(1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »
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(1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

Henri Cantel26

Il y a en ce moment, sur le premier plan de la publicité occupé par les revues à grosse armature, un recueil modeste qui s’appelle la Revue française, et qui est bien nommé ; car il parle un très bon français et il est l’expression de l’amour des lettres, qui a été jusqu’à ce jour une passion française. L’amour des lettres, le dévouement enthousiaste à la littérature, le désintéressement de tout ce qui n’est pas la littérature, voilà ce qui distingue essentiellement cette publication, d’ailleurs, par les matières qu’elle traite, exclusivement littéraire.

Rédigé souvent avec talent, ce recueil a ses défauts et ses faiblesses, et nous les connaissons ; mais il est vrai de dire que ces défauts et ces faiblesses sont ceux de tout le monde en général à cette heure, et de toutes les revues en particulier. C’est l’absence de symbole littéraire et de principes nettement définis. C’est le manque de poétique, d’une poétique qui serait une méthode, et qui ne peut pas être cette chose emphatiquement vague, tout au plus bonne comme tendance, mais, comme portée, nulle : l’aspiration vers le beau dans l’indépendance de la pensée ! Pour cette raison, la Revue française, comme toutes les autres revues contemporaines, n’est qu’une espèce de mosaïque plus ou moins éclatante d’individualités, se détachant ou s’unissant sur un fond commun littéraire. Seulement, ici, ce fond est si franchement et si juvénilement littéraire, que la Critique lui doit encouragement et sympathie, surtout dans un temps où la littérature, pour des intérêts moins nobles et moins purs, est lamentablement trahie…

Eh bien, parmi le groupe de jeunes gens qui desservent la Revue française, voici Henri Cantel, un poète qui réunit en volume les poésies jusque-là dispersées dans le recueil que nous venons de signaler. Cantel n’en est pas à son premier mot poétique, il a déjà publié un volume ; mais il n’en débute pas moins encore, dans un sens plus profond que celui qu’entend le public, car il cherche, avec les souples articulations d’un talent qui doit grandir, une forme arrêtée, une manière définitive. Pour nous, il ne l’a point trouvée, et qu’il nous permette de lui dire pourquoi. Certes ! ce n’est pas qu’il soit une imagination sans richesse ni une sensibilité sans accent ; mais il appartient par des amitiés, plus élevées que la camaraderie, je le sais, à ce milieu d’esprits qui ne mettent entre eux que l’amour du beau dans l’indépendance, et ce n’est point avec cela qu’on trouve (tout de suite, du moins,) sa manière, quand on n’est pas né avec elle.

Qui cherche dans l’indépendance est destiné à tâtonner longtemps… De plus, si libre qu’il soit et qu’il veuille l’être, le groupe d’esprits dont Cantel est l’espérance représente, à très peu d’exceptions près, ce paganisme que nous avons appelé souvent une Renaissance de Renaissance, et qui n’en est que le regain ! Théodore de Banville et Leconte de Lisle sont les poètes de ce paganisme, et il a reçu en pleine imagination leur influence. Or, cette influence, mortelle à toute personnalité qui voudrait naître, doit, s’il n’y prend garde, tuer la sienne dans sa fleur.

II

Mais la Critique l’avertira. Il y a véritablement dans Henri Cantel une fleur de poésie que nous aimerions à sauver ; car elle est en péril. Elle est en péril avec l’inspiration que le poète a choisie ou subie, mais qui ne lui est pas venue — comme l’inspiration doit venir — de son propre fond. Il nous serait doux d’intervenir à temps dans le développement de ce jeune homme, qui pourrait avoir, s’il changeait de voie, une personnalité demain. Il est des êtres qui naissent coiffés !… d’originalité, — ce diadème futur de leur talent et de leur vie, — mais pour la plupart des hommes la pousse de l’originalité a son heure, comme la pousse des ongles et de la crinière, et Cantel attend encore la sienne, comme un lionceau. Qu’il prenne garde de l’étouffer ! A de certaines saveurs de son volume, on pourrait croire que l’auteur est chrétien d’éducation première et peut-être d’âme par sa mère ; mais littérairement, non ! non ! C’est un païen, un païen de nuances douces et mêlées à des quarts de nuances chrétiennes, et voilà pourquoi, sans nul doute, amitié et talent à part, Hippolyte Babou, l’auteur des Païens innocents, l’a chaperonné si aimablement dans une spirituelle préface. Il avait reconnu un des siens.

