans les questions
nne, sont donc deux intérêts communs, identiques à l’Autriche et à la France . L’alliance sur ces deux points entre la France e
à l’Autriche et à la France. L’alliance sur ces deux points entre la France et l’Autriche est donc, non pas possible, mais im
ndant de l’unité italienne, et demandez-vous ce qu’il en serait de la France à son réveil ! — Partisans dénaturés de ces unité
inte avant le temps, tu l’avais prévu, tu l’avais dit ! Mais alors la France n’avait pas le vertige des unités, qui sont sa pe
’alliance que vous proclamez le seul possible, entre l’Autriche et la France , n’existe-t-il pas encore ? Pourquoi les cent voi
e, n’existe-t-il pas encore ? Pourquoi les cent voix populaires de la France répètent-elles, à la suite de ses jeunes publicis
s, l’Orient et l’Italie, se sont malheureusement interposées entre la France et l’Autriche depuis les traités de Vienne, et qu
surtout, devaient, tant qu’elles n’étaient pas tranchées, empêcher la France et l’Autriche de se reconnaître et de s’allier.
’instinct unanime du danger de livrer l’empire ottoman aux Russes. La France , sans s’informer si elle servait en cela l’Anglet
topol, a versé le sang chrétien pour préserver le sang ottoman, et la France a bien fait. Il ne s’agissait pas en Crimée de re
ait de la liberté et de l’équilibre du monde. Puissance civilisée, la France a été là à sa place, à la tête de la civilisation
r. Que ferait la Russie ? Que dirait l’Angleterre ? Que tolérerait la France  ? Qui peut posséder l’Adriatique, les Dardanelles
urait le sort de Sébastopol avant qu’une année fût écoulée. Est-ce la France  ? Mais la France y rencontrerait en y arrivant le
Sébastopol avant qu’une année fût écoulée. Est-ce la France ? Mais la France y rencontrerait en y arrivant les Russes, les Aut
ne dévorera pas avant nous ce tiers d’un empire ? À un tel partage la France a tout à perdre, et rien à gagner que la force do
évidemment dévolue à ses rivaux de terre et de mer ; à aucun prix la France ne doit leur faciliter ou leur livrer une telle p
e en ce moment la pensée dominante de la diplomatie française. Que la France y pense. Elle aura fait ainsi plus qu’une conquêt
oment, et l’incendie imprévoyant que le Piémont y a allumé, et que la France n’a pas étouffé à temps, menace de consumer toute
nts de l’Angleterre, je veux faire compter l’Autriche et au besoin la France avec moi ; c’est un terrible poids à placer ou à
e s’accomplit, l’Autriche n’est plus l’Autriche, sans doute ; mais la France aussi n’est plus la France ! En s’alliant à l’Aut
’est plus l’Autriche, sans doute ; mais la France aussi n’est plus la France  ! En s’alliant à l’Autriche, le roi d’Italie amèn
Italie maritime entière, un avant-poste de l’Angleterre au midi de la France ou de l’Autriche. Il n’y a plus de Méditerranée p
chaud quand il s’agit de prendre une position si redoutable contre la France . XVIII La France, cependant, qui devait se
e prendre une position si redoutable contre la France. XVIII La France , cependant, qui devait se borner à empêcher les e
e la main, le système fédératif entre les nationalités italiennes, la France a prêté deux cent mille hommes, des millions et d
ontaise de nature à donner un jour de grands motifs d’inquiétude à la France sur sa sécurité en cas de guerre avec le continen
ur l’éternelle reconnaissance et sur l’indissoluble alliance entre la France et la monarchie piémontaise de l’Italie une : les
re de l’Angleterre sur le trône unique de l’Italie, trop voisin de la France , ne sera jamais un allié de la France contre la v
de l’Italie, trop voisin de la France, ne sera jamais un allié de la France contre la volonté de l’Angleterre. Si nous voulon
et qui devait être respecté par lui chez les autres ; roi allié de la France , roi défendu dans deux batailles par la France, r
tres ; roi allié de la France, roi défendu dans deux batailles par la France , roi responsable devant la France, roi dont la Fr
défendu dans deux batailles par la France, roi responsable devant la France , roi dont la France était en quelque sorte elle-m
atailles par la France, roi responsable devant la France, roi dont la France était en quelque sorte elle-même responsable, dep
s mêmes envahissements qu’il pratique aujourd’hui chez les autres. La France a donc parfaitement le droit et, je dis plus, le
e des ambitions et des boulets, au lieu de droit public ! XX La France ne fera certainement pas la partie si belle à ses
uelle diplomatie, excepté la diplomatie anglaise, peut contraindre la France à ratifier de telles audaces contre le droit des
à Florence, à Milan, présente-t-elle à la diplomatie pacifique de la France dans un prochain avenir ? Examinons, et récapitul
e autrichienne était la seule alliance d’équilibre et de paix pour la France , d’ici à très longtemps. Or la monarchie unitaire
ête d’un roi de Piémont, rend à jamais impossible l’alliance entre la France et l’Autriche. Pourquoi ? parce qu’une Italie mon
se défendre et reconquérir. XXV Qu’en résultera-t-il pour nous, France  ? Serons-nous alliés à tout prix de la monarchie
nces militaires réunies en une seule agression contre l’Autriche : la France , l’Angleterre, la Prusse et l’Italie. Qu’arrivera
antie stupidement par nous, qu’aurons-nous fait ? Deux choses, que la France doit redouter plus que toute chose au monde. Prem
aura plus que deux puissances, l’Angleterre et la Russie ; ou bien la France , sans alliance, sera obligée de descendre à la su
ndre à la subalternité des puissances secondaires ; ou bien encore la France , comme après Azincourt, sera obligée de se reconq
 ! Je défie le logicien diplomate le plus intrépide d’arriver pour la France à un autre résultat d’une monarchie unitaire ital
i destructive de l’équilibre européen, la conduite diplomatique de la France  ? Cette conduite nous est tracée par les considé
issant : L’alliance russe est prématurée de plusieurs siècles pour la France . Cette alliance livrerait l’Orient à la Russie sa
ance. Cette alliance livrerait l’Orient à la Russie sans fortifier la France en Occident ; elle motiverait au contraire contre
tifier la France en Occident ; elle motiverait au contraire contre la France l’inimitié à mort de l’Angleterre. L’alliance pru
a situation géographique, la pointe de l’épée russe sur le cœur de la France  ; puisque, par son ambition et par ses affinités
nature, ne peut pas abdiquer la prépondérance sur les mers, et que la France , par sa nature, ne doit pas abdiquer sa prépondér
deux grands peuples peuvent être pacifiés, jamais alliés, tant que la France voudra avoir une escadre sur les mers, tant que l
iche et à tous les intérêts de sérieuse et de légitime grandeur de la France . La France seule empêche la Prusse de conspirer
us les intérêts de sérieuse et de légitime grandeur de la France. La France seule empêche la Prusse de conspirer l’unité alle
e conspirer l’unité allemande par l’anéantissement de l’Autriche ; La France soutient l’Autriche contre le poids accablant de
rance soutient l’Autriche contre le poids accablant de la Russie ; La France prévient, de concert avec l’Autriche, le démembre
cident contre la Russie ; et la ruine de ce boulevard découvrirait la France . L’Autriche, enfin, couvre l’empire ottoman en Eu
man en Europe contre la Russie. Ces deux puissances, l’Autriche et la France , sont donc nécessaires l’une à l’autre. Le seul o
nécessaires l’une à l’autre. Le seul obstacle de l’alliance entre la France et l’Autriche, c’était l’Italie. Cet obstacle est
it l’Italie. Cet obstacle est à moitié renversé depuis la campagne de France en Italie, et depuis le refoulement des prétentio
a sécurité militaire de cette frontière de l’Allemagne du midi. Si la France met à ce prix une alliance permanente avec le cab
article unique de ce traité d’alliance indissoluble est celui-ci : La France sanctionne, en cas de guerre défensive contre la
en cas de guerre défensive avec la Prusse, toutes les conquêtes de la France sur la Prusse sur la rive gauche du Rhin. XXVI
ix cent mille soldats de l’Autriche avec six cent mille soldats de la France . Ni l’Angleterre, à cause de la Belgique ; ni la
t mille hommes, soldats de la paix. Quel avenir pour l’Autriche et la France qu’une alliance qui les rend maîtresses de l’équi
s la maison de Savoie, est une menace perpétuelle à l’Autriche, si la France préfère l’alliance de guerre de Turin à l’allianc
’alliance de guerre de Turin à l’alliance de paix avec l’Autriche. La France doit-elle autre chose à l’Italie que la liberté e
éreraient à la monarchie piémontaise un gouvernement propre ? Non, la France ne doit rien de tout cela au roi de Piémont. Le r
pour que les soldats lui rapportent celle d’Italie ! Mais est-ce à la France à la lui rapporter ? Non, la couronne unitaire d’
onfédération garantit l’Italie contre tous, et ne menace personne. La France et l’Autriche elle-même sont intéressées à reconn
mme le fut la question belge et hollandaise en 1830, l’alliance de la France et de l’Autriche sera l’alliance de la paix et de
ntais unique en Italie, ce n’est qu’une opinion ; mais le salut de la France est un devoir. Qu’est-ce qu’une opinion devant la
Unis italiens, voilà le mot de la situation, voilà la politique de la France , voilà la gloire et la liberté de l’Italie. Le re
2 (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399
t philosophique, en Angleterre ; Héroïque, généreuse et versatile, en France  ; Immorale, cauteleuse et improbe, en Prusse ; Mo
e la révolution française, la diplomatie moderne, la diplomatie de la France , c’est le prince de Talleyrand ; il l’a inspirée,
pensée, ayant pris, de sa pleine audace et de sa propre autorité, la France sous sa responsabilité en 1814, dans le gouvernem
en 1814, dans le gouvernement provisoire, gouvernement jeté entre la France vaincue et l’Europe armée pour restaurer à la foi
831, pour se jeter une dernière fois entre la guerre européenne et la France après la révolution de la Belgique, soit enfin co
mme ministre honoraire à son dernier soupir, quand le souverain de la France vint recueillir, une heure avant sa mort, ce dern
, dont la vie se confond avec deux siècles et dix gouvernements de la France , qu’il convient le mieux, selon nous, d’étudier l
à un homme, et prévenu par la déchéance de Napoléon le suicide de la France , ni les apôtres turbulents de la guerre, qui ont
ons à la fois sa vie et ses pensées sur les intérêts permanents de la France sous tous ces gouvernements transitoires. Une pen
gouvernant. Né d’une race qui avait été souveraine d’une province de France avant l’unité du royaume, et qui maintenant décor
caractère et d’une telle aptitude, dans la politique extérieure de la France , ouvrait une carrière neuve et sans limites à son
magne serait la crise incessante et le danger de mort perpétuel de la France . Ce patriotisme contre la patrie n’avait pas enco
Français, quelle perspective de sécurité et de grandeur à offrir à la France  ! En vérité, ces rêves d’unité italienne ou germa
, s’ils n’étaient pas les inepties du patriotisme ? La sécurité de la France est dans la division de ses ennemis. C’est la con
e la maison de Lorraine, je défie les ennemis les plus acharnés de la France de construire contre nous de plus redoutables mac
is, que l’Autriche n’était plus, par nature, l’ennemie mortelle de la France  ; que la Prusse, alliée de haine contre nous avec
d’une tête de pont sur l’Allemagne pour atteindre jusqu’au cœur de la France , était désormais le nœud des triples coalitions c
mais le nœud des triples coalitions contre nous ; qu’une guerre de la France avec la Prusse serait toujours triple ; qu’une gu
à poser obstinément ainsi la question européenne entre le monde et la France  : l’asservissement du monde à un homme, ou l’anéa
nce : l’asservissement du monde à un homme, ou l’anéantissement de la France pour la gloire d’un homme. Qu’on lise les négocia
a France pour la gloire d’un homme. Qu’on lise les négociations de la France et de l’Autriche la veille de la bataille de Leip
l’Autriche ne trahit ni la vérité, ni l’alliance de famille entre la France et elle en ce moment, et que, si Napoléon avait p
quelque chose et quelqu’un dans ses intérêts et dans l’intérêt de la France , penchèrent donc, depuis l’agrandissement de la P
éprouvés par la conscience, il a fait plus de mal à Louis XVI et à la France . La France, d’abord, quel avantage réel en a-t-el
r la conscience, il a fait plus de mal à Louis XVI et à la France. La France , d’abord, quel avantage réel en a-t-elle retiré ?
et sur un crime à la fois, l’anarchie et l’esclavage, qui a fait à la France la guerre navale des transports au profit de l’An
importé d’Amérique dans sa monarchie ébranlée, les engouements de la France pour les idoles de Boston, la popularité de la li
ressentiment très fondé de l’Angleterre contre Louis XVI et contre la France , en 1790, menaçait de compliquer la révolution et
n et de diviser la cause des peuples libres en Europe, en divisant la France et l’Angleterre. XIV Or il y avait alors, c
t l’Angleterre. XIV Or il y avait alors, comme il y a encore en France , deux esprits révolutionnaires très distincts et
e à ses discordes par faiblesse. Quant à la politique étrangère de la France à cette époque, M. de la Fayette n’avait pour tou
monarchie tombant de vétusté dans une anarchie. Ce qu’il fallait à la France pour le dedans comme pour le dehors à cette époqu
Il ne se trompa point en attendant beaucoup de la versatilité de la France . Les fureurs de la révolution démagogique, bien l
alents, que l’exil et la mort avaient décimés à la tête du peuple. La France de 1789 était décapitée ; lui rapporter une tête,
le matrone française, devenue, après la restauration, ambassadrice de France auprès d’une grande cour de famille. XVIII
ienne noblesse. Et cependant son grand nom parmi cette noblesse de la France lui laissait ce que l’aristocratie a de plus puis
entèle bien solide dans l’opinion, pouvait devenir le dictateur de la France , au lieu de rester le législateur d’une anarchie.
rme et son talent. Fille de M. Necker, épouse du ministre de Suède en France , écrivain sublime, orateur de salon, publiciste p
lleyrand fut promu au poste de ministre des relations extérieures. La France se sentit honorée, l’Europe rassurée. Il prit, av
uis XVI et la fin de la Terreur, n’avait jamais été de contester à la France le droit de se constituer en république régulière
érieures de son pays, avait été lent à rompre irrévocablement avec la France révolutionnaire, même après le 10 août. Ce minist
libéral qu’on ne le peint généralement aux préjugés populaires de la France , négociait encore secrètement en Hollande avec Da
tème de l’alliance anglaise. Il savait qu’une coalition mortelle à la France n’était pas possible si la Grande-Bretagne retira
er le monde européen contre nous, et déclarer l’incompatibilité de la France victorieuse avec la dignité et la sécurité de tou
de jeunesse avec les diplomates des grands cabinets en lutte avec la France anarchiste, était l’interprète le plus propre à f
nt, l’Espagne, rentrèrent dans la neutralité ou dans l’alliance de la France . La Russie, l’Autriche et l’Angleterre continuère
montré en perspective un coup d’État facile, un abandon certain de la France à toute usurpation de puissance qui lui promettra
naparte voulait très sincèrement, à cette époque, donner la paix à la France  ; car la paix était la grande popularité à mérite
ol de l’Europe fût raffermi sous tous les trônes, et que le sol de la France pût porter le sien. Liquider les guerres de la ré
action de la diplomatie de deux siècles ; ce sont les archives de la France exhumées et sortant avec leurs mystères et leurs
dans son disciple. Ce fut pendant ces courtes et belles années que la France diplomatique, interprétée au dehors par l’esprit
dus à l’infortuné souverain pontife Pie VI, mort dans la captivité en France , et resté jusque-là sans sépulture royale ou pont
barrière vivante contre l’Autriche, sous le protectorat obligé de la France . Ce premier germe de fédérations libres en Italie
e offensives, et qu’elles sont de leur nature toujours défensives. La France , leur voisine, a donc tout à en attendre et rien
llemagne, qui serait la décadence ou l’état de guerre perpétuel de la France pour son propre sol. Les rêves des publicistes d’
ntières. Il croit la liberté un meilleur gardien des frontières de la France que l’annexion. Il inspire la médiation de la Sui
and, pilote plus exercé aussi aux pronostics de l’opinion publique en France , croyait plus que Bonaparte lui-même à la prostra
la prostration facile des hommes et des choses ; il savait combien la France politique est complaisante aux événements, et com
e guerre générale de la Russie, de la Prusse, de l’Autriche contre la France , et que le ministre des affaires étrangères ait r
de son œuvre. Six mois après, un plan de coalition générale contre la France est formé par la Russie, revu et approuvé par M. 
sabilité d’une diplomatie qui méconnaît les intérêts permanents de la France pour des intérêts transitoires qu’une bataille cr
n intéressée et ingrate de Napoléon sur la Suède, alliée fidèle de la France . L’empereur Alexandre débat avec M. de Caulaincou
Fontainebleau était précisément le moyen d’allier indissolublement la France à la monarchie espagnole, sans porter atteinte au
Espagne ; enfin on réserva Lisbonne et ses provinces limitrophes à la France , pour y instituer un trône de famille française.
n trône de famille française. En retour de ces deux souverainetés, la France recevait en toute possession les provinces pyréné
ter un de ses frères sur ce trône, au risque d’aliéner à jamais de la France cette grande nation espagnole, alliée naturelle d
e et le fils ; enfin une guerre de conquête dynastique qui coûte à la France un million de ses meilleurs soldats, à l’Espagne
t n’était que l’horreur de voir remonter les Bourbons sur le trône de France  : l’un défiait toujours au nom de son maître à de
tout, pourvu que le trône impérial restât debout sur les ruines de la France . On ne comprend pas que M. Thiers ait donné à ce
racle de la destinée pour la dynastie de Napoléon et pour celle de la France , si Napoléon n’eût pas rêvé au lieu de réfléchir,
e paix deux ans après ; il aurait fondé un équilibre européen dont la France et l’Autriche auraient tenu les poids dans leurs
vult perdere dementat ! Les armées de Napoléon étaient détruites ; la France n’en avait plus dans sa population tarie de sang 
ns d’hommes, objet de pitié, d’admiration, mais non de ralliement. La France ne se levait pas à sa voix : elle le regardait co
s on ne voyait plus de système ; toute diplomatie était morte pour la France avec les armées si mal employées de Napoléon. La
morte pour la France avec les armées si mal employées de Napoléon. La France , en promenant ses regards sur ses hommes politiqu
Talleyrand. XLI Ce n’était plus un guerrier qu’il fallait à la France , puisqu’elle n’avait plus d’armes à lui fournir :
algré les avis contraires. Cette fille de l’Autriche, sur le trône de France , défiant son père de la détrôner, et s’offrant co
son fils ; elle était, à demi captive, entraînée aux extrémités de la France par les frères de Napoléon, sans armée, sans gouv
ette Europe monarchique la résurrection d’une république nationale en France comme gage de paix et de sécurité ? Mais, outre q
nions de la révolution, et la liberté constitutionnelle garantie à la France par la monarchie représentative. C’est ce que M. 
. C’est ce que M. de Talleyrand, redevenu en une heure l’oracle de la France et de l’Europe, définit admirablement dans le con
incipe. » Cette note verbale était l’expression exacte et forte de la France , de l’Europe et du temps ; elle portait en peu de
otisme à la liberté représentative. Les Bourbons furent rappelés : la France fut sauvée. Premier ministre et ambassadeur à la
u, les vainqueurs ; les Bourbons rentrèrent de plain-pied, et avec la France ancienne tout entière, dans la société des rois e
structions : un signe de ses sourcils faisait taire les ennemis de la France . XLIV Le second retour de Bonaparte, évadé
aissons, fut délicat aux yeux de ceux qui reconnaissent uniquement la France dans le sol. Rallier les souverains contre Napolé
oléon, c’était rallier les armées de l’Europe contre les armées de la France  : c’était une œuvre de Thémistocle. En la considé
nd pouvait se dire que Napoléon n’était plus le souverain légal de la France  ; qu’il avait violé, en rentrant à main armée en
n légal de la France ; qu’il avait violé, en rentrant à main armée en France , sa propre abdication ; que son seul titre désorm
abdication ; que son seul titre désormais était son invasion ; que la France n’était plus qu’un pays conquis par sa propre arm
miracle de diplomatie, mais ce miracle était une coalition contre la France . Que d’autres l’exaltent comme diplomate et comme
ons ; il oubliait que l’Europe, elle aussi, avait dix invasions de la France à venger. Les Français ont-ils donc seuls le priv
e Paris. Or la question qui venait de se poser devant les cabinets de France et d’Europe était celle-ci : En 1815, on avait re
par l’Angleterre et la Prusse contre des invasions éventuelles de la France , champ de bataille fortifié, que les Anglais avai
u Nord de leurs principales fortifications contre les ambitions de la France . L’Angleterre et l’Europe se refusaient naturelle
aider à contraindre les Belges à l’annexion. La Belgique invoquait la France , et lui offrait même sa couronne pour la coïntére
avaient d’immenses sympathies dans tous les partis de l’opposition en France . Refuser de les secourir, c’était une lâcheté, se
n, reprit-il, priez la Providence de conserver M. Casimir Périer à la France . M. Casimir Périer, en ce moment, poursuivit-il,
le mien soufflent sur les mêmes tempêtes pour les apaiser, lui sur la France , moi sur l’Europe. Que la Providence nous assiste
bien, c’est aujourd’hui le destin de l’Europe. Que le courrier de la France nous apporte aujourd’hui la nouvelle du renvoi ou
autre rétribution que les injures des journalistes et des tribunes en France , à retenir le monde sur la pente des catastrophes
and ? quelle politique adopta le roi ? quel legs diplomatique pour la France fut légué par le grand esprit ? quel legs fut acc
ent les mêmes honneurs ; les anciens sénateurs, les nouveaux pairs de France , les membres de l’Institut, fiers d’avoir compté
ans les circonstances où s’est trouvée et où se trouve aujourd’hui la France , qui vont faire le sujet de ce second entretien s
3 (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463
is toujours involontairement demandé : « Qu’aurait conseillé ici à la France M. de Talleyrand ? » Je vais mettre en scène ce d
ubstituer les conquêtes aux alliances, et de détruire au profit de la France tout l’équilibre européen. Qu’est-il besoin d’all
toires, conquêtes, retours, défaites, déroutes, double invasion de la France en une seule année, exil, proscription, coalition
omatie de Napoléon. De cette immense ruine, M. de Talleyrand sauva la France et l’équilibre de l’Europe. Les deux diplomaties
ssaires pour diriger d’une main magistrale le système extérieur de la France . La diplomatie errait comme un aveugle, à tâtons,
strophes et des expiations de ce génie qui avait dépensé deux fois la France pour payer sa gloire personnelle. Tantôt on pouss
que s’en réjouir, en conquérant en Afrique un onéreux empire dont la France aurait la charge et dont l’Angleterre nous couper
et par d’autres Aboukirs. L’Algérie était certainement un bras de la France engagé à perpétuité avec cent millions et cent mi
tant, à la Russie ; politique à contresens de tous les intérêts de la France , que M. Thiers eut l’inconcevable tort d’adopter
cela ressemblait tout à fait à la diplomatie prêchée aujourd’hui à la France par les publicistes garibaldiens, poussant la Fra
aujourd’hui à la France par les publicistes garibaldiens, poussant la France à risquer ses trésors de paix, de sécurité, d’or
t qui n’inspirait de la jalousie à personne ? Ils inventèrent pour la France ce qui n’avait jamais été inventé avant eux en di
-je, que d’ici à six mois la maison d’Orléans aura cessé de régner en France . » Ils sourirent d’incrédulité, comme on sourit à
ontresens diplomatique à une monarchie élective et révolutionnaire en France , que la nation se soulèverait inévitablement à ce
venir en Espagne, pierre d’attente de l’union des deux monarchies, la France et l’Espagne), le cabinet de Londres abandonnerai
lution complète, sur la diplomatie qu’elle adopterait à la face de la France et du monde. Appelé par le hasard à formuler et à
emain d’un événement qui a fait table rase en Europe, quand on est la France de 1848 et qu’on s’appelle république : on peut s
lancer, comme des proclamations vivantes, par toutes les routes de la France , sur toutes les routes de l’Italie, de l’Espagne,
. « En six semaines, les frontières de tous les peuples voisins de la France seront franchies, les populaces debout, les solda
e faisant ou défaisant des républiques ou des démagogies partout ; la France pendant quelques jours triomphante, comme coryphé
s’étonner, puis à s’alarmer, puis à s’irriter de cette invasion de la France , et à se demander si la liberté apportée à la poi
débordement des baïonnettes françaises ; refoulement inévitable de la France sur toute la ligne. « Et qu’arrivera-t-il à l’int
le remaniement européen, en ajoutant que, ce qu’elle accepte pour la France , elle l’exige naturellement pour les autres, et q
cendiaires de l’Europe la poignée de cendre qui rassura et pacifia la France et l’Europe. Le peuple, il faut le reconnaître, f
a l’esprit de conquête. Ce fut le jour de la plus haute sagesse de la France depuis 1789 : ce jour prouva que l’expérience pro
ue tous les cabinets européens sans exception, les plus hostiles à la France , et surtout à la France sous la dénomination de r
opéens sans exception, les plus hostiles à la France, et surtout à la France sous la dénomination de république, eurent la bou
s gouvernements et de tous les traités, même les plus onéreux pour la France  ; c’est qu’aucun gouvernement, monarchique, repré
’est que les peuples, au lieu de s’indigner et de se lever contre une France conquérante ou menaçante de leurs foyers, conçure
ante de leurs foyers, conçurent une partialité bienveillante pour une France respectueuse envers tous les territoires et enver
ionales des autres contrées ; c’est que cette loyauté équitable de la France popularisa à l’instant le nom de la nouvelle répu
es institutions représentatives modelées de plus ou moins près sur la France  ; c’est que Berlin, Vienne, Turin, Milan, Naples,
e, Londres même et Dublin s’émurent d’une sympathie spontanée pour la France  ; c’est que, bien loin de pouvoir penser à former
elle diplomatie pratiquée religieusement dans le cabinet français, la France n’avait qu’à choisir entre tous les systèmes d’al
la tribune, sans être contredit par personne en Europe, le jour où la France , debout dans sa représentation souveraine, eut à
. J’offris moi-même au gouvernement sarde de prêter les soldats de la France au gouverneur de Chambéry, si ses carabiniers ne
à accuser la république de ces fuites de gaz démagogique échappées de France par les fissures de notre territoire en ébullitio
lheureusement trois fois jugée de la Pologne. Je leur répondis que la France ne se laisserait jamais dicter sa politique par d
atie provisoire ne démentit pas, dans la tempête, la diplomatie de la France dans les temps réguliers ; elle n’eut que le méri
ileries. XVI Maintenant un autre gouvernement a surgi ; mais la France est toujours la France, la vérité diplomatique es
tenant un autre gouvernement a surgi ; mais la France est toujours la France , la vérité diplomatique est toujours la vérité. E
lions de sujets et d’une armée de cinq cent mille hommes à côté de la France , et, qui sait ? peut-être un jour sur la France !
e hommes à côté de la France, et, qui sait ? peut-être un jour sur la France  ! Ce principe, c’est ce qu’on appelle en ce momen
faux ici, il n’est pas vrai là ; s’il est absurde en Angleterre et en France , il ne peut être absolu nulle part ; ce n’est plu
s, parce que ce principe va peser cruellement et prochainement sur la France au-delà des Alpes ; demandez-lui si elle reconnaî
Tous ces peuples, d’après vous, en auraient le droit, et cependant la France périrait. Or tout droit qui ne peut servir qu’à e
r tout droit qui ne peut servir qu’à entraîner l’anéantissement de la France serait-il un droit ? Non ! ce serait un suicide.
u-delà de l’Arno, que chez vous. Ce qui est vrai est vrai partout. La France et l’Angleterre n’ont pas le privilége de la véri
r Napoléon, de 1806 à 1813, finit par s’allier tout entière contre la France , instrument de gloire dans la main d’un César fra
alliées de la situation des choses en Europe. Prenons pour exemple la France , et, sans remonter trop haut et sans utilité dans
de l’Église ; le cardinal Mazarin fut le second Machiavel prêté à la France par l’Italie. Aussi doux qu’habile, ce ministre c
ie universelle de Charles-Quint. Les alliances très secondaires de la France , même celle de Louis XIV avec Cromwell, ne furent
lui parurent avec raison bien autrement hostiles à la grandeur de la France que l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, veuve
teur jugea, au contraire, qu’il était de l’intérêt bien entendu de la France de s’allier avec la maison d’Autriche pour empêch
ait l’Angleterre, il donnait un allié de cinq cent mille soldats à la France en cas de guerre avec le reste de l’Europe. Quoi
uvait-il prévoir qu’au lieu d’un trône Marie-Antoinette trouverait en France un échafaud ? Le destin a ses énigmes, même pour
main autrichienne ne fut pour rien dans la révolution qui couvait en France sous la philosophie moderne, et nullement sous la
’avait pas pour objet et pour but un accroissement de limites pour la France . Il ne s’agissait pas pour elle de conquérir du t
triche patienta autant qu’elle put : il lui répugnait de combattre la France , dont la ruine ne pouvait profiter qu’à la Prusse
la possession de Venise, elle n’ose ni la répudier ni la défendre. La France , de son côté, n’ose ni enclaver Venise dans sa pa
Russie contre nous. Aussi tout le temps que la Restauration règne en France , l’Autriche, irritée d’avoir perdu notre alliance
le gouvernement toscan se popularise par l’esprit de Léopold et de la France  ; antagonisme systématique et perpétuel qui prouv
sujets de guerre au monde, déjà trop agité, selon lui, en heurtant la France . La seule alliance possible de l’usurpation de fa
t la France. La seule alliance possible de l’usurpation de famille en France était l’alliance anglaise. Le roi de la branche c
ous ne lui demandons pas la paix, ce serait une lâcheté indigne de la France  ; que nous ne lui déclarons pas d’hostilité préco
n roi guerrier et d’un pays militaire contre l’Allemagne et contre la France . XXXI Toutes ces questions ont été ravivées
n tout à fait critique où les extensions de cette guerre ont placé la France et l’Europe. Cette situation est telle que le moi
tériser sans illusion l’état de l’Europe, afin d’y faire prendre à la France la position juste, forte et pacifique, sur ce cha
opre à assurer l’existence, la durée, la prépondérance légitime de la France , tout en maintenant le plus longtemps possible à
4 (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France
rompus impunément. C’est certainement un des signes de grandeur de la France que cela ne lui ait pas été permis. Énervée par l
is. Énervée par la démocratie, démoralisée par sa prospérité même, la France a expié de la manière la plus cruelle ses années
es d’égarement. La raison de ce fait est dans l’importance même de la France et dans la noblesse de son passé. Il y a une just
r à remplir. Pour voir en ces dernières années que l’état moral de la France était gravement atteint, il fallait quelque pénét
, fermée à tout progrès, est convaincue d’avoir laissé l’esprit de la France s’abimer dans la nullité. Ce clergé catholique, q
analyse aussi exacte que possible, de nous rendre compte du mal de la France , pour tâcher de découvrir le remède qu’il convien
le malade, le tuerait ou aggraverait son mal.   I L’histoire de France est un tout si bien lié dans ses parties, qu’on n
istier au xviie  siècle par la grandeur incomparable qu’il donne à la France  ; mais bientôt après le contraste devient criant.
e grâce. On ne vit jamais plus clairement les aptitudes intimes de la France , ce qu’elle peut et ce qu’elle ne peut pas. La Fr
s intimes de la France, ce qu’elle peut et ce qu’elle ne peut pas. La France sait admirablement faire de la dentelle ; elle ne
celle du magister, seront toujours chez nous pauvrement exécutées. La France excelle dans l ‘exquis ; elle est médiocre dans l
pays où les vertus publiques font trop souvent défaut. Le jour où la France coupa la tête à son roi, elle commit un suicide.
jour où la France coupa la tête à son roi, elle commit un suicide. La France ne peut être comparée à ces petites patries antiq
uvent d’une ville avec sa banlieue, où tout le monde était parent. La France était une grande société d’actionnaires formée pa
ffaires devenant mauvaises, il y aura des demandes de liquidation. La France avait été faite par la dynastie capétienne. en su
art de Charles ou Carolingie, répond si peu à ce que nous appelons la France , que la Flandre entière et la Catalogne en font p
capétienne arrondit ce lambeau incorrect, et en huit cents ans fit la France comme nous l’entendons, la France qui a crée tout
orrect, et en huit cents ans fit la France comme nous l’entendons, la France qui a crée tout ce dont nous vivons, ce qui nous
dont nous vivons, ce qui nous lie, ce qui est notre raison d’être. La France est de la sorte le résultat de la politique capét
uée avec une admirable suite. Pourquoi le Languedoc est-il réuni à la France du nord, union que ni la langue, ni la race, ni l
action persistante et victorieuse. Pourquoi Lyon fait-il partie de la France  ? Parce que Philippe le Bel, au moyen des subtili
urquoi enfin Paris, ville si peu centrale, est-elle la capitale de la France  ? Parce que Paris a été la ville des Capétiens, p
e 2. Naïveté sans égale ! Cette ville, qui réclame sur le reste de la France un privilège aristocratique de supériorité et qui
es hommes ignorants et bornés qui prirent en main les destinées de la France à la fin du dernier siècle. Ils se figurèrent qu’
aire d’émigrants cherchant la liberté ; elles ne pouvaient réussir en France , parce que la France avait été construite en vert
chant la liberté ; elles ne pouvaient réussir en France, parce que la France avait été construite en vertu d’un tout autre pri
stie nouvelle faillit sortir de la convulsion terrible qui agitait la France  ; mais on vit alors combien il est difficile aux
is XVI. Il était écrit que, dans cette grande et tragique histoire de France , le roi et la nation rivaliseraient d’imprudence.
t nous serrèrent le cœur ; il était clair que l’âme et l’esprit de la France couraient un véritable péril. La légèreté des hom
é des hommes de : 1848 fut vraiment sans pareille. Ils donnèrent à la France , qui ne le demandait pas, le suffrage universel.
ernier terme de cette révolution sera peut-être le démembrement de la France . »  Le coup d’état du 2 décembre nous froissa pro
enses lacunes, avait résolu une moitié du problème. La majorité de la France était parfaitement contente. Elle avait ce qu’ell
oubliait sa vieille histoire ; la nouvelle dynastie était fondée. La France telle que l’a faite le suffrage universel est dev
ersel est devenue profondément matérialiste ; les nobles soucis de la France d’autrefois, le patriotisme, l’enthousiasme du be
e, ont disparu avec les classes nobles qui représentaient l’âme de la France . Le jugement et le gouvernement des choses ont ét
son champ. Parlez au paysan, au socialiste de l’Internationale, de la France , de son passé, de son génie, il ne comprendra pas
ligentes : un gouvernement qui aura pour unique désir de s’établir en France et de s’y éterniser aura désormais, je le crains,
programme de Napoléon III, moins la guerre. De la sorte il amènera la France au degré d’abaissement où arrive toute société qu
vait ni aptitudes, ni pratique pour la guerre, et qu’il savait que la France avait perdu à cet égard toutes ses qualités. Mais
commandait à l’empereur Napoléon III de ne jamais faire la guerre. La France , il le savait, ne la désirait en aucune sorte 4.
r la parole d’un ministre la plus funeste des guerres. Le crime de la France fut celui d’un homme riche qui choisit un mauvais
ondé de pouvoirs a faits sans lui et malgré lui. Quiconque connaît la France , en effet, dans son ensemble et dans ses variétés
pables, voilà ce qui me parut l’esprit du paysan dans la partie de la France où le paysan est, comme on dit, le plus avance. J
qui s’est fait une idée juste de la philosophie de notre histoire. La France du moyen âge est une construction germanique, éle
manique avec des matériaux gallo-romains. Le travail séculaire, de la France a consisté à expulser de son sein tous les élémen
a été la dernière convulsion de cet effort. L’esprit militaire de la France venait de ce quelle avait de germanique ; en chas
çant par une conception philosophique et égalitaire de la société, la France a rejeté du même coup tout ce qu’il y avait en el
, considérant la comme une sotte carrière, très peu rémunératrice. La France est ainsi devenue le pays le plus pacifique du mo
inconvertissable en prenant son seul point d’appui dans l’opinion. La France n’a fait, du reste, que suivre en cela le mouveme
raît chaque jour davantage. Notre étourderie vient du Midi, et, si la France n’avait pas entraîné le Languedoc et la Provence
nsidérable sur l’ensemble des trois royaumes que sur l’ensemble de la France . Comme la France, l’Angleterre me paraît en train
ensemble des trois royaumes que sur l’ensemble de la France. Comme la France , l’Angleterre me paraît en train d’expulser son é
ouvait n’être pas le partisan d’un tel avenir ; il était clair que la France en se développant dans ce sens resterait fort au-
fois trop pesante et trop légère, trop crédule et trop railleuse, la France n ‘aurait jamais été qu’une Amérique de second or
foule de choses bonnes à garder ; avec l’idée que j’ai de la vieille France et de son génie, j’appellerais cet adieu à la glo
seulement le Paris révolutionnaire, c’est le Paris gouvernant que la France n’aime pas. Paris est pour la France synonyme d’e
c’est le Paris gouvernant que la France n’aime pas. Paris est pour la France synonyme d’exigences gênantes. C’est Paris qui lè
des élections de 1869, que ce qui lui paraissait le plus compromis en France était le système de l’impôt la province à chaque
e ce qui peut s’appeler fidélité, loyalisme, amour de ses princes, la France , tout en voulant une dynastie, se montre très cou
8 comme héritier de ce titre, et paraissant fait exprès pour tirer la France d’un état qui lui est antipathique et dont elle s
tat qui lui est antipathique et dont elle s’exagérait les dangers, la France le saisit comme une bouée de sauvetage, l’aida da
es fauteurs du 10 décembre purent croire qu’ils avaient eu raison. La France développa prodigieusement ses ressources intérieu
l’ordre, à la paix, aux traités de commerce, Napoléon III apprit à la France sa propre richesse. L’abaissement politique intér
magne était une épreuve trop forte pour un pays aussi affaibli que la France  ? Un entourage ignorant et sans sérieux, conséque
ehors de l’État et confisquait à son profit l’action extérieure de la France . Paris était envahi par l’étranger viveur, par le
estait gauche, sans idées. Oves non habentes pastorem, telle était la France  : un feu sans flamme ni lumière ; un cœur sans ch
f la différence des mœurs et du tempérament. Tel était l’avenir de la France , si Napoléon III n’eût volontairement couru à sa
nous nous sommes trouvés faibles, désavoués par notre propre pays. La France pouvait se désintéresser de toute action extérieu
politique et intellectuelle de l’Allemagne, de l’Angleterre et de la France , constituant à elles trois une force directrice d
i, jusqu’à la fin du xviie  siècle, s’est faite si remarquablement en France , est maintenant si abaissée, et a pu produire ce
e misérable gouvernement était bien le résultat de la démocratie : la France l’avait voulu, l’avait tiré de ses entrailles. La
ocratie : la France l’avait voulu, l’avait tiré de ses entrailles. La France du suffrage universel n’en aura jamais de beaucou
toutes. Avec son suffrage universel non organisé, livré au hasard, la France ne peut avoir qu’une tête sociale sans intelligen
te sociale sans intelligence ni savoir, sans prestige ni autorité. la France voulait la paix, et elle a si sottement choisi se
ont pu passer pour l’expression de l’opinion de la nation. Il y a en France autant de gens de cœur et de gens d’esprit que da
ces infinies de courage, de bonne volonté, et même d’intelligence, la France ne s’étouffe comme un feu mal disposé. L’égoïsme,
té et lui porter l’épée au front. Toujours légère et inconsidérée, la France avait à la lettre oublié qu’elle avait insulté il
toire clorait en 1871 le grand développement commencé par les ducs de France au ixe  siècle. Il n’en a pas été ainsi. La consc
 ; elle est sortie en trois ou quatre jours de son évanouissement. La France s’est reprise à la vie, le cadavre que les vers d
’outre tombe ? Sera-ce le court éclair de la vie d’un ressuscité ? La France va-t-elle reprendre un chapitre interrompu de son
lle notre pays se réorganise. Des faits récents ont prouvé combien la France a été peu atteinte dans sa richesse. Quant aux pe
es. Une question se pose donc à tout esprit réfléchi. Que va faire la France  ? Va-t-elle se remettre sur la pente d’affaibliss
dre dans sa défaite le point de départ d’une ère de rénovation ? — La France est très oublieuse. Si la Prusse n’avait pas exig
agés, mais qui étaient liés avec nous pour la vie et pour la mort. La France a donc là une pointe d’acier enfoncée en sa chair
erté que donne le malheur noblement supporté. Il est clair que, si la France voulait imiter son exemple, elle serait prête en
ter son exemple, elle serait prête en moins de temps. Si le mal de la France venait d’un épuisement profond, il n’y aurait rie
onger que l’unité de l’Allemagne n’est nullement encore l’unité de la France  ; il y a des parlements à Dresde, à Munich, à Stu
on à faire à un établissement antérieur. Sans le fusil à aiguille, la France n’eût jamais remplacé son fusil à piston ; mais l
Empire succédèrent à celles qui furent battues à Rosbach. Une fois la France entraînée, une fois son embonpoint bourgeois et s
s, impossible de dire ce qui arrivera. Il est donc certain que, si la France veut se soumettre aux conditions d’une réforme sé
journaux allemands : « Prenons l’Alsace et la Lorraine pour mettre la France hors d’état de recommencer. » S’il ne s’agit que
S’il ne s’agit que de surface territoriale et de chiffres d’âmes, la France est à peine entamée. La question est de savoir si
de notre nature, le principe secret de nos actions. Quel est pour la France ce défaut favori, dont il importe avant tout qu’e
hypothèse d’un général victorieux. La monarchie est si naturelle à la France , que tout général qui aurait donné à son pays une
 Un roi qui marche à notre tête et fasse la guerre avec nous. »  « La France s’est trompée sur la forme que peut prendre la co
ristocratie d’hommes libres qui l’avaient faite ce qu’elle était ? La France de même avait été créée par le roi, la noblesse,
ue Paris à ce privilège qu’il s’attribue d’être une institution de la France , d’agir à certains jours comme tête et souverain,
e à l’instinct d’un animal. Le premier pas est donc évidemment que la France reprenne sa dynastie. Un pays n’a qu’une dynastie
sortir d’un état de crise ou de dissolution. La famille qui a fait la France en neuf cents ans existe ; plus heureux que la Po
VI, comme la maison capétienne sortit de l’anarchie qui accompagna en France la décadence de la maison carlovingienne. Sans le
er siècle doit un jour être considérée comme le point de départ d’une France nouvelle, il est possible que la maison Bonaparte
ssible que la maison Bonaparte devienne la dynastie de cette nouvelle France  ; car Napoléon Ier sauva la révolution d’un naufr
aufrage inévitable, et personnifia très bien les besoins nouveaux. La France est certainement monarchique ; mais l’hérédité re
qu’elle a toujours faite du dogme de la souveraineté du peuple. « La France est dans la position de l’Hercule du sophiste Pro
’ils se détrompent et choisissent. Oui, la république est possible en France , mais une république à peine supérieure en import
it le plus une nation. Une assemblée élue ne réforme pas. Donnez à la France un roi jeune, sérieux, austère en ses mœurs ; qu’
r de lui des hommes âpres au travail, fanatiques de leur œuvre, et la France aura encore un siècle de gloire et de prospérité.
