Deschamps, Émile (1791-1871)
[Bibliographie]
La Paix conquise, ode (1812). — Selmour et le tour de faveur, comédie en vers, en collaboration avec H. de Latouche (1818). — Le Jeune Moraliste, poème (1826). — Les Études françaises et étrangères, avec préface de l’auteur, poésies (1828). — Roméo et Juliette, traduction (1829). — Poésies d’Émile et d’Antony Deschamps, nouvelle édition revue et augmentée (1841). — Macbeth, traduction en collaboration avec Alfred de Vigny (1848). — Contes physiologiques (1854). — Réalités fantastiques (1854). — Œuvres complètes (1879-1874).
OPINIONS.
Auguste Desplaces
M. Émile Deschamps est un de ces poètes qui valent mieux que leur œuvre ; d’où il ne faudrait pas conclure que son œuvre soit sans distinction et sans mérite. Mais combien de talents qui ont perdu l’occasion de donner toute leur mesure !
Alphonse de Lamartine
Émile Deschamps, écrivain exquis, improvisateur léger quand il était debout, poète pathétique quand il s’asseyait, véritable pendant en homme de Madame de Girardin en femme, seul capable de donner la réplique aux femmes de cour, aux femmes d’esprit comme aux hommes de génie.
Édouard Fournier
Victor Hugo avait déployé l’étendard de l’école nouvelle ; Émile Deschamps (dans la préface des Études françaises et étrangères) le lui prenait des mains pour ne pas le porter moins haut.
Auguste Barbier
Comme poète, il avait peu d’invention et de sentiment, mais une facture de vers remarquable, une grande habileté dans la connaissance et le maniement des rythmes lyriques ; ses poésies légères, voltairianisme un peu romantisé, et son petit poème de Florinde, tiré du Romancero, resteront comme des œuvres pleines de grâce et d’habileté.