(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »

Ajalbert, Jean (1863-1947)

[Bibliographie]

Sur le vif, poésies (1886). — Paysages de femmes (1887). — Sur les talus (1888). — Le P’tit, roman (1889). — En amour, roman (1890). — Femmes et paysages (1891). — La Fille Élisa, pièce tirée du roman d’Ed. de Goncourt (1891). — En Auvergne (1898). — Le Cœur gros (1894). — Notes sur Berlin (1894). — L’Auvergne (1896). — Celles qui passent (1898). — Les Deux Justices (1898). — Sous le sable (1898).

OPINIONS.

Robert Caze

Un soir, nous causions. Vous levâtes tout à coup les yeux vers un cadre de bois laqué qui contient un mélancolique et doux pastel signé : J.-F. Raffaëlli. Un terrain vague de banlieue sali par une herbe galeuse et rare ; des arbres poitrinaires au premier plan, et, dans le fond des maisons à six étages, avec des coins de puisards noirs entrevus : tout l’envahissement de la maladive civilisation dans la malade campagne suburbaine.

— Ce sont des choses qu’il faudrait mettre en poésie, me dites-vous.

Et vous les y avez mises avec votre obstination de montagnard auvergnat qui n’économise pas les belles rimes.

[Préface de Sur le vif ().]

Gustave Geffroy

Les Paysages de femmes et Sur les talus révèlent plus complètement la personnalité d’Ajalbert. Dans les Paysages, il n’éprouve plus autant le besoin réaliste de préciser, il range ses courtes pièces de vers comme des pensées qu’il extrairait de mémoires intellectuels secrets. Dans ce poème de six cents vers : Sur les talus, son observation est davantage aiguisée encore, et l’harmonie poétique est neuve et curieuse. Expert dans le jeu des rimes et des rythmes, il se soucie, par-dessus tout, de subtile psychologie. Il évoque des paysages faits de tons atténués et d’échos troublants. Il est gouailleur et mélancolique. Il sait formuler d’une voix légère les axiomes et les contradictions de la fine diplomatie de l’amour.

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-).]

Marcel Fouquier

Sur le vif est un album d’aquarelles et de fusains, d’un faire singulièrement audacieux parfois, mais toujours « artiste ». C’est amusant, enlevé, vivant. Quelques titres de pièces feront assez connaître la manière du poète : Square, Petites ouvrières, Lumière crue, Gennevilliers (un bon Raffaëlli), etc….

[Profils et portraits ().]