Chapitre XXIII.
Henry Gréville28
I
C’est encore une femme, à ce qu’il paraît, que ce Monsieur-là ! La mascarade des pseudonymes continue… Après monsieur Gustave Haller, voici monsieur Henry Gréville. Caractéristique des femmes de lettres, dans une époque où elles se multiplient avec la plus épouvantable facilité ! En attendant qu’elles soient hommes tout à fait par la tête, elles se font hommes parle nom, croyant sans doute comme Mahomet, ce singulier et terrible nominaliste, que « nommer les choses, c’est les créer ! » Il est vrai que Mahomet, quand il disait cette ineffable bêtise turque, ne songeait guère aux femmes de lettres et, s’il avait pu les prévoir, s’en serait soucié comme de sa babouche. La mahométane Mme Henry Gréville qui s’est créée homme… par le nom, est une nouvelle venue dans la littérature de l’instant. Elle écrit des romans qui se lisent et qui ont du succès. Elle a, je crois, et sauf erreur, débuté dans la Revue des Deux-Mondes, cette portière qui n’ouvre pas sa porte, mais toutes les portes de la publicité, et même celle de l’Académie et de la Revue des Deux-Mondes, Mme Gréville est allée… où elle a voulu, et elle s’est mise à écrire comme une femme qui s’est tue longtemps, se met à parler, sous l’impulsion d’une effroyable indigestion de paroles accumulées.
Mme Henry Gréville s’est-elle tue longtemps ? A-t-elle entassé lentement dans sa tête l’avalanche de livres que voilà lâchée et dont les premiers tombent sur nous avec une grêlante rapidité ?… Est-elle jeune ?… Je ne demande pas si elle est jolie. Les bas-bleus n’ont pas de figure. Ils n’ont que des figures de rhétorique. Mais elle n’est pas encore peut-être cette horreur — un bas-bleu ?… Je ne sais rien d’elle… Elle a pour moi le charme du mystère, si elle n’a pas le charme du silence. Les journaux, ces efféminés, qui ne demandent qu’à s’efféminer davantage, ont pris ses romans avec l’empressement qu’ils ont, en général, pour les œuvres des femmes, et d’ailleurs, disons-le pour les excuser, ces romans avaient un accent étranger, une saveur de terroir lointain, qui leur faisait une originalité, dans un temps où il n’y en a plus, ni petite ni grande… On jabotait que Mme Henry Gréville revenait de Russie. Quand les actrices reviennent de Russie, elles ont du succès, dès le débarcadère. C’est comme le vin en retour des Indes qui paraît meilleur. Mme Henry Gréville n’est pas une actrice, il est vrai, mais allez ! il y a toujours un peu d’actrice dans une femme de lettres, et la Russie fit, en France, sa fortune. Cette revenue du pays des neiges, a tout de suite percé la neige épaisse et glacée de l’indifférence publique, si dure aux débutants. Elle est une perce-neige heureuse !
Elle en a la pureté… Elle a la pureté de la plume, cette rareté maintenant plus rare que le talent ; la pureté de la plume, à une époque où toutes les plumes se plongent et se barbouillent dans l’encrier du réalisme, et où, comme la Xantippe de Socrate, M. Zola, dans son Assommoir, nous vide un pot de chambre — le pot de chambre du peuple — sur la tête ! pour nous prouver que cet Ange de peuple n’est pas tout à fait un corps glorieux. Par un pareil temps, un peu de pureté, cela peut paraître bon… Un peu de bonne compagnie, après les goujats et les filles publiques qui regorgent depuis trop longtemps dans notre littérature, c’est un changement de sensation ! Je ferai tout à l’heure mes réserves sur la pureté de Mme Henry Gréville, que je trouve bien un peu mondaine ; mais toujours est-il qu’à cette heure ignoble de littérature stercoraire, les romans que voici, qui ne sont pas des œuvres très fortes, je le veux bien, mais d’agréables livres de femmes, — des espèces de petits flacons d’opopanax ou de lavande, — peuvent au moins nous désinfecter. Et c’est peut-être là encore une explication de leur succès !
