Jeantet, Félix (1855-1932)
[Bibliographie]
Les Plastiques (1887).
OPINIONS.
Paul Ginisty
M. Félix Jeantet est aussi, dans ses Plastiques, un ouvrier soucieux de la forme. Son vers est plein, robuste, très franc. C’est une chose très particulière, en vérité, que cette science du métier qu’ont même de très jeunes poètes, attentifs aux leçons données par les maîtres comme Théodore de Banville. L’à peu près ne saurait plus être supportable dans l’exécution matérielle du vers.
Auguste Dorchain
M. Jeantet est de ceux que la Femme obsède plus qu’elle ne les émeut ; ses émotions, du moins, sont plus souvent esthétiques et sensuelles que morales. Toutefois, en quelques poèmes écrits sous la dictée du Souvenir, cette sensualité se tempère d’un sentiment exquis : ainsi dans ces Yeux de velours dont la tristesse mystérieuse enveloppe et fascine comme l’Antonia d’Hoffmann ou la Ligeia d’Edgar Poe. Et c’est encore en ces pages, nous semble-t-il, que le poète rend son plus profond hommage à la Beauté.