C’était un païen innocent ! Seulement, s’il l’était vis-à-vis des autres, ce qui est toujours une question quand il s’agit de paganisme, l’auteur d’Impressions et Visions 27, nous n’hésitons pas à le dire, reste très coupable vis-à-vis de lui-même, parce qu’il a diminué un talent qu’on n’a point reçu pour qu’on le diminue en lui imposant des formes vieilles qu’il faut laisser là à tout jamais ; car le génie serait impuissant à les raviver, s’il pouvait en avoir l’idée. Que les archaïstes se rendent ! Les André Chénier ne se recommencent pas parce qu’on veut les recommencer, et on ne s’essaie pas en phénomène ! Le paganisme, comme symbolisme poétique, est présentement une de ces sources qui pétrifient ce qu’on y plonge. Cantel a-t-il reçu pour l’y durcir, en l’y noyant, la frissonnante jeunesse de sa pensée ? Gœthe lui-même, le Gœthe de Werther et de Faust, est ressorti de ces eaux pétrifiantes en caillou, — pierre du Rhin, — de diamant qu’il était ; car le diamant, ce n’est pas une pierre, c’est une flamme ! Et cependant c’était Gœthe ! — Gœthe, qui s’était jeté là dedans comme Sapho avec sa lyre, comme le pêcheur de sa ballade dans les bras de cette sirène qui ne le rendit point ; Gœthe enfin, tout entier, avec sa résolution d’un homme de génie qui se suicide dans un système, et qui ne chicane point, avec une puérilité lâche, l’arme qui lui sert à se tuer !

Et tel n’a pas fait Cantel, et il n’en est que plus coupable. Il n’a point l’excuse du désespoir de Gœthe, qui se sentait tari dans son génie et qui chercha la cuve du vieil Eson pour s’y ressusciter. Et, de résultat, il n’a pas non plus, cet enfant, la beauté de l’impuissance de Gœthe ! D’un autre côté, malgré sa jeunesse, l’auteur d’Impressions et Visions ne s’est pas donné à l’antiquité tout entier. Il s’est retenu en se lançant. Or, ne pas se donner tout entier quand on se donne, c’est manquer de foi, de ferveur et de décision, c’est économiser à même soi… Cela ne vaut pas mieux en littérature qu’en amour. L’auteur d’Impressions, au lieu de se plonger là où disparut Gœthe, a tâté l’eau, mais l’eau est implacable et elle l’a figé dans ses plis.

Comme la plupart des écrivains de ce temps, qui parlent d’individualité d’autant qu’il n’y en a aucune, Cantel a fait du syncrétisme, qui n’est pas, croyez-le ! Une chose commune qu’en philosophie. En poésie, nous en avons peut-être encore plus. Il en a donc fait à son tour, non d’une manière impartiale, calculée et savante, comme un artiste qui se domine, car il est sincère, mais indécis et résistant quoique entraîné. Des deux tendances d’inspiration et de forme qui se croisent et se traversent dans son livre, comme deux veines sur une main, l’une — la chrétienne — n’est qu’un filet presque invisible, tandis que l’autre — la païenne — est la veine qu’a gonflé l’effort de la vie, et où on la voit palpiter !

Sur les soixante pièces qui composent le recueil de Cantel, il y en a beaucoup qui sont complètement mythologiques, comme Adonis, Narcisse, Primavera, Ariane, La Bacchante, Sisyphe, La Grèce, etc., etc. ; mais le reste, sur des sujets de passion plus ou moins idolâtre, est imbibé de ce paganisme de sentiment et d’image qui froidit et qui durcit tout, mais ne cristallise pas toujours. Cependant le remords, le dégoût ou l’ennui d’une forme fausse qui n’a point été tirée d’où les poètes puissants tirent la leur, c’est-à-dire des entrailles, s’emparent, vers le milieu de son volume, de ce moderne, dont les langes furent sans doute parfumés de ce christianisme de nos mères qui tomba sur tous nos berceaux ; et voilà que, lassé et des éternels marbres de Paros et de toutes les rondeurs païennes qui sont les globes de ses horizons, il s’écrie… à la fin :

……… pauvre muse égarée ;
Nous souffrirons encore et ne nous plaindrons pas.
Envolons-nous tous deux vers la plaine azurée,
Et retournons à Dieu qui pardonne aux ingrats.

Mais on ne vit pas longtemps hors des habitudes de sa pensée, et où qu’on fuie, elles savent nous reprendre de leurs traîtresses mains de velours ! Justement, à trois pièces de distance de cette Impression, le pauvre poète, avec cette nonchalance que ne connaissent point ceux qui se convertissent, retombe de ce ciel qui n’était pour lui que la plaine azurée. Il a bientôt oublié le reproche qu’il faisait, avec tant de raison, à Théodore de Banville, de ne jamais chercher Dieu et de ne pas entendre le cri du cœur dans sa poésie de castagnettes, et, comme lui, tout à coup, il revient au bourdonnement de cette abeille d’Attique que nous avons tant entendue, et que Platon lui-même trouverait maintenant une bien monotone et bien ennuyeuse petite bête. Et ce n’est pas tout, car il faut tout dire. Conduit par le paganisme de l’image au sensualisme de l’idée, — comme il arrive toujours : c’est une loi ! — ce païen retombé s’abaisse plus que le niveau dont il avait compris la bassesse. Il avait commencé par l’inspiration de Desportes ; il finit par celle de Dorât. Il s’amenuise et peint des pastels :

