Roland de la porte
un crucifix de bronze, sur un fond de velours bleu imitant le relief. tableau▶ de 2 pieds de haut, sur un pied un tiers de large.
Je l’ai vu ce crucifix tant vanté. Il est très-bien, mais ces sortes de morceaux ne sont pas la magie noire ; c’est ce qu’ignorent ceux qu’ils attirent par l’illusion qu’ils font au sens de la vue. Ils n’ont jamais connu ce qu’Oudri exécutait dans ce genre, ils n’ont jamais vu des barbouillages d’Allemagne qui ont le même prestige. On a placé le ◀tableau de Roland à une assez grande distance ; et les bas-reliefs d’Oudri, placés parmi les sculptures, étaient si vrais qu’il n’y avait que le tact qui pût détromper l’œil. Ce que je désirerais, c’est qu’on introduisît un bas-relief d’une grande force dans une composition historique, et qu’on s’imposât ainsi la nécessité d’achever l’ouvrage avec la même vérité et le même effet.
Ce peintre-ci ne manque pas de couleur, en travaillant il peut aller loin ; il faut s’y connaître pour concevoir cette espérance. Il a exposé des fruits, des portraits ; les fruits sont beaux, les portraits sont mauvais.