Gaubert, Ernest (1880-1945)
[Bibliographie]
Vers les lointains échos (1899). — Flore d’éveil (1899). — Les Vendanges de Vénus (1900).
OPINION.
Paul Briquel
L’auteur, dans son envoi à Laurent Tailhade, nous parle de sa dix-septième année. C’est un charme de plus de connaître sa jeunesse, en lisant ces notations frêles et ténues, mais vécues par le rêve. C’est à nous rendre jaloux du soleil du Midi, quand nous voyons ces éclosions trop précoces pour notre ciel du Nord. Et je détache, avec plaisir, des Poèmes de légende et d’amour, ces quelques vers :
Et notre barque, aux flots menteurs de l’Avenir,Sous le ciel fastueux connue un dais de parade,Flottera, s’attardant et lente, vers la radeOù s’égrènent les chansons grêles des cigales,Où l’ombre des palmiers frêles, sur l’eau tranquille,Tisse au soir glorieux un manteau de silenceComme un rêve d’amour épandu sur les lies,Plein d’un chant nostalgique et doux de fiancéesDont les ailes du soir ont pris la douceur blanche.
[La Grange lorraine ().]