Belle, vous deviez naître au temps de la Régence, ce bon temps,

— dit-il, — qui ne reviendra pas ! A quelle belle dit-on de ces compliments-là ?… Il prophétise l’amour aux petites filles et leur colorie des almanachs :

Petite fille, un jour, tu seras grande et belle !

et, enfin, s’il échappe à Dorat, qui tient trop de place dans ce recueil, et veut remonter vers Desportes, il chante Raphaël. Oui ! mais autant la Fornarina que sa gloire, autant d’être mort où vous savez que d’avoir vécu dans l’assomption du travail, son astral pinceau à la main ! Non ! la personnalité du poète qui a dit cela n’est heureusement pas venue, et nous en attendons avec impatience le premier rayon pour couvrir ces choses et les effacer !

III

Non pas que nous voulions prétendre que, sans ce paganisme, elle serait venue : nous ne le croyons pas. Le poète des Impressions, dans les rares pièces où il a touché, en passant, et d’un doigt beaucoup trop léger, cette corde chrétienne qui est la fibre universelle maintenant et désormais éternelle, n’est pas encore le poète qui tire une note à lui, une note bien à lui, neuve et inexprimée, de cette corde tendue d’un bout du monde à l’autre bout, au doigt multiple du genre humain, et dans laquelle l’infini dort ! Mais s’il l’avait pincée plus dru, s’il avait auguré (les poètes sont des augures) que là nichait, comme un rossignol divin, l’accord divin qu’on cherche si longtemps de la pensée et de la vie, — et que nous nommons la poésie, faute d’un autre nom, — il l’aurait peut-être fait jaillir ! Mais il fallait précisément un degré de christianisme que n’a point Henri Cantel, même dans les moments où il s’oublie dans le christianisme de son enfance, ignorant et involontaire. C’est ainsi que, dans quelques pièces, si l’idée de Dieu se lève tout à coup au milieu de tous ces vers de voluptueux, comme, par exemple, dans ses Victimes, ce n’est pas notre Dieu à nous, c’est celui des lâches rêveurs qui demandent un paradis sur la terre, et auquel le poète crie :

Et suspends le travail du mal et du malheur ;
Fais qu’à la loi d’amour l’humanité réponde !

ou c’est encore, comme dans Consolatrix afflictorum : le Dieu qu’on trouve sur la colline , — et si ce n’est pas le fils de Pan, celui-là ! ce doit être son neveu.

Car le poète est naturaliste, et c’est sa manière d’être religieux. Il applique la nature sur tous les maux comme un dictame, j’allais presque dire un emplâtre. Païen jusque dans les souffrances, au lieu de voir l’expiation dans la douleur, il y voit l’esthétique. Et de fait, elle y est (il ne faut nier la beauté nulle part) ; mais qui l’y voit tant cesse, pour son compte, d’être pathétique, et fait douter de la sincérité d’une poésie qui pleure comme on met du fard, et rappelle le mot affecté de cette femme qui disait : « C’était là le bon temps, le temps où j’étais malheureuse !  »

Et cependant, malgré tout ce paganisme rapetissant et glaçant qui empêche le poète d’Impressions de s’élever et le fixe à la terre, — et même à la fange de la terre dont il est fou, quand elle est blanche et rose, — il y a dans son recueil un talent vrai, très cultivé déjà, et, sous la culture, devenu facile et ample. L’homme qui a écrit Les Courtisanes (hélas ! toujours les courtisanes !), La Buveuse de sang, Le Printemps, Le Cierge, et surtout les vers à Charles Baudelaire, — qui sont certainement les plus beaux du recueil, — et ceux-là encore qui finissent, à chaque strophe, par ce mouvement d’un désespoir si doux et d’une si magnifique lassitude :

O ! Sommeil, ouvre-moi tes bras, et prends ma vie !

n’est pas séparé de la poésie individuelle par grand’chose… Il a l’instrument ; il a la main. Dans ce recueil, la langue est prête. Comme une cire vermeille et parfumée, qui bout ici et flambe là, elle est prête à recevoir le cachet qui lui donnera son empreinte. Elle a partout de la souplesse et de grasses et opulentes plénitudes. Le rhythme y joue en mille plis charmants ou profonds. Il y a le nombre et l’harmonie. Beau milieu d’accords, mais milieu, et milieu en tout. Le poète plane, mais pas assez haut. Il n’a pas cette force aquiline qui perce le bleu de l’éther. Sa fantaisie est comme sa richesse, sa passion, sa mélancolie. Cela n’éclate point, cela ne poigne ni les yeux, ni les oreilles, ni le cœur. Cela ne fait pas morsure. Ce n’est, certes ! ni commun de couleur ni même commun de sentiment… quand ce n’est pas sensuel ; — mais (et ce sera mon dernier mot cruel)… mais c’est commun d’intensité.

