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1 (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191
« Les mots dans la parole ne sont que l’image des modifications de l’ âme , et l’écriture n’est que l’image des mots que la
langues ne sont pas non plus semblables. Mais les modifications de l’ âme , dont les mots sont les signes immédiats, sont id
sique et paroles, est d’une nature bien supérieure. C’est l’élan de l’ âme du peuple attaqué dans ses droits, qui jouit de l
ut pas d’autre jugement. La Psychologie d’Aristote ou Traité de l’ âme I L’insuffisance du raisonnement pureme
e christianisme qui approchait, la spiritualité et l’immortalité de l’ âme . Aristote avait rejeté ces dogmes divins, mais té
mandait au corps et aux sens, c’est-à-dire, à la mort, le secret de l’ âme et de la vie éternelle. Cependant le respect pour
ratise complètement, à mesure qu’Aristote se matérialise davantage. L’ âme est-elle distincte du corps ? La force que nous s
st-il composé de deux principes ? Obéit-il à un principe unique, et l’ âme se confond-elle avec le corps ? Aujourd’hui il es
eligion et la philosophie, par une affirmation imperturbable : Oui, l’ âme est distincte du corps. La discussion ne reste ou
i le chemin infaillible qui conduit à cette distinction capitale de l’ âme et du corps, ni les conséquences, ou plutôt les d
, et de ne jamais vouloir en subir le despotisme. La distinction de l’ âme et du corps, démontrée par Platon, et surtout par
t. Ce serait beaucoup exagérer que de croire qu’Aristote a confondu l’ âme et le corps, comme l’ont fait plus tard de grossi
ter de nos jours, pour savoir ce qu’Aristote a pensé de l’avenir de l’ âme . Des passages équivoques ont répondu dans l’un et
Qui a jamais demandé à Platon ce qu’il pensait de l’immortalité de l’ âme  ? Qui a jamais demandé à Aristote lui-même ce qu’
as les comprendre assez. L’opinion d’Aristote sur la distinction de l’ âme et du corps ne nous apparaîtra donc point avec un
sur des bases équitables. Voici d’abord sa théorie : L’histoire de l’ âme , pour reproduire l’expression même dont il se ser
l affirme qu’on ne peut bien connaître la nature si l’on ne connaît l’ âme , qui est, selon lui, le principe des êtres animés
ivants. Il se propose donc de rechercher et quelle est l’essence de l’ âme , et quelles sont ses qualités. Mais il ne veut pa
is il ne veut pas se borner, comme on l’a fait avant lui, à étudier l’ âme de l’homme ; ce n’est point un champ assez large 
car c’est de là que sont sorties toutes les erreurs d’Aristote. Si l’ âme de l’homme ne circonscrit pas nos études, si l’on
pas plus que n’a suffi la psychologie ; et, en dédaignant d’étudier l’ âme seule de l’homme, on sera bien près d’étudier l’â
gnant d’étudier l’âme seule de l’homme, on sera bien près d’étudier l’ âme du monde, et de tomber dans les abîmes où s’est é
e l’on a critiqué avec tant de raison et de sévérité. L’histoire de l’ âme ainsi entendue est un préliminaire de l’histoire
ux. Aussi les commentateurs n’ont pas manqué de mettre le Traité de l’ âme en tête de ces admirables et nombreux ouvrages qu
e. Mais, il faut bien le remarquer : on a beau prétendre traiter de l’ âme en général, c’est surtout de l’âme humaine qu’on
: on a beau prétendre traiter de l’âme en général, c’est surtout de l’ âme humaine qu’on s’occupera. Et la raison en est tou
aine qu’on s’occupera. Et la raison en est toute simple : c’est que l’ âme de l’homme est celle qui est le mieux connue à l’
nt, de cet entendement dont Aristote a fait la partie supérieure de l’ âme  ? N’est-ce pas s’exposer à des confusions fatales
ais passons. Après avoir montré tout ce qu’a d’important l’étude de l’ âme , Aristote indique, avec sa concision habituelle e
son coup d’œil, les questions principales qu’il convient d’agiter. L’ âme est-elle une substance ? N’est-elle qu’une qualit
seulement en puissance ; mais nous verrons en quel sens il prête à l’ âme la substantialité et l’énergie. Puis il se demand
prête à l’âme la substantialité et l’énergie. Puis il se demande si l’ âme possède quelque affection qui lui soit propre, ou
a pensée n’en a pas moins besoin, bien qu’elle semble plus propre à l’ âme que la sensibilité. L’âme est donc indissolubleme
besoin, bien qu’elle semble plus propre à l’âme que la sensibilité. L’ âme est donc indissolublement unie au corps : elle ne
quelconque la forme qui le limite et le détermine. Les passions de l’ âme , Aristote le remarque avec toute raison, sont tou
ût approuvée Descartes, mais qui est incomplète, puisqu’il y a dans l’ âme autre chose que des passions, que conclut Aristot
autre chose que des passions, que conclut Aristote ? Que l’étude de l’ âme appartient exclusivement au naturaliste, ou, comm
n tant qu’ils sont unis à la matière ; c’est celui qui, en étudiant l’ âme par exemple, ne la sépare point du corps auquel e
le d’être plus clair que ne l’est Aristote. Suivant lui, l’étude de l’ âme n’est qu’une partie de l’histoire naturelle ; ell
nce parfaitement rigoureuse de la définition posée dès le début. Si l’ âme est le principe des êtres vivants, il faut l’étud
ses prédécesseurs, ses maîtres, ses condisciples. Deux facultés de l’ âme ont surtout attiré leur attention : la sensibilit
sophes, trop peu instruits, ont cherché à définir le mouvement dans l’ âme , comme ils le définissaient dans l’univers, ne vo
, comme ils le définissaient dans l’univers, ne voyant pas que dans l’ âme (l’âme humaine sans doute, malgré ce qu’en a dit
ils le définissaient dans l’univers, ne voyant pas que dans l’âme (l’ âme humaine sans doute, malgré ce qu’en a dit plus ha
a volonté et la pensée. En outre, ils ont pris les modifications de l’ âme pour des mouvements en elle : sentir, penser même
ir, espérer, craindre, s’indigner, ce ne sont pas des mouvements de l’ âme  ; ce sont des mouvements qui n’appartiennent qu’a
ime, ne se souvient, qu’en compagnie du corps. Les modifications de l’ âme , qu’on prend pour des mouvements, ne sont donc pa
ssez rendu compte des conditions qu’il doit remplir pour être uni à l’ âme . Ils n’ont pas mieux compris la sensibilité. L’âm
pour être uni à l’âme. Ils n’ont pas mieux compris la sensibilité. L’ âme , pour connaître les choses, n’a pas besoin d’être
es esprits grossiers, d’être les choses mêmes. Il n’y a point entre l’ âme et les êtres qu’elle connaît cette insoutenable i
comme son maître dans le Phédon, fait justice de cette opinion que l’ âme est l’harmonie du corps, métaphore inexacte donné
ins sévère pour cette autre métaphore plus vide encore, qui fait de l’ âme un nombre qui se meut lui-même. Enfin, il termine
en les accusant d’être incomplètes, parce qu’elles n’ont pas étudié l’ âme dans toute sa généralité. La sensibilité, le mouv
alité. La sensibilité, le mouvement, n’épuisent pas les facultés de l’ âme . La plante a une âme puisqu’elle se nourrit, et p
, le mouvement, n’épuisent pas les facultés de l’âme. La plante a une âme puisqu’elle se nourrit, et pourtant elle ne sent
Certains animaux, qui sentent, sont immobiles. Leur refusera-t-on une âme  ? Et s’ils en ont une, pourquoi l’a-t-on oubliée
’a-t-on oubliée dans des systèmes qui ont la prétention d’expliquer l’ âme tout entière ? À ces théories insuffisantes il fa
s exacte. Et, d’abord, Aristote s’occupe de donner la définition de l’ âme . Quelle est cette définition ? On peut, d’après c
forme, l’être tel que nos sens nous le montrent. Que peut donc être l’ âme  ? Évidemment elle ne peut être que la forme du co
nature, et doué par elle d’organes qui le rendent capable de vivre. L’ âme , en venant se joindre à la matière organisée, lui
le puissance, elle la fait passer à la réalité entière et complète. L’ âme est donc l’achèvement du corps, sa perfection, so
rler la langue aristotélique, son entéléchie5. De là il résulte que l’ âme ne se confond pas plus avec le corps, que la cire
matière d’une chose quelconque ne se confond avec cette même chose. L’ âme est l’essence du corps qui sans elle n’est plus c
me un œil de pierre, un œil en peinture n’est pas un œil véritable. L’ âme n’est pas tout à fait le corps ; elle est quelque
n est dans le vaisseau qu’il gouverne. Voilà donc la définition de l’ âme  ; et le philosophe qui a fait sur la définition e
ion essentielle de toute bonne définition : elle contient la cause. L’ âme ainsi comprise est la cause du corps vivant ; c’e
l’une de ces facultés, on peut affirmer qu’il y a vie, qu’il y a une âme . Ces facultés, du reste, se répartissent très iné
e : ainsi, les plantes n’ont que la faculté de nutrition, n’ont que l’ âme nutritive ; d’autres êtres jouissent de toutes le
Tout ce qu’il convient de remarquer ici, c’est qu’Aristote fait de l’ âme la cause directe de la nutrition et de la générat
s les êtres vivants sont pourvus d’une certaine chaleur. Mais c’est l’ âme qui est la cause absolue de la nutrition. C’est e
ience est supprimée et que Dieu lui-même est omis. L’immortalité de l’ âme redevient problème. À quoi tiennent tant de lacun
rs ? continue M. Barthélemy Saint-Hilaire. Aristote n’a pas fait de l’ âme une substance, c’est-à-dire une force libre et di
e libre et distincte de toutes les autres ; Il n’a point rattaché à l’ âme les facultés morales dont l’homme est doué ; Il n
s morales dont l’homme est doué ; Il n’a pas cru à l’immortalité de l’ âme  ; Enfin, il n’a pas montré dans l’âme le fondemen
’a pas cru à l’immortalité de l’âme ; Enfin, il n’a pas montré dans l’ âme le fondement même de toute philosophie et de tout
ne les justifie. Aristote n’a pas su distinguer assez complètement l’ âme et le corps. Il les a confondus, en attribuant à
si d’ailleurs elle ne les voit jamais matériellement séparés. Quand l’ âme a su donner à cette interrogation intérieure l’at
le caractère unique de la pensée. Il ne nie rien du corps auquel son âme est attachée dans cette vie. Mais il reconnaît qu
qui possède est distinct de ce qui est possédé6 Il ne sait point si l’ âme est la forme du corps. Mais ce que l’âme sait, qu
ssédé6 Il ne sait point si l’âme est la forme du corps. Mais ce que l’ âme sait, quand elle en est arrivée à se saisir ainsi
trument et son compagnon subordonné, quoique trop souvent indocile. L’ âme ne se comprend elle-même que sous la condition de
rmée par le témoignage des temps. Voyons ce que Platon enseigne sur l’ âme . L’a-t-il distinguée parfaitement du corps ? En a
t une substance ? L’a-t-il crue immortelle ? A-t-il su trouver dans l’ âme et dans la réflexion le principe de la véritable
ocrate vient d’exposer à ses amis cette théorie de l’immortalité de l’ âme qui remplit le Phédon ; il va boire le poison dan
ment une faute envers les choses, mais c’est un mal que l’on fait aux âmes . Il faut avoir plus de courage, et dire que c’est
vation même des faits, on comprend sans peine que la distinction de l’ âme et du corps dut apparaître à Platon comme une sor
plus tard, Descartes a pu le faire, Platon a-t-il pris, comme lui, l’ âme réduite à la seule pensée pour le principe suprêm
es plaisirs et ses douleurs sont comme autant de clous par lesquels l’ âme lui est rivée ; c’est par le corps qu’elle est en
philosophe, s’il veut atteindre à la vertu et à la vérité, sépare son âme du corps ; il faut qu’il la délivre du lien des s
urir, en quelque sorte, si la mort est la séparation du corps et de l’ âme . La philosophie sera donc comme un apprentissage
comme une anticipation de la mort véritable. Cette vie nouvelle de l’ âme est la seule vie réelle, la seule vraiment digne
l’âme est la seule vie réelle, la seule vraiment digne de l’homme. L’ âme recueillie en elle-même, au-dessus des troubles e
. Il n’y a que le corps qui puisse être perçu par les sens. Mais si l’ âme échappe à la prise des sens, s’ils ne peuvent ni
ppe à la prise des sens, s’ils ne peuvent ni la voir ni la toucher, l’ âme se voit et se touche elle-même. Elle se confond s
s n’y peut rien ; le corps tombe bientôt en dissolution, tandis que l’ âme se sent réservée à des destinées toutes différent
vie de l’intelligence et de la sagesse que la philosophie assure à l’ âme , on sait assez ce qu’elle est dans le système de
re à l’âme, on sait assez ce qu’elle est dans le système de Platon. L’ âme est alors en rapport avec les Idées, c’est-à-dire
es. Suivant Platon, au contraire, le témoignage des sens n’est pour l’ âme qu’une occasion de s’élever à la notion universel
Après l’excitation toute passagère par laquelle le corps a provoqué l’ âme , il n’a donc plus rien à faire dans le monde de l
âme, il n’a donc plus rien à faire dans le monde de l’intelligence. L’ âme y est seule avec les Idées qu’elle comprend et qu
a pensé. IV On le voit : si, dans l’ordre actuel des choses, l’ âme est unie au corps, si elle n’en peut être matérie
e existence dans laquelle le corps n’est plus réellement pour rien. L’ âme en est donc profondément distincte. Et notez bien
se, et non point de ces hypothèses qui confirment la distinction de l’ âme et du corps, qui en sont des conséquences plus ou
ontrent pas. Je veux parler de cette éternité que Platon attribue à l’ âme , de cette vie antérieure où l’âme sans le corps a
te éternité que Platon attribue à l’âme, de cette vie antérieure où l’ âme sans le corps a connu directement les Idées dont
e se souvenir ici-bas, de ces existences successives par lesquelles l’ âme doit passer pour recouvrer sa pureté première, de
e Platon a procédé comme Descartes dans cette grande distinction de l’ âme et du corps, et que sa théorie a la même vérité,
ue lui sur les moyens qu’il convient d’employer pour bien discerner l’ âme du corps. Il a même indiqué les causes qui le plu
a vingt fois répété que, pour bien connaître la véritable nature de l’ âme , « on ne doit pas la considérer dans l’état de dé
lutôt à un monstre qu’à un homme tel qu’il était auparavant. Ainsi, l’ âme s’offre à nos regards défigurée par mille maux. M
ste en aucune manière ; de ces terribles gens qui voudraient saisir l’ âme , la justice, la sagesse, ou leurs contraires, com
les y suivre. Maintenant est-il besoin de dire que Platon a fait de l’ âme une substance, au sens le plus rigoureux de ce mo
plus positives et les plus éclairées, se contentent d’affirmer que l’ âme est immortelle, tout comme elles affirment que Di
t une conséquence, quand une fois on a compris la vraie destinée de l’ âme , de comprendre aussi, dans toute son étendue, la
en cherchons pas d’autre cause. Platon a mieux compris la nature de l’ âme , parce qu’en ne voyant en elle que la pensée, il
e exacte analyse des faits, Platon a posé d’abord la distinction de l’ âme et du corps et la substantialité de l’âme ; il a
d’abord la distinction de l’âme et du corps et la substantialité de l’ âme  ; il a posé son immortalité véritable avec le cor
éjà facilement pressentir ce qu’elle doit être. Il est impossible à l’ âme de se placer en face d’elle-même, sans reconnaîtr
te de conscience, et qui de là se répand sur toutes les notions que l’ âme peut saisir directement en elle. Or ces notions n
e peut saisir directement en elle. Or ces notions ne concernent pas l’ âme toute seule ; elles s’appliquent aussi au monde e
l’intelligence, parce qu’ils seraient sans lois. Il faudra donc que l’ âme rentre en elle-même, non pas seulement pour se co
té la méthode du maître : c’est qu’Aristote n’a point constaté dans l’ âme ce grand fait de la réflexion sur lequel Platon a
d’abord ce qu’est la méthode philosophique, et de quelle faculté de l’ âme elle ressort ; il aurait pu apprendre de lui quel
te méthode reposent uniquement sur cette essentielle distinction de l’ âme et du corps. Mais, certes, Aristote n’a rien igno
que la vérité ne change point. Voilà, ce semble, ce grand Traité de l’ âme bien abaissé ; voilà d’immenses erreurs et des la
e l’une après l’autre les quatre grandes facultés qu’il reconnaît à l’ âme  ; et il termine par des généralités qui résument
t moins éclairées. Par une exception peut-être unique, le Traité de l’ âme , s’il n’a pas reçu toute la perfection qu’un aute
ndait, à ce qu’il semble, donner aux siens. C’est dans le Traité de l’ âme , plus que partout ailleurs, qu’on peut bien voir
premier lui fit tenir le langage qui lui convient ; et le Traité de l’ âme est son chef-d’œuvre, de même qu’avec la Métaphys
osé conclure contre son maître Platon. Les mérites de ce Traité de l’ âme , s’écrie-t-il en finissant, sont grands, mais ils
fausses ; si en traitant longuement des facultés et des actions de l’ âme , on oublie de se prononcer sur ses destinées, la
nt de ce qu’il n’a pas assez vu, malgré les conseils de Platon, que l’ âme n’est observable que par l’âme elle-même. En attr
, malgré les conseils de Platon, que l’âme n’est observable que par l’ âme elle-même. En attribuer l’étude à la physiologie,
r l’étude à la physiologie, c’est la perdre ; chercher à comprendre l’ âme de l’homme en observant les plantes et les animau
ter les écueils sur lesquels il s’est brisé. Platon avait dit que « l’ âme ne peut être aperçue que des yeux de l’esprit ».
ristote, sans engager une polémique directe, avait essayé d’étudier l’ âme surtout par l’observation ordinaire et le témoign
poursuit la pensée humaine, quelle valeur aura l’étude des faits de l’ âme  ? Évidemment les faits ne vaudront qu’autant qu’i
sultat décisif. Ces faits, précisément parce qu’ils appartiennent à l’ âme , ne peuvent se suffire à eux-mêmes ; ce ne sont q
re. Par là, nous aurons la mesure de ces doctrines qui, en étudiant l’ âme de l’homme, se bornent à constater des phénomènes
ant cette longue et pénible discussion, que si, dans la question de l’ âme , Aristote s’est éloigné beaucoup de son maître, i
s d’Aristote, traduit pour la première fois, complète ce volume sur l’ âme et lui est supérieur en vérité. Il contient un tr
. Barthélemy Saint-Hilaire. 6. « Le corps est un instrument dont l’ âme se sert à sa volonté… De là… l’extrême différence
me se sert à sa volonté… De là… l’extrême différence du corps et de l’ âme , parce qu’il n’y a rien de plus différent de celu
2 (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448
XCe entretien. De la littérature de l’ âme . Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Gué
’ai béni dans mon cœur ce pieux ami agenouillé sur tes restes, dont l’ âme , par-delà ce monde, soulageait la tienne souffran
s ! Mon Dieu, vous les avez entendues, vous les aurez exaucées. Ô mon âme , pourquoi es-tu triste et pourquoi me troubles-tu
ommencé à lire les Saints Désirs de la mort, lecture de mon goût. Mon âme vit dans un cercueil. Oh ! oui, enterrée, ensevel
leurant sur Augustin, quand nous parlions de mes afflictions pour ton âme , cette chère âme dans l’erreur ? Que j’ai demandé
tin, quand nous parlions de mes afflictions pour ton âme, cette chère âme dans l’erreur ? Que j’ai demandé à Dieu son salut
prières, des lectures, et dans ce baiser à la croix fait avec tant d’ âme et d’amour un peu avant de mourir ! Oh ! moi qui
y crois en pleurant. Maurice, un torrent de tristesse m’a passé sur l’ âme aujourd’hui. Chaque jour agrandit ta perte, agran
prie Dieu à tout moment de me faire cette grâce. Ce ciel, ce ciel des âmes , est-il si loin de nous, le ciel du temps de celu
e mon frère ne soit pas là, qu’il n’y soit pas ! Il n’y est pas ; son âme , l’âme de Maurice parmi les réprouvés !… Horrible
rère ne soit pas là, qu’il n’y soit pas ! Il n’y est pas ; son âme, l’ âme de Maurice parmi les réprouvés !… Horrible craint
où l’on souffre, où s’expient les faiblesses du cœur, les doutes de l’ âme , les demi-volontés au mal. Peut-être mon frère es
en souffre et toutes les douleurs de cette affection. Voilà que cette âme m’attriste, que son salut m’inquiète, que je souf
el. Exaucez, mon Dieu, mes prières : éclairez, attirez, touchez cette âme si faite pour vous connaître et vous servir ! Oh 
, les mieux faits à son image ! Ah ! qu’ils sont à plaindre ! que mon âme souvent les pleure avec Jésus venu pour les sauve
ine, hélas ! si l’on s’y voit. Je n’ai fait que l’apercevoir ; mais l’ âme reste dans l’âme. » Le 25 août. « Tristesse et
’on s’y voit. Je n’ai fait que l’apercevoir ; mais l’âme reste dans l’ âme . » Le 25 août. « Tristesse et communion ; pleur
lence m’effraye à présent ! pardonnez-moi tout ce qui me fait peur. L’ âme qui vous est unie, qu’a-t-elle à craindre ? Ne vo
! que je n’aie pas cette douleur à deux tranchants, qui me fendrait l’ âme à la mort ! Mourir sans amour, c’est mourir en en
s ; essayons de soulever ce mont de tristesse. Que faire ? Oh ! que l’ âme est ignorante ! Il faut s’attacher à Dieu, à celu
yant, en mettant le pied où tu l’avais mis, la tristesse m’a rempli l’ âme . Je me suis assise à l’ombre d’un cerisier, et là
c’est si triste ! Toi, tu vois le ciel ! Oh ! je ne te plains pas. L’ âme doit goûter d’ineffables ravissements… « Le plus
tin, dans la pluie, les poignants souvenirs et la solitude… Mais, mon âme , apaise-toi avec ton Dieu que tu as reçu dans cet
ce souffle qui vient le dernier, ce souffle des mourants qui porte l’ âme au ciel, oh ! je n’aurais pas beaucoup de regrets
ami, M. Augier, lui qui sent si bien et prend sitôt le beau dans son âme d’artiste. Et puis Maurice, et puis vous, je vous
ssi bien que l’agitation. Le repos n’est bon qu’en Dieu, ce repos des âmes saintes qui, avant la mort, sont sorties de la vi
cette fête des saints. Il vint, Maurice, me trouver, causer un peu d’ âme et de cœur, et me donna un cahier de papier avec
is Dieu en a disposé autrement que nous ne pensions. Il est de belles âmes dont nous ne devons voir ici que les apparences,
e n’est qu’un lieu de transition, comme les saints l’ont cru, comme l’ âme qui pressent le quelque autre part le croit aussi
plaindre amèrement. Les sollicitudes que j’avais à cet égard pour son âme de frère, se sont toutes portées sur la vôtre, pr
n affection humaine. Oh ! que cela dépend de toutes choses et porte l’ âme affligée loin de cette vie, vers le lieu où n’est
ne heure comme ont vécu des années les ermites, hommes et femmes, ces âmes retirées du monde. Sans soins matériels, sans par
térieure, sans sentiments que d’intelligence, sans vie que celle de l’ âme  : il y a dans ce dégagement une liberté pleine de
r sa rose et son rosier. J’en ai quitté de lire. Pour peu qu’on ait l’ âme réfléchissante, il y a de quoi s’arrêter à chaque
versement mémorables, date de tant de douleurs, je n’en puis ôter mon âme . Je m’enfonce en toutes ces choses, et quand je s
lettre des choses qui m’ont affligée, de ces chagrins chrétiens de l’ âme pour une pauvre âme de frère, pour quelqu’un qui
ui m’ont affligée, de ces chagrins chrétiens de l’âme pour une pauvre âme de frère, pour quelqu’un qui dit : Je ne prie pas
bée des doigts sans rien faire ! Il y a eu tant de tristesse dans mon âme , tant de secousses dans mon être ! Ô Dieu ! je se
res, hommes, tout est dégoût. On voudrait mourir. Dans cette lutte, l’ âme sans foi serait perdue, oh ! perdue, si Dieu ne s
d’un beau jour, tant en moi qu’au dehors ; soleil au ciel et dans mon âme  : Dieu soit béni de ces douces lueurs qui raviven
ent je suis une sauvage ! » X Un retour sur elle-même : « Mon âme pourtant n’a rien qui lui pèse, rien qui lui donn
je ne reprenne vie, que Dieu ne me ressuscite de ce tombeau où j’ai l’ âme ensevelie. Maurice, mon ami ! il n’en était pas a
rs, si aériens, si vagues, si au hasard, et d’un si grand effet sur l’ âme . Que doit-ce être d’une harmonie de science et de
et la connaissance de l’art ? Rien au monde n’est plus puissant sur l’ âme , plus pénétrant. Je le comprends, mais ne le sens
ieu. Ces paisibles et riantes scènes font plaisir et plus de bien à l’ âme que tous les livres de M. Hugo, quoique M. Hugo s
l de Mlle de Guérin m’a paru une des plus touchantes révélations de l’ âme humaine dans nos deux siècles : le dix-huitième,
on ralliés à la révolution triomphante. XVII Mais il y a dans l’ âme de Mlle de Guérin un principe de vie et d’immorta
imait ! D’abord sa mère, puis son père, puis ce frère Maurice, dans l’ âme duquel elle se transvase, puis les amis de ce frè
d’imagination échauffée, ce n’est pas un livre fait pour nourrir des âmes . On doit en boire une gorgée et cacher la coupe à
immortelle qui ressuscite tout ! Son livre est le voile pudique de l’ âme , levé en présence de son Créateur par la sainte i
é édifiée a tout trahi. Prêtez l’oreille et écoutez ces mystères de l’ âme . Rien ne vous scandalisera ; c’était une femme, m
sans prétention, sans étude et sans effort, pendant vingt ans, d’une âme qui s’oublie elle-même pour se révéler à son Dieu
t pas une forme de l’art, c’est une émanation de la vie qui monte à l’ âme et qui l’enivre de charme et de sainteté, d’un ch
ire Mlle de Guérin sans se dire à soi-même : « C’est mon amie ! » Son âme est de même famille que la mienne, et, puisque Di
puisque Dieu m’a permis de la connaître dans cette confidence, cette âme ne me quittera plus jusqu’à mon dernier jour. La
3 (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »
il nous fait son discours — le Discours à Mme de La Sablière — sur l’ âme des bêtes, avez-vous remarqué qu’il donne une cer
re — sur l’âme des bêtes, avez-vous remarqué qu’il donne une certaine âme  mais non pas l’âme tout entière, mais non pas l’
êtes, avez-vous remarqué qu’il donne une certaine âme  mais non pas l’ âme tout entière, mais non pas l’âme humaine  qu’il d
nne une certaine âme  mais non pas l’âme tout entière, mais non pas l’ âme humaine  qu’il donne une certaine âme aux animaux
me tout entière, mais non pas l’âme humaine  qu’il donne une certaine âme aux animaux, une âme imparfaite et grossière, inf
non pas l’âme humaine  qu’il donne une certaine âme aux animaux, une âme imparfaite et grossière, inférieure à la nôtre, m
âme imparfaite et grossière, inférieure à la nôtre, mais qui est une âme , c’est-à-dire une sensibilité, une intelligence,
peut-être une imagination ou une intuition. Enfin, il leur donne une âme . Mais laquelle ? Il leur donne une âme grossière,
tion. Enfin, il leur donne une âme. Mais laquelle ? Il leur donne une âme grossière, il leur donne une âme lourde et envelo
e. Mais laquelle ? Il leur donne une âme grossière, il leur donne une âme lourde et enveloppée, il leur donne une âme qui n
ssière, il leur donne une âme lourde et enveloppée, il leur donne une âme qui ne raisonne pas. Or, que nous a dit Gassendi,
nt, ou au premier tiers du siècle ? Il nous a dit qu’il y avait trois âmes  : une âme végétative, une âme sensitive et une âm
remier tiers du siècle ? Il nous a dit qu’il y avait trois âmes : une âme végétative, une âme sensitive et une âme raisonna
le ? Il nous a dit qu’il y avait trois âmes : une âme végétative, une âme sensitive et une âme raisonnable. Une âme végétat
’il y avait trois âmes : une âme végétative, une âme sensitive et une âme raisonnable. Une âme végétative, voilà pour les v
s : une âme végétative, une âme sensitive et une âme raisonnable. Une âme végétative, voilà pour les végétaux, pour les pla
. Une âme végétative, voilà pour les végétaux, pour les plantes ; une âme sensitive, voilà pour les animaux ; une âme raiso
x, pour les plantes ; une âme sensitive, voilà pour les animaux ; une âme raisonnable, voilà pour l’homme. Par conséquent,
t une sécession aussi incontestable, qui est celle de la croyance à l’ âme des bêtes, j’y reviens, mais à un autre point de
iens, mais à un autre point de vue que tout à l’heure. Il croyait à l’ âme des bêtes, oui, mais il a senti le besoin de fair
re pourquoi ? A cause du scrupule de Descartes sur l’immortalité de l’ âme . Ceci est un peu délicat, mais vous allez tout de
x bêtes ? Tout simplement parce qu’il voyait dans cette croyance en l’ âme des bêtes un terrible danger, un danger immense.
, un danger immense. Pourquoi encore ? Parce que celui qui croira à l’ âme des bêtes pourra ne pas croire à l’immortalité de
ui croira à l’âme des bêtes pourra ne pas croire à l’immortalité de l’ âme humaine. Là-dessus Descartes est d’une précision
t rien à désirer. « Au reste, je me suis étendu ici sur le sujet de l’ âme à cause qu’il était plus important ; car après l’
les esprits faibles du droit chemin de la vertu que d’imaginer que l’ âme des bêtes soit de même nature que la nôtre, et qu
pour laquelle les cartésiens ne voulaient pas que l’on attribuât une âme aux bêtes et voulaient que l’on considérât les bê
tre cette idée que les animaux ont un esprit, que les animaux ont une âme , et cette autre idée qu’il est très dangereux que
âme, et cette autre idée qu’il est très dangereux que l’on croie à l’ âme des bêtes. Alors, vous savez  je vous l’ai déjà u
Il dit, comme Gassendi du reste, il dit : Eh bien ! les bêtes ont une âme , mais elles ont une âme différente de la nôtre, e
u reste, il dit : Eh bien ! les bêtes ont une âme, mais elles ont une âme différente de la nôtre, et qui n’est pas suscepti
vouloir faire croire à une pareille chose. Que ferai-je, dit-il, de l’ âme des bêtes ? Ceci : Je chercherai une matière très
i le bois fait la flamme, La flamme, en s’épurant, peut-elle pas de l’ âme Nous donner quelque idée ? Et sort-il pas de l’or
trailles du plomb ? Je rendrais mon ouvrage… Il se voit fabriquant l’ âme des animaux ; il est charmant… … Je rendrais mon
ouvrage Capable de sentir, juger ; rien davantage. Sentir, juger ! L’ âme sensitive dont je parlais plus haut et intelligen
, juger ! L’âme sensitive dont je parlais plus haut et intelligente ; âme de sensation et âme d’intelligence. Rien de plus.
itive dont je parlais plus haut et intelligente ; âme de sensation et âme d’intelligence. Rien de plus. Une intelligence ru
rd de nous autres, hommes… Nous autres, hommes, nous avons une autre âme , nous en avons deux : nous avons cette âme sensit
mmes, nous avons une autre âme, nous en avons deux : nous avons cette âme sensitive, et nous avons de plus l’âme raisonnabl
avons deux : nous avons cette âme sensitive, et nous avons de plus l’ âme raisonnable, l’âme qui peut être immortelle. A l
avons cette âme sensitive, et nous avons de plus l’âme raisonnable, l’ âme qui peut être immortelle. A l’égard de nous autr
ot infiniment plus fort ; Nous aurions un double trésor : L’un, cette âme pareille en tous, tant que nous sommes, Sages, fo
Hôtes de l’univers, sous le nom d’animaux ; L’autre, encore une autre âme , entre nous et les anges Commune en un certain de
cerait Les ténèbres de la matière, Qui toujours envelopperait L’autre âme imparfaite et grossière. Il n’est pas facile de
e d’indispensable à la moralité dans la créance en l’immortalité de l’ âme , et pour ne pas compromettre cette créance en l’i
’âme, et pour ne pas compromettre cette créance en l’immortalité de l’ âme , pour la sauver, il a recours à des distinctions
a recours à des distinctions qui lui permettent de dire qu’il y a une âme chez les animaux, mais qui n’est pas capable d’ét
4 (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »
itre singulier et piquant sur la couverture de ces deux volumes : Les Âmes mortes, les braves gens naïfs qui se prennent au
draient mieux et seraient plus forts vers les pôles… Cette locution d’ Âmes mortes, qu’on pense tout d’abord être une manière
ent glauque peut commencer par une aurore. Seulement, si l’auteur des Âmes mortes, qui est l’idéal mort, l’a eu, ce sentimen
reuse accusation qui puisse être jamais lancée contre ce colosse sans âme qu’on appelle, avec une ironie dont on ne se dout
ique impie, de déshonorer si abominablement son pays ?… II Les Âmes mortes, en effet, sont le déshonneur universel de
ions qu’il en fait et les indignes objets auxquels il la compare. Ces Âmes mortes, qui veulent être un roman de mœurs gigant
de son poste ; et de douanier contrebandier, il est devenu acheteur d’ âmes mortes. C’est ici que le titre du livre va s’écla
itre du livre va s’éclairer d’un commentaire27. En Russie, on appelle âmes les esclaves, et tout propriétaire est obligé de
ut propriétaire est obligé de payer au fisc une redevance pour chaque âme qu’il a sur ses terres. Or, comme l’administratio
nés, il se trouve souvent que les propriétaires auxquels il meurt des âmes sur leurs terres sont obligés de continuer à paye
nt obligés de continuer à payer la redevance en question comme si ces âmes étaient vivantes. Eh bien, ce sont ces âmes, mort
en question comme si ces âmes étaient vivantes. Eh bien, ce sont ces âmes , mortes en réalité, mais vivantes sur les registr
but facile à comprendre. Le drôle sera propriétaire. Il possédera des âmes qui, aux yeux du fisc, existent tout le temps que
st pas faite ; et, muni de ses titres de vente, il empruntera sur ces âmes fictives au Lombard (le Mont-de-Piété en Russie),
urot russe à la recherche d’une position sociale, et que l’auteur des Âmes mortes, qui nous donne sa carte, appelle le Cons
on retrouvera toujours, — c’est cette épopée qui compose le livre des Âmes mortes. Certes ! on peut concevoir que, dans un b
ur cela il faut savoir individualiser. Pour nous, le Tchitchikoff des Âmes mortes n’est qu’un prétexte, un vieux moyen pour
personne qu’il a pris la peine de traduire, n’hésite pas à mettre les Âmes mortes à côté de Gil Blas, et, si cela lui fait b
homme a du talent », ou : « Il n’en a pas ». Assurément, l’auteur des Âmes mortes est un talent à sa manière, mais c’est un
homme du premier ni du second ordre, que Nicolas Gogol, l’auteur des Âmes mortes. C’est un écrivain d’imitation plus ou moi
t un tâtonnement audacieux et superficiel que votre affreux livre des Âmes mortes, dans lequel vous la vilipendez dans tout
e suite de caricatures qui forment les divers chants de son poème des Âmes mortes, les fonctionnaires de cette Chine de fonc
e-trois ans… Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les Âmes mortes, quelles qu’elles soient, mensonge ou véri
ille se gargariser jamais avec les deux syllabes du nom de Gogol, les Âmes mortes, ce long poème en prose, feront moins d’ho
i fait que la Russie est la Russie, Gogol, dans la seconde partie des Âmes mortes, rabat sa manche, pédantise, devient utili
i ne s’élève jamais, quoiqu’il ait essayé, dans la seconde partie des Âmes mortes, de peindre des gens qui ne sont pas simpl
losse, — mais le colosse du Béotisme et de la Vulgarité ! 25. Les Âmes mortes [13 juillet 1859]. 26. 1859. 27. Depui
5 (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380
draient mieux et seraient plus forts vers les pôles… Cette locution d’ Ames mortes, qu’on pense tout d’abord être une manière
ent glauque peut commencer par une aurore. Seulement, si l’auteur des Ames mortes, qui est l’idéal mort, l’a eu, ce sentimen
reuse accusation qui puisse être jamais lancée contre ce colosse sans âme qu’on appelle, avec une ironie dont on ne se dout
rique impie, de déshonorer si abominablement son pays ?… II Les Ames mortes, en effet, sont le déshonneur universel de
ions qu’il en fait et les indignes objets auxquels il la compare. Ces Ames mortes, qui veulent être un roman de mœurs gigant
de son poste ; et de douanier contrebandier, il est devenu acheteur d’ âmes mortes. C’est ici que le titre du livre va s’écla
itre du livre va s’éclairer d’un commentaire38. En Russie, on appelle âmes les esclaves, et tout propriétaire est obligé de
ut propriétaire est obligé de payer au fisc une redevance pour chaque âme qu’il a sur ses terres. Or, comme l’administratio
nés, il se trouve souvent que les propriétaires auxquels il meurt des âmes sur leurs terres sont obligés de continuer à paye
nt obligés de continuer à payer la redevance en question comme si ces âmes étaient vivantes. Eh bien ! ce sont ces âmes, mor
en question comme si ces âmes étaient vivantes. Eh bien ! ce sont ces âmes , mortes en réalité, mais vivantes sur les registr
but facile à comprendre. Le drôle sera propriétaire. Il possédera des âmes qui, aux yeux du fisc, existent tout le temps que
est pas faite ; et muni de ses titres de vente, il empruntera sur ces âmes fictives au Lombard (le Mont-de-Piété, en Russie)
urot russe à la recherche d’une position sociale, et que l’auteur des Ames mortes, qui nous donne sa carte, appelle le Conse
u’on retrouvera toujours, c’est cette épopée qui compose le livre des Ames mortes. Certes, on peut concevoir que, dans un bu
ur cela il faut savoir individualiser. Pour nous, le Tchitchikoff des Ames mortes n’est qu’un prétexte, un vieux moyen pour
personne qu’il a pris la peine de traduire, n’hésite pas à mettre les Ames mortes à côté de Gil Blas, et, si cela lui fait b
« Cet homme a du talent, ou il n’en a pas. » Assurément, l’auteur des Ames mortes est un talent à sa manière, mais c’est un
homme du premier ni du second ordre, que Nicolas Gogol, l’auteur des Ames mortes. C’est un écrivain d’imitation plus ou moi
t un tâtonnement audacieux et superficiel que votre affreux livre des Ames mortes, dans lequel vous la vilipendez dans tout
e suite de caricatures qui forment les divers Chants de son poème des Ames mortes, les fonctionnaires de cette Chine de fonc
e-trois ans. Triste vie, triste fin, — plus triste livre encore ! Les Ames mortes, quelles qu’elles soient, mensonge ou véri
ille se gargariser jamais avec les deux syllabes du nom de Gogol, les Ames mortes, ce long poëme en prose, feront moins d’ho
i fait que la Russie est la Russie, Gogol, dans la seconde partie des Ames mortes, rabat sa manche, pédantise, devient utili
i ne s’élève jamais, quoiqu’il ait essayé, dans la seconde partie des Ames mortes, de peindre des gens qui ne sont pas simpl
olosse, — mais le colosse du Béotisme et de la Vulgarité ! 37. Les Ames mortes. 38. Depuis l’émancipation, le Roman de G
6 (1867) Le cerveau et la pensée « Avant-propos »
, la doctrine spiritualiste fût par là compromise et l’existence de l’ âme mise en péril. N’est-ce pas faire dépendre une vé
incertains, s’ensuivrait-il que le matérialisme eût raison, et que l’ âme fût une chimère ? N’est-ce pas porter la question
ogie apportera chaque jour de nouvelles preuves de la dépendance de l’ âme à l’égard du corps ? Ne vaudrait-il pas mieux déc
en serait ainsi, rien ne serait encore prouvé contre l’existence de l’ âme  ? L’âme se prouve par des raisons psychologiques
t ainsi, rien ne serait encore prouvé contre l’existence de l’âme ? L’ âme se prouve par des raisons psychologiques et moral
ucun doute, et pour ma part je signe tout cela des deux mains. Oui, l’ âme se prouve par des raisons morales et psychologiqu
out ? Peut-on affirmer que l’on a démontré la dépendance absolue de l’ âme à l’égard du corps tant qu’on n’a pas pu signaler
ditions n’est pas la force pensante elle-même, ce que nous appelons l’ âme  ? Êtes-vous sûr de connaître toutes les condition
ieurs inconnues. Pourquoi l’une de ces inconnues ne serait-elle pas l’ âme elle-même ? L’un des savants les plus hardiment e
pas considérer comme admis que chaque amélioration des facultés de l’ âme dépende d’un perfectionnement de la structure du
pende d’un perfectionnement de la structure du corps ; car pourquoi l’ âme , c’est-à-dire l’ensemble des plus hautes facultés
avoir mis dans la bouche de Socrate une admirable démonstration de l’ âme et de la vie future, fait parler un adversaire qu
e la vie future, fait parler un adversaire qui demande à Socrate si l’ âme ne serait pas semblable à l’harmonie d’une lyre,
yre, se brise et s’évanouit avec elle. Ainsi pensent ceux, pour qui l’ âme n’est que la résultante des actions cérébrales ;
nchantent, — et que tout instrument suppose un musicien. Pour nous, l’ âme est ce musicien, et le cerveau est l’instrument q
ait jamais pu naître ou se développer. Nous voyons par là comment une âme qui se trouverait liée au corps d’un monstre acép
manifester ses puissances innées, ni même eu avoir conscience : cette âme serait donc comme si elle n’était pas. Nous voyon
être l’un à l’autre dans le rapport de leurs instruments. Ainsi deux âmes qui auraient intrinsèquement et en puissance la m
plus habile des luthiers ; nous voyons Duprez sans voix effacer par l’ âme tous ses successeurs. Dans tous ces faits, il est
ntité inconnue qui troublera tous les calculs. Il en est ainsi pour l’ âme et le cerveau : celui-ci pourra être dans un gran
7 (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre V. Les âmes »
Livre V. Les âmes I La production des âmes, c’est le secret
Livre V. Les âmes I La production des âmes , c’est le secret de l’abîme, l’inné, quelle ombre
ans ce rien ! Pour l’algèbre, point géométrique. Pour la philosophie, âme . Comme point géométrique, base de la science ; co
philosophie, âme. Comme point géométrique, base de la science ; comme âme , base de la foi. Voilà ce que c’est que l’atome.
exes, les plus opposées en apparence, entrent dans la composition des âmes . Les contraires ne s’excluent pas ; loin de là, i
ernité et l’attention au clairon de l’archange pour méditer sur telle âme de païen qui l’intéressait ; il supputait l’âge d
une espèce de miroir matériel de Christ ? N’y a-t-il pas communauté d’ âme , et, à leur insu, communication entre le législat
Tout est indistinct. Des blancheurs confuses se meuvent. Sont-ce des âmes  ? On aperçoit dans les profondeurs des passages d
ultérieure pour saisir ces deux bouts de fil sombre et y renouer son âme . Qui a bu boira, qui a songé songera. Il s’obstin
ce, celle entre toutes qui nous serre le cœur, c’est la question de l’ âme . L’âme est-elle ? première question. La persistan
le entre toutes qui nous serre le cœur, c’est la question de l’âme. L’ âme est-elle ? première question. La persistance du m
terre dans tous les hommes se condense en un seul cri pour affirmer l’ âme . Et puis, deuxième question, y a-t-il de grandes
pour affirmer l’âme. Et puis, deuxième question, y a-t-il de grandes âmes  ? Il semble impossible d’en douter. Pourquoi pas
ndes âmes ? Il semble impossible d’en douter. Pourquoi pas de grandes âmes dans l’humanité, comme de grands arbres dans la f
la forêt, comme de grandes cimes sur l’horizon ? On voit les grandes âmes comme on voit les grandes montagnes. Donc, elles
ci qui sera Garibaldi, celui-ci qui sera John Brown, tous ces atomes, âmes en fonction sublime parmi les hommes, ont-ils vu
ition ? qui est juge du besoin actuel de l’humanité ? qui choisit les âmes  ? qui fait l’appel des atomes ? qui ordonne les d
, l’atome lieun des mondes, existe-t-il ? N’est-ce point là la grande âme  ? Compléter un univers par l’autre, verser sur le
main, s’ignorent en partie eux-mêmes ? Tel atome, moteur divin appelé âme , n’a-t-il pas pour emploi de faire aller et venir
interrogation première : Qu’est-ce qu’un génie ? Ne serait-ce pas une âme cosmique ? ne serait-ce pas une âme pénétrée d’un
u’un génie ? Ne serait-ce pas une âme cosmique ? ne serait-ce pas une âme pénétrée d’un rayon de l’inconnu ? Dans quelles p
on de l’inconnu ? Dans quelles profondeurs se préparent ces espèces d’ âmes  ? quels stages font-elles ? quels milieux travers
le ? l’incubation de l’abîme sur le génie, quelle énigme ! Ces hautes âmes , momentanément propres à la terre, n’ont-elles pa
son précipice ouvert qu’il cachait avec un paravent. Beaucoup de ces âmes majestueuses ont évidemment la préoccupation d’un
crie : Vous brûlez l’oie (Hus), mais le cygne viendra. Qui envoie ces âmes  ? qui les suscite ? quelle est la loi de leur for
gion des foudres ont-elles recueilli l’amour ? Chacune de ces grandes âmes nouvelles venues renouvelle la philosophie, ou l’
s sont comme imprégnées de création. Il se détache par moments de ces âmes une vérité qui brille sur les questions où elle t
s une vérité qui brille sur les questions où elle tombe. Telle de ces âmes ressemble à un astre qui égoutterait de la lumièr
8 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VII. Mme de Gasparin »
r une puissance bien plus rare encore que le talent. C’est un livre d’ âme . Il ne fit d’abord aucun bruit et il méritait d’e
me d’électricité, de tant de significations secrètes, il faut avoir l’ âme au diapason de celle qui écrit les Horizons proch
ins et qu’il entr’ouvre, sont, lointains, plutôt pour nos yeux et nos âmes , car ce sont les environs du Ciel. Et l’écrivain
s Sapho qui y jettent un ou deux cris qu’on entend toujours, quelques âmes divines comme sainte Thérèse, qui a fait, elle, s
aculé de la pensée, l’adorable chasteté de la chrétienne, c’est par l’ âme enfin, l’âme de la femme, que l’auteur des Horizo
ensée, l’adorable chasteté de la chrétienne, c’est par l’âme enfin, l’ âme de la femme, que l’auteur des Horizons prochains
ellement chrétienne qu’on dirait qu’elle l’était avant que d’être une âme , si cela n’était pas impossible. Protestante enco
re, comme, à plus d’un accord, son livre le révèle, mais catholique d’ âme , catholique d’essence, faite pour venir à nous un
un à un, évoqués par des paysages ; ce sont enfin les méandres d’une âme qui se replie sur elle-même, dans les mélancolies
dent les Anges invisibles ! La sentimentalité est le sensualisme de l’ âme , et l’auteur des Horizons prochains ne veut d’auc
’âme, et l’auteur des Horizons prochains ne veut d’aucun sensualisme. Âme saine et vaillamment religieuse, elle cherche à e
attrait vers lui ! L’auteur des Horizons prochains est évidemment une âme active, plus active que contemplative, quoiqu’il
u’il y ait de la contemplation dans tout peintre de la nature et de l’ âme humaine. Or l’activité du cœur et l’ardeur de la
e aux nôtres, un assez triste honneur ! Elle écrit pour entraîner les âmes du côté où elle croit la vérité. Pour nous, la vé
é de Jésus-Christ et qui la proclame, peut faire du bien à beaucoup d’ âmes , et nous, catholiques, nous devons y applaudir et
leurs, nous l’avons déjà dit, la femme des Horizons prochains est une âme catholique qui s’ignore. Elle n’a rien, du moins
t littérairement, mais d’une grande séduction d’accord, pour bien des âmes irrésistible ! Tout imparfait qu’il est, il renfe
’elle s’y consumera tout entière. Aujourd’hui, ce n’est encore qu’une âme chrétienne qui dit simplement, sincèrement, mais
lumerait la foudre éteinte — avec son cœur — qu’elle aurait frappé. L’ âme d’une femme, inférieure à la sienne par ce qu’on
eure à la sienne par ce qu’on appelle le génie, peut bien avoir sur l’ âme du Dante la supériorité de la douleur et de l’amo
es et amères consolations du génie, mieux fait pour des hommes et des âmes chrétiennes, et nous paraît, comme à elle, meille
mme, repousser le ciel inventé par le Dante, de toute la force de son âme chrétienne ; de toute la force d’une âme que cett
te, de toute la force de son âme chrétienne ; de toute la force d’une âme que cette vie mortelle a trompée, mais que la vie
sous le regard de la femme, qui en veut un taillé à la mesure de son âme , que les plus vulgaires notions de ces paradis lé
de plus surpris dans le cœur de l’homme, de plus accouché du fond des âmes . Par cela même que ce cœur qui aima ne comprend p
sans mémoire, sans identité personnelle, sans tout ce qui constitue l’ âme entière. « Dieu, dit intrépidement Mme de Gaspari
de l’ardeur présenté, éternelle, identique », ne peuvent satisfaire l’ âme exigeante qui veut vivre dans les cieux avec des
moi. Son paradis, je m’y retrouve perfectionnée, sanctifiée, avec mon âme et avec mes affections, avec tous mes souvenirs.
uition dans le vrai ou erreur sans inconvénient, il faut avouer que l’ âme qui projette ces idées est d’une énergie de perso
e animée, haletante, d’une prodigieuse éloquence et pénétration sur l’ âme humaine, est dans tous les temps, un mérite absol
e sur la séparation par la mort, et Mme de Staël est aussi une grande âme et une enivrée de ses larmes ; mais comparez ce c
la femme pieuse de la philosophe, même pour le bien qu’elles font à l’ âme avec un livre, toutes les deux ! Tel est réelleme
este pouvoir de l’auteur des Horizons célestes. Elle fait du bien à l’ âme . Elle sait toucher aux cœurs brisés, Elle les bri
, — on a rarement aimé Dieu mieux qu’elle. Il y a un rayon égaré de l’ âme de sainte Thérèse dans cette protestante que la p
sainte Thérèse comme le protestantisme peut en faire des plus grandes âmes qui naissent dans son sein. C’est une sainte Thér
i produit des Saintes comme sainte Thérèse et celle qui ne fait d’une âme , naturellement propre à tout ce qu’il y a de plus
es où l’amour de Dieu s’élevait déjà à une passion inconnue, à tant d’ âmes qui croient l’aimer pourtant, appartient de toute
mer Jésus-Christ, ne sera-t-elle pas tentée par ce qui doit ravir les âmes comme la sienne, qui comprend tous les plus viole
9 (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »
einte, parmi l’indéniable d’une obscurité, d’un silence où toutes les âmes seront une âme, une obscurité lucide de splendeur
ndéniable d’une obscurité, d’un silence où toutes les âmes seront une âme , une obscurité lucide de splendeurs, un silence s
hémente plus que d’aucune réalité, terrifiante et sûre, art, dans les âmes spectatrices. L’art théâtral isolait dans la vie
es, ces timbres, ne pouvait rien être que l’impression incitée dans l’ âme par les bruits. Et de là est sortie la musique :
s et de quelques vagues pêcheurs lointains aux quels Dieu eût donné l’ âme d’un artiste, on peut rêver qu’en ces très légend
ourue et de ces plages connues, et des mots disant les qualités par l’ âme abstraites du spectacle invétéré, et des mots pou
es, des désespérances, des amours et des innombrables angoissements d’ âme , des innombrables véhémences du cœur poigné, qu’e
entiellement de toutes compromissions ; et cet énigmatique ménétrier, âme d’authentiques aristocraties et de fondamentales
rie citérieure, la nécessaire union de ces arts afin de susciter en l’ âme les sensations d’une vie complète ; si, dès le dé
s, mais le reflet, l’écho, la correspondance de toute cette vie ; son âme d’artiste comprendra la complétude de la sensatio
son âme d’artiste comprendra la complétude de la sensation, mais son âme de littérateur la littérarisera, et c’est ainsi q
ntimité de songe n’a échappé, mais dont cette sublime monomanie d’une âme littéraire a fait tous les rêves choses littérair
agner sur nos compositeurs depuis vingt ans), M. Charles Gounod est l’ âme la plus délicieusement et sensuellement artistiqu
ansport ; tout cela semble avoir été pris au sol le plus profond de l’ âme , et lui être rendu » ; et il comprend que la musi
odes de vie artistique, mais le spécial langage du monde spécial de l’ âme … « Tirésias avait vu se fermer, devant lui, le mo
parce que la musique est précisément à Wagner l’expressif de la vie d’ âme  ; et c’est comme auxiliaires ; eux à leur tour, q
lastiques. La musique, expression de la vie supérieure et réelle de l’ âme , est la force capable à l’auditeur idéal (idéal :
e Pur et Simple) pour suggérer toute la réelle et supérieure vie de l’ âme  : mais à nous, l’auditeur non idéal, à nous, héla
nales, et à l’ignorant qui est en nous ; sous le drame intérieur de l’ âme , il fera un drame matériel ; il fera un drame ; m
rs à notre faiblesse ; c’est lui qui, repaissant la chair, laissera l’ âme libre d’entendre son langage et d’admettre, libre
Le Rheingold : l’artiste a été ému de ce fait moral, la lutte dans l’ âme entre le désir des apparences et le désir du bien
s le préludial appel résumateur des suggestions où voguera ce conte d’ âmes , et son apaisement. (chant du matelot) en ce chan
n apaisement. (chant du matelot) en ce chant de naïve tristesse d’une âme que bercerait un doux amour éloigné et plein d’es
te et désespérée… Oh, comme par les yeux de l’esprit je les vois, les âmes aimantes qu’attire et qu’emmène et qu’engouffre l
et qu’emmène et qu’engouffre le gouffre du désir d’aimer, les pauvres âmes mortellement saisies et qui vainement se débatten
nt sous le philtre spirituel de l’advenu irrévocable ! vous lutterez, âmes juvéniles et moroses, et vous aurez des immobilit
et moroses, et vous aurez des immobilités effarantes, vous hurlerez, âmes lamentables, en des sarcasmes, des insultes et de
urs simples qui ne sont point vôtres, et vous tomberez, oh pitoyables âmes , après tant de rebondissements, dans le délicieux
une scène musicale), enfin la très noble magnificence de cette mort d’ âme exprimée dans la mort du bon Fafner, une des stup
tion monte envers la brillant Siegfried des Victoires pour l’Or, et l’ âme avec tant de regrets périe s’exalte en une charit
l’âme avec tant de regrets périe s’exalte en une charité, oh Fafner, âme simple, et tu dis en ta mort la pitié des quelcon
urant prélude ; c’est la musique toute qui institue cette évocation d’ âme dans le sombre des solitudes morales ; puis, les
lles presque autant que par les intellectuelles ; c’est l’essor d’une âme qui se libère au dehors des contingences vers l’a
e ciel calme de son Bayreuth, avec la placidité grandiloquente de son âme fortifiée, instituait l’œuvre de longtemps songée
artiste, il souffrait ces activités, partout éparses. Il sentait en l’ âme de l’univers, sous les milliers des cris humains,
mment, artiste, sentait-il ces sensations ? en musicien ; c’était une âme musicale qui percevait ; ainsi, cris de joie, de
toutes lignes, et, cris de sentimentalités, ils s’épanchaient par son âme en des effervescences de symphonie. Sous la quelc
par les trompettes et les trombones), et où je vois l’ascension de l’ âme vers ce très haut. Le Prélude : — Une vague initi
n de quelque promesse, sous l’entrouvrement d’un voile au spectacle d’ âme . Le premier acte : — Une longue préparation, d’ab
ibérés de contraintes retentissent des cris de renégations ; alors, l’ âme souffrante, liée dans le temps et vers le futur s
, l’âme souffrante, liée dans le temps et vers le futur sollicitée, l’ âme gémit dans l’attache des charnalités vers le pur
aperçoit le ciel, elle gémit encore, sous l’inexpugnable charnalité ; âme religieuse et concupiscente ! Et s’éloignent les
scence et vers de mauvais accomplissements ; cependant que se débat l’ âme possédée sous le démon de son désir. Et voilà un
aroles ultérieurement survenues ; « vie et joie te saluent ! » dans l’ âme s’éveillent les consciences sommeillantes ; et le
toi m’exhausserai-je ? » Mais dans la concupiscence toujours geint l’ âme  ; désespérée du ciel, elle appelle un quoi que ce
il sur moi fléchi. Oh, quoi que ce soit, pour que j’oublie. » Ainsi l’ âme se déchire en ses deux instincts, qui lors se nom
ment de tout et la disparition, en l’attente des convalescences. Et l’ âme , un jour, dira ces paroles : « J’ai vu qu’elles s
es, qui précède les contrats définitifs. Puis en la première scène, l’ âme entre un calme fécond d’espérances ; des sanglots
tent une acclamation ; les blessures temporelles se guérissent ; et l’ Ame , spirituellement, gravit.   Extension des termes
des mots, littérairement, la minutieuse suite de cette explication d’ âme  ? Je résume que la clé à toute compréhension du P
l ne sont pas des êtres distincts ; ils sont les diverses façons de l’ âme en son aspiration vers l’accomplissement ; Parsif
n son aspiration vers l’accomplissement ; Parsifal est le drame d’une âme qui ne s’appelle d’aucun nom ; ich hatte viele, d
ich hatte viele, doch weiss ich ihrer Keinen mehrai ; et c’est cette âme dont les multiples états sont évidents dans les m
vase d’amour, quelque part, et que j’aimerai ; oh Gral, vers lui mon âme indéfiniment flotte, et c’est à lui, oh Gral, que
a chasteté ; adorons ! le baiser de la femme de mon amour confond nos âmes  : prions ! Amfortas : Tandis que je rêvais à la
: dans un passage de nimbes et d’aube précurseur du soleil de Dieu, l’ âme de Kundry erre silencieuse ; Parsifal, vêtu des a
uis monté, et la Colombe de mon désir immortellement au centre de mon âme descendait. Parsifal (en un geste extatique) : J
de mon âme descendait. Parsifal (en un geste extatique) : Je suis l’ âme de ces amants ; je suis l’amour et l’aimée et l’a
rchie ne résultait pas de la chute des autorités. Et voilà toutes ces âmes humaines actives à leur perte. Voilà-t-il pas enf
jadis à augmenter sous les disciplines épiscopales l’édification des âmes par le rehaussement des splendeurs de la lithurgi
vaines, et l’art ; et bénissons encore si une œuvre vaut à élever les âmes hors nos misères, dans une voie féconde de mieux.
10 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Th. Dostoïewski »
le don suprême de susciter des émotions nouvelles ; l’on y sentit une âme farouche et sombre, interprétant le spectacle de
che et sombre, interprétant le spectacle de la vie et l’agitation des âmes en sensations primitives ou barbarement subtiles 
es livres de Dostoïewski remuent tout l’inquiétant des choses et de l’ Âme . Le nu délabrement des galetas, les maisons sordi
hambre, les pièces de son costume ; celle qui restaura la paix dans l’ âme défaite du criminel et lui rendit, par quelques p
en entre d’inconnus et de soudains. Sauf pour certains malades dont l’ âme lui est ouverte comme la sienne propre, il ne sai
nt immérité. Tous les sous de la plainte humaine ont retenti dans son âme . Il connaît les crimes tolérés par la loi et enjo
ration, — songeant à la fois à un dehors qu’il a seul aperçu et à une âme qu’il imagine, il montre en Sonia souillée, simpl
métier : et c’est obsédé par la pauvreté, craignant pour sa sœur et l’ âme blessée de l’amer orgueil des privations, que Ras
ins actes, il sait aussi décrire l’agonie morale qu’ils infligent aux âmes délicates et froissées. Avec la même épouvante le
passion qui le motive, dans la peinture des éperdûments suprêmes de l’ âme humaine meurtrie, déchirée, pleurante et saignant
reur croissante et une sorte d’ironique rudesse s’installant dans son âme , qui l’introduisent à revisiter le lieu du crime,
ions qui le terrifient tout à coup lui-même — ces choses lacèrent son âme et rompent sa volonté ; ainsi abattu et ulcéré, i
immobile et stupéfiante, il la transcrit en spectacles permanents, en âmes stables, en un perpétuel suspens des choses et de
cuteur prononce des sortes de discours, sans cesse la même face d’une âme est montrée, en ses détails, il est vrai, infinim
sés. Il ne semble pas que Dostoïewski se propose jamais l’étude d’une âme entière dans son développement et ses réactions a
cé de recourir, quand il lui faut expliquer, à l’introspection de son âme et aux règles idéales de la mécanique spirituelle
insconscientes, ataviques et bestiales qui remuent le fond obscur des âmes balbutiantes. Dans Crime et châtiment Raskolnikof
on de pénétration et d’imagination avec laquelle Dostoïevski crée des âmes plus animées que les vivantes ! Certes ils n’ont
ituels conscients, constituent comme les muscles et le squelette de l’ âme humaine. Doué d’une neuve simplicité d’esprit, s’
ne neuve simplicité d’esprit, s’approchant de ses semblables avec une âme à la fois tendre et barbare, et par son ignorance
ki en confessions ravalantes, en farouches et soudaines révolutions d’ âmes . Sans cesse Raskolnikoff frémit, virevolte et s’a
entouré de gros rieurs, et racontant cependant toute la misère d’une âme faible, tendre, salie et torturée par d’inexpiabl
lyte dans L’Idiot confesse avec outrecuidance tout le ridicule de son âme creuse. Et de même que ces êtres ne témoignent ce
t en d’horribles conversations toute la cruauté et la luxure de leurs âmes . Le prince Valkovski a cette horrible audace, Svi
u péché et de la peine, interrogeant la science et violenté, dans son âme obscure et slave, par la hautaine impiété de la p
elle une inhumaine dureté et font au ciel qu’elles mesurent et dans l’ âme qu’elles analysent un épouvantable et clair vide,
de Pascal. À ce mysticisme final aboutit l’œuvre de Dostoïewski et l’ âme qu’elle exprime. Elle aperçoit et rend la vie à l
oncevra de préférence le suspens d’une histoire et la stabilité d’une âme . Ces âmes mêmes seront non pas observées, car les
e préférence le suspens d’une histoire et la stabilité d’une âme. Ces âmes mêmes seront non pas observées, car les sens seul
te pitié de Dostoïewski s’expliquera, si l’on conçoit, jointes en son âme , la conception de vie que nous avons dite, et une
11 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »
dans les esprits un caractère d’élévation, ou plutôt de justice. Les âmes nobles, en se comparant aux âmes viles de tous le
élévation, ou plutôt de justice. Les âmes nobles, en se comparant aux âmes viles de tous les états, se sont mises à leur pla
nt sensibles, et à qui la nature n’a pas refusé ce recueillement de l’ âme qui porte aux grandes choses et les fait aimer, c
suffit pas de raconter à l’esprit, il faut, si l’on peut, parler à l’ âme et l’intéresser fortement ? Pour peu qu’un lecteu
homme pourrait rendre, et qu’on attend sans espérer, vous excitez les âmes , vous les réveillez de leur léthargie, vous contr
soi-même, que le fantôme de la postérité qui n’existait point pour l’ âme indifférente, se réalisera enfin à ses yeux, et q
de corps sans action, éternellement immobiles. Il en est de même des âmes . Le sentiment est ce qui les agite et les remue ;
senti le mépris des faiblesses et de tout ce qui dégrade. Et si votre âme est ainsi affectée, pourrez-vous vous restreindre
ns inanimées ? Ne faudra-t-il pas que le sentiment qui est dans votre âme se répande ? En peignant de grandes choses, ne se
ut et doit être plus aisément passionné. Une grande assemblée élève l’ âme . Les sentiments passent de l’orateur au peuple, e
ie. Il frappe, il agite les sens ; et c’est ainsi qu’il s’empare de l’ âme et qu’il la tremble. Mais pour l’écrivain, tout e
s et légères ; si, au lieu de cette sensibilité profonde qui arrête l’ âme et la fixe sur les objets, il n’a qu’une espèce d
hui est presque la seule, étouffe ou réprime tous les mouvements de l’ âme  ; si on n’ose ni aimer, ni haïr, ni admirer, ni s
n, et jamais de sentiment ; si le vide des grands intérêts rétrécit l’ âme , et l’accoutume à donner un grand prix aux petite
e si ridicule qu’un homme passionné dans un cercle d’hommes froids. L’ âme qui a de l’énergie fatigue celle qui n’en a pas ;
ayon, conçoit ses figures, étudie leurs attitudes. Méditez donc sur l’ âme et le génie de celui que vous voulez louer ; sais
t ses traits ? Non, sans doute, il tâchera encore de réveiller dans l’ âme de la postérité qui doit contempler ce monument,
rcourra avec vous s’agrandira. C’est par le nombre de ses idées que l’ âme vit, qu’elle existe : en lisant l’ouvrage le plus
Lui seul donne à l’ouvrage cet heureux degré de chaleur qui attire l’ âme et l’intéresse, et la précipite toujours en avant
conséquences ; celle-là n’est que pour l’esprit ; l’autre est pour l’ âme , et c’est elle seule qui en a le tact ; elle est
rapidité qui fait une partie de l’éloquence, ne peut naître que d’une âme ardente et sensible, et fortement affectée de l’o
is il faut savoir quels sont les objets qui ont le droit d’affecter l’ âme , et jusqu’où elle doit l’être. Si on se passionne
pays et de tous les temps, qui ne change pas. Il y a, dans toutes les âmes bien nées, des impressions que rien ne, peut détr
e traçaient depuis vingt siècles. Que sur tous ces objets, s’il a une âme sensible et forte, il ne craigne pas de s’y aband
qu’on n’imite point. Ô vains acteurs ! vous tromperez tout au plus l’ âme indifférente et glacée qui n’a pas le secret de c
indifférente et glacée qui n’a pas le secret de cette langue ; mais l’ âme sensible, vous la repoussez ; elle démêle votre j
vous voit arranger vos ressorts ; votre ton n’est pas le sien, et vos âmes ne sont pas faites pour s’entendre. On ne joue pa
our les morts ? C’est aux vivants qu’il faut parler ; c’est dans leur âme qu’il faut aller remuer le germe de l’honneur et
12 (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses — I »
et céleste, qui s’est retirée dans le lointain, après avoir initié l’ âme du poète à de plus sublimes mystères ; l’hymne a
es autres pièces encore, ont toute la sérénité et la mansuétude d’une âme fidèle, virginale, d’un cœur doux et résigné, qui
e, point de question trop pressante adressée aux doutes éternels de l’ âme , point de retour douloureux et prolongé du poète
vent ; il chante, il s’exhale, il rayonne : Élevez-vous, voix de mon âme , Avec l’aurore, avec la nuit ! Élancez-vous comme
retentissent Des bruits roulants en son honneur, L’humble écho que l’ âme réveille Porte en mourant à son oreille La moindr
ec la trompette des anges, avec la lèvre ardente des prophètes : Mon âme a l’œil de l’aigle, et mes fortes pensées Au but
voquer et adorer. Il prête d’admirables cantiques à ce petit nombre d’ âmes secrètes et incorruptibles qui ont gardé dans tou
ses angoisses intimes, tel qu’il agite et ronge en ce moment bien des âmes , c’est à d’autres pièces qu’il faut s’adresser, v
ons à mesure qu’on est plus avancé, tandis qu’à un degré inférieur, l’ âme encore faible et tout éblouie de son passage de l
ligieuse de M. de Lamartine, savoir : L’Hymne au Christ, Pourquoi mon âme est-elle triste ? et Novissima Verba, ou Mon âme
Christ, Pourquoi mon âme est-elle triste ? et Novissima Verba, ou Mon âme est triste jusqu’à la mort. Pourquoi mon âme est
Novissima Verba, ou Mon âme est triste jusqu’à la mort. Pourquoi mon âme est-elle triste ? Voilà ce que se demande le poèt
nguible flamme, Qui fond deux cœurs mortels, et n’en fait plus qu’une âme  ! Il est.. il serait tout, s’il ne devait finir,
de mon cœur j’efface Ce songe de félicité, Et je dis, la pitié dans l’ âme   Amour ! se peut-il que ta flamme Meure encore av
on, toujours quelque lettre manque au nom divin ; et voilà pourquoi l’ âme du poète est triste, pourquoi son cœur change de
de profondeur encore dans le poème intitulé : Novissima Verba, ou Mon âme est triste jusqu’à la mort ; c’est une véritable
pas mieux de prolonger les voluptés jusqu’à la tombe et de se noyer l’ âme sur des seins embaumés de roses. Mais un éclair d
e où il a tout reçu et tout appris. Douloureuse parole, qui ouvre à l’ âme des abîmes de pensées, et nous reporte malgré nou
13 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319
LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’ âme . Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Gué
. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin I Toute âme est une scène, sur laquelle la vie, obscure ou pu
de saint Augustin, Confessions de J.-J. Rousseau, correspondances des âmes effeuillées page à page et recomposées à la fin d
ndément dans votre cœur que la chute d’une larme secrète d’une pauvre âme inconnue qui dit à Dieu ses douleurs intimes, san
l’ami qui chante ou qui parle : avoir un secret en commun avec cette âme , c’est vivre à deux, c’est une espèce d’amour qui
inconnue. Un livre qui est en même temps un secret, une intimité de l’ âme , a donc deux mérites qui le rendent doublement ch
de mystère et de larmes, il en fait couler. C’est la littérature de l’ âme , écoutez-la soupirer. III Mais, d’abord, ét
utez-la soupirer. III Mais, d’abord, étudions la scène où cette âme d’élite fut jetée en naissant, et le site obscur
femmes. Des ouvrages de contemplation et le livre des livres pour les âmes qui aiment à s’entretenir avec Dieu, le livre qui
ation de mademoiselle de Guérin, éducation toute passée d’abord par l’ âme du père, comme l’eau suspecte filtrée par le crib
, abandonné à lui-même, et qui n’avait de juge et de critique que son âme , ne resta comme forme au-dessous de rien, pendant
t en action, le plus beau des livres modernes dans la plus tendre des âmes et dans le plus confidentiel des styles. Style, n
nt en pleurant pour sa bonne mort. Voilà qui donne à espérer pour son âme  : des vertus qui nous font pleurer des hommes doi
ns 2  ! Cet enfant est tout à fait drôle. Un soir il me demanda si l’ âme était immortelle ; puis après, ce que c’était qu’
cet enfantillage a passé, et je n’envie d’autre beauté que celle de l’ âme . Peut-être même en cela suis-je enfant comme autr
rvient. « Pour le moment tout est au calme, le dehors et le dedans, l’ âme et la maison : état heureux, mais qui laisse peu
eux lettres de Louise. Elles sont charmantes, ravissantes d’esprit, d’ âme , de cœur, et tout cela pour moi ! Je ne sais pour
d’une figure portant un air de souffrance céleste qui me peignait une âme en purgatoire. J’en fus frappée, et aurais voulu
as des fâcheries ; car je t’envoie toujours tout ce qui me traverse l’ âme . « Quand tu liras tout cela, mon ami, souviens-to
sible. Puis, c’est un calme étrange ! Remarque comme ces jours-là mon âme a l’air tranquille. Elle l’est en effet, car je n
e alors d’affection et de choses à dire, de celles qui se font dans l’ âme . Celles du dehors, souvent ce n’est pas la peine
ion avec Dieu. « Le bonheur de la matinée me pénètre, s’écoule en mon âme et me transforme en quelque chose que je ne puis
nt point, ils marcheront et ils seront infatigables. « “Marchez donc, âme pieuse, marchez, et, quand vous croirez n’en pouv
neur vous soutiendra.” « Que de fois on a besoin de ce soutien ! Dis, âme faible, chancelante, défaillante, que deviendrion
e corps, dit-on, en est plein. Pauvre corps humain, faut-il que notre âme soit là-dedans ! Aussi ne s’y plaît-elle guère, d
t semblable à celui du poussin sortant de sa coquille, s’il avait une âme . « Un pauvre aujourd’hui est passé, puis un tout
e porte autant de joie qu’aux bergers de Bethléhem. Vraiment, toute l’ âme chante à la belle venue de Dieu, qui s’annonce de
du froid, du brouillard, toutes choses qui assombrissent le ciel et l’ âme . Aujourd’hui que voilà le soleil, je reprends vie
le crois pas, je te le dirais ; c’est le mal du pays qui prend toute âme qui se met à penser au ciel. L’heure sonne, c’est
icielle des écrivains de profession à côté de ce reflet touchant de l’ âme souffrante qui se replie en gémissant sur elle-mê
plus d’Océan et plus de songe. » XXV Le printemps approche, l’ âme triste se rassérène ; pluie ou vent, chaud ou fro
assérène ; pluie ou vent, chaud ou froid, voilà la température de ces âmes qui n’ont pas d’autre événement que l’influence d
le vent, sont revenus. Rien n’est plus variable que le ciel et notre âme . « Bonsoir. » Le 10 mars. « Oh ! le beau rayon
elles, joyeuse annonce du printemps. » XXXI Le 2 avril. « Mon âme s’en va tout aujourd’hui du ciel sur une tombe, c
sans doute, car elle a tant souffert ! « Sa maladie fut longue et son âme patiente. Je ne me souviens pas qu’il lui soit éc
endormie au pied de son lit. Sa douce mort ne m’éveilla pas ; jamais âme ne sortit plus tranquillement de ce monde. « Ce f
t mise au tombeau. » XXXII Et plus loin : « Je demande à mon âme ce qu’elle a vu aujourd’hui, ce qu’elle a appris,
auparavant, je regrettais qu’on l’eût troublée, et me figurais notre âme quand quelque chose la remue ; la plus belle même
lle même se décharme quand on en touche le fond, car au fond de toute âme humaine il y a un peu de limon. « Voilà bien la p
peine de prendre de l’encre pour écrire de ces inutilités ! » Cette âme aimante épie toute chose pour l’aimer. Le 15, ell
que j’attends un peu de soleil ou quelque chose de rayonnant dans mon âme  ; alors le temps est long. « Mon Dieu ! trouver u
rée met de l’éternité dans le temps. » L’ennui du printemps dans une âme de jeune fille éclate aussi dans les lignes suiva
ure pour écrire, lire ou prier. J’y mets aussi ce qui se passe dans l’ âme et dans la maison, et de la sorte nous retrouvero
se convertir en désespoir : le malheur a sa paix et sa gaieté dans l’ âme qui s’est jetée tout entière au Dieu des peines e
le doigt sur la bouche du silence et de la pureté virginale de cette âme n’avait rien laissé éclater, même en elle-même. L
attachement pour son père, était le sentiment passionné qui liait son âme à son frère aîné, Maurice de Guérin. Elle l’avait
tention dans tout cela. Quelques lettres où l’on retrouve un peu de l’ âme de sa sœur, et un Essai intitulé le Centaure, déc
s ! On conçoit combien d’amertume devait faire bouillonner dans cette âme le souvenir de cette première condition et le con
e ! Comme me disait Louise une fois, elle me fait l’effet d’une bonne âme dans l’enfer ; mais nous l’en sortirons dès que l
sans me désennuyer, parce que l’ennui est le fond et le centre de mon âme aujourd’hui. Ce que j’aime le plus est peu capabl
ille, et qui rend si triste quand il s’en répand dans le cœur ! « Mon âme est naturellement aimante, et la prière, qu’est-c
rière, qu’est-ce autre chose que l’amour, un amour qui se répand de l’ âme au dehors comme l’eau sort de la fontaine ?… « Au
rist où il est entré. « Cette fête est bien belle ; c’est la fête des âmes détachées, libres, célestes, qui se plaisent, au-
ou peu s’en faut ; il me semble que tout ce qui paraît souffrir a une âme . » Le 30 mai. « Toujours, toujours la pluie. C’
rosier de la terrasse ; il me semble qu’elle sera bien là, et que son âme (si âme il y a) reposera doucement dans ce nid so
e la terrasse ; il me semble qu’elle sera bien là, et que son âme (si âme il y a) reposera doucement dans ce nid sous les f
reposera doucement dans ce nid sous les fleurs. « Je crois assez à l’ âme des bêtes, et je voudrais même qu’il y eût un pet
Cahuzac, mon cher pèlerinage. En attendant, je vais m’occuper de mon âme et voir où elle en est dans ses rapports avec Die
mandons à nos lecteurs s’ils ont trouvé ailleurs ces ouvertures sur l’ âme humaine qui laissent mieux voir au fond d’un cœur
n rivage ? La monotonie n’est pas dans la nature, elle est un nom ; l’ âme douée d’une vie éternelle donne la vie à tout ce
tation familière de l’ange solitaire du foyer. Cette littérature de l’ âme a des pages qu’aucune autre littérature n’égalera
14 (1813) Réflexions sur le suicide
mort, Monseigneur, que comme dévouement à la patrie ; et jamais Votre âme n’a pu être atteinte par ce découragement que res
ous ne mettez point à la gêne, par une roideur factice, l’esprit et l’ âme de ceux qui Vous entourent. Vous pourriez, pour a
nts : j’examinerai d’abord Quelle est l’action de la souffrance sur l’ âme humaine ; secondement, je montrerai Quelles sont
rre. Première section. Quelle est l’action de la souffrance sur l’ âme humaine ? On ne saurait se le dissimuler, il y
rouve ; le conseil ne peut porter que sur la conduite et la fermeté d’ âme , dont la vertu et la religion font une égale loi
pouvons tous obtenir, ce dont nous avons tous besoin — le repos de l’ âme . — La plupart des hommes se ressemblent, non pas
ue et la douleur morale sont une et même chose dans leur action sur l’ âme  ; car la maladie est une peine aussi bien qu’une
périr le corps, tandis que les douleurs morales servent à régénérer l’ âme . Il ne suffit pas de croire avec les Stoïciens, q
que pour un chagrin. Le moindre sentiment de douleur peut révolter l’ âme , s’il ne tend pas à la perfectionner ; car il y a
s y soumettons avec une fermeté douce. Les plus grandes qualités de l’ âme ne se développent que par la souffrance, et ce pe
omphé de nos peines par son secours. Les Platoniciens disaient, que l’ âme avait besoin d’un certain temps de séjour sur cet
du bien à ses semblables, on immole, pour ainsi dire, son corps à son âme , tandis que, quand on se tue par l’impatience de
ur se tuer, ne pas craindre la mort ; mais c’est manquer de fermeté d’ âme que de ne pas savoir souffrir. Une sorte de rage
vant. Il n’est pas dit pour cela, que le bonheur soit rentré dans son âme , mais l’espérance et la crainte ont pris en elle
oi-même. On veut que l’amour subjugue les plus hautes puissances de l’ âme , et qu’il n’y ait rien au-dessus de son empire. T
l’amour il n’en est qu’un, ce me semble, contre lequel la force de l’ âme puisse se briser : c’est la mort de l’objet qu’on
e contester à qui que ce soit sa douleur. Mais dans tout chagrin de l’ âme , où l’amour-propre peut entrer pour quelque chose
cit l’amertume. La Providence, qui veut que toutes les blessures de l’ âme humaine puissent être guéries, vient au secours d
ouvement d’orgueil, inspirent une disposition religieuse, qui porte l’ âme à la résignation. Les plus fréquentes causes du S
circonstances prédominantes et momentanées ont disparu. Possédez vos âmes en paix par la patience , dit l’Évangile. Ce cons
ses diverses faces, tant elle a d’influence sur les impressions de l’ âme  : on dirait qu’il suffit d’avoir un certain nombr
possibilité de se désaltérer. Tantale est une assez juste image de l’ âme dans cet état. L’occupation rend de la saveur à l
nt couvertes ; mais si nous en avons sauvé l’harmonie intérieure de l’ âme , nous pouvons encore entrer en communication avec
de Jésus-Christ, et dans une époque où l’espoir de l’immortalité de l’ âme n’était point encore garanti au genre humain. Qu’
est d’apprendre aux hommes que le malheur a pour objet de purifier l’ âme et que le bonheur céleste est obtenu par les reve
, s’il était permis de se donner la mort ; car le malheur inspire à l’ âme le besoin d’en appeler au Ciel, et l’insuffisance
rait qu’il a considéré les torts des passions comme des maladies de l’ âme et non comme son état habituel, et qu’il s’est to
les uns et les autres trouvent dans cette disposition intérieure de l’ âme un genre d’appui qui fait juger plus clairement l
apportent pas aux événements de cette vie : c’est la disposition de l’ âme sur laquelle la prière a le plus d’empire. On app
e notre nature : combien l’action sainte et secrète de la piété sur l’ âme n’a-t-elle pas plus de pouvoir ! On peut le deman
seul moment d’attendrissement put faire goûter alors de délices à son âme  ? Lorsqu’une main sanguinaire lia les mains qui a
pite dans l’abîme au lieu de se diriger vers son but. On dirait que l’ âme , en commettant cet acte terrible, éprouve je ne s
s forces et la toute-puissance de Dieu, il s’opère quelquefois dans l’ âme une sorte de régénération, dont la douceur est in
r réserve ? Lorsque Socrate enseigna dans la Grèce l’immortalité de l’ âme , plusieurs de ses disciples et des penseurs de so
cide soit un moyen de s’arracher à la peine qui les dévore ? Si notre âme survit à la mort, le sentiment qui la remplissait
aton se poignardant pour apprendre au monde qu’il existait encore une âme libre sous l’empire de César, de tels hommes ne s
personnalité sous quelque forme qu’elle se présente. L’élévation de l’ âme tend sans cesse à nous affranchir de ce qui est p
ne prouve qu’une chose en fait de courage, c’est que la volonté de l’ âme l’emporte sur l’instinct physique : des milliers
a patience et sa résignation ne donnera pas un exemple qui émeuve les âmes et fasse naître des sentiments que jamais les mei
it les résistances qu’elle rencontre en nous-mêmes, mais quelle est l’ âme impétueuse que n’irrite pas l’attente de la vieil
uvent le spectacle du supplice de Mezence renouvelé par l’union d’une âme encore vivante et d’un corps détruit, ennemis ins
ste de ses années, mais se régénérait lui-même par l’élévation de son âme , comme s’il eût déjà franchi le tombeau. C’est ai
es écrivains modernes qui prétendent que le christianisme affaiblit l’ âme pourraient bien, malgré leur force apparente, se
randeur aussi dans cet entretien philosophique sur l’immortalité de l’ âme , continué avec tant de calme jusqu’à l’instant où
nt présenter un grand nombre d’exemples de cette force généreuse de l’ âme auprès de laquelle l’irritation ou l’abattement q
ffaiblit point sa résolution, il trouva des forces dans ce foyer de l’ âme qui est inépuisable parce qu’il doit être éternel
mmisération des êtres sensibles et en se recommandant aux prières des âmes pieuses, personne n’aurait pu se défendre de donn
souhaité de ne plus entendre la voix qui les avait excitées dans son âme  ? Et tout ce qu’on expliquerait presque par de la
pe. Peut-il exister une opposition entre deux qualités naturelles à l’ âme et qui sont toutes deux les rayons d’un même foye
qu’étouffaient en eux l’apathie ou les intérêts vulgaires. Les belles âmes par leurs écrits ou par leurs actions dispersent
la vie ; ils ne peuvent se résoudre à vouer toutes les forces de leur âme aux simples vérités déjà reconnues ; on dirait qu
Suicides littéraires, de commentaires abstraits sur ce qui révolte l’ âme , il faut imiter ces peuples forts et sains de l’a
de Rome ; les beautés mâles de leur langage, l’énergie simple de leur âme resteront à jamais incomparables. La société tell
u’ils se sont faits eux-mêmes, mais ce que la révélation a mis dans l’ âme du chrétien est plus grand que l’homme. Depuis l’
rance de ceux que mon sort doit émouvoir ; les anciens élevaient leur âme par la contemplation de leurs propres forces, les
à l’attendre, et regarder le sort est plus fier que s’en détourner. L’ âme se concentre ainsi dans ses propres mystères, tou
s avec la vie ; dans cette situation les impressions intérieures de l’ âme sont plus douces qu’on ne l’imagine. La source de
e ; on ne peut l’obtenir de soi-même qu’en altérant la sérénité que l’ âme doit ressentir à l’approche du ciel. — Ah ! qu’y
ne puis douter. — Cet entretien avec le docteur Feckenham releva mon âme abattue, la Providence venait de m’accorder ce qu
le mélange séducteur des pensées et des images, de la nature et de l’ âme , de l’harmonie du langage et des émotions qu’il r
écrits plus sévères des philosophes. Asham considère Platon comme une âme prédestinée au christianisme, mais lui-même et la
es anges dont vous étiez l’image sur la terre ? Mais que dis-je ? Mon âme sans force ne sait souhaiter par-delà le tombeau
rien demandé qui surpassât mes forces, et je remets sans crainte mon âme entre ses mains. 1. J’ai loué l’acte du Sui
15 (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224
nglobe et domine toutes les autres, parce qu’elle est la science de l’ âme elle-même, la science de l’infini, la science de
ce qu’elle est comme Dieu lui-même ; c’est une faculté innée de notre âme donnée par Dieu, qui est à elle-même sa propre dé
ux de la Grèce, et au génie un peu sophistique de Platon, plus qu’à l’ âme naturellement ouverte, simple, sincère et courage
la pitié, la condescendance, l’indulgence, le respect, la tendresse d’ âme envers les hommes ses semblables. Cette onction d
Dieu m’ordonne ainsi ; car je ne vous recommande que le soin de votre âme et son perfectionnement. Ainsi donc, faites ce qu
pour ne vous attacher qu’à ce qui est l’essence de votre être, votre âme  ; à ne pas songer aux intérêts accidentels de la
innée, qui est, selon Platon et selon nous, la première idée de notre âme , car on ne peut concevoir l’âme sans idée, il y a
selon nous, la première idée de notre âme, car on ne peut concevoir l’ âme sans idée, il y a eu une révélation primitive, et
orité sur eux. « La mort est-elle autre chose que la séparation de l’ âme et du corps, de manière qu’après cette séparation
paration de l’âme et du corps, de manière qu’après cette séparation l’ âme demeure seule d’un côté et le corps de l’autre ?
