Trolliet, Émile (1856-1903)
[Bibliographie]
Les Tendresses et les Cultes (1886). — L’Âme d’un résigné (1895). — La Route fraternelle (1900).
OPINION.
Gabriel Sarrazin
Depuis les meilleurs recueils de M. Sully Prudhomme, de M. Auguste Dorchain et de M. Frédéric Plessis (pour nommer ceux de nos poètes vivants qui, semblables à M. Trolliet, semblent plutôt désireux de se rattacher à la tradition classique), nous n’avons peut-être pas lu de vers témoignant d’une inspiration aussi élevée et d’une âme aussi généreuse. Avec ce recueil qu’il intitule : La Route fraternelle, l’auteur, M. Émile Trolliet, prend une très noble place parmi les poètes contemporains.
J’entends encore Charles de Pomairols me dire, en parlant d’Édouard Schuré : « Il est, par excellence, l’idéaliste ».
À mon tour, j’applique le terme à M. Trolliet. La première partie du volume est intitulée : L’Aube nouvelle. Il faudrait en citer presque toutes les pièces, dont plusieurs sont superbes : Le lac de Génésareth, Les Sept Cordes de l’Harmonie, Le Banquet de l’idéal, Un vrai mot divin. Et que de belles choses aussi dans le reste du volume !