« Sont-ce là des rêves ? Peut-être ; mais alors, je vous l’assure, la France est perdue. Elle ne le serait pas, si l’on pouvai
i de la Prusse pour que j’ose affirmer que ce ne sera pas celui de la France . Des réformes supposant que la France abjure ses
que ce ne sera pas celui de la France. Des réformes supposant que la France abjure ses préjugés démocratiques sont des réform
e abjure ses préjugés démocratiques sont des réformes chimériques. La France , croyez-le, restera un pays de gens aimables, dou
de l’Europe qu’on peut appeler d’ancien monde ; mais l’exemple de la France est contagieux. Il n’y a jamais eu de révolution
’ait eu son contrecoup à l’étranger. La plus cruelle vengeance que la France put tirer de l’orgueilleuse noblesse qui a été le
tu vulneratus es sicut et nos, nostri similis effectus es !  « Que la France reste donc ce qu’elle est ; qu’elle tienne sans d
nne ; car le monde va s’énervant et perdant de sa rigueur antique. La France en tout cas est plus sûre d’avoir sa revanche, si
alablement devenir un Poméranien ou un Diethmarse. Ce qui a vaincu la France , c’est un reste de force morale, de rudesse de pe
e ait connu jusqu’ici. »  Peut-être, en effet, le parti qu’a pris la France sur le conseil de quelques hommes d’État qui la c
oivent être méditées. III Ceux mêmes qui n’admettent pas que la France se soit trompée en proclamant sans réserve la sou
eur ; cela donnera environ quatre-vingt mille électeurs pour toute la France . Ces quatre mille électeurs formeraient des collè
de faire servir le gouvernement du pays à l’agitation du pays. Si la France veut un avenir de réformes et de revanches, il fa
. Il est incontestable que Paris est la seule capitale possible de la France  ; mais ce privilège doit être payé par des charge
il faut que Paris renonce à ses attentats sur la représentation de la France  ; Paris, étant constitué pas la résidence des aut
on veut parler d’une décentralisation plus profonde, qui ferait de la France une fédération d’États analogue aux États-Unis d’
failli se faire au mois de mars dernier ; il se ferait le jour où la France serait mise encore plus bas qu’elle ne l’a été pa
que-là. IV Dans la lutte qui vient de finir l’infériorité de la France a été surtout intellectuelle ; ce qui nous a manq
s trop peu. Le manque de foi à la science est le défaut profond de la France  ; notre infériorité militaire et politique n’a pa
s touchons ici à la question qui est au fond de toutes les autres. La France a voulu rester catholique ; elle en porte les con
ue la science prend de plus en plus le dessus sur ce qu’on appelle en France les lettres. L ‘enseignement doit surtout être sc
é au moyen âge et que toute l’Europe a conservé, excepté justement la France qui l’a inauguré vers 1200. En y revenant, nous n
sonne, nous ne ferons que reprendre notre tradition. Il faut créer en France cinq ou six universités, indépendantes les unes d
de Paris et des grands établissements uniques, tels que le Collège de France , propres à Paris, me paraissent le meilleur moyen
e l’État ; mais la pratique ne saurait être la théorie. Jusqu’ici, la France n’a connu que deux pôles, catholicisme, démocrati
is entre les deux. Pour faire pénitence de ses excès démagogiques, la France se jette dans le catholicisme étroit ; pour réagi
ie et le catholicisme étroit s’opposent également à une réforme de la France sur le type prussien, je veux dire à une forte et
une renaissance serait donc possible, et je suis persuadé que, si la France marchait dix ans dans la voie que nous avons essa
les plus grands dangers. Mais ces réformes s’accompliront-elles ? La France va-t-elle s’appliquer à corriger ses défauts, à r
euple minent ces grands édifices féodaux et les menacent de ruine. La France , qui était autrefois une société de ce genre, est
avec les apparences de la possibilité. De là un doute étrange, qui en France atteint les proportions. du plus haut tragique et
comme ayant les chances de l’avenir. La direction matérialiste de la France peut d’ailleurs faire contrepoids à tous les moti
ous de sérieuses difficultés. La base du programme conservateur de la France a toujours été d’opposer les parties sommeillante
devenus dans un certain parti des articles de foi politique ; mais la France a pour voisine la Prusse, qui force indirectement
; mais la France a pour voisine la Prusse, qui force indirectement la France , même conservatrice, à reculer sur ces deux princ
ait chez elle écarté pour longtemps. Riche, molle, peu laborieuse, la France se laissait aller depuis des années à faire exécu
forces inconnues. L’imprévu est grand dans les choses humaines, et la France se plaît souvent à déjouer les calculs les mieux
ns sociales. Ce qui s’est passe depuis trois mois, la vitalité que la France a montrée après l’effroyable syncope morale du 18
sont des faits très consolants. On se prend souvent à craindre que la France et même l’Angleterre, au fond travaillée du même
l’avenir. Mais on peut affirmer aussi que, dans un sens supérieur, la France aura sa revanche. On reconnaîtra un jour qu’elle
le festin de ce monde sera peu savoureux. On regrettera cette vieille France libérale, qui fut impuissante, imprudente, je l’a
. Journal des Débats, 3 et 4 Octobre 1870. 5. Les femmes comptent en France pour une part énorme du mouvement social et polit
5 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »
connaître L’égotisme national et la connaissance de l’étranger La France est, par nature, une personne contente d’elle-mêm
éel. Il faut bien l’avouer, l’inébranlable optimisme national dont la France offre le spectacle, provient surtout de son ignor
our qu’elle s’abandonne au souci vulgaire de s’examiner : elle est la France , et cela lui suffit, le mot pouvant bien suppléer
ce, cette ignorance de soi ? Il provient, je crois, de ce fait que la France ne voit qu’elle-même dans le monde, et qu’il lui
dire, cosmique, à la tête de la civilisation et de l’humanité.‌   La France ne se compare pas : telle est la raison de son in
se juger exactement, il faut se voir dans l’ensemble du monde, et la France ne voit qu’elle-même. Il lui semble qu’elle est à
a France ne voit qu’elle-même. Il lui semble qu’elle est à la fois la France et le monde, ou plutôt que le monde se borne à la
périeur ? Pourquoi se soucier des autres nations du globe, puisque la France est la nation par excellence ? Pourquoi se compar
nviction patriotique, que leur étude était d’un mince intérêt pour la France , attendu qu’elle avait tout à perdre et rien à ga
m’ont extraordinairement frappé. « Réjouissons-nous ! Nous sommes la France  ! L’évolution du monde pourrait s’accomplir en de
efforts de nos voisins ! Pourront-ils faire que nous ne soyons pas la France , que nous ne soyons pas la conscience du monde ? 
gnorer ce qui s’accomplit au dehors.‌ Cette horreur instinctive de la France pour tout ce qui vient de l’étranger se synthétis
complication. Elle peut se résumer en cette brève formule : « Vive la France  ! A bas l’étranger ! » On ne peut pas imaginer qu
se laisse prendre à leurs pitreries. Il est donc bien naturel que la France s’ignore, de gaieté de cœur, puisqu’elle croît de
lieu des nuages d’encens dont elle s’entoure, « l’âme idéaliste de la France  », pour répéter une expression typique récemment
e-chef dont le nom seul est un symbole de victoire et d’éclat ? Et la France s’enorgueillit du silence qu’elle se donne comme
mme réponse à sa propre interrogation.   A ce point de vue, il y a en France , — naturellement en dehors des exceptions (sans l
atiques sont supérieures aux nôtres au-delà de nos frontières, que la France n’exerce peut-être plus toute sa suprématie d’ant
es siècles, un dogme aussi essentiel que celui de la suprématie de la France . Il faut croire que cette première opinion est ba
il y a vingt-sept ans, par exemple, n’ont pu réussir à l’ébranler. La France a pu être vaincue, il n’en est pas moins vrai qu’
constater qu’il y avait quelque chose de pourri dans le beau pays de France , et ils l’avouent parfois. Mais en même temps que
on. « Sommes-nous si malades ? » se demande-t-il ; est-il vrai que la France ait perdu sa situation dans le monde ? Rien n’est
aissons là toutes ces vilaines choses et réjouissons-nous, puisque la France est toujours la France. Qui avait pu en douter d’
ilaines choses et réjouissons-nous, puisque la France est toujours la France . Qui avait pu en douter d’ailleurs, si ce n’est d
ïf de mélancolie. M. François Coppée s’empresse de constater que « la France , pourtant, ne se porte pas trop mal, grâce au cie
t M. Gaston Deschamps, si, dans quelques années, il y aura encore une France digne du passé, et non pas une république sud-amé
s tendraient à prouver que l’inconscience n’est pas nécessairement en France permanente et universelle, et, qu’un jour, il se
bles, mais vous ne parviendrez pas à lui arracher ce sentiment que la France est, par sa nature même, la nation supérieure, im
r nuage d’inquiétude voilerait son front, le premier cri de « Vive la France  ! » poussé par un gamin dans la rue, le dissipera
de la supériorité essentielle et indépendante de toute réalité, de la France sur le monde, puisse en être altéré. Quelques « b
oles mémorables ? Elles signifient que l’unique voie de salut pour la France est dans l’étude méthodique, approfondie, imparti
uérissent, si la maladie n’est pas incurable.‌ Il s’agit donc pour la France d’acquérir une exacte connaissance de l’étranger.
auvegarde. Le « nationalisme », tel qu’il est généralement compris en France , ne peut aboutir qu’à la défaite et à la ruine, p
afin d’y remédier.‌ Quand une nation est parvenue au point où est la France à la veille du vingtième siècle, deux alternative
étendue du mal, et appeler à soi toute son énergie pour se guérir. La France semble encore posséder en elle des ressources suf
6 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477
à une époque qu’on peut appeler l’époque française de l’humanité. La France a répandu son esprit de rénovation dans toute l’E
La France a répandu son esprit de rénovation dans toute l’Europe ; la France , nation moins douée des dons intellectuels, mais
iberté en revêtant les noms et les costumes antiques ; puis, quand la France a repris pour sceptre le sabre du général Bonapar
e a fait de Rome, vide de son pontife souverain, une seconde ville de France , un fief impérial pour un roi de Rome, un départe
ui prétend régner seul aujourd’hui sur vous au nom des secours que la France lui a prêtés. Sans la France cette maison de Savo
d’hui sur vous au nom des secours que la France lui a prêtés. Sans la France cette maison de Savoie allait succomber une trois
inquiétude patriotique de ces princes ! Pendant ce demi-siècle, où la France a occupé la scène, et où vous avez participé, tan
es. En se sentant valeureux soldats auxiliaires dans les armées de la France , ils se sont sentis dignes patriotes, nobles cito
s libertés qui constituent l’homme moderne sur leur propre terre ; la France leur a inoculé la gloire ; la France a conçu tout
derne sur leur propre terre ; la France leur a inoculé la gloire ; la France a conçu tout à coup la noble idée de ressusciter
vre. Ressusciter ! revivre ! deux grands mots, deux mots vrais, si la France et l’Italie en comprennent le seul sens réalisabl
e l’Angleterre ne possédât ni Corfou, ni Malte, ni Gibraltar ; que la France ne possédât ni Toulon ni Marseille ; que Constant
ire et l’empire tantôt du côté de Charles-Quint, tantôt du côté de la France , selon qu’ils passaient d’un vaisseau à l’autre s
’elle vous vendait naguère comme un gage d’éternelle protection de la France sur sa république presque française ! XII V
s qui, par leur interposition entre les grandes nations telles que la France et l’Autriche, fussent de nature à prévenir ou à
il devient aujourd’hui, une menace à la fois pour l’Autriche, pour la France et pour l’indépendance de l’Italie méridionale el
xemple, si la Suisse prenait tout à coup le caprice de s’annexer à la France ou de s’annexer à l’Autriche ? Cette liberté pris
ne des Alpes et de puissance neutre interposée entre l’Autriche et la France  ; si cette puissance venait à s’annexer par les a
mmes, l’équilibre du midi de l’Europe serait rompu, la sécurité de la France serait éventuellement compromise, l’indépendance
ise, l’indépendance même de l’Italie serait perdue. L’Allemagne et la France , sans cesse provoquées à des luttes incessantes p
ue le Piémont, n’auraient plus une heure de paix ; la guerre entre la France et l’Allemagne aurait deux champs de bataille au
Rhin ne roulerait pas moins de sang que le Pô et l’Adige. Comment la France , puissance déjà entourée d’une ceinture de grande
elles que l’Autriche, la Prusse, l’Angleterre, la Russie ; comment la France , qui n’a de sécurité que du côté de l’Italie et d
illement que par ce vaste espace ouvert du côté des Alpes, comment la France laisserait-elle river impunément autour d’elle ce
eux parcelles de peuple suffirait-elle réellement à la sécurité de la France contre une maison de Savoie possédant demain tren
pre grandeur ? XX Non, cela ne serait pas durable, parce que la France ne supporterait pas longtemps ce poids d’une puis
blement en jalousie, en suspicion et bientôt en guerre sourde avec la France  ; or une guerre sourde ou déclarée à la France es
guerre sourde avec la France ; or une guerre sourde ou déclarée à la France est la perte, à un jour donné, de l’indépendance
et à Piombino ? d’un préfet français à Rome devenue seconde ville de France  ? de deux rois français à Naples ? C’était bien l
ville de France ? de deux rois français à Naples ? C’était bien là la France glorieuse d’annexions aussi et conquérante, mais
ulement pour sa propre indépendance ! À la première distraction de la France qui vous défend contre l’Allemagne, les armées de
e nationalités discordantes, cette monarchie improvisée d’élan par la France , mais monarchie précaire quand la France aura ret
hie improvisée d’élan par la France, mais monarchie précaire quand la France aura retiré sa main, cette monarchie contestée pa
oliques en Espagne, en Portugal, en Bavière, en Saxe, en Belgique, en France , en Irlande, en Angleterre même, une telle monarc
use et à l’invasion des Anglais à Bordeaux en 1814, ce qu’a valu à la France le patronage anglais fatalement introduit en Espa
e Savoie, cette protégée séculaire de l’Autriche, de la Russie, de la France , devient par nécessité de situation la protégée d
alie ; c’est par la main de l’Angleterre que le Piémont pèsera sur la France dans la Méditerranée, à Gênes, à la Spezia, à Liv
t surtout), de ce jour il n’y aura plus une heure de sécurité pour la France  ; la France, toujours sur le qui-vive du côté des
de ce jour il n’y aura plus une heure de sécurité pour la France ; la France , toujours sur le qui-vive du côté des Alpes, fini
rin à Naples. L’Italie n’aura donc préparé que des coalitions avec la France et de nouveaux déchirements à son sol par ses imp
narchie piémontaise provoquera sans cesse à l’hostilité, ni contre la France , qu’une monarchie piémontaise alarmera sans cesse
te, des ports et des forteresses contre les armées et la marine de la France  ; mais est-ce à la France de se trahir elle-même,
resses contre les armées et la marine de la France ; mais est-ce à la France de se trahir elle-même, en livrant au prix du san
tresens à la renaissance de l’Italie et aux intérêts permanents de la France . Le salut de l’Italie n’est ni dans les convoitis
ndante de son pavillon, pour avoir pied sur cette monarchie contre la France au Midi ! Toutes ces conditions sont des conditio
ie redevient ainsi le champ de bataille inévitable et perpétuel de la France , de l’Autriche et de l’Angleterre ; l’annexion un
t facilement un tyran. Un allié intéressé à son indépendance comme la France lui prête, à l’Italie, ce qui lui manque, des arm
ui lui manque, des armes, et ne menace aucune de ses nationalités. La France a reçu du ciel ce rôle. Son protectorat temporair
pas celui du Piémont ? Le Piémont lui demande d’être savoisienne, la France ne lui demande que d’être l’Italie. XXVI Te
ure ; Turin et Londres retournent aujourd’hui, contre la pensée de la France , le sang de la France versé en Italie. Mais la pe
retournent aujourd’hui, contre la pensée de la France, le sang de la France versé en Italie. Mais la pensée du Piémont est co
e de l’Italie tout entière. Le coup de tête d’un cabinet sauvé par la France et égaré par l’Angleterre ne prévaudra pas contre
vos vertus publiques ! Cette confédération, sous le protectorat de la France et de l’Europe, n’a besoin que de se proclamer po
ue la vôtre ait repris la trempe de vos temps héroïques, l’épée de la France est plus longue que celle de la maison de Savoie.
fit. Ce fut la première pensée qui jaillit du sang encore chaud de la France après la victoire de Solferino et la paix de Vill
rbant l’Italie annexée est la pensée de l’envie britannique contre la France , de l’ambition sarde contre l’Italie, pensée foll
que la responsabilité de ses réactions futures ne retombe pas sur la France , qui a versé son sang pour les Italiens ; mais qu
ous, l’Italie à la régénération et à la liberté. L’intervention de la France ne peut pas aboutir ainsi à une agitation sanglan
aboutir ainsi à une agitation sanglante et stérile ; la volonté de la France n’est pas un de ces boulets à demi-portée qui fon
e confédération italique sous l’alliance naturelle et éternelle de la France . Italiens ! que d’autres vous flattent et vous pe
7 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre viii »
e viii Catholiques, protestants, socialistes, tous en défendant la France , défendent leur foi particulière Un trait commu
êmes, leur part divine est engagée dans le drame, et périrait avec la France .‌ « Mon Dieu et mon Roi », « Pour Dieu et pour la
rait avec la France.‌ « Mon Dieu et mon Roi », « Pour Dieu et pour la France  », c’est le cri de nos aïeux unanimes, quand ils
une dizaine de vocables. Nos soldats se disent qu’en se dévouant à la France ils sauvent, celui-ci l’Église catholique, celui-
ociale, cet autre enfin la libre pensée. Chacun d’eux confond avec la France sa religion ou sa philosophie… Ô miracle, ils ont
erstition du pouvoir et par suite leur tendance au schisme. Jamais en France , à aucune époque de notre histoire, ni l’Église,
mble, la plus belle et la plus saine tradition du catholicisme est en France .‌ En France, autour de Pascal et de saint Vincent
s belle et la plus saine tradition du catholicisme est en France.‌ En France , autour de Pascal et de saint Vincent de Paul. Ce
catholicisme même qui serait découronné d’une de ses excellences.‌ La France a toujours occupé dans l’Église une place privilé
tèrent. Maintes fois les catholiques ont pu penser qu’en défendant la France , ils défendaient l’Église ; jamais autant que dan
pure qu’ils possèdent de Dieu. Il n’y a qu’un Dieu ; les chrétiens de France et d’Allemagne le confessent, mais il peut être c
nts, de leur côté, disent que la vraie tradition de la Réforme est en France , que le salut de la France, c’est le salut du pro
ue la vraie tradition de la Réforme est en France, que le salut de la France , c’est le salut du protestantisme, et le Comité p
Quant aux socialistes, ils ont mille fois raison de croire que si la France était écrasée, c’en serait fait de la République
sociale ne serait même plus pensée, car il n’y a de socialisme qu’en France et en Angleterre. Supposez Karl Marx ignorant ces
gnoré comment naissent les idéals ouvriers. C’est en Angleterre et en France qu’il a vu la germination des idées et des sentim
insi toutes nos familles spirituelles, quand elles combattent pour la France , songent toujours à défendre un bien, une âme don
les dépositaires et qui peut être utile à l’humanité entière. Que la France ne redoute pas trop le reproche de se replier sur
êves universels et ouverts à tous, qu’elles défendent en défendant la France . Cette catholicité, ce souci de l’humanité entièr
toujours insisté sur cette notion d’universalité qui est propre à la France et qu’elle a héritée de Rome et d’Athènes. Il écr
8 (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »
istoire de la civilisation, avait donné une esquisse de l’histoire de France  : en dehors de ses ouvrages, les Français ne pouv
siècle ; « Existe-t-il, demandait A. Thierry en 1827, une histoire de France qui reproduise avec fidélité les idées, les senti
la nôtre ? » Et il passait en revue tous ces prétendus historiens de France , depuis les Chroniques et Annales de Nicole Gille
ndividualité, de la singularité, de la différence. Pour l’histoire de France , le grand réveil du patriotisme que la Révolution
s événements. Outre les vastes recueils de Mémoires sur l’Histoire de France , qui furent une mine de romans et de drames, il f
stoire de la Civilisation en Europe, l’Histoire de la Civilisation en France , ces grandes œuvres froides et fortes, sont la dé
0 comme le couronnement nécessaire et légitime de toute l’Histoire de France . M. de Tocqueville828 est plus réellement imparti
ille, légitimiste et chrétien, a tâché de comprendre son temps, cette France nouvelle qui rejetait la légitimité et faisait la
ernement de la Providence, a mis Tocqueville à l’aise : assuré que la France allait où Dieu la menait, il a regardé sans haine
ciété nouvelle. Et comme le triomphe de la démocratie était récent en France , et encore incomplet, il a été étudier la démocra
e les uns maudissaient, les autres bénissaient, tous persuadés que la France de 1789 et de 1793 n’avait rien de commun avec la
ales et monarchiques, Tocqueville avait projeté de montrer comment la France nouvelle s’était reconstruite des débris de l’anc
peu près le vaste dessein que Taine a réalisé dans ses Origines de lu France contemporaine. Mais Tocqueville n’eut pas le temp
ses premières études sur l’Histoire d’Angleterre et sur l’Histoire de France , il avait de grandes ambitions philosophiques : i
aravant, par la conquête étrangère ». Quand il abordait l’histoire de France , il voyait dans l’affranchissement des communes «
sition de la révolution communale, dans ses Lettres sur l’Histoire de France (1827) et ses Dix Ans d’études historiques (1834)
ès 1820 il avait commencé à appliquer la même méthode à l’histoire de France  : il s’était mis à lire la grande collection des
France : il s’était mis à lire la grande collection des historiens de France et des Gaules : et une indignation l’avait saisi
re. Il commença, dans ce double esprit, ses Lettres sur l’Histoire de France  : mais son chef-d’œuvre, ce sont les Récits mérov
classer les faits. Après divers essais, il entreprit son Histoire de France qui, pendant près de quarante ans, de 1830 à 1868
volution de 1830 enflamma son âme populaire. C’est alors qu’il vit la France « comme une âme et une personne » : et il voulut
autant de personnes distinctes toutes les unités provinciales dont la France est la somme ; il marque puissamment la physionom
primordiale et comme loi supérieure de l’histoire, en Angleterre, en France  : les races étaient pour lui des entités irréduct
de races immuables, « c’est le puissant travail de soi sur soi, où la France par son progrès propre va transformant tous ses é
race est faible et plus elle s’efface. Michelet veut voir comment la France est née, comment elle a formé sa personnalité mor
. Il fallait retrouver tous les organes et toutes les fonctions de la France , en saisir la formation et le jeu. L’abstraction
te masse de documents, le dossier authentique, inconnu, de la vieille France . Il en tira parti avec une allégresse, une activi
rien dans un élan d’amour pour les masses anonymes dans lesquelles la France avait successivement vécu, et par qui elle s’étai
s donne moins l’histoire objective, impersonnelle, scientifique de la France , que les émotions de Jules Michelet lisant les do
émocratique ; et pour commencer, laissant là l’histoire de l’ancienne France , il court à la Révolution. Il en fait la légende
monarchique, il le voit s’incarner dans la douce voyante qui sauve la France , dans Jeanne d’Arc ; et jamais la pieuse fille n’
t. Dans la dernière période de sa vie, Michelet, chassé du Collège de France , chassé de ses chères Archives, pour refus de ser
elitot et Monmerqué, Collection des Mémoires relatifs à l’Histoire de France , depuis le règne de Philippe Auguste jusqu’à la p
Hist. gén. de la Civilisation en Europe et Hist. gén. de la Civil. en France ). 827. L’histoire d’Angleterre est mise presque
histoire d’Angleterre est mise presque au même plan que l’histoire de France par les Guizot, les Villemain, les Thierry ; la r
-8. dern. éd. préparée par l’auteur, 1858 ; Lettres sur l’Histoire de France (10 publiées en 1820 dans le Courrier Français),
tudes historiques. Cf. aussi la Préface des Lettres sur l’Histoire de France . 831. Alors, comme il dit, il se mit à aimer l’h
Lettres sur l’Hist. de Fr.). 832. Cf. les Lettres IV sur l’Hist. de France , et les Notes sur quatorze historiens antérieurs
puis est désigné pour la chaire de morale et d’histoire du Collège de France (1838).Éditions : Principes de la philosophie de
e de l’humanité, 1861. in-18 ; la Montagne, 1868, in-18 ; Histoire de France (Moyen Age, 1833-13, 6 vol. in-8 ; Révolution, 18
9 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »
Bossuet et la France moderne La France est toujours la fille aînée d
Bossuet et la France moderne La France est toujours la fille aînée de l’Église, nul n’en
nul principe à renier : car c’est Dieu lui-même qui l’aura voulu, la France ayant obéi à son devoir de fille soumise. Il exis
ation. J’oserai considérer le rôle de l’Église, dans l’histoire de la France moderne, à un point de vue quelque peu différent
ite de ce réveil de l’âme humaine depuis des siècles en servitude, la France s’émut. Les sincères et les probes interrogèrent
pas douteuse, car des milliers d’adhérents à la révolte surgirent en France . Quel but poursuivaient donc les réformateurs et
désirs, c’était avant tout l’extermination du parti de la Réforme en France .‌ En 1585, les Réformés étaient assez nombreux et
à conquérir le pouvoir avait été plus fort, l’avenir religieux de la France aurait alors changé brusquement. La force seule l
xistence. Dès lors, une ère nouvelle s’ouvrit pour les protestants de France . Ils renoncèrent à la lutte et retournèrent à leu
uté. » Énergiques et obstinés, robustes et endurants, nos Réformés de France , depuis la paix d’Alais jusqu’aux premières année
elle d’autre part, telles sont les deux facultés dont les Réformés de France étaient supérieurement pourvus. De Caen à Sedan,
ochelle à Nîmes, leurs manufactures et leurs collèges forgeaient à la France un avenir de prospérité. Le pouvoir civil était l
l’affirme : « La meilleure partie du commerce et des manufactures de France était entre les mains des protestants71 » « Ils r
son tour Michelet… Nos protestants… étaient les meilleurs Français de France … Ils ne demandaient rien qu’à travailler là tranq
stés, l’histoire véridique nous l’apprend : ils étaient l’élite de la France , l’élite du travail et du savoir. Parmi les ruine
dépit de tous enfin, de leurs mains et de cerveau ils recréaient une France aux fortes assises, consciente d’elle-même, libér
ait.‌ C’est d’eux qu’aurait pu et qu’aurait du dater l’histoire de la France moderne, de ces affranchis héroïques, de ces vigo
que signifiait la Réforme pour la grandeur des États. L’avenir de la France s’annonçait grandiose, quand, intervenant soudain
stantisme, Aucun vestige du culte réformé ne devait plus subsister en France et contre les « religionnaires » obstinés dans le
oir d’y trouver un coin de terre qui fut à l’abri des bourreaux de la France orthodoxe.   J’ai résumé très brièvement l’histoi
des rigueurs dont furent victimes, au xviie  siècle, les Réformés de France . Mon dessein est tout autre. L’étude suivante n’a
observer plus haut quelle part prépondérante avait prise le clergé de France , dès l’origine et durant tout le seizième siècle,
ième comme au seizième siècle, que celle de l’Église, de ce clergé de France , tout plein du ressentiment d’avoir été contenu d
ires ecclésiastiques, la grande autorité, le chef réel des évêques de France . Depuis saint Bernard, on n’avait pas eu d’exempl
les persécutions effrayantes dont furent victimes les protestants de France , ne sont imputables qu’au pouvoir civil. Je vous
ntraints malgré vous de reconnaître les conséquences funestes pour la France , fut prononcée à rencontre des volontés de Bossue
utez cet hymne de triomphe saluant la défaite finale de la Réforme en France  ; je ne puis résister à la joie de transcrire tou
s venons de voir présider, à l’exemple presque universel du clergé de France , aux pires violences et à la Révocation, quand il
ette « foi » qui lui commandait de torturer les meilleurs citoyens de France . L’écrivain… C’est ici que les avis sont presque
héteur, je me contenterais de rappeler, d’après l’histoire, ce que la France doit aux bons avis de Bossuet. Le comédien peut e
a première fois, comme l’a fait observer Weiss84, le pouvoir civil en France s’élevait hardiment au-dessus des partis religieu
’ignominie et la folie semblent régner en maîtresses. Les citoyens de France , fanatisés, se transforment en valets de l’épisco
ts de la conscience et du droit, est l’un des plus grandioses dont la France et l’Europe aient été les témoins. Nous avons pu
’énumère le pasteur Claude dans sa fameuse Requête des protestants de France . Ils espérèrent longtemps que justice leur serait
d’honneur qui par toute la terre ont montré ce qu’était l’élite de la France . La stoïque devise que les libres penseurs ont po
ère, distinguaient, séparaient fortement les deux sociétés. La grande France , dévote et mondaine, avait sa bête noire en la pe
it de son triste regard90. » Ce petit peuple héroïque des Réformés de France possédait en lui des trésors d’énergie pour l’ave
e fut comme si des flots de sang se fussent échappés des veines de la France , qui en demeura languissante. Le spectacle qu’ils
ux. A cette époque, ce sont les protestants qui représentent la vraie France , industrieuse et sagace, d’esprit ouvert et de fo
industrie et à l’esprit, au travail et à la droiture des Réformés, la France s’acheminait vers un avenir certain de prospérité
ique de notre histoire ! Inexprimable mélancolie ! En cet instant, la France se barre d’elle-même l’avenir, en permettant au p
se, et le geste de Bossuet plane encore sur notre destin. L’Église de France , en trahissant la cause nationale, se déshonore u
elle qu’il faut reconnaître l’origine des désastres postérieurs de la France , qu’elle amputa de ses plus nobles individus. Qu’
rable, l’écrasement, pour un siècle, de la libre pensée religieuse en France , représente « la Religion plantant une croix sur
es d’un petit peuple endurant et fier, ce sont aussi les ruines de la France , que cette élite conduisait lentement à l’avenir,
ur. Cette croix triomphante, qui se dresse au-dessus des ruines de la France , n’est-elle pas un symbole effrayant de vérité ?
appante de l’attentat commis par les représentants de l’Église sur la France , de ce triomphe néfaste du pouvoir religieux, qui
dix-septième siècles, les dragonnades et la Révocation ont chassé de France sept cent mille Réformés. Que se passe-t-il ? Les
tantes qui avaient assisté avec horreur aux scènes de carnage dont la France offrait alors le spectacle, n’osant intervenir pa
et sauvage pouvait gagner en mettant à profit la faute énorme que la France venait de commettre. A la Révocation de l’édit de
ns et les rigoureuses procédures qu’on exerce depuis quelque temps en France contre ceux de la religion réformée ont obligé pl
une véritable industrie nationale en Prusse, enlevant de ce fait à la France la plus grande partie de ses monopoles. Les labou
rospérité qui devait faire d’elle une grande puissance, tandis que la France , appauvrie d’autant, commençait sa marche vers le
arche vers le déclin. La révocation de l’Édit de Nantes a été pour la France un fléau pire que la peste, car la peste ne chois
ie de grands princes, balancé celle des autres états allemands. Si la France , par réciproque, avait la postérité des hommes qu
qui est imminente et que l’on entrevoit déjà. Ce sont les Réformés de France , chassés à la voix de Bossuet, qui ont fondé la p
devons d’avoir été vaincus et l’auteur responsable du désastre de la France , il y a vingt-sept ans, n’est autre que Bossuet.‌
t clair : Bossuet, à la tête de l’épiscopat français, fait chasser de France l’élite de la France, cinq cent mille de ses meil
la tête de l’épiscopat français, fait chasser de France l’élite de la France , cinq cent mille de ses meilleurs citoyens. Une f
insi, il n’y a plus d’équivoque. Le fastueux orateur chrétien dont la France n’est pas encore lasse de s’enorgueillir, celui q
histoire nationale, ce comédien sinistre qui conduisit allègrement la France à sa perte, à la musique de ses redondantes et cr
que « sa gloire si pure doit toujours rester une des religions de la France  » ? N’est-il pas plus prodigieux encore qu’un tol
rtout où j’ai passé, j’ai pu constater que le catholicisme c’était la France , et la France c’était le catholicisme. Je l’avais
passé, j’ai pu constater que le catholicisme c’était la France, et la France c’était le catholicisme. Je l’avais souvent enten
le catholicisme, qu’il ne le fasse au détriment de la grandeur de la France , pour le plus grand avantage de quelque puissance
e, on le fait, ou du moins on l’a fait jusqu’ici dans l’intérêt de la France elle-même »93. L’absurdité de la contradiction n’
la tête de l’épiscopat français, contraignit le pouvoir à expulser de France cinq cent mille Français, les plus loyaux, les pl
les plus industrieux, les plus intelligents. Si vous suivez, hors de France , la fortune de ces proscrits chassés pour leur li
, au chant des cantiques, de gaieté de cœur enfoncèrent au sein de la France le poignard béni par l’Église, si vous ne voulez
c’est-à-dire du rejet de sa réforme religieuse, date le déclin de la France  ; et qu’au contraire de la Réforme, date la prépo
s exemples abondent. L’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Autriche, la France , les républiques sud-américaines, nations catholi
et après Knox.‌ Je sais que la Révocation de 1685 n’a pas empêché la France de faire la Révolution de 1789, bien plus que c’e
le de l’Europe semble une réponse négative.‌ La voie dans laquelle la France s’est engagée ne paraît pas être celle du progrès
e rempli sous le soleil.‌ Pour formuler une foi, il faut la force. La France énervée et malmenée en possède-t-elle encore une
tous les terrains. (NdA)‌ 70. Histoire des réfugiés protestants de France . (NdA)‌ 71. S. de Sismondi, Histoire des Françai
rsel de Larousse. (NdA)‌ 79. L’opinion de Henri Martin (Histoire de France , tome XIV) est intéressante à connaître à ce suje
aint-Simon, Mémoires, tome XII. (NdA)‌ 82. Henri Martin, Histoire de France , Tome XII. (NdA)‌ 83. S. de Sismondi. Histoire d
is, tome XXV. (NdA)‌ 84. Weiss, Histoire des réfugiés protestants de France , tome I. (NdA)‌ 85. Michelet, Histoire de France
giés protestants de France, tome I. (NdA)‌ 85. Michelet, Histoire de France , tome XIII. (NdA)‌ 86. G. Clemenceau. (NdA)‌ 87
2. (NdA)‌ 89. Dépêches de d’Avaux. (NdA)‌ 90. Michelet, Histoire de France , tome XIII. (NdA)‌ 91. Weiss, Histoire des réfug
e, tome XIII. (NdA)‌ 91. Weiss, Histoire des réfugiés protestants de France . (NdA)‌ 92. G. Vacher de Lapouge, Les Sélections
10 (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71
charmeur Anatole France L’Étui de nacre, voilà de la littérature. M. France écrit. Et c’est peut-être ce qu’il écrit de plus
nne ne saurait les imiter, ni même les pasticher. L’aimable mérite de M. France est inassimilable. Et pour de très simples raison
rite de M. France est inassimilable. Et pour de très simples raisons. M. France est curieux et instruit. Il parle souvent de ses
— Et voilà déjà une grande difficulté à l’égaler. Mais la science de M. France vaut surtout parce qu’elle est disciplinée à une
ès chrétien et catholique d’origine, d’éducation, et d’abord de goût, M. France , après l’influence de l’humanisme, reçut celle de
onc pas un mérite banal que la compréhension scientifique si haute de M. Anatole France . Notez qu’il ne limite pas sa curiosité aux scien
st certain que les choses ne se sont jamais heurtées dans l’esprit de M. France . C’est la considération de la beauté qui retient
naturellement compréhensif. La beauté morale du dogme chrétien retint M. Anatole France , et surtout le charme anecdotique de l’histoire d
viste, et si sceptique. Sceptique ! On a tôt dit ce mot en parlant de M. Anatole France . Il n’est pas faux, mais à la condition qu’on rec
comme si toute lumière était dans une lumière. Le sens esthétique de M. Anatole France ne s’est pas perdu en devenant compréhension phil
rd, rubrique de L’Écho de Paris, précisent la nuance philosophique de M. Anatole France . À la base, profond scepticisme relativiste, conf
abatières à parachever… Jérôme Coignard est un sage hardi et prudent. M. Anatole France s’est fait avec complaisance son mémorialiste. Ja
plus satisfaisantes ne furent formulées en une langue si savoureuse. France est, depuis Renan, et avec Barrès, l’écrivain qui
oyance, et ne suis connaisseur qu’en concepts. Ces dernières pages de France me ravissent : je sens que peu les goûtent aussi
ent ; puis dans un état de grâce céphalalgique, entonnons un Te Deum. M. France , malgré les chatteries de son style, est de cerve
e a composé un aimable traité pour conserver la paix avec les hommes. France nous donne la paix avec nous-même. Soyons doux, a
ses semblables, s’était retiré en un prieuré. « Prenez garde, lui dit France , vous menez une vie singulière, qui peut être pub
nages autres, également amusants, du décor. À moins qu’on admette que M. France n’a souhaité que votre divertissement et qu’il a
ent intermittente, incohérente, \et enfin mal élevée. Si, d’ailleurs, M. France avait voulu écrire le roman de la jalousie, défin
de Shakespeare : « Que se passe-t-il dans cette petite tête ? » Mais M. France n’a pas voulu cette fois écrire le roman de la ja
es amuse ; et une bonne phrase, genre Renan, genre Huysmans, ou genre France , est toujours divertissante à savourer dans certa
retrouvés dans ce roman spirituel, vif, mais, j’y reviens, facile, et M. France , je présume, est trop conscient et connaisseur mê
11 (1902) L’œuvre de M. Paul Bourget et la manière de M. Anatole France
cours et une autorité aussi efficace que nécessaire. La manière de M. Anatole France M. Anatole France est un écrivain de race qui
aussi efficace que nécessaire. La manière de M. Anatole France M. Anatole France est un écrivain de race qui porte en soi, comme d
, à nous en convaincre, si nous n’en étions depuis longtemps avertis. M. France est, au surplus, le plus placide et le moins sent
l’idéal d’ataraxie, remis en honneur et en quelque façon incarné par M. France , — en observant combien c’est une condition défav
lle de produire qui est encore moins sympathique. Quoi qu’il en soit, M. France n’en témoigne pas moins de vouloir rester, à part
ure n’en finit pas d’être expressive. On comprendra tout le mérite de M. France d’avoir su mettre dans son œuvre autant de symétr
parler que dans certains bonheurs d’harmonie. Il faut donc féliciter M. France de s’être révélé maître dans l’art de réserver sa
es, à leurs besoins légitimes, comme à leurs caprices. Si, avec cela, M. France avait su ou voulu brider sa pensée, et ne lui dem
ire, que c’est presque un poème de savoureuse supercherie mentale que M. France recèle en son indéfinissable quotient particulier
lement serein qui caractérise ce singulier talent, la personnalité de M. France ne se dégageait que tout juste, et comme noyée da
es ordonnées, — témoigne, surtout lorsqu’il est aussi déterminé qu’en M. France , de savoir s’associer mieux que par instinct aux
açonne, — nous demandons à un idéologue d’être plus neutre encore que M. France , plus subjectif et moins divers, pour oser ne pas
simiste cordial et un contempteur vrai de l’éphémère ? Nous savons de M. France que son esprit croit suivre et ne suit pas en soi
erveau purement déductif. — Qu’il soit vraisemblable, après cela, que M. France ait un penchant pour le casuel — entendez pour ce
eurs la peine de se borner au souci de savoir si l’on doit se figurer M. France , aussi délicieusement puéril, dans sa bonhomie d’
nspirer le mépris raisonné. Si nous devions nous borner à marquer que M. France est exquis, nous ferions tôt de tout dire en redi
au moins, après avoir senti que c’est principalement à son style que M. France doit de nous avoir charmés, nous est-il permis de
est littéralement entier, — qui n’ont, en somme, que de l’expression. M. France n’en a que surtout. La nuance est caractéristique
 France n’en a que surtout. La nuance est caractéristique : le cas de M. France peut se généraliser ; celui de M. Loti, non. Il n
, encore que rapide et efficace ? Comment imaginerait-on pareillement M. France , — qui n’a pas les indisciplines pures de M. Loti
e, si l’on peut dire, normales ou rationnelles, — parce qu’aussi bien M. France , en même temps qu’un imaginatif mitigé, mais dont
pour se contenter de butiner ? Qu’arrive-t-il, dès lors, au style de M. France  ? Que s’il charme — et il captive — il ne laisse
ainquant, si, de ce qui convient à une pensée vraiment forte à ce que M. France offre à la sienne, il n’y a pas aussi loin que du
’y a pas aussi loin que du style de M. Comte, par exemple, à celui de M. France . Non que ce dernier ait explicitement prétendu êt
* *  * Nous entrevoyons, sans doute, maintenant comment la manière de M. France , parce qu’elle aspire à beaucoup, respire en quel
elque sorte l’artifice. Que ce soit d’un ait consommé qu’elle dérive, M. France nous le prouve assez quand il nous en fait douter
, de cette idéalité du terme qui semble parler de perfection, et dont M. France use avec le geste du milliardaire que sa richesse
u plus haut rang, dans la pléiade des stylistes de notre époque. Mais M. France est né pédagogue, ou du moins avec le goût de la
ciliatrice. L’on observera, sans doute, qu’un écrivain de l’allure de M. France et de son embonpoint, qu’un écrivain trapu et déb
ser à l’époque, — l’on observera que cet écrivain, qui est réellement M. France , ne saurait donner l’idée d’un moraliste, ni l’im
et jusqu’à leur sens même ? Et il ne s’agit pas de cette morale, dont M. France aime redire qu’elle est toute personnelle et réfé
dans les augustes écrins juridiques. Non, il ne s’agit pas d’elle, et M. France , qui aime la blague et qui en use souvent, mais e
graine il allait semer qui méritât d’être féconde. Car, remarquez que M. France remue des idées, et qu’il en remue à foison et pa
il formule et il juge. C’est ce qu’il convient de marquer, et combien M. France est intellectuel, avec maîtrise et avec allure, e
un enseignant. Voilà qui nous édifie sur le scepticisme théorique de M. France , qui nous porte à lui vouer, non pas cette admira
r lui d’être à peu près sûr qu’on l’appréciera. Que l’époque ait aidé M. France , il est piquant de s’en apercevoir, lorsque l’on
oncée. Et ce n’est même pas assez l’occasion d’en reparler à cause de M. France , qui, à vrai dire, ne connaît ou ne veut connaîtr
tre plus superficiel, et ne plus se borner à se demander, à propos de M. France , si telle de ses attitudes est voulue ou instinct
loyalement le problème de notre responsabilité métaphysique ? Si, de M. France , nous avons pu penser qu’il s’est façonné au moul
12 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »
hapitre x Les soldats de vingt ans se dévouent pour que naisse une France plus belle A Edmond Rostand, après avoir entend
pour toujours ; témoin les jeunes classes, où déjà l’on distingue la France de demain.‌ Depuis deux ans et demi, nos jeunes s
es premières et grandioses expériences. Une telle éducation, c’est la France unifiée et purifiée. En eux s’accomplit une glori
e mieux est de faire sortir des rangs (et pris aux quatre coins de la France ) quelques-uns d’eux, et qu’ils parlent, qu’ils no
l’accroissement de la patrie au prix de leur sang. Ils veulent que la France fleurisse de ces carnages, et par elle l’humanité
an, soldat au iie d’infanterie, qui va mourir à dix-neuf ans pour la France écrit à ses parents :‌ De plus en plus, en face
morts, en présence de l’effort immense qui a été tenté, je pense à la France qui vient, à la France divine qui doit être. Je n
’effort immense qui a été tenté, je pense à la France qui vient, à la France divine qui doit être. Je ne pourrais pas me battr
ourrais pas me battre si je n’espérais pas dans la naissance de cette France -là, qui, elle, aura valu qu’on tue et qu’on meure
fils d’un professeur du lycée, étudiant à Lyon, qui va mourir pour la France à dix-neuf ans, écrit à son plus jeune frère :‌
iller aussi avec courage. Si peu, si petit que tu sois dans la grande France , tu te dois à toi-même de te cultiver pour te gra
te grandir, t’enrichir, t’ennoblir. Après la guerre, il manquera à la France des intelligences, des pensées, des bras : c’est
d’Aix-en-Provence, sergent au 67e d’infanterie, qui va mourir pour la France à vingt-quatre ans, écrit à sa famille :‌ Les sa
re. Aspirant au 47e d’artillerie, il va mourir à dix-huit ans pour la France et il écrit sur son carnet de route, à la date du
et plein d’entrain ; je suis fier de rendre service à mon pays, à la France … La fidélité au drapeau, l’amour de la patrie, le
ici, prise au hasard, une de leurs copies :‌ Tremblez, Allemands, la France vient de lever à la hâte son plus grand espoir, l
dévouent au plus bel avenir… Et voilà qu’en même temps qu’ils font la France de demain, elle se fait en eux. Déjà cette mervei
petit Provençal, à mesure qu’il va vers le nord. Vraiment ce pays de France vaut qu’on se batte pour lui…‌ Il arrive dans le
de la vallée tenue par eux. Quelle terre admirable ! La plus douce de France . Si vous saviez comme les bois sont les amis des
umière, jusque dans les parties mystérieuses. Sa famille, la terre de France , ses compagnons d’armes, sa religion, voilà ce qu
s où fermente l’ardeur commune à tous ces jeunes soldats de créer une France plus belle.‌ Ma préoccupation essentielle, dit-i
jaillisse une vie nouvelle pour l’humanité.‌ Je songe sans cesse à la France de demain, à cette jeune France qui attend son he
l’humanité.‌ Je songe sans cesse à la France de demain, à cette jeune France qui attend son heure. Il faut qu’elle soit une Fr
, à cette jeune France qui attend son heure. Il faut qu’elle soit une France consacrée, où chacun n’aura qu’une raison d’être,
inuent le noble labeur de la terre. Les jeunes soldats tombés pour la France travailleront encore à l’œuvre sainte de la patri
ière, à l’espace, au mouvement, à l’espérance ; mais ils préfèrent la France , et Jean Rival écrit à une jeune parente une lett
ts. Vous leur diriez que je suis mort, face à l’ennemi, protégeant la France de ma poitrine, et que ce n’est pas en vain qu’il
m’ont élevé jusqu’à vingt ans, puisqu’ils ont donné un défenseur à la France . Dites-leur bien que mon sang n’a pas été répandu
et douloureux sacrifices de vies individuelles sauveront la vie de la France .‌ Ces enfants, dans leur dure vie, ne veulent pa
bien vous défendre, et défendre avec vous toutes les jeunes filles de France qui se dévouent en ce moment pour leurs frères du
ie : «  C’est l’heure de l’assaut. En avant ! à la baïonnette pour la France et pour nos mamans ! »‌ Et cette exaltation tendr
urir, je mourrai en chrétien et en Français.‌ Je crois en Dieu, en la France , en la victoire. Je crois en la beauté, en la jeu
s aucun souci de l’effet à produire, mais ils forment la parure de la France et nous les mettons en vue, non pour eux, que l’o
vue, non pour eux, que l’on ne peut payer, mais pour la gloire de la France .‌ L’assaut du Linge commença le 20 juillet 1915,
adresse d’éditeur). — Le jeune Alfred Eschiman (qui va mourir pour la France ), sur le point de quitter le dépôt d’Aubagne se p
erons en Argonne ; ce sera la lutte à outrance. Je combattrai pour la France , offrant mon cœur à Dieu, et le soir, lorsque la
oir, ces soldats de dix-sept, dix-huit, vingt ans, sont « les fils de France  », comme dit l’univers qui les admire. Ils le son
prient ?‌ Le capitaine André Cornet-Auquier, protestant, mort pour la France , raconte :‌ Un capitaine catholique disait l’aut
vraiment nos jeunes frères ? Ils naquirent deux fois : de la terre de France , d’une vieille race où chacun est noble, et puis
, qui valez mieux que nous !‌ Ils vivront, mais fussent-ils morts, la France va se reconstruire avec leurs âmes comme pierres
13 (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414
Naples, de l’Espagne, de l’Autriche, de Venise, de la Toscane, de la France , continuent de régner à Rome : s’ils en sont mome
ier de guerre, par des armées françaises, mourut détrôné et captif en France . Aussitôt après ses victoires d’Italie, Bonaparte
nces dans leur territoire respectif après le débordement épuisé de la France napoléonienne. Ces congrès et ces traités, dans l
donné au monde libéral par le pape ne fut pas sans contrecoup sur la France . Cet ébranlement hâta la chute de la monarchie de
ssoupit dans cette situation aussi fausse pour la papauté que pour la France jusqu’au congrès de Paris de 1856. À la voix d’un
sés vulgaires devant le tribunal du Piémont, de l’Angleterre et de la France . Une pareille faute contre le droit public ne pou
restés les ancêtres de la civilisation moderne de l’Europe. Ce que la France , l’Allemagne, l’Angleterre ont d’antique, d’héroï
e centrale ; elle s’allie, par des mariages, avec la maison royale de France et d’Europe ; elle donne pour dot à ses filles le
millions, à leur tour, servent à solder les troupes étrangères que la France , son alliée, lui prête pour consolider son règne.
e et espagnole de Charles-Quint, rappelèrent les armées d’Espagne, de France et d’Allemagne en Italie. Elle redevint pendant s
leurs richesses, laissèrent combattre les trois puissances, Espagne, France , Autriche, sur leur territoire, sans prendre part
Toscane, quoique de source germanique, restèrent alliés fidèles de la France sous la république. Détrônés plus tard par Napolé
és, y construisaient des forteresses et des tours ; Des envoyés de la France venaient plaider humblement dans l’église de Sain
les Vénitiens continuent à rester libres et à triompher tantôt de la France , tantôt de l’Allemagne, sans s’avilir jamais jusq
. Les Vénitiens, comme les Toscans, restent les alliés de cœur de la France pendant les guerres de la révolution française en
parte, après les victoires de la première campagne, veut rapporter en France la popularité d’un citoyen pacificateur avec le p
par la paix avec le pape, il réconcilie le sentiment catholique de la France et de l’Italie avec son propre nom, il apaise les
nexe une partie de l’Italie, le Piémont, la Savoie, la Lombardie à la France  ; il montre en lui à sa patrie fatiguée de guerre
e n’avait pas même conquis ; le gouvernement encore républicain de la France eut l’immoralité et l’impudeur de revendre à l’Au
de revendre à l’Autriche la liberté d’une république avec laquelle la France n’était pas même en guerre. Venise, après avoir t
richienne pendant quelques années, elle redevint un proconsulat de la France sous le gouvernement militaire français, comme si
en effet le malheur de Venise ; Pepe et Manin trouvèrent un asile en France . Le dictateur Manin y vécut dans une pauvreté fiè
ollicitude pour son père, entre ses bras. Il faut rendre hommage à la France  : elle offrait tout à Manin, il refusa tout ; il
oupes dehors, les Génois résolurent de se livrer au protectorat de la France  : c’était sous Charles VI, leur allié, prince don
ue de Gênes. Il reconquit Scio, Mytilène, Rhodes ; il s’allia avec la France , protectrice désintéressée de Gênes, contre le ro
r des rivaux, il est tué sur les murailles en tentant d’y rentrer. La France intervient de nouveau pour Gênes par un protector
ient par sa victoire doge de la république et cardinal. Après lui, la France resserre son alliance avec Gênes, à titre de maît
e peuple veut l’accepter, les nobles s’y opposent pour complaire à la France , qui redoutait cette annexion. Le peuple, excité
e de mer, qui passait tour à tour du parti de l’empire au parti de la France , la leur rend. Le seul titre de libérateur de sa
ervice à sa patrie par une ombre de défection à sa parole donnée à la France . « Hélas ! » répondit-il en soupirant et après un
vent la conquête pied à pied de la Corse, et rendent enfin l’île à la France . La révolution française, en débordant en Italie,
ils n’ont pas même la peine de conquérir ! L’Italie s’affligera et la France se repentira d’avoir laissé enlever ce peuple hér
es grandes invasions des peuples du Nord. Pressée entre la Suisse, la France et les vallées du Piémont, sur un groupe de monta
le bassin de Genève, en Suisse, tantôt sur le bassin de la Bresse, en France , jusqu’à la Saône, tantôt dans le bassin du Pô, e
en donnant sa fille au duc de Bourgogne. Cette princesse savoyarde en France fut un négociateur habile et intime dans la famil
voie lui profitent par une nouvelle défection. Dix-neuf ans après, la France , en retour d’une de ces défections intéressées en
que les années, la maison de Savoie fait une nouvelle défection à la France , et combat avec l’Autriche contre nous. XVIII
ls alors pour ameuter la Russie, l’Angleterre et l’Autriche contre la France . Comme elle n’a plus de force, elle n’a plus de c
un proconsul français, le prince Borghèse, et par cinq préfets de la France , s’est complétement et facilement incorporé à nou
le Piémont, adhèrent de tout leur patriotisme civil et militaire à la France  ; ils sont accoutumés à changer de patrie ; ils h
XXX L’Europe, en annexant ainsi Gênes au Piémont, en haine de la France , préparait à l’Angleterre des postes maritimes su
it d’avance avec la maison de Savoie des alliances antifrançaises. La France , vaincue et refoulée en 1815 par le reflux du mon
e, même en 1814, sentit qu’agrandir ainsi le Piémont et démanteler la France d’une partie de la Savoie, ce mur mitoyen de la n
une partie de la Savoie, ce mur mitoyen de la nature, pour couvrir la France , c’était un scandale diplomatique trop criant. On
lbe, retour qui coûta tant de sang, tant d’or et tant de liberté à la France , la maison de Savoie envoya promptement des déput
part des dépouilles, puisqu’elle avait concouru à la déchéance de la France . J’eus alors connaissance personnelle des efforts
ageux dans les revers, s’opposa énergiquement à ce démembrement de la France , et son veto fit renoncer à ce projet ; mais il (
ave et guerrier ; la bourgeoisie, émancipée par le gouvernement de la France pendant vingt ans, était rentrée dans sa subalter
t ; la Prusse appuyait la sévérité prévoyante de M. de Metternich. La France , qui voulait à tout prix, même au risque d’un mau
’Autriche en Lombardie ; la guerre en Lombardie avec complicité de la France , c’est le tocsin de la guerre universelle en Euro
s le voulons tout bas ; ce ne serait pas une diplomatie sincère de la France vis-à-vis de l’Allemagne, qu’une diplomatie qui s
andissement sans mesure ne serait-il pas une véritable trahison de la France d’aujourd’hui envers la France de demain ? Encore
it-il pas une véritable trahison de la France d’aujourd’hui envers la France de demain ? Encore une fois : Non. Si vous vous (
a donné brutalement dans l’embûche. Le Piémont a crié au secours, la France est accourue. La terre de Marengo ne pouvait être
France est accourue. La terre de Marengo ne pouvait être marâtre à la France  : elle a vaincu, elle a donné généreusement le pr
rançais ; il a convoité à l’instant, malgré les vues contraires de la France , les États neutres de l’Italie. Le traité sommair
ête et vers l’absorption universelle de toutes les Italies, malgré la France qui les déconseille, un prince sans peur, un roi
r y appuyer son levier anglais et antifrançais au pied des Alpes ; la France pourrait regretter son sang versé en faveur d’un
une sixième grande puissance dans le monde, création qui enceindra la France d’une ceinture de périls partout, et même du seul
ombrages à ses voisins. Il n’est pas bon d’inspirer des ombrages à la France . Lamartine. 4. Les Milanais, en 1449, les ap
Bresse. Dans la guerre de coalition successive de l’Espagne contre la France , la maison de Savoie trahit Louis XIV en 1703 et
14 (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216
ame de Sévigné, avaient apporté à la littérature et à la langue de la France une des qualités de leur génie divers ; comment e
ces alluvions des génies particuliers de chacun de ces écrivains, la France , grâce à l’imitation d’un côté, grâce à l’origina
stolaire. De là ce mot qui définit seul la littérature française : la France n’a pas un caractère, elle en a plusieurs ; la Fr
française : la France n’a pas un caractère, elle en a plusieurs ; la France n’a pas un style, elle en a mille ; de là aussi s
n, l’universalité. II Après le siècle de Louis XIV, il y eut en France , comme dans toutes les choses humaines, un moment
est une date ; c’est la fin du moyen âge. C’est plus encore, c’est la France elle-même incarnée avec toutes ses misères, ses i
que notre admiration pour ce résumé vivant, spirituel, multiple de la France est une espèce de patriotisme de notre esprit, qu
taire est la médaille de son pays. III Dire que Voltaire fut la France de son époque, c’est dire assez qu’il fut complét
olitudes ; un ranz des vaches sublime, chanté pendant trente ans à la France et à l’Europe par le fils de l’horloger des Alpes
France et à l’Europe par le fils de l’horloger des Alpes. V La France commençait à s’épuiser de génie et d’esprit franç
. Sa mission littéraire était de façonner la littérature civile de la France à l’usage de la révolution et des discussions pol
t à peindre ce que le naturaliste sans couleur se borne à décrire. La France doit à ce grand coloriste sa langue littéraire mi
l’autorité morale, de l’indépendance et de la dignité de la pensée en France , l’institution de l’Académie change d’aspect et m
 ; la littérature s’est constituée par eux en fonction nationale ; la France a emprunté par ses académies, et bientôt par ses
tration, condensés dans un même nom et dans un même corps, donné à la France un grand sentiment de sa valeur littéraire, et do
’Académie est au dehors plus encore qu’au dedans une popularité de la France en Europe. X Aussi ce corps littéraire est-
ar ce mot : « C’est plus qu’une institution, c’est une habitude de la France  ; respectons les habitudes d’un peuple, surtout q
ré et souvent le plus indigent des travaux humains. Je voulais que la France créât le budget des lettres ; je voulais que l’éc
e coup d’œil sur la formation de la langue et de la littérature de la France . XI Ce n’était pas impunément que Voltaire,
la clôture. Pourquoi l’a-t-on appelée l’idée française ? Parce que la France , en vertu de son activité impatiente et de son ar
épublique dans cette monarchie ; c’est la république de la pensée. La France bien considérée est le gouvernement des lettres.