e s’en affranchir autant que possible, et s’occuper uniquement de son âme  ? « Et les sens de ce corps, qui nous trompent, n
e pas toujours par l’acte de la pensée que la vérité se manifeste à l’ âme  ? « Et l’âme ne pense-t-elle pas plus fortement e
s par l’acte de la pensée que la vérité se manifeste à l’âme ? « Et l’ âme ne pense-t-elle pas plus fortement et plus claire
s, n’est-ce pas par ce moyen ? Or que fait la mort, sinon de rendre l’ âme à elle-même ? « Et l’homme, après avoir purifié s
n de rendre l’âme à elle-même ? « Et l’homme, après avoir purifié son âme , c’est-à-dire après l’avoir autant que possible a
» XX Cébès alors lui confie ses doutes sur l’immortalité de l’ âme  : « Il me semble, dit-il, qu’en quittant le corp
nclinons-nous à croire que cette preuve erronée de l’immortalité de l’ âme est du disciple et non du maître. Socrate était s
plus heureux quand il réplique à un des interlocuteurs qui compare l’ âme à l’harmonie résultant de l’unisson des cordes de
dire : Avant d’être unie aux sens par sa naissance sur cette terre, l’ âme , qui n’est que la faculté d’idéaliser, et qui ne
des sens ; c’est eu vertu de ces idées typiques, coexistantes avec l’ âme et préexistantes à nos sens, que nous portons en
st Dieu, idée par excellence, qui a tout imaginé et créé à son image, âme et matière, il porte en lui les essences, c’est-à
entielles, fondamentales, de tous les êtres animés ou inanimés. Notre âme existait en lui avant son existence terrestre, et
des parties qui composent le corps : mais comment se décomposerait l’ âme , qui n’est pas composée ? Voilà une des preuves d
pas composée ? Voilà une des preuves d’immortalité. XXII « L’ âme , continue-t-il, qui est immatérielle, qui va dans
, auprès d’un Dieu parfait et bon (où bientôt, s’il plaît à Dieu, mon âme va se rendre aussi), l’âme, si elle sort pure, sa
et bon (où bientôt, s’il plaît à Dieu, mon âme va se rendre aussi), l’ âme , si elle sort pure, sans rien emporter du corps a
isément ce que j’appelle bien philosopher ou s’exercer à mourir ; « L’ âme donc, en cet état, se rend vers ce qui est sembla
eloppe matérielle, enveloppe pesante, formée de terre et sensuelle, l’ âme , mes amis, chargée de ce poids, y succombe, et, e
arfois des fantômes ténébreux, tels que doivent être les apparences d’ âmes coupables qui ont quitté la vie avant d’être enti
aux hommes, en un mot de la philosophie pratique, à l’aide desquels l’ âme perfectionnée et purifiée peut remonter d’une seu
aphysique jusqu’à la morale, en d’autres termes depuis le retour de l’ âme immortelle en Dieu, type exemplaire et raison de
és, aux dévouements à la vérité, aux hommes et à Dieu qui purifient l’ âme et la divinisent ; nous avouons que cette philoso
oujours et partout ces idées innées, ces exemplaires gravés dans leur âme , ces philosophies préexistantes, ces consciences
mme les générations ; elles sont aussi nécessaires à l’existence de l’ âme humaine que la lumière du soleil est nécessaire à
la vie des êtres. Dieu, qui a voulu en tout temps la conservation des âmes , n’a laissé manquer aucun temps de la portion de
n, est un jet de cette lumière venue de plus loin et répercutée sur l’ âme d’un philosophe aussi saint que lumineux. C’est l
ouble ensuite ses preuves de l’immatérialité et de l’immortalité de l’ âme , en leur démontrant qu’elle gouverne à son gré le
t-il, n’obéit-il pas forcément, et ne voyons-nous pas cependant que l’ âme fait tout le contraire ? Elle gouverne tous les é
ciences expérimentales dans son siècle. Ses hypothèses sur l’état des âmes après la mort se rapprochent des fables homérique
homme de sens et de bonne foi ; mais ce qui est certain, c’est que l’ âme est immortelle ; en tout cris c’est un hasard qu’
ce dont il faut s’enchanter soi-même. « Qu’il espère donc bien de son âme , celui qui, pendant sa vie, a rejeté les plaisirs
au mal : celui qui a aimé les plaisirs de la sagesse, qui a orné son âme , non d’une parure étrangère, mais de celle qui lu
ent une faute envers les choses, c’est aussi un mal que l’on fait aux âmes . Il faut avoir plus de courage, et dire que c’est
erchant à se persuader lui-même qu’il acquiert la conviction dans son âme , et qu’il la répand dans l’âme de ses disciples :
qu’il acquiert la conviction dans son âme, et qu’il la répand dans l’ âme de ses disciples : mais cette conviction raisonné
créatrice, dans les astres, dans les éléments, sur la terre, sur les âmes , cette théorie n’était nullement en contradiction
é, créant et gouvernant, sous son regard, les astres, les mondes, les âmes  ; L’âme, ou l’esprit, distinct de la matière, mai
et gouvernant, sous son regard, les astres, les mondes, les âmes ; L’ âme , ou l’esprit, distinct de la matière, mais mû par
ns l’homme ou dans d’autres êtres pensants ; La matière périssable, l’ âme immortelle ; La vertu, exercice de l’âme pendant
s ; La matière périssable, l’âme immortelle ; La vertu, exercice de l’ âme pendant la vie, pour conquérir une vie plus parfa
ice volontaire, la foi dans la résurrection, voilà les victoires de l’ âme . La récompense, après la mort, de ces vertus ; le
à Platon qu’à Socrate. Il faut une certaine mesure de vertu dans une âme , pour que cette âme puisse s’élever à une véritab
te. Il faut une certaine mesure de vertu dans une âme, pour que cette âme puisse s’élever à une véritable philosophie. Les
à une véritable philosophie. Les grandes pensées viennent des grandes âmes  ; celle de J.-J. Rousseau était très éloquente, m
16 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »
osophes demandent aux spiritualistes s’ils savent eux-mêmes comment l’ âme pense, et si l’on est plus éclairé sur ce comment
penser, de même que nous ne nous engageons pas à expliquer comment l’ âme pense. Mais l’unité de la pensée étant incompatib
art, relativement aux monades et à la matière, explique l’action de l’ âme sur la matière, sans que cette âme soit elle-même
la matière, explique l’action de l’âme sur la matière, sans que cette âme soit elle-même matière, puisqu’il ne s’agit plus
s de la rétine, rangées les unes à côté des autres, peut procurer à l’ âme , qui est simple et non composée de parties, la pe
ant ainsi, Muller semble dire que la difficulté n’existerait pas si l’ âme elle-même était étendue et composée. Mais c’est a
mis de rencontrer une pensée pure, un esprit pensant sans organe, une âme angélique dégagée de tous liens avec la matière.
de tels esprits. Comment donc s’expliquer cette union nécessaire de l’ âme et du corps ? On la comprend pour ces sortes d’ac
de l’âme et du corps ? On la comprend pour ces sortes d’actions que l’ âme exerce en dehors d’elle dans le monde extérieur.
le monde extérieur. Il faut donc que ce monde extérieur agisse sur l’ âme pour qu’elle devienne capable de penser : il faut
il faut par conséquent un intermédiaire entre le monde extérieur et l’ âme . Cet intermédiaire est le système nerveux, et com
utir, et il est en même temps le centre d’où partent les actions de l’ âme sur les choses externes. Ce n’est pas tout. On co
ique et sensualiste, mais qui restent vraies dans leur généralité : l’ âme ne pense pas sans images, l’âme ne pense pas sans
stent vraies dans leur généralité : l’âme ne pense pas sans images, l’ âme ne pense pas sans signes. Les images et les signe
externes, s’y conservent d’une certaine manière pour réveiller dans l’ âme les images sensibles sans lesquelles la pensée es
nsée. Mais, s’il en est ainsi, le doute le plus grave vient envahir l’ âme et la jeter dans un abîme de mélancolique rêverie
ion et de la mémoire, comme l’expérience semble bien l’indiquer, si l’ âme ne peut penser sans signes et sans images, c’est-
ons inévitables de toute conscience et de toute pensée ? Sans doute l’ âme n’est pas détruite par là même, et elle conserve
s intéresse, que devient-elle à ce moment terrible et mystérieux où l’ âme , en rompant les liens qui l’unissent à ses organe
s décrets de la justice divine exigent l’immortalité personnelle de l’ âme , une telle immortalité n’a rien en soi de contrad
xactement semblable, quoique celui-ci soit absolument inétendu. « L’ âme peut être ainsi l’image du corps et de l’univers
ue le point mathématique est une conception tout idéale, tandis que l’ âme est une substance réelle. Peut-on conclure de l’u
17 (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627
des chartes, il partit pour l’Angleterre, il ne songeait pas que son âme entière allait se trouver modifiée. Depuis son en
rsqu’il découvrit l’incomparable splendeur de la poésie anglaise, son âme s’ouvrit à la vie intérieure. Il sentit s’allumer
e bien vite il reviendra auprès de cette noble Élisabeth Browning « l’ âme extraordinaire, brûlée de foi, d’enthousiasme et
es d’un univers vivant, chacun de nous doit s’efforcer à faire de son âme une fleur merveilleuse de délicatesse, d’amour co
n ailleurs toujours cherché, et toujours fuyant, jusqu’au jour où son âme , arrivant à voir le monde sub specie æterni, trou
nel ». Dans les prairies de Barnes et sur les bords de la Tamise, son âme s’éveille à la vie consciente : Animula vagula,
inés en d’autres, disséminés dans l’oubli de notre propre existence ? Âme , pauvre âme, ma pauvre petite âme, que seras-tu,
tres, disséminés dans l’oubli de notre propre existence ? Âme, pauvre âme , ma pauvre petite âme, que seras-tu, où seras-tu,
l’oubli de notre propre existence ? Âme, pauvre âme, ma pauvre petite âme , que seras-tu, où seras-tu, que deviendras-tu ? »
, voici le cri lyrique qui s’échappe du plus profond de son être : «  Âme libre, épurée, lointaine, ô mon âme future ! Âme
du plus profond de son être : « Âme libre, épurée, lointaine, ô mon âme future ! Âme heureuse, dis, est-il vrai que tu se
ond de son être : « Âme libre, épurée, lointaine, ô mon âme future ! Âme heureuse, dis, est-il vrai que tu seras heureuse 
-il vrai que tu seras heureuse ? Si heureuse dans l’oubli de moi ?… «  Âme éparse dans l’oiseau, le brin d’herbe, la fleur,
e moi ?… « Âme éparse dans l’oiseau, le brin d’herbe, la fleur, ô mon âme future ! Âme heureuse, ah ! si heureuse, dis, est
e éparse dans l’oiseau, le brin d’herbe, la fleur, ô mon âme future ! Âme heureuse, ah ! si heureuse, dis, est-il vrai que
eureuse dans l’oubli de moi ?… » Il est las de sa vie présente ; son âme rêve d’actions démesurées, et la disproportion qu
ndant qu’emporté par le vent ton corps dévorera les distances, de ton âme s’élèveront, pour essayer d’escalader le ciel, le
ble épisode de la mort d’Ellora. Ellora est la suave incarnation de l’ âme hindoue, la fille poétesse de Sita, l’héroïque en
soient ceux-là qui consolent », voilà le dernier soupir où s’exhale l’ âme d’Ellora. Cette conclusion de l’œuvre est une tro
hose de plus grand encore : le renoncement absolu, le sacrifice d’une âme qui, n’ayant pas trouvé le bonheur, s’offre en ho
une âme qui, n’ayant pas trouvé le bonheur, s’offre en holocauste à l’ âme de l’univers, s’identifiant avec elle. Cri de dou
romantiques eurent le pressentiment génial de cette renaissance de l’ âme , qui eut son culte dans l’antiquité parmi les san
intelligentes et si suggestives, il a créé lui aussi des formes, des âmes et de la beauté, ajoutant ainsi quelque chose à l
plus belles ? Combien d’autres qui ont des corps merveilleux, et de l’ âme sous le visage, ne se résoudront jamais à s’humil
é de leurs rêves, ne consentiront jamais non plus à venir offrir leur âme nue aux regards indiscrets et peut-être ironiques
cats poètes, comme on sent le vide de la pensée et la sécheresse de l’ âme  ! C’est cette constatation faite qui émeut, je cr
mboles grandioses comme des mythes primitifs, doivent-ils fermer leur âme aux voix qui viennent de la grande et tumultueuse
lent évoquer les Forces toutes-puissantes, et l’Esprit créateur, et l’ Âme immense qui s’affirme partout dans la Nature ? Qu
, conscients aujourd’hui de l’Évolution éternelle, sentent que chaque âme individuelle est une formule énergique qui contie
dition trop rigidement asservie à la rhétorique. Que n’ont-ils eu des âmes plus profondes et moins soucieuses de stupéfier l
n’aura plus d’elle-même que la forme et que l’ombre, le corps sans l’ âme , elle sera morte. » Ce que dit Guyau des grands p
liser toute la perfection qui est en nous. Nous connaissons mal notre âme . Les plus humbles ont en eux la puissance qui fai
e pouvaient établir leurs certitudes sur des données positives. Notre âme , libérée de toutes les contraintes, peut vivre à
exacte où le rythme de la vie est susceptible de varier. Mais chaque âme individuelle, formule énergique de vie consciente
plus puissant, d’autant plus riche, d’autant plus compréhensif que l’ âme est plus puissante, plus riche, plus compréhensiv
nt factice, — artificielle, — ce sera l’intérieur même du mouvement d’ âme réel, exprimé, traduit, fixé… La prose, au contra
aissable et l’infini. Le frisson qu’elle provoque en nous émeut notre âme à l’unisson de l’âme du monde, et nous fait commu
Le frisson qu’elle provoque en nous émeut notre âme à l’unisson de l’ âme du monde, et nous fait communier en elle et dans
ésie, c’est-à-dire sur le mystère même de la création poétique dans l’ âme du poète. Un peu plus tard j’essayerai de montrer
e psychique ne peut être que le rythme, la loi de développement d’une âme . Or cette force organisatrice existe en soi et pa
particulier, nous ont permis de concevoir comment, non seulement ces âmes individuelles existent en soi à l’état de monade,
les vivent. Et toutes ses analyses aboutissent à cette notion que les âmes individuelles se développent suivant un rythme qu
se développent suivant un rythme qui leur est propre. Cette vie de l’ âme individuelle, aussitôt qu’on cherche par l’intuit
mment, en effet, expliquer que le poème arrive à s’imposer aux autres âmes , s’il n’y a pas une loi assez générale pour domin
s âmes, s’il n’y a pas une loi assez générale pour dominer toutes les âmes humaines ? Cette loi est précisément la loi du Ry
large et le plus précis. On peut l’appeler encore la loi du Nombre. L’ âme du poète, au moment de l’inspiration, vibre suiva
de l’inspiration, vibre suivant un rythme particulier ; mais plus son âme est puissante, c’est-à-dire plus elle est riche d
he et somptueux d’images qui s’adapte à ce rythme. Ce qui émeut notre âme , c’est ce qui est contenu d’humanité essentielle
é essentielle dans ce poème, c’est par conséquent le rythme même de l’ âme , et les idées ou images accessoires qui le vêtent
ibrer dans ces vers, comme à la minute même où Musset les écrivait, l’ âme même du poète. Le rythme réalise ce miracle qu’il
réalise ce miracle qu’il garde à jamais vivant le mouvement même de l’ âme . Toute la beauté de la forme n’est et ne reste be
encore pourquoi le poème peut être compris de nous : C’est que notre âme à nous aussi est une réalité rythmique. Mais, dir
pas soulever des poids qu’un athlète soulève sans effort, de même les âmes rudimentaires ne peuvent comprendre les pensées e
de génie. Mais la loi du Nombre est si véritablement la Loi, que ces âmes rudimentaires n’ont qu’à progresser pour que, par
dantes. Ce qui peut s’énoncer encore par cette formule : pour que les âmes se comprennent, il faut que leur rythme concorde,
és à l’argile, l’architecte de lignes. Mais dans ce vaste effort de l’ âme humaine pour atteindre la Réalité absolue et pour
nes, ont fait entendre la grande voix de la Raison supérieure et de l’ Âme éternelle, ont exercé une action féconde et utile
d’une critique affirmative le problème de la création poétique dans l’ âme même du poète. Je me suis attaché à montrer princ
me même du poète. Je me suis attaché à montrer principalement que les âmes humaines se développent suivant un rythme qui leu
rts spontanés qui s’établissent entre les états successifs d’une même âme , et qui représentent des aspects divers de la vie
eprésentent des aspects divers de la vie et du développement de cette âme . Ces états peuvent être purement subjectifs ; ils
uses qui s’établissent entre un rythme individuel et celui des autres âmes ou entre l’âme du poète et le rythme universel, e
issent entre un rythme individuel et celui des autres âmes ou entre l’ âme du poète et le rythme universel, et j’ai cherché
éveloppement de la vie depuis la première cellule organisée jusqu’à l’ âme du plus puissant génie, ou qu’il s’agisse du déve
dès l’instant où il veut être compris, où il veut émouvoir les autres âmes . C’est pourquoi j’ai distingué le problème de la
énier, était mort tragiquement avant d’avoir pu donner sa mesure. Les âmes des jeunes gens, bouleversées par les événements
poser, nous verrons d’abord que l’essence du poème est un rythme de l’ âme et que c’est ce rythme qui est premier, et ensuit
nt comptées et égales ; sentant aussi que le mouvement intérieur de l’ âme peut et doit, le cas échéant, commander à la form
z souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’ âme , aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts d
utes les ressources de la langue pour traduire la complexité de leurs âmes . C’est pourquoi je serais heureux d’avoir montré
nt avoir établi que si l’essence de la poésie est bien un rythme de l’ âme , le poète doit être libre de choisir au gré de so
e philosophique ou au grand lyrisme soutenu. D’autres mouvements de l’ âme plus spontanés, moins réfléchis, garderont leur s
velle serait bien celle qui traduirait exactement le rythme même de l’ âme . a. [NdE] Orthographié Gœthe. b. [NdE] Orthogra
18 (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360
s formes de beauté les mieux appropriées aux besoins secrets de leurs âmes . C’est à ceux-là que je dédie mon livre, à mes an
choses n’est-elle point, seulement, l’Inconnue cachée au fond de nos âmes  ? Kant. Notre littérature française, qui, depu
versel une conscience plus nette, et l’habitude plus affinée de leurs âmes fait qu’ils ont ressenti maintes douleurs plus fi
 et bienheureuse. La méchante Volonté première de Schopenhauer, cette âme essentielle des réalités, devient ici le suprême
apparences. Et notre douleur, aussi, est le volontaire effet de notre Âme . * *   * Seul vit le Moi ; et seule est sa tâche
Unité, ayant acquis le charme de la Vraie Science. Il va purifier son âme , la mêler à ce non-moi, qui est son âme encore. I
e Science. Il va purifier son âme, la mêler à ce non-moi, qui est son âme encore. Il laissera vivre les cygnes dans les gra
e et la vanité d’agir, un homme venu d’ailleurs. Stendhal, offrit aux âmes la salutaire vérité de son optimisme. Il montra l
us vivons, et que nous dénommons réel, est une pure création de notre âme . L’esprit ne peut sortir de lui-même ; et les cho
par suite de leur habitude mentale, ériger vivante une œuvre en leurs âmes , si elle ne s’offre pas à eux dans les conditions
de notre vision : et ils vivront seulement lorsque l’artiste, dans l’ âme privilégiée duquel ils ont une réalité plus inten
par le moyen de signes, la vie totale de l’Univers, c’est-à-dire de l’ Âme , où se joue le drame varié que nous appelons l’Un
joue le drame varié que nous appelons l’Univers. Mais la vie de notre âme est composée d’éléments complexes ; et les différ
rmés d’un élément simple et commun : la Sensation. À l’origine, notre âme éprouve des sensations, phénomènes de plaisir ou
des mots les fixent. Les sensations deviennent alors des notions ; l’ âme pense, après avoir senti. Enfin, sous les notions
es sensations s’emmêlent en des touffes très denses ; et c’est dans l’ âme comme l’impression d’un immense flot dont les vag
ion, de la Notion, et de l’Émotion, constituent toute la vie de notre âme . Aussi l’Art, recréation volontaire et désintéres
manes et gothiques, traduisant avec une loyale exactitude la vision d’ âmes naïves et pieuses. Mais ensuite, malgré les charm
éfaut de ne se point mouvoir. Ainsi encore un drame, lu, paraîtra aux âmes délicates plus vivant que le même drame joué, sur
et la nature tels que, dans la disposition toute recueillie de leurs âmes , ils les voyaient. Puis ce fut avec Mantegna, Du
z fut, de son côté, un réaliste scrupuleux, ayant seulement une autre âme , d’autres yeux, d’où il tirait d’autres visions.
valeur notionnelle, mais comme des syllabes sonores, évoquant dans l’ âme l’émotion, par le moyen d’alliances harmoniques.
de l’habitude, avaient, elles aussi, comme les mots, revêtu pour les âmes une valeur émotionnelle indépendante des objets m
is ces couleurs, et ces contours, et ces expressions, liés dans notre âme à ces émotions ; et les voici devenus non plus se
re des éblouissements, le halètement irréfléchi et turbulent de notre âme , comme sous les allegros finals de Beethoven, ou
e tout autres visions : c’est la simple et un peu grosse poésie d’une âme naïvement sentimentale. Et par cet autre maître d
comme des chants et comme des caresses, les doux rêves ingénus d’une âme quasi d’enfant : seul aujourd’hui à ne s’inspirer
comme si devant l’imminente fin des irrégularités saintes, les rares âmes différentes de ce temps avaient affiné encore leu
it les tendresses parfumées, la délice des longues nuits, comment les âmes se courroucent en de tumultueux frissons, et les
l’art des peintres ? La nécessité d’un choix exclusif s’impose à nos âmes modernes. Je sais des littérateurs qui nient la p
nsations. Mais bientôt celles-ci, souvent répétées, ont laissé dans l’ âme une empreinte ; elles s’y sont liées au point que
éparés, abstraits : la perception fréquente d’objets rouges a porté l’ âme à imaginer un nouvel objet dont le rouge serait l
la sensation. L’art recrée la vie par le moyen de signes, liés dans l’ âme à d’autres idées, les y évoquant. Les signes de l
aux « un mariage, une lutte », ne suffisent plus à recréer la vie ; l’ âme requiert des notions plus précises. Ainsi l’art r
de certains phénomènes naturels suivant un ordre fixe, détermine les âmes à concevoir cet ordre comme nécessaire, et modifi
de l’évolution artistique, c’est l’atténuation progressive — entre l’ âme de l’artiste créant la vie et l’âme de ceux qui l
atténuation progressive — entre l’âme de l’artiste créant la vie et l’ âme de ceux qui la recréent — l’atténuation de tout i
fut le récit : un homme narrait quelque histoire. Puis, un jour, les âmes voulurent n’être plus séparées de l’histoire par
nfin l’évolution eut pour effet la multiplication et l’affinement des âmes différentes. Tandis que la plupart des esprits ga
actuel, les différents degrés de l’évolution chronologique. À maintes âmes suffisent encore les arts primitifs, le récit, l’
ciation très générale de notions brèves et sommaires. Il est d’autres âmes plus complexes qui veulent avoir la vie de l’art
oir besoin de faits pleinement ordinaires. Au-dessus d’elles sont des âmes plus différentes ; elles requièrent exclusivement
enses et délicates créations, compréhensibles souvent à deux ou trois âmes seulement. Et cette différence, leur constitue un
leuses, les narrations épiques, et les contes populaires. Les simples âmes des premiers peuples étaient satisfaites, dans le
. Nul détail à ces faits, nulle raison les expliquant : c’est que ces âmes primitives concevaient la vie sans détails ni rai
u’il faille chercher plus haut les origines de notre littérature. Les âmes antérieures ont créé une vie que nous sommes impu
série des actes. Admirable soin des notions et des raisonnements : l’ âme première des Grecs y paraît. Et voici le théâtre,
ves du génie grec, les tragédies d’Euripide : « Vos dieux sont en vos âmes  : ils sont les cruelles passions détruisant l’équ
Mais pour les artistes son œuvre est surtout le roman exemplaire de l’ âme athénienne. Il ne néglige point les sensations, p
et légères ; mais il nous en montre tout juste ce qu’en percevait son âme , amoureuse des seules idées. Ses personnages parl
’effacer à leur tour. Un âge nouveau s’ouvrit, ou plutôt de nouvelles âmes arrivèrent au chemin de l’évolution artistique. E
ons, de faits matériels. Dans les drames de Shakespeare cet état de l’ âme trouva son expression la plus complète : nulle an
temps, sont bien davantage des romans que des drames : et seules les âmes inférieures éprouvent le besoin d’une réalisation
révolution fut la distinction de deux substances : dont l’une était l’ âme , la pure raison, capable du vrai, belle et divine
intérieurs. Des romans, et tout rationnels. Ces personnages sont des âmes  ; leurs passions ne relèvent point de causes sens
ais je cherche vainement une œuvre littéraire qui l’ait exprimée. Ces âmes légères et raisonnables, je les trouve recréées p
-là est encore pénétré de l’influence cartésienne. Il ne voit que les âmes , la liaison des motifs. Mais il comprend mieux, e
ifs. Mais il comprend mieux, et perçoit plus finement, la nature de l’ âme . Il est le créateur d’une vie profonde et subtile
irée ensuite par une philosophie pleine de lumière et de sincérité. L’ âme crée ses idées : les idées résultent des voûtions
es conflits de motifs, poursuivant le plaisir. Et ainsi il a créé des âmes qui sont des conflits de motifs : Julien Sorel, F
nsible, indifférents aux conflits de^ motifs, aux raisons qui, dans l’ âme des personnages, déterminent cette vie. L’analyse
vie, ensemble rationnelle et sensible. Leurs héros ont à la fois des âmes et des corps : ils raisonnent, sentent, et agisse
ote (accord) acquit une force spéciale et propre d’émotion. Certaines âmes affinées connurent la tristesse alanguie et la br
table, où fût analysée et développée la marche d’une émotion dans une âme . Le premier. M. Mallarmé a tenté une poésie savam
ur sujet par le mystère d’un nécessaire lien ; exigeant seulement des âmes délicates à qui il s’adressait ce qu’exige des je
rateurs, comprenez l’effort de vos devanciers : ils ont employé leurs âmes à créer une meilleure vie : poursuivez leur tâche
ie : poursuivez leur tâche en créant la vie que peuvent concevoir vos âmes nouvelles ! J’ai tenté la création totale de la v
cent, reparaissent tour à tour. Le romancier futur dressera une seule âme , qu’il animera pleinement : par elle seront perçu
les émotions. Le lecteur comme l’auteur verra tout, les choses et les âmes , à travers cette âme unique et précise dont il vi
ur comme l’auteur verra tout, les choses et les âmes, à travers cette âme unique et précise dont il vivra la vie. L’artiste
c naîtra cette littérature artistique, produisant la vie totale d’une âme  ? Je crois entendre la voix de Wagner, adressant
roche, — où tous les jours seront des jeudis ; dans la semaine où les âmes différentes, seules capables de créer un tel art
dans la semaine où le littérateur pourra donner son œuvre à quelques âmes spécialement préparées pour la recréer ; dans la
tomacs, l’élégance de leurs vêtements, et la liberté sereine de leurs âmes  ! » IV. L’Art wagnérien : la musique (Revu
l, et que passent enlacés ou bien s’asseoient les couples amoureux. L’ âme du rêveur perçoit le jeu mobile des lumières, les
t fuient les derniers tourbillons des souvenirs. Un vide cruel dans l’ âme . Et voici revenus les raisonnements habituels : l
pide afflux d’images, de notions, un afflux si dense et si vif, que l’ âme n’en peut discerner les éléments, toute à sentir
roles cessent, comme les notions ; la joie ou l’angoisse étreignent l’ âme  : c’est la triomphante extase de passion, l’extas
acquis aux sons le pouvoir d’évoquer les profondes émotions de notre âme  ? Non point, certes, par une prédestination natur
ment à tous les langages, d’une association fortuite, consolidée en l’ âme par d’héréditaires habitudes ; d’une vieille asso
es concordances telles, désormais abolies, les émotions des premières âmes furent liées à des signes. Le langage initial de
éer plus vivantes les émotions qui, dans l’habitude, poignaient leurs âmes . La seconde loi de la vie, et de l’art qui l’expr
sante, les émotions s’affinent, se multiplient. C’est d’abord, dans l’ âme , à peine deux ou trois vagues passions, la craint
t plus exclusivement le signe d’une émotion définie. À mesure que les âmes se développent, elles requièrent davantage, entre
les âmes se développent, elles requièrent davantage, entre elles et l’ âme de l’artiste, l’atténuation de tout intermédiaire
représentants d’émotions artistiques. Mais un jour vient où, pour les âmes très délicates, les signes de l’art apparaissent
ênée ; un intermédiaire s’est dressé, non senti auparavant, entre ces âmes et l’arme de l’artiste créateur. Alors l’artiste
sont directement entendus ; leur caractère propre de sons empêchera l’ âme de les considérer comme de purs signes d’émotions
s arts, reçut des formes diverses à mesure que s’accrut le nombre des âmes différentes. Elle fut d’abord populaire, universe
sprits exige, dans les musiques, une hiérarchie pareille. Aux simples âmes incultes, la mélodie, la chanson ; à beaucoup la
générales, l’art des émotions s’est développé, depuis le jour où les âmes ressentirent d’abord le mode de l’émotion. Que f
premières émotions religieuses. La musique grecque avait été celle d’ âmes nouvellement émues : elle avait été universelle.
savante, la musique religieuse et scolastique, destinée seulement aux âmes plus complexes. Toute l’histoire de la musique au
ous sont désormais les plus dures à entendre, elles étaient, pour les âmes anciennes, les signes des émotions les plus suave
 : c’était, tout proche, le contrepoint ; un effort à composer dans l’ âme les émotions, par les alliances des motifs et un
ions. Elle y fut aidée encore par la réforme de Luther, dirigeant les âmes vers une foi aimante, toute de cœur. Et Jean-Séba
uvelle. Il a dit les états d’émotion très intenses et sincères de son âme . Cinq ou six grands sujets, il a employé toute so
, modifiées seulement par les lois naturelles qui avaient modifié les âmes . Dans la seconde moitié du xviiie  siècle, les ém
enuets adorablement corrects : partout la délicate plaisanterie d’une âme ingénue. Mozart fut moins parfait : contraint, pa
eul dans l’Art, a connu tout le domaine de l’Art ; un musicien dans l’ âme duquel ont vécu, précises et réelles, toutes les
, Beethoven s’était senti plus qu’à l’ordinaire souffrant ; alors son âme , longuement accoutumée aux émotions, fut — sous l
nue la coutumière douleur, s’insinuant de toutes parts dans la pauvre âme un moment divertie. Un large flot d’angoisse ; il
chant d’angoisse qui l’a interrompu est seulement plus cruel. Alors l’ âme hautaine du poète — elle sait bien qu’elle crée v
s oublis. Comme elle s’épand, dans un rythme plus rapide, à travers l’ âme reposée ! C’est les tourbillonnants ébats de la d
treignent : plainte plus impatiente et résistance plus forte. Alors l’ âme éperdue se redressed : « Faut-il que cela soit ai
si tu le veux ! » Oh ! la bonne et consolante réponse ! Maintenant l’ âme ne cherchera plus d’autres jeux : elle se jouera
titude tout à l’heure affirmée ! C’est donc l’insoucieuse marche de l’ âme désormais guérie ; à plaisir, elle peut être prol
uits : à quoi bon ? Mais sous les mots, c’est le fond émotionnel de l’ âme , celui seul que comportent ces mots. Puis vinren
t plus haut. Il lui servit à traduire les marches simultanées, dans l’ âme , d’émotions diverses. Ici encore, suppression aus
e personnelle, traduisant dans le minutieux détail les émotions d’une âme individuelle : l’autre exprimant les émotions gén
ne masse humaine, la résultante d’états multiples, mais surgis en des âmes pareilles de foules. Le Mage divin Beethoven a co
s et quatuors, expriment toujours des états très généraux, revivent l’ âme des foules, non d’individus choisis. C’est moins
être compris par un petit nombre, un petit nombre à lui dédiant leurs âmes , très humblement. Aujourd’hui, sa gloire est plus
des émotions, — nous indique, au moyen de paroles, la situation de l’ âme émue, et ce qui l’émeut. Le personnage souffrant
souriantes. Et puis le temps des naïves afféteries s’est envolé, les âmes devenant plus inquiètes et plus sombres d’années
e et l’orgue. C’est un drame en cinq actes, le drame émotionnel d’une âme pieuse. Le souvenir de soi-même, d’abord, devant
du cœur par l’éblouissante gloire. Une illusion, cela, peut-être ? L’ âme , furieusement, s’affirme la Foi. Elle croit, elle
i recrée le fond de l’âme, répète toujours l’affirmation furieuse : l’ âme croit, veut croire ! Puis la voici à l’ivresse de
s caractères. Il fut déterminé par l’avènement de la démocratie ; les âmes furent modifiées : les choses apparurent sous un
rent d’être réalistes : ils perdirent ainsi le pouvoir de toucher les âmes un peu délicates. Sincères, quelques-uns le furen
s réelles, à nous faire sentir profondément la touchante peine de son âme malade ! Dans le même temps Berlioz, exemplaire
r des actions de mélodrame. Il marqueta de banales romances, pour les âmes sensibles, et les dissémina parmi une suite de br
un très louable effort à restituer la passion collective de bruyantes âmes parisiennes. Entre les deux musiques, dont l’une
plates mélodies par eux débitées ne traduisent nullement des états d’ âme personnels. Mais l’ensemble de son œuvre apparaît
édente. La Belle Hélène, la Grande Duchesse, ce sont les quadrilles d’ âmes grossières et vaines, comme tel final des symphon
es et vaines, comme tel final des symphonies de Mozart fut la valse d’ âmes passionnées et naïves. Et je crois bien que j’adm
drame et le roman-feuilleton, elle suffira aux besoins artistiques d’ âmes nombreuses et pareilles. Mais pour les rares « di
oyen d’elle comme de toute musique, les émotions très subtiles de son âme . M. Stéphane Mallarmé Notes sur l’œuvre
rmations, des récits, paysages, ou doctrines, mais à évoquer dans les âmes des émotions musicales, différentes de celles que
le parfait exemplaire de l’école : artisan prodigieux, ayant vidé son âme dépensées ou d’images, créant des assonances légè
t, étant une musique, créer des émotions. Or les émotions, dans notre âme , sont inséparables de leurs causes, des idées qui
oré des nuages, et les sociétés humaines effarées, ce sont rêves de l’ âme  : réels, mais tous rêves ne sont-ils point réels 
ves de l’âme : réels, mais tous rêves ne sont-ils point réels ? Notre âme est un atelier d’incessantes fictions, souveraine
mais perdu. Mais il comprend que toutes les visions sont rêves de son âme  ; et délicieusement il évoque les douces envolées
ux enfants timidement rieurs. Et voici que le désir s’instille dans l’ âme inoccupée du bon moine. Il appelle les amants à r
tique, ainsi que toute forme élevée de l’art, devait résulter, dans l’ âme du lecteur, d’un travail de création pareil à cel
des jouissances esthétiques pour leur dédier, patiemment, toute leur âme . Il faut en faire un temple très haut, fermé aux
es, puis précises, suivant que l’illusion s’atténue ou renaît, dans l’ âme du faune évocateur. Dans la Prose pour des Essein
ait point la logique naturelle, ordonnant toutes les idées dans notre âme  ! M. Mallarmé fut amené par une longue réflexion
ces, les plans qu’occupaient les parties diverses de l’idée, dans son âme . Une prose artistique et vivante, obscure aux lec
vérité ; et que le monde était une réalité de fiction, vivant dans l’ âme du poète, contemplée, créée par ses yeux. Il a vo
ns. Ne sont-ils point, tous les êtres, des créations pareilles de nos âmes , issues des mêmes lois, appelées à la vie par les
ésentations naturelles qui ont trouvé leur pleine connaissance dans l’ âme du poète. Donc, un drame. Mais à qui offert ? — À
s suppléait aux insuffisances de la matière. Toujours, désormais, son âme poursuivra le vain rêve mobile de la perfection i
ble dans l’art, surtout dans les arts naissants qui s’adressent à des âmes simples et nombreuses. Mais je crois qu’un art su
ifier symboliquement de gris perle. L’exercice peut délasser quelques âmes choisies : mais je comprends assez peu sa valeur
ller tous les poèmes de M. Mallarmé. De subtiles peintures, et puis l’ âme de l’artiste devant elles s’émouvant, évoquant un
ve survient et que s’efface, par lui, la triste songerie : car dans l’ âme de celui qui se dore du rêve sommeille une harmon
rêve sommeille une harmonieuse mandore éternelle ; dans l’abîme de l’ âme d’où naît toute musique, sommeille la mandore mag
t enfanté du rêve, fils de cet éternel pouvoir qui gît au fond de son âme . Le contour bombé de la mandore, n’est-ce point l
l pas tout autre : devant des objets familiers, laisser monter en son âme l’émotion poétique, une émotion dominée toujours
Et je suis persuadé que c’est une impression qu’ils causeront à toute âme un peu éprise de beauté, le jour où l’on se sera
l’agencement des mots. Ils sont encore comme l’harmonieux écho d’une âme magnifique de poète : c’est par là qu’ils me touc
sage, et les plus admirables exemples de la dignité, de la noblesse d’ âme , du désintéressement. Voilà ce qu’enseigne M. Mal
ces, s’éloignant davantage des agitations communes, réfugiaient leurs âmes délicates en des soins plus rares. Ils conservaie
arée, la dernière tourmente ; et le lien qui tenait encore ces hautes âmes au monde de nos réalités fut à jamais brisé. Ce f
fluence du sang est trop forte en lui, les attributs princiers de son âme s’accentueront sans cesse davantage, au contact d
dégoût méprisant des affaires communes montera, furieusement, dans l’ âme du prince. Il aura été conduit par la philosophie
s, d’une ironie de prince ; cependant que grandira toujours, dans son âme , l’ennui de ce monde. Et comme il aura le besoin
ée ; il comporte une part manuelle, le travail de la rédaction : et l’ âme du prince sera toujours impropre à un tel travail
ement vains ; qu’il était inutile d’offrir par force le reflet de son âme à des gens que cela importunait ; et que, décidém
nts intérieurs, par l’action incessante, par une sérieuse analyse des âmes voisines. Et, sous ces préceptes généraux, des ob
générales sur la société ne peuvent satisfaire, par elles seules, une âme noblement créatrice. Elles relèvent trop intimeme
oubliée, et j’avoue ne point savoir quelles merveilles y a trouvées l’ âme prédestinée de M. de Villiers. En somme, cette do
s réel est formé de nos idées, et nos idées sont la création de notre âme . Seule donc vit notre âme : elle est tout le Réel
ées, et nos idées sont la création de notre âme. Seule donc vit notre âme  : elle est tout le Réel : mais contrainte, pour s
tions s’est pour nous perdue. Volontairement, nous avons limité notre âme  : devenus maintenant esclaves et jouets d’illusoi
tés ? N’est-ce point la seule philosophie ouverte à un prince, dont l’ âme , ayant acquis le besoin d’une réalité différente,
odes formules, sanctionnant la majorité des apparences habituelles. L’ âme seule existe, dispensatrice suprême des existence
rs un métier, ou quelque vain amusement. Elle avait modifié, dans son âme , tout l’aspect de la vie. Et ainsi lui fut donné
 ? Des êtres surhumains, démesurément élevés au-dessus de nos petites âmes communes, se mouvant parmi d’héroïques paysages f
. Il ignore notre vision moderne des choses. Il crée, à son insu, des âmes pareilles à son âme, parfaitement nobles et pures
ion moderne des choses. Il crée, à son insu, des âmes pareilles à son âme , parfaitement nobles et pures, dédaigneuses des c
anouir enfin dans quelque solitude les mystérieuses floraisons de son âme . Elle avoue à son mari, stupéfait, son désir de l
pouse revient au foyer maudit. Elle a vainement espéré le salut : son âme a trop subi le poids des méchantes illusions bour
et le jeune homme s’aperçoivent. Une ivresse de passion emporte leurs âmes confondues ; ils se regardent d’un regard décisif
et le désir de l’or, et le désir du pouvoir, sont vaincus dans leurs âmes par l’inondante passion de l’amour. Et, parmi ces
funèbre de l’impersonnalité, ils auront la bienfaisante joie de leurs âmes , tandis qu’à jamais dormira ce mauvais trésor déd
en subir d’avance l’hallucination. Il avait cherché à produire dans l’ âme de ses lecteurs une impression terrible ou désolé
e sont pas écrites pour nous, ne valent leur pleine valeur que pour l’ âme princière qui les a créées. Et pourtant, celles m
n besoin natif d’une vie supérieure. Il s’exalta sur les rêves de son âme , au lieu, comme les autres écrivains, d’astreindr
ves de son âme, au lieu, comme les autres écrivains, d’astreindre son âme à rêver pour le public. Et dès lors il dut, écriv
des hommes nouveaux. Et il a eu le royaume qui seyait le mieux à son âme , le bel empire féodal, éternellement splendide, d
r le triomphe du mal. Le Prêtre de Némi n’offre point, cependant, aux âmes naïves, cette signification nihiliste. Il montre
le Moi ; les prétendues réalités extérieures sont des rêves de notre âme . Mais une meilleure analyse nous montre que ces r
de l’Être immuable, montré que nos visions du monde externe et notre âme individuelle sont des apparences vaines, emploie
t dans l’évolutionnisme. Obligés, par le déterminisme habituel de nos âmes , à vivre en ce monde d’apparences, nous sommes fo
simple initial, puisque l’Univers est la création tout apparente de l’ âme , et que l’âme crée ses idées, nécessairement, sou
, puisque l’Univers est la création tout apparente de l’âme, et que l’ âme crée ses idées, nécessairement, sous le mode de l
ai nom : le Néant. Il avait compris que l’univers est un jeu de notre âme , seule réelle, supérieure aux questions d’origine
nce ; mais que le grand facteur de la réalité est l’Idée, Dieu, notre Âme . Et la Science, ainsi détachée de la Réalité, lui
a Nature, en y mettant l’harmonie ; mais de l’évolution sont nées des âmes plus hautes que cette harmonie elle-même n’a poin
èbres ? Nous savons que le monde est un vain rêve ; que, seule, notre âme crée ses visions. Et, par la sainte jouissance de
notonie de cet air, dont varient sans cesse les exécutants, dispose l’ âme aux noires pensées. Mais on m’a conté que, revenu
montrent, enchantant les yeux par leurs poses tièdes, provoquant les âmes à des créations plus joyeuses. Ironique toujours.
s mauvaises agitations des Métius et des Antistius s’enfuiront de nos âmes , comme s’enfuit, lorsque le soleil apparaît, la m
n parle, et quelle flamme il nous fait voir toujours allumée dans son âme  ! Son Napoléon savait toutes choses, mais par-des
’ailleurs, à peu de chose près, le même que voyaient alors toutes les âmes généreuses, le même qu’a vu Michelet dans les tro
t en outre — je me le rappelle à présent — retrouver peinte une jeune âme pareille à la mienne. Étrange illusion, et qui pr
prouve bien la toute-puissante magie du style de M. France : car mon âme d’alors était simplement celle d’un mauvais collé
ittérature, il est resté un classique ; et, comme il avait en outre l’ âme d’un poète, la faveur lui a été donnée de revêtir
s manières. D’autres fois, il lui a opposé la beauté plus haute d’une âme naïve et d’un cœur charitable. Et j’ai eu un gran
onnée et douce : l’inquiétude, la lièvre, l’agitation maladive de nos âmes d’à présent s’y trouvent fidèlement reflétées, et
C’est ce que M. France a toujours admis, par le seul instinct de son âme de poète. La beauté et la bonté lui sont apparues
rasé par cette pesanteur de mort qui s’abat dans les veines et dans l’ âme , quand vient novembre. À Paris, ou à Alger, l’hiv
s et de notre âge, qui donnent autant que celui-ci l’impression d’une âme géniale : et je crois bien en effet que, parmi to
nsuite leurs ouvrages, quelques-uns apportent nativement au monde une âme différente des âmes ordinaires : et ce sont les â
es, quelques-uns apportent nativement au monde une âme différente des âmes ordinaires : et ce sont les âmes géniales, qui pe
ment au monde une âme différente des âmes ordinaires : et ce sont les âmes géniales, qui peuvent ensuite créer des œuvres ad
ronnent leur vie. Et certes le pauvre Jules Laforgue avait une de ces âmes  : d’instinct, invariablement, les choses lui appa
sique d’autres émois. Et, par le fait même de ce génie naturel, cette âme délicate a pu rester toujours simple, naïve, parf
sans cesse travailler à modifier cet esprit primitif, à se créer une âme nouvelle, meilleure, plus originale. Mais l’âme g
mitif, à se créer une âme nouvelle, meilleure, plus originale. Mais l’ âme géniale, naturellement différente des âmes voisin
ure, plus originale. Mais l’âme géniale, naturellement différente des âmes voisines, ne connaît pas ces soucis. Elle peut s’
ouvertement, apparaître toujours ce qu’elle est. Et il n’y eut pas d’ âme plus simple, avec plus de charme et moins d’effor
plus simple, avec plus de charme et moins d’effort, que cette petite âme très douce, maintenant disparue. Celle-là, vraime
s sont sans doute l’expression de la vie telle que la concevaient ces âmes lointaines, à travers les qualités spéciales de l
 ! elle le voit si beau, sous une armure de diamant ! Et voici qu’une âme chevaleresque est venue, qui a daigné recueillir
mes (de pensionnaire parfaite) ne sont point de ceux qui plaisent aux âmes des chevaliers errants. Ses caresses ne font que
, mais qui donnent à ceux qu’ils n’effraient point l’impression d’une âme s’y découvrant tout entière. Et j’imagine que, en
petites pages de son récit nous renseignent davantage sur la vie et l’ âme de Salomon Maïmon, que tout ce que les scoliastes
ir le loisir d’être bon. Il avait plutôt, malgré ses poses, le fond d’ âme d’un petit bourgeois vaniteux et lâche ; il le te
tre d’assez tristes sires, et garder jusque dans l’Olympe de vilaines âmes de cabaretiers. III. De l’originalité en litté
ladie morales : Michel-Ange, Mozart, Jean-Jacques Rousseau, étaient d’ âme plus malade que, Dieu merci ! personne d’entre no
açons de sentir et des façons de parler d’autrefois : et jamais leurs âmes d’artistes ne s’étaient laissé voir si pleinement
s Mimes, qui n’est, lui aussi, qu’un jeu ; mais le jeu charmant d’une âme de poète : et je ne puis dire l’exquise impressio
ncore le permettre, mais elles s’opposeront éternellement à ce qu’une âme morte reparaisse parmi nous. » Je pris sur ma tab
e. Voici cette vraie science : il y a trois substances, la matière, l’ âme et l’esprit. L’esprit peut vivre isolé de la mati
s compagnies matérielles, agir à distance, se promener en dehors de l’ âme et de la matière. L’esprit peut envoyer des lettr
lles ne sont pas invariables : elles changent avec la disposition des âmes humaines : et la raison, fort simple, en est que
 : et la raison, fort simple, en est que l’univers est l’œuvre de nos âmes , créé par nous suivant les divers motifs que nous
donc, sinon toujours les idées, les pensées intimes de M. Crookes ? L’ âme crée le monde, qui est son reflet, l’enfantement
, qui est son reflet, l’enfantement de ses désirs : et, suivant que l’ âme est disposée d’une façon ou d’une autre, c’est-à-
devenus impossibles, et maintenant redeviennent usuels, parce que nos âmes n’ont plus de répugnance à les admettre pour vrai
nos âmes n’ont plus de répugnance à les admettre pour vrais. C’est l’ âme qui impose des lois aux choses, mobiles fleurs de
qui impose des lois aux choses, mobiles fleurs de sa fantaisie ; et l’ âme a le pouvoir de changer les lois et les choses, l
ent l’avantage de posséder deux corps, ou l’avantage de posséder deux âmes  : et de la masse de récits qui lui sont parvenus,
vait mal entendu, et s’était ensuite montrée entêtée comme toutes les âmes primitives. L’exégèse voltairienne se trompait. M
d’emblée que les miracles étaient impossibles, que l’immortalité de l’ âme était inconcevable : s’il y a un paradis, nous en
acles absolument banals, et de recueillir les confidences posthumes d’ âmes en vérité stupides, mais d’une stupidité immortel
. Oui, nous avons enfin une image non seulement de la vie, mais de l’ âme de ce doux saint : une mage expressément destinée
ence aux détails du dogme, et dans le goût du libre examen. Combien l’ âme de notre cher saint doit frémir, là-haut, à cette
là-haut, à cette seule pensée ! Combien doivent en être indignées les âmes de ses compagnons, de frère Ange, de frère Léon,
cette foi si commode, si reposante, si riche en consolations pour les âmes malades. « Soyez sûrs, aurait-il pu dire, que, si
allait au long des routes, en chantant. Délivré de lui-même, toute l’ âme des choses s’était répandue dans son âme. Il joua
Délivré de lui-même, toute l’âme des choses s’était répandue dans son âme . Il jouait avec les loups, il racontait aux oisea
si les musiciens invisibles eussent donné un coup d’archet de plus, l’ âme du malade se serait envolée de son corps ». II
né me sourire. Bientôt les poètes français né me suffirent plus : mon âme en réclama d’étrangers, et je lui en offris de to
s pas que l’on puisse sentir la consolante douceur que verse dans les âmes la langue parfumée des poètes. Mais peu à peu l’o
s apparaît le dernier, celui qui recueille, pour ainsi dire, dans les âmes un peu fatiguées, l’héritage de tous les autres.
on qui finit tôt ou tard par remplacer tous les autres désirs, dans l’ âme prédestinée des poètes. Et c’est encore, sans dou
s doute, le souci passionné de la perfection qui occupe seul la jeune âme de M. Pierre Louÿs ; car on ne saurait imaginer u
a poésie ; car la poésie est comme une-nuit bienfaisante, offrant aux âmes la douceur du repos après les fatigues du jour. E
doux consolateur qui donne la santé aux corps, et qui répand dans les âmes la tranquillité et la joie. Saint François d’Assi
u Nord qui ont des voix si charmantes, mais point de corps et point d’ âme . Elles sont filles de la Nuit. Les filles du Sole
rouvé le loisir d’y venir corporellement ; mais, il y avait toute son âme . On sait que, Provençal par sa mère, il préférait
figure du frère d’Assise : son corps était resté en Ombrie, mais son âme n’avait pu laisser échapper une si belle occasion
prit français. Toute sorte de goûts et de besoins renaissent dans les âmes qu’on pouvait croire à jamais disparus : le besoi
gnage de ce besoin de lumière et de rythme qui reprend possession des âmes . Un roman de M. d’Annunzio trouve plus de lecteur
M. Arène s’est encore gardé de prêter aux héros de cette aventure des âmes d’exception : il en a fait de pauvres petits être
nsent pas, ce qui leur permet de garder intacte la fraîcheur de leurs âmes naïvement passionnées. Et l’on sent bien que M. P
nous vivons dans un temps qui ne veut plus de chefs-d’œuvre. 14. Les âmes ainsi capables d’évoquer sans interruption en ell
ie ne lisent pas, ne peuvent pas lire : la lecture sied seulement aux âmes incapables de trouver toujours en elles-mêmes une
19 (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160
rûlent sont encore heureux parce qu’ils espèrent », lui dit-il, « une âme plus digne que moi d’entrer dans le ciel te guide
x, et d’une voix d’ange, elle me dit dans sa langue d’en haut : « “Ô âme compatissante de Mantoue ! dont la renommée dure
s la stupeur. Il interroge son guide. « Ce sont, lui dit Virgile, les âmes médiocres et lâches qui vécurent sans mériter ni
rquoi, dans l’enfer chrétien. Caron frappe de sa rame des troupeaux d’ âmes . La descente dans les ténèbres commence au quatri
a descente dans les ténèbres commence au quatrième chant. Là sont les âmes qui vécurent avant le christianisme et qui vivent
le cœur à cet aspect, dit le Dante, car je reconnus là en suspens des âmes d’une grande nature et d’une haute vertu ! » Vir
ne grande nature et d’une haute vertu ! » Virgile, l’une d’entre ces âmes , est reconnu par ses pareils Gloire au souverain
personnifie la justice divine, juge et châtie au cinquième chant les âmes coupables d’avoir cédé aux passions sensuelles. T
mas les ombres dont le feu de l’amour ici-bas consuma les sens et les âmes . Le Dante est ému et attendri ; la pitié lui fait
on guide Virgile, « je serais curieux d’adresser la parole à ces deux âmes qui semblent inséparables et qui cèdent si légère
aussitôt que le vent qui les chassait les eut rapprochées de moi : “Ô âmes en peine ! ” leur criai-je, “daignez venir nous p
cèrent du groupe des femmes punies pour avoir trop aimé ; et ces deux âmes volèrent à moi à travers la tourmente, tant elles
es furent les paroles qui arrivèrent jusqu’à nous. « À la voix de ces âmes blessées, je baissai de pitié la tête et je tins
en de douces rêveries, combien d’ardents désirs ont dû mener ces deux âmes à leur dernier pas de douleur ! ” « Ensuite je me
moi : “Il n’y a pas” », soupira-t-elle, de plus grande douleur pour l’ âme que de se retracer, dans le jour de son désespoir
Ce jour-là nous n’en lûmes pas davantage.” « Pendant que l’une de ces âmes parlait ainsi, l’autre âme pleurait avec de tels
as davantage.” « Pendant que l’une de ces âmes parlait ainsi, l’autre âme pleurait avec de tels sanglots que je m’évanouis
le si elle le prononce, disant toujours lui, celui-ci, celui dont mon âme ne sera jamais « désunie » ; Enfin la nature du s
’où s’élèvent en mugissant de douleur des bustes à demi consumés, des âmes liées à des arbres morts, des chiennes affamées p
l’histoire et du temps, des rencontres inattendues du poète avec les âmes de ses contemporains morts avant lui, et des sign
, tels que celui de Brunetto Latini, premier maître de Dante : « Ces âmes clignaient les yeux en nous regardant, comme le v
fer du froid, dont les larmes se glacent en coulant des yeux ; là des âmes déjà torturées dans l’enfer pendant que les corps
épreuve continuée après cette vie, et d’achèvement de la destinée des âmes dans un séjour de purification et d’initiation ap
à l’autre et paye par ses vœux et par ses pénitences la rançon de son âme . Ce divin commerce, cette touchante communauté, c
ient, cette parenté efficace enfin que la mort ne rompt pas entre les âmes de la terre et les âmes du Purgatoire, sont une d
cace enfin que la mort ne rompt pas entre les âmes de la terre et les âmes du Purgatoire, sont une des plus ravissantes conc
turelle. Cette conception semble avoir attendri, amolli tout à coup l’ âme du Dante, et avoir donné à son vers l’accent suav
avoir donné à son vers l’accent suave et quasi céleste de l’écho des âmes qu’il va visiter dans ce vestibule souterrain du
ons et à grands repentirs. La page du Purgatoire, poème de toutes les âmes veuves et aimantes ici-bas, est écrite ou peinte
r deuil, c’est une peinture murale en l’honneur ou au soulagement des âmes du Purgatoire ; les rochers mêmes de ses Alpes, d
ssièrement ébauchée sous la concavité du pan de la montagne. Quelques âmes en peine, représentées sous des traits de femmes
aves et des vers si féminins au Dante dans son poème du Purgatoire. L’ âme bucolique de Virgile, son maître, semble véritabl
iles servent de rames lui fait traverser la mer qui entoure l’île des âmes en suspens. « Les âmes qui se préparaient à m’ac
i fait traverser la mer qui entoure l’île des âmes en suspens. « Les âmes qui se préparaient à m’accueillir, s’apercevant à
ue personne s’inquiète s’il foule autrui, de même, etc. » Une de ces âmes le reconnaît et l’embrasse ; sans la connaître il
, et trois fois mes bras vides revinrent frapper ma poitrine. » Cette âme est celle d’un musicien de ses amis qui lui chant
x de la jeunesse de Dante : Amour, qui dans le cœur me parles ! Les âmes ravies écoutent. Caton les gourmande sur leur ind
aites par un plus grand souci ; — ainsi vis-je cette nouvelle foule d’ âmes abandonner l’attention qu’elles donnaient à ce ch
andi avec ses années. XV Plus loin Dante demande son chemin aux âmes pour escalader le rocher, et il représente encore
nte encore ici par une naïve comparaison pastorale l’empressement des âmes à le lui indiquer. « Telles que les brebis enfer
vigueur et de clarté que les scènes de la nature visible. Il peint l’ âme du même pinceau qu’il peint la matière. Écoutez c
couleur, la vibration, la vie, à cette métaphysique ! « Quand notre âme se recueille et se concentre fortement en elle-mê
e phénomène réfute l’erreur de ceux qui croient qu’au-dessus de notre âme unique une seconde âme nous anime ! — Et aussi, q
reur de ceux qui croient qu’au-dessus de notre âme unique une seconde âme nous anime ! — Et aussi, quand on voit ou qu’on e
and on voit ou qu’on entend quelque chose qui tient puissamment notre âme tendue par l’attention vers un seul objet, la per
e ou qui écoute, et autre est l’ensemble des facultés qui composent l’ âme tout entière. La première est enchaînée, tandis q
eurs il peint, avec l’énergie laconique de Pascal, la séparation de l’ âme et du corps sous le fer d’un assassin : « Et je
e par l’étranger. L’exil peut dénaturer jusqu’au patriotisme dans les âmes qui ont plus de vengeance que de vertu. Tel était
re en souvenir de ses premiers malheurs, heure pendant laquelle notre âme errante pleure dégagée du corps, et, plus reprise
r. « L’aspect de mon visage le soutint quelque temps », dit-elle aux âmes attentives, « et, en laissant briller sur lui mes
rencontre plus pathétique, ni un plus divin langage. La sainteté de l’ âme béatifiée, le ressentiment amoureux de la femme,
ation, qu’ils rendent à la fois le drame aussi divin qu’humain dans l’ âme des deux amants sur les confins des deux mondes.
à une religieuse de Florence, nommée Piccarda ; il lui demande si les âmes reléguées à ce dernier rang du ciel désirent mont
que la conformité à la volonté divine est le vrai ciel, et que, si l’ âme désirait s’élever plus ou aimer davantage, elle c
singulières trivialités de style, faisant figurer par les danses des âmes heureuses les lettres de l’alphabet. Or d, or i
20 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »
tte puissance du rhythme, ce concert des voix, qui parle le mieux aux âmes et semble à la fois les dominer et les unir. Seul
la douceur poétique des paroles et par-dessus tout l’enthousiasme des âmes , la vénération du récent martyr, l’aspiration aux
l’art et de sa gracieuse élégance, on sent parfois encore palpiter l’ âme poétique : « Toi qui reçus la salutation de l’An
est apparu comme le lieu de guérison de tous les maux et l’asile des âmes affligées. « Qui s’est réfugié vers ton temple, ô
emple, ô mère de Dieu ! et n’a pas éprouvé soudain un allégement de l’ âme et du corps ? « Ô Dieu de miséricorde, invoqué pa
as enfanté le Sauveur et le maître du monde, supplie-le de sauver nos âmes  ! » Il y a loin sans doute des accents uniformes
la liberté du christianisme devait s’accroître, non pas la poésie des âmes religieuses, mais celle du culte, la pompe et l’é
ien n’est corps : elles sont un idéal qui sort de l’aine et parle aux âmes  ; elles ne sauraient servir à exprimer un autre e
e, ces élans de tendresse ou de douleur, ces dialogues de Dieu avec l’ âme et de l’âme avec elle-même, toutes ces surprises,
de tendresse ou de douleur, ces dialogues de Dieu avec l’âme et de l’ âme avec elle-même, toutes ces surprises, toutes ces
is les craintes, les espérances, les joies et comme les passions de l’ âme chrétienne. Certes, ce beau génie d’une époque de
ous d’autres formes plus graves que dans sa tristesse parut toute son âme de poëte. Avec l’attrait de curiosité qui nous fa
cles du dehors, aura besoin des méditations les plus intérieures de l’ âme  ; et l’élévation, la contemplation abstraite et l
poésie le feu sacré de l’évêque des premiers temps. Il méditera sur l’ âme . À côté du dogme qu’il définit avec scrupule et c
et une veine inconnue d’émotion et de poésie naîtra de ce culte de l’ âme , qui n’est pas l’orgueil idéal du stoïcien s’égal
ompose de foi, d’amour et d’espérance. Voici ce langage nouveau : « L’ âme est un souffle de Dieu ; elle a, quoique céleste,
france de foi qui persuade. Cet effort désespéré, cet élancement de l’ âme et du langage, pour pénétrer les cieux, à la pour
ette extase presque ininterrompue, dont l’exemple, donné par quelques âmes supérieures, se reproduisait dans une foule obscu
ns maintenant, chrétien ! et, dans ce livre saint et pur, nourris ton âme de paroles inspirées ; car là tu entendras les mi
vie sans mélange de mal, tendant vers toi sans cesse les ailes de mon âme , ô lumière de la vie ! jusqu’à ce que j’aie achev
ons doivent en être peu variés ; la tristesse religieuse qui en est l’ âme en fait l’uniformité. Mais l’art n’était pas l’ob
douleurs se retrouve aussi dans ses poésies, langage familier de son âme , non moins naturel pour lui que la prédication ou
poir d’oubli, vous sentez, n’est-ce pas, les dernières passions d’une âme chrétienne mais humaine ? On peut le croire : cet
n et s’y mêlaient pour les couvrir, s’il en restait encore dans cette âme enthousiaste et candide. De là, les accents de vr
ualisé par la raison. Que si, plus tard, cette liberté illimitée de l’ âme lui a trop pesé, si, dans ce vide et cette absenc
, après les ténèbres errantes de la nuit209. De nouveau chante, ô mon âme  ! dans ton hymne matinal, le Dieu qui a donné la
des masses mues d’un mouvement contraire, tourne autour de la grande âme qui couvre sous ses blanches ailes les bords extr
ssions et les soucis qui rongent la pensée, afin que les ailes de mon âme ne retombent pas sous la malédiction de la terre,
sobriété philosophique et par sagesse mondaine. On peut le croire : l’ âme contemplative, la noble imagination si charmée de
échappaient ces vers. Reste pour nous le spectacle même de l’état des âmes décelé par cette poésie : la ferveur dans une foi
Sa parole se teignit davantage de l’empreinte des livres saints ; son âme s’attacha tout entière à son culte nouveau ; et l
n ai pour témoin le soleil, chef des étoiles et saint dépositaire des âmes heureuses. « Vers ta cour suprême, vers ton sein,
la trace des hommes affairés de nos villes. Je voulais que de là mon âme , pure de passions, dégagée de désirs, reposée de
bienheureux ! écarte de moi les soucis dévorants ; écarte-les de mon âme , de ma prière paisible, de ma vie, de mes œuvres 
ictions charmantes, grâces funestes, par lesquelles la terre attire l’ âme séduite et la tient esclave, alors que, grandemen
re. Regarde-moi, ô dispensateur de la vie spirituelle ! regarde cette âme suppliante qui est à toi, et qui, du milieu de la
n à part, et longtemps laissée libre, sur l’époque de la création des âmes  ; il partage le dissentiment d’Origène quant à l’
ns et des Unitaires, le théisme philosophique, il oppose ce qui est l’ âme du christianisme, ce qui en est la métaphysique e
échant les flots pernicieux de la matière, détourne les maladies de l’ âme et du corps ; assoupis le trouble funeste des pas
les hommes. « Couronne-moi des fleurs de la douce persuasion. Que mon âme , délivrée des orages, goûte la paix et ne gémisse
résents. » Combien le sens expliqué de ces présents devait toucher l’ âme chrétienne et la remplir d’un mystique amour, il
Roi ! une vie fermée, nuit et jour, à la douleur. Fais briller à mon âme une lumière échappée de la source spirituelle ; d
né, dissipant ainsi mes inquiétudes, mes pleurs et l’agitation de mon âme . Tu l’as retiré des ombres de la mort, par pitié
iolable et pur, inaccessible à tout criminel désir ! Et pour moi, mon âme dégagée des terrestres entraves, délivre-la des m
ongé jusqu’au Tartare, où la mort tenait sous sa loi des multitudes d’ âmes . L’antique Adès a frissonné devant toi, et le chi
retiré du seuil. Et toi, ayant délivré de leurs chaînes des foules d’ âmes pieuses, avec ce saint cortège, tu élevais tes hy
contre dans les siècles de décadence. Sa lyre est l’instrument de son âme , de sa rêverie studieuse, de sa foi mystique. Ell
f filles harmonieuses du grand Jupiter, les Muses, qui, purifiant les âmes égarées sur l’océan de la vie, par la vertu mysté
, et à monter, exemptes de souillure, dans l’astre fraternel d’où ces âmes étaient jadis déchues, quand elles descendirent a
lieu des flots tumultueux de la vie, attirez vers la pure lumière mon âme ramenée, qui s’est remplie de vos livres inspirat
us qui, par le contact d’un feu divin, attirez vers les immortels les âmes arrachées à cette ténébreuse prison, en les épura
t qu’une punition cruelle n’enchaîne pas dans les liens de la vie mon âme tombée sur les froides ondes de la naissance, où
21 (1882) Types littéraires et fantaisies esthétiques pp. 3-340
ait enseignée, c’est que les hommes hésitaient beaucoup à vendre leur âme en bloc et qu’ils reculaient devant les marchés t
sans réticence et sans arrière-pensée : la propriété éternelle d’une âme en échange de la possession temporaire de quelque
bien consenti à vendre un quart, un tiers ou même une moitié de leur âme  ; mais leur âme entière, c’était trop. Aussi le r
vendre un quart, un tiers ou même une moitié de leur âme ; mais leur âme entière, c’était trop. Aussi le renvoyaient-ils l
nimes et récalcitrantes sans les effaroucher ; je leur achèterai leur âme en détail, atome par atome, un jour un peu de leu
mpathie, la bonté, le dévouement, ce trésor qui est la rançon de leur âme , la source où elle se purifie et se rend de nouve
’anarchie dans les sociétés humaines : l’ignorance et l’isolement des âmes . Tout mal social vient d’une de ces deux causes,
l vient d’une de ces deux causes, ignorance et isolement. Combien les âmes sont séparées les unes des autres, la plupart des
ommes ne s’en cloutent guère ; mais, vous et moi, nous le savons. Les âmes humaines s’ignorent les unes les autres et n’ont
génieurs enveloppe les forteresses. En vérité, on pourrait dire que l’ âme humaine passe la moitié de son séjour sur la terr
ans la vie les événements qui favorisent la rencontre fraternelle des âmes et les heures bénies où il leur a été permis de r
ssives répètent et ravivent l’écho. Quoi ! il était donc vrai que les âmes ne sont pas ennemies les unes des autres ! Il éta
surtout s’engendre et se propage la glaciale indifférence qui est à l’ âme ce que la paralysie est au corps. Et puis, même l
t à l’âme ce que la paralysie est au corps. Et puis, même lorsque les âmes se visitent et se recherchent, elles ne se pénètr
ignorant à l’état de jargon barbare. Si le pauvre ou l’ignorant a une âme , ce n’est vraiment que pour ses semblables, qui l
loisons charnelles qui éteignent les paroles humaines, elle donne aux âmes un moyen de communiquer entre elles, elle crée un
nt toute la puissance et toute la douceur. Elle parle, et soudain les âmes qui l’écoutent gémissent de leur isolement, frémi
r le rêve ! Quelle atmosphère mystique a été soudainement créée ! Les âmes atteintes par les traits de cette lumière sonore
morale, comme les oiseaux sont enfants de la lumière matérielle, les âmes sortent et se montrent aux accents de la musique,
t dire combien de sentiments héroïques se sont allumés ainsi dans des âmes qui ne les auraient jamais connus, combien de ver
nt été amorties et de dévouements inspirés ! Un instant plus tôt, ces âmes ne songeaient pas qu’elles pussent jamais être au
e calculer et qui dépassent la courte portée de la logique humaine. L’ âme qui prie se tente elle-même au bien et se livre e
une voix divine : « Sors et sois un autre homme ! » mais elle tente l’ âme , la sollicite, l’implore, pour qu’elle se laisse
t de dénouer un peu les liens charnels dont elles sont enveloppées. L’ âme écoute, se sent émue et troublée jusque dans ses
grande part dans leur formation. La musique est l’air respirable des âmes contemporaines ; elles l’absorbent comme nos poum
, mais le pli que ces influences doucement agissantes ont imprimé à l’ âme ne s’efface jamais. Ce n’est pas indifféremment q
x un élément musical que nous ne soupçonnons pas et qui agit dans nos âmes comme le fer et le sel agissent dans l’économie d
elles ont passé sur eux comme la caresse d’un esprit invisible. Leur âme en est restée songeuse et un peu triste ; cela se
de et majestueuse détermination, mais comme un mouvement naturel de l’ âme . L’héroïsme jusqu’à une époque très récente a par
issant que les jours approchaient où l’héroïsme sera aussi facile à l’ âme de l’homme que le sourire est facile au visage de
a conquête de l’être ou de l’objet qui entretiendrait éternellement l’ âme dans l’état momentané que la musique lui fait tra
heur qui le guette. Quel que soit l’éclair de joie qui traversera son âme , il se dira : J’ai entrevu des joies plus radieus
les ne sont rien à côté des douleurs vers lesquelles a été portée son âme par les symphonies de Beethoven. Un flot de mélan
ce fut par une méthode analogue que le christianisme appela à lui les âmes de l’ancien monde. Ces mêmes âmes étant devenues
e le christianisme appela à lui les âmes de l’ancien monde. Ces mêmes âmes étant devenues indifférentes à toute chose terres
ns poursuivre, le même service que la satiété des plaisirs rendit aux âmes romaines. Elle nous dégoûte des voluptés en nous
as germer ces semences de vertus qu’elle dépose, selon vous, dans les âmes  ; mais il n’en est pas ainsi des semences de mal
parfaitement croître et grandir. Vous dites que la musique implore l’ âme et l’attendrit à l’égal de la prière ; dites plut
ollit à l’égal de la tentation. Oui, sans doute, la musique implore l’ âme , si le nom de prière doit être employé pour expri
s effets de la musique aussi lamentable que le vôtre est consolant. L’ âme humaine vit isolée et ignorante, sous l’abri des
a dignité et de ses vertus ? Ce serait une erreur que de considérer l’ âme de l’homme comme douée d’une santé robuste et cap
sa véracité en perdant sa timidité. Je me représenterais volontiers l’ âme sous la forme d’un papillon singulièrement frêle
ral qu’il est accepté avec bonheur. Loin d’ennoblir et de fortifier l’ âme , la musique l’énerve, l’affaiblit, comme une volu
les vases et en fait jaillir autour d’elle toutes les bourbes. Notre âme reçoit pour ainsi dire toutes les éclaboussures d
chair sont soulevées, nous nous croyons plus purs. Nous croyons notre âme plus délivrée du corps au moment même où elle en
ur. Nous verrions de quelle nature sont les rêves que font toutes ces âmes et vers quels objets est tendue la puissance de l
oésie ! La vraie musique nous paraîtrait celle que rendent toutes ces âmes mises en mouvement par l’orchestre, plus absorbée
nque. Ces palpitations sont les angoisses du dernier combat que cette âme se livre à elle-même. La musique l’a privée de se
à mon tour : Savez-vous le nombre de ceux qui étaient entrés avec une âme pure et qui sont sortis préparés et mûrs pour le
ssent une impression grave, sérieuse et chaste. La peinture donne à l’ âme les fêtes les plus royales et la convie aux spect
ivinement organisé pour l’épreuve en même temps que pour l’appui de l’ âme , cette langue dont les mots sont des sensations e
l’humaine pitié n’a montré plus de promptitude et d’élan, jamais les âmes n’ont été chatouillées d’un tel divin frisson de
r mettre en mouvement leurs lourds esprits animaux, pour secouer leur âme opaque et même pour la faire repentir des joies g
orps maladifs et débiles sont les plus pénétrables aux voluptés : les âmes entamées et affaiblies sont aussi les plus sensib
ète Shakespeare a peint sans y songer le spectacle que présentent les âmes de notre époque en proie à leur frénésie musicale
e m’en afflige. Ce n’est pas indifféremment en effet qu’on laisse son âme se baigner dans cette mer de sons : une ou deux f
naturellement celle qui consisterait non à attendrir et à adoucir les âmes , mais à les rendre plus dures, moins accessibles
C’est une nouvelle phase dans l’histoire du perfectionnement de cette âme humaine pour laquelle vous tremblez. Au commencem
e âme humaine pour laquelle vous tremblez. Au commencement en effet l’ âme était, comme un diamant, enveloppée dans une gang
sique tant incriminée par vous. Et puis est-il vrai, dites-moi, que l’ âme humaine soit devenue si sensible, si irritable et
titude à l’injure parmi les classes inférieures ? Loin de trouver les âmes de nos contemporains trop molles, je les trouve t
les novices de la vie et de la sagesse. Il leur faut pour public des âmes vieillies, mûres, sérieuses et graves, des âmes q
faut pour public des âmes vieillies, mûres, sérieuses et graves, des âmes qui connaissent les derniers résultats de la vie,
e aimée. Vous pouvez vous présenter pour écouter ses accents avec une âme toute neuve, sans lien avec le passé, sans parent
ui étaient réservées que par ses propres mérites. Alors il reprit son âme , en détacha une partie et la conserva dans son se
’opposition entre les forces spontanées et les forces réfléchies de l’ âme . Grâce à cette pitié divine, l’homme est donc vis
ne est d’ordinaire l’apparition de ces visiteurs ; ils entrent dans l’ âme sans s’annoncer, la remplissent de flammes, de sp
s les hommes, les trois plus puissants sont la religion, l’amour et l’ âme de la musique. Heureux, à jamais heureux, quelles
, en sorte que cette nation magnanime n’a pas moins souffert dans son âme que dans son corps. Ses sentiments ont sombré com
qui peut paraître étrange, est de la plus parfaite exactitude : cette âme chrétienne qui reçoit les visites du Sauveur semb
ait en vain un de ces mots qui font jaillir la source des larmes. Les âmes sont de feu mais les cœurs semblent de bronze. Le
onnaît pas les rêves malséants, et ses chimères, vertueuses comme son âme , sont, parmi toutes les chimères qui hantèrent la
mboliser le douloureux contraste qui existe entre les aspirations des âmes nobles et les platitudes de la réalité ; mais il
principes, ou qu’il faille prendre le chevalier pour le symbole de l’ âme et son écuyer pour le symbole du corps. Nous écar
end, bassement persécuté et recevant, pour prix de tant de grandeur d’ âme , de courage et d’héroïsme, les bons témoignages d
ur personnalité distincte, ils sont fondus l’un dans l’autre, comme l’ âme dans le corps, si bien qu’on ne peut les concevoi
immondices, leur enlève une partie de leur laideur, entretient dans l’ âme la joie, la liberté, l’enthousiasme de la beauté,
. Il présente, comme son père, le spectacle touchant et risible d’une âme noble emprisonnée dans une condition misérable, d
u malheur n’ont pu dompter la liberté ni éteindre la lumière de cette âme magnanime et joyeuse. Sa candeur hardie a travers
oin de trop torturer la lettre de ce livre. La tragique histoire de l’ âme espagnole y est racontée tout au long avec une ra
ours sont loin où cette noble nation avait fait sa première sortie, l’ âme pleine d’espérances, et où elle s’était, élancée
mais homme de génie ne s’est trouvé dans une plus pénible situation d’ âme et de cœur que Cervantes. Ses sentiments et ses f
compte les horribles maladies d’une pécheresse, à la condition que l’ âme de cette pécheresse sera sauvée. Don Cristoval (c
en penser. Un jour, un prêtre en état de péché mortel lui ouvrit son âme  ; sainte Thérèse se fit remettre une amulette mag
tte a payé ses services d’un salaire inestimable : il lui a donné une âme , et il l’a initié aux vertus de l’humanité. Quant
s variétés de cette maladie. Or la vanité est absolument absente de l’ âme exaltée de don Quichotte. Jamais âme plus noble n
nité est absolument absente de l’âme exaltée de don Quichotte. Jamais âme plus noble ne fut en même temps plus modeste. Les
phe de la justice ? L’état de chevalier errant ne réclame rien qu’une âme et un cœur, et on s’accorde à penser que ces dons
nous ? ne l’avons-nous pas commise nous-mêmes ? Il naît toujours des âmes nobles ; mais le présent, qui nous écrase tous de
orie d’après laquelle ce livre immortel serait la représentation de l’ âme sous la forme de don Quichotte tramant après elle
nt salué son retour de ce cri fatidique qui porta le dernier coup à l’ âme du héros de la Manche : « Elle est morte, ta dame
ffet jamais revue4. C’est cette tragique et douloureuse histoire de l’ âme espagnole que raconte sous le voile de l’allégori
absurde : ils nous font saisir l’esprit de telle époque, ce qui fut l’ âme de telle génération, ses désirs, ses rêves, ses e
, il tire un monde enchanté ; il rapproche mille rêves épars dans les âmes et forme un type qui exprime d’une manière sensib
e des œuvres poétiques constitue ainsi toute une histoire, celle de l’ âme humaine, qui, coulant sans cesse vers l’infini, r
et fit disparaître, ce sont ces allures et ces tournures qu’affecta l’ âme , ces mille dialectes par lesquels elle s’exprima.
