(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mauclair, Camille (1872-1945) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mauclair, Camille (1872-1945) »

Mauclair, Camille (1872-1945)

[Bibliographie]

Éleusis (1894). — Stéphane Mallarmé (1894). — Sonatines d’automne (1895). — Couronne de clarté (1895). — Jules Laforgue (1896). — Les Clefs d’or (1896). — L’Orient vierge (1897). — L’Ennemie des rêves (1899).

OPINIONS.

Maurice Beaubourg

Camille Mauclair vient de publier Éleusis, notes d’esthétique parues chez l’éditeur Perrin. Il annonce Couronne de clarté. Il y a aussi un volume presque de ces poésies éparses (Sonatines d’automne) dans différentes publications, parmi lesquelles ces inoubliables vers libres publiés par la Revue blanche.

[Portraits du prochain siècle ().]

Émile Lecomte

« On trouvera dans ce recueil, Sonatines d’automne, des notations sentimentales, des lieds, des historiettes violentes et étranges, et parfois, presque tout simplement des sanglots… Un homme se joue de petites sonates à lui-même, dans la nonchalance de l’automne. ».

Impossible de mieux caractériser ce savoureux recueil que par cet avant-dire de l’auteur même. Et que c’est bien cela ! Des mélodies, des ballades, des complaintes, des litanies, des hymnes et des prières, simples, douces, susurrées au crépuscule automnal par un jeune poète, avec je ne sais quoi de troublant, d’imprécis, de mystérieux, et surtout d’étrangement mélancolique mais résigné.

Il n’a été question, dit modestement M. Mauclair, que de faire en ces vers un peu de musique. Mais comme une âme, élue pour la mélancolie comme celle du poète, est dolemment bercée par ces « mélodies oublieuses », en lesquelles fidèlement se répercutent ses chants, ses soupirs et ses sanglots !

[La Nervie (novembre ).]

Edmond Pilon

Nous avons goûté un peu de mélodieuse et de maladive somnolence aux vers de M. Mauclair, Sonatines d’automne. Au retour d’Éleusis, le philosophe se repose et se distrait. Cela est louable surtout quand la distraction est prise d’une façon aussi mystérieuse et aussi attirante.

[L’Ermitage ().]

Paul Léautaud

Supérieurement intelligent et même surtout intelligent — et par là nous entendons : compréhensif plutôt que créateur — et d’une précocité remarquable, et sur laquelle renseignera suffisamment la liste de ses ouvrages, M. Camille Mauclair, littérairement, a touché à tout, et l’on peut dire qu’il n’est pas de beautés ni d’idées qu’il n’ait goûtées et comprises, ni de façons de sentir et de penser auxquelles il ne se soit prêté pour nous en donner ensuite, soit en des poèmes, soit en des conférences, soit en des essais de métaphysique ou d’esthétique, soit en des études de critique, soit encore en des romans ou en des contes, sa notation propre et toujours intéressante.

[Poètes d’aujourd’hui ().]