Zola, Émile (1840-1902)
[Bibliographie]
Contes à Ninon (1864). — La Confession de Claude (1865). — Mes haines (1866). — Mon Salon (1866). — Le Vœu d’une morte (1866). — Thérèse Raquin (1867). — Édouard Manet (1867). — Madeleine Férat (1868). — Les Mystères de Marseille (1868). — La Fortune des Rougon (1871). — La Curée (1872). — Le Ventre de Paris (1873). — Les Héritiers Rabourdin (1874). — Nouveaux Contes à Ninon (1874). — La Conquête de Plassans (1874). — La Faute de l’abbé Mouret (1875). — Son Excellence Eugène Rougon (1876). — L’Assommoir (1877). — Une Page d’amour (1878). — La République et la Littérature (1879). — Nana (1880). — Le Roman expérimental (1880). — Les Soirées de Médan (1880). — Documents littéraires (1881). — Le Naturalisme au théâtre (1881). — Nos auteurs dramatiques (1881). — Les Romanciers naturalistes (1881). — Une campagne (1882). — Vers inédits, publiés par Paul Alexis (1882). — Le Capitaine Burle (1882). — Au Bonheur des Dames (1883). — Pot-Bouille (1883). — Naïs Micoulin (1883). — La Joie de vivre (1884). — Germinal (1885). — L’Œuvre (1886). — La Terre (1887). — Renée, pièce en cinq actes (1887). — Le Rêve (1888). — La Bête humaine (1890). — L’Argent (1891). — La Débâcle (1898). — Le Docteur Pascal (1893). — Lourdes (1894). — Rome (1896). — Messidor, musique d’Alfred Bruneau (1897). — Nouvelle campagne (1897). — Paris (1898). — Fécondité (1899). — Travail (1901). — L’Ouragan, musique d’Alfred Bruneau (1901).
OPINIONS.
Paul Alexis
Il s’aperçut un beau matin qu’en réunissant ses trois poèmes, il avait un volume de début, un volume de vers. Rodolpho, c’était l’enfer, l’enfer de l’amour ! l’Aérienne, le purgatoire ! Paolo, le ciel ! Dans sa pensée, cela formait donc un tout complet, une sorte de cycle poétique auquel il donna un titre général : L’Amoureuse Comédie. Plus qu’à trouver un éditeur ! Le chercha-t-il réellement, cet éditeur ? Timide comme il l’était encore, vivant en dehors du monde littéraire, il se contenta, je crois, de le rêver.
Émile Zola
Je n’ai pu relire mes vers sans sourire. Ils sont bien faibles et de seconde main, pas plus mauvais pourtant que les vers des hommes de mon âge qui s’obstinent à rimer. Ma seule vanité est d’avoir eu conscience de ma médiocrité de poète et de m’être courageusement mis à la besogne du siècle, avec le rude outil de la prose. À vingt ans, il est beau de prendre une telle décision, surtout avant d’avoir pu se débarrasser des imitations fatales. Si donc mes vers doivent servir ici à quelque chose, je souhaite qu’ils fassent rentrer en eux les poètes inutiles, n’ayant pas le génie nécessaire pour se dégager de la formule romantique, et qu’ils les décident à être de braves prosateurs, tout bêtement.