(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tisseur (Les frères Barthélémy, Jean, Alexandre et Clair) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tisseur (Les frères Barthélémy, Jean, Alexandre et Clair) »

Tisseur (Les frères Barthélémy, Jean, Alexandre et Clair)

[Bibliographie]

Barthélémy Tisseur. Poésies (1885).

Jean Tisseur. Poésies (1885).

Clair Tisseur. Les Vieilleries lyonnaises (1879). — Le Testament d’un Lyonnais au xviie  siècle (1879). — Marie Lucrèce (1880). — Souvenirs lyonnais (1881). — Benoît Poncet (1882). — Noël satirique (1882). — Oisivetés du sieur de Puitspelu (1882). — Des verbes dans le patois lyonnais (1883). — Humble essai de phonétique lyonnaise (1885). — Les Histoires de Puitspelu (1886). — Dictionnaire du patois lyonnais (1887-1890). — Pauca Paucis, poésies (1889). — Modestes observations sur l’art de versifier (1893).

OPINIONS.

Paul Mariéton

Les œuvres poétiques de Jean Tisseur, plus volontaires qu’inspirées, se ressentent d’une préoccupation commune aux grands écrivains lyonnais. Seuls, Pierre Dupont et Louisa Sieffert y ont échappé. C’est une contexture de forme, une recherche de prosodie qui paralyse les coups d’ailes.

[La Pléiade lyonnaise ().]

Anatole France

Il y eut à Lyon quatre frères Tisseur : Barthélemy, Jean, Alexandre et Clair. Trois d’entre eux sont poètes et le quatrième, Alexandre, a un vif sentiment de la poésie et de l’art. Ils vécurent modestes et honorés dans leur ville. Barthélemy mourut jeune, en 1843. Jean passa en faisant le bien. Il fut, pendant quarante ans, secrétaire de la Chambre de commerce de Lyon. Alexandre et Clair vivent encore. Ce dernier est architecte. C’est le meilleur poète de cette rare famille. Il a écrit avec une abondante simplicité la vie de son frère Jean. Celui-ci avait, dans ses vieux jours, commencé la biographie de Barthélemy, laquelle fut terminée par Alexandre. Ces vies d’hommes obscurs et bons ont un charme exquis. On y respire un parfum de sympathie et je ne sais quoi de doux, de simple, de pur qui ne se sent pas dans les biographies des personnages illustres.

[La Vie littéraire (III, ).]

Remy de Gourmont

Le beau nom de poète, Clair Tisseur, et que noblement lyonnais ! On en connut déjà un de ce nom, Jean Tisseur, dont les vers furent publiés en ce même Lyon, l’an 1885. Ce volume donne : d’abord de sévères poèmes antiques, puis des rêves intimes, des notations philosophiques ; — puis une seconde série où se retrouveront les mêmes inspirations, mais exprimées avec moins de rigidité et d’heureux manquements aux règles surannées (et même ridicules) de la poésie classico-romantique, — règles faites pour une langue dont la prononciation a varié. Dans cette seconde partie, la plus curieuse, d’une œuvre toujours distinguée, nous avons lu de jolies transpositions de dits populaires, écrites sans doute pendant « la saison des renoncules d’or ».

[Mercure de France (juillet ).]

Louis Aurenche

Nous faisons la connaissance des quatre frères Tisseur : Barthélemy, un sensitif et un amoureux ; Jean, savant et poète, plus savant que poète ; Alexandre, voyageur à la narration colorée, et enfin le dernier disparu, Clair, le plus poète des quatre, littérateur du plus haut mérite, d’un parfait et pur hellénisme, dans l’œuvre duquel se joue doucement un rayon de l’art antique. Il reste original même à côté d’André Chénier, auquel, du reste, sa modestie bien connue l’eût empêché de s’égaler.

[La Terre nouvelle (mars ).]