Tisseur (Les frères Barthélémy, Jean, Alexandre et Clair)
[Bibliographie]
. Poésies (1885).
Jean Tisseur. Poésies (1885).
Clair Tisseur. Les Vieilleries lyonnaises (1879). — Le Testament d’un Lyonnais au xviie siècle (1879). — Marie Lucrèce (1880). — Souvenirs lyonnais (1881). — Benoît Poncet (1882). — Noël satirique (1882). — Oisivetés du sieur de Puitspelu (1882). — Des verbes dans le patois lyonnais (1883). — Humble essai de phonétique lyonnaise (1885). — Les Histoires de Puitspelu (1886). — Dictionnaire du patois lyonnais (1887-1890). — Pauca Paucis, poésies (1889). — Modestes observations sur l’art de versifier (1893).
OPINIONS.
Paul Mariéton
Les œuvres poétiques de Jean Tisseur, plus volontaires qu’inspirées, se ressentent d’une préoccupation commune aux grands écrivains lyonnais. Seuls, Pierre Dupont et Louisa Sieffert y ont échappé. C’est une contexture de forme, une recherche de prosodie qui paralyse les coups d’ailes.
Anatole France
Il y eut à Lyon quatre frères Tisseur : Jean, Alexandre et Clair. Trois d’entre eux sont poètes et le quatrième, Alexandre, a un vif sentiment de la poésie et de l’art. Ils vécurent modestes et honorés dans leur ville. , en 1843. Jean passa en faisant le bien. Il fut, pendant quarante ans, secrétaire de la Chambre de commerce de Lyon. Alexandre et Clair vivent encore. Ce dernier est architecte. C’est le meilleur poète de cette rare famille. Il a écrit avec une abondante simplicité la vie de son frère Jean. Celui-ci avait, dans ses vieux jours, commencé la , laquelle fut terminée par Alexandre. Ces vies d’hommes obscurs et bons ont un charme exquis. On y respire un parfum de sympathie et je ne sais quoi de doux, de simple, de pur qui ne se sent pas dans les biographies des personnages illustres.
,Remy de Gourmont
Le beau nom de poète, Clair
Tisseur, et que noblement lyonnais ! On en connut déjà un de ce nom,
Jean Tisseur, dont les vers
furent publiés en ce même Lyon, l’an 1885. Ce volume donne : d’abord de sévères
poèmes antiques, puis des rêves intimes, des notations philosophiques ; — puis une
seconde série où se retrouveront les mêmes inspirations, mais exprimées avec moins
de rigidité et d’heureux manquements aux règles surannées (et même ridicules) de
la poésie classico-romantique, — règles faites pour une langue dont la
prononciation a varié. Dans cette seconde partie, la plus curieuse, d’une œuvre
toujours distinguée, nous avons lu de jolies transpositions de dits populaires,
écrites sans doute pendant « la saison des renoncules d’or »
.
Louis Aurenche
Nous faisons la connaissance des quatre frères Tisseur : Jean, savant et poète, plus savant que poète ; Alexandre, voyageur à la narration colorée, et enfin le dernier disparu, Clair, le plus poète des quatre, littérateur du plus haut mérite, d’un parfait et pur hellénisme, dans l’œuvre duquel se joue doucement un rayon de l’art antique. Il reste original même à côté d’André Chénier, auquel, du reste, sa modestie bien connue l’eût empêché de s’égaler.
, un sensitif et un amoureux ;