Cantacuzène, Charles-Adolphe (1874-1949)
[Bibliographie]
Les Sourires glacés (1896). — Les Douleurs cadettes (1897). — Les Chimères en danger (1898). — Cinglons les souvenirs et cinglons vers les rêves (1900). — Sonnets (1901).
OPINIONS.
Stéphane Mallarmé
« Une naturelle et élégante badine qui cingle des fleurs et, par instants, rylhme songeur un souvenir… »
Pierre Quillard
Sonnets : Que par une miraculeuse transfiguration, M. Robert de Montesquiou devienne l’écrivain qu’il s’efforça d’être sans y réussir, précieux, impertinent, lyrique, capable de faire renaître dans ses vers les prêtresses antiques, les marquises et les reines, et de célébrer les grâces fragiles des Parisiennes polies dans les rues en l’an dix-neuf cent-unième, et il s’appellera Charles-Adolphe Cantacuzène. Celui-ci, en effet, sans autre labeur que de suivre son naturel, atteint aussitôt l’étrange et le compliqué ; les mots s’assemblent pour lui en couples imprévus et extravagants et, jusque dans le titre de ses livres, il consent même au calembour, si bien qu’il est assez difficile de distinguer en son œuvre où finit la farce et où commence l’émotion. Madame Luigi Botha, la reine Marguerite d’Italie, Georges-Ernest Boulenger et Madame Bonnemain, des personnes historiques ou à peu près et de petites mortes anonymes qui furent de tendres amoureuses, Edmond de Goncourt et Georges Rodenbach sont évoqués dans ces Sonnets en petit deuil, qui sont presque tous un peu des madrigaux macabres.