Mm. Jules et Edmond de Goncourt19.
I
Quand nous avons parlé la dernière fois de MM. de Goncourt, ce fut avec une grande sympathie, — à propos de leur livre sur Marie-Antoinette. Jusque-là, ils n’avaient été que les chroniqueurs spirituels de ce dix-huitième siècle qu’on a presque le vice d’aimer, lorsqu’on en a la faiblesse. Jusque-là, dans leurs divers récits, ils avaient passé leur temps à nous bâtir et à nous débâtir des Babioles et des Bagatelles. Ils avaient enfin, — qu’ils me permettent le mot, — été des antiquaires… d’antiquailles ! Mais dans Marie-Antoinette, c’avait été autre chose. Ils n’étaient plus cela. Ils avaient grandi de la grandeur de leur sujet.
En gravissant les degrés de l’échafaud de la reine, ils étaient montés à l’histoire, et nous espérions qu’ils y resteraient, — dans l’histoire. Nous nous disions qu’ils étaient sortis du dix-huitième siècle par cette grande porte sanglante et qu’ils n’y rentreraient pas par la porte basse de quelque petite maison pour chercher le mouchoir oublié de quelque comédienne du temps, avec ces mains qui s’étaient purifiées en touchant pieusement les reliques de la reine de France.
Eh bien ! nous nous étions trompé. Ces Messieurs, les seuls fidèles que le dix-huitième siècle ait produits, sont revenus à leur dix-huitième siècle. Le dix-huitième siècle les ferait-il donc ce qu’ils sont, puisqu’ils ne peuvent s’en détacher ? Ils ont publié leurs Saint-Aubins et leurs Portraits intimes. Ils préparent un Watteau.
Or, comme il n’y avait là à attendre ni manière nouvelle de regarder et de juger cette société méprisable en tout, depuis ses mœurs jusqu’à ses arts, ni manière nouvelle non plus dans le procédé pour la peindre, car on ne renouvelle son talent qu’en agissant fortement sur le fond même de sa pensée, nous n’eussions plus parlé de MM. de Goncourt. Nous avions caractérisé leurs œuvres avec une sévérité qui nous avait trop coûté pour vouloir peser sur notre premier jugement. Et d’ailleurs, à quoi bon ? La Critique n’a de sens que quand elle peut modifier ceux qu’elle conseille. Autrement, ce n’est plus qu’une exécution, et on n’exécute pas deux fois les condamnés, même les plus coupables. Mais nous avons appris tout à coup que MM. de Goncourt devenaient romanciers, et romanciers contemporains, romanciers du dix-neuvième siècle, et qu’ils quittaient leur vieux vestiaire du dix-huitième siècle pour l’observation présente, la vie vivante, la réalité !
C’était une bonne nouvelle ! Le talent ne manque point à MM. de Goncourt, pensions-nous. Ils ont une imagination colorée et émue. Ils la plaquent de rouge, cette pauvre imagination, qui est née très-fraîche, et ils la flétriront, s’ils continuent, car il n’y a pas de mensonge innocent, et on porte la peine de son fard comme de ses autres menteries, mais enfin ils en ont ! Ils ont de la sensibilité qu’ils corrompent avec leur goût faux pour un siècle faux, mais qui résiste encore, malgré toutes les mauvaises influences qui ont joué sur elle. De l’imagination et de la sensibilité, c’est la moitié d’un romancier ! Pour peu qu’on y joigne de l’observation bien faite, on est un romancier de pied en cap. Malheureusement, c’est l’observation large, profonde, impersonnelle, et sans laquelle le romancier n’existe pas, qui manque à MM. de Goncourt, ces talents costumiers qui croient que le costume est l’homme, et qui nous donnent aujourd’hui ce qui doit dans cent ans être la défroque du dix-neuvième siècle, — comme ils nous ont donné celle du dix-huitième siècle, ravaudeurs éternels !
