(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »

Grandmougin, Charles (1850-1930)

[Bibliographie]

Les Siestes (1874). — Prométhée, drame en vers (1878). — Nouvelles poésies (1880). — Les Souvenirs d’Anvers (1881). — Poèmes d’amour (1884). — Rimes de combat (1886). — À pleines voiles (1888). — Le Christ (1892). — Les Heures divines (1894). — L’Empereur, pièce en quatre actes (1898).

OPINIONS.

Marcel Fouquier

M. Charles Grandmougin, le poète franc-comtois, nous a donné un drame épique en quatre actes : L’Empereur Napoléon. Je signale la scène entre l’empereur et Joséphine, à la veille du divorce ; la scène entre Napoléon et le Pape ; les scènes où, durant la campagne de France, il anime et il entraîne de son exemple les paysans patriotes, la rencontre enfin qu’il fait, à Sainte-Hélène, d’un brave homme de pêcheur qui vit avec les siens, sans souci des orages du monde et ignore jusqu’au nom du prisonnier. Cette dernière invention aurait charmé Hugo.

[La Nouvelle Revue ().]

Ernest Figurey

Charles Grandmougin, l’auteur du Christ , est à la Franche-Comté ce que Brizeux fut à la Bretagne, ce que sont Jean Aicard à la Provence, Vicaire à la Bresse, Theuriet à la Lorraine. Il a chanté tour à tour la calme majesté de ses montagnes, le pittoresque de ses sites, le charme grandiose de ses forêts de sapins, les parfums et les reflets de ses vins capiteux, son amour du pays et de la liberté.

[Rouen-Artiste ().]

Jules Mazé

Charles Grandmougin, artiste puissant, au talent souple et robuste, fait partie de la petite et glorieuse phalange des poètes qui relient notre époque d’industrie et de prose aux temps heureux qui virent éclore des œuvres immortelles. Sa muse est une libre fille de la nature. Tantôt vêtue de la bure champêtre, chaussée de sabots, elle folâtre dans la vallée des matins bleus, fredonnant des chants villageois simples et naïfs ; tantôt, fièrement drapée dans le péplum antique et toujours séduisante, elle élève ses accents jusqu’au lyrisme le plus pur pour nous dire les souffrances d’Orphée ; puis, soudain, elle nous apparaît farouche, enveloppée dans le drapeau tricolore, célébrant sur les cordes d’airain de sa lyre les victoires du grand empereur, ou, dans une robe de deuil, chantant douloureusement les malheurs de la France meurtrie.

[Charles Grandmougin, étude ().]