(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 33
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(1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 33

CONRART, [Valentin] né à Paris en 1603, mort dans la même ville en 1675 ; un des premiers qui fut reçu à l’Académie Françoise.

Quoique le peu de Prose & de Vers que nous avons de lui soient totalement oubliés, il ne faut pas croire que cet Auteur fût sans mérite. La Société des Hommes de Lettres avec lesquels il vivoit, & qui se faisoient un plaisir de le consulter, suppose en lui du zele pour la Littérature ; & les hommages littéraires qu’il a reçus, prouvent au moins qu’il avoit des connoissances. Costar lui dédia ses Entretiens : Ménage, ses Origines de la Langue Françoise ; Borel, son Trésor des Recherches ; Cassagne, sa Rhétorique de Cicéron ; d’Ablancourt, sa Traduction de Minucius Félix & celle de Lucien ; Giri, sa Traduction du Dialogue des causes de la corruption de l’Eloquence, &c. Après le mérite de faire de bons Ouvrages, le plus grand est celui d’encourager ceux qui travaillent avec succès, & de s’attirer leur estime.