Et encore quel dix-neuvième siècle ?… Le dix-neuvième siècle de l’en-bas, du petit journal bien infect, de l’homme de lettres plus ou moins avarié, de l’actrice, de l’atelier, du café et des divers argots que l’on parle en ces endroits-là ; le dix-neuvième siècle qui n’existe qu’à Paris, et encore à cinq ou six places dans Paris, entre quinze cents drôles et quinze cents drôlesses à peu près, le dix-neuvième siècle qui, par ses affinités et ses ressemblances morales avec le dix-huitième siècle, attire le plus l’imagination de MM. de Goncourt. Cependant, il faut bien l’avouer, comme ce dix-neuvième siècle-là est dans l’autre, — dans le sérieux, l’honnête, l’élevé, — nous n’avons pas le bégueulisme de l’interdire au romancier qui veut l’aborder et le peindre : la règle, pour nous, de toute poétique, de toute observation, de toute étude et même de toute langue, étant que tout ce qui est doit être exprimé, MM. de Goncourt pouvaient donc préférer à l’autre ce dix-neuvième siècle. Ils en avaient le droit… Seulement il faut porter dans les sujets bas des facultés d’autant plus hautes qu’ils sont plus bas, et que l’idéal dans le laid et dans le mauvais est aussi difficile à atteindre que dans le beau et dans le bon, et peut-être qu’il l’est beaucoup plus.
II
Est-ce cet idéal que MM. de Goncourt ont atteint ?… Les Hommes de lettres, voilà le titre de leur roman ! Titre qui menace, mais qui oblige. Les hommes de lettres, c’est là tout un monde, — le monde de l’esprit, le plus difficile à manier et le plus dangereux. Les Hommes de lettres de MM. de Goncourt ne sont ni vous, — ni moi, j’espère, — ni certainement eux, MM. de Goncourt. Ce sont quelques bandits de lettres, quelques sots de lettres, quelques malades de lettres. Voilà tout. Ce titre en dit donc un peu trop dans son insolente généralité. Certainement MM. de Goncourt, qui sont très distingués d’âme et de manières, ne veulent insulter personne et ne se sont pas aperçus qu’ils pouvaient se blesser eux-mêmes sur leur titre : mais ce titre dans lequel la pensée déborde à côté est un signe en MM. de Goncourt, un signe qui les révèle tout entiers. Eux, ils sont de vrais jeunes gens de lettres. Ils n’ont pas la maturité. Ils n’ont ni la mesure ni l’exactitude, ni la justesse qui s’arrête à point. Puisqu’ils sont deux pour faire un auteur, l’un pourrait arrêter ou retenir l’autre ou l’avertir, mais non. Ils s’aiment et s’entendent trop.
Ils forment un attelage littéraire où l’esprit de trait va du même pas que l’esprit de brancard, et qui verse avec beaucoup d’ensemble et d’harmonie dans l’exagération de tout, — un envasement prodigieux !
Je n’ai jamais rien vu de pareil à celui de ce livre. Le livre, cette voie solide, droite ou tournante, de toute pensée qui va à son but, est ici défoncé à chaque pas par tout ce qu’on y charrie et ce qu’on y roule. Il crève, s’affaisse et disparaît sous les amplifications, les déclamations, les énumérations, les conversations, les descriptions, les descriptions de descriptions. Oh ! mais c’est affreux ! Il y a du talent cependant, — quelquefois beaucoup, — dans ce défoncement général, dans ce désastre dont les auteurs sont très-contents, très-heureux et fiers, fiers comme les postillons, enrubannés et ivres, d’une noce, qui feraient claquer leurs fouets, comme si de rien n’était, sur la voiture versée et leurs chevaux abattus ! Oui, il y a de l’esprit qui brille parfois dans ce chaos, comme des cailloux dans des ornières. Il y a, dans ces mares d’arcs-en-ciel dissous et brouillés, dans lesquelles on entre jusqu’au ventre, de jolies nuances qu’on voudrait sauver, et c’est impossible ! Tout reste perdu et englouti dans cette mêlée tapageuse et confuse où la ligne de tout dessin se rompt, — où la composition se noie, — et où tout caractère, posé d’abord, éclate bientôt, sous l’effort qui le tend et qui finit par le briser !
