Lefèvre, André (1834-1904)
[Bibliographie]
La Flûte de Pan. — La Lyre intime. — L’Épopée terrestre. — Les Bucoliques (traduction). — De la nature des choses, de Lucrèce (traduction). — La Grèce antique (1900).
OPINIONS.
Sainte-Beuve
M. André Lefèvre, avec cette pensée philosophique qu’il met en avant (la croyance à la vie des choses), est un artiste, un savant artiste de forme. Il prend, par exemple, le groupe de Léda ; il lutte avec le marbre pour la pureté, la blancheur, la rondeur… On doit reconnaître, chez M. Lefèvre, une grande perfection de forme, des vers bien modelés, bien frappés, quoique un peu durs et trop accusés dans leur perfection même.
Théophile Gautier
Après la Flûte de Pan, André Lefèvre a publié la Lyre intime, un second volume où sa verve, plus libre, plus personnelle, moins confondue dans le grand tout, s’est réchauffée et colorée comme la statue de Pygmalion quand le marbre blanc y prit les teintes roses de la chair. La Lyre intime vaut la Flûte de Pan, si même elle ne lui est supérieure, et les cordes répondent aussi bien aux doigts du poète que les roseaux joints avec de la cire résonnaient harmonieusement sous ses lèvres.
Paul Stapfer
M. André Lefèvre a eu un courage qui l’honore : il a inauguré la poésie franchement matérialiste et athée. C’est une tentative intéressante qui mériterait une étude à part ; mais, quoi qu’il en soit de sa valeur, elle est en avance ou en retard sur l’époque, elle ne traduit pas exactement l’état de la conscience contemporaine.