Ruyters, André (1876-1952)
[Bibliographie]
Douze petits nocturnes (1896). — Les Oiseaux dans la cage (1896). — À eux deux (1896). — La Musique et la Vie (1897). — Les Mains gantées et les Pieds nus (1898). — Les Jardins d’Armide (1899). — Les Escales galantes (1900).
OPINIONS.
Georges Eekhoud
M. André Ruijters a publié comme maiden book une plaquette de Douze petits nocturnes. Ce sont de jolies piécettes intimistes, d’une grande fraîcheur de sentiment, quoique d’une mélancolie assez précoce qui en augmente peut-être le charme ; tout jeune encore ; M. Ruijters n’a point l’étourderie, la pétulance et le rire de ses années ; son idyllisme n’est point emprunté ou appris par cœur, le poète est bel et bien amoureux et ce qu’il écrit, il a dû vivement l’éprouver.
Henri Vandeputte
Douze petits nocturnes, la première œuvre, n’est que l’expansion mélodieuse de ces sentiments d’une pureté et d’une grandeur très douces. Des vers y sont faibles, mais il n’importe, puisque la plupart sont suaves, chuchoteurs et intimes.
Maurice Le Blond
Un des efforts, le plus estimable à mon avis, chez ce poète, est celui de mettre toujours au diapason du paysage la gamme de ses sentiments. Il n’y réussit pas toujours, mais en avoir senti la nécessité, c’est déjà bien joli.
Pour résumer, dans une anthologie, ou l’on se jouerait à réunir quelques poèmes des soirs, et où Apparition, de Stéphane Mallarmé, Soir d’octobre et Nuit de juin, de Léon Dierx, resteraient d’incontestables chefs-d’œuvre, un petit Nocturne, de M. Ruijters, y figurerait sans trop choquer.