Abadie, Michel (1866-1922)
[Bibliographie]
Le Mendieur d’azur (1888). — Sanglots d’extase (1891). — Le Pain qu’on pleure (1896). — Le Dimanche au village : lectures, causeries, conférences (1896). — Les Voix de la montagne (1897).
OPINIONS.
Adolphe Retté
M. Michel Abadie a la grandiloquence. Ses vers, parfois sonores comme des clairons d’argent clair, parfois jaseurs comme des flûtes, veulent être clamés. Ils sont d’un amoureux débordant, heureux de jeter aux pieds de l’Aimée toutes les fleurs et tout son cœur. Puis, autour de ces effusions passionnées, se dessinent de délicieux paysages. Il sent la nature. Et il possède une parfaite science du métier. Il est un très bon poète.
Saint-Georges de Bouhélier
Il se peut que Michel Abadie soit parmi les plus grands poètes vivants en France, on l’ignore généralement. On le salue au hameau, parce qu’il est instituteur.
Jean Viollis
J’ai dit que Michel Abadie était un poète enthousiaste. Mais enthousiasme ne signifie pas seulement violence et passion, n’oublions pas que ce mot représente encore, et mieux, l’émotion naturelle du cœur. On trouve dans cette œuvre une richesse un peu violente de clameurs, avec aussi le sentiment d’une exquise et noble tendresse. Puis, on devine en M. Abadie un cœur fraternel ; le simple labeur qui sert de balancier à sa vie épanouit en lui la sympathie et la miséricorde. Il faut l’aimer, parce qu’il est un beau poète, et qu’il a droit à notre estime et à notre affection.