Girardin, Delphine de (1804-1855)
[Bibliographie]
Essais poétiques (1824). — Ourika, élégie (1824). — Hymne à sainte Geneviève (1825). — Le Lorgnon (1831). — Contes d’une vieille fille à ses neveux (1832). — Le Marquis de Pontanges (1835). — La Canne de M. de Balzac (1836). — Judith, tragédie (1843). — Cléopâtre, tragédie (1847). — C’est la faute du mari, proverbe en vers (1850). — Lady Tartufe (1853). — La Joie fait peur, comédie (1853). — Le Chapeau de l’horloger (1854).
OPINIONS.
Antoine de Latour
Ses compositions, remarquables par la vivacité d’esprit et une rare finesse d’observation, se distinguent aussi par une fleur d’élégance et une convenance de style qu’il faut admirer.
Sainte-Beuve
Madame de Girardin a fait, dans Napoline, un vers qui la trahit :
Ah ! c’est que l’élégance est de la poésie.
Certes, je ne voudrais pas exclure de la poésie l’élégance, mais, quand je vois celle-ci mise en première ligne, j’ai toujours peur que la façon, la fashion, ne prime la nature, et que l’enveloppe n’emporte le fond.
Théodore de Banville
Elle eut la majesté d’une reine. Et, en réalité, elle fut reine du royaume le plus difficile à conquérir, le plus périlleux à gouverner, le plus impossible à conserver : reine de ce Paris épique, magnanime, railleur, excellent, qui fabrique la poésie de notre siècle et tout ce qui se nomme Esprit dans le monde entier. L’esprit ! ne semblait-il pas qu’elle l’avait inventé, qu’elle en était la souveraine maîtresse et que, par pure bonté d’âme, elle en dispensait à ses amis la part qu’elle voulait bien leur laisser, sans toutefois appauvrir son rare et fabuleux trésor ?
Édouard Fournier
Ce qui restera de Mme de Girardin, avec les deux petites pièces… (La joie fait peur et Le Chapeau d’un horloger), ce sont quelques-uns de ses poèmes, dont celui qu’elle préférait, Madeleine, n’est malheureusement pas achevé, et quelques poésies, comme celle consacrée à la mort de la jeune Rémy, tombée parmi les victimes de l’attentat Fieschi.