(1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »
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(1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Nelson

Correspondance de Nelson, publiée par M. Forgues.

I

Le titre de ce livre est un mirage. Il est vrai qu’on a publié en Angleterre les Lettres et la Correspondance de Nelson, et c’est là un recueil spécial, — technique et intime, — dont un homme qui serait historien dans tous les sens du mot eût tiré un grand parti ; mais M. Forgues ne s’est pas montré cet historien-là. Si on lit son livre après celui d’un autre que nous allons nommer, on reconnaît, en son ouvrage, bien moins présente la Correspondance qu’il affirme que la vieille biographie de Southey dont il ne parle pas. M. Forgues a retourné le livre de Southey comme on retourne un gant. Malgré la réputation qu’eut cette biographie, dont tout l’intérêt vient exclusivement du héros qui y est platement raconté et dont l’héroïsme pouvait braver en paix la platitude de ses historiens, ce livre ne valait pas l’honneur que lui fait deux fois M. Forgues, d’abord en le reproduisant, ensuite en ne disant pas qu’il l’a reproduit et… arrangé. M. Forgues a lissé, je le reconnais, et toiletté, les plumes qu’il a prises à Southey, mais enfin il les a prises, et j’aurais mieux aimé les siennes. Celui qui, dans la Fable, prend toute sa queue d’arc-en-ciel au paon, n’a que quelques gouttes d’outre-mer aux ailes. Mais M. Forgues, s’il eût été lui-même, aurait eu plus que ce qu’il a pris.

Mais il fallait aller vite, faire aisé, clair et amusant. Amusant ! ce mot affreux, antilittéraire, antimilitaire, anti-marin, anti-savant, anti-toutes choses, et qui est le caractère cherché et voulu des livres actuels pour qu’ils fassent fortune, — et je dis fortune au point de vue commercial de l’écoulement. Les livres, en effet, dans lesquels l’attention est obligée de s’abattre comme un bec d’aigle pour les pénétrer et en prendre la moelle spirituelle, le public des lecteurs, débilité par l’ennui et les lectures vaines, n’en veut plus et il s’en détourne, tandis qu’il se jette avec un empressement avide sur les brouets clairets que l’esprit lappe en un tour de langue, même quand il est pressé. Et quel esprit n’est pressé maintenant ? Il n’y a pas que Hachette qui fasse une bibliothèque des Chemins de fer : c’est la bibliothèque universelle ! et M. Forgues s’est mis à travailler pour elle comme s’il eût été About. Vraiment, c’est dommage ! L’ancien critique qui signait Old Nick était au moins une plume âpre, ardente et mordante ; c’était un écrivain ; et ce n’est plus qu’une mécanique à traduction faite à Manchester ou à Birmingham, dont la roue tourne, tourne, et, en tournant, ne nous rapporte que ce que nous avions déjà vu.

II

Je sais bien qu’on n’invente pas l’Histoire, et que, par un côté du moins, deux historiens se ressemblent toujours. L’identité de la vie qu’on raconte donne à deux livres d’histoire, dont l’un a précédé l’autre dans le temps, l’air d’un modèle et d’une copie ; mais, de cette fois, il n’en est pas ainsi. Les faits de l’histoire de Southey sont très exactement transbordés dans l’histoire actuelle de M. Forgues. À peu d’exceptions près, je les y vois tous, sans aucuns faits nouveaux. Mais ce n’est pas tout : j’y reconnais jusqu’aux points de vue particuliers et aux expressions individualisantes qui appartiennent à l’historien et sont la seule originalité possible en Histoire, quoique ces points de vue et ces expressions soient infiniment rares dans Southey, esprit pompeux et vide. Ainsi, pour n’en donner qu’un exemple, que je pourrais accompagner de beaucoup d’autres, l’écrivain anglais compare quelque part les découragements de Nelson, au commencement d’une carrière à laquelle il faillit renoncer, « aux sécheresses de ces mystiques qui finissent par être des saints » ; et cette comparaison, qui veut être une idée, je la retrouve littéralement dans M. Forgues. Franchement, c’est trop traduire, surtout si on ne dit pas que l’ouvrage, que l’on traduit si bien, est une traduction. Évidemment, après cela, si M. Forgues n’a pas traduit plus souvent les choses particulières au génie de Southey, c’est que ce Southey trop vanté n’a ni particularité, ni génie. Les Anglais ont fait une renommée à sa Vie de Nelson parce que c’était la Vie de Nelson. Southey a bénéficié de son récit. En élevant aux yeux de l’Angleterre cette coupe pleine et débordante de la gloire de Nelson, quelques gouttes en tombèrent et brillèrent un instant sur le front de Southey, Mais le temps les a bientôt séchées, et on n’en voit plus rien sur ce front qui fit illusion à ses contemporains, et qui ne fut jamais que physiquement épique, a dit justement Lord Byron.