la pensée humaine plus encore que sur les institutions civiles de la France . Ce n’était pas le Français qui était son princip
un de ces misérables intérêts purement civils ou administratifs de la France , que vous n’auriez pas apaisé la commotion de l’e
a philosophie françaises avaient mis le feu. Il s’agissait bien de la France  ! La bouche du volcan s’était ouverte en France,
s’agissait bien de la France ! La bouche du volcan s’était ouverte en France , mais la lueur se réverbérait sur l’Europe, et la
r, le clergé, les parlements, la noblesse, le peuple se donnassent en France telle ou telle égalité, ou telle ou telle supério
ocaux, matériels ou nationaux, n’auraient pas passé les frontières de France . Les intérêts ne les passent pas, mais l’esprit p
nchis dans nos livres avant que la révolution elle-même soupçonnât en France , ce qu’elle portait de rénovation d’idées dans sa
est que le jour où cette révolution donna son premier signe de vie en France , elle ne fut plus française, elle fut européenne
pour quelques misérables réformes d’abus fiscaux ou administratifs en France  ? Non, mais ils furent saisis tout entiers du ver
elle, dont le crépuscule apparaissait tout à coup sur l’horizon de la France . D’ailleurs, nous n’aimons pas qu’on donne de si
rit. XVI Quoi qu’il en soit, cette révolution, pour laquelle la France depuis deux siècles semblait avoir façonné sa lan
i des événements inattendus venaient de donner la parole, non pour la France , répétons-le bien, mais pour l’esprit humain. Le
ien, mais pour l’esprit humain. Le génie littéraire et oratoire de la France répondit à l’attente du monde. L’Assemblée Consti
uple, pour nous servir d’une expression sacrée, et ce peuple était la France . XVII Après de telles explosions de raison
gnit dans la poussière et au vent des factions les plus mesquines. La France , hier si grande d’idées, de cœur et de langue, ne
lus dévouée de nos assemblées nationales. Son rôle était de sauver la France en constituant une démocratie sans crime. Ce rôle
hilosophie, notre littérature, notre langue, notre révolution, vit la France , saisie tout à coup comme d’une démence d’Oreste,
ndes vertus sur la scène où les peuples jouent les drames de Dieu. La France était la tragédienne en action du monde moderne :
ier le nom de cette tragédienne du vieux monde. Il en fut ainsi de la France sous la Convention ; elle donna quinze mois le fr
assemblée tragique. Elle n’est pas encore levée. La conscience de la France est encore intimidée, ou muette, ou captée ; mais
Après cette terreur, il n’y eut plus de littérature, parce que la France avait tué ou proscrit tous ses poètes et tous ses
e de mademoiselle de Coigny, sa compagne de captivité. Jusqu’alors la France n’avait jamais pleuré ainsi. Ce sanglot donna le
15 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133
M. le vicomte de Meaux Les Luttes religieuses en France au xvie  siècle. [Le Constitutionnel, 4 août 187
pondant qui correspondait alors avec tous les hybrides catholiques de France , adultérisés de libéralisme contemporain. Si M. d
e charmants les faits accomplis. Le Protestantisme a fendu en deux la France , — la plus belle unité qui fut jamais parmi les n
bout par une miséricorde de Dieu, qui a considéré, sans doute, que la France avait cru en lui et agi pour lui pendant quatorze
ait eu des principes dignes de lui, aurait pu l’emporter et fermer la France au Protestantisme étranger. Il a vu, en effet, av
i est brillant. Mais n’ayant rencontré, quand il tenta de pénétrer en France , que François Ier paganisé par la Renaissance, l’
ueries païennes de ses écrivains et l’attrait (lamentable toujours en France ) de sa nouveauté… Révolté, dans son âme de modern
il croit resserrée, n’en était pas moins rompue, et que l’Hérésie, en France , n’en avait pas moins son peuple. Seulement, il é
s redoutable. Les guerres du xvie  siècle éclatèrent et dévorèrent la France et l’Allemagne le même nombre d’années ; elles eu
en avait pas. Les plus détestables rois qui aient jamais régné sur la France sont incontestablement les Valois. Notre âge sans
. Malgré le portrait de Balzac, Catherine de Médicis, qui jeta sur la France cette ventrée de Princes pervers ou scélérats, ét
chiavélique, ce n’était pas elle qui pouvait appliquer aux maux de la France les remèdes employés par l’Église dans les temps
rieurs. Le seul homme du siècle qui, peut-être, aurait pu nettoyer la France des Valois et fonder une quatrième dynastie, étai
Guise. Mais le Royalisme, ce sentiment inouï du Royalisme, qui est de France , et qui balançait le Catholicisme dans les cœurs,
, de porter la main sur cet être sacré et presque divin : le Roi ! En France , c’était alors plus difficile, cela, que de passe
atrième dynastie qui aurait supprimé ces Bourbons, tous funestes à la France , même Louis XIV, et s’il n’eût pas trouvé son écu
ême des influences qui s’en échappaient, avait assez décatholicisé la France pour que, du Royalisme et du Catholicisme qui n’a
s, on pût arracher l’un à l’autre sans que le Royalisme en mourût. La France salique l’emportait sur la France catholique. Pou
sans que le Royalisme en mourût. La France salique l’emportait sur la France catholique. Pour qui regarde attentivement l’état
ue de Henri IV, c’est que ce grand pacificateur, qui fit respirer une France brisée et qui n’en pouvait plus, devait finir tou
testants, qui n’ont pas été écrasés, eux, mais admis au partage de la France , sont, contre l’Église, devenus des protestants d
16 (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »
t pas d’enlever un édifice au culte catholique, mais de soustraire la France à l’emprise sacerdotale et papiste, à l’autorité
estion s’élargit. Il s’agit cette fois de savoir définitivement si la France de 1898 se considère, toujours comme la fille aîn
Jésus pour obtenir la délivrance du Souverain Pontife et celle de la France  ». Le projet, pris en main par les Jésuites, grou
elui-là, que je citerai : « En présence des malheurs qui désolent la France , et des malheurs plus grands peut-être qui la men
Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France , nous promettons de contribuer à l’érection à Par
e — alliance verbale que nous retrouverons d’ailleurs souvent — de la France et de l’Église, nous dirons plus loin ce que nous
point déterminé après une enquête, un temple destiné à appeler sur la France la protection et la bonté divines ;‌ « 2° D’autor
bre pensée a fait d’immenses progrès, et que les masses populaires en France se rangent du côté de la Révolution. » C’étaient
ésente loi. » Après cette consécration définitive de « l’exvoto de la France  », le terrain fut acheté, le plan choisi au conco
e Saint-Père de sa captivité et qu’il fasse cesser les malheurs de la France justement châtiée. Les désastres que la France a
ser les malheurs de la France justement châtiée. Les désastres que la France a subis sont le châtiment de son impiété et de so
pitié, afin que le Saint-Siège puisse reconquérir son autorité et la France son calme, c’est-à-dire sa vieille foi chrétienne
mande de libération du Saint-Siège ; 3° la demande de bonheur pour la France par son retour à la loi médiévale. Dans la demand
simple autorisation d’élever une église « destinée à appeler, sur la France , la protection et la bonté divines » ! Tout a dis
sous la phrase de l’archevêque — « un temple destiné à appeler sur la France la protection et la bonté divines » — a maintenan
abandonné le vœu à la seule approbation des sectaires catholiques de France . Dire que la nation française, par le vote de ses
s et appliquez-y à notre profit l’autorité légale et supérieure de la France  », — je demande si l’État peut, sans commettre la
de siècle, comme un nuage sinistre, sur notre politique étrangère… La France de 1897 ne peut plus ratifier par son indifférenc
ndifférence le verbe odieux qui s’incarne dans ce bloc de pierres… La France a le droit de rayer le vote désastreux du 24 juil
a fondation ou à l’expansion de l’œuvre du Sacré-Cœur, l’Église et la France si souvent associées. Cette préoccupation constan
ettres apostoliques. Ils unissent le salut de l’Église et celui de la France comme si elles étaient indissolublement solidaire
comme égaux, ce que nous voulons c’est le triomphe de l’Église sur la France . Ce n’est pas leur alliance, puisque l’Église com
ance : encore moins, par conséquent, la domination de l’Église par la France . Et comme depuis le commencement du siècle, l’Égl
, comme les promoteurs du « Vœu national » entendaient le salut de la France dans leur formule. Dans l’esprit des fondateurs d
tion contre le joug catholique, et des crimes de libre pensée dont la France s’était rendue coupable ; c’est l’amende honorabl
r, notre Westminster et notre Campo Santo ? s’écrie Edgard Quinet. La France n’a pas, comme les Pisans, rapporté sur ses vaiss
l’unanimité, déclare dans une loi qu’il est d’utilité publique que la France élève au Sacré-Cœur un temple, monument de son re
17 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »
s, beaucoup des meilleurs sont couchés à cette heure dans la terre de France . Mais nul ne reviendra de cette guerre exactement
int qu’on eût pu les superposer : c’étaient les traits éternels de la France .‌ Je n’ai cité que des faits éclatants, retentiss
ime pas, mais qu’elle sent aussi bien que nous.‌ Nous sommes unis, en France , parce que, depuis l’intellectuel jusqu’au petit
s entendre. C’est cette claire vue et cet instinct qui ont dessiné la France . Tous les gestes de notre passé, tous les beaux t
ne sont que les produits d’une même conception très simplifiée de la France , champion du bien sur la terre. Chacun de nous sa
là pour qu’il y ait moins de misère entre les hommes. En ce sens, la France est pacifiste ; en ce sens, la France est guerriè
ntre les hommes. En ce sens, la France est pacifiste ; en ce sens, la France est guerrière. L’idée que cette guerre doit être
communient tous nos siècles et toutes nos classes.‌ « Les églises de France ont besoin de saints », disait quelqu’un à la vei
ataille et voici leur liste affichée sous le porche. Ces saints de la France appartiennent à toutes les croyances, et la vieil
e l’âme.‌ Il s’agit de libérer et d’approfondir la vie spirituelle en France .‌ La guerre vient de nous apprendre que nos cœurs
its qu’ils croyaient adversaires. Au fond de chacun de nous repose la France entière, désireuse de s’épancher en œuvres vives.
Et, pour terminer ce tableau, où je cherchai, fidèle secrétaire de la France , à préparer les versets d’une Bible éternelle de
entendez-vous pas sa voix sur toutes nos tombes ?) qu’il fallait à la France de demain l’étroite collaboration du prêtre, de l
ls croient bon à mettre sous les yeux du public et dans le cœur de la France . Je les prie de trouver ici l’expression de ma gr
ent des compromissions ; mais dans la fraternité du sacrifice pour la France et pour la civilisation, nos héros reçoivent spon
s consciences bouleversées par le même sublime. 25. « Il faut à la France de demain l’étroite collaboration du prêtre, de l
el livre. Ce mémorial où resplendit l’union de tous les soldats de la France ne peut se terminer que par la plus ardente récla
vaient pu triompher. A l’issue d’une guerre où tous les enfants de la France furent plus beaux que dans aucun siècle, la patri
18 (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25
long cri de gratitude ce poème familier à vos mémoires, l’Hymne à la France . C’est alors qu’il s’écriait : France, ô belle c
r à vos mémoires, l’Hymne à la France. C’est alors qu’il s’écriait : France , ô belle contrée, ô terre généreuse, Que les dieu
d’une main sans lassitude et d’une coupe inépuisable. Cependant cette France qu’André Chénier célébrait en vers larges et mélo
énier célébrait en vers larges et mélodieux, ce n’était encore que la France extérieure en quelque sorte, vue et décrite à la
érieure en quelque sorte, vue et décrite à la surface, le corps de la France qu’il appartient au poète d’admirer et de faire a
artient au poète d’admirer et de faire admirer, mais qui n’est pas la France tout entière. Après André Chénier — et je suis su
’hymne filial, non plus seulement à ce corps toujours renouvelé de la France , mais à son âme transmise d’âge en âge et non moi
d’âge en âge et non moins opulente et non moins féconde, l’hymne à la France pensante et créatrice, nourricière des intelligen
quelque peu languissante et plate. Reportez-vous à la même époque en France , et vous trouverez autant de façons de construire
ue de grands prosateurs, la prose ainsi comprise n’appartient qu’à la France . Les autres nations peuvent mettre en ligne à tel
é à conclure que la Prose est la gloire essentielle, le partage de la France . Vous dirai-je qu’en fait de poésie je crois auss
mencement du dix-neuvième, l’Allemagne l’emporte, mais depuis 1820 la France a repris et conservé victorieusement cette souver
mme les soldats de Cadmos, et tous agiles, dansants, ailés ; et de la France ils se sont répandus en Europe, appelés et saisis
onnaît enfin, mais qui sait, sans parler du dix-neuvième siècle où la France a vu naître les trois plus grands lyriques qui ai
on rimés. Au contraire, un seul excepté, tous les grands poètes de la France , je dirai même plus, tous les écrivains en vers d
écriait un jour, dans un élan très patriotique : « Reine du monde, ô France , ô ma Patrie ! » mais il n’entendait ces mots « 
is auxquelles ont répondu trop souvent des retours douloureux, que la France a été la reine du monde. C’est surtout par les tr
Aujourd’hui même on y conserve, on y réédite sous le nom de Royaux de France un recueil de romans en prose dérivés de nos vieu
e au seizième ; mais à partir du dix-septième siècle elle revint à la France pour ne plus lui échapper. En effet, au siècle de
t des Corneille, tous les peuples tenaient leurs yeux attachés sur la France  ; ils contemplaient Versailles où triomphaient Mo
avec une ferveur enthousiaste ceux qui faisaient ainsi resplendir la France sur l’univers, Montesquieu, cette clarté, Roussea
royez-moi, l’emblème du présent et de l’avenir aussi pour notre chère France , ce n’est pas le crépuscule, mais l’aurore émerge
de MM. Léon Feugère et Eugène Gandar et surtout par « l’Hellénisme en France  » de M. Émile Egger. 5. Consulter à ce sujet la
19 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461
ion hellénique, il faut bien convenir que la marche de l’évolution en France a dû être déterminée par une similitude des condi
ont, à la fin du xvie  siècle et au commencement du xviie , charmé la France , l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, il semble que
la liberté ; que les nations coalisées ont rendu toutes ensemble à la France la visite armée que chacune d’elles en avait reçu
es, de légendes, de poèmes qui ont leur répercussion sur la vie de la France pensante. Un cercle immense et sans cesse grandis
s voisins font halte et se francisent à demi avant de s’introduire en France  ; elles sont nos initiatrices ordinaires aux litt
es étrangères. Il sied encore de regarder dans l’intérieur même de la France les provinces où subsiste une autre langue que ce
est bon d’examiner ensuite quels ont été les rapports officiels de la France avec les diverses nations. Une guerre qui heurte
n’a pas été le prélude, de ces ententes cordiales. L’admiration de la France contemporaine pour le roman russe a témoigné d’un
e, qui depuis un tiers de siècle avait à peu près cessé d’inspirer la France , redevient avec Le Sage un sujet de peintures à l
né, une sympathie instinctive vient-elle à créer une liaison entre la France et un peuple luttant pour son indépendance, cela
chercher quels Français ont résidé à l’étranger et quels étrangers en France  ; quels ambassadeurs, commerçants, voyageurs, que
n fabrique des montres et des fromages ; ainsi encore, avant 1870, la France croyait à l’existence d’une Allemagne sentimental
s l’on porta des cravates à la Walter Scott, la popularité acquise en France par l’illustre romancier fut, par cet hommage qui
. Un simple coup d’œil sur les mots et locutions importés d’Italie en France depuis le règne de Charles VIII jusqu’à la mort d
le gros de la nation. Placée entre le nord et le midi de l’Europe, la France est souvent le champ de bataille où se heurtent d
ofond dans l’esprit d’un peuple. L’Angleterre a été longtemps pour la France une école de liberté. Le roman russe de nos jours
s du peuple vainqueur soit à en prendre le contrepied. Après 1870, la France a considéré l’Allemagne tantôt comme une rivale à
les gloires allemandes, sifflaient Wagner coupable d’avoir insulté la France , célébraient par réaction Roland, Jeanne d’Arc et
s plus désireux de voir leur patrie grande et forte, c’est que, si la France s’inspire parfois de ses voisins, ceux-ci le lui
ur d’exercer une sorte de suprématie intellectuelle. Italie, Espagne, France , Angleterre, Allemagne ont eu tour à tour leur âg
y a qu’à pousser plus avant dans cette voie. Pour ne parler que de la France , elle n’a pas été seulement au xiiie et au xviie
la littérature française fera surtout celui de leurs créances sur la France , et ainsi se préparera ce débrouillement des fils
t chrétienne, qui trouve son compte à cette renaissance de la vieille France . Mais ces admirations rétrospectives, ces regains
vers assonancés à la mode de nos chansons de geste. Il semble que la France , dans une grande débauche historique, se soit com
Calmann Lévy, éditeur, 1899. 176. J’ai écrit ailleurs (Études sur la France contemporaine, p. 69) ces lignes que je me permet
le Rhin se franchit assez promptement, quand la traversée se fait de France en Allemagne ; mais, quand elle se fait en sens c
ssi, curieux effet de cette lenteur dans la propagation des idées, la France , en 1870, aimait et croyait encore vivante la gra
irgile Rossel, intitulé : Histoire des relations littéraires entre la France et l’Allemagne. Fischbacher, Paris, 1897.
20 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350
M. Taine I les Origines de la France contemporaine, tome I : L’Ancien Régime [I-V]. [
e dans les chaires. C’est un professeur… Son livre des Origines de la France contemporaine est bénévolent. Il a la prétention
n aura la pensée tout entière de l’auteur touchant les Origines de la France contemporaine n’est point en solution dans ce pre
appelle : les inconséquences de l’amour. VI Les Origines de la France contemporaine, tome II : La Révolution [VI-X]. [
qu’il fixe. Toujours est-il que, dans son histoire des Origines de la France contemporaine, il n’est et ne veut être que l’ana
), ne veut pas de l’origine que lui donne l’auteur des Origines de la France contemporaine. Elle ne veut pas être un organisme
n entraînement aussi… Or, le mâle et simple auteur des Origines de la France contemporaine n’a voulu entraîner personne. Il n’
ans chaque commune, dans chaque municipalité, dans chaque district de France . Mais eux ne voyaient que Paris, la Commune de Pa
s, la municipalité et les districts de Paris… Qu’est-ce que cela — la France  ! — était pour eux ?… En décomptant quelques vill
valeur comme historiens, qui devaient faire avant tout l’Histoire de France et de la Révolution française, a été considérable
lement diminuée pour avoir dédaigné de regarder dans le fond de cette France qui avait pourtant sa vie propre, comme Paris la
liquer maintenant le mot effroyablement prophétique de Blücher : « La France mourra du cancer de Paris » ; car leurs histoires
cette politique de la Révolution, qui la cache dans les histoires, la France tout entière dans le bas-fond où elle s’agitait,
ait une voleuse et une assassine sur une échelle de la longueur de la France . Les pastoureaux du Moyen Âge étaient toujours le
t général. Pour arracher l’argent à qui en a, on chauffe par toute la France . On pille, on massacre, on incendie ! On coupe le
sont donnés par les familles elles-mêmes. Paris, qui nous cachait la France avec ses échafauds, n’est qu’un dîner d’une gaiet
des affamés, mais l’orgie, mais la saoulerie de sang, c’est toute la France , qui égorge par haine, par fureur, tout ce qui es
de cette Assemblée et les Jacques de cette Jacquerie qui éventrait la France et lui déchirait les entrailles ! Le parlement de
s, enfin, de la rue ! Pulvérisation définitive de ce qui avait été la France , et tout fut dit. Tout fut dit, jusqu’au jour où
rs tant de faits, y allons-nous arriver ? L’auteur des Origines de la France contemporaine était, cérébralement, trop organisé
sont de race éternelle, prétendent que l’historien des Origines de la France contemporaine et l’historien de la Commune ne ris
u phare qui devait lui montrer l’écueil. XI Les Origines de la France contemporaine, tome III : La Conspiration jacobin
s de le dire, l’effet produit par le second volume des Origines de la France contemporaine, quand il parut, en 1878, fut foudr
ils ne la mangeront pas ! Avec son livre inattendu des Origines de la France contemporaine, le révolutionnaire espéré a envoyé
de ceux qui en mettaient sur lui. XII Alors, ce fut avec cette France contemporaine une rupture nette et cruelle. Obser
. Taine, qui s’était donné pour tâche de connaître les origines de la France moderne, plongea dans cette boue et ce sang et di
la blessure dont on peut mourir ! Au second volume des Origines de la France contemporaine, succéda le troisième. Au premier c
laissé poignarder en silence. Ce troisième volume des Origines de la France contemporaine, très digne du second, on a cru qu’
l ! Par une incroyable possession de soi, l’auteur des Origines de la France contemporaine n’a rien laissé transpirer de ce qu
le jacobin dans la bête humaine, à un certain moment de l’histoire de France et de l’humanité, Ce livre incompatible, plus hau
olue, contre le plus puissant, le plus accepté des principes de cette France contemporaine avec laquelle, par son livre, il a
par son livre, il a si courageusement et si stoïquement rompu. Cette France contemporaine, qui ne croit plus à rien de ce qu’
ffet, que les principes révolutionnaires tiendront dans la tête de la France contemporaine la place qu’ils y tiennent, tout le
dans la nature des choses et dans la logique de l’esprit humain, une France de trente à quarante millions d’hommes honnêtes,
cablante majorité, ce n’est pas ce peuple, enfin, qui gouverneront la France d’alors, pas plus qu’ils ne l’ont gouvernée penda
par les clubs et les sections révolutionnaires répandus par toute la France , et l’enfermant en un réseau de suspicions, de dé
21 (1880) Goethe et Diderot « Introduction »
est vrai qu’il s’agissait encore d’une victoire de l’Allemagne sur la France , de sorte que, littéraire ou non, cette étude sur
), Gœthe, son Bonaparte intellectuel, était entré, littérairement, en France , comme notre Bonaparte, à nous, était entré milit
it ?… Son génie, qui fait trembler ceux qui l’admirent, n’a jamais en France , que je sache, été… même discuté. En résumé, voil
amais en France, que je sache, été… même discuté. En résumé, voilà la France pour Gœthe et Gœthe pour la France. Qu’importe ce
même discuté. En résumé, voilà la France pour Gœthe et Gœthe pour la France . Qu’importe ce qu’il est pour les autres nations 
s nations ! Mais, pour la nôtre, il importe de constater que c’est la France , plus qu’aucune autre, qui a le plus vivement pou
ulement une gloire allemande, mais une gloire de l’esprit humain1. La France , seule, a fait plus pour cette gloire que l’Angle
et que son grand Byron lui ait dédié respectueusement son Manfred. La France a fait plus que l’Allemagne elle-même. Oui ! la F
on Manfred. La France a fait plus que l’Allemagne elle-même. Oui ! la France , la séductible France, qui s’éprend de toute chos
a fait plus que l’Allemagne elle-même. Oui ! la France, la séductible France , qui s’éprend de toute chose et de toute personne
illait lui-même en y croyant. Et pourquoi y croyait-il ?… Pourquoi la France y croyait-elle ?… Qu’y avait-il de plus contraire
l de plus antipathique au génie clair, svelte, rapide et absolu de la France , que ce qu’on appelle — et peut-être pour l’étern
expliquent tout. Rien n’y suffirait, ni la décadence littéraire de la France , qui n’avait, au commencement du siècle, de l’anc
cibiade qui nous distingue. Ce fut un instant à ne pas reconnaître la France  ! Cousin continua dans la philosophie ce que mada
inégaux, Gœthe devant toujours être « l’incomparable Gœthe » même en France , où Schiller, cependant, pour l’emporter sur lui,
tends à Weimar ; nous causerons littérature et « nous parlerons de la France . J’ai rêvé qu’un jour cette « nation, qui a tant
22 (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381
l’antiquité, comme si cléricalisme, anticléricalisme, catholicisme et France même avaient disparu depuis dix siècles ; et comm
il faut bien se haïr et parce qu’il faut bien se battre. L’enfant, en France , est élevé par ses parents dans la haine d’une ce
forme et la Renaissance n’ont aucunement créé l’esprit irréligieux en France  ; elles l’ont libéré, elles l’ont dégagé, elles l
et, à plus forte raison, ils ne veulent pas s’en éloigner. Il y a en France comme un préjugé contre le complexe, aussi bien e
il était destiné et que les circonstances l’ont empêché de jouer. La France contient beaucoup de ces dévoyés qu’un peu de con
ent avec patience, la vie terne que l’injuste destin leur a faite. La France est pleine de grands hommes inconnus de tous, mai
demi-déclassés, ou des inquiets et des neurasthéniques, légion qui en France est une armée ; et ces autres hommes, moins privé
satisfaction de son orgueil même. Un des phénomènes de l’histoire de France est précisément ceci que certains hommes ont trou
assez remarquée : c’est l’effet tout particulier que l’éducation a en France . L’éducation, en France, a pour effet de convainc
l’effet tout particulier que l’éducation a en France. L’éducation, en France , a pour effet de convaincre la génération éduquée
mépris des fils pour les pères et des élèves pour les maîtres est, en France , très général, et il semble très légitime. Ceux-l
lescence tumultueuse. Remarquez que le phénomène n’est pas nouveau en France et que c’est (surtout) à partir de son âge mûr qu
vénients : une partie de la force des peuples européens autres que la France consiste en ce que les hommes sont maîtres chez e
nfaron de vices ou tout au moins de libertinage. Je crois bien que la France est le seul peuple du monde où la chasteté soit u
ande honte du monde, même quand nous la pratiquons. Le libertinage en France est une tradition nationale que nous sommes beauc
son temps ; ensuite, comme toujours, pour peindre un homme éternel en France . Don Juan est dédaigneux de morale et dédaigneux
les causes psychologiques les plus générales de l’anticléricalisme en France . Sans atteindre la nation tout entière, elles son
alisme au XVIIe siècle. D’une part, l’anticléricalisme a existé en France au xviie  siècle ; mais il y a été très faible et
u ; d’autre part, aucun siècle n’a plus préparé l’anticléricalisme en France que le xviie  siècle. Ce sont ces trois propositi
que nous examinerons dans ce chapitre. L’anticléricalisme a existé en France au xviie  siècle, surtout dans le premier tiers d
t pour illustrer de littérature les idées du philosophe provençal. En France le génie réussit peu, ou tardivement ; la force d
’Édit de Nantes. Il n’y a pas de signe plus frappant que celui-ci. La France de 1685 est profondément religieuse et profondéme
vec sauvagerie et férocité. C’est d’ordre commun, particulièrement en France . Avoir vaincu cela ne donne que l’envie d’écraser
r. On y parvint à très peu près, dans toute la mesure du possible. La France en fut affaiblie ; mais pour un parti il ne s’agi
rance en fut affaiblie ; mais pour un parti il ne s’agit jamais de la France  ; et Louis XIV, en cette affaire, chose honteuse
civiles proprement dites. Un homme naissant après le xvie  siècle, en France , peut se dire : « On s’est battu. On s’est battu
lle on m’a élevé. » Oui, un homme naissant après le xvie  siècle, en France , pouvait raisonner à peu près de cette façon. Mai
s en orthodoxes et en libéraux, et que c’était d’une part l’Église de France proscrivant les jansénistes et que c’était d’autr
thée et comme criminel, si bien que Bayle écrivait à un protestant de France  : « Si vous voulez rester fidèle à votre religion
athées que l’on fait. La prodigieuse rapidité avec laquelle, sinon la France , du moins la classe dite éclairée, en France, est
avec laquelle, sinon la France, du moins la classe dite éclairée, en France , est devenue irréligieuse, ou indifférente en mat
a langue française dans toute l’Europe, et la gloire européenne de la France , gloire qu’elle sent qu’elle doit principalement
t la détacher. Selon elle, il devait y avoir une Église catholique de France , professant les dogmes catholiques, mais autonome
tout rationnel d’appeler à la constituer tous les citoyens actifs de France sans aucune distinction. C’est la France entière
tous les citoyens actifs de France sans aucune distinction. C’est la France entière qui choisit, parmi les catholiques, ceux
tait donc une idée janséniste mêlée d’idée démocratique : l’Église de France est autonome ; elle est élue par tous les Françai
récentes lui avaient donné et de toute l’horreur qu’une partie de la France éprouvait pour les terroristes. Aussi la loi de
C’était purement et simplement mettre hors la loi tous les prêtres de France et faire dépendre leur liberté et leur vie (car l
s exagération qu’à la veille du coup d’État de Bonaparte quiconque en France était catholique pratiquant était, non seulement
s’y tromper : c’était le résultat naturel et presque forcé, je dis en France , de la loi de séparation de l’Église et de l’État
liberté donne à une Église aussi ancienne que l’Église catholique en France et aussi enracinée, une puissance énorme, une pui
obable que toute séparation de l’Église et de l’État aura toujours en France les mêmes effets. Mais n’anticipons pas et voyons
t le Concordat de 1802. Il est assez probable que presque personne en France ne le désirait. Comme M. Debidour l’a fort lumine
e. Le gouvernement consulaire eût contenté l’opinion en maintenant en France la tolérance telle qu’elle existe en Amérique. »
en Amérique. » C’est précisément ce que le Premier Consul donna à la France pendant deux ans, laissant rouvrir celles des égl
’Église et de l’État ne fut appliqué en son esprit et en sa lettre en France que pendant deux ans et demi, c’est à savoir de 1
pas ce que désirait Napoléon Bonaparte ; et ce dont se contentait la France n’était pas et ne pouvait pas être ce qu’il estim
’en servît comme d’une armée à ses ordres. Il voulait, lui chef de la France , être le maître de l’Église française. Louis XIV
e et se ramener à celle-ci : être le maître de l’Église catholique en France autant qu’on pourra l’être en laissant au pape au
tant qu’on pourra l’être en laissant au pape autorité sur l’Église de France . Cette idée contenait le Concordat ; cette idée,
ue la religion catholique serait librement et publiquement exercée en France en se conformant aux règlements de police que le
ons ou les trames pouvant lui porter préjudice. » C’était l’Église de France , non détachée, sans doute, de Rome ; mais attaché
mais été acceptés par le Saint-Siège, eurent toujours force de loi en France . Les articles organiques dans lesquels figurent,
e des particuliers, ne pourraient être reçus, publiés, ni imprimés en France sans la permission du gouvernement ; que les décr
ernement ; que les décrets des conciles ne pourraient être publiés en France sans l’examen et sans la permission du gouverneme
ière », demeuraient abolis. C’était la mise en tutelle de l’Église de France aux mains du gouvernement. M. Debidour n’exagère
ère point en écrivant que c’était « l’asservissement » de l’Église de France . L’Église de France, par le Concordat et par les
t que c’était « l’asservissement » de l’Église de France. L’Église de France , par le Concordat et par les Articles organiques,
802 est la date la plus importante de toute l’histoire de l’Église de France . L’Église de France avait été un corps de l’État 
lus importante de toute l’histoire de l’Église de France. L’Église de France avait été un corps de l’État ; elle avait cessé d
it absolument interdit. De 1790 à 1795 et de 1795 à 1802, l’Église de France avait été de chute en chute et de diminution en d
ement, malgré toutes les lois restrictives, des ordres monastiques en France , au cours du xixe  siècle, et de leur multiplicat
partie passionnée, la partie vivante de la population catholique, en France , s’est portée vers l’Église « régulière », vers l
était bien vu. Tout gouvernement qui s’attachera à déchristianiser la France devra : 1º domestiquer énergiquement l’Église off
umis ; il a empêché que toute autre Église ou quasi Église existât en France  ; il a préparé ainsi les voies, sous des gouverne
ands cris l’immense péril que le « parti prêtre » faisait courir à la France . Quel était ce péril ? Le « parti prêtre » voulai
dition de Rome ne se justifiait à mon avis nullement, l’intérêt de la France n’étant pas d’intervenir dans les affaires du peu
e de l’ambition personnelle du prince-président désirant s’appuyer en France sur le parti conservateur. Quant à l’organisation
n contre le régime autocratique de Napoléon Ier. Elle rétablissait en France une liberté qui avait existé sous l’ancien régime
e parti clérical et de l’appuyer. Il était persuadé sans doute que la France , parce qu’elle détestait les révolutionnaires de
es de 1848, ce qui était vrai, était cléricale, ce qui était faux. La France de 1848 à 1859, et même plus tard, ne voulait que
urellement, des intérêts de l’anticléricalisme que des intérêts de la France  ; — et d’autre part il prétendit soutenir et défe
antes l’une de l’autre ; mais qui était en elle-même un échec pour la France , celle-ci n’ayant aucun intérêt à créer sur ses f
re, l’occupation de Rome par nos troupes, le maintien des Jésuites en France , etc., et, — je parle des convaincus, — se détach
ît l’être moins, disait récemment : « Avant 1850 l’unité morale de la France existait, depuis elle n’existe plus. » Et l’on sa
s elle n’existe plus. » Et l’on sait ce qu’était l’unité morale de la France au xviiie  siècle, sous la Révolution, sous la Re
t capita, tot sensus. » Je ne vois que deux époques où il y ait eu en France une « unité morale », très relative encore ; c’es
s, on peut dire à la rigueur qu’il y a une unité morale, que toute la France , à très peu près, est réunie dans un même sentime
és à l’extérieur ou à l’intérieur, on peut dire, à la rigueur, que la France est réunie dans un même sentiment : l’idolâtrie d
e, qui, du reste, n’est pas du tout de mon goût, l’unité morale de la France n’a jamais été. Et c’est un bien. C’est un bien é
point qu’ils n’appartiennent qu’au prolétariat universel et non à la France , qu’ils sont d’une classe et qu’ils ne sont point
parenthèse, on se demande toujours quand le patriotisme a commencé en France . Je le crois très ancien, mais j’estime qu’il a c
constitué, le jour où cela a paru un crime de préférer son parti à la France , ou de préférer ses droits de caste à la France ;
éférer son parti à la France, ou de préférer ses droits de caste à la France  ; le jour où cela a paru un crime qu’un protestan
ous en faites une… européenne ; en supprimant la liberté de pensée en France , vous faites d’un simple libéral un homme qui aim
yrien ou polytechnicien, ou à son père, qu’il faudrait venir dire que France ou Allemagne c’est indifférent et que l’on doit a
e, avec celui surtout d’être désagréables à ceux qui veulent mener la France comme un éternel enfant, tels furent, beaucoup me
à mon avis que mauvais, les effets de la liberté de l’enseignement en France sous le second Empire. La politique générale de
e Saint-Père par un engagement formel : l’alliance n’eut pas lieu. La France fut vaincue. « C’est ainsi, dit éloquemment M. De
re abandonné à l’Église par ambition et fit, du même coup, payer à la France la faiblesse qu’elle avait eue de s’abandonner à
rône ; elle contribuait maintenant à l’en faire descendre. Quant à la France , elle lui avait valu dix-huit ans de servitude, e
s sont assez douteuses. Laissons de côté la servitude intérieure : la France a été asservie à l’Empire, non pas à cause de l’a
d’exemple d’asservissement volontaire plus net et plus éclatant ; la France de 1849 à 1870 était bonapartiste, et cela suffit
is ces deux puissances n’ont été sérieusement disposées à soutenir la France . L’Autriche l’a montré précisément si elle a dit 
à entrer dans une guerre où elle ne pouvait que très peu secourir la France , où la France avait autant de chances d’être vain
une guerre où elle ne pouvait que très peu secourir la France, où la France avait autant de chances d’être vaincue avec le co
e vaincue avec le concours de l’Italie que sans ce concours, et où la France vaincue, l’Italie se fût trouvée compromise du cô
ble. Une fois détentrice de Rome, c’est plutôt de la Prusse que de la France que l’Italie doit désirer le succès. Cela pourrai
venir les événements. Une guerre engagée par l’Italie en faveur de la France eût été une guerre purement sentimentale, ce dont
alie a été, quoi qu’il arrivât du côté de Rome, de ne pas secourir la France . Pour les raisons que j’ai dites plus haut, la tr
d’alliés : voilà le vrai. — Mais peut-on concevoir un malheur de la France qui ne vienne pas des Jésuites, le peut-on ? — J
t le recevoir d’eux. La liberté d’enseignement était enfin établie en France à tous les degrés (17 juin 1875). Les effets, exc
e, depuis le premier Empire jusqu’en 1875, était une des hontes de la France . Il végétait. Il était inactif et presque amorphe
parti démocratique et anticlérical français ne peut pas concevoir la France autrement que comme un troupeau. Aussi, dès 1880,
s ouvertement, sur leurs positions. Les temps n’étaient pas venus. La France était peu convaincue de l’immensité du péril cath
très important pour ce qui est de l’histoire de l’anticléricalisme en France . En 1900 la campagne anticléricale recommença ave
aldeck-Rousseau voulait régulariser la situation des congrégations en France . Il voulait que les congrégations d’ores et déjà
mencer l’œuvre traditionnelle, l’œuvre de la déchristianisation de la France . Elle limitait encore la portée de ses desseins e
ellés et annonçait le jour prochain où il n’y aurait plus un moine en France , ce qui ferait de la France la première nation du
rochain où il n’y aurait plus un moine en France, ce qui ferait de la France la première nation du monde. Cependant restait la
ctement et de face ; et que la charte de la liberté d’enseignement en France fût déchirée avec une certaine solennité ; et que
unité morale », en affirmant qu’avant 1850 l’unité morale existait en France  ; mais que depuis 1850 elle n’existait plus, ce q
l’État ». Et ainsi, « pour éviter la Congrégation, nous faisons de la France une immense congrégation… Nos pères ont cru qu’il
els vœux ils ont faits. Il fit remarquer spirituellement qu’il y a en France , sinon une grande science théologique, du moins u
le dessein du parti anticlérical était de combattre et de détruire en France la religion chrétienne elle-même, et puisque, l’É
e, suscitera à l’État, sans même le vouloir, mais parce que l’État en France sera toujours autoritaire, de tels embarras, lui
ens qui, tout en maintenant avec la dernière fermeté les droits de la France , ne compromettent pas tout, ne brisent pas tout e
t dans les pires conditions du monde que la séparation a été faite en France et dans les pires conditions du monde qu’elle exi
le permet à une Église catholique de se former et de se développer en France en autorisant des « associations cultuelles », à
’on pense et que, par conséquent, elle rompt « l’unité morale » de la France et est contraire à la formule de Louis XIV, repri
en toute conviction, en y tenant, l’intention, d’abord de n’avoir en France qu’une Université d’État, ensuite de laisser les
vous fait et quoi de gagné ? La liberté de l’enseignement, c’était la France à moitié « infestée » ; la liberté dans l’enseign
ans l’enseignement, ce sera l’Université à moitié « infestée », et la France , par suite, à moitié « infestée » comme auparavan
e curieux d’un gouvernement « affranchissant » et « libéralisant » la France par une moitié de ses professeurs et la christian
ise et les réglerait. Les communications du Saint-Siège à l’Église de France , sous le régime nouveau, ne tombent plus que sous
blicains verront-ils des communications du Saint-Siège aux fidèles de France lues en chaire sans avoir passé par la censure du
français ? Ils trouveront évidemment que la loi nouvelle a désarmé la France , la République française, l’Unité morale de la Fr
le a désarmé la France, la République française, l’Unité morale de la France , devant le Saint-Siège, devant la Rome pontifical
recourir à l’association pour sauvegarder les intérêts de l’Église de France tourne en définitive à l’avantage de nos paroisse
es de demain des jours meilleurs pourraient se lever pour l’Église de France  ? » Je suis persuadé, pour mon compte, encore qu
Ensuite parce que le système parlementaire tel qu’il est organisé en France , extrêmement lent pour l’élaboration d’une réform
 » Cela n’encourage pas ; cela dégoûte. Il faudrait être héroïque, en France , pour s’occuper d’une réforme utile quand on est
rme utile quand on est député. Tous ceux, à peu d’exceptions près, en France , qui s’occupent de réformes, sont étrangers au Pa
stratif du gouvernement. Or, non, la popularité ne s’acquiert pas, en France , par une bonne administration, parce que le pays
gime tout inspiré encore d’idées générales : grandeur et gloire de la France , diffusion par les armes, à travers le monde, des
nt, remarquez encore que le second Empire, accueilli favorablement en France tout simplement parce qu’il muselait l’anarchie e
énérale, parfaitement contraire du reste aux intérêts matériels de la France , c’est à savoir du « principe des nationalités »,
de bien administrer et d’assurer la prospérité matérielle du pays. En France , bien gouverner la maison est une duperie, et ce
ent, et ils sont très écoutés. Seulement il y a trop de possédants en France pour que la France soit socialiste en majorité, e
ès écoutés. Seulement il y a trop de possédants en France pour que la France soit socialiste en majorité, et l’on ne se fait,
mes politiques exploiteront-ils les idées de grandeur et gloire de la France , de diffusion des principes révolutionnaires à tr
s ? Depuis 1871, tout cela est cruellement démodé et hors d’usage. La France se sent nation de second rang, ne rêve plus d’auc
angère. La conséquence principale des événements de 1870 a été que la France ne s’est plus occupée du tout de politique étrang
l y a eu à cet égard comme une dépression intellectuelle et morale en France . Après avoir été la nation mégalomane, la France
ctuelle et morale en France. Après avoir été la nation mégalomane, la France est devenue la nation, non seulement prudente, en
venirs de l’Empire et en jetant toujours, par métaphore, l’épée de la France au-delà des frontières. M. Mauguin, bien oublié,
avec la politique étrangère. Un ministre des affaires extérieures, en France , est un ministre souterrain. On voit donc bien qu
r d’un coup toute la popularité qu’il avait perdue, pour parcourir la France entière « à la Gambetta », et pour faire crier su
t absolument incapable de voir autre chose dans le gouvernement de la France et dans toute l’histoire moderne. Et, non seuleme
ne intensité toujours croissantes, tant qu’il y aura un catholique en France , comme la lutte contre les Maures en Espagne a du
’il y a eu un Maure dans la Péninsule. Il y aura un péril clérical en France tant qu’il y aura un clergé, puis tant qu’il y au
aura des accalmies, comme il y en a eu, par cette seule raison qu’en France surtout on ne peut pas dire toujours la même chos
ité entre ces deux œuvres ». Seulement, un peu partout, et surtout en France , il n’y a jamais mouvement général pour faire deu
use puissance étrangère qui est toujours sur le point de conquérir la France , de l’opprimer et de la réduire en servitude. « P
tant qu’on n’aura pas tout simplement interdit le culte catholique en France  ; et il y aura des catholiques toujours « menaçan
e, de bataille et de persécution sans merci contre le catholicisme de France . A mon sens, les choses se passeront à peu près d
uru tout entier, est extrêmement long encore. ** * A le parcourir, la France continuera à s’affaiblir de plus en plus. L’antic
assion parle là toute pure. Eh bien, la passion anticléricale rend la France insensible à tout, excepté à l’anticléricalisme.
le et la paralyse. A l’étranger on dit : « Qu’est-ce que c’est que la France  ? — C’est un pays où l’on ne s’occupe que du Vati
nt vous me parlez ; mais je n’admets pas que toute la politique de la France pivote sur l’affaire Dreyfus. » C’est précisément
ce pivote sur l’affaire Dreyfus. » C’est précisément la sottise de la France que pour elle toute la politique roule sur le clé
per. J’ai entendu souhaiter que le catholicisme disparût, pour que la France , n’ayant plus à se passionner pour ou contre lui,
l’accepter, c’est ce qui peut être matière à discussion. Un parti, en France , la désirait, considérant que l’Allemagne était t
u’en résumé c’était plutôt le bon moment pour l’Allemagne que pour la France . Mais là n’était pas vraiment la question. La que
s humains, qui ont contribué largement à faire attribuer à l’ancienne France un privilège, glorieux, j’en conviens, dans l’esp
our l’exercer, une puissance militaire et navale de premier ordre. La France réunissait cette double condition. Notre pays a r
de l’église, dont la monarchie se faisait un sujet d’orgueil pour la France , et nous avons la conviction absolue que notre co
ipes d’honneur, de justice et de solidarité humaine qui ont valu à la France moderne, héritière des grandes maximes sociales d
lus mal dire, mais de dire plus formellement : « Le protectorat de la France sur les chrétiens d’Orient, au fond je suis ravi
nt qu’à être élus et réélus et les étrangers n’étant pas électeurs en France  : « Que nous font les gens d’Allemagne ou d’Angle
à-dire à mesure que l’anticléricalisme sévissait plus furieusement en France — les avances, les amabilités et les grâces à l’e
és par l’Allemagne en proportion juste des mauvais traitements que la France faisait subir aux catholiques français, et c’est
re de beaucoup moins. Le temps n’est plus où, confondant « Rome et la France  », selon l’esprit bismarckien, un inspecteur prus
el et entretiennent leurs coreligionnaires alsaciens, de quoi ? De la France considérée, avec quelque raison, comme l’ennemi d
érieure — et extérieure malgré elle et sans qu’elle y songeât — de la France  ; ou du moins voilà à quoi n’a pas mal contribué
itons ; car ce que nous voulons, c’est qu’il n’y ait pas de partis en France . Nous savons, par l’exemple de l’Angleterre, qu’u
ondu probablement : « Précisément ce que je ne veux pas, c’est que la France soit une « nation », une nation comme vous l’ente
que vous appelez une nation. C’est ce que je ne veux pas que soit la France . Je veux qu’elle vive en moi, de ma pensée qu’ell
pays, il est démontré que la façon de compter est mauvaise et que la France est gouvernée depuis huit ans par ceux qui devrai
e système parlementaire, direz-vous encore, tel qu’il est pratiqué en France , a de singuliers résultats de temps en temps et m
ublique est une dépouille. » En style moins noble on peut dire : « En France le ministère est un gâteau. » Quand il s’agit de
toujours les fils de ces conventionnels qui n’admettaient pas que la France cessât jamais d’être leur propriété et qui se pro
pas précisément antipatriote ; car, après tout, la disparition de la France comme nation ne lui profiterait guère, puisque ce
la France comme nation ne lui profiterait guère, puisque ce serait la France exploitée par d’autres et non plus par lui ; et l
donc dans un certain embarras ; mais envisageant la disparition de la France comme une chose lointaine, par suite de cette ten
feront de nouvelles lois militaires, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus en France que des milices ou une garde nationale. Il est vr
es ou une garde nationale. Il est vrai que, selon toute apparence, la France aura disparu auparavant ; mais je ne voulais démo
fecte de le croire. Qu’ai-je dit, que disons-nous pour persuader à la France de ne pas s’hypnotiser dans la passion antireligi
Français, cela aliène des Français qui ne demanderaient qu’à aimer la France , cela fait des étrangers à l’intérieur. — C’est
religieux. Voilà ceux qui constituent l’unité morale, c’est-à-dire la France . Les autres sont des antiunitaires, c’est-à-dire
des Français. Nous n’aliénons pas des compatriotes, nous défendons la France contre des gens qui ne sont pas des compatriotes.
