Drouet, Ernestine = Mitchell, Ernestine (1834-....)
[Bibliographie]
Caritas (1863).
OPINION.
Sainte-Beuve
Je ne ferai que saluer au passage notre amie Mlle Ernestine Drouet, aujourd’hui Mme Mitchell, l’une de nos dames inspectrices les plus instruites, les plus capables, mais que ces graves fonctions n’ont pas arrachée à la poésie. Couronnée, il y a quelques années, par l’Académie, pour son poème la Sœur de charité, elle a recueilli, à la suite, ses pièces diverses, le tout sous le titre général de Caritas (1863) qui se justifie. Le poète, en effet, a vraiment à cœur de rapprocher les divers cultes qui lui sont chers, celui de son vieux maître Béranger, de son ancien catéchiste de première communiante, M. Dupanloup, et elle s’est même risquée jusqu’à lancer une épître à l’illustre émir Abd-el-Kader, dont une fille, disait-on, venait de se faire religieuse et sœur de charité. Il y a bien de l’esprit sous ce talent.