(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nolhac, Pierre de (1859-1936) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nolhac, Pierre de (1859-1936) »

Nolhac, Pierre de (1859-1936)

[Bibliographie]

Paysages d’Auvergne (1888). — Paysages de France et d’Italie (1894).

OPINIONS.

Frédéric Plessis

Peu soucieux de la publicité, il n’a encore fait imprimer de vers que ses Paysages d’Auvergne (1888), petit livre destiné aux seuls amis. Dans ce recueil, comme en quelques pièces qu’il a données à différentes revues, on trouve une connaissance délicate de la langue, une belle ampleur de rythme, et, sous une forme artistique et sévère, un sentiment philosophique et religieux de la destinée.

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-).]

Antony Valabrègue

M. de Nolhac faisait partie, il y a une quinzaine d’années, d’un groupe de jeunes esprits attirés pour la plupart vers le haut enseignement, et qui, comme M. Frédéric Plessis, n’en cultivait pas moins la poésie sous une forme historique et savante. C’était la poésie d’études, pour ainsi parler. La nature avait bien sa part, à côté de ces recherches intellectuelles, mais elle était vue et traduite comme dans une églogue antique : on retrouvait le lettré aux champs… Comme fruit de cette première période, nous avons eu de M. de Nolhac, en tant que poète, une plaquette tirée à petit nombre pour quelques intimes, Paysages d’Auvergne. Nous retrouvons ces morceaux dans le volume publié aujourd’hui : Paysages de France et d’Italie. Par ce que nous avons déjà dit des premières aptitudes de l’auteur, de son éducation, de son séjour au-delà des Alpes, on voit que ce livre renferme, à tous les points de vue, une condensation bien complète.

[La Revue bleue (22 septembre ).]

Gustave Larroumet

Ce poète a regardé la nature française et italienne avec cette sorte de mélancolie que donne l’étude de l’histoire ; à vivre avec les morts, on aime d’autant plus les vivants, mais on contracte comme une tristesse reconnaissante qui, dans les choses du présent, fait toujours leur part à ceux qui y ont laissé-leur trace, en y imprimant une beauté matérielle ou morale dont ils ne jouissaient plus… Vous trouverez encore dans ces vers de lettré et d’artiste de curieux essais métriques. Il était naturel qu’à ces deux titres, M. de Nolhac fût attiré par des recherches où il y a de la science et de l’art.

[Études de littérature et d’art ().]