n français est monstrueuse. Qu’ils choisissent. Ils n’aimeront pas la France si nous leur défendons de faire élever leurs enfa
ils supprimeront ainsi le scandale de l’étranger campé et organisé en France contre la France, contre son esprit, contre ses p
ainsi le scandale de l’étranger campé et organisé en France contre la France , contre son esprit, contre ses principes et contr
esprit, contre ses principes et contre son unité. Nous préférons une France une et serrée en faisceau à une France de populat
son unité. Nous préférons une France une et serrée en faisceau à une France de population plus nombreuse, mais divisée, déchi
liberté de ne pas instruire. » Tous les arguments à l’adresse de la «  France noire » se retournant mathématiquement contre la
sse de la « France noire » se retournant mathématiquement contre la «  France rouge », je dirai, un peu lourdement aussi, aux p
me cela se voit, même historiquement, par ce fait que les contrées de France qui contiennent le plus d’anticléricaux effrénés
e façon permanente et continue, aussi rigoureusement qu’on le fait en France au temps où nous sommes. Il en résulte ensuite qu
ar dévotion à la Déclaration des droits de l’homme, d’une part à la «  France noire » : « Il vous est permis d’être noirs, à la
ous soit défendue. Allez, Messieurs. » Il dirait d’autre part à la «  France rouge » : « Il vous est permis d’être rouges, à l
hose à faire. « Ne vous considérez pas comme le premier théologien de France , le premier moraliste de France, le premier profe
ez pas comme le premier théologien de France, le premier moraliste de France , le premier professeur de France et le premier am
n de France, le premier moraliste de France, le premier professeur de France et le premier amateur d’art de France. Où avez-vo
rance, le premier professeur de France et le premier amateur d’art de France . Où avez-vous pris que vous fussiez tout cela ? I
ousseau et Voltaire. 2. Il est défendu à toute église ou paroisse de France et à tout citoyen français de reconnaître en aucu
lui (II, 19). 3. Histoire des rapports de l’Église et de l’État en France de 1789 à 1870. 4. Il y a des exceptions : M. Ja
23 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »
t de la marquise de Villars, de l’ambassadeur et de l’ambassadrice de France à Madrid en 1679 ; toutes deux se complètent et n
x de l’État et les désastres de la monarchie dans les guerres avec la France . Il était parvenu à triompher d’eux tous au momen
s portraits et sur le rapport de quelques seigneurs qui avaient vu en France la jeune princesse. Don Juan aurait bien voulu qu
a l’entraver ouvertement, et le mariage se conclut. Il fut célébré en France par procuration, et l’on y régla le départ de la
t sur ces entrefaites que le marquis de Villars, nommé ambassadeur de France , fit son entrée publique à Madrid, le 9 août 1679
ait alors opposée à don Juan, crut voir arriver dans l’ambassadeur de France un puissant auxiliaire, et il eut besoin de toute
abituée à toutes les douceurs et « les manières aisées dont on vit en France  », passa sous un régime tout nouveau. Les Espagno
renaître. On la prévint aussi tant qu’on put contre l’ambassadeur de France , M. de Villars, pour qu’elle se méfiât de ses con
ce pauvre petit village de Quintana-Palla, sans que l’ambassadeur de France qui était à Burgos fût prévenu. Un secrétaire d’É
étant une personne jeune et vive, élevée dans les manières libres de France , entièrement opposées à la sévérité d’Espagne »,
nt qu’on refusa d’abord l’autorisation de la voir à l’ambassadrice de France , que cette princesse avait cependant demandée par
ir, quand elle ne voit pas Mme de Villars seule pour lui parler de la France , que de manger beaucoup, ce qui fait qu’elle engr
pagne, bien loin d’être dans un état pitoyable, comme on le publie en France , est engraissée au point que, pour peu qu’elle au
t alors un pays fermé, bien plus qu’il ne l’a été depuis. On avait en France depuis plus de soixante ans des reines espagnoles
au palais. Vous aurez peine à imaginer qu’une jeune princesse, née en France , et élevée au Palais-Royal, puisse compter cela p
aire commander de la part du roi à ce misérable, par l’ambassadeur de France , de sortir de Madrid sous peine de la vie. » Deux
les raisons ne pouvaient rien se tournait en toute occasion contre la France . En même temps qu’il aimait cette reine française
utenait à la marquise de Villars qu’il n’y avait qu’un ambassadeur de France qui put présentement trouver quelque plaisir dans
intéressante mère. Mme de La Fayette, dans ses Mémoires de la Cour de France , affirme sans hésiter qu’elle mourut également pa
mpression profonde, pouvait seule contrebalancer son aversion pour la France . On raconte que, bien des années après, et dans l
s, lui le haïsseur des Français, il fit son testament en faveur de la France . La mise en lumière de la Relation du marquis de
24 (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »
ornes naturelles. Une sorte d’équilibre est établi pour longtemps. La France , l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie seront enco
os menaçant de la barbarie. Mais un empire, douze fois grand comme la France actuelle, ne saurait former un État dans l’accept
’Occident, lesquelles prirent le nom de leurs envahisseurs. De là une France , une Burgondie, une Lombardie ; plus tard, une No
é de Verdun trace des divisions immuables en principe, et dès lors la France , l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne s
’ils imposèrent devint, avec les siècles, le moule même de la nation. France devint très légitimement le nom d’un pays où il n
t un miroir si parfait de l’esprit du temps, tous les habitants de la France sont des Français. L’idée d’une différence de rac
s Français. L’idée d’une différence de races dans la population de la France , si évidente chez Grégoire de Tours, ne se présen
nt-Barthélemy, les massacres du Midi au XIIIe siècle. Il n’y a pas en France dix familles qui puissent fournir la preuve d’une
t l’unité a été réalisée par une dynastie, comme c’est le cas pour la France  ; tantôt elle l’a été par la volonté directe des
quie, hors de l’Asie Mineure, n’en est pas une. C’est la gloire de la France d’avoir, par la Révolution française, proclamé qu
le Hanovre ou le grand-duché de Parme n’en sont pas une ? Comment la France persiste-t-elle à être une nation, quand le princ
25 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378
rs des hommes qui ont pris un grand ascendant sur les destinées de la France , étaient dépourvus de toute apparence de grâce da
urs des intérêts. Examinons quels avantages d’ambition on trouvait en France à se distinguer par le charme de la grâce et de l
idi a tout abandonné à l’activité du sacerdoce. Ce n’était donc qu’en France où l’autorité des rois s’étant consolidée par le
s de vainqueurs, qui tout à la fois lui cédait et lui garantissait la France , leur conquête. La délicatesse du point d’honneur
succès importants. Les hommes de la première classe de la société, en France , aspiraient souvent au pouvoir ; mais ils ne cour
éminentes du pouvoir. Non seulement la grâce et le goût servaient en France aux intérêts les plus grands, mais l’une et l’aut
t a de la grâce, et les heureux sont aimés. La classe qui dominait en France sur la nation, était exercée à saisir les nuances
amène à des idées naturelles ; et quoique le bon ton de la société de France fût entièrement fondé sur des relations factices,
juger que ses manières, et l’on était même excusable de souhaiter en France des succès de société, puisqu’il n’existait pas u
était ni par le travail, ni par l’étude qu’on parvenait au pouvoir en France  : un bon mot, une certaine grâce, étaient souvent
u’il peut y avoir de plus parfait. On ne verra plus rien de pareil en France avec un gouvernement d’une autre nature, de quelq
institutions et des mœurs monarchiques, telles qu’elles existaient en France depuis plusieurs siècles.
26 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »
Le comte de Fersen et la cour de France Le Comte de Fersen et la Cour de France. Corr
e de Fersen et la cour de France Le Comte de Fersen et la Cour de France . Correspondance et Notes diplomatiques. [Le Cons
e livre est moins, malgré son titre, le comte de Fersen et la Cour de France 27, que l’Europe et la vieille société européenne
e qu’elle soit, et il en est peu d’aussi touchantes… Venu de Suède en France et grand seigneur dans son pays, ami de Gustave I
comte Jean-Axel de Fersen, officier supérieur en Suède, le devint en France , croyant servir la Suède encore en servant la Fra
de, le devint en France, croyant servir la Suède encore en servant la France , tant la France et la Suède, de temps immémorial,
France, croyant servir la Suède encore en servant la France, tant la France et la Suède, de temps immémorial, étaient unies.
t qu’à ce prix toute la vérité ! III L’abandon de la royauté de France , quand, en 1792, elle avait tout son royaume insu
tions de leur diplomatie, qu’elles étaient égales en anarchie avec la France . Or, en France, dans le parti même qui aurait dû
iplomatie, qu’elles étaient égales en anarchie avec la France. Or, en France , dans le parti même qui aurait dû donner l’exempl
etite. Le déchirement était universel. Au dehors, comme au dedans, la France recueillait ce qu’elle avait semé. Le xviiie  siè
partout, lui était sorti des entrailles. Le xviiie  siècle, c’est la France  ! Il avait propagé dans les plus hautes sphères d
et qui n’arrive jamais, envie furieuse et sournoise de démembrer une France que la Royauté secourue ne leur aurait pas livrée
gueil stupide de Breteuil, et la haine hypocrite de Kaunitz contre la France , et enfin les lenteurs calculées des Brid’oisons
27 (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311
du siècle d’Auguste. L’idée d’étudier l’influence anglo-germanique en France sur le Romantisme ne nous serait pas venue à Pari
noyau au livre que nous publions aujourd’hui. Si l’on s’étonnait en France de l’importance que nous accordons à la Réforme c
tuelle, l’Allemagne et l’Angleterre l’ont acquise au même prix que la France a acheté l’égalité. Et maintenant que les chemins
cer les frontières entre les peuples, l’Angleterre, l’Allemagne et la France , n’ont plus qu’à échanger leurs conquêtes pour co
émocratique dont l’histoire puisse donner l’exemple. En Allemagne, la France n’a cessé d’être étudiée et même imitée, malgré l
ouristes qui reviennent du continent finiront par rompre la glace. En France , le point de vue s’est évidemment agrandi. On peu
e en Allemagne et en Angleterre. — La Renaissance rétrécit l’idéal en France . — Le monde païen (classique) et le monde chrétie
nouveaux enseignements, de nouvelles lumières, ne date guère pour la France que de notre siècle. Non que l’Allemagne fût rest
bords du Rhin. Mais ce qu’il importe de constater, c’est que, pour la France en général, l’Allemagne n’était guère aux xviie
issait de dissimuler des défaites. Ce n’est qu’au xixe  siècle que la France éclairée s’ouvrit enfin à ce grand cœur et à cett
la Renaissance lui était venue d’Italie avec les artistes appelés en France par François Ier, l’esprit gaulois se plia à cett
L’ordre, la discipline, l’autorité, tel était en effet le génie de la France à l’époque où son souverain osait dire « l’État c
L’invasion des alliés qui fut le résultat de tant de folies trouva la France toute disposée, dans son découragement, à recevoi
Réforme avait pris racine dans les institutions et dans les mœurs, en France cette action libérale, cette émancipation de l’in
rable où elle apportait au monde la liberté et l’affranchissement, la France fut condamnée à subir tôt ou tard toutes les horr
influence d’une civilisation avancée, avaient fini en Italie, puis en France , par se fixer dans des formes conventionnelles, p
isme et de la société moderne. Quel était cet idéal artificiel que la France adoptait ainsi sur la foi de ses poètes de cour ?
ls acceptèrent des Grecs et des Romains. Le xviie  siècle imposa à la France la ligne droite comme la forme esthétique par exc
tre les barrières étroites qu’on lui imposait. Partout ailleurs qu’en France les auteurs y eussent perdu leur génie et leur co
Car au point ; de vue militaire, les termes sont renversés. C’est en France qu’on retrouve la liberté d’allure, l’aisance des
de Louis XIV, plus peut-être qu’à toute autre époque de l’histoire de France . C’est que la littérature est liée intimement à l
il gouvernait. Il se préoccupait avant tout de la forme, parce que la France en était à sa période d’étude et de rhétorique, e
ature brillante et des œuvres d’une beauté achevée, c’est qu’alors la France avait adopté un idéal restreint, à la portée de t
atteint, mais je ne pense pas, avec les critiques classiques, que la France ait dit alors son dernier mot, qu’elle ait produi
r la Réformation qui, toute vaincue qu’elle ait été dès l’origine, en France , n’a point cessé cependant d’exercer sur nos écri
me a été le tardif mais éclatant épanouissement. La Réforme fonda en France un courant intellectuel qui longtemps coula silen
e du sentiment individuel et de la liberté de penser, qui fut pour la France l’aurore de l’influence germanique. Tel sera le p
le rocher la baguette magique, et qui en fit sourdre le fleuve de la France littéraire moderne. « Le livre de l’Allemagne, a
ssimila les idées nouvelles de Kant, puis de Hegel, et les importa en France où elles se transformèrent en pénétrant dans les
le mouvement intellectuel puissant qui se produisait aux portes de la France . Le moment était venu de fournir des exemples et
de Byron, se créa un monde fantastique, où, pour la première fois en France , on vit la rêverie se substituer à l’esprit, la m
semblait se précipiter avec un courant plus vif et plus rapide. « En France , l’école romantique avec toutes ses exagérations
es imaginations allemandes. Telle était, du reste, la manière dont la France rendait en 1830 à l’Allemagne, les emprunts qu’el
ible la première moitié de la route, celle qui conduit d’Allemagne en France , et sur laquelle nos prédécesseurs ont construit
ui se chargèrent de venger la défaite que la Réforme avait essuyée en France , au commencement du dix-septième siècle, après un
maine. Dans l’histoire du développement social et philosophique de la France , le dix-huitième siècle a été ce mauvais moment.
ous pouvons le considérer comme un des continuateurs de la Réforme en France . Pour lui, attaquer le christianisme c’était atta
ques, et personne mieux que lui n’était capable de les populariser en France . Comme nous l’avons vu : sensualiste, idéaliste,
ait s’appliquer à notre théâtre actuel, aussi bien en Allemagne qu’en France . Voltaire était loin de partager les idées de Di
omédie). » En général les nouvelles idées n’étaient guère goûtées en France , dans ce pays de la centralisation et de l’autori
ntiments que nous éprouvons. Au quinzième siècle Villon avait créé en France la poésie moderne en mettant de côté les fades al
à la poésie de la nature et du sentiment qui commençait à pénétrer en France . Sur ses pas, les Français sortirent des jardins
points de vue jusqu’alors inconnus qui viennent faire le siège de la France , de concert avec les éléments germaniques ! Voilà
éjà sous l’Empire, mais malgré lui, et en dehors des frontières de la France . Bonaparte n’était encore que premier consul qu’i
s dynasties à l’impertinence de celle qui se préparait à subjuguer la France . Ce mouvement d’amour-propre l’emporta, pour mon
la poésie. Tant d’idées nouvelles révélées pour la première fois à la France par ce livre de La Littérature, expliquent la gra
e science, toutes ces idées d’outre-Rhin que l’auteur transportait en France , annulaient jusqu’à un certain point l’effet de s
rtain point l’effet de ses victoires. Il sentait qu’en envahissant la France par l’esprit, l’Allemagne se vengeait à son tour
on, et accompagna cet acte brutal d’un ordre à l’auteur de quitter la France dans les vingt-quatre heures. Mme de Staël répond
n’aiment pas à sortir. » — Ici déjà éclate une des influences que la France a dû subir, et à laquelle elle s’est soumise sans
emple de définir plus finement ce qu’on entend par la conversation en France  : « Dans toutes les classes, en France, on sent
entend par la conversation en France : « Dans toutes les classes, en France , on sent le besoin de causer : la parole n’y est
érer. Ce nom même de romantisme fut prononcé pour la première fois en France dans le livre qui nous occupe — au chapitre intit
C’est par l’enthousiasme guerrier, et l’enthousiasme populaire que la France a accompli les grandes choses qui l’ont placée à
actuelle. À force d’esprit nous avons réussi à tuer l’enthousiasme en France et celui-ci s’en venge sur l’esprit même. Qu’à cô
ture légère. De même que l’enthousiasme, l’esprit n’est plus guère en France , littérairement parlant, qu’une tradition histori
ui fut un des passages les plus suspects à la police impériale : « Ô France  ! terre de gloire et d’amour ! si l’enthousiasme
les flots, arides comme le désert ! » Tel fut ce livre qui fonda en France une littérature nouvelle. On l’admira sans doute,
nouvelle. On l’admira sans doute, mais on n’y crut pas. Demander à la France de partager de confiance l’enthousiasme d’une fem
après avoir contrôlé l’admiration de Mme de Staël, ils rentrèrent en France convertis comme elle et combattirent à ses côtés
hilosophique. Enfin tandis que Mme de Staël révélait l’Allemagne à la France , M. de Chateaubriand faisait connaître l’élément
et original suffit à le placer au premier rang des écrivains dont la France se fait honneur. Né en Bretagne, d’une famille ar
eil aristocrate devait être l’enfant terrible de son parti. Rentré en France après le 18 brumaire, il se rapprocha de Napoléon
des déserts ». Atala, René, le nouvel Abencerrage produisirent sur la France charmée une immense impression, et firent classer
que que comme poète que M. de Chateaubriand contribua à introduire en France les éléments de la littérature anglaise, et eut s
duction du Paradis perdu de Milton fut la première qui reproduisit en France , avec exactitude, le génie d’un auteur étranger,
tc. Jusqu’ici, en étudiant la marche des influences germaniques en France , nous l’avons vue se résumer plus particulièremen
mps contre la philosophie sensualiste qui depuis Condillac régnait en France , et qui commençait à être attaquée plus directeme
professeur qui était destiné à réunir tous les rayons projetés sur la France et à en former un corps de doctrine d’une espèce
jet, je rappellerai qu’alors trois écoles philosophiques régnaient en France . La plus importante était l’école sensualiste qui
es libéraux, et prit soin de leur ménager un ambassadeur compétent en France . M. Cousin qui n’eut pas le temps d’apprendre l’a
la pensée ne se traduira jamais en action. C’est tout autre chose en France . Si nous essayons d’y transporter les idées allem
rer à son tour l’air brumeux de l’Allemagne et publia à son retour en France deux volumes qui résument ses observations, l’un
olution française sont la même au fond, et qu’entre l’Allemagne et la France il n’y a pas rivalité mais solidarité. « Il est,
, vivifier et protéger les petits états de l’Allemagne, et estimer la France . Si elle était infidèle au génie de Frédéric, nou
et la philosophie de l’histoire qu’il introduisit la première fois en France . Son imagination poétique se réchauffa au contact
méthée. Mais ces productions mystiques et symboliques n’eurent pas en France le succès que méritait le talent de l’auteur. On
ugo. Comme critique philosophe il s’était placé, l’un des premiers en France , à un point de vue cosmopolite jusqu’alors à pein
es et la fraternité des peuples modernes. » Idées toutes nouvelles en France , même après les déclamations des poètes de la Rév
ier et Quinet, plusieurs écrivains entreprirent de faire connaître en France cette fameuse philosophie allemande dont on disai
ports avec la religion, et enfin M. Barni a entrepris d’introduire en France l’œuvre entière de Kant, dont il a déjà livré au
biles du firmament. Quoique la philosophie allemande n’ait pénétré en France que dans un fort petit nombre d’esprits, qui enco
erture du côté d’une lumière qui n’avait guère pénétré jusqu’alors en France , du moins depuis Pascal et Descartes, qu’à traver
« la poésie dans toutes les langues » ne l’empêcha pas de donner à la France la première traduction du Wallenstein de Schiller
ions rapides que ses compatriotes comprenaient sans peine, mais qu’en France personne n’aurait saisies. « Il y a en général pa
er l’union morale et politique qu’il voudrait voir s’établir entre la France , l’Allemagne et l’Angleterre. Mais il veut que le
us noble et de plus grand, par quelque chose de surnaturel, et que la France est digne de sentir et d’admirer, même dans un en
ut sans contredit l’écrivain qui a le plus contribué à populariser en France les littératures du Nord. M. Ampère, en même temp
aient surprendre les secrets du génie germanique pour les importer en France , fut M. Saint-René Taillandier. Il débuta par étu
uelle. Beaucoup plus avancé en politique pour l’Allemagne que pour la France , il a soin de noyer ses tendances libérales d’out
, sur le moyen âge, sur l’Espagne, sur les xvie et xviie  siècles en France , en Italie et en Angleterre. On le voit, M. Phila
e est néanmoins une fort agréable lecture qui n’empêchera personne en France de se renseigner plus exactement sur les chefs d’
ne nous est ouverte et n’a pour ainsi dire plus rien de caché pour la France . Une publication périodique très bien rédigée, la
rs. Dans les prochains chapitres nous changerons de théâtre. C’est en France que nous nous transporterons pour suivre de plus
ves. Aujourd’hui nous ferons un pas de plus. Nous verrons quel fut en France le résultat de ces études et leur action sur la c
ble entre les deux despotismes au milieu desquels oscillait encore la France  : entre le matérialisme et l’ultramontanisme — c’
rouver et il devint le dogme du dix-neuvième siècle, non seulement en France , mais aussi dans le reste de l’Europe. Ce fut le
éléments étrangers durent y jouer un rôle d’autant plus grand, que la France avait fait assez peu d’expériences politiques jus
ommandait comme un grand modèle, et dont on n’avait eu jusqu’alors en France qu’une idée fort imparfaite. Ils étendirent même
es de ce pays et étudié ses grands écrivains, contribua à répandre en France les principes de la liberté politique et de l’éma
» C’est ainsi que l’art se resserre, se farde et se fausse, comme en France , au siècle de Louis XIV, où il ne s’adressait qu’
ndamentaux de la nouvelle société française, et animé pour la vieille France d’un respect affectueux. » Telle était la manièr
ect affectueux. » Telle était la manière dont les hommes nouveaux en France comprenaient la constitution anglaise qu’ils se d
uffroy, le plus grand et peut-être le seul véritable philosophe de la France moderne, y débutait par son fameux article intitu
méditations, M. de Lamartine a tracé, sur la situation des esprits en France pendant le premier empire, un tableau qui semble
régions idéales, et tandis qu’il jetait l’harmonie de ses vers sur la France ravie, il décrivait, en prose, le caractère de la
ème littéraire à part, supérieur à tout ce qui avait jamais existé en France jusqu’alors. Malheureusement le grand poète lyriq
e jouissances matérielles, c’est l’histoire du dix-huitième siècle en France  ; histoire moins sérieuse (à nos yeux du moins),
pre, moins austère que le nôtre, mais qui n’en a pas moins conduit la France à une catastrophe terrible, que nous devons évite
un instant à nos préoccupations actuelles. Qu’on se figure donc cette France bouleversée par la Révolution, décimée par l’Empi
ainsi son action à celle de Sismondi et de Ginguené qui initièrent la France aux littératures du Midi, en même temps que se ré
de. » Mais ce ne furent pas seulement Werther ou René qui mirent, en France , la mélancolie à la mode. M. Sainte-Beuve en parl
 ; j’ajouterai par les Rêveries de Sénancour. « Je parle en vue de la France  ; car, à remonter plus haut et à voir le mal dans
allures naturelles du roman tel qu’il s’était produit jusqu’alors en France  ! Aucune forme littéraire ne se plie avec autant
 » C’est là, en effet, le mauvais côté des influences germaniques en France , d’avoir dénaturé jusqu’à un certain point le gén
emier ouvrage fut une traduction de Goetz de Berlichingen), naquit en France le roman historique. Sur les pas du charmant cont
ance le roman historique. Sur les pas du charmant conteur révélé à la France par les traductions de l’infatigable Defauconpret
Restauration, écrivit la Gaule poétique et Tristan le voyageur ou la France au xi ve  siècle, deux romans poétiques dans lesq
pas dire que le roman historique ait pris bien profondément racine en France . Pour être sérieusement traité, ce genre exige be
so, l’auteur de Pierre Schlémihl, etc. ; a été tout autrement jugé en France , grâce peut-être au hasard de la traduction de M.
é de Goethe et de Schiller et que pendant longtemps, il représenta en France , avec ces deux grands écrivains, toute la littéra
stimula bientôt la fantaisie des écrivains ! Hoffmann devint ainsi en France l’inspirateur de l’école nombreuse du roman fanta
ng de passer en revue les innombrables volumes qui doivent le jour en France à l’inspiration d’Hoffmann. Balzac est un de ceux
Élixir du diable, etc. Ce fut Hoffmann qui mit le diable à la mode en France , et les Mémoires du Diable de Frédéric Soulié, ce
s par la poésie fantastique allemande, telle qu’elle fut révélée à la France par l’excentrique écrivain de Kœnigsberg. Dernièr
ian, un excellent écrivain qui s’est révélé depuis quelques années en France par une verve pleine de fraîcheur et d’énergie, n
sain que son style. Mais le fantastique allemand a eu ses victimes en France . Avons-nous besoin de rappeler ce malheureux Géra
Auerbach, Henri Conscience, Jérémias Gotthelf, ayant été révélés à la France , George Sand fut un des premiers à s’en inspirer,
ou les scènes les plus vulgaires. Pour transporter un pareil genre en France il fallait, au contraire, faire preuve d’un goût
ujours forcé de reconnaître une haute valeur morale. Nous avons eu en France bien d’autres auteurs de paysanneries, entre autr
La poésie légère, la chanson et l’ode avaient résonné tour à tour en France et chacune observait ses lois et ses règles, dont
lieux même, de la poésie allemande, et en importèrent les procédés en France . Huber, ami de Mme de Charrière, traduisit Gessne
contribua beaucoup aussi à la reconstitution de la langue poétique en France . « Tout le monde, disait-il, tous les soleils, to
l’avaient précédé, — si tant est qu’il y ait eu de vrais lyriques en France depuis le xvie  siècle jusqu’au Romantisme, — mai
de forme, question immense néanmoins dans un pays d’autorité comme la France . Toucher à la forme littéraire que Voltaire, Rous
st-ce qui est encore debout en Europe ? — Deux nations seulement : la France et l’Allemagne. « Eh bien, cela pourrait suffire.
ment : la France et l’Allemagne. « Eh bien, cela pourrait suffire. La France et l’Allemagne sont essentiellement l’Europe. L’A
’Allemagne sont essentiellement l’Europe. L’Allemagne est le cœur, la France est la tête. L’Allemagne et la France sont essent
pe. L’Allemagne est le cœur, la France est la tête. L’Allemagne et la France sont essentiellement la civilisation. L’Allemagne
la France sont essentiellement la civilisation. L’Allemagne sent, la France pense. Le sentiment et la pensée, c’est tout l’ho
it la sentimentalité du libertinage, idéal qui n’était pas nouveau en France et qu’on retrouve chez les chansonniers ou les ro
mandent des spectacles et du pain. La passion du théâtre est telle en France , que le peuple de Paris, quelle que soit sa misèr
ant de merveilles, un véritable paradis ! Longtemps on se contenta en France du théâtre classique tel qu’il s’était organisé a
Il se rapprochait de l’idée qu’on se fait actuellement du théâtre en France , en Allemagne et en Angleterre. Mais il était alo
jusqu’au Romantisme. Si la Révolution fut le berceau de la liberté en France , elle n’en fut pas le règne. Cette époque terribl
au soleil de la liberté. Néanmoins, elle comprit que l’horizon de la France s’agrandissait même au point de vue littéraire, c
intelligence de Shakespeare, qui jusqu’à présent n’a encore obtenu en France , pas plus que Schiller et Goethe, le droit comple
t le tour du théâtre allemand que Mme de Staël venait de révéler à la France . Pierre Lebrun donna en 1820 au Théâtre français
fait Benjamin Constant : il fallait les comprendre, et créer pour la France un théâtre national fondé sur des principes analo
vec Shakespeare et Lope de Vega. Quant au théâtre du xviie  siècle en France il le considérait comme purement artificiel : « P
t, c’était en vertu des idées de Schlegel, qui s’étaient répandues en France sous la Restauration, que les semi-romantiques av
is réussir auprès du public. L’imitation étrangère devait produire en France un nouveau genre dramatique. En même temps que le
tre à tout jamais. Si je n’ai pas parlé des nombreux essais faits en France pour transporter sur la scène le Faust de Goethe,
sée du poète. Sans doute Faust n’est pas plus fait en Allemagne qu’en France pour la représentation. Pour l’admirer, tel qu’on
présentation avec un sentiment analogue à celui que nous éprouvons en France à voir jouer le Bourgeois Gentilhomme ou le Malad
se. Je serais même tenté de prétendre que si elle pouvait être lue en France dans sa forme originale, nous serions tout partic
ue nous avons dans le génie de Goethe. Je ne prétends pas dire que la France ait autant contribué que l’Allemagne à former cet
aussi prodigieuse manifestation, il est bien permis de croire que la France ait eu quelque influence sur le développement de
la part qui lui revient dans cette gloire immense. Goethe a pris à la France ce qu’il savait bien que l’Allemagne ne lui donne
imposante harmonie. » Voilà pour l’inspiration que Goethe doit à la France . Quant à son aspiration vers l’élément gaulois, a
Le Romantisme religieux. — Le paganisme catholique et M. Babou. En France , où tout est affaire de mode, on affecte de consi
que à un degré supérieur l’illusion de la réalité ? Sans parler de la France , car ici ce serait cause gagnée, et il est éviden
it-il moins en vue le grand Romantisme, tel que nous le comprenons en France , que le romantisme allemand, tel qu’il se manifes
toute réaction étant nécessairement maladive. On ne sait pas assez en France que la littérature allemande n’atteignit pour la
lque temps commun à ce qu’on appela de ce nom dans les deux pays : En France comme en Allemagne le Romantisme avait d’abord ét
; en Allemagne il venait mettre un terme au mouvement des esprits, en France il l’inaugurait dans la littérature. Mais il ne c
. Tandis qu’il tombait en Allemagne sous les Attaques du ridicule, en France il se transformait, en passant du régime de la Re
singulier échange de bons procédés entre les deux rives du Rhin : La France devenue essentiellement littéraire prit pour modè
it énergiquement la différence de caractère des deux nationalités. En France , pays d’action, la révolution politique avait pré
ceux qui prétendent que Voltaire fut le continuateur de la Réforme en France , sous prétexte que comme elle il défendait le lib
n, etc. Par leur modération même, ces derniers ont prouvé combien, en France , il est indispensable de conserver du tact et de
ge intellectuel et le radicalisme allemand a été honni et conspué. La France , si ouverte d’ailleurs à toutes les idées de prog
. Le besoin de centralisation et d’autorité empêche nécessairement en France la formation des doctrines individuelles, qui y r
de l’Église. Un fonctionnaire supérieur de l’instruction publique en France , M. Eugène Rendu, dans un livre célèbre qui se ra
u Languedoc, depuis longtemps fixé à Paris, il y a dans le midi de la France une population de catholiques-païens ! Sentiments
e comme une révélation naïve ou indiscrète de la tendance des âmes en France . Chez ce peuple, l’esprit romain, celui du Bas-Em
sec, pouvait renfermer de poésie et de grâce mystique. Sans doute la France a trouvé sur les lyres émues de Chateaubriand, de
la voie du progrès intellectuel. IX La discipline littéraire en France et les célébrités. — Le style en Allemagne et en
littéraire en France et les célébrités. — Le style en Allemagne et en France . — Les Précieux et les Réalistes. — Le Réalisme S
’originalité y est un mérite, et les Écoles y ont fait leur temps. En France , on a conservé dans la littérature le pied de gue
r sérieusement au pot-au-feu. Comment composent-ils ces œuvres que la France et l’Europe admirent sur la foi d’un éditeur de P
t au contour extérieur de la pensée. Le fait est qu’on lui accorde en France une importance exagérée. À force de répéter que l
fer, parce qu’elles ont à protéger une poitrine humaine, tandis qu’en France où elles paraissent étincelantes, et ornées de ci
alors qu’elles produisirent cette lassitude morale qu’on a appelée en France la maladie du siècle, et qu’on a caractérisée en
s’en convaincre, on n’a qu’à lire les catalogues de la librairie, en France comme en Allemagne, et l’on s’étonnera du nombre
actuel. Depuis la période classique en Allemagne et le Romantisme en France , deux périodes qui se sont suivies de près, l’art
e musique est à la portée de tout le monde. Sous ce rapport, c’est la France , et l’Angleterre qui restent en arrière. Malheure
x ennemis se réconcilieront, Le Russe avec le Turc, l’Anglais avec la France , La foi religieuse avec l’indifférence, Et le dra
ourage ont rendue libre ; Considérant que, si cinq ans de domicile en France suffisent pour obtenir, à un étranger, le titre d
qu’au moment où une Convention Nationale va fixer les destinées de la France , et préparer peut-être celles du genre humain, il
n s’éclairant, s’élève à l’unité. Ma patrie est partout où rayonne la France , Où sa langue répand ses décrets obéis ! Chacun e
on choisit est encor liberté ! Et vivent ces essaims de la ruche de France  ! Avant-garde de Dieu, qui devancent ses pas ! Co
28 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514
s peuples et pour tous les hommes ; mais cela est encore plus vrai en France , car la nature française résume en elle avec plus
is, l’établissement d’un gouvernement mixte, devenu enfin possible en France après ces trente ou quarante ans d’une éducation
lle n’était pas minée dessous. Nous continuerons de le suivre hors de France , en faisant remarquer un seul point pour l’explic
 ; c’est que Mallet du Pan n’était point Français. Il avait résidé en France durant huit années, travaillant au Mercure moyenn
ui Mallet, il n’avait jamais été à proprement parler au service de la France . Cela dit pour ne laisser aucun embarras dans l’e
mbarras dans l’esprit du lecteur, continuons de suivre Mallet hors de France et dans son rôle d’observateur et d’informateur e
ort et la Convention délivrée d’une terreur inouïe ainsi que toute la France , le caractère de la Révolution change à l’instant
rcule, — celle de la fièvre ardente. » Quant au peuple, au public en France , à la masse de la population, Mallet la connaît b
is, il ne faut pas s’exagérer les chances d’un mouvement royaliste en France . Il écrivait au comte de Sainte-Aldegonde, le 27 
tions qu’il jugeait essentielles au rétablissement de la monarchie en France  : « Il est aussi impossible de refaire l’Ancien R
étranger assez riche, assez habile, assez audacieux, vous verriez en France une révolution semblable à celle de 1688 en Angle
hui fort tranquilles sur la qualité de la monarchie qui s’établira en France , car ils n’auront point de monarchie du tout. Vos
reconnaisse le roi ou non, cela ne vaut pas six liards ; c’est de la France , et non d’étrangers battus, conspués, haïs, qu’il
enne, pour revenir finalement au ministère des Affaires étrangères en France , où il a été un travailleur des plus employés et
dresser plutôt aux chefs des cabinets et aux princes français qu’à la France même : ici, c’est le contraire ; il désespère de
ci, c’est le contraire ; il désespère de l’étranger, et c’est pour la France qu’il écrit, c’est pour ceux du dedans qu’il s’ag
t. Cette épidémie de constitutions politiques, « qui succéda alors en France et en Europe aux pantins et aux aérostats » (deux
en à quel point il en sentait l’incertitude dans son application à la France  : Si jamais, disait-il, un législateur tire la F
plication à la France : Si jamais, disait-il, un législateur tire la France de l’oppression de ses légistes et la ramène à un
ertile en relations et en rencontres. Lorsque Genève fut annexée à la France (avril 1798), trois Genevois furent, par le trait
29 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. »
Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France . Lettres et documents inédits des archives de D
elles qui ont paru dans les dernières années, tant en Allemagne qu’en France , et qui semblaient avoir épuisé la matière : elle
ariage de la princesse de Saxe, nièce du maréchal, avec le dauphin de France , père de Louis XVI, forme tout un ensemble, et pe
on frère, si dévoué également qu’il se montrât à sa seconde patrie la France , on le verra rêver toujours une principauté, une
naturelle, la princesse de Holstein, qu’il fit dans un temps venir en France et qu’il pilota au début, il disait, non sans fin
e, mais en exagérant un peu, je l’espère : « Comme il est d’usage en France que les femmes marchent comme les capucins, deux
é de vous… » Ce n’était donc pas seulement un serviteur utile que la France s’était procuré en se l’attachant, c’était un tém
ettre au comte de Bruhl, ministre d’Auguste III, décrivant la Cour de France au moment où Louis XV, las et repu du mariage, va
arfaitement, d’ailleurs, comment il faut être pour réussir en Cour de France , et il ne manque pas d’en avertir le roi son frèr
car s’il arrivait que le roi son frère prit des engagements contre la France , il ne serait « ni décent ni honnête » qu’il fût
e carte de l’Allemagne qu’on prétend tailler, l’intérêt évident de la France est d’avoir pour elle la Saxe, et une Saxe agrand
eptembre 1741) : « J’ai eu l’honneur d’écrire à Votre Majesté que la France voulait terminer rapidement cette affaire, et je
Maurepas avant la paix d’Aix-la-Chapelle, pour tâcher de garder à la France les provinces conquises et de ne rien lâcher du b
e, lui écrivait-il (15 septembre 1741), qu’il y va de l’intérêt de la France . Vous ne voulez pas enter la maison de Bavière su
de mes idées ce qu’il vous plaira…, mais livrez-vous entièrement à la France , car les choses à demi faites ne valent rien » ;
r de sa grande négociation matrimoniale entre les Cours de Saxe et de France , et celle-là a réussi. 6. Un vol. in-8°. Paris,
it faite dès la fin de 1710 ; le reste n’était plus que de forme ; la France n’avait nullement besoin d’être sauvée. Le mot de
d’être sauvée. Le mot de Napoléon : « Le maréchal de Villars sauva la France à Denain », serait une pure erreur historique. M.
fait un mot à ce sujet : « Le maréchal de Villars n’a point sauvé la France à Denain, il a seulement sauvé l’honneur militair
vé la France à Denain, il a seulement sauvé l’honneur militaire de la France . » Rien que cela ! excusez du peu. M. Villemain,
rop jolie. Je crois que ces grands juges de l’honneur militaire de la France n’ont pas eu très présents les faits et les docum
est pas un seul instant posé cette simple question : « Où en était la France , si le prince Eugène avait pris Landrecies ? » El
eux-là de penser que la victoire de Denain a été du luxe. L’âme de la France n’est point avec eux. J’en appelle au tressaillem
30 (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »
l’histoire de la littérature française et l’histoire littéraire de la France . Où doit commencer l’histoire de la littérature.
l’histoire de la littérature française et l’histoire littéraire de la France . — Où doit commencer l’histoire de la littérature
nation a disparu, où sa langue est devenue une langue morte. Pour la France en particulier, si les savants bénédictins font r
as de raison pour arrêter ses recherches. L’histoire littéraire de la France commence le jour où le premier mot de la langue f
ce pas vouloir trop pousser la définition, que d’ajouter que, pour la France en particulier, il faut entendre par un langage p
is bientôt quatre siècles, tout ce qu’il y a eu d’esprits cultivés en France a invariablement attaché le même sens. Voici d’ai
partie et rejette le reste. Ce qu’elle s’est assimilé est durable. La France a son art ; elle exprime à son tour des vérités g
naïveté, les caractères que tire l’esprit français du sol même de la France , des mœurs locales, des diverses circonstances de
aractériser avec précision, c’est le fonds même, c’est l’âme de notre France , telle qu’elle se manifeste dans les écrits qui s
tre mis d’accord avec l’opinion qu’on en, a ou qu’on en doit avoir en France , après plus de trois siècles d’écrivains supérieu
e le naturel de notre pays, et qui pourrait au besoin en appeler à la France séculaire des entraînements et des erreurs de la
appeler à la France séculaire des entraînements et des erreurs de la France du jour ? Je m’imagine qu’il ferait mieux nos aff
suite de conquêtes, soit par les fautes d’un mauvais gouvernement, la France a copié, avec l’ardeur qui lui est propre, tantôt
t vue pendant et après les guerres de religion. Alors la moitié de la France appelait l’étranger pour combattre l’autre. Notre
aux spéculations qui ne mènent pas à quelque vérité d’application. En France , tout ce qui n’est pas une connaissance intéressa
qu’il impose en vertu d’un droit extraordinaire. L’homme de génie, en France , c’est celui qui dit ce que tout le monde sait. I
e, le premier horizon que l’écrivain a vu de ses premiers regards. En France , nous n’aimons pas la patrie de cet amour jaloux
des idées générales. Il suffit de considérer à quelles conditions, en France , on est écrivain, pour se convaincre que c’est un
qualités d’obligation, sans lesquelles on n’écrit rien de durable en France , sont comme autant de privilèges pour le lecteur 
poser comme des conditions ne serait pas souffert. Ce qui est pour la France comme une sorte de constitution écrite dans des g
rder dans les ouvrages de l’esprit, l’usage n’en a pas été borné à la France ni à ses écrivains. Cette simplicité du discours,
este à savoir qui nous éclairera et nous guidera dans cette étude. La France elle-même. Il n’y a pas ici de système à imaginer
rent pas, et qui n’y demeureront pas ; il n’en pourra rayer aucun. La France a fait un choix définitif. Parmi tant d’écrits et
lui-même la destinée de ceux qui ont été omis. Je m’en rapporte à la France et j’accepte sa liste pour toute la suite de sa l
i ceux-ci vivent-ils, et pourquoi ceux-là ont-ils péri ? Parce que la France se reconnaît dans les premiers, et qu’elle ne se
ans les premiers, et qu’elle ne se reconnaît pas dans les seconds. La France n’a pas eu à faire un long examen. Elle s’est reg
ortraits, et donne en détail les raisons du jugement souverain que la France en a porté d’instinct. C’est là l’objet de ce tra
31 (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185
ous les commentaires, ce n’était pas la première fois qu’il voyait la France  : il y était venu déjà passer quelques semaines e
endroits où on le louait lui-même. Les sentiments de Franklin pour la France ont varié dans le cours de sa longue carrière et
ain de la vieille Angleterre, il avait commencé par ne point aimer la France et par la considérer comme une ennemie, autant qu
tion composée d’hommes ses semblables. Mais il se méfiait alors de la France , et, pendant son séjour à Londres, lorsque M. Dur
nuent, la légère ironie cesse, et, après une année ou deux passées en France , il est tout à fait conquis à l’esprit général de
gatelles en sus, et dont on pourrait se passer. Quand il quittera la France , en juillet 1785, Franklin sera tout à fait deven
e sur un point important : Franklin ne fut nullement ingrat envers la France . Du moment que le traité d’alliance entre les deu
les propositions de l’Angleterre : « Nous ne pouvons négocier sans la France . » L’Amérique a été une fille soumise jusqu’au jo
t exprimer ni professer trop haut ces sentiments de gratitude pour la France , pour son jeune et vertueux roi. Lui qui n’est gu
nd cet article (de continuer de faire la guerre conjointement avec la France , et de ne point faire de paix séparée) n’existera
ciations s’ouvrirent avec l’Angleterre au su et du consentement de la France  ; la France, de son côté, en ouvrit de parallèles
uvrirent avec l’Angleterre au su et du consentement de la France ; la France , de son côté, en ouvrit de parallèles. Chacun des
s, dans les bases arrêtées, n’était de nature à porter préjudice à la France  : tout était bien, sauf la forme à laquelle on av
ement, et, en ce qui le concernait du moins, sa position à la cour de France et la considération affectueuse dont il jouissait
disait de l’Angleterre : comment ne l’eût-il point un peu pensé de la France  ? Lorsque, sur la fin de sa vie, il apprit les pr
nir par lui les arbres du Nord de l’Amérique non encore introduits en France . Établi à Passy dans une belle maison, avec un ja
’avenir ou qu’il regrettait les joies du foyer, il était populaire en France , il était à la mode. Ses portraits en médaillons,
ration solide portera ses fruits. Après plus de huit ans de séjour en France , âgé de soixante-dix-neuf ans, il retourna en Amé
de voir ceux qu’il avait le plus connus et aimés durant son séjour en France , enlevés de mort violente, le bon duc de La Roche
32 (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 »
I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 24 août 1830. Que la France en 1830 n
I. L’Angleterre en 1688 et la France en 1830 24 août 1830. Que la France en 1830 n’est pas du tout dans une situation semb
exclusivement sous la forme religieuse qu’elle s’est montrée, et, en France , c’est sous la forme politique pure. Nous avions
lution anglaise. Mais il y a cette différence profonde à noter, qu’en France , depuis 89, la liberté de conscience, la toléranc
pas moins réelles, quoique plus difficiles et plus fines à saisir. En France , depuis 89, nous n’avons cessé de marcher (qu’on
ec la Restauration, bien qu’au grand regret des rois restaurés, et la France continua au milieu de mille entraves sa marche pr
’expérience nous était venue. Ainsi, sur un point ou sur un autre, la France avait toujours avancé depuis 89 ; et, d’une autre
étaires ; et ici ce n’est plus une difficulté, c’est un péril. Or, en France , rien de tout cela : le passé ne pèse plus par au
s évanouies. Par sa base historique, le système anglais appliqué à la France est ruineux, puisqu’il repose sur des similitudes
code civil, son chatouilleux orgueil d’indépendance nationale, que la France , dans son bon sens, l’accepte comme un héros de c
33 (1932) Les idées politiques de la France
quelques données fondamentales, à savoir l’opposition d’une ancienne France et d’une nouvelle, de grands partis contrastés en
le, forment un dialogue animé, suivi, et presque, à l’intérieur de la France , un diminutif d’Europe divisée. Elles ont certes
liste. Une Grandeur et Décadence des familles politiques d’esprits en France au xixe et au xxe  siècle ferait un grand livre.
