2. DESCARTES, [Catherine] niece du précédent, morte en 1706.
Elle abandonna la Philosophie à son oncle, & se réserva pour les Ouvrages d’agrément, où elle a fait paroître autant de délicatesse que d’esprit. On lit encore avec plaisir plusieurs petites Pieces de Poésie de sa façon, insérées dans le Recueil du P. Bouhours. Ses liaisons avec les personnes les plus célebres de son temps, prouvent qu’elle étoit agréable dans la société. Elle fut sur-tout intime amie de Mlle de Scudery, pour qui elle fit l’impromptu suivant, au sujet d’une Fauvette qui revenoit tous les printemps aux fenêtres de la chambre de cette Demoiselle.
Voici mon complimentPour la plus belle des Fauvettes :Quand elle revient où vous êtes,N’en déplaise à mon oncle, elle a du sentiment.
On lit dans une Lettre de M. Fléchier à la femme d’un
Président de Rennes : « A l’égard de Mlle Descartes, son nom, son esprit, sa vertu, la mettent à
couvert de tout oubli, & toutes les fois que je me souviens
d’avoir été en Bretagne,
je songe que je
l’ai vue, & que vous y êtes »
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