Riotor, Léon (1865-1946)
[Bibliographie]
Le Pêcheur d’anguilles (1891). — L’Ami inconnu (1895). — Le Pressentiment (1895). — Les Raisons de Pasqualin (1895). — Le Sceptique loyal (189b). — Sur deux nomarques de lettres (1895). — Le Sage Empereur (1890). — Sur Puvis de Chavannes (1896). — Fidelia (1897). — La Vocation merveilleuse (1898). — Le Mannequin (1900).
OPINIONS.
Louis Denise
Léon Riotor publie sous ce titre : Le Pêcheur d’anguilles, une fort belle légende hollandaise, qu’il a traitée en une suite de tableaux▶ parfaitement adaptés à l’agencement du sujet primitif, En dehors du récit et seulement par l’allure générale de l’œuvre, cela fait penser à L’Albertus, de Théophile Gautier. Mais si Riotor a une affection marquée pour les rythmes réguliers, il ne lui répugne pas, le cas échéant, et s’il croit y trouver un effet, d’utiliser les libertés récemment conquises sur la métrique.
Nous aimons à féliciter l’auteur de ne s’être pas borné à une plaquette de quelques sonnets plus ou moins harmonieusement groupés, mais de nous avoir donné un vrai poème.
Philippe Gille
Sous ce titre : Le Pêcheur d’anguilles, M. Léon Riotor a fait paraître un poème inspiré par une légende ou un lied en prose qui pourrait bien nous venir des bruines de la Hollande : non pas que ce poème manque de clarté, mais à cause du charme particulier à ces bords des mers du Nord qui semble s’en dégager. La légende de M. Léon Riotor se déroule comme une longue fresque d’Holbein ; dans ce défilé mystique, la mort joue le grand rôle. Le pauvre pécheur, qui fait rêver à celui de Puvis de Chavannes, l’appelle comme fait le Bûcheron de La Fontaine, et, comme lui aussi, trouve qu’elle vient trop tôt. C’est, par le détail de ses ◀tableaux, la variété des scènes qu’il représente, que vit ce poème qui renferme de remarquables passages.