réel, un plafond posé là-haut par le peintre immanent au génie de la France . Lamartine parlait avec justesse quand il disait
soi, — qui respectent particulièrement les deux forces de l’ancienne France , la monarchie et l’Église, — qui ne pardonnent pa
est l’instrument de la tradition, comme l’Église catholique reste en France la catégorie de la tradition. C’est moins pour le
tait toute patriotique et nationale, avait pour livre-type le Tour de France par deux enfants, spiritualité, patriote, prépara
passer en majorité à droite, au moment même où, pour l’ensemble de la France , les idées de droite perdaient définitivement la
action est une formation politique (ou une déformation) spéciale à la France  ; M. Siegfried dit qu’il est très difficile de fa
comme la République française. On définirait en somme la réaction en France comme une résistance d’abord active, puis devenue
urs des anciens régimes. La troisième République n’est pas apparue en France comme un état de droit, mais comme un état de fai
rnement franchement, longuement et effectivement réactionnaire que la France ait connu au xixe  siècle, la seule expérience de
t. Enfin, dans un pays de peuplement et de régime aussi divers que la France , ne faut-il pas faire intervenir des questions de
t politique, en sont sortis littérairement moins diminués que Zola et France , ces maréchaux de la victoire morale et politique
te. Ce suffixe ne se porte plus. Il y a les républicains nationaux en France , les socialistes nationaux en Allemagne. Quelle é
curieuse on écrirait sur la grandeur et la décadence du terme créé en France par Barrès et son entourage boulangiste ! Le décl
titulé en 1903 le Libéralisme un livre où il déclare ne rencontrer en France le libéralisme nulle part et dans nul parti : « L
ue cette heure a derrière elle, nous permettent-elles de discerner en France ces éléments libéraux, que Faguet y déclarait, ap
ler. Le libéralisme, doctrine d’une société des idées Il y a en France un courant de libéralisme et d’idées libérales be
ait le livre annuel du mois qu’il passait à Dinard à démontrer que la France est un des pays les moins libéraux de l’univers,
ntré un Français qui fût libéral, si ce n’est quelques royalistes, la France nous apparaît comme le seul grand pays de l’Europ
oyenne de la politique est en voie d’extinction. Les raisons, pour la France , en paraîtront différentes, selon que l’on consid
le pouvoir central ait jamais donnée aux trente-six mille communes de France . Dans toute la France, sauf à Paris, qui connaît
jamais donnée aux trente-six mille communes de France. Dans toute la France , sauf à Paris, qui connaît des compensations et q
ble était une formule bien française : car la République a réalisé en France avec un art étonnant le despotisme invisible, don
me doctrinaire et politique, sinon un néo-saint-simonisme, se posa en France au début de l’après-guerre. Les organes de la pro
tunisme, soutenu par le monde des affaires, comme l’ancien l’a été en France sous Grévy, et jusqu’au Panama, put trouver penda
rse l’élément spirituel, la catégorie de l’idéal. Si la politique, en France , ce sont les idées, le néo-opportunisme des Intér
ée n’est pas finie), s’est logée dans son terrier. Et ce n’est pas en France que Jeannot est le plus maltraité ! Mais aux yeux
sur une tradition plus épaisse. Et l’on montrerait sans peine que la France est le pays de l’Europe le plus héréditaire qui s
plus héréditaire qui soit. Si les Français perdent rieur héritage, la France reste un héritage, et le Français figure, en Euro
héritier. Héritier de la plus longue durée politique, héritier d’une France indivisible dont il ne peut supporter aucun démem
héréditaire. Or l’agrarisme, comme doctrine, subsiste, de même que la France agricole, comme terroir, résiste. L’agrarisme a u
alisme et laïcisme catholiques Le christianisme a été longtemps en France la maison mère des idées politiques. Il n’est plu
r notre temps, l’abbé Bremond, ce fruit d’automne par qui l’Église de France a fini par avoir, ce qu’elle méritait bien, son S
ù naquirent plusieurs Marius. Depuis la séparation surtout, il y a en France un problème du jeune clergé. Et le jeune clergé s
n système particulier de gouvernement, et qui a, pour s’accommoder en France au régime démocratique, toutes sortes de raisons,
ntion laïque dans la vie intellectuelle et spirituelle de l’Église de France ont fait tout de même une situation délicate à la
a violence qui le lui imposait, le gouvernement absolu de l’Église de France . La République lui avait livré le dernier lambeau
à sept ans, ont permis à Rome de mesurer son pouvoir sur l’Église de France . Aujourd’hui la France est presque le seul pays d
à Rome de mesurer son pouvoir sur l’Église de France. Aujourd’hui la France est presque le seul pays du monde où le Vatican n
chrétien avec Luther, le sac de Rome avec Bourbon. Comme l’Église de France après l’affaire Dreyfus, ses fautes l’avaient ins
Italie, quoique fort différent, est le rôle que tient aujourd’hui en France cette Internationale par position, qui y a permis
toutes raisons d’espérer que le « professorisme » ne dépassera pas en France le coteau moyen où s’asseyait naguère l’auteur de
nt à gauche, soit de mouvement tout court. Le catholicisme actuel, en France , exclurait automatiquement le caractère, l’action
la science et toute la démocratie. » Laissons la science de côté. En France , aujourd’hui, il semble que, partie par convictio
agande sur les Grandes thèses radicales, rappelle que le mot date, en France , de la monarchie de Juillet : importation anglais
i de la Révolution française. Et la tradition vivante et vivace de la France d’aujourd’hui, c’est celle de la Révolution franç
pondront à ce qu’étaient le loyalisme et le royalisme pour l’ancienne France . Entre les soldats et légistes du roi et les sold
octrinaire d’une doctrine nouvelle. La doctrine, la voici. Nation, la France a, pour truchement et pour signe, des idées, tand
use, grande importance à ce cri du vieux républicain Ranc : « Vive la France , mais la France de la Révolution, de la justice e
lution, de la justice et du droit ! » et d’en tirer une théorie de la France mais, qu’il impute à l’esprit républicain. Cela d
égal, et signifie surtout que chacune des familles spirituelles de la France , y compris la jacobine (qu’on ne peut pourtant pa
rd aussi choisissait, qui voulait bien être roi de France, mais de la France du drapeau blanc. Et « Vive la France, mais la Fr
être roi de France, mais de la France du drapeau blanc. Et « Vive la France , mais la France A », ne signifie pas nécessaireme
r tous les hommes d’État radicaux. Un des mots-clefs de l’histoire de France est ici un mot de Léon Bourgeois, à l’époque du r
volution ? » Ainsi, pour le radical, il ne s’agit pas seulement de la France , mais… Il s’agit de la République » mais… La Répu
maçonnerie est le type des sociétés de pensée. Comme, dans l’ancienne France , l’Église tenait le rôle de société de pensée à m
M. Teste appelle la marionnette. D’autre part, la vie politique de la France est commandée par ce fait qu’il n’y a de vrais co
istait au début du xxe  siècle une Association des Libres Penseurs de France , dont les adhérents, en province, étaient très no
éparée par les cadres et faite par le Parlement, eût été repoussée en France , si elle eût été soumise au référendum, comme ell
sme est le parti du Français moyen, si, comme me le disait Barrès, la France est probablement radicale, c’est que, dans un pay
rente ans après, en 1923, qui disait dans son salon de Charmes : « La France est radicale. » L’idéologie radicale correspond m
st radicale. » L’idéologie radicale correspond moins à un idéal de la France qu’aux idées moyennes de la France dans ses pays
correspond moins à un idéal de la France qu’aux idées moyennes de la France dans ses pays de moyenne et de petite propriété,
ette conclusion, qui résumait sa pensée et passa sans encombre : « La France est une victoire de l’abstrait sur le concret ».
ttant au front comme une aurore le rayon de la liberté de penser ; la France moderne, de Descartes à Voltaire, achevant dans u
it d’en faire le Français unique. Là est la limite du jacobinisme. La France multiforme ne nous paraît pas destinée à porter l
rs que représentait cette époque dans le grand poème de l’histoire de France tombait en effet là. Supposons qu’entre le radica
propriété individuelle en propriété collective, le radicalisme est en France le parti de la petite propriété. Le socialisme es
tion ouvrière historique. Contrepoids d’autant plus nécessaire que la France est le seul pays où (sauf Allemane) les chefs soc
la paix mais… » qui ferait pendant à la théorie Ranc-Maurras de « la France mais… » « La paix à l’appel et sous l’égide de la
rras de « la France mais… » « La paix à l’appel et sous l’égide de la France . » « La paix dans la force, l’honneur et la digni
t qui visent, dans notre système officiel, les ennemis présumés de la France , ne seraient pas simplement, dans le système soci
t la paix dans la sécurité, la dignité et le respect des contrats. La France radicale sera pacifique, mais forte, — forte, mai
en même temps pour la patrie et pour la Société des Nations, pour une France bien défendue et pour une France pacifique. C’est
our la Société des Nations, pour une France bien défendue et pour une France pacifique. C’est bien, et c’est exact, sauf un mo
« Il ne fait pas bon être M. Veto ! » Or le socialisme seul a opté en France contre M. Veto, c’est-à-dire pour la réadaptation
pas plus figure d’internationale que de Super-État. Il s’ensuit qu’en France la vocation authentique et historique à la vie in
lisme lamartinien, qui demeure un des beaux courants spirituels de la France . C’est une grande force, mais contre cette force
çais moyen redoute le risque. Sécurité d’abord demeurera longtemps en France une maxime cubique, solide, assise sur un large a
l’Internationale politique. Et alors, d’autre part nous le voyons, en France comme dans tous les pays, se prononcer énergiquem
e pour une préparation à la Révolution sociale. Le gouvernement de la France , avait décrété la Convention, est révolutionnaire
un quasi-collectivisme de fait. Réalisée encore substantiellement en France , où le genre de vie capitaliste tient surtout par
sions et avec toutes ses racines, c’est Michelet. Or le Tableau de la France est de 1832, et ce Tableau, qui tient dans la lit
ture française la place de la Fête des Fédérations dans l’histoire de France , fixe l’image de la France achevée par la Révolut
la Fête des Fédérations dans l’histoire de France, fixe l’image de la France achevée par la Révolution, et telle qu’elle sera
une génération de lecteurs de Michelet. L’idéologie radicale, soit la France considérée comme la France de la Révolution, la R
Révolution, la Révolution tenue pour la mystique et la religion de la France , va prendre corps pendant la monarchie de Juillet
is la Terreur, et même dans les premières années du Second Empire, la France n’a jamais connu ces totales vacances du libérali
ales vacances du libéralisme. Aujourd’hui tout pays en est menacé. La France est en somme la seule grande nation continentale
e les deux seules grandes nations libérales de l’Ancien Continent, la France et l’Angleterre, et les plus importantes des peti
, dans ce qu’on appelle la civilisation. Surtout, en un pays comme la France , il fait corps avec les valeurs qui donnent leur
et dans l’accumulation de sa durée, dans son épaisseur de mémoire, la France se sécherait comme une grappe vide. « Il n’y a p
profondeur nouvelle au sol français, Maurras a enrichi le sens de la France et la notion de l’héritage français chez les Fran
r ne les a pas suivis quand ils ont appréhendé la vie politique de la France dans son présent. Quelque chose était coincé, ne
st greffé. Ce n’est pas un producteur direct. Une de ses réussites en France a été le colonialisme, soit la création d’un empi
autrefois et de façon souvent bienfaisante dans la vie normale de la France , a pris un caractère révolutionnaire. Mais, norma
et la justice selon l’Église. Mais des deux côtés, tout y résiste. La France a opté pour la Révolution Française. Nous en reve
es six idées politiques que nous avons discernées sur le visage de la France , sont complémentaires. Elles constituent une Répu
34 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248
isonnée dans quelques autres pages, de la situation de la religion en France en 1801. Le premier Consul, dit-il, aurait voulu
iversaire du 18 brumaire, consacré à célébrer la réconciliation de la France avec l’Europe, pût l’être aussi à célébrer la réc
ce avec l’Europe, pût l’être aussi à célébrer la réconciliation de la France avec l’Église. Il avait fait les plus grands effo
plus sainte qu’elle est moins humaine. Régulariser cette situation en France par des lois protectrices de cette inviolabilité
en Chine, agitent ou dégradent l’esprit humain. Ou bien, si, comme en France en 93, une commotion passagère a emporté l’antiqu
au fond des âmes, comme la croyance naturelle et indispensable de la France et de l’Europe. « Quoi de plus indiqué, de plus n
ier Consul, qui lui avait donné à commander la plus belle armée de la France , Moreau passait pour le second général de la Répu
lombarde en Italie, création précaire, mais bien moins nuisible à la France que l’agrandissement si dangereux du Piémont, voi
nstitue une république à Milan, il cherchait une monarchie absolue en France . Il inaugurait pompeusement le culte d’État, il c
ceux avec lesquels il avait l’habitude de s’entretenir. Depuis que la France , objet des égards et des empressements de l’Europ
a qu’à se laisser glisser sur la mobilité et sur la versatilité de la France , pliée d’avance à tous ses désirs. XII De t
ur refuser l’évacuation de Malte, conformément au traité d’Amiens. La France exige, l’Angleterre récrimine sur ses envahisseme
de Berlin, aussi peu sûr pour l’Allemagne qu’il démembre que pour la France qu’il trompe ou pour l’Angleterre qu’il trahit, t
remuer leur patrie, fût-ce avec la lame de leurs poignards, lance en France ces conjurés du désespoir. Ils ne se proposent pa
sur le gouvernement qui doit lui succéder. Ces conjurés débarquent en France , entrent furtivement à Paris, y ourdissent leur t
equel il méditait de s’asseoir bientôt après cet événement.) « Que la France ne s’y trompe pas, elle n’aura ni paix ni repos j
e l’esprit ; il fait une magnifique analyse de l’état de l’opinion en France après le meurtre du duc d’Enghien ; il flatte ou
flatte ou il raille les impulsions révolutionnaires qui ont poussé la France jusqu’à la République de 1793 ; il se déclare, av
nt aussi le premier Consul, favorisé par une réaction si naturelle en France , d’avoir l’audace de son ambition et de la nature
comparable grandeur. Toutefois, si, dans ce retour à la monarchie, la France obéissait aux lois immuables de la société humain
illeur pour sa grandeur morale, ni le plus sûr pour la grandeur de la France . Non que le droit manquât à ceux qui voulaient av
rises gigantesques auxquelles succomberait peut-être la fortune de la France  ! Que de stimulants pour une ambition déjà trop e
nées, à laquelle ils avaient prêté mille serments. Malheureusement la France , qui avait payé de son sang leur délire républica
l y eût des rois français en Westphalie, à Naples, en Espagne, que la France a perdu le Rhin et les Alpes. Ainsi, en toutes ch
e la France a perdu le Rhin et les Alpes. Ainsi, en toutes choses, la France était destinée à servir d’enseignement à l’univer
t pouviez-vous songer à vous réconcilier avec lui, et à le ramener en France  ? — Dans un temps, avait répondu Moreau, dans un
s et ceux du premier Consul, je pouvais bien m’occuper de rendre à la France le conquérant de la Hollande.” À ce sujet on lui
rconstance inconciliable avec un simple projet de ramener Pichegru en France . Pourquoi se trouver de nuit à un rendez-vous ave
amnation trop douce pour un crime d’État, se hâte de l’éloigner de la France et lui achète ses biens pour lui faciliter l’exil
rs le mène fatalement à une complicité avec les rois ligués contre la France . Génie militaire d’une grande portée, politique n
, cette auguste cérémonie, par laquelle se consommait le retour de la France aux principes monarchiques. Ce n’était pas un des
ésirs, venant s’asseoir sur ce trône avec le génie, avait ménagé à la France une liberté suffisante, et borné à propos le cour
qu’il n’avait été amené à prendre les armes que par les projets de la France à l’égard de l’Italie. Napoléon déclara qu’aux co
concédée à Napoléon, sont les fruits de cette bataille. Il rentre en France au bruit des acclamations de l’armée et du peuple
ut prix était le lot et le caractère de l’homme qui n’asservissait la France qu’à la condition de l’éblouir. Napoléon était un
35 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »
uffrage de ceux qui ne l’aiment qu’en Franconie, et je soutiens qu’en France on peut le goûter tout aussi bien qu’au-delà de n
e et je ne croirai jamais que les mêmes notes de musique insultent la France place Favart et la respectent dans un autre théât
ême que l’Opéra-Comique, le concert Lamoureux est subventionné par la France , qu’il s’agisse de dizaines ou de centaines de mi
angers ont voulu voir en Wagner le révolutionnaire des théâtres de la France . Ils ont négligé de prévoir que la réalisation de
que celle d’entendre chanter ou parler autrement, qu’on ne le fait en France . Quand la musique était en Italie, nous avons eu
s pu oublier, par amour de l’art, que M. Wagner fut l’insulteur de la France à l’heure de sa détresseh. M. Carvalho a été prév
des arguments analogues. La lettre que M. Saint-Saëns publie dans la France du 24, ne se rapporte qu’indirectement à la quest
Saëns s’y déclare hostile à l’introduction de la musique allemande en France . Nous aurons bientôt à revenir sur cette lettre.
omme d’un chef-d’œuvre incomparable, qui renouvellerait la musique en France  ! Je n’ai pas pu, comme un certain nombre de cama
t isolé. C’est par dix mille, c’est par cent mille que l’on compte en France les amateurs de musique qui ne connaissent le Loh
nation tout entière. Vous venez me conter que Wagner n’aimait pas la France . Je le crois sans peine, et en cela il ressemblai
e les gloses érudites. L’important n’est pas de savoir s’il aimait la France , mais s’il a écrit de belles pages qui peuvent no
pas été composées à notre intention. Vous ajoutez qu’il a insulté la France et qu’il l’a insultée grossièrement, sans esprit,
vouer qu’il avait des raisons assez sérieuses de ne pas trop aimer la France . Il avait été fort malheureux et très méconnu che
siffle à Wagner son Tannhaeuser à l’Opéra, et l’on veut qu’il aime la France . Avec tout cela, il eût mieux fait de ne pas écri
ns Gounod, grotesque dans Auber ? etc. Après avoir usé et abusé de la France impériale, Wagner insulta cette France défaite. O
Après avoir usé et abusé de la France impériale, Wagner insulta cette France défaite. On nous dit : « Qu’importe que Wagner ai
e vaincue ! L’Allemagne des grands maîtres, que nous applaudissons en France chaque jour, comme nous sommes prêts à applaudir
le grand monde, dans la bourgeoisie et dans le peuple, des femmes de France qui sont légion et qui éprouvent le patriotisme c
  Tragédie lyrique en cinq actes par Ricardo Wagnero   La Gazette de France du 17 : feuilleton de M. Simon Boubée ; résumé de
te, mais qu’a de commun Lohengrin avec cette bravade teutonne ? .. La France du 17 : « la question Wagner », par M. Lucien Nic
opéra d’un homme qui, ouvertement, s’est toujours montré hostile à la France . « Oui, je fais de ceci une question de chauvinis
les jugements profondément blessants qu’il a si souvent portés sur la France , et le musicien n’a pas encore effacé l’homme. Da
le grand monde, dans la bourgeoisie et dans le peuple, des femmes de France qui sont légion et éprouvent le patriotisme comme
civilisé …   C’est à ces lignes que M. Saint-Saëns répondit, dans la France du 24 décembre, par l’article suivant, intitulé «
de temps et d’argent. Il serait à souhaiter que beaucoup de villes de France en fissent autant ; la condition des compositeurs
it du tout au tout changée, et l’on verrait éclore sur notre terre de France une magnifique floraison musicale. Grâces soient
oilà cinquante ans et plus que Meyerbeer règne en maître sur toute la France  ; les succès glorieux des opéras de Weber et de M
andes, et plus récemment un article de ce compositeur, publié dans la France , avait été vivement relevé à Berlin, notamment pa
que la Société philharmonique de Berlin eut répondu à l’article de la France en engageant M. Saint-Saëns, et en ajoutant au pr
rection de ces concerts a pu avoir le manque de tact de l’engager. En France , quelque chose de pareil ne se serait pas produit
ment pas musicales mais uniquement politiques entre l’Allemagne et la France au point de définir le wagnérisme comme « une mon
e polémique en Israël. Dans une tout autre mesure, en Allemagne et en France , les problématiques liées aux questions idéologiq
36 (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Châtiments » (1853-1870) — Au moment de rentrer en France. — 31 août 1870 »
Au moment de rentrer en France . — 31 août 1870 Bruxelles, 31 août 1870. Les
eur et le pire ;                                Noir tableau ! Car la France mérite Austerlitz, et l’empire                   
                               Sont chez nous, J’irai, je me mettrai, France , devant tes fautes                               
,                                Tes malheurs, Je baiserai tes pieds, France , l’œil plein de flammes                          
l’œil plein de flammes                                Et de pleurs. France , tu verras bien qu’humble tête éclipsée          
de autour de toi s’écroule,                                Me voilà. France , être sur ta claie à l’heure où l’on te traîne   
                Pur flambeau, Pour prix de mon exil, tu m’accorderas, France ,                                Un tombeau.
37 (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »
camier (suite et fin.) Lundi 12 mai 1862. Mme de Staël, rentrée en France en 1814, y trouva un gouvernement d’accord avec s
Angleterre, ils écoutaient la vérité ; je leur peignais l’état de la France , ce qu’elle demandait, ce qu’il était si facile d
, en lui attribuant une lettre écrite au mois d’avril en faveur de la France et de la paix ? Examinons le fait sans aucune pré
-elle au prince *** (au prince Joseph ?) sont tout ce qu’il faut à la France , rien que ce qu’il faut, pas plus qu’il ne faut.”
nt le blocus diplomatique exact que la Coalition formait autour de la France . M. Craufurd quitta le continent dans les dernier
l’intervention de l’Angleterre dans la Coalition réengagée contre la France  ; la voici : « 23 avril. « J’ai lu hier le mot q
près de vous pour quelques heures, et vous bien peindre l’état de la France  ! « Si la paix continue, les têtes se calmeront,
s et dans la prospérité. « S’il y a la guerre, au contraire, toute la France se réunira contre l’invasion étrangère, et si l’E
lition ne les aura plus pour l’appeler et l’instruire de l’état de la France . « L’année dernière, l’armée, presque anéantie pa
toutes ses vieilles bandes, qu’elles arrivent de tous les coins de la France , amenant avec elles des jeunes gens que leur exal
t que, si l’ennemi entre, l’Empereur doit déclarer tous les hommes de France soldats, et ce pays sera pour vous ce qu’a été l’
objections est le mot ici qui semble supposer quelqu’un de présent en France  : Mme de Staël n’y était que par ses amis, et ell
tous sur le désir de la paix, sur les forces et les ressources que la France peut trouver en elle pour soutenir une guerre, po
t supérieur comme Napoléon ne put-il pas reconnaître, à sa rentrée en France dans les Cent-Jours, que l’état de l’opinion exig
e avec elle, était très hostile, en 1815, à tout ce qui se tentait en France  ; elle blâmait fortement Sismondi d’y adhérer ave
là où elle était impossible ; mais il faut convenir aussi que pour la France tout valait mieux que l’état où elle est réduite
aparte, et elle a senti avec une profonde douleur l’humiliation de la France et sa dépendance. Tout ressentiment personnel, to
çaise ; elle n’a plus considéré que l’indépendance et l’honneur de la France . » Il paraît même qu’on en avait dit à Mme d’Alba
38 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »
après l’autre par cette offre soudaine d’une alliance étroite avec la France . Repoussé avec politesse et réserve, il en revint
emps de François Ier, de l’autre côté des monts, hors de portée de la France . Il n’échappa pourtant à cette tentation qu’à dem
gue sur le pré du voisin. Exemple : le Traité de Nimègue donnait à la France , pour lui être livré dans le délai d’un an après
aires et détenteurs des deux villes à s’entendre entre eux et avec la France . Louvois, au terme échu (février 1680), signifia
e sais quel arrangement particulier conclu dans l’intervalle entre la France et l’électeur de Cologne (en même temps évêque de
a France et l’électeur de Cologne (en même temps évêque de Liège), la France garda Dinant, et, au lieu d’une place, elle en eu
n ne l’avait fait, on pouvait en user habilement dans l’intérêt de la France , et il s’appliqua à y voir ce qu’on n’y avait pas
: on les forçait à se retourner et à regarder désormais du côté de la France . Le ministre français près la Diète de Ratisbonne
veto impuissant, réserver les droits, se plaindre et demander, que la France voulût bien produire une bonne fois toutes ses pr
e de couper court d’un seul coup à « ce chancre de prétentions que la France proposait sans cesse, et qui ne pourrait être qu’
onner que, parmi les titres qu’on produisait à l’appui du droit de la France , tous les parchemins n’étaient pas aussi vieux qu
voircru de bonne foi. Traerbach avait-il donc été en effet réuni à la France  ? L’Allemagne le niait. Louvois, surpris, écrivit
nécessaires pour mettre M. de Crécy (le ministre qui représentait la France près de la Diète) en état de faire voir aux déput
armi tant d’annexions téméraires et caduques, a donné Strasbourg à la France . » A qui eût regardé une carte du royaume, Stras
à demi noyé par l’Océan. Se maintenir neutre entre l’Allemagne et la France , dans un parfait équilibre, obtenir le respect et
bitudes invétérées la rattachaient instinctivement à l’Allemagne ; la France , en chaque occasion douteuse, devait avoir, à son
ête du pont. La ville prit l’alarme ; le tocsin sonna. Le résident de France à Strasbourg, interrogé par les magistrats sur ce
cclésiastiques en général. Le marquis de Chamilly, depuis maréchal de France , commandant militaire à Strasbourg, avait une fem
39 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »
Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France . (Suite) Lettres et documents inédits des archi
es. Il s’adressa au comte de Vaulgrenant, précédemment ambassadeur de France à Dresde et qui, rappelé de ce poste, n’eût pas é
incesse royale Josèphe était sa nièce ; la placer si près du trône de France où elle se verrait destinée à monter un jour, c’é
ective d’une pareille tante n’était pas engageante pour un dauphin de France . Le maréchal demanda donc, avant tout, à la Cour
pas à la Saxonne. Le marquis Des Issarts, nouvellement ambassadeur de France auprès d’Auguste III, eut ordre d’y regarder de p
udrais vivre assez de temps pour voir notre divine princesse reine de France . Je crois que cela lui ira fort bien. Elle a touj
on inclination, et il y a longtemps que je lui destine la couronne de France , qui est un morceau assez beau ; et le prince qui
insisté avec raison sur l’importance du maréchal de Saxe à la Cour de France , à l’heure où ses victoires concouraient ainsi av
ix et la guerre dépendaient de lui, qu’il gouvernait à cette heure la France , qu’il fit son coup d’État (les mots y sont). J’e
-vis d’eux. Je sais le respect qui est dû aux princes de la maison de France , et je ne m’en écarterai jamais ; que le roi les
l’influence ; mais il y a encore loin de ce haut degré à gouverner la France et la Cour. Revenons vite au mariage que chacun a
prouver qu’il ne le boude pas, lui parle à cœur ouvert de la Cour de France et des intrigues en jeu. Il lui donne la clef des
u roi qui, sûrement, lui fera grand plaisir. Je suis sûr que toute la France en aura beaucoup aussi, et qu’on ne s’attend pas
e. Malgré son coin allemand, c’est un des noms les plus populaires en France , et il l’est à bon droit. L’ancien régime ou, pou
l’est à bon droit. L’ancien régime ou, pour mieux parler, la vieille France , lui a dû ses derniers beaux jours de guerre heur
ne ampleur et d’une générosité de nature qui le fait sympathique à la France nouvelle, et de lui aussi on peut dire avec quelq
place. 19. « Le titre d’Excellence est une sorte de plaisanterie en France , « et lorsque le roi veut tourner en ridicule M. 
puisqu’elle consistait à offrir à celle-ci d’être médiatrice entre la France et l’Autriche. 21. Le bailli de Suffren était un
40 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »
ent dans ces quelques lignes : l’hommage à la Lorraine, bastion de la France , la définition en trois étages de son patriotisme
raditionalistes. Ils ont reçu et veulent transmettre. Ils ont reçu la France , leur trésor familial, et veulent laisser une Fra
Ils ont reçu la France, leur trésor familial, et veulent laisser une France plus belle et une famille plus riche en mérites.
t une grande grâce pour ceux qui l’endurent, individus ou nations. La France et moi avions besoin de ces coups de marteau. Pou
z-le, d’avoir matériellement et personnellement arraché un morceau de France aux Boches. Voilà une lettre qui va donner à papa
qui est la grande raison d’être de la vie. Il faudrait qu’il y eût en France beaucoup de dynasties fondées sur ce principe.‌
ère pas seulement sa vocation propre ; il y a aussi la vocation de la France . Un jour, sur son carnet de soldat, il note :‌ A
), c’est d’accomplir sa mission propre et de collaborer à celle de la France .‌ Au début de la guerre, Joseph Hudault avait tre
piration, si rien d’allemand pèse sur le territoire et le génie de la France .‌ C’est aujourd’hui la guerre de la délivrance. C
tus et les vérités de chez nous, bref assuré en eux le triomphe de la France . Pour ces petits soldats, le drame temporel de 19
ur ces trente compagnons d’apprentissage, quatorze sont morts pour la France et deux disparus. Je vais les nommer sèchement. C
espect. Conviendrait-il de les définir en trois mots ?‌ Morts pour la France  : Lionel des Rieux, Pierre Gilbert, Jean-Marc Ber
e ne froisserai personne en rappelant auprès d’un enfant mort pour la France ses titres antérieurs, fussent-ils des souvenirs
franche supériorité. Or ce qu’il faut pour la paix et le salut de la France , « intimement liés, comme le disait Proudhon, à l
oués à la Révolution pour l’ordre et qui voyaient dans le salut de la France la première condition pour l’accomplissement de l
ystérieux que ces enfants, aujourd’hui glacés, qui furent donnés à la France tout brûlants des vertus qu’il fallait pour qu’el
ent tous ces traditionalistes, quand ils respirent l’atmosphère d’une France guerrière et spiritualisée. Un enfant veut être d
ues de Laumont écrit à sa mère : « Je me battrai de tout cœur pour la France et pour vous. Je serai très brave, vous verrez. »
, je trouve que c’est une si belle mort qu’elle est enviable. Vive la France  !‌ Le 16 novembre 1914, il écrit de Wlamertinghe
as. Je vous embrasse tous, en criant bien fort : « En avant ! Vive la France  ! »‌ Le 26 juin, à son père :‌ Nous avons eu hi
étouffe. Je serai mieux et plus à ma place de soldat dans la terre de France , dans un de ces beaux champs pour lesquels je don
le rang, emboîtant le pas à ses camarades, à tous les guerriers de la France immortelle. Chez lui rien de singulier ; tout au
D’où reçoivent-ils leur âme ? Où vont-ils la restituer ? C’est de la France qu’ils naissent, c’est en elle qu’ils retombent.‌
ées enfouies dans notre race. Ces jeunes gens, honneur et salut de la France , obéissent à la terre et aux morts. Nos vieilles
corps et le 21e ? L’offrande de nos villes et villages lorrains à la France  ! Qu’est-ce que le 1er corps ? L’offrande du Nord
Qu’est-ce que le 1er corps ? L’offrande du Nord qui veut rétablir la France dans Lille.‌ Le régionalisme et la tradition, qui
41 (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte du Verger de Saint-Thomas »
iens déjà et en grand nombre. Les législations n’ont jamais manqué en France sur cette chose plus forte qu’elles et contre laq
rra être suivi de quelque autre codificateur encore ; car le duel, en France , a la vie assez dure pour enterrer plus d’une gén
t en son privé nom, il nous a donné, en abrégé, l’histoire du duel en France , et cette histoire démontre, à toute page, l’inan
résultat plus heureux et plus durable que les tout-puissants rois de France , avec l’action une et continue d’un pouvoir, sur
entendue, il est vrai), mais de l’idée de sa justice, — les rois, en France , ne cessèrent, depuis Louis IX jusqu’à Louis XIV,
tte coutume du duel, chrétienne au début, ne s’affaiblit pas quand la France , l’ardente chrétienne du Moyen-Âge, peu à peu se
nation qui aime à se moquer de tout pouvoir établi, et qui fait de la France le pays de la terre le plus facilement anarchique
islateur créait ce fameux tribunal d’honneur composé des maréchaux de France , qui devaient juger en dernier ressort et punir l
lgré cette superbe invention d’un héroïque tribunal d’honneur qui, la France constituée comme elle l’était alors, était une id
n les âmes que l’honneur, le vieil honneur à la manière de la vieille France , ne passât quelquefois par-dessus la patrie ! Qua
r unitaire, qu’on peut espérer contre le duel la loi efficace qui, en France , a toujours manqué. Serait-il même possible de pr
iminuer. Ce mal, qu’il étudie, d’ailleurs, n’est pas particulier à la France , et il en donne la nosographie partout où il exis
ribunal d’honneur que Louis XIV avait constitué avec les maréchaux de France … Certes ! on tombe rudement de haut, quand on tom
42 (1875) Premiers lundis. Tome III « Instructions sur les recherches littéraires concernant le Moyen Âge »
he et à la publication des monuments inédits relatifs à l’Histoire de France , j’ai appelé d’abord votre attention sur ce qui c
rches et d’études d’une nature différente sur les monuments d’arts en France , monuments bâtis ou monuments meubles, monuments
s et naturelles Les sciences dites exactes sont à peu près nulles en France au moyen âge, c’est-à-dire jusqu’au onzième siècl
gine de l’astrologie et de la magie, l’introduction et les progrès en France de l’alchimie et des sciences occultes qui se dév
ces œuvres, antérieures au xiie  siècle, appartiennent rarement à la France . Ce n’est pas à dire pourtant qu’aucun manuscrit
de la scolastique ; 2º parce que c’en est surtout le commencement en France  ; 3º parce qu’il y a très peu d’écrits philosophi
les ouvrages. Nous signalons Occam, bien qu’il n’appartienne pas à la France , mais comme ayant professé à Paris. Il faut dire
pas été. Il serait possible qu’on retrouvât dans une Bibliothèque de France quelque copie qui se comparerait utilement avec l
ui est réellement inédit, on devra consulter l’Histoire littéraire de France , où l’article concernant chaque auteur se termine
t se retrouver encore, et ajouter à cet héritage de la philosophie en France . Littérature En ce qui concerne la littérature,
moderne correspondant. Il s’est conservé, en quelques localités de la France , des fêtes, des représentations dramatiques popul
n leur temps, peuvent venir ajouter en quelque chose à tout ce que la France possède déjà de richesses littéraires accumulées
43 (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154
éodale et la théocratie y atteignent leur point culminant. La « douce France  » s’affirme à la fois comme la première nation eu
sera plus jamais possible ; l’un devra se subordonner à l’autre ; en France , c’est le pouvoir laïque qui l’emporte — et la sé
s le règne des Valois, c’est la féodalité qui craque ; elle a fait la France  ; pour aller plus avant, il faut désormais à la r
er l’importance et la logique de cette évolution, il faut comparer la France avec l’Allemagne, où la féodalité persiste pour l
est un produit du patriotisme, l’expression d’un amour nouveau de la France , et de la tendresse ou de l’indignation que les m
’années, et s’ils meurent, c’est d’épuisement, de mort naturelle. Une France nouvelle a surgi, le lyrisme a remplacé le drame.
chevée ; depuis quelques années la Renaissance italienne apporte à la France , dans un flot de lumière, une vision du monde tou
nts divers ; nulle part le développement n’est aussi harmonieux qu’en France . En se plaçant à un point de vue plus abstrait, o
dans la Renaissance italienne, ne trouve sa pleine réalisation qu’en France  ; c’est qu’il répond merveilleusement à l’esprit
des dettes d’honneur qui triompheront de la haine et des préjugés. La France , fécondée tour à tour par chacun de ses voisins,
voisins, a toujours su rendre à tous ce qu’elle avait pris à l’un. La France accepte d’abord en bloc la Renaissance italienne,
ance de ces emprunts, mais insister au contraire sur ce fait : que la France a réalisé en œuvres ce que les Italiens avaient e
ions (Amyot), les adaptations (La Boétie), la fondation du Collège de France  ; puis, à des titres fort divers (je cite les nom
t l’affirmation solennelle du génie français ; cet effort assure à la France une suprématie intellectuelle séculaire qui est a
y a pourtant, depuis quelques années, une réaction en sa faveur ; en France même, il semble qu’on découvre en lui un homme no
u dramatique. Au xvie  siècle, la « forme » comédie passe d’Italie en France , comme la tragédie, par la tradition lettrée, et
est un étranger, un Helvète, un montagnard ; mais il s’est donné à la France , comme à la nation d’avant-garde, et il a fécondé
onné à la France, comme à la nation d’avant-garde, et il a fécondé la France , comme la Renaissance italienne l’avait fécondée
aissance italienne l’avait fécondée au xvie  siècle ; et c’est par la France qu’il a conquis le monde. Marié à Fribourg, avec
st encore, après cent vingt ans, que bien imparfaitement réalisé ; la France a connu l’absolutisme de Napoléon, la Restauratio
ur l’autorité. Ainsi qu’elle le fait pour toutes ses renaissances, la France s’ouvre aux idées étrangères ; elles lui viennent
elles lui viennent de l’Allemagne, de l’Angleterre, de l’Italie ; la France les accepte d’abord pêle-mêle, comme au xvie  siè
z lui une puissance latente de dramaturge ; son théâtre est unique en France et s’adresse à un public restreint de purs lettré
réparés ; grâce à ce meilleur équilibre, c’est la marche en avant. En France , c’est Napoléon III, auquel on commence à rendre
ette même clarté. Il y a des raisons à cela. Pour l’heure, restons en France , devant ce spectacle merveilleux d’un peuple qui
s ; la synthèse affirme leur individualité. Quelle que soit donc, en France , l’inconnue celtique, voici quelques éléments plu
clarté est déjà dans les idées et dans les actes des premiers rois de France . — Rome avait civilisé le monde ; le christianism
umanité devait en résulter à travers mille vicissitudes ; et c’est en France que naquit, nécessairement, la première nation eu
chances ; il ne saurait faire ni défaire une nation. Ce qui a fait la France , c’est une collaboration de circonstances naturel
rant celui qui le remplace. La féodalité et la théocratie ont fait la France en la menant jusqu’à la royauté absolue ; la roya
ce sont là des possibilités de combinaisons d’un vaste avenir…. Or la France , une fois de plus, et malgré les apparences contr
t-garde. Il y aurait en tous pays matière à des affaires Dreyfus ; la France seule a résolu l’Affaire jusqu’au bout ; elle a a
pli la première la Séparation ; au prix de quels déchirements ! Cette France , qu’on dit inconstante, obéit héroïquement à la l
aux origines féodales, à la Renaissance et lors de la Révolution, la France s’est inspirée d’idées nées ailleurs en Europe, m
st le livre d’or où s’inscrit depuis mille ans la dette sacrée que la France et l’humanité ont l’une envers l’autre. On a dit,
et l’humanité ont l’une envers l’autre. On a dit, je le sais, que la France se ferme aux idées étrangères ; cela est exact, o
aise est surtout littéraire. D’autres nations ont égalé et dépassé la France dans la sculpture, la peinture, la musique ; mais
Faust de Gœthe. Peut-être même la liberté dont on a toujours joui en France (relativement à d’autres pays) et la modération g
les plus grands artistes. Ce qui lui manque en grandeurs isolées, la France le retrouve dans l’infinie variété de sa richesse
que, et que, sociable, elle tend à l’universel, comme c’est le cas en France , la littérature devient une démonstration lumineu
sont là des questions que nous retrouverons dans nos conclusions. La France a déjà vécu trois ères, les a vécues jusqu’au bou
manité. Remarquons dès à présent que la primauté intellectuelle de la France , indiscutable pendant les deux premières ères, no
rtout de la nation allemande) a créé une littérature européenne où la France ne règne plus en maîtresse absolue ; mais son rôl
reprendre des méthodes ou des idées allemandes. — On peut dire de la France qu’elle n’est pas mystique, ni passionnée, ni art
fera un monde. Ainsi s’expliquent ces contradictions apparentes de la France , qui lui aliènent tant de sympathies et lui valen
e à ceux qui craignent comme à ceux qui espèrent peut-être de voir la France disparaître. Cet effort est un fait indestructibl
elle invasion de barbares un autre peuple vienne un jour remplacer en France ceux qui sont aujourd’hui les Français, le vainqu
son tour la tradition intellectuelle, en perpétuant ce nom sacré : la France . 4. Nous pouvons, aujourd’hui, constater et é
at d’esprit. Nous en sommes revenu. » (J. Vianey : Le Pétrarquisme en France au xvie  siècle, Montpellier, Coulet, 1909, p. 37
44 (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »
l’imagination du lecteur, et qu’on ne peut dire Voltaire sans que la France apparaisse avec toutes ses grandeurs littéraires,
e la diplomatie à son frère le marquis de Châteauneuf, ambassadeur de France à la Haye. Il y avait alors à la Haye une femme d
e séduction, elle demanda avec éclat une vengeance à l’ambassadeur de France , elle imprima les lettres, elle donna à cette ave
e. Ce poëme, reçu dans le temps comme une œuvre du génie épique de la France , n’avait rien de la véritable épopée que le titre
Ce n’est qu’une chronique de la Ligue et de la conquête du royaume de France par le roi de Navarre, Henri IV ; mais le sujet d
el ; la langue de Racine était retrouvée et appliquée à l’histoire de France . Cette œuvre éleva du premier coup le jeune poëte
hauteur de renommée qui l’isola dans une gloire précoce et unique. La France crut que son poëte avait enfin répondu pour elle
e la jeunesse contrastant avec le règne de la caducité. La cour et la France se vengeaient de leur servitude aux lois de madam
r ; la liberté de railler était la seule qu’il eût encore respirée en France . Newton, qui venait de mourir, pour les sciences
égations religieuses ; Bolingbroke, l’homme d’État célèbre, retiré en France et avec lequel Voltaire avait été lié précédemmen
légance attique sur lequel Voltaire aurait voulu mouler sa vie, si la France eût été libre dans ses opinions comme l’était l’A
de la Grèce ou de Rome par l’Italie moderne, par l’Espagne ou par la France jusqu’à Corneille. Voltaire, bien qu’il fût viole
ernet, le plus habile et le plus heureux des spéculateurs du temps en France . Ces opérations, surveillées au bénéfice de Volta
spersa tous ses capitaux en rentes viagères sur des maisons nobles de France et sur des princes d’Allemagne afin d’avoir un as
cachées ; il était à la fois le Virgile, l’Horace et le Mécène de la France . VII Rentré en France après deux ans de cet
s le Virgile, l’Horace et le Mécène de la France. VII Rentré en France après deux ans de cet exil volontaire à Londres,
une actrice tragique dont le talent et les charmes avaient séduit la France et Voltaire. On lui avait refusé une sépulture dé
sur les Anglais, dans lesquelles il faisait connaître et goûter à la France les institutions libres, l’éloquence virile, la s
oïque, lui inspira la malheureuse idée de chercher dans l’histoire de France une page qui se prêtât par sa nature aux deux gen
amoureuse, lettrée, du roi de Pologne Stanislas, père de la reine de France , le recevait avec madame du Châtelet tous les hiv
lette Voltaire, on grave Thucydide et Tacite dans sa mémoire. Mais la France avait eu si peu d’historiens lisibles et véridiqu
déric II, l’ami de Voltaire, venait de monter du cachot au trône ; la France avait intérêt à l’attirer dans son alliance. Volt
compatriote Piron, était de Dijon ; cette ville fournissait ainsi la France d’antagonisme et d’envie contre un vrai grand hom
re accepta secrètement ces propositions ; il prit congé de la cour de France comme pour une absence momentanée ; on ne lui rep
a nièce et par ses amis d’aller recueillir à Paris l’apothéose que la France lui décernait à l’unanimité sur ses derniers jour
e d’un autre siècle reparaissant hors de saison parmi les vivants. La France entière se précipita sur ses pas. Logé à Paris ch
e ; la cour venait adorer en lui la mode, cette seconde royauté de la France . Jamais aucune royauté n’avait été si incontestée
é si incontestée et si adulée que cette royauté du génie multiple, en France , au moment où cet astre de l’esprit humain allait
oire convenue, mais spontanément dans le délire de l’enthousiasme. La France semblait couronner en lui sa propre personnificat
45 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XI » pp. 39-46
d’être développée : je l’ébauche. Le fait essentiel de la religion en France depuis une douzaine d’années, c’est l’abolition é
nts catholiques, chez les jeunes. Le jésuitisme et le catholicisme en France ne sont plus guère distincts et le seront de moin
aît le même jusqu’à extinction. Un catholique éclairé, qui sortait de France , était tout étonné du catholicisme superstitieux
à cet étonnement. Tout ce qu’il y a de jeune dans le catholicisme en France , tout ce qui est arrivé là par l’imagination, par
ien fonder. Ma pensée est que, s’il suit ce train, le catholicisme en France vise à la secte. Rien ne fait plus de bruit qu’u
n’est moins au centre d’un pays et d’un temps. Le jésuitisme gagne en France sans aucun doute. On me donne quelques renseignem
Il y a à l’heure qu’il est plus de neuf cents jésuites ou affiliés en France , leur méthode est autre que sous la Restauration 
où ils oseraient oublier qu’ils n’ont jamais été chez eux en terre de France . Je les trouve bien plus gravement menaçants pour
t avec eux. Conclusion : le jésuitisme peut encore gagner beaucoup en France , et le catholicisme pourtant continuer de perdre.
