(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Méry, Joseph (1797-1866) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Méry, Joseph (1797-1866) »

Méry, Joseph (1797-1866)

[Bibliographie]

Napoléon en Égypte, avec Barthélemy (1828). — Le Fils de l’homme, avec Barthélemy (1829). — Waterloo, avec Barthélemy (1829). — Œuvres poétiques de Barthélemy et Méry, 4 vol. (1831). — Les Douze Journées de la Révolution, avec Barthélémy (1833-1835). — Héva ; la Floride ; la Guerre de Nizam (1843-1847). — Le Chariot de terre cuite, du roi Soudraka, adaptation avec G. de Nerval (1850). — Les Uns et les Autres, souvenirs contemporains (1864).

OPINIONS.

Auguste Desplaces

Pas plus que l’auteur de la Némésis , on ne doit omettre le spirituel poète Méry. Le grand ressort de ce talent-là, c’est l’esprit, un esprit souple, toujours dispos, plein de saillies et de couleur.

[Galerie des poètes vivants ().]

Alexandre Dumas

Barthélemy est de haute taille, Méry de taille ordinaire ; Barthélemy est froid comme une glace, Méry ardent comme la flamme ; Barthélemy muet et concentré, Méry loquace et tout en dehors ; Barthélemy manque d’esprit dans la conversation, Méry est une cascade de mots, un paquet d’étincelles, un feu d’artifice.

[Souvenirs de 1830 à 1842 ().]

Philoxène Boyer

C’est d’Ovide que descend ce charmeur ! En vain, un témoignage qui a force d’oracle lui confère la dignité d’une généalogie plus mémorable encore en vain, Hugo lui-même consacre

                   … Méry, le poète charmant
Que Marseille la Grecque, heureuse et noble ville,
Blonde fille d’Homère, a fait fils de Virgile.

Je résiste cette fois, cette fois seulement, à l’autorité irrésistible… D’Ovide à Méry, au contraire, c’est l’identité qui certifie la parenté. Chez tous deux, l’art des vers est un don gratuit et naturel ; pour tous deux, « diversité, c’est la devise » ; ils courtisent, en passant, Melpomène ; ils décorent leurs impressions de voyage des ornements de la métrique et du bel esprit ; ils brassent et rebrassent en mille façons leurs imaginations amoureuses, et, dans leurs livres galants, comme dans les rues d’Abdère affolée, résonnent les litanies voluptueuses de « Cupidon, prince des hommes et des dieux » ; diseurs raffinés, railleurs aisés, complimenteurs faciles, tous deux fuient la solitude, s’égaient à répandre leurs qualités aimables, et s’évertuent à propager, devant les assemblées brillantes, le mérite et la renommée de leurs contemporains et de leurs prédécesseurs.

[Crépet, Les Poètes français ().]

Édouard Fournier

C’est en Italie qu’il alla dépenser sa verve. La part qu’il avait prise au beau poème de Napoléon en Égypte, et à celui du Fils de l’homme, lui avaient acquis toutes les sympathies des Bonaparte de Florence et de Rome. Il fut leur hôte et leur enchanteur. Que de vers il éparpilla sous ce beau ciel, que d’improvisations à chaque coin de cette terre bénie, où il semblait aller comme le féerique épagneul des contes de La Fontaine, qui court en secouant des pierreries !

[Souvenirs poétiques de l’école romantique ().]