Or, c’était précisément un historien épique qu’il aurait fallu à Nelson, cet homme épique de grandeur, et cela n’aurait pas suffi : il lui aurait fallu un autre genre d’historien encore, celui-là qui sait regarder profondément au fond des cœurs pour débrouiller les sombres problèmes dont ils sont pleins ; car Nelson fut romanesque aussi et même criminellement romanesque. Mais Southey, l’épique de beauté menteuse, l’épique de vignette à la tête de ses Œuvres complètes, n’avait ni l’imagination assez grande, ni l’œil assez perçant pour être l’historien de Nelson. Il n’était d’aucune façon assez poète pour toucher à cet homme-poème ; il n’était d’aucune façon assez fort en nature humaine pour toucher à cet homme-roman. Robert Southey, beau par le nom, un nom euphoniquement fait pour la gloire, comme il l’était par le front, fait pour le laurier éternel et non celui des lauréats, ne fut, en somme, qu’un scholar réussi. Son visage fut le meilleur de sa destinée. Ce fut un poète heureux comme il y en a dans toutes les littératures, pour la délectable mystification des sots qui se croient littéraires et se mêlent de juger. Son gouvernement le breveta de génie et lui mit le harnachement poétique ; mais, sous les caparaçons officiels, on reconnaissait toujours l’indigente nudité de cette majestueuse figure d’Académie, comme on dit dans les Écoles de dessin, laquelle se faisait feuille de vigne avec sa branche de faux laurier. Peine inutile, du reste ! Le talent compassé de Southey ne s’est jamais oublié jusqu’au génie, cette indécence ! et la Médiocrité intellectuelle, qui a aussi son cant en Angleterre, n’a point eu à souffrir, du fait de Southey, dans sa délicate pudeur. Par-là, du moins, il ne fut jamais, jamais shocking !

Eh bien, cette mauvaise besogne de Southey, dont le livre sur Nelson n’est qu’une gazette pédante, était une raison excellente pour la refaire, mais non pas pour la reproduire ! Oui ! puisque cette histoire, trop anglaise peut-être pour un Français, — car elle nous fait saigner le cœur de tant de gloire contre nous, — tentait une intelligence assez ferme, assez enveloppée du triple airain pour la raconter, il y avait à la faire très grande, cette histoire, qui vous laisse petit si vous n’êtes pas aussi grand qu’elle. Il fallait y mettre un désintéressement fier et y rencontrer l’expression juste d’un esprit qui n’étudie plus que l’intensité de la nature humaine dans les héros. Il y avait, enfin, à donner cette noble leçon à l’Angleterre de l’impartialité de la France dans le jugement des grands hommes anglais, et à payer la basse Histoire de Bonaparte, par Walter Scott, avec une histoire magnanime de Nelson !

