Dubus, Édouard (1864-1895)
[Bibliographie]
Les violons sont partis (1892).
OPINIONS.
Bernard Lazare
Chez M. Dubus, l’influence de Baudelaire, celles aussi de Verlaine, de Watteau, sont palpables. Je ne le lui reproche pas, car vraiment il aurait pu choisir plus mal ; cependant il aurait intérêt à se dégager des maîtres qu’il aime, et dont les œuvres — M. Dubus ne s’en offensera pas — nous attireront toujours davantage que Quand les violons sont partis. Je ne veux pas dire que M. Dubus ait imité les Fleurs du mal ou les Fêtes galantes, mais il a repris quelques-uns de leurs motifs caractéristiques, et il en illustre ses poèmes madrigalesques.
Edmond Barthélemy
Édouard Dubus nous apparaît surtout comme un poète du sentiment, un des derniers poètes du sentiment, tout à fait près de Verlaine, avec, pourtant, des garanties de développements, de certains développements qui donneront autre chose… Un poète du sentiment, mais point sentimental ; de là, sans doute, le sourire mi-navré, mi-ironique de cette poésie où toutes sortes de tendresses s’évaporent dans le doute, se meurent d’incertitude, encens à qui l’espace fait défaut.