Ils n’ont point une valeur égale. J’ignore dans quel ordre chronologique ils ont été composés. Mais si la Princesse Oghérof et Dosia sont les derniers qui aient été écrits, Mme Henry Gréville est en progrès et on peut espérer d’elle qu’elle montera encore. Que si, au contraire, À travers champs et Autour d’un phare (que, par parenthèse, l’éditeur Plon vient de publier, après tous les autres) sont les derniers sortis de sa plume, Mme Henry Gréville est évidemment en baisse de talent, et la neige de l’indifférence retombera bientôt sur la perce-neige, qui ne la percera plus ! À travers champs et Autour d’un phare ne sont, en effet, que deux nouvelles médiocres — comme toutes les femmes d’un temps, si prodigieusement et si aisément écrivailleur, pourraient en écrire. L’Expiation de Saveli vaut beaucoup mieux, sans doute, par certains détails russes qui n’appartiennent pas en propre à l’auteur, et par l’idée même, qui en est le fond ; mais l’exécution en est si pauvre et d’une telle simplicité sans couleur, que cette exécution n’est jamais, un instant, à la hauteur de l’idée qui l’a inspirée. Il fallait une bien autre femme que Mme Henry Gréville, ce bas-lilas, ce talent à nuances douces, pour tirer puissamment parti de cette idée, inépuisablement féconde ! L’expiation du crime des pères par le malheur des enfants. Et on s’étonne même qu’elle l’ait eue ! Femme très moderne, inclinant au bas-bleu, puisqu’elle a fait plus d’un livre (car le bas-bleuisme n’est pas de faire un livre, mais d’en faire plus d’un), elle vit, du moins dans ses livres, en dehors des idées religieuses. Elle y est absolument indifférente. Elle n’entre pas là-dedans, comme disent les Méprisants. Et voilà pourquoi son livre manque de la beauté grandiose, dont elle pouvait le faire resplendir. Seulement, si l’œuvre n’est pas ce qu’elle aurait dû être, on voit — avec regret — ce qu’était primitivement la tête de la femme qui l’a conçue et la santé d’un esprit dans lequel la grande idée de la Chute et du Péché originel, si impopulaire et si insultée en ce temps de bâtardise et de révolte orgueilleuse, est restée debout, comme une colonne, dans le vide des autres idées écroulées, qui auraient pu la corroborer et la soutenir…
II
Mais cette tête que je crois née très bien faite, a été pétrie par le monde moderne qui l’a déformée et appauvrie. Il l’a opérée du sentiment religieux, ce circonciseur impie ! Il lui a coupé cette fibre. Il a cassé dans l’instrument de l’artiste mieux que la corde d’or, il a cassé la corde sacrée ! Et de cela, de cette mutilation de l’âme, ce n’est pas uniquement l’Expiation de Saveli qui en a souffert, c’est toutes les œuvres de Mme Henry Gréville, et celles-là aussi qui sont les plus réussies. C’est la princesse Oghérof et Dosia, les deux romans qui lui ont fait et qui lui méritent sa minute actuelle de célébrité. Oui ! elles en ont souffert ! Certes, je ne confonds pas Mme Henry Gréville avec les bas-bleus, de l’impiété et de l’adultère. Au souffle chaste de ses écrits, je lui crois, à cette femme qui s’est risquée sur la lame à rasoir du bas-bleuisme, des instincts d’une moralité supérieure. Je crois qu’elle fait tout ce qu’elle peut pour être morale dans ces récits… mais cette moralité est bien fragile. C’est comme une dentelle qui peut se déchirer à tous les angles de la vie… Elle a de la délicatesse. Elle n’a pas de solidité. Ses romans vertueux, car elle les veut vertueux, s’adressant à une société qui ne prend plus la vertu à sa seule source, qui est la religion, la morale de ses romans n’est plus que celle des gens bien élevés et qui se lavent les mains à la pâte d’amandes… C’est de l’honneur humain et de l’élégance. Mais l’élégance n’est qu’une forme charmante qui cache les laideurs morales et qui ne peut les supprimer, et l’honneur, ce porteur d’épée, coupe bien, comme Alexandre avec son glaive, tous les nœuds gordiens entrelacés dans la conscience ; mais il n’y a que la Religion qui puisse, de ses mains divines, les dénouer.
