(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vandeputte, Henri (1877-1952) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vandeputte, Henri (1877-1952) »

Vandeputte, Henri (1877-1952)

[Bibliographie]

L’Homme jeune (1896). — Les Heures harmonieuses, en collaboration avec G. Rency (1897). — Les Poèmes confiants (1898).

OPINIONS.

Maurice Perrès

Après avoir lu les Poèmes confiants, je ne suis pas loin de penser, avec M. Mecislas Golberg, que le « vers libre restera toujours le journalisme poétique. Il n’a ni la sonorité ni la synthèse nécessaire pour forger les éclairs et porter les tempêtes. Il est fait pour des rêveries qu’on chantera et les évocations de petites gentillesses ».

Les Poèmes confiants sont, plutôt que des vers, des sourires, des soupirs, des impressions fugaces devant les choses éphémères et fragiles. Les oiseaux, les fleurs, les parfums, les aveux d’amour naïfs et tendres, tout y murmure, tout y ronronne des ritournelles qui nous captivent par leur joliesse vague et rêveuse, par leur charme délicat et juvénile.

Quel dommage qu’il ne demeure de tout cela qu’une impression confuse, une impression de vision et de rêve !…

[L’Œuvre (avril ).]

Henry Davray

Faut-il reprocher à M. Henri Van de Putte d’intituler sa plaquette : Poèmes confiants ? car, à cause de cette confiance, on est plutôt disposé à ne pas lui tenir rigueur de tout ce qui se trouve dedans de mauvais, de négligé, d’agaçant. Il faut, en effet, une certaine confiance pour offrir naïvement cette vingtaine de poèmes tels qu’ils sont là. Il ne suffit pas d’avoir un don charmant parfois d’exubérance balbutiante, une sensibilité délicate et puérile, faut-il encore avoir assez d’art pour que leur expression puisse prétendre à quelque beauté, à quelque harmonie. M. Van de Putte manque trop souvent de goût artistique pour que ses poèmes atteignent à la perfection qu’on leur voudrait voir et que lui-même leur suppose.

[L’Ermitage (juin ).]