que l’ambition est une des passions qui font partie de l’essence de l’ âme . La peinture la plus forte que je connaisse de l’
oserait le dire. Nous sentons tous instinctivement à la lecture que l’ âme de l’ambitieux peut ressembler à celle de Macbeth
? De hideuses apparitions viennent à sa rencontre et jettent dans son âme la pensée du mal. Des agents surnaturels et extér
du Macbeth. Macbeth n’est pas poétique parce qu’il est le type d’une âme ambitieuse ; il est poétique parce qu’il est Macb
de l’homme, ou l’expression, aimable et passagère comme une mode de l’ âme , comme un gracieux engouement de l’esprit, qu’ont
mille fois repris, leur tour favori d’imagination, leur disposition d’ âme habituelle. Le grand poète saisit ces chimères et
ois, et les années aux années, si bien que l’incertitude règne dans l’ âme du lecteur au moins autant que dans l’âme du prin
l’incertitude règne dans l’âme du lecteur au moins autant que dans l’ âme du prince Hamlet. Pendant trois longs actes, la v
mblent prendre plaisir à s’enfoncer toujours plus profondément dans l’ âme , au lieu de chercher à se répandre au dehors comm
e inspiration. Quel singulier mélange de bon sens et de sottise que l’ âme de cet honnête chambellan, qui est réellement exp
, et sa naïveté même tient à la jeunesse et à la nature plutôt qu’à l’ âme . Ne cherchez pas en elle l’étincelle passionnée d
e de choses que le plus vulgaire des hommes mènerait à bonne fin. Son âme est celle d’un vrai prince ; il en a la condition
tif et énergique, mâle et irrésolu, mélancolique et brutal. C’est une âme noble et élevée, mais c’est aussi une âme féodale
olique et brutal. C’est une âme noble et élevée, mais c’est aussi une âme féodale et dure. Oui, une âme féodale, et c’est l
e noble et élevée, mais c’est aussi une âme féodale et dure. Oui, une âme féodale, et c’est là un de ses traits les plus ac
erne, est très visible dans le drame de Shakespeare. La disposition d’ âme d’Hamlet n’est point un fait d’imagination ; elle
ependant il est reconnaissable en eux. Ils ont, les uns sa tournure d’ âme , son inquiétude secrète et sa tristesse grave ; l
-elles se tarir si vite ? comment pouvons-nous être infidèles à notre âme , mentir à nos affections, ou même seulement à nos
il l’aime avec cette intrépidité philosophique qui pousse une grande âme à contempler son redoutable aspect, dût-elle mour
nté de la soif de connaître et qui aspire de toutes les forces de son âme à la vérité. La vertu d’Hamlet, c’est aussi, je c
toutes les oscillations et incertitudes de la pensée, qui soutient l’ âme humaine depuis trois siècles, et auquel nous devo
tion du mouvement d’activité infinie imprimé par le christianisme à l’ âme humaine. Dans Hamlet, nous avons pour ainsi dire
fébrile, les incertitudes, les appréhensions de ce personnage, dont l’ âme est entraînée par un mouvement qu’elle ne peut mo
ndent naturellement le bonheur plus difficile et la satisfaction de l’ âme moins paisible. Ils multiplient nos chimères et n
-dessus d’un certain niveau moral, a mis dans Alceste tout ce que son âme pouvait concevoir de noble ; Goethe se reprochait
ption sociale. Par malheur pour lui, il aime la dépravation, mais son âme est trop ardente pour se contenter de celle qui l
rs5. L’idéalité dans la passion et dans le sentiment, a délicatesse d’ âme dans l’amour, la perception fine et subtile de la
érables qu’une mauvaise situation matérielle, Il y a des situations d’ âme qui sont plus terribles que la gêne pécuniaire, q
qui causera toujours je ne sais quel dépit amer et quelle honte à une âme bien née. Oui, Werther, encore une fois, c’est bi
nnes de l’un et de l’autre sexe qui ne sont pas honteuses d’avoir une âme , et qui ont encore l’audace de le laisser voir, l
de le défendre bravement en public lorsqu’il sera méchamment attaqué. Âmes scrupuleuses et pieuses, ne craignez pas de vous
s qui vous restent et vous gagneront par sympathie à la cause que les âmes nobles essaient avec tant de peine depuis un sièc
son tourment ; ce n’est pas sa susceptibilité, c’est sa délicatesse d’ âme  ; ce n’est pas son inertie passive, c’est cette f
qui se débarrasse par le suicide d’une passion sans issue, c’est une âme ardente, ouverte, sympathique, et en dépit de sa
d dans les pages qui précèdent j’ai heurté les sentiments de quelques âmes sincères hostiles à Werther (il y en a beaucoup),
éclassé est devenu le représentant de l’enthousiasme et le patron des âmes idéales. De là la différence si tranchée qui sépa
vivante du Dieu chrétien, en prenant progressivement possession d’une âme pieuse, arrive à la délivrer de toute sujétion. L
sultat des forces de la nature et de l’esprit sur la matière et sur l’ âme de l’homme. Une chose est toujours poétique lorsq
lorsque nous voyons le démon peser de tout son poids sur cette pauvre âme que cherchent à lui arracher la piété et l’amour 
ce sentiment, d’ordre assez peu élevé, suffit pour mettre en jeu son âme entière, et si violent est son effort pour aimer
citurne et silencieuse dans les occupations ordinaires de la vie, une âme extraordinaire éclate en elle au contraire dans t
adieu. La poésie rêveuse, imaginative, la poésie qui ne vivait que d’ âme et de passion, celle du visionnaire, de l’extatiq
e entre en eux comme un aliment au lieu d’en sortir comme une perte d’ âme  ; elle vient de la vie et les conduit à la vie. T
n’est pas exactement en rapport avec la nature et les forces de notre âme produit le désordre et crée un état violent et mo
ilhelm Meister une fois tous les ans : « Un athéisme littéraire est l’ âme de ce livre, complètement antipoétique en esprit,
n’aura jamais connu le désenchantement et qui aura traversé la vie l’ âme pleine d’un mâle bonheur. III. Morale du « Wil
qui peut s’en tirer à aussi bon compte que Wilhelm et que Goethe ! L’ âme étant arrivée à cet état de rassérènement et à ce
augmenter chez ceux qui la possèdent, mais qu’il ne créera jamais une âme et qu’il ne suscitera jamais un grand homme. Il f
guerrière Hippolyte en face de Thésée, c’est l’attitude de certaines âmes nobles en face de la vérité, dont l’évidence les
, c’est perdre une province pour gagner un royaume. De cette classe d’ âmes nobles il n’est pas de notre temps de type mieux
précédente, et quels jugements hostiles sortent de la rancune de ces âmes désappointées ! Dante sera orthodoxe ou hétérodox
, l’analyse, la trop souvent mortelle analyse, l’avait établie dans l’ âme humaine, et c’est ainsi que depuis de longs siècl
pas de lecture qui porte davantage au recueillement, dont on sorte l’ âme plus remplie de cette paix sacrée que donne la re
s créatures apparaît visible ! Comme nous sentons l’éternité de notre âme , comme notre être tout entier, de plus en plus so
l y a telles des pages de son Wilhelm Meister, l’Histoire d’une belle âme par exemple, qui pourraient tenir lieu d’un prêch
frein de notre trop pratique âge moderne, et en pensant à toutes les âmes nobles qu’il lasse ou qu’il blesse, je me suis pl
s nobles qu’il lasse ou qu’il blesse, je me suis plu à rêver pour ces âmes quelqu’une de ces ingénieuses combinaisons social
upposez que cette colonie existe en effet ; quel sera pour toutes ces âmes , venues de tous les points de l’horizon, séparées
nous faire sentir la vie des phénomènes naturels et à nous révéler l’ âme de la nature ? Chez eux, nulle étroitesse de goût
gaires, les plus scandaleux, les plus impurs même ne repoussent pas l’ âme sage et sereine de Goethe, l’âme hautaine et pure
plus impurs même ne repoussent pas l’âme sage et sereine de Goethe, l’ âme hautaine et pure de Dante. L’homme si tendre et s
enre de sentiment il avait pour sa femme Gemma Donati, et comment son âme pleine du souvenir de la fille de Portinari regar
ir de les entendre. Mais quoi ! à ces âges-là, la vie active dévore l’ âme et le temps ; on ne lit plus autant que par le pa
car, lorsqu’ils en ont connu une seule dans toute sa plénitude, leur âme est ou bien trop remplie ou bien trop épuisée pou
sur les cœurs dont s’est emparé le patriotisme. Mais que faire d’une âme qui porte tous ces sentiments à la fois ? Junius
r les deux poètes ! Le souvenir de Laure a suffi pour remplir toute l’ âme de Pétrarque, et tous ses autres sentiments ont é
visible, est suspendu à ce nom et concentré dans ce souvenir. Comme l’ âme de Dante nous présente un autre spectacle ! Certe
alisme platonicien, mais parmi les fétichismes les plus mortels que l’ âme humaine se soit créés pour la satisfaction de son
re. Il est pourtant bien grand, cet amour ; si grand, qu’il remplit l’ âme entière du poète : comment se fait-il donc qu’il
libre pour d’autres sentiments ? C’est que ce souvenir, pénétrant son âme à la manière d’une lumière radieuse, la remplit a
r la Divine Comédie nous pouvons juger de Dante tout entier : esprit, âme et cœur. Nous devons donc nous arrêter, pour conn
ur, ou que dans aucun de ces amours il ait séparé dédaigneusement son âme de ses sens comme il arrive si fréquemment entre
ature et par se reposer dans l’équilibre péniblement reconquis de son âme . Quelle anarchie il y a dans le premier Faust ! Q
s téméraires et prématurés, chrétiens et athées, peintres, comédiens, âmes vertueuses et caractères équivoques, ses compagno
pédantesque. Son amitié pour Schiller tient presque de la grandeur d’ âme . Quel désintéressement ! quelle absence complète
s comme la prose d’un mélodrame, et celle de Goethe, élevée comme son âme , n’a en effet aucun caractère de ce genre. Un des
al d’une mauvaise action tout ce qui porte atteinte à la dignité de l’ âme , plaisanteries agressives, quolibets, moqueries d
sser ! Toute localité, et spécialement une ville célèbre, possède une âme qui se révèle au voyageur, après un séjour plus o
hors de lui avec chaque goutte de son sang. Vous appartenez corps et âme à ce christianisme légendaire qui fut la religion
nt nous aurions douté avant notre propre expérience : c’est que cette âme des localités avait la puissance non seulement de
re dîner ; il était trop évident qu’un pâtissier qui avait nourri son âme du livre de la conscience et des écrits du poète
ernes prussiennes et ses larges et belles rues ! Les nobles et bonnes âmes ne sont-elles pas le sel de la terre ? Cette sect
ienté ; cependant n’avait-elle pas été un des moyens par lesquels les âmes allemandes avaient pu se dilater et respirer avan
iècle fut cette époque critique pour le protestantisme luthérien. Les âmes , opprimées par la sécheresse d’une théologie abst
e Spener et la doctrine du comte Zinzendorf, pieux gentilhomme, d’une âme élevée et pleine de belles chimères. La tentative
ille vertu de la résignation devint une vertu toute nouvelle chez ces âmes rajeunies par un ravivement de ferveur religieuse
r la prière, par l’exercice des pratiques pieuses ; l’association des âmes animées des mêmes sentiments religieux, conçue co
entendu et bien observé d’homéopathieh religieuse. Chaque jour cette âme avait absorbé un globule évangélique, et à la fin
l avait fait approcher de lui. Le misanthrope avait voulu reposer son âme inquiète et aigrie par la vue de cette innocence
à-dire : l’immortalité du passé, l’indestructibilité des formes que l’ âme a revêtues ne fût-ce qu’un moment, la présence in
temps nous ne serons plus ; car tout ce qui vit prit naissance dans l’ âme et y puisa, en même temps que la vie, l’immortali
sté, cette vitalité du passé, cette indestructibilité des formes de l’ âme  ; mais je laisserai de côté, comme trop pédantesq
vole, c’est-à-dire ces féeries du visage et du corps par lesquelles l’ âme universelle, poète divinement inspiré, se plaît à
pos et le sommeil aux fatigues du monde. Il en est de même pour notre âme . Notre voix ne s’élève à certains jours avec tant
lorsque nous avons été braves, mais si forte elle avait été que notre âme en avait été ébranlée et avait, à notre insu, con
rce qu’il y a bien des siècles un jeune conducteur de chameaux, d’une âme violente et éloquente, était venu proclamer qu’Al
de convenances mondaines ; elles sont le résultat des habitudes que l’ âme , noblement préoccupée du grand dogme de la fatali
s de telle ou telle époque nous ont transmise ? où est cette nuance d’ âme que leurs anciens poètes et leurs anciens musicie
plus éclatantes, car elles tenaient de plus près à l’essence de leur âme et pouvaient en être moins aisément détachées. No
que nous appelons légères et frivoles, elles sont inhérentes à notre âme même, dont elles ne sont que les mouvements, et n
ence, ne révèle pas le plus grand des faits, à savoir l’éternité de l’ âme et son absolue domination sur le monde ? L’âme ex
savoir l’éternité de l’âme et son absolue domination sur le monde ? L’ âme existe et existe seule, puisque les rayons par le
’un hypocondriaque Je voudrais décrire un fort singulier état de l’ âme que j’ai vu de très près et que je crois connaîtr
regards du vulgaire, une pose savante pour appeler les sympathies des âmes romanesques. Il est permis en effet d’avoir quelq
es ces choses qui sont si chères à notre nature avec plus d’égalité d’ âme et plus de sérénité. Chaque fois qu’il a dû renon
uisse vous servir de point de comparaison pour juger de l’état de mon âme . « Vous savez ce que les bouddhistes appellent le
me même me semble une des atmosphères morales les plus étranges que l’ âme humaine ait traversées jusqu’à présent. De quel i
la promesse du néant comme récompense de la vertu et de la piété ! L’ âme humaine, qui partout ailleurs a reculé d’effroi d
Le désir, l’espérance, la passion, voilà les racines qui rattachent l’ âme à la vie ; lorsqu’elle veut quitter son enveloppe
riode du spleen est donc pleine de charme et de dangereux attrait ; l’ âme s’y laisse doucement aller et apprend à tirer de
ble, lorsqu’il n’a pas pris depuis trop longtemps possession de notre âme . Toutes les autres armes sont vaines, quoi qu’on
t pas eu lieu ? Il y a toujours un moment où la réaction arrive, où l’ âme s’agite avec une fiévreuse impatience pour secoue
un peuple révolté qui de lui-même se remet sous le joug d’un tyran, l’ âme se lasse de ces stériles combats. Oh ! comme elle
sein est de vous donner, malgré vous, le bonheur. Il veut vider votre âme et votre cœur de tout cet assemblage profane d’id
deux baumes pour apaiser l’irritation des plaies qu’il creuse dans l’ âme , le mépris et l’oubli. On se console de bien des
à petites doses. C’est, après l’amour, la plus grande volupté dont l’ âme humaine soit capable ; seulement je la crois plus
 Pendant longtemps, à mesure que je sentais mon cœur se fermer et mon âme se dépouiller, comme un arbre aux approches de l’
e, lourde, fatigante, monotone ; il ne se contente plus d’attrister l’ âme , il la tue. L’ennui n’est plus une inquiétude, co
lore et s’abâtardit, même le désespoir, même l’ennui. On dirait que l’ âme humaine a atteint la limite de volupté, de pensée
’amour, n’avait donc tout son charme et tout son prix que lorsque les âmes s’étaient pénétrées et qu’elles connaissaient à f
aient en effet pour lui l’humanité, car il avait fait le tour de leur âme . Elles étaient pour lui des personnifications viv
e expérience incessamment renouvelée lui avait appris en effet qu’une âme humaine est une mine inépuisable en métaux mêlés
qui pleurait toujours, vivaient réellement de leur doctrine, corps et âme à la fois. Les doctrines étaient alors incarnées
ssions qui les distinguent, les modifications qu’elles font subir à l’ âme  ; il avait donc par cela seul vécu la vie de plus
s. Il est reconnu par exemple que l’orgueil est une des passions de l’ âme  ; mais savez-vous dans combien de choses l’homme
us ne songez pas que vos hypothèses supposent à cet inconnu une belle âme , vous ne songez pas que les hommes auxquels la vi
difficile de comprendre comment l’esprit avait pu pénétrer dans cette âme , par quel coin, par quelle fente, par quelle fiss
qui, par leur excès, sont quelquefois l’instrument de rédemption des âmes perverses qu’ils tyrannisent, et c’est précisémen
tte humilité timide ou de cette arrogance effrontée qui distingue les âmes viles et qui se sentent telles. Il était vil comm
en contenait pas moins toutes les tristesses qu’ont ressenties tant d’ âmes nobles et grandes. Dans son muet langage, il disa
ut le cours des pensées qui l’avaient agité, et je vis clair dans son âme . Ah ! quel spectacle attristant et absurde ! D’ab
te, qu’il considère comme la seule vraie. Pour lui, toute chose a une âme qu’il faut savoir saisir ; une fois que son âme a
ui, toute chose a une âme qu’il faut savoir saisir ; une fois que son âme a été surprise, cette chose n’a plus rien à vous
e Wakefield ; mais qui ne voit que ce personnage doit son élévation d’ âme surtout à son caractère de ministre ? Lui seul da
22 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »
Chapitre III. De l’étude. Lorsque l’ âme est dégagée de l’empire des passions, elle permet
leurs rapports avec le bonheur. Ces travaux suspendent l’action de l’ âme , dérobent le temps, ils font vivre sans souffrir 
qui dévorent. Le travail, de quelque nature qu’il soit, affranchit l’ âme des passions dont les chimères se placent au mili
s non aux peines du cœur, que la fatigue du travail nous livrerait. L’ âme trouve de vastes consolations dans l’étude et la
issance de tous les malheurs qui ont été éprouvés avant nous, livre l’ âme à des contemplations philosophiques, dont la méla
, personne ne peut nier qu’il est doux de croire à l’immortalité de l’ âme  ; et lorsqu’on s’abandonne à la pensée, qu’on par
attaque avec toutes les ressources de la pensée la spiritualité de l’ âme , rencontre toujours quelques instants où ses succ
des facultés intellectuelles un plus vif espoir de l’immortalité de l’ âme . L’attention qu’exige l’étude, en détournant de s
illusions, devenant bientôt inséparables de l’objet même, absorbent l’ âme par l’immense carrière qu’elles offrent aux crain
eviennent une sorte d’habitude, qui amortit lentement les peines de l’ âme . Si les passions renaissaient sans cesse de leur
nalité, mais par l’exercice de ses facultés, est un état qui flatte l’ âme en la calmant. Plusieurs traits de la vie des anc
r l’étude dans le silence des passions. L’esprit est plus agité que l’ âme  ; c’est lui qu’il faut nourrir, c’est lui qu’on p
t préserve donc de souffrir, mais il faut avoir agi longtemps sur son âme avant qu’elle cesse de troubler le libre exercice
. Il parle, il écrit sur des sujets divers, mais pendant ce temps son âme continue d’être la proie d’une même douleur. Il a
es idées des autres ne trouvent en eux aucune idée correspondante : l’ âme fatiguée s’abandonne enfin à l’impulsion qui l’en
rs qu’il est encore esclave, goûter des plaisirs dont la liberté de l’ âme donne seule la puissance d’approcher. Je relis sa
23 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXI. Sainte Térèse »
t pas seulement la gloire de l’Espagne, mais de la Chrétienté et de l’ âme humaine, et aussi de l’esprit humain, et c’est po
d on pourra lire et goûter tant d’écrits, marqués à l’empreinte d’une âme infinie, de cette âme qui, sans en excepter perso
ûter tant d’écrits, marqués à l’empreinte d’une âme infinie, de cette âme qui, sans en excepter personne dans l’histoire de
us de ce nom. L’infinité ! Certainement il y a de l’infini dans toute âme , mais il y est, et même dans les plus grandes, à
mmeillant, comme l’Esprit sommeillait sur les Eaux, tandis que dans l’ âme de Térèse l’infini déchire son mystère, se fait v
peur, qui firent pousser de si magnifiques cris d’aigle épouvanté à l’ âme de Pascal, sont plus communs que la foi, l’amour
serait Térèse ? Nous chercherions, sans les trouver, son esprit, son âme , et ce parfum d’un corps, transfiguré comme son e
son âme, et ce parfum d’un corps, transfiguré comme son esprit et son âme , — ce parfum immortel qu’exhale encore ce qui nou
celle de l’amour, — de cet amour fort comme la mort et qui tranche l’ âme comme la mort tranche la vie. Elle en avait senti
. Double vie qui suppose la plus puissante tranquillité de corps et d’ âme ou quelque chose de bien plus étonnant encore que
blanc comme la neige à force d’être concentré, et voilà pourquoi les âmes accoutumées à la grossièreté de la terre et à l’e
sibilité relative de langage. Il y a celle de la perfection même de l’ âme qui parle ce langage, inouï d’humilité, dans le f
st inouï de simplicité dans la forme. Allez donc faire comprendre aux âmes du Dix-neuvième Siècle les humilités de la Sainte
s œuvres spirituelles, sa Vie écrite par elle-même et ce Château de l’ âme , sur lequel un jour nous reviendrons. Seulement,
e et strict bandeau fait paraître plus pur encore, la Mystique dont l’ âme , à force d’énergie, détruisit le corps, la paraly
ages de conseil et de précaution qui resteront pour l’instruction des âmes futures engagées sur ces escarpements, ces rebord
à un gouffre. Alors apparaît et s’annonce cette grande conductrice d’ âmes qui devait littéralement gouverner du fond de son
er plus longtemps que nous ne le pouvons. Dire que c’est la vie d’une âme éprise de Dieu et de perfection, qui a monté pend
urel. Elle voyait l’autre aussi. Elle plongeait dans les ténèbres des âmes , pour elles transparentes. Il fallait qu’elle les
24 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »
jure, en maints endroits, avec le reste du Ring. Mais la musique, « l’ âme du drame », est, elle, tout entière de la période
ne « certitude absolue » les phénomènes psychologiques, les « états d’ âme  », qui étaient le fond de ses drames, et que la s
« réveiller des impressions », mais qu’au fond il s’agisse d’états d’ âme par nous pressentis, inexprimables par des mots,
f de Wolframae est d’une belle ampleur de style. C’est le chant d’une âme contemplative, que nulle agitation intérieure ne
s physiques l’abandonnaient à cette cruelle tâche ; tantôt sa force d’ âme vient les ranimer, et avec des accents de plus en
; elle savait donc que si même le péché avait séduit le fiancé de son âme , ce ne pouvait être qu’en l’abusant, et elle ne d
ordieusement éloquent de celle qui réussit à infondre la clémence aux âmes courroucées de ces rudes chevaliers, est fort lon
bleau dans notre souvenir et un tressaillement dans notre cœur, notre âme est consolée, rassérénée ; les plaies qu’il avait
it les tendresses parfumées, le délice des longues nuits, comment les âmes se courroucent en des tumultueux frissons et les
l’art des peintres ? La nécessité d’un choix exclusif s’impose à nos âmes modernes. Je sais des littérateurs qui nient la p
nsations. Mais bientôt celles-ci, souvent répétées, ont laissé dans l’ âme une empreinte : elles s’y sont liées, au point qu
éparés, abstraits : la perception fréquente d’objets rouges a porté l’ âme à imaginer un nouvel objet, dont le rouge était l
la sensation. L’Art recrée la vie par le moyen de Signes, liés dans l’ âme à d’autres idées, les y évoquant. Les signes de l
un mariage, une lutte », ne suffisent plus à faire recréer la vie ; l’ âme requiert des notions plus précises. Ainsi l’art r
tion de certains phénomènes naturels sous un ordre fixe détermine les âmes à concevoir cet ordre comme nécessaire, et forme
de l’évolution artistique, c’est l’atténuation progressive — entre l’ âme de l’artiste créant la vie, et l’âme de ceux qui
tténuation progressive — entre l’âme de l’artiste créant la vie, et l’ âme de ceux qui la recréent — l’atténuation de tout i
érature fut le récit : un homme narrait quelque histoire. Bientôt les âmes voulurent n’être plus séparées de l’histoire par
Enfin l’évolution eut pour effet la multiplication et raffinement des âmes « différentes ». Tandis que la plupart des esprit
actuel, les différents degrés de l’évolution chronologique. A maintes âmes suffisent encore les arts primitifs, le récit, re
renonciation très générale de notions brèves et sommaires. Il est des âmes plus complexes qui veulent avoir la vie de l’art
oir besoin de faits pleinement ordinaires. Au dessus d’elles sont des âmes plus différentes : elles requièrent exclusivement
enses et délicates créations, compréhensibles souvent à deux ou trois âmes seulement, parfois à nulle autre. Et cette différ
leuses, les narrations épiques, et les contes populaires. Les simples âmes des premiers peuples étaient satisfaites, dans le
’il faille chercher plus haut les origines de notre littérature : les âmes antérieures ont créé une vie que nous sommes impu
série des actes. Admirable soin des notions et des raisonnements : l’ âme première des Grecs y paraît. Et voici le théâtre,
es, du génie grec, les tragédies d’Euripide : « Vos dieux sont en vos âmes  : ils sont les cruelles passions, détruisant l’éq
œuvre — où l’art prend droit d’exister — est le roman exemplaire de l’ âme athénienne. Il ne néglige point les sensations, t
mes qu’il décrit ; mais il n’en donne pas plus que n’en percevait son âme , tout amoureuse des seules idées. Ses personnages
leur tour s’effacer. Un âge nouveau s’ouvrit, ou plutôt de nouvelles âmes arrivèrent au chemin de l’évolution artistique. E
de notre temps ont gardé la valeur de créations artistiques pour les âmes qui ont encore le besoin de voir la vie recréée m
t encore le besoin de voir la vie recréée matériellement : mais à des âmes supérieures ces choses, si même elles étaient moi
te révolution fut la distinction des deux substances dont l’une est l’ âme , la pure raison, capable du vrai, belle et divine
e voix ? Des romans, et purement rationnels. Ces personnages sont des âmes . Leurs passions ne relèvent point de causes sensi
les. Hermione — et maintes autres — est la restitution parfaite d’une âme spéciale, associant des motifs spéciaux, en un mo
ais je cherche vainement une œuvre littéraire qui l’ait exprimée. Ces âmes légères et raisonnables, je les trouve recréées p
là est encore pénétré par l’influence cartésienne. Il ne voit que les âmes , la liaison des motifs. Mais il comprend mieux et
otifs. Mais il comprend mieux et perçoit plus finement la nature de l’ âme . Il est le créateur d’une vie profonde et suprême
vie profonde et suprême, éclairée par une philosophie merveilleuse. L’ âme crée ses idées : les idées résultent des volition
sensible, indifférents au conflit des motifs, aux raisons qui, dans l’ âme des personnages, déterminent cette vie. Cependant
ote (accord) acquit une force spéciale et propre d’émotion. Certaines âmes affinées connurent la tristesse alanguie et la br
totale. Il adopta volontiers pour sujet l’émotion produite, dans une âme étrangement pensive, par la création et la contem
r sujet par le mystère d’un nécessaire lien : exigeant seulement, des âmes délicates à qui il s’adressait, ce qu’exige des j
rateurs, comprenez l’effort de vos devanciers : ils ont employé leurs âmes à créer une meilleure vie : poursuivez leur tâche
ie : poursuivez leur tâche en créant la vie que peuvent concevoir vos âmes nouvelles ! J’ai tenté la création totale de la v
it : la psychologie y est un peu factice, trop stendhalienne pour les âmes modernes des héros ; le personnage de la femme es
e moral, et non entendre l’auteur le lui demander. Cependant les deux âmes du mari et de l’amant vivent une vie singulière e
rçoit plus. Il enfante les images, toujours réelles et magnifiques, d’ âmes harmonieuses : il recrée leurs actes et leurs vis
par instants, malgré ces défauts, une phrase surgit, qui bouleverse l’ âme et la force à créer la plus intense vie d’une émo
paraissent, s’effacent, reparaissent. Le romancier dressera une seule âme , qu’il animera pleinement : par elles seront perç
émotions : le lecteur, comme l’auteur, verra tout, les choses et les âmes , à travers cette âme unique et précise, dont il v
, comme l’auteur, verra tout, les choses et les âmes, à travers cette âme unique et précise, dont il vivra la vie27. L’arti
c naîtra cette littérature artistique, produisant la vie totale d’une âme  ? Je crois entendre la voix de Wagner, adressant
oche ! — où tous les jours seront des jeudis : dans la semaine où les âmes différentes, seules capables de créer un tel art
dans la semaine où le littérateur pourra donner son œuvre à quelques âmes spécialement préparées pour la recréer ; dans la
tomacs, l’élégance de leurs vêtements, et la liberté sereine de leurs âmes  ! » Teodor de Wyzewa Bibliographie28 Ric
25 (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) «  Poésies inédites de Mme Desbordes-Valmore  » pp. 405-416
aussi jeunes : rare privilège, et qui ne saurait appartenir qu’à une âme intimement poétique et qui était la poésie elle-m
dernier vers n’est-il pas un vers oublié de La Fontaine ? Il y a des âmes qui apportent dans la vie comme un besoin de souf
on. On en retrouve trace et témoignage dans le présent volume ; cette âme semble tout à fait vouée à aimer sans être aimée,
oire… » Non, cela n’est pas aussi nécessaire que le croient certaines âmes sous le coup de l’orage ; il est des félicités do
ins bas : « Vous qui savez aimer, ne m’aimez pas ! Ne m’aimez pas ; l’ âme demande l’âme ; L’insecte ardent brille aussi prè
us qui savez aimer, ne m’aimez pas ! Ne m’aimez pas ; l’âme demande l’ âme  ; L’insecte ardent brille aussi près des fleurs :
 » Mais voici le déchirement, le réveil en sursaut, la révolte d’une âme délicate et confuse, qui s’agenouille et se cache
ai mieux aimé mon pauvre cœur que toi :     Tue, ou pardonne-moi ! L’ âme qui a senti de la sorte court risque de ne jamais
u mot et charitable, sévère à elle-même, indulgente aux autres, cette âme a pour ses compagnes en douleur des conseils plei
moi Si ta vie obscure et charmée Coule à l’ombre de quelques fleurs, Âme orageuse mais calmée, Dans ce rêve pur et sans pl
s profondes paroles Qui sortent d’un vrai désespoir N’entrent pas aux âmes frivoles, Si cruelles sans le savoir ! Ne dis qu’
jardin de mon père où revit toute fleur ; J’y répandrai longtemps mon âme agenouillée : Mon père a des secrets pour vaincre
il est mon père il me reconnaîtra. Il dira : « C’est donc vous, chère âme désolée ! La terre manque-t-elle à vos pas égarés
, chère âme désolée ! La terre manque-t-elle à vos pas égarés ? Chère âme , je suis Dieu : ne soyez plus troublée ; Voici vo
mi Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait ton âme au chemin des éclairs Ou s’écoulait limpide avec
urs mal essuyés, visibles dans ses vers ! Tout ce qu’elle taisait à l’ âme de son âme. Doux pleurs, allez-vous-en l’apprendr
uyés, visibles dans ses vers ! Tout ce qu’elle taisait à l’âme de son âme . Doux pleurs, allez-vous-en l’apprendre à l’unive
trop laissé dans l’ombre une partie bien essentielle d’elle et de son âme  : c’était sa charité active pour tous les souffra
26 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XIX. »
charme de ces préludes était dans leur sainteté, dans le rappel de l’ âme à elle-même, dans le contraste de cette pureté re
 ; mais, il cette aube nouvelle, brilleront les secrets dévoilés de l’ âme . « Avant le jour, le voleur pèche impunément, sou
de la guerre, nous ne connaissons que toi seul, ô Christ ! « Avec une âme pure et simple, une voix pieuse, agenouillés deva
usqu’au soir. C’est le spectateur et le juge de tout ce que conçoit l’ âme humaine : personne ne trompe ce témoin. » L’hymn
emander une nuit paisible, l’éloignement des songes et la pureté de l’ âme , n’est pas d’un tour moins naturel. Après une inv
s revenue ; et le sommeil à son tour détend les corps « harassés. « L’ âme , troublée d’orages et blessée de soucis, boit à p
s diverses elle voit les choses cachées. « Une fois libre de soins, l’ âme , née du ciel, et dont l’éther est la source pure,
mélancolie qu’elle inspire, sans être la vertu, fortifie du moins les âmes par la résignation. Mais combien cette philosophi
me sur sa cendre tiède encore. Tout cela est bien peu pour soutenir l’ âme à la dernière heure, et l’inspirer durant la vie.
bouche du lyrique chrétien sa belle invocation au Créateur, foyer des âmes humaines, et sa confiance dans la vie éternelle q
ppelles et que tu recomposes ce corps dispersé, où feras-tu reposer l’ âme innocente ? Recueillie dans le sein du bienheureu
lui avait ravi. Je t’en supplie, divin guide ! reçois et sanctifie l’ âme ce pieuse dans la demeure natale, qu’elle avait q
t ce qui prend fin n’a pas de retour. De vaines images trompaient nos âmes avides et légères. Où est maintenant cette appare
ien ne marque mieux l’union hospitalière qui rapprochait alors tant d’ âmes inspirées par la même espérance. Quel charme sévè
ose de toi, présent par l’esprit, et en revanche emporte avec toi nos âmes . « Ô trop heureux les pays et les peuples que tu
hrist Dieu ? « Retenus que nous sommes par les entraves du corps, nos âmes s’envolent après toi ; et avec toi nous chantons
27 (1902) La poésie nouvelle
ette heure fugace où elle exprime, avec une émouvante vivacité, notre âme d’aujourd’hui, notre âme passagère.‌ DU MÊME AUT
exprime, avec une émouvante vivacité, notre âme d’aujourd’hui, notre âme passagère.‌ DU MÊME AUTEUR :‌ LES DUPONT-LETERR
oniqueurs indolents ou niais.‌ Cependant, les Parnassiens rendaient l’ âme . L’âme seulement. Ils perduraient, non décédés ex
rs indolents ou niais.‌ Cependant, les Parnassiens rendaient l’âme. L’ âme seulement. Ils perduraient, non décédés extérieur
la critique historique a fait sa besogne. Et si, dans l’analyse de l’ âme humaine, les Parnassiens se montrèrent également
s. Ce qu’ils découvrent dans la nature, ou dans l’histoire, ou dans l’ âme humaine, leur apparaît comme normal, comme nécess
ans voir,‌ Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences,‌ L’ âme de son enfant livrée aux répugnances…‌ On l’imag
au long des classes, attentif subitement à quelque mot qui, dans son âme , éveille des rêveries ; tantôt exubérant, et tant
aile…‌ Mais d’un tranquille Parnassien il n’avait pas, décidément, l’ âme studieuse et méticuleuse ; ces délicats travaille
ai pas ; je ne penserai rien. ‌ Mais l’amour infini me montera dans l’ âme , ‌ Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
nd il eut vent de la Commune, plus follement que jamais hallucina son âme de réfractaire l’image évoquée de ce Paris en gue
difficile rébus. Il ne faut pas dire : « Le bateau en dérive, c’est l’ âme éperdue, et les haleurs sont les guides qui lui f
ssion de Mallarmé, une « allusion ». Une allusion aux nostalgies de l’ âme humaine, à ses vertiges, à ses obscures aspiratio
n ! » Des hallucinations encore et des délires bouleversent sa pauvre âme , en fièvre de sanctification. En tout cas, fuir e
ui me plaise à peu près… » Il sait bien que non : il est à jamais une âme en peine. Alors, il s’abandonne à son sort, avec
Cosmos et il pourrait, comme d’autres, l’appeler, ce principe actif, Ame du monde, Vie ou Volonté, tandis qu’il le désigne
il affirme ainsi, avec une singulière vigueur, que l’essence même des âmes et des choses est inconsciente par nature.‌ De ce
happer à l’ennui27 » — à l’ennui, c’est-à-dire à cette demi-mort de l’ âme qui, ayant perdu sa fraîche émotivité, cesse d’êt
ible aux impressions de réalité que lui doit donner l’Art. Empêcher l’ âme de tomber dans cette torpeur, l’entretenir toujou
ectuelles et de ce qu’elle considère comme la partie animale de notre âme , sont faciles à deviner ; mais, par instinct, Laf
entend ici l’Insconscient, qu’il considère comme l’essentiel de notre âme . Et c’est pourquoi il consigne dans ses notes, à
er de trop sublime manière on risque d’être ridicule et déplacé : une âme un peu susceptible ne s’en consolerait pas… « Pou
tion profonde et de délicate pudeur de soi-même. Car il n’y eut pas d’ âme plus sensible, plus aisément alarmée que la sienn
issimule, et c’est au travers de son ironie qu’il faut apercevoir une âme très aimante et câline, très éprise de la douceur
ronie fine et discrète, qui n’est, en somme, que le déguisement d’une âme très jalouse d’elle-même et sensitive, est la man
’a introduit, ne s’intéresse qu’à la « présence extraordinaire de son âme  ». Et cet Hamlet, un peu extravagant, mais qui pr
du monde, et qui en toutes choses environnantes laisse un peu de son âme pensive afin de les diviniser.‌   Tel apparaît, à
orgue, il avait réalisé déjà son individualité, et, pour exprimer son âme spéciale, il avait encore eu le temps d’inventer,
e est une nécessité. L’évolution de l’Art résulte de l’évolution de l’ âme humaine. Or, les modifications que l’âme humaine
résulte de l’évolution de l’âme humaine. Or, les modifications que l’ âme humaine subit, au cours des âges, l’atteignent pl
dans la manière de penser, de sentir et de concevoir, qu’il faut à l’ âme pour s’exprimer une langue et une versification n
Romantiques ou des Parnassiens. Imaginez, au milieu de la Nature, une âme passionnée de poète, avide d’en absorber toute la
Cosmos. La psychologie classique avait établi entre les facultés de l’ âme une hiérarchie qui instituait la Raison souverain
et leur voix, souvent dominante, entre dans la symphonie totale de l’ âme . Une nouvelle philosophie a conduit à ce principe
astes ou leurs incohérences, les principaux moments de leurs lueurs d’ âme . Il ne déroulera pas la chronologie lente d’une a
ressante esthétique que l’œuvre à laquelle elle aboutit, destinée à l’ âme de tous, lui demeure inintelligible… Kahn répond
chansons plaintives :‌ Pardonnez à la chair qui pleure, ‌ Aussi à l’ âme qui se meurt : ‌ Tout n’est que leurre. Pauvre mo
il ne doit être « qu’unique et comme en rêve » et, dans un frisson, l’ âme inquiète s’en va vers « les ombres apâlies de la
t…‌ Un autre poème est inspiré de cette idée que nous éparpillons nos âmes dans l’espace et le temps, et qu’il reste ainsi d
qu’il reste ainsi des lambeaux de nous-mêmes, qui sont nos multiples âmes d’autrefois, au hasard des routes et des chemins.
ève alors dans la plaine, lorsque se mettent à se plaindre toutes ces âmes oubliées qui semblaient mortes et qui ressusciten
ne des cloches a battu, les autres cloches bientôt s’éveillent, — les âmes aussi.‌ Nos âmes, nos âmes lointaines,‌ Les cloc
attu, les autres cloches bientôt s’éveillent, — les âmes aussi.‌ Nos âmes , nos âmes lointaines,‌ Les cloches, les cloches l
autres cloches bientôt s’éveillent, — les âmes aussi.‌ Nos âmes, nos âmes lointaines,‌ Les cloches, les cloches lointaines,
nos âmes lointaines,‌ Les cloches, les cloches lointaines, ‌ Ah ! nos âmes d’autrefois, qu’en dites-vous ?…‌ Les cloches d’h
ous ?…‌ Les cloches d’hier, les cloches sonores Qu’en dites-vous, nos âmes , qu’en pensez-vous ? ‌ Les âmes pensent aux journ
cloches sonores Qu’en dites-vous, nos âmes, qu’en pensez-vous ? ‌ Les âmes pensent aux journées lointaines.‌ Ames et cloches
mes, qu’en pensez-vous ? ‌ Les âmes pensent aux journées lointaines.‌ Ames et cloches, qu’en pensez-vous ? En dépit de quel
i les limbes de lumières, de pâles fantômes qui sont les rêves de nos âmes . Ils s’insinuent au milieu des détails variés du
! Les concordances qu’il y a entre ces deux séries de phénomènes, les âmes et les choses, proviennent de l’identité de celle
plus son point de départ dans l’esprit créateur du poète, ni en nulle âme individuelle, mais en celle d’une foule ; une âme
poète, ni en nulle âme individuelle, mais en celle d’une foule ; une âme étrangère et une âme collective s’y exprimera. La
me individuelle, mais en celle d’une foule ; une âme étrangère et une âme collective s’y exprimera. La poésie symboliste at
sensation…‌ Dans la première partie du Livre d’Images, par exemple, l’ âme de l’Ile-de-France s’est réalisée en une vivante
ure toutes les pensées et sensibilités diverses dont se constitue une âme collective et des êtres nombreux apparaissent là
i non plus pour caractériser l’évolution d’un esprit national. Mais l’ âme actuelle n’est-elle pas toute imprégnée de l’âme
rit national. Mais l’âme actuelle n’est-elle pas toute imprégnée de l’ âme ancienne ? De même qu’énumérant les modifications
rtout agissantes les hérédités innombrables, il convenait qu’en cette âme de l’Ile-de-France, que son œuvre incarne, se rév
entes « facettes » de son idée ; ce sont, ici, les traits divers de l’ âme collective qu’il veut réaliser. Sa psychologie, e
e ; et de ces images accumulées émerge la synthétique vision de cette âme harmonieusement variée, délicate, ardente et spir
d’art, Gustave Kahn mettait au service de ses doctrines une admirable âme de poète, une sensibilité très fine, toujours en
t étonnés, maintenant, par une strophe comme celle-ci, où des états d’ âme , au lieu d’être analysés abstraitement, sont évoq
lodies qui conviennent à un état d’âme déterminé, les mélodies qu’une âme , à de certaines heures d’indéfinissable trouble,
la Renaissance française, fondus et transfigurés en le principe de l’ âme moderne » ?‌ Tel est son programme, dont on voit,
dans l’idée, et l’on a souvent l’impression que Moréas s’est fait une âme contemporaine de la langue qu’il affectionne. C’e
et il ne cesse d’entendre « le tremblement de la mer natale ». En son âme d’hellène et d’érudit, la mythologie a laissé des
adoucit, très passionné, mais unissant en une telle image de Beauté l’ âme et le corps qu’on ne sait plus si cette Enone est
renaissance romane qui rejette toute pessimisterie et tout vague à l’ âme germanique. » Ainsi se manifeste le caractère vra
ère image du monde qu’il s’est faite, mais, dans toute son ampleur, l’ âme contemporaine. Ne serait-il pas extraordinaire qu
a vie est un joyeux festin ; Ou c’est d’un esprit sot, ou c’est d’une âme basse.‌ Surtout ne dites point : Elle est malheur
nitive solitude, — tout cela, d’ailleurs, rehaussé d’orgueil, voilà l’ âme de ces Stances. Il ne faudrait pas les confondre
ue Moréas l’a dénuée de tout ce qui est, sans doute, l’essentiel de l’ âme moderne, le sentiment et la préoccupation du myst
ux flottent sur ses épaules‌ Et se mêlent à ses cheveux.‌ Elle est l’ âme obscure et ardente de la plaine féconde ; somnole
tion fiévreuse d’un être que hantent de terribles hallucinations, une âme torturée et qui se torture davantage à épier son
iette, par chocs.‌ Ainsi se suivent les images, incohérentes, dans l’ âme tourmentée et harcelée de son cauchemar. Chacune
qu’une angoisse inattendue apportera une nouvelle souffrance à cette âme qui n’est altérée que de souffrir et qui ne s’inq
coucher enfin, pour le définitif repos, le cadavre de ta raison ?… L’ âme souffrante se réfugie dans la démence comme dans
s76 , est d’une incomparable beauté tragique. Une prodigieuse crise d’ âme y éclate comme dans une éblouissante fulguration
, frais jardins de jacinthes, pâles et hautes, et de fleurs comme des âmes blanches ; et les Saintes s’y tiennent, belles da
e et délicieuse. L’accalmie se prolonge. Une bonne sécurité vient à l’ âme , inquiète naguère et qu’on eût dite alarmée défin
n eût dite alarmée définitivement. L’heure est suave et ineffable…‌ L’ âme apaisée sent s’éveiller en elle une chanson douce
ne telle émotion douloureuse qu’il retentit dans les profondeurs de l’ âme . Délivré des anciennes hantises, le poète s’écart
e. Dans l’infini fourmillement des cohues et des émeutes, s’ébauche l’ âme confuse, convulsée et formidable de la cité ; ell
bles, les boutiquiers méticuleux et les marguilliers pacifiques : ces âmes éperdues, ou viles, ou nulles sont prosternées de
beur pacifique des plaines, des seigles mûrs, des avoines rousses…‌ L’ âme est tumultueuse et souffrante. « Le rêve ancien e
forme cette conception de la vie qui sera la loi des temps à venir, l’ âme de la ville est une âme en peine qui se démène fé
e la vie qui sera la loi des temps à venir, l’âme de la ville est une âme en peine qui se démène fébrilement… Dans le poème
entente humaine…    ‌   Il semble que cette espérance ait rasséréné l’ âme inquiète et passionnée de ce poète qui, après avo
e lui donne une sérénité triste :‌ La joie, hélas ! est au-delà de l’ âme humaine, ‌ Les mains les plus hautes n’ont arrach
hes, Philippe, l’hypocrite féroce de l’histoire, et Carlos, son fils, âme héroïque et maladive en qui alternent des lassitu
ité que l’ardent éclat de l’image supplée au charme qui lui manque, l’ âme du pays flamand, l’esprit d’une race grossière et
ont notées de fines concordances entre la Nature et les émotions de l’ âme . Ce n’est plus le pur et simple récit d’aventures
a suppose, est toujours un peu offensante pour la secrète pudeur de l’ âme , jalouse de ses impressions, inquiète de s’exhibe
raille le sourire étrange de la vie,‌ il suffit qu’à le contempler l’ âme ait trouvé l’oubli d’elle-même et cette joie du d
fois se devine, sous le déguisement fastueux dont elle s’enveloppe, l’ âme du poète, — soit qu’il s’écarte de la bacchanale
’ensoleillée et la crépusculaire, celle, toute légère et futile, où l’ âme s’amuse à l’allégresse de l’éveil, celle, embrasé
temps est matinal, l’été sensuel et l’automne frissonnant. Il y a des âmes de matin, de midi et de crépuscule, âmes diverses
omne frissonnant. Il y a des âmes de matin, de midi et de crépuscule, âmes diverses et qu’en des temps divers nous appelons
tôt allègres, frivoles ou graves, on croit entendre léchant même de l’ âme , hymne, épopée ou barcarolle, on croit entendre l
chant même de l’âme, hymne, épopée ou barcarolle, on croit entendre l’ âme même, oui, sans intermédiaire, immédiatement, l’â
croit entendre l’âme même, oui, sans intermédiaire, immédiatement, l’ âme en joie, l’âme en détresse, l’âme en folie, l’âme
l’âme même, oui, sans intermédiaire, immédiatement, l’âme en joie, l’ âme en détresse, l’âme en folie, l’âme éperdue, l’int
ans intermédiaire, immédiatement, l’âme en joie, l’âme en détresse, l’ âme en folie, l’âme éperdue, l’intime et subconscient
e, immédiatement, l’âme en joie, l’âme en détresse, l’âme en folie, l’ âme éperdue, l’intime et subconscient désir de l’âme…
e, l’âme en folie, l’âme éperdue, l’intime et subconscient désir de l’ âme … Sur une grève déserte, aride comme la vie où meu
nsité frémissante qu’on dirait, dans leur chant, la clameur même de l’ âme humaine dans le tourment de ses aspirations insat
n en a fini, mais plutôt comme le souvenir d’une autre vie de la même âme humaine, comme l’un des perpétuels recommencement
pparences. Le présent est déjà dans le passé, l’avenir aussi. Toute l’ âme humaine est tout entière dans chacun de ses momen
». Le poète y trouve l’expression figurée de l’éternelle rêverie de l’ âme humaine. La Fable est vraie, la vieille allégorie
éelle…‌ L’essieu des chars se brise à l’angle dur des tombes‌ où nos âmes de jadis reviennent s’asseoir.‌ ……………………………………………
tente, ‌ crispe ses ongles durs où luit le sang des forts, ‌ et notre âme a tenté l’aventure éclatante ‌ du mensonge immort
re » éveille l’écho de ces rêveries dans notre souvenir, où revit « l’ âme grave d’antiques choses », l’âme charmante de dél
es dans notre souvenir, où revit « l’âme grave d’antiques choses », l’ âme charmante de délicates fantaisies, l’âme merveill
grave d’antiques choses », l’âme charmante de délicates fantaisies, l’ âme merveilleuse du passé prestigieux.‌ … Dans la For
s et qui sont revenus sans plainte, joueurs de flûte « jouant en leur âme à des étoiles mortes »… Mais quelqu’un, dans la F
tivité d’amour, de chevalerie, de vie ardente. Et le souvenir, dans l’ âme du dormeur, se précise, et le pas de ceux qui viv
en songe, à l’Aire, fileuse patiente. Et le héros revient à toi, son âme vivante, — Omphale notre âme, et le héros notre f
patiente. Et le héros revient à toi, son âme vivante, — Omphale notre âme , et le héros notre folie…‌ Quelquefois ce n’est p
que les signes, mais véridiques, de l’éternelle pensée humaine, de l’ âme humaine, de notre âme !‌   Tel qu’en songe est d
véridiques, de l’éternelle pensée humaine, de l’âme humaine, de notre âme  !‌   Tel qu’en songe est de 189293. Comme lasse
sireuse à présent de repos en elle-même et de solitaire méditation, l’ âme du poète se recueille et, seule avec soi, se reti
Narcisse d’André Gide, « qui veut connaître enfin quelle forme a son âme  ; elle doit être, il sent, excessivement adorable
cessivement adorable, s’il en juge par ses grands frémissements… », l’ âme du poète se penche sur elle-même pour s’apercevoi
sse ou de joie.‌ De ce dédoublement naît le symbolisme essentiel de l’ âme et, sans plus avoir besoin des somptueux décors o
me, surgi de son sommeil, façonné de songe vrai selon la vie vraie, l’ âme de l’âme et sa plus parfaite réalité…‌ Ô Frère t
de son sommeil, façonné de songe vrai selon la vie vraie, l’âme de l’ âme et sa plus parfaite réalité…‌ Ô Frère taciturne,
e et sa plus parfaite réalité…‌ Ô Frère taciturne, en songe dans mon âme … ‌ Ô Voyageur qui reviens du fond de moi-même… ‌
le aventure…‌ Une sorte de mystique dialogue s’échange alors entre l’ âme contemplative, toute bourdonnante encore des brui
te et l’ivresse du sang, il a songé « qu’à travers le bois sombre son âme le suivait peut-être comme une ombre ». Aussi s’e
demeure ancienne, confronter ce qu’il crut être et ce qu’il fut. Son âme vraie est demeurée au manoir qui s’écroulait et,
t, refermant derrière lui les portes hautes, lui révélera la vie de l’ Ame suivant sa véridique destinée…‌ Ailleurs, l’Ame a
révélera la vie de l’Ame suivant sa véridique destinée…‌ Ailleurs, l’ Ame apparaît avec ses compagnes familières, la Triste
ntant « en sa flûte d’or derrière les cyprès », ou qui chemine avec l’ Ame dolente qu’elle abrite sous son aile, toutes deux
les portes au travers des haies, ou bien, d’un geste doux, relevant l’ âme abattue et l’emmenant docile, par la main. Et là
nts divers de pensée, les allégories légendaires et les symboles de l’ âme dédoublée dans la contemplation d’elle-même, se r
et de septembre », sonore, mélancolique jusqu’en sa gaieté, et que l’ Ame habite, discrète et recueillie. Cette chanson, do
insi repoussée, elle pleure, il lui semble que, dans la légère petite âme , un songe se lève, pareil au sien. Les Tisserande
’est pour avoir cru deviner, derrière le doux visage ensommeillé, son âme à lui qui s’éveillait, qu’il l’aima. Et telle, il
le voilà de retour dans la maison d’enfance où, gardienne, l’attend l’ âme de jadis, celle qui, dans les Sites, les Lendemai
ns les idées claires et distinctes. Mais il en est tout autrement : l’ âme humaine est noyée d’inconscience. Les impressions
nd on les a déterminées rationnellement… La tristesse spéciale de mon âme en ce moment précis, tu ne la comprendras pas si
les causes, si moi-même je ne les sais pas toutes et s’il y a dans l’ âme décidément autre chose qu’un mécanisme compliqué
nisme compliqué d’actions et de réactions, si l’on ne démonte pas une âme comme les rouages d’un automate ?…‌ Le poète ne c
ouvenir d’un parfum sont des signes mystérieux qui éveillent dans les âmes toutes les possibilités de sympathie et de divina
e se cache, pour s’y plus délicatement révéler, une autre pensée, une âme triste, méditative, douloureuse, en mal d’elle-mê
de l’ombre tumultueuse dont ils s’évadent, enivrés de l’hymne de leur âme . Et ils s’avancent sur la terrasse d’or où trône
il y a quelque chose de gracieux et d’émouvant dans cette union de l’ âme ancienne et de la nouvelle, semblables au fond et
ril énerve, ‌ L’écho de l’avenir en riant mentait : ‌ Du jeune cœur l’ âme est la folle serve ; ‌ Et tous deux ont chanté, ‌
e prête à s’apaiser et puis emportée encore à sa belle folie. C’est l’ âme même qui chante ici et elle ne se divertit point
remplacent les sentiments divers, en ces poèmes, de même que dans les âmes successivement émues de douleur et de joie, de mê
aysages, suivant le passage, au ciel, des nuées voyageuses. Entre les âmes , en effet, et les paysages se révèlent de mystéri
 ; nulle modification ne se produit ici que l’on n’aperçoive là, et l’ âme est un reflet du monde. Elle s’embellit de juvéni
harmonieuse. Les tristesses s’unissent aux joies dans la ferveur de l’ âme exaltée, car tout cela, divers, tumultueux, est l
ée, car tout cela, divers, tumultueux, est la vie, l’ardente vie où l’ âme aspire !‌ … Vielé-Griffin définissait le Symbolis
les faîtes blancs — du grand regard de ses vingt ans ». Il vit que l’ âme est la source de tout et, son panthéisme se déter
alyses psychologiques, des méditations passionnées sur la nature de l’ âme et son intime activité.‌ Nous ne sommes pas, ici,
r la naissance et le sûr progrès de l’idée de la mort en cette petite âme mystérieuse ; il fallait donc la situer avec exac
uquets de blancs lilas dans l’éternel printemps du Paradis. La petite âme se trouble de religiosité, maladive et de mystici
’explication complète de la crise morale qu’il étudie : il sait que l’ âme n’est point ainsi mécaniquement mue par un petit
e succèdent les idées dans un mouvement tel qu’il est celui même de l’ âme et provient de sa plus intime impulsion. Le rythm
’alanguit, est docile aux alternatives de torpeur et de ferveur que l’ âme traverse. Et, comme les Joies, c’est donc ici enc
la mort volontaire l’affirmation passionnée du vouloir vivre. Donc l’ âme tout entière, dans son essence et dans ses manife
nfinie complication d’éléments imperceptibles.‌ Cette conception de l’ âme est bien celle qui se révèle en cet étrange et pr
el que tout frisson converge et chante ‌ vers l’autel où j’ai mis ton âme devant toi…‌ Est-ce qu’il n’y a pas dans l’Amour
mais, de l’avoir suivie, — elle, le Désir ou l’Idéal, — il garde en l’ âme l’émoi délicieux et le sublime frisson de la vie,
mants la mort comme le refuge et apparente ainsi, pour à jamais, en l’ âme humaine, l’Amour et la Mort. Cependant, les bras
est faite grave ; elle s’est imprégnée de méditation, mais dans cette âme forte elle est restée vive et chantante. La Mort
e n’est point une rôdeuse inquiétante, mais plutôt, douce et suave, l’ âme des choses éphémères, dont le charme est fragile…
e et suave, l’âme des choses éphémères, dont le charme est fragile… L’ âme de tout, notre âme aussi, car une seule pensée an
es choses éphémères, dont le charme est fragile… L’âme de tout, notre âme aussi, car une seule pensée anime l’éternel Unive
les yeux de la vierge ; émané de ces yeux, le songe est entré dans l’ âme de Pan…‌   Dans les Joies, les Cygnes, la Clarté
r, cette aptitude à sortir de soi-même, à réaliser extérieurement son âme en une image inventée à cette fin est la même qui
; certes, il est brave ; — le rêve, c’est l’exquise Samia, une petite âme aux prises avec un terrible destin, une chimériqu
petite âme aux prises avec un terrible destin, une chimérique petite âme qui avait cru que l’amour peut être le tout de la
t de l’essence de l’Art et de ce déguisement qu’est le Poème pour une âme douce et alarmée qui ne veut point livrer tel que
celle qu’il aurait choisie et arrangée suivant ses goûts, suivant son âme . Son père était jardinier ; comme son père, il a
, — et le voilà, tranquille et doux, dans le verger fertile. Mais une âme tendre et voluptueuse est en lui, aimante et clai
nt de vivre enfin sa vie à lui… Douloureux et difficile réveil de son âme à lui, sous l’alluvion des idées, des sentiments,
son âme à lui, sous l’alluvion des idées, des sentiments, de toute l’ âme paternelle qui pèse sur la sienne !…‌ Phocas song
alie l’aimera-t-elle seulement ? Et puis, s’en aller, avec sa vieille âme , — aller chercher une autre vie, avec sa vieille
avec sa vieille âme, — aller chercher une autre vie, avec sa vieille âme toujours pareille ? A quoi bon ?… L’incertitude e
t de telles richesses pour en jouir, lui, vive suivant le rêve de son âme  : « Glaucos, écoute,‌ Tu songeras à vivre…‌ Tu v
’échappe.‌ … Peut-être n’a-t-on jamais mieux exprimé l’oppression des âmes par le souvenir, par tout le passé qui gît en ell
ouffement des vivants par les morts, car les morts survivent dans nos âmes comme les vestiges, de leurs existences encombren
leurs existences encombrent nos villes : dans nos villes et dans nos âmes , il y a plus de morts que de vivants. Pour nous d
rs, l’oubli, force admirable et condition même de la vie. Seulement l’ âme douce et pensive de Phocas est incapable d’oubli.
rt d’épigraphe aux Serres chaudes, et c’est, en effet, la misère de l’ âme en torpeur qu’expriment ces poèmes.‌ Isolée de to
is le sommeil sans repos des fiévreux, hanté de rêves brûlants. Cette âme est malade et se meurt. Un souhait lui vient parf
lmes lentes et nénuphars, l’ascension superbe et gracile d’un lis.‌ L’ âme enclose n’assiste pas avec indifférence à l’étonn
haudes que comme le témoignagne curieux de la souffrance où fut cette âme avant d’avoir acquis sa doctrine. Mais cette souf
royaumes, se manifeste comme une extraordinairement énergique petite âme , indomptable en son acharnement à sauver de tout
erre, « c’est une taupe, une pauvre petite taupe qui travaille »‌ Ces âmes alarmées, avec leur tremblante susceptibilité, ne
ais tours. »‌ Sous la menace perpétuellement sentie de calamités, ces âmes s’embellissent. Dans la Nature, qu’elles ont comm
poraines ont subie, Maeterlinck la caractérise comme un « réveil de l’ âme  ». « Il est certain, dit-il, que le domaine de l’
un « réveil de l’âme ». « Il est certain, dit-il, que le domaine de l’ âme s’étend chaque jour plus… On dirait que nous appr
ire, les traces ondoyantes d’une autre vie qu’on ne s’explique pas… L’ âme est bien plus près de notre être visible et prend
sité d’une psychologie qui ne rende plus compte uniquement de notre «  âme humaine, inclinée aux humbles besognes de la pens
, inclinée aux humbles besognes de la pensée », mais aussi de notre «  âme divine », dont le sourire « nous fait entrevoir,
reconstituer, avec ces éléments incomplets, le véritable visage de l’ âme .‌ Or, l’âme vraie est différente des superficiell
r, avec ces éléments incomplets, le véritable visage de l’âme.‌ Or, l’ âme vraie est différente des superficielles agitation
r, et elle doit tenir compte de « la présence extraordinaire de notre âme  ».‌ Maeterlinck est ici parfaitement d’accord ave
ience ; on considérerait plutôt l’Inconscient comme le fond même de l’ âme et son essence intime où s’élabore toute sa vérit
s plus proches de la vérité. Docile à l’inspiration immédiate de leur âme profonde, leur spontanéité est préférable aux rai
conservé sur terre le « sens mystique ».‌ Les idées, qui sont dans l’ âme inconsciente à l’état de pureté parfaite, doivent
es apparences qui les dénaturent. Et, en particulier, les mots, que l’ âme emploie pour se révéler, la représentent « comme
u je ne sais quoi qui l’a fait naître… ». C’est dans le silence que l’ âme vit, et dans le silence que correspondent entre e
que l’âme vit, et dans le silence que correspondent entre elles deux âmes qui s’efforceraient en vain de communiquer par de
extérieurs…‌ Ainsi se trouve réintégré le mystère dans le détail de l’ âme humaine. Il ne faut point espérer la saisir toute
de l’existence humaine.‌ En présence du Destin comme en présence de l’ Ame , il convient d’être humble et de s’émerveiller. C
nges, lesquelles ont l’air « d’accord avec les aventures ». Entre nos âmes et les événements qui leur échoient, il y a une o
eur échoient, il y a une obscure affinité. Les aventures viennent aux âmes avec une familière assurance, « comme des colombe
ssurance, « comme des colombes à leur colombier », celles-ci à telles âmes , celles-là à telles autres. Les âmes sont prêtes
colombier », celles-ci à telles âmes, celles-là à telles autres. Les âmes sont prêtes à recevoir la visite prochaine de ces
que — qui, elles, ne furent pas indifférentes au récent « réveil de l’ âme  ». Les dramaturges persistent à placer « tout l’i
istes superficiels, mais ils se dissimulent dans les profondeurs de l’ âme et dans le silence de ses lointaines retraites ;
la femme, qui oserait nous dire qu’il ait jamais fait un pas vers son âme  ? Que me répondrez-vous si je vous interroge sur
n pas vers son âme ? Que me répondrez-vous si je vous interroge sur l’ âme d’Andromaque ?… Les personnages de Racine ne se c
eux sont doués d’une véritable vie, à laquelle sont intéressées leurs âmes tout entières, avec l’accompagnement de ce « chan
uvante beauté du drame est dans certaines paroles d’Hamlet qui, sur l’ âme , la vie et la destinée, ouvrent des horizons qu’i
Or, « examinez attentivement, et vous verrez que c’est le seul que l’ âme écoute profondément, parce que c’est en cet endro
re ». Ces paroles, étrangères à l’intrigue, sont toutes voisines de l’ âme invisible du poème… Ne peut-on concevoir un théât
sans cesse à commenter leurs actes, auront le temps de songer à leurs âmes , et leurs paroles constitueront ce dialogue « qui
s humain. L’égarement dans lequel se débat tout être conscient de son âme y est réprimé avec art. On nous montre des aveugl
t les oiseaux du parc ; et puis ils ont pensé à autre chose… Pour les âmes alarmées, les plus menus incidents se transformen
rive ; elle semblait chercher des fleurs. Que s’est-il passé dans son âme  ? « Chacun porte en soi plus d’une raison de ne p
me aux aguets. D’où leur vient cette divination ? Ah ! d’où vient à l’ âme d’être sensible à l’appel lointain des calamités 
nsible à l’appel lointain des calamités ? « On ne sait pas jusqu’où l’ âme s’étend autour des hommes. » On ne sait pas non p
te pas, — ces aventures peu compliquées ne sont-elles pas celles de l’ âme humaine dans la langueur de son désir, dans l’ang
ir, dans l’angoisse de son ennui, dans la fièvre de sa passion ? Et l’ âme humaine ne se révèle-t-elle pas ici plus intégral
ond encore une éthique spéciale, puisqu’elle modifie la situation des âmes en face des choses et les relations des âmes entr
modifie la situation des âmes en face des choses et les relations des âmes entre elles.‌ La morale traditionnelle, catégoriq
lle, catégorique et formaliste, n’atteint pas cette profondeur de nos âmes où se décident nos actes. Nos actes ne sont pas l
tentions elles-mêmes reproduisent-elles avec assez d’exactitude notre âme intime pour que l’on puisse rien conclure, de ces
a vie animale et de la vie psychique, dans la troisième enceinte de l’ âme , où ne pénètre pas notre conscience. Tout dépend
i, dans l’œuvre de Maeterlinck, sont le plus imprégnés du mystère des âmes . Ce sont des drames intérieurs, et le pathétique
que la vie véritable ne se manifeste pas extérieurement. Ils sont des âmes , plus ou moins dégagées du poids de leur corps ;
impulsive, ce trouble est plus touchant ; l’enveloppe très fine où l’ âme se débat laisse entrevoir une plus douloureuse ag
plus ou moins attentives au sillage que fait dans l’ombre idéale leur âme invisible, désemparées, elles s’abandonnent enfin
et clairvoyance, l’auteur nous montre comment vivent entre elles les âmes , suivant des lois cachées.‌ Le vieux roi Arkël, g
rès nettement l’idée de ce drame. Le vieil Arkël a compris que chaque âme a ses propres motifs d’agir. Toute vie est l’affi
l’affirmation d’une individualité inviolable, et il se passe dans les âmes des événements tels qu’ils semblent dus à la comp
de la brume qui tombe sur la mer, des navires qui s’éloignent ; leurs âmes , à l’écart, se consacrent l’une à l’autre. Entre
t être vraie.‌ Ainsi, les êtres sont doubles, en quelque sorte. Leurs âmes profondes ont entre elles des rapports mystérieux
s âmes profondes ont entre elles des rapports mystérieux ; mais leurs âmes vulgaires ont d’autres exigences et elles assembl
’avertit : « Ne lui parlez plus, vous ne savez pas ce que c’est que l’ âme . » Et Mélisande meurt, n’ayant été « qu’un pauvre
ancée, Astolaine, la fille du vieil Ablamore. Cette Astolaine est une âme privilégiée ; quand on s’approche d’elle, on croi
che d’elle, on croirait « ouvrir une fenêtre sur l’aurore. Elle a une âme que l’on voit autour d’elle, qui vous prend dans
a, et qu’au contraire Alladine, petite esclave arcadienne, n’a qu’une âme d’enfant, de pauvre enfant sans force. Mais il ai
’« il doit y avoir une chose plus incompréhensible que la beauté de l’ âme la plus belle ou du visage le plus beau, et plus
bien qu’on lui — obéisse… ». Ah ! qui dira comment se choisissent les âmes pour essayer de s’aimer ?…‌ Quels que puissent êt
es choses d’ici-bas n’ont point de conformité avec le rêve intime des âmes . Il y a là une contradiction d’où résulte toute l
frapper à notre porte… » Sélysette est moins raisonneuse. Elle a une âme bien plus profonde que celle qu’elle montre, et e
lle seule aura la suprême perfection du sacrifice. La beauté de notre âme profonde ne se peut réaliser d’une façon très con
la spontanéité de Sélysette est plus conforme à la vraie nature de l’ âme … Sélysette, qui est la meilleure et la plus exqui
la loi logique d’une vie morale conforme à l’authentique nature de l’ âme humaine. Il considère que « le premier de nos dev
oute son attention. « Il n’y a rien à espérer, loin de la vérité. Une âme qui grandit est une âme qui se rapproche de la vé
n’y a rien à espérer, loin de la vérité. Une âme qui grandit est une âme qui se rapproche de la vérité… » Ne croirait-on p
se d’émouvant dans ce divorce à demi volontaire, à demi résigné, de l’ âme d’un artiste et de l’art auquel il s’est consacré
u, semble renoncer à la poésie impersonnelle et rêver d’un art où son âme , trop longtemps contrainte, s’épancherait enfin.
