Lapaire, Hugues (1869-1967)
[Bibliographie]
Vieux tableaux (1892). — L’Annette (1896). — Au pays du Berri (1896). — La Bonne Dame de Nohant, en collaboration avec Firmin Roz (1897). — Sainte Soulange (1898). — Noëls berriauds (1899). — Les Chansons berriaudes (1899).
OPINIONS.
Armand Silvestre
… J’ai ouvert un livre de vers bien fait pour ajouter sa musique au parfum de ces
fleurs lointaines. C’est un recueil de poésies, écrites en langage berrichon par
M. Hugues Lapaire, sous
ce titre : Au pays du Berri. Ce me fut comme un voyage à ce coin
de France où la mémoire de George
Sand… etc. J’avais entendu parler ainsi sur la place de Nohant… Tous
ces échos-là chantaient encore plus près de mon cœur que de mon oreille. Beaucoup
sont touchantes, de ces chansons du pays, et M. Hugues Lapaire y a vraiment fait
œuvre de poète. N’est-elle pas la proche parente de la vieille haulmière de
Villon cette
« vieille, les pieds sur les landiers »
?
Marcelle Tynaire
….C’est l’heureuse fortune de M. Hugues Lapaire, d’avoir participé à la vie rustique du Berri, à l’âme populaire qu’il exprime comme son âme même, sans artifice et sans effort. Il a pénétré la crédulité, la bonhomie, la douceur narquoise du paysan de sa province, et les croquis qu’il nous en donna (Au pays du Berri) ont autant de saveur et plus de vérité peut-être que les fresques magistrales de George Sand. Mais ce n’étaient que des essais et des ébauches. M. Lapaire nous offre une œuvre plus importante, qui montre son étroite parenté avec les poètes provinciaux du moyen âge — et cette œuvre est bien près d’être un chef-d’œuvre. C’est la Mireille du Berry… Tel est ce poème (Sainte Soulange), exquis, pareil à un bouquet où l’églantine, la bruyère et un brin de buis bénit mêleraient leurs arômes. Il n’y a là pas un mot, pas une image que ne puisse comprendre le plus simple de ces laboureurs berrichons à qui M. Hugues Lapaire se plaît à lire ses vers. Il n’y a pas une page où le plus difficile des lettrés ne puisse trouver un rare plaisir. Je ne trouve pas que cette œuvre charmante ne reste populaire en Berri.
André Theuriet
Sur ce banc de hêtre de la poésie rustique, je voudrais faire une petite place à M. Hugues Lapaire, auteur des Chansons berriaudes . M. Lapaire célèbre son Berry à la façon des chanteurs populaires et, pour se rapprocher mieux de la vérité, il le célèbre dans le patois local. Il y a de la sincérité et une franche saveur de terroir dans ce volume. On en jugera par les quelques strophes d’une pièce intitulée : Le Cerisier.