Tel l’hiatus de tous les livres de Mme Henry Gréville. Elle n’a pas le regard qu’on rabat du ciel sur les choses de la vie et qui, tombant de si haut, va au fond… C’est une femme du monde, qui peint une société dont les surfaces l’attirent, bien plus qu’un romancier moraliste qui prend les passions et les jauge partout où elles sont… Mais, si elle n’est pas, si elle ne peut pas être le moraliste à la façon des grands romanciers qui savent l’ordre le cœur humain pour tirer la morale du sang, des larmes et de la fange qu’ils en font sortir, elle est toujours et partout la plume pure que j’ai dit qu’elle était. Ses romans n’ont pas de profondeur, mais ils ont de l’élévation. Elle peint superficiellement une société superficielle, dont la corruption, si elle est corrompue, lui échappe. Elle semble à moitié séduite par cette société dont elle a pris le ton aisé, qui lui donne, à elle, une séduction de simplicité infinie. Ses livres sont une réponse au brutal : Pourrie avant d’être mûre de Diderot, mais je me défie un peu d’elle comme observatrice. Les femmes n’observent bien que quand il s’agit de leurs intérêts et de leurs passions. L’impartialité leur est inconnue… Quand donc je lis dans Mme Henry Gréville l’histoire de ces héros de roman qui sont tous des Grandissons russes, je me demande si cette femme aimable, cette peintre de portraits et de tableaux de genre, à l’étranger, n’a vraiment pas trop embelli la Russie !
III
Voilà pour le peintre de mœurs ! On n’est pas un peintre de mœurs pour avoir reproduit avec agrément et avec exactitude certaines choses russes, comme par exemple, un patinage sur la Néva, ou tout autre détail physique qu’il suffit d’aller voir en Russie pour le rapporter dans son album de voyage. Observation à bon marché qui ne demande que deux yeux ouverts. C’est là un mérite de situation et de circonstance. Ce n’est pas là un mérite de facultés. Elle a cependant un mérite de facultés, Mme Henry Gréville. C’est une imagination distinguée, sans grand éclat, mais d’une jolie lueur, et dans une moyenne qu’elle ne dépasse jamais. Elle a des nuances de sensibilité attendries et touchantes. Elle a enfin dans l’esprit des qualités féminines et qui restent toujours féminines, — la légèreté, la fluidité et la grâce. La princesse Oghérof, en dehors de ces détails russes dont Mme Henry Gréville aime à poudrer le fond de ses romans, est une histoire d’amour qui serait vulgaire sans le renoncement des deux amoureux, l’un à l’autre, et par là, l’échappement à l’adultère, — l’éternel adultère de tous les romans contemporains ! Mais on y chercherait en vain l’unité rayonnante, la science de la composition, les passions et leurs déchirements, la profondeur des analyses, l’originalité dans les descriptions, les événements et les caractères, tout ce qu’on exigerait dans des romans écrits par des hommes. Seulement ce qu’il y a et ce qui plaît, du reste, c’est qu’on sent que l’auteur n’a rien voulu de tout cela et que la prétention du bas-bleu qui se tend pour se donner des muscles, comme un homme, n’a pas fait tort à son naturel de femme et d’écrivain. Le seul reproche qu’on puisse peut-être lui adresser, à cette plume pure qui finit par être trop pure, c’est la perfection, que j’ai déjà signalée, de ses personnages. Excepté une gouvernante de la princesse Oghérof, type de jalousie, de perfidie et de bassesse, que l’auteur maladroit à peindre le vice, n’a pas renouvelé, ils sont tous, ces Grévilois ! de la vertu la plus désespérante et les créations impossibles d’un indéconcertable optimisme. Heureusement, chose qu’il faut noter ! que l’auteur qui aurait pu être, avec cet optimisme et cette tendance à la perfection universelle et imperturbable, formidablement pédant et niais, comme certains bas-bleus à la manière anglaise, ne l’est jamais ; et c’est ainsi que celle que j’ai appelée le Bas-lilas, évite le bas-bleu !