résomptueuses ; il ne s’agit que d’exprimer la touchante alarme d’une âme , hier troublée et maintenant en quête de tranquil
d’une âme, hier troublée et maintenant en quête de tranquille amour.‌ Ame lente à se pacifier, mais désireuse de repos. Ell
que l’incertaine saison de pâle soleil dans les forêts silencieuses. Ame d’automne, âme même de l’automne, tout son presti
ne saison de pâle soleil dans les forêts silencieuses. Ame d’automne, âme même de l’automne, tout son prestige est dans sa
passé mort de royaumes qui firent du bruit sous le soleil, elle est l’ âme tout simplement du poète inquiet et qui se recuei
ces efforts naguère contrariés, quelque chose s’est passé dans cette âme inquiète, qui l’a comme subitement et miraculeuse
cette chanson là‌ Dit la seule vérité de la vie‌ Qu’il importe à nos âmes de connaître,‌ Celle de l’éternité de notre être‌
iments qui animent le cœur de l’homme sont aussi ceux qui vivifient l’ âme frémissante des choses. Une même joie de renaissa
Où l’on entend, de corolle à corolle, bruire les abeilles ‌ Comme des âmes butinant le miel béni du Bien. ‌ Une bergeronnett
t plus volontairement acceptée. Une inquiétude terrible étreint cette âme , qui s’est fait à elle-même son ineffable félicit
progression laborieuse de son talent est l’histoire pathétique d’une âme de poète, très généreuse, très ardente, très bell
préoccupation constante que d’arriver « à traduire la volonté de ces âmes obscures, à noter d’une façon concrète quelques-u
toute la simplicité de son cœur. Car il comprit que, pour exprimer l’ âme « des animaux ses frères et des choses ses sœurs1
les menus objets au milieu desquels il demeure, se cachent de petites âmes …‌ Et je souris que l’on me pense seul vivant Qua
étrangement peuplés de mélancolies et de subtiles inquiétudes pour l’ âme alarmée que leur sortilège a prise et qui, à tout
ntinuer la vie‌ d’une façon aussi simple qu’il est possible.‌ Cette âme est ardente et tempétueuse, tourmentée, inapte au
ré, la vie simple et douce au milieu des choses naturelles…‌ Tu es l’ âme et la chair nues. ‌ Tu es la vérité dont le parfu
ont quelque chose d’enfantin, qui touche. Car il faut se refaire une âme enfantine pour recevoir de la Nature éternelle et
entes et des souvenirs ont alarmé plus profondément qu’aucune autre l’ âme de ce poète. Il tâche en vain de s’apaiser et de
celles encore dont frémirent des ancêtres défunts. Ainsi survit, en l’ âme nouvelle, la passion presque séculaire de « l’onc
ire des paroles toutes neuves sur les émotions toutes fraîches de son âme passionnée, secouée de désirs, éprise de tendress
est inlassable ; il ne subit d’atténuation ni de relâche, et il est l’ âme de ces mille chansons où toute la Nature est célé
ur des prés ombreux montait de la vallée, l’herbe humide exhalait son âme , et, dans la pluie, l’enfer tombait des cieux qua
et le soleil étroitement unis, n’est-ce pas lui qui l’a poussé, lui l’ âme consciente de cette vie éparpillée ?… La pureté s
ulaire : la longue incubation des idées, des sentiments et de toute l’ âme profonde qui s’y révèle, — et la spontanéité hard
es éternelles. »‌ On est frappé de la puissance d’adaptation de cette âme de poète, qui se place au milieu de la fable anci
seulement : il se transforme sans cesse, et jusqu’en son fond. Cette âme n’est pas seulement complexe, mais elle est multi
ubsistent, plus ou moins altérés et mêlés d’éléments nouveaux, dans l’ âme d’aujourd’hui. Du véritable poète épique, Paul Fo
Ou bien : il se place au milieu des apparences innombrables, comme l’ âme sensible de tout ce qui est, parce qu’il les réal
valent pas trop d’attendrissement, — mais elles furent le tout d’une âme de naguère, vite oublieuse, troublée pourtant à s
ers la cour de l’aimée, ‌ Les anges voyageurs savent le colombier. L’ âme du poète, dans ce décor d’allégorie, se réalise ;
fêtes publiques et rondes de chevaux de bois, tintamarre, ivresse. L’ Ame s’attarde à ces spectacles, et la reine de Saba,
ent… Et cette ville, tantôt assoupie, tantôt agitée, n’est-elle pas l’ âme même du poète qui la contemple, qui se contemple
hansons anciennes, « Si haut qu’on peut monter »… Tour d’Ivoire, où l’ Ame voudrait bien s’enclore, en bonne adoration.‌ Et
erte vos tours d’ivoire,‌ Après les hauts et bas d’espoir,‌ C’est mon âme ainsi qui s’abaisse…‌ Comme l’enfant des livres
nsolatrice des affligés », pauvres vieilles gens, corps en guenilles, âmes en peine.‌ Et, Madame la Vierge, faites-vous sœu
e chant mal à flot, ‌ Car Vous êtes beaucoup plus belle…‌ Et puis, l’ Ame se fait pèlerine et se met en route, « en symbole
n’y a pas deux visages parfaitement identiques, on n’imagine pas deux âmes moulées en émotions exactement parallèles sur le
u’il admire Elskamp, son maître comme ayant exprimé le fond même de l’ âme flamande, — il reconnaît qu’on souhaiterait tout
ur air naïf. La naïveté de ce poète est sincère manifestement ; cette âme paraît exempte de trouble et d’inquiétude, bien o
s rythmique devant Dieu. Le « rythme » que Platon voulait pour toute âme , — ρυθμιζειν τας ψυχας, — vient à celle-ci d’une
ns le trouble des sentiments, des désirs et des croyances ; ainsi une âme acquiert le repos et cette beauté que confère à u
n eux, toute la féerie matinale, toute la fête de l’éveil.‌ Ah ! mon âme  ! elle est joyeuse, elle est légère, ‌ Elle est v
de bonnes pensées ». Bénédiction de la famille et de la maison, de l’ âme et du corps, des aliments qui lui donnent la forc
, au pays clair, ‌ Bâtons usés, gourde sèche et besace vide, ‌ Mais l’ âme en Joie, Seigneur, et le cœur intrépide.‌ Ces po
28 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476
Est-ce que Mozart ou Rossini ne vous chantent pas les drames de votre âme  ? Est-ce que Titien, Raphaël ou Rubens ne vous pe
e donc aujourd’hui son mot sur la peinture. III Qu’est-ce que l’ âme  ? Je vais vous répondre, non pas en théologien, m
n sait autant que le théologien sur ce que personne ne peut savoir. L’ âme n’est perceptible que par la conscience qu’elle a
dit : Je pense, donc je suis ; un autre philosophe pourrait dire de l’ âme avec la même justesse : Je suis, donc je pense ;
âme avec la même justesse : Je suis, donc je pense ; car être, pour l’ âme , c’est penser ou sentir. L’âme est donc en nous u
suis, donc je pense ; car être, pour l’âme, c’est penser ou sentir. L’ âme est donc en nous un je ne sais quoi qui pense et
r le Créateur de la faculté de percevoir et de communiquer à d’autres âmes analogues elle-même des sensations et des pensées
de communiquer par ses sens des sensations et des idées qui fait de l’ âme un être sociable ; sans cela elle serait seule co
le grand solitaire des mondes, selon l’expression d’un ancien. Mais l’ âme , toute divine qu’elle soit, n’étant pas Dieu et n
tincts, mais immergés dans l’océan des êtres appelés intellectuels. L’ âme est semblable, si vous voulez, à ces molécules de
chaque vague de la mer ou de chaque mouvement de l’éther. Telle est l’ âme , si je me fais bien comprendre. IV Les org
IV Les organes passifs et actifs de cette pression mutuelle de l’ âme sur le monde visible et du monde visible sur l’âm
sion mutuelle de l’âme sur le monde visible et du monde visible sur l’ âme de chacun de nous sont nos sens. Ces sens sont le
que nous ne savons pas, n’a donné qu’un petit nombre de ces sens à l’ âme pour la mettre en rapport de jouissance ou de sou
e en rapport de jouissance ou de souffrance avec le monde matériel. L’ âme pourrait en avoir des milliers, et sans doute ell
s à ce petit nombre communiquent d’impressions du monde extérieur à l’ âme , plus l’âme est âme, c’est-à-dire plus elle perço
nombre communiquent d’impressions du monde extérieur à l’âme, plus l’ âme est âme, c’est-à-dire plus elle perçoit, plus ell
communiquent d’impressions du monde extérieur à l’âme, plus l’âme est âme , c’est-à-dire plus elle perçoit, plus elle exerce
pontanées que la nature, sans l’assistance d’aucun art, produit sur l’ âme , les arts, c’est-à-dire cette multiplication des
), les arts, disons-nous, multiplient à l’infini ces impressions de l’ âme . Les arts mêmes ne paraissent avoir été accordés
e d’impressionnabilité, d’idées, de sensations, de sentiments, dans l’ âme de l’homme. Si je pouvais, pour me rendre plus in
et des yeux, sont les plus puissants parmi ces organes qui mettent l’ âme en rapport avec le monde extérieur ; aussi l’art
d’empire sur nous-mêmes ou sur les autres hommes, l’art de modifier l’ âme elle-même par la parole écoutée, ou l’art de modi
odifier l’âme elle-même par la parole écoutée, ou l’art de modifier l’ âme des autres hommes par la parole proférée. Aussi r
rt, l’art pour ainsi dire tout spiritualiste, l’art frontière entre l’ âme évoquée et les sens évanouis. Dieu seul a pu crée
que et la peinture. L’un est l’art de multiplier les impressions de l’ âme par les sons ; l’autre est l’art de multiplier le
e par les sons ; l’autre est l’art de multiplier les impressions de l’ âme par la vue, par les formes, par les couleurs, par
e dirais de plus que la musique est un mouvement, une locomotion de l’ âme par l’oreille, qui vous saisit, vous emporte, vou
re. Mais où est la conception de l’homme ? où est le choix ? où est l’ âme  ? où est l’enthousiasme créateur du beau ? où est
de la nature. Il a dépouillé le vieil homme et il a dit : Peignons l’ âme à nu. L’âme n’est-elle pas le modèle divin, le ty
e. Il a dépouillé le vieil homme et il a dit : Peignons l’âme à nu. L’ âme n’est-elle pas le modèle divin, le type éternel ?
st-elle pas le modèle divin, le type éternel ? Soyons le peintre de l’ âme placée dans le milieu sensitif de la nature ! Et
. Le lieu de sa naissance se représente souvent à mon imagination : l’ âme des lieux se retrouve toujours plus ou moins dans
agination : l’âme des lieux se retrouve toujours plus ou moins dans l’ âme de l’homme. Le matin d’une des chaudes journées d
ns la nature ; simple miroir qui réfléchissait le monde extérieur à l’ âme pensante et l’âme pensante au monde extérieur, da
ple miroir qui réfléchissait le monde extérieur à l’âme pensante et l’ âme pensante au monde extérieur, dans le milieu d’un
l n’enfantait pas la beauté ; il avait un pinceau, il n’avait point d’ âme . Il y a plus d’âme dans un des visages du tableau
a beauté ; il avait un pinceau, il n’avait point d’âme. Il y a plus d’ âme dans un des visages du tableau de la Pêche à Veni
des sentiments simples sur les traits, les attitudes, ces gestes de l’ âme , furent sa principale étude dans de nombreux port
e qui baigne les Abruzzes et ces mélancolies profondes qui creusent l’ âme jusqu’au désespoir, mais aussi jusqu’au génie. Da
es. Que serait devenu Chateaubriand si, au lieu de converser avec son âme sur les grèves de Combourg ou dans les forêts du
ur les figures, il n’eut point à la chercher : il la portait dans son âme  ; il était tout passion, mais comme il convient à
étaient le miroir de cette terre de la lumière et de la beauté ; son âme entière n’était qu’une transfiguration de l’Itali
it transporter dans leur imagination ce qu’il ne voyait que dans leur âme . Corinne, pour lui, était trop théâtrale ; il ne
hélas ! trop certain d’une grande et sombre passion, s’empara de son âme . Puis-je l’accuser d’avoir contemplé avec trop de
ie, écrivait à cette époque Léopold Robert à un des confidents de son âme , de la beauté de ces figures italiennes, des mœur
e expression d’une littérature qui parle aux yeux, qui impressionne l’ âme , qui communique de l’homme à l’homme des images,
mer, se présentent seuls à l’esprit quand on aperçoit ce tableau : l’ âme se concentre sur le groupe. XXXIII De quoi
le tableau, et cependant que de choses ne dit-il pas par les yeux à l’ âme  ! Quelle sérénité, quelle paix, quel apaisement d
e l’honneur lui interdisait d’élever sa pensée, n’était encore dans l’ âme de Léopold Robert qu’une respectueuse admiration
29 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279
ues, la manifestation de ce besoin mystérieux de chanter qui saisit l’ âme toutes les fois que l’âme est saisie elle-même pa
e besoin mystérieux de chanter qui saisit l’âme toutes les fois que l’ âme est saisie elle-même par ces fortes émotions qui
ire, délire poétique, religieux, amoureux, patriotique. Cet état de l’ âme est appelé par l’antiquité le délire sacré. Dieu,
iviser les facultés indivisibles de notre nature pensante, on appelle âme , dans les langues des idées, cette partie de notr
qui se confond ainsi le plus avec l’essence divine. On appelle aussi âme , dans la langue des lettres, cette partie de notr
-dire la partie pathétique, aimante, passionnée de l’intelligence. L’ âme , ainsi entendue, est la partie la plus divine, la
cœur, et c’est par ce cœur immatériel de la pensée que l’émotion de l’ âme devient plus vivante en nous et plus communicativ
véritablement immortels sont-ils les livres qui sont écrits avec de l’ âme , et plus il y a d’âme dans un livre, dans un poèt
s sont-ils les livres qui sont écrits avec de l’âme, et plus il y a d’ âme dans un livre, dans un poète, dans un orateur, da
e. L’esprit, l’imagination, le génie même (si le génie n’est pas de l’ âme ) n’y peuvent rien ; l’âme seule fait vivre, parce
, le génie même (si le génie n’est pas de l’âme) n’y peuvent rien ; l’ âme seule fait vivre, parce que seule elle fait senti
nt bien plus qu’elle n’est intelligence. L’intelligence est froide, l’ âme est chaude ; voilà pourquoi elle est seule fécond
is c’est un secret qu’on ne peut dérober : c’est le secret de Dieu. L’ âme , pour bien résumer ici notre pensée, est le génie
u. L’âme, pour bien résumer ici notre pensée, est le génie du cœur. L’ âme est par conséquent le génie essentiel du poète ly
isi d’un de ces accès de démence que la musique seule, ce remède de l’ âme , a le don de calmer. On cherche un musicien, on n
un jour un homme qui vous persécute et qui recherche votre vie, votre âme sera préservée parmi les âmes des vivants, et l’â
sécute et qui recherche votre vie, votre âme sera préservée parmi les âmes des vivants, et l’âme de vos ennemis sera agitée
votre vie, votre âme sera préservée parmi les âmes des vivants, et l’ âme de vos ennemis sera agitée comme la pierre tourno
trement le cœur de cet homme ? Aussi David est-il devenu le poète des âmes et le poète des temples. Lisons maintenant ses ch
inctivement charmée par cette consonance du mot avec le mot ; c’est l’ âme . S’il y a écho dans nos oreilles, il y en a un ég
Pindare, Anacréon, Horace ne sont que des lyres, et que David est une âme . La lyre profane n’a son écho que dans les oreill
on écho que dans les oreilles raffinées d’un peuple ou d’un temps ; l’ âme a son écho dans toutes les âmes et dans tout l’un
affinées d’un peuple ou d’un temps ; l’âme a son écho dans toutes les âmes et dans tout l’univers sensible. Or, nous le répé
us le répétons ici, le caractère spécial de David, c’est d’exprimer l’ âme de l’humanité dans toutes les phases, dans tous l
tous les sentiments, dans tous les lieux, dans tous les temps. Toute âme qui jouit, qui souffre, qui combat, qui triomphe,
ent, gémissent, pleurent, invoquent ou s’extasient à l’unisson de son âme . Ces Psaumes sont le vocabulaire universel des jo
vigne ni d’aucune boisson qui enivre l’homme ; mais je répandais mon âme ici devant mon Dieu. « Ne me confondez pas avec l
n de voix et de mouvement inarticulé de ses lèvres, et qui répand son âme devant l’autel jusqu’à ce que son Dieu l’exauce e
s de cette femme et des hymnes du berger de Judée. Ils répandent leur âme l’une en larmes, l’autre en cantiques ; on les cr
dé de Pindare est de feindre cette ivresse de la femme qui répand son âme dans le Temple et de s’abandonner en apparence au
mpique et soumis au frein de l’or ou de la vanité poétique. Quant à l’ âme , on n’en voit pas la trace, on n’en entend pas le
30 (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71
t pas seulement la gloire de l’Espagne, mais de la Chrétienté et de l’ âme humaine, et aussi de l’esprit humain ; et c’est p
nd on pourra lire et goûter tant d’écrits marqués à l’empreinte d’une âme infinie, de cette âme qui, sans en excepter perso
oûter tant d’écrits marqués à l’empreinte d’une âme infinie, de cette âme qui, sans en excepter personne dans l’histoire de
s de ce nom. L’infinité ! Certainement, il y a de l’infini dans toute âme , mais il y est, et même dans les plus grandes, à
mmeillant, comme l’Esprit sommeillait sur les eaux, tandis que dans l’ âme de Térèse l’infini déchire son mystère, se fait v
peur, qui firent pousser de si magnifiques cris d’aigle épouvanté à l’ âme de Pascal, sont plus communs que la foi, l’amour
ue serait Térèse ? Nous chercherions sans les trouver son esprit, son âme , et ce parfum d’un corps transfiguré, — comme son
n âme, et ce parfum d’un corps transfiguré, — comme son esprit et son âme , — ce parfum immortel qu’exhale encore ce qui nou
celle de l’amour, — de cet amour fort comme la mort, et qui tranche l’ âme comme la mort tranche la vie. Elle en avait senti
Double vie, qui suppose la plus puissante tranquillité de corps et d’ âme , ou quelque chose de bien plus étonnant encore qu
blanc comme la neige, à force d’être concentré, et voilà pourquoi les âmes accoutumées à la grossièreté de la terre et à l’e
sibilité relative de langage. Il y a celle de la perfection même de l’ âme qui parle ce langage, inouï d’humilité dans le fo
st inouï de simplicité dans la forme. Allez donc faire comprendre aux âmes du xixe  siècle les humilités de la Sainte, qui s
œuvres spirituelles, sa Vie écrite par elle-même, et ce Château de l’ âme sur lequel un jour nous reviendrons. Seulement, a
e et strict bandeau fait paraître plus pur encore, la mystique dont l’ âme , à force d’énergie, détruisit le corps, la paraly
ages de conseil et de précaution qui resteront pour l’instruction des âmes futures engagées sur ces escarpements, ces rebord
à un gouffre. Alors apparaît et s’annonce cette grande conductrice d’ âmes qui devait littéralement gouverner, du fond de so
er plus longtemps que nous ne le pouvons. Dire que c’est la vie d’une âme éprise de Dieu et de perfection, qui a monté pend
urel. Elle voyait l’autre aussi. Elle plongeait dans les ténèbres des âmes , pour elles transparentes. Il fallait qu’elle les
31 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »
propriétés intimes et essentielles, saisir enfin la cause dernière, l’ âme même de Poe, complexe, ténébreuse, retorse et rob
ger et de prestigieux s’est insinué, aux premiers paragraphes, dans l’ âme du lecteur : étreint et enlacé, ployé dans la pos
ns certains poèmes, d’idiotes répétitions, marquant la débilité d’une âme prostrée, poursuivent jusqu’au bout leur battemen
ncipe métaphysique, énorme à intégrer l’univers. Cette assonance de l’ âme du lecteur, obtenue dès le début de chaque œuvre
tique pure, la niaiserie d’un stupide enquêteur, la vacillation d’une âme malade incitée à consommer sa perte et prise entr
pensée, pour ce qui n’avait pas de sentiment, pour ce qui était sans âme et ne possédait plus un atome de matière, pour to
er qu’un psychologue si habile à disséquer minutieusement des états d’ âme inconnaissables n’a peut-être point usé non plus
stoires, Poe se borne à déduire devant le lecteur un de leurs états d’ âme , une chaîne de pensées, une intuition, un penchan
yeux aigus, à la face blême et convulsée, aux mains capricantes, ces âmes compromises et vacillantes, situées aux confins d
té seraient d’ailleurs plus complexes et moins intenses, auraient une âme plus mêlée et plus trouble que les esprits rigide
que les besoins de son récit, et puiser dans l’intuition de sa propre âme , bouleversée, déchirée, affolée et déchue, dont s
uicide et au délire des persécutions, il put étudier sur sa misérable âme le mécanisme des impulsions funestes, les halluci
ifiées et surtendues, ce sont les facultés et les plaies mêmes de son âme que Poe extrait et résume en chacun des personnag
sujet en mémoire de Virginie Poe. Sous les mains du poète, toutes ces âmes , issues de la sienne, deviennent métalliques et m
e imagination minutieuse, qui conçoit avec le même détail des états d’ âme directement perçus, et des scènes, des lieux, des
ère de la lampe glissant sur lui, jette son ombre sur le sol ; Et mon âme hors de cette ombre qui gît flottante sur le sol,
ètre toute l’œuvre de Poe. Elle détermine les choses, les scènes, les âmes , les plans, les théories et les idées Toute la co
par masses. Son habileté à intéresser par des procédés de style, des âmes factices, des séries d’événements cauteleusement
érique, au soleil plus pâle, aux nuits plus claires que la nôtre. Les âmes qui luisent dans les yeux aigus des personnages s
ion humaine de lugubres et formidables variations sont exécutées. Des âmes se détraquent, difformes et faussées par de rares
de puissance raisonnante, de rectitude déductive, retranchant de leur âme toute passion et tout désordre, il leur assigne u
de l’incestueux l’époux de Morella, croyant reconnaître en sa fille l’ âme transfuse de celle qu’il n’avait su aimer vivante
sur nous épars, — et le Dieu que nous adorons tous deux, — dis à cet âme de chagrin chargée, si dans le distant Eden, elle
aisse pas une plume noire ici comme gage du mensonge qu’a proféré ton âme . Laisse inviolé mon abandon, quitte le buste au-d
de la lampe ruisselant sur lui, projette, son ombre à terre ; et mon âme , de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s’é
rveau et font pâlir les joues. Blêmes, elles portent les traces d’une âme épouvantée et contenue, que nous tâchons de voir.
ton de chaque conte et poème, des descriptions de lieux et d’états d’ âme également détaillées, une psychologie à la fois m
ficiosité générale des moyens. Ceux-ci sont employés à exciter dans l’ âme du lecteur un double courant d’émotions associées
pondent à ces propriétés saillantes, apercevoir en ses gros rouages l’ âme que Poe dut avoir pour écrire comme nous l’avons
ctacles, un caractère spécifique et abstrait, que Michel-Ange avait l’ âme pleine de torsions de muscles, Rembrandt de dégra
Poe dut accumuler en lui tous les objets de l’épouvante humaine. Son âme fut pleine de cadavres, de pâles suppliciés, de f
en pensées. Il est de notoriété commune que tout violent mouvement d’ âme , si celui qui l’éprouve s’efforce de l’examiner e
essions innombrables, dont le cœur, l’intelligence, ou, en général, l’ âme est susceptible, lequel choisirai-je dans l’occas
qui marquent aussi clairement que son œuvre l’intellectualité de son âme . Adoptées et pratiquées, elles feraient de l’art
ujours succombant, reportant l’amour enfantin qui purifiait sa pauvre âme , de sa femme morte à sa belle-mère, quêtant un pe
rait indéformé, le front magnifique, haut et dur, derrière lequel son âme s’éteignait. Cet homme qui fut faible, nerveux, p
ssure ne fut pas complète. Mais grâce à la faculté primordiale de son âme , à ce rationalisme qui le fit ne ressentir d’émot
32 (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466
ors qu’on ne voulait lui faire signifier que transpositions d’états d’ âme , je dirai plus synthétiquement conscience lyrique
idactisme, etc., un lyrisme qui puise son essor dans la vie même de l’ âme , dans les songes intérieurs ou cosmiques, dans le
es dont parle Baudelaire, les harmonies du monde, considéré comme une âme spirituelle et les pulsations mystérieuses de not
lyrisme, l’évolution d’une poésie plus intériorisée, plus proche de l’ âme des choses, plus palpitante, plus idéaliste, c’es
édanterie. Reproche mérité. Cette petite enquête sur une portion de l’ âme contemporaine n’a rien de folâtre, rien d’absolum
ns lui-même et sa vie ; par une seule goutte de beauté et d’amour son âme entière s’est transfusée en moi, dont je dirai le
nthétise toutes les ondes mystérieuses du monde dans le miroir de son âme  ; écho sonore, il polarise les rythmes de la natu
ent au point de prendre corps par un lyrisme grandiose et évocateur d’ âme , — un poète, dit symboliste, est tenu de penser e
ssion lyrique d’une vie et qu’un vers s’offre comme la synthèse d’une âme unique, nous éprouvons quelques scrupules à objec
Jamais nous n’avons tant crié vers plus d’expansion d’être ; jamais l’ âme contemporaine n’a désiré d’un plus grand désir ac
a, éblouie, contemple alors le ciel bleu, la mer retentissante et son âme communie la nature : Toi, toute dressée Devant l
bise et la brise en ces pins ont des voix Qui dans la profondeur des âmes se prolongent ; Sous le soleil qui mord et sous l
pouvoir chanter jusqu’aux moindres gestes des choses, d’assortir son âme aux plus tendres nuances des cieux, de dérober au
entiques et des émotions semblables. La vie ramène de communs états d’ âme . Toute heure est bonne et se perpétue en chacun d
e, intuitive qui bande perpétuellement notre énergie du fond de notre âme . Griffin parle quelque part de la douleur « étern
oit élever sa volonté au niveau de celle du monde entier, dilater son âme et l’emplir jusqu’au bord d’énergie bouillante. C
contraire, par le fait qu’il vit une idée et qu’il l’identifie à son âme , présente cette idée dans sa réalité psychologiqu
e la déformer à la lumière de l’imagination, et la dépouille de toute âme . Le poète fait précisément le contraire. Il sait
forme définie, l’enveloppe d’images, la presse comme un fruit. Pour l’ âme lyrique, l’idée a une saveur ; elle s’adresse à t
iser l’or roux de sa tête abaissée. Notre poète excelle à exalter l’ âme des sous-bois, la limpidité des petites sources,
f de notre tempérament. C’est étrangement rapetisser notre idéal et l’ âme de notre race, dont les formes ou manifestations
nt de vérité que le Discours de la Méthode, la façon d’exprimer notre âme a simplement changé. Nous pouvons regretter, par
touffantes. Certains ont le droit de croire que l’expression de notre âme collective fut plus énergiquement rendue au Moyen
etour conscient, à notre époque, à cette chanson populaire si riche d’ âme . La Ronde de la Marguerite, Wieland le Forgeron,
ntérieure, enserrent la sensation, deviennent la projection même de l’ âme de l’artiste. La difficulté du vers libre et le m
trange, Et si nous nous émerveillons D’une chute d’ange, D’une mort d’ âme , D’une trahison. Levant les yeux, nous nous voyon
ontemple le jeu des formes, le tourbillon des énergies, le rythme des âmes , toute l’ombre des pensées éternelles. Attentif a
à tout anthropomorphiser, nous répugnons à concevoir un objet privé d’ âme et une idée sans un corps qui la soutienne. Notre
otions pour les transformer une fois encore dans son creuset. Doués d’ âme et de sentiments, nous ne pouvons guère parler d’
choses, d’images, sans doter ces images, ces choses, ces objets d’une âme et de sentiments identiques, bref sans créer le m
les yeux sur la nature, l’esprit du poète voit des objets doués d’une âme semblable à la sienne ; 2º Chaque fois qu’il rega
urs. Il dira : « Voici un bleu qui chante, un rouge pervers », et son âme tressaillira de joie. Dès l’abord un musicien éco
ggestives, si l’on y tient. Il les vivifie en les chargeant d’états d’ âmes , en les faisant servir à l’expression de ses prop
pparente ; le lecteur s’apercevrait au ton qui s’amplifie, s’étoffe d’ âme , qu’il respire un air plus subtil, plus ineffable
nécessité de conférer aux accords une valeur morale et d’enfermer son âme dans des sons. Chacun des paysages de Régnier s’o
r, — tout cela n’est qu’un bloc. Ô frère taciturne en songe dans mon âme , Pourquoi as-tu vêtu mon destin et mes armes Où t
rdins ; son être adhère aux lieux jadis babillards encore imprégnés d’ âme  ; une sympathie magique lui fait vivre cette vie
poème descriptif, des vers comme celui-ci retentissent au fond de nos âmes  : Le crépuscule est à genoux devant le soir. Je
de dynamique sociale que celui où seraient inscrites les courbes de l’ âme française depuis la fin du xvie  siècle jusqu’à n
s, vers les là-bas. Ne s’est-il pas peint encore dans ce cri ; Mon âme  ! — est clamante et gémissante ! Rien que les ti
. Ils divinisent l’objet de leur vision et font surgir de la nature l’ âme universelle qui la meut. On connaît assez le poèm
ue ceux-ci ne nous apparaissent plus des spectacles, mais des états d’ âmes cosmiques. Autrement dit encore, il y a entre un
ocation par la Symphonie pastorale des émotions qui se passent dans l’ âme des paysans. Par les plaines de ma crainte, tour
ouleur feu rentrent, à coups de gaule, Comme ses lents péchés, en mon âme d’effroi ; Le vieux berger des Novembres corne t
. Bien qu’elle sache aujourd’hui tout, d’avance, Et qu’elle entende l’ âme , avant la voix. Je suis l’ardent de sa toute pré
, les paysages grandioses, les actions héroïques Verhaeren discerne l’ âme du monde, le creuset de toutes les énergies cosmi
me trop métaphysiques, — nos symbolistes, à leur tour, découvraient l’ âme , et la poésie des états de conscience. L’histoire
us influents de nos poètes symbolistes. Préciser cette intuition de l’ âme , et montrer comment l’ineffable parvient, au moye
e symboliste. II Cette conception que Maeterlinck se fait de l’ âme et de la vie, puisée chez Plotin, chez certains m
voient les yeux formés, μύσαντα ὄψίν, c’est-à-dire avec les yeux de l’ âme . Le dictionnaire de l’Académie définit le mot mys
ent sur la question s’accordent, pour parler de « l’union intime de l’ âme avec le principe de l’univers28 ». Bien que le mo
— Si au lieu de regarder ce qui l’environne, l’homme descend dans son âme , il découvre à la lumière de l’amour ou vivifié p
se contente plus d’affirmer qu’il existe « plus de choses dans notre âme que n’en rêve notre philosophie29 » et que sous l
vulgaire a conservé l’indice de cette croyance lorsqu’il insuffle une âme aux moindres choses : cette porte ne veut pas se
de toute croyance. Peut-être n’entendez-vous pas les appels de votre âme qui, du fond de ses songes, fait d’immenses effor
les enseignements de la vérité nue. « Dès que les lèvres dorment, les âmes se réveillent. » « Dès qu’ils ne parlent plus
lus nos facultés se concentrent sur les pics éternellement bleus de l’ âme , plus nous nous rapprochons du firmament de la co
rieur a poussé l’inspiration créatrice contemporaine vers des états d’ âme intimes. Le romantisme rehaussait des couleurs de
ste les gestes nécessaires que commandent les diverses attitudes de l’ âme . Tous sont de pauvres êtres qui tournent de tous
en eux, ils ne peuvent qu’éprouver la présence extraordinaire de leur âme et le sentiment de l’illimité. Cela suffit pour n
des procédés dialectiques. Peut-être aussi y a-t-il des situations d’ âme où nous avons besoin à la fois de penser les chos
angage et quand nous avons besoin d’embrasser les choses avec toute l’ âme , que nous recherchons les symboles : grâce à eux
le rôle à chacune est d’aider de plus en plus à cette fusion entre l’ âme du lecteur et celle du poète, nous identifier à l
le but de nous intéresser exclusivement au développement des états d’ âme , l’auteur localise l’action de ses pièces dans de
de vision spécial qui colore chaque objet à la lumière de nos états d’ âme . Fort et ce mode de vision. — Le symbolisme est e
haque fleur évoque un sentiment, où chaque odeur procure une vision d’ âme  ; sera-ce au milieu de ces Villes tentaculaires a
de prendre conscience d’eux-mêmes et de la nature réfléchie dans leur âme . Sans s’être concertés avec les impressionnistes,
sme est précisément cette attitude lyrique qui consiste à imprégner d’ âme chaque paysage perçu, à faire vivre, selon le ryt
la lumière de notre être et la nature se colore de la nuance de notre âme . Les choses sont autant d’émotions en puissance e
, ces rêves, et ma vie, ces douleurs, — qu’avec mon cœur, ou bien mon âme , périssables dans mes proses en vers, comme ils
te pénètre, ô ciel, ni par sa flore, captive malgré soi, c’est par l’ âme de l’homme, son âme volontaire, et l’orgueilleux
ni par sa flore, captive malgré soi, c’est par l’âme de l’homme, son âme volontaire, et l’orgueilleux éclat de mes yeux en
x en fait foi… et plus loin : Car Dieu ne crée les choses que par l’ âme de l’homme. Chaque jour l’univers renaît de son é
urs. Fort a fait sienne la parole d’Aristote : « Le monde est plein d’ âmes . » Es-tu cette lumière adorable éveillée sur la
s. » Es-tu cette lumière adorable éveillée sur la moire du lac, mon âme , entre les saules, et qui me ferait croire que, d
ferait croire que, doucement en moi, l’œil du jour se rallume ? — Mon âme , es-tu ces bois ? Symboliste par sa conception d
ssairement compliquer jusqu’à l’obscurité l’expression de ces états d’ âme vécus. J’ai dit, au début de cette étude, combien
ue l’artiste, comme le savant, doit s’étonner de tout et posséder une âme assez naïve, des sens assez vierges pour vivre en
ntitulée Coxcomb ou l’Homme tout nu tombé du Paradis. Dieu a créé les âmes pour sa gloire et satisfaire son besoin d’expansi
ire son besoin d’expansion. Or pour se conclure, Dieu n’a plus qu’une âme à composer. Cette âme entre les âmes, le Seigneur
sion. Or pour se conclure, Dieu n’a plus qu’une âme à composer. Cette âme entre les âmes, le Seigneur la laisse libre de se
se conclure, Dieu n’a plus qu’une âme à composer. Cette âme entre les âmes , le Seigneur la laisse libre de se choisir elle-m
r elle-même. Aussitôt le futur être humain se pare du diadème de sept âmes d’élite : Socrate, Hamlet, Triboulet ? Galilée, C
cius, César et Mahomet. Dieu ne put s’empêcher de s’écrier : « Quelle âme , oh ! quelle âme ce mortel vient de se composer !
homet. Dieu ne put s’empêcher de s’écrier : « Quelle âme, oh ! quelle âme ce mortel vient de se composer ! Coxcomb, crête d
sement dernier. » Coxcomb sent un corps rose et gras s’attacher à son âme . Le Seigneur lui allonge un coup de pied ; voici
xcomb en route pour la terre, semant les vérités encloses en ses sept âmes . Ce n’est là qu’un prologue d’une épopée burlesqu
s du sentiment et qui s’adaptât à toutes ces transpositions d’états d’ âme . Fort — et c’est là un de ses plus beaux titres d
vie, dont on parcourt les axes spirituels, pour aboutir au foyer de l’ âme , cette synthèse rayonnante. I Je sais que ce
pour la révélation du talent de notre artiste. Car le violon est une âme qui chante, qui rit ou pleure selon notre vouloir
illent sous les mains expertes de celui qui se plaît à poursuivre son âme avec des sons. Ah ! comme Mithouard a parlé relig
l’amour incomplet que nous donne la femme. L’immense amour auquel l’ âme se désaltère N’est pas celui qu’on prend aux femm
Amour plus recueilli que l’amour, amitié …………………………………………… Ce que mon âme attend, ce qu’elle achèterait Du plus pur de son
ir ; on n’en pourra jamais consommer l’attrait. Quelle femme avait l’ âme aussi profonde ? Aucune Chez qui l’immensité ne f
ique, les descriptions immanentes, c’est-à-dire en fonction d’états d’ âme , les images violentes accumulées, le mouvement fo
ue neuve et tourmentée, tout concourt à l’expression frénétique d’une âme en proie à l’amour passionné et délirant de la na
déaliste, requiert une poésie plus souple et plus réelle. « C’est à l’ âme que la science va se prendre », déclare Taine. C’
l’âme que la science va se prendre », déclare Taine. C’est aussi à l’ âme que va s’adresser la poésie, à l’âme et à tout ce
, déclare Taine. C’est aussi à l’âme que va s’adresser la poésie, à l’ âme et à tout ce qui la constitue : la conscience pro
stique. Les premiers romantiques français confondaient trop souvent l’ âme avec l’imagination. De là leur poésie parfois bie
, de s’être nourrie d’une fièvre mystique, de posséder en sa sève une âme éperdue, tente l’aventure de se hausser jusqu’au
s symboles éclatants et montre en chaque aspect de la nature autant d’ âmes passionnées. Le ciel était de nuit, d’astres et
a lèvre au ruisseau de leur flamme, Et je fis boire les étoiles à mon âme . Je ne sais pas d’histoire plus tragique que cel
voilà de quoi vit cette cathédrale « double et contradictoire ». Deux âmes en présence hurlent sur les murs. Deux esprits, l
nien debout sur la cité ». L’épouse vient lamentable, l’air dolent, l’ âme éperdument souffrante ; et les deux êtres voudrai
suis entre elles deux le portrait d’union. Je leur garde un instant l’ âme que je transmets. La Conquête de l’Aube chante l
, les os, les pieds sanglants                         Qui servaient l’ âme sur la terre. Sonnez sur l’océan épiscopal, les c
quet de plantes capiteuses tout le parterre fleuri de sanglots de son âme pure et, dans un bel élan de ferveur amoureuse, a
celui de la Douleur, de l’Amour, du Vertige, de la Folie renferment l’ âme dolente ou épanouie du pauvre pécheur. Mais les f
s’adresse à sa sœur d’élection. Il faut faire de la musique avec nos âmes . Brodons le contrepoint palpitant de deux rêves,
hève. Tantôt il donne libre cours à sa fougue impressionniste et son âme s’identifie, dans une sorte de fureur panthéiste,
s, coquelicots, Dont l’éclat crisse en l’or des soirs dominicaux, Mon âme fraternise avec vous. ………………………………………………. Printem
renaître « pour d’humbles devoirs dans l’aube frileuse ». Quant à son âme ancienne, toute parfumée d’extase, toute meurtrie
onvaincre, l’instrument de l’abbé Rousselot. Vous verrez que les mots âme et femme n’amènent point sur le cylindre enregist
multiplie par eux-mêmes et les charge de richesse. » Les mots ont une âme et une figure. L’âme du mot se révèle par un heur
es et les charge de richesse. » Les mots ont une âme et une figure. L’ âme du mot se révèle par un heurt chez le lecteur, el
mporains, épuisé leurs émotions douloureuses en les pressant dans son âme . Mithouard s’est créé un goût nuancé au point de
s’imposent : l’inquiétude de l’homme moderne qui a jeté un peu de son âme à tous les horizons, mais qui se ressaisit, ayant
ception de la vie ont rendu solidaires ces pays et circonscrivent une âme occidentale. Mais de bonne heure, « la sincérité
e chère à Hogarth, selon laquelle s’enroulent les mouvements de notre âme , et la spirale décorative animent les piliers de
rçues en pays étranger, on saisit mieux sa propre réalité et à quelle âme commune on appartient vraiment. À Venise et à G
s tableaux où il traduisait avec confiance la belle ordonnance de son âme . Or, à Venise — « carton sur de l’eau, décor sur
aladie, une fièvre salutaire, le xviiie  siècle nous ayant desséché l’ âme et le xviie , malgré de splendides qualités de fo
la, mais, dans une intuition profonde, s’efforcent de dire toute leur âme et d’ordonner leurs poèmes selon l’instinct de no
isse se rapprocher de ces notations sentimentales et naturistes, où l’ âme de l’artiste s’ébat dans l’exaltation et semble p
ndanges ! Le monde extérieur correspond si étroitement à la qualité d’ âme de l’artiste, qu’on dirait cette âme et ce monde
nd si étroitement à la qualité d’âme de l’artiste, qu’on dirait cette âme et ce monde courbés sous le même effort triomphan
au Tangue, au long des routes de l’automne, La promenade de la petite âme Si rosement tendre et blanchement bonne, Malgré l
ent la pulpe de ses lèvres ; Nul dans la nature ne la sèvre La petite âme du matin ; Le ciel uni bombe son front ; Les plai
De plaines en plaines lointaines L’éther, l’éther est de velours ; L’ âme de baume des tilleuls En un demi-sommeil y mène L
es, Chaudes et assoupies d’amour. L’éther, l’éther est de velours, L’ âme est de baume des tilleuls ; De plaines en plaines
sur le point de contempler Dieu, se communient avec une fleur, cette âme de l’univers : Le Chevalier de Gloire ayant fich
s armures. Voici le souffle des grandes orgues qui fait tressaillir l’ âme des ancêtres sous les voûtes en ogives. Voici enf
ys, dédiée à la Loïe Fuller, entoure d’un vibrant lyrisme le vol de l’ âme vers le rêve, — âme, femme et lys, symbolisés par
Fuller, entoure d’un vibrant lyrisme le vol de l’âme vers le rêve, —  âme , femme et lys, symbolisés par les captivantes eur
des choses qui tressaillent. Des sons s’élèvent, grandissent : Une âme bouge qui remue l’attente dans la nuit… La charm
os symbolistes, qui consiste non à décrire mais à exalter des états d’ âme , — il y a équivalence. Mais si, dans les divers o
ic », a besoin de rencontrer non seulement un esprit commun, mais une âme commune. Cette âme est absente de la société cont
encontrer non seulement un esprit commun, mais une âme commune. Cette âme est absente de la société contemporaine, que le c
tte heure de remuer les fibres d’une nation, si cette nation manque d’ âme , c’est-à-dire d’unité ? Qu’il vienne donc celui-l
es de critique. Depuis quelques années aucun écho ne répercute dans l’ âme de la foule les chants du poète. Etant donné la t
aux canons de la Beauté ; ceux-ci créent dans l’inconscience de leur âme . L’artiste, doué de cette précieuse faculté de co
d’exprimer dans toutes leurs sinuosités les mouvements de nos états d’ âmes contemporains, sans cesser d’être rythme. La seco
« aussi appropriés à l’expression de certains états particuliers de l’ âme , que le sont pour le courant des idées poétiques
étranger à la poésie elle-même, puisqu’elle est la voix vivante de l’ âme et que l’âme répugne à tout ce qui la borne. La m
a poésie elle-même, puisqu’elle est la voix vivante de l’âme et que l’ âme répugne à tout ce qui la borne. La musique qu’ell
ser, d’objectiver sous forme d’harmonies, ces élans indéterminés de l’ âme , et de les communiquer à ses semblables par le mo
ide dans l’état psychologique et les transformations intérieures de l’ âme . Le poète jouit de sa jouissance et aspire pour s
’est plus qu’un ensemble de vibrations morales, une totale effusion d’ âme . Mockel écrit : Le propre des aspirations est d’
s seulement un halluciné ou un objectif, mais une cime. Et dans cette âme s’agitent des sentiments profonds, mystérieux, de
es, s’évanouissent ou demeurent saisis dans une immobilité de mort. L’ âme complexe et vivante, réceptacle de toutes nos sen
oujours, Que ton vers soit la chose envolée Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée Vers d’autres cieux à d’autres amours.
l’Inconscient79. Les anciens employaient un même mot pour signifier l’ âme et le souffle ; ils disaient spiritus. Précieuse
ans l’idée que les poètes se font aujourd’hui du lyrisme les termes d’ âme et d’aspiration s’équivalent. Cette aspiration ou
moi est donc une sorte de continu perpétuel, une polyphonie d’états d’ âme , un courant intérieur peu commode à imaginer, car
ée de juxtaposition, d’extériorité réciproque et d’étendue ». Ainsi l’ âme est mobilité, devenir, variétés de qualités, et l
comme une « continuité d’écoulement ». Avec Mockel ils ont dit : « L’ âme est en devenir vers elle-même… nous ne sommes pas
ce n’est pas la conscience qui s’obscurcit ou s’éclaire, c’est notre âme qui s’est renouvelée83. » Avec Bergson ils ont pe
es dès que je les isole et que je les nomme, et il n’y a guère dans l’ âme humaine que des progrès 84. On comprend toute la
issent l’émotion fondamentale et la font retentir profondément dans l’ âme du lecteur, sa musique évocatrice, ses aspiration
ent de notre exaltation, la notation musicale des pulsations de notre âme  — c’est être poète. Et Mockel a donné la formule
lan, une tendance constante, illimitée et indéfinie, Mockel conçoit l’ âme comme une suite d’instants, un courant qui passe
onfond dans la plénitude harmonieuse d’un cœur qui se dilate et d’une âme qui chante89. Qu’on ne craigne donc pas non plus
ais non suffisante de toute exaltation. L’intuition lyrique réclame l’ âme entière et ce n’est pas seulement une de nos facu
antefable est comme un panorama de vies successives, l’histoire d’une âme qui se cherche parmi des examens de conscience et
ans intérieurs. Clartés semble la suite logique de cette évolution d’ âme commencée dans Chantefable. Le sujet s’est replié
ses, ce vaste continu animé qu’est l’univers, il faut se façonner une âme ductile, une sensibilité affinée, se créer un art
vais, je passe sous elle, je glisse, et je vais mon oublieuse vie. L’ âme qui te mirait, je l’ai déjà perdue, et mes yeux r
thèse de l’aspiration poursuivie à travers les transformations d’une âme en perpétuel devenir, nous aura permis de noter u
ar des intuitions concrètes, sortes d’auscultations psychologiques, l’ âme des choses, et pour cela tenir ses sens en éveil
es personnes privilégiées, écrit Mockel, ont gardé dans l’âge mûr une âme candide et fraîche qui semble née d’hier. Ayant v
logie froide et fermée à nos entendements d’Occidentaux, alors qu’une âme française se pliait sans souplesse à des pastiche
es autres » — tout un groupe de poètes s’est rencontré pour exalter l’ âme populaire de notre pays avec ses inventions, son
s simples que la violence même de ses transports et le tumulte de son âme . Ses intuitions sont riches en dynamisme, mais mo
mbole, par accumulation d’images organisées, donne le sens concret, l’ âme de l’idée qu’on veut représenter et faire vivre e
sie n’est plus seulement une peinturerais une communication d’états d’ âme . Alors que la sculpture est dans l’espace ainsi q
sans forme, M. de Régnier n’aurait aligné que de froides statues sans âme . » Seulement les poèmes du premier sont plus spon
l’objet même de cette vision, au lieu de naître peu à peu, comme de l’ Âme rajeunie, avec des silences et de la musique épan
t a une sorte de plénitude heureuse qui console le cœur en appelant l’ âme vers la clarté. Une onde invisible nous rafraîchi
aites, de cours didactiques, mais en mêlant à ses causeries pleines d’ âme je ne sais quelle virile bonté. Chose curieuse et
la clairvoyance de son jugement. Le poète de Clartés aura ausculté l’ âme de son époque et enregistré les plus vivantes asp
nalisme, des idées de décentralisation de fédéralisme qui donnent une âme commune à des collectivités éparses et leur perme
yageur averti, moraliste, sociologue, politicien, ce lucide amateur d’ âmes a usé de tous les genres littéraires pour extério
t leur donnent des formes particulières. C’est cette projection d’une âme sur de la logique, ce souffle vivant par quoi les
in d’images vivantes et la musique que ces images déchaînent dans son âme est autrement puissante et déterminante que des s
t et les minutieuses notations de leurs concordances avec ses états d’ âme  ; sa nature méditative enfin, qui puise ses élans
a donc perdu de son orgueil ; il préfère exalter ses propres états d’ âme , et par là créer de la beauté pure et désintéress
ualité de ses disciples et de ceux qui, à son contact, se sentent une âme commune, a remplacé avantageusement le nombre. No
la pleine expansion de ses puissances, la parfaite dilatation de son âme . « Je m’accuse, disait l’Ennemi des lois, de dési
vait indéfiniment renouveler, l’auteur des Déracinés l’a demandée à l’ âme collective, à cet obscur mais vivace sentiment qu
s de psychothérapie, n’ai-je pas vécu en plus étroite harmonie avec l’ âme du monde qu’aucun de ces curieux insatiables qui
me qui conduit le monde », ou encore : « Chacun des mouvements de ton âme me révèle le sens de la nature et ses lois. » Adm
a simplicité de l’unité universelle et pour nous aider à fondre notre âme particulière dans le rythme cosmique. N’est-ce pa
un peuple : Barrès a bien compris, après Balzac, que la réalité de l’ âme ne réside pas dans la seule pensée, et que pour a
st pas seulement synonyme de nature universelle, elle incarne aussi l’ âme plaintive d’Aigues-Mortes. « Ce n’était plus Béré
ive d’Aigues-Mortes. « Ce n’était plus Bérénice que je voyais, mais l’ âme populaire, âme religieuse, instinctive et, comme
rtes. « Ce n’était plus Bérénice que je voyais, mais l’âme populaire, âme religieuse, instinctive et, comme cette petite fi
nos cœurs de l’enthousiasme, elles aident à créer autour d’elles une âme commune, un transport collectif. Nous vibrons en
se encore des motifs d’exaltation, car il dote une collectivité d’une âme commune et réunit des éléments sociaux en permett
s ». « Au contact de Napoléon, des mouvements lyriques bouleversent l’ âme , qui ne peuvent avoir que des traductions lyrique
jours glorieux, et quel magnifique fleuve de lyrisme bondit dans nos âmes  !… IV D’accord avec les esthéticiens contem
la terre, les morts, voilà enfin les plus fortes suggestions pour une âme bien née et qui a du style. « Auprès du gave de L
ère cherche donc toutes les suggestions les plus propres à pénétrer l’ âme de son fils, il lui fait vivre ses moindres ensei
otions, que je place dans un être tout perméable, seront devenues son âme . Doucement j’ébranle le vieil âge accumulé dans c
é la pure lumière intérieure, seule accessible aux gens de foi et aux âmes de bonne volonté, et non l’éclat factice et tôt d
forts, y palpent mieux leur vigueur. On revient de ces explorations l’ âme plus fière, pour avoir pénétré jusqu’aux plus sec
lors qu’un vrai protestant entend d’abord se rétrécir, dépouiller son âme de toutes ses riches modalités, dans un désir de
ase significative dans ses Cahiers : « Intensifier la vie et garder l’ âme vigilante. » Dans ses livres les plus graves, le
r est celle du marin qui perpétuellement lève l’ancre. « Que jamais l’ âme ne retombe inactive ; il la faut repaître d’entho
doute, mais son jeune frère s’en va tenter l’aventure à son tour. « L’ âme agissante voilà le désirable — et qu’elle trouve
ons. Ne pas s’enfermer en une seule vie, en un seul corps ; faire son âme hôtesse de plusieurs. Savoir qu’elle frémisse aux
t est un accroissement d’être, mais non un repos, car sitôt que notre âme s’est enrichie de quelque nouvelle acquisition se
in — bien que ce rapprochement paraisse paradoxal — Jammes fut de ces âmes dont on nous parle dans les Nourritures, de ces â
ammes fut de ces âmes dont on nous parle dans les Nourritures, de ces âmes « jamais insuffisamment dénuées, pour être enfin
s de la pensée, nous avions envie d’action ; — avez-vous vu comme nos âmes se sont révélées joyeuses, lorsque, prenant aux r
permettent de guider ses plaisirs et de rejeter ce qui amoindrit une âme . Nous savons que le devoir nous commande de reche
ue je ne connaissais plus, que je hais, dont je veux décompliquer mon âme . » Ah ! la santé, comme elle déborde de cette œuv
ésenchantement probable au terme du voyage manqué ! Bergson définit l’ âme « l’agitation inquiète de la vie ». Tout le lyris
n’instruis pas, j’éveille. » Il suffit qu’il ait éveillé en quelques âmes lyriques contemporaines l’immense désir d’être, d
ion du moi subjectif et sentiment pur, doit nous mener plus près de l’ âme des choses que ne le fait l’intelligence construc
e la nature, mais pour les Allemands la nature c’est l’intuition et l’ âme  ; pour Hugo il ne s’agit que d’une réaction contr
ment. L’intellectualisme avait réduit sous sa loi tous les élans de l’ âme  ; le cœur ne devait pas tarder à prendre sa revan
ntes féeries et les sociétés humaines effarées, n’est qu’un rêve de l’ âme , réel certes, mais tous les rêves ne sont-ils poi
e, réel certes, mais tous les rêves ne sont-ils point réels, et notre âme est-elle autre chose qu’un atelier d’incessantes
’objet de son chant, jusqu’à ce que l’expression de ce chant soit son âme même vécue dans le temps de sa conscience. D’autr
s clairs, le parfum particulier de tel sentiment, la vie latente de l’ âme universelle. D’où ici et là un désir légitime de
endu de sa génération. Un lyrisme ainsi compris, une poésie d’états d’ âme où s’unissent les rapports secrets du sensible et
ses chansons souples, dans ses complaintes pleines de fraîcheur et d’ âme . En retournant aux origines du lyrisme pur, dépou
fini un « état lyrique ». Cette esthétique est propice aux élans de l’ âme et développe chez l’artiste une sorte d’aspiratio
tre esprit national, le lyrisme contemporain dévoile tout un pan de l’ âme moderne. L’avenir dira combien de temps durera et
à dessein se levaient des horizons immenses, de splendides paysages d’ âme . Cette fleur de l’intelligence, que Kant avait de
’être laissé prendre par ces aspirations régulières qui vous tirent l’ âme du corps, qui dégagent le moi profond de ses gang
coulement ». « Il est illusoire, dès lors, de chercher à construire l’ âme du dehors, par la juxtaposition d’éléments qui ne
cience, doit concevoir chaque état psychologique comme représentant l’ âme entière, car tout le contenu de celle-ci se reflè
ntière, car tout le contenu de celle-ci se reflète en eux. Dire que l’ âme se détermine sous l’influence de l’un de ces sent
r moi continu que cousu bout à bout des analyses grossières d’états d’ âme . Semblables aux associationistes, ils ont considé
t avant tout les spectacles extérieurs des formes, et non des états d’ âme . II Qu’est-ce à dire, sinon qu’à travers le
t » mal ! Tous les sentiments particuliers, les passions profondes, l’ âme de la vie, ces sources vives du lyrisme, demeuren
me de la vie et de créer un art en conformité avec les exigences de l’ âme humaine, ils s’arrêtèrent à la couche première, à
voir qu’à côté du monde extérieur il existe le domaine subjectif de l’ âme . Ils ne chantèrent que le premier, suivant des ha
l’exprimer en fonctions de son mouvement qui est le rythme même de l’ âme . Des réformes techniques en devaient découler don
clicher sur des concepts. Partant on n’atteint ainsi que des états d’ âme extérieurs et superficiels ; des sentiments privé
uction ou représentation symbolique ». Le poète actuel avec toute son âme , pénètre à travers les phénomènes jusqu’au cœur d
on réfléchie, une esthétique qui tend à la libre expression d’états d’ âme multiples. Or, comment objectiver ses états d’âme
xpression d’états d’âme multiples. Or, comment objectiver ses états d’ âme , communiquer à d’autres la qualité de ses sentime
tent sa personnalité entière. Le langage désigne pourtant ces états d’ âme par les mêmes mots pour tous. La conscience demeu
 En appelant Idée une certaine assurance de facile intelligibilité et Âme une certaine inquiétude de vie, un invisible cour
de vie, un invisible courant porte la philosophie moderne à hausser l’ Âme au-dessus de l’idée », déclare Bergson. Les symbo
sur son moi et interprétant le monde extérieur en fonction d’états d’ âme . La philosophie intellectualiste est délaissée pa
son comme figeant la conscience et toutes les riches polyphonies de l’ âme dans les attitudes conventionnelles. L’âme et la
es riches polyphonies de l’âme dans les attitudes conventionnelles. L’ âme et la vie sont rétablies dans leur vraie position
même une esthétique de la qualité où le moi fondamental, les états d’ âme premiers, la conscience dans ses données immédiat
vers libre, basé sur les accents de la langue et les pulsations de l’ âme ou mouvements des sentiments, donne seul la vérit
ive des émotions, bref pour rendre avec sincérité l’élan premier de l’ âme . Symbolistes, musiciens, peintres contemporains s
utre de Vielé-Griffin, plus en harmonie avec les désirs troublés de l’ âme contemporaine : Notre art n’est pas un art de li
part du temps, il y a le sentiment de la nature et, par le fait que l’ âme du poète de Clara d’Ellébeuse entre en communion
ait que l’âme du poète de Clara d’Ellébeuse entre en communion avec l’ âme de la nature, ses effusions lyriques deviennent d
Shelley : « Les splendeurs des mondes ont revêtu les couleurs de son âme , elles se sont festonnées des mille arabesques de
ique un élément indéterminé, l’idéal, qui est l’irréalisable auquel l’ Âme ne peut que rêver et aspirer « Pour que le beau p
ue le beau pût être infini, ajoute Sully-Prudhomme, il faudrait que l’ Ame connût par la possession ce qu’elle ne connaît qu
Bréviaire du Pauvre (Vers et Prose, t. VII). Le même a écrit : « Mon âme , c’est moi tout entier qui m’exprime par un chant
sait Léonard de Vinci, est chose mentale.” Et il ajoutait que c’est l’ âme qui a fait le corps à son image… Arrêtons-nous de
angage et quand nous avons besoin d’embrasser les choses avec toute l’ âme que nous recherchons les symboles. » 131. Cf. m
33 (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De la philosophie. »
la philosophie. La philosophie, dont je crois utile et possible aux âmes passionnées d’adopter les secours, est de la natu
d’une même source, mais offrent des plaisirs épars à l’homme, dont l’ âme paisible est disposée à les goûter ; une grande p
faiblit nos facultés avant d’avoir amorti nos désirs. L’activité de l’ âme survit aux moyens de l’exercer ; les désirs, à la
, lier ensemble la mort et la vie. Quand la philosophie s’empare de l’ âme , elle commence, sans doute, par lui faire mettre
d’un malheur qui fera détester l’existence, et d’une disposition de l’ âme qui inspirera la crainte de l’anéantir ? Non que
elle diminue l’atteinte des vives douleurs il faut une grande force d’ âme et d’esprit pour arriver à cette philosophie dont
oujours plus de la certitude de l’éprouver. La solitude est, pour les âmes agitées par de grandes passions, une situation tr
e est une preuve qu’elle nourrit leur passion, loin de la détruire. L’ âme , troublée par les sentiments qui l’oppressent, se
il éprouve. La paix qui l’environne semble insulter au tumulte de son âme  ; l’uniformité des jours ne lui présente aucun ch
e n’a de rapports qu’avec le séjour champêtre qui l’environne, et son âme est parfaitement d’accord avec les douces sensati
pour obtenir des biens plus semblables aux chimères de la jeunesse, l’ âme qui pour jamais y renonce, compose son bonheur d’
out concourut à la leur inspirer, lorsqu’ils atteignent l’époque où l’ âme se lasse de travailler à son propre sort, se fati
x opposés produisent des impressions pareilles, et font naître dans l’ âme cette douce mélancolie, vrai sentiment de l’homme
34 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »
, dans lesquelles expirent les premiers et les derniers soupirs d’une âme céleste, ne puissent plus être comprises d’une so
s ! Il n’était pas moins instant de les publier. N’y aurait-il qu’une âme — une seule âme — qui sentît la beauté de ces let
as moins instant de les publier. N’y aurait-il qu’une âme — une seule âme  — qui sentît la beauté de ces lettres et le charm
le charme de leur pureté, qu’il faudrait les publier pour cette seule âme  ! Et n’y en aurait-il plus — tout serait-il fini
Monsieur, cet admirable et chaste amour, discret, englouti dans deux âmes d’élite qui eurent également leur renoncement dan
es, si éloignés l’un de l’autre dans la vie, de se trouver un instant âme à âme, et ces deux âmes se fondirent. Ce fut un d
éloignés l’un de l’autre dans la vie, de se trouver un instant âme à âme , et ces deux âmes se fondirent. Ce fut un destin…
l’autre dans la vie, de se trouver un instant âme à âme, et ces deux âmes se fondirent. Ce fut un destin… et voilà tout ! P
tesque, mettant souvent les deux gros pieds de son pédantisme sur une âme charmante… qui prenait cela comme une caresse ! L
ns ! IV Quant aux lettres intimes qui expriment cet amour d’une âme angélique pour une autre âme, éprise aussi, mais
es intimes qui expriment cet amour d’une âme angélique pour une autre âme , éprise aussi, mais inférieure, je l’ai déjà dit,
u pour qu’on le vît mieux palpiter, à travers le cristal des mots ! L’ âme ingénue de Mademoiselle de Condé, cette âme suave
s le cristal des mots ! L’âme ingénue de Mademoiselle de Condé, cette âme suave comme l’enfance, l’innocence et l’aurore, a
mille fois on sent une tendresse qui déborde et mouille et pénètre l’ âme comme la rosée pénètre les fleurs, sans qu’on la
incèrement sur son frère. Mais pour Mademoiselle de Condé, pour cette âme inouïe, que j’ai osé appeler céleste, il n’y a da
demoiselle de Condé de l’abîme de son bonheur et qui fit cabrer cette âme de race. Elle sentit cette peur sublime qui est l
35 (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »
re humain ? Que devient l’activité spontanée des êtres de la nature ? Âme , vie, nature, force spontanée, tout cela peut-il
elles-mêmes que des résultantes de forces d’un ordre inférieur. Si l’ âme , la vie, la liberté sont au premier plan de la sc
ce mécanique qui est au fond et qui en fait tout le jeu. En un mot, l’ âme , la vie, la liberté, ne sont que des apparences ;
ul et même type ; toute diversité se confond dans l’identité. Nature, âme et esprit, mouvement, instinct, volonté et pensée
ardé comme le signe suprême de la perfection l’état de réflexion de l’ âme humaine dans l’accomplissement de ses actes. Tout
par l’union, telle est la gradation nécessaire et légitime que suit l’ âme religieuse. Mais de l’amour à l’abandon de soi-mê
centre de notre amour. Plus les sens sont amortis par le courage de l’ âme , plus l’âme voit sa vertu et se soutient par son
tre amour. Plus les sens sont amortis par le courage de l’âme, plus l’ âme voit sa vertu et se soutient par son travail ; ma
dans la suite Dieu se réserve à lui-même d’attaquer le fond de cette âme et de lui arracher jusqu’au dernier soupir de tou
On dira peut-être que ce sacrifice de la personnalité est propre aux âmes tendres, comme celle d’un Fénelon, ou aux âmes ar
nnalité est propre aux âmes tendres, comme celle d’un Fénelon, ou aux âmes ardentes, comme celle d’une sainte Thérèse ; mais
us haut point d’élévation peuvent également se lier à deux états de l’ âme où elle perd également sa personnalité ; mais dan
éantir dans la créature40. » Cette troisième vie, dernier effort de l’ âme humaine, le philosophe l’appelle la « vie de l’es
s ne va jusqu’à l’abandon absolu de la personnalité dans l’union de l’ âme avec Dieu, les exigences du dogme les conduisent
la morale de la conscience. Derrière celle-ci et au plus profond de l’ âme humaine, elle fait apparaître Dieu lui-même, le D
pensant, voulant, aimant, comme une véritable personne agissant sur l’ âme humaine par la grâce, et l’élevant par la force d
evant par la force de son amour jusqu’à une sorte de vie commune où l’ âme ne garde presque plus rien de sa personnalité. Or
nous démontrer le contraire. Rien ne peut arracher cette foi de notre âme . Quand il semble que notre raison nous a délivrés
re de même l’existence de Dieu, la spiritualité et l’immortalité de l’ âme . Si la loi du devoir suppose la liberté, la loi d
’expérience démontre par des faits constants. Qu’arrive-t-il chez les âmes qui doutent de leur libre arbitre ? Que le sentim
nalité humaine a disparu, et l’on peut parler en toute certitude de l’ âme , de l’esprit, de la liberté, sans avoir besoin d’
gnements la limite et l’obstacle à ces entraînements mystiques. Toute âme religieuse aspire à l’union avec Dieu et tend à l
s ? Si c’est le Dieu de l’imagination, le mysticisme fait descendre l’ âme aux pratiques de la théurgie. Si c’est le Dieu de
tout autre caractère, et, au lieu d’annuler les facultés propres de l’ âme humaine, il ne fait que les porter à leur plus ha
ien la vie de l’esprit, la même vie pour le sage que pour le saint. L’ âme humaine peut s’abandonner en toute sûreté à toute
e celui-ci, à la suite des illuminés de tous les temps, fait sortir l’ âme humaine des limites de la conscience pour la préc
e Biran, n’a point une autre manière d’entendre l’union mystique de l’ âme avec Dieu, sauf les exagérations de langage qu’il
ainteté, qu’il regarde comme le suprême effort de la vertu humaine, l’ âme , en passant à Dieu, ne fait que rentrer de plus e
nir à cette vie de lutte et d’effort qui ne comporte pas la paix de l’ âme , vainement cherchée par leurs sages. Un pareil my
e, parce qu’il n’est jamais contraire à la conscience. Le Dieu dont l’ âme religieuse écoute la voix, suit la volonté, prend
se perdre tout ce qui s’y absorbe ; c’est un foyer où se concentre l’ âme humaine pour y ranimer, y purifier, y transfigure
e volonté soit faite et non la mienne », ce n’est pas la volonté de l’ âme qu’il oppose à celle de Dieu, c’est la volonté ou
ou plutôt l’invincible instinct de la nature qui gémit et réclame. L’ âme du Christ contenait en elle un Dieu nouveau, supé
a raison, est l’idéal de notre nature. C’est dans la conscience que l’ âme a cherché et trouvé ce Dieu ; c’est dans la consc
à la conscience, lorsqu’il s’agit de la bonne et saine direction de l’ âme religieuse. Enfin, pourquoi les sciences morales
aine de Biran, un esprit de vérité qui luit dans les profondeurs de l’ âme et dirige l’homme méditatif appelé à visiter ces
lle et même de philosophie morale, il se rencontre des esprits et des âmes qui protestent énergiquement contre une telle con
t historique qui tend à fausser les sciences morales et à énerver les âmes humaines. « C’est dans de telles circonstances qu
rne, qui veut toutes les libertés, ne peut laisser se perdre dans les âmes le sentiment de celle qui les porte toutes dans s
36 (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IV. La folie et les lésions du cerveau »
e éveillé. Fort bien ; mais qu’est-ce qu’un rêve ? C’est un état de l’ âme dont les conditions physiologiques nous sont inco
en s’appuyant sur ce principe, que la folie est une maladie, et que l’ âme ne peut pas être malade. Ce dernier surtout, dans
beaucoup d’habileté et de vigueur. Je ne sais si l’on peut dire que l’ âme d’un fou est malade, mais à coup sûr elle ne me p
e il vous plaira, je l’appelle une maladie, et si vous reconnaissez l’ âme comme le principe qui pense et qui sent, je ne vo
pe qui pense et qui sent, je ne vois pas ce qui empêche de dire que l’ âme est malade lorsqu’elle pense et sent d’une manièr
ans les organes, toujours est-il qu’elle finit par pénétrer jusqu’à l’ âme , car on ne peut nier qu’elle n’atteigne l’entende
ment et la sensibilité ; or ce sont là certainement des facultés de l’ âme . Que la maladie soit consécutive ou qu’elle soit
le soit essentielle, comme disent les médecins, toujours est-il que l’ âme en est affectée. Il n’est donc pas contraire à la
st affectée. Il n’est donc pas contraire à la nature des choses que l’ âme soit malade, et ce principe ne peut nous servir à
rt Lemoine nous dit que, si l’on prend la folie pour une maladie de l’ âme , on n’aura pas de critérium pour la distinguer de
th, ou avec l’erreur, comme le fait Leuret ; mais je réponds que si l’ âme est susceptible de deux sortes de désordres aussi
use dans quelque désordre organique en vertu des lois de l’union de l’ âme et du corps ; n’y en a-t-il pas d’autres aussi où
ation organique ? Chacun sort de l’autre par la puissance propre de l’ âme , et en vertu des lois d’association ou de répulsi
rien n’est plus simple. Le trouble moral commence à la vérité dans l’ âme , mais il amène à sa suite un trouble physique, et
ectif peut être un de ces faits qui se produisent spontanément dans l’ âme , ou du moins dont la cause déterminante est dans
oins dont la cause déterminante est dans un des états antérieurs de l’ âme elle-même. J’avoue maintenant volontiers qu’une s
tial qui détermine la folie est tantôt dans le corps et tantôt dans l’ âme , que les modifications organiques qui l’accompagn
37 (1911) Études pp. 9-261
émoin que j’ai fait mon devoir Comme un parfait chimiste et comme une âme sainte Baudelaire. Il est au milieu de nous.
ais connu de lui que ses fantaisies et ses humeurs. Mais il avait une âme . Il la portait parmi sa vie. Elle était présente
à tout ressentir ; non pas avec dilettantisme, mais comme une pauvre âme véritable faite pour la peine et la besogne. L’âm
s comme une pauvre âme véritable faite pour la peine et la besogne. L’ âme , cette chose inconnue en nous, et qui nous épie d
nce. Et voici que ce n’est plus elle seulement qui s’accuse, mais mon âme aussi et la vôtre, que nous avons pourtant conten
ique par quoi il maintient toujours la phrase à la disposition de son âme  ; enfin ces longues images qui tourmentent le sou
l’intelligence qui la trouble. C’est un suspens, une hésitation de l’ âme , un regard de modestie. Le poète plaint un peu sa
qu’il me touche comme une offense18. C’est la vérité jaillissant de l’ âme . C’est une sorte de délivrance affreuse. C’est un
m’en pouvoir défendre, tous les sentiments qu’il plaît à cette grande âme de verser en moi. Quels sont-ils ? Ils sont si vi
venir informe et violent, le mal de l’exil.                        … Âme aux songes obscurs, Que le réel étouffe entre ses
t pas une simple mélancolie poétique, une tristesse ordinaire. Mais l’ âme se révolte soudain ; elle ne peut plus vivre dans
rps sans dégoût25 ! Impossibilité d’être là. Une mémoire tourmente l’ âme déchue26 Elle s’afflige à la pensée de la dignité
mé31 ! Pourtant, si l’atteignait notre amour : Tout y parlerait À l’ âme en secret Sa douce langue natale. Là, tout n’est
le se tait40. * *    * Dans ces vers mesurés, que semblait guider une âme tranquille et artificieuse, pouvions-nous discern
astes, si complètes, que les voici contradictoires. C’est toute notre âme avec la violence insoupçonnée de ses amours diver
ent qu’elles ont été peintes dans une bondissante immobilité et d’une âme que l’excès de son transport rendait timide. * * 
e commune, Ont de si subtils échanges et de si secrets accords, que l’ âme recueillie sur l’esprit Aperçoit que l’idée pure
aignent tout notre corps d’un flot sensuel, elles déposent dans notre âme leur secrète signification. On n’a qu’à les accue
e l’asile de paix54. La coupe du vers correspond non à des nuances d’ âme , mais aux oscillations profondes de l’être total,
corporel. Claudel a compris l’union étroite, l’interpénétration de l’ âme et du corps, et il a trouvé le rythme dont ils so
tout le long de sa route et de sa journée, pour lui « redemander » l’ âme que « sa mère lui a donnée91 ». Marthe, le suppli
et la terre en, est jonchée167. Sous le rayon ineffable de Dieu, les âmes , comme celle de Violaine dépouillées, mûrissent e
aniser l’union entre les hommes : Chaque homme, pour vivre toute son âme , appelle de multiples accords169…. Ce n’est pas
les, produisant vers le ciel la prière de ses flèches. Elle devient l’ âme de la ville, le centre et le noyau de la communau
81 » et, comme chacune s’appareille et s’accommode à un état de notre âme , ainsi toutes convergent vers la vision unique, v
tre possession ne sera pas une confusion, un évanouissement en Lui. L’ âme reste distincte : car, si elle ne diffère point d
des bras impitoyables, comparable à ce saisissement de Dieu par notre âme , comme la chaux saisit le sable, et quelle mort (
la destruction du corps nous met en communion avec toutes les autres âmes . Car « il y a une étendue spirituelle où les “dis
éloignement tactile, mais par les relations harmoniques187 ». Même, l’ âme séparée continue à connaître les âmes non-séparée
ations harmoniques187 ». Même, l’âme séparée continue à connaître les âmes non-séparées et les choses matérielles. Elle n’es
quilibre dont elle ressent en elle-même toutes les variations188. » L’ âme en Dieu embrasse toute la Création, et elle ne s’
st pas l’assentiment de notre goût qu’il désire ; mais il exige notre âme , afin de l’offrir à Dieu ; il veut forcer notre c
Joie, la Joie même qui s’élève et qui descend, Ô Dieu, j’entends mon âme folle en moi qui pleure et qui chante194. Les po
sur le modèle d’une phrase. La composition imite la syntaxe : Ô mon âme impatiente, pareille à l’aigle sans art ! comment
finissant dans la simplicité primitive de son apparition. — Avec une âme différente et tout ce que peut ajouter de richess
ment la partie lyrique de la Passion selon Saint-Jean : avec dureté l’ âme chrétienne fait l’application à soi des paroles d
t plus forte. La prière ne compte que sur sa monotonie pour blesser l’ âme à qui elle s’adresse, elle se recommence, elle se
tration irrésistible d’une même clarté qui gagne plus d’espace.   Une âme se chante avec fidélité. Tout vient d’elle. Elle
; à la charnelle poésie du mythe antique il substitue l’histoire de l’ Âme et de l’Amour ; entendons : de l’Amour divin. Le
, brûle d’un pathétique uniquement spirituel : ce sont les noces de l’ âme sainte avec Dieu. Et l’exaltation progressive de
noces de l’âme sainte avec Dieu. Et l’exaltation progressive de cette âme , son transport croissant, le tremblement de plus
duit par là l’informe suspens du désir, son bourdonnement autour de l’ âme ainsi qu’une brume sombre. Les grandes délices de
c un malaise immense. Elles sont une invocation qui prend au bas de l’ âme  ; elles naissent comme une parole si sombre qu’el
icatesse, ils s’appellent individuellement, nommément, comme dans une âme un sentiment en suggère un autre. — De là cette s
des paroles et dont la liaison ne se fait que par les mouvements de l’ âme . Comme en chaque accord se condensait le parfum d
ient pas la peinture d’un spectacle ; ils traduisaient le délice de l’ âme au milieu du monde ; ils étaient emplis par la fo
é-je même véritablement ? La musique des premiers poèmes atteignait l’ âme à force de déferler contre les sens. Ce soulèveme
sens. Ce soulèvement, ce détachement par le délice, ils emportaient l’ âme avec le corps. Quand tout l’orchestre du Prélude
ge désormais ne s’enlace plus à nous, ne cherche plus à toucher notre âme , puissent des êtres l’habiter, dont la voix comme
Xénia215 n’est pas une mélopée, mais une détresse animée et, dans une âme virginale, les soudains élancements du désespoir,
le est comme un enfant qui parle avec tous les mots. Ô nouveauté de l’ âme  ! Rien n’endort la chère allégresse de cette émer
te les bras en face de la foule. Elle est semblable à cette aise de l’ âme qu’emplit sa propre oraison. Jamais elle ne devie
on ne sait même pas bien ce qu’il n’est plus. Tant d’incertitude, une âme si diverse, cet air de prêter toujours audience à
ué, d’une vengeance. J’y voudrais en effet tâcher de surprendre cette âme amoureuse de sa mobilité, et que son naturel élan
etenue plutôt qu’emprisonnée, reste vivante ; elle est un moment de l’ âme  ; elle n’en a pas perdu la palpitation ; au lieu
s l’appeler : idée. C’est un sentiment qui s’ouvre à nouveau dans mon âme , comme il s’ouvrit d’abord dans celle de Gide. L’
à les essayer à son tour. Mais il n’en compose aucun système. Que son âme vienne à changer un peu : aussitôt toute sa doctr
fois de plus nous découvrons, avec ses sentiments nouveaux, avec son âme infatigable. Aussi faudra-t-il nous garder de pou
çoit je ne sais quoi se débattre, c’est ainsi que nous attendrons son âme . Elle ne se remettra à nous que peu à peu. Peut-ê
c le langage écrit le langage des sons. Ce sont les mouvements de son âme qui soulèvent ses phrases et leur inspirent d’err
ntôt effrénés et tantôt revenant doucement sur eux-mêmes, ainsi cette âme en présence des choses se pénètre d’instabilité.
te et puissante comme un désir : certes je goûterai le bonheur de mon âme , déjà prêt, mais quand elle sera du peuple et de
lui, traduisent son scrupule, sa crainte de n’être pas assez fort. L’ âme , devant les choses, soudain se reproche de ne pas
répandre ah ! ton étendue, sous la chaude lumière dorée235 ? Mais l’ âme de Gide connaît d’autres mouvements que ceux du d
s démarches éparses, la phrase, de même, traduit ce resserrement de l’ âme . Il y a une union subtile, une minutieuse dépenda
le style des premiers livres de Gide, celui où se trahit le mieux son âme . Il est mobile comme elle, il a tous ses entraîne
rné par sa justesse, elle devient en lui quelque chose de vivant, une âme . Il ne vaut pas par sa couleur, par son éclat, ma
se divisent intérieurement et s’agencent suivant les mouvements de l’ âme . Ils n’ont pas pour sujet le récit d’événements,
isposition intime les allées et venues, les bougements sur place de l’ âme , ses minutieuses et contraires velléités sur la p
comme se distribuent à l’intérieur d’un instant les sentiments d’une âme complexe. Dès Les Cahiers d’André Walter, Gide in
ordre même. Point d’autre entente que celle inspirée par l’unité de l’ âme où tout se passe. Dans La Tentative Amoureuse, da
ue formé. À chaque instant recommence le livre. C’est qu’il obéit à l’ âme et à ses impatiences. Plus de suite peut-être end
rien ressenti, — tandis que déjà s’éveillait en une autre partie de l’ âme cette émotion ah ! vraiment si naïve, si première
mme la dispersion des Nourritures Terrestres, aux menées intimes de l’ âme  ; il reproduit le va-et-vient de la pensée, son f
tres nombreux et simultanés, imitant les complexes articulations de l’ âme . * *    * On retrouve dans les romans quelque cho
tent l’Immoraliste ou La Porte Étroite, est contenu à l’avance dans l’ âme des héros. Il ne faut que le provoquer, que l’obl
e que Gide ne modèle plus ses livres simplement sur l’attitude de son âme . De même que son style tend à devenir de plus en
s imaginaires, toutes chargées de complexes significations, et où son âme seule se divisait entre des personnages idéaux, i
et de sa manière de composer que pour nous mieux aider à deviner son âme  ; nous espérions qu’elle se dénoncerait au ton de
ous ses modes lui sont inspirés par je ne sais quelle indépendance. L’ âme qui se révèle à travers ces phrases, de même est
eu de mille autres. La conscience de cette richesse intime rend cette âme surprise. Par elle elle est retenue au bord du mo
e est un merveilleux jardin d’hésitations. Deuxième partie L’ âme Cette privation émerveillée, ce suspens passio
, ce suspens passionné, il nous faut les bien comprendre : ils sont l’ âme même de Gide. * *    * Cette âme est naturelleme
ut les bien comprendre : ils sont l’âme même de Gide. * *    * Cette âme est naturellement complexe. D’autres sont simples
quelconque est toujours faite de la même matière que le tout. Mais l’ âme de Gide est composée. Prenons-la sitôt qu’elle s’
es en même temps sont atteintes par le silence des harmoniques, cette âme , sitôt que l’aborde une tentation, voici que s’év
rtant, là-bas encore262. Et vers toutes les nourritures terrestres l’ âme se porte à la fois ; des groupes d’amours germent
etrouver leur objet, augmentent la délicieuse confusion intérieure. L’ âme de Gide est pareille à la tente de Saül où les dé
n’est rien en lui qui puisse être oublié ; à chaque instant toute son âme l’appelle à la fois. Aussi, au lieu de se décider
ifférence, renoncer à lui-même pour appuyer la victoire d’un autre, l’ âme finit par s’apaiser sans agir ; c’est ainsi qu’un
ir saisi qu’une chose271. Il se tient privé, séparé du monde par son âme joyeusement innombrable272. * *    * Cette subti
it signe avec la main que non et qui sourit, sont l’essence même de l’ âme de Gide. Elle attend, elle écoute, elle dénie en
e la rechercherai pas pour elle-même273. À dix-huit ans, il sent son âme contractée et toute en défense ; une sorte de tim
st exilé. Il est né trop pur. Que vient-il faire au monde ? Mais des âmes nobles, quand il en vient, elles ne naissent pas
condamnées d’avance275. Ah ! comme le bonheur saura ruser avec cette âme  ! Comme il saura bien pénétrer en elle malgré ell
près du bonheur, qu’on n’a plus qu’à toucher — et qu’on passe. Que l’ âme reste désireuse, toujours ; qu’elle souhaite. C’e
* *    * De ce bonheur, qu’elle n’ose pas encore appeler bonheur, l’ âme va faire le lent apprentissage. Les Poésies d’And
u’ils nous content tant d’exploits éludés, nous font sentir comment l’ âme par ses abstentions se révèle peu à peu à elle-mê
ol las et enchanté ne s’éloigne pas. Puis ils s’abattent, mourants. L’ âme ne sait pas encore démêler s’ils sont doux ou cru
   * En voyant toutes les richesses qu’il décèle confusément dans son âme , Gide comprend l’importance de son détachement. I
te est quelque chose qui vient se mettre à la place d’une partie de l’ âme  ; il éteint un peu de notre belle énergie ; il cr
sorte de générosité dédaigneuse ; il faudrait qu’ils parussent par l’ âme concédés, plutôt que voulus, abandonnés avec supe
la vie si brève de l’homme294… Ce n’est plus pour s’apprendre que l’ âme cherche et repousse les voluptés ; maintenant qu’
et moins solennels que ceux du Voyage d’Urien. Car pour éviter que l’ âme ne perde conscience de sa vie, ils se renouvellen
r subitement toute une particularité de bonheur297… Voici donc cette âme que nous avons connue si altière et si réservée,
oses particulières, mais par leur unique adoration299. C’est la même âme , mais joyeuse, épanouie. Elle ne refuse plus le
ns qu’il avait de se conduire autrement. Puis il est ressaisi par son âme  ; elle est si nombreuse qu’elle l’étouffe. Ses dé
es premiers. Ce ne sont plus de ces méditations au cours desquelles l’ âme de Gide se laissait si clairement connaître : ils
er aucun enchaînement. En chacun, tour à tour, nous ne surprendrons l’ âme que si nous savons après chacun la quitter. Peut-
du moins celui qui s’avance le plus loin. Il raconte l’histoire d’une âme détachée. Michel dès son enfance est privé, sépar
qui j’attachais ma vie avait sa vie propre et réelle303 ! Avec cette âme il découvre soudain la vie. Il en est si distinct
n, qui le restreigne ; toujours le sentiment qui ajoute, qui dilate l’ âme davantage, qui accentue son élargissement308. Apr
mbre. On lit sur le visage de Michel l’effort et la jubilation de son âme  ; il supporte quelque chose d’immense. Je le vois
arce qu’elle le partage et le démembre en secret. L’écartement de son âme devenue démesurée le déchire. La joie qui ne s’ap
en lui, est si pure qu’elle le brûle313. Il y avait pourtant dans l’ âme de Michel un sentiment qui eût dû modérer ce sauv
ns devant nous que Gide lui-même. Pour la première fois il montre une âme un peu fatiguée de sa solitude. On le devine inqu
e s’offre à leur transformation320. Et c’est comme si l’on tenait son âme sous ses yeux ; elle s’échappe au-dehors, elle se
vissante, ce plaisir frustré. La Porte Étroite est l’histoire de deux âmes timides qui font leur bonheur de leur impuissance
uave que celui de l’amour ? Oh ! pouvoir entraîner à la fois nos deux âmes , à force d’amour, au-delà de l’amour330 !… Si l’
nte si profondément, c’est qu’elle lui révèle les longs plaisirs de l’ âme . Alissa trouve à se priver une joie plus certaine
re ; à mesure qu’elle éloigne l’objet qu’elle poursuit, elle sent son âme s’étendre heureusement et comme s’étirer en elle 
différer, à reculer jusqu’à Vous mon bonheur331. Dans l’achèvement l’ âme s’évanouit ; mais en prolongeant indéfiniment son
ter tour à tour chacun de ses attachements et pour aller plus loin, l’ âme trouve son bien. Car des liens qui la veulent ret
ort. C’est qu’ainsi doublement dépouillée, elle touche de partout son âme , elle recueille sa tension et sa vaine dépense, e
e amour337. Éloigner doucement de nous l’objet vers quoi toute notre âme nous entraîne, afin de sentir monter en nous, len
e, afin de sentir monter en nous, lentement et de plus en plus, notre âme . * *    * Isabelle est l’œuvre la plus récente d
peu qu’on l’y découvre, Gide pourtant, même dans Isabelle, montre son âme . Comme Gérard semble épris ! Mais ne serait-ce pa
els chemins parfumés, pathétiques et ténébreux339… Gérard écoute son âme en lui fiévreusement attentive ; c’est elle qui p
cœur avec plus de suavité. Voilà ce qu’Isabelle enferme de l’ancienne âme de Gide. L’amour de Gérard est pareil à cette lon
abelle autre chose que du passé. Gide y laisse paraître un peu de son âme nouvelle. Pour la première fois il sort de lui-mê
à ses personnages341.   Ainsi nous allons le quitter au moment où son âme , qu’il a si bien retenue jusqu’ici, est sur le po
le défaire. Beaucoup diront sans doute : « Nous voyons bien de cette âme l’unité. Mais comme elle nous paraît timide et ma
à marquer la suite de ses sentiments et la fidélité à soi-même de son âme . Or cette âme ne se demeure fidèle que par une so
uite de ses sentiments et la fidélité à soi-même de son âme. Or cette âme ne se demeure fidèle que par une sorte de privati
xpliquer, puisque je suis de ceux qui l’aiment, pourquoi j’aime cette âme . * *    * Il est certains esprits très puissants
mais en lui déjà vibrent une pensée unique, une émotion incomparable. Âme toujours intacte et que vivre ne déforme pas ; nu
et reste totale comme un lac avec tous ses flots.   Puisque dans une âme on distingue l’esprit et le cœur, en celle-ci j’a
e lecture des livres de Gide, cette sorte de guet subtil de toute son âme  ? Et parce que nul amour en elle n’est dominant e
est dominant et exclusif, à cause de cette active égalité intime, son âme est prête sans cesse à recevoir tout l’univers, e
période de cette indifférence passionnée qui me transportait alors. L’ âme y prend de la violence, je ne sais quel élan sans
de chacun et sa fine articulation ; la joie de l’homme qui tient son âme avec toutes ses idées, tous ses penchants, toutes
a Porte Étroite ajoutent à l’Immoraliste, indiquent le tourment d’une âme que son bonheur ne réussit pas à enfermer. Est-ce
tourne vers Gide : ses livres au début contenaient, chacun, toute son âme  ; puis ils l’ont partagée entre eux, ils se sont
Cinq Grandes Odes, p. 25 : …… Voici que dans tous les cantons de ton âme Se résout le Génie, pareil aux eaux de l’hiver !
