Rambert, Eugène (1830-1886)
[Bibliographie]
Poésies (1874). — Dernières poésies (1877).
OPINION.
Édouard Grenier
Toute sa poésie n’est qu’un hymne, un chant d’amour pour la Suisse… Fils d’un simple▶ vigneron des environs de Clarens, il se fait gloire de son humble origine :
Je suis né paysan et je le resterai.
Il était sincère en le disant ; mais le premier hémistiche seul est vrai. Il est devenu lettré, instituteur, professeur, écrivain et poète ; il ne lui est rien resté du paysan, si ce n’est l’amour de la terre natale et le goût de la vie ◀simple :
Je reste vigneron et paysan dans l’âme,
écrit-il encore plus tard. Il est le représentant, comme Frédéric Bataille chez nous, de ces natures naïves et fortes, nées parmi les pasteurs et les villageois, qui s’élèvent peu à peu par le travail et la méditation jusqu’aux plus hautes régions de la pensée, et à qui la poésie ouvre son domaine enchanté, trop souvent fermé aux heureux de ce monde…