HERMANT, [Godefroi] Chanoine de Beauvais, sa patrie, & ancien Recteur de l’Université, né en 1617, mort à Paris en 1690, après avoir été exclus de la Sorbonne.
M. de Voltaire ne le connoissoit sans doute pas, quand il a dit, dans sa Notice des Ecrivains du Siecle de Louis XIV, qu’il n’avoit fait que des Ouvrages polémiques. Il est vrai▶ que sa plume s’est beaucoup exercée sur des discussions théologiques, logiques, & que ces Productions ont subi le sort commun à tous les enfans de la dispute & de l’humeur, qui ne devroient pas naître & meurent toujours avec la honte d’avoir existé ; mais il n’est pas moins ◀vrai que M. Hermant a laissé beaucoup d’autres Ecrits, tels que les Vies de S. Athanase, de S. Basyle, de S. Grégoire de Naziance, de S. Chrysostôme, de S. Ambroise, & des Traductions de quelques Ouvrages des Peres de l’Eglise, le tout écrit avec beaucoup d’enflure & de diffusion. Il n’en faut pas davantage pour ôter toute envie de les lire, excepté à ceux qui savent pardonner le verbiage en faveur de l’instruction.