46 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iv »
tés, distribuer leur parole.‌ Chiffre bien faible, mais dans toute la France , qu’y a-t-il de pasteurs ? Un millier, de toutes
té fait leur second réconfort. Contraints à défendre la liberté de la France , nous luttons du même coup pour la libre respirat
’est formée à nos côtés il y a quarante-quatre ans, sera dissoute… la France , à la tête du progrès et de la liberté, comme tou
laquelle ses vœux la consacrent. Que ces deux enfants du génie de la France soient bénis !‌ Ainsi, du rachat de l’Alsace et d
chat de l’Alsace et de l’amour de leur terre natale, les huguenots de France élargissent leur vœu jusqu’au rachat de l’humanit
es et tous les martyrs de tous les temps. Nous sommes un moment de la France éternelle. La France doit vivre, la France vivra.
s de tous les temps. Nous sommes un moment de la France éternelle. La France doit vivre, la France vivra.‌ Préparez vos plus b
ous sommes un moment de la France éternelle. La France doit vivre, la France vivra.‌ Préparez vos plus belles toilettes. Garde
s morts le sourire aux lèvres et une joie surhumaine au cœur. Vive la France  ! Vive la France !‌ Quelle ivresse ! J’ai vécu ce
e aux lèvres et une joie surhumaine au cœur. Vive la France ! Vive la France  !‌ Quelle ivresse ! J’ai vécu ce soir l’heure mer
e nos traditions remontent à plus de trois siècles et que la terre de France est pour nous peuplée de souvenirs. Quand par une
. C’est très sensible dans les lettres de Roger Allier, tombé pour la France à Saint-Dié, à l’âge de vingt-quatre ans, et assa
47 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354
’aimer et d’honorer en M. Thiers un historien qui parle au cœur de la France , de lui rendre une fois encore ce témoignage au t
aut qu’il n’avait été placé depuis quarante-cinq ans le drapeau de la France , le désignât du nom auquel on le reconnaît d’abor
est envahi : il faut recommencer une campagne d’hiver et en terre de France . Pour y suffire, Napoléon n’a en main que d’héroï
eposerait dans ses foyers, et on vieillirait tous ensemble dans cette France qui, grâce à ses héroïques soldats, après tant de
Pour moi, et, je pense, pour la plupart des lecteurs, la campagne de France , si louée, était auparavant, et malgré d’intéress
t, si l’on a retrouvé tout entier le jeune général d’Italie, c’est en France que l’on combat, sur un sol plus cher encore, plu
— ce qu’on peut appeler une dernière campagne d’Italie dans celle de France . Il est encore un point sur lequel j’aime à rendr
t, même la ruine et la perte du trône, plutôt que la mutilation de la France et l’abdication de ce qu’il considère comme son p
bons, disait-il à Caulaincourt, j’aimerais mieux voir les Bourbons en France avec des conditions raisonnables, que de subir le
infâmes propositions que vous m’envoyez », c’est-à-dire de garder une France réduite au-dessous d’elle-même. — « Si je me trom
aurait imposées. Les Bourbons peuvent les accepter honorablement ; la France qu’on leur offre est celle qu’ils ont faite. Moi,
gêner les mouvements, de paralyser la force et la pleine action de la France  ; tous ceux qui, en 1814, avaient pensé comme les
née jusque dans Paris, une victoire qui eût rétabli d’un seul coup la France dans sa juste grandeur, n’eût pas été trop payée,
écisives. Et s’il est arrivé que, lui sorti de la scène politique, la France n’ait point dépéri ; que cet être collectif, cet
, ait été conjuré enfin par un enchanteur habile et puissant ; que la France soit redevenue elle-même tout entière sur les cha
48 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394
gé la furie de vanité française des Mémoires. Il s’était tu, quand la France tout entière bavardait. Il n’a pas écrit sur sa p
estion de Monarchie, que la Révolution a résolue par la mort de cette France que la Monarchie avait créée. — Seulement, sous c
t de sa durée. Est-ce là notre histoire, à nous ?… Combien de fois la France monarchique a-t-elle violemment été arrachée du s
se inattendue, ni de profondeur, pose dans son livre qu’il n’y eut de France monarchique qu’à partir de Hugues Capet. Avant Hu
ues Capet, la Monarchie, la vraie Monarchie est instituée. Il y a une France organisée, une, solide, — une France résistante,
archie est instituée. Il y a une France organisée, une, solide, — une France résistante, une France statrix. Aussi, pour l’aut
l y a une France organisée, une, solide, — une France résistante, une France statrix. Aussi, pour l’auteur des Ruines, le Fran
l n’y avait plus, puisqu’il l’avait vue disparaître, de Monarchie, en France , qu’on pût conseiller ou qu’on pût avertir… Aussi
comme la première était tombée, sous un second Empire, et comme si la France , démonarchisée par la Révolution, avait pour dest
cha pas la Révolution de jeter l’immense Empereur à la porte de cette France qu’il avait gouvernée sans pouvoir la ressusciter
partout si Dieu ne s’en mêle, et méritons-nous qu’il s’en mêle ?… En France , plus de Monarchie, même bâtarde ! La République,
49 (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »
ans l’imagination de leur pays, tels que François Ier et Henri IV, de France . Sa mère avait le génie grave, ambitieux et secta
rmes des Anglais. Quelles étaient ces alliances sur le continent ? La France , l’Italie, le pape, l’Espagne ; elle ne vivait qu
rmées auxiliaires. Or, toutes ces puissances, l’Italie, l’Espagne, la France , la maison d’Autriche, la maison de Lorraine avai
autés. L’inquisition régnait à Madrid, la Saint-Barthélemy couvait en France  ; les Guise, oncles de Marie-Stuart, étaient le n
n pouvait donc seule coïntéresser les papes, l’Italie, l’Autriche, la France , la Lorraine à maintenir à main armée l’indépenda
ent convoitée à d’autres couronnes. Après un voyage en Lorraine et en France pour visiter les Guise, ses oncles, la reine se d
Saint-Germain, sous leur protection, pour y grandir dans l’air de la France , sur laquelle elle était destinée à régner un jou
age : ils régnèrent par leur nièce sur son mari, et par le roi sur la France . Ils eurent la témérité d’afficher hautement la p
ance. Ils eurent la témérité d’afficher hautement la prétention de la France à l’hérédité de la couronne d’Écosse, en confonda
superstition des presbytériens. Ce règne ne fut que de onze mois. La France perdait un fantôme de roi plus qu’un maître. À pe
s voiles, .......... Et un anneau sa perle précieuse, Ainsi perdra la France soucieuse Son ornement, perdant la royauté Qui fu
t à l’aborder. Et celle donc qui la poursuit en vain Retourneroit en France tout soudain Pour habiter son château de Touraine
rs ses larmes sur le pont de son vaisseau en voyant fuir les côtes de France  : Adieu, plaisant pays de France, Ô ma patrie La
aisseau en voyant fuir les côtes de France : Adieu, plaisant pays de France , Ô ma patrie La plus chérie, Qui a nourri ma jeun
e, Ô ma patrie La plus chérie, Qui a nourri ma jeune enfance ! Adieu, France , adieu, mes beaux jours ! La nef qui disjoint nos
aigri, s’endurcissait à sa voix. « L’élève des Guise, parodie de la France , leur disait-il, farces, prodigalités, banquets,
or des villes est mis au pillage. L’idolâtrie romaine et les vices de France vont réduire l’Écosse à la besace. Les étrangers
elui d’une reine, il était celui d’une femme accoutumée, à la cour de France , à l’idolâtrie professée par tout un royaume pour
hé à Turin, comme musicien serviteur de la maison de l’ambassadeur de France en Piémont. À son retour en France, l’ambassadeur
r de la maison de l’ambassadeur de France en Piémont. À son retour en France , l’ambassadeur avait amené Rizzio avec lui, à la
exilée, un souvenir vivant des arts, des loisirs et des délices de la France et de l’Italie, pays de son âme ; musicienne elle
rares Dont les grâces des cieux ne vous furent avares Abandonnant la France , ont d’un autre costé L’agréable sujet de nos ver
rintemps. Ainsi vostre beauté, seulement apparüe Quinze ans en nostre France est soudain disparüe, Comme on voit d’un esclair
II, et de Catherine de Médicis, l’âme de la persécution religieuse en France , Marie Stuart s’associa secrètement à la ligue de
enchaîné, devait être simplement embarqué et rejeté sur les côtes de France . La reine et ce favori, mal servis par une cour d
gardes de la reine tentaient de la défendre. D’après l’ambassadeur de France , le meurtre aurait eu un prétexte plus flagrant e
de Bothwell est hors de danger, écrit, à cette date, l’ambassadeur de France à Catherine de Médicis ; de quoi la reine est for
rds confédérés de son parti et du parti de Bothwell. L’ambassadeur de France y remarque sa tristesse et son anxiété ; son ango
50 (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119
is : nous voici autorisés à déclarer que l’Angleterre a exercé sur la France une forte influence intellectuelle au cours du xv
lus compliqué. Dans la seconde moitié du siècle dernier renaissent en France des goûts qu’on n’y connaissait plus ; on s’y épr
essemblent et qu’on peut réunir sous une seule formule en disant : la France revient à la nature extérieure. Pourquoi ? se dem
xtérieure. Pourquoi ? se demande l’historien. Il regarde autour de la France d’alors dans l’espace et dans le temps. Il remarq
l’origine du grand courant d’imitation qui s’est propagé par toute la France . Mais ce n’est pas assez. Il en est des idées com
ent à des aspirations qui existent déjà chez lui. Il faut donc que la France et l’Europe entière aient été prédisposées à ce r
e qui emporte les nations d’un extrême à l’autre ; il comprend que la France et l’Europe ont repris goût à la verdure des bois
si sensible, écrivant en un moment où la sensibilité se réveillait en France , rencontrait des lecteurs préparés aux émotions q
muniquer. Si l’on veut après cela résumer les causes qui ont amené en France cette renaissance du sentiment de la nature, on a
dans mon étude intitulée : L’influence de la Suisse française sur la France (Recueil inaugural de l’Université de Lausanne. L
51 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211
r la carapace de préjugés sous laquelle l’opinion traîne sa vie. « La France , dit M. de Chalambert, était une nation catholiqu
escendance directe, dans un pays d’hérédité comme l’a toujours été la France . Aussi n’est-ce pas dans toute cette histoire, of
it, conscience à part et vérité divine à part, que le catholicisme en France , quand la Ligue se leva pour le défendre. Il faut
crimes de ses gouvernements, n’a jamais pu tenir nulle part, même en France , devant ces faits et devant l’histoire. Quelque r
ur le visage de la sainte Ligue, la théorie du pouvoir quand même, en France , n’a jamais triomphé. Quelle qu’ait été, comme on
omphé. Quelle qu’ait été, comme on l’a dit parfois, la religion de la France pour la royauté, le catholicisme, son essence mêm
chef du parti protestant, comme héritier présomptif de la couronne de France , était le suicide du pouvoir dont l’ensemble des
-romain, levait ses mille têtes et pulvérisait la vieille unité de la France . Les successeurs de Henri IV allaient achever de
mi ses plus brillants coupables, et qui, de faute en faute, accula la France jusqu’à l’effroyable expiation de 1789. Cherchant
e et vu ce que tout le monde sans exception verrait pour le moment en France , si la pitié pour les victimes n’attendrissait le
e qui obstrue l’histoire, nous n’en savons pas de moins française. La France n’est point au cabaret. La France est un pays de
n savons pas de moins française. La France n’est point au cabaret. La France est un pays de netteté : voyez sa langue, c’est l
te gracieuse faiblesse que les femmes, qui travaillent à la gloire en France , ont la bonté de pardonner, a quelque chose d’égo
52 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Béranger] » pp. 333-338
7 juillet 1857. Béranger depuis des années ne chantait plus, mais la France , en le perdant, a senti à quel point il lui était
r la pensée, a montré qu’ici comme en toute chose il sentait comme la France . Béranger, en expirant, était âgé de soixante-dix
génie de Napoléon s’était confondu à un certain jour dans celui de la France , combien l’orgueil national et l’orgueil du héros
éveil et le jour de réparation pour ces deux gloires, la gloire de la France et celle du nom napoléonien, étaient unis et comm
nvier 1814) : Gai ! gai ! serrons nos rangs,     Espérance     De la France  ; Gai ! gai ! serrons nos rangs ; En avant Gauloi
 ? En 1819, les alliés qui l’occupaient ont enfin quitté le sol de la France  ; Béranger s’écrie : Reine du monde, ô France, ô
in quitté le sol de la France ; Béranger s’écrie : Reine du monde, ô France , ô ma patrie ! Soulève enfin ton front cicatrisé…
nationale et guerrière ! Béranger, plus que personne, a entretenu en France le culte de la gloire et des plus nobles signes a
53 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364
t évidemment alors, comme tout le monde, qu’à panser les plaies de la France et de l’Europe et qu’à rallier tous les combattan
as sa voix. Il est évident qu’il gémit en secret sur l’invasion de la France par l’île d’Elbe et sur les funérailles de Waterl
e Politique avait tellement l’accent tragique du cœur consterné de la France qu’elle associa, plus qu’aucune autre, le nom de
à la pointe des baïonnettes, et répandant sur toute la surface de la France moins des apôtres de religion que des proconsuls
ces folies avaient progressivement fait de l’opposition populaire en France une puissance plus forte que le Gouvernement. Bé
mes divers, comiques ou sérieux, qui firent rire, gronder, saigner la France jusqu’à la chute tragique de la monarchie des Bou
pire réveillait les âmes. On ne peut pas impunément laisser penser la France  ; dès qu’elle pense, elle conspire : elle conspir
les gouvernements absolus. Or dans ce qu’on appelle la Révolution en France il y a deux natures : une nature irréfléchie, inq
on tombeau, et elle refleurira tant qu’il y aura une âme du peuple en France pour la recueillir ! X Revenons aux chanson
où mon cœur aspire     Qu’il est lent à trouver un port !              France adorée !             Douce contrée ! Mes yeux cen
oubliés.             Salut à ma patrie !     Oui, voilà les rives de France  ;     Oui, voilà le port vaste et sûr,     Voisin
champs où mon enfance     S’écoula sous un chaume obscur.              France adorée !             Douce contrée ! Après vingt
e où l’on se presse,     Hâtons-nous d’atteindre le bord.              France adorée !             Douce contrée ! Puissent tes
son héros n’était certes pas innocent. XIII Les Enfants de la France , à peu près de la même date, sont un cri consolat
e la poésie la patrie de sa prostration d’un jour. Reine du monde, ô France  ! ô ma patrie ! Soulève enfin ton front cicatrisé
s l’étendard s’est brisé… De tes grandeurs tu sus te faire absoudre, France , et ton nom triomphe des revers. Tu peux tomber,
s. Rendons-lui le coq des Gaulois : Il sut aussi lancer la foudre. La France , oubliant ses douleurs, Le rebénira, libre et fiè
le n’est plus dans le secret des dieux. Pauvre soldat, je reverrai la France  : La main d’un fils me fermera les yeux. Il fati
; La mort couronne un front victorieux. Pauvre soldat, je reverrai la France  : La main d’un fils me fermera les yeux. Dès qu’
france, À la patrie adresse ses adieux. Pauvre soldat, je reverrai la France  : La main d’un fils me fermera les yeux. Grand
nouveau monde et d’un monde trop vieux. Pauvre soldat, je reverrai la France  ! La main d’un fils me fermera les yeux. Bons Es
 ; L’astre du jour abandonne les cieux. Pauvre soldat, je reverrai la France  : La main d’un fils me fermera les yeux. Indépen
siens, à le rechercher, encore moins à l’aimer. Personne peut-être en France n’avait déploré plus amèrement et plus prophétiqu
ment de Louis-Philippe, et que les crises, dont ce gouvernement et la France étaient agités par l’ambition des orateurs et des
ais ni à son titre, ni à son utilité, ni à sa durée ; mais puisque la France , qui a tous les droits, l’avait adoptée, et puisq
était nécessaire pour sauver votre patrie ; mais il n’y a que vous en France qui ayez le droit de vous croire nécessaire ; qua
ire ; il n’y avait pas même besoin de l’intérêt évident de l’ordre en France et de la paix en Europe pour me décider à le défe
t du geste les ennemis les plus acharnés de leur prince, et menant la France à l’assaut de cette royauté dont ils étaient les
des grands développements de la liberté et de la charité populaire en France , ne trempa pas de cœur ou du doigt dans cette coa
Il y a des heures où le sang a besoin de se répandre généreusement en France  : le peuple a plus de sang que d’idées ; enfin il
se défendre contre les utopies et les démagogismes avec le bras de la France . Le duc d’Orléans ! vous ne le deviez pas : pour
espérance ;   Je cours, de tous ses malheurs,   Sous Paris venger la France .   Il part ; et, comme un trésor,   J’ai depuis g
t moi qui reçus l’enfant sur mes bras ; mais l’enfant était mort ! La France , selon l’expression de Béranger, n’avait pas eu l
idor des terroristes et des communistes. J’ai osé tâter le pouls à la France  ; tranquillisez-vous, elle est immortelle. — Il m
s-je, je suis satisfait ; ce mot de vous me donne confiance. Voici la France qui va arriver dans sa représentation impartiale
suis sûr de la faire entrer sans résistance dans Paris. Au nom de la France et du salut du peuple, laissez-vous élire parmi l
à un crime ; appliquons-le à une vertu : Périsse notre nom et que la France soit sauvée ! » XXVI Sa modestie combattait
imple citoyen de ne pas faire une lacune dans la représentation de la France en remettant son mandat au peuple. Béranger fut t
oclamée par vous ce jour-là aurait paru, avec raison, un outrage à la France , une mise hors la loi de la nation, une tyrannie
ent jetés entre les ruines du trône et l’anarchie ; mais, une fois la France interrogée, une fois l’Assemblée nationale assise
votre pays, un rôle semblable à celui qu’elle vous a donné en 1848 en France , demandez pour vous, ou pour tout autre, une dict
ux du 16 juillet m’apprirent à la fois la mort et les funérailles. La France avait perdu beaucoup, moi davantage. Si je sondai
54 (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre (suite et fin.) »
leur cause et confédérer contre nous toutes les autres couronnes. La France était aujourd’hui en voie d’intimité avec la Prus
armée. La prudence conseillait de ne point subordonner l’avenir de la France à des combinaisons cupides qui, une fois satisfai
organisant à Campo-Formio et à Lunéville la république cisalpine, la France fit plus que propager ses principes, ses institut
de Lunéville ne tarda pas à porter ses fruits. En vain le chef de la France eût-il voulu comprimer le développement du princi
de Russie en 1812, il ne voit dans cette entreprise, de la part de la France , que « le dernier terme de ce vaste système de co
qui a suivi les victoires de Marengo et de Hohenlinden a été pour la France et pour ses ennemis un moment décisif. Alors, et
. Les traités de Campo-Formio et de Lunéville, en donnant Anvers à la France , en plaçant sous sa main les républiques batave,
lpine, organisèrent en quelque sorte une guerre interminable entre la France d’une part, et l’Autriche et l’Angleterre de l’au
evaient finir par entraîner la Prusse et la Russie, ce qui mettait la France dans l’impérieuse nécessité d’être, à elle seule,
is, comme M. Armand Lefebvre nous le fait en même temps remarquer, la France eût-elle bien pris en 1801 cet abandon de l’Itali
de patrie, ce théâtre brillant et cher de ses premiers triomphes ? La France le lui eût-elle pardonné alors, et ne fut-elle pa
itique d’une nation ? De telles imprudences sont de celles qu’aime la France , qu’elle favorise dans ses chefs, qu’elle leur im
s commettre. Napoléon n’était pas homme à se contenter de faire de la France un pré carré, et je puis dire que la France de 18
contenter de faire de la France un pré carré, et je puis dire que la France de 1800, la France consulaire n’était pas femme à
de la France un pré carré, et je puis dire que la France de 1800, la France consulaire n’était pas femme à s’en contenter non
re. Il n’a rien laissé sur les événements de 1814, sur la campagne de France ni sur le Congrès de Vienne. C’est ici que nous f
55 (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la distribution des prix du lycée d’orléans. » pp. 223-229
e n’est de votre pays, si ce n’est de vous-mêmes ? Chaque province de France a sa marque, son caractère. Votre marque, à vous,
l’Angleterre, qui, par malheur, a bien rendu ce mauvais procédé à la France  » ; la Bretagne : « Je suis celtique, et les Celt
atrice des Gaules » ; et ainsi de suite. — Mais l’Orléanais, c’est la France la plus ancienne, vera et mera Gallia ; son histo
uté, et le sort de votre ville a été, à maintes reprises, celui de la France même. Un des ouvrages qui, au XIIIe siècle, ont c
ècle, ont commencé notre jurisprudence, s’appelle : Établissements de France et d’Orléans. Si votre esprit semble, à bien des
t ce que signifiait déjà la Chanson de Roland quand elle parlait de «  France la doulce ». Vous avez le plus délicieux des fleu
, quelque château ciselé comme un bijou, qui nous rappelle la vieille France , ce qu’elle a été et ce qu’elle a fait dans le mo
lorieuse ou douloureuse, de Lorraine en Normandie, enveloppe toute la France comme d’une ceinture : et ainsi la Pucelle contin
56 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Notes sur l’Ancien-Régime »
de 1791, n’en sait pas davantage (Recherches sur la population de la France , 1778, 105) ; Lavoisier dit 83 000 individus, et
rès le recensement de 1790 donné par Arthur Young dans ses Voyages en France , le nombre des habitants de ces provinces est de
aison de 5 personnes par famille, donne 130 000 ou 140 000 nobles  La France en 1789 ayant 27 000 lieues carrées et 26 million
ves nationales leur catalogue dans 12 diocèses comprenant, d’après la France ecclésiastique de 1788, 5 576 paroisses : Diocèse
0 : curés et vicaires, 60 000 (l’abbé Guettée, Histoire de !Église de France , XII, 142) ; prélats, vicaires généraux, chanoine
130 000 ecclésiastiques »  Le dénombrement de 1866 (Statistique de la France , population) donne maintenant 51 100 membres du c
nominal des dignitéset bénéfices ecclésiastiques. Selon Raudot (La France avant la Révolution, 84), il faut ajouter moitié
Almanach Royal, l’évêché de Troyes est évalué 14 000 livres ; dans la France ecclésiastique de 1788, 50 000. D’après Albert Ba
on dans le département de l’Aube), il rapporte 70 000 livres. Dans la France ecclésiastique, l’évêché de Strasbourg est évalué
enirs, 156), il rapporte au moins 600 000 livres de rente. 2° Dans la France ecclésiastique, l’abbaye de Jumièges est portée p
que, selon les moines, elle rapporte à l’abbé 50 000 livres. Dans la France ecclésiastique, l’abbaye de Bèze est évaluée 8 00
orte 100 000. (Duc de Luynes, XIII, 215.) Clairvaux est porté dans la France ecclésiastique à 9 000, et dans Waroquier (État g
France ecclésiastique à 9 000, et dans Waroquier (État général de la France en 1789) à 60 000  D’après Beugnot, qui est du pa
usin, le Comte de Clermont et sa cour.) Saint-Waast d’Arras, selon la France ecclésiastique, rapporte 40 000 livres. Le cardin
Dumont d’Urville, commandant du navire sur lequel Charles X quitta la France en 1830. Cité par Vaulabelle, Histoire de la Rest
57 (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312
pas en elles qu’était sa force. Il s’est vanté d’avoir le premier en France utilisé les documents d’archives pour écrire une
de dégager la nature et les causes de l’influence qu’il a exercée en France pendant la seconde moitié de notre siècle. I
aisance bourgeoises des villes de province du nord et du centre de la France . On peut encore visiter l’humble maison, toute pr
int-Sulpice pour y étudier la théologie. Saint-Sulpice était alors en France le seul séminaire où se fût perpétuée la traditio
le l’accompagna et y resta avec lui quand madame Renan dut rentrer en France . Ces quelques mois de vie à deux furent sa derniè
mmé en 1862 E. Renan professeur de philologie sémitique au Collège de France , eut la faiblesse de le révoquer en 1863, en prés
toute attache aux régimes politiques disparus, il pouvait donner à la France nouvelle les conseils et les avertissements d’un
un ami clairvoyant et d’un serviteur dévoué. Professeur au Collège de France , le seul établissement d’enseignement qui se soit
e le talent littéraire, Ernest Renan avait conscience que l’âme de la France moderne vivait en lui plus qu’en tout autre de se
Cantique des Cantiques, tout en donnant à l’histoire littéraire de la France des notices qui sont des chefs-d’œuvre d’éruditio
is à la fin de septembre, pour mourir à son poste, dans ce Collège de France dont il était administrateur. C’est là qu’il expi
otre siècle, et en quoi il a mérité les honneurs exceptionnels que la France lui a rendus au moment de ses funérailles. Il est
grand écrivain de son temps et un des plus admirables écrivains de la France de tous les temps. Nourri de la Bible, de l’antiq
ils de cette race celtique sérieuse, curieuse et mystique, qui ont en France représenté tout le mouvement religieux du siècle 
voir. Le suffrage universel était la seule base du droit politique en France  ; lui résister, c’était faire un acte insurrectio
Ils sont par rapport à nous ce qu’était l’Angleterre par rapport à la France au temps de Voltaire. J’y trouve des idées à défr
que la théorie des trois états de Comte. Aucun écrivain n’a exercé en France dans la seconde moitié de ce siècle une influence
u à subir de violentes attaques. La nomination de Renan au Collège de France et la candidature de Taine à l’École polytechniqu
me élection avaient paru les deux premiers volumes des Origines de la France contemporaine ; et, par un curieux revirement, il
Lois de l’Histoire, puis d’un autre sur la Religion et la Société en France au xixe  siècle. Enfin, il se décida à donner au
rement nécessaires dans les jours troublés qui se préparaient pour la France et qui devaient lui imposer une tâche inattendue
un ouvrage du même genre sous une forme humoristique. Ses voyages en France et en Italie lui avaient fourni des notes analogu
ns ce naufrage de la grandeur nationale, de travailler au salut de la France . Il publiait, le 9 octobre 1870, un admirable art
olution, sur les lois de l’histoire, sur la société et la religion en France , se représentaient à lui sous une forme nouvelle 
4 l’état d’instabilité politique et de malaise social dont souffre la France et qui l’affaiblit graduellement. Il allait avoir
d’autant plus que la conception dure encore et que la structure de la France , telle qu’elle a été faite de 1800 à 1810, par le
endant un siècle et peut-être davantage. Cette structure a fait de la France une puissance de second ordre ; nous lui devons n
. Il était en dehors et au-dessus des partis ; il ne songeait qu’à la France et à la science. Il s’était mis à sa tâche avec
a critique et du public. Depuis l’automne de 1871, les Origines de la France contemporaine prirent tout son temps et toutes se
usion naturelle de l’ouvrage, car il y aurait indiqué les voies où la France devra un jour trouver la guérison de ses maux et
ine, suivant de si près celle de Renan, a véritablement découronné la France . Elle avait le privilège de posséder deux de ces
le théoricien du mouvement réaliste et scientifique qui a succédé en France au mouvement romantique et éclectique. L’époque q
brillante qu’ait été cette époque de l’histoire intellectuelle de la France , quel qu’ait été le génie de quelques-uns des hom
que devint vraiment le principe organique de la vie intellectuelle en France . On chercha dans les arts plastiques aussi bien q
ait presque tenté de le croire quand on lit dans la description de la France par Michelet ce qu’il dit de la population des Ar
es personnes et inutile à la science ; enfin, dans ses Origines de la France contemporaine, il avait successivement soulevé co
 siècle, la préface de sa Littérature anglaise ou les Origines de la France contemporaine. Au point de vue intellectuel, on r
n infinie complexité, qui s’appelle la beauté. S’il veut expliquer la France contemporaine, il montrera la foi absolue dans la
puérile qu’on imagine. Il a cru y voir le signe de la décadence de la France , l’explication et la conséquence des bouleverseme
is tenté de lui savoir gré de s’être aussi vivement ému et, voyant la France sur la pente d’un abîme, d’avoir cru qu’il pouvai
exagéré dans l’ouvrage de Taine, vient à la fois de son amour pour la France et du peu de sympathie naturelle qu’il avait pour
urité stérile du despotisme aux agitations fécondes de la liberté. La France a inspiré à Taine la cruelle satire de Graindorge
les prendre au pied de la lettre, on serait tenté de s’étonner que la France soit encore debout après cent ans d’un régime aus
on est surpris qu’un déterministe comme Taine ait paru reprocher à la France de ne pas être semblable à l’Angleterre. Mais, ap
ous les esprits non prévenus. Si une réaction salutaire se produit en France contre les excès de la centralisation, le mérite
re temps, par le caractère comme par le talent, ont le plus honoré la France et l’esprit humain. Je ne puis mieux dire ce que
e de patrie semblait n’avoir plus de sens. Séparés par un abîme de la France du passé, dont ils avaient perdu les traditions e
ne consolation et un cordial. On apprenait, en les lisant, à aimer la France , à l’aimer dans son histoire ressuscitée par lui,
lus noble des vocations, celle d’enseigner l’histoire, d’enseigner la France , de servir d’intermédiaire, de lien et d’interprè
a France, de servir d’intermédiaire, de lien et d’interprète entre la France d’hier et celle de demain. Aussi le sentiment que
rtout un merveilleux excitateur des esprits. Plus tard, au Collège de France , il se méprit même, à ce qu’il semble, sur le rôl
La préface qu’il a mise en tête du septième volume de son Histoire de France suffirait à montrer qu’il ne pouvait prétendre à
r qu’il ne pouvait prétendre à un pareil rôle. Après avoir fait de la France du moyen âge un tableau merveilleux de poésie et
qui depuis fut toujours à ses yeux la plus grande manifestation de la France dans l’histoire et comme la révélation de la just
fut chargé et c’est de ses nouveaux cours que sortit son histoire de France . Cette période d’enseignement à l’École normale q
lui il voyait et il montrait. Néanmoins l’œuvre de Michelet n’eut en France que peu d’influence. La routine de l’enseignement
ouvelles de son enseignement qui le poussèrent à écrire l’Histoire de France . La France était à ses yeux le principal acteur d
son enseignement qui le poussèrent à écrire l’Histoire de France. La France était à ses yeux le principal acteur de ce drame
ur anéantir un passé devenu odieux et pour créer de toutes pièces une France nouvelle, effort qui avait abouti au despotisme e
naufrage. En politique, la tentative faite pour rattacher la nouvelle France à l’ancienne avait échoué. La Restauration ne sut
re universelle (1831), comme le couronnement naturel de l’histoire de France , partageait en même temps l’intérêt passionné de
patrie son histoire. En 1833 parut le premier volume de l’Histoire de France  ; le sixième, publié en 1843, s’arrêtait à la mor
artie la plus utile et la plus durable de son œuvre. Le tableau de la France qui ouvre le second volume, la vie de Jeanne d’Ar
et profonde admiration60. En même temps qu’il publiait l’Histoire de France , il ébauchait à la Faculté des lettres, où il sup
it, dans la Collection des documents inédits relatifs à l’histoire de France , la publication des pièces du procès des Templier
1838 il fut appelé à la chaire d’histoire et de morale au Collège de France . Au lieu d’un petit auditoire d’élèves, auxquels
net et Mickiewicz61, qui, comme lui, se crurent appelés au Collège de France à une sorte d’apostolat philosophique et social.
l’enthousiasme crédule et sublime, l’espérance infinie qui saisit la France et l’Europe au lendemain de 1789.   Entre la comp
’Europe au lendemain de 1789.   Entre la composition de l’Histoire de France au moyen âge et celle de l’Histoire de la Révolut
coup d’État de 1851. Michelet fut destitué de sa chaire au Collège de France en 1851 ; le refus de serment le força de quitter
on cabinet que pour la foule réunie autour de sa chaire du Collège de France , Michelet, avec sa nature aimante, délicate et pa
é ses travaux historiques. De 1855 à 1867, il termina son Histoire de France , depuis Charles VIII jusqu’à 1789. Cette seconde
puis Charles VIII jusqu’à 1789. Cette seconde partie de l’histoire de France est conçue dans un tout autre esprit et exécutée
leuse de Louis XIV, nous comprenons la folie d’agiotage qui saisit la France à l’époque de Law ; au seuil de la Révolution nou
Pologne, en Hongrie, en Roumanie. Le dernier volume de l’Histoire de France avait paru en 1867. Transformé, rajeuni par ses é
la force et la foi nécessaires pour vivre et agir, mais il voyait la France , si longtemps écrasée et étouffée par le despotis
contribué, par ses pressants appels, à réveiller l’âme endormie de la France . Prompt à devancer, par l’assurance de sa foi, la
mpathie, et l’enthousiasme excités par son enseignement du Collège de France , il avait annoncé une transformation sociale par
et 1869, des craintes de guerre bientôt dissipées avaient provoqué en France et en Allemagne, surtout parmi les classes ouvriè
affermissement de la patrie, et l’union des classes sur l’unité de la France . Michelet voyait déjà réunis « tous les drapeaux
du siège de Paris. Il se retira en Italie ; mais son cœur restait en France  ; de loin il ressentit comme s’il eût été présent
agonies, toutes les souffrances de la patrie. Le coup qui abattit la France le frappa lui aussi. La capitulation de Paris pro
mal revint plus violent, tant il avait identifié sa vie à celle de la France . Cependant, bien que frappé à mort, il se releva
t des plus cruels désastres, il avait publié une petite brochure : La France devant l’Europe, et en face des triomphes de la f
rces naturelles ne pouvait durer toujours. Peut-être s’il avait vu la France , elle aussi, reprendre courage, réparer ses force
ion de 1873, lui ôtèrent l’espérance de voir ce réveil de l’âme de la France . Il alla s’affaiblissant de jour en jour et il mo
e et d’agir sur l’avenir par le passé. Michelet aima passionnément la France  ; il a tracé d’elle au second volume de son Histo
n’apprendrait rien d’autre que la France67. » C’est cet amour pour la France qui lui a dicté son chef-d’œuvre, ces pages qu’on
par elle ; en elle, il aime le monde. » Si, de toutes les nations, la France lui paraissait la plus digne d’amour, c’est qu’el
le « génie du sacrifice ». La plus haute manifestation du génie de la France est à ses yeux la Révolution, qui restera dans l’
l en appelait au jugement de l’Europe des humiliations infligées à la France , il ne parlait pas de vengeance, mais de la missi
missel ou sur un vitrail d’église. Quand il commença son Histoire de France , les tendances cléricales de la Restauration semb
même de la patrie, et la renier c’eût été en quelque sorte renier la France . Non seulement il écrivait sur l’architecture got
é en lui-même ; ce n’est que plus tard, après ses cours du Collège de France et surtout à l’époque de l’Oiseau, que son cœur r
Ses manières avaient gardé les traditions de politesse de l’ancienne France  ; sans y mettre de recherche, il montrait les mêm
ériode, l’Histoire romaine, les six premiers volumes de l’Histoire de France , sont les plus solides au point de vue de la scie
gens qu’il avait devant lui et en qui il voyait comme un abrégé de la France . Il se donnait tout entier à ses élèves, et à leu
Cet amour de la jeunesse et cet amour du peuple, unis à l’amour de la France , ont été l’inspiration même de sa vie, et c’est p
ducation. Et la troisième ? L’éducation. » S’il a écrit l’Histoire de France , c’est pour donner à la jeunesse et à la nation u
de la fraternité. Il se regardait comme le révélateur de l’âme de la France , « de son génie pacifique et vraiment humain. » —
sance et d’une fraîcheur incomparables, il a fait vraiment revivre la France du moyen âge, et surtout il a réussi par la force
s l’histoire est ingrate. Les deux points culminants de l’histoire de France étaient pour lui ce qu’il appelait ses deux rédem
jeune drapeau et la loi de l’équité divine, de la fraternité, que la France promulgua, écrivit de son sang. » Le Peuple, paru
uveau où son enseignement était transporté depuis 1838, au Collège de France . Là, avec ses collègues Quinet et Mickiewicz, il
esprit furent troublés. Les onze derniers volumes de son Histoire de France sont moins une histoire complète et suivie qu’une
idées pédagogiques, ses espérances et ses projets de réforme pour la France . Il est très difficile de tirer des livres de Mic
ersations, a beaucoup contribué à la popularité qui s’est attachée en France au système de Froebel, souvent plus admiré que co
a patrie vivante, dans son histoire héroïque, dans le sentiment de la France . » Il faut que l’enfant, aime les animaux, les pl
nds inventeurs, etc.) des livres de morale, et surtout la Bible de la France . Lui-même avait écrit le Peuple et la Bible de l’
té et la justice. II. — Le Journal intime de Michelet87 Si la France possède une série si riche et si admirable de cor
oit s’élaborer par fragments ce qui deviendra plus tard l’histoire de France . Au moment où s’arrête le Journal des idées, il v
hambre La Fayette, Portalis. C’est l’un des pays les plus libéraux de France en politique et en religion. Nous souhaiterions q
ésarisme, conséquence fatale de la démocratie telle qu’on l’entend en France . Si c’est là la conséquence de 89, ainsi qu’on no
3 : « Je vais faire chez moi le cours que j’aurais fait au collège de France . Mon cabinet est bien petit ; quand il faudra, j’
n 1868, sous le titre : Les Philosophes classiques du xixe  siècle en France . 42. Le rapport de M. Villemain est curieux à r
iques contribuent à ce grand changement. Si pendant dix ans encore la France empêche l’Autriche d’envahir l’Italie, ils compte
témoin de la Révolution de 1792 à 1795, parut en 1872. (Un séjour en France de 1792 à 1795). Le volume de l’Ancien régime est
1891 ; le second, laissé inachevé, a paru en 1893. 50. Histoire de France , II, 80. 51. Sa morale, nous l’avons dit, était
s et littéraires de M. O. d’Haussonville. 54. Michelet, Histoire de France , II, page 80. 55. Le Peuple, page 22. 56. Le
a libéralité de la Ville de Paris et à une souscription à laquelle la France entière a contribué, un admirable monument, dû au
mirait l’empereur, mais se souvenait qu’il avait ruiné son père et la France . Il évita longtemps de rien écrire sur Napoléon,
s que Michelet ait eu à ce moment le sentiment que la faiblesse de la France contemporaine vient de la rupture de toutes ses t
as éprouvé un vague regret, regret d’historien et d’ami de la vieille France , en pensant qu’Henri V eût pu peut-être renouer c
58 (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Léonard »
colas-Germain Léonard, né à la Guadeloupe en 1744, vint très-jeune en France , y passa la plus grande partie des années de sa v
encore, lorsqu’il expira. Léonard avait dix-huit ans lorsque parut en France (1762) la traduction des Idylles de Gessner par H
nistre plénipotentiaire à M. Sabatier, Léonard se retira et rentra en France . Grétry, dans le même temps, arrivait à Liége, et
er par son zèle la distinction dont il est honoré. Les affaires de la France avec le Prince et les États de Liège étaient néce
aient séparés. L’intérêt des Pays-Bas était de mettre un mur entre la France et Liège pour fermer cette voie d’écoulement à no
nce et Liège pour fermer cette voie d’écoulement à notre commerce. La France , au contraire, cherchait à faciliter le passage.
aux s’y évertue. Le Prince-Évêque a l’air d’être bien disposé pour la France  ; mais il ne fait pas de ses États ce qu’il veut.
nts de Lyon (Thérèse et Faldoni), qu’il ne publia qu’à son retour, en France et qui eut dans le temps un succès de larmes. Sou
en vérité que la patrie fût pour lui la Guadeloupe quand il était en France , et la France quand il était à la Guadeloupe. Cel
la patrie fût pour lui la Guadeloupe quand il était en France, et la France quand il était à la Guadeloupe. Celle des deux pa
e qu’il n’échappa que blessé. Dégoûté encore une fois et de retour en France au printemps de 1792, il exhalait à l’ombre du bo
’innocence ! Le temps me ramène à vos pieds ; J’ai revu le ciel de la France , Et tous mes maux sont oubliés. …………………… Ainsi le
’à mes larmes. C’était là le chant de bienvenue qu’il adressait à la France de 92, à cette France du 20 juin, et tout à l’heu
t là le chant de bienvenue qu’il adressait à la France de 92, à cette France du 20 juin, et tout à l’heure du 10 août, du 2 se
59 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
r de moi-même quelque jour. Des écrivains tels que M. Paul Bourget ou M. Anatole France me donnent ce plaisir ; et c’est en relisant le C
à quelques écrivains de notre temps. Je dis seulement que l’esprit de M. Anatole France est une des « résultantes » les plus riches de to
remarquables de la dernière génération poétique. Il s’y mêlait, chez M. Anatole France , le souci du plus singulier des événements histor
nan poursuivait sa délicieuse Histoire des origines du christianisme, M. Anatole France écrivait les Noces corinthiennes. Il devait les é
son nom soit béni ! Hélas ! la vie est brève et l’amour infini. Mais M. Anatole France a surtout aimé les belles pécheresses du premier
iècle-ci, un de nos sentiments les plus distingués et les meilleurs : M. Anatole France ne pouvait manquer de l’éprouver. Pour qu’aucune
tre Bonnard, membre de l’Institut. Sylvestre Bonnard est la gloire de M. Anatole France . C’est la figure la plus originale qu’il ait dess
e France. C’est la figure la plus originale qu’il ait dessinée. C’est M. Anatole France lui-même tel qu’il voudrait être, tel qu’il sera,
échi, très ironique et très doux. Et cette figure presque symbolique, M. Anatole France a su nous la montrer très vivante et très particu
mère vient d’autant mieux ici que, par un mélange des plus savoureux, M. Anatole France , tout nourri de lettres grecques, se plaît à imit
quels romans devait écrire M. Sylvestre Bonnard ? Précisément ceux de M. Anatole France . L’habitude de la méditation et du repliement sur
e s’est écoulée : « C’est dans ce jardin que j’ai joué tout enfant. » M. Anatole France écrit ; « C’est dans ce jardin que j’appris, en j
ntes ressemble un peu à l’humour de Sterne ou de Dickens (joignez que M. Anatole France sait peindre, lui aussi, à la façon de Dickens ou
premiers et innocents engagements de la lutte nécessaire pour la vie. M. Anatole France a rendu après d’autres, après Victor Hugo, après
rs et pour des raisons que les enfants ne connaissent pas. Ainsi fait M. Anatole France . Sa contemplation est pleine de ressouvenirs. Je
de l’amour défunt aux voluptés présentes de l’amour. » Eh bien ! pour M. Anatole France , les choses ont coutume de se réfléchir deux ou t
ucoup d’autres hommes, ne cesse point d’être personnel. Les contes de M. Anatole France sont, avant tout, les contes d’un grand lettré, d
je n’ai pas dit du tout ce que j’avais dessein de dire. Les livres de M. Anatole France sont de ceux que je voudrais le plus avoir faits.
60 (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216
ait juste quarante ans : il quitta un pays qui, réuni violemment à la France , n’appartenait plus à son souverain. Il vécut tro
. de Maistre publia, sans y mettre son nom, ses Considérations sur la France (1797), ouvrage étonnant où la Révolution est jug
fois déchaînée, la Terreur elle-même et le triomphe du jacobinisme en France n’étaient qu’une des phases nécessaires pour sauv
méritée, juge les premières défaites de la Coalition armée contre la France  ? Ne croyez pas qu’il aille se livrer, comme tant
simplement de voir les Français victorieux et les coalisés battus. La France , pour M. de Maistre, qui est Français de langue,
st Français de langue, et, à bien des égards, de cœur et d’esprit, la France est un instrument, un organe européen que rien ne
la Providence à laquelle il croit, a pu déterminer le triomphe de la France sur les puissances conjurées qui aspiraient à la
ans celle des individus, il doit y avoir des grands et des petits. La France a toujours tenu et tiendra longtemps, suivant les
M. de Maistre, désirait tout net les succès de la Coalition contre la France , parce qu’il y voyait le bien général ; il n’y al
Coalition triomphait au complet, il verrait dans la destruction de la France « le germe de deux siècles de massacres, la sanct
ison Brignole. On voit combien tout ceci ne saurait s’appliquer à la France qui n’eut jamais une telle aristocratie patriotiq
ique de M. de Maistre, loin de pouvoir en aucun moment s’imposer à la France , n’allait bientôt plus être possible même dans so
n honnête homme ». C’est là un point encore par où il différait de la France , car une des conditions du beau, tel que nous l’a
décidément proscrite, il est bon que le gouvernement se consolide en France , il est bon qu’une nouvelle race commence une suc
mme le précurseur et le préparateur d’une restauration universelle en France et en Europe, est celle qui anime et soutient M. 
eurs d’une femme. Que verrons-nous paraître ? — L’état des esprits en France , écrit-il encore, est le sujet favori de toutes m
et son pouvoir, sur le choc armé de l’Europe, mais bien plutôt sur la France et sur l’opinion du dedans : « Tant que les Franç
ait tenu entre ses mains, à Milan, le livre des Considérations sur la France , et il avait pu y reconnaître en quelques minutes
61 (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »
cularité n’en modifie la définition générale dans cet ancien duché de France , qui en donne comme l’exacte moyenne, dans ce Par
rties, à diverses époques, « les voix les plus retentissantes » de la France . Chacune de ces régions fournit sa part dans la l
fournit sa part dans la littérature du moyen âge. La Normandie et la France propre s’appliquent à la rédaction des chansons d
provinces qui entreront dans l’unité nationale recevront la langue de France , et mêleront à son esprit leur génie original : c
re ces deux terres aimables, le Languedoc violent et fort, le pays de France pourtant où peut-être les sons et les formes sont
bourgeois, nobles et clercs seront avant tout éminemment Français en France , Anglais en Angleterre et Allemands en Allemagne 
out chez les écrivains qui n’appartiennent pas aux pays de l’ancienne France et de langue d’oïl. Enfin l’esprit français, de s
e vitesse, dans des directions parallèles. 6. Michelet, Histoire de France , t. II.
62 (1874) Premiers lundis. Tome I « Madame de Maintenon et la Princesse des Ursins — I »
pagne, qui, depuis Ferdinand le Catholique, combattait et haïssait la France , n’avait pas changé tout d’un coup au gré d’un te
te heure sa propre cour en fût infestée, rappela madame des Ursins en France  ; mais, la voyant de plus près, il l’apprécia mie
s pensait aussi juste qu’elle suppliait agréablement. Par malheur, la France elle-même était épuisée. On envoya pourtant Berwi
pe méritât d’être appelé un grand saint ; et, malgré l’exemple de la France , on n’eut à s’occuper en Espagne que des soins de
as sa nation, mais qu’elle a horreur de la voir avilir ; elle aime la France , mais comme une bonne mère fait de sa fille, qui
e vous le puissiez faire. » Et comme on lui répond discrètement qu’en France on n’aime pas que les femmes parlent d’affaires,
d de la paix. Ces divers démêlés avaient relâché ses liaisons avec la France . La reine d’Espagne étant venue à mourir et le ro
l’élevant si haut. Elle n’instruisit qu’au dernier moment la cour de France et madame de Maintenon ; l’excuse qu’elle donne à
le avait sur elle, à l’âge de soixante-six ans. Elle arriva, ainsi en France , sans avoir laissé échapper ni une larme, ni un r
63 (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Le lyrisme français au lendemain de la guerre de 1870 » pp. 1-13
rande arme : la langue française, c’est-à-dire l’idiome universel. La France a, pour auditoire, le monde civilisé. Qui a l’ore
a, pour auditoire, le monde civilisé. Qui a l’oreille prend l’âme. La France vaincra. On brise une épée, on ne brise pas une i
mes jeunes confrères, oui, vous serez fidèles à votre siècle et à la France … Rien ne vous distraira du devoir. Même quand vou
plus éloignés, vous ne perdrez jamais de vue le grand but : venger la France par la fraternité des peuples, défaire les empire
es mots d’hommes fatigués… « “Un journal” comme le vôtre, c’est de la France qui se répand. C’est de la colère spirituelle et
 ». Mais on s’applaudit d’une manifestation populaire en faveur de la France , au théâtre Carl de Vienne, où la salle s’est lev
es jours, après tant de terreurs et tant d’angoisses, aucun ami de la France ne peut refuser à Paris la grandeur et la dignité
. Jules Soury, emboîtant le pas à M. Egger, dit beaucoup de mal de la France , de la littérature française, et “du petit homme
zéros ne prennent de valeur qu’en se plaçant à droite. » En somme, la France reste encore le pays de Voltaire. On y préfère Mo
64 (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »
ou particulière, momentanée ou plus profonde ?… La tête de la vieille France se dessécherait-elle ? Attiré, entraîné par le be
t la première partie est publiée : Du Bonapartisme dans l’histoire de France 3. De ces deux esprits, en effet, l’un est la nég
rs, et Couture, qu’elle est finie, et justement pour la raison que la France a repris la tradition politique de son histoire e
evant ce grand nom ! Pour l’auteur du Bonapartisme dans l’histoire de France , l’avènement des Bonaparte n’est point un acciden
iété romaine, la plus grande unité politique que le monde ait vue, la France aspire à l’unité comme sa mère, et le mouvement q
rogrès relatif vers cette centralisation supérieure où le génie de la France tendait, à travers l’action de ses plus grands ho
s qui emportait tout, des hommes inspirés du génie civilisateur de la France , Louis XI, Richelieu, la jetèrent sous leurs hach
e des Bourbons. Ils ont le sentiment chevaleresque de l’honneur de la France à l’étranger, mais, à l’intérieur, ils ne voient
Révolution sociale démontrée par le Coup d’État ; Du Bonapartisme en France (Pays, 6 novembre 1852). 2. Garnier frères. 3.
65 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61
e : ce n’est pas trop, pour le bien entendre, de l’Allemagne et de la France réunies. Élisabeth-Charlotte, qui épousa en 1671
la princesse en tête. Pourquoi n’en sommes-nous pas mieux informés en France  ? La paix domestique ne régnait pas au foyer de l
ante à bien établir : « J’étais trop âgée, dit-elle, quand je vins en France , pour changer de caractère ; la base était jetée.