Tout cela était digne de M. Forgues et de tout homme ; mais l’amusant, l’odieux besoin de l’amusant a dominé, et l’épopée du Bonaparte des mers a été étriquée en un petit volume de poche, commode à emporter à la campagne. Et elle a été écrite en style Alexandre Dumas, ce conteur aimé des esprits qui conçoivent le plaisir littéraire comme une tasse de chocolat prise sur le bout d’une table de café ! Et on l’a rendue alléchante par l’inattendu très combiné des titres de chapitres qui sont, pour les lecteurs que le grand Nelson n’attirerait pas avec ses miracles de guerre et de marine, de la confiture sur le pain ! Et tout cela a été préparé, travaillé, charpenté de main de libraire encore plus que de main d’auteur, et tout cela se vendra, car c’est une historiette, mais la vraie Histoire de Nelson, nous l’attendons toujours !

III

S’il n’avait été qu’un marin glorieux, son histoire eût été facile. On eût pris son livre de loch, — le bulletin de ses victoires, — les registres de l’Amirauté, et cette Correspondance que je voudrais voir davantage dans le livre de M. Forgues. Saisie dans sa fonction, où la Postérité aurait voulu, pour sa gloire, la voir toujours, l’individualité de Nelson aurait été simple comme sa fonction même. Mais la vie du grand Amiral n’a pas été que sa fonction, et son individualité est plus compliquée… Ce héros et presque ce saint du pays des Excentricités profondes, a des singularités qui semblent incompréhensibles. Jamais le devoir, la pure et austèrement tranquille idée du devoir, n’eut dans une faible créature de Dieu une incarnation plus exquise, plus forte et plus belle. Et cependant, tout le temps qu’elle dura, cette incarnation, elle fut rongée par une passion, — une passion honteuse ; et ce lys d’honneur, pour la pureté, porta cette tache au fond de son calice jusqu’au moment où il tomba dans le sang, versé pour le devoir, mais qui ne l’a pas effacée ; car, lorsqu’on est si grand, rien ne s’efface. La peine des grands hommes, comme leur récompense, c’est leur immortalité !

IV

Tout fut contraste dans Nelson, abîme de force et de faiblesse. Tout, et non pas seulement dans son âme, mais dans sa destinée. Regardez-y et voyez si, dans aucune vie, vous en avez vu de plus frappants, de plus nombreux, de plus continus ! Ce fils d’un placide ministre protestant, qui fut le plus audacieux des marins et peut-être de toutes les âmes qui aient été créées impassibles, était faible de corps jusqu’à l’infirmité, et les portraits que nous avons de lui, avec ses cheveux longs et plats, les plans de ses joues vieillies avant l’âge, et son air de simple ecclésiastique de campagne, disent, à qui sait que c’est là Nelson, toute la profondeur du cratère qu’il y avait en cet homme d’apparence si peu volcanique. Cœur tendre dans un pauvre corps avorté, il pouvait à peine se traîner sur la terre et il alla à la mer, comme disent les Anglais, et jamais pied plus solide ne la foula, quand il fut dessus. Jamais elle ne reconnut un tel maître.

Son oncle, capitaine de vaisseau, en le voyant arriver sur son bord, avait dit, en haussant les épaules de pitié : « À la première action, un boulet lui emportera la tête, et c’est toute la fortune qu’il peut espérer ! » Mais la vocation, mais le génie, le génie seul, — car il n’est pas comme son ennemi et son vis-à-vis dans la gloire, qui eut, lui, le génie et la volonté, la bonne part ! et qui s’appelait Bonaparte,  — le génie seul, qui est d’un jet, sans aucune pièce de rapport, dans Nelson, et qui l’avait fait amiral au ventre de sa mère, l’emporta sur les prédictions de la force, de l’expérience et du métier ! Ce génie, qui lui fît tout deviner bien plutôt qu’apprendre, dès qu’il fut allé à la mer et dès les plus bas grades, resplendissait tellement en lui que tous disaient : « Il y a dans ce petit officier le premier marin de l’Angleterre », comme aussi, en cet homme tout spontané, cette absence inouïe de volonté plongea souvent l’âme dans des découragements d’une faiblesse presque corporelle et le jeta dans des bouderies d’enfant aux premières injustices de son pays.

