Borrelli, Raymond de (1837-1906)
[Bibliographie]
Alain Chartier, pièce en un acte, en vers (1889). — Le Jongleur, poème, lu à la séance de l’Académie française du 19 novembre 1891. — Kashiwadé, conte japonais, en vers (1893). — Rimes d’argent (1893). — Les Dactyles (1896).
OPINIONS.
Émile Faguet
Alain Chartier, de M. de Borrelli, est une erreur artistique compensée par beaucoup de patriotisme et quelques beaux vers.
Charles Fuster
M. le vicomte de Borrelli était déjà l’auteur d’un Sursum corda couronné par l’Académie, de cette Légion étrangère et de cette Rana qui eurent un vif succès. Depuis, il a donné Arma, le Jongleur, Kashiwadé, et, au Théâtre-Français, Alain Chartier. Il prépare un Agrippa d’Aubigné que nous attendons avec la plus sympathique impatience. Entre temps, sous ce joli titre : Rimes d’argent, il a réuni une soixantaine de morceaux fort divers et fort remarquables, où sa « muse », comme on disait jadis, se montre à la fois tendre délicieusement et martiale avec crânerie.
Remy de Gourmont
Borrelli ! Borrelli ! Ces syllabes forment le nom d’un grand poète, et unique en son genre, au point que les échos n’en sont pas encore fatigués ; toutes les gloires passent et s’en vont mourir, murmurer sous la paix des forêts ; Borrelli sonne et rebondit de montagne en montagne. Ce vicomte, qui mériterait au moins d’être comte, sinon duc, a donc remporté, cette fois encore, le prix de poésie française. Ah ! que c’est juste ! qu’il fait bien les mauvais vers ! on dirait du Coppée.
Philippe Gille
De chaudes poésies patriotiques, de charmants sonnets, d’autres pièces en vers, voilà ce que contient le volume qu’un vrai poète, le vicomte de Borrelli, vient de publier sous ce titre : Les Dactyles.