d, lâchement, comme pour ébaucher une direction : c’est un essai de l’ âme qui cherche à savoir si, par tel geste, il n’y au
u avec un auteur. On retrouve dans son article tout le travail de son âme  : d’abord il est indécis, arrêté, il ne sait par
osité du Roi Candaule ne ressemble-t-elle pas à cette ouverture d’une âme trop élargie ? Michel dédaigne de posséder : Cand
cette crainte que souvent je sentais en elle, cette contraction de l’ âme qu’elle craignait en moi. » (p. 169.) 327. La
4. « C’est par noblesse naturelle, non par espoir de récompense que l’ âme éprise de Dieu va s’enfoncer dans la vertu. » (p.
connaître que, plus le devoir qu’on assume est ardu, plus il éduque l’ âme et l’élève. » (p. 121.) 336. La Porte Étroite,
des autres vies ; mais d’abord il ne s’exerce qu’aux visages. Point d’ âmes vraiment profondes dans ce roman ; mais Gide n’y
38 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34
uelle on a peine à croire quand on n’a fait que le lire, moitié d’une âme qui semblait en conversant se livrer tout entière
calme et reposé. Un voile gris et un peu triste s’est étendu sur mon âme , comme ont fait les nuages paisibles sur la natur
ais là sous l’impression de la présence de Dieu et dans cet état de l’ âme où l’on n’a plus conscience que de Dieu et de soi
qu’à la surface et, pour ainsi dire, devant le premier rideau de son âme  : le fond restait mystérieux et réservé. Je croir
eligieuse et solitaire à la zone torride du monde n’éprouvât trop mon âme , elle m’a amené, au sortir du saint asile, dans u
ur relire le bonheur passé. Un homme pieux et poète, une femme dont l’ âme va si bien à la sienne qu’on dirait d’une seule â
une femme dont l’âme va si bien à la sienne qu’on dirait d’une seule âme , mais dédoublée ; une enfant qui s’appelle Marie,
s-nous avec lui le spectacle d’une mer agitée et, en même temps, de l’ âme humaine qui la contemple : (8 décembre), Hier, l
dire : la seconde dépasse la première ! Il faut dire seulement : mon âme se complaît mieux dans la sérénité que dans l’ora
armonies sauvages et retentissantes qui venaient toutes converger à l’ âme de deux êtres de cinq pieds de hauteur, plantés s
oments d’agitation sublime et de rêverie profonde tout ensemble, où l’ âme et la nature se dressent de toute leur hauteur l’
de lui ; le trop de paix lui était une nouvelle espèce d’orage ; son âme était en proie, et il y avait danger, de ce côté,
ature ne l’absorbât et ne le dominât uniquement. Car Guérin était une âme merveilleuse, la plus sensible, la plus impressib
ature avec les rêveries orageuses du cœur, engendra une disposition d’ âme que je voudrais retenir longtemps, car elle est d
comme moi. C’est comme une extase tempérée et tranquille qui ravit l’ âme hors d’elle-même sans lui ôter la conscience d’un
d’une tristesse permanente et un peu orageuse. Il arrive aussi que l’ âme est pénétrée insensiblement d’une langueur qui as
lus belles choses… Rien ne peut figurer plus fidèlement cet état de l’ âme que le soir qui tombe en ce moment. Des nuages gr
ur le seuil de la porte, qu’un murmure mélodieux qui s’épanche dans l’ âme comme une belle vague sur la grève. Les oiseaux,
es coudriers, il exhale ses adieux et emporte tout ce qu’il peut de l’ âme des choses. Le lendemain il est à Caen, quelques
sir ; il se dérobait avec une humilité désespérante ; il était de ces âmes , pour ainsi dire, nées chrétiennes, qui ont besoi
ure, et qui auront besoin de se confesser toujours. J’ai connu de ces âmes -là, et il m’est arrivé à moi-même d’en décrire un
uisa, se murmurait-il à lui-même, il faudrait qu’il se rencontrât une âme qui voulût bien s’incliner vers son inférieure, u
encontrât une âme qui voulût bien s’incliner vers son inférieure, une âme forte qui pliât le genou devant la plus faible, n
la servir, la consoler, la garder, comme on fait pour un malade ; une âme enfin douée d’une sensibilité humble autant que p
39 (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Marie Desylles » pp. 323-339
ndant il n’y a pas à discuter. Le livre est là… Ces lettres de tant d’ âme ont été envoyées à l’impression comme de la copie
que celle d’exprimer l’amour dans la nudité passionnée et pure d’une âme vraie. Alors, encore, ce qui était facile à la Cr
art quelconque, mais seulement les tendresses et les transports d’une âme exceptionnelle, dépaysée par sa supériorité dans
où elle a laissé l’empreinte tour à tour charmante et brûlante de son âme , et ces lettres-là, je les ai, et, à elles seules
 veuve… d’un mari vivant », dit-elle quelque part, et la minceur de l’ âme , tout à la fois violente et tremblante, du très p
u’il n’y a que la perfection rêvée qui puisse inspirer de l’amour aux âmes capables d’amour, et que « hors l’Être existant p
lle, mais qu’importe cela ! Elle a aimé, et c’est là l’honneur de son âme  ! Ce n’est pas, je l’ai dit, une mademoiselle de
est pas moins l’amour immortel qui ne disparaîtra qu’avec la dernière âme humaine… Cette Réa Delcroix, c’est bien là la fem
us intense et d’autant plus orageux qu’il s’est réfugié dans quelques âmes ardentes et profondes, et qu’il s’y débat pour y
, et qu’il s’y débat pour y mourir ! L’amour de Réa est l’amour d’une âme déjà éprouvée, mais en possession de toutes ses p
es, mais se contentant d’écrire des lettres où elle a versé toute son âme , — et c’est ainsi qu’elle a prouvé une fois de pl
ouffle, et, qu’on me passe cette expression ! dans la poussée de deux âmes éprises l’une vers l’autre. Réa Delcroix a son or
toutes les nuances de la passion qui fait si magnifiquement vibrer l’ âme humaine et qui finit presque toujours par la bris
esprit flottant, conscience dévorée de scrupules, — cette vermine des âmes imbéciles, religion sans racines, — Virgile d’Oul
en a un ! Il ne faut pas oublier que, digne d’être chrétienne par son âme , en réalité elle ne l’était pas, et qu’elle se tr
e, la noble femme, dut sentir qu’il se rompait quelque chose dans son âme … Ce ne fut plus entre eux l’amour, ses enchanteme
ur dont on a osé faire un livre, et que tout ce qui a encore un peu d’ âme dans ce temps voudra lire. Moi, je voudrais pouvo
t morte, nous dit-on à la fin de ce livre, fait avec les fleurs d’une âme qui ne devaient s’épanouir que pour l’amour seul…
40 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155
et morale de Pétrarque qu’après la disparition de cette étoile de son âme à l’horizon de la terre le grand poète cessa, pou
r ainsi dire, de vivre ici-bas pour suivre cette étoile au ciel ; son âme , jusque-là légère, mobile, inquiète, quelquefois
mémoire, mais pour pâlir et se décolorer dans la nuit actuelle de son âme . « Ni dans un firmament serein voir circuler les
ières quelques heures sereines dont je conserve l’impression dans mon âme , comme d’un breuvage amer et doux sur mes lèvres.
nt sa cendre éparse au vent de la mort ! » VI Ainsi toute son âme se répandait en vers qui sont des larmes, et en p
ditations les plus saintes n’étaient que des entretiens sacrés avec l’ âme de Laure. Cette forme de l’amour, la plus belle d
puis alléguer de plus raisonnable pour excuser cette variation de mon âme  : c’est l’amour de la solitude et du repos qui m’
eur de votre citoyen ! Que le peuple romain n’ait qu’une voix, qu’une âme  ! Demandez qu’on vous remette le prisonnier. La t
rts est le besoin comme elle est la consolation de toutes les grandes âmes . Virgile et Cicéron étaient les véritables amis d
Mon corps est sain ; dompté par le travail, il est moins rebelle à l’ âme . J’ai des livres de toute espèce : c’est un tréso
vres de toute espèce : c’est un trésor pour moi ; ils nourrissent mon âme avec une volupté qui n’est jamais suivie de dégoû
de ma vie a été uniforme depuis que les années ont amorti ce feu de l’ âme qui m’a tant consumé et tourmenté autrefois… Vous
poste d’éclat qui aurait pu lui enlever la paix, trésor unique de son âme . Il allait souvent habiter Venise, dont le luxe e
e, écrivait Boccace, m’enlève aux vanités de ce monde en tournant mon âme vers les choses éternelles, et il donne à mes amo
e la vie des grands hommes, où, à mesure que leur soleil baisse, leur âme semble grandir avec leur génie. Son ami Boccace,
abiter les bords de la mer Adriatique. Connaissez-vous une plus belle âme , un cœur plus tendre et qui vous aime davantage ?
cependant vous ne venez pas. Venez ; je vous procurerai le repos de l’ âme après lequel je sais que vous soupirez. » « Pourr
livres. L’affaiblissement de son corps n’avait nullement atteint son âme  ; il vivait du souvenir de Laure ; ce souvenir se
vait du souvenir de Laure ; ce souvenir semblait se rajeunir dans son âme à mesure que sa vieillesse l’éloignait du temps d
n de sa voix, et ses douces exhortations m’apportent des douceurs à l’ âme qu’aucun homme mortel n’a jamais senties ! « Cess
il les recueille dans de nouveaux sonnets, tels que celui-ci, où son âme se rétrécit à la proportion de quelques vers comm
er Laure dans les printemps et dans les fraîcheurs de sa jeunesse. «  Âme heureuse, s’écrie-t-il, qui abaisses si amoureuse
si vivants qu’il me semble que ces paroles me résonnent encore dans l’ âme  ! « C’est toi que je vis autrefois, animée d’une
Pétrarque n’avait eu que du génie, que serait-il ? Mais il avait de l’ âme , il est immortel. L’âme est le principe de toute
du génie, que serait-il ? Mais il avait de l’âme, il est immortel. L’ âme est le principe de toute gloire durable dans les
inue-t-il dans cette belle lettre d’Ortiz, je m’en allais récitant, l’ âme toute pleine d’harmonie et d’amour, la canzone de
s par un grand écrivain qui avait, comme moi, l’idolâtrie des grandes âmes tendres, les plus grandes, car elles sont les plu
uissance de retentissement et de durée d’une émotion éprouvée par une âme et communiquée par elle à des millions d’autres â
éprouvée par une âme et communiquée par elle à des millions d’autres âmes , pendant des siècles, sur cette terre (et, qui sa
t ? peut-être encore ailleurs ; car qui peut dire où finit l’écho des âmes avant ou après le tombeau ?). C’est la plus grand
este et céleste de cette jeune mariée l’éblouit jusqu’au vertige. Son âme s’échappe tout entière par ses yeux et se répand
Ses sonnets deviennent, en naissant, les proverbes de l’amour des âmes . Le nom de Laure de Noves se répand d’Avignon et
dant toutes les périodes de sa vie d’épouse et de mère, des yeux de l’ âme , pendant vingt ans. Elle meurt ; son poète ne meu
l’âme, pendant vingt ans. Elle meurt ; son poète ne meurt pas, mais l’ âme de son adorateur la suit d’en bas dans le ciel et
t son bruit à travers les siècles ? Rien ! il n’y a rien, excepté une âme , une âme puissante, sonore, mélodieuse et profond
it à travers les siècles ? Rien ! il n’y a rien, excepté une âme, une âme puissante, sonore, mélodieuse et profondément tou
, une âme puissante, sonore, mélodieuse et profondément touchée ; une âme qui vit dans chacun de ces souvenirs, qui chante
ers, qui pleure, espère ou prie dans chacune des notes du clavier des âmes  ; et ce rien c’est assez pour que le monde, à per
r l’éternelle beauté qui devient la sainteté de la passion, alors ces âmes s’emparent du monde par droit de consonance avec
êmes accords, dans le concert universel des sensations. De toutes ces âmes consonantes aux autres belles âmes formées pour l
rsel des sensations. De toutes ces âmes consonantes aux autres belles âmes formées pour la plus divine fonction de l’âme, ai
ntes aux autres belles âmes formées pour la plus divine fonction de l’ âme , aimer, Pétrarque est, selon moi, la plus justeme
ucluse, qui viennent de l’abîme, qui sonnent creux, qui remplissent l’ âme , qui la troublent et qui l’apaisent comme des éch
41 (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »
; elle est aussi la seule expression convenable de la tristesse d’une âme découragée et abattue. Alfred de Musset, dans la
ique où l’internité de nos phénomènes est apparente et déclarée, où l’ âme , se connaissant, sait qu’elle se connaît, et n’ex
ite d’être étudiée pour elle-même ; c’est une véritable création de l’ âme , à la fois l’œuvre et l’instrument de la pensée ;
aginaire, image de la parole extérieure, l’activité intelligente de l’ âme a simplifié cette image et l’a adaptée, sous sa n
te image et l’a adaptée, sous sa nouvelle forme, à un rôle nouveau. L’ âme a, pour ainsi dire, surveillé l’écho dans son évo
socient d’avec les pensées ; bien loin que le silence se fasse dans l’ âme , la parole imaginaire remplace souvent la parole
e conscience ; pour arracher ses phénomènes à cette mort naturelle, l’ âme n’a qu’une ressource, l’attention, c’est-à-dire l
ais, c’est que, par un acte incessamment répété de volonté mentale, l’ âme la maintient à ce niveau nécessaire aux opération
sa nature propre que de son rôle ; que la parole ait son écho dans l’ âme comme les autres sensations, c’est là un fait qui
signe, même intérieur, ne peut donc être confondu avec l’idée. Dans l’ âme normale, l’image incessamment variée qui exprime
est-à-dire qu’il dure moins et qu’il est moins intense. Supposons une âme entièrement livrée à l’habitude ; la diversité de
nce qui lui appartient ; au terme idéal d’une telle régression, cette âme ne serait plus qu’un phénomène unique incessammen
incessamment répété, d’une durée nulle et d’une intensité nulle. Or l’ âme (du moins l’âme empirique, qui seule nous occupe
été, d’une durée nulle et d’une intensité nulle. Or l’âme (du moins l’ âme empirique, qui seule nous occupe ici) est une suc
ne conscience successivement variée. L’habitude tend à supprimer de l’ âme et la succession et la conscience ; l’habitude es
de est donc une puissance destructive des caractères spécifiques de l’ âme  ; l’habitude est la mort progressive de l’âme app
ctères spécifiques de l’âme ; l’habitude est la mort progressive de l’ âme apparente. Contre cet anéantissement graduel, l’â
progressive de l’âme apparente. Contre cet anéantissement graduel, l’ âme est défendue par l’expérience et l’imagination, p
tude positive est l’habitude parfaite ; par elle et par elle seule, l’ âme corrige sa loi fondamentale, qui est la dispersio
e, comme une mendiante en haillons, à chanter toujours le même air, l’ âme est un improvisateur infatigable ; avec des matér
itude générale. En tant qu’habitude positive, elle est une œuvre de l’ âme , et en tant qu’habitude générale, elle est un ins
t de toute position dans l’espace, une série de sons est analogue à l’ âme , pure succession inétendue ; une série d’images s
e d’images sonores devient donc le symbole le plus exact par lequel l’ âme puisse se représenter à elle-même, si les sons qu
le son est à la fois une portion du monde extérieur et un frère de l’ âme  ; phénomène mixte, hybride, intermédiaire entre l
s phénomènes évidemment intérieurs241, il obtient successivement de l’ âme , par un double travail poursuivi dans deux sens d
ion lui avait fait perdre. Aussi devient-il sans peine une chose de l’ âme , et la parole intérieure est bientôt pour la cons
ément fondamental, et l’élément emprunté qui lui sert d’auxiliaire, l’ âme elle-même, et cette souple armure, à la fois son
plus, le terrain et l’atmosphère. La parole extérieure, jetée dans l’ âme par la sensation, s’est trouvée être une semence
les de l’attention, parmi les désirs, les besoins, les tendances de l’ âme , l’analogie de l’âme et du son doit figurer en pr
armi les désirs, les besoins, les tendances de l’âme, l’analogie de l’ âme et du son doit figurer en première ligne : si nou
secret nous dit qu’elle est la plus rationnelle des associations : l’ âme se plaît aux sons parce qu’elle retrouve en eux s
42 (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176
es privilégiés que pour rendre avec harmonie les sentiments dont leur âme est émue, l’expression ne faisant que suivre en m
e la jeunesse, ne fait qu’un d’ordinaire avec les sentiments dont une âme est possédée, s’il est fort, abondant, de trempe
entôt, et devient jusqu’à un certain point distinct du fond même de l’ âme . La sensibilité et le talent suivent, chose remar
, le talent, comme une nef soulevée, obéit. Aucun son ne meurt en ces âmes sans avoir son écho harmonieux, aucune vague sans
la lyre impuissante échapper à sa main, Et, cherchant cet accord où l’ âme se révèle, Jamais n’a dû maudire une note rebelle
s, plus brûlants, plus passionnés en apparence, et non pas soutenus d’ âmes plus profondes, je me suis dit que bien des bonne
tous les rêves chastes et poétiques à la fois, se rencontrent dans l’ âme de la jeune fille, de la jeune femme ; c’est à la
uvoir beaucoup chanter. Un gémissement si vrai n’a rien de l’élan des âmes tourmentées à plaisir et remuées, qui s’enfoncent
oulait en moi dans chaque vers. C’est toujours le même génie, La même âme , instrument humain ! Mais, avec la même harmonie,
re femme ! On ne trompe pas le malheur ; Les vers sont le timbre de l’ âme  ; La voix se brise avec le cœur ! Toujours au sor
is plusieurs de ceux-là, mais presque tous, je pense, Vois-tu ? belle Ame en deuil, depuis ce jour flatteur, Victimes comme
’autre, en poussant trop haut jusqu’au char du tonnerre, S’est dans l’ âme allumé quelque rêve étouffant. L’un s’est creusé,
r de la Muse Qu’il doit ensevelir. Sacrifice pénible et méritoire à l’ âme , Non pas sur le haut mont, sous le ciel étoilé, D
é, D’un Isaac chéri, sans autel et sans flamme Chaque jour immolé ! L’ âme du moins y gagne en douleurs infinies ; Du trésor
enu un mythe. Comme les amours Psyché expriment une métamorphose de l’ âme , les destinées de Peau-d’Ane représentent, selon
les pièces où, sans détour, sans déguisement de drame ou de mythe, l’ âme du poëte a éclaté, ces pièces modestes intitulées
us agitée ou plus résignée que ne l’est, que n’a besoin de l’être une âme si calme, si réglée, si bien établie dans les aff
nce et de lui faire parler le langage de la morale ou de la prière. L’ âme noble, la raison saine, le goût juste de Mme Tast
es accents de l’original, qu’on sent qu’elle les a retrouvés dans son âme .
43 (1904) Essai sur le symbolisme pp. -
ent en philosophe plutôt qu’en poète, et de démonter les rouages de l’ âme au lieu de les regarder tourner. L’impulsif, comm
us renvoyer notre image, jusque-là ignorée ; c’est souffrir que notre âme se révèle chantante, alors que le martèlement de
la charmille qui tremble, l’eau qui chante, le nuage qui passe ? Et l’ âme qu’on sent partout !… » Ainsi chaque école de jou
nt des changements dans notre manière de sentir et créent des états d’ âme nouveaux. D’étroites corrélations, objet de la st
rit, et il se trouve que chacun de ses mots est autant de parcelles d’ âmes palpitantes qui disent l’Homme. On pourrait donc
bord des océans, dans le silence de la chambre éteinte, tombent sur l’ âme errante comme des gouttes de mystère. L’air qu’on
ie céleste comme le martyr. Les instincts grossiers se tapissent et l’ âme sort. « Dann geht die Seelenkraft dir auf « Wie
t zum andern Geist. » « Alors se développe en toi la puissance de l’ âme et tu entends l’esprit parler à ton esprit », dit
sie l’extériorisation d’une conscience spontanée, le son direct d’une âme au contact des êtres. Qu’est-ce à dire, sinon que
conçu comme une idée22, et d’avoir essayé de dégager en toute chose l’ âme des choses, c’est-à-dire la réalité fondamentale,
’exprimer immédiatement l’inexprimable, si j’ose dire, de fondre leur âme avec la conscience universelle, afin de noter, pa
’aux pulsations de la matière, jusqu’à la respiration du monde. Cette âme qu’on sent partout, c’est bien elles qu’ont voulu
retentit au dehors, ou si ce sont les choses qui arpègent nos états d’ âme . Sans faire injure aux parnassiens, on peut donc
peut donc affirmer que les symbolistes, en s’attachant davantage à l’ âme , en dégrafant le manteau illusoire où s’enferment
sque la seule réalité vraie —  porro unum esse necessarium  — c’est l’ âme . Il s’agit là d’autre chose que de rêves maladif
s’avancent les retraites profondes. Un jour atténué descend dans mon âme , la colore. Je deviens racine, scion, écorce, tou
, la poésie symboliste est cela même. Le poète actuel, avec toute son âme , pénètre au-delà des phénomènes, jusqu’au cœur du
ύσαντα ὄψιν, le poète symboliste voit les yeux fermés, avec ceux de l’ âme . Cette communion avec le Tout supprime les rappor
e plomb pour s’adapter sans solution de continuité à tous nos états d’ âme  ! Mais non ; il n’existe pas d’expressions assez
s que le poète symboliste parvient à manifester sa pensée, à dire son âme sans trop l’oblitérer39.   Sous l’empire d’une pa
la conversation tel et tel rideau qui vous tamisait la clarté de mon âme . Mon transport, je ne l’ai pas résumé en une form
erçoit dans les choses qui l’entourent que les gestes pétrifiés d’une Âme , que les attitudes incarnées d’un Absolu, que l’i
es d’un Absolu, que l’image amoindrie d’une plus belle Réalité. Cette âme , cet Absolu, cette Réalité, qu’il les considère,
Soit, exorcisons le fantôme de l’Absolu, pour ne parler que d’états d’ âme . Là encore, il sera facile de montrer en deux mot
e et s’immobilise le résidu de nos émotions, en sorte que nos états d’ âme n’apparaissent plus au regard de la conscience qu
n éprouve toutes les fines résonances en son cœur, jusqu’à ce que son âme en réfracte les plus ténues colorations. De là en
et les Charlottes, pour n’enregistrer, parmi les convulsions de leurs âmes viriles, que les plus représentatives de la génér
le miroir toujours lucide où se reflètent les idées, les croyances, l’ âme des peuples ; la source éternellement vive qui fu
processus continu de faits simples51 ». À la division classique de l’ âme en trois facultés, s’est substituée l’étude d’une
ui concerne l’expression correspondante à cette multiplicité d’état d’ âmes deux attitudes sont permises. Ou bien le poète fe
ment le trajet pas à pas. D’un bond ils sautent dans l’absolu et leur âme éclate en chaque mot. C’est peut-être en ce sens
op raides. Jamais, pensons-nous, nous ne pourrons gravir le pic d’une âme , plonger dans les précipices de la conscience, so
issons, hommes nouveaux, au-dessus des entraves des apparences. Notre âme s’influence ; active par réaction, elle est agie 
constitue un tout indécomposable qui s’offre le portrait fugace d’une âme , crée une ambiance, imprime une direction, nous f
s émotions demeure un ensemble, s’offre comme des processus d’états d’ âme qui se compénètrent, se teintent de mille nuances
e intérieur61, de même parler ou écrire crée spontanément des états d’ âme et fait rougeoyer notre vie subconsciente. Au tou
en définitive, sentir ou, si l’on préfère, comprendre avec toute son âme , car une pensée qu’aucun sentiment ne vivifie dem
il n’est pas deux hommes qui aiment d’identique façon, même dans une âme plusieurs amours peuvent se donner carrière ou se
n terme banal ou rongé par l’usure ne recouvre jamais que des états d’ âme rances62. Le scrupule qui interdit à l’artiste d’
rouver un rythme adéquat à l’expression des processus psychiques de l’ âme humaine. Étant donnée la nature ondoyante et dive
ensibilisé, nous offrira le minutieux, graphique des convulsions de l’ âme . Le goût artistique, l’oreille, la sensibilité sa
nger aux mystiques, qui ont perçu le ciel à travers eux-mêmes et leur âme , réfléchie par les choses. Comme eux solitaires,
us descendu aux Grottes de la Conscience, que monté sur la Crête de l’ Âme . M’accusera-t-on d’insincérité pour n’avoir empl
me déclare incapable de jouer sans faute la symphonie que j’ai dans l’ âme  : cette âme même est à ce point fluette, que j’ai
ncapable de jouer sans faute la symphonie que j’ai dans l’âme : cette âme même est à ce point fluette, que j’ai pu sans dif
pieds. Et maintenant, avec mes Paysages introspectifs, je remets mon âme aux mains du lecteur. La critique, comme l’esprit
ssibilité d’atteindre l’absolu en le concevant sur le modèle de notre âme , comme l’idéal de la parfaite intelligibilité. Se
tteindre, cet absolu, et communier avec tout le réel, il faut que mon âme ne soit pas « un empire dans un empire », mais « 
, mais un poème mis en action par celui qui le compose, exprimant son âme et son cœur, la réalité humaine qu’il est, avec s
angage et quand nous avons besoin d’embrasser les choses avec toute l’ âme , que nous recherchons les symboles : grâce à eux
nstaterait le présent, reconstruirait le passé, devinerait l’avenir d’ âmes des personnages, révélés par les lueurs de cette
p. 160. 60. Guy de Maupassant dit quelque part : « Les mots ont une âme . La plupart des lecteurs et même des écrivains ne
ême des écrivains ne leur demandent qu’un sens. Il faut trouver cette âme , qui apparaît au contact d’autres mots, qui éclat
. 67. C’est ce qui faisait dire à Malebranche que nous connaissons l’ âme par sentiment. 68. Voir Spenlé. Novalis. Essai s
44 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lamartine, Alphonse de (1790-1869) »
e plus familier christianisme et s’interprète à son tour par lui. Son âme est comme l’idéal accompli de la généralité des â
tour par lui. Son âme est comme l’idéal accompli de la généralité des âmes que l’ironie n’a pas desséchées, que la nouveauté
ainte-Beuve disait de lui : « Lamartine, ignorant qui ne sait que son âme  ». — Son père disait aussi : « Mon fils est une g
Le soupir des Premières méditations remplit tout à coup le vide des âmes élevées, comme l’ample et suave gémissement des o
ouvement de la strophe était dans cette poésie le mouvement même de l’ âme . Il semblait que l’art, pour la première fois, se
c’étaient tous les beaux sentiments tristes et doux accumulés dans l’ âme humaine depuis trois mille ans : l’amour chaste e
ce, c’est un rafraîchissement inexprimable que ces vers jaillis d’une âme comme d’une source profonde et dont on ne sait « 
s sentiments communs ; par là et par d’autres traits, il semble que l’ âme du grand poète, qui avait exprimé ces choses avec
ce type la force qui s’y joint pour former la figure de l’ange. Cette âme pure et forte n’a pas appris à d’autres le secret
uissances, toutes les faiblesses du poète. Il semble vraiment que son âme ne lui ait pas appartenu : elle flottait au souff
r, ténébreux sous la taciturne nuit. Cette imagination des états de l’ âme , si exclusivement dominatrice dans cette tête de
te tête de songeur, est la cause que ces poèmes expriment non pas une âme individuelle et spéciale, mais l’Âme elle-même, l
ces poèmes expriment non pas une âme individuelle et spéciale, mais l’ Âme elle-même, la Psyché vagabonde et nostalgique et
-ci, des inventeurs plus originaux ou plus puissants, et ceux-là, des âmes plus singulières ; mais nul, assurément, n’a été
assons les titres de Lamartine, et ces titres sont immortels, comme l’ âme et ses besoins, comme la poésie, comme les sentim
médite, un chant où tout se dispose pour la complète libération de l’ âme , un chant où les émotions allégées semblent venir
rime dans l’atmosphère qui lui convient ; c’est l’existence même de l’ âme qui se révèle à nous par la nature impalpable des
vaste musique rebelle aux subtilités, mais qui enveloppait toutes les âmes dans ses grands plis. Et c’est ainsi qu’il semble
45 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »
t, à la vénérée et auguste veuve par qui se perpétue, en ces Fêtes, l’ âme de Richard Wagnerao.   La distribution Signa
de mer et de plage dont les bruissements s’enroulent autour de leurs âmes , la mort au monde et la transfiguration des amant
Or opposé à l’Amour, et il voulut, totalement représenter la vie de l’ Ame  ; il créa toutes ces âmes, spéciales chacunes, ch
l voulut, totalement représenter la vie de l’Ame ; il créa toutes ces âmes , spéciales chacunes, chacunes proprement vivantes
elques figures, je sens réellement créée la supérieure vie : ainsi, l’ âme qu’est Wotan, — l’âme originairement stagiaire46,
s réellement créée la supérieure vie : ainsi, l’âme qu’est Wotan, — l’ âme originairement stagiaire46, contente en le repos
epos introublé de sa puissance, que rien n’agite ; et la vie de cette âme se fait plus vive, une contemplation des choses p
un besoin de plus, un souhait ; le désir, oh ! le désir montant en l’ âme , et qui surgit dans la paix du non-désir ; donc l
— et la sombre élection du désir, très fatal, qui damnera. Puis47, l’ âme ayant connu future la damnation : se racheter, se
acte se tourne contre elle-même, et c’est le suicide institué quand l’ âme incarnée de Wotan, Brunnhilde, pense contre lui.
ntre lui. Maintenant48, c’est une résignation à la nécessaire fin ; l’ âme sachante de la nécessaire fin, erre désintéressem
espoir, subitement conscient, de n’être plus) retraînée à l’action, l’ âme est par l’action trahie, elle se retire, l’âme, d
etraînée à l’action, l’âme est par l’action trahie, elle se retire, l’ âme , dans le sombre de son condamnement… Walhall, bur
Wotan, éternellement repose : repose, Dieu ! Telle, semble vivre une âme , en ces drames, tandis que d’autres, autour d’ell
sa tétralogie, et fit Tristan. Deux âmes49 seulement exprimées ; deux âmes concevant toutes antres vivantes formes ; deux âm
exprimées ; deux âmes concevant toutes antres vivantes formes ; deux âmes uniques personnages de ce drame et le vivant ; et
es ; deux âmes uniques personnages de ce drame et le vivant ; et deux âmes qui ne sont que deux façons d’une âme, les deux s
e drame et le vivant ; et deux âmes qui ne sont que deux façons d’une âme , les deux sexualités, les deux modes de l’âme aim
t que deux façons d’une âme, les deux sexualités, les deux modes de l’ âme aimante ; une âme donc, évoquée. Là, le mortel co
d’une âme, les deux sexualités, les deux modes de l’âme aimante ; une âme donc, évoquée. Là, le mortel combat de l’esprit e
créations, contre celui miraculeux de la pensée. Alors, ce drame : l’ âme livrée primitivement à la mensongère tromperie de
êve, vague emportement de la pensée, hors le monde habituel te prend, âme , et t’enveloppe de ténèbres majeures et te donne
donc ce choix, — l’heure, extraordinaire, (l’heure du Breuvage) où l’ âme songe tout à coup qu’il est une autre vie, qu’ell
e, qu’elle vivra ; dès lors, la lutte ; et le bien heureux moment où, âme , libre tu t’en iras, âme libre, libre du monde fa
rs, la lutte ; et le bien heureux moment où, âme, libre tu t’en iras, âme libre, libre du monde faux, éclosant dans le plei
ariations, et, dans les Maîtres Chanteurs, il dit les folles choses d’ âmes légères. Puis, ces recréations de vies luxuriante
ntaines, comme en l’attente de leur forme … Alors le Pur et Folax une âme pure, où entre la vie d’une vie très exaltée, et
rès adorante, l’éternel languir, le souffrir et le jouir éternel de l’ âme , et la vie de fornication, — la vie luxurieuse et
es chevaliers, toutes ces ombres, les images de sa voyance : vie de l’ âme religieuse et charnelle. Parsifal, c’est nos dési
46 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601
naître. Dès que les ouvrages de littérature ont pour but de remuer l’ âme , ils approchent nécessairement des idées philosop
sion des armes trompera bientôt votre espoir. Dès que vous donnez à l’ âme une impulsion forte, vous ne pouvez arrêter son e
qualité qui réunit tout ce qui peut frapper l’imagination, enivrer l’ âme , la valeur guerrière que vous appelez à l’aide du
ir par-delà cette vie, d’un appel à l’inconnu dans les tourments de l’ âme , ne faut-il pas, dans les intérêts même du monde,
ur l’esprit éclairé qui les admet le même empire que la vertu sur une âme honnête. Ces vérités sont un mobile d’émulation i
nts ? Il faut à toutes les carrières un avenir lumineux vers lequel l’ âme s’élance ; il faut aux guerriers la gloire, aux p
de facultés efficaces, pour combiner ensemble tous les pouvoirs de l’ âme , au lieu de réduire l’esprit à combattre contre s
upable, que vous sentiez les vertus à travers les passions, que votre âme enfin se confie à ces hommes extraordinaires, sou
toute la puissance que peut avoir encore l’esprit sans adresse, et l’ âme sans déguisement. D’autres bravent la malveillanc
ouant sa puissance sur mon bonheur, je n’affecterai point une force d’ âme que démentirait chacun de mes jours. Je ne sais q
et de la vérité. Quel triste et douloureux appel toutefois, pour les âmes qui auraient besoin d’obtenir chaque jour l’appro
trées ont heurté des intérêts, des passions, des sentiments, et votre âme et votre pensée n’osent plus s’abandonner en prés
ble de conserver ce caractère jeune, ce cœur ouvert à l’amitié, cette âme , non encore blessée, qui colorait le style, quelq
mbien il est facile de me blâmer de mêler ainsi les affections de mon âme aux idées générales que doit contenir ce livre ;
, comment pourrais-je l’éviter ? comment distinguer son talent de son âme  ? comment écarter ce qu’on éprouve, et se retrace
47 (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223
XXVIIe entretien. Poésie lyrique I L’ âme humaine est un grand mystère. Celui-là seul qui l
émules, quand ils veulent retirer de leur creuset les principes de l’ âme humaine et dire : La voilà ! ils ne tiennent sous
homme : Mystère ! Nous ne savons rien des principes constitutifs de l’ âme humaine. Elle est ce qu’elle est ; nous ne la con
iècles des siècles dans une ineffable contemplation des facultés de l’ âme . II Nous avons dit qu’une des plus merveil
II Nous avons dit qu’une des plus merveilleuses facultés de l’ âme était celle de s’exprimer elle-même par la parole
lée, autrement dit par la littérature universelle. Ajoutons ici que l’ âme éprouve le besoin ou l’instinct de s’exprimer, se
paroles, tantôt en chant. L’instinct de chanter est aussi naturel à l’ âme , et surtout à l’âme émue, que l’instinct de parle
hant. L’instinct de chanter est aussi naturel à l’âme, et surtout à l’ âme émue, que l’instinct de parler. De là la musique,
ée n’en peut exprimer. De là aussi la poésie lyrique, dans laquelle l’ âme se chante à elle-même ou chante aux autres âmes c
rique, dans laquelle l’âme se chante à elle-même ou chante aux autres âmes ce que la simple parole parlée ou écrite lui semb
ieuses n’ont pas d’autre écho que notre oreille. C’est l’ivresse de l’ âme qui ne raisonne plus ses impressions, mais qui cr
s inexprimées dans ces vers ou dans ces notes en consonance avec leur âme . Les poètes sont les instruments sacrés sur lesqu
aines prédispositions intérieures ou extérieures sont nécessaires à l’ âme de l’homme et à l’âme des animaux pour que cet in
intérieures ou extérieures sont nécessaires à l’âme de l’homme et à l’ âme des animaux pour que cet instinct du chant se man
ême ne résonne que quand il est frappé. L’émotion est le battant de l’ âme . Sortez un beau jour de printemps de l’enceinte f
s deux plus habituelles de ces émotions inspiratrices du chant dans l’ âme humaine sont l’amour et l’adoration. Toute tendre
m sont les deux plus éclatants symptômes de cet instinct lyrique de l’ âme humaine, qui la porte à chanter quand elle débord
de citoyen, quel cœur pieux surtout n’a pas eu les explosions de son âme dans sa voix ! Je ne parle pas de nous autres poè
imbes de l’amour mutuel, mais inexprimé, sont très fréquents dans les âmes timides et simples des villageois. L’œil plus per
ne put se contenir davantage, et il éclata, comme une détonation de l’ âme trop chargée, dans le silence, dans le désert et
e, dans le désert et dans la nuit. XVII Cette explosion de son âme ignorante et simple donna à sa voix, ordinairemen
entendis ; voilà comment je compris que le besoin de chanter, quand l’ âme est émue jusqu’à l’enthousiasme par la joie, est
naturel, instinctif et forcé, pour ainsi dire, dans l’homme, quand l’ âme est émue jusqu’à la stupeur de ses facultés par u
îne de montagnes, creusés dans un océan de neige. La prostration de l’ âme m’empêchait de sentir la fatigue et le froid d’un
de la mamelle jusqu’au dernier soupir dans lequel une mère lègue son âme à ses enfants et jusqu’aux bénédictions qu’elle v
J’ai vu expirer un jeune homme et une jeune femme en chantant. Leurs âmes s’envolèrent dans deux strophes dont la cadence m
s de madame Roland, s’approchaient de la capitale. C’était le feu des âmes du Midi venant raviver à Paris le foyer révolutio
l’eau de feu de la Révolution qui distillait dans les sens et dans l’ âme du peuple l’ivresse du combat. Tous les peuples
Tous les peuples entendent à de certains moments jaillir ainsi leur âme nationale dans des accents que personne n’a écrit
puise dans ces dernières gouttes un de ces hymnes qui portent dans l’ âme du peuple l’ivresse d’où il a jailli. » Les jeune
chercha lentement l’inspiration, tantôt dans les palpitations de son âme de citoyen, tantôt sur le clavier de son instrume
48 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »
son selon la Foi.   Salut à votre très unique apothéose, Et que votre âme ait son fier cortège, or et fer. Sur un air magni
et que passent enlacés, ou bien s’assoient, les couples élégiaques. L’ âme du rêveur perçoit le jeu mobile des lumières, les
fuient les derniers tourbillons des souvenirs. Un vide cruel, dans l’ âme . Et voici revenus les raisonnements habituels, le
e afflux d’images, de notions, un afflux si dense et tumultueux que l’ âme n’en peut discerner les éléments, toute à sentir
aroles cessent, comme les notions. La joie ou l’angoisse étreignent l’ âme  : c’est la triomphante extase de passion, l’extas
ement à tous les langages d’une association fortuite, consolidée en l’ âme par d’héréditaires habitudes ; d’une vieille asso
es accordances telles, désormais secrètes, les émotions des premières âmes furent liées à ces signes. Le langage initial de
é, plus vivantes, les émotions qui, dans l’habitude, poignaient leurs âmes . La seconde loi de la vie, et de l’art qui l’expr
sante les émotions s’affinent, se multiplient. C’est, d’abord, dans l’ âme , à peine deux ou trois vagues passions, la craint
t plus exclusivement le signe d’une émotion définie. A mesure que les âmes se développent, elles requièrent davantage, entre
les âmes se développent, elles requièrent davantage, entre elles et l’ âme de l’artiste, l’atténuation de tout intermédiaire
représentants d’émotions artistiques. Mais un jour vient où, pour les âmes très délicates, les signes de l’art apparaissent
ênée : un intermédiaire s’est dressé, non senti auparavant, entre ces âmes et l’âme de l’artiste créateur. Alors l’artiste d
intermédiaire s’est dressé, non senti auparavant, entre ces âmes et l’ âme de l’artiste créateur. Alors l’artiste doit emplo
sont directement entendus : leur caractère propre de sons empêchera l’ âme de les considérer comme de purs signes d’émotions
s arts, reçut des formes diverses à mesure que s’accrut le nombre des âmes « différentes ». Elle fut d’abord populaire, univ
prits exige, dans les musiques, une hiérarchie pareille : aux simples âmes incultes la mélodie, la chanson ; à beaucoup la m
premières émotions religieuses. La musique grecque avait été celle d’ âmes nouvellement émues : elle avait été universelle.
savante, la musique religieuse et scolastique, destinée seulement aux âmes plus complexes. L’histoire de la musique au Moyen
s étranges et nous paraissent les plus dures, elles étaient, pour les âmes anciennes, le signe des émotions les plus naturel
 : c’était, tout proche, le contre-point, un effort à composer dans l’ âme les émotions, par les alliances des motifs, et le
es émotions. Elle y fut aidée par la réforme de Luther, dirigeant les âmes vers une foi aimante, tout cordiale. Jean Sébasti
les états d’émotions sommaires, mais très intenses et sincères de son âme . Cinq ou six grands sujets : il a dédié toute son
s : modifié seulement par les lois naturelles qui avaient modifié les âmes . Au dix-huitième siècle, les émotions n’avaient p
nuets adorablement réguliers : partout la délicate plaisanterie d’une âme ingénue. Mozart fut moins parfait : les exigences
eul dans l’Art, a connu tout le domaine de l’Art ; un musicien dans l’ âme duquel ont vécu, précises et réelles, toutes les
désirs, le poète sentit surgir l’étonnante tragédie du profond de son âme . Elle fut la fleur douce et cruelle de ses enivre
licable de gaieté voilée et de mélancolie caressante, où se reflète l’ âme des gens de mer. Le refrain, énergiquement scandé
u se révèle aux amoureux. Le philtre a pour l’éternité confondu leurs âmes . Iseult, la première, appelle Tristan, et Tristan
iltre corrode toujours plus profondément les tendres damnés dans leur âme et dans leur chair. En ceci, le génie du maître e
que sur un cadavre !Tristan n’est plus et la blonde Iseult exhale son âme fidèle en un chant d’apothéose, essor suprême du
49 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79
trarque I Il y a deux amours : l’amour des sens et l’amour des âmes . Tous les deux sont dans l’ordre de la nature, pu
fférence essentielle qui existe entre l’amour des sens et l’amour des âmes , on arrive à conclure ceci : C’est que l’amour de
r des sens a pour mobile et pour objet le plaisir, et que l’amour des âmes a pour mobile et pour objet la passion du beau ;
’amour des sens inspire souvent des vices et des crimes ; l’amour des âmes inspire, au contraire, des chefs-d’œuvre et des v
Clytemnestre ; et que vous voyez dans les temps modernes l’amour des âmes se caractériser dans la chevalerie, dans Héloïse,
éalité aussi différents que l’esprit de la matière, que le corps de l’ âme . Voyez Ovide dans son Art d’aimer, d’un côté ; vo
ce poète impur des sens et que ce poète du pur amour. Cet amour des âmes ou cette passion du beau, sentiment qui se rappro
s ; les autres n’écrivent que leur imagination, ceux-là écrivent leur âme . Or qu’est-ce que la belle imagination en compara
t leur âme. Or qu’est-ce que la belle imagination en comparaison de l’ âme  ? Les uns ne sont que des artistes, les autres so
r ceux-là politique. Disons le mot : sa vie est le roman d’une grande âme . Il naquit à Florence, la ville où tout renaissai
, cette solitude, frappèrent son imagination d’un tel charme, que son âme s’attacha du premier regard à ces lieux, avec les
ses lettres et ses entretiens découvraient tout ce qu’il avait dans l’ âme , on croyait y lire… » V Heureux en amitié
la passion du beau, l’admiration, l’enthousiasme, le dévouement de l’ âme à un être d’idéale perfection physique et morale 
celui-là ne saura jamais comment l’amour tue et comment il guérit une âme . » VII Cette merveille était Laure, dont l
semés ainsi au vent. VIII À dater de l’heure où il vit Laure, l’ âme de Pétrarque ne fut plus qu’un chant d’enthousias
formes ses hommages : Laure était passée à l’état de divinité dans l’ âme de son amant ; ce culte avait cependant l’onction
uement qu’on ne le fit jamais cette consonance de la tristesse de son âme avec la tristesse des lieux. « Solitaire et pens
s, les fleuves eux-mêmes et les forêts savent ce qui s’agite dans mon âme , fermée aux regards des hommes. Mais, hélas ! il
i retraites si sauvages que l’amour ne m’y suive, conversant avec mon âme et mon âme avec lui ! » XI Jean XXII vena
si sauvages que l’amour ne m’y suive, conversant avec mon âme et mon âme avec lui ! » XI Jean XXII venait de mouri
hivers, lui avaient autrefois servi d’abri contre les tumultes de son âme  ; il résolut d’y fixer pour jamais sa vie. Ce lie
approché pour qu’il pût la revoir quelquefois et suivre des yeux de l’ âme sa seule étoile ici-bas : c’était Vaucluse. La de
ntre creusé par la nature dans les flancs d’un rocher, dit Sénèque, l’ âme est saisie d’un sentiment religieux, sans doute p
p loin de l’Italie ; car, pourquoi dissimuler ces deux faibles de mon âme  ? j’aime l’Italie et je hais Avignon ; l’odeur em
gaieté, et m’amusent par leurs saillies ; il y en a qui disposent mon âme à tout souffrir, à ne rien désirer, et me font co
sans la redouter ; je voudrais sortir de cette odieuse prison où mon âme est captive. J’habite Parme, j’y passe ma vie dan
cette ode amoureuse, a tenté de la traduire et a échoué ; il faut une âme tendre pour manier une langue pétrie de larmes et
de tous les sentiers frayés sans que je puisse y trouver la paix de l’ âme , etc. » Aussi revint-il encore sur ses pas, cett
ie antique, dont l’image occupait depuis sa jeunesse la moitié de son âme . Il osa écrire d’Avignon, sous les yeux des papes
issance de l’Italie romaine l’emportait, comme on le voit ici, dans l’ âme de Pétrarque sur son attachement à ses illustres
ur qu’on ne discerne pas encore. En la quittant, je cherchai dans mon âme une force contre les catastrophes que j’aurais à
te amour sur la terre, et de leur éternelle réunion dans le monde des âmes . Ce songe était prophétique, Laure était morte de
ude et sans regret. La vie qu’elle avait menée était si pure, que son âme ne pouvait pas être troublée par l’incertitude de
« Laure, assise sur son lit, paraissait tranquille. L’ennemi de nos âmes , qui n’avait point de prise sur elle, ne vint poi
, une voix si charmante ? Nous allons perdre une compagne qui était l’ âme de nos plaisirs innocents ; une amie qui nous con
cueillait déjà en silence les fruits d’une vie innocente et pure. Son âme , prête à quitter sa belle demeure, rassemblant en
onnets de Pétrarque revêtit, pour ainsi dire, le deuil éternel de son âme  : ses chants devinrent des cantiques, et la mort
res, le manuel de la douleur et de l’espérance. « Que fais-tu, ô mon âme  ! que penses-tu ? Vers qui regardes-tu en arrière
s paroles, les tendres regards que tu as si souvent décrits, ô pauvre âme sans repos ! sont enlevés à la terre ! » etc. « A
orces et tout ce qui n’est pas toi ! » XXIX Lisons encore : «  Âme béatifiée qui daignes souvent descendre pour cons
toutes mes pensées qui volent sur ses traces derrière elle, ainsi mon âme affranchie de son poids, libre et joyeuse, la sui
e je cherche et que je ne retrouve plus sur la terre. « Là, parmi les âmes qu’enserre le troisième cercle du firmament je la
50 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »
doctrine selon les pauvres d’esprit. La nature, le problème de cette âme se rétrécissant au point de s’exclure du domaine
igion populaire, se marque, il semblera, l’évolution préétablie d’une âme qui contint toujours virtuellement et la compréhe
’endurcissant en l’âge mur, faiblissant de décrépitude, de toutes ces âmes légères, puis sérieuses, puis ternies et vacillan
nt cette pyramide humaine, de sa large base populacière à son faite d’ âmes d’élite, paraîtra de taille à se mesurer avec les
ble des incidents, des types et des sites condensés et évoqués dans l’ âme des lecteurs de ces quelques cents pages semblera
aux agitations frémissantes exprimées en miettes, qui traversent les âmes et les forment par l’accumulation des détails vus
le de l’être, font apparaître graduellement ou d’un coup de nouvelles âmes . La réalisation de ces deux conditions abstraites
ser à la variété frémissante et nuancée des vrais faits et des vraies âmes , au point de déployer la même richesse de contras
identique au réel que la croissante, la graduelle transformation des âmes , toujours pareilles à elles-mêmes, toujours nouve
marqués ; des heurts soudains, des incidents perçus opèrent dans les âmes d’importantes et définitives réactions, de brusqu
visent en périodes leur effacement ; ou c’est la mobilité propre de l’ âme , l’oscillation même de son équilibre complexe, co
ulièrement claire ; toujours est révélée la merveilleuse faculté de l’ âme humaine à se prêter aux formes que lui imposent l
t émane, comme une moisson du sombre sol, la merveilleuse floraison d’ âmes et de vie qu’est l’œuvre de Tolstoï. Ce contenu e
asse des faits psychiques et humains qui passionnent et remplissent l’ Âme de l’auteur ; ces faits, les scènes où ils se rév
contraint, pour donner essor à la multiplicité d’images, d’actes et d’ âmes qui le hante, à traiter négligemment le récit, le
larges et calmes mains, il a jeté dans son œuvre le groupe d’êtres d’ âmes et de chairs dont elles étaient pleines, un morce
lus vaste aperçu. Il le considère, le dégage et le restitue, avec une âme prise d’abord d’amour jusqu’aux moelles, puis dép
mêmes, avec le sourd ébranlement des états de conscience continus ; l’ âme éprouve alors non pas la succession rapide de ses
es villes, les existences, les scènes, que s’entrouvent peu à peu les âmes , que vieillissent ou pubèrent les esprits et les
ront des jeunes femmes et s’y ternit ; le jeu changeant des nuances d’ âme frémit, s’exalte, s’alanguit et s’active ; passen
proches et étonnés de découvrir l’intime des choses, de connaître des âmes d’inconnus mieux que celle d’amis, de parler sur
mais arrêté en ses lignes menues, vivent des hommes et des femmes à l’ âme exquise, ardente ou grosse, mais montrés face à f
dence de réalité, que ce cours de variations de carrières diverses, d’ âmes changeantes de visages nouveaux, d’événements suc
ins, il assemble les matériaux de son œuvre, où la foule grise de ses âmes , dispose la terre où elles vivent, entrelace le c
vaincu cette surprise qui les inquiète, c’est l’énigme même de cette âme maîtresse du réel, devine des âmes, égale au vast
uiète, c’est l’énigme même de cette âme maîtresse du réel, devine des âmes , égale au vaste domaine du monde moderne chargée
patriotisme instinctif des masses et des chefs. Le grand mouvement d’ âme qui donne la tranquille assurance de l’héroïsme a
de Moscou, sont des tableaux grandioses et graves qui remémorent aux âmes même les plus affranchies l’amour du sol natal. P
comme le voyant, le miroir, l’intelligence de toutes les formes de l’ âme humaine, se réduisant à n’en concevoir qu’une, la
lentement acquises, chimériques inspirations dont s’est consolée son âme inquiète. III À ce point de notre étude, le
tions dont on est ainsi saisi, ont existé d’abord et ont frémi dans l’ âme du grand écrivain qui les a fixées à jamais eu so
viner, par on ne sait quelle intuition de soi-même et des autres, les âmes et les agitations d’âmes doutées dehors sont les
lle intuition de soi-même et des autres, les âmes et les agitations d’ âmes doutées dehors sont les signes ; embrassant dans
is sous leur aspect sensible, en la boulé de ses personnages, en leur âme aimante, en leur noblesse morale, en leur méditat
e que ses fibres le portent à aimer. Entre le spectacle du monde et l’ âme où il se réfléchissait, il venait comme une terni
’espace, par le dogme spiritualiste et chrétien de l’immortalité de l’ âme et des récompenses futures. Sa magnifique aptitud
é ; et le psychologue le plus génial de ce temps, celui dont la large âme a pénétré et recréé toute la multitude des types
retenti dans son cœur, comme une voix intérieure, et ce Slave dont l’ âme violentée et repoussée par les durs dogmes de la
t cachés dont se marque sa révélation ; comment une infinie variété d’ âmes humaines y existent vraiment, âmes de femmes, de
on ; comment une infinie variété d’âmes humaines y existent vraiment, âmes de femmes, de jeunes filles, d’enfants, de soldat
r tout d’abord une notion absolument exacte du seul rapport d’homme à âme qui lui était accessible, du sien, — et compléter
les illusions, ne connaissent d’autre passion que celle d’égaler leur âme au système du monde. Les écrits de Tolstoï ne son
51 (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »
moins lentement les auteurs qui ont pour matière les sentiments de l’ âme humaine, guère moins du reste. Là aussi il faut,
une sorte de contagion, dans l’état d’âme et dans les divers états d’ âmes des personnages qu’on a créés. Si l’auteur ne réu
s’agrandirait, s’élargirait, se dépasserait. Nous recevons en nous l’ âme de la princesse de Clèves et, tout en sentant for
incesse de Clèves et, tout en sentant fort bien que c’est d’une autre âme que nous vivons pour une heure, nous sentons auss
utre âme que nous vivons pour une heure, nous sentons aussi que notre âme à nous enveloppe l’âme étrangère qu’elle reçoit,
s pour une heure, nous sentons aussi que notre âme à nous enveloppe l’ âme étrangère qu’elle reçoit, et s’en pénètre et s’en
re et que nous nous diminuons, ou que nous tombons de haut. C’est une âme qui s’était unie à la nôtre, à laquelle nous nous
ns, ce n’est pas impossible ». C’est qu’un retrait inexploré de notre âme s’est à demi révélé à nous, c’est qu’une partie d
in de danger. La littérature proprement dite est la peinture de notre âme à tous et de nos mœurs à nous tous, avec une cert
lignes ; la musique qui ne copie rien et qui ne peint que des états d’ âme et qui ne suggère que des états d’âme. Encore l’a
et qui ne peint que des états d’âme et qui ne suggère que des états d’ âme . Encore l’architecture ramène la pensée à la vie
t, mais assez instructive en somme, une étude des esprits et même des âmes , une étude des hommes par ce qu’ils se montrent c
ne. Des hommes il se console par en médire et il est de ceux, signe d’ âme triste et un peu mauvaise, pour qui la médisance
s d’un plein effet, doivent pourtant lui être comptés. Il se fait une âme très spéciale qui est composée de celle d’abord q
nchérit sur les instincts primitifs ; il se fait ce qu’on appelle une âme romanesque. Le romanesque est un être très aimabl
pratiques et les livres d’histoire. Il ne doute point qu’il n’ait une âme de qualité supérieure, une âme nourrie du miel d’
ire. Il ne doute point qu’il n’ait une âme de qualité supérieure, une âme nourrie du miel d’Hymette. Il est rare qu’un lect
accrues, que ces auteurs sont d’excellents et d’exquis aliments de l’ âme et de l’esprit. Cet homme — il a maintenant entre
e n’est pas que le lecteur des anciens se soit fait, précisément, une âme grecque ou une âme romaine ; Il s’est fait une âm
lecteur des anciens se soit fait, précisément, une âme grecque ou une âme romaine ; Il s’est fait une âme de tous les temps
, précisément, une âme grecque ou une âme romaine ; Il s’est fait une âme de tous les temps, excepté du temps où il est. En
52 (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »
gny n’a pas eu tout à coup le double génie et n’a pas trouvé dans son âme les deux aptitudes entrelacées comme deux sœurs d
moins vrai que Vigny, qui avait le génie poétique à fleur et à fond d’ âme , n’avait qu’à fond d’âme le génie de la prose. Be
avait le génie poétique à fleur et à fond d’âme, n’avait qu’à fond d’ âme le génie de la prose. Besoin était donc d’y desce
iment libre ou une combinaison irréfléchie. Les femmes, et toutes les âmes charmantes quel que soit leur sexe, pour lesquell
centrale de la couronne poétique de Vigny, je l’ai dit déjà, c’est l’ âme même qui l’a créée et qui se mire en cette image 
nsée ne voudrait pas qu’on pût fermer un jour cette grande école de l’ âme  ; mais, au contraire, souhaitera qu’on la maintie
u’il soit devenu ! Grossier de plus en plus, détourné des choses de l’ âme , ce monde de nos jours, qui a inventé le mot d’ut
t et de littérature. C’est dix fois plus élevé que cela ! Il s’agit d’ âme , et de la peine la plus haute d’une âme. Logogrip
élevé que cela ! Il s’agit d’âme, et de la peine la plus haute d’une âme . Logogriphe terrible pour un tas d’esprits bas !
sentait que le poète, pour la première fois, y trahissait un secret d’ âme longtemps gardé. La rose blanche entr’ouverte de
égrale. Le désespoir d’esprit d’Alfred de Vigny ne glace pas dans son âme la sensibilité chrétienne, qui y subsiste, immort
négation de Dieu, est la négation absolue du Christianisme ; mais son âme , ce quelque chose en nous qui précède la réflexio
la réflexion et qui la défie, en protestant souvent contre elle, son âme est chrétienne de tendresse, de pitié, d’aspirati
on et de son désespoir, ces deux pesanteurs froides et terribles, son âme qui résiste, mais qui, enfin, reste domptée ! Éco
jugerez de cette lutte acharnée entre l’esprit qui ne croit pas et l’ âme qui veut croire : « Bonaparte meurt en disant :
entez-vous sa fixité, sa pesanteur, son despotisme de marbre ? Mais l’ âme se cabre et pousse son cri : « Et pourquoi — rep
poir, le penseur à côté de la question de Dieu et de la destinée de l’ âme . Le penseur sur toutes les autres questions de la
icat, suraigu de perception en toutes choses ; mais tout ce qui a une âme n’y verra que le désespéré ! « Si j’étais peintre
qu’il savait inspirer à ceux qui le connaissaient, s’écria que cette âme était belle et qu’il en fallait parler, et Rolle
t encore. On n’avait pourtant, du temps de Carrel, qu’une partie de l’ âme de Vigny, qu’on croyait heureuse et qui ne l’étai
ière, complétée et embellie par la douleur… qui embellit toujours les âmes  ! Et voilà pourquoi nous avons voulu imiter Carre
53 (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »
fortiste, et voilà qu’on y ajoute un Mérimée d’esprit et un Mérimée d’ âme . Étonnement profond pour ceux qui ont connu l’hom
au entrouvert, deux poétiques oiseaux blancs, deux tourterelles, deux âmes mélancoliques et plaintives ; l’âme, inconnue jus
blancs, deux tourterelles, deux âmes mélancoliques et plaintives ; l’ âme , inconnue jusque-là, de feu Mérimée, et l’âme de
iques et plaintives ; l’âme, inconnue jusque-là, de feu Mérimée, et l’ âme de l’inconnue, qui le restera par-delà ! L’âme de
, de feu Mérimée, et l’âme de l’inconnue, qui le restera par-delà ! L’ âme de Mérimée ne jouissait pas d’autant de publicité
disaient : quand on a tant d’esprit, on ne peut pas avoir beaucoup d’ âme . Mérimée, le réaliste sans pitié, le narrateur au
né mauvais sujet ; mais, outre que les passions ne sont pas plus de l’ âme que les servantes ne sont leurs maîtresses, quoiq
ée ! C’était un talent, c’était un esprit, c’était principalement une âme  ! On dira : l’âme de feu Mérimée, comme on a dit 
lent, c’était un esprit, c’était principalement une âme ! On dira : l’ âme de feu Mérimée, comme on a dit : l’âme de feu Bra
palement une âme ! On dira : l’âme de feu Mérimée, comme on a dit : l’ âme de feu Brassier ! Pendant qu’il vaquait à ses mul
crivain pour avoir jamais eu un sentiment profond et passionné dans l’ âme . Littérairement, c’est un sobre, et l’amour, quan
ut, ni agrandi, ni engraissé, ni plus fort en esprit, ni plus fort en âme qu’il n’était, comme l’affirme et le soutient une
tant, qui ne sont que charmantes et qui auraient pu être divines si l’ âme de la femme qui les a écrites eût été plus vraie
plus tendre, nous disent pourtant très bien la qualité médiocre de l’ âme qui les a tracées avec tant de coquetteries et de
 ! Si donc on ne veut pas montrer la médiocrité ou la pauvreté de son âme , il faut bien se garder d’entrer dans le confessi
nt de ses manières, n’avait pas tant d’esprit puisqu’il n’avait pas d’ âme dessous ! Mérimée, le sec Mérimée, aurait dû plus
deux volumes à des Inconnues avaient donné déjà une triste idée de l’ âme d’un écrivain surfait par une admiration surprise
n surfait par une admiration surprise, et qui, pour ne pas croire à l’ âme , méritait bien, du reste, de n’en pas avoir ! C’e
d Stendhal garde encore, dans cette haine et dans cette négation, une âme élevée… Stendhal, qui est sorti par les années bi
ssion et de pensée qui aurait répugné à la noblesse fondamentale de l’ âme de Stendhal !… Je ne connais, dans toute la litté
ndhal, resté fidèle à Napoléon même après Sainte-Hélène, avait dans l’ âme tout ce qu’il faut pour comprendre mieux que Méri
cune de ces choses qui s’attachent généreusement et passionnément à l’ âme des hommes, que tiré, toute sa vie, des coups de
54 (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408
de la philosophie et de la poésie, mais le plus sublime monument de l’ âme humaine. Voici le grand drame éternel à trois act
au théâtre, ou qu’on peut lire comme on écoute, dans le silence de l’ âme , la musique des langues. III Mais Job, vous
e. Son équilibre, sans cesse troublé, sans cesse rétabli, donne à mon âme une certaine sérénité gaie sur un fond triste. C’
suis sûr, n’a autant joui de ses amis, famille adoptive, parenté de l’ âme , public intime, qui ne sont ni si perfides, ni si
asphèmes, qui puisse être contenue dans un corps de chair et dans une âme de… Nous ne savons pas même le nom de cette essen
pire             Commença de souffrir ; Et la terre, et le ciel, et l’ âme , et la matière, Tout gémit ; et la voix de la nat
s sommes             Avec d’égales lois ! Mais les siècles ont vu les âmes magnanimes, La beauté, le génie, on les vertus su
r l’existence à un tel prix, et si jamais un doute impie effleura mon âme sur l’existence ou sur la nature du premier princ
nt d’espace, et ce petit éclair de durée que la nature a donnés à une âme , assez grande pour contenir des éternités, et ass
nous nous retournons avec anxiété vers l’éternel contemporain de nos âmes , vers Dieu, et nous cherchons dans la religion le
que la mort elle-même et que l’inconnu de la mort : le supplice de l’ âme qui les contient tous en suspens dans un mot : le
tre pensant. Ce supplice est sous vos yeux, peut-être même dans votre âme . Il est évident comme l’histoire, palpable dans l
XX Supposons en effet qu’un philosophe d’Europe pût confier son âme pensante tout entière, pour un instant, au fil du
r du globe en sept secondes. Supposons que ce philosophe charge cette âme de lui rapporter à son retour les grands phénomèn
ons jusqu’à la foi, qui est la réverbération du Dieu vivant sur notre âme , jusqu’à la résignation qui est le sacrifice, le
matérielle comme dans son acception la plus métaphysique à la fois. L’ âme de l’homme, selon moi, est incontestablement un p
e ce qu’il croit. Cependant, malgré cette évidente immatérialité de l’ âme , il est évident aussi qu’excepté la conscience, q
en nous (précisément parce que la matière ne pouvait pas révéler à l’ âme la moralité que la matière n’a pas, nemo dat quo
e n’a pas, nemo dat quod non habet ) ; il est évident, dis-je, que l’ âme humaine, pendant qu’elle est associée au corps, r
sions et toutes ses notions par les sens, ces lucarnes du cachot de l’ âme . Il est évident, en conséquence, que l’âme n’est
es lucarnes du cachot de l’âme. Il est évident, en conséquence, que l’ âme n’est point indépendante du milieu habituel dans
le creux du ravin sont les rêves des poètes et même des rois, et où l’ âme , à défaut de la nature, s’entretient avec Dieu po
nt, et qui est, en effet, la corde grave et la note fondamentale de l’ âme émue, ne date ni de Virgile, ni de l’école romant
nos propres impressions, des impressions du spectacle du désert sur l’ âme de l’homme. Nous avons voulu faire l’épreuve de l
rope. J’ai toujours été convaincu que changer d’air c’était changer d’ âme  ; que changer de point de vue, du moins, c’était
cesse la pensée à se plonger dans cet espace, et qui fait monter son âme à l’éternelle poursuite de l’infini, d’astres en
non seulement une condition de grandeur dans l’imagination et dans l’ âme , mais aussi une condition de justesse dans l’espr
issaient par se pétrifier ou par croupir, et qu’en croupissant dans l’ âme elles finissaient enfin par s’altérer et par se f
ous. C’est que l’étendue avait modifié et rectifié le regard de notre âme . Défiez-vous de la justesse des idées conçues par
idées et l’étendue des horizons. C’est bizarre, mais c’est simple. L’ âme n’est pas indépendante de ses sens. Voilà, pour e
nt Jérémie épouvanta ses flots. Je n’ai pas écouté chanter en moi mon âme Dans la grotte sonore où le barde des rois Sentai
ds, ô vent ! ta confidence aux nuits ; Tu n’as pas de secret pour mon âme , depuis Tes hurlements d’hiver dans le mât qui se
que l’homme est plus homme et Dieu même plus Dieu. Moi-même, de mon âme y déposant la rouille, Je sens que j’y grandis de
ir vierge et de tous les pays. En quittant le rivage, il recouvre son âme  : Roi de sa volonté, libre comme la lame !… ……………
is soixante jours, Vers ce vague horizon qui recule toujours ; Et mon âme , oubliant ses pas dans sa carrière, Sans espoir e
 ? « Fouler aux pieds l’esprit comme l’herbe ou le sable ? « Saisir l’ âme  ? embrasser l’idée avec les bras ? « Ou respirer
lus bien, où le mal n’est plus mal ; « Mais ce tout, centre-Dieu de l’ âme universelle, « Subsistant dans son œuvre et subsi
55 (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336
sculum. V Sa troisième Tusculane disserte sur les maladies de l’ âme , plus nombreuses, dit Cicéron, et plus irrémédiab
e le corps vicié peut être guéri par les soins de l’homme, mais que l’ âme malade ne peut pas juger elle-même de son infirmi
t pas juger elle-même de son infirmité. Il attribue ces maladies de l’ âme à la mauvaise éducation qui nous nourrit de préju
ané, du vice, qui est une habitude d’infirmité ou de dépravation de l’ âme . « Mais ce qui fait, dit-il, la différence entre
« Mais ce qui fait, dit-il, la différence entre les infirmités de l’ âme et celles du corps, c’est qu’il peut nous surveni
tre faute, et que nous sommes toujours coupables de nos maladies de l’ âme . Le corps, composé de matières, n’est pas libre ;
maladies de l’âme. Le corps, composé de matières, n’est pas libre ; l’ âme est coupable parce qu’elle est libre. » Quel tra
plus chrétiens ? « Il y a d’ailleurs une grande différence entre les âmes grossières et celles qui ne le sont pas. Celles-c
ent malades et se rétablissent fort vite. Il n’en est pas de même des âmes grossières, et, de plus, celles qui sont d’un car
es passions. » VII La belle définition de la vertu, santé de l’ âme , n’est pas moins éternelle !… Une qualité permane
té de l’âme, n’est pas moins éternelle !… Une qualité permanente de l’ âme , qui est la raison elle-même en action !… Son por
, un reste de passion suffirait toujours, non seulement pour priver l’ âme de son repos, mais pour la rendre vraiment malade
e vous dit-elle pas assez que tous ces objets qui existent dans votre âme , ou de fougueux désirs, ou de vains transports de
ilosophes modernes ; Rousseau y a puisé certainement ses mouvements d’ âme qui chantent au lieu de parler. « Pour nous guér
llente ; si c’est parler convenablement, que de parler ainsi de notre âme , qui est d’un ordre tout à fait supérieur, et qui
ne peut être comparée, l’oserons-nous dire, qu’avec Dieu même. Cette âme donc, lorsqu’on la cultive et qu’on la guérit des
de l’intelligence humaine : « Quand je viens ensuite à considérer l’ âme même, l’esprit de l’homme, sa raison, sa prudence
moyens d’adoucir les peines ; le quatrième, des autres passions de l’ âme  ; et le cinquième enfin développe cette maxime, q
de surnaturel, quelque effet de la prévision ou de l’inspiration de l’ âme  ? Quel devin, s’il était privé de la vue comme Ti
pour avoir un titre sacré sur toutes les meilleures facultés de notre âme , de notre esprit, de notre raison, les employer à
usement mieux conservé ; c’est là qu’on lit, après un entretien sur l’ âme et sur ses destinées suprêmes, le songe de Scipio
s évêques n’est pas plus ferme ni plus tendre dans l’immortalité de l’ âme . XVII « Lorsque j’arrivai pour la première
e mon petit-fils. « Alors, Scipion, ta prudence, ton génie, ta grande âme , devront éclairer et soutenir ta patrie. Mais je
retournent…… « Ce discours de l’Africain avait jeté la terreur en mon âme . J’eus cependant la force de lui demander s’il vi
el de Dieu, dont une parcelle s’appelle la Terre… « Ils ont reçu une âme  !… C’est pourquoi, mon fils, toi et tous les homm
mon fils, toi et tous les hommes religieux, vous devez retenir votre âme dans les liens du corps ; aucun de vous, sans le
nces à venir dans ce séjour où se trouvent tous les biens des grandes âmes , poursuis cette ombre qu’on appelle la gloire hum
tte forme sensible, ce n’est point toi ; ce qui fait l’homme, c’est l’ âme , et non cette figure que l’on peut montrer du doi
mblable à ce Dieu éternel qui meut l’univers en partie corruptible, l’ âme immortelle meut le corps périssable. Exerce-la, c
ruptible, l’âme immortelle meut le corps périssable. Exerce-la, cette âme , aux fonctions les plus excellentes. Il n’en est
n’en est pas de plus élevées que de veiller au salut de la patrie. L’ âme , accoutumée à ce noble exercice, s’envole plus fa
ément par elles, ont violé toutes les lois divines et humaines, leurs âmes , dégagées du corps, errent misérablement autour d
omme cela est pensé, divinement. On dirait que la lumière d’une belle âme y découle sans ombre sur le plus bel esprit de to
insi dire son catéchisme dans ses œuvres, comme elle l’avait dans son âme et dans sa vie. La législation, selon lui, n’étai
é attendrie des soldats et du peuple ; et cependant quel calme dans l’ âme et dans le style de Cicéron ! s’il avait les pres
l’immortalité. Caton montre à ses jeunes amis que toutes les grandes âmes ont pressenti l’immortalité, et n’ont vu la vérit
in, de partir pour cette assemblée céleste, pour ce divin conseil des âmes , d’aller rejoindre tous les grands hommes dont je
ilieu d’eux mon enfant chéri. » Qu’est-ce que la vieillesse, quand l’ âme se voit à l’aurore d’un jour éternel ? Tel est en
nde de la perte de tous les autres livres ; c’est l’encyclopédie de l’ âme , de la pensée et du talent. Voltaire a son étendu
56 (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56
Vos théories de société répondent aux corps, les nôtres répondent à l’ âme de la société. Vous supposez un contrat révocable
enfant à chérir sa mère et son père, il devient devoir ; c’est déjà l’ âme qui se révèle, ce n’est plus de l’instinct seulem
peuples et des sages. Elles ont l’unique et immense mérite d’élever l’ âme , les lumières, et le sentiment de justice du peup
ociété civile un but intellectuel, moral et divin de civilisation des âmes , c’est-à-dire de vertu et de divinisation de notr
adorable Divinité, de qui tout émane et à qui tout aboutit, de cette âme universelle qui n’est qu’âme, c’est-à-dire intell
ut émane et à qui tout aboutit, de cette âme universelle qui n’est qu’ âme , c’est-à-dire intelligence, volonté, force et per
r but seulement le corps de l’homme, il a pour but aussi et surtout l’ âme humaine, il est spiritualiste plus que matériel ;
mpose le premier patriotisme du sang, et qui sanctifie la source de l’ âme comme la source de la population. Devoir du comma
se divinise en découvrant, non pas dans le corps humain, mais dans l’ âme humaine, l’origine, le titre, l’objet, et la fin
mblables en haut l’autorité, inégalité légale, en bas la dignité de l’ âme de tous, égalité divine. Partout la fraternité en
ue du devoir au lieu de la politique du droit, le gouvernement pour l’ âme au lieu du gouvernement pour les besoins, le prog
; mais elle a pour but surhumain la grandeur et la glorification de l’ âme humaine par la vertu. Le travail de l’homme terre
été politique en vue de Dieu et de l’immortalité, c’est la vertu de l’ âme humaine. Ce double travail, également nécessaire,
ourris ; mais parce que la société morale se compose avant tout d’une âme immortelle dont la destinée immortelle est de ren
ité, révèle aussi forcément à l’homme intellectuel les besoins de son âme pour satisfaire à ses aspirations divines de perf
vivre dans son corps : elle doit l’aider surtout à perfectionner son âme , à renaître plus parfait par une vie plus sainte,
ratifier ; la moitié meilleure de ce qui fait l’homme y manque : son âme n’y est pas ! c’est la société politique de la ha
l’homme, ils ont, dans leur acte de société, oublié la principale : l’ âme , et sa destinée immortelle et infinie. Combien le
Ce pacte de la société vraie, le voici : Dieu a créé l’homme corps et âme , à la fois ; Corps, pour s’exercer ici-bas comme
ussière organisée, périssable comme la mort. Il a donné à l’homme une âme pour communiquer par la pensée avec Dieu, son cré
er par la pensée avec Dieu, son créateur, et pour perfectionner cette âme par la vertu, travail surhumain de l’humanité mor
u composé de devoirs mutuels dans lequel l’homme trouve à exercer son âme militante et perfectible à cette vertu dont la so
érite ne finit pas ici-bas ; c’est la civilisation spiritualiste de l’ âme humaine. Le contrat social matérialiste de J.-J. 
