(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fuster, Charles (1866-1929) »
/ 5837
(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fuster, Charles (1866-1929) »

Fuster, Charles (1866-1929)

[Bibliographie]

L’Âme pensive (1884). — La Tendresse (1886). — L’Âme des choses (1888). — Poèmes (1888). — Les Poètes du clocher, études (1889). — Louise, poème (1893). — Un poète de chevet, Hipp. Lucas (1893). — Gouttes de poésie (1894). — L’Âme endormie, un acte en vers (1895). — Le Cœur vendéen (1896). — Les Pensées d’une mondaine (1897). — L’Année des poètes, 8 volumes (1890-1897). — Des yeux au cœur (1890). — Le Livre d’amour (1898).

OPINIONS.

Philippe Gille

M. Charles Fuster qualifie : roman lyrique, l’ouvrage qu’il vient de publier sous le titre de Louise. De fait, il s’agit d’un roman ou plutôt d’une nouvelle développée, mise en vers, tout comme le Jocelyn de Lamartine. En composant Louise, M. Charles Fuster, qui est poète, a cherché et trouvé prétexte à des élans poétiques, conduisant son roman un peu à la façon des livrets d’opéras où l’auteur a pour principal souci de créer ce qu’on appelle des situations musicales à son collaborateur. Or, tout est situation musicale, comme tout est situation poétique dès l’instant qu’il y a ce que nous appelons : situation. Les hors-d’œuvre, les explications sont donc simplifiés à l’extrême, réduits à exposer très brièvement la fable et à ne laisser que les points où le musicien ou le poète peuvent exercer leur virtuosité.

Sans analyser en détail l’action de l’œuvre de M. Ch. Fuster, je dirai qu’elle se passe pendant la dernière guerre ; que deux fiancés, Louise et Pierre, recueille et, soignent un blessé, lequel se prend d’amour pour la jeune fille ; mais le malade, rendu à la santé, retourne parmi les siens ; Louise revient peu à peu à celui qui n’a cessé de l’aimer et oublie ce mirage d’un instant qui avait trompé son cœur.

Sur ce thème très simple, M. Fuster a trouvé des développements fort touchants, et sa muse y a pris prétexte à chanter aussi bien les grandes guerres, l’héroïsme, que le charme de la nature et les phases d’un amour qui s’éteint et se ranime.

[Les Mercredis d’un critique ().]

Émile Trolliet

Dans Charles Fuster, il y a un poète spiritualiste persistant sous le poète passionnel. Passionnel, il a écrit : Les Tendresses, le Cœur, Du fond de l’âme, Louise ; spiritualiste, il a composé : L’Âme pensive, les Enthousiasmes, les Sonnets, — dont quelques-uns sont très beaux, un entre autres intitulé : La Bonne souffrance, que je n’ai point oublié ; — L’Âme des choses, où palpite encore et surtout l’âme des hommes.

[La Revue idéaliste (1er décembre ).]