De Marly, le 22 novembre 1714, après quarante-trois ans de séjour en France , Madame écrivait : Je ne peux supporter le café,
re que toutes les délicatesses dont on raffole ici. Elle trouvait en France , aux choses les plus naturelles et les plus usuel
st habitué, elles inspirent la fatigue et on ne s’en soucie plus. En France elle aimait particulièrement le séjour de Saint-C
sait chaque fois une bonne lieue à travers la forêt. À son arrivée en France et à son début à la Cour, quand on lui présenta s
. Le mariage de Madame ne se lit point tout à fait selon son gré : en France on a dissimulé cela ; en Allemagne on le dit plus
était tendre et était bon. Le rôle que Madame concevait pour elle en France était donc de préserver son pays natal des horreu
tre utile dans les différents desseins qui s’agiteraient à la cour de France et qui étaient de nature à bouleverser l’Europe.
entir. » Sa vertu en de telles conjonctures fut de rester fidèle à la France et à Louis XIV, tout en se sentant déchirée dans
 1719), que Dieu n’a pas voulu que je pusse accomplir quelque bien en France , car, en dépit de mes efforts, je n’ai jamais pu
jamais pu être utile à mon pays. Il est vrai que, si je suis venue en France , c’est par pure obéissance pour mon père, pour mo
é d’esprit et de son indépendance d’humeur : « Lors de mon arrivée en France , dit-elle, on m’a fait tenir des conférences sur
Elle continua de lire la Bible en allemand. Elle remarque qu’alors en France presque personne, même parmi les fidèles, ne lisa
on franche, sincère, mêlée de quelque bigarrure. Quand elle arriva en France à l’âge de dix-neuf ans, on ne s’attendait pas à
ait Mme de Maintenon qui en était cause : « Il n’y a plus de cour en France (23 mai 1720), et c’est la faute de la Maintenon,
66 (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »
er, le jeune duc s’approcha de Mme Servien, femme de l’ambassadeur de France , et lui dit en pleurant « qu’il priait M. l’ambas
vait déjà production de traités et signature engagée de la part de la France  ; mais le fourbe trompait tout le monde et livrai
sa un jour échapper un signe non équivoque de son animosité contre la France . Un jeune Piémontais, âgé de quinze ans, le comte
frappa avec rage, lui répétant à chaque coup « d’aller porter cela en France , qu’il n’était qu’un palefrenier, qu’il allât ser
égente dont il voulait faire purement et simplement la créature de la France  : à ce prix, il lui promettait de la protéger, de
voir, mais aussi cacher ses desseins. A chaque acte d’autorité que la France faisait à Turin, il était maître de lui et dévora
par l’ambassadeur de Louis XIV, comme accusé d’avoir mal parlé de la France et d’être entré en liaison avec ses ennemis. L’ab
pour qu’elles allassent occuper cette citadelle de Casai, vendue à la France à beaux deniers comptants. La demande de passage
ît au plus tôt en mesure et prit ses sûretés en se donnant toute à la France  ; il essayait de lui forcer la main pour qu’elle
onstant qu’il ne fait qu’avec répugnance ce mariage. La crainte de la France peut beaucoup sur lui. Il est dissimulé ; il me f
’un Tibère. Cependant, le ministre influent, jusque-là créature de la France et instrument de Madame Royale, le marquis de Pia
lui pour l’avenir. Pianesse était détesté à Turin comme l’homme de la France . Lorsque le jeune duc reparut dans sa capitale po
her une occupation militaire des principales places du Piémont par la France  : à ce prix, elle était assurée de l’entière et a
cation de l’Édit de Nantes était une mesure cruelle et impolitique en France  ; mais que dire lorsqu’elle allait s’étendre jusq
tre l’agresseur. Que de chicanes il soulève dans ses rapports avec la France  ! Ce sont chaque jour de nouveaux incidents, des
c’est l’homme que Louvois aime à opposer de ce côté aux ennemis de la France et qui possède le mieux cet échiquier. Catinat co
67 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »
si dire, les législateurs de la société. En Angleterre, en Italie, en France , en Espagne, en Russie, à la Chine, tous ces homm
e Français, si respecté dans toute l’Europe, était assez peu connu en France . Quelquefois aussi on a vu parmi nous, le même en
râce dans le style, et qui avait été témoin de la Saint-Barthélemi en France , dans des phrases élégantes et harmonieuses, en p
devait être traîné dans les flammes. Il fut président et trésorier de France à Poitiers, et de plus orateur, poète, jurisconsu
e seizième siècle, ou même dans les siècles précédents, ont honoré la France par leurs talents ou leurs lumières. Beaucoup de
rés de son siècle, Guillaume Budé, qu’Érasme nommait le prodige de la France , et dont il eut la faiblesse ou l’orgueil d’être
hommes, mais qui instruisaient eux-mêmes leur siècle ; Muret exilé de France , et comblé d’honneurs en Italie ; Jules Scaliger,
; Pierre Pithou, qui défendit contre Rome les libertés de l’église de France , qui devraient être celles de toutes les églises 
genres, tels qu’Amyot, traducteur de Plutarque, et grand aumônier de France  ; Marguerite de Valois, célèbre par sa beauté com
tal, poète, jurisconsulte, législateur et grand homme, qui empêcha en France le fléau de l’inquisition, qui parlait d’humanité
68 (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121
ujet le mot de conteur : il faut entendre en quel sens. Il y avait en France bien des conteurs avant Froissart, et il y en aur
pendant cette longue période, dans toutes les provinces du royaume de France  ; ce qui est arrivé de considérable en Angleterre
nt. Au milieu de cette vaste trame un peu confuse, l’Angleterre et la France tiennent le premier plan ; et c’est dans les tabl
ée : « Si pouvez bien croire et sentir que là étoit toute la fleur de France , de chevaliers et d’écuyers, quand le roi de Fran
e pennons et bannières ; car là étoit toute la fleur des seigneurs de France , et nul chevalier ni écuyer n’osoit demeurer à l’
ur les soutenir, sous le commandement du duc d’Athènes, connétable de France , le corps d’Allemands, à cheval aussi. Mais voil
et de même fait du bord opposé messire Jean de Clermont, maréchal de France , et, se rencontrant, ils se prennent de paroles c
d’élite de chevaliers pour faire tête à la bataille des maréchaux de France , et que, d’autre part, à main droite, sur une mon
ulé en désordre sur le gros de l’armée. Jean de Clermont, maréchal de France , le même qui s’était pris de paroles la veille av
et bons combattants, qu’il advint sur cette bataille des maréchaux de France  ; car ils fondoient l’un sur l’autre et ne pouvoi
paroles d’adversaire dans une journée qui fut de grand deuil pour la France d’alors ; mais la France est en fonds de gloire,
s une journée qui fut de grand deuil pour la France d’alors ; mais la France est en fonds de gloire, et elle peut honorer un v
mmes renversés par terre. Là s’écrioient les chevaliers et écuyers de France qui se battoient par troupes : Montjoie ! Saint D
son histoire au roi Jean et comme quoi il a dû quitter le royaume de France par suite d’un homicide qu’il a eu le malheur de
de Cobehen, qui viennent faire présent au prince de Galles du roi de France , lequel présent fut bien reçu comme l’on peut cro
ues de Bourbon et à la plus grande partie des comtes et des barons de France qui étoient prisonniers ; et le prince fit asseoi
naissance de Froissart, d’ailleurs, est désormais devenue vulgaire en France . Il y a trente ans que M. de Barante a contribué
illes de Crécy et de Poitiers sont les premières batailles données en France dont les historiens aient pris soin de nous appre
ait chargé de cette nouvelle édition pour la Société de l’histoire de France , et qui s’en est occupé pendant plus de trente an
69 (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315
siècle suivant. Il est le dernier grand homme qu’ait eu la Réforme en France , et c’est le droit des historiens de ce parti de
elques restrictions utiles et rappeler quelques règles salutaires. En France , on fait trop souvent les choses par veines et pa
re école de guerre. La paix de Vervins (1598), qui allait donner à la France des années de repos et d’une félicité dès longtem
diée à sa mère. Ce coup d’œil d’un touriste de vingt ans à travers la France , l’Allemagne, l’Italie, la Hollande et la Grande-
vateur judicieux et impartial. Quant à la noblesse et aristocratie de France , il l’estime, et sans assez de raison peut-être,
éables dont il jouit présentement, « les privilèges de la noblesse en France , sa liberté, la familiarité dont le roi use enver
nte et un ans, lorsque le coup de couteau de Ravaillac, en ôtant à la France un grand roi, enleva à tous les généreux courages
te : « Si jamais j’ai eu sujet de joindre mes regrets avec ceux de la France , c’est à la mort malheureuse de Henri le Grand, p
re félicité, que nous ne la connaissons que quand elle est passée. La France était si heureuse durant sa vie, que depuis douze
eux qui ont vu le règne de Charles IXe, avec la suite des maux que la France a soufferts depuis, jugeront facilement le danger
rette, s’écrie-t-il, en la perte de notre invincible roi, celle de la France . Je pleure sa personne, je regrette l’occasion pe
eté. Bref, il ne faut pas être Français, ou regretter la perte que la France a faite de son bonheur. Je pleure en sa personne
r inviolablement, comme il en faisait voeu en terminant cet écrit, la France , le jeune roi et sa mère. Mais il avait raison d’
es mémoires, qui comprennent, à son point de vue, toute l’histoire de France depuis la mort de Henri IV jusqu’à la fin de la t
igneurs qui font ce voyage. (Mémoires du duc de La Force, maréchal de France , publiés par le marquis de La Grange, tome Ier, p
70 (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315
a une grâce d’héroïsme. En outre, ils défendaient et ils défendent la France  : un sol et une âme. Je crois qu’aux plus terribl
ques les gens ne s’étonnaient pas de cette réunion. Puis, de toute la France , les journaux apportent l’assurance « d’une même
mber tant des vôtres, abandonner une nouvelle parcelle de notre douce France , livrer aux barbares quelques-uns de nos jolis ha
taillis. C’est la première reconnaissance offensive de la campagne de France  : sur les indications qu’elle fournira, les régim
t, chassant devant eux l’envahisseur. Ils comptent le pousser hors de France . Mais, à l’Aisne, il faut s’arrêter. Cette péripé
d on apprit, au matin, la mort du comte de Mun, ce fut, dans toute la France , dans toutes les classes de la société, je ne veu
kans ; alors éclatera le conflit des Germains et des Slaves. Nous, la France , nous aurons à choisir, dans cette alternative, l
et fierté ; colère contre l’Allemagne brutale et fourbe, fierté de la France debout. Ces deux sentiments s’exaltent, quand l’A
alité belge, se montre plus scandaleuse qu’on n’avait cru et quand la France dépasse sa glorieuse renommée par son entrain, sa
on lecteur et lui-même : son lecteur et lui, c’est tout un ; c’est la France en alarme. Alors, il ose admonester son lecteur,
n ses fidèles et la joie de ne les avoir point abusés : le cœur de la France battait en lui. Battait à grands coups : il le di
ui. Battait à grands coups : il le dit et il le répète. Le cœur de la France qui était aux armées : « Ah ! comme je vis avec v
e nos cœurs retentit le bruit lointain du canon !… » Et le cœur de la France qui, à l’arrière des armées, écoute, épilogue et
est rompu, de battre avec une telle violence, de battre pour toute la France , trop fort, dans une seule poitrine. Sa confiance
é française. Guérison subite, résurrection, miracle de la guerre : la France était malade ; et elle va bien ! La guerre l’a sa
toute la pensée française ? Il assiste à ce prodigieux phénomène : la France , hier éparpillée, qui rentre chez elle, qui retou
curiosité préfère la discipline de ses incontestables certitudes ; la France qui a fait, d’un bond, sous la blessure imprévue,
lbéric Magnard, — « chacun selon son pouvoir ! Joffre les chassera de France  ; Albéric Magnard balaye le devant de sa maison »
curité dès les trois heures » ; — l’automne en Lorraine, l’automne en France et dans les âmes, — « l’espérance flotte dans la
déjà et s’apprêtait à frémir davantage. Il est accordé à la vie de la France , dont il a médité l’infortune, rêvé la renaissanc
ar les sentiers de ses illusions et à travers quelques déceptions, la France allait à la victoire : Polybe avait raison de lui
prouvé une sorte de scrupule à continuer, durant la tribulation de la France , le jeu des idées et des mots. Inutile abnégation
hèses qu’on a formulées sur les lendemains de la guerre, une nouvelle France va naître, dont il est malaisé de prévoir et le b
est malaisé de prévoir et le bonheur et les travaux : cette nouvelle France aura ses peintres attentifs. Les énergies que le
our. Elle sera plus forte que les hasards. Elle ressemble un peu à la France . M. René Benjamin, lui, nous jette en plein dans
té, mais soldat, et qui ne barguigne pas avec la besogne de sauver la France . Par amour de la simple vérité, M. René Bazin n’e
s le dire et sans avoir à le dire, que les siècles avaient préparé la France pour le choc, les longs siècles laborieux, leur h
u’elle existe depuis longtemps, qu’elle continue de florir et que, la France ôtée, la science universelle perdrait, disons, be
M. Ch.-V. Langlois écrit : « La renaissance des études historiques en France s’est dessinée dès la seconde moitié du dix-neuvi
e, la savante Allemagne « faisait fructifier l’héritage de la vieille France , délaissé et incompris par la France post-révolut
ctifier l’héritage de la vieille France, délaissé et incompris par la France post-révolutionnaire ». Ce n’est pas l’Allemagne,
la France post-révolutionnaire ». Ce n’est pas l’Allemagne, c’est la France qui la première a pratiqué « ces industries prépa
… » Quant à l’organisation du travail collectif, elle a son modèle en France , dès le siècle de Louis XI, dans la congrégation
ême si elle est un jour revenue d’Allemagne, après y être venue de la France  ; — ce qui vient d’Allemagne, c’est l’abus de l’é
c’est l’œuvre immense que nos savants ont accomplie. Très souvent, la France a eu le rôle d’initiatrice. « Toute la philosophi
moderne dérive de Descartes », dit M. Bergson. La sociologie, née en France , demeure « essentiellement française », dit M. Du
de la chimie moderne », dit M. André Job. « L’égyptologie est née en France  », dit M. Maspéro. La sinologie « date du dix-hui
ins pays ; et les études hispaniques, l’Espagne les préfère. Mais, en France , les Bénédictins de Cluny et de Cîteaux ne les né
ume, Ernest Martinenche. Dans les différents ordres de la science, la France a les deux sortes d’hommes qu’il faut : les grand
santes, bizarres quelques-unes, toutes dignes de l’auréole. Ainsi, la France a procuré à la science universelle et de grands g
« ce ne sont pas les représentants des idées françaises qui sont, en France , les maîtres de l’éducation ». Qui, ces maîtres ?
es ? Les Jésuites : des intrus et des étrangers ! Et ainsi l’ancienne France aurait été fort dépourvue d’idées françaises… Ah 
te millions. Or, son territoire est à peine un peu plus étendu que la France , qui compte à peine quarante millions d’habitants
n généralement imparfaite, ils l’ont toujours empruntée, surtout à la France . Le grand Fustel de Coulanges, authentique histor
squissé, même à grands traits, une histoire de la civilisation, où la France n’est pas nommée. Bernhardi ne nous aime pas : qu
et ne compte pour rien, dans le passé, l’activité civilisatrice de la France , vous a l’air d’un plaisantin boche. Ne nous lais
si peu que la bienfaisante Allemagne est environnée d’ennemis. Ni la France , ni l’Angleterre, ni la Russie ne sont disposées
et bénéfice à convaincre de leur intérêt bien entendu ces folles, la France , l’Angleterre et la Russie, nations aveuglées et
sauvage Russie « qui peut être qualifiée de puissance asiatique », la France , qui ne rêve que de revanche, et l’Angleterre que
stratégiques, admis très volontiers l’hypothèse d’une invasion de la France par le chemin septentrional de la Hollande et de
avec la Grande-Bretagne et ensuite, par elle, de se rapprocher de la France  ». Et M. de Bethmann-Hollweg se lamenta : l’Angle
dération des États de l’Europe centrale, soit dans une guerre avec la France . Elle serait tenue de ne plus chercher à entraver
ions ? et un pangermaniste ne tolère pas ce rêve, chez les autres. La France  ? quand Bernhardi parle de « régler définitivemen
quand Bernhardi parle de « régler définitivement notre compte avec la France  », il est gai. Une « minuscule Belgique » ne l’in
rdi pose ainsi le problème. Et le problème est résolu : décadence. France et Allemagne Un petit volume de trois cents p
Un petit volume de trois cents pages qui vous résume l’histoire de France , — au moins la querelle de la France et de l’Alle
es qui vous résume l’histoire de France, — au moins la querelle de la France et de l’Allemagne, mais cette querelle occupe tou
M. Jacques Bainville se trompe, dans son Histoire de deux peuples, —  France et Empire allemand ; — surtout, je ne sais pas où
Quel art charmant, d’une merveilleuse prestesse ! Or, il s’agit de la France . Et, lorsque ce volume s’écrivait, l’ennemi tenai
er maintenant sous un jour cru. Sa thèse, la voici. La querelle de la France et de l’Allemagne n’est pas un accident ou une sé
historique. Il y a, dans cette querelle, une terrible tâche, pour la France  : une tâche, et une façon d’agir, qui résulte, no
vée de bonne heure et l’a perpétuellement suivie, pour le salut de la France . Enfin, cette façon d’agir, on l’a méconnue, pour
ce. Enfin, cette façon d’agir, on l’a méconnue, pour le malheur de la France  ; et, chaque fois qu’on l’a méconnue, ce fut à l’
osophes. Concluez ; et méfiez-vous, notamment, de la philosophie. La France a d’autres voisins : l’Anglais, l’Espagnol. Entre
é, autant d’épisodes qui ont eu leur solution. Mais, l’Allemand, « la France a toujours dû s’en occuper » ; elle a toujours dû
a toujours dû « le tenir sous sa surveillance ». Pour sa sécurité, la France a besoin de garder ses frontières naturelles ; or
her de nuire : voilà l’œuvre, difficile et à jamais inachevée, que la France accomplit depuis le commencement de son histoire.
jusqu’au dix-septième siècle, nous épargna maintes guerres ; entre la France et l’Allemagne, avant l’avènement de Charles-Quin
 : avant de le couronner, on le plumait. Et le principe de la cour de France , Marillac l’a formulé sous le règne de Henri II :
se comme suit : « L’anarchie allemande organisée et la sécurité de la France garantie. » Après la guerre de Trente ans, il fal
a bête germanique est matée. En se sauvant des griffes de la bête, la France en préservait l’Europe, et de tout temps comme au
épit des différences, que d’analogies entre les époques ! En 1620, la France était fort agitée, de même qu’à la veille de la p
e France, leur allié. L’empereur Ferdinand dépêcha, lui, à la cour de France son Friedenbourg, lequel eut mission de représent
politique française. Mais Louis XIII, ou Luynes plutôt, hésitait : la France ne seconda ni l’Empereur, ni les princes. Les amb
eur ne visait qu’à y établir l’unité politique, si périlleuse pour la France  ; il fallait contrecarrer ses projets, par une ai
ments trop ingénieux, M. Jacques Bainville répond qu’en définitive la France n’a pas cessé d’avoir la même situation géographi
pensée de ce grand homme. L’Allemagne s’en montra fort satisfaite. La France leur dut de n’avoir à souffrir aucune invasion ju
isait. Clément XI pareillement. « S’il n’avait tenu qu’à Rome et à la France , aux deux plus hautes autorités de la civilisatio
té entrevu par la monarchie française et par la papauté. » Restons en France  : Louis XIV avait vu juste. L’évidence éclatait q
que. Louis XV, a-t-on dit, faussait la politique traditionnelle de la France . Pas du tout ! La politique de la France ne consi
litique traditionnelle de la France. Pas du tout ! La politique de la France ne consistait pas à combattre, quoi qu’il advînt,
on aurait tort de penser qu’il eût altéré le système politique de la France . » Le système politique de la France consistait à
ltéré le système politique de la France. » Le système politique de la France consistait à jouer en Europe le rôle supérieur qu
ue, malgré les déloyautés de Frédéric, un « intérêt commun » liait la France et la Prusse contre les Habsbourg. Danton appelle
ien l’état de l’Europe, tu auras sûrement reconnu que la Prusse et la France doivent se réunir contre l’ennemi commun ». Les s
riez proclamait à l’Assemblée : « C’est Léopold qui a animé contre la France le successeur de l’immortel Frédéric ! » L’immort
idère les Allemagnes comme le réservoir de tous les malheurs, pour la France et pour l’Europe ; et le corollaire : il faut, pa
politique, tenir les Allemagnes dans l’impossibilité de lâcher sur la France et l’Europe sa provision de malheurs. L’autre doc
née, se développe et devient, à la veille de Sadowa, triomphale. « La France est logiquement avec la Prusse », écrit Émile de
allemande, qui est un succès pour leurs opinions et qui sera, pour la France , un désastre. Puis un élément nouveau s’introduit
rtinent et lâche système qui veut proclamer l’égoïsme politique de la France  ! » s’est écrié Armand Carrel. On se passionne po
’au seizième et jusqu’au dix-septième siècles, un grand conflit de la France et des Allemagnes. Mais ni la guerre de Trente an
nsupportable, quand il jette le discrédit sur l’« égoïsme » auquel la France a dû sa grandeur et l’Europe sa tranquillité. L’a
sible qu’on lise sans impatience le quinzième volume de l’Histoire de France où les idées les plus fausses sont éloquemment pr
dignes d’intérêt, dignes de notre amitié. Ce Suisse est un ami de la France . Il l’a prouvé, depuis le début de la guerre, par
la Gazette de Lausanne, maintenant réunis en un volume, À travers la France en guerre, bons articles, d’une loyauté manifeste
convertir ; mais elle a fixé sa préférence. Il avait jadis étudié en France , et aussi en Allemagne ; il a été longtemps profe
s petits savent toujours trouver la mère… » Potterat crie : « Vive la France  ! » et, quant à lui, déclare la guerre aux deux e
ue ! » Passe à Lausanne un train de blessés, rapatriés d’Allemagne en France  : Potterat distribue aux malheureux du chocolat,
e françaises, et l’époque où s’élaborait en perfection le génie de la France . Chapitre après chapitre, dans le volume de Joach
de se battre pour tout ça !… » Et aussi pour ceci qui est l’âme de la France , son âme digne de son visage ! Alors on a vu anim
images quasi absurdes. Hélas ! maints Français ont, de l’histoire de France , une drôle d’idée, pour tenir tout ce qu’ils en s
aquelle on aperçoit la fosse entrouverte où peu s’en est fallu que la France fût couchée ! Route bordée aussi d’avertissements
us rien… » balbutiait Bazaine, au Conseil de guerre ; « il y avait la France  ! » répliqua le duc d’Aumale. La pensée de la per
me ? non. À lire certains polémistes, on dirait que la querelle de la France et des Allemagnes date de Napoléon III et précisé
— Il devait savoir ! et, dans l’incertitude, éviter l’aventure où la France risquait sa vie. — Le pouvait-il ?… À cette quest
êche d’Ems indique la volonté nette de ce fourbe. Cependant, c’est la France qui a déclaré la guerre, au mois de juillet 1870 
té la guerre et a multiplié les subtils mensonges pour attribuer à la France le tort de la perfidie et l’imprudence de l’agres
retenait le désordre dans les Allemagnes et, par ce moyen, sauvait la France et l’Europe. Il est certain que les hommes les pl
ement de tous les peuples, ne craignent pas de placer l’intérêt de la France dans « une grandeur égoïste » : il préconise « la
me sa poétique passion « d’identifier les droits et la grandeur de la France avec les droits et la grandeur du genre humain ».
u genre humain ». Thiers, obstinément, proteste et revendique pour la France la permission de refuser le suicide. Il a raison 
c’est la constante politique de la monarchie française, à laquelle la France a dû sa suprématie et sa sûreté. Foin du principe
aide ». Ce qu’il dit de l’Impératrice, Émile Ollivier l’eût dit de la France . Ses détracteurs n’ont qu’à sourire ; et des crit
est passé de lui. Mais lui n’a jamais pu s’accoutumer à l’idée que la France n’eût pas besoin de son aide : c’est qu’il avait,
plus, comment aurait-il consenti à passer pour l’homme qui a perdu la France  ? Il se révolte : et sa révolte commande le respe
pas lui que l’auteur de L’Empire libéral entend justifier : c’est la France … Substitution de personne ! dira-t-on ; mais il s
l’ample et hautaine histoire. Il substitue à sa cause la cause de la France  ? On a beau jeu (et facile) à le taquiner là-dess
modestie : malgré qu’on en ait, le ministère Ollivier représentait la France . Mais la France a payé les fautes du ministère Ol
é qu’on en ait, le ministère Ollivier représentait la France. Mais la France a payé les fautes du ministère Ollivier ?… C’est
’est possible. Et admettons-le : constatons, d’autre part, que, si la France n’a pas voulu la guerre, elle ne l’a point redout
 ? Quoi qu’il en soit des imprudences que le ministère a commises, la France ne l’a-t-elle pas invité à des imprudences, par s
ité, par sa fine susceptibilité d’héroïsme ? Il fallait résister à la France  : et, gouverner, ce n’est pas suivre la fantaisie
cupe tout le premier tome, traite « des idées et des sentiments de la France de 1815 à 1848 ». Le tome II nous mène au coup d’
l’inculper seul. Ce n’est pas lui, c’est la politique étrangère de la France qui, — incontestablement honnête, réfléchie, et n
’allais, à la veille de la guerre et en pleine tourmente, déserter la France , qui comptait sur moi, et abandonner l’Empereur,
e le devançais. Après la guerre, j’étais l’homme le plus populaire de France  ; on m’acclamait. Ce n’est pas Thiers qui devenai
lui ; et il se défend. Mais il pense, avec une infinie douleur, à la France meurtrie, au sol souillé, dévasté, à l’Alsace per
ien qu’elle permet d’accomplir. Il aimait la justice, et il aimait la France  : il lui a rêvé une mission d’apostolat bienfaisa
nesse française », quand on reprochait aussi à l’Empire d’humilier la France devant l’Europe ?… Ensuite, le principal grief qu
enu du roi Guillaume un engagement sérieux. Il ne tolérait pas que la France parût timide et qu’elle ne sût pas revendiquer av
y eut chez la plupart une perte absolue du sens national : croule la France , pourvu que l’Empire tombe ! » Le comte de Chambo
’éprouve ce même sentiment et je dis sans cesse : Mon Dieu, sauvez la France , dussé-je mourir sans la revoir ! » Ces augustes
illaume se moquait un peu. Benedetti insista encore : on accusait, en France , le gouvernement de se laisser berner ; le silenc
r de Berlin, comme aussi le pouvoir madrilène, l’opinion publique, en France , y voyait la preuve « d’une entente concertée con
niquée aux chancelleries, constitue un affront et une insulte pour la France . Dès lors, il n’hésite pas : c’est la guerre. A-t
ance. Dès lors, il n’hésite pas : c’est la guerre. A-t-il raison ? La France avait reçu, de Bismarck, un soufflet !… Si l’on o
que c’était là trop de susceptibilité, la réponse lui est facile : la France a le droit d’être susceptible. Sans doute ! et l’
tion gênante pour n’être pas de cet avis : Bismarck avait provoqué la France . Et, la France n’eût-elle pas relevé le défi, Bis
ur n’être pas de cet avis : Bismarck avait provoqué la France. Et, la France n’eût-elle pas relevé le défi, Bismarck n’était p
uel. Au bout du compte, avant de lancer le cartel où était risquée la France , où étaient aventurés les siècles de la France, i
el où était risquée la France, où étaient aventurés les siècles de la France , il valait d’y regarder à deux fois. On n’y a poi
vier cite des chiffres, discute les allégations des adversaires de la France et des adversaires de l’Empire ; il accumule les
71 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VII. La littérature française et les étrangers »
le. — 1. L’imitation française dans les littératures méridionales. La France et l’Angleterre au xviiie  siècle : actions et ré
Influence de nos écrivains sur l’Allemagne. — 2. La vie de société en France et en Europe. Les étrangers à Paris. Les Correspo
rince de Ligne, Galiani. La Renaissance des lettres s’était faite en France sous l’influence immédiate de l’Italie, et, après
nfluence après celle de l’Italie. La Révolution, qui fit séjourner en France nombre de grands seigneurs eut pour résultat le t
t les rapports directs entre les pays, voyages d’écrivains anglais en France , français en Angleterre582. On continue de tradui
d’un bout à l’autre du siècle un chassé-croisé d’influences entre la France et l’Angleterre. Cependant il serait vrai, je cro
vaient venir ou revenir vers le commun centre de tous les esprits, la France allait les trouver. Il y avait d’abord les corres
ants particuliers de souverains, de princes, de gentilshommes dont la France était la patrie intellectuelle. Et puis il y avai
de la Roche. Cf. Texte, ouvr. cité. 582. Addison, Prior viennent en France . Voltaire, Montesquieu vont en Angleterre. Le Sui
emagne, in-8, 1863. Joret. Essai sur les rapports intellectuels de la France et de l’Allemagne avant 1789. L. Lévy-Bruhl, l’Al
Philosophie de Jacobi, in-8, 1894. Y. Bossel, la Littér. allemande en France au xviiie s., Rev. d’hist. litt., avril 1895. 5
72 (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411
LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France . M. de Marcellus (1re partie) I La mort j
nterrogeant quelque temps après avec plus de sang-froid sur ce que la France venait de perdre en lui, nous nous répondions :
e que la France venait de perdre en lui, nous nous répondions : « La France vient de perdre non un orateur, non un poète, non
emier des hommes de goût, le dernier des classiques ! voilà ce que la France littéraire venait de perdre avec M. de Marcellus.
it remplacé cette anarchie royale et que le neveu de César régnait en France . Cet Audour est un immense édifice semblable à u
avais porté le poids d’un interrègne, j’avais contribué à remettre la France debout, et la France sous le nom de République ;
d’un interrègne, j’avais contribué à remettre la France debout, et la France sous le nom de République ; la République s’était
oyager de nouveau en Orient. La République fait peur d’elle-même à la France  ; la Montagne s’amuse à jouer à la Terreur, la Te
n. Voici sa vie en deux mots. XI Il était né dans le midi de la France , près de Bordeaux, patrie de l’éloquence des Giro
e, de la science politique de Montesquieu, cet Aristote moderne de la France . Il passa sa première jeunesse au château de Marc
rent de son dévouement sincère dans sa personne en le nommant pair de France , et dans ses enfants en nommant M. de Marcellus s
820. Nous sommes à la même date, avec le roi de Piémont de plus et la France . La fédération des puissances italiques, avec des
e moteur et le payeur de la réaction européenne de l’Europe contre la France bonapartiste et oppressive de l’Europe, voudrait
ême. La jalousie britannique se faisait libérale en Espagne, quand la France , par la nature de son gouvernement, se faisait co
sser, compliquer, et enfin faire avorter le congrès, pour empêcher la France de prendre la responsabilité de venger la monarch
e chose de grand au monde pour se faire pardonner l’abaissement de la France , qui n’était pas leur ouvrage, et dont l’injustic
de la royauté de 1830 ! Et cependant ce n’était que la moitié de la France , car la France n’est jamais tout entière que dans
de 1830 ! Et cependant ce n’était que la moitié de la France, car la France n’est jamais tout entière que dans la guerre ; da
conseils d’autrui. La République de 1848 lui donna la joie de voir la France libre de se choisir un gouvernement ; il ne se fi
romit-elle de ne plus revenir en Angleterre. « Elle visita d’abord la France et l’Italie, puis l’Allemagne, la Russie et Const
ctions ; un horrible assassinat vient de recommencer la révolution en France , je vous plains tous et je vous fuis. « Mes senti
voulu que ces deux objets fussent envoyés au ministre de la marine en France . Jusqu’ici, je n’ai osé les confier à personne ;
ux que réside cet honneur, dont vous avez inventé autrefois le mot en France , et qui n’existe point dans la langue anglaise. I
pour le contempler dans sa liberté et dans sa sagesse ; ce peuple de France a été vraiment roi de lui-même, et digne de l’êtr
Le devoir de sauver à tout prix honnête mes amis et mes créanciers en France m’a ramené et me retient dans ma patrie par un li
73 (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230
développement de l’esprit et à déformer l’humanité. D’autre part, en France , sous les derniers Valois, la décadence était com
epuis 1585 jusqu’au triomphe de Henri IV (1594), où le danger pour la France et pour la civilisation fut imminent. La France s
où le danger pour la France et pour la civilisation fut imminent. La France se vit à deux doigts d’être absorbée par l’Espagn
ivait : « Philippe II poussa ses affaires si avant, que le royaume de France n’est échappé de ses mains que par miracle. » De
st reconnaissant. L’état extrême où Henri a trouvé et pris en main la France à la mort de son prédécesseur, la situation déses
les villes, eut besoin de lui, fut contraint, au vu et su de toute la France , de capituler avec lui, de le rappeler à son serv
our qu’à demi, il montra déjà qu’il avait pour lui : la fortune de la France et qu’il était le roi de l’à-propos. Dès l’instan
à la féodalité par morcellement ; il n’y avait plus de royaume ni de France . « Il n’y aurait rien eu en France moins roi que
il n’y avait plus de royaume ni de France. « Il n’y aurait rien eu en France moins roi que le roi même. » M. Poirson a dressé
s démembreurs, si leurs desseins succèdent ; vous ne serez plus de la France  : qui sera Espagnol, qui tiendra de Lorraine, qui
de partial et de singulièrement injuste les estimables auteurs de La  France protestante, MM. Haag, qui dans une notice savant
abourage et le pâturage étaient deux mamelles dont était alimentée la France  », exprime ce même sentiment. Je veux ici (et quo
toute la campagne. C’était pitié de voir par toutes les provinces de France les pauvres gens de village s’amasser en troupes
nées de règne lui avaient été accordées encore, on peut croire que la France se serait de plus en plus assise, aurait mûri (ce
se sont passées, et tirons-en les conséquences les meilleures. Si la France s’était assise et établie sous Henri IV et sur le
l’Ancien Régime a perdu peut-être en bonheur, mais non en gloire. La France , en ne s’asseyant pas, et, à travers tout, en ne
embre sur les deux ouvrages qui étaient en concurrence, l’Histoire de France de M. Henri Martin et cette Histoire du règne de
74 (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176
pose son héros absous par le succès, par le consentement tacite de la France , et par la gloire de son consulat et de son empir
est ce que nous ne voulons pas discuter ici avec M. Thiers ni avec la France . On pourra dire tant qu’on voudra que ce fut un b
de mesure et de limites dans la force, que serait-il résulté pour la France et pour Bonaparte lui-même de cette origine légal
son génie ; il en serait résulté que toute la gloire nécessaire à la France aurait été acquise et que la gloire folle lui aur
et fait envahir notre territoire ; enfin il en serait résulté que la France se serait servie d’un grand homme, au lieu qu’un
omme se servit jusqu’à l’épuisement et jusqu’à l’asservissement de la France . Tous les excès, toutes les ambitions, toutes les
eu d’une épée au 18 brumaire, et toute la destinée de l’Europe, de la France et de l’homme, était changée. M. Thiers voit que
s certain d’aimer, comme je les aimais, la liberté et la gloire de la France . » La gloire, oui ! la liberté, non ! car nous d
n du despotisme militaire inauguré par la journée de brumaire. Que la France , sortie par sa propre force de la sanguinaire ana
dat et une contre-révolution de l’autre, telle était l’option pour la France , la veille de brumaire. M. Thiers se prononce pou
se donnant à elle-même de sévères limites ; mais nous pensons que la France , déjà corrigée par le spectacle et par le repenti
premier. Voilà, selon nous, le tort du 18 brumaire : il donnait à la France une réaction au lieu d’une modération, et un maît
 ; l’échafaud, la mort naturelle, les proscriptions avaient fauché la France . La génération des hommes politiques de 1799 étai
e la Constitution de l’an VIII. Il faut reconnaître qu’à ce moment la France n’en voulait pas d’autre. Elle était dans une de
t, s’évaporerait en paroles ; mais ces paroles étaient sans danger en France dans ce moment, car elles étaient sans échos. Rie
ns ce moment, car elles étaient sans échos. Rien ne résonnait plus en France que le bruit des armes : c’était l’ère des soldat
ustesse : c’était donner au premier Consul le prétexte de soulever la France contre une coalition qui se déclarait coalition à
ait coalition à mort ; c’était, de plus, donner au nouveau chef de la France l’occasion de concentrer son pouvoir et de deveni
nçut un plan de campagne que nous laissons exposer à M. Thiers. « La France avait deux armées : celle d’Allemagne, portée, pa
populaire alors qu’il en usurpa peu à peu toute la gloire, et que la France la lui concéda par habitude ; mais l’histoire vra
n lui appartiendra toujours. XIX Le retour du premier Consul en France est décrit avec l’enthousiasme de la victoire. Bo
à considérer les effets de la bataille de Marengo sur l’opinion de la France  ; il reporte le regard et la pensée sur l’Allemag
ans son âme. On se disait bien quelquefois qu’on ne reverrait plus la France , qu’on ne pourrait plus franchir la Méditerranée,
velle des désastres de la République, l’avait entraîné à retourner en France . On ne voyait que l’abandon où il laissait la mal
pouvait plus rester en Égypte et qu’il fallait à tout prix revenir en France . D’autres sentiments se mêlèrent à cette passion
es de l’armée d’Italie, quoique fort tristes de se voir si loin de la France , étaient favorables à cette expédition, parce qu’
andes choses. Les ministères, les assemblées en sont aussi pleines en France que les armées. La France est frondeuse, et le gé
es, les assemblées en sont aussi pleines en France que les armées. La France est frondeuse, et le génie est nécessairement imp
rs, seules routes et seules garanties de ces colonies. La force de la France est sur son territoire ; la disséminer c’est l’an
le dira trop à nos neveux. XXI L’historien est déjà rentré en France avec l’intérêt réel des événements. Ici ce n’est
avec une égale vigueur ; le tableau de la prospérité croissante de la France en dix mois d’un gouvernement personnifié dans un
te roi ou empereur, ce serait évidemment sous prétexte de donner à la France un gouvernement stable, en le rendant héréditaire
out entier au spectacle des travaux immenses qui avaient procuré à la France la victoire et la paix continentale, et qui devai
x d’Amiens, ni sa courte durée…… C’est l’Anglais qui a le plus haï la France .… Il reculait devant une situation plus forte que
ses trésors par la voie des emprunts, il résista à la grandeur de la France et à la contagion des désordres démagogiques avec
75 (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 238-247
e S. Louis, Secrétaire d’Ambassade, puis Ministre Plénipotentiaire de France auprès du Roi de la Grande-Bretagne, &c. née
s, des Grecs, des Romains, & sur les différentes situations de la France , par rapport aux finances, depuis l’établissement
e bienveillance particuliere. La Russie étoit alors brouillée avec la France  ; il étoit essentiel de rapprocher ces deux Cours
urg, elle prit les habits de son sexe, qu’elle quitta à son retour en France , pour reprendre les habits d’homme. Après avoir a
les Russes. M. le Comte de Broglie la chargea de porter à la Cour de France la nouvelle du gain de la bataille de Prague, du
u Courrier dépêché par la Cour de Vienne à son Ambassadeur à celle de France . C’est à cette occasion que notre jeune Négociate
événemens, c’est que, malgré ses démêlés avec plusieurs Ministres de France , elle n’a pas cessé d’être fidelle à son Roi, ave
76 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199
ur tous les historiens de son temps ; qui a, j’en conviens, ravivé en France l’enseignement et les études historiques, mais qu
se, qui sait assez d’histoire pour ne jamais séparer la Royauté de la France , — l’ennemi de la Féodalité, mais, pour les mêmes
ssi, leur historien — qui n’a pas été séduit par ces séducteurs de la France catholique au xvie  siècle et qui le sont restés
tion politique, lui qui ne se soucie que des intérêts matériels de la France , de dignité royale, d’accroissement de territoire
illions de dettes contractées dans l’intérêt de ce parti qui était la France  ; — car la constitution politique de la France ét
ce parti qui était la France ; — car la constitution politique de la France était catholique, il faut bien le rappeler à ce p
ir résisté à ces charmeurs héroïques qui, un moment, ensorcelèrent la France . Les vrais sorciers du temps des Guise, ce n’étai
t celui qu’on a appelé : M. de Guise le Grand, qui rendit Calais à la France et qui s’appela aussi le Balafré. Son fils Henri,
, fut un temps affreux. Il ne le fut pas qu’en Espagne : il le fut en France , en Angleterre, en Italie, en Allemagne, dans les
ais le grand Guise lui-même, le magnifique Balafré, le charmeur de la France , recevoir vingt-cinq mille écus par mois du roi d
de son luxe et de sa personne ; quand les plus grands seigneurs de la France tendaient leurs mains gantées d’acier, et les évê
Démocratie… Philippe II fut ruiné, du reste, avant d’avoir acheté la France , et les victoires de Henri IV firent le reste. Qu
Henri IV, dit Forneron, et il l’en loue, ne voulut pas qu’il y eût en France désormais quelqu’un de plus catholique que lui… E
anier de Cassagnac, M. Taine, non moins hardi dans ses Origines de la France moderne, reprit l’héroïque statistique et résolut
tes coupées et ramassées dans le panier du bourreau qu’on offrit à la France stupéfaite, mais, en tas, toute l’exécrable joail
i plus de respect que ceux-là qui n’émigrèrent pas. Ils quittèrent la France sous le coup d’une nécessité sanglante dès les pr
ocrite que l’attitude gardée des royautés européennes vis-à-vis de la France révolutionnaire, vis-à-vis de l’Émigration abando
le frère de Marie-Antoinette, disait cyniquement : « J’ai ma sœur en France , mais la France n’est pas ma sœur. » Catherine II
ie-Antoinette, disait cyniquement : « J’ai ma sœur en France, mais la France n’est pas ma sœur. » Catherine II de Russie — la
e Forneron, — de croire que les rois de l’Europe ne pensaient qu’à la France , et ils y pensaient en effet, mais pour calculer
ncore ne fût-ce pas eux qui déclarèrent la guerre en 1792 ; ce fut la France et le ministère girondin. Mais quand la malheureu
sottises, les crimes et les abominables barbaries de la Révolution en France , et Forneron, par le fait de son sujet, l’histoir
e Forneron, c’est l’ubiquité de la Révolution. Elle n’était pas qu’en France , son pays natal. Je l’ai dit déjà, on l’y fuyait,
gouvernements, cette anarchie, qui était partout, fut plus cruelle en France qu’ailleurs, et Forneron pas plus que M. Taine n’
77 (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I
rs fit qu’à cette époque il y eut comme une renaissance littéraire en France . Dans presque tous les genres, des écrivains rema
r suite des nouvelles institutions que la Restauration apportait à la France , la littérature acquit une importance qu’elle n’a
s peuplades sauvages effrayaient, à la fin du dix-huitième siècle, la France civilisée ; des membres humains encore palpitants
immense, universel. Il ne fut pas circonscrit dans les limites de la France , qui était alors comme un grand théâtre sur leque
islation primitive en 1802 ; M. de Maistre, les Considérations sur la France , en 1796 ; trois œuvres qui marquèrent d’une mani
ction datait de l’année 1794 : en effet, si les Considérations sur la France , de Joseph de Maistre, ne furent connues qu’en 17
nt pas compromettre plus longtemps ceux qui lui donnaient un asile en France , était allé en chercher un en Angleterre, et il a
ènement du Génie du christianisme, que M. de Chateaubriand, arrivé en France au mois de mai 1800, avait soumis, par son consei
es, tous les sentiments que le Génie du christianisme rapportait à la France , avaient hâte de s’élancer. D’autres extraits du
tre de Balzac à Scudéry, à l’occasion du Cid de Corneille. « Toute la France entre en cause avec lui, de sorte que, quand vos
losophique du dix-huitième siècle, et l’esprit chrétien renaissant en France après une longue éclipse, se rencontraient au sor
impulsion nouvelle. IV. Joseph de Maistre. — Considérations sur la France . En suivant l’ordre chronologique, il aurait f
a restauration, le comte Joseph de Maistre. Ses Considérations sur la France parurent en effet pour la première fois en 1796 ;
eux qui ont lu le Génie du christianisme et les Considérations sur la France , comprendront l’effet différent que ces deux ouvr
ordre des dates est interverti, et l’auteur des Considérations sur la France ne vient qu’après l’auteur du Génie du christiani
dans notre littérature. Il combat les fausses idées qui prévalent en France , déteste les crimes qui y ont été commis ; mais i
en France, déteste les crimes qui y ont été commis ; mais il aime la France , il est Français par le cœur comme par l’esprit,
rce que nous sommes ses fils. Il ne conçoit pas plus l’Europe sans la France que le corps sans la tête ou que la tête sans le
ou que la tête sans le cerveau, et il est tellement convaincu que la France est nécessaire au monde, qu’il va jusqu’à se réjo
enser à ses propres yeux l’effroyable malheur de la disparition de la France . Si ses sentiments n’étaient exprimés que dans le
dans sa correspondance intime l’expression des mêmes sentiments. « La France , écrit-il en 1794 de Lausanne7, a toujours tenu e
n opinion, qui se réduit à ceci : que l’empire de la coalition sur la France et la division de ce royaume seraient un des plus
ans sa correspondance intime, lorsque le contrecoup des événements de France anéantissait sa fortune, l’éloignait de sa famill
tre cru quand il tient le même langage dans ses Considérations sur la France , et les plus grandes sévérités de son génie doive
e le sang-froid avec lequel il la juge dans les Considérations sur la France , sang-froid bien remarquable dans un livre écrit
mille et sa fortune dans ce grand naufrage. Les Considérations sur la France sont un ouvrage de circonstance qui est devenu un
évident que cet écrit avait un but immédiat, rouvrir les portes de la France à la monarchie. Par ce côté, il coïncide avec le
mplissent d’étonnement, lorsqu’on songe que les Considérations sur la France ont été écrites dans la chaleur du combat, alors
de la révolution, il explique pourquoi elle arrive. Tout le monde en France , surtout les premiers qui doivent l’exemple à tou
rs qui doivent l’exemple à tous, avaient manqué à leur mission, et la France elle-même avait manqué à sa mission en Europe. La
ns ferme et non moins équitable sur la conduite de l’Europe envers la France . Ce n’est point une guerre de principe que les ca
t déclarée : c’est une guerre d’intérêts, d’ambition, de conquête. La France est à la fois préservée et châtiée, parce qu’elle
armes, qui pourle moment font prévaloir les idées révolutionnaires en France , applaudit à ce triomphe, parce qu’il maintient e
udit à ce triomphe, parce qu’il maintient en Europe l’intégrité de la France , qui est nécessaire à l’avenir du monde. Il s’exp
la plus violente de la révolution, celle des montagnards. Pour que la France échappe au démembrement, il faut que nos armées t
ont une œuvre à accomplir : ils sont le châtiment, et il faut que la France soit châtiée, car le plus irrémissible de tous le
, irrésistible en Europe et que, cependant, elle ne fonderait rien en France  ; que la république ne subsisterait pas, et qu’on
parlons pas de sa prédiction sur le triomphe des idées catholiques en France , car le sens logique de l’historien était ici ill
hilosophisme, annonçait à ce dernier, dès 1796, qu’il était vaincu en France . Il était en effet vaincu par les échafauds qu’il
ent pris rang parmi les axiomes. Ainsi l’on se rappelle quelle foi la France avait eue en ces constitutions écrites, dans lesq
ofesso sur cette matière, déjà touchée dans les Considérations sur la France , traité dans lequel il s’efforce de mettre en lum
. de Chateaubriand, comme M. de Maistre, avait gardé un culte pour la France sur la terre étrangère. Il aimait sa patrie à tra
Constance, M. de Bonald se décida, au printemps de 1797, à rentrer en France avec ses deux fils, en passant par la Suisse. Qua
e des neiges, et, évitant les postes militaires, ils se trouvèrent en France , près de Pont-d’Ain et bientôt à Lyon. Après troi
iode éclatante pour la presse périodique, ce pouvoir singulier que la France tantôt favorise jusqu’à l’idolâtrie, tantôt rejet
à ces travaux, dès 1794, c’est-à-dire avant les Considération sur la France du comte de Maistre, il avait fait paraître plusi
sant tout venir de l’homme, dominait sans contestation les esprits en France , depuis la dernière révolution. Il a bien vu le v
e du sujet en un esclavage vil ou séditieux. » C’est le tableau de la France révolutionnaire. Il ne faut pas croire qu’en renv
s cette préoccupation se comprend lorsque l’on songe aux temps que la France venait de traverser. Le despotisme d’un seul est
its avec le nouveau gouvernement qui avait rétabli le catholicisme en France , sera poussé vers l’opposition. Ici s’arrête le g
jusqu’à la lasser par ses guerres européennes, destinées à asseoir la France entre ses véritables frontières, par ses création
la tribune devenue muette. Non seulement il entreprit de gouverner la France , mais il entreprit de l’intéresser, et ces deux c
c’était un inconvénient de situation. Au fond, le gouvernement de la France était à ce prix. Il le comprenait si bien que, s’
faire à la dignité humaine et aux libertés les plus précieuses de la France , mais il donnait une issue sur les champs de bata
à Jérusalem, l’Égypte, une partie de l’Afrique, et il était rentré en France le 5 mars 1807, précédant ainsi lord Byron dans s
ur le fait remarquer avec raison dans ses Mémoires, il est rare qu’en France la malignité et la jalousie supportent deux succè
rs ! » L’esprit est, de toutes les libertés, la dernière qui périt en France . Ducis, comme Chateaubriand, comme Delille, demeu
ale, en lui signifiant son passe-port, « qu’il a paru que l’air de la France ne lui convient pas. » Il est remarquable que les
is venaient ces paroles étranges, à l’occasion d’un procès intenté en France à un officier du grand Frédéric, paroles dans les
a si bien rétabli, qu’il ne restera plus d’autre désordre que vous en France , et alors on priera l’ouvrier de se retirer, comm
existe, sur la manière dont il entendait qu’on écrivît l’histoire de France , une note à laquelle il n’y a rien de comparable,
urnaux. La pensée de cette note28, c’est qu’il faut que l’histoire de France soit écrite par un écrivain dévoué, qui envisage
ée avait succédé l’action qui absorbait toutes les forces vives de la France . Elle était à la tribune, dans les clubs, sur les
essé. Une seconde fois, d’ailleurs, l’action détrônait la pensée ; la France qui, dans la première phase de la révolution, ava
constitution rationnelle de la société française, pouvaient porter la France au plus haut degré de prospérité, de liberté et d
c’était Thomas Reid32, ce chef de l’école écossaise, alors inconnu en France , quoiqu’une traduction de son premier ouvrage eût
s d’espérances pour un gouvernement parlementaire qui introduirait en France ce régime de libre débat. M. de Fontanes, arrivé
au dix-neuvième siècle le christianisme était devenu une nouveauté en France  ; la plupart des jeunes gens ne connaissaient l’É
t alors, devenait un dogme que toute voix écoutée devait prêcher à la France , et le prêtre était coupable de ne pas la mettre
. Frayssinous avait parlé convenablement de la gloire militaire de la France , dans une conférence à laquelle il avait assisté 