C’est sous le coup de ces découragements qu’on le vit, retiré au prieuré de Burnham-Thorpe, entre son père, qu’il aima toujours, et sa femme, qu’il aimait encore, y passer des années entières de jeunesse, lui, l’éblouissant officier, fou de la gloire comme Charles XII, qui devait être le vainqueur d’Aboukir, de Copenhague et de Trafalgar, et qui — détail piquant dans son contraste même ! — était si maladroit dans l’exercice des armes qu’il fut obligé de s’interdire la chasse pour ne blesser personne, et qu’on a gardé dans sa famille, comme souvenir unique de son genre parmi ses traditions de gloire, le souvenir de la seule perdrix qu’il eut une si grande peine à tuer !

Et ce n’était là encore que le commencement, — que la plus faible partie des contrastes qui se jouaient dans Nelson, cet homme impétueux quelquefois si calme, cet homme calme quelquefois si terriblement impétueux. Il en est d’autres moins piquants, plus regrettables et plus cruels. Profondément religieux d’éducation et de nature, il fut puritain et adultère dans un pays puritain, avec un éclat près duquel l’éclat des désordres de Lord Byron s’efface. En effet, il était Nelson, et le désordre d’un héros comme Nelson doit plus peser que tous les désordres d’un poète ! Après avoir traversé le bonheur incomparable d’un mariage d’amour, après avoir aimé sa femme comme on aime sa femme en Angleterre, le pays conjugal, le pays de l’amour at home, il devint adultère, et, une fois qu’il le fut, il le fut toujours ; car le mal et le bien se partageaient son âme, et l’homme autrefois si fidèle et si tendre qu’il avait été, transporta dans l’adultère la fidélité et la tendresse. Ce passionné du devoir, qui, dans son dernier ordre du jour et le plus beau, ne devait rien trouver de mieux à dire aux marins anglais que ces mots tout puissants : « L’Angleterre espère que chacun de vous fera son devoir », oublia le sien envers un être auquel il brisa froidement le cœur, envers son pays dont il choquait les mœurs et dont l’opinion était le meilleur de sa gloire, et envers cette gloire elle-même dont il était couvert et qu’il aurait dû respecter !

Ah ! rien ne serre plus le cœur de l’historien que cela, rien ne serre plus le cœur qui étudie cette grande âme partagée que de voir Nelson, frappé d’un dernier coup, à Trafalgar, expirant dans sa cabine devenue une boucherie humaine, magnifique de pitié pour ses matelots auxquels il renvoie son chirurgien, magnifique d’amitié pour son camarade de bataille, le capitaine Hardy, qui entre deux coups de canon vient lui donner des détails sur sa victoire, magnifique de commandement, car son avant-dernier mot est un mot de commandement : « Faites tomber les ancres ! » sublime en tout, se racornir subitement en cette grandeur immense et consacrer son dernier mot et sa dernière pensée à celle qui fut la rivale de la Gloire dans son âme et qui a pu abaisser sa vie, et l’on se sent aussi, comme il sentait la sienne, l’âme partagée entre deux sentiments contraires, et on voudrait s’arracher, du fond de son admiration, ce mépris !