ère, renversant ou bâtissant d’autres fourmilières, soit le but d’une âme plus vaste que l’espace, et que Dieu seul peut co
ppements par la tombe ; mais que le vrai contrat social, celui dont l’ âme de l’humanité est l’élément, celui dont la vertu
ux, la beauté. Tout lui souriait du côté du monde : elle détourna son âme et ne voulut regarder que du côté du ciel. Elle r
vie, la religion. Elle crut reconnaître que ce qui écartait le plus d’ âmes religieuses de la pratique de tel ou tel culte, c
d’une religion pacifique et unanime, aurait à son insu laissé dans l’ âme du philosophe sceptique et mobile de Genève la pe
57 (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion dynamique »
t s’exprimer ainsi, par une abstraction pratiquée sur elle-même ? Une âme capable et digne de cet effort ne se demanderait
mysticisme — car c’est à lui que nous pensons — a beau transporter l’ âme sur un autre plan : il ne lui en assure pas moins
se révèle effectivement, qui illumine et réchauffe de sa présence des âmes privilégiées. Ainsi s’intercalent, comme nous le
s scènes d’enthousiasme où le dieu prenait réellement possession de l’ âme qui l’invoquait. Par le fait, les mystères les pl
in, mais il le devint sans peine, parce que l’ivresse où il mettait l’ âme n’était pas sans ressemblance avec celle que le v
ui, indépendamment de lui, se produisit de loin en loin chez quelques âmes prédisposées un effort pour aller chercher, par-d
is non pas d’en fouler le sol. Il alla jusqu’à l’extase, un état où l’ âme se sent ou croit se sentir en présence de Dieu, é
as où l’élan fut insuffisant ou contrarié. A cet élan il semble que l’ âme hindoue se soit essayée par deux méthodes différe
nt cruelle. Et par le suicide il n’aurait pas obtenu l’évasion, car l’ âme devait passer dans un autre corps après la mort,
un côté, est plus mystique encore de l’autre. L’état où il achemine l’ âme est au-delà du bonheur et de la souffrance, au-de
ne extase, que dans un effort pour coïncider avec l’élan créateur une âme pourrait prendre la voie ainsi décrite et n’échou
venue d’ailleurs à l’islamisme — a été bien superficielle, mais à des âmes prédisposées une simple suggestion, un signal suf
ent ou des pratiques d’extase ; au lieu de s’absorber en elle-même, l’ âme s’ouvrira toute grande à un universel amour. Or c
vie habituelle à la vie mystique. Quand les profondeurs obscures de l’ âme sont remuées, ce qui monte à la surface et arrive
bolique de ce qui se prépare, et l’émotion est une concentration de l’ âme dans l’attente d’une transformation. Ce dernier c
que. Ébranlée dans ses profondeurs par le courant qui l’entraînera, l’ âme cesse de tourner sur elle-même, échappant un inst
s l’imitation anticipée ou la préparation. Elle montre en effet que l’ âme du grand mystique ne s’arrête pas à l’extase comm
qui est aimé : Dieu est présent et la joie est sans bornes. Mais si l’ âme s’absorbe en Dieu par la pensée et par le sentime
nt a grandi au point d’occuper toute la place, l’extase est tombée, l’ âme se retrouve seule et parfois se désole. Habituée
r se perdre dans l’attente et l’espoir d’un instrument merveilleux. L’ âme mystique veut être cet instrument. Elle élimine d
e parce que tout cela n’était que contemplation : l’action ramenait l’ âme à elle-même et la détachait ainsi de Dieu. Mainte
dra rien par là du résultat final. Disons que c’est désormais, pour l’ âme , une surabondance de vie. C’est un immense élan.
. Mais ils viennent tout seuls, ils se déploient d’eux-mêmes dans une âme à la fois agissante et « agie », dont la liberté
ions sont loin : la divinité ne saurait se manifester du dehors à une âme désormais remplie d’elle. Plus rien qui paraisse
dans des entretiens silencieux, seul à seul, avec une émotion où son âme se sentait fondre tout entière, ce qu’on pourrait
ssement savant, de ce que le mysticisme vint déposer, brûlant, dans l’ âme de l’humanité. Par elle, tous peuvent obtenir un
étiens. La raison en est que si d’autres courants portèrent certaines âmes à un mysticisme contemplatif et méritèrent par là
ley allant retrouver Livingstone. Ce n’est pas assez dire. A côté des âmes qui suivraient jusqu’au bout la voie mystique, il
notre être et, par là, jusqu’au principe même de la vie en général. L’ âme mystique n’avait-elle pas justement ce privilège 
grande ardeur de la foi, forme imaginative que peut prendre dans des âmes passionnées la religion traditionnelle, ou si, to
ns ce qu’elle a de positif, je veux dire de perceptible aux yeux de l’ âme , que le philosophe devra l’interroger. Cette natu
phisme. Il pensera par exemple à l’enthousiasme qui peut embraser une âme , consumer ce qui s’y trouve et occuper désormais
ui est plus qu’idée, mais qui s’épanouirait en idées si elle voulait, âme toute pure, se donner un corps. Quoi de plus cons
te à remonter, du plan intellectuel et social, jusqu’en un point de l’ âme d’où part une exigence de création. Cette exigenc
e l’au-delà. On peut, avec Platon, poser a priori une définition de l’ âme qui la fait indécomposable parce qu’elle est simp
ce. De là on passera, par voie de déduction, à l’idée d’une chute des âmes dans le Temps, puis à celle d’une rentrée dans l’
dans l’Éternité. Que répondre à celui qui contestera l’existence de l’ âme ainsi définie ? Et comment les problèmes relatifs
ence de l’âme ainsi définie ? Et comment les problèmes relatifs à une âme réelle, à son origine réelle, à sa destinée réell
n platonicienne n’a pas fait avancer d’un pas notre connaissance de l’ âme , malgré deux mille ans de méditation sur elle. El
ment pourtant ne pas voir que s’il y a effectivement un problème de l’ âme , c’est en termes d’expérience qu’il devra être po
il ? Disons que c’est l’esprit, parlons encore, si vous voulez, d’une âme , mais en réformant alors l’opération du langage,
urons à la possibilité et même à la probabilité d’une survivance de l’ âme , puisque nous aurons observé et comme touché du d
ences se rejoignent-elles ? La survie qui semble assurée à toutes les âmes par le fait que, dès ici-bas, une bonne partie de
s, se confond-elle avec celle où viennent, dès ici-bas, s’insérer des âmes privilégiées ? Seuls, une prolongation et un appr
transformer en certitude, et pour le reste, pour la connaissance de l’ âme et de sa destinée, la possibilité d’un progrès sa
écoles qui se livrent un combat autour de la définition a priori de l’ âme , affirmant ou niant catégoriquement. Ceux qui nie
ertaines suggestions de l’expérience intérieure quand elle parle de l’ âme  ; mais elle a forgé ce mot, comme tous les autres
le ne saurait être plus radicale que si l’on fait des propriétés de l’ âme , purement et simplement, des négations de celles
la négation. On ne tire rien du vide, et la connaissance d’une telle âme est naturellement incapable de progrès ; — sans c
58 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VIII. De l’éloquence » pp. 563-585
nt demeurés inconnus, dans les états où l’on ne pourrait offrir à une âme fière aucun but qui fut digne d’elle. Examinons c
endant des idées morales, la crainte de la mort peut seule remuer les âmes . La parole conserve encore la puissance d’une arm
nt à tous les mots dont ils se servent, leur puissance naturelle. Une âme délicate éprouve une sorte de dégoût pour la lang
oduire cette violence monotone, ces termes si forts, qui laissaient l’ âme si froide ? Il est temps de vous révéler la vérit
fiants, exagérés ou faux, ampoulés ou grossiers ? Comment arriver à l’ âme endurcie contre les paroles par tant d’expression
l’empire des lumières. Le son pur de la vérité qui fait éprouver à l’ âme un sentiment si doux et si exalté, ces expression
t l’esprit divin, c’était sans doute la conscience de la vertu dans l’ âme du juste, la puissance de la vérité réunie à l’él
ustice ou l’égoïsme, l’on est obligé de réprimer les mouvements d’une âme élevée, lorsque ce sont non seulement les faits e
s de la vie que leurs intérêts sont menacés, et vous inquiéterez leur âme impassible ; mais que leur apprendrait l’éloquenc
chants guerriers ? pourquoi donc se refuserait-elle à l’éloquence ? L’ âme a besoin d’exaltation ; saisissez ce penchant, en
l’expression amie, dont la douceur, dont la bonté vous présagent une âme encore ignorée, qui entendrait la vôtre, et céder
us les sentiments de la nature, agrandit les idées sans refroidir les âmes . Un très petit nombre d’hommes se vouait, chez le
re dans son foyer naturel, dans la puissance des sentiments sur notre âme . Il s’établit depuis quelque temps un système abs
onsiste l’erreur. L’éloquence ayant toujours besoin du mouvement de l’ âme , ne s’adresse qu’aux sentiments des hommes, et le
 ; mais c’était la fausseté du raisonnement, et non le mouvement de l’ âme , qui rendait ces paroles funestes. Ce qui est él
des hommes, même bons, ne se confient en leurs forces que quand leur âme est émue, et n’oublient leurs intérêts que quand
. L’éloquence tient lieu de la musique guerrière ; elle précipite les âmes contre le danger. Les assemblées ont alors le cou
59 (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »
es moins assujettis à une discipline et à une croyance, il y a eu des âmes tendres, pénétrées, ferventes, ravies d’infinis d
ce sixième degré où Platon les avait relégués au bas de l’échelle des âmes , un peu au-dessus des ouvriers et des laboureurs.
nt venues au xviiie siècle, principalement en France. Et pourtant les âmes tendres, élevées, croyant à l’exil de la vie et à
e père, plus vraiment touché d’un des pâles rayons. Mais où trouver l’ âme sacrée qui chante ? Fénelon n’avait pas de succes
; ils ouvrent des jours magnifiques sur la nature extérieure et sur l’ âme  ; mais ils se plaisent aussi à déchaîner les ténè
ux, tout ce qui s’aigrissait au souffle du siècle dans de bien nobles âmes  ; humilité, sincérité parfaite, goût de silence e
ces secrètes et intérieures insinuations qui stimulent si souvent ton âme , au milieu de toutes les pensées pures et lumineu
s’il a gagné aux voies trop détournées, où il s’est tenu, beaucoup d’ âmes de mystère ; mais il n’a en rien touché le grand
up d’âmes de mystère ; mais il n’a en rien touché le grand nombre des âmes   accessibles d’ailleurs aux belles et bonnes paro
ait prêté un admirable langage à une foule de mouvements obscurs de l’ âme et d’harmonies éparses dans la nature. La misanth
e plus familier christianisme et s’interprète à son tour par lui. Son âme est comme l’idéal accompli de la généralité des â
tour par lui. Son âme est comme l’idéal accompli de la généralité des âmes que l’ironie n’a pas desséchées, que la nouveauté
arler de tout ce qu’il y avait de primitivement affable dans la belle âme de Lamartine, on doit peut-être à cette éducation
déterminé, vers la Beauté qui n’a ni séjour, ni symbole, ni nom : Mon âme a l’œil de l’aigle, et mes fortes pensées, Au but
, Et ne redescendent jamais ! On a dit que Lamartine s’adressait à l’ âme encore plus qu’au cœur : cela est vrai, si par l’
s’adressait à l’âme encore plus qu’au cœur : cela est vrai, si par l’ âme on entend, en quelque sorte, le cœur plus étendu
endresse et de flamme, Et la vierge, en passant, le chantait dans son âme .  Non, jamais toit chéri, jaloux de te revoir.  J
Je m’agitais au port, navigateur sans monde, « Mais aimant, espérant, âme ouverte et féconde ! « Oh ! que ces dons tardifs
qui, passé trente ans, meurt, ou ne peut sortir, Et devient comme une âme en prison dans la nôtre ; La moitié de la vie est
la chaleur du sang qui s’enivre ou s’irrite ! Le Poëte y survit, si l’ Âme le mérite ; Le Génie au sommet n’entre pas au tom
mineux ; elles laissent entrevoir la consolation, l’apaisement dans l’ âme du poëte ; mais elles n’apaisent pas le lecteur.
e plus ; je n’entends qu’une voix générale qui chante pour toutes les âmes encore empreintes, à quelque degré, de christiani
ales de l’humanité, il croit en outre aux fins personnelles de chaque âme . Il n’immole aux vastes pressentiments qu’il nour
60 (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »
n, à les faire passer rudimentairement, vaguement, clairement, dans l’ âme des milliers de suivants que forment ses lieutena
de l’exécution, pour les subordonnés intimes, c’est la similitude des âmes entre le chef et la masse qui fait la possibilité
cause des actes ou des émotions analogues à ceux qui existent dans l’ âme primitive : cette reproduction, son degré marquen
mitive : cette reproduction, son degré marquent la similitude entre l’ âme réceptrice et l’âme émettrice, en vertu du fait q
duction, son degré marquent la similitude entre l’âme réceptrice et l’ âme émettrice, en vertu du fait que les phénomènes ps
rma mais n’aurait pu faire revivre cette forme muette dans de chaudes âmes humaines, et ceux qui la prirent, l’adoptèrent, l
rité humaine ainsi apparue, suscite, s’associe, unit tous ceux dont l’ âme est faiblement ou fortement configurée de la même
e succès ne s’acquièrent en dernière analyse qu’en suscitant dans des âmes étrangères, des images, des enchaînements de pens
, la pénétration d’un homme dans un autre est réelle au même degré. L’ âme d’un grand homme est celle qui peut mettre en mou
ut mettre en mouvement un million de bras comme les siens propres ; l’ âme d’un grand artiste est celle qui peut frémir en u
unications ondes vitales, prises et décrites dans leur source, dans l’ âme où elles s’élancent, mesurées dans leur parcours,
dans l’âme où elles s’élancent, mesurées dans leur parcours, dans les âmes où elles agissent, révélant par leur extension et
omme l’art préfère en général jouer des passions les plus fortes de l’ âme humaine, qui sont les instinctives, les primitive
onséquent la répugnance à la provoquer. Un homme qui peut assister, l’ âme paisible, à la torture de ses ennemis, ne ressent
épique, au drame, au roman, à la musique, à tout ce qui fait frémir l’ âme de douleurs fictives, de compassion et d’admirati
s images et ces sentiments influent sur la nature et la force de leur âme , il ne saurait être admis que, socialement, toute
ue de son auteur ; l’œuvre d’art est un ensemble de signes révélant l’ âme de ses admirateurs qu’elle exprime, qu’elle assim
es humeurs, le dissèquent dans ses nerfs, sa moelle, son cerveau, son âme enfin et son esprit ; si, abandonnant ici l’homme
e d’exprimer quelque face nouvelle et poignante du beau, de frapper l’ âme humaine en quelque place vierge d’émotion, ils se
but, de dissimuler la grandeur, la beauté et l’aspect de leur propre âme , dont la communication même, impudique ou discrèt
ou discrète, est la condition de la pénétration de leur œuvre dans l’ âme d’autrui. Que l’on considère en outre que de plus
s connaissances sur le mécanisme mental humain moyen, mais bien sur l’ âme d’êtres humains individuels, ayant réellement exi
e, d’Alexandre à Mahomet, de Mahomet à Napoléon, ont ainsi polarisé l’ âme de leur peuple ! » (« Qu’est-ce qu’une société ?,
61 (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIIe entretien. Poésie lyrique. David (2e partie) » pp. 157-220
reviens à mon aide, reprend le poète ; reviens, Jéhovah ! Délivre mon âme  ! assiste-moi, non à cause de moi, mais à cause d
 ! » Que chanterions-nous de mieux aujourd’hui après ce Te Deum de l’ âme , tour à tour abaissée jusqu’à la poussière et rel
! « Tu es pur avec les purs ! « Tu allumes toi-même la lampe dans mon âme , Jéhova ! tu fais resplendir mes ténèbres ! « Que
ous, Jéhovah, dans ton nom ! » XII Mais les vicissitudes de l’ âme du poète suivent les vicissitudes de la destinée
n dans toute la poésie antique ou moderne de telles prostrations de l’ âme exprimées par de telles figures de style et de te
llera ! « Comme la biche soupire après l’eau des fontaines, ainsi mon âme après toi ! « J’ai soif du Dieu vivant ! » Il es
; mais dans Théocrite l’imagination seule est satisfaite. Ici c’est l’ âme qui fait remonter toutes ces délices de la créati
oète a épanchée, avant nous et mieux que nous autres modernes, de son âme . C’est pendant son exil sur les montagnes. « Je
sus de sa tête dans une épaisse forêt. « N’abandonne pas au serpent l’ âme de la tourterelle, Seigneur ! « Je dis aux superb
s accomplis le rend plus pieux et plus poète. « Moi », dit-il, « mon âme languit après tes parvis ! Mon cœur et ma chair t
veille et je deviens comme le passereau solitaire sur le toit ! « Mon âme est collée à la poussière. Ranime-la, selon ta pr
le sac des semailles ; il revient joyeux et chargé de gerbes ! « Mon âme t’attend, mon Dieu, plus impatiemment que les gar
ville, n’attendent le matin ! « J’ai apaisé devant toi et assoupi mon âme comme un enfant sevré qui est sur les bras de sa
ant sevré qui est sur les bras de sa mère ; comme un enfant sevré mon âme est assoupie de confiance en moi ! » Où trouver
e, ajoute le retentissement d’une foule à l’accent jailli d’une seule âme  ! Écoutez ! Le poète. « Glorifiez Jéhovah, car i
raie source, à Dieu, comme les flocons de la fumée d’un incendie de l’ âme par un vent d’orage ! Voilà David, ou plutôt voil
s ne nous étonnons pas de cette puissance de répercussion du son de l’ âme humaine à travers toutes les âmes et tous les âge
uissance de répercussion du son de l’âme humaine à travers toutes les âmes et tous les âges ; il y a dans le cœur du héros,
u aux cultes qui ont adopté ce lyrique pour leur prophète, toutes les âmes modernes l’ont adopté pour leur poète. Quant à mo
âmes modernes l’ont adopté pour leur poète. Quant à moi, lorsque mon âme , ou enthousiaste, ou pieuse, ou triste, a besoin
le même vide, le même silence à l’entrée d’une ville de trente mille âmes , pendant les douze heures du jour, que si nous eu
ée du poète ne s’est adressée si haut et n’a crié si juste ; jamais l’ âme de l’homme ne s’est répandue devant l’homme et de
s du ciel et ces tristesses de la terre qui l’avaient fait poète. Son âme était répandue dans cet air du soir, insaisissabl
es faisait réciter avant le sommeil. S’il reste quelque poésie dans l’ âme des familles de l’Occident, ce n’est pas aux poèt
aériens et mourants de ce roseau percé. Je me reportai d’un bond de l’ âme aux nuits où le fils d’Isaïe s’asseyait dans la s
ire détruit, à sa race dispersée parmi les nations ! Ô puissance de l’ âme  ! ô éternité de la parole inspirée ! Le roi est p
bris d’une autre nature Qui, pour animer leur stature, Voudraient dix âmes d’aujourd’hui ? Que faut-il pour te faire rendre
ai parcouru la gamme, De la plainte des sens jusqu’aux langueurs de l’ âme , Chaque fibre de l’homme au cœur m’a palpité, Co
tout du flux de tes bontés ; Et, comme l’Océan dévore son écume, Son âme , engloutissant le mal qui le consume,         Dév
espace Où peuvent plier deux genoux !… Et nous, bardes aux luths sans âme , Qui du ciel ignorons la gamme, Dites-moi ! pourq
en paupière Éponger l’eau de tous les yeux ; Et de cet égouttement d’ âme Il compose un amer dictame Qui guérit tout mal so
62 (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75
t elle était née ; et ils disaient vrai ; elle était morte dans leurs âmes , morte dans leurs intelligences, morte en eux et
it d’un œil inquiet, protestaient seuls contre cet arrêt de mort de l’ âme , de l’intelligence et de la poésie, Mme de Staël
ans la main des conjurés ou de se frapper elle-même pour rendre à son âme la liberté qu’elle aurait voulu rendre au monde !
d’un passé dont nous foulions les cendres et dont nous retrouvions l’ âme en lui ; imagination homérique jetée au milieu de
proscripteurs, sur les bords même des fleuves de la patrie ; mais son âme grande et généreuse donnait aux chants du poète q
néreuses de la poitrine, il ennoblissait la pensée, il ressuscitait l’ âme  ; c’était assez pour tourmenter le sommeil des ge
pour nous comme deux protestations vivantes contre l’oppression de l’ âme et du cœur, contre le dessèchement et l’avilissem
 ; ils furent l’aliment de nos toits solitaires, le pain caché de nos âmes refoulées ; ils prirent sur nous comme un droit d
quelque chose de plus vivant, de plus noble, de plus délicieux pour l’ âme que cette vie engourdie des sens et que cette vol
dans son tourbillon, comme ma pensée plus forte que moi emportait mon âme . Ces impressions étaient-elles joie ou tristesse,
et de la liberté en France donnât une inspiration nouvelle, une autre âme à la littérature opprimée ou endormie de ce temps
m’aurait dit alors, que quinze ans plus tard, la poésie inonderait l’ âme de toute la jeunesse française, qu’une foule de t
ue les drames se heurteraient à la porte de tous les théâtres ; que l’ âme lyrique et religieuse d’une génération de bardes
cru, et cependant cela est. La poésie n’était donc pas morte dans les âmes comme on le disait dans ces années de scepticisme
e par son humanité tout entière, idée pour l’esprit, sentiment pour l’ âme , image pour l’imagination, et musique pour l’orei
porter beaucoup de poésie ; c’est que le saisissant tout entier par l’ âme et par les sens, et exaltant à la fois sa double
mour et de la douleur ! que de soupirs animés de toute la vie de deux âmes arrachées l’une à l’autre, ces paroles confuses e
pourrait décrire l’impression que ce seul regard donne à l’œil et à l’ âme  ; sous nos pas, dans le lit du torrent, au milieu
d’Arabes idolâtres. Rien ne nous avait préparés à cette musique de l’ âme , dont chaque note est un sentiment ou un soupir d
lainte mélodieuse de la vallée tout entière qui venait de prendre une âme et une voix ; puis un nuage d’encens monta de cha
conceptions de l’intelligence, des plus mystérieuses impressions de l’ âme . Ce sera l’homme lui-même et non plus son image,
hercher la poésie seule dans l’œuvre poétique, et de chercher aussi l’ âme du poète sous sa poésie. Mais sera-t-elle morte p
 ; l’époque la demande, le peuple en a soif ; il est plus poète par l’ âme que nous, car il est plus près de la nature ; mai
ur la route inégale de ma vie et recueillies par la bienveillance des âmes tendres, pensives et religieuses. C’est le symbol
nce, pieuses comme la foi, enflammées comme cet amour divin qui est l’ âme cachée de toute la nature. Mais quelle qu’ait été
encore la diversité de ces impressions jetées par la nature dans mon âme , et par mon âme dans mes vers, le fond en fut tou
sité de ces impressions jetées par la nature dans mon âme, et par mon âme dans mes vers, le fond en fut toujours un profond
r successivement de celui qui est ! Les religions sont la poésie de l’ âme .   Ces poésies auxquelles la soif ardente de cett
toutes les choses mortelles. Elles auront été le soupir modulé de mon âme en traversant cette vallée d’exil et de larmes, m
nt que des ébauches mutilées, des fragments brisés de ce poème de mon âme . Serai-je plus heureux maintenant que je touche à
nant la tête !   Maintenant, il ne me reste qu’à remercier toutes les âmes tendres et pieuses de mon temps, tous mes frères
allumé le premier dans un cœur jeune et pur, une prière confuse de l’ âme à laquelle vous avez donné une parole et un accen
aintes consolerait de toutes les critiques, et vaut cent fois, pour l’ âme du poète, ce que ses faibles vers lui ont coûté d
63 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408
et de l’intelligence des choses divines, qui précipitait alors tant d’ âmes dans la solitude, l’arracha, dans la fleur de son
ion du cœur. L’amour fut aussi le premier chant de cet enfant, dans l’ âme duquel la passion idéale était éclose avant l’âge
rmes. Béatrice mourut dans la fleur de sa beauté, à vingt-cinq ans. L’ âme de Dante quitta en quelque sorte la terre avec el
e, et on ne peut douter que ce ne fut pour suivre et pour retrouver l’ âme de Béatrice qu’il entreprit plus tard ce triple v
. L’âge, la méditation et le malheur n’avaient pas encore donné à son âme cette sonorité grave et surhumaine, timbre sépulc
ucit le séjour. Ce site mélancolique convenait à la mélancolie de son âme . La forêt de pins (la pineta) qui s’étend entre l
res et le silence autour des grandes mémoires ; on entendrait mieux l’ âme gémissante de l’exilé dans les gémissements des p
ue léger dans l’amour des sens, il avait été fidèle dans l’amour de l’ âme . Le souvenir toujours renaissant de sa Béatrice,
itique et les passions civiles eurent fait silence, le soir, dans son âme . Alors, et alors seulement, il entendit toute la
main, comme les figures tronquées des rêves au moment d’un réveil. L’ âme humaine, que le christianisme avait détachée, dan
ouvertes des représentations par le pinceau de ces trois séjours de l’ âme , enfer, purgatoire, paradis. Dans les fêtes sacré
s ou de combats du cirque, des drames de théologie chrétienne. Là les âmes , les démons, les anges, les vierges, les saints,
recque et romaine ; les pieds dans l’Église, la tête dans l’Olympe, l’ âme dans les cieux, dans les épreuves ou dans les abî
donc pendant longtemps et jusqu’au vertige dans la profondeur de son âme , de sa foi, de ses amours, de ses haines, de ses
me ; et dans l’homme, c’est la partie permanente de son être, c’est l’ âme  ; et dans l’âme, c’est la destinée passée, présen
omme, c’est la partie permanente de son être, c’est l’âme ; et dans l’ âme , c’est la destinée passée, présente, future, éter
je conçus soudainement, dans ma pensée, le plan de cette épopée de l’ âme , de l’âme suivie par le poète dans ses pérégrinat
soudainement, dans ma pensée, le plan de cette épopée de l’âme, de l’ âme suivie par le poète dans ses pérégrinations succe
rances de nerfs qui sont la croissance de l’esprit et qui donnent à l’ âme les mêmes angoisses que la croissance trop accélé
er, pendant je ne sais combien de temps, avec les ailes libres de mon âme , sans avoir le sentiment du monde d’en bas qui m’
ue le monde de la matière est visible aux yeux ; la sainteté de cette âme , parcelle détachée de l’essence divine pour lui r
r l’admiration et l’amour de chaque atome créé ; la hiérarchie de ces âmes traversant des régions ténébreuses d’abord, puis
s, puis les éblouissements des vérités, ces soleils de l’esprit ; ces âmes montant et descendant d’échelons en échelons sans
s et définitives de l’esprit, destinée de tous les êtres animés, de l’ âme humaine d’abord, puis de celle de l’insecte, puis
e Dieu, à la création des deux mondes matériel et moral. Je pris deux âmes émanées le même jour, comme deux lueurs, du même
t pas animé dans ce qui vit pour se reproduire ?). Je lançai ces deux âmes sœurs, mais devenues étrangères l’une à l’autre,
ait à la fin de la terre par l’explosion du globe, rendant toutes ses âmes purifiées, divinisées par la miséricorde de Dieu,
d’encre. Ces poèmes étaient autant de chants épars de mon épopée de l’ âme . Je possédais dans ma pensée le fil conducteur à
es relier à la fin les unes aux autres par cette unité des deux mêmes âmes , toujours égarées, toujours retrouvées, toujours
dans l’épopée telle que je la concevais, l’intérêt attaché aux mêmes âmes dans des péripéties diverses ne se rompait qu’à l
Tasse, ou Pétrarque pouvaient, peut-être, exécuter cette épopée de l’ âme , seul sujet qui reste ; mais il n’y avait en moi,
t les flammes de l’amour coupable consumèrent ici-bas les sens et les âmes . » Quand j’ai reproduit cette scène pathétique,
dieux et pieux jeune homme. Il ressemblait, par la physionomie, par l’ âme , par la sérénité du regard, par le timbre même mo
elles étaient également sincères, n’établissaient aucune divergence d’ âme et aucune froideur de sentiment entre nous. Son o
n effet, selon les lois qui régissent le monde spirituel, pour qu’une âme s’élève, elle a besoin de l’attraction d’une autr
l, pour qu’une âme s’élève, elle a besoin de l’attraction d’une autre âme . Cette attraction, c’est l’amour. Dante ne devait
temporaines nous montrent les régions éternelles comme la patrie de l’ âme , comme le lien naturel de la pensée. Dante le com
la vertu, qu’il nomme Purgatoire, pour montrer la transmutation de l’ âme qui se purge de ses fautes dans le temps, car le
e souverainement des hommes. Du haut du temple céleste, au milieu des âmes justes qui vont et viennent par la voie lactée, S
64 (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398
d’un peuple comme d’un individu et d’une cité exactement comme d’une âme . Or ne voyez-vous pas qu’il y a des âmes, et nomb
e cité exactement comme d’une âme. Or ne voyez-vous pas qu’il y a des âmes , et nombreuses, et les plus nombreuses peut-être,
me. Elle est en effet la plus grande, parce que, si on envisage notre âme comme un petit État, elle en affecte la partie mo
ltitude et au peuple. J’appelle donc ignorance cette disposition de l’ âme qui fait qu’elle se révolte contre la science, le
ègne dans un particulier lorsque les bons principes qui sont dans son âme n’ont aucun crédit sur lui et qu’il fait tout le
u près comme dans Ion, il appelle la poésie un délire et le poète une âme hors d’elle-même. Ailleurs il établit comme une h
rarchie qui part des dieux pour descendre jusqu’au plus bas degré des âmes humaines, et dans cette hiérarchie le premier ran
és qu’elles ne le sont : « On peut chercher à complaire à une foule d’ âmes assemblées sans s’embarrasser de ce qui est le pl
jour de cette vue, n’en contractent à la fin quelque grand vice de l’ âme , sans s’en apercevoir… ». Voilà ce que Platon pen
que dans ses mesures, ses accords et ses figures, le caractère d’une âme tempérante, forte et vertueuse. » En un mot, l’a
rtu et sur l’idée qu’en ont les dieux et les hommes feront-ils dans l’ âme d’un jeune homme doué d’un beau naturel et d’un e
’il y a de bon, à son avis et selon son goût, dans chaque chose, et l’ âme de bonté qu’il y a dans les choses mauvaises et l
que chose, et l’âme de bonté qu’il y a dans les choses mauvaises et l’ âme de vérité qu’il y a dans les choses fausses, comm
aton lui-même et d’ailleurs très contestable ; mais elle contient une âme de vérité, parce que, prise à l’inverse, elle est
ux qui pourraient mettre quelque force morale et quelque ton dans les âmes . Les vieilles légendes, nationales ou autres, qui
dresserais les nourrissons de la cité. La vue de la beauté donne à l’ âme l’eurythmie nécessaire. Mais ce n’est là qu’un mo
et de toute moralité. Il y a longtemps déjà que ce peuple n’a plus d’ âme . Aussi, après de terribles blessures reçues et de
ralement n’existant plus. Mon devoir est donc d’essayer de rendre une âme à ce pays qui est le mien. Or ce qui lui manque,
iment au-dessous de ce qu’il est. Et les dieux supérieurs forment les âmes , et les dieux inférieurs forment les corps, et le
nférieurs forment les corps, et les dieux supérieurs mettent dans les âmes un mélange de bien et de mal, de bonnes et de mau
mais il est très probable que, comme les hommes l’ont toujours cru, l’ âme est immortelle et que la Divinité punit et récomp
t pousser d’ailleurs à croire, sans l’affirmer précisément, que notre âme est immortelle, à quoi, comme on vient de le voir
uoi, comme on vient de le voir, la morale est intéressée, c’est que l’ âme , ou, comme on voudra le nommer, le principe intér
ticulière. Portons notre attention sur cette nature particulière de l’ âme . On a beaucoup cherché quel était le premier prin
? et ainsi de suite. Il paraît bien plutôt qu’au commencement était l’ âme , qu’au commencement était quelque chose qui n’éta
mmes donc forcés de nous le figurer comme incorporel. Nous l’appelons âme et nous disons qu’il se mêle à la nature entière
out de même nous pouvons conjecturer très vraisemblablement que notre âme , que notre invisible, que ce que nous sentons en
considérer comme une parcelle ou comme une émanation de cette grande âme universelle dont nous parlions tout à l’heure. To
as vrai que savoir c’est se souvenir ? Si savoir c’est se souvenir, l’ âme existait donc avant, bien avant ce corps qu’elle
t confus souvenir ; et même il ne faut pas dire confus. Que ce soit l’ âme individuelle qui se souvienne quand elle croit ap
souvienne quand elle croit apprendre ou comprendre, ou que ce soit l’ âme commune de l’humanité qui se souvienne de la sort
naissons nous ne commençons pas à vivre, nous recommençons à vivre. L’ âme qui est a été. Il n’y a qu’une vraisemblance, trè
l n’y a qu’une vraisemblance, très acceptable à la raison, à ce que l’ âme qui est doive être plus tard. Nous inclinerons do
qui est doive être plus tard. Nous inclinerons donc à croire que les âmes humaines, émanations de l’âme suprême, enseignées
Nous inclinerons donc à croire que les âmes humaines, émanations de l’ âme suprême, enseignées une fois pour toutes par l’âm
s, émanations de l’âme suprême, enseignées une fois pour toutes par l’ âme suprême ou ayant comme reçu son empreinte, vont s
y tend et qu’il y a complaisance : « Si la vertu est une qualité de l’ âme et s’il est indispensable qu’elle soit utile, il
ut qu’elle soit sagesse. Car, puisque toutes les autres qualités de l’ âme ne sont par elles-mêmes ni utiles ni nuisibles, m
résulte que la vertu, étant utile, doit être une sorte de sagesse… L’ âme sage gouverne bien et l’âme imprudente gouverne m
utile, doit être une sorte de sagesse… L’âme sage gouverne bien et l’ âme imprudente gouverne mal… Pour être avantageux, to
vantageux, tout ce qui est au pouvoir de l’homme doit être soumis à l’ âme et tout ce qui appartient à l’âme dépendra de la
oir de l’homme doit être soumis à l’âme et tout ce qui appartient à l’ âme dépendra de la sagesse. Donc la sagesse est néces
moins forte peut-être que la précédente. La science ne remplit pas l’ âme et elle la déçoit sans cesse. A-t-on remarqué les
la maladie, pour la vertu et le vice, tout dépend de l’harmonie de l’ âme et du corps ou de leur opposition » ? Donc pour l
statue vivante de la pudeur » et d’établir un accord parfait dans son âme . Mais d’autre part il peut se contenter de cette
ons-nous ? Il faut d’abord, et c’est le premier principe, honorer son âme . Honorer son âme est la première maxime et de quo
t d’abord, et c’est le premier principe, honorer son âme. Honorer son âme est la première maxime et de quoi dérivent toutes
n âme est la première maxime et de quoi dérivent toutes les autres. L’ âme , en nous, est ce qui participe de l’infini. L’âme
outes les autres. L’âme, en nous, est ce qui participe de l’infini. L’ âme , en nous, est ce qui n’est pas tout à fait mêlé à
t à fait mêlé à nos contingences et à nos éphémères ou instantanés. L’ âme , de quelque façon qu’on la conçoive, est ce qui,
s entoure et de tout ce qui pèse sur nous, ce que nous appelons notre âme est précisément ce qui reste nous appartenir. C’e
re, ou au moins le dénaturer et l’adultérer. Il faut donc honorer son âme , comme soi-même pur, comme soi-même tel qu’il est
ns de Dieu, ou, du moins, de la nature, c’est-à-dire de l’hérédité. L’ âme , en nous, est l’âme des ancêtres, et par conséque
oins, de la nature, c’est-à-dire de l’hérédité. L’âme, en nous, est l’ âme des ancêtres, et par conséquent, est l’âme même d
ité. L’âme, en nous, est l’âme des ancêtres, et par conséquent, est l’ âme même de l’humanité. En honorant notre âme, nous h
s, et par conséquent, est l’âme même de l’humanité. En honorant notre âme , nous honorons l’humanité tout entière, représent
e, représentée par nous. Nous honorons l’humanité en nous-mêmes. « L’ âme est, après les dieux, ce que l’homme a de plus di
nder sur celle qui doit obéir. Ainsi j’ai raison d’ordonner que notre âme ait la première place dans notre estime après les
ieux et les êtres qui les suivent en dignité. On croit rendre à cette âme l’honneur qu’elle mérite ; mais en vérité presque
ur qu’elle mérite ; mais en vérité presque personne ne le fait. Car l’ âme est un bien divin et rien de ce qui est mauvais n
mauvais n’est digne qu’on l’honore. Ainsi quiconque croit relever son âme par des connaissances, de la richesse, du pouvoir
st rien. Les hommes croient que les louanges qu’ils prodiguent à leur âme sont autant honneurs qu’ils lui rendent et ils s’
us disons au contraire que se comporter de la sorte c’est nuire à son âme au lieu de l’honorer, elle qui mérite, comme nous
ons dit, le premier rang après les dieux. » Il faut donc honorer son âme en faisant tous les efforts pour ne pas la dégrad
s pour ne pas la dégrader et pour la rendre meilleure. On dégrade son âme par l’amour des plaisirs, car par la recherche de
lui des cendres, et l’on ne sait ce qui est le plus douloureux pour l’ âme de la brûlure que le plaisir fait sentir ou du re
r derrière lui comme une pluie de cendres et qui encombre toute notre âme . On la dégrade encore par la lâcheté, « lorsqu’au
en préférant la beauté à la vertu, car « c’est préférer le corps à l’ âme  » et faire pour ainsi dire adorer celui-là par ce
nsi dire adorer celui-là par celle-ci. Le corps est le serviteur et l’ âme est le maître, et c’est déroger à la grande loi d
la beauté du corps est, en très grande partie au moins, empruntée à l’ âme , reflet de l’âme, et ne serait rien, ou très peu
s est, en très grande partie au moins, empruntée à l’âme, reflet de l’ âme , et ne serait rien, ou très peu de chose, sans el
e, et ne serait rien, ou très peu de chose, sans elle ; ensuite que l’ âme a sa beauté propre, intransmissible, incommunicab
iment supérieure, une fois découverte, à celle du corps. On dégrade l’ âme encore quand on préfère la recherche des richesse
rce qu’on la vend. C’est en vérité « vendre pour un peu d’or ce que l’ âme a de plus précieux ; car tout l’or qui est sur la
mis en balance avec la vertu ». Et, comme tout à l’heure on mettait l’ âme en position d’esclave devant le corps, maintenant
er et la déshonorer absolument. S’il faut d’abord ne pas dégrader son âme , il faut ensuite l’honorer de tout son pouvoir. O
son âme, il faut ensuite l’honorer de tout son pouvoir. On honore son âme tout simplement en l’appliquant à son objet. Son
t nos efforts pour recouvrer la santé. » Donc nous déshonorons notre âme en détestant la raison. Nous déshonorons notre âm
déshonorons notre âme en détestant la raison. Nous déshonorons notre âme en la regardant comme incapable de trouver le vra
oigner, le garantir, le tenir propre, le réparer et l’aiguiser. Notre âme est notre instrument pour trouver le vrai. Il fau
ntretenant en bon état pour qu’elle le découvre. On honore encore son âme en lui donnant l’empire, en lui laissant le gouve
excellence celui qui est maître de lui, c’est-à-dire celui chez qui l’ âme gouverne. Les gens de bien sont, avant tout, ceux
vouloir, on n’a qu’à apprendre. On n’a qu’à tourner incessamment son âme du côté du bien, ou plutôt l’on n’a, ce qui est e
et ce qui est très beau, qu’à se tourner incessamment du côté de son âme . Dès qu’on ne vivra que par elle, elle apercevra
très heureuse et du reste à peu près inévitable. On honore encore son âme en l’attachant à la recherche et au culte de la j
’abord en soi ; car l’injustice est un désordre. Cette harmonie que l’ âme doit chercher à réaliser en elle-même à la fois c
’ordre intellectuel. La justice est la justesse de la conscience. Une âme injuste est une âme qui sonne faux. Le même mot d
La justice est la justesse de la conscience. Une âme injuste est une âme qui sonne faux. Le même mot désigne, et à très bo
onne organisation et d’organisme bien fait. Or qui voudrait avoir une âme qui sonnât faux comme une lyre mal accordée ? Et
s ou d’aller au-devant de lui. Le châtiment c’est une « médecine de l’ âme  », une purgation de l’âme, et le malade doit dési
lui. Le châtiment c’est une « médecine de l’âme », une purgation de l’ âme , et le malade doit désirer la médecine avec passi
le juste qui soit réel. Voilà quelles sont les manières d’honorer son âme relativement à l’idée de justice. On l’honore enc
rougir de s’attacher à ceux qui valent mieux que lui ». On honore son âme encore en fuyant tous les excès et, sans aller pl
les succès, qui sont plus dangereux que les revers pour la paix de l’ âme . Les dieux ont voulu être tranquilles et que nous
ès irrationnelle et une simple absurdité. C’est un élargissement de l’ âme qui n’a rien en soi de répréhensible, mais qui fa
leur et de la douleur à la joie, c’est-à-dire d’un élargissement de l’ âme à un rétrécissement de l’âme. Il n’y a nul doute
ie, c’est-à-dire d’un élargissement de l’âme à un rétrécissement de l’ âme . Il n’y a nul doute que l’âme n’en soit assez vit
ement de l’âme à un rétrécissement de l’âme. Il n’y a nul doute que l’ âme n’en soit assez vite fatiguée, surmenée et comme
e ou en faisant une blessure ». Un des meilleurs moyens d’honorer son âme c’est de la rendre — ce à quoi du reste elle tend
ur, et dans le cas contraire il cherchera à les faire naître dans son âme , et s’il n’y réussit pas, il souffrira dans la po
era un mal irréparable en l’éloignant de ce qui pourrait éclairer son âme , des discours des sages… Ainsi, au point de vue m
onnellement et c’est de là que naît la croyance en l’immortalité de l’ âme  ; mais ici il n’y a pas d’amour, mais seulement l
éclat, nous l’avons reconnue par le plus lumineux de tous nos sens… L’ âme qui n’a pas un souvenir récent des mystères divin
ou qui assurément est insaisissable. Donc elle attriste. Elle vide l’ âme d’un côté sans d’un autre la remplir. Elle substi
n état d’âme assez rare que Platon donne comme le véritable état de l’ âme amoureuse et une métamorphose assez accidentelle
est le fond et comme le tout de la pensée de Platon, qui est comme l’ âme platonicienne. Pour Platon comme pour Renan, le m
i, d’illusion sera devenu vérité et de maladie sera devenu santé de l’ âme . L’idéal du sage sera donc, en deux mots : beauté
santé de l’âme. L’idéal du sage sera donc, en deux mots : beauté de l’ âme et mépris des biens de ce monde : « Ô Pan et vous
et vous divinités de ces ondes, donnez-moi la beauté intérieure de l’ âme et faites que chez moi l’extérieur soit en harmon
la maladie, pour la vertu et le vice, tout dépend de l’harmonie de l’ âme et du corps ou de leur opposition. Cependant, nou
us n’en prenons nul souci et nous ne faisons pas réflexion que si une âme grande et puissante n’a pour la porter qu’un corp
ui sait l’observer le spectacle le plus beau et le plus aimable… Si l’ âme plus puissante que le corps, s’irrite d’y être en
Si c’est, au contraire, le corps qui, trop développé, l’emporte sur l’ âme , sur une pensée faible et débile, comme il y a da
ouvement du plus fort ajoute encore à sa puissance en triomphant de l’ âme , rend celle-ci stupide, incapable d’apprendre et
il n’y a qu’un remède aux maux de ces deux principes : n’exercer ni l’ âme sans le corps, ni le corps sans l’âme, afin que,
deux principes : n’exercer ni l’âme sans le corps, ni le corps sans l’ âme , afin que, se défendant l’un contre l’autre, ils
rmer son corps doit également donner des mouvements convenables à son âme et recourir à la musique et à la philosophie : pa
si l’éducation doit être harmonieuse et s’occuper du corps comme de l’ âme , il est certain pour un philosophe que les soins
qu’autant qu’ils sont destinés à faire du corps un bon serviteur de l’ âme . Il faut donc soigner le corps en n’oubliant pas
nt pas jusqu’à l’estimer par lui-même. Considéré comme serviteur de l’ âme et surtout comme demeure de l’âme où il faut qu’e
ême. Considéré comme serviteur de l’âme et surtout comme demeure de l’ âme où il faut qu’elle soit à l’aise, il faut chérir
des passions et par conséquent comme corrupteur et pervertisseur de l’ âme , il faut « s’en détacher » autant et aussi consta
méditer et à bien comprendre, et elle consiste simplement à prendre l’ âme pour ce qu’elle est et le corps pour ce qu’il peu
me tout accord, à une règle supérieure à tous deux. Si l’on mettait l’ âme en harmonie avec le corps de telle sorte et avec
orps de telle sorte et avec un tel dessein que toutes les forces de l’ âme , intelligence, sensibilité, faculté artistique, v
te que le corps ne servît strictement qu’à exécuter les volontés de l’ âme dans sa recherche de la connaissance, le corps s’
he de la connaissance, le corps s’atrophierait de telle manière que l’ âme n’aurait plus en lui ce serviteur docile. La véri
lus en lui ce serviteur docile. La vérité est que tous deux, corps et âme , doivent être mis en harmonie par quelque chose q
se purifiant, se dégageant de ces liens des passions qui enchaînent l’ âme au corps, de ces passions qui collent la peau cor
rps, de ces passions qui clouent au corps toutes les parties de notre âme . » — Véritable concert cependant, parce que le co
gé, ainsi réduit et ainsi désarmé, n’a que plus de force pour aider l’ âme autant qu’il est en lui à la recherche du souvera
chair ; renoncement à la chair et harmonie parfaite du corps et de l’ âme . Remarquez qu’une telle théorie et qu’une telle é
laisirs ; elle les méprise, elle ne les exclut pas. Il convient à une âme libre et forte et qu’on veut qui reste telle, d’a
seront plus forts encore qui en auront éprouvé et bien gardé en leur âme , non le dégoût, mais le mépris. Les plaisirs sont
moins d’avantages ; mais les leçons qu’on fait entrer de force dans l’ âme n’y demeurent pas. N’usez donc pas de violence en
, dans une éducation harmonieuse qui associe le corps au travail de l’ âme et qui, pour l’y associer, le maintient sain et v
i l’empêchent de faire ce départ. Ces passions sont les maladies de l’ âme . Se débarrasser de toutes ces passions pour se fa
ies de l’âme. Se débarrasser de toutes ces passions pour se faire une âme saine et clairvoyante et, cela obtenu, distinguer
e voudrais, moi, être sans cesse en communication et communion avec l’ âme même de ce peuple et sans cesse lui donner de bra
’est même dire qu’elle n’existe pas ; car que serait une faculté de l’ âme qui n’aurait pour but que de s’exercer ? Je ne sa
une fausse musique et une vraie musique, une musique qui ennoblit les âmes et une musique qui les réconforte, une musique où
ennoblit les âmes et une musique qui les réconforte, une musique où l’ âme se saisit en ses puissances et une musique où l’â
une musique où l’âme se saisit en ses puissances et une musique où l’ âme s’abandonne et se dissout en ses faiblesses. Il e
le mouvement violent, et dans un cas cette fausse sculpture énerve l’ âme et dans l’autre cas elle la met dans une sorte de
la cherchant bien et lui étant dévoués, et non au succès, mènent les âmes au bien par le chemin du beau. Telle est la class
st pas mêlé de mauvais. Le bon, c’est l’ordre, c’est l’harmonie d’une âme bien faite ou qui s’est bien faite. L’art doit te
aite. L’art doit tendre par l’agréable à l’ordre et à l’harmonie de l’ âme , c’est-à-dire au bien de l’âme. Remarquez que qua
gréable à l’ordre et à l’harmonie de l’âme, c’est-à-dire au bien de l’ âme . Remarquez que quand l’art croit que son objet es
et sans le chercher. Par l’agréable, il doit tendre à l’harmonie de l’ âme et, cette harmonie réalisée, il a mis l’âme dans
tendre à l’harmonie de l’âme et, cette harmonie réalisée, il a mis l’ âme dans un état d’agrément et de bonheur. L’art, c’e
t la psychologie ; car le premier moyen de persuader et de manier les âmes , c’est de les connaître. N’est-ce pas dans l’âme
er et de manier les âmes, c’est de les connaître. N’est-ce pas dans l’ âme que vous voulez introduire la persuasion ? Sans c
qui voudra la savoir devra donc avant tout savoir ce que c’est que l’ âme et s’en faire une image exacte, se décrire à soi-
e décrire à soi-même ou décrire aux autres les diverses facultés de l’ âme et les différentes manières qu’a l’âme d’être aff
res les diverses facultés de l’âme et les différentes manières qu’a l’ âme d’être affectée. Il devra savoir, non seulement c
me d’être affectée. Il devra savoir, non seulement ce que c’est que l’ âme en général, mais ce que sont les différentes âmes
t ce que c’est que l’âme en général, mais ce que sont les différentes âmes et par conséquent les différents discours qui leu
de rhétorique sont des fourbes » qui ne connaissent pas la nature des âmes humaines ou « qui dissimulent l’exacte connaissan
sance qu’ils en ont… Puisque l’art oratoire est l’art de conduire les âmes , il faut que celui qui veut devenir orateur sache
t que celui qui veut devenir orateur sache combien il y a d’espèces d’ âmes … Il est des hommes que certains discours persuade
état de dire par quels discours on peut porter la persuasion dans les âmes les plus diverses ; quand, mis en présence d’un i
hode, comme elle l’est par son but. Elle part de la connaissance de l’ âme humaine et elle a pour objet le perfectionnement
ssance de l’âme humaine et elle a pour objet le perfectionnement de l’ âme humaine. Elle part de la psychologie et elle abou
ous les arts sont destinés à « faire pénétrer une persuasion dans des âmes humaines ». Cette persuasion s’appellera émotion,
ts d’êtres pénétrés de psychologie, c’est parce que ils ont à faire l’ âme humaine, et qu’il faut bien, pour qu’ils la fasse
rale, c’est la même chose. La psychologie, c’est la connaissance de l’ âme . Mais l’âme, quand elle se connaît bien, quand el
la même chose. La psychologie, c’est la connaissance de l’âme. Mais l’ âme , quand elle se connaît bien, quand elle se connaî
t qu’elle s’est ramenée à son essence, qui est la tendance au bien. L’ âme ne se saisit donc définitivement que dans la mora
les idées qui y sont à l’état confus et qui y dorment. Ils tirent des âmes les idées de beauté, les formes de beauté, les se
umière. Nous apprenons à l’esprit à être logique ; ils apprennent à l’ âme à être harmonieuse. Nous donnons le repos à l’esp
l’exercice ordonné et régulier de lui-même. Ils donnent le repos à l’ âme dans l’harmonie active, mais non plus agitée, de
Nous rendons l’esprit à lui-même par notre maïeutique ; ils rendent l’ âme à elle-même par la maïeutique qui leur est propre
ls rendent l’âme à elle-même par la maïeutique qui leur est propre. L’ âme se crée en se saisissant. Philosophes et artistes
nt à se saisir. On nous appellerait les uns et les autres créateurs d’ âmes , si la vraie créatrice de l’âme n’était l’âme mêm
it les uns et les autres créateurs d’âmes, si la vraie créatrice de l’ âme n’était l’âme même ; mais nous sommes au moins le
les autres créateurs d’âmes, si la vraie créatrice de l’âme n’était l’ âme même ; mais nous sommes au moins les démiurges de
bole et non pas un mensonge. Ils sont relativement aux esprits et aux âmes , ces nébuleuses, les images très imparfaites et t
on pas faux, pourvu qu’ils soient, pour ainsi parler, des créateurs d’ âmes et non des désorganisateurs d’âmes, pourvu que l’
pour ainsi parler, des créateurs d’âmes et non des désorganisateurs d’ âmes , pourvu que l’artiste soit un philosophe exprimé
. Nous honorerons les artistes quand ils réaliseront l’ordre dans les âmes , en commençant, ce qui probablement est nécessair
alise l’ordre dans la vie pour qu’elle puisse aider à se réaliser une âme qui vive d’une façon ordonnée. Nous honorerons d’
ite de pouvoir entrer dans l’éducation des enfants, ceux-ci ayant des âmes tendres dans lesquelles la sagesse ne peut être i
r les vieillards les plus sages et les plus expérimentés ; afin que l’ âme des enfants ne s’accoutume point à des sentiments
que dans ses figures, ses accords et ses mesures, le caractère d’une âme tempérante, forte et vertueuse2. » C’est à ces c
e, — nous verrons plus loin pourquoi ce particulièrement, — peint des âmes et non pas des fleurs. Le but de l’art est de fai
ploie pour cela, il s’adresse à des parties très différentes de notre âme . Ce qui fait plaisir, c’est ce qu’on aime. Or nou
es choses les plus diverses : des sons, des couleurs, des formes, des âmes . Il est clair que les parfums n’ont pas pour nous
que les parfums n’ont pas pour nous le même genre d’attraits que les âmes  ; et selon que l’artiste nous présente des formes
ir à l’idée de chercher dans un torse une maxime d’Épictète. Mais les âmes ont un genre de beauté que n’ont pas les torses.
e ici il y a des hommes et que de les présenter, relativement à leurs âmes , si nonchalamment, c’est un peu introduire cette
as à l’artiste de peser sur les consciences. Il n’a qu’à épancher son âme . » C’est ceci même qui me semble la vérité et le
au fond, procédant des mêmes sentiments et du même état d’esprit et d’ âme . — Il se pourrait ; mais je crois que je n’ai pas
beau, ton seul devoir en tant qu’artiste. Aimer le beau de toute ton âme et n’aimer que cela. C’est ce qui te distingue de
ement sur le corps pour le fortifier ou l’affaiblir, mais aussi sur l’ âme pour y produire les mêmes effets. De toutes les c
bonheur de naître de parents rois, ou bien qui a assez de grandeur d’ âme pour se procurer quelque souveraineté, comme une
hilosophe, mais tout simplement d’un tonneau percé. Cette partie de l’ âme où résident les passions et qui est intempérante,
le, cela ne fait rien aux choses. Être convaincu que la justice est l’ âme même de la cité ; ne songer qu’à organiser la pat
une caste, celle des guerriers, protecteurs et défenseurs de la cité, âme vivante et armée de la République Ces guerriers p
u pour l’année. On leur fera entendre que les dieux ont mis dans leur âme de l’or et de l’argent divin et qu’ils n’ont par
de perfection n’est pas un impératif ; c’est simplement la santé de l’ âme et la beauté de l’âme. La conscience platonicienn
s un impératif ; c’est simplement la santé de l’âme et la beauté de l’ âme . La conscience platonicienne est une hygiène inte
histes, les poètes et les musiciens qui affaiblissent et énervent les âmes . Comme Platon, Aristophane (Assemblée des femmes)
65 (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »
, les yeux rouges, chargés de terreur et de tristesse. Du fond de son âme s’élève l’image de Cormac, couvert de ses horribl
nace tour à tour d’une inondation subite. Enfin Caïrbar recueille son âme et saisit sa lance. Il tourne les yeux vers la pl
ux fidèles, l’éclat soudain de ces chants de douleur ont attendri mon âme , cette âme jusqu’alors insensible comme l’acier d
l’éclat soudain de ces chants de douleur ont attendri mon âme, cette âme jusqu’alors insensible comme l’acier de mon épée.
oujours au milieu du firmament. » Ta voix, dis-je à Carril, plaît à l’ âme d’Ossian, comme le bruit de l’ondée matinale quan
courbé par les vents : sous ces pierres repose un chef ; ouvre à son âme le séjour des vents, ouvre-lui son palais aérien 
oindre. Une voix me l’a annoncé dans mon sommeil ; et je sens que mon âme est près de prendre son vol. Ô vents, pourquoi av
ma demeure ; elles touchaient la harpe pour rappeler la joie dans mon âme  ; mais les larmes coulaient toujours sur les joue
s mélodieux. Tes accents, ô Malvina, sont doux, mais ils attristent l’ âme  : il est un charme dans la tristesse, lorsqu’elle
perfide Uthal : mais le souvenir de ses exploits se réveille dans son âme et l’arrête : il ordonne à son fils et à Toscar d
Larmor ; mais pourquoi me laisses-tu seule au milieu des flots ? Mon âme a-t-elle médité ta mort ? Ma faible main a-t-elle
démarche altière. Rien n’égalait ta beauté, fils de Larmor ; mais ton âme était sombre comme la face obscure de la lune qua
suis-je restée sur mon rocher, au milieu des vagues de l’Océan : mon âme serait accablée de douleur ; mais le bruit de sa
uverain de Finthormo ? Tu m’avais abandonnée sur un rocher ; mais mon âme était toujours pleine de ton image. Uthal, es-tu
e sur la plaine ; elle vole, elle trouve son amant ; elle tombe : son âme s’exhale dans un soupir ; ses cheveux couvrent le
er encore. Je veux que ces doux accords accompagnent le départ de mon âme . Mes aïeux les entendront dans leurs palais aérie
, fils de Fingal, pourquoi cette tristesse, pourquoi ce nuage sur ton âme  ? Les héros des temps anciens ne sont plus et leu
ta jeunesse ; la tristesse, comme un nuage sur le soleil, obscurcit l’ âme de Clessamor : seul, sur les bords du Lora, tu ne
de la nuit : l’aile du corbeau est moins noire que ses cheveux ; son âme était généreuse et tendre : mon amour pour Moïna
ée, puisque Clessamor est si hardi. » « Apprends, lui dis-je, que mon âme brûle de son propre feu ; que je reste intrépide
u désert, le songe qui m’occupait ? Je voyais l’aimable Roscana : mon âme se serait envolée avec le rayon de mon amour. Pou
je viens de la voir en songe. Pourquoi n’a-t-il pas été permis à mon âme de s’enfuir avec cette aimable lumière ? Reviens
venait redemander Crimoïna. « Je ne combattrai point, dit Connan à l’ âme faible, que je ne sache si cette étrangère aime n
a voix était douce comme celle du cygne blessé, lorsqu’il épanche son âme dans ses chants et qu’il sent dans sa poitrine le
ir et de vapeurs. Ô Dargo ! pourquoi t’ai-je si tendrement aimé ? Nos âmes n’en faisaient qu’une, nos cœurs se confondaient,
Crimoïna n’était plus… La harpe glissa de ses mains ; elle exhala son âme dans ses chants : elle tomba près de Dargo. Il lu
ui survivre ? Ah ! sans doute, elle se cacha dans la solitude, et son âme regretta toujours son cher Connal. N’était-ce pas
soupirer le vent dans le gazon, et leur souvenir se réveille dans mon âme . Vous dormez ensemble dans la tombe, amants infor
ugir les torrents de ma patrie. Alors vous viendrez vous offrir à mon âme , et l’attendrir sur vos touchantes aventures. » L
er, pleine de charmes. Ses yeux baissés s’humectèrent de pleurs : les âmes des héros furent attendries quand elle éleva sa v
on amant ? Ô mes amis, parlez-moi donc ! Ils ne répondent point : mon âme est agitée de terreur. Ah ! ils sont morts ; leur
épéta les chants d’Alpin. La voix d’Alpin était pleine de charmes ; l’ âme de Ryno était de feu ; mais alors ils étaient des
ils déploraient la chute de Morar, le premier des mortels. Il avait l’ âme de Fingal : son épée était terrible comme l’épée
s au soleil après l’orage, à la lune dans le silence de la nuit ; ton âme était calme comme le sein d’un lac lorsque les ve
ont parler de Morar. Aux chants d’Alpin la douleur s’éveilla dans nos âmes , mais le soupir le plus profond partit du cœur d’
ils t’attrister ? La douce mélodie des chants attendrit et charme les âmes  ; ils sont comme la vapeur qui s’élève du sein d’
re par intervalles ta face mélancolique et pâlissante. Rappelle à mon âme cette nuit cruelle où j’ai perdu mes enfants, où
r des bardes. Mais maintenant la vieillesse a glacé ma langue, et mon âme est éteinte : j’entends encore quelquefois les om
66 (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507
ait dans son enfance ; cependant tout indique, dans cette épopée de l’ âme , dans ce drame de pensées, dans cette philosophie
idence divine ! Quoi ! du premier coup, du premier vagissement de son âme , l’homme aurait parlé à la fois comme homme et co
clate en un premier gémissement qui semble emporter les digues de son âme . Ce n’est encore que de la douleur. Nous avons tr
leins de jours, riches et heureux, les autres dans l’amertume de leur âme , sans avoir goûté aucun bien ; et cependant tous
illes avaient entendu parler de vous, mais maintenant les yeux de mon âme vous voient ! « Oui, je m’accuse, je m’anéantis m
me tout doit finir entre l’homme et Dieu. Cette lecture laisse dans l’ âme le long retentissement de l’airain sonore suspend
st pour ainsi dire la confession générale, non de ma vie, mais de mon âme . Mais à quoi sert la parole écrite, si ce n’est à
ce monde et pour l’autre ? Je dis donc comme Job : Je parlerai ! Mon âme est, comme la vôtre, une mystérieuse trinité, com
ouvement ou cette activité. Le sentiment est une faculté motrice de l’ âme . Par son attrait instinctif et forcé vers le beau
nctive et forcée du laid, elle imprime une impulsion en tout sens à l’ âme  ; elle la contraint à haïr ou à aimer, à recherch
ou à fuir ; elle lui donne ces impulsions sublimes sans lesquelles l’ âme n’aurait ni sentiment de sa vie, ni action sur el
sur elle-même, que nous appelons les passions. Sans la victoire de l’ âme sur ses passions, ou sans sa défaite, l’âme serai
ns. Sans la victoire de l’âme sur ses passions, ou sans sa défaite, l’ âme serait privée de ce qui fait sa principale grande
une faculté innée, chargée par le Créateur de juger et de gouverner l’ âme . C’est de cet équilibre entre l’intelligence et l
, le crime ou la vertu, en d’autres termes le mérite ou le péché de l’ âme . XIV Qu’est-ce qui dit tout cela en vous ?
nsée, tend sans cesse à l’affranchissement et à la vie. Voilà, dans l’ âme , le rôle de l’intelligence pure : elle voit, elle
lle pense, elle apprécie sa situation, mais elle est impassible. Si l’ âme n’avait que cette faculté de comprendre, elle ne
tout, excepté à celui qui ne saurait avoir d’égal. C’est le sort de l’ âme considérée comme pure intelligence. XVI Mai
sort de l’âme considérée comme pure intelligence. XVI Mais si l’ âme n’était qu’intelligence, elle serait sans activit
utant de vertu que le feu qui la produit. Dieu a donc associé, dans l’ âme , à la faculté de comprendre, la faculté de sentir
comprendre, la faculté de sentir, ou le sentiment. C’est par là que l’ âme devient humaine, et, si j’ose le dire, sans qu’on
ère, si inférieure cependant à l’intelligence. C’est par là que cette âme souffre, qu’elle jouit, qu’elle hait, qu’elle aim
s qui sont presque toutes des sensations matérielles communiquées à l’ âme immatérielle et transformées en sentiments. Mais
XVII Mais puisque cette seconde faculté, le sentiment, imprime à l’ âme , par les passions, par le plaisir et par la doule
rieure à l’intelligence et au sentiment. Cette troisième faculté de l’ âme , c’est la conscience. Cette troisième faculté est
nce. Cette troisième faculté est celle qui achève véritablement notre âme , car elle lui donne ce que les deux autres facult
ue la philosophie spéculative me fait à moi-même sur la nature de mon âme . C’étaient à peu près celles de Job, ou de la phi
s ténèbres et dans ce lointain des volontés divines du Créateur sur l’ âme humaine condamnée par lui à ce supplice et à cett
rix, fût possible, il fallait qu’il y eût assez de ténèbres sur notre âme pour autoriser le doute, assez de lueurs pour écl
airer la foi. Sans ces ténèbres, l’évidence de Dieu aurait foudroyé l’ âme de vérité et de vertu, contraint l’équilibre entr
déjà si amer et si salé de nos larmes. Je comprends, comme Job, que l’ âme , irritée et indignée au commencement de son suppl
ents qui vont du suicide du corps jusqu’au blasphème, ce suicide de l’ âme  ? Quant à moi, j’avoue avec honte et douleur que
ot de l’Évangile. Celui qui a inventé ce prosternement intérieur de l’ âme a inventé le seul rapport de l’âme à Dieu. XXI
té ce prosternement intérieur de l’âme a inventé le seul rapport de l’ âme à Dieu. XXI Nous l’écrivions, il y a peu d
résignation et la prière. Et il ne faut pas croire que ce soient des âmes vulgaires que celles qui délibèrent un certain te
rire amer, le parti de la vie morale contre le parti du suicide de l’ âme . Non, ce sont souvent des âmes très grandes et tr
morale contre le parti du suicide de l’âme. Non, ce sont souvent des âmes très grandes et très altérées du beau idéal que l
lui rapportent que des déceptions, des souffrances, des tortures de l’ âme et du corps. Il aime, et il voit périr ce qu’il a
67 (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »
et en font un pur objet d’imagination, de sentiment et de foi peur l’ âme humaine. Jusqu’ici pourtant la lutte n’était qu’e
ituelle dans un monde supérieur, fait résider les trois facultés de l’ âme , l’intelligence, l’activité, l’appétit, dans les
et le ventre. Plus spiritualiste que son maître en ce qui concerne l’ âme pensante, puisqu’il n’admet pas qu’elle ait besoi
r agir, Aristote ne se borne point à reconnaître pour les deux autres âmes des organes correspondants ; il les fait rentrer
ncipe même de la pensée dans la glande pinéale. Bossuet place aussi l’ âme dans le cerveau, sans désigner la glande pinéale 
dans le cerveau, sans désigner la glande pinéale ; quand il dit que l’ âme et le corps forment un tout naturel, voulant par
urel, voulant par là exprimer la nature intime du lien qui rattache l’ âme au corps, il se montre moins fidèle à la psycholo
de Platon et de Descartes qu’à celle d’Aristote. Selon Malebranche, l’ âme et le corps ne sont l’un pour l’autre qu’une caus
bniz, qui admet la distinction et l’activité propre des substances, l’ âme et le corps sont comme deux horloges dont les mou
dans tout le reste de l’univers. Cudworth explique les rapports de l’ âme et du corps par l’hypothèse d’un médiateur plasti
et du corps par l’hypothèse d’un médiateur plastique. Stahl fait de l’ âme le principe unique de tous les phénomènes de la v
l’école de la sensation, qu’elle admette ou non la spiritualité de l’ âme , tend, en vertu de son principe, à exagérer l’inf
omme que chez les animaux. Bonnet ne peut croire à la séparation de l’ âme et du corps. Si le philosophe professe la spiritu
ologiste explique toute la vie morale en subordonnant l’activité de l’ âme à la sensibilité, cette sensibilité au jeu des fi
e des Rapports du physique et du moral en distinguant deux vies, deux âmes , deux hommes, la vie, l’âme propres à l’homme ani
du moral en distinguant deux vies, deux âmes, deux hommes, la vie, l’ âme propres à l’homme animal, et la vie, l’âme propre
es, deux hommes, la vie, l’âme propres à l’homme animal, et la vie, l’ âme propres à l’homme vraiment humain, dont l’attribu
Jouffroy admet avec Platon, Aristote, Descartes, Maine de Biran, une âme qui vit d’elle-même et par elle-même, qui agit, s
deurs de son essence, se voit elle-même et elle seule, en un mot, une âme à part du monde extérieur. Sa méthode d’observati
ondants aux facultés, aux capacités, aux instincts, aux appétits de l’ âme humaine, de manière que cette classification pût
éclairent d’une lumière toute nouvelle la question des rapports de l’ âme et du corps. Il ne s’agit plus ici d’une action c
mbien tout se tient, se lie, se correspond dans l’homme, et comment l’ âme et le corps forment un tout naturel, pour nous se
la contrarie ou non telle doctrine métaphysique sur les rapports de l’ âme et du corps, il n’y a pas lieu de contester l’exp
ltés que sa phrénologie en organes locaux. Il parlait d’ailleurs de l’ âme , de la volonté, de la conscience, de l’analyse ps
s veulent s’approprier cette science sous le nom de psychologie3. » L’ âme est un cerveau agissant, rien de plus. « Dès que
oint de ces allures ; elle laisse aux métaphysiciens le problème de l’ âme , et ne s’occupe que des fonctions de relation et
eut rêver, quoique le christianisme lui-même ne l’ait point fait, une âme qui contemple, qui aime, qui jouisse, sans aucune
é métaphysique à la façon de Platon et de Descartes que vous nommez l’ âme , c’est-à-dire un être incompréhensible, qui est d
pe de cette individualité ; on peut l’expliquer par l’hypothèse d’une âme , c’est-à-dire d’un être substantiellement distinc
lus libre, enfin, ce qui est le signe par excellence de la santé de l’ âme , un plus parfait équilibre des facultés ? Où trou
Tel est l’aspect sous lequel l’observateur doit voir les choses de l’ âme humaine au point de vue où il s’est placé : l’act
ien que le physiologiste matérialiste pourrait répondre à propos de l’ âme comme Laplace à propos de Dieu : « Je n’ai pas be
tuition de cette vérité. C’est la pensée d’Aristote, lequel fait de l’ âme la cause finale du corps ; c’est la doctrine de S
finale du corps ; c’est la doctrine de Stahl, qui enseigne que toute âme crée son corps. Mais il fallait l’autorité de la
68 (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »
ventures en même temps un poème philosophique, l’épanouissement d’une âme juvénile en grandes actions et en pensées vastes
, Beethoven s’était senti plus qu’à l’ordinaire souffrant : alors son âme , longuement accoutumée aux émotions, fut — sous l
venue la coutumière douleur, s’insinuant de toutes parts en la pauvre âme un peu divertie. Un large flot d’angoisse ; il se
chant d’angoisse qui l’a interrompu est seulement plus cruel. Alors l’ âme hautaine du poète — elle sait bien qu’elle crée v
oublis, comme elle s’épand, dans un rythme plus rapide65, à travers l’ âme reposée ! C’est les tourbillonnants ébats de la d
étreignent : plainte plus impatiente, et résistance toujours. Alors l’ âme éperdue se redresse67 : « Faut-il que cela soit a
si tu le veux ! » Oh ! la bonne et consolante réponse ! Maintenant l’ âme ne cherchera plus d’autres jeux : elle se jouera,
rtitude tout à l’heure répondue. C’est donc l’insoucieuse marche de l’ âme désormais guérie : à plaisir, elle peut être prol
s mots traduits : à quoi bon ? Sous les mots, le fond émotionnel de l’ âme , celui seul que comportent ces mots. Puis vinrent
contrepoint, il le destina à traduire les marches simultanées, dans l’ âme , d’émotions diverses. Ici encore, suppression, au
personnelle, traduisant, dans le minutieux détail, les émotions d’une âme individuelle ; l’autre exprimant les émotions gén
ne masse humaine, la résultante d’états multiples, mais surgis en des âmes pareilles de foule. Le Mage Divin Beethoven compr
s et quatuors, expriment toujours des états très généraux, revivent l’ âme de foules, non d’individus choisis. C’est moins d
tre compris par un petit nombre, un petit nombre, à lui dédiant leurs âmes , très humblement. Aujourd’hui sa gloire est plus
des émotions, — nous indique, au moyen des paroles, la situation de l’ âme émue, et ce qui l’émeut. Le personnage souffrant
es les phrases douces. Le temps des naïves afféteries est enfui ; les âmes s’aggravent, à mesure que le siècle va. Voici les
e et l’orgue. C’est un drame en cinq actes, le drame émotionnel d’une âme pieuse : Le souvenir de soi-même, d’abord, devant
du cœur par l’éblouissante Gloire. Une illusion, cela, peut-être ! L’ âme , furieusement, s’affirme la Foi. Elle croit, elle
i recrée le fond de l’âme, répète toujours l’affirmation furieuse : l’ âme croit, veut croire. Puis la voici à l’ivresse des
s caractères. Il fut déterminé par l’avènement de la démocratie : les âmes furent modifiées : les choses apparurent sous un
sèrent être réalistes : ils perdirent ainsi le pouvoir de toucher les âmes un peu délicates. Sincères, quelques-uns le furen
r des actions de mélodrame. Il marqueta de banales romances, pour les âmes très sensibles, et les dissémina parmi une suite
un très louable effort à restituer la passion collective de bruyantes âmes parisiennes. Entre les deux musiques, dont l’une
plaies mélodies par eux débitées ne traduisent nullement des états d’ âme personnels. Mais l’ensemble de son œuvre apparaît
précédente. La Belle Hélène, la Grande Duchesse, c’est le quadrille d’ âmes grossières et vaines, comme tel final des symphon
et vaines, comme tel final des symphonies de Beethoven fut la valse d’ âmes passionnées et naïves. Et je crois bien que j’adm
drame et le roman-feuilleton, elle suffira aux besoins artistiques d’ âmes nombreuses et pareilles. Mais pour les rares « di
yens d’elle comme de toute musique, les émotions très subtiles de son âme . Je voudrais dire encore l’héroïque essai de Wagn
69 (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »
à Foi et Vie,le 28 avril 1912 2 Le titre de cette conférence est « L’ âme et le corps », c’est-à-dire la matière et l’espri
situation elles occupent par rapport à moi. Ainsi pour le corps et l’ âme  : définir l’essence de l’un et de l’autre est une
s actes en se créant à nouveau elle-même, c’est le « moi », c’est l’«  âme  », c’est l’esprit — l’esprit étant précisément un
ler la science. D’abord, vous reconnaîtrez bien vous-même que cette «  âme  » n’opère jamais devant vous sans un corps. Son c
lons plus loin. Vous disiez que, dans l’espace comme dans le temps, l’ âme déborde le corps auquel elle est jointe. Voyons p
sion est déposée. Donc, pas plus dans le temps que dans l’espace, l’«  âme  » ne déborde le corps… Mais y a-t-il réellement u
l’espace, l’« âme » ne déborde le corps… Mais y a-t-il réellement une âme distincte du corps ? Nous venons de voir que des
e pensée et de sentiment, nous saurions aussi bien que la prétendue «  âme  » tout ce qu’elle pense, sent et veut, tout ce qu
t. Nous le saurions même beaucoup mieux qu’elle, car cette soi-disant âme consciente n’éclaire qu’une petite partie de la d
s de tous les atomes, à la danse intracérébrale tout entière. Votre «  âme consciente » est tout au plus un effet qui aperço
Que nous dit en effet l’expérience ? Elle nous montre que la vie de l’ âme ou, si vous aimez mieux, la vie de la conscience,
endre d’elle. À la philosophie incombe la tâche d’étudier la vie de l’ âme dans toutes ses manifestations. Exercé à l’observ
tre l’insertion de l’esprit dans la matière, la relation du corps à l’ âme . Ce ne serait sans doute qu’une première lueur, p
sur ce point est justement celle d’un parallélisme rigoureux entre l’ âme et le corps, l’âme exprimant certains états du co
ustement celle d’un parallélisme rigoureux entre l’âme et le corps, l’ âme exprimant certains états du corps, ou le corps ex
rps, l’âme exprimant certains états du corps, ou le corps exprimant l’ âme , ou l’âme et le corps étant deux traductions, en
exprimant certains états du corps, ou le corps exprimant l’âme, ou l’ âme et le corps étant deux traductions, en langues di
faire qui ne fût déterminé par avance, calculable mathématiquement. L’ âme humaine devenait ainsi incapable de créer ; il fa
hèse d’un parallélisme constant entre les états du corps et ceux de l’ âme , du moins s’abstinrent-ils de faire de l’âme un s
ts du corps et ceux de l’âme, du moins s’abstinrent-ils de faire de l’ âme un simple reflet du corps ; ils auraient aussi bi
corps ; ils auraient aussi bien dit que le corps était un reflet de l’ âme . Mais ils avaient préparé les voies à un cartésia
ie mentale ne serait qu’un aspect de la vie cérébrale, la prétendue «  âme  » se réduisant à l’ensemble de certains phénomène
ons le choix, pour un même état du cerveau, entre une foule d’états d’ âme différents, également appropriés 4. Je ne dis pas
saisir toute vivante et pour la faire passer, vivante encore, dans l’ âme d’autrui. Les mots auront beau alors être choisis
l’immortalité pour des raisons tirées de l’essence hypothétique de l’ âme ou du corps, ce serait presque le cas de dire, en
portions plus modestes, le problème philosophique de la destinée de l’ âme ne m’apparaît pas du tout comme insoluble. Voici
70 (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »
nte que la sensibilité de son esprit ajoutait à la sensibilité de son âme  ; et c’est cette admiration, tournée par la mort
n juger. Ils devaient retrouver le génie du frère passant à travers l’ âme de la sœur, et s’attendrissant au passage. Le gén
ère, dans ces lettres où elle a laissé un peu de l’immortalité de son âme , avant de la porter au ciel. Le volume que nous p
irs du royaume, avec les autres officiers de la couronne. Vieillard d’ âme fière et rude, dit un chroniqueur, qui n’inspirai
e monter de plus en plus les facultés ensevelies et latentes dans les âmes , comprimez-les sous la forte pression des devoirs
ile, à ces autres créatures ailées, — le plus charmant symbole de nos âmes , — ce nid sans mère qui lui échéait lui fît oubli
ang et l’heure de la naissance. Ils l’étaient par l’essence même de l’ âme et les attaches secrètes du cœur. C’était déjà, p
i avait toujours été très vive. À dater de cette époque, elle mit son âme en état d’approcher tous les huit jours de la com
e qu’elle aimait beaucoup (fée par les mains comme elle l’était par l’ âme  !) ; soit enfin à, surveiller le ménage qu’elle d
elle traça cette foule de lettres et de pensées qui touchent à trop d’ âmes et à trop de vies pour qu’on puisse les publier,
e poussière qui mesurent le temps et pèsent souvent plus que lui. Les âmes basses ne comprendront rien à la beauté cachée de
de la Beauté éternelle, ne se doute, certes, pas non plus ! Mais les âmes élevées ?… Nous nous fions à elles. Est-il besoin
e famille, ceux qui n’ont pas le génie, peuvent s’en passer à force d’ âme … Que ce soient des gouttes de rosée, des gouttes
e Alfieri avait tué les siens, pour fatiguer et forcer à dormir cette âme immortelle qui ne voulait pas fermer l’œil et qui
de lui par la pensée, le spectacle d’une jeune fille qui enfermait l’ âme de la Cordelia de Shakspeare sous sa modeste gorg
oses lointaines ! que Mlle de Guérin étreignit si bien contre elle l’ âme de son frère, que cette âme et la sienne ne perdi
de Guérin étreignit si bien contre elle l’âme de son frère, que cette âme et la sienne ne perdirent plus la marque de cette
si parler, l’identité de son être, il regarda vers le Cayla et dans l’ âme de sa sœur, — ce pur miroir toujours suspendu à l
ne mettait pas de bornes au ciel, elle n’en mit ni à sa vie ni à son âme . Nature profondément sympathique, elle ne se cloî
semblerait une profanation. Quoique nous ayons aimé Guérin autant qu’ âme d’homme puisse aimer âme d’homme, nous ne sommes
on. Quoique nous ayons aimé Guérin autant qu’âme d’homme puisse aimer âme d’homme, nous ne sommes pas digne de mêler nos la
seule voix qui ne fût pas celle de Dieu et qui pût faire remonter son âme du fond de cette tombe placée dans le cimetière d
c sa suprême espérance, et ce fut, dans l’ordre des douleurs de cette âme , quelque chose de pareil à la séparation, avec le
si grande qu’elle se serait peut-être enivrée à cette coupe, que les âmes , émues par elle, appellent son génie, et l’auteur
71 (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »
ent, qui s’est particulièrement appliqué à se représenter des états d’ âme , à les faire siens. Parmi tant d’âmes qu’il pénèt
qué à se représenter des états d’âme, à les faire siens. Parmi tant d’ âmes qu’il pénètre et qu’il s’assimile, où est la sien
sympathie. Et ainsi, tout en ne faisant au fond que l’histoire de son âme à lui, il fait du même coup l’histoire des sentim
nes femmes. Nul peut-être, à l’heure qu’il est, n’inspire à certaines âmes un culte plus tendre. Il est, pour beaucoup, le p
ssi cette application à connaître, éprouver et comprendre les états d’ âme les plus récents, tels qu’ils se manifestent dans
sentiments, des inquiétudes et des tourments imaginés et subis par l’ âme moderne. Cette âme, M. Bourget se pique de l’embr
quiétudes et des tourments imaginés et subis par l’âme moderne. Cette âme , M. Bourget se pique de l’embrasser, de l’aimer t
e ceux qui sont moins préoccupés du monde extérieur que du monde de l’ âme , moins sensibles au plaisir de voir et de rendre
sir inassouvi. Ce que M. Bourget finit par atteindre tout au fond des âmes qu’il étudie, c’est toujours (quelque forme qu’il
mins qu’il s’est taillés dans ce que Shakespeare appelle la forêt des âmes . Car le baudelairisme implique, même dans ses com
e, car l’un et l’autre est curieux d’atteindre les arrière-fonds de l’ âme et veut connaître les mobiles des actions des hom
nation… Même il se complaît à la description des états dangereux de l’ âme qui révoltent le moraliste ; il se délecte à comp
artiste qui s’est donné pour tâche de refléter et de porter en lui l’ âme d’une certaine époque littéraire. Mais le fond de
vers la vie qu’on mène aux alentours de l’Arc de Triomphe et vers les âmes et les corps de femmes qui y habitent. Peut-être
ois, avec un soin et un luxe d’anatomie un peu excessifs, des états d’ âme assez simples et assez connus. L’appareil extérie
x yeux d’un homme qui croit à la responsabilité morale et au prix des âmes . Armand de Querne, le cœur desséché par une enfan
oman est donc, en somme, une histoire d’expiation, l’histoire de deux âmes purifiées par la douleur. Crime d’amour me paraî
ésente aux plus distingués d’entre nous un plus fidèle miroir de leur âme . Combien sommes-nous qui nous reconnaissons (les
homme d’aujourd’hui, un homme qui a conçu et éprouvé tous les états d’ âme analysés dans les Essais et qui résume en lui tou
i les écrivains russes sont amenés par le mouvement spontané de leurs âmes religieuses et rêveuses, par l’étude des cœurs si
ur ces raisons ou pour d’autres, il semble qu’un attendrissement de l’ âme humaine soit en train de se produire dans cette f
72 (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49
données. Dans la nature, toute la représentation est symbolique car l’ âme s’y certifie et, comme je voudrais le dire, toute
ses à exprimer l’infini, le Poète en découvre le signe en lui-même. L’ âme a entrevu son But, l’âme s’est rapprochée de Dieu
le Poète en découvre le signe en lui-même. L’âme a entrevu son But, l’ âme s’est rapprochée de Dieu, — l’être futur, terme s
rapprochée de Dieu, — l’être futur, terme suprême de son rythme ; — l’ âme s’est rapprochée d’elle-même et s’est grandie par
es d’où jaillissent les tiges des arceaux, une patrie mystérieuse des âmes est évoquée par le conflit de mille nervures join
on soit de susciter en un pressentiment de l’Être le cœur humain et l’ âme humaine jusqu’au vertige par l’éloquente harmonie
arables comme une rose et son parfum, mais rappellent ces fleurs sans âme dans lesquelles un marchand instilla une essence
up, la face contre un mur. Examinons ces vers de M. de Régnier : Mon Âme , les vois-tu venir ? Ce sont tes frères les Espo
aient par la roseraie Avec de si doux yeux à nul ne leur mentir. Mon Âme , les vois-tu venir ? Ce sont tes frères les Dési
destin obstiné, Tu sais où leurs regards jadis t’ont conduite Pauvre Âme en qui le soir, comme une autre âme, est né. Pau
gards jadis t’ont conduite Pauvre Âme en qui le soir, comme une autre âme , est né. Pauvre Âme, les vois-tu venir ? Ce son
duite Pauvre Âme en qui le soir, comme une autre âme, est né. Pauvre Âme , les vois-tu venir ? Ce sont tes frères les Souv
t le chanvre sur les portes Auprès de celles qui sont mortes. Pauvre Âme , les vois-tu venir, Espoirs, Désirs et Souvenirs,
les anciennes,      Et du plus loin qu’il te souvienne,      Pauvre Âme ,      Ombre de la Tour morne aux murs d’obsidiane
le poème révèle son unité formelle en un paysage mystérieux comme une âme . On trouverait pourtant dans les œuvres de M. de 
un palais de l’esprit où, lorsque l’auteur évite de s’adresser à son âme , cette âme est suscitée en communion avec les cho
de l’esprit où, lorsque l’auteur évite de s’adresser à son âme, cette âme est suscitée en communion avec les choses dont el
oles. Un livre rare et personnel de M. Hector Chainaye est intitulé l’ Âme des Choses. Ce titre qui semble énoncer l’idée mê
vie ou mort, que t’importe, En l’éblouissement d’amour ? Prie en ton âme forte : Que t’importe nuit ou jour ? Car tu saura
t ! la route est courue Des petits désirs et des lâches orgueils, Mon âme est forte et fut secourue Par des baisers de joie
-motive en général, — ils désignent admirablement les mouvements de l’ âme en traduisant le geste ou l’attitude qui les expr
73 (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XIII. Conclusions » pp. 271-291
eu individualisé est, à cet égard, comme une « maison divisée ». Deux âmes cohabitent en lui, à la fois indissolublement lié
ui, à la fois indissolublement liées et irréductiblement hostiles : l’ âme sociale et l’âme individuelle. Nous sentons très
issolublement liées et irréductiblement hostiles : l’âme sociale et l’ âme individuelle. Nous sentons très bien ces deux âme
l’âme sociale et l’âme individuelle. Nous sentons très bien ces deux âmes opposées vivre côte à côte en nous, se mêler, se
jouit surtout du plaisir de la destruction. L’antagonisme de ces deux âmes ne se fait d’ailleurs pas jour chez tous les homm
omie arrive à son point culminant de sensibilité douloureuse sont des âmes complexes et délicates, ayant à la fois un besoin
êtres en partie seulement socialisés. Nous sentons très bien les deux âmes rivales : l’âme individuelle et l’âme sociale, s’
eulement socialisés. Nous sentons très bien les deux âmes rivales : l’ âme individuelle et l’âme sociale, s’opposer en nous.
