(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gille, Philippe (1831-1901) »
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(1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gille, Philippe (1831-1901) »

Gille, Philippe (1831-1901)

[Bibliographie]

Garanti dix ans, en collaboration avec Eug. Labiche (1874). — Les 30 millions de Gladiator, avec le même (1875). — Pierrette et Jacquot, avec J. Noriac (1876). — Yedda, ballet en trois actes (1879). — L’Herbier, poésies (1887). — La Bataille littéraire, cinq séries (1889-1893). — Une promenade à Versailles (1892). — Causeries sur l’art (1894). — Les Mercredis d’un critique (1895). — Causeries du mercredi (1896). — Ceux qu’on lit (1897) ; un assez grand nombre de pièces de théâtre.

OPINIONS.

Jules Tellier

L’Herbier, de M. Philippe Gille, qui est, comme on sait, un petit chef-d’œuvre de grâce et de sensibilité.

[Nos poètes ().]

Paul Ginisty

M. Philippe Gille demeure surtout un poète parisien, dans son Herbier, où il ne conserve pas que des fleurs desséchées : loin de là, les fleurs poétiques de ce charmant recueil ont l’éclat et les vives couleurs d’une moisson toute fraîche. S’il fait quelques excursions dans un domaine rustique, on sent toujours en lui le raffiné, en qui le spectacle de la nature éveille volontiers des sensations compliquées de comparaisons et de souvenirs. De là une saveur très particulière dans la tendance de prêter des sentiments aux choses. Puis ce sont des pièces d’une grâce familière et simple, où la mélancolie, comme avec une pudeur, sourit encore. C’est l’Amour parti, par exemple :

Il n’est donc plus, ma pauvrette,
Ce triste amour souffreteux.
Le saint part avec la fête :
Qu’il reçoive nos adieux !

Bon Dieu ! quelle triste mine
Il nous faisait l’autre jour.
Rien n’est plus laid, j’imagine,
Que ne l’est un vieil amour.

Il avait si grande envie
De regrimper dans les cieux.
Que nous n’avons pu, ma mie,
Le retenir à nous deux !

Je parlais tout à l’heure des imitations de l’Anthologie grecque. M. Philippe Gille excelle dans ces courts poèmes, et le Héros, Homère et son guide, Attente, sont de petits tableaux achevés sur une idée ingénieuse.

Le volume se termine par une pièce d’une plus haute envergure, Claudion, l’aventure d’un désespéré moderne qui a, à la fois, peur de la mort et horreur de la vie.

[L’Année littéraire (7 juin ).]

Alphonse Lemerre

C’est par le naturel et la vérité que ses œuvres, même comiques, se sont fait remarquer. Publiciste et critique littéraire, la tournure légère et gauloise de son esprit ne semblait pas révéler en lui le véritable poète qu’il est.

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle ().]