V

Tel il fut, Nelson, et tel fut sa vie, mélange inouï des deux infinis, dont parle Pascal, — le bien et le mal, — dont est fait cet autre infini qu’on appelle la nature humaine. On connaît les faits de cette vie éclatante dans laquelle, je l’ai dit, l’Épique et le Romanesque élargissent le cadre ordinaire de l’Histoire, et le livre de M. Forgues, trop traduit de Southey, malgré quelques miettes de Correspondance qu’il y ajoute, n’augmente pas de beaucoup les faits connus. Mais il ne s’agit pas de connaître plus qu’on ne sait de la vie de Nelson, dont on sait tout, mais de l’écrire. Il s’agit de porter un jugement de penseur sur Nelson, après l’avoir peint en artiste. Il s’agit, enfin, d’expliquer ou du moins d’éclairer ce mystère de contradiction humaine, de force et de faiblesse, de stoïcisme et d’infirmité, de beauté morale aussi pure que puisse l’être la plus pure beauté et de passion aussi fatale et aussi profonde qu’il put en exister jamais, dans un être à peine vivant par les organes : borgne, manchot, rapporté du feu en débris, indifférent, d’ailleurs, au destin de son corps dès sa jeunesse, mais si étrangement, si énergiquement vivant par l’âme, que dès cette vie cette âme prodigieuse eût pu démontrer aux athées l’immortalité. Nelson, en effet, est une âme comme il a été un génie. C’est la plus étonnante spontanéité qui ait jamais vécu, et voilà le trait pour qui saura le dégager, voilà le grand trait de sa physionomie ! Mais Southey et M. Forgues, qui ne sont que des chroniqueurs, l’ont-ils su ?…

Spontané de génie sur mer comme le grand Condé le fut sur terre, pour être Nelson, comme l’autre fut Condé, s’étant tout simplement donné la peine de naître, inspiré, illuminé, rapide, Nelson fut d’âme ce qu’il était de génie, tout aussi naïf, tout aussi involontaire et tout aussi résolu à aller devant lui à travers tout obstacle, et ses fautes mêmes vinrent de cette spontanéité téméraire de cœur qui le fit se donner sans se reprendre — candide jusqu’à l’aveuglement — à une femme qui l’a déshonoré un jour ; car derrière Lady Hamilton il y a Carracciolo, derrière le vice il y a un crime, derrière le serment profané de l’époux à l’épouse il y a le serment militaire, le serment de l’homme aux hommes, honteusement violé !

Southey et M. Forgues ont-ils vu en Nelson cette double spontanéité ? Ont-ils compris la spontanéité de ce génie qui n’eut guère qu’une manœuvre en tout, — couper la ligne de l’ennemi au risque de se faire écraser, — mais qui n’avait besoin d’aucune autre pour être le roi de la mer, qui pouvait se passer de tout : de réflexion, d’expérience et de science, et n’en pas moins être ce qu’il fut, parce qu’il avait le plus brave, le plus pur et le plus puissant du génie militaire, qui est d’aller, même contre toute raison, toujours en avant ! Et l’autre spontanéité de Nelson, l’auront-ils compris davantage ? La spontanéité du cœur qu’il avait, cet être délicat, fragile, idéal, religieux, qui tenait si peu de place dans l’espace et qui en tiendra une si grande dans le temps, et qui placidement accomplit, hélas ! au nom de la tendresse toute seule, au nom de la douce et profonde tendresse, les irrévocables et terribles folies que font d’ordinaire les sens en fureur ! Avec cette profondeur de tendresse qui lui fut sa Fatalité, avec sa rêverie amoureuse de la mort, même dans la vie la plus intense de sa gloire, avec cette fantaisie si noire qui plaça de si bonne heure dans sa chambre le cercueil où il se rêvait et coupa, dans le combat même, sur la tête d’un ami, des cheveux pour en tapisser ce cercueil, Nelson, le Mélancolique intrépide, est bien du pays de Shakespeare et méritait, certes ! le coup de pinceau shakespearien.

Malheureusement, aucun de ceux qui ont écrit sa vie — et il paraît qu’ils sont nombreux en Angleterre — n’a été de force à donner ce coup de pinceau qui fixe et embellit la gloire, fût-ce la plus solide et la plus belle ! Nous ne les avons pas lus, mais, entre tous, en voilà toujours deux que nous connaissons qui l’ont furieusement manqué, et c’est Robert Southey, l’historien galonné poète par le gouvernement d’Angleterre, et, en France, c’est M. Forgues… son brosseur !