IV

On a dit souvent que la Critique avait parfois plus de mauvaise foi qu’elle n’a de cruauté encore. On a dit qu’au lieu de demander simplement au poète ce qu’il a fait, et surtout ce qu’il a voulu faire, elle lui demande, préférence insidieuse, ce qu’il n’a voulu faire ni fait, et qu’ainsi on n’est jamais jugé sur son œuvre réelle, et que la Justice (la Justice qui n’est pas aveugle, car elle serait infirme, mais qui ferme les yeux pour mieux voir,) étrangle tout, et l’œuvre et l’auteur, et elle-même, avec son bandeau ! Voilà ce qu’on dit sur tous les tons depuis des siècles ; mais c’est une erreur, si ce n’est un mensonge. On accuse la Critique d’être injuste, et on est plus injuste qu’elle. La Critique (qu’on ne s’y trompe point !) n’a pas que les détails d’une œuvre à juger ; elle en a à juger l’inspiration même, la pensée fondamentale et première, — car c’est là qu’est le poète, — l’originalité, la vitalité, l’éternité du poète (s’il est éternel !). Or, pour juger cette inspiration, ne faut-il pas que la Critique ait un terme de comparaison et de jugement, et qu’elle indique une inspiration supérieure, si, dans ses convictions à elle, il y a une inspiration supérieure ?

Toutes les inspirations ne peuvent pas être égales à ses yeux, elles ne peuvent pas faire équation entre elles ; le dire, le soutenir, ce serait dire, ce serait soutenir que le travail des facultés humaines et sa puissance font tout le poète (ce qui n’est pas), et que la substance sur laquelle le poète accomplit son merveilleux travail n’est rien ou peu de chose, — quelque chose de grossier ou d’inerte, quelque argile. Mais cela n’est pas ! Le poète n’est pas un potier ! S’il moule quelque chose de sa main lumineuse et forte, c’est ce qu’il y a de plus divin au fond de nos âmes ; car c’est ce que l’homme n’a pas fait. Le monde, le monde sur lequel le poète opère, existait et avait son prix (et son prix éternel) avant d’être pétri par la main du poète, avant d’être animé de son souffle : il vivait, et vivait si bien que le poète n’a qu’augmenté sa vie en lui donnant la sienne, en lui versant, comme une vie nouvelle, sa propre individualité.

Il n’y a donc pas moyen pour la Critique de se cantonner, comme on semble l’exiger, dans l’inspiration même du poète, et de le juger dans l’isolement abstrait de cette inspiration. Il n’y a pas moyen de dire seulement, par exemple, à un poète païen : « Voyons ce qu’a produit votre paganisme ! » A un poète chrétien : « Voyons ce que vous avez tiré des idées chrétiennes ! » A un poète qui n’est ni païen ni chrétien : « Voyons votre œuvre et jugeons, sans nous soucier et sans nous informer de la pensée d’où elle est sortie ; voyons-la et jugeons-la sur ses mérites extérieurs, plastiques ou littéraires ! » Comme si les mérites extérieurs d’une œuvre quelconque n’étaient pas toujours profondément dépendants de l’inspiration de l’auteur !

Forcément donc, pour faire acte de Critique (je ne dis pas intelligente, mais seulement juste), il faut prendre l’inspiration à part du détail et y mettre l’œil ; il faut dire ce que l’auteur eût dû penser, indépendamment de ce qu’il a pensé, et montrer ce qu’il eût dû faire, pour lui mieux reprocher ce qu’il a fait (si ce qu’il a fait est inférieur). Pour notre compte, c’est ce que nous avons tenté de faire ici sur les poésies de Cantel, ce jeune arbre qui laisse tomber tant de feuilles mortes sur ses racines qui sont vivantes. Qu’il prenne garde ! à force d’y tomber, les feuilles mortes peuvent tuer les racines. Organisé pour être un poète, qu’il ne revête pas sa poésie de formes épuisées ; qu’il n’enferme pas sa pensée dans ce symbolisme païen, le cercueil de tout un monde fini ! La forme chrétienne a seule la vie. Si nous ne l’avons pas démontré, c’est qu’on ne démontre pas plus la vie que le mouvement, et que le christianisme est toute la vie moderne, — que nous le sentions tous plus ou moins dans nos têtes et dans nos poitrines, — et qu’il est impossible, même à ceux-là qui le maudissent, de vivre deux secondes avec profondeur et puissance hors de l’étreinte de ce christianisme, notre vainqueur et notre maître à tous !