En effet, c’est une femme, demeurée femme malgré tout, malgré la fureur d’écrire, cette maladie, ce choléra des femmes du xixe siècle ! C’est une femme et une femme, Dieu merci, spirituelle, et je l’ai appris tard, mais enfin je l’ai appris, et j’en suis d’autant plus content que je l’ai appris tard ! Je ne l’ai su, en effet, qu’en lisant Dosia, le chef-d’œuvre de Mme Henry Gréville. J’avais lu tous ses autres romans et jusque dans la princesse Oghérof, je n’avais trouvé qu’un talent de femme, tout en récit, sans aperçu jamais, à côté, comme dans Mme de Staël qui foisonne, elle, d’aperçus ! Mais je n’avais pas trouvé l’esprit, la repartie, le brio, le trait, qu’ont les femmes spirituelles, sans écrire, et qu’elles ont partout, au pied levé, dans un tour de main, dans un tour de valse, sous l’éventail, sous la cheminée, et même sous les rideaux !… Je me disais : n’a-t-elle donc que du talent, de ce talent littéraire dont je ne suis pas fou et dont on fait métier et marchandise ?… N’est-ce qu’un bas-bleu, après tout, un bas-bleu moins foncé, moins roide, moins doctrinaire, moins insupportable que les autres, moins immoral ou moins ennuyeusement moral, car les bas-bleus sont ennuyeux quand ils sont moraux ? Mais Dosia m’a tiré de cette anxiété, car Dosia, c’est l’esprit ! C’est l’esprit plus que le talent…
C’est l’esprit, de ce coup ! l’allumette a pris ! Il y brille dès les premières lignes et jusqu’à la dernière, ne cesse d’y pétiller. Les combinaisons de ce roman, comme toutes les combinaisons des romans de Mme Gréville sont assez minces. Le sujet y est si mince aussi, qu’il en est transparent et qu’on voit à travers la fin, dès le début du livre. Chassé-croisé de quatre personnes qui, séparées d’abord, vont ou s’en vont les attractions proportionnelles aux destinées, tout cela est arrangé avec l’œil de poudre russe que l’auteur met à toutes ses œuvres. Mais l’esprit est sous l’œil de poudre ! Tout ce qu’il y a d’inappuyé, de faible, et même de berquinal dans ce roman — où les fous sont corrigés de leurs folies et les sages de leur sagesse, par l’éducation de l’amour — est sauvé par l’esprit qui y étincelle, qui y flambe, qui y remue, qui y bondit, dans des vivacités charmantes ! Le roman s’ouvre par un punch d’officiers, qui est une merveille d’entrain et d’entrain d’officiers ! On voudrait que ce punch et l’histoire qu’on fait flamber avec ce punch, ne finit jamais ! C’est gai, et leste et délicieusement fou ! C’est uni, dans une conversation fougueuse, brisée, un peu ivre et faisant les S de la griserie, l’esprit français et l’esprit russe ; car il y a de l’esprit français dans l’esprit russe. On dit que c’est l’esprit français qui l’y a mis, je n’en sais rien, mais il y est ! J’ai lu peu de pages aussi animées. Certes, la Russie ne se plaindra pas de la manière dont on fait parler ici ses officiers ! Jamais l’esprit n’a mieux prouvé qu’il est au-dessus du talent, quand le talent n’est pas du génie. Certes, ce n’est pas Mme Sand, par exemple, qui aurait écrit une seule ligne de ce roman de Dosia ; ce n’est pas elle qui aurait fait partir une seule de ces fusées ! Non, ce n’est pas Mme Sand qui, dans aucun de ses romans, n’a su dialoguer et à qui, dans le Marquis de Villemer, M. Alexandre Dumas, ce sauveteur des imbéciles, venait en aide, ce n’est pas Mme Sand, avec ses gros yeux ses grosses lèvres, son gros esprit qui ne bougeait pas, qui ne remuait pas plus qu’un sphinx assis sur sa croupe, — et c’était là l’énigme ! — qui aurait pu écrire avec cette légèreté impétueuse et cette grâce, un livre que les femmes ont appelé un amour de livre, comme ce livre de Dosia !