Telle est la marque distinctive du livre présent de MM. de Goncourt, — la tension qui fausse et casse tout ; la violence qui n’est que la force de la faiblesse. Tel aussi le procédé ordinaire à ces messieurs, qui se piquent d’être des enflammés et des rutilants ! Quel qu’il fût, du reste, leur procédé importait peu quand ils nous dressaient à la sanguine ou au vermillon leurs inventaires de commissaires-priseurs du dix-huitième siècle ou qu’ils en enluminaient, avec du d’or dessus, les anecdotes. Mais c’est tout autre chose aujourd’hui qu’ils font un roman, lequel, — comme tout roman, — doit être d’abord une idée, — puis une action, — et enfin un développement de nature humaine sous ses trente-six faces, avec un dénoûment qui éclaire le tout d’une suprême clarté !
Avant de se mettre à cette grave besogne, MM. de Goncourt se sont peut-être très-bien rendu compte des obligations du roman, mais bah ! une fois la plume dans l’écritoire, le tempérament, les habitudes, l’amour du pittoresque sentimental ou plastique, la rage de montrer de l’esprit, — de celui qu’on a et… aussi de l’autre, — les éblouissements de la paillette, l’idolâtrie des pétards et des feux d’artifice, les
admirations et les souvenirs, ces tyrans charmants de leur pensée, Chamfort, Rivarol, Marivaux, Diderot et même M. Janin qui descend, comme on sait, de Diderot, mais du côté gauche, toutes ces influences, toutes ces dominations ont repris et enlevé au plan de leur livre, à la vérité sobre, à la nature humaine, ces messieurs de Goncourt, ces deux jeunes gens dont les uns disent : « C’est un Janin double »
, et les autres, « C’est un Janin dédoublé. »
Évidemment, ils ont glissé dans ce qu’ils aiment. Ils ont été entraînés au dialogue, au monologue, à la lettre, au mémorandum, à toutes les formes littéraires possibles, se succédant sans raison d’exister que la fantaisie, mais pour moi, je ne croirai jamais qu’ils aient songé à refaire ce roman de Balzac, qui ne se refera jamais, par la raison qu’on ne refait que ce qui est manqué, et dans lequel la vie littéraire du dix-neuvième siècle a été transpercée d’une lumière qui en a fait voir les plus lâches misères et les plus féroces vanités.
Comparez, en effet, Les Hommes de Lettres de MM. de Goncourt au Grand Homme de province à Paris, qui est le même sujet, avec des idées de plus et une distribution différente. Comparez-les à toute cette société puissante, idéale et réelle de Balzac, et réelle au même degré qu’idéale, quoique l’idéal dans Balzac atteigne à une telle élévation ou à une telle profondeur que les imaginations qui ne peuvent le suivre l’accusent de manquer de réalité ! Comparez cette variété d’intelligences qui représentent, sous les noms de Daniel Darthès, de Michel Chrétien, de Canalis, de Bianchon, de Nathan, de Bixiou, de Blondet, etc., chacun un degré de l’esprit humain et de la civilisation parisienne, et mettez-les à côté des cinq gringalets pervers de MM. de Goncourt, Mollandeux, Nachette, Couturat, Malgras et Bourniche, ces gamins grandis et pourris sur leur tige de voyou (un mot de messieurs de Goncourt !).
Comparez Charles Demailly, le nerveux et pâle héros du roman, qui épouse une actrice après un amour à la fenêtre et pour faire des poses de tableautin dans sa chambre à coucher, et puis qui, s’apercevant après son mariage qu’une actrice n’est jamais une femme, mais des bouts de rôle cousus à des grimaces, devient fou de la découverte ; comparez-le à l’ambitieux et superbe Lucien de Rubempré, qui fait presque sauter les carreaux de la Conciergerie en s’y pendant, confessé par Vautrin, le faux prêtre, qui se convertit du vol à l’espionnage sous le coup de la plus monstrueuse des douleurs.
