(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sardou, Victorien (1831-1908) »
/ 2190
(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sardou, Victorien (1831-1908) »

Sardou, Victorien (1831-1908)

[Bibliographie]

La Taverne des étudiants (1854). — Les Gens nerveux (1859). — Les Pattes de mouche (1860). — Piccolino (1861). — La Perle noire (1862). — Les Ganaches (1862). — Les Femmes fortes (1862). — L’Écureuil (1862). — Nos intimes (1862). — La Papillonne (1862). — Bataille d’amour (1863). — Les Diables noirs (1863). — Le Dégel (1864) — Don Quichotte (1864). — Les Pommes du voisin (1864). — Les Vieux Garçons (1865). — La Famille Benoiton (1865). — Nos bons villageois (1866). — Maison neuve (1866). — Séraphine (1868). — Patrie (1869). — Fernande (1870). — Le Roi Carotte (1872). — Rabagas (1872). — L’Oncle Sam (1873). — Ferréol (1875). — Dora (1877). — Les Bourgeois de Pont-Arcy (1878). — Daniel Rochat (1880). — Divorçons (1880). — Odette (1881). — Fédora (1882). — Théodora (1884). — Georgette (1885). — Le Crocodile (1886). — La Tosca (1887). — Marquise (1889). — Belle-Maman (1889). — Cléopâtre (1890). — Thermidor (1891). — Spiritisme (1898).

OPINION.

Théodore de Banville

En dépit de la légende. Victorien Sardou ne ressemble pas plus au général Bonaparte que M. de Girardin ne ressemble à Napoléon empereur. Un poète trop peu connu, Jules Lefèvre-Deumier, a écrit cet admirable vers : « On meurt en plein bonheur de son malheur passé ! » Sardou ne meurt pas, Dieu merci ! mais sa tête pâle, souffrante, ses yeux enfoncés et inquiets, sa bouche tourmentée, son grand front plein d’orages montrent clairement que. riche, heureux enfin, maître de son succès et de son art, propriétaire d’un beau château et d’un nom qui voltige sur les bouches des hommes, roi absolu du théâtre du Gymnase et du théâtre du Vaudeville, assez affermi dans sa tyrannie légitime pour pouvoir ne faire qu’une bouchée d’Edgard Poe et de Cervantès, et pour contraindre les poètes morts à lui gagner les droits d’auteur, — il ressent encore les souffrances passées du temps où les directeurs de spectacles, aujourd’hui ses esclaves ! lui refusaient ses pièces. Il semble qu’il soit sorti meurtri de sa lutte avec cette pieuvre énorme et horrible appelée le Travail littéraire, et ses beaux cheveux sont de ceux qui consolent les gens chauves d’être chauves, car on voit que cette noire, lourde, charmante et fabuleuse chevelure le dévore !

[Camées parisiens ().]