Le Cardonnel, Louis (1862-1936)
[Bibliographie]
Les Incantations. — (Journaux et revues de 1885-1895.)
OPINIONS.
Charles Morice
Louis Le Cardonnel est, peut-on croire, perdu pour la Poésie. Ce poète s’est fait prêtre. Fallait-il que la preuve fût ainsi donnée de la sincérité du nupticisme de la jeune Littérature ? Le futur dira comme l’Église saura glorifier sa propre vitalité ou témoignera de sa mort, en laissant le poète très pur, qui ne peut être effacé déjà dans le très pieux lévite, authentiquer sa foi par l’art inoublié, ou en éteignant l’art et l’artiste.
Alphonse Germain
Ses dons merveilleux d’artiste, il ne lui suffit point de les concrétiser en harmonies, il veut les faire servir à la gloire du Créateur des Harmonies, il médite des poèmes qui soient des doxologies. Les poètes, ses pairs, le tiennent en haute estime ; les cérébraux, ses frères, le disent un Esprit. Sont annoncées les Incantations.
E. Vigié-Lecocq
Chez Le Cardonnel, seul, le sentiment religieux atteint toute sa pureté ; mais pureté très moderne encore, nerveuse nostalgie d’une âme trop délicate pour les besognes serviles à qui le cloître, seul, sied et qui, seule, peut comprendre toutes les joies spirituelles d’un silence claustral.