(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boyer, Philoxène (1827-1867) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boyer, Philoxène (1827-1867) »

Boyer, Philoxène (1827-1867)

[Bibliographie]

Le Feuilleton d’Aristophane, comédie en vers, avec Théodore de Banville (1853). — Les Chercheurs d’amour, scènes de la vie romanesque (1856). — Le Cousin du Roi, comédie en vers, avec Théodore de Banville (1867). — Les Deux Saisons, poésies (1867).

OPINIONS.

Théodore de Banville

Ô jeune homme dont les premiers chants furent pénétrés d’une tendresse si émue, victime que l’Étude avait choisie pour montrer comme elle est une maîtresse jalouse, ô poète, cœur brisé, ô prunelle avide et curieuse, ô subtil esprit en éveil, ô mon frère endormi, chère âme !

[Camées parisiens ().]

Théophile Gautier

Les Deux Saisons de Philoxène Boyer, où l’éloquent orateur du quai Malaquais, qui est aussi un vrai poète, résume ses joies, hélas ! bien rares, ses douleurs et ses résignations.

[Rapport sur le progrès des lettres, par MM. Sylvestre de Sacy, Paul Féval, Théophile Gautier et Ed. Thierry ().]

Maxime Du Camp

Il ressemblait à un chat maigre qui fait le gros dos. L’admiration le débordait ; il pâlissait à la prose de Chateaubriand et sanglotait aux vers d’Hugo ; c’est lui qui, parlant de l’apostrophe de Ruy Blas aux courtisans, a dit : « C’est ruisselant d’inouïsme ! » C’était un lyrique : Byron sans Haydée, Lamartine sans Elvire. Lui aussi, il avait rêvé de remplir l’univers de son nom, de faire des poèmes et des drames ; d’être à la fois Shakespeare et Musset, Goethe et Leopardi. Il ne fut rien, car la misère le dévora. Il avait du talent qui n’était point médiocre, sans imprévu, mais d’une exubérance parfois éclatante.

[Souvenirs littéraires (1882-).]

Emmanuel Des Essarts

Reprenant en quelque sorte l’office de l’aimable Méry, il multiplia les strophes de circonstance, vers d’anniversaires, dédicaces, cantates, etc… Il porta à la perfection ce que l’on pourrait appeler l’improvisation savante, tant il y a d’étalage d’érudition dans ces œuvres liées d’un jet facile. Les pages lyriques ont été recueillies quelques mois avant sa mort, sous le titre : Les Deux Saisons. Le volume a trahi quelque peu l’espoir des lettrés. Il y a plus d’esprit et de science que de sentiment et d’inspiration dans ces poèmes qui ne sont souvent que de longs madrigaux.

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887).]