contre la philosophie du dix-huitième siècle ; madame de Staël est en France , et son salon et ses écrits jouissent d’une égale
a suivi de loin son existence poétique et voyageuse, qui a donné à la France les Martyrs, cette épopée historique et philosoph
loppant son refus d’un de ces mots spirituels qui font tout passer en France , même la vertu : « Je vous avouerai, dit-il, que
Savoie. C’est là qu’il a composé et publié ses Considérations sur la France , et que, dans sa correspondance intime, il a jugé
e Maistre, considéré comme émigré depuis la réunion de la Savoie à la France , doit se hâter de chercher un asile. Après de gra
it aidé de sa plume le roi Louis XVIII, par ses Considérations sur la France , et il écrivait en 180950, quand l’empire était à
isse se remplit de sang humain ; mais le vide laissé par la maison de France est un gouffre, et quel sang n’y a pas coulé depu
es fermées ! Peut-être un ordre de choses nouveau doit-il s’élever en France  ! Cette idée, toujours repoussée, se présente plu
r sans le vouloir, sans le savoir, à une restauration nécessaire à la France et à l’Europe. Sans doute, c’est à son profit qu’
cles détruits le seront pour tout le monde. Il arrivera un jour où la France se trouvera assez complétement guérie de ses supe
: c’est qu’on ne peut rien faire de grand et de bon en Europe sans la France  ; c’est l’idée de toute sa vie. Il est plein d’es
i de Joseph de Maistre. Quelques idées sur la rénovation du clergé en France firent naître les ombrages de la police impériale
ais était allé chercher un asile en Angleterre, pour ne reparaître en France qu’avec la seconde restauration, qu’il considérai
ège des Pères de la foi, nom sous lequel les jésuites sont rentrés en France , que M. de Lamartine a achevé chrétiennement cett
où il montait au Capitole. Mais c’est quelque chose qu’une chanson en France . On a dit de l’ancien régime que c’était le despo
; ce qui est vrai, c’est que la chanson peut devenir une puissance en France , et il était réservé à M. de Béranger de l’appren
ements et des conseils. Malheureusement il est forcé de s’éloigner de France  ; j’allais me croire oublié, lorsque je reçois de
une de ces éducations fortes qu’on ne trouvait plus à cette époque en France . En 1803, Guizot, qui savait à fond cinq langues 
ur les supériorités intellectuelles, et une occasion d’appliquer à la France le gouvernement parlementaire de l’Angleterre, ce
rophétisent aux héros tout ce que ceux-ci désirent, il annonçait à la France , sous le règne du roi de Rome, un bonheur sans nu
se retirant du monde désolé, le soin d’intéresser et de passionner la France . L’influence de la restauration sur le mouvement
ue l’empire avait amenée par ses guerres incessantes, et soutenait la France chancelante en lui tendant le sceptre fleurdelisé
nir, mais ce n’est que par réflexion que cette amertume est venue. La France , saignée aux quatre membres par les longues et lo
nquérir cette paix, non moins nécessaire aux peuples coalisés qu’à la France . Ne calomnions pas la génération qui a précédé la
es vertus nationales, les sentiments que cette époque vit éclater. La France n’en pouvait plus de fatigue et d’épuisement ; el
es émotions, les émotions de guerre et de triomphe, sur lesquelles la France était si complètement blasée, que, dans les derni
sé qu’ils croyaient irrévocablement condamné. Il leur semblait que la France venait de reculer jusqu’au-delà de 1792, et ces h
mpire les souffrances intolérables que l’on endurait avaient rendu la France insensible à la gloire de Napoléon, et que, dans
le souvenir des inconvénients de l’empire allait en s’effaçant, et la France , ce piédestal vivant qui avait plié sous le poids
s écrivains devaient trouver une facile connivence chez le public. La France se mirant dans cette gloire dont elle avait payé
re au nombre des plus inexcusabtes torts de Napoléon, qui exposait la France à une catastrophe inévitable pour rejouer une par
ion nationale. Le bonapartisme poétique pouvait donc devenir, pour la France , comme une consolation de ses derniers revers, pu
, et le commerce se renouait d’autant plus actif entre le génie de la France et celui des nations voisines, que les rapports a
ellectuels à exercer une action marquée sur le mouvement des idées en France  : c’étaient l’Allemagne et l’Angleterre. La premi
pposition d’un écrivain persécuté qui allait révéler l’Allemagne à la France . Imprimé à Londres sur la fin de 1813, l’ouvrage
t l’être dès 1814 à Paris. La chute de Napoléon rouvrait à la fois la France au livre proscrit et à l’auteur banni, qui se pré
ujet, à une époque où la littérature allemande était si peu connue en France , où l’on n’avait guère lu jusque-là que les idyll
ses historiens, ses artistes, qui apparaissait tout à coup devant la France , en se couronnant de cette auréole que le talent
rnement représentatif, posait devant nous comme une sœur aînée, et la France , depuis l’introduction d’une constitution à l’ang
e tendance presque inévitable de graves inconvénients : l’idéal de la France était désormais en Angleterre. Les esprits les pl
Walter Scott, par les traductions qui popularisèrent ses ouvrages en France est presque devenu un de nos auteurs nationaux ;
s de la vie réelle. À cette première cause du succès de lord Byron en France , il s’en joignit une autre qui ne fut pas moins d
re social une position d’ironie aussi rien ne devait mieux réussir en France que cette tendance de lord Byron. Il faut y joind
es méconnus et des grandeurs ignorées devait avoir aussi de succès en France , et quelle funeste influence elle exerça. Il écri
’école que l’influence des écrits de lord Byron contribua à fonder en France , deux fléaux successifs sortirent : le suicide, c
tion pour les autres, d’étonnement pour tous ; un rapprochement de la France ancienne et de la France nouvelle, qui peut deven
tonnement pour tous ; un rapprochement de la France ancienne et de la France nouvelle, qui peut devenir un choc ; le bonaparti
tations parurent, un long cri d’admiration et de sympathie s’éleva en France , bientôt en Europe. Depuis le Génie du christiani
it pas mieux ; mais le temps avait changé, la poésie était revenue en France avec la liberté, avec la pensée, avec la vie mora
nnalisme si antipathique à l’illustre auteur desConsidérations sur la France 85. Quand un grand deuil ou une grande joie vienn
Florence auprès de M. de la Maisonfort, ministre plénipotentiaire de France , les affaires ne l’enlèvent pas à la poésie, et d
à la poésie, et dans les voyages qui le rendent de temps à autre à la France , les salons se disputent la joie d’entendre quelq
 ; à la presse et à la tribune était échue la mission d’intéresser la France . Un écrivain d’un esprit aussi délicat que pénétr
tte source nouvelle de poésie qui s’ouvrait enfin, disait-il, pour la France , et qu’il comparait à la forme mélancolique et na
ration, et aucun nom ne pouvait être mieux choisi pour représenter la France auprès de cette vieille patrie de la civilisation
t déjà vu tant de scènes diverses, tant de pays différents, revint en France avec sa mère et ses deux frères, et son éducation
e. Quand la première restauration s’accomplit, Victor Hugo, rentré en France vers 1813, partagea la joie et l’enthousiasme ven
s, les crimes des bourreaux assez maudits, et cette même dette que la France payait aux froides reliques de Louis XVI et de Ma
teaubriand élevait sa grande voix pour déplorer, au nom de l’ancienne France , la mort du duc de Berry, M. Victor Hugo répandai
re de l’autel croîtra, vainqueur du sort. Un jour de ses vertus notre France embellie, À ses sœurs, comme Cornélie, Dira : Voi
siècle eût été beaucoup plus difficile, peut-être même impossible. La France n’eut pas ce bonheur ; ses poëtes nationaux étaie
ale. Le rétablissement de l’antique monarchie, qui avait vécu avec la France les bons et mauvais jours de son histoire pendant
tez à cela la dureté impolitique que L’Europe avait montrée envers la France dans les traités de Vienne, sans comprendre, malg
opularité même imméritée qui devait naître de la situation faite à la France  ; car les peuples, injustes dans leurs ressentime
dans ces images, dans ce grand contraste de la fortune présente de la France avec sa fortune passée, dans le souvenir du désas
ent point l’œuvre de l’esprit de parti ; c’était le gémissement de la France qui retentissait dans les vers d’un de ses plus j
maudire l’Angleterre, en relevant le bûcher de Jeanne d’Arc devant la France indignée. Ces élégies nationales, on peut les app
s Messéniennesde ces phrases tant répétées depuis sur la gloire de la France  ; trop souvent il la couronne de lauriers et la p
piété filiale à venir lui parler de sa gloire passée, à cette pauvre France dont la fortune venait de déserter les drapeaux,
onstance qui, à son tour, le servit. Les malheurs et les revers de la France avaient inspiré ses premièresMesséniennes et elle
nchissement d’un peuple chrétien du joug musulman par les armes de la France , qui acheva seule cette croisade, en chassant l’a
ug de la restauration, comme on disait alors, s’appesantissant sur la France , la captivité chantait ses tortures au cliquetis
retour, satisfaisait à une nécessité impérieusement ressentie par la France comme par l’Europe entière : la paix, qui devait
la restauration vient répondre au vœu du poëte et donner la paix à la France , que fait M. Béranger ? Oh ! alors il ne chante p
titre à la vénération et au respect. Il y avait un nombreux parti en France aux idées duquel M. Béranger parlait par cette sp
s ces doctrines monarchiques, dans les mœurs monarchiques existant en France . M. de Béranger dirigea ses attaques sur ce point
me, c’était la royauté française qui venait de rapporter la paix à la France épuisée, la parole à la tribune muette, la libert
ciété. Quand on vient à se souvenir de la situation où se trouvait la France pendant la restauration, de tant de ferments de d
gouvernement royal ; l’accuser des résultats qu’il subissait avec la France  ; entretenir les divisions des classes sociales,
et le désir du poëte de panser avec des refrains sur la gloire de la France la blessure que lui avaient laissée au cœur ses r
ns l’histoire de l’humanité, les jésuites peints en oppresseurs de la France , le chansonnier lui-même érigé en martyr des rois
e des écrivains de profession. La parole et la plume régnaient sur la France  ; chacun étendit la main sur ce sceptre intellect
n où les plaçait le nouvel ordre de choses qui venait de s’établir en France . L’école catholique et monarchique rencontrait de
vorable. Cette lassitude d’obéissance qu’éprouvait l’esprit humain en France , à la fin de l’empire, ce besoin de secouer tous
épondérance très marquée ; il indique, dans ses Considérations sur la France , un retour vers l’antique constitution française,
aveur des circonstances les plus miraculeuses, qu’elle a introduit en France , qu’elle y a établi ce que l’homme de l’île d’Elb
il à l’Europe cette dernière expérience, et toujours aux dépens de la France  ! Vous aurez pu voir que les mêmes choses ramènen
on absorbante de la centralisation qui renfermait les destinées de la France dans Paris. Elle voulait, en outre, que la loi d’
incipe traditionnel de la monarchie légitime ne subsisterait point en France , si le vote était direct, s’il n’appartenait qu’à
avec une prudence extrême, au début du gouvernement représentatif en France  : la question de la liberté de la presse et celle
droits ou aux intérêts méconnus ; mais elle a toujours eu besoin, en France , d’être fortement réglée. Jamais ce besoin ne se
tence des majorités parlementaires. Dans un pays aussi nouveau que la France , nous ne dirons pas pour les institutions représe
préhensions : « Vous voyez, monsieur, écrivait-il, ce qui se passe en France , et vous n’en serez que plus attaché à cette pens
ellent cela un gouvernement ! Depuis longtemps on ne gouverne plus la France , on la dispute. Nous avons donc remporté une plei
ot, eurent l’importance de livres, comme celles du Gouvernement de la France depuis la restauration (1820), des Conspirations
, des Moyens de gouvernement et d’opposition dans l’état actuel de la France (1821), de la Peine de mort en matière politique
rédigé cette adresse du corps législatif où retentissait le cri de la France épuisée et implorant la paix, à la lecture de laq
première révolution, il avait servi dans l’armée de Condé. Rentré en France en 1802, il prit la carrière du barreau. Tandis q
a loi sur la presse, qui consacrait une liberté jusque-là inconnue en France . On l’avait vu monter jusqu’à dix fois, dans la m
fins de l’Asie aux rives de l’Océan, l’Europe se fut ébranlée, que la France se vit envahie par des milliers de soldats étrang
us puissant, sans porter atteinte à la dignité royale, aux yeux de la France et de l’Europe, de jamais provoquer du roi un arr
lle. On se passionnait pour des principes, on croyait à ses idées. La France contemplait son propre génie dans le génie de ses
vie de discipline et de régularité que l’empereur avait imposée à la France . Quand vint la restauration, il changea de rôle s
et sonnaient le tocsin pour annoncer l’arrivée de l’inquisition à la France , que le pamphlétaire faisait assister tout entièr
uis, passant du particulier au général, le redoutable pamphlétaire la France courbée sous la double tyrannie du sacerdoce et d
ait tenté de croire qu’à cette époque il y eut une tyrannie réelle en France , tyrannie invisible pour l’histoire, et visible s
lité, qui éleva tant d’échafauds, où monta tout ce qui était grand en France , vertu, naissance, talent, beauté, n’était pas au
dans les régions gouvernementales, il fallut que Dieu, pour sauver la France , fit, en sa faveur, un miracle, et lui envoyât Je
ope en cas d’invasion, et il se félicite, en commençant, de ce que la France n’est plus défendue ni par le grand empereur ni p
système de guerre des Hurons et des Mohicans. Il voulait faire de la France un tirailleur, chacun combattant comme il l’enten
position ; il pouvait ne point voir avec satisfaction les communes de France offrir au jeune héritier de la race des Capétiens
si les terres à cultiver et même les terres à défricher manquaient en France , et il calcule le nombre des pommes de terre qu’o
yauté : « Sachez, dit l’auteur du Simple Discours, qu’il n’y a pas en France une seule famille noble, mais je dis noble de rac
ly est le seul auteur un peu détaillé qui ait écrit sur l’histoire de France  ; l’abrégé chronologique du président Hénault est
ents, le défaut de règle et de ressorts dans l’administration ; cette France bigarrée, sans unité de lois et d’administration,
nfesseur ambitieux, qui pourraient parvenir à détruire le repos de la France . « Il n’y a pas de travail plus important. Chaque
44. Jauffret. Mémoires historiques sur les affaires religieuses de la France pendant les premières années du dix-neuvième sièc
n des écrivains du Conservateur, plus tard directeur de la Gazette de France . M. de Lamartine dit de lui, dans la préface des
frêle espérance Qu’une mère tient dans ses bras ; Déjà tu rassures la France  : Les miracles ne trompent pas ! Confiante dans s
étri l’ivraie ou fécondé les fleurs. 102. « Non, ce n’est pas à la France qu’il importe d’aller jusqu’au Rhin ; les habitan
nce qu’il importe d’aller jusqu’au Rhin ; les habitants de l’ancienne France n’en seront ni plus ni moins heureux ; son gouver
sure politique est nécessaire, parce qu’alors, et seulement alors, la France sera utile à tous les États, et ne sera dangereus
nce sera utile à tous les États, et ne sera dangereuse pour aucun. La France serait au repos comme une arme détendue, et toute
primer, aurait perdu en s’étendant son élasticité… C’est alors que la France pourrait donner l’exemple unique au monde d’une s
ale, à la propriété, ces bases fondamentales de l’ordre social… Et la France , peut-être, peut seule conserver cette Europe que
moment, écrivait-il, où Monseigneur le duc de Bordeaux, ce fils de la France , repose dans le berceau offert par la cité fidèle
78 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »
emple en Angleterre. — Les privilégiés ne rendent pas ces services en France . — Influence et droits qui leur restent. — Ils ne
s sont devenus les représentants de la nation. — Rien de semblable en France . Les États généraux sont tombés en désuétude, et
t pour eux, ou pour leurs parents, alliés, protégés et serviteurs. La France ressemble à une vaste écurie où les chevaux de ra
t 115 000 livres de rente dans sa place de gouvernante des enfants de France , parce que, à chaque enfant, ses appointements au
t sur tous les navires « qui entrent dans les ports et embouchures de France  » un droit d’ancrage, dont le produit annuel est
— Il s’y dérobe, ou n’y suffit pas. — Sécurité de sa conscience. — La France est sa propriété. — Comment il en abuse. — La roy
ar ce n’est point la Révolution, c’est la monarchie qui a implanté en France la centralisation administrative126. Sous la dire
opres. » Par suite, ajoute Necker, « c’est du fond des bureaux que la France est gouvernée… Les commis, ravis de leur influenc
s envers lui ; car ils sont ses souverains et non ses mandataires. La France est à eux comme tel domaine est à son seigneur, e
on du moyen âge, il est commandant-propriétaire des Français et de la France , mais encore, par la théorie des légistes, il est
comprendre l’histoire de nos rois, posons toujours en principe que la France est leur terre, une ferme transmise de père en fi
gneurs, mais plus grandement, puisqu’il est le plus grand seigneur de France  ; je décrirai son train tout à l’heure, et l’on v
nte, et c’est ici qu’il crèvera. VI. Désorganisation latente de la France . Juste et fatal effet du privilège que l’on ex
féodal conservé ou transformé compose encore une société vivante, en France son cadre mécanique n’enserre qu’une poussière d’
paulettes et touche double solde ? Déjà avant l’écroulement final, la France est dissoute, et elle est dissoute parce que les
es, 34. — Mme Campan, Mémoires, I, 237 (détails à l’appui). 106. La France ecclésiastique, 1788. 107. Granier de Cassagnac,
, 248. — Marquis d’Argenson, Considérations sur le gouvernement de la France , 177. — Duc de Luynes, Journal, XIII, 226 ; XIV,
article Curé de campagne . — L’abbé Guettée, Histoire de l’Église de France , XII, 130. 121. Aujourd’hui le traitement d’un c
19 décembre 1789. (Ib., DXIX, carton 6.) — Tableau moral du clergé de France (1789), 2. 124. Doléances sur les surcharges qu
. — Mme du Hausset, Mémoires . 114. 130. Gustave III et la cour de France , par Geffroy, II, 474. (Archives de Dresde, corre
France, par Geffroy, II, 474. (Archives de Dresde, correspondance de France , 20 novembre 1788.) 131. Agear, Mémoires, 135.
79 (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451
ne part l’Angleterre et l’Allemagne, représentant tout le Nord, et la France qui représente toute la partie sud-occidentale, l
alité, l’effet de cette poésie Shakespearienne dont l’Allemagne et la France sont aujourd’hui plus enthousiastes que l’Anglete
’un génie égal au leur, mais ému par les profondes secousses de notre France , de notre Europe, n’aurait pu avoir la patience d
per du puissant délire d’Hoffmannb et de la folie de Werner ! » Et la France  ! après avoir produit et répandu sur l’Europe la
étique. dont Lamartine et Hugo sont les représentants et les chefs en France  ; école qui, au fond, est aussi sceptique, aussi
mparer ce qui se faisait alors en Allemagne avec ce qui se faisait en France . Mais c’est une erreur de s’imaginer que Goethe n
e relève que de son pays : le développement de Goethe appartient à la France comme à l’Allemagne, Il suffit de jeter les yeux
r en être convaincu. La vérité, c’est que Goethe s’est formé entre la France et l’Allemagne, participant des deux, et recevant
a fait produire Werther à Goethe, c’est cette double impulsion de la France et de l’Allemagne dont nous parlions tout à l’heu
iberté et d’examen, un esprit d’enthousiasme et de foi religieuse. La France et le Nord se partageaient ces deux tendances. L’
ces écrites en français ; qui, durant toute son éducation, achevée en France , lut et dévora avidement tous les écrits de la Fr
ion, achevée en France, lut et dévora avidement tous les écrits de la France  ; Goethe, dis-je, appartient par mille liens à l’
gtemps sa course sans rencontrer Dieu. C’est ce qui était arrivé à la France . Tandis que l’Allemagne était restée superstitieu
é à la France. Tandis que l’Allemagne était restée superstitieuse, la France était devenue athée. Impuissance donc des deux cô
t impuissance de cet esprit lancé dans la voie où il s’était lancé en France . Non, l’esprit de l’Allemagne, l’esprit religieux
estant a revêtue doit disparaître à son tour ? Goethe, élevé entre la France et l’Allemagne, le sent, et il n’ose s’abandonner
utre ciel, une autre terre. Mais, réciproquement, non, l’esprit de la France , l’esprit irréligieux de la philosophie, livré à
t athéisme, et que devient la terre avec lui ? Goethe, élevé entre la France et l’Allemagne, sent cette impuissance de la Fran
e, élevé entre la France et l’Allemagne, sent cette impuissance de la France , comme il sent celle de l’Allemagne ; et il s’eff
ayant à cet égard un droit et un devoir. La raison en est simple : la France seule s’était faite initiatrice ; l’Allemagne, au
rfection classique : et pourtant il a passé longtemps pour certain en France que le style de Werther était aussi bizarre, auss
80 (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle, (suite et fin.) »
et fin.) Lundi, 30 mars 1863. Les principaux moments religieux en France , depuis plus de soixante ans, se dessinent avec u
ne fait jamais de mal. » C’était l’impression la plus générale de la France à ce moment ; on était dans une période de sentim
t peu représenté dès l’origine dans cette reconstitution du Clergé de France . L’auteur du Concordat allait donc rencontrer, mê
ègne de la Congrégation, quand il disait en y insistant : « Jamais la France ne fut plus religieuse qu’à l’époque actuelle87. 
u moins, si c’était beaucoup dire, on pouvait se rabattre à ceci : la France n’était nullement impie et irréligieuse ; elle ét
t pas l’irriter, et c’est en cela qu’elle se séparait nettement de la France du XVIIIe siècle. Elle s’en séparait, sans avoir
ntention de la maudire, car il n’y a que le fanatisme qui maudit : la France du XIXe siècle, dans ce qu’elle avait d’inspirati
. » Mais ce n’était pas seulement en ce sens trop fin et malin que la France du XIXe siècle entendait blâmer les licences de s
rtout de ses conclusions tranchantes et précipitées. Mais quand cette France ainsi disposée, sans hostilité et sans haine, et
en elle, sentiment qui semble inhérent à sa nature tant qu’elle sera France  ? à quoi la pousse-t-on, en un mot, dans un sens
cette sorte de maladie honteuse et de lèpre qui menaça de couvrir la France de 1821 à 1828, était, à l’origine, une simple as
Que vit-on alors partout, et quelle fut la physionomie morale de la, France dans les régions officielles ? Que ceux qui en fu
r moments que l’inspiration d’une moitié des Français ne soit plus en France et qu’elle vienne d’au-delà des monts. Des hommes
elques points, et qui avait toujours existé dans l’ancienne Église de France . C’était autrefois une affaire de consulter Rome
de répulsion que les excès de ce genre ont suscités de tout temps en France  ; il vient de provoquer au théâtre un type vengeu
81 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
Chapitre III. La commedia dell’arte en France Nous avons expliqué comment et dans quelles ci
lière et de la comédie de l’art. Lorsque celle-ci vint s’installer en France , elle apporta par conséquent à notre théâtre les
ectacle. Catherine de Médicis en avait introduit l’usage à la cour de France et inspiré le goût à ses enfants. « Dès sa jeunes
décors et leurs accessoires. On sait quelle était la situation de la France en ce moment-là, surtout dans le Midi où à peine
insi elle servit aux États généraux tenus en 1614, les derniers de la France monarchique avant 1789. C’est là aussi que quatre
ent, dit Brantôme, était chose que l’on n’avait encore vue et rare en France , car, par avant, on ne parlait que des farceurs,
termèdes et parfois dans les pièces, tout cela faisait connaître à la France un art savant et raffiné qu’elle devait être enco
e tout n’eût pas été agrément dans l’excursion des premiers Gelosi en France , les troupes de comédiens italiens prirent tour à
a, en 1600, la Florentine Marie de Médicis, il voulut lui procurer en France les distractions de son pays. Il appela ou il acc
poète n’avait jamais été mieux accomplie qu’en Isabelle Andreini. En France elle allait exciter l’enthousiasme de la cour et
cle.   Les rôles de servante (fantesca) ou, comme on dit plus tard en France , de soubrette, étaient joués par la signora Silvi
qui fut anobli par cet empereur. Cecchini ne paraît pas être venu en France , mais son personnage Fritelin ou Fristelin figure
82 (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Philippiques de la Grange-Chancel »
orruption, il écrivit non pas des chansons, lui, mais des odes, et la France , peu tournée cependant aux Pindares, les répéta…
it étaient, du reste, telles qu’elles durent en augmenter l’éclat. La France , la France légère, la France aux chansons, était
du reste, telles qu’elles durent en augmenter l’éclat. La France, la France légère, la France aux chansons, était repoussée v
qu’elles durent en augmenter l’éclat. La France, la France légère, la France aux chansons, était repoussée vers le sérieux du
partit le trait de feu qui devait allumer l’indignation couvant de la France . C’est à Sceaux qu’on avait arrangé la machine in
lémence du duc d’Orléans, qu’il avait platement invoquée, souffert en France après son exil, il écrivit quatorze tragédies ill
Lescure est un descendant du pieux héros de la Vendée. Tout arrive en France , disait Talleyrand après La Rochefoucauld, mais q
lamer, la Critique, qui sait bien qu’un jour il parla la pensée de la France , et que l’homme qu’il accusait avait lui-même, pa
s des phrases comme celle-ci, qui ne sont pas de tout le monde : « La France fit de son échine adulatrice le premier degré de
83 (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre premier »
que ce fut d’abord sous un grand coup d’enthousiasme. Le génie de la France sommeillait sur un oreiller de vipères. Il sembla
. Maisons de foi et de secours, puissiez-vous aider les soldats de la France  ! Les socialistes s’assemblent, interrogent les f
tice est dans le camp des Alliés et décident unanimement de servir la France au nom de la République sociale.‌ Plus une parole
s millions de lettres sublimes qui, depuis deux ans, fournissent à la France son pain spirituel. Ne souhaitez-vous pas qu’un j
érieure de chacun de nos soldats, le secret du ressort héroïque de la France .‌ Ces lettres innombrables, peut-être un million
au désir du sacrifice. Nos soldats acceptent tous les risques pour la France avec une douloureuse soumission ou parfois d’un é
84 (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — I. » pp. 195-212
lire les anciens historiens et à méditer de composer une Histoire de France dans un goût tout nouveau. Il continuait d’y join
, il se remit activement à l’œuvre, et le tome Ier de son Histoire de France , avec tout l’ensemble d’images et de portraits qu
entreprendre un ouvrage digne de la gloire que vous avez acquise à la France . En ce temps, monseigneur, qu’elle est comblée de
vécu sous un règne si glorieux, j’ai bien osé composer l’Histoire de France , et retracer les illustres actions de plus de soi
nol dans votre lit ? La fin de la dédicace est employée à montrer la France aussi florissante par les arts de la paix que s’i
titua ces deux comtés : mais ce fut avec murmure et indignation de la France , et à la risée de toute l’Europe, qu’il rendit en
né depuis un siècle et demi, et lui avoir vu refaire en tous sens une France , qu’il a su mêler lui-même à son Histoire cet esp
ogique (1667), et son traité De l’origine des Français ou Histoire de France avant Clovis (1682). Son premier ouvrage reste po
siècles de défrichement et de critique, des travaux sans nombre et en France et dans d’autres pays, des systèmes contradictoir
e, à la suite de l’article de Hugues Capet, a dit que « le royaume de France a été tenu, plus de trois cents ans durant, selon
son Abrégé chronologique. S’il le compte pour le premier des rois de France , c’est surtout pour obéir à la tradition et pour
faut sortir avec les descendants de Charles Martel des limites de la France . Le sentiment national qui anime Mézeray s’exprim
e de Blanche, son ascendant dès qu’elle fut entrée dans le Conseil de France . Cette page de Mézeray est de celles qui rappelle
s, fussent-elles un peu basses. De ce même roi Henri III, rentrant en France et débutant par une faiblesse et une perfidie : «
85 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »
reproche qu’on lui faisait généralement, de sacrifier l’intérêt de la France à celui de l’Autriche. Marie-Thérèse, par malheur
qu’à la condition d’être le plus fort. Il dut, avant tout, sonder la France , alliée de l’Autriche, pour s’assurer qu’elle n’é
t de croire les choses plus faciles qu’elles ne le sont du côté de la France . Les ministres de Louis XVI, M. de Vergennes, M. 
’était pas si à mépriser qu’on l’a fait, sentaient à merveille que la France n’avait nul intérêt à favoriser l’ambition de Jos
s assertions, et qui souhaite depuis longtemps de se rapprocher de la France , sachant très bien que nous deux ne pouvons exist
é plus importante, et sans entraîner ou exposer les convenances de la France , le roi peut nous être du plus grand secours, en
permis d’agir de concert vers le seul résultat possible. Entraîner la France dans une guerre avec la Prusse eût été d’une poli
Vous voyez par là quel compte on peut faire sur lui et sa parole. La France l’a éprouvé en bien des occasions, et aucun princ
e présenter une Autriche à son image, ayant les mêmes intérêts que la France , les mêmes inclinations, les mêmes ennemis nature
e. » c’était à quoi se réduisait la prière qu’on adressait alors à la France . Si Marie-Antoinette avait pu faire prévaloir, dè
de sa mère, c’est pour le coup qu’elle se fût vraiment compromise en France devant l’opinion, laquelle, par raison ou par mod
t et d’autre dans la voie des négociations, et dès lors, en effet, la France , prise pour médiatrice avec la Russie, put interv
-reine. Satisfaite, en définitive, de l’assistance diplomatique de la France , Marie-Thérèse termine cet épisode de la Correspo
roi-historien. On a remarqué que les oraisons funèbres prononcées en France sur cette princesse, sans excepter celle de l’abb
86 (1890) L’avenir de la science « XVI »
ésulte chez celui-ci de plusieurs éléments parfaitement distincts. La France est la première des nations, parce qu’elle est le
l’humanité. Cette patiente et sévère méthode me semble convenir à la France , celui de tous les pays qui a pratiqué avec le pl
aphysique, je 342] reconnais que le sens religieux est très faible en France , et c’est précisément pour cela que nous tenons p
ion à d’étroites formules excluant tout idéal. C’est pour cela que la France ne verra jamais de milieu entre le catholicisme l
sans examiner s’il est acceptable 156. La religion a toujours été en France une sorte de roue à part, un préambule stéréotypé
ont en réalité que des guerres civiles ou des guerres de parti. Si la France eût eu davantage le sentiment religieux, elle fût
u entre un système donné et la répudiation moqueuse de ce système. La France est en religion ce que l’Orient est en politique.
uverain. Voilà le seul tempérament politique que l’on y connaisse. La France est le pays du monde le plus orthodoxe, car c’est
es de choses, ou bien ils se mettent franchement à en rire. Il y a en France , jusque chez les incrédules, un fond de catholici
rendre et qui nous épargne la peine de chercher, voilà bien ce que la France demande en religion, parce qu’elle sent fort bien
fort bien qu’elle n’a pas le sens délicat des choses de cet ordre. La France représente éminemment la période analytique, révo
ndifférence sceptique aux formules du passé. Il se peut qu’un jour la France , ayant accompli son rôle, devienne un obstacle au
s la synthèse. À chacun son œuvre, telle est la loi de l’histoire. La France aura été le grand instrument révolutionnaire ; se
aurait dû l’admettre, s’il avait été conséquent. 157. Fichte, qu’en France , bien entendu, on eût appelé un impie, faisait to
87 (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »
ois instruments principaux de la Contre-Réformation catholique204. La France , où le protestantisme avait pris des forces sans
nale pour ne pas y souffrir de rupture par la division religieuse, la France fut un des grands champs de bataille que l’Église
de cette classe parlementaire qui a fait tant d’honneur à l’ancienne France . Ses Recherches de la France et ses Lettres malgr
e qui a fait tant d’honneur à l’ancienne France. Ses Recherches de la France et ses Lettres malgré la différence des titres so
el général de l’infanterie, lieutenant du roi en Guyenne, maréchal de France , au bout de près de cinquante ans de guerres, il
ris qu’avec Henri IV. Il mourut, en 1615. Éditions : Recherches de la France  : 1er livre, 1560 ; 2’er l., 1565 ; 7e 1., 1611 ;
, il voyagea, selon M. Dupuy, moins qu’on ne l’a dit, et seulement en France . Il trouva au bout de vingt ans d’essais le secre
ille. Éditions : Recette véritable par laquelle tous les hommes de la France pourront apprendre à multiplier et à augmenter le
l ne paraît plus qu’au siège de la Rochelle eu 1573. Fait maréchal de France en 1574, il se retire à son château d’Estillac, o
ons : Commentaires, Bordeaux, 1592 ; éd. De Ruble, Soc. de l’Hist. de France 5 vol. in-8, 1864 : édition seule correcte et com
si le xvie s. a ignoré Brantôme ; éd. L. Lalanne, Soc. De l’Hist. de France , 1864-1882, 11 vol. in-8 ; éd. P. Mérimée et Laco
88 (1875) Premiers lundis. Tome III « L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale »
issance et le secret de l’élever et de l’organiser. La littérature en France est aussi une démocratie, elle l’est devenue. La
d’ouvriers et de travailleurs, cette supériorité souveraine, à qui la France doit tant, trouverait sans nul doute des moyens d
aux esprits pourraient sourire d’abord, comme ils sourient de tout en France , mais la France n’est pas dans quelques salons, e
raient sourire d’abord, comme ils sourient de tout en France, mais la France n’est pas dans quelques salons, et les travailleu
d’agir en pleine lumière et en toute sérénité. Un enfant désiré de la France vient de naître ; une paix qui doit être glorieus
qui adoucit, qui rallie, et oblige tout bon Français à sentir que la France n’a jamais été dans une plus large voie de prospé
deur. Ce que l’armée, ce que l’industrie, ce que les serviteurs de la France et les travailleurs de tout genre ont obtenu de l
rer leur talent, deviendront véritablement alors des serviteurs de la France , des travailleurs utiles et dignes. Ce document,
le premier article sur l’ouvrage de M. Le Play, la Réforme sociale en France (Nouveaux Lundis, tome IX) : Puisque l’émulation
89 (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVII » pp. 306-312
oin d’être impassible. Espérons que l’esprit public et patriotique en France en recevra une heureuse influence. Le style est c
a politique a triomphé en définitive à Waterloo. C'est triste pour la France , mais c’est glorieux pour M. Pitt, et M. Thiers,
su honorer par ses jugements impartiaux les autres adversaires de la France , a manqué ici à cette disposition à l’égard du pl
aire à l’ouvrage de M. Thiers : le courant des idées est si changé en France , et les esprits sont tellement tournés à une admi
politique du Tribunat. La liberté proprement dite a peu de faveur en France depuis quelque temps. Des lecteurs plus fidèles a
il fait comprendre la guerre, l’empereur, Wellington, le génie de la France et de l’Angleterre. C'est un livre à lire. — La
oniques du moyen âge ; il est vrai que les dramaturges romantiques en France avaient si mal lu et étudié ces chroniques qu’ils
90 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
un nouveau genre de la galanterie tout opposé à celui qui régnait en France , depuis François Ier. C’est ainsi que, de nos jou
’est ainsi que, de nos jours, quand le retour de l’ancienne maison de France imposa l’obligation de renier, de détester tout l
de Walter Scott, où étaient peintes des mœurs inconnues, acquirent en France une vogue inouïe et contribuèrent au grand change
ait au lit. C’était peu de temps avant l’assassinat qui l’enleva à la France . Toutes ces circonstances étaient propres sans do
décident qu’elles font époque, que le feu du génie s’allume enfin en France , et qu’elles en ont recueilli les premières étinc
r de goût et de sens dans la nation. C’est là ce que nous avons vu en France quand la maison de Bourbon est rentrée en France.
que nous avons vu en France quand la maison de Bourbon est rentrée en France . Il fallait tout oublier des notions acquises pré
91 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Jacques Cœur et Charles VII »
e la monarchie française eût peut-être vu se lever sur elle. Quand la France aura un Shakespeare, nous saurons alors les affre
en avec une expression tragique, — il y avait soixante-dix ans que la France était dans le sang et dans la misère… Il n’y avai
es années du règne de Charles VII, on aurait pu croire à la fin de la France , infailliblement perdue sans Jeanne d’Arc, et l’o
que sur le front de son fils ! Tel, de réalité, était Charles VII. En France , qui l’ignore ? dans ce pays moitié soldat et moi
n ses chroniques — mât de vaisseau revêtu, sinon des fleurs de lys de France . » Il réalisait enfin au pied de la lettre la fi
l’Empereur, là était Rome ; car il y avait un Pape en Espagne, un en France , et quelquefois deux en Italie ». Mêlé aux grande
souvent donné le vertige, parle de Jacques Cœur dans son histoire de France avec un mépris superficiel. On ignore pourquoi, i
Cœur d’avoir empoisonné Agnès Sorel, d’avoir exporté de la monnaie de France en Orient et d’avoir vendu des armes aux infidèle
en effet, avait souvent manié l’épée dans cette guerre perpétuelle de France , et combattu, avec Lahire et Xaintrailles, à l’om
et qui allait fonder une maison de plus parmi les grandes maisons de France , demandèrent à plusieurs reprises la révision de
92 (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IV. M. Henri Martin. Histoire de France » pp. 97-110
ra probablement que cela, du moins chez nous, n’avait pas Histoire de France , il y a encore quelques années. Les anciennes his
’ennui, — M. Michelet avait bien entrepris à sa façon une Histoire de France , mais c’était moins une histoire que de brillante
t des Histoires de la civilisation, plus générales qu’une Histoire de France  ; — on avait des histoires en France, des règnes
lus générales qu’une Histoire de France ; — on avait des histoires en France , des règnes plus ou moins étudiés et approfondis.
effet, l’Académie, pour les bourgeois qui devaient lire l’Histoire de France de M. Martin, comme ils lisent le Dictionnaire hi
ion et n’ayant pas besoin de l’être expressément dans une Histoire de France , de manière à troubler le Jean Jeannot de lecteur
re ! Et vraiment peut-on dire à tort, quand on a lu cette histoire de France et ces claires paroles dans l’avertissement de l’
ssible de la nier ! Car voilà tout le sens vrai de cette Histoire de France d’aujourd’hui, qui s’enveloppe la main dans de la
être que scientifique ! Lorsque je lis le reste de cette Histoire de France qui n’a que le druidisme pour tout aperçu, M. Hen
e incroyable théorie qui fait la Gaule plus belle et meilleure que la France d’après César, Clovis, et nos saints et glorieux
93 (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de la Mennais (suite et fin.)  »
approuver complètement une brochure de M. de Bonald, de la Royauté en France , laquelle ne concluait à rien moins qu’au rétabli
ssement des Parlements tels qu’ils existaient autrefois, sans quoi la France tombera rapidement au dernier degré de la faibles
le. Si mes craintes se réalisent, mon parti est pris, et je quitte la France en secouant la poussière de mes pieds. » Dès l’e
ion. Il n’y a que les Jésuites qui puissent renouveler la religion en France . Le roi le sait, dit-on ; mais le roi est faible.
s présentes, l’auteur de la Tradition ne pouvait sagement demeurer en France . Comme j’ignore combien de temps durera mon absen
pour lors d’autre gibier en tête. Quoi qu’il en soit, en quittant la France , La Mennais ne partit point pour les colonies et
faire le bien, à fonder des établissements utiles, et qui, rentré en France seulement en 1814, venait, sous le coup du 20 mar
nflammée de 1815, et à quels assauts contraires il était en proie. La France lui apparaissait comme un gouffre, « comme un épo
s la main du vieillard. Et quant à ses perspectives sur le sort de la France et sur l’avenir qui lui est réservé, il faut les
ère peut seule le maintenir sur le trône ; et si cette année reste en France , si le pillage régulièrement organisé continue, e
ssassins, et l’État sous la sauvegarde des institutions auxquelles la France a été redevable, pour tout bienfait, du règne de
d’examiner et de panser une à une, pour les guérir, les plaies de la France . Mais en même temps (car les extrêmes s’appellent
terre… » C’est seulement quand l’abbé Carron se décide à revenir en France que M. de La Mennais y rentre lui-même. C’est à c
ion d’écrire. M. Carron sent combien il serait essentiel, une fois en France , d’avoir à soi un bon journal religieux : il pens
s de la Vie de l’abbé Carron, par un bénédictin de la Congrégation de France , 1866. 117. Je me cherche et ne me trouve plus
on, Mlle de Lucière, Mlle de Trémereuc, Mlle de Villiers… Rentrées en France , elles formèrent le petit troupeau réuni aux Feui
. M. de Janson était à la tête d’une communauté, les missionnaires en France . 121. En paraissant donner si fort l’avantage à
94 (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104
acha à réfuter par sa conduite les préventions qu’on avait formées en France contre son caractère, et il pratiqua le conseil q
leurs enseignes depuis. Elles avaient fait un chant à l’honneur de la France lorsqu’elles allaient à leur fortification : je v
t son cœur pour avoir l’hymne des dames siennoises en l’honneur de la France , était un cheval turc dont il a dit « qu’il l’aim
èbre mit le sceau à sa réputation militaire en Italie et par toute la France . Henri II, qui est bien le roi de Montluc, celui
(1559), il eût encore pu employer si utilement pour le service de la France . Le temps de la gloire pour Montluc est fini ; à
la paix qui venait de se conclure, il l’estimait désavantageuse à la France et, funeste, non seulement pour les conditions, m
ent et à se dénaturer dans ces luttes intestines. Ce fut par toute la France comme un feu généreux qui se retourna contre lui-
’alarme, il fait bien sentir le danger où fut à une certaine heure la France de se réveiller toute calviniste, au moins par la
mourir trois avant lui pour le service du roi ; il prévoyait pour la France et pour son pays de Guyenne de nouvelles guerres
les montagnes, que j’avais vu autrefois, partie en Espagne, partie en France , nommé Sarracoli : j’avais fantaisie de me retire
rracoli : j’avais fantaisie de me retirer là en repos ; j’eusse vu la France et l’Espagne en même temps ; et si Dieu me prête
nu des Pyrénées, plongeant son regard tour à tour sur l’Espagne et la France , vieillard tout chenu et à la face meurtrie, dur
95 (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. (Suite et fin.) »
l quittait, après un séjour de près de quatre ans, nous dit-il, cette France , pays privilégié du Ciel, à tant de titres, où la
urce de jouissance. » J’aime de temps en temps ces définitions de la France par un étranger ; elles sont un peu solennelles s
ôme, établi dans une position qui me rend la sentinelle avancée de la France , porté par inclination et par devoir à surveiller
se trouva transporté sur une terre qui tressaillait de joie au nom de France , et au sein d’une nation qui n’attendait que le s
un rétablissement complet de la Pologne, mais sans le concours de la France , par un soulèvement spontané des anciennes provin
e trouvant blessés au vif en même temps que le sentiment national, la France ne compta plus dès lors un seul partisan sincère
édain injuste et peu déguisé : « M. de Serra (le précédent envoyé de France à Varsovie) y fut remplacé, dit-il, par M. Bignon
gée comme une vertu, il crut devoir abandonner son maître fidèle à la France , pour se dévouer à ce qu’on nommait alors la patr
r l’ensemble de la manière d’être et des occupations d’un ministre de France , je trouvai un petit monsieur, uniquement occupé
familièrement au duc, en parlant de la certitude d’un éclat entre la France et la Russie : « La Russie amorcera si souvent, c
e et la Russie : « La Russie amorcera si souvent, couchera en joue la France si souvent, que la France sera forcée de faire fe
ie amorcera si souvent, couchera en joue la France si souvent, que la France sera forcée de faire feu… » Brunet n’aurait pas m
96 (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 20, de la difference des moeurs et des inclinations du même peuple en des siecles differens » pp. 313-319
cle. Nous avons vû dans le dix-septiéme siecle des guerres civiles en France et des partis aussi aigris et aussi animez l’un c
poisonnemens, d’assassinats, ni des évenemens tragiques si communs en France sous les derniers Valois. Qu’on ne dise pas que l
ubles dans la chrétienté. Avant le protestantisme il s’étoit élevé en France plusieurs contestations en matiere de religion, m
z de l’air qui n’est pas le même dans tous ces siecles ? On compte en France quatre pestes génerales depuis mil cinq cens tren
jusques à l’année mil sept cens dix-huit, à peine quelques villes de France ont-elles senti une legere atteinte de ce fleau.
ux ou trois fois durant un certain nombre d’années. Telles ont été en France le mal des ardens et la colique de Poitou . Quand
97 (1875) Premiers lundis. Tome III « Le roi Jérôme »
emier général des temps modernes ; il n’en avait que seize lorsque la France saluait du nom de Consul le conquérant de l’Égypt
tout d’un coup de l’escadre par une tempête, rejeté vers les côtes de France , serré de près par l’amiral Keith, il se détermin
ière fois devant la capitale dans la journée du 30 mars, il quitta la France à la première Restauration. Il était à Trieste lo
it plus un roi, ce n’était qu’un frère de l’empereur, un soldat de la France . Lui qu’on avait pu trouver trop susceptible en 1
Capitaine dans le carré de la vieille garde, où l’âme guerrière de la France s’est comme réfugiée ; et il entend cette parole
ablie, mais il savait que tôt ou tard elle aurait son jour, et que la France la rappellerait : il en avait comme la tranquille
t assisté. Il les décorait par sa présence. On le sentait bien, et la France , qui s’était accoutumée à voir dans ce dernier fr
98 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
t fait partie de la troupe des Gelosi, pendant leur dernier séjour en France . Giovanni-Battista figurait aussi, bien entendu,
Marie de Médicis, qu’il avait pu voir à Paris, quand il était venu en France avec les Gelosi. Cette dédicace donna à la reine
Médicis eut ressaisi une partie de son influence. Ils demeurèrent en France jusqu’à la fin du carnaval de 1623. Pendant l’ann
s avoir passé en Italie l’été de 1623, les Comici Fedeli revinrent en France et y représentèrent pendant l’année 1624 et le co
ret besoin de protester contre l’excommunication sévère qui pesait en France sur la profession comique. Ce qui pourrait semble
t ce vain éclat, en même temps que je m’éloigne des beaux sites de la France … » Il quitta, en effet, la France avec les Comici
je m’éloigne des beaux sites de la France… » Il quitta, en effet, la France avec les Comici Fedeli ; mais, cette fois encore,
99 (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »
ans. » — La société française lui suggère cette âpre réflexion : « La France est organisée en faveur des paysans et des petits
on milieu, contraint à se déplacer à travers toutes les régions de la France . Ce sédentaire jouit très fort des paysages qu’il
pre aux rapins et aux Pétrus Borel, est arrivée peu à peu à couper la France en deux, et constitue, selon moi, un des signes l
u’on le signale. Quant au fond même de la question et de savoir si la France ne produit plus que des choux et des navets et si
ont il faudrait d’abord exposer toute la force.‌ Le mal que fait à la France la centralisation parisienne, et par suite la con
génial qui contenteraient leur conception de la vie, déclarent que la France est perdue, que les temps modernes sont honteux.‌
et commercial qui transforme l’Europe, il y a presque constamment en France une protestation de l’élite intellectuelle (au mo
100 (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »
ne et en Angleterre. — Les privilégiés ne rendent pas ces services en France . Considérons la première, le gouvernement loca
. Considérons la première, le gouvernement local. À la porte de la France , il y a des contrées où la sujétion féodale, plus
rance, il y a des contrées où la sujétion féodale, plus pesante qu’en France , semble plus légère, parce que, dans l’autre plat
nt submergé. Avant Louis XIV, le spectacle était pareil dans toute la France . « La noblesse campagnarde d’autrefois, dit le ma
alors en scène ; car la mode les poussait de ce côté, et toujours en France on suit la mode. Leur caractère n’a rien de féoda
par un seul côté, celui de l’argent. Dans l’Almanach royal et dans la France ecclésiastique de 1788, nous lisons leur revenu a
s de village76. « L’exil seul, dit Arthur Young, force la noblesse de France à faire ce que les Anglais font par préférence :
historiens de la cour disent en parlant d’une cérémonie : « Toute la France était là » ; en effet, tout ce qui compte en Fran
onie : « Toute la France était là » ; en effet, tout ce qui compte en France est là, et ils se reconnaissent à cette marque. P
se de pousser le sang dans les veines. Arthur Young, qui parcourut la France de 1787 à 1789, s’étonne d’y trouver à la fois un
confortables et tous les moyens de transport ; c’est la preuve qu’en France « la circulation est nulle ». Il n’y a de civilis
ouvement des affaires. On avait une seule gazette, appelée Gazette de France , qui paraissait deux fois par semaine, voilà pour
Besançon, pas une gazette ; « à Besançon, il n’y a que la Gazette de France , pour laquelle un homme qui a le sens commun ne d
ince de Soubise et celles du duc de Bouillon sont les plus grandes de France , et tous les signes que j’ai aperçus de leur gran
un des effets de l’absence ; il y avait peut-être un tiers du sol en France qui, déserté comme l’Irlande, était aussi mal soi
ardes-chasses de Mme d’A., de Mme N., d’un prélat et d’un maréchal de France sur des roturiers pris en délit de chasse ou de p
es entrailles sont paternelles seulement pour les bêtes. Or il y a en France quatre cent lieues carrées de pays soumises au ré
ées de pays soumises au régime des capitaineries100, et, par toute la France , le gibier, grand ou petit, est le tyran du paysa
cien Régime et la Révolution , 34, 60. 48. Arthur Young, Voyages en France , II, 456. En France, dit-il, elle est du onzième
volution , 34, 60. 48. Arthur Young, Voyages en France, II, 456. En France , dit-il, elle est du onzième au trente-deuxième.
réface, 5. — Anne Plumptree, a Narrative of three years’ residence in France from 1802 to 1805, II, 357. — Baronne d’Oberkirch
lents, c’était de passer pour insensibles. » (Lacretelle, Histoire de France au XVIII e siècle, V, 2.) 59. Floquet, Histoire
lles ». — Léonce de Lavergne, Economie rurale en rend="internet_link" France , 26. « La plupart végétaient pauvrement dans de p
re féodal n’était que fort, et ils l’ont appelé barbare, parce que la France , qui avait les vices de la force, n’a plus que ce
inture que Dorine fait d’une petite ville. — Arthur Young, Voyages en France , I, 78. 77. Traité de la population, 108 (1756)
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