(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 395
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 395

2. GERVAISE, [Dom Armand-François] frere du précédent, Carme Déchaussé, puis Abbé de la Trappe, mort ensuite simple Religieux à l’Abbaye de Notre-Dame des Reclus, dans le Diocese de Troies, où il avoit été enfermé par ordre de la Cour.

Sa plume ne s’est exercée que sur des Ouvrages de Biographie écrits avec chaleur, mais qui péchent par le défaut de justesse & par la singularité des idées. Il a écrit, dans ce goût, la Vie de S. Cyprien, de S. Irenée, de S. Paul, de S. Paulin, de Rufin, de S. Epiphane, d’Abailard, de l’Abbé Suger, de l’Abbé Joachim, & de plusieurs autres. Ce qui paroîtra étonnant, c’est que ce Moine, qui avoit, dit-on, des mœurs si dures, qu’il se rendoit insupportable à tous ce qui l’environnoit, & qui fut obligé, par cette raison, de se démettre de son Abbaye, ait traduit en François les Lettres d’Abailard & d’Héloïse d’une maniere plus libre que son état, son caractere, le texte même, ne devoient le lui permettre.