(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemoyne, André (1822-1907) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemoyne, André (1822-1907) »

Lemoyne, André (1822-1907)

[Bibliographie]

Stella Maris. — Ecce Homo. — Renoncement, poésies (1860). — Les Sauterelles de Jean de Saintonge (1863). — Les Roses d’antan (1865). — Les Charmeuses (1867). — Poésies (1855-1870 ; 1871-1883 ; 1884-1890). — Une idylle normande, roman (1874). — Alice d’Evran (1876). — Les Légendes des bois et Chansons marines (1890). — Fleurs du soir (1893).

OPINIONS.

Sainte-Beuve

Les Roses d’antan, de M. André Lemoyne, renferment des pièces parfaites de limpidité et de sentiment ; j’ai des raisons pour recommander celle qui a pour titre : L’Étoile du Berger.

[Lundi, 12 juin 1865, des Nouveaux lundis ().]

Théophile Gautier

Les vers d’André Lemoyne, d’un sentiment si tendre, d’une exécution si délicate et si artiste.

[Rapport sur le progrès des lettres, par MM. Sylvestre de Sacy, Paul Féval, Th. Gautier et Ed. Thierry ().]

Paul Stapfer

M. André Lemoyne mérite une mention spéciale parmi les fins ouvriers du style. C’est l’alouette du Parnasse ; ses notes sont peu variées, mais elles sont d’une justesse et d’une pureté exquises. Son bagage poétique est si mince, qu’il surnagera peut-être sur le flot des âges, comme une tablette de matiere légère, pendant que les gros volumes sombreront. M. Lemoyne s’est fait une originalité, parmi les poètes descriptifs, par l’exactitude piquante des moindres détails de ses paysages.

[Le Temps (10 avril ).]

Philippe Gille

Ce n’est qu’avec une extrême réserve que nous accueillons les poètes ; la raison en est, hélas ! que beaucoup de ceux qui croient avoir reçu « l’influence secrète » n’écrivent en vers que de la prose, en se créant des difficultés pour rimer ! Heureusement, cette fois, il s’agit d’un bel et bon ouvrage, de l’œuvre d’un véritable poète, des Légendes des bois et Chansons marines, de M. André Lemoyne.

Nous citerons ces strophes :

………………………………………………
Les chiens déconcertés renoncent à la piste :
Voici l’heure paisible où finissent les jours ;
Libre vers son refuge, il monte grave et triste…

À l’horizon lointain expirent les abois,
Sur les chênes dormants la nuit remet son voile…
Lui qui ne verra plus l’aurore dans les bois,
Donne un dernier regard à la première étoile…

C’est un sentiment profond de la nature qui donne de tels accents et qui fait que le lecteur croit voir le tableau que le poète a tracé.

[La Bataille littéraire, 2e série ().]