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articles sur lucrece. — libri et les journaux de sacristie.
Vous aurez lu les articles sur Lucrèce. Janin n’a pas été mal. Gautier écrivait dans le journal de l’auteur de Judith et sous le canon de Hugo. Molènes a écrit sa note précautionnée et amphigourique sous le sourcil jaloux de Buloz, le commissaire royal des Français, le directeur rival opposé aux succès de l’Odéon. Voilà l’histoire de ces articles. L'anecdote de M. Portelance, citée par Molènes, n’a aucun rapport ici, puisque Lucrèce a un succès prodigieux à la représentation, et que l’Antipater n’a jamais réussi. Tout cela est sournois et peu généreux. Rien de plus rare que la critique désintéressée et généreuse. Sandeau, dans la Revue de Paris, a été mieux et il a dit avec bonne grâce et sagesse ce qu’il pensait : Bonnaire s’était cette fois presque insurgé contre Buloz et a voulu être juste ! ! Magnin n’en fera pas moins son article, je pense, mais à loisir.
Ce qu’il faut dire, c’est que Lucrèce est un noble retour aux Muses sévères. La foule y court, et aussi le beau monde, moins bon juge sans doute que ce primitif parterre d’étudiants.
L'article de Libri13 plaît peu ici, même aux non-catholiques : c’est trop voltairien et XVIIIe siècle. Et puis on aime autant ne pas être défendu et ignorer qu’on est attaqué. Ces journaux religieux n’ont d’écho que dans les sacristies et qu’entre eux. On peut ignorer à jamais ce qu’ils disent, à moins d’un ami officieux qui vous en informe. Libri est cet ami ; il se donne le plaisir de citer une jolie phrase sur Cousin.