Comparez, dans le Grand Homme de province à Paris, les conversations qui s’y font, — mais à temps, mais amenées par les nécessités du récit et ses transitions, — ces conversations à points de vue supérieurs, à mots mordants ou profonds, à soudainetés renversantes, et placez-les en regard de ce ramassis foisonnant, qu’on nous jette à brûle-pourpoint, de mots qu’il semble que l’on ait entendus déjà, et il vous sera bien démontré, par tous ces rapprochements utiles, que l’imitation n’a pu être volontaire, tant elle eût été imprudente ! mais que la réminiscence a été involontaire, elle, en ces deux esprits sonores qui, sous la vibration de la lecture de Balzac, bruissent encore, mais comme une guimbarde qui ferait
écho à un coup de gong ! Oui, vous trouverez que, dans Les Hommes de Lettres, rien n’est imitation positive, mais que tout y est réminiscence fatale, jusqu’à la folie idiote du héros, qui vous rappellera, mais en les faisant grimacer, ces grands fous, ces Titans dégradés de Balzac, le colonel Chabert avec son mouvement de canne au-dessus de sa tête chauve et vide, et le terrible Ferragus regardant « jouer au cochonnet. »
III
Et il n’y a rien de plus dans le roman de MM. de Goncourt que ce que je viens d’indiquer. On a bientôt fait cette analyse : un moraliste, un romancier, une tête d’observateur, qui épouse une actrice comme un Jocrisse amoureux, et qui, fou d’ennui, le devient positivement et physiologiquement, parce qu’un de ses amis en journalisme, traître et voleur, fait autographier les lettres confidentielles qu’il écrivait à sa femme avant de l’épouser, et dans lesquelles il se lâchait de plaisanteries contre les hommes qu’il estimait le plus et pressait le plus sur son cœur, — c’est là tout le roman, étreint en quelques mots, de ces Hommes de Lettres, qu’il vaudrait mieux appeler Les Intimes littéraires. Seulement, ce que nous étreignons en quelques mots, MM. de Goncourt le délaient et le mêlent à des faits aussi vulgaires, aussi connus, aussi traînants dans tous les romans, que les promenades sur l’eau, l’habitation à la campagne, les descriptions d’architecture, les thèses médicales et les copies écrites des tableaux peints.
Il est vrai qu’à côté des quelques misérables de lettres dont MM. de Goncourt ont fait « Les Hommes de lettres », il y a deux ou trois opulents portraits, très-ressemblants, dans lesquels on reconnaît quelques littérateurs de ce temps qu’on aime à rencontrer partout, mais surtout là, où ils nous lavent et nous essuyent l’imagination des figures inventées par MM. de Goncourt, en mépris de la littérature. Le seul inconvénient de ces portraits est pour la modestie des auteurs, qui semblent avoir voulu intéresser l’amour-propre de leurs juges naturels à leur faire trouver leur livre une œuvre vraie et éclatante, — ce à quoi ils n’ont évidemment pas pensé.
Ainsi donc, s’il faut nous résumer sur le livre de MM. de Goncourt, — peu d’invention, — pas de composition, — des caricatures pour des caractères, — des pages détachées, qui pleuvent les unes sur les autres et qui ressemblent à un feuilleton perpétuel, des événements et des détails sans aucune originalité, — des conversations notées peut-être sur place, — des mots tenus en réserve, comme la poire pour la soif… de son public, que l’on croit avoir altéré d’esprit en lui en faisant boire trop depuis longtemps ; voilà le roman de MM. de Goncourt.