ous sentons très bien les deux âmes rivales : l’âme individuelle et l’ âme sociale, s’opposer en nous. Et leur antagonisme n
amoral et antisocial. Aujourd’hui, plus qu’elle ne l’a fait jamais, l’ âme individuelle s’oppose à l’âme sociale. L’individu
hui, plus qu’elle ne l’a fait jamais, l’âme individuelle s’oppose à l’ âme sociale. L’individu regimbe rentre le groupe, se
écisions des groupes est un sentiment qui tend à prédominer citez des âmes très cultivées et très délicates. Il est certain
e résignation et d’obéissance que doit engendrer, selon lui, dans les âmes des individus, l’expérience des contraintes socia
ez eux âprement et reste sinon invaincu, du moins indompté. De telles âmes ne se laisseront pas persuader aisément de la sup
ré tout pour nous absorber sans résistance dans la société. En nous l’ âme individuelle subsiste à côté de l’âme sociale. La
ance dans la société. En nous l’âme individuelle subsiste à côté de l’ âme sociale. La pression sociale, si écrasante ou si
74 (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »
mes tyriques. — 2. Préparation du romantisme dans la société. Types d’ âme romantique : Mlle de Lespinasse, Mme Roland. — 3.
nt. L’imagination développe, multiplie, amplifie les impressions de l’ âme et leurs résonances. Si bien que cette société, l
ondains nous représentent très nettement la transformation intime des âmes . Mme du Deffand, qui a connu toutes les excitatio
le, agonise dans l’ennui le plus aigu, le plus douloureux dont jamais âme humaine ait été torturée. Elle redouble son mal e
inasse s’y réfugia de bonne heure. Elle ne laissa point dessécher son âme de feu dans les bienséances mondaines, ni dans l’
Guibert, l’univers, l’art, pas même la musique n’offrirent rien à son âme qui la contentât ; elle ne sentit plus de raison
ue Leopardi, que Musset chanteront : Mlle de Lespinasse l’a vécu. Les âmes aussi élevées, aussi désespérées sont rares. Mais
qui est la source du romantisme, pénétrer plus profondément dans les âmes qui vivent hors du monde, comme Mlle Phlipon ? Da
vivent hors du monde, comme Mlle Phlipon ? Dans le monde, il faut des âmes d’exception, et de rares passions, pour forcer l’
égradé l’admirable thème lyrique que la disposition momentanée de son âme lui avait ouvert. Mme du Deffand n’a jamais pu se
génie ne fit un plus triste naufrage que le bon Ducis612. Il avait l’ âme idyllique et héroïque, tendre et enthousiaste. De
speare. Eh bien ! il n’a pas pu, pas su rendre les impressions de son âme , les conceptions de son esprit, emprisonné qu’il
n poétique », ou de « ce je ne sais quoi d’indompté » qui soulève son âme honnête : il ne se flattait pas pourtant ; mais i
olonté : une variante marie les deux amants, pour la satisfaction des âmes sensibles. Pour le style de Ducis, en voici le so
tagnes613. Cet échantillon suffit, je pense. Ducis avait du génie, l’ âme haute, l’esprit large : et voilà où le respect du
75 (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rigault » pp. 169-183
mpe allumée sur son tombeau que le vent du Moyen Âge, cette tempête d’ âmes et de choses fortes, a bien des fois failli souff
ression et le ressentiment de cet ennui, puisé dans cette poésie sans âme , a osé dire le secret de beaucoup d’esprits qui s
oire d’Horace qui arrêtait ou refoulait le mépris était faite par les âmes vulgaires, et c’est même la raison pour laquelle
la raison pour laquelle elle avait toujours été si peu discutée… Les âmes vulgaires étaient enchantées de se reconnaître, d
à nous montrer l’intérieur de ce carton-pâte ? Que la vulgarité de l’ âme et de l’inspiration d’Horace passât à travers la
nnaissait pas. Quelquefois le talent des hommes est meilleur que leur âme , d’autres fois leur âme meilleure que leur talent
is le talent des hommes est meilleur que leur âme, d’autres fois leur âme meilleure que leur talent : mais le talent était
ent : mais le talent était fait chez Horace de la même étoffe que son âme . Âme petite, talent petit, mais talent propre, n
mais le talent était fait chez Horace de la même étoffe que son âme. Âme petite, talent petit, mais talent propre, nettoyé
olie, qui devrait être atroce à qui n’a pas en soi la ressource d’une âme , est encore chez lui tempérée ? Tempéré de tout,
un adorable connaisseur, il faut qu’ils soient chauds du souffle de l’ âme ou humides de son haleine. Chez Horace, ils sont
ie ! C’est qu’il n’avait ni l’une ni l’autre, ce mal affranchi, resté âme d’esclave. Il n’avait qu’un maître, l’empereur ou
uste, ce Boileau qui n’admettait pas Dieu pour être tranquille, cette âme droite, sérieuse, austère, qui tira toute sa poés
virs gaufrés. Par le goût, c’était un horatien, s’il n’avait pas eu l’ âme si chrétienne ; il était même de l’Université, co
76 (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Michelet » pp. 259-274
à Michelet tout ce qu’il avait d’enthousiaste et de religieux dans l’ âme et tout ce qu’il aurait donné à nos Saints s’il l
algré lui, — malgré la haine, qui voulait être violente, de sa pauvre âme dévoyée contre le Christianisme, pour lequel surt
l a vécu, il n’en était pas moins chrétien par bien des points de son âme , — un chrétien de nature, et de nature indestruct
de la Révolution me ferait souvenir de la trempe chrétienne de cette âme prostituée, mais non tuée, si j’avais pu l’oublie
t le christianisme naturel qu’il avait tout fait pour s’arracher de l’ âme aurait, s’il l’y avait laissé, donné à son talent
pourquoi donc a-t-il refusé ?), — ayant refusé le vol surnaturel de l’ âme , il a perdu son vol naturel. Ayant refusé d’obéir
lesquels il a le plus fait et à qui il a sacrifié le meilleur de son âme . Si, en effet, il est resté, lui, jusqu’à la fin,
s ennemis, qui, avec nos regrets pour ce qu’il eut de chrétien dans l’ âme , ferons le plus pour sa mémoire ! III C’es
pensent pas comme lui, tant cette émotion est profonde et sincère ! L’ âme chrétienne de Michelet, cet antichrétien ! a vibr
elet, cet antichrétien ! a vibré, en ces biographies, à l’unisson des âmes , chrétiennes aussi, de ces soldats qui n’eurent d
patrie et du devoir, et qui n’en furent pas moins, à leur façon, des âmes chrétiennes ! Je n’hésite pas à le dire : elles f
pas à le dire : elles furent chrétiennes comme Michelet lui-même. Des âmes chrétiennes ? Probablement, ils ne s’en doutaient
é ce marteau et cette hache, n’avait pu venir tout à fait à bout de l’ âme humaine ; et l’enthousiasme qu’il voulait éteindr
sur la Montagne. Sa bravoure, en simplicité, ressemblait à toute son âme . Il allait au feu comme à la promenade, quand il
77 (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Léon Aubineau. La Vie du bienheureux mendiant et pèlerin Benoît-Joseph Labre » pp. 361-375
cité d’Aoste, ces trois fameux héros de roman dont on peut dire que l’ âme du xixe  siècle en est encore pleine, en comparai
t, en ce qui regarde Obermann et René, le dégoût égoïste et hautain d’ âmes plus grandes, — ou, du moins, qui se croyaient pl
iant de Voltaire, chez les Pompadour de son temps. Mais que de bonnes âmes , pas du tout voltairiennes, lui aient été dures e
éservé à autre chose ; car ces hommes, accoutumés à regarder dans les âmes , y discernent souvent les germes de leur avenir.
ts. Il y a dans la pauvreté, qui est redoutée à présent de toutes les âmes amollies par ce qu’on appelle le confort de la vi
cependant dans la pauvreté une poésie profonde et si d’accord avec l’ âme du genre humain, que c’est peut-être la plus impr
nte aux sens, mais que je maintiens poétique pour l’esprit, et pour l’ âme croyante abondante en joies supernaturelles et cé
ont les étincelles allumaient, du feu de la Charité et de la Foi, les âmes près desquelles il passait. Cet homme, à peine vi
, imperméable à la création tout entière, lui qui n’était plus qu’une âme et qu’on eût pu appeler, dans nos langages de la
té, comme une noble statue d’ivoire. Il semblait que la pureté de son âme eût revêtu ce corps, et gardé des saletés de la t
comparable beauté en est tout intérieure. Seulement, si on avait de l’ âme et du génie, on pourrait la pressentir et en devi
sujet pareil. Mais ce que j’aurais voulu, c’est un reflet du feu de l’ âme du Saint. Rien que cela ! V Il n’y est poi
vécut dans la palpitation prolongée de l’amour sans bornes, et dont l’ âme emporta le corps, émacié dans une étisie sublime,
78 (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Maeterlinck, Maurice (1862-1949) »
e et dans les Aveugles ; un malheur plane sur cette salle : la reine, âme de femme, en a la prescience ; le vieux roi, en s
erçoit plus les présages ; le prince en a comme une vague conscience, âme d’enfant encore, il est terni déjà par le monde e
core, il est terni déjà par le monde extérieur, il participe des deux âmes du roi et de la reine. Et sans avoir peut-être ce
sées accumulées, héritage perpétuel que se transmettront à jamais les âmes . Il y a la force du mystère et de l’inconnu qui,
, les atomes incorporels presque, ou encore les nomades ! ou déjà les âmes  ! Il recherche, pour en orner sa beauté intérieur
récompense et de satisfaction, plus tard, lorsqu’il aura compati. Son âme , ainsi que celle de sainte Catherine de Sienne, s
 1896).] Robert de Souza Voici un poète qui n’a pas voulu que l’ âme de la châtelaine ne fût pas celle de la bergère,
as voulu que l’âme de la châtelaine ne fût pas celle de la bergère, l’ âme du pâtre celle de l’artisan ; il dépouilla la cha
artisan ; il dépouilla la chanson de ses attaches locales, et c’est l’ âme , l’universelle âme humaine qui chante, dénudée de
lla la chanson de ses attaches locales, et c’est l’âme, l’universelle âme humaine qui chante, dénudée de tout ce qui n’est
79 (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150
nité nationale, c’est aujourd’hui un fait avéré que la décadence de l’ âme latine. Le sacrifice des martyrs anarchistes n’a
me volontiers, Baudelaire ou Gautier n’ont guère réussi qu’à égarer l’ âme contemporaine vers un idéal d’apparences et d’exc
ui vont naître, s’il faut en croire les élans inconscients des jeunes âmes , ne s’efforceront pas vers de vaines et nouvelles
ers à leur rage rétrospective, les plus respectables aspirations de l’ âme moderne. Petite réforme archéologique, d’ailleurs
nt empreintes. Mais notre atavisme ne se borne pas à ces deux états d’ âme . Il en est un que nous subissons, plus puissant e
oces ont défloré nos vierges sensations et nous sommes imprégnés de l’ âme d’autrefois. Pour être si érudits nous savons tou
ntourage. Ainsi les poètes, de plus en plus, tendent à dédoubler leur âme et à diviser leur individu en deux êtres opposés,
aturelle ; ils la considèrent comme banale, sans doute parce que leur âme glacée en est incapable ; la vie leur paraît insi
épuscules, lorsque toutes les formes semblent se fondre et toutes les âmes s’unir pour un cantique suprême d’incomparable am
dans la splendeur des Épopées, mais ils ne savent pas distinguer une âme héroïque et des désirs tragiques sous le masque é
violence telle, qu’on dirait des chocs de tribus. Cette complexité d’ âme , le plus souvent, demeure une occasion d’indiffér
furent assaillis plusieurs modernes, en sont la conséquence. Petites âmes vieillottes, qui ont accompli en des existences p
les pas avec un sourire d’amertume ? M. Maurice Barrès est une de ces âmes -là. Il possède de multiples atavismes. Il eût pu
, que dans son ermitage de Saint-Germain en Lorraine. Le souci de son âme le tourmentait uniquement. Ornementer son intelli
es abstractions, comparent et subtilisent. Ils peuvent dédoubler leur âme , ressentir des impressions et en même temps, assi
teries faciles sur ce qu’il y a de plus profond et d’essentiel en nos âmes . C’est que nous vivons à peine ; nous vivons par
des paradoxes de cet écrivain, malgré leur attirante préciosité. Nos âmes ont des aspirations différentes. Et voici entre q
é une infinité de traits ténus, et avoir figuré de beaux mouvements d’ âme , ils n’ont pas créé de héros vivants. Mais puisqu
de Bouhélier, sans doute parce qu’elle en est la contradiction. « Les âmes humaines et leurs passions — exprime-t-il dans la
on propre miroir. M. Saint-Georges de Bouhélier, pour qui l’analyse d’ âme est secondaire, élargit énormément l’horizon de l
variation et à exégèse — suffiront-elles toujours aux aspirations des âmes passionnées ? La question est séductrice et ne ma
n indicible charme. À les contempler, cependant, à les entendre notre âme n’éprouve pas de grandes, d’épuisantes émotions.
prononcé cet axiome devenu célèbre : « Les paysages sont des états d’ âme . »   Les jeunes poètes — ceci se passait vers 18
seront leurs sentiments objectivés. Voici en son artificiel jardin l’ âme de M. Samain ; une enfante en robe de parade. Et
les princesses mornes depuis des ans et des années » où s’incarnera l’ âme mélancolique de M. de Régnier. Quelle est cette b
ar le poète est incomplet. Et il a besoin d’être fécondé. Il tend son âme comme un brillant calice, passif et magique. Les
ndé. Il tend son âme comme un brillant calice, passif et magique. Les âmes des petites choses affolées s’y épanchent et s’y
ardentes hosties. Le Poète, sous les apparences surprend les petites âmes qui dorment. Il les appelle et elles se lèvent, c
leur anatomie. Novalis, Beethoven, Corot ! quel magnifique exode de l’ âme vers la nature. Monet qui réalise cet hymen formi
me est une expression œcuménique. l’Homme-Concile où s’assemblent les âmes de toute une race, il faudrait investir de ce tit
ndre clameur passionnelle, nuisait au complet épanouissement de cette âme ardente et frénétique. Voici le temps des Apparus
Rien n’est que désordre et chaos. Il ne pourra donc pas ordonner son âme troublée, dans l’eurythmie de l’univers ; cette p
rs, de morbides voluptés devant les spectacles de la Mort. Dans cette âme contrastée, ces divers sentiments ne s’équilibren
s sentiments ne s’équilibrent jamais et ce conflit qui règne dans son âme , persistera encore entre celle-ci et le monde ext
ination exaspérée de Verhaeren. Il faut distinguer chez celui-ci, une âme délirante et passionnée, qui ne parvint jamais à
un poème unitaire où toutes les pièces auraient entre elles un lien d’ âme , une suite idéologique. C’est alors qu’il écrivit
r. Tout l’espoir qui anime de sa joie, le monde nouveau, vibre dans l’ âme du poète et l’embrase. Avec une maladresse délici
nous avons analysés précédemment. Il ne lui plut pas de promener son âme dans des décors de tapisserie, parmi l’ingénieux
ilité. Il s’éprit des campagnes tourangelles, et comme emblème de son âme , il prit des objets quotidiens et familiers. Il s
e à l’Amour. Et sa mission est d’éclairer les routes ! Il mène chaque âme parmi les lieux de son destin et il lui révèle d’
vèle d’angéliques trésors. » — « Tous les hommes ne possèdent point d’ âme . Et certains ont perdu la leur. Et ce sont celles
rtains ont perdu la leur. Et ce sont celles-ci qui créent les poètes. Âmes de pirates, de rois et de laboureurs. Voilà où il
le force de la nature, et comme tel est soumis aux lois physiques des âmes  ; les normes qui règnent sur le monde sont celles
nous conduirait l’étude psychologique, minutieuse et fouillée de ces âmes , frustes ? Il ne faut point trop les connaître, d
rprète. L’art sacré et réel — le Naturisme — ne s’occupera jamais des âmes . » Et n’est-ce pas dans ce même esprit que le jeu
lodies claires et cristallines. Musset qu’on peut lui assimiler par l’ âme et quelquefois par la facture, à cette question :
Veuf, Mes Prisons restent de précieux documents sur les événements d’ âme d’où naquirent tour à tour les Poèmes Saturniens,
ujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée Vers d’autres cieux à d’autres amours.
ici les Fêtes galantes, le seul livre où il ait objectivé ses états d’ âme en des décors coquets et chamarrés, à la Watteau.
eur qui se repent, appliqué aux durs châtiments de l’humiliation. Son âme s’épancha en litanies parées de nuls atours, et d
mes amoureuses, trembler aux plus disparates émotions, à l’âge où les âmes fleuries et parfumées se dessèchent en des textes
, est de ressusciter les dieux. — L’art solennise les épousailles des âmes et des paysages. Il reconstruit les archétypes, l
s lois, mais pour être innocent comme le monde, il les oublie, et son âme ainsi est suave et forte, et mieux que le vent so
80 (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449
er hors du domaine littéraire les indices de cet amoindrissement de l’ âme au milieu de l’exubérance des outils et des produ
de marbre ; aux yeux de la foule il est animé. Toutes ces choses sans âme qui se meuvent rapidement, régulièrement, irrésis
e cherche la vie autre part qu’à sa vraie source, la spontanéité de l’ âme , la conscience morale, en un mot la liberté ! Dou
itiative personnelle. Le même souci de la liberté, de la dignité de l’ âme nous inspire, en matière littéraire, un sentiment
r des artistes qui refuseront de complaire à ses goûts. Pour élever l’ âme des autres, il faut d’abord ne pas abaisser la si
e machinisme, du spiritualisme en un mot contre tout ce qui opprime l’ âme et la dégrade. Les droits de l’âme, de la liberté
n mot contre tout ce qui opprime l’âme et la dégrade. Les droits de l’ âme , de la liberté, de l’initiative personnelle et de
ivision et de dignité des genres, de hiérarchie entre les artistes. L’ âme se juge dans ses œuvres ; les œuvres doivent être
; les œuvres doivent être jugées et classées d’après la grandeur de l’ âme qu’elles manifestent. Nous avons hésité à publier
l’objet, qu’elles s’occupent des faits de la nature ou des faits de l’ âme , déterminer les méthodes et les principes particu
ter la découverte du nouveau monde et pour prouver l’immortalité de l’ âme . Notre instruction est loin de gagner à ce systèm
be sous nos sens ; et tout ce qui tombe sous nos sens apporte à notre âme une représentation de quelque chose qui réside en
art primitif par excellence, car il correspond au premier réveil de l’ âme humaine au sein de la création, c’est la poésie.
ssus tout propre à être représenté par la poésie. Le premier cri de l’ âme a été une prière, et cette prière était un hymne,
ppliquer. Enfin, le sentiment déborde avec trop d’abondance dans leur âme pour attendre une expression moins spontanée, moi
t de la nature animale, celui de la poésie, expression de la vie de l’ âme . Cette division correspond au premier démembremen
plus particulièrement voués à l’expression de la nature extérieure, l’ âme eut enfin son art à elle dans la poésie. Désormai
’ont laissé d’échos nulle part en dehors des édifices sacrés. Quand l’ âme s’est retirée de ces monuments avec la religion q
est le règne de cette foi rationnelle qui faisait le fond des grandes âmes de Corneille et de Bossuet, de Fénelon et de Raci
dent à prévaloir autour d’elle dans les autres arts et que l’état des âmes favorise singulièrement cette suprématie. Dans no
nace, le culte, l’art, l’enseignement, les plus hautes fonctions de l’ âme et la vie sociale, — toute religion positive, tou
ure d’un certain ordre moral ; dans cet édifice matériel, la vie de l’ âme , le grand fait religieux, sacrifice, expiation, r
droite ceux qui ne savent pas bien si l’art s’adresse aux sens ou à l’ âme  ; ceux qui hésitent entre ces deux théories : l’a
le, et, selon les paroles du divin Platon, il fait croître dans notre âme les ailes qui l’emportent vers le principe de tou
années si souvent employées à dissiper les richesses du corps et de l’ âme , il recevait cette éducation de la douleur physiq
rante, quelque chose de fatidique et de sibyllin. Chez Ballanche, une âme à laquelle les impressions semblent arriver à la
à ces hommes littéraires, la conscience ne saurait leur manquer, leur âme reste supérieure à leur talent. Ce fut au milieu
son instinct l’entraîne. Il incline vers les contrées rêveuses, où l’ âme se recueille et s’écoute elle-même, non point dan
e féminine, et qu’accompagne souvent un sens prophétique refusé à des âmes plus énergiques et plus ardentes. Ne semble-t-il
dien du dogme inflexible ; de l’autre, Jean, l’exemple et l’appui des âmes tendres et hardies, qui puisent l’audace de leur
gnifique éclosion les idées dont les germes confus s’agitaient dans l’ âme du penseur lyonnais. Ballanche vit M. de Chateaub
it à Lyon, huit fragments d’élégies. Les douleurs continuaient dans l’ âme de Ballanche cette initiation à toutes les choses
ucis et les besoins de la vie individuelle. Une pareille maladie de l’ âme est rare aujourd’hui, et le divin vieillard aurai
vé qu’il soit, est insuffisant à rendre compte de tous les faits de l’ âme humaine, il l’est encore plus à expliquer l’ensem
pas avec la vie, elle doit se poursuivre selon les besoins de chaque âme jusqu’à l’expiation, jusqu’à la purification la p
ouver l’homme du monde dans ce penseur des jours antiques, dans cette âme candide comme un enfant. Car le fond de cet homme
frêle et maladive, qui laissait subsister toute la clairvoyance de l’ âme , constituait en lui un de ces tempéraments sibyll
, chez lui, la tendresse rêveuse, l’accent de la charité, attestent l’ âme façonnée par le christianisme. Ballanche fut pro
ar la pensée et par le cœur ; sa foi dans l’évolution progressive des âmes vers Dieu fut aussi inébranlable que son esprit d
tout obstacle qui appelle l’abondance de l’action divine ? Il y a des âmes où l’effort est perpétuel, où la lutte n’est jama
’est jamais apaisée, parce que l’obstacle est toujours debout. Dans l’ âme de Ballanche, l’apaisement était complet, il avai
s entendre sa parole. Dans le milieu qui se forme autour de certaines âmes , on entre comme dans les sanctuaires dont le sile
si autour d’elle une émanation pénétrante ; afin qu’il soit donné aux âmes faibles de s’éclairer, de se purifier, de s’agran
ts. Tel était le milieu de paix et de lumière dans lequel cette belle âme nous apparut toujours durant ces dernières années
. La poésie n’émane pas d’un esprit qui a beaucoup étudié, mais d’une âme qui n’a pas besoin d’apprendre. Les formulaires d
 ; et cet accomplissement spontané des sublimes prescriptions de leur âme n’est devenu une règle qu’après avoir été un acte
formés en lois, il a été construit comme une sorte de refuge pour les âmes qui auraient les mêmes aspirations et une volonté
omme le génie, mystère aussi impénétrable que l’essence même de notre âme  ? Nous ignorons de même par quelles lois cette in
lège. Le génie, d’ailleurs, n’est pas toujours un agrandissement de l’ âme entière, un accroissement général des énergies de
travail qu’est la cause légitime de l’inégalité entre les hommes ? L’ âme la plus privilégiée ne saurait, d’ailleurs, possé
, de la poésie, de la politique ou de la guerre est descendu dans une âme et qu’il éclate par des faits illustres, nous avo
’il éclate par des faits illustres, nous avons besoin de croire cette âme différente du vulgaire en toute chose ; elle nous
n jugement, à la droite raison. Il se passe, en effet, dans certaines âmes faibles et surexcitées un travail d’association d
ieuses ; le hasard qui les amena se transforme en une loi qui forme l’ âme à subir, l’une après l’autre et dans un enchaînem
oxysme d’un état semblable n’est autre chose que la folie. Lorsqu’une âme a trop peu d’énergie pour gouverner en elle cette
onté et la raison. Cet hôte impétueux qui se promène ainsi dans notre âme à travers les plus bizarres métamorphoses, cette
ncs féconds où l’homme est engendré. Loin d’être un état passif, où l’ âme se laisse envahir par de tumultueux fantômes, où
ntemporains ont péché par trop de complaisance pour cette maladie des âmes privées de vigueur ou enivrées des émanations de
tre scindé, démembré, analysé que par une suite d’hypothèses, comme l’ âme elle-même. Mais quoique l’imagination se produise
té individuelle. Par conséquent, tout ce qui vit et fermente dans son âme , l’artiste ne peut le représenter qu’à travers le
es, il le porte également sur le monde intérieur, sur l’intimité de l’ âme humaine. Il doit connaître toutes les passions qu
évoile chacun des innombrables sentiments qui constituent la vie de l’ âme . Il saisit des nuances imperceptibles dans la for
sa propre vie, il n’a pas connu tout ce qui peut ébranler fortement l’ âme humaine. Il faut que son esprit et son cœur aient
te dans l’idée pure ; l’artiste n’est pas le métaphysicien ; d’autres âmes reçoivent une impression plus profonde des objets
nforme limon, l’artiste, lui aussi, a le pouvoir de lui insuffler une âme  ; et cette fange devient une œuvre d’art, une cré
des organes extérieurs de la pensée. Elle est à la fois un état de l’ âme dû à la présence d’un agent inconnu, et un état p
ins caprices de l’inspiration. Si déjà l’inspiration n’a germé dans l’ âme avec la conception du sujet, nulle circonstance e
ns le sang, pas d’image assez splendide pour la faire pénétrer dans l’ âme à travers les regards, pas de musique assez suave
ucune force étrangère ne la réveille ; elle naît, elle jaillit dans l’ âme avec l’idée mère, avec le sujet spontanément germ
tes primordiaux qui supposent la présence d’un agent supérieur dans l’ âme humaine ; et la seule force, le seul agent qui pu
que peu d’années, peu de jours dans une longue existence ! Combien d’ âmes sans nom, obscures, perdues dans la foule, ont ob
. Il n’en est pas qui sonnent plus harmonieusement à l’oreille et à l’ âme . Les hommes, les lieux et les choses de la Grèce
ité de l’esprit humain, c’est elle qui a préparé dans le troupeau des âmes la place à la lumière souveraine en qui réside l’
e et la forme animale, c’est l’homme dans sa beauté d’où transperce l’ âme  ; l’homme qui est ici-bas l’image, la force, l’id
ussi qui a donné les premiers exemples du sentiment qui devait être l’ âme de la civilisation moderne, après que la religion
ur que la philosophie de Platon les grandes questions de Dieu et de l’ âme , il fallait une lumière surnaturelle, il fallait
iser la vie du cœur et l’enseignement des vertus surnaturelles dont l’ âme n’est capable que par l’Évangile ; mais il est de
e des passions égoïstes et des instincts féroces, apparaîtront dans l’ âme du héros grec comme une forme plus énergique et p
e d’or l’esprit et le plan de ses guerres, le conseil de ses dieux, l’ âme de ses soldats, le génie de la Grèce en un mot, c
comme sa vie, que l’esprit de conquête aurait été, une fois et dans l’ âme d’un héros grec, pur de tout égoïsme de personne
le pratiquer. Vous, philosophes et poètes, conquérants pacifiques des âmes , ouvriers des beautés éternelles, feuilletez nuit
flèches gothiques, qui s’élancent dans le ciel comme la prière, notre âme aussi a souhaité les ailes de la colombe ou de l’
te raison. « Là seulement nous retrouvons le souvenir de ce que notre âme a vu dans son voyage à la suite de Dieu, lorsque,
ait toute brillante alors que, mêlées aux chœurs des bienheureux, nos âmes , à la suite de Jupiter, contemplaient le plus bea
pectateur assez peu clairvoyant n’aperçoit pas vivants et agissants l’ âme chrétienne et l’esprit chevaleresque ? Le dix-sep
e à lui seul toute la théorie de l’art. Certes, sous peine d’être ans âme , notre poésie doit avoir une âme chrétienne. Qui
l’art. Certes, sous peine d’être ans âme, notre poésie doit avoir une âme chrétienne. Qui pourrait d’ailleurs, avec la plus
jamais bien que du ciseau d’Homère et de Phidias. Allez nourrir votre âme de la vie de l’intelligence et du cœur aux source
crées de l’Évangile ; mais, si vous voulez animer du souffle de cette âme une forme durable, en faire une œuvre d’art, dema
tes, les guerriers et les sages. Quel que soit le développement que l’ âme humaine soit censée avoir acquis depuis dix-huit
aigne. Au-dessous de l’enseignement et des grâces surnaturelles que l’ âme a besoin de puiser dans l’Évangile pour pratiquer
qui nous fait croire que la poésie dérive d’un état particulier de l’ âme , qu’elle constitue dans la façon de comprendre et
inction de langage, on doit comprendre qu’il y a là deux régions de l’ âme , deux mondes différents. Tous les arts sont des l
a poésie tient tous les autres arts à son service, elle s’empare de l’ âme et des sens à la fois par les couleurs, par les m
existé, réglé par des lois mystérieuses, ayant leurs principes dans l’ âme humaine et leurs analogies dans la création physi
ont le plus longtemps conservés. L’hymne, la prière, l’élévation de l’ âme à Dieu, ce mouvement du cœur qui s’arrache au mon
dénote-t-elle pas de plus intimes rapports et avec la nature de notre âme et avec la nature des choses ? La loi des rythmes
de somme de substance, de forme et de vie. Depuis l’homme, doué d’une âme , merveille de la toute-puissance créatrice et pou
qu’y produit la nature ? Mais l’action que la nature exerce sur notre âme ne provient pas de la forme physique toute seule.
tout en conservant le rythme du vers, de même que les instincts de l’ âme portent souvent l’écrivain qui ne veut faire que
endrait à la prose. Deux ordres d’idées supposent deux états de notre âme , deux ordres de propriétés dans les objets extéri
es facultés et qui ont leur siège dans des régions particulières de l’ âme . L’homme ressent des impressions qui lui viennent
divers et leurs forces d’appréhension sur les objets sont inégales. L’ âme a aussi pour communiquer avec l’invisible, avec l
affective : l’esprit et le cœur. Toutes les impressions que reçoit l’ âme , qu’elles viennent d’en haut ou d’en bas, du visi
’accomplissent au-dedans de lui-même. La poésie, en tant qu’état de l’ âme , est son état le plus élevé ; c’est dans la parti
te étranger à l’idéal, ignorant de l’infini ; car le rapport de notre âme avec l’infini est un sentiment avant d’être une i
nt du monde physique, constitue la science en général. La région de l’ âme que la science intéresse immédiatement, c’est l’i
l’esprit humain, et plus encore que toutes les autres fonctions de l’ âme , a besoin, non pas seulement pour se manifester,
nguent la prose et la poésie : nous devons les trouver d’abord dans l’ âme elle-même qui reçoit les impressions de la poésie
chose de bas et de vulgaire. La prose est une faculté, un besoin de l’ âme comme la poésie, et, même en la classant au secon
e langage de l’intelligence pure. La prose est donc une fonction de l’ âme qui n’affecte que l’entendement et non point l’ho
entendement et non point l’homme intégral ; or, s’il est un état où l’ âme tout entière soit en jeu, il sera supérieur à l’é
naturellement attachée à l’idée de la prose ? pourquoi ces mots, une âme prosaïque, indiquent-ils le contraire d’une âme é
ourquoi ces mots, une âme prosaïque, indiquent-ils le contraire d’une âme élevée ? La science, dont la prose est l’organe,
ule, ne nous apprend donc rien du véritable ordre moral ; l’état de l’ âme qu’il exprime et qu’il provoque n’est point cet é
l’âme qu’il exprime et qu’il provoque n’est point cet état élevé de l’ âme qui se sent dirigée par l’aspiration vers le mond
nt inférieur au monde invisible, au monde moral. L’état poétique de l’ âme est celui où sa puissance de connaître et d’aimer
he le fond même de la poésie et de la prose, c’est-à-dire l’état de l’ âme correspondant à chacun de ces deux modes d’expres
omposées de traits empruntés au monde réel. Les objets extérieurs à l’ âme jouent donc un grand rôle dans la poésie, aussi b
ésie ? Tout objet qu’il est impossible de rattacher aux émotions de l’ âme , duquel, en un mot, il n’y a pas moyen de faire r
exercés y aperçoivent, mais il y découvre quelque chose de plus que l’ âme seule peut discerner. L’art ne fait pas comme la
rit seul agit sur l’esprit ; les objets extérieurs ne parlent à notre âme que parce qu’ils communiquent eux-mêmes à une aut
rlent à notre âme que parce qu’ils communiquent eux-mêmes à une autre âme , à une idée. Pour que l’art soit ce qu’il doit êt
. Pour que l’art soit ce qu’il doit être, une parole adressée à notre âme , il faut qu’il mette en jeu l’esprit des choses,
ons, ils possèdent une valeur représentative qui est perçue par notre âme  ; en un mot, ils ne sont poétiques que parce qu’i
ever son cœur vers l’idéal. XI Nous appelons état poétique de l’ âme celui où le sentiment de l’idéal prédomine sur le
la forme sensible et de l’idée n’existerait pas dans son langage ; l’ âme n’aurait pas besoin de langage et percevrait les
nes conditions sociales aussi bien que dans certaines conditions de l’ âme et de la nature. Sans doute à certains moments la
social où il s’est développé. Comme elle a ses germes propres dans l’ âme , la poésie a ses origines particulières dans la s
e la nature humaine, cette poésie s’attache à tout ce qui manifeste l’ âme dans ses tendances les plus nobles, les plus pure
s propres yeux, nous pénétrer de la noblesse, de la grandeur de notre âme , et, en nous instruisant de nos grandes destinées
d’observer exclusivement le mal dénote un esprit peu profond ; toute âme qui creuse le grand problème rencontre à la fin l
n’éveille en elles qu’une froide et stérile moquerie. Deux états de l’ âme si différents ne sauraient se traduire sous les m
r, en un mot s’élancer vers Dieu par quelqu’une des énergies de notre âme , voilà le point de départ de la poésie. Il n’y a
que là où le beau est à la fois le principe et le but des actes de l’ âme  ; l’idée même de la poésie exclut celle de laideu
e contraire de la poésie, et la poésie dérive des hautes régions de l’ âme et de la société humaine. La Grèce nous enseigne
ivisera la poésie sérieuse de la poésie légère, comme elle divise les âmes enthousiastes des esprits ironiques. Un abîme les
abstraites et de l’intelligence pure, comme la poésie est celui de l’ âme humaine dans son ensemble et pour ainsi dire la v
a poésie ; elles naissent toutes deux sur les plus hauts sommets de l’ âme  ; là où s’opèrent nos communications avec Dieu. L
ivilège d’exprimer sous une forme plus complète la véritable vie de l’ âme , en contestant la puissance et la nécessité du ry
n’est noble, rien n’est bas ; rien n’est grossier, rien n’est pur ; l’ âme et le corps sont une même chose. Les appétits mat
mœurs, la grandeur ou l’abaissement des caractères, la situation des âmes vis-à-vis de la vérité religieuse, tout cela se p
s caprices du style. L’art est la physionomie d’une époque, c’est son âme devenue visible, c’est son caractère qui tombe so
à cette époque le sentiment chevaleresque de l’honneur, la grandeur d’ âme et la haute inspiration religieuse. C’est donc su
langage qui lui sont propres. La poésie est un état particulier de l’ âme humaine, c’est là sa principale essence ; mais el
a fois la plus complète et la plus vraie : la poésie est un état de l’ âme  ; elle correspond à un ordre d’idées tout particu
u’ils se confondent parfois ; et tout sentiment religieux constitue l’ âme dans l’état poétique. S’il y a une poésie indépen
, qui dirige et gouverne tous ces phénomènes ; il y a, en un mot, des âmes , un esprit, cachés et révélés pourtant par tous l
us l’opposerons à son contraire, c’est-à-dire à l’ironie. L’état de l’ âme directement opposé à l’ironie est en réalité l’en
ie. Mais à défaut de l’enthousiasme, qui est le privilège de quelques âmes et qui ne saurait être l’état habituel d’une soci
iduelle. Le vrai respect n’existe qu’avec la force et la liberté. Les âmes les plus héroïques, les plus fières sont celles q
e ; c’est la puissante individualité de l’homme du moyen âge, c’est l’ âme indomptable du chevalier qui a créé le culte de l
; l’homme libre peut seul pratiquer le respect. La poésie suppose une âme capable de respect ; c’est-à-dire une âme fière e
pect. La poésie suppose une âme capable de respect ; c’est-à-dire une âme fière et enthousiaste, ouverte à la sympathie, à
aractères, l’antique respect, principe des époques de création et des âmes fortes. Et ne croyons pas que l’ironie soit un in
e respect, l’admiration, la vénération religieuse comme l’apanage des âmes faibles. En général les cœurs portés à l’ironie s
la poésie. À aucune époque de l’histoire l’ironie n’a exercé sur les âmes une domination aussi absolue qu’au dix-huitième s
, des passions vraies et jusqu’à des éclairs d’enthousiasme. Quelques âmes , comme celle de Jean-Jacques Rousseau, tout en pa
t sortie des profondeurs de la raison et des plus hautes régions de l’ âme humaine, c’est une véhémence qui a sa source dans
enfin c’est une véhémence entraînante, qui saisit certains côtés de l’ âme , et qui engendre un des effets que l’on demande à
elle vit dans une étroite dépendance du style ; dès qu’elle sort de l’ âme pour se manifester, le style en devient une face
donner au langage la vigueur, le caractère qu’ils détruisent dans les âmes . Un siècle de scepticisme et de corruption est né
prit philosophique. La philosophie comprend toutes les tendances de l’ âme , toutes les opérations de l’intelligence, tous le
utien naturel de la poésie et des arts, elle connaît leur rôle dans l’ âme et dans l’histoire ; elle se glorifie de faire pa
d et du ridicule, à l’esprit de moquerie que sont dressées les jeunes âmes par l’éducation classique. Depuis les fables de L
il s’engageait, mieux comprendre que l’éducation actuelle dresse les âmes à l’ironie, et, le premier, remplacer dans ses éc
rale, à l’enfance. C’est ainsi que le cloître institué pour aider les âmes lasses du monde à faire l’apprentissage de la mor
e temps il donner à la culture essentielle entre toutes, à celle de l’ âme , ces magnifiques résultats de la civilisation mod
onnée comme les ressorts visibles de la création sont subordonnés à l’ âme qui les dirige. Il serait insensé de discuter la
ce qui nous révèle le plus directement la nature et les besoins de l’ âme  ? La supériorité morale des études littéraires n’
ns pas ici un titre exclusif aux arts, à la poésie, d’éveiller dans l’ âme le sentiment du beau et d’agrandir l’imagination 
de l’histoire, de la poésie, tout ce qui est le théâtre d’action de l’ âme humaine, tout ce qui reflète le jeu des passions
de l’instruction dans le premier âge, c’est, avant tout, de former l’ âme  ; quand la personne intellectuelle et morale exis
e faites que forger un outil. Les études littéraires s’adressent à l’ âme tout entière ; il n’est pas un recoin de l’imagin
gné à l’extinction des races chez qui elles se développèrent ce que l’ âme gagne à sa délivrance du corps, elles vivent dans
ratures, selon la pittoresque expression d’un penseur américain. Si l’ âme et la littérature moderne sont plus profondes, pl
l’aveuglement dans l’enthousiasme. Il faut mettre, avant tout, dans l’ âme de l’enfant de l’harmonie, de sages proportions e
et de la poésie, contraignit, par la prédominance qu’il accordait à l’ âme , toutes les choses de l’ordre contraire à se méla
sommet ; jamais le sarcasme de Voltaire ne sera dépassé : dans cette âme l’ironie apparaît toute pure, dans sa quintessenc
rçoit vite avec les yeux, et que les facultés les plus délicates de l’ âme perçoivent seules la beauté morale, comme pour un
emandons-nous à nous-mêmes quelle influence exerce l’ironie sur notre âme . Est-il bien sûr que la peinture des difformités
aisse ignorer la beauté. Cette crainte qui agite particulièrement les âmes faibles, c’est la crainte du ridicule. Nous nous
ême, à la grandeur, à la beauté morale. L’ironie est une maladie de l’ âme qui commence par la rendre aveugle pour ce qui es
se dévoile ; loin qu’elle apparaisse comme l’antagonisme naturel de l’ âme humaine contre la laideur et le vice, comme la ha
ures ironiques, quand leur résultat serait de faire naître dans notre âme un sentiment de répulsion pour le mal, ne nous in
a livré le domaine à l’ironie, cette flamme aride dessèche bientôt l’ âme tout entière. Pour s’être trop accordé la stérile
égoïsme et de cet orgueil, sources de l’ironie. Ce rire rafraîchit l’ âme et la repose, tandis que l’autre la dessèche et l
ines ne sauraient être violentes et l’enthousiasme fanatique dans ces âmes promptes au rire et à la gaieté ; c’est là certes
, l’ironie est un sentiment de notre cœur ; elle est un état de notre âme avant de devenir une œuvre de notre esprit. Depui
tique. La raillerie, la tristesse et la colère, sont trois états de l’ âme bien distincts, bien opposés même, et nous les ra
quent, où se mélangent ces deux formes de l’impression produite sur l’ âme par le mal. Ainsi, dans le monde des productions
ner, dans une œuvre étrange et puissante, de l’aversion naturelle à l’ âme pour tout ce qui sort de l’ordre et de l’harmonie
ce à la mélancolie austère et véhémente qu’inspire le mal aux grandes âmes  ; auguste tristesse qui peut conduire à la séréni
elle qu’elle est admissible dans l’art ; quoique moralement, chez les âmes ironiques, la raillerie franchisse bien vite ses
lus habiles, le plus habile peut-être des versificateurs, Boileau à l’ âme trop bonne et trop naïve pour être un véritable r
me la plupart de ses critiques et de ses épigrammes, elle atteste une âme si calme et si peu profonde, qu’elle fut incapabl
et les mauvais principes. L’ironie indignée atteste la chaleur d’une âme capable d’enthousiasme ; la haine du mal fait par
tout véritable amour est doublé d’une haine. Il y a, je le sais, des âmes en qui la haine existe seule ; toute haine n’impl
t porte plus irrécusablement l’empreinte d’un esprit convaincu, d’une âme noble, désintéressée, enthousiaste, que les poème
s d’Auguste Barbier ? VIII L’aspect du mal fait naître dans les âmes une émotion plus légitime, plus féconde, plus mor
es et suivant les époques, la laideur et le mal se reflètent dans les âmes sous une de ces trois formes, le rire, la colère,
de l’égoïsme ; et le rire met une infranchissable barrière entre les âmes . Le persiflage, la moquerie, le sarcasme, isolent
illeur au génie mélancolique, met entre deux œuvres, comme entre deux âmes , un abîme aussi profond que celui qui sépare le b
n élément criminel aux plus hautes, aux plus splendides qualités de l’ âme  : chacun de ses héros porte le poids d’une déchéa
er qu’il y a une difformité ou une plaie aux endroits secrets de leur âme  ; et cependant quelle invincible sympathie nous é
sont frappés par l’aspect du mal qui abonde dans la nature, dans les âmes , dans les institutions sociales ; mais l’aspect d
. Le mode supérieur, le mode sérieux de l’ironie, celui dans lequel l’ âme , placée en face du mal, s’arrache au scepticisme
isseaux de Paris, et de la province, qui pis est. Au fond, toutes ces âmes sont pareilles, quelle que soit la finesse du lan
croyances et le sentiment de l’honneur doivent rester désarmés ? Les âmes enthousiastes, les esprits convaincus, ont aussi
et des principes contraires aux principes d’ironie, c’est l’œuvre des âmes douées de respect, de sympathie, d’enthousiasme ;
du sentiment de l’infini ; elle habite les régions spéculatives de l’ âme , elle est en dehors et au-dessus du monde de l’ac
e dans notre cœur l’intensité de l’élément divin, qui est la vie de l’ âme  ; ce qu’elle cherche d’abord à donner à l’homme,
bon sens pratique, un même but, l’action. Qu’ils s’emparent de notre âme par la raison ou par le sentiment, ce qu’ils veul
s se sont ôté le droit de susciter la fantaisie, d’évoquer dans notre âme des visions trop lumineuses, un Éden de science o
divertir l’homme de l’action sociale et de l’étude de lui-même ; son âme peut être envahie par deux ordres de sentiments a
ôtres de l’avenir, la vieille poésie, celle qui nous entretenait de l’ âme , de ses relations avec Dieu, avec les autres âmes
ous entretenait de l’âme, de ses relations avec Dieu, avec les autres âmes , avec l’idéal, en omettant de nous dire comment e
une image de la pensée du Créateur, un symbole qui l’explique à notre âme et en même temps un miroir où cette âme retrouve
ymbole qui l’explique à notre âme et en même temps un miroir où cette âme retrouve la figure de tous ses sentiments, de tou
du côté de la poésie proprement dite, c’est-à-dire dans le monde de l’ âme  ? L’industrie moderne, celle qui substitue dans l
s de celui qui s’y consacre ? Est-ce, enfin, en faisant éclore dans l’ âme de ses adeptes tout un ordre nouveau et supérieur
ité, sont supprimées. Singulière façon de développer la poésie dans l’ âme humaine ! Calculez, en outre, les effets moraux d
et les serfs de la puissance anonyme, invisible, impersonnelle, sans âme et sans entrailles, d’où émanera le gouvernement
par la chaudière à vapeur et la pile de Volta. Plaise à ce Dieu de l’ âme , qui n’existe plus pour vous, que le progrès indu
énéreuses, plus délicates, plus fières, plus poétiques en un mot, les âmes et les nations qu’elle possède ? Je regarde les
es, l’état de nos habitudes intellectuelles. Toutes ces tendances des âmes et des classes formées par l’industrie sont peut-
e de ces ressorts usés, — la religion, la nature, les affections de l’ âme , — de donner le piston et l’hélice pour moteurs à
t leur langue à elles, faite pour exprimer les libres mouvements de l’ âme , elles ne consentiront pas à se faire les servile
ns cette voie leur antique domaine. Le triple monde des passions de l’ âme , du sentiment de la nature et du sentiment religi
main. L’homme est formé de sublimes inconséquences : les plus grandes âmes sont le théâtre des contradictions, c’est-à-dire
dans les choses qu’elle a frappées de ses plus violentes moqueries. L’ âme héroïque de la France, l’idée même de la national
principes rivaux, le choix d’un parti n’est pas embarrassant pour les âmes élevées ; mais, en tenant compte des dangers que
génie français un témoignage de force plus que d’inconsistance. Toute âme qui a profondément senti, pensé et vécu, a été le
que soient les formes extérieures de cet antagonisme, dans toutes les âmes et chez tous les peuples, c’est au sujet de l’idé
uer ni les imaginations de poète, ni les caractères héroïques, ni les âmes religieuses. Le premier grand monument élevé à l’
mémoires que Molière et La Fontaine ? Grâce à l’éducation donnée aux âmes par le siècle qui les a suivis, et sans doute à l
rosses couleurs, de lèvres épaisses pour le gros rire, que de grandes âmes pour les nobles pensées. La dérision de tout ce q
maginations s’enivraient de sa première sève, et plus tard, quand nos âmes s’associaient aux larmes salutaires de son âge mû
oderne, avec le timbre d’un jeune frère de René, avec le souffle et l’ âme d’un rêveur qui a respiré, lui aussi, les brises
liner. Il eut ce rare et singulier bonheur de conquérir à la fois les âmes ardentes qui vivent par l’imagination et ces espr
tions de l’art ; mille problèmes nobles et délicats passionnaient des âmes croyantes et désintéressées. Si j’évoque ainsi de
remière cause de la décadence littéraire. Avec l’idée de Dieu et de l’ âme immortelle, elle avait retrouvé l’éloquence et le
e, la gloire d’une poésie lyrique. Avec quel enivrement pour bien des âmes , avec que étonnement pour toutes, n’avait-on pas
e contraindre tous les objets de la nature à servir d’interprètes à l’ âme humaine, n’était-ce pas là un don chez nous impré
 ! Quelques pages sur Don Juan s’emparèrent de toutes les mémoires. L’ âme de l’auteur s’y jette tout entière. À ses yeux co
les qui déparent ainsi la majesté de l’édifice. Et cependant jamais l’ âme du poète n’avait fait tant d’efforts désespérés p
rer ! Jusqu’alors, par une sorte d’inconcevable respect humain, cette âme sympathique, naïve même, s’efforçait de voiler so
e temps est-elle, comme on a voulu le dire, la cause des misères de l’ âme qu’elle atteste ? Je ne saurais le croire : avec
étrante, et nul soupçon de pédantisme ne pouvait l’atteindre. Sur les âmes les plus ardentes, le poète assurait au critique
ieuse ne pénètre. Énervante retraite, pire que l’exil ! On permet aux âmes de se corrompre en tout loisir dans les profondeu
hatiques provocations d’un poète étranger, ne témoignait-il pas d’une âme aussi fière, aussi nationale que la brillante poé
la vont se perdre dans un éclair sublime, dans cette affirmation de l’ âme immortelle digne du maître à qui elle s’adresse.
devine. Ouvrons ces admirables pages de l’Espoir en Dieu, que tant d’ âmes hésitantes pourraient choisir pour symbole. Je v
us êtes digne par la franchise et la véhémence de vos désirs. À cette âme , capable d’un tel essor et d’une intention si dro
cette sublime et navrante confession. Il a dit vrai dans ce cri de l’ âme  ! Son plus grand bien, sa plus grande gloire peut
Et montre-toi, Dieu juste et bon ! Voilà, de notre temps, le cri des âmes les plus découragées ; leur scepticisme se résout
81 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »
art de Lamartine, a défini avec la plus affectueuse pénétration cette âme un peu cousine de la sienne  Enfin, M. Anatole Fr
très abandonnée, très naïve, où il apparaît surtout qu’il a un fond d’ âme très noble, qu’il souffre de ne rien faire, de n’
les manifestations particulièrement honorables de son génie et de son âme , à se voir déjà semblable, dans le passé, à ce qu
s répugnances de l’esprit, pour qu’il nous fasse trouver la paix de l’ âme et la vérité intérieure, qu’il nous donnera à la
bord des ruisseaux ; Comme un enfant bercé par un chant monotone, Mon âme s’assoupit au murmure des eaux. . . . . . . . . .
oublie ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Repose-toi, mon âme , en ce dernier asile, Ainsi qu’un voyageur qui, l
ue, pour écrire des vers lamartiniens, il suffisait d’avoir une belle âme  Tout ce que l’âme humaine a conçu de plus pur à
vers lamartiniens, il suffisait d’avoir une belle âme  Tout ce que l’ âme humaine a conçu de plus pur à travers les âges, l
ensée divine et, parallèlement, le rêve de l’ascension naturelle de l’ âme par l’amour ; le mysticisme amoureux de Dante et
our, ou vole, ou flotte, ou plane, parce que, occupé avant tout de l’ âme , il se plaît à retrouver au dehors les attributs
et là, la plus haute et la plus large poésie qui soit ; ce sont deux âmes de poètes en plein contact avec l’immense nature
hée, Éternité de la nature et brièveté de l’homme, Milly, le Cri de l’ âme , Hymne au Christ, la Retraite, Hymne de la mort,
ions et de sentiments, un involontaire et invincible débordement de l’ âme , bref, cet état extraordinaire que notre poète ex
me, précisément en vers libres, dans une de ses Harmonies :     Mon âme a l’oeil de l’aigle, et mes fortes pensées, Au bu
et ne l’arpente pas. Ami, Dieu n’a pas fait les peuples au compas : L’ âme est tout ; quel que soit l’immense flot qu’il rou
tout ; quel que soit l’immense flot qu’il roule Un grand peuple sans âme est une vaste foule. . . . . . . . . . . . . . .
rs. Et cela continue. Le poète allègue les gloires de la Suisse, et l’ âme de Rousseau, que cette nature a nourrie et formée
en sorte que (presque toujours) cette poésie exprime simultanément l’ âme et les choses, et est donc la plus large, la plus
sûr, que Victor Hugo a plutôt l’habitude de comparer les choses de l’ âme et de l’esprit à celles de la matière. Au contrai
plus beau.     Paix et mélancolie Veillent là près des morts, Et l’ âme recueillie Des vagues de la vie Croit y toucher l
ns du soir » est en effet une veuve qui prie, ou la vague statue de l’ Âme espérante… Et, encore une fois, que cherchent don
ié du ciel pâlissait… . . . . . . . . . . . . . . . . . . Et dans mon âme , aussi pâlissant à mesure, Tous les bruits d’ici-
. . . . . . . . . . Poussière, écume, nuit ; vous, mes yeux, toi mon âme , Dites, si vous savez, où donc allons-nous tous ?
tantôt le Dieu du Vicaire savoyard, à moitié rationaliste ; tantôt l’ Âme de la Nature, et la Nature elle-même, confondues 
phonies, de ce délicieux psaume énumératif de François d’Assise, où l’ âme légère et si douce de ce saint de plein air invit
ste… » Dans l’Hymne du soir :     Il me semblait, mon Dieu, que mon âme oppressée Devant l’immensité s’agrandissait en mo
tous les Êtres, ne peut dès lors rien dédaigner… » Dans Pourquoi mon âme est-elle triste ?     Et qu’est-ce que la vie ?
e des millions d’étincelles jaillissent d’un feu brûlant, de même les âmes sortent de l’être immuable et y retournent… » Je
peurs, parfums et voix ! Terre, exhale ton souffle ! Homme, élève ton âme  ! Montez, flottez, roulez, accomplissez vos lois 
à toi, dit la Prière de Parasasa, tout-puissant Seigneur, ô Vishnou, âme de l’univers… » Et Lamartine :     Tu ne dors p
écrit et des visions, le plus souvent terribles, où il les déforme. L’ âme de Lamartine, autant que cela est concevable, se
ssout délicieusement dans les choses… Il peut dire avec vérité : Mon âme est un torrent qui descend des montagnes Et qui r
vagues sans repos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mon âme est un vent de l’aurore Qui s’élève avec le matin
t dans mon coeur, les oreilles me tintent, mes yeux se troublent, mon âme s’égare… Que dois-je dire ? et que puis-je penser
tôt le torrent repart et les mots se précipitent. Écoutez ce Cri de l’ âme  :     Quand le souffle divin qui flotte sur le
    Quand le souffle divin qui flotte sur le monde S’arrête sur mon âme ouverte au moindre vent, Et la fait tout à coup f
’un appui, va s’y précipiter…     Quand je sens qu’un soupir de mon âme oppressée Pourrait créer un monde en son brûlant
que les hommes aient entendue.     Il pense, et l’univers dans son âme apparaît. Cette poésie-là, c’est bien, en effet,
à, c’est bien, en effet, l’apparition chantante de l’univers dans une âme . 3º Mais sous le Lamartine hindou que nous venons
rroux ! Et vous, soleils aux yeux de flamme, Le regard brûlant de mon âme S’est élevé plus haut que vous !     De l’Être
 C’est un chant ou plutôt un cri de pieux enthousiasme échappé de mon âme à Florence, en 1828. C’est une des poésies de ma
uaire, un charme très doux d’oraison pieuse. (La Lampe du Temple ou l’ Âme présente à Dieu ; Hymne du soir dans les Temples.
s spectacles même de l’univers sensible), aboutir à une disposition d’ âme proprement panthéistique  Enfin, cet enchantement
iennes :     Non ! dans ce noir chaos, dans ce vide sans forme, Mon âme sent en elle un point d’appui plus ferme, La cons
ie, Sacrifier en vain l’existence à la mort, J’aime à jouer ainsi mon âme avec le sort ; À dire, en répandant au seuil d’un
e devait s’épurer, dans ses vies successives à travers les siècles, l’ âme déchue dont le premier nom est Cédar, et le derni
acrifice, puis de connaître la chasteté paradoxale de l’union de deux âmes dans une solitude paradisiaque, pour aboutir à ce
Esprit trompeur poussait vos pas au sacrilège….. Quoi ! ce rêve d’une âme à s’enflammer trop prompte Pour un enfant jeté pa
xemple, Au grand combat de Dieu refusant son secours, Amollissait son âme à de folles amours ; Au pied de l’échafaud où pér
lique. » Ils ont mal lu. L’évêque ne dit pas à Jocelyn : « Sauvez mon âme , qui serait perdue sans vous », mais : « Accordez
auvez mon âme, qui serait perdue sans vous », mais : « Accordez à mon âme une dernière consolation. » Nous sommes ici avec
qu’il y a, dans le sacrement de l’ordre, une « grâce » qui changera l’ âme du nouveau prêtre, qui lui communiquera la force
nce et Jocelyn l’irréparable, sachant bien, d’ailleurs, qu’il y a des âmes (et Jocelyn en est une) qui ne lésinent point ave
e apôtre, de servir les desseins de la Providence en imposant à cette âme évidemment élue un acte de charité qui l’engagera
fut ma vie : en épurant sa flamme, Ô Jésus, prête-moi ta charité pour âme  ! Fais que j’aime le monde avec le même amour Don
à mes yeux soit Laurence ! Et enfin :     J’irai, j’attacherai mon âme aux solitudes, J’écorcherai mes pieds dans des se
fait le coeur de Jocelyn si profond, si large et si tendre. Chez les âmes élues, la puissance d’aimer engendre la souffranc
les derniers épisodes du poème, Jocelyn nous offre le spectacle d’une âme entièrement et uniquement aimante  aimante parce
se d’être aimante… Et ce spectacle n’a rien d’abstrait, puisque cette âme se présente sous les espèces charmantes d’un prêt
ants et les paysans, au milieu d’une nature rude et magnifique. Cette âme est située dans l’espace : elle est située aussi
, mais en le faisant servir à sa sanctification. Cette histoire d’une âme , le poète la résume dans cette image splendide : 
dont il vivait vainqueur_. C’est ainsi que ce juste élevait dans son âme , Comme une hache au coeur, ce souvenir de femme.
ons, Semblait tomber, avec les célestes rayons, Encor tout imprégné d’ âme et de sèves neuves, Comme l’air virginal qui vint
ffre vraiment tout ce qu’il peut souffrir  dans son corps et dans son âme  et comme époux, et comme père, et comme membre d
Le poète nous annonce qu’il la recommencera neuf fois, avant que son âme devienne l’âme parfaite et sublime de Jocelyn. Qu
annonce qu’il la recommencera neuf fois, avant que son âme devienne l’ âme parfaite et sublime de Jocelyn. Quant à la concep
ieux savants et méchants (« science sans conscience est la ruine de l’ âme  ») conçus par Lamartine trente-cinq ans avant que
st pourquoi tu fais notre dure misère, C’est pourquoi tu meurtris nos âmes dans ta serre, Amour des sens, ô jeune Éros, toi
isme  duquel on ne sort pas. Le déisme érigeait au-dessus de tout une âme humaine distendue et unique ; le panthéisme infus
de tout une âme humaine distendue et unique ; le panthéisme infuse l’ âme humaine dans tout. En réalité, c’est le monde mis
le mal n’est plus mal », et « le Tout » orthodoxe, « centre-Dieu de l’ âme universelle »… Mais enfin, il reconnaît qu’il n’y
it la lutte ? Est-il donc, ô douleur ! deux axes dans les cieux, Deux âmes dans mon sein, dans Jéhovah deux dieux ? » Lamar
al que ceux qui ont répondu avant lui. Le Seigneur, dit-il, emporta l’ âme du sage     Au point de l’infini d’où le regard
ue Platon a refait dans le Phédon d’une série d’existences par où les âmes , plus ou moins vite, s’épurent et remontent à Die
nière incarnation de Cédar, lentement purifié et sanctifié. Comme les âmes individuelles, ainsi progressent, malgré les arrê
Et qui révèle à tous ce que nul n’a conçu ; Instinct mystérieux d’une âme collective, Qui pressent la lumière avant que l’a
omprendre Et sans bornes pour espérer ?     Élargissez, mortels, vos âmes rétrécies ! Ô siècles, vos besoins, ce sont vos p
evenons donc à celui-ci. Déisme ou panthéisme, double projection de l’ âme humaine agrandie, planante au-dessus du monde pou
ayonnement lointain de sa divinité ; C’est tout porter en soi comme l’ âme suprême, Qui sent dans ce qui vit et vit dans ce
ur agir. Commencez-vous à sentir la profondeur et l’étendue de cette âme  ? Peut-être est-ce dans les Recueillements (et j’
nt été, entre toutes, écrites sans labeur, uniquement pour soulager l’ âme du poète, et que la disposition d’esprit propre à
primer les deux sentiments contrastés de l’arrière-saison des grandes âmes  : la tristesse de leur vie individuelle, chaque j
s prouver très facilement, si c’était ici le lieu. Je vois en eux des âmes grandes ou ardentes, mais simples. Aucun d’eux ne
vers la fin, à un vieil aigle, et c’était la véritable figure de son âme .   Il fut un des plus fiers exemplaires de notre
82 (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488
e des hommes printaniers, si l’on peut se servir de cette expression, âmes à doubles fleurs et sans fruits, qui accomplissen
e l’émotion par l’art, de la vérité, de la vertu, la littérature de l’ âme . Il y a une autre littérature qui a surtout pour
nt au bonheur comme elles manquent au temps. Cette molle incurie de l’ âme et du talent qui faisait la faiblesse de son cara
ait toute mutilée dans sa gloire et dans son sang. La respiration des âmes , suspendue par les proscriptions de 1793, par la
ridge, les poètes des lacs, ces thébaïdes anglaises de la poésie de l’ âme , on aura une idée approximative vraie de la situa
ux, soit qu’il comprît que la France demandait une autre musique de l’ âme ou des sens à ses jeunes poètes, ne songea pas un
ences cependant : il n’est pas exact de dire que tout fut neuf dans l’ âme de l’artiste, dans la musique et dans l’instrumen
ostasie quelquefois ravissante, quelquefois grossière et plate de son âme et de son génie. Don Juan, précisément parce que
de ce qu’on a murmuré. Lisons les vers et respectons les secrets de l’ âme . » Nous ne déchirerons pas le voile, et cela ave
ironie habituelle contre l’amour fidèle, une moquerie de l’amour de l’ âme , un culte à l’amour des yeux, et enfin un abandon
. Et puisque tôt ou tard l’amour humain s’oublie, Il est d’une grande âme et d’un heureux destin D’expirer comme toi pour u
es femmes dont les traits éblouissaient les yeux, dont le timbre de l’ âme dans la voix ébranlait le cœur, dont les regards
l’ivresse de l’oreille et des yeux dévoilée aux hommes pour enlever l’ âme au ciel par les regards et par la voix ! Un mystè
ravers l’albâtre, fascinait tous les sens autant qu’elle divinisait l’ âme . On se sentait en présence d’un être dont le feu
s besoin de baguette pour ses enchantements, le charme était dans son âme . Ce charme ne tombait pas avec ses parures ou ses
d nous rapprocha ; elle me tendit la main comme à un frère. Toute son âme était dans ce geste. Je la vis assidûment pendant
ton mélancolique de l’enthousiasme qui est le mal du pays des grandes âmes , que le ton de l’enjouement qui n’était chez elle
e et de mes épanchements avec vous. » Jeunesse, beauté, bonté, génie, âme de prédilection parmi les âmes expressives, la pe
vous. » Jeunesse, beauté, bonté, génie, âme de prédilection parmi les âmes expressives, la petite croix dont parle Alfred de
lest qui empêche le navire de chavirer dans le roulis des vagues. Son âme , qui n’était que grâce, flexibilité et souplesse
a pudeur, ici la vertu, ici la piété, ici la poésie, cette fleur de l’ âme  ! ici l’héroïsme trompé par la fortune ! Les voil
sanglante : Regardez ! voilà, sous le vestibule de cette Morgue de l’ âme , une statue du rire qui grimace la volupté en fac
n bas au lieu de le laisser où Dieu l’a placé, dans les hauteurs de l’ âme et dans les horizons du ciel. Est-ce là ce qu’on
sanglots éclatèrent autour de sa couche, et des prières suivirent son âme légère et repentante au séjour des bons et des mi
dater de plus haut que toi dans la vie, d’être nés à des époques où l’ âme se rattachait à l’antiquité par l’étude des grand
n talent ! un effort, au lieu d’une grâce ! un caprice, au lieu d’une âme  ! une profanation, au lieu d’un culte ! un sacril
s avec espérance ? Et comment bien espérer encore de ce réveil de ton âme , ô Jeunesse dorée de Musset, Jeunesse à qui tes p
e boudoir et la coupe pour toute vérité ? Comment bien espérer de ton âme , quand la législation de ton enseignement nationa
d’autant la pensée dans le monde ? Ne sais-tu pas ce que c’est que l’ âme d’un peuple ? L’âme d’un peuple n’est pas ce chif
dans le monde ? Ne sais-tu pas ce que c’est que l’âme d’un peuple ? L’ âme d’un peuple n’est pas ce chiffre muet et mort à l
calcul n’est pas une idée : la toise et le compas en font autant ! L’ âme d’un peuple, c’est sa littérature sous toutes ses
et principale qui doit appartenir à la pensée dans l’homme, c’est ton âme elle-même que tu diminues pour toi et pour les gé
es générations qui naîtront de toi ; et quand on aura diminué ainsi l’ âme de cette grande nation intellectuelle, c’est sa p
de l’intelligence nationale et de la diminution des proportions de l’ âme parmi nous ; car ce qu’il y a de plus déplorable
chanter que ce qui est digne d’être pensé, et que la littérature de l’ âme est plus impérissable que la littérature des sens
83 (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXIXe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (2e partie) » pp. 321-384
LXXXIXe entretien. De la littérature de l’ âme . Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Gué
e intérieure et privée. Celle-là est aussi supérieure à l’autre que l’ âme est au-dessus du corps. C’est d’elle que nous con
me de l’entretien avec Dieu, ils ne le goûtent pas, il faut avoir une âme pour le sentir. J’ai ce bonheur que n’ont pas les
tout cela le départ de M. Bories, de ce bon et excellent père de mon âme . Oh ! que je le regrette ! quelle perte je vais f
bandon ! Je suis triste d’une tristesse intérieure qui fait pleurer l’ âme . Mon Dieu, dans mon désert, à qui avoir recours ?
de les consoler, de les résigner à la mort ! L’ineffable paix de leur âme fait envie. Notre malade est heureuse, et rien n’
ans soins à travers les soins de la vie. Mais ces soins-là pèsent à l’ âme , ils la fatiguent, l’ennuient souvent, et c’est a
cœur, et cette étude me charme et fait jaillir je ne sais quoi de mon âme , qui me transporte loin du livre qui tombe, loin
. Aussi suis-je triste en moi, malgré moi. Je ne voudrais pas que mon âme prît tant de part à l’état de l’air et des saison
pe ! ici elle a incrusté du premier coup le Sauveur des hommes dans l’ âme et dans les yeux de l’humanité ! Il est nuit, ma
e eût inspiré ! N’en parlons plus, elle n’est plus là ; mais sa chère âme y est tout entière. X Reprenons ses confid
nication est bien douce, ces épanchements soulagent, purifient même l’ âme comme une eau courante emporte son limon. » X
malheureuse. D’où cela vient-il donc ? De ce que, apparemment, notre âme s’ennuie sur la terre, pauvre exilée !… Voilà Mim
es, ne me donnent que des sentiments de foi, ne font que reporter mon âme là-haut. La chose qui m’a le plus frappée, ç’a ét
dernier de l’homme. Oh ! qu’il est pénétrant, comme il va loin dans l’ âme qui l’écoute ! Mais tous ne l’écoutent pas ; les
ine d’y demeurer ? Non, ce n’est pas la peine, si ce n’était quelques âmes chères à qui Dieu veut qu’on tienne compagnie dan
éternelle, mais la vicissitude interprétée, sentie, comprise par une âme intelligente de ce qu’elle souffre et joyeuse de
d’écrire dans ces parfums, d’y prier, d’y penser, d’y laisser aller l’ âme . « Je suis fatiguée d’écriture, deux grandes lett
calme, et même mieux, en ce qu’il entre quelque chose de suave dans l’ âme . » XX Le 12 mai. « Depuis cinq jours je
is quoi qui m’attriste, me tient dans la langueur aujourd’hui. Pauvre âme , pauvre âme, qu’as-tu donc ? que te faut-il ? Où
m’attriste, me tient dans la langueur aujourd’hui. Pauvre âme, pauvre âme , qu’as-tu donc ? que te faut-il ? Où est ton remè
marcher. Oui, le travail, le travail ! occuper le corps qui nuit à l’ âme . Je suis demeurée trop tranquille aujourd’hui, ce
i ne soit mille fois dépassé par les éjaculations solitaires de cette âme . Excusez-moi donc : le modèle que j’ai sous les y
trée, Mme de Maistre. Elle se lie d’amitié avec cette compagne dont l’ âme aimante et mystique a de l’analogie avec la sienn
iges de l’Auvergne. Effusions intimes par-ci par-là, qui rappellent l’ âme à son nid comme le chalumeau du berger rappelle a
e. » Qui n’eût pas aimé le vieillard de quatre-vingt-cinq ans, dont l’ âme avait la naïve jeunesse de vingt-cinq ans ? XX
e jour et toujours, qui fait tristesse ou joie, mobile et centre de l’ âme . — En lisant un livre de géologie, j’ai rencontré
84 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70
iorité, mais par cette malveillance qui ne cause de la douleur qu’aux âmes douces, et ne fait souffrir que ceux qui ne la mé
indre. Ces essais ambitieux ne porteront point remède aux peines de l’ âme  ; mais ils honoreront la vie. La consacrer à l’es
e la vertu, de la fierté, de la pitié, et qu’on trouve encore que son âme entière y est sensible. La littérature ne puise s
la plus délicate, son esprit choisit entre ces expressions, comme son âme devrait se décider dans les actions de la vie ; e
nt l’homme sans l’éclairer. La vertu est à la fois une affection de l’ âme , et une vérité démontrée ; il faut la sentir ou l
t des applaudissements, et une bienveillance qui porte à la douceur l’ âme de ceux qui les possèdent. Voyez les hommes cruel
e peut égaler l’impression que font éprouver certains mouvements de l’ âme ou des portraits hardiment tracés. Les tableaux d
solément. Le complément de chacune est dans la réunion de toutes. Les âmes qui se complaisent à rattacher la destinée de l’h
reté du langage, la noblesse des expressions, image de la fierté de l’ âme , sont nécessaires surtout dans un état fondé sur
vous n’avez pas cette force, cette vérité de langage qui pénètre les âmes , et leur inspire ce qu’elle exprime ? Si les homm
 ; ils ramènent les hommes vers les sensations ; et ils inspirent à l’ âme une philosophie voluptueuse, une insouciance rais
aussi une arme, la parole serait aussi une action, si l’énergie de l’ âme s’y peignait tout entière, si les sentiments s’él
uerrières, au courage, à l’ardeur, à la décision, fasse naître dans l’ âme des hommes quelque chose de spontané, de volontai
part de félicité que l’ordre social promettait à tous. Vainement les âmes sensibles voudraient-elles exercer autour d’elles
s. S’il aime la liberté, si ce nom de république, si puissant sur les âmes fières, se réunit dans sa pensée à l’image de tou
cueillis ou supposés par les historiens et par les poètes, relèvent l’ âme , que flétrissaient les événements contemporains.
