Favre, Jules (1809-1880)
[Bibliographie]
Anathème (1834). — ΨΥΧΗ (1864). — Dis-moi qui tu hantes, proverbe (1866). — Discours du bâtonnat. Défense de Félix Orsini, etc. (1866). — Mélanges politiques, judiciaires et littéraires (1882).
OPINIONS.
Théodore de Banville
Ce titan en habit noir dit-il quelque chose en effet, lorsque, plus bruyant et plus terrible que ses collègues Brontès et Stéropès, il fabrique et débite ses foudres dans la célèbre armoire aux paroles, à côté du verre d’eau sucrée ? Ce front bosselé, ce nez indigné, cette lèvre inférieure qui va au-devant de l’objection, cette prunelle tranchante, ce sourcil en zigzag de feu, ce tas de cheveux irrités, cette joue mobile sont mieux que des traits▶ éloquents, ils sont l’éloquence même.
Sainte-Beuve
C’eut été peut-être une indiscrétion à moi, mais qu’on aurait excusée, de parler encore d’un petit recueil, d’une plaquette qui ne porte que ce titre unique, ΨΥΧΗ (Âme), et dont la poésie naturelle, coulant de source, a quelque chose de la fraîcheur d’une fontaine rustique.
Paul Maritain
La sève qui fécondait sa belle intelligence ne s’est pas ralentie un instant ; et dans les pages suprêmes qu’il traçait de sa main défaillante, lorsque les ombres sinistres du trépas commençaient à pâlir son front, on retrouve la pureté harmonieuse, la fraîcheur de sentiments et d’images, la noblesse et l’élévation de pensées qui resteront comme les ◀traits caractéristiques de son génie.