(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coolus, Romain (1868-1952) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coolus, Romain (1868-1952) »

Coolus, Romain (1868-1952)

[Bibliographie]

Le Ménage Brésil, comédie en un acte (1893). — Raphaël, comédie en trois actes (1896). — L’Enfant malade, pièce en quatre actes (1897). — Cœurblette, comédie en deux actes (1899). — Le Marquis de Carabas, comédie-bouffe en trois actes et en vers (1900). — Exodes et ballades (1900). — Les Amants de Sazy (1901).

OPINIONS.

Francisque Sarcey

Le Raphaël de M. Coolus est une pièce ni fort neuve, ni bien faite ; l’auteur y fait preuve cependant d’une certaine vigueur.

[Le Temps (17 février ).]

Anonyme

M. Romain Coolus qui fut au théâtre le subtil et pénétrant auteur de Raphaël , de Lysiane et de l’Enfant malade, s’essaie en un genre nouveau : il se révèle poète funambulesque dans le Marquis de Carabas renouvelé, avec esprit, du conte classique de Perrault ; le charme et l’imprévu de la fantaisie de M. Coolus, sa virtuosité à se jouer des complexités du vers libre, la richesse étonnante de son vocabulaire, font de ce livre un divertissement exquis pour les délicats ; peut-être la recherche est-elle quelquefois trop sensible, peut-être M. Coolus paraît-il s’étourdir lui-même au cliquetis de ses mots ; son livre n’en reste pas moins dans l’ensemble plein de distinction et de charme.

Iris ().]

Louis Dumur

Les Amants de Sazy sont une jolie comédie philosophique. Il y a autre chose sans doute : une anecdote piquante, un caractère de femme curieusement observé, des types d’hommes d’une fantaisie amusante, de l’esprit, encore de l’esprit, toujours de l’esprit ; mais ce que l’on a surtout goûté, c’est la philosophie. Une philosophie d’un scepticisme peut-être un peu aventureux, finement gouailleuse, d’une charmante immoralité, qui ondoie, sans en avoir l’air, autour des situations plaisantes ou gentiment sentimentales que forment Sazy, ses trois amants, son petit frère capricieux et sa maman puritaine, et les baigne de sa délicate ironie… Sazy est entretenue par un nommé Gorgeron, dont la hauteur de vue et le détachement sont vraiment admirables. Peut-être le tort de M. Coolus a été de ne pas développer davantage ce Gorgeron et en faire le personnage principal de la pièce. On ne fait que l’entrevoir dans les deux premiers actes ; il ne paraît, effectivement, qu’au troisième. Il nous eût plu de faire avec lui plus intime connaissance et d’apprendre, dès le commencement, par sa bouche, le secret de son éternel sourire. C’est à lui qu’a été le succès, et le troisième acte des Amants de Sazy a reçu de lui son charme malicieux et sa grâce impertinente.

[Mercure de France (avril ).]