Ils ont cru faire un livre, et ils n’ont soufflé qu’une pochade… brillante et bruyante Mais ils ont piaffé. Ils ont rutilé. Ils ont fait du style, la grande affaire pour eux. Ces frères Franconi de la langue caparaçonnée et empanachée se sont mis à cheval sur elle — et l’ont fait aller ! — l’ont fait aller ! Mais aussi l’ont-ils déjà un peu fourbue, et un jour la tueront-ils sous eux !
A force de vouloir lui faire faire ce à quoi répugne son génie vigoureux, net, leste et d’une sobriété si fière, la langue française un jour n’y tiendra plus, et il ne leur en restera que le panache et les caparaçons dans la main. Je pourrais citer bien des phrases que je regarde comme des éclopements, comme des désarticulations de la langue française, si MM. de Goncourt, qui ont pris leur mesure contre la Critique, ne disaient pas, dans leurs Hommes de lettres, que son plus affreux procédé est de citer en italiques les phrases d’un auteur. Mais, sans italiques, ne me sera-t-il pas permis de signaler seulement deux métaphores de MM. de Goncourt qui donneront une idée suffisante de toutes les autres ?
Aux premières pages, ils parlent de « cabrioler dans la tape sur le ventre »
, ce qui étonnerait Auriol lui-même ; et plus loin, pour finir une description incroyable, ils écrivent (page 263) : « L’ombre jeta sur l’eau un voile plombé où le croissant de la lune laissa tomber une grappe de faucilles d’argent. »
C’est sous des images de cette in-justesse que doit périr immanquablement la langue dans les livres de MM. de Goncourt, et que la rhétorique qui veut faire image de tout en emportera le pur génie dans un flot éclaboussant de vermillon ! Vermillon ou non, le génie sera toujours parti.
IV
Et c’est le grand reproche, — et peut-être, après tout, le seul reproche que j’aie à faire à MM. de Goncourt. Ils ne sont pas, ils ne seront pas des romanciers. Je ne les crois pas faits pour combiner et créer cette chose sévèrement ajustée, — l’organisme d’un livre. Ils sont des flâneurs qui regardent et s’enchantent par les yeux. Ils ne sont pas observateurs. Voir n’est pas regarder. Je me dis qu’ils peuvent retourner à l’habit gorge de pigeon, s’ils veulent, et à ce dix-huitième siècle, qui leur a mis dans le talent ses paillettes et ses fanfreluches.
Mais qu’ils me permettent un conseil. Ils ne sont écrivains que pour le seul plaisir d’écrire et de décrire : pour la seule volupté de mettre une phrase qui brille, n’importe sur quoi… Eh bien ! à cause de cela, qu’ils respectent l’expression en eux. Qu’ils n’en abusent pas ! C’est leur seule richesse. Qu’ils la ménagent et la choisissent. Qu’ils ne la forcent pas ! Qu’ils ne la surmènent pas. Qu’ils ne soient pas ses casse-cous. Ils se casseraient le leur, tout en lui cassant les reins, à elle. Qu’ils se rappellent les vers charmants de comique… et prudents du Maître exquis de l’Expression, qui ne fatigua jamais la sienne, et qu’ils se les appliquent, en les méditant :
Eh quoi ! charger ainsi cette pauvre bourrique ?N’ont-il pas de pitié de leur vieux domestique ?Sans doute qu’à la foire ils vont vendre sa peau !
Ce n’est pas une pauvre bourrique ni une vieille domestique que l’expression très-fringante et encore très-vivante de MM. de Goncourt, mais ils sont deux pour la monter, comme ils étaient deux dans la Fable. Ils sont deux esprits exigeants sur elle, deux enragés de style qui veulent faire toujours feu des quatre pieds de leur monture, ce qui donne à trembler pour la pauvre diablesse. Qu’ils prennent garde. Déjà elle est meurtrie et déchirée sous le fouet et l’éperon de leur rhétorique ; elle n’irait pas loin s’ils redoublaient.
Elle succomberait, et il n’y aurait pas ici de peau à vendre, comme dans la Fable.
Même ce dédommagement manquerait.