ns nous sont données par les écrivains d’un talent supérieur et d’une âme élevée ! Les grands hommes de la première antiqui
ont les plus beaux chefs-d’œuvre de l’éloquence qui soutiennent notre âme dans les revers. Les philosophes de tous les pays
ouler des larmes dans toutes les situations de la vie ; ils élèvent l’ âme à des méditations générales qui détournent la pen
ille de périr, telle page d’un auteur sensible a relevé peut-être une âme abattue : moi qui la lis, moi qu’elle touche, je
ns aux générations futures la connaissance intime de ces secrets de l’ âme , de ces consolations inattendues, dont la nature
rdre, y a-t-il au monde une plus pure jouissance que l’élévation de l’ âme  ? C’est par elle qu’il existe encore des instants
ce sont tous les défauts qu’entraîne la pauvreté de l’esprit ou de l’ âme . 11. L’on m’a demandé quelle définition je donn
85 (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408
geur attardé, envoyé mes trésors avant moi ; qu’ai-je à quitter ? une âme , une âme seule qui jettera un peu de sable humide
rdé, envoyé mes trésors avant moi ; qu’ai-je à quitter ? une âme, une âme seule qui jettera un peu de sable humide de ses l
, mais il n’a appauvri personne. » Quant à l’éternelle réunion de ces âmes chéries dans le sein du maître doux, clément et m
evés au ciel et tournés à Dieu ont déjà oublié la terre et enlèvent l’ âme de son enfant dans un regard. Une maternité si co
t cette chaleur de printemps qui épanouissent la nature et toutes les âmes vivantes. Au réveil, Joseph sentit pénétrer jusqu
du temps, en l’étreignant de mille liens à la fois, étouffait en son âme jusqu’aux velléités de rêveries oisives ; l’âge a
in ; et s’il se résigne, car il le faut bien, c’est la douleur dans l’ âme et en baissant la tête. Qu’on ne lui parle pas de
chos d’harmonie qui vibraient à son oreille, agirent ensemble sur son âme , et il se surprit murmurant des plaintes cadencée
 ; parfois, seulement, de ces lectures vives et courtes qui fondent l’ âme ou la brûlent ; tous les romans de la famille de
nous donne occasion de noter un fait de plus dans l’histoire de cette âme souffrante. Après avoir essayé de retracer l’eniv
rd l’avait éclairé. Je soulève en vain la paupière : Sans l’œil de l’ âme , que voit-on ? Ô ciel ! ôte-moi ta lumière, Mais
ste amour en moi fut allumé ! Dans tes embrassements je répandis mon âme ,        De Sion enfant bien-aimé. Sur Sion qui g
Les plus grands poètes sont ceux qui ont le plus aimé de l’amour de l’ âme . Voici comment vous aimiez, c’est-à-dire comment
isie                  Un flot d’atomes d’or ; Puis, m’arrivant dans l’ âme à travers la prunelle, Ils redorent aussi mille p
s dont reparaît la trame, Des souvenirs d’enfance, aussi doux à notre âme                  Qu’un rêve d’avenir : C’était à
je clouerai sous la lame Ce corps flétri, mais cher, ce reste de mon âme  ;                  Alors je serai seul ; Seul,
détour d’une haie un pied blanc qui fait naître Tout d’un coup en mon âme un long roman d’amour…, C’est assez de bonheur, c
réquentes, solitaire, La nuit, d’invisibles chemins ; Toi qui sais l’ âme et ses orages, Comme un nocher son élément, Comme
l est dans la vallée, Bien bas à terre, un cœur souffrant, Une pauvre âme en pleurs, voilée, Que ta venue a consolée Et qui
aile, Beau cygne, caresser la fleur ? Est-ce assez pour moi que mon âme Frémisse à ton chant inouï ; Qu’écoutant tes soup
au bout du voyage Éclairant exprès le rivage, Un frère, un ange, une âme aussi ! Mais que tu saches qu’à toute heure Je s
s terrains fangeux des Capucins n’a entendu de ces confidences de nos âmes , qui sont les pressentiments de hautes actions ou
encement de son Traité sur la Vie solitaire : « Je crois qu’une belle âme n’a de repos ici-bas à espérer qu’en Dieu, qui es
dernière ; qu’en elle-même et en son travail intérieur ; et qu’en une âme amie, qui soit sa sœur par la ressemblance. » C’e
placée, ou par le développement d’un germe fatal déposé en elle, une âme jeune, ardente, tournée à la rêverie et à la tend
c le passé, s’affaiblit en se prolongeant, et devient insuffisant à l’ âme  ; il faut, pour achever sa guérison, qu’elle cher
, ces langues, ces histoires qu’on étudierait, contiennent au gré des âmes délicates et tendres trop peu de suc essentiel so
euâtre aux contours de l’horizon. Aussi la plupart des chants que les âmes malades nous ont transmis sur elles-mêmes datent-
é d’une certaine espèce de poésie n’est pas sans quelque péril pour l’ âme  ; à force de refoulement intérieur et de nourritu
L’amitié, ô mon ami, quand elle est ce qu’elle doit être, l’union des âmes , a cela de salutaire, qu’au milieu de nos plus gr
se, sont comme autant d’étincelles de ce feu d’amitié qui embrase les âmes et les fond toutes en une seule21 ”. Mais si vous
chose de plus intime, de plus vrai, de plus invariable, qu’aspire une âme dont toutes les forces ont été brisées et qui a s
t Trône. Tel est, mon Ami, le refuge heureux que j’ai trouvé en votre âme . Par vous, je suis revenu à la vie du dehors, au
le : ce sont les consolations les plus réelles après le malheur, et l’ âme , qui une fois y a pris goût, peut bien souffrir e
timents sublimes entendus au fond du cœur de la prière, car une telle âme n’a de complet soulagement que lorsqu’elle a écla
étation universelle. Le dirai-je ? ce sont des esprits plutôt que des âmes  ; ils habitent les régions moyennes ; ils n’ont p
laisser la paupière en face de l’astre éblouissant ; — à moins que l’ âme , un soir, ne trouve quelque part des ailes d’ange
urité et plénitude ; des remèdes appropriés à toutes les misères de l’ âme  ; des formes divines et permanentes imposées au r
ns qui nous sont enseignées. Ce petit livre est l’image fidèle de mon âme  ; les doutes et les bonnes intentions y luttent e
t ce que je préfère dans la poésie française intime. Que de vérité, d’ âme , d’onction et de poésie ! J’en ai pleuré, moi qui
fois, j’ai du bon ; aussi vos touchantes Consolations m’ont pénétré l’ âme , et je me réjouis maintenant du calme de la vôtre
our ceux d’entre eux qui sont sensibles à tous les épanchements d’une âme aussi pleine, aussi délicate que la vôtre. L’élog
e, toujours l’ennui comme un poison subtil se glisse peu à peu dans l’ âme du lecteur ; ses yeux deviennent petits, il s’eff
rès m’avoir dit : “Ce n’est pas un livre, c’est encore cette fois une âme vivante que vous m’avez fait lire ; telle est vot
86 (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269
caractère et la destinée de l’homme, que toute autre disposition de l’ âme . Les poètes anglais qui ont succédé aux Bardes éc
auvages ; celle enfin qui porte vers l’avenir, vers un autre monde, l’ âme fatiguée de sa destinée. L’imagination des hommes
et l’unique bonheur des peuples septentrionaux. Une certaine fierté d’ âme , un détachement de la vie, que font naître, et l’
donnent des jouissances surnaturelles qui ne sont nécessaires qu’aux âmes à la fois exaltées et mélancoliques, fatiguées de
nfin, à quelque distance qu’on le place. C’est cette disposition de l’ âme , source de toutes les passions généreuses, comme
nt de pensées, ont un rapport aussi immédiat avec les sentiments de l’ âme  ; les idées philosophiques s’unissent comme d’ell
cette sensation, a beaucoup d’analogie avec l’effet de l’harmonica. L’ âme , doucement ébranlée, se plaît dans la prolongatio
les. Ils ont su l’exciter surtout par la peinture du malheur, que ces âmes énergiques et profondes ressentaient si douloureu
entés des effets naturels qui naissent du tableau des affections de l’ âme , ils se sont aidés des apparitions, des spectres,
n, qu’il fasse sortir d’une expression éloquente, d’un sentiment de l’ âme , d’un remords solitaire, les fantômes effrayants
e cet événement rassemble tout ce qui peut remuer les affections de l’ âme , et les Euménides poursuivant Oreste, sont moins
a point de mythologie ; mais on y retrouve sans cesse une élévation d’ âme , un respect pour les morts, une confiance dans un
87 (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383
sible : il serait sot et vain d’essayer de leur faire entendre, à ces âmes ivres de stupre et de lucre, que, pour pénétrer d
vident qu’entre l’ensemble d’une société ainsi pétrie d’erreur et les âmes éprises de Vérité et de Beauté nulle alliance n’e
ce qui luit ! — le Poëte était en communion naturelle : l’union d’une âme et d’un corps ! L’Esprit vivifiait à son gré une
, n’a pas hérité sa fécondité verbale, ayant perdu ce prime saut de l’ âme des êtres naïfs et qui s’émerveillent volontiers,
ng de nos veines et des globes de l’Infini, — c’est la révolution des âmes . Elles sont les manifestations extérieures de Die
t transgressée, et la nuit s’en accroît. En produisant son œuvre, une âme de poëte ne fait point autre chose que décrire so
e courbe radieuse et retourner à Dieu, comme, d’ailleurs, toute autre âme qui donne les conclusions effectives dont elle po
: on ne peut écrire pour tous, en ces temps modernes où les patries d’ âmes vont se multipliant tout ensemble et creusant les
nom de Dieu, ni la grâce vraiment sanctifiante du Poëme qui relève l’ âme de sa triste faction, dans les boues ordinaires e
elle n’était pas, accident comme indifférent à la pérennité de notre âme . C’est le mot de lord Glanvill, cette phrase qu’E
pur domaine des réalités spirituelles, l’unique unité vivante de nos âmes dans l’Absolu éclate comme une évidente victoire
s de l’Absolu vers nous et les plus incontestables récurrences de nos âmes vers l’Absolu, ce songe dont nous ne pouvons nous
chte, supposent un au-delà où se reposent des mornes incertitudes les âmes dans une clarté, dans un jour de fête, dans une i
comme une porte vibrante dont les gonds harmonieux font tressaillir l’ âme dans toute son humanité béante au Mystère, et non
Euripide. Mais la livrée seule et la légende restaient antiques : les âmes étaient converties, baptisées. Rien d’une restitu
étant au contraire, lui, la glorification surhumainement austère de l’ âme dégagée des passions. Mais les apothéoses ne dure
dans le maintien, les manières, les pensées, dans l’esprit et dans l’ âme . Et quel significatif hasard que cette sombre gar
un peu trop, pour mon gré, à des êtres humains qu’on aurait privés d’ âme , de cœur et qui feraient de grands gestes drapés
que — car l’harmonie des nuances et des sons symbolise l’harmonie des âmes et des mondes — et toute morale : puisque nous av
sein avare ; et quand la joie de la foi ébranlera d’enthousiasme nos âmes , nous célébrerons cette joie mystique par les Sac
sme à son tour ressuscité, soumit Homère et Virgile à Bossuet. I. L’ Âme seule Ce qu’il y a de plus évident, dans l’att
xviie  siècle. Les Réalités idéales, c’est-à-dire : Dieu, le Monde, l’ Âme humaine. Ces trois termes demeurent purement spéc
oderne et passionné se résout, pour Racine lui-même, en une fiction d’ âme . Son étude psychologique dégage la passion propre
oilà donc ce qui caractérise le génie du xviie  siècle. Bossuet dit l’ âme humaine orientée vers le Dieu de l’Évangile et le
de ses livres, les Élévations sur les mystères, est l’hymne de cette âme tremblante et magnifiée de connaître son objet ;
âme tremblante et magnifiée de connaître son objet ; Descartes dit l’ âme humaine orientée vers l’abîme du Monde et dans se
’il lui a été donné de connaître du problème universel ; Racine dit l’ âme humaine orientée vers le feu des Passions et nous
le nouveauté de notre époque classique. Cette époque où, chez nous, l’ âme humaine seule occupa toute l’âme humaine, fut not
sique. Cette époque où, chez nous, l’âme humaine seule occupa toute l’ âme humaine, fut notre période de raison pure, le gra
s’atténue, s’efface, s’anéantit pour ne laisser plus subsister que l’ âme même de l’humanité baptisée. Et, comme pour concl
e : la vérité sur l’homme intérieur, sur un type caractéristique de l’ âme humaine, voilà ce que prétend dire le Poëte et ce
est qu’il n’a pas de corps, c’est qu’il consiste exclusivement en son âme . Comment connaîtrait-on l’influence mutuelle des
factice de la Tragédie. La vie, chez Molière, n’est pas l’union de l’ âme et du corps ; pour lui le corps n’est à l’âme qu’
n’est pas l’union de l’âme et du corps ; pour lui le corps n’est à l’ âme qu’un facultatif compagnon, que Sganarelle garde,
ait s’en passer. — La mort, chez Racine, n’est pas la séparation de l’ âme et du corps, car chez lui, plus manifestement enc
autre chose que seulement ses traits et n’est pas que le masque de l’ âme  : il en serait l’expression. La Bruyère soupçonne
ontemporains, son angle initial et principal dirige son regard vers l’ âme et seulement l’âme. Et s’il nous paraît plus clai
ngle initial et principal dirige son regard vers l’âme et seulement l’ âme . Et s’il nous paraît plus clairvoyant que ses ému
out le siècle. Sauf La Bruyère, tout ce siècle uniquement occupé de l’ âme humaine l’a, peut-être pour mieux la voir, tradui
ujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu’on sent qui fuit d’une âme en-allée Vers d’autres cieux à d’autres amours.
sarme. Le souvenir est plus sévère et révèle le vide affreux de cette âme flottante entre le xvie et le xviiie  siècles, c
e le xvie et le xviiie  siècles, ces deux siècles de négation, cette âme sans foi et sans désir de foi, éprise de morale u
que nous sommes bien petits. — Racine évoque devant nous un peuple d’ âmes illustres et malheureuses, bouleversées, déchirée
élancoliques où se reflètent les pires moments de notre destinée, ces âmes nobles qu’une irrésistible et cruelle puissance v
oucauld est descendu par un autre chemin au fond de cette même pauvre âme humaine et nous déclare qu’il n’y a rien, rien qu
ue son temps le désastre où ce parti-pris de spiritualité précipite l’ âme humaine. Il a vu la sensualité dévorante de dress
iffons de papier, noircis en fièvre, choses de génie et d’insomnie, l’ âme , comme grosse de cet avenir qu’elle eût voulu sau
histoire du Talisman de Pascal. C’est aussi cette macération de cette âme inquiète dans cet organisme profondément atteint,
ion de scinder l’être humain et de ne lui donner que les vérités de l’ âme , — et contre cette autre prétention d’accepter ce
sait l’influence des causes matérielles, physiques, sur l’action de l’ âme , — Pascal est un poëte de l’heure qui sonne aujou
nt dans le passé. En lui et par lui, par l’éclatement de cette grande âme dans le duel, dont elle était le champ-clos, de l
ppements dont le poëte l’a embelli, et tandis que les mouvements de l’ âme humaine, exprimés par lui, sont éternellement var
latin, ajouté l’homme à la passion. Mais les Romantiques avaient des âmes puériles, des âmes d’enfants qui font l’école bui
mme à la passion. Mais les Romantiques avaient des âmes puériles, des âmes d’enfants qui font l’école buissonnière. Ils prir
son humanité et mirent en scène des mannequins qui n’ont ni corps ni âme , mais qui se remuent et déclament, vêtus de costu
Parce qu’il en a le culte, parce qu’il accomplit sans cesse, dans son âme , ce péché contre l’Amour et contre la Joie. Mais
es angoisses, à plusieurs reprises, et à peine se trouve-t-il quelque âme qui sympathise à ces souffrances intolérables ! I
des hommes inférieurs. Lamartine a dit : « Tout Poëte se fait dans l’ âme une solitude pour écouter Dieu. » Oui, dans l’âme
oëte se fait dans l’âme une solitude pour écouter Dieu. » Oui, dans l’ âme  ! Mais est-ce bien la solitude de l’âme qu’Harold
r écouter Dieu. » Oui, dans l’âme ! Mais est-ce bien la solitude de l’ âme qu’Harold cherche ? Je crains qu’il se fuie lui-m
plutôt un spectacle où se distraire du désir d’infini qu’il a dans l’ âme . Et puis il y a du vrai même dans les calomnies :
s imaginaires, mais sincères, les sentiments qui lui ont bouleversé l’ âme alors qu’il se demandait, exalté par la propre fu
turel et nécessaire du drame de révolte qui se jouait dans toutes les âmes . Mais qu’on l’oublie ou qu’on y pense, il n’en es
thébaïdes, a le sentiment de la seule solitude précieuse, celle de l’ âme . Des mots comme ceux-ci ne sont pas rares dans se
sont pas rares dans ses poëmes : « … jusqu’au jour où surgit dans mon âme le sentiment de ma solitude. » — « … il sentit re
i, tout cela est fondé sur l’unique désir que l’homme trouve dans son âme , quand il y regarde : le désir du bonheur. Shelle
Stygia spectabat aqua. Les Romantiques ne regardaient pas dans leurs âmes . Il suffit de nous rappeler les Types qu’ils ont
M. de Banville pourrait croire qu’ils ont pris leur costume dans leur âme , car ils n’ont jamais eu d’âme ! J’entends ce qu’
qu’ils ont pris leur costume dans leur âme, car ils n’ont jamais eu d’ âme  ! J’entends ce qu’ils disent et je vois le geste
ce il renonce. Dégoûté de la Vérité autant que de son heure et de son âme , il se résigne à passer en ayant tout ignoré. San
ce qu’elle a de négatif, c’est bien plutôt la souffrance noble d’une âme qui connaît l’écart de ses aspirations à ses capa
irs. Quand le souffle divin qui flotte sur le monde S’arrête sur mon âme ouverte au moindre vent, Et la fait tout à coup f
nnement ! Nous avons vu comme on meurt sur le théâtre classique : des âmes qui s’évaporent. Chez les Romantiques, c’est une
gite pour retomber inerte, définitivement. Emma n’a guère jamais eu d’ âme , elle ne peut perdre que la vie qu’elle avait ; m
ens, elle n’a que des pensées passionnées ou plutôt elle n’est qu’une âme aux prises avec la Passion ; René a, peut-être, u
ent ; — Renée ignore absolument cette réalité idéale ; elle n’a pas d’ âme , et si elle garde quelque apparence de geste et d
lente de la pensée commune, il y a la vie occulte et très forte de l’ âme populaire. Cette vie, M. Zola ne l’a pas rendue,
a voulu défendre à l’écrivain de nous laisser voir la couleur de son âme dans la couleur des passions et des paysages qu’i
ête, elle est dans l’au-delà de cet aspect, et cet au-delà est dans l’ âme de l’artiste. L’œuvre d’art, c’est le sens que Co
pourtant : « Le style, c’est l’homme », et l’homme, c’est surtout son âme . Le style d’un homme est dans l’habitude de son a
à la longue ces vêtements — puisque le corps n’est que la forme de l’ âme  — aussi bien que dans son écriture. Comme ils ava
dans son écriture. Comme ils avaient décrété que l’homme n’a point d’ âme , les Naturalistes tâchèrent de n’avoir point de s
vaient eux aussi les tromper, pour aiguiser et libérer le regard de l’ âme . — Peut-être, sauf Balzac qui savait tout, n’ont-
s telle qu’un aveugle la verrait. Eux, ils ne transigent pas : plus d’ âme décidément et pas la moindre issue dérobée par où
eur ? Mais sa main, ses yeux sont extraordinaires. Ils font oublier l’ âme absente. Gautier pense si peu que parfois le pres
e l’art. Mais c’est un dangereux séjour pour quiconque n’a pas dans l’ âme une flamme bien ardente. Une simple Nouvelle nous
nds des motifs humains, dans la vérité crapuleuse d’une humanité sans âme , sans cœur, sans esprit, sans imagination et très
moderne, presque indifférent aux lignes, sensible à l’expression de l’ âme , à la physionomie, doué, plus que quiconque, du s
mes — Balzac, Stendhal — qui savent la vie, avant d’avoir vécu : leur âme est un microcosme où, pour voir le monde, ils n’o
gence passionnée. Alfred de Vigny, un Raphaël noir, un solitaire, une âme hautaine et tendre et blessée, — un Porte. Toujou
ent sévère, la réserve de cette révolte sonne les qualités rares de l’ âme qui l’ose, — ardente et calme. Vigny est de la li
que à tous un symbole d’Infini qui réponde à tous les désirs de leurs âmes  : l’Art — la Beauté en soi — ne se suffît pas enc
rception de deux existences simultanées se correspondant en une seule âme , il n’a que le tort de l’avoir soit arrêtée trop
« Beau idéal » dont il parle, d’avoir laissé, comme il la trouvait, l’ âme humaine scindée entre une Religion et un Art qui
entre une Religion et un Art qui dès alors commençaient à divorcer, l’ âme en croix entre la Religion de la Croix et les joi
t, excepté cela, que l’Art ne s’adresse pas seulement à une part de l’ âme , qu’il veut tout parce qu’il porte en lui le secr
t : regrets et désirs à ne murmurer que tout bas, entre deux ou trois âmes respectueuses mais non pas enchaînées, regrets, d
’un monstre vulgaire, ayant pour tout intérêt une bosse. C’est dans l’ âme qu’E. Poe voit le grotesque, dans le cœur et surt
it le grotesque, dans le cœur et surtout dans la tête ; c’est à notre âme , et non plus à nos yeux, qu’il s’adresse. Chez lu
qui a atteint l’octobre de ses sensations ; raconté les symptômes des âmes requises par la douleur, privilégiées par le sple
rbides les plus fuyants, les plus troublés des esprits épuisés et des âmes tristes64 ». — Il a, lui, consacré la triste vigi
ré la triste vigile à ouvrir des chemins secrets dans les abîmes de l’ âme . Il a mesuré la grandeur du mal, de l’artifice et
mier et précis, qui toujours se dérobe, induit le Poëte en un vague d’ âme et de style délicieux, déconcertant. On a très ag
ans peut-être qu’ils y pensent, la moitié du désir d’au-delà de leurs âmes  : l’Art, par eux, fait un grand pas vers sa missi
des poëtes vivants qui ont réalisé leur œuvre, je crois qu’il a pour âme la Poésie elle-même. Par quel prodige, au milieu
ies nouvelles ? Je le répète, c’est certainement que cet homme a pour âme la Poésie elle-même, et dès lors je ne m’étonne p
l’œuvre d’art : « Nul objet matériel ne s’adresse directement à notre âme , et notre âme n’est subjuguée que par ce qui s’ad
: « Nul objet matériel ne s’adresse directement à notre âme, et notre âme n’est subjuguée que par ce qui s’adresse directem
de commissaires-priseurs — M. de Goncourt a réalisé la synthèse de l’ âme humaine. Il en a suivi sur cette physionomie jama
u’ils symbolisaient et c’était l’invincible, l’irrésistible élan de l’ âme humaine vers le Dieu dont elle est éprise, qu’ell
vie a le plus rudoyés, n’a pour accent de rancune que l’ironie d’une âme claire, d’avance à toujours retranchée dans ses i
ne au génie un accent superbe d’éternellement jeune fierté, en fait l’ âme exceptionnelle elle-même éprise d’Exception et qu
encore et déjà crépusculaire avec des reflets de sang et d’or sur son âme et sur sa beauté75 ». — Enfin, le Monument, l’uni
stueux ». Madame Judith Gautier est peut-être, de cette génération, l’ âme la plus uniquement poétique, la plus fière, et, a
eligion de l’esprit. Je ne crois pas me tromper si je dis que, dans l’ âme de ce Poëte, il n’y a de place que pour le Rêve d
e ce Poëte, il n’y a de place que pour le Rêve de la Beauté. Et cette âme , dans ce Rêve, comme elle y prend son bonheur, y
en plus et laissera l’écho du plus profond gémissement de la moderne âme humaine. Mais il lui a fallu toute cette intensit
sorte le mysticisme et le sensualisme se partagent, en ce temps, les âmes que les horizons de la pure pensée n’ont pas défi
, avec ses grands horizons et ses « légendes naïves », lui rendrait l’ âme sereine, fraîche, — et de cette arrangement qui s
ne à la vraie nature de l’Art, qui au propre n’a que deux patries : l’ âme et l’air — étant l’aile de l’esprit — et qui n’a
pas. Le manque de foi, voilà ce qui fait, à ce trop gai d’antan, une âme aujourd’hui trop triste. Il n’a pas foi en ces re
sombre de Baudelaire — et ce cri de râle ! — jusqu’à la plainte d’une âme où l’intelligence étouffe le cœur, et trouvait le
p dolente et, dirais-je, douillette, fut de laisser dans ses romans d’ âme s’insinuer la tristesse animale des romans de cha
uté de nature entre tous les vivants de ce monde ? Certes, il y a une âme dans chaque chose ; il y en a une dans l’univers 
nalyse décomposant le composé humain et successivement étudiant : — l’ Âme dans ses passions idéalement distinctes du tempér
distinctes du tempérament, — puis le Sentiment dans le Mouvement de l’ Âme passionnée, — enfin la Sensation. Ensuite j’ai in
le mystérieux, le satanique, l’horrible, l’angoissant des traits de l’ âme , en s’abstenant presque de les décrire, en les gr
uit extérieur, contre quoi le Poëte peut se l’aire un refuge dans son âme de par sa volonté, plus grosses que cette pente a
ui ont donné le ton et servi d’idéal. Les Classiques, épris de dire l’ âme même, auraient préféré l’architecture, cet art no
ue chose d’inconnu, de mystérieux, une exhalaison, une expansion de l’ âme . Et tout lui revient, cet éphémère est la voix de
euse. La Peinture est un témoignage, la Musique est une aspiration. L’ âme s’essore de soi par la musique et reprend sa prop
ar de mystérieuses touches qui, se gardant de tout dire. — par quoi l’ âme , sans désormais l’espoir d’un désir encore, serai
qui n’est pas la vôtre : elle en sortirait, vous imposant si vision d’ âme révélée par le secret saisi des lois d’expression
nelle d’un sensualiste qu’un instant inoublié convainquit d’avoir une âme . Sentiments de maintenant, sinon de tout à l’heur
passé Sur les lys, sur les roses fortes. Comme un feu de flamme, Ton âme et son âme, Toutes deux vos âmes sont mortes113.
les lys, sur les roses fortes. Comme un feu de flamme, Ton âme et son âme , Toutes deux vos âmes sont mortes113. D’ailleurs
s fortes. Comme un feu de flamme, Ton âme et son âme, Toutes deux vos âmes sont mortes113. D’ailleurs, comme il reconnaît,
une gravité lyrique disant des choses folles, fines et profondes. Une âme blessée et très « polie » : ne pouvant se taire d
e des modernes, la Conscience. Parfois, chez Laforgue, elle dépasse l’ âme moderne et l’âme humaine, cette conscience toujou
a Conscience. Parfois, chez Laforgue, elle dépasse l’âme moderne et l’ âme humaine, cette conscience toujours éveillée, elle
conscience aussi de la nature, symbolisant un cas très particulier d’ âme en attente, se raillera d’être ce que cette âme p
as très particulier d’âme en attente, se raillera d’être ce que cette âme pense de si philosophique : L’Autre sexe ! l’Aut
x sur les épaules, Dans le saint soleil qui se lève !… Un corps, une âme Amis d’enfance ! Toute ma femme De naissance !…  
es gaines de velours des couteaux dormaient en tes soirs     Et sur l’ âme des pierres planait un regard lourd. Et encore,
nt court des risques. D’ailleurs, je sais de lui, dans ses Légendes d’ âme et de sang, de beaux vers, tel celui-ci : Nu du
is un marabout Du Jardin des plantes Mathias Morhardt aussi est une âme de poëte emprisonnée dans les besognes du journal
toujours grise, Le souvenir y laisse à peine un rayon froid. Dans les âmes d’hiver dont la neige s’accroît L’orgueil d’un ch
seuil Pour t’être libéré trop tôt du dur calice. Laisse pleurer ton âme et vêts ton cœur de deuil120. À coup sûr, l’art
s et ne s’inspire qu’aux sources mêmes des passions et des rêves de l’ âme humaine éparse, quand il lui plaît, à travers la
Fortune et vers l’Étoile d’or ; Écho d’une autre vie où vécurent nos âmes . La mémoire d’alors et de tous les jadis Où notr
Le songe d’un passé de choses fabuleuses Propagé son regret en notre âme qui dort… Souvenir exhalé des ardeurs langoureuse
valisent de sottise et de brutalité, ils comprennent que l’œuvre et l’ âme du Poëte sont, pour la société telle qu’elle s’es
comme une harmonieuse paraphrase de certaines lignes de Séraphîta. L’ âme humaine, la Reine, éprise d’Absolu, laisse chucho
s, sa mort abîme le monde en Dieu : Et des voix ont chanté que cette âme profonde, La première depuis que les êtres sont n
ante conscience ne sera jamais gaie, puisqu’elle ouvre ses yeux sur l’ âme et la vie de ce temps. Voici pourtant le titre de
ent réel, avec les illusions de la paternité. Aussitôt née dans cette âme , la pitié l’envahit. Lui qui jamais n’y songea, c
e du Sens de la vie sait bien qu’on n’allume point les flambeaux de l’ âme comme ceux du monde matériel, et il hésite, et il
mort, par Le Sens de la vie, je pense encore par un troisième roman d’ âme , Édouard Rod aura dans un domaine moyen, mais trè
t de laisser croire qu’il ait l’illusion du mot propre, quand c’est d’ âmes et de choses simples qu’il a parlé jusqu’ici ? Sa
estigieux aquafortiste, connaissant les calmes morts de la lumière. L’ âme et la chair humaine paraissent lui échapper124. »
réduites à se taire125. ou encore : Il me semble sentir, entre mon âme et l’au-delà convoité, je ne sais quelle tapisser
serait-ce pas ce visage humain qui n’est jamais dit, la réalité de l’ âme qui ne s’avoue que par ses extrémités ? — Au souv
ette sous-entente, ce dernier aveu caché, que devra deviner, dans son âme , le lecteur rare, voilà le sceau de l’œuvre. »
n et le beau, la chaleur et la lumière. Mais cette femme n’est qu’une âme absente, n’existe qu’ainsi qu’un reflet, et l’art
tale. Et l’œuvre, sans conclusion, comme il était fatal, laisse cette âme dans ce purgatoire intérieur et sans espérance :
dents et retranchant l’art le plus près possible de la pensée, dans l’ Âme même où, si le poëte l’avait voulu, trouverait au
Fiction. Ainsi procède-t-il, dans son livre129 de successifs états d’ âme d’abord précisés par ce qu’il désigne des concord
e la synthèse ; qu’après avoir étudié l’homme successivement dans son âme , dans ses sentiments et dans ses sensations par u
que l’Analyse classique, pour étudier en eux-mêmes les éléments de l’ âme , l’Analyse romantique, pour étudier en eux-mêmes
ocables, par cette beauté conquérante et significative qui annexe à l’ âme de l’écrivain et aux âmes de ses lecteurs une pro
conquérante et significative qui annexe à l’âme de l’écrivain et aux âmes de ses lecteurs une province de la Vie, une provi
autre qu’elle est, s’applaudissant des formes qui laissent pleurer l’ âme et de la femelle qui laisse désirer l’ange. Sans
l’âme et de la femelle qui laisse désirer l’ange. Sans oublier que l’ âme de l’ange transfigure souvent ces formes divineme
sée. Métaphysique Établir d’abord que l’Art est une reprise, par l’ âme de ses propres profondeurs, que l’âme s’y libère
ue l’Art est une reprise, par l’âme de ses propres profondeurs, que l’ âme s’y libère de toutes entraves pour la joie et pou
état d’exception, que le retour à l’Ordre par la liberté crée dans l’ âme de qui a cette audace une personnelle solitude. C
sonnelle solitude. C’est cette solitude-là qu’il faut se faire dans l’ âme « pour écouter Dieu ». Et en effet, de ces trois
llimitée puissance, qui est le conseil même de l’Infini ; aussitôt, l’ âme acquiert la certitude de sa propre éternité dans
nous comparons inconsciemment les visages que nous disons beaux, les âmes que nous disons belles, qu’il est la Beauté humai
eauté humaine de la Vérité divine, un lieu métaphysique ou s’exalte l’ âme secrète des choses dans les yeux, tels que des fl
ette humanité sublime et charmante, que le son de sa parole donne une âme à toutes les voix de la nature, que tout en cet ê
naturel de cette humanité idéale. Idéale, mais si lointaine de toute âme dans les temps ! Ce geste resterait lié des lourd
nner cette heure et se lève pour lui répondre. Libre et seul dans son âme , qui pourrait l’empêcher, selon ses intuitions fo
s forces de faiblesse qui sont en lui, un mur qu’il a élevé entre son âme et Dieu, un mur où le temps a sculpté de grimaçan
raver » par elle. Il n’y a qu’à lui échapper dans l’asile intime de l’ Âme . — Ni la révolte contre le mal, ni la charité pou
passions. De même M. Barbey d’Aurevilly, qui crée ses héros dans son âme et vit lui-même fictivement leur vie fictive, est
on. Hors du monde, mais point hors de l’humanité ni de la nature. Une âme , une fleur, un corps, sont dans l’éternité. Même,
er sa pensée. Dans la présente espèce, pour symboliser cet essor de l’ âme se libérant d’elle-même et de la société dans un
mes honteux de l’avoir engendré : car, aux épaules sans plumes et aux âmes sans essor, un porteur d’ailes qui serait un enfa
essor est un objet de haine pour tous ceux qui l’approchent, — sauf l’ âme étrange de la femme qui a mérité d’être choisie p
utour d’elle et de lui la nature : et si fort tient à l’ange filial l’ âme féminine qu’elle mourra dans l’instant même où s’
a suggestion est le langage des correspondances et des affinités de l’ âme et de la nature. Au lieu d’exprimer des choses le
elle parle dans les choses dont elle parle, elle parle aussi dans les âmes auxquelles elle parle : comme le son, l’écho, ell
nous passionne : l’histoire elle-même, l’histoire intérieure de cette âme unique. — Cette histoire, Balzac nous l’a donnée,
d la religion devient artificielle, il appartient à l’art de sauver l’ âme de la religion en rendant à leur valeur figurée l
écialisé plus qu’un autre : mais dans cette spécialisation même d’une âme rudimentaire il n’a que des idées générales à déd
nerre, aux heures où les rayons célestes touchent et caressent à nu l’ âme toute vive, où la conscience a une voix, où le po
s d’un sommeil stupide, il verrait la femme tenir entre ses mains son âme palpable et en déchirer un morceau qui sera l’âme
entre ses mains son âme palpable et en déchirer un morceau qui sera l’ âme de son enfant. » 72. La Légende du Parnasse con
de son enfant. » 72. La Légende du Parnasse contemporain. 73. « L’ âme et le charme de la beauté moderne : la physionomi
s ou londoniens qu’il traverse, tout l’intérêt, pour nous, est dans l’ âme du Poëte, dans la correspondance de cette âme ave
, pour nous, est dans l’âme du Poëte, dans la correspondance de cette âme avec le paysage, c’est ce que nous apprend d’huma
épouvantable de leur avènement, commencent à repousser loin d’eux les âmes exceptionnelles, les têtes qui naissent couronnée
ction. 109. Laurent Tailhade : Sur champ d’or. 110. Amis. 111. L’ Âme nue. 112. Voir dans le chapitre V la théorie des
88 (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »
ent tout opposé, l’inquiétude, la résistance, soulevées dans quelques âmes du moins par les instincts de liberté et de justi
r la gloire poétique de l’Italie, et avoir donné par la noblesse de l’ âme une vérité durable à l’éclat du talent. C’est le
cette ode peut résister même à la faiblesse de la prose. On y sent l’ âme poétique : « Il n’est plus ! De même qu’immobile
e sur la tête du naufragé le flot s’est amassé et pèse, tel sur cette âme l’amas des souvenirs est descendu. « Oh ! combien
un peu plus avancée, le même état du ciel allaient éveiller une autre âme poétique. Né d’un vaillant général de l’Empire et
ne et les dernières convulsions de la gloire. C’était à quinze ans, l’ âme déjà nourrie de Tacite, que l’enfant de génie ass
rientales ! La riche variété des tons lyriques élancés de cette jeune âme se rapportait cependant à quelques sources princi
souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire ou briller mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu q
ou propice ou fatal, Fait reluire ou briller mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j’adore Mit au ce
e, tout en éblouissant au loin. Mais le don de Dieu déposé dans cette âme n’en est pas moins magnifique et rare. Plût au ci
de la forge, sous la rayonnante ciselure, que d’émotion encore dans l’ âme du poëte, quel charme nouveau dans sa peinture de
ants,’ Mes hymnes parfumés comme un chant de printemps. Ô vous dont l’ âme est épuisée, Ô mes amis, l’enfance aux riantes co
rdonnant, comme l’abeille aux champs : Ma joie et mon bonheur, et mon âme , et mes chants, Iront où vous irez, jeunesse ! L
spotisme et l’inquisition, c’était trop à la fois pour un peuple. Les âmes les plus fières, les esprits les plus inventifs,
i m’environne. Laisse-moi regarder ton éclatante lumière ; et que mon âme , saisie d’un pur enthousiasme, soit digne de te c
n aimais le péril ; mais la colère de l’Océan n’a pas laissé dans mon âme l’impression que me fait ta grandeur. « Tu cours
pourrait décrire la terrible lumière de cette syrte mugissante ? Mon âme se confond à méditer sur ce torrent, que ma vue l
nce et pousser à l’impiété les malheureux humains. Pour cela même mon âme t’a cherché toujours dans le silence des solitude
après le soleil de Cuba, les forêts de la Virginie, ce qui possède l’ âme d’Heredia, ce qui la fortifie et l’élève, c’est l
ns passager. Quelques détails de sa vie diront comment se forma cette âme poétique. Dona Gertrude Gomez de Avellaneda est u
c la maturité de l’âge et de la douleur, trouva mieux encore dans son âme , et l’indépendance même de la pensée vint donner
89 (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »
ussement du nom de société, commerce trompeur qui peut satisfaire les âmes vaines, qui amuse les âmes indifférentes et légèr
commerce trompeur qui peut satisfaire les âmes vaines, qui amuse les âmes indifférentes et légères, mais repousse les âmes
aines, qui amuse les âmes indifférentes et légères, mais repousse les âmes sensibles, et qui sépare et isole les hommes, bie
e seraient plus, que la postérité unît encore leurs noms, comme leurs âmes l’avaient été pendant la vie. Qu’on me pardonne d
uts, il faudrait le lire soi-même. Ceux qui ont reçu de la nature une âme forte, ceux qui ont le bonheur ou le malheur de s
leur, peu de rapidité, presqu’aucun de ces traits qui vont chercher l’ âme et y laissent une impression forte et profonde ;
onde ; mais aussi il y a des hommes dont l’imagination est douce et l’ âme tranquille, qui sont plus sensibles à la grâce qu
ges ce qu’on voit en société : le désir éternel de plaire rapetisse l’ âme et lui ôte le sentiment et l’énergie des grandes
est l’influence du gouvernement sur l’éloquence et sur les arts. Des âmes qui ont été longtemps abattues, ne se relèvent pa
ême quand on peut marcher en liberté. Tacite lui-même, Tacite, dont l’ âme était si fière et si haute, sentait ce malheur, e
’il n’aime lui-même42. » On voit dans tous ces morceaux quelle est l’ âme et le tour d’esprit de l’orateur ; ce sont des pe
90 (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — I » pp. 1-17
de lettres cités, des épanchements qui révélaient une tendre et belle âme , formaient, autour de ce morceau colossal de marb
r, et aspiraient au moment où l’œuvre pleine leur serait livrée, où l’ âme entière leur serait découverte. Vingt ans se sont
nt il avait ce que Buffon, parlant des animaux de proie, a appelé une âme de colère ; tantôt et non moins souvent il avait
t il avait une douceur, une tendresse à ravir les petits enfants, une âme tout à fait charmante ; et il passait de l’une à
 tranchons le mot, plus belles —, et faites pour toucher à jamais les âmes éprises de cette vie universelle qui s’exhale et
pour la science, mais beaucoup pour la poésie, pour l’élévation de l’ âme et la contemplation de la nature. Ce livre dégage
ctivité, le sens qui recueille les beautés physiques et les livre à l’ âme . » Et il insiste sur ce second travail de réflexi
i ; dans les images fidèles qu’il nous offre de la nature, l’homme, l’ âme est toujours en présence ; c’est la vie réfléchie
par réflexion. On y saisit avant tout la physionomie, on y respire l’ âme des choses. Le 28 (mars). — Toutes les fois que
— Toutes les fois que nous nous laissons pénétrer à la nature, notre âme s’ouvre aux impressions les plus touchantes. Il y
euse, en automne et en hiver, qui émeut non seulement la surface de l’ âme , mais même ses plus intimes secrets et donne l’év
xtérieur, mais qui sans doute entretiennent une correspondance avec l’ âme de la nature par des sympathies qui nous sont inc
à cette date, est encore rigoureusement chrétien. Il s’en prend à son âme de ressentir avec tant de vivacité les insinuatio
pos soit altéré par ce qui se passe dans l’air, et que la paix de mon âme soit ainsi livrée au caprice des vents ? » il ne
éjouissant, plein de soleil, brise tiède, parfums dans l’air ; dans l’ âme , félicité. La verdure gagne à vue d’œil ; elle s’
e Breton d’adoption et qui était alors bien plus Breton de génie et d’ âme que Brizeux, vivait donc en plein de cette vie ru
nous reviendrons, au moins pour l’indiquer, sur ce côté faible de son âme et de sa volonté ; son talent, plus tard, sera pl
91 (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183
s, sous la galante et faible tutelle d’un grand-père épris, l’éveil d’ âme d’une petite fille, sa vie de dignitaire minuscul
stance. Par ces faits menus ou longs à décrire, il montre les états d’ âme permanents ou passagers de ses personnages, — par
mènes, un moment dans les physionomies, les gestes, les émotions, les âmes . Et de l’effort que chaque artiste fait à rendre
dans leurs transformations, les émotions dans leurs conflits, chaque âme dans sa diversité. Dans le spectacle des paysages
imer la mort de son amant. Et par une conséquence logique ce sont des âmes capables de ces variations, de ces emportements,
rtements, de ces sautes, que M. de Goncourt s’applique à peindre, des âmes diverses, plastiques à toutes les sensations, dés
unité, sans rien qui les raidisse, les soutienne et les cimente, des âmes de demi-artistes, des âmes de premier mouvement,
aidisse, les soutienne et les cimente, des âmes de demi-artistes, des âmes de premier mouvement, soudaines, ductiles et foug
u tâtonnant, repris, poussé, flottant et enlaceur de ces mouvements d’ âme vagues et inaperçus de tous, dans la description
x clowns tenant un tour qui stupéfiera Paris, dans la vague stupeur d’ âme qui vide peu à peu la cervelle d’une prisonnière
ellement charmantes, de la poésie dans les incidents journaliers, des âmes délicates de naissance, de ce qui est vif, simple
Personne ne pouvait mieux rendre les légers et coquets caprices d’une âme de fillette, la demi-pâmoison d’une femme amoureu
ividuelles d’organisation cérébrale, les caractères généraux de toute âme d’artiste et d’écrivain, la vive sensibilité, le
nerre, aux heures où les rayons célestes touchent et caressent à nu l’ âme toute vive, où la conscience a une voix, où le po
s d’un sommeil stupide, il verrait la femme tenir entre ses mains son âme palpable et en déchirer un morceau qui sera l’âme
entre ses mains son âme palpable et en déchirer un morceau qui sera l’ âme de son enfant… » Les Goncourt faisaient de même d
92 (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134
ns, le tourbillonnement des énergies naturelles. De Bouhélier est une âme violente et troublée qui n’a soif que d’harmonie,
ût et un manque de beauté qu’une preuve d’art ou de sentiment. » Son âme , qui s’apparente parfois à celle des poétesses ul
our défendre l’entrée aux visiteurs troublants. Béatrice promène une âme romanesque Dans un luxe d’objets arabes et persan
t se souvient de René Ghil, de H. de Régnier, de Leconte de Lisle ; l’ âme ardente, éclatante et sonore de sa province est e
insaisissable, Comme l’eau qu’illumine un long rayon du soir, Et mon âme , sachant que tout est périssable, Comprend la van
C’est pendant de longues fiançailles que ces vers ont jailli de deux âmes qui se sont penchées l’une vers l’autre pour se p
ux chantantes (Du Printemps aux Automnes), Roger Frêne (Paysages de l’ Âme et de la Terre), Daniel Thaly (La Cité du Sud), G
en lui, entre les ardeurs d’une chair païenne et les élévations d’une âme catholique » (H. Bordeaux), M. Charles Guérin a s
. Elle aimait Parce qu’il faut aimer, comme les fleurs de mai Ont une âme pour la donner à ceux qui passent. Toute candeur,
ammes n’a rien de commun avec la jeunesse d’aujourd’hui, il n’a pas d’ âme , pas de syntaxe, pas d’ardeur. Le Triomphe de la
n cœur plus qu’à la vie. Tout le livre est comme la révélation d’une âme , une âme qui vibre et souffre à tous les contacts
us qu’à la vie. Tout le livre est comme la révélation d’une âme, une âme qui vibre et souffre à tous les contacts de la vi
André Rivoire a pour lui la tendresse presque féminine et les états d’ âme extrêmement nuancés de les Heures pensives, le So
ssède un talent très délicat et très sûr, sobre, en demi-teintes, une âme d’automne finement mélancolique. Novembre, dans
is c’est le même convoi, qu’elles suivent, le convoi, dirait-on d’une âme morte avant de naître… C’est bien une âme, oui, p
le convoi, dirait-on d’une âme morte avant de naître… C’est bien une âme , oui, plutôt même qu’un cœur, qui se désole en ce
entement grave et tendre d’un mortel… … Rien ne pourra remplir cette âme aride et triste ! Toute la gloire et tout l’amour
is ne sens-tu pas, d’une force invincible,                    Que ton âme a raison ? V. — Les Parnassiens Les Parnas
la métrique rigoureuse de Leconte de Lisle, mais ils ont élargi leur âme et leur sensibilité. M. Sébastien-Charles Leconte
e vers », pour MM. Lantoine, Leconte, Lacuzon et ses amis, il est une âme . VI. — L’Intégralisme M. Adolphe Lacuzon
rucifié et prononce les paroles déliant sur terre et dans le ciel les âmes des pêcheurs. Ses Poèmes dans un temps de doutes
temps de doutes et de blasphèmes ont la rafraîchissante sérénité de l’ âme affranchie du doute et n’est-ce pas assez pour le
ans raison, Et que, malgré le feu, nous aurons froid peut-être, Ô mon Âme , en voyant, dehors par la fenêtre, Tomber la neig
ble et vibrant auteur de la Lumière Natale, M. Léon Deubel, poète à l’ âme ardente, hésitante et blessée, qui, après des ess
il comprend aussi de bons poètes. M. René d’Avril (Promenades dans l’ Âme ), un peu compliqué, un peu diffus, mais plein de
ains et mes genoux, Et me vêtir ainsi qu’une fontaine en marbre ; Mon âme s’emplira de guêpes comme un arbre, D’échos comme
re a frémi sous tes baisers d’amant, Car je suis l’Être double et mon âme androgyne Adore en toi la vierge et le Prince Cha
odernité, mais, sous les plis égaux de ses grandes robes, portant une âme en feu comme la mer où Midi brûle. C’est : « … C
outez-en jaillir Comme un rythme incessant la vie universelle. « L’ âme en démence a mal de se sentir pareille aux farouc
tesse entonne alors l’hymne marin selon « l’incorruptible rite ». « L’ âme fidèle, inguérissable du mal de ne pouvoir se tai
93 (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »
s Aveugles, Pelléas et Mélissande, du Belge Mæterlinck ; l’Œuvre, les Âmes solitaires, de Hauptmann, les Créanciers, de Stri
de certaines femmes pour ces produits du Nord. Oui, on le dirait, ces âmes polaires parlent vraiment à nos âmes ; elles y en
du Nord. Oui, on le dirait, ces âmes polaires parlent vraiment à nos âmes  ; elles y entrent très avant, elles les remuent,
r… Les idées générales qui transforment l’Europe ne sortent plus de l’ âme française. » C’est peut-être qu’elles en sont sor
evient bon ; il semble qu’en lui volant son argent on ait délivré son âme . Un devoir inattendu, une petite fille abandonnée
ie, minutieusement contée  oh ! combien minutieusement   d’une grande âme dans une condition médiocre, d’une âme que l’on s
minutieusement   d’une grande âme dans une condition médiocre, d’une âme que l’on sent d’autant plus grande qu’elle n’a pa
ondition sociale, combien c’est intéressant et digne d’attention, une âme humaine ; il y a, je le veux bien, autant de tout
idément supporter la disproportion qu’il y a entre sa destinée et son âme , se tue d’un coup de revolver. Dans la Dame de la
e, lui, ne pardonne pas. C’est, dans le mariage, l’union parfaite des âmes , union qui ne saurait reposer que sur la liberté
ture et de Dieu, c’est Norah, après sa fuite, trouvant l’époux de son âme , le choisissant dans sa liberté  Et Lélia, c’est
r contre la morale du code ou des convenances mondaines, mais c’est l’ âme même de la plupart des drames de M. Dumas ! Seule
des hommes. Et tout de même c’est bizarre, et l’on peut estimer que l’ âme de cette courageuse vierge manque un peu de duvet
dit que deux traits les distinguent de nos réalistes à nous : 1º « L’ âme flottante des Russes dérive à travers toutes les
Flaubert. Mais ce nihilisme n’est jamais accepté sans révolte ; cette âme n’est jamais impénitente ; on l’entend gémir et c
Français. « Bézouchof, dit M. de Vogüé, est un raffiné, Karatief une âme obscure, à peine pensante. Cet homme endure tous
comme une brute. De cette rencontre date une révolution morale dans l’ âme de Pierre Bézouchof : le noble, le civilisé, le s
’esprit, nous avons encore mieux que ce moujick, puisque nous avons l’ âme du Crapaud de la Légende des siècles :     Bont
t qu’ainsi ils abordent la peinture des hommes et des choses avec une âme et un esprit entiers, non mutilés, non resserrés
escend » à les aimer ; qu’elle est à leur égard dans la disposition d’ âme artificiellement chrétienne d’une protestante phi
se tenir de citer comme un chef-d’œuvre cette page extraordinaire. L’ âme de Flaubert n’est-elle point, à l’égard de la bou
ère Élisabeth Leroux, sensiblement dans la même position morale que l’ âme de Tolstoï vis-à-vis du moujick Platon Karatief ?
ages distincts et fortement caractérisés n’y sont moins nombreux ou d’ âmes et de conditions moins variées que dans la Guerre
est sans doute, ce ne peut être que celui de notre destinée, de notre âme , de Dieu, de l’origine et du but de l’univers. Ma
ère. « L’inquiétude du mystère », mais elle est jusque dans la petite âme sensuelle et triste d’Emma Bovary. « L’inquiétude
et triste d’Emma Bovary. « L’inquiétude du mystère », elle est dans l’ âme simple et lourde de Charles Bovary quand il dit :
chacune faisant son jeu à part. Certaines vues sur l’arrière-fond des âmes , certains morceaux de casuistique morale, certain
ne que c’est nous, en réalité, qui avons, sinon les mœurs, du moins l’ âme cosmopolite ? L’Anglais parcourt le monde et rest
94 (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »
u se dégage, dit Hugo, un phénomène sublime : « le grandissement de l’ âme par la stupeur. L’effroi sacré est propre à l’hom
’ignore. D’un côté il ne sait ce que c’est que l’abstraction… Sur les âmes , il a les idées de Tertullien. Il croit les voir,
comme il y a un moi dans l’infini d’en bas. Le moi d’en bas, c’est l’ âme  ; le moi d’en haut, c’est Dieu134. » Hugo arrive
vélation même du vrai : Regarde en toi ce ciel profond qu’on nomme l’ âme  : Dans ce gouffre, au zénith, resplendit une flam
ive, que le cri de la conscience morale : Il est ! il est ! Regarde, âme . Il a son solstice, La conscience ; il a son axe,
u comprends en toi s’épanouit ; Les roses que tu lis s’ajoutent à ton âme . Les apparents désordres de la nature et ceux de
’affirmation du vrai s’enraciner. Car le péril croissant n’est pour l’ âme autre chose Qu’une raison de croître eu courage,
l’éclair du firmament152. La continuelle présence morale de Dieu à l’ âme est exprimée dans les Misérables par une grande i
revenir à une idée que la mer de revenir à un rivage… Dieu soulève l’ âme comme l’Océan. » Enfin tout le monde a présente à
il est en lui-même l’amour. Il n’est pas seulement, selon Hugo, une «  âme du monde », un principe de vie animant un grand c
de Dieu, c’est d’aimer. L’homme croit Que Dieu n’est comme lui qu’une âme , et qu’il s’isole De l’univers, poussière immense
sière immense qui s’envole ; ……………………… Je le sais, Dieu n’est pas une âme , c’est un cœur. Dieu, centre aimant du monde, à s
i donc ici-bas, qui, maudit ou de béni, Peut quoi que ce soit, force, âme , esprit, matière, Dire : — Ce que j’ai là, c’est
reté insubmersible du moi ! regarder les astres et dire : je suis une âme comme vous ! regarder l’obscurité et dire : je su
s formes, des apparences ! La mort lui ôtera tout. Tâchez d’aimer des âmes , vous les retrouverez. » Jamais Hugo n’abandonne
alité morale, qui consisterait à aimer toujours et à être aimé : Les âmes vont s’aimer au-dessus de la mort. Il nous racon
êve un « ange blanc » passant sur sa tête et qui venait « prendre son âme  » : « Es-tu la mort, lui dis-je, ou bien es-tu l
t, lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? » Et la nuit augmentait sur mon âme ravie, Et l’ange devint noir, et dit : « Je suis
rimée, et dans toute sa profondeur. Déjà Lamartine avait représenté l’ âme montant et descendant par le poids de sa nature ;
t le lieu de la sanction, le monde-châtiment, domaine de la chute des âmes , où chaque être occupe la place que lui assigne s
de nos vices, errantes devant nos yeux, les fantômes visibles de nos âmes . » Ce sont donc des « ombres » plutôt que de plei
s, prouve que le mythe renouvelé de l’antique Orient sur la chute des âmes et leurs transfigurations a pour Hugo une valeur
onde, flammes, Arbres, roseaux, rochers, tout est ! tout est plein d’ âmes . Voici maintenant revenir l’opposition de la lu
lui m’indigne, et n’a pas le droit d’être ………………………………………… Puisque l’ âme me sert quand l’appétit me nuit, Puisqu’il faut
ivers peut,, ainsi que l’homme, dire : Moi ; De l’être dont je sens l’ âme au fond de mon âme, ………………………………………… S’il s’agit
que l’homme, dire : Moi ; De l’être dont je sens l’âme au fond de mon âme , ………………………………………… S’il s’agit du prodige immanent
dige immanent qu’on sent vivre Plus que nous ne vivons, et dont notre âme est ivre Toutes les fois qu’elle est sublime. ………
82 Je forcerai bien Dieu d’éclore A force de joie et d’amour ! « L’ âme qui aime et qui souffre est à l’état sublime 183.
res, voilà ce qui change le monde en une société infinie : Nul être, âme ou soleil, ne sera solitaire. Aimer, « voilà la
rouvé le point d’appui, la prière… La prière, énorme force propre à l’ âme , est de même espèce que le mystère185. » Dans une
 : Il n’y a pas d’œuvre plus sublime peut-être que celle que font ces âmes . Et nous ajoutons : il n’y a peut-être pas de tra
Je ne résiste plus à tout ce qui m’arrive     Par votre volonté. L’ âme de deuil en deuil, l’homme de rive en rive     R
nuit même. Ce tabernacle du firmament, c’est le suaire sous lequel l’ âme cherche en vain à découvrir non plus les lois phy
, vont lui apparaître l’une après l’autre ; toutes les divinités de l’ âme vont surgir, chacune avec son « attribut », et le
,     Lueurs de Dieu, Habiter la profondeur morne Du gouffre bleu, Ame à l’abîme habituée     Dès le berceau, Je n’ai p
it éclairer les choses, n’a fait que les assombrir pour les yeux de l’ âme  ; et cependant elle est le premier et nécessaire
saire degré de toute ascension vers l’infini : Vous savez bien que l’ âme affronte     Ce noir degré. Et que, si haut qu’i
haut qu’il faut qu’on monte,     Je monterai. Vous savez bien que l’ âme est forte     Et ne craint rien Quand le souffle
: — L’homme ne peut se résoudre à ne pas espérer (les Danaïdes) ; Les âmes délicates sont faciles à froisser (le Vase brisé)
’en artiste. » Lamartine, au contraire, « l’a vue avec les yeux, de l’ âme , l’a aimée jusqu’à s’y confondre, quelquefois mêm
a vie et lentement tombée en lui pensée à pensée. » — « Il est de ces âmes , a-t-il dit encore, où la pensée est si grande qu
hommes ; Cette loi sainte, il faut s’y conformer, Et la voici, toute âme y peut atteindre ; Ne rien haïr, mon enfant, tout
effrayant, à l’immense ombre athée, A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu. Fourmillement de tout, solitude de Die
Son propre roi ! . . . Quoi ! L’homme que voilà qui passe, aurait mon âme  ! Honte ! il pourrait demain, par un vote hébété,
rsuade que « l’éducation sociale bien faite peut toujours tirer d’une âme , quelle qu’elle soit, l’utilité contient qu’elle2
rement fait de vertu. Il n’y a point de cécité où il y a certitude. L’ âme à tâtons cherche l’âme, et la trouve. Et cette âm
l n’y a point de cécité où il y a certitude. L’âme à tâtons cherche l’ âme , et la trouve. Et cette âme trouvée et prouvée es
l y a certitude. L’âme à tâtons cherche l’âme, et la trouve. Et cette âme trouvée et prouvée est une femme.Une main vous so
et suppléant pour vous à l’univers évanoui. On est caressé avec de l’ âme . On ne voit rien, mais on se sent adoré233… Plus
ini… Ô marche implacable des sociétés humaines ! Pertes d’hommes et d’ âmes chemin faisant ! Océan où tombe tout ce laisse to
95 (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVIII. Lacordaire »
e livre du Père Lacordaire est un malheur d’autant plus grand que les âmes sur lesquelles il n’opérera pas, les âmes ennemie
d’autant plus grand que les âmes sur lesquelles il n’opérera pas, les âmes ennemies, en verront très bien la portée et s’emp
du temps qui doit tuer les religions comme la poésie, car il tue les âmes  ! Il y va par une voie chrétienne, je le sais, ma
apportent, en les sentant et en les exprimant, chacun avec le genre d’ âme et d’éloquence qu’il a. C’est plus que cela et c’
tremble quand il s’agit de toucher à cette chose immense et divine, l’ âme de N.-S. Jésus-Christ, tandis que le R. P. Lacord
le R. P. Lacordaire ne fait aucune difficulté de la soumettre, cette âme , devant laquelle un Ange se voilerait, aux recher
rétation, si vivant de la seule vie du fait, l’Évangile dans lequel l’ âme divine et humaine de N.-S. Jésus-Christ se montre
asse le mot, y mettre plus d’homme, et il l’a voulu pour émouvoir les âmes où il y a plus de créature humaine que de chrétie
t par tous ses pores, — est écrit surtout pour les femmes et pour les âmes femmes, quel que soit leur sexe. Prêtre égaré par
tendresse humaine pour faire aimer son Dieu, en montrant l’homme aux âmes déjà si pleines de l’homme, qu’elles s’en vont fa
bilité accablante, car l’accablement vaut presque la lumière pour une âme , puisqu’elle entre en nous, à force de nous écras
les philosophes (de si bons princes !), et des gens bien élevés, des âmes tendres, de la bonne compagnie de tous les pays !
vestibule de quoi. « Il y a des choses qui peuvent se répéter par les âmes qui les ont conçues, mais qui ne peuvent pas s’im
96 (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »
de ce dévouement dont ce livre est la triste histoire désespérée. Une âme plus ardente que celle de Fersen l’aurait écrite
l’encontre des idées de ceux qui rêvent, — Fersen était bien plus une âme tendre qu’une âme brûlante, un esprit bien plus r
es de ceux qui rêvent, — Fersen était bien plus une âme tendre qu’une âme brûlante, un esprit bien plus raisonnable que pas
tous, les rois traîtres à leur couronne ?… Il tâchait d’armer de son âme tous ces princes sans âme… Mais il ne, se fiait g
leur couronne ?… Il tâchait d’armer de son âme tous ces princes sans âme … Mais il ne, se fiait guères qu’à une seule, et c
sans âme… Mais il ne, se fiait guères qu’à une seule, et c’était une âme de femme, qui le trompa : l’âme de Catherine II.
guères qu’à une seule, et c’était une âme de femme, qui le trompa : l’ âme de Catherine II. Illusion poétique d’une âme roma
femme, qui le trompa : l’âme de Catherine II. Illusion poétique d’une âme romanesque ! Le froid de la politique d’une impér
de souverains, — qui avaient brouillé et dissous tout cela dans leurs âmes ramollies, cessèrent bientôt d’être de grandes ig
oire ! Fersen est avec Gustave III, et plus que Gustave III, la seule âme de Roi dans ce temps avili où les rois eux-mêmes
enté par un bazochien de ces derniers temps, tenait déjà en échec ces âmes royales. Un homme qui pesait plus que ces Majesté
tre l’Empereur, mais impossible pour le Roi ! Depuis ce temps-là, les âmes royales ont-elles changé ? L’Esprit de la Royauté
97 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »
es prêtres et quelle empreinte elle leur enfonce au plus profond de l’ âme . Puis ils ne songent point combien serait dure à
ut à leur bien-être et à leur avancement temporel, cette médiocrité d’ âme n’implique chez eux ni l’absence de foi ni le man
apparaissent singulières, fortement caractéristiques, et révèlent des âmes extrêmement différentes de celles de la grande ma
s et les croyances qu’il a quittées peuvent être bonnes et douces aux âmes . Il faudrait qu’il eût encore l’imagination relig
prend, on l’isole du grand troupeau humain, on plie son corps et son âme aux pratiques religieuses. Au petit séminaire, le
iques pieuses, toujours plus nombreuses et plus longues, pétrissent l’ âme , lentement et invinciblement. On a des heures de
la théologie et de l’histoire ecclésiastique achève la formation de l’ âme sacerdotale. Nulle communication avec le dehors ;
une des formes de la charité, une expression de leur respect pour les âmes , et un rempart où ils se retranchent contre les f
s par un curé : c’est merveilleux. Et M. Fabre a su peindre aussi les âmes , avec des vertus et des passions qui sont bien de
l’accomplissement de la tâche imposée par Dieu est bien encore d’une âme sacerdotale. Une autre particularité, c’est l’imp
elle poursuit, par le bien qu’elle fait aux corps, la conversion des âmes . Certes, l’abbé Courbezon se dépouille souvent sa
éducation et la profession ecclésiastiques développent chez certaines âmes une extraordinaire candeur. Un bon prêtre ne saur
’il y a de plus opposé à l’esprit de sa profession. Un bon prêtre a l’ âme simple, prend tout au sérieux et fait tout sérieu
ains « oints du Seigneur » dans les affaires humaines. Mais, dans les âmes où il règne seul, l’orgueil sacerdotal peut deven
re particulier. C’est la grande ambition, celle qui veut agir sur les âmes , les conduire et les dominer. Ce plaisir si rare
confère un surcroît de grâce, il sent déjà cette grâce en lui, et son âme est transformée du moment qu’elle croit l’être. S
p direct où, passez-moi une expression hasardée, ne sonne pas assez l’ âme ecclésiastique. Vous ne parlez pas comme un prêtr
observer certaines pratiques. Beaucoup de fidèles sont d’ailleurs des âmes simples, dont la religion est toute de sentiment.
lus, par la force des choses, une monarchie absolue dans le monde des âmes , une théocratie. En vain Jourfier veut défendre s
et que l’Église ait l’occasion de revendiquer ses droits sur toute l’ âme  ; mais la question se pose ainsi pour tout prêtre
pourquoi ses romans sont presque entièrement en discours. Ce sont des âmes qui débordent. Et le romancier déborde aussi. Il
timents les plus simples — ou les plus sérieux ; il n’a peint que les âmes qui suivent le mieux la nature, ou celles qui s’é
98 (1896) Le livre des masques
est l’art qui les complète en leur donnant, en échange de leur pauvre âme malade, le trésor d’une immortelle idée, et le pl
sont pas des abstractions, mais des synthèses ; ils sont des états d’ âme ou, plus encore, des états d’humanité, des moment
sers qui tremblent dans ton cœur ; et toute la rosée qui monte de ton âme … nous ne trouverons plus de baisers comme ceux-ci
se touche, puisque le mysticisme peut être dit l’état dans lequel une âme , laissant aller le monde physique et dédaigneuse
ités directes avec l’infini ; or, si l’infini est immuable et un, les âmes sont changeantes et plusieurs : une âme n’a pas a
fini est immuable et un, les âmes sont changeantes et plusieurs : une âme n’a pas avec Dieu les mêmes entretiens que ses sœ
e dit pas à l’une ce qu’il vient de dire à l’autre. Le privilège de l’ âme élevée au mysticisme est la liberté ; son corps m
. M. Maeterlinck voit venir des temps où les hommes se comprendront d’ âme à âme, comme les mystiques se comprennent d’âme à
aeterlinck voit venir des temps où les hommes se comprendront d’âme à âme , comme les mystiques se comprennent d’âme à Dieu.
mes se comprendront d’âme à âme, comme les mystiques se comprennent d’ âme à Dieu. Est-ce vrai ? Les hommes seront-ils un jo
nt ou le babillage d’une femme équivalent par ce qu’ils contiennent d’ âme et de mystère aux plus éblouissantes paroles des
amais la pensée ; et s’il parle de femmes qui sont autre chose qu’une âme , c’est pour s’enquérir « du sel mystérieux qui co
n’a pas seulement tenu ouvertes les grandes routes frayées par tant d’ âmes de bonne volonté et où de grands esprits çà et là
ait le représenter, forgeron qui, Comme s’il travaillait l’acier des âmes Martèle à grands coups pleins, les lames Immenses
mpêtes Les chapiteaux rouges et les voûtes vermeilles ; Ils sont une âme , en du soleil, Qui vit de vieux décor et d’antiqu
i d’écouter ce que disent les choses, par le désir de correspondre, d’ âme à âme, avec l’obscure pensée répandue dans la nui
outer ce que disent les choses, par le désir de correspondre, d’âme à âme , avec l’obscure pensée répandue dans la nuit du m
sa pensée aux doigts, Le rêve passe, la ceinture dénouée, Frôlant les âmes de sa traîne de nuée, Au rythme éteint d’une musi
s et la maladresse des trop habiles joueurs de cithare. Il y a là une âme . La sincérité de M. Samain est admirable ; je cro
ensualité, mais si délicate ! Tu marchais chaste dans la robe de ton âme , Que le désir suivait comme un faune dompté! Je r
llabes mineures, De vers de soirs d’amours énervés de verveine, Où l’ âme sente, exquise, une caresse à peine… ! Mais, ce
l’art de faire vibrer à son unisson toutes les cloches et toutes les âmes  : toutes les âmes sont amoureuses de cette « infa
brer à son unisson toutes les cloches et toutes les âmes : toutes les âmes sont amoureuses de cette « infante en robe de par
urt, la foule imaginaire est morte Mais le monde subsiste en ta seule âme  : vois ! Les jours se sont fanés comme des roses
la voile : Pierre Quillard partait pour des pays lointains. C’est une âme païenne ou qui se voudrait païenne, car si ses ye
e. Cette idylle eut pour premier épilogue une admirable plainte, Mon âme , il me semble que vous êtes un jardin… un jardin
l’utopie anarchiste. Mais sans naïveté, c’est-à-dire sans fraîcheur d’ âme , y aurait-il des poètes ? Villiers de l’Isle-A
des vues et sous des apparences diverses, recréèrent pour un temps l’ âme de l’élite : de l’un naquit le catholicisme roman
plus subjectif. Ses personnages sont créés avec des parcelles de son âme , élevées, ainsi que selon un mystère, à l’état d’
parcelles de son âme, élevées, ainsi que selon un mystère, à l’état d’ âmes authentiques et totales. Si c’est un dialogue, il
re murs, une table et de la paix. Ceux-là qui ne portent pas en eux l’ âme de tout ce que le monde peut leur montrer, auront
é de sublimes desseins, Déserté le Hadès et les ombrages saints, Où l’ âme d’une paix ineffable s’abreuve. Le Temps n’a pu
s qui se suivent sans se comprendre, presque sans se voir, tant leurs âmes sont différentes, et toutes toujours résumées, ve
r des mécanismes si souvent décrits : ils établissent des portraits d’ âmes , ne gardant de l’anatomie physique que la seule m
jourd’hui avec toutes leurs beautés et leurs laideurs animales, leurs âmes obscures, leur vrai sang qui va jaillir d’un cœur
l des lourdes mœurs populaires et la perversion délicate de certaines âmes adolescentes. Il ne fait aucun choix, mais il com
t il relate clairement les conséquences des mouvements sismiques de l’ âme humaine. Il y a de bons exemples de cet art dans
Une mauvaise rencontre où l’on voit la transfiguration héroïque de l’ âme pitoyable d’un frêle rôdeur dompté par la puissan
egard aigu pénètre comme un dard de guêpe dans les choses et dans les âmes  ; il lit, comme la photographie nouvelle, à trave
la personnalité, d’en faire de vrais individus, tous bien doués d’une âme particulière ; dans la Force du Mal, une jeune fi
ntin. Phrases moins que vibrations, vibrations si spéciales que peu d’ âmes s’y trouvent d’accord. Musique de plain-chant gré
solitude, et l’une des grâces recueillies c’est l’imprégnement de son âme par la « lumière intérieure, « claritas caritas »
’au centre vital même d’une ombelle d’hortensia. Il cherche partout l’ âme , — et la trouve. Nul n’est moins rhétoricien que
lète singulièrement un écrivain : c’est le coefficient de sa valeur d’ âme . La théorie du roman, exposée en une note de la p
sprits a voulu qu’en cet être singulier se joignît l’originalité de l’ âme . C’est un don assez rare pour qu’on en parle. Le
dont la grandeur est de recéler l’immense vacuité des déserts ; leur âme est pareille à l’âme informe et docile des sables
de recéler l’immense vacuité des déserts ; leur âme est pareille à l’ âme informe et docile des sables et des foules ; ils
s avec les hommes que des contacts purement animaux : cependant entre âmes de ce degré, il y a une fraternité idéale basée s
Cette pleine conscience de soi-même peut s’appeler l’originalité de l’ âme , — et tout cela n’est dit que pour signaler le gr
aternités idéales ; — ou, quand la foule veut bien admettre de telles âmes , c’est comme curiosités et pièces de musée. Leur
milier que dans le Voyage d’Urien, un peu de l’histoire ingénue d’une âme très compliquée, très intellectuelle et très orig
les cervelets et mangent les cervelles ; la pensée fuit éjaculée ; l’ âme des femmes coule comme par une plaie ; et toutes
poètes ; il eut moins souci de ne pas effaroucher les timoraisons des âmes mômières que de fendre les robes et montrer à l’h
dverbes. Le mysticisme lui est entré plus avant dans l’œil que dans l’ âme . Il observa les faits religieux avec la peur d’en
des Fastes dit, par le choix seul de ce mot, la belle franchise d’une âme riche et d’un talent généreux. Ses vers, un peu d
n style une précision un peu lourde et une clarté assez factice : des âmes cariées (comme des dents) et des cœurs lézardés (
ille fille, malgré une faute de ton, mais Calvaire immémorial, mais l’ Ame saisissable sont des chefs-d’œuvre, M. Saint-Pol-
u l’on rêverait avec plaisir devant les multiples métamorphoses d’une âme inquiète de donner à la beauté une grâce neuve et
chaste, est moins sensuel : l’oriental a revêtu comme un surplis une âme d’Occident, et s’il cultive encore des lys dans s
, à M. Kahn lui-même ; dès lors il écrivait : Voici l’allégresse des âmes d’automne, La ville s’évapore en illusions proche
99 (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Anatole France »
la sonnerie et de la féerie de Victor Hugo, et je sens aujourd’hui l’ âme de Victor Hugo presque étrangère à la mienne. Les
crois, un grand avantage, car souvent les exercices de piété y font l’ âme plus douce et plus tendre ; la pureté a plus de c
rit des maux tour à tour imaginaires et réels et, comme il arrive aux âmes bien situées, il sortit de cette longue crise plu
e calamité, et qu’ils me semblaient bien sûrs de leur fait, et qu’une âme riche et complètement humaine devait être païenne
humaine devait être païenne et chrétienne à la fois. Je trouve cette âme dans ce beau poème des Noces corinthiennes qui es
et je doute qu’on ait jamais mieux exprimé la sécurité enfantine des âmes éprises de vie terrestre et qui se sentent à l’ai
second siècle de l’empire romain, celles qui, épuisées de voluptés, l’ âme en quête d’inconnu, demandaient à l’Orient des di
s dieux apparus loin de leur ciel natal… Elle les voit si beaux ! Son âme avide et tendre, Que le siècle brutal fatigua san
mmes, et, parce qu’elle les a consolées et qu’elle console encore les âmes en peine, la religion de Jésus continue d’inspire
rits médiocres. De même que la Leuconoé aux inquiétudes ineffables, l’ âme moderne, « consulte tous les dieux », non plus po
attendues la nature, aidée de la civilisation, peut réaliser dans une âme et dans une figure humaine. Il hanta les bohèmes,
Sylvestre Bonnard résume en lui tout ce qu’il y a de meilleur dans l’ âme de ce siècle. D’autres âges ont incarné le meille
ré dans le bien ; elle s’y est endurcie. Souffrez la roideur de cette âme droite. Sachez commander ; elle saura obéir. Alle
r ils y trouveront la description la plus déliée des mouvements d’une âme enfantine. Il satisfera les vieux humanistes, car
humanistes, car il respire l’amour des bonnes lettres. Il séduira les âmes tendres, car il est plein de tendresse. Et il tro
ont eux les vrais philosophes. Tout enfant est poète naturellement. L’ âme d’un petit enfant bien doué est plus proche de ce
e d’un petit enfant bien doué est plus proche de celle d’Homère que l’ âme de tel bourgeois ou de tel académicien médiocre.
e l’homme s’épanchant, plus tard, sur la vision de l’enfant ! Pauvre âme en peine, pauvre âme errante sur l’antique Océan
, plus tard, sur la vision de l’enfant ! Pauvre âme en peine, pauvre âme errante sur l’antique Océan qui berça les premièr
à peine à la pensée, les tourments délicieux que la beauté donne aux âmes avides de la comprendre ; sois bénie par celui qu
100 (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »
s leurs adorateurs sont morts, des allégories d’idées abstraites, des âmes bizarres et quainteuses. Il connaît les sourdes v
ténèbres, à ce vol de spectres et de larves qu’a fait naître dans les âmes septentrionales et médiévales, la dureté des temp
lue silencieusement et solitairement par une élite. Ils ont pénétré l’ âme de toute une race ; ils ont des airs propres, des
u boulevard. Tout cela se mélangea de la plus singulière façon en une âme diverse elle-même, inquiète et changeante, pleine
tant, partagé et double. Sa poésie et sa prose laissent entrevoir une âme curieusement divisée, émue, simple, songeuse et p
t réfléchis suivant un angle mystérieux vers le même point vif de son âme , aboutissent à une même et constante tristesse so
ieuses, lointaines, sans cause apparente, remuent perpétuellement son âme inquiète comme ces feuillages sans cesse frémissa
un frisson et c’est de même, comme hanté d’incessantes inquiétudes, l’ âme malade, toujours émue de sentiments tristes, d’un
et détail à détail sa souffrance, portant dans l’introspection de son âme endolorie une perspicacité nerveuse, l’âpre achar
t c’est quand son affection trompée, bourrelée et meurtrie lui rend l’ âme le plus vide et le plus morne, qu’il s’ingénie à
sous cette haine clairvoyante, on perçoit l’horrible souffrance d’une âme blessée, encore éprise, et se punissant de l’être
nce, une sorte de spasme hystérique, un excès de douleur morale que l’ âme ne peut souffrir sans être arrachée de ses gonds.
urmurent, où les oiseaux ne chantent que pour réjouir ou contrister l’ âme des amoureux, où le ciel est couleur de leur hume
beau mois de mai », une fille froide comme une vieille rouée, vide d’ âme comme une morte, des ironies cinglantes, des aban
, des abandons de tristesse, des abattements navrés, la douceur d’une âme rompue et endolorie, des coups d’ailes d’espoir,
point de se transformer en sentiments contraires si facilement que l’ âme du poète finissait par alterner et comme par vibr
, et comme l’on ne sait de l’humanité que soi-même, il advint que son âme fut partagée entre la tristesse et le mépris, qu’
ser, innée ou acquise. Tous les hommes sont juifs ou hellènes ont des âmes ascétiques, spiritualistes, iconoclastes ou joyeu
qui soit personnel, immatériel, bon, sage, juste. L’immortalité de l’ âme vous est alors accordée par surcroît, comme cet o
s. Et comme sous l’influence dissolvante de l’âge et de la maladie, l’ âme dépouille d’abord ses acquisitions les plus tardi
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