Ducoté, Édouard (1870-1929)
[Bibliographie]
La Première Étape (1890). — Aux écoutes (1896). — Le Septénaire de notre amour (1896). — Fables (1897). — Aventures (1897). — Renaissance (1898). — Le Chemin des ombres heureuses (1899). — Merveilles et moralités (1900).
OPINIONS.
Lionel des Rieux
M. Ducoté se définit lui-même le pasteur de la mélancolie. Et l’on ne saurait plus exactement dépeindre, il me semble, la physionomie de ce poète. Pour moi, je ne vois aucun des écrivains nouveaux qui ait ainsi exprimé l’ennui de vivre.
Henri de Régnier
On peut aimer les Fables de La Fontaine et aimer les Fables de M. Édouard Ducoté. On n’y retrouve pas les animaux chers au grand Champenois. C’est aussi loin de Florian que de M. le duc de Nivernais. J’avais craint que M. Ducoté n’eût cédé à ce goût de pastiche qui sévit déplorablement et qui gâte plusieurs bons esprits. Il n’en est rien, heureusement. Les Fables de M. Ducoté sont des petits récits ingénieux, contés avec grâce et mesure, en vers souvent heureux et toujours habiles. Dans quelques-uns, la pensée grandit et le ton s’aggrave, et après avoir lu, l’un après l’autre, les apologues qui composent son livre, on le ferme sur le beau poème de Circé qui le termine et qui dresse parmi les bas-reliefs d’argile sa statue de marbre magique.
Henri Degron
Il a écrit deux volumes, notamment Fables et Renaissance, qui témoignent de recherches curieuses et d’un réel talent. En ce dernier recueil, un poème, Simplice, est de premier ordre. Aujourd’hui, nous retrouvons les mêmes qualités dans le livre où M. Ducoté nous donne le résultat de son dernier effort, la quintessence de ses derniers rêves, sous ce titre : Le Chemin des ombres heureuses… C’est un fort beau livre…
André Theuriet
Dès les pages du début de Renaissance, j’ai pu constater que, si le versificateur ne me contentait pas toujours, j’avais du moins affaire à un poète souvent exquis. M. Ducoté est un sincère, et quand il ne cherche pas à quintessencier, il sait dans une langue excellente exprimer des sentiments très humains et des sensations très délicates.