LXIX
anin. — les nuées d’aristophane. — félix pyat. la politique chome.
— La politique, à tort ou à raison, est de plus en plus morte en ce moment en France. Les journaux ne savent plus trop à quoi se prendre pour faire de l’opposition : ils se chamaillent du mieux qu’ils peuvent. La Presse est en grande querelle avec la Revue de Paris sur l’Espagne et sur tout. On remarque depuis quelque temps le rôle politique singulier que prend la Presse, journal jusque-là très-pacifique et conservateur. Ce rôle très-hostile à l’Angleterre est, on ne peut s’empêcher de le remarquer, des plus favorables à l’intérêt russe. Tout ce qui peut remettre en question l’union de la France et de l’Angleterre et envenimer la fameuse entente cordiale un moment si compromise, est directement selon le cœur et le jeu de la Russie.
— Janin, dans son feuilleton (de lundi 4) sur les Nuées d’Aristophane, trahit sa peur qu’il ne s’élève un tel auteur comique qui dise des personnalités : il a l’air de plaider pour lui et de se prendre pour Socrate ; c’est comique. Mais il n’est pas besoin d’un Aristophane : Félix Pyat a suffi pour cette exécution.