Brandenburg, Albert-Jacques (1878-1934)
[Bibliographie]
Euphorion (1897). — Odes et poèmes (1899). — Le Cœur errant (1900).
OPINIONS.
Henri de Régnier
M. Albert Brandenburg est un très jeune poète, et son Euphorion a de réelles qualités de lyrisme. Encore que le poème soit parfois confus, il se meut d’un ample mouvement, se développe avec abondance dans une belle lumière.
Eugène Montfort
J’aime beaucoup M. Brandenburg que je crois un des poètes les mieux doués de notre génération. Il a un sentiment assez profond, ce qui fait que ses poèmes sont forcés d’émouvoir. Dans ses Odes et poèmes, il me semble entendre un accent qui est assez rare aujourd’hui, et auquel il est permis d’attacher beaucoup de prix.
Anonyme
En un temps où, assoupli, préparé par l’admirable usage qu’en ont fait nos derniers grands poètes, le vers français régulier est devenu si facilement beau, il est difficile de juger de la réelle valeur des poèmes de M. Brandenbourg et de présumer ce qu’il nous donnera. Je suis presque inquiet de n’y pas bien sentir de défauts. — Émotion vague et continue, pensée volontairement et simplement supérieure, amplification spontanée, enlacement charmant des images, généralisations aisées, manière naturelle de montrer, plutôt que les choses, l’ombre abstraite des choses agrandies — il a beaucoup d’un grand poète. Et déjà nous ne trouvons plus dans ses derniers vers les incorrections de syntaxe qu’on n’eût pu reprocher, sans mesquinerie, à ses premiers.