(1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « À mon illustre ami, le comte Roselly de Lorgues » p. 
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(1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « À mon illustre ami, le comte Roselly de Lorgues » p. 

À mon illustre ami
le comte Roselly de Lorgues

Permettez-moi, mon cher et noble comte, de vous dédier le sixième volume d’un ouvrage où vous teniez déjà votre place1. En ce livre des Œuvres et des Hommes, j’ai eu le bonheur de parler le premier de votre belle Histoire de Christophe Colomb, ce monument élevé à la gloire du plus grand des hommes, payé du Nouveau Monde, qu’il donna à l’Ancien, par l’ingratitude universelle. Vous seul, parmi les historiens des Deux Mondes, vous avec dissipé, au souffle tout-puissant de votre histoire, les brumes entassées par les plus basses fumées des hommes sur une gloire qu’il n’est pas plus possible d’abolir que d’arracher une étoile du ciel. En nous la faisant voir, celle-là, tout entière, dans son orbe et dans sa splendeur, vous avec partagé ses rayons

Mes rayons, à moi, mon cher comte, ce sont mes amis, je me pare avec orgueil de leur amitié. Comme une femme qui met ses diamants dans ses cheveux, j’ai toujours mis le nom d’un de mes amis à la tête de chaque volume des Œuvres et des Hommes. Je ne pouvais pas, cher comte, oublier le vôtre. Qu’il y soit donc et qu’il m’y protège, et qu’il y fasse briller aux yeux de tous l’affection, le respect et l’admiration profonde que j’ai pour vous et qui sont ma fierté !