Et on doit applaudir à ce livre, si piquant malgré la fadeur et la fadaise du sujet : l’éducation sentimentale (pas celle de M. Flaubert, grâce à Dieu !!). On doit y applaudir, d’autant plus qu’à présent, les livres femmes deviennent plus rares, — les livres femmes que les femmes manquent toutes, par la prétention d’être, ma foi ï aussi hommes que nous. Autrefois, il n’en était pas ainsi… Au xviiie siècle, on avait beaucoup de ces livres-là. Je pourrais en citer des douzaines, si j’en voulais citer… C’est qu’au xviiie siècle, les femmes n’aspiraient pas à changer de sexe ; c’est qu’alors le bas-bleu était rare… D’ailleurs, nous avons tous un peu perdu de notre légèreté héréditaire et de cette grâce de France, exécrée des pédants, issus de la Révolution française, la grave coquine, avec qui nos pères ont couché. Nous sommes tous plus ou moins bas-bleus, à cette heure, même, nous les hommes, qui nous laissons ôter nos bottes par les femmes, non plus comme Lauzun, mais comme l’Ogre par le petit Poucet. Et c’est pourquoi lorsqu’un livre vient à couper ce flot pesant du bas-bleuisme, par lequel l’esprit français se laisse entraîner, le livre fait tout à coup lumière d’éclair et, comme l’éclair, peut ne pas durer, mais c’est le succès !
C’est le succès de Mme Henry Gréville. Elle plaît, par le contraste avec les livres ambiants de la littérature contemporaine. Elle n’en a ni le ton trop monté, ni les couleurs matérielles et criantes, ni le rengorgement impie, ni le détail dégoûtant des crudités basses. Elle ne tapage pas tant que cela. C’est une honnête femme, dans ses livres, qui a une nuance de rouge — pas plus ! — sur sa joue et sur sa palette, et qui n’en abuse pas en la fonçant… Une goutte de carmin, tremblant sur ce perce-neige, voilà ce que je tenais seulement à marquer. En vous parlant de l’auteur de la princesse Oghérof et de Dosia, entre l’Assommoir, dont on nous assomme, et la Fille Élisa, qui sera le succès de demain, je tenais à vous présenter cette plume de cygne ou de grèbe, revenue de Russie, et qui n’a pas de tache encore… Les cygnes de l’heure présente, quand il y en a, se teignent en rouge comme des cocottes… Mme Henry Gréville gardera-t-elle son ingénuité, son naturel, sa délicatesse immaculée ? Mon Dieu, je tremble qu’elle ne les garde pas. La voilà à Paris. Elle nous a déballé son bagage russe. Que va-t-elle faire maintenant ?… Elle est aussi, comme Mme Gustave Haller, passée femme de lettres. Elle tripote des livres. Pour un qu’on fait, on n’en meurt pas ; mais pour plusieurs ?… mais pour beaucoup ?… Diable, c’est grave ! Elle fait de la copie. Elle va bleuir son bas lilas. Les roses vieillissent vite et vous savez nomme on les appelle, quand on ne les nomme plus des roses… Je ne voudrais pas effacer le nom que je donne encore à Mme Henry Gréville et plus tard être obligé de l’appeler justement et insolemment : un bas-bleu ! un bas-bleu dans toute sa ridicule laideur !