2. MARIN, [Louis-François-Claude] ci-devant Secrétaire-Général de la Librairie, & Censeur Royal de la Police, des Académies de Marseille & de Nancy, né à la Ciotat, en Provence, en 17..
Il ne doit pas aux Places qu’il a eues, les jugemens avantageux que
plusieurs Journalistes ont portés sur ses Ouvrages. Son Homme aimable n’auroit pu être critiqué que par les gens qui
ne le sont pas. « Des sentiments nobles, des maximes ingénieuses,
des portraits bien dessinés, de l’agrément & de la facilité dans
la diction, &, ce qui fait encore plus d’honneur à M. Marin, un grand respect pour la Morale & la
Religion »
, sont autant de traits dignes d’éloges, auxquels
l’Auteur de l’Année Littéraire paye un juste
tribut.
L’Histoire de Saladin mériteroit l’estime des Savans, quand elle ne feroit recommandable que par les recherches qu’elle suppose, & la clarté avec laquelle l’Auteur a su débrouiller les fastes obscurs de la Chronologie arabesque ; mais une qualité plus estimable, c’est l’adresse avec laquelle il a su dire la vérité, sans insulter aux préjugés du Public.
Ses Ouvrages dramatiques sont peu estimés, & on convient qu’on leur a